la cellule cancereuse et le cancer

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1-introduction: Un cancer est un tissu nouveau qui se forme lorsqu'une ou plusieurs cellules de notre organisme subissent une transformation et réussissent à se reproduire anarchiquement. Ces cellules sont capables d'envahir les tissus avoisinants et de proliférer à distance de leur localisation initiale, formant ainsi des «métastases». Il s'agit alors d'une tumeur maligne, par opposition à la tumeur bénigne, qui se contente de refouler les tissus voisins sans les envahir. La croissance anarchique d'un cancer est rendue possible par l'autonomisation plus ou moins complète des cellules qui le composent. Elles ne sont plus sous la dépendance du tissu d'origine et échappent aux mécanismes qui déterminent en général la croissance des cellules et des tissus. L'étendue de nos connaissances en cancérologie progresse continuellement, et l'on connaît maintenant la chronologie de la maladie cancéreuse, en particulier la lésion cellulaire initiale qui entraîne son développement, ainsi que certains facteurs susceptibles de provoquer ou de révéler cette lésion. Ces connaissances nous ont permis d'élaborer différentes stratégies dans son traitement, qui dépendent notamment de la nature du cancer, de son état évolutif au moment du diagnostic. Les découvertes les plus récentes, concernant les modifications de certains gènes qui peuvent précéder l'apparition de la tumeur, suscitent un grand intérêt et amèneront vraisemblablement les médecins à adopter une nouvelle approche thérapeutique 2-La cellule cancéreuse: 2-a/Définition: 1

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1-introduction:

Un cancer est un tissu nouveau qui se forme lorsqu'une ou plusieurs cellules de notre organisme subissent une transformation et réussissent à se reproduire anarchiquement. Ces cellules sont capables d'envahir les tissus avoisinants et de proliférer à distance de leur localisation initiale, formant ainsi des «métastases». Il s'agit alors d'une tumeur maligne, par opposition à la tumeur bénigne, qui se contente de refouler les tissus voisins sans les envahir. La croissance anarchique d'un cancer est rendue possible par l'autonomisation plus ou moins complète des cellules qui le composent. Elles ne sont plus sous la dépendance du tissu d'origine et échappent aux mécanismes qui déterminent en général la croissance des cellules et des tissus.

L'étendue de nos connaissances en cancérologie progresse continuellement, et l'on connaît maintenant la chronologie de la maladie cancéreuse, en particulier la lésion cellulaire initiale qui entraîne son développement, ainsi que certains facteurs susceptibles de provoquer ou de révéler cette lésion. Ces connaissances nous ont permis d'élaborer différentes stratégies dans son traitement, qui dépendent notamment de la nature du cancer, de son état évolutif au moment du diagnostic. Les découvertes les plus récentes, concernant les modifications de certains gènes qui peuvent précéder l'apparition de la tumeur, suscitent un grand intérêt et amèneront vraisemblablement les médecins à adopter une nouvelle approche thérapeutique 2-La cellule cancéreuse:2-a/Définition:les cellules cancéreuses par définition, sont des cellules qui ont subit des proliférations anormales et anarchiques au sein d’un tissu sain de l’organisme formant ainsi des métastases, ces cellules dérivent toutes d’une même clone; cellule initiatrice du cancer qui a acquis certaines caractéristiques lui permettant de se diviser indéfiniment.2-b/caractéristiques de la cellule cancéreuse:

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- La génétique cellulaire:l’étude des cellules cancéreuse permet d’expliquer, non seulement la croissance des cancers, mais aussi le pourquoi de leur apparition. Les anomalies acquises sont transmises à leur lignée. Il existe donc un support«génétique», responsable de la pérennisation et de la croissance de la tumeur.Qu’il existe un tel support ne signifie pas q’une personne transmette l’anomalie génétique à sa propre descendance, en tant qu’individu, encore que cela se produise dans quelques cas fort rares. On parle ici en effet de génétique cellulaire et non de génétique humaine.-Une production désordonnée:les cellules cancéreuses sont caractérisées par une dynamique de reproduction bien particulière. On remarque qu’elles adoptent un rythme de multiplication bien supérieur à celui des cellules de tissu d’origine.Par ailleurs, cette croissance est anarchique et ne répond à aucune logique: beaucoup de ces cellules vont en effet mourir, faute de pouvoir bien être bien oxygénées. Elles ont un aspect anormal : leur noyau est souvent volumineux et de taille irrégulière, et on constate fréquemment la présence d’anomalies chromosomiques. On peut expliquer aussi la croissance désordonnée d’une tumeur maligne par la modification de la membrane des cellules. Les membranes cellulaires saines ont diverses propriétés qui permettent aux cellules de vivre en harmonie entre elles et avec l’organisme en général. Lorsque l’on fait se reproduire des cellules normales au laboratoire, on constate qu’elles cessent automatiquement de se diviser dès que la couche cellulaire remplit le fond de la boite. Le contact direct entre plusieurs cellules normales joue le rôle d’un signal qui entraîne une inhibition de leur reproduction. En revanche, des cellules cancéreuses n’arrêteront pas spontanément leur multiplicationEt vont alors se chevaucher : elles ne se reconnaissent plus. Enfin, les cellules cancéreuses conservent parfois la propriété de synthétiser des substances chimiques comme le feraient les cellules du tissu d’origine (ainsi les cellules d’un cancer digestif peuvent secréter le même mucus que les cellules normales) mais souvent de manière anormale. Il se peut aussi que les cellules cancéreuses synthétisent des

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nouvelles substances chimiques, dont le dosage permet de suivre l’évolution de la tumeur au cours de son traitement. Une élévation de ce taux peut ainsi être un signe de rechute.

2-c/aspects cytologiques de la cellule cancéreuse:les aspects cytologiques de la cellule cancéreuse associent des modifications du noyau et du cytoplasme et même de la membrane plasmique (altérations du noyau, cytoplasme et de la membrane plasmique) 2-c-1/les altérations du noyau interphasique:ce sont celles qu on observe le plus fréquemment 2-c-1-1/ taille des noyaux:les noyaux des cellules malignes (cancéreuses) présentent des variations de taille. C’est l’ANISOCARYOSE. Le degré de l’anisocaryose varie d’un type de tumeur a l’autre. Elle peut être Discrète, à peine marquée ou au contraire particulièrement évidente avec des variations du simple au quadruple ou plus, du diamètre nucléaire apparent 2-c-1-2/ morphologie générale du noyau:la morphologie générale du noyau est plus perturbée, elle se caractérise par des modifications d’ensemble conférant des formes nucléaires anormales : noyaux étirés, déformés, polylobés….. ou bien par des altérations localisées du contour nucléaire : encoches plus ou moins profondes, plus ou moins larges, indentations, protusions chromatiniennes. 2-c-2/ texture chromatinienne: la modification de la texture chromatinienne est le plus fidèle élément du diagnostic cytologique de la malignité. Elle associe une fréquente hyperchromasie par augmentation de la charge du noyau en acides nucléiques et une répartition inhomogène de cette chromatine en granulations ou en mottes de tailles inégales. En outre, la chromatine tend à se condenser sous la membrane nucléaire en lui donnant un aspect d'épaississement irrégulier. 2-c-3/ Aspects du nucléole: le nombre et le volume des nucléoles dépendent du caractère fonctionnel de la cellule. Ils augmentent dans les cellules malignes bien différencies et fonctionnellement actives (adénocarcinomes digestifs ou ovariens mais à l’opposé ils ne sont pas apparents dans

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les carcinomes indifférenciés et non fonctionnels (carcinome in situ du col utérin...).Le caractère très anormal de la forme de ces nucléoles(en massue, en haltères, en accent circonflexe...) peut-être une aide précieuse dans le diagnostic cytologique de certains cancers(ex : adénocarcinome prostatique, séminome). 2-c-4/ Altérations du cytoplasme: les altérations du cytoplasme dépendent essentiellement du degré de différenciation de la cellule maligne cellulaire et de son caractère fonctionnel. Le cytoplasme est pauvre dans les cellules malignes peu différenciées ou indifférenciées. Par contre, le cytoplasme peut-être particulièrement abondant dans les cancers bien différenciés.-Caractères fonctionnels du cytoplasme:Les adénocarcinomes mucosécrétants possèdent des cytoplasmes abondants creusés de larges vacuoles de secrétions parfois pluriloculaires (adénocarcinomes ovariens, adénocarcinomes du tube digestif)Les carcinomes malpighiens reproduisent la prolifération cornée du revêtement cutané, sur un mode caricatural : larges cellules malignes aux cytoplasmes orangés, kératinisés.-Acquisition de propriétés phagocytaires:Il n'est pas rare de noter l'englobement par une cellule épithéliale d'une autre cellule épithéliale, de polynucléaires, d'hématies...-Ultrastructure du cytoplasme:Il n'existe aucun critère spécifique permettant de reconnaître la nature maligne d'une cellule. Les seules modifications observées concernent la raréfaction des mitochondries,l'hypertrophie de l'appareil de Golgi, et l'abondance des ribosomes. 2-c-5/ Membrane cytoplasmique: Cette membrane est hérissée de microvillosités anormales et polymorphes. Le glycocallix est densifié, ce qui témoignerait des altérations de l'agencement des glycoprotéines membranaires. Les zones de jonction sont également altérées, le plus souvent par désintégration. Dans quelques cas, cependant elles persistent comme dans les plages de parakératose des carcinomes malpighiens. L'ensemble de ces modifications morphologiques sont en rapport direct avec le comportement de la cellule cancéreuse.

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3- les différents types du cancer:la maladie du cancer associé une centaine de types de cancer, mais les cancers les plus fréquents sont les suivants:3-1/CANCER DE L'ANUS ET LE CANAL ANAL :Les cancers de l'anus et du canal anal sont des cancers de type épidermoïde. Ils sont donc de structure microscopique très différent de celle des cancers du côlon et du rectum qui sont des adénocarcinomes. LES SIGNES:Les signes d'appel sont variés et il peut arriver qu'ils «passent» pour des hémorroïdes pendant un certain temps.Le malade peut se plaindre de démangeaisons, de douleurs à la défécation ou d'un ténesme. Il s'agit de l'apparition d'un besoin impérieux et douloureux d'aller à la selle. Il se peut aussi que du sang vienne déposer sur les selles au cours de la défécation.Le diagnostic médical sera aisé, par l'examen minutieux de la région, le toucher rectal et l'anus-copie, celle-ci permet de plus d'effectuer des biopsies.LE TRAITEMENT: Il sera essentiellement effectué par curiethérapie (grâce à des aiguilles d'iridium) si la tumeur n'est pas trop volumineuse. Dans les autres cas, on utilisera la radiothérapie au cobalt sans dépasser la dose de 60 Grays (=6000 rads) les doses supérieures entraînent trop de séquelles douloureuses. 3-2/ CANCER DE L'ESTOMAC:Après être resté pendant longtemps le premier cancer masculin, sa fréquence ne cesse de diminuer. Il n'en reste pas moins très grave et sa répartition différente dans divers régions du monde(élevée au japon par exemple ) laisse supposer l'importance de certains facteurs sans que l'on ait réussi à les impliquer de façon formelle:-alimentaires (fumage des aliments, présence de nitrosamines) -génétiques (groupe sanguin A?)-environnementaux (rôle de l'amiante ?)LES SIGNES:Il s'agit le plus fréquemment d'un homme de plus de soixante ans, qui a de vagues douleurs épigastriques qui peuvent parfois simuler un ulcère mais qui sont plutôt tenaces , continues et non rythmées par les repas. Il s'y associé une perte de l'appétit, prédominante pour les

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graisses et les viandes, un amaigrissement prononcé et parfois un dégoût du tabac.Mais il peut se découvrir à un stade plus avancé, par la palpation de la tumeur abdominale ou l'apparition d'un ganglion sus-claviculaire (ganglion de Troisier). Il se peut aussi q'un vomissement de sang plus ou moins digéré (hématémèse) fasse pratiquer une fibroscopie et amène à découvrir ce cancer.LES EXAMENS COMPLEMENTAIRES: Le «TOGD», ou transit oeso-gasto-duodénal, avec prise de nombreux clichés radiographiques cous diverses incidences, permet souvent de porter le diagnostic, mais il faut de toute façon effectuer une fibroscopie. Elle permet de voir directement la tumeur et surtout d'effectuer plusieurs biopsies de cette tumeur. Le bilan d'extension comprendra une étude biologique de la fonction hépatique complétée par une échographie hépatique et /ou par un scanner abdominal qui permettant d'avoir une idée très précise de cet envahissement, s'il existe.LE TRAITEMANT: C'est un traitement chirurgical, mais il sera précédé d'une phase de « Remise en état » d'un malade qui souvent perdu du poids et qui présente une anémie du fait de ses saignements répétés. Celle-ci est fondée sur la réalimentation parentérale, c'est-à-dire des perfusions de solutés nutritifs avec lesquels on obtient d'excellents résultats.L'intervention la plus courante est la gastrectomie totale, qui consiste à enlever la totalité de l'estomac avec les chaînes ganglionnaires qui lui sont rattachées. On rétablit ensuite continuité par un montage spécial : on ferme le moignon duodénal, puis on fait monter une anse intestinale à laquelle est abouché le moignon supérieur (montage en Y) Malgré un traitement chirurgical précoce, la mortalité reste élevée, sauf dans les cas où le cancer est resté sous muqueux (premier stade dans la classification internationale). Les autres traitements n'améliorent pas le pronostic. Cela pose un réel problème de santé publique au Japon, où l'on a envisagé de proposer des fibroscopies systématiques de dépistage. Les gastrectomisés (sujets qui ont subit une gastrectomie) peuvent par la suite avoir des problèmes de digestion, qui se manifeste essentiellement par des malaises survenant après le repas. On peut

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éviter en fractionnant les repas, qui seront pauvres en sucres rapides. Enfin une mauvaise absorption de certains nutriments pourra entraîner des carences et/ou une anémie qu'il faudra soigner. 3-3/ CANCER DU FOIE: Il convient d'abord de distinguer les tumeurs primitives du foie, qui sont essentiellement des hépatocarcinomes, et les tumeurs secondaires à un autre cancer. Il s'agit alors de métastases, qui ne seront pas évoquées ici.EPIDEMIOLOGIE:L' hépatocarcinomes est très irrégulièrement réparti à travers le monde : sa fréquence dans les zones tropicales africaines est en effet 100 fois supérieure à celle rencontré dans les pays européens. Il est également très fréquent dans le sud asiatique et touche d'avantage l'homme que la femme.Il est très souvent secondaire à une cirrhose et son lien avec l'hépatite B est maintenant clairement établi. On incrimine aussi certaines toxines, notamment l'aflatoxine qui pollue la farine d'arachide en Afrique et la lutéoskyrine, qui pollue le riz en Asie.DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT:Il est plus souvent découvert à l'occasion des douleurs abdominales, associées à un amaigrissement.La scintigraphie, l'échographie, le scanner et/ou l'artériographie hépatique sont utiles pour préciser sa forme, sa localisation et sa vascularisation. Le dosage biologique de l'alpha-foeto-proteine permet de suivre son évolution.Les possibilités de traitement sont essentiellement chirurgicales : elles dépendent de la taille et du siège de la tumeur. Certaines associations chimiothérapeutiques se sont révélées partiellement efficaces, mais le pronostic reste sombre.3-4/ CANCER DE L'ŒSOPHAGE:C'est un cancer relativement très fréquent, il est favorisé par l'alcool et le tabac.LES SIGNESIl se manifeste essentiellement par une dysphagie (difficulté à avaler), prédominant au début pour les aliments solides. Elle peut être très discrète au départ.Les autres signes possibles présentent peu d'intérêt diagnostique car sont tardifs (éructation, hocquet , métastases, …..)

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La dysphagie impose un examen par radiologie et surtout fibroscopie, qui permet d'effectuer des biopsies. Il est important de signaler que dans 10 % des cas il existe une autre localisation cancéreuse qui est aussi liée au tabac et à l'alcool.LE TRAITEMENT:Lorsqu il est localisé dans la partie supérieure de l'oesophage, le traitement sera essentiellement radiothérapeutique, alors que les cancers du tiers inférieur sont plutôt confiés au chirurgien. Les cancers du tiers moyen peuvent bénéficier des deux approches L'association est également possible entre ces deux traitements, mais les résultats sont très décevants dans l'ensemble. Certaines équipes hospitalières ajoutent à ce traitement une chimiothérapie dont l'efficacité n' est pas prouvée.3-5/ CANCER DES OS: Les tumeurs primitives des os (par opposition aux métastases, qui sont secondaires) sont des tumeurs relativement rares, et qui surviennent essentiellement chez les personnes jeunes, volontiers en période de croissance.Il faut les différencier du myélome, qui touche les personnes âgées et qui est une prolifération de plasmocytes (cellules sanguines) avec formation de tumeurs osseuses Le cas le plus fréquent est le sarcome ostéogène, qui touche les personnes jeunes entre 10 et 25 ans et particulièrement le garçon.LES SIGNES:La douleur est le signe qui le premier va faire découvrir la tumeur. Sa localisation précise au niveau d'un os des membres à l'une de ses extrémités doit faire consulter, surtout si elle est tenace et rebelle aux antalgiques. Parfois le médecin pourra palper une tuméfaction, mais de toutes façons, il faudra effectuer un bilan complémentaire. Signalons qu'elle peut se découvrir au moment de la fracture de l'os.LES EXAMENS COMPLEMENTAIRES:La radiographie avec au besoin des coupes tomographiques, permet de visualiser la tumeur, mais elle n'en précise pas le type.Il faudra donc s'aider d'une biopsie osseuse.Des radiographies pulmonaires et de tout le squelette seront aussi pratiquées pour rechercher une éventuelle extension métastasique.LE TRAITEMENT:

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Il nécessite une large exérèse chirurgicale, car il n'est pas très sensible à la radiothérapie. En revanche, cette exérèse est maintenant précédé et suivie de cures de chimiothérapie. Cette nouvelle stratégie améliore sensiblement le pronostic de cette tumeur, autre fois désastreux.Parmi les autres formes histologiques, les chondrosarcomes (tumeurs développées aux dépens du cartilage, chez les personnes de 40 à 50 ans) bénéficient du même traitement. En revanche, le réticulosarcome et le sarcome d'Ewing répondent à la radiothérapie.3-6/ CANCER DU PANCREAS:C'est un cancer qui se développe essentiellement dans la deuxième période de la vie, plus souvent chez l'homme. Il pourrait être favorise par l'existence d'une lithiase biliaire, d'une cirrhose hépatique ou d'un diabète. Cependant l'un des facteurs étiologiques les plus vraisemblables demeure le tabac.LES SIGNES:Sa gravité tient en partie au fait que c'est un cancer sournois, ne faisant pas parler de lui au début de son évolution ; lorsque les signes apparaissent, il est déjà à un stade relativement avancé.La douleur en est le signe principal, et la position penchée en avant permet de l'atténuer, ce qui est assez caractéristique du cancer du pancréas. Parfois c'est l'apparition d'un ictère (coloration jaune des téguments de la peau), ou d'un amaigrissement et d'une grande fatigue. Enfin il se peut que la découverte d'une métastase soit le premier signe de ce cancer.LES EXAMENS COMPLEMENTAIRES:Les plus importants sont l'échotomographie et le scanner qui permettent de diagnostiquer la tumeur et d'en préciser l'extension. D'autres examens sont utiles comme la cholangio-wirsungographie rétrograde qui permet de visualiser l'obstacle au cours d'un ictère. Il sera parfois effectué une artériographie sélective, qui permet de discuter les possibilités chirurgicales. D'un point de vue biologique l'élévation de l'amylasémie et de l'amylasurie est parfois retrouvée.LE TRAITEMENT:

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Il est essentiellement chirurgical, mais l'administration d'une chimiothérapie complémentaire est souvent effectuée (5 fluoro uracile). Les résultats sont très décevants

Ce n'est qu quelques type de cancer, ce dernier regroupe pas mal de type, en citant:- le cancer broncho pulmonaire - cancer de la prostate- cancer de la peau - cancer du larynx- cancer de col de l'utérus - cancer des ovaires -cancer du sein

4- les traitements du cancer:Les progrès dans la connaissance de la maladie cancéreuse ont amené les cancérologues à revoir les modalités de traitement de cette maladie. Il fut un temps ou la chirurgie en était l'essentiel, avec dans la plupart des cas, mais maintenant les cancérologues amène à proposer au malade des traitements différents, en associant souvent plusieurs techniques : la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie et d'autre traitements.4-1/ la chirurgie:Elle garde toujours sa place dans le traitement du cancer. Ses objectifs diffèrent en fonction du type de la tumeur, de sa localisation, de son extension et des complications que celle-ci peut entraîner.On peut opérer une tumeur localisée et de petite taille, dans le but de la guérir définitivement. C'est par exemple le cas en ce qui concerne certains cancers de la peau. Après leur ablation simple, ils ne font plus parler d'eux, la chirurgie a guéri le malade. Il se peut aussi que la chirurgie soit associée à d'autres traitements, dans des formes de cancer plus évoluées, ou pour certaines localisations pour lesquelles le risque de dissémination est plus grand. Dans ce cas, en enlevant la plus grande partie du tissu cancéreux , la chirurgie permet de diminuer les doses des autres traitements, ce qui est moins dangereux pour le malade, tout en gardant une efficacité maximale .Enfin, les tumeurs très envahissantes occasionnent parfois des gènes considérables pour le malade. La chirurgie permet donc de lui redonner un confort de vie appréciable, même si elle ne le guérit pas. 4-2/ la radiothérapie:

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Les radiations ionisantes, en agissant sur ADN, bloquent la division cellulaire et occasionnent des destructions de cellules. Le principe de la radiothérapie repose donc sur cette capacité des rayonnements à détruire et à empêcher l'accroissement des tissus cancéreux. Toute la difficulté de ce traitement provient du fait que les rayons agissent aussi bien sur les tissus sains. Il a donc fallu trouver des différentes techniques permettant de concentrer au maximum les rayons sur les tissus cancéreux.4-3/ la chimiothérapie:Ce terme, à connotation souvent péjorative dans l'esprit de beaucoup entre nous, n'est pas au départ uniquement relié aux traitements des cancers. Il signifie " traiter par le moyen des substances chimiques ". En cancérologie, les progrès réalisés depuis une vingtaine d'années sont le fait de la chimiothérapie, vers laquelle toutes les espérances se portaient. MODES D'ACTION:Les médicaments anticancéreux classiques agissent soit en bloquant le cycle de croissance des cellules en division, soit en en les détruisent

- certains empêchent la duplication de l'ADN, qui se produit toujours avant la division de la cellule, celle-ci ne peut alors se diviser.

- D'autres provoquent des cassures de cet ADN, qui a pu se dédoubler et/ou inhibent les enzymes charger de le réparer. La division cellulaire est toujours bloquée, la cellule peut être détruite.

- La troisième variété inhibe spécifiquement la mitose, en bloquant une étape fondamentale : la formation du fuseau.

- L'apparition de ces techniques de traitement a amélioré d'un coté le traitement de la maladie mais de l'autre, chaque technique a ses propres effets secondaires qui peuvent aggraver la situation dans certains cas parlant essentiellement des effets de la radiothérapie et la chimiothérapie.LES NOUVELLES VOIES DE LA RECHERCHE:Depuis quelques années, les hormones font partie des traitements anti- cancéreux en ce qui concerne quelques localisations. Certaines hormones, lorsqu'elles se fixent sur des récepteurs spécifiques situés au niveau de la membrane des cellules cancéreuses, déclenchent la

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prolifération de ces cellules. Si l'on administre des hormones naturels ou synthétiques ayant l'effet inverse, on lutte contre ces cancers. Cette technique est appliquée, en association avec d'autres traitements, dans le cas des cancers du sein, lorsque l'étude au microscope de la tumeur a montré la présence de ces récepteurs. Le traitement de la prostate repose aussi, en partie, sur cette méthode. Mais la voie actuelle de la recherche porte plus spécifiquement sur " L'immunothérapie". Son but est de stimuler certaines cellules de notre organisme pour les rendre capables de détruire avec plus d'efficacité les cellules cancéreuses. Par exemple l'interleukine2, substance secrétée par les lymphocytes, est destinée à stimuler une variété de globules blancs, spécialisée dans la destruction de substances étrangères.La chimiothérapie est encore pour longtemps une voie d'avenir pour la lutte contre le cancer, et de nombreuses recherches effectuées ces dernières années sur des végétaux sont prometteuses.Le taxol et le taxotère, deux produits extraits de l'if ouvrent de nouveaux espoirs pour empêcher la croissance des cellules cancéreuses.Enfin, les spécialistes étudient actuellement une technique : on contamine volontairement des cellules cancéreuses par le virus de l'herpès, puis on applique un médicament antiviral, qui tue la cellule infectée mais aussi cancéreuse. Les recherches ont montré la disparition de tumeurs cérébrales grâce à cette méthode.5-conclusion: Le cancer reste une maladie qui s'existe malgré tous, n'a pas encore trouvé sa bonne voie de traitement, provoquant la mortalité de pas mal d'individus par année, son dépistage précoce augmente les espoirs de guérison, pour éviter les cancers voici les 10 règles du code européen contre le cancer:

- certains cancers peuvent être évités:(1)- ne fumez pas. Fumeurs, arrêtez le plus vite possible et n'enfumez pas les autres(2)- modérez votre consommation de boissons alcooliques (3)- évitez les expositions excessives au soleil(4)- respectez les consignes professionnelles de sécurité( lors de la production, usage de substances cancérigènes)

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(5)- consommez fréquemment des fruits et des légumes frais, des aliments riches en fibres (6)- évitez l'excès du poids et limitez la consommation d'aliments riches en matières grasses.(7)- consultez un médecin en cas d'évolution anormale : changement d'aspect d'un grain de beauté, apparition d'une grosseur, saignement anormale(8)- consultez un médecin en cas de troubles persistants tels que trouble du transit intestinal, perte inexpliquée de poids-pour les femmes:(9)- faites pratiquer régulièrement un frottis vaginal(10)- surveillez vos seins régulièrement et si possible, après l'age de 50 ans faites effectuer des mammographies à intervalles réguliers. 6-Ouvrages et ressources: -encyclopédie médicale de la santé guide pratique de la famillePar les docteurs: A.MORELLE, P.A CABANES et E.CHEVALLIER- livre: cancer téléchargé depuis le site : www.livrespourtous.com- LAROUSSE médical VERSION 2009- Encyclopédie médical universelle: encarta d'études 2008- Documents de l'institut national du cancer 52 avenue André

Morizet – 92513 Boulogne-Billancourt Cedex – france - Document d'anatomie pathologique par le Pr: J-F MICHIELS

Réalisé par F.KESSAD étudiant en [email protected]

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