la chèvre et le singe

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Conte africain : la chèvre et le singe Une chèvre vivait dans une région sèche, désertique, sans eau ni végétation. Elle avait passé toute la journée à la recherche de pâturages. Exténuée, affamée et assoifée, elle aperçut au loin de grands arbres couverts de jeunes pousses. "Qui a faim, pense difficilement" dit l'adage. Elle se précipita sous l'arbre pour ramasser les quelques feuilles mortes. Un bruit incongru se fit entendre sur l'arbre. Elle leva instinctivement la tête et vit un animal sautant de branches en branches avec habileté. "Né avec est différent de ce qu'on apprend", dit l'adage. Cette adresse émerveilla la chèvre qui ne put s'empêcher de demander "qui est sur cet arbre ?" "C'est moi", répondit le singe. Elle lui demanda de descendre pour s'entendre et lier une franche amitié. "Qui veut, ne voit pas" dit on. Les côtes saillantes, la chèvre le supplia, dès sa descente, de lui apprendre à grimper, sinon elle allait mourir de faim. "Il faut toujours penser avant d'agir" affirme le sage. Le singe étant d'accord, il lui demanda de revenir le lendemain. "Délayer la boule d'acacia tarde pour l'affamé" dit on. Très tôt le matin, la chèvre se rendit chez le singe. Ce dernier sortit une boite blanche, dans laquelle se trouvait une poudre blanche. Il fit ses invocations, déposa une quantité de cette poudre dans la paume de la chèvre, et lui demanda ceci : "toi, étant du village, qui est donc ton meilleur ami ?". Sans faire attention, la chèvre répondit sèchement "le chien". "Personne ne peut te donner quand Dieu t'en prive", dit la coutume. Embarrassé par le coup de massue, le singe tapa la main contenant la poudre, qui se renversa. La chèvre se contenta de lécher ce qui était collé à sa main. Ce qui lui permit de monter aux constructions et autres petits arbres. Le singe conclut en disant "Si le chien me pourchasse, je me réfugierais dans les arbres. Et si tu maîtrises mes techniques, tu les lui apprendras, et je ne pourrais plus lui échapper". Ne dit-on pas "Si ton ami devient l'ami de ton ennemi, mieux vaut l'éviter !"

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Conte africain : la chèvre et le singe

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Page 1: la chèvre et le singe

Conte africain : la chèvre et le singe

Une chèvre vivait dans une région sèche, désertique, sans eau ni végétation. Elle avait passé toute la journée à la recherche de pâturages. Exténuée, affamée et assoifée, elle aperçut au loin de grands arbres couverts de jeunes pousses. "Qui a faim, pense difficilement" dit l'adage. Elle se précipita sous l'arbre pour ramasser les quelques feuilles mortes. Un bruit incongru se fit entendre sur l'arbre. Elle leva instinctivement la tête et vit un animal sautant de branches en branches avec habileté.

"Né avec est différent de ce qu'on apprend", dit l'adage. Cette adresse émerveilla la chèvre qui ne put s'empêcher de demander "qui est sur cet arbre ?" "C'est moi", répondit le singe. Elle lui demanda de descendre pour s'entendre et lier une franche amitié.

"Qui veut, ne voit pas" dit on. Les côtes saillantes, la chèvre le supplia, dès sa descente, de lui apprendre à grimper, sinon elle allait mourir de faim.

"Il faut toujours penser avant d'agir" affirme le sage.

Le singe étant d'accord, il lui demanda de revenir le lendemain.

"Délayer la boule d'acacia tarde pour l'affamé" dit on. Très tôt le matin, la chèvre se rendit chez le singe. Ce dernier sortit une boite blanche, dans laquelle se trouvait une poudre blanche. Il fit ses invocations, déposa une quantité de cette poudre dans la paume de la chèvre, et lui demanda ceci : "toi, étant du village, qui est donc ton meilleur ami ?". Sans faire attention, la chèvre répondit sèchement "le chien". "Personne ne peut te donner quand Dieu t'en prive", dit la coutume. Embarrassé par le coup de massue, le singe tapa la main contenant la poudre, qui se renversa. La chèvre se contenta de lécher ce qui était collé à sa main. Ce qui lui permit de monter aux constructions et autres petits arbres. Le singe conclut en disant "Si le chien me pourchasse, je me réfugierais dans les arbres. Et si tu maîtrises mes techniques, tu les lui apprendras, et je ne pourrais plus lui échapper".

Ne dit-on pas "Si ton ami devient l'ami de ton ennemi, mieux vaut l'éviter !"