l nseignantl’École libératrice n°131 - décembre 2009...

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6 Peau neuve pour le lycée T TE EM MP PS S F FO OR RT T U UN NS SA A 9 Les points forts du congrès M MÉ ÉT TI I E ER R 11 Santé au travail : notre enquête pèse Lycée : le SE-U NSA pèse sur les débats CPPAP n° 0214 S 06771 - ISSN N° 1241 - 039 X e l nseignant n°131 - décembre 2009 L’École libératrice S’opposer et proposer ! Le journal du Syndicat des Enseignants-UNSA

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6Peau neuvepour le lycée

TTEEMMPPSS FFOORRTT

UUNNSSAA

9Les points fortsdu congrès

MMÉÉTTIIEERR

11Santé au travail : notre enquête

pèseLycée : le SE-UNSA

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el’ nseignantn°131 - décembre 2009L’École libératrice

S’opposer et proposer !

Le journal du Syndicat des Enseignants-UNSA

Cotisations 2009-2010

À retourner au SE-UNSA - 209 boulevard Saint-Germain - 75007 Paris

Bulletin d’adhésion

Nom : ..................................................................................... Prénom: ...............................................................................

Nom de jeune fille : ................................................................ Né(e) le : ..............................................................................

Adresse : .................................................................................................................................................................................

Commune : ............................................................................. Code postal : .......................................................................

Téléphone : ............................................................................. Portable : .............................................................................

Adresse mél : .........................................................................................................................................................................

Nouvel(le) adhérent(e) : � Non � Oui � Actif � Retraité(e)

ÉTABLISSEMENT (nom et adresse) : .....................................................................................................................................................

SITUATION : � Titulaire � Stagiaire � Détaché(e)-MAD � Temps complet� Temps partiel : ..........% � Autres cas (CLM, CLD, CFA,…) .................................

CATÉGORIE :

� IUFM � 1ère année � 2e année Catégorie (PE, PLC, PLP, CPE, PEPS) : ...................................................................................

� Premier degré � Professeur(e) des écoles � Instituteur(trice) � Suppléant(e) � Liste complémentaireSpécialité (directeur(trice), Zil, ASH, EMF, etc.) .......................................................................................................................................

� Second degré Discipline : ................................................................................................................................................................� Certifié(e) � PLP � Agrégé(e) � Bi-admissible � AE-CE � PEGC Section : .............................................. � Autre (préciser) : ................................ � Chargé(e) d’enseignement EPS � Professeur(e) EPS

� Conseiller(e) principal(e) d’éducation � COPsy � DCIO

� MI-SE � Vacataire � Contractuel(le)� Assistant(e) d’éducation � Auxiliaire de vie scolaire � Assistant(e) pédagogique

Échelon : .......... Montant de la cotisation : ...................� Classe normale � Hors classe � Classe exceptionnelleMode de paiement : � Chèque � Paiement fractionné :

� Première demande � Renouvellement

J’adhère au Syndicat des Enseignants-UNSA, date et signature : .....................................................

Les informations recueillies sont destinées au fichier syndical. Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès, conformément à la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’Informatique, aux fichiers et aux libertés.

SITU

ATIO

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SITU

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ATIV

ECO

TISA

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1ère année étudiant(e) 39 €2e année stagiaire 79 €

Liste complémentaire 79 €

Pension inférieure à 1400 € 95 €

Pension entre 1400 et 1850 € 115 €

Pension supérieure à 1850 € 124 €

Retraités

Situations particulières

IUFM

Temps partiel : au prorata du temps partielCPA : au prorata du salaireSuppléant(e) 79 €

Disponibilité, congé parental 39 €

Faites la différence !

TitulaireCLASSE NORMALE 03 04 05 06 07 08 09 10 11Instituteur(trice) 119 € 121 € 124 € 126 € 129 € 136 € 143 € 152 € 167 €PE, Certifié(e), COPsy, CPE, PLP, Prof EPS 128 € 135 € 142 € 151 € 160 € 172 € 184 € 198 € 213 €PEGC, CE d’EPS, AE-CE 128 € 134 € 141 € 148 € 156 € 166 € 175 €Bi-admissible 136 € 143 € 152 € 162 € 171 € 184 € 198 € 213 € 223 €Agrégé(e) 155 € 168 € 179 € 192 € 206 € 222 € 238 € 254 € 266 €

É C H E L O N S

HORS CLASSE 01 02 03 04 05 06 07PE, Certifié(e), CPE, PLP, Prof EPS, DCIO 160 € 181 € 195 € 208 € 225 € 240 € 254 €Agrégé(e) 213 € 226 € 238 € 254 € 266 € 296 €PEGC, CE D’EPS 148 € 156 € 165 € 175 € 198 € 213 €

CLASSE EXCEPTIONNELLE 01 02 03 04 05PEGC, CE D’EPS 198 € 215 € 225 € 240 € 254 €

Vacataire 39 €Contractuel(le) 123 € MI-SE / Assistant(e) d’éducation 70 €

Montant de la cotisation

Le montant de votre cotisation annuelle est proportionnel au salaire. Il est égal à 5,8

millièmes de votre traitement annuel brut.

Modalités de versement

• En une seule fois par chèque, adressé à votre section syndicale.

• En plusieurs fois par prélèvements fractionnés sur votre compte bancaire ou postal.

• Par carte bancaire sur www.se-unsa.org

Réduction d’impôt

66% du montant de votre cotisation

4 TEMPS FORT - Revalorisation:on est loin du compte.

5TEMPS FORT - Action :«budget, le cache-misère».

6TEMPS FORT - La réformedu lycée en débat.

9UNSA - L’essentieldu congrès de Pau.

10 ÉDUCATIF - L’aide per-sonnalisée : interview.

13SOCIÉTÉ - La tartufferiedu débat de M. Besson.

14FORMATION - Ce quele SE-UNSA exige.

17MÉTIER - L’enquête Santéau travail : les résultats.

18PREMIER DEGRÉ - Mouve-ments départementaux.

20SECOND DEGRÉL’histoire des arts.

SOMMAIRE

es forces vives du pays sont appelées à débattrede «l’identité nationale». Ce débat ne ressortd’aucune demande appuyée, ni de la société ou

ni même des corps constitués. Il émane du sommet de l’État.

Les élections régionales sont dans la ligne de mire etla méthode est désormais bien rodée. Souvenons-nous du thèmede l’insécurité largement mis en avant lors des présidentielles.Rappelons-nous de la polémique sur l’installation de portiquesà l’entrée des établissements, de la fouille des cartables,à quelques encablures des européennes.

Cette fois-ci, c’est donc l’identité nationale qui est appelée àla rescousse. Ce débat, convoqué sur injonction de l’empresséministre de «l’Identité nationale et de l’Immigration», doitse tenir dans les préfectures, ces mêmes murs où se jouele destin de tous les migrants sans-papiers pris en flagrant délit.

Parler d’identité, même nationale, n’est pas sans conséquence.Cela touche à l’intime, au plus profond de soi. L’identité,la sienne, comme celle des autres, se construit par son rapportà autrui, et cela dans une société de plus en plus diverse oùles strates identitaires s’entremêlent et s’entrecroisent.L’identité, fut-elle nationale, relève d’une alchimie complexe.Vouloir démêler cet écheveau pour en extraire un gabaritunique n’est pas sans danger. Et quid de l’identité européennequi se construit patiemment depuis plus de cinquante ans ?Certains dérapent déjà. Brandissant la panoplie des accessoiresdûment estampillés «made in France», ils exigent de faitl’instauration d’un certificat d’identité nationale, pointantainsi vers la sortie ceux qui ne rentreraient pas dans le mouletricolore.

Triturer ainsi les contours de la Nation, c’est stigmatiser,exclure et marginaliser. En cette période de crise, autant joueravec le feu. Au lieu de cela, la majorité présidentielle aurait

meilleur temps à traiter sur le fond la vraiequestion de la cohésion sociale et du vivreensemble.Pour le coup, il est un marqueurde notre identité nationale dont onpourrait utilement s’emparer : c’est celuide notre modèle social fait de solidarité.

n°131 • décembre 2009 • l’enseignant

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Christian Chevalier, secrétaire général,le 8 décembre 2009.

209, bd St-Germain - 75007 Paris01 44 39 23 00

www.se-unsa.org - mél : [email protected]

L

Directeur de la publication : Fabrice CoquelinResponsables de la rédaction : EmmanuelleAndrieux, Dorothée Crespin, Thierry FoulkesPhotographe : Jean-Pierre LallementChef de fabrication : Patrick TesteMise en page : Robert Leroux, Nathalie OlryMise en ligne : Jean-Louis BouquetSecrétariat : Ouezna Mohellebi

Publicité : L’Enseignant209, boulevard St-Germain75007 ParisTél : 01 44 39 23 98

Imprimerie : SégoLes informations utilisées pour l’envoi de ce bulletin peuvent donnerlieu à l’exercice du droit d’accès, de rectification, de suppression dans les conditions prévues par la loi n°78-17 du 6/10/1978 relatives à l’informatique, aux fichiers et aux libertés.

Prix au numéro : 4 € - Abonnement : 36 €/an

l’enseignant209, boulevard St-Germain - 75007 Paris

tél : 01 44 39 23 89 - fax : 01 44 39 23 83mél : [email protected]

ÉÉDDIITTOO

Identité nationale :faux débat

Dans le cadre de son agenda 21,

le SE-UNSA fait imprimer cette revue sur du papierrecyclé selon la norme

«Imprim’vert».

Ce numéro est accompagné, pour les abonnés concernés, d’un encart «France abonnements».

> Dans l’académiede Créteil, on a pleind’idées !Après la «cagnotte», prime contrel’absentéisme, puis la mise en placed’équipes mobiles de sécuritécensées prévenir les conflits etintervenir «à chaud», le bonrectorat a récidivé pour remplacerles enseignants. «Vous avez peut-être dans votre entourage […] desétudiants ou personnes […] ayantdes compétences avérées quipourraient venir alimenter le vivierde contractuels ou de vacataires,voire des assistants d’Éducation car,comme leur nom l’indique, il y aÉducation dans leur appellation».Heureusement que le ridicule ne tuepas ! Vous aviez de tels talents sousles yeux, aptes à remplacer les profsen congé, et vous l’ignoriez !Qu’importent l’assèchementdu recrutement des enseignants,les suppressions de postes etla précarité pourvu qu’on aitune personne a priori experteen pédagogie pour assurer descours. Ainsi, pour les parents,les apparences seront-elles sauves.Le problème c’est que, comme pourla «cagnotte», cette solution n’estqu’un rafistolage. Comme partout,les moyens manquent ; mais danscette académie, on a décidément de«drôles» d’idées !

Fabrice Coquelin

Hum

eur

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propos de certains. Pour autant, lamasterisation recule l’entrée dans lemétier de deux ans. Le gain ne repré-sente en fin de carrière que 20 000€,soit l’équivalent de l’année de stageéconomisée par le gouvernement surla formation. Pis, si le point d’indiceavait suivi l’évolution des prix depuis2000, les enseignants actuels débute-raient avec 150€ supplémentaires.

Dans sa lettre aux éduca-teurs, N. Sarkozy l’affirmait :«Jesouhaite faire de la revalorisation dumétier d’enseignant l’une des prioritésde mon quinquennat». Il précisaitmême que la moitié des économiesengendrées par les suppressionsd’emplois y serait consacrée. En quatrebudgets, ce sont 58 000 emplois quiauront disparu, soit une économie dedeux milliards. La revalorisationproposée coûterait à peine 200millions d’euros…Leitmotiv ministériel : beaucoup a étéfait. Notamment, insiste-t-on sur lesheures supplémentaires qui auraient

mobilisé plus de 400 millions d’euros.Il est à noter que la disparition despremiers échelons conduit à releverde 5% les HS et à mobiliser un tiersdes crédits prévus.

Pour le SE-UNSA, la revalori-sation doit concerner tous lesenseignants. Ne relever que les seulspremiers échelons conduit à untassement des carrières. Au momentoù celles-ci s’allongent, il faut offrir,au contraire, des perspectives.Les comparaisons internationalesl’attestent : les enseignants françaissont payés 20% de moins que leurshomologues européens. Luc Chatel adéclaré devant le comité techniqueparitaire ministériel que cela était«injuste, injustifié, injustifiable».Le SE-UNSA partage cette appréciationet demande au ministre d’en tirer lesconséquences car on peut en direautant des actuelles propositionsministérielles.

Dominique Thoby

> Le ministre a doncrendu publiques ses propo-sitions en matière de revalorisationdes enseignants. Disons-le tout desuite : «On est loin du compte».À la rentrée 2010, les deux premierséchelons des corps comparables(certifiés, CPE, PE, PEPS, PLP) seraientsupprimés. Le 3ème, revalorisé de 9points, correspondrait à l’indice 405.Les nouveaux échelons seraientprogressivement revus jusqu’aunouveau 4ème. En 2016, 15% des ensei-gnants seraient ainsi concernés. Rienpour les agrégés, les PEGC ou les CE

d’EPS, ni pour l’immense majoritéd’enseignants des corps comparables.Même les engagements pris par leministre dès sa nomination ne sontplus repris.Rien sur une éventuelle augmentationdes ratios de hors-classe, ni sur unéventuel (et problématique) échelonfonctionnel supplémentaire.Certes, l’augmentation de 200€(+16%) pour les débutants n’est pas«indécente», contrairement aux

Les annonces ministérielles sont très loin d’une réelle revalorisation dumétier d’enseignant.

Revalorisation :loin du compte !

Syndicat des enseignants - UNSA

TTEEMMPPSS FFOORRTT

Rémunération des enseignants

www.se-unsa.org

Le ministre avait inclus un volet sur la «sécurisation

de la gestion des congés pour raisonde santé» dans la négociation sur la Santé au travail. La rénovation du dispositif de contrôle des arrêts de maladie faisait partie de ce volet.L’ensemble des syndicats de laFonction publique a demandé le retraitde ce point qui constituait un blocagemajeur, voire provocateur,dans des discussions qui visaient l’amélioration des conditions de travail. Par un amendement dans la loi de financement 2010 de la sécurité sociale, le gouvernement remet son projet en route etinstaure ainsi une expérimentation du contrôle des arrêts de maladie des fonctionnaires par les caissesd’assurance maladie. Ces dernièresse voient confier le contrôle des arrêtsde moins de 6 mois (hors accident detravail), ainsi que le contrôle des sortiesautorisées. Le gouvernement entendainsi renforcer ces contrôles, estimantque les dispositifs sont trop différentsdans les trois Fonctions publiques.Le SE-UNSA dénonce une mesure quistigmatise encore les fonctionnaires.

n°131 • décembre 2009 • l’enseignant

solidarité qui constitue la base denotre système de protection sociale,le PLFSS fait supporter, un peu plus, lacharge de la maladie… aux malades.Ainsi, l’augmentation de 2€ du forfaithospitalier (+12,5%) va-t-elle pesersur les plus faibles. Dans le même temps, la ministre dela Santé invente le remboursement à15% pour les médicaments «dontl’efficacité médicale n’est pasprouvée». Une concession au lobbypharmaceutique car, ou le médicamentest utile et il faut le rembourser, ou ilne l’est pas et il ne sert à rien de lerembourser.Le SE-UNSA condamne ces orienta-tions qui mettent en péril l’avenir denotre protection sociale.

Guy Barbier

> Le PLFSS est en débat. Ilconsacre un déficit importantmalgré les efforts qu’il fait supporteraux seuls salariés. Qu’on en juge…Les indemnités journalières desaccidentés du travail serontimposables là où le bouclier fiscalallège l’impôt sur les revenus desrentes. Tournant le dos au principe de

L’avenir de notre protectionsociale en péril

> Le 8 décembre, lesparlementaires ont votbudget de l’enseignement scolaireau Sénat. Le SE-UNSA vous a sollicitéspour agir massivement vers eux enleur envoyant la carte «Budget 2010le cache-misère» pour dénoncernotamment la baisse de 60% descrédits pédagogiques des écoles,l’annonce des 16 000 surpressionsd’emplois alors que 23 000 élèves deplus sont attendus à la prochainerentrée, et leur demander d’agir et demodifier ce budget. Au moment oùnous écrivons, pr s de 10 000 cartesleurs sont parvenues et les questionsposées par les parlementaires sur lessuppressions d’emplois se multiplient.Le premier objectif est donc atteint,l’interpellation est réussie. De même, la FCPE nationale, pour lecollectif «Un pays, une école, notreavenir», a reçu plusieurs milliers de

«cartes de doléances» à adresser auministre de l’Éducation nationale.Elles dénoncent les conséquences dubudget 2010 et indiquent les axespour la réussite de tous. Chaque cartea permis à l’enseignant, le parent, le

citoyen, individuellement ou collecti-vement, de faire état des manques oudes besoins de son école ou de sonétablissement. La conférence de pressedu 7 décembre a eu pour but dediffuser auprès de l’opinion publiquedes exemples précis des doléancesexprimées. Le collectif va remettrel’ensemble de ces témoignages auministre Chatel.

Ces deux actions ont remplil’objectif d’efficacité qui avaitété recherché. Les interlocuteurs ontété ciblés et atteints. Que ce soit leministre de l’Éducation ou les parle-mentaires, les messages concrets sontarrivés jusqu’à eux et ont été média-tisés le 7 décembre.Pour le SE-UNSA, ce type d’action aété plus approprié sur les questionsbudgétaires qu’une grève «pressebouton» dans laquelle nos collèguesse sont peu impliqués, comme ilsavaient d’ailleurs prévenu en débutd’année en réponse aux sondages surl’action !

D. T.

Budget cache-misère

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Action

Projet de loi de financement de la Sécurité sociale

TTEEMMPPSS FFOORRTT

www.se-unsa.org

une première plusgénéraliste etpolyvalente et surune classe determinale mieuxarticulée avec l’ensei-gnement supérieur. Larénovation de la seconde,avec un tronc communresserré mais incluant la LV2et deux enseignements d’explo-ration de 1h30 chacun, doitpermettre aux lycéens de mieuxconstruire leur parcours. Bien sûr, encédant aux pressions, le ministre aamoindri la portée de l’exploration :les élèves devront ainsi obligatoirementchoisir un enseignement d’explorationde nature «économique» (SES ou «Prin-cipes fondamentaux de l’économie etde la gestion», une nouveauté).L’occasion de mieux faire connaître lesformations de la voie technologiquen’a donc pas été saisie, malgré nosdemandes répétées en ce sens.Malgré tout, avec de nouveaux pro-grammes rédigés dans une optique dedécouverte et non de prérequis, deuxheures d’accompagnement personnalisépour tous les élèves et un horaire hebdo-madaire de 28h30, la future secondesera plus à même de remplir son rôle.

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Revue des détails des principalesmesures pédagogiques…

Une seconde moinsdéterminanteLe projet du ministère n’est pas révolu-tionnaire mais il contribue à clarifierle rôle du lycée et les objectifs poursuivispar chaque niveau d’enseignement. Ils’appuie en effet sur une seconde moins«déterminante» qu’aujourd’hui, sur

> À l’exception, notable,de la voie technologique, lescontours de la réforme sont désor-mais connus (voir notre article consacréà la refonte des séries technologiques,p.8). Certes, elle peut paraître modesteau regard du projet ambitieux portépar notre syndicat ; elle n’est pas pourautant insignifiante. Il n’est qu’à voirla montée au créneau d’organisationsqui se posent en défenseurs des disci-plines et des structures hiérarchiséesdu lycée actuel…Bien sûr, le SE-UNSA n’approuve pastoutes les dispositions de la réforme,loin s’en faut. D’autant plus quecertains arbitrages politiques en affai-blissent la logique. Mais il refuse pourautant de céder à la malhonnêteté intel-lectuelle et de condamner un projetdont un certain nombre de mesuressont susceptibles de permettre de mieuxrépondre aux besoins des lycéens.

Le lycée fait (un peu)peau neuve

Syndicat des enseignants - UNSA www.se-unsa.org

TTEEMMPPSS FFOORRTT

Français 4hHistoire-géographie 3hLangue vivante 1Langue vivante 2Mathématiques 4hPhysique-chimie 3hSVT 1h30EPS 2hÉd. civique, juridique et sociale 0h30Accompagnement personnalisé 2hEnseignements d’exploration 2 x 1h30Horaire total élève 28h30

Nouvelle classe de secondeEnseignements obligatoires Horaires

• Enseignements communs S ES LFrançais 4h 4h 4hHistoire-géographie 4h 4h 4hLangues vivantes 1 et 2 4h30 4h30 4h30EPS 2h 2h 2hÉducation civique, juridique et sociale 0h30 0h30 0h30Total enseignements communs 15h 15h 15h

• Enseignements de spécialisationMathématiques 4h 3hSciences (dans la série S, physique (3h) + SVT (3h)ou sciences de l’ingénieur (7h) 6h 1h30 1h30SES 5hLittérature française 2hLittérature étrangère en langue étrangère 2hEnseignement au choix pour la série L :arts (5h), arts du cirque (8h), maths appliquées, LV3,approfondissements LV1 ou LV2, langues de l’Antiquité 3hTotal enseignements de spécialisation 10h 9h30 8h30

• Accompagnement personnaliséAide personnalisée, approfondissement, autonomie, acquisition de méthode, prise de note, 2h 2h 2hprise de parole, aide à l’orientation

• TPE

TPE 1h 1h 1h

Horaire total élève 28h 27h30 26h30

Nouvelle classe de premièreEnseignements obligatoires Horaires par séries

Pour le SE-UNSA, la réforme offre des leviers de changement. Plusieurs mesures vont dans le sens d’un accompagnement du lycéen dans l’élaboration de son parcours de formation et d’une meilleure articulation entre les contenus du lycée et ceux de l’Enseignement supérieur, principes que nousdéfendons depuis 2008. Le SE-UNSA s’est battu pour que cette réforme ne se fasse pas à l’économie.

5h30

Réforme du lycée

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www.se-unsa.org n°131 • décembre 2009 • l’enseignant

TTEEMMPPSS FFOORRTT

Une classe de première plus généralisteÀ compter de la rentrée 2011, la classede première se caractérisera par untronc commun de 15 heures (60% dutotal), complété par des enseignementsde spécialisation correspondant à lasérie choisie par l’élève. Le SE-UNSA esttrès favorable à la cette mesure qui vadans le sens d’une homogénéisationdes contenus et définit une formationplus polyvalente. Le tronc commundiminue la rigidité des filières. En casde changement de série au cours ducycle terminal, un élève ne devraitrattraper que les seuls enseignementsde spécialité : on sort donc de la logiquedu «tout ou rien», ce qui est une bonnechose.

Une terminale mieux posi tionnée par rapport au SupérieurLa dernière des «années lycée» consti-tuera le temps de la «spécialisation»(60 à 70% du volume horaire). L’exa -men des grilles horaires montre que leministère a cherché à diminuer lapolyvalence de la série S, en renforçantpar ailleurs sa coloration scientifique(18h30 d’enseignements scientifiquesau total contre 16 heures actuellement).En L, l’introduction d’un nouvel ensei-gnement (au choix) intitulé «droit etgrands enjeux du monde contem-porain» ainsi que d’un cours de«littérature étrangère en langueétrangère» (obligatoire) participent dela volonté de redorer le blason d’unesérie en perdition. La série ES, une sériequi fonctionne bien, voit ses grandséquilibres conservés.

• Enseignements obligatoires S ES LPhilosophie 3h 4h 8hHistoire-géographie (en option pour la série S) 2h 4h 4hLangues vivantes 1 et 2 4h 4h 4hEPS 2h 2h 2hÉducation civique, juridique et sociale 0h30 0h30 0h30Mathématiques 6h 4hSciences physiques 5hSVT (ou sciences de l’ingénieur : 8h) 3h30SES 5hLittérature française 2hLittérature étrangère en langue étrangère 1h30

• Enseignement de spécialité au choix Pour la série L : arts (5h), arts du cirque (8h), maths appliquées (4h), LV3, approfondissements LV1 ou LV2, langues de l’Antiquité ou droit et grands enjeux du monde contemporainPour la série ES : maths appliquées, sciences sociales, 2h 1h30 3hou économie approfondiePour la série S : maths, sciences physiques, SVT,informatique et sciences du numérique

• Accompagnement personnaliséAide personnalisée, approfondisement, autonomie, etc.en prenant appui sur les disciplines caractéristiques de la série 2h 2h 2h

Horaire total élève 28h 27h 27h

Nouvelle classe de terminaleHoraires par séries

> La question des moyens :le SE-UNSA s’est battu pour obtenir les conditions de la réforme.Les projets d’arrêtés soumis à l’avis du Conseil supérieur de l’Éducation(CSE) ne garantissaient pas les moyensde l’autonomie aux établissements. En effet, ils précisaient que le volume del’enveloppe horaire mise à la dispositiondes établissements pour assurer des enseignements en groupes réduitsserait «arrêté par le recteur sur une basemoyenne». Ce volume pouvait être«modulé» par le recteur en fonction des spécificités de l’établissement.Cette rédaction était tout à fait inacceptable. Elle ouvrait la porte à des réductions de moyens incontrôlableset pouvait réduire à néant la marged’initiative des établissements. En conséquence, le SE-UNSA a demandéque le texte soit modifié pour garantir la dotation de base à tous les établissements, les recteurs nepouvant qu’abonder la dotation. De la sécurisation des moyens de l’autonomie dépend notre position,tant il est vrai qu’aucune réforme nepeut réussir sans moyens ! Dans lesdiscussions préalables, le ministre s’y estengagé. Si cela est confirmé au CSE du10 décembre, le SE-UNSA se prononceraen faveur de la réforme.

Des séries rééquilibrées ? En réalité, ce seront finalement lesélèves et leurs familles, qui, par leurschoix, vont permettre (ou non) derééquilibrer les séries. Or ces choixs’effectuent en fonction des débouchésvers l’Enseignement supérieur. Celapose la question des modalités de recru-tement des établissements du Supérieur,dont on sait bien qu’elles sontdavantage fondées sur une logique deniveau scolaire supposé que sur celledes prérequis nécessaires. Le SE-UNSA

demande que cette problématique soitabordée, en lien avec la mise en œuvrede l’orientation active, inexistante dansle projet du ministère.

Julien Maraval

Total : 28h30 • Enseignements obligatoires

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les moyens complémentaires d’ensei-gnement, ceux qui permettent parexemple la mise en œuvre de groupesà effectifs réduits, de groupes de besoinou de dispositifs de coanimation.«Cette possibilité nouvelle va-t-elleinéluctablement générer des inéga-lités ?», comme l’affirment lesopposants à la réforme qui font de lacontestation de cette autonomie leurprincipal cheval de bataille.

Cessons l’hypocrisie ! Nousle savons tous : les inégalités etles concurrences entre établissementsprospèrent derrière la façade del’égalité républicaine ; il ne suffit pasde défendre des grilles nationales etdes moyens fléchés à la minute prèspour garantir l’équité et la justice entre

> Dans le cadre de la réfor-me du lycée, il est proposéaux établissements de gérer, enfonction de leur projet pédagogique,les moyens de l’accompagnement et

Le conseil pédagogiqueet l’autonomie des EPLE

> Le SE-UNSA se bat dansla réforme du lycée pour pro-mouvoir les enseignements techno-logiques. Cette valorisation passe par :• des enseignements technologiquesprésents dans tous les parcours,• une refonte importante de l’offre deformation afin de la situer clairementdans une logique de préparation àl’Enseignement supérieur.Les séries STI en particulier doiventêtre rénovées. Elles souffrent d’uneimage négative auprès des élèves : lesspécialités sont perçues comme «enfer-mantes» et les horaires comme«pléthoriques». Un projet viable àlong terme ne peut faire l’impasse surces problématiques. Maintenir le statuquo serait suicidaire. Il faut donc pourle ministère concevoir un projetrépondant aux attentes des lycéens etde leurs familles, pensé en articulationavec les BTS et les DUT et garantissantl’emploi des enseignants avec un plan

lourd de formation-adaptation auxnouveaux contenus. La tâche ne serapas aisée. Déjà, sous la pression desconservateurs, le ministère a maintenudeux voies séparées -hiérarchisées

dans les représentations sociales- etdonc une orientation entre les deuxvoies à la fin de la classe de seconde.

En imposant un ensei-gnement d’exploration «àcoloration économique» (là encorepour satisfaire quelque puissantlobby), il déséquilibre l’explorationen défaveur des enseignements techno-logiques. La possibilité offerte dechoisir deux enseignements techno-logiques en plus de l’enseignementéconomique est un geste positif. Sera-t-il suffisant ? On peut en douter.Le SE-UNSA demande au ministèred’avancer rapidement ses proposi-tions. Le manque de visibilité, aumoment où les élèves de troisièmecommencent à réfléchir à leur orien-tation et où les lycées commencent àpréparer la rentrée 2010, ne peut quenuire à la voie technologique.

Claire Krepper

Syndicat des enseignants - UNSA

Sarcelles et Henri IV !L’autonomie n’est pas la réponsemagique. Elle n’est qu’un moyen pourl’établissement, dans un cadre nationalgaranti à tous, de réaliser au mieuxses missions de Service public. Ellepermet -et en même temps exige-l’investissement pédagogique desenseignants. Le conseil pédagogiqueest le lieu où s’élabore un projetcommun et cohérent qui sera ensuitevalidé démocratiquement par leconseil d’administration.Les enseignants devront pouvoir yjouer leur rôle pleinement, ce quiimplique qu’ils soient correctementinformés et formés, et que du tempssoit dégagé pour la concertation.À ce titre, le SE-UNSA demande quesoient fournis aux équipes desscénarios pédagogiques et organisa-tionnels qui puissent servir de supportà leur réflexion dans le cadre dejournées banalisées, dès janvier, pourpréparer la rentrée 2010.

C. K.

TTEEMMPPSS FFOORRTT

Réforme du lycée

Et la voie technologique ?

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CCLIN D’ŒIL

> Réunis à Pau en novem-bre, mille deux cents mili-tants, issus de l’ensemble des fédéra-tions de l’UNSA, ont débattu autourde deux axes forts : l’activité etl’actualité syndicales et l’avenir del’UNSA et son développement.• Dans le premier débat, la diversitédes interventions a confirmé l’im-plantation de l’UNSA dans l’inter-professionnel. En s’appuyant encoreplus largement sur les salariés dupublic comme du privé, notre orga-nisation démontre qu’elle dépasseles corporatismes sclérosants tout enpréservant la défense des métiers. Latonalité des débats a prouvé unedynamique combative et positive.Ce moment de réflexion sur

l’activité passée a permis aussi devérifier la parfaite cohérence del’UNSA, dans ses pratiques commeses positionnements, avec ses syndi-cats et ses fédérations. Le rapportd’activité national a été adopté à laquasi unanimité.• L’avenir de l’UNSA, son développe-ment dans un paysage syndical enpleine évolution lié à la nouvelle loisur la représentativité, furent aucœur de ce congrès. Alain Olive,réélu secrétaire général, en a tracéles pistes(*) : «Être une organisationsyndicale de témoignage ne nousintéresse pas ; nous voulons avoirune influence réelle, faire aboutir ceen quoi nous croyons. C’est la rai-son pour laquelle nous avons été les

premiers à essayer de faire bougerles lignes en ébauchant un rappro-chement avec la CGC… Nous glo-sons à longueur de journée sur lafaiblesse du syndicalisme et ses divi-sions qui en seraient la première descauses, et il faudrait s’interdire degommer ces divisions quandl’occasion se présente… Pourl’UNSA, l’échec pour l’instant decette démarche ne signe pas l’échecde toute tentative de rassemblementd’un pôle réformiste...».

Ce cinquième congrès del’UNSA se veut être le congrèsqui renforce un syndicalisme utile etefficace. Dans ce contexte de crise, les militantsveulent relever le défi du dévelop-pement, pratiquer un syndicalismecourageux et audacieux, imaginatifet déterminé pour que l’UNSA redonneespoir aux salariés.

Pascal Priou

(*) L’intégralité du discours sur www.unsa.org

Une dynamique :«Plus fort l’UNSA !»

Le nouveau secrétariatnational de l’UNSA :

Alain Olive : secrétaire général.Luc Bérille : action revendicative.Jacques Bory : trésorier national.Dominique Corona : formationsyndicale, CEF, IRP, économie sociale.Élisabeth David : services publics et Fonction publique.Florence Dodin : formation syndicale.Christine Dupuis : emploi, égalitéprofessionnelle, développementdurable.Jean Grosset : secrétaire généraladjoint, économie, juridique, discriminations, prud’hommes.Michel Guerlavais : international,Europe, droits et libertés, trésorieradjoint.François Joliclerc : protectionsociale, prévoyance collective.Pascal Priou : développement,élections professionnelles, communication.Jean-Marie Truffat : formation professionnelle.Martine Vignau : action sociale,personnes en situation de handicap,consommation.

n°131 • décembre 2009 • l’enseignant

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Congrès de l’UNSA

UUNNSSAA

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L’Enseignant : Que pensez-vousde la mise en place de l’aide per-

sonnalisée à l’école primaire ?Sylvie Cèbe : J’en ai si souvent rêvéque j’ai eu envie de voir d’abord l’aidepersonnalisée comme un «plus» offertaux enseignants. Quand j’étais insti-tutrice en Zep, je me souviens n’avoirjamais eu assez de temps à consacreraux élèves qui avaient le plus besoin

d’école, tant j’étais prise par les pro-grammes à respecter, la gestion dugroupe, les projets pédagogiques. Maisau-delà de mon histoire personnelle,cette décision […] me paraît juste etéquitable d’abord parce qu’elle porteen creux une définition de la difficultéscolaire comme un phénomèneordinaire qu’on trouve dans toutes lesclasses ordinaires et qui est donc à la

charge des enseignants ordinaires. Elleenvoie donc un message fort à laSociété : pour les politiques, les vraisspécialistes en matière de difficultésd’apprentissages scolaires ne sont pasles psychologues, les orthophonistes,les pédopsychiatres, les retraités oules étudiants… mais bien les ensei-gnants ! Il était temps de reconnaîtreà ces derniers leurs réelles compétencesdans le domaine.On pourrait m’opposer que je prêteà ce ministère des intentions qu’iln’avait pas et on aurait sans douteraison. Tout porte à croire que leprojet était plutôt sous-tendu par unevolonté de faire faire à l’État deséconomies substantielles par lasuppression quasiment simultanéedes postes d’enseignants de Rased. Sil’on doit évidemment militer en faveurdu maintien des Rased, ça n’est doncpas, selon moi, en rejetant l’aidepersonnalisée mais bien à l’inverse enla défendant : sa mise en œuvrepermet de donner toute leur place auxenseignants spécialisés et à leur profes-sionnalisme. Je pense qu’il est dange-reux de confondre les deux dispositifscomme si la mise en place de l’un sefaisait au détriment du second parcequ’en soutenant cela, on fait commesi les deux étaient équivalents. Et c’estjustement parce que les Rased ont eutrop souvent à concilier les deux types

ÉÉDDUUCCAATTIIFF

Aide personnalisée

Les conditionsd’une aide profitable

Syndicat des enseignants - UNSA www.se-unsa.org

Sylvie Cèbe, professeure de sciences de l’Éducation à l’université de Genève, répond aux questions du SE-UNSA à propos de l’aidepersonnalisée, dispositif qui entredans sa deuxième annéed’application.

L’intégralité de l’interview est disponible sur www.se-unsa.org

> Lors du dernier groupe de travail sur l’aide personnalisée quis’est tenu au ministère le 8 décembre, la Dgesco(*) a présenté l’enquête quantitativequ’elle vient de réaliser. Près de 25% des élèves ont été concernés par le dispositifd’aide personnalisée l’année passée et le ministère estime que les proportions serontsans doute les mêmes cette année. Les données sont plus précises concernant la répartition de l’aide personnalisée dans la semaine : une majorité d’écoles a fait

le choix de fragmenter les deux heureshebdomadaires en quatre fois trenteminutes ou trois fois quarante minutes.60% des écoles ont placé l’aide le soir,45% à midi, 18% le matin et 2,7% le mercredi (certaines écoles combinantplusieurs modes d’organisation). Un tiers des enseignants de maternelle (et majoritairement des collègues de petite section) conduisent des aidespersonnalisées auprès d’élèves de l’écoleélémentaire. Autre donnée intéressante communiquéepar le ministère : seulement 1,9% des écoles ont fait le choix de répartir les 24 heures d’enseignement obligatoiressur 9 demi-journées.

(*) Direction générale de l’enseignement scolaire.

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ÉÉDDUUCCAATTIIFF

de prise en charge qu’il leur restaittrop peu de temps à accorder auxélèves qui avaient le plus besoin d’eux.Pour finir sur ce point, je déplore quece dispositif ne se soit pas accompagnéd’une politique globale de formationcontinue. Une fois l’annonce faite àgrand renfort de médias, les ensei-gnants ont été laissés à leurs seulesressources. Et nombreux étaient ceuxqui savaient combien, dans le domainede la prise en charge des difficultésscolaires, leurs ressources étaientlimitées compte tenu de la brièveté deleur formation initiale et del’insuffisance des offres de formationcontinue. Contrairement à ce qu’ona pu lire ici ou là, les critiques, parfoisvives dont ce dispositif a fait l’objet,n’étaient pas la marque, chez les ensei-gnants, de leur frilosité, de leurimmobilisme mais bien celle de leurprofessionnalisme : ils étaient toutsimplement inquiets de ne pas savoirfaire, de ne pas disposer des outilsadéquats, bref de ne pas êtreefficaces… Au fond, ils ne réclamaientqu’une chose : un dispositif d’«aide» !

Ne serait-il pas plus efficace dedévelopper davantage des straté-

gies de pédagogie différenciée au seinde la classe ?S. C. : Si la pédagogie différenciée avaitdû faire la preuve de son efficacité,

elle l’aurait fait depuis longtemps etça se saurait ! On ne compte plus lesheures de formation (initiale etcontinue) qui lui sont allouées, ni lenombre de publications scientifiquesqui en traite. Donc, une chose est sûre,tous les enseignants connaissentparfaitement bien les théories qui lasous-tendent. Or l’observation montreque seule une minorité d’entre eux (lesmaîtres-formateurs le plus souvent)la mettent réellement en œuvre.Pourquoi ? Parce que cette organi-sation pédagogique, pour fondéequ’elle soit, est extrêmement difficileà mettre en œuvre : elle suppose queles enseignants soient très au clair surles acquis de chacun de leurs élèves(donc qu’ils les évaluent très réguliè-rement), qu’ils procèdent à desgroupements ingénieux, qu’ils adap -tent les modalités d’enseignement auxcaractéristiques des élèves, qu’ils réflé-chissent sur les modes d’organisationsociale favorables aux apprentissagesde tous… Alors oui, c’est très difficile(voire impossible) quand on est seuldans sa classe avec trente élèves (quine sont pas tous autonomes, loin s’enfaut), qu’on doit enseigner plusieursdisciplines au cours d’une mêmejournée, durant une année scolaire, etqu’on doit faire ce métier pendantquarante et un ans. Propos recueillis par Séverine Schenini

www.se-unsa.org n°131 • décembre 2009 • l’enseignant

«Lector & Lectrix» ,l’ouvrage publié

par Sylvie Cèbe et Roland Goigoux,en collaboration avec une centained’enseignants, est un outil didactiquepour un enseignement explicite et progressif de la compréhensiondes textes narratifs au cycle 3. Un vrai livreoutil, très utiledans le cadrede l’aide personnalisée !«Lector & Lectrix»,

éditions Retz, 167 pages

et 1 CD-Rom 36€.

La circulaire «Organisation du tempsscolaire et de l’aide personnalisée dans le premier degré» (n°2008-082du 5 juin 2008) entre dans sadeuxième année d’application. Si le SE-UNSA ne s’est pas montréfavorable à la mise en place de l’aidepersonnalisée hors temps scolaire, il a néanmoins œuvré pour que le temps d’organisation nécessaire aux équipes soit inclus dans les soixante heures du dispositif. Il n’a également cessé de rappeler au ministère que les enseignantsavaient besoin d’outils pédagogiquespour mettre en place cette aide,comme le souligne Sylvie Cèbe. Les circonscriptions semblent prendreconscience de ce besoin de formationdes collègues et proposent davantaged’animations pédagogiques sur la question. Mais le problème de fonddemeure : l’aide aux élèves doit-ellese faire hors temps scolaire ? Ce sera l’un des sujets de débats de notre prochain congrès à Brest au mois de mars.

Notre avis

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enfants découvrent l’écrit. Sous laforme d’un DVD composé de neuffilms courts, il présente des exemplesde pratiques : intervention en haltegarderie, formation de base pour lesparents au sein d’une école... Il s’agitde films traitant de situations de la viecourante qui, lors d’une projectioncommentée, peuvent stimuler leséchanges sans tomber dans undiscours moralisateur.Pour les intervenants, cet outilparticipe à légitimer la place desfamilles, y compris celles qui nemaîtrisent pas la culture écrite.

Christine Savantré

(*) Agence nationale de lutte contre l’illettrisme.

> Destiné à tous ceux quitravaillent avec les famillesconcernées par des situationsd’illettrisme, l’ANLCI a conçu un guidepratique. L’objectif est d’accompagner,de soutenir les parents quand leurs

L’ANLCI(*) proposeun outil d’accompagnement

> Le travail par compé-tences est-il la nouvelletoquade imaginée par quelquescerveaux férus de pédagogie ignorantles réalités des établissements ? Est-illa marque d’un renoncement auxobjectifs forcément ambitieux d’unsavoir dispensé aux élèves au traversdes différentes disciplines ? Dans uncontexte de morosité où, comme leconstate un récent article du Monde,«l’Éducation nationale reste sans rêve,sans moteur», ces questions nemanquent pas de pertinence. Et c’esttout le mérite du colloque du Crap-Cahiers pédagogiques que d’avoirréuni près de deux cents personnes ennovembre dernier pour en débattre.Les participants ont pu ainsi échangerdes réflexions et des expériences avecce parti pris féroce que l’actueltraitement infligé à l’École ne pouvaitjustifier une quelconque démissiondevant l’échec scolaire. Jean-MichelZakhartchouk(*) s’est efforcé de relierce projet audacieux, «faire acquérir à

tous les collégiens un socle communde connaissances et de compétences»,avec cette approche par compétences.Les contours commencent avecl’évaluation. Il est question ici deprendre en compte les progrès indivi-duels de l’élève, de valider sesacquisitions et donc de tourner le dosà ce qu’André Antibi a appelé la«constante macabre» de l’évaluationoù les élèves en difficulté sont stigma-tisés dans des classements.Pour le SE-UNSA, Julien Maraval estrevenu sur la dualité socle commun

et compétences en rappelant combiencette idée de «savoir commun» étaitancienne, dans le célèbre planLangevin-Wallon et inscrite dans lesmandats syndicaux, notamment ceuxdu SNI et de «l’École fondamentale».

La reconnaissance légis-lative du socle en 2005, mêmetardive, répond à des critèresd’humanité, d’équité et de nécessairecohésion sociale.En dépit de ses imperfections, de sescontradictions et de ses insuffisances,notamment dans le domaine de laformation des enseignants, l’approchepar compétences est l’occasion defavoriser un processus d’apprentissagefondé sur le plaisir d’apprendre et nonsur la compétition, de donner plusd’équité dans l’acte éducatif et delutter vraiment pour la réussite de tousles élèves.

Thierry Foulkes(*) Auteur de «Travail par compétences et socle

commun», collection Repères pour agir. Voirpédagothèque des dossiers de l’Enseignant n°126.

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Le rapport récentdu HCE sur l’enseignement

professionnel (*) ne répond à aucunedes problématiques auxquelles la voieprofessionnelle est actuellementconfrontée. Il limite le champde son étude à la formation initialede niveau IV et V, faisant ainsil’impasse sur les articulations entreformation initiale et formation toutau long de la vie.Ses recommandations ne tiennentpas compte de la réalité de l’offre deformation. C’est le cas de l’orientationentre CAP et bac pro après l’entréeen seconde ou de la généralisation del’apprentissage en deuxième annéede CAP. Quant à la suppressionde la certification de niveau Vdans le parcours vers le bac pro,le SE-UNSA y est totalement opposé.Il demande au contraire que savalidation soit facilitée par uneredéfinition des contenus de formationsous la forme d’unités capitalisableslogiquement articulées.

(*) www.se-unsa.org/spip.php?article1951

ÉÉDDUUCCAATTIIFF

Colloque Crap-Cahiers pédagogiques

Prévenir l’illettrisme dès l’enfance

Le travail par compétences

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Scolariser les Roms !Plusieurs milliers d’enfants

roms ne sont pas scolarisés. Pour le SE-UNSA, cette situation ne doit pas durer. Nousconstatons chaqueannée un certainnombre de discriminationsconcernant leurscolarisation. Le refus descommunes ou le manque de structures adaptées ne peuvent les justifier. Nous devons agir pour, en particulier, réduire les délaisd’inscription, mettre en place desprojets de formation des parents de ces élèves et créer des missions au sein des académies dédiées à la coordination des acteurs publics. En France, on dénombre entre 5000et 7000 enfants roms, âgés de 6 à 16ans et, parmi eux, moins de 10% sontscolarisés. La France a pourtant prisdes engagements en ratifiant en 1990 la Convention internationale des droitsde l’enfant ; elle doit les tenir. Les enfants roms doivent être aidés et scolarisés comme tous les autres.

Le sac à sapin. Il a fait sa place parmi les

incontournables de Noël. Complicedes fêtes de fin d’année, il décore lepied du sapin et recueille les aiguillesen protégeant le sol. 100% bio-dégradable et compostable, il emballele sapin une fois les fêtes terminées. Initiative solidaire et citoyenne,l’opération du sac à sapin permet à chacun de faire d’un acte d’achat un vrai geste de solidarité. Chaqueannée, ce sont presque 600 000€qui sont collectés pour financer les actions de Handicap international. Sa fabrication favorise l’intégrationsociale et professionnelle despersonnes handicapées en Francepuisqu’il est conditionné en Ésat(*).En vente dès le 1er novembre dans toutes lesgrandes surfacesalimentaires et spécialisées, les grands magasins,les magasins de bricolage, les jardineries, chez les fleuristes et les pépiniéristes.(*) Établissement et service

d’aide par le travail.

zysme. Avec l’UNSA, nous ne seronspas complices de cette mascarade etne tomberons pas dans le piège quiconsiste à escamoter l’urgentequestion sociale. Ce faux débatorganisé comme un symbole par lespréfectures, où l’on valide ou non lespapiers des étrangers, est aussi uncrime contre l’avenir. En effet, la façondont est abordée la question identi-taire française tourne le dos à latradition révolutionnaire qui avaitimposé une vision ouverte de laNation, ouverte à chacun et ouverteau monde.

Pour le SE-UNSA, nos valeurs que sont la fraternité, la laïcité,le fait de considérer la diversité commeune richesse, le respect a priori del’autre, nous tiennent debout et libresensemble. C’est sur ces bases que nousdevons construire, non pas unenouvelle identité, mais une nouvelleambition commune, celle d’uneEurope sociale et solidaire.

Laurent Escure

> Tartufferie, diversion etcrime contre l’avenir, voilà cedont on doit accuser Éric Besson. Beaucoup a été dit sur l’opération pré-électorale que constitue l’organisationd’un débat sur l’identité nationale.Mais quel est l’objectif affiché ? É. Besson le dit sans ambages sur sonsite : il s’agit de «faire partager lesvaleurs de l’identité nationale auprèsdes ressortissants étrangers qui entrentet séjournent sur le territoirenational». Bref, il y aurait un moule«identité française» immuable danslequel les étrangers seraient contraintsde rentrer. Rassurez-vous, «braves Français»,l’étranger se mettra au garde à vous,ou il sera bouté. Flatter la frange laplus réactionnaire de la populationen convoquant les sirènes populistesde la peur de l’autre, voilà le but réeldu gouvernement et de son ministrezélé. Être ou ne pas être un bonFrançais, telle est la question subli-minale. Décidément, il y a quelquechose de pourri au royaume du sarko-

Une ignoble mascarade !

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n°131 • décembre 2009 • l’enseignant

L’identité nationale, une manœuvre politique pour 72% des Français (Ifop).

SSOOCCIIÉÉTTÉÉ

Identité nationale

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pas tous les problèmes. Demeureront,entre autres, les difficultés d’accueild’étudiants stagiaires dans les écoleset les établissements, l’année de profes-seur stagiaire avec le découpage 1/3en formation, - 2/3 en situation, etl’incertitude en ce qui concerne lescontenus des masters.

Pour le SE-UNSA, c’est lecontenu des épreuves des concoursqui devra donner un signal fort auxuniversités. Actuellement, la formationmise en place est trop générale. Le butavoué du ministère est de permettreà tous ceux qui ne seront pas reçus auconcours de disposer d’un master leurpermettant de se réorienter. La forma-tion serait donc calibrée pour tousceux qui ne seraient pas admis !Quant aux lauréats, leur profession-nalisation est renvoyée à leur entréedans le métier et, par conséquent,réduite à portion congrue. Un comble !

Joël Pehau

(*) Tous les détails sur www.se-unsa.org rubrique«Presse», «Novembre 2009», «Formation des

enseignants : droit dans le mur».14

cours se déroulera pendant le M2,l’année de master 2 sera amputée etne permettra pas une professionna-lisation digne de ce nom.Le SE-UNSA revendique donc unconcours en fin de M1 !Ne soyons pas naïfs, cela ne règlera

> La masterisationentre désormais dans saphase active. Les premiersétudiants arrivent en stage sur leterrain. Le ministre, devant le tolléquasi général (hormis le Snes) suscitépar ses annonces du 13 novembre(*),a mis en place des consultations bilaté-rales.Pour le SE-UNSA, les choses sontlimpides : cette réforme a été malpréparée et mise en œuvre en dépit dubon sens, le dogmatisme tenant lieude boussole. La seule solution poursortir de cette impasse est le retraitdes décrets concernant les statuts desenseignants et des textes qui endécoulent. Ensuite, il est primordialde remettre à plat le dispositif.

Que revendique le SE-UNSApour la formation des ensei-gnants ? D’abord, une formationuniversitaire garante de la maîtrise descontenus. Mais cela ne suffit pas. Elledoit être adossée à une formationprofessionnelle incluse dans le dispo-sitif universitaire, pendant l’année deM2.Pour mettre en œuvre ce cursus, uneseule chose bloque aujourd’hui : laplace du concours. Tant que le con-

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Stages de 108 heures : le bazarLa mise en place des stages 108 heures donne lieu à une cacophonie

organisationnelle à la hauteur de la précipitation du ministère. Ici, ce seront108 heures, là 60. Voire moins. Dans tel département, ce seront quinze joursen observation et quinze jours en responsabilité, dans telle académieuniquement des stages d’observation, etc. Dans le second degré,les stagiaires sont souvent utilisés comme moyen de remplacement.Curieuse conception de la formation professionnelle.On touche là aux limites des restrictions budgétaires.Pour le SE-UNSA, l’accueil des étudiants ne saurait en aucun casdésorganiser le fonctionnement des établissements et des écoles.

Formation changée, formateurs confortés ?La note de service de 1995, qui arrête la mission

des EMF et MAT, subit des modifications. Le 23 novembredernier, les discussions entre le ministère, la Dgescoet les syndicats ont été limitées par les nombreusesinconnues sur le contenu de la formation. Dans ce projetqui replace les EMF comme garants de la «dimensionprofessionnelle» dans la formation initiale, le SE-UNSA

a plaidé pour une intervention possible auprèsdes stagiaires (en plus des M1 et M2). Il s’est aussiopposé à l’annualisation des horaires. Quant auxconseillers pédagogiques de circonscription,leur situation fera l’objet d’échanges ultérieurs.Le SE-UNSA veillera à ce qu’ils ne soient pas les oubliés du processus.

La formation universitaire, garante de la maîtrise des contenus, doit êtreassociée à une formation professionnelle en M2.

FFOORRMMAATTIIOONN

Réforme de la formation des enseignants

Ce que nous exigeons

www.se-unsa.org

MAIF-Sociétéd’assurance

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les-79038Niortcedex

9.Filia-M

AIF-Sociétéan

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9.Entrep

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leCodedes

assurances.

(troubles musculo-squelettiques,voix...), avec les actions de formationet de prévention que cela doitimpliquer dès l’entrée dans le métier.80% de ces collègues estiment quel’administration n’a pas pris encompte leur situation médicale etqu’ils ont dû trouver leurs propressolutions pour surmonter leurs diffi-cultés. C’est édifiant !Le SE-UNSA entend bien continuer àagir. Le ministre a dit vouloir faire deces dossiers un chantier prioritaire.Alors chiche, Monsieur le ministre :passez des discours aux actes, noscollègues attendent impatiemmentd’être mieux traités !

Dominique Thoby

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avant tout, ils demandent que leur soitgarantie une meilleure organisationdu travail (charge, rythme, pénibilitédu travail, ...).La deuxième partie du questionnaires’adressait plus particulièrement auxcollègues ayant rencontré des diffi-cultés de santé. 40% se sont inscritsdans ce cadre et lient leurs problèmesde santé à leurs conditions d’exercice.Ce sont les risques psychosociaux quisont plus fortement pointés (stress,dépression…), ce qu’aujourd’hui notreemployeur «ignore».

La problématique de lareconnaissance des maladiesprofessionnelles est aussi posée

> Le SE-UNSA a lancé unquestionnaire en ligne sur lasanté au travail. Dans la suite desactions menées depuis 2005, il portesur un dossier que nous jugeons priori-taire compte tenu de la carenceinacceptable de notre ministère en lamatière. En un mois de mise en ligne,cinq mille collègues ont répondu.Pour le SE-UNSA, c’est un succès quiconfirme les préoccupations de noscollègues. Cela concerne toutes lestranches d’âge et les différents lieuxd’exercice. Nos collègues revendiquentd’être considérés comme des salariésà part entière, avec un suivi médicalorganisé en cas de problème de santé.Quoi de plus légitime ? Les ensei-gnants estiment que leurs conditionsde travail, les responsabilités qui leurincombent sont de nature à fragiliserleur état de santé et, en conséquence,ils ont de fortes attentes.Pour eux, l’Éducation nationale doitassurer prioritairement un servicemédico-social de proximité, maisindépendant de l’employeur, avecvisite médicale sur demande. Mais

Des premiersrésultats éloquents

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Point de presse tenu par le SE-UNSA le 1er décembre 2009.

MMÉÉTTIIEERR

Questionnaire «Santé au travail»> AVS. Un groupe de travail a réuni, le 6 décembre, les associations signataires de la Convention nationale, des représentants des ministères de l’Éducation nationale et de l’Emploi, des syndicats siégeantau CNCPH(*) dont l’UNSA et la secrétaire d’État à la Famille.L’objectif est de créer, d’ici septemb-re 2010, un nouveau métierd’accompagnant ouvrant des perspectives de carrière et de mobilité à ceux qui se sont engagésdans l’accompagnement des élèves handicapés et dans l’assistance despersonnes âgées ou dépendantes. La question du référentiel «métiers»,prévu à l’article 79 de la loi Handicap, a été abordée. Une comparaison a été menée entreauxiliaire de vie scolaire, auxiliairede vie sociale et aide médico-psychologique (AMP) pour favoriserla complémentarité des interventionsmédicales sociales et scolaires. Les syndicats ont revendiqué à nouveau la nécessité de mettre fin à la précarité de ces personnels,notamment les AVS en fin de contraten décembre. Elles exigent d’avancerrapidement sur cette question.

(*) Conseil national consultatif des personnes handicapées.

Protocole d’accord «Santé et sécurité au travail dans la Fonction publique» : l’UNSA-Fonctionnaires

fait partie des cinq syndicats qui l’ont signé, le 20 novembre. L’actualité récente a montré à l’évidence les conséquences humaines dramatiques que peut provoquer une absence de prise en compte suffisante du stress au travail. Le protocole d’accord signé ce jour va donc permettre de faire évoluer les CHS du secteur public en CHS conditions de travail. Le SE-UNSA va exiger l’application de ces mesures dans l’Éducation nationale.

www.se-unsa.org

> C’est à travers la note deservice «Mobilité» que le ministrede l’Éducation nationale donne le«La» pour le lancement des opéra-tions de mouvement départemental.Sans bilan du dispositif engagé l’andernier, comment juger de l’efficacitédes mesures mises en œuvre au pas decharge ? Pourtant, cela n’empêchenullement le ministère de réitérer pourle mouvement 2010.Le SE-UNSA, au plan national, afermement réaffirmé son désaccordquant à la remise en cause dufonctionnement des CAPD(*) et la fortedéstabilisation des candidats face auxnouvelles contraintes. Nous avonsdénoncé ce qui relève, pour nous, d’unacharnement à détricoter inlassa-blement la pertinence du fonctionne-ment du premier degré en matière degestion du mouvement : vœux géogra-phiques, pas de publication d’undeuxième mouvement… bref, uneprocédure à l’aveugle pour lescollègues. C’est maintenant aux plansacadémique et départemental que leschoses doivent se décliner plus préci-sément.

Les élus du SE-UNSA devrontainsi se battre pied à pied pour :• obtenir un dialogue social avec lerecteur et l’IA afin qu’au-delà d’une

«harmonisation académique» recher-chée par l’administration, lesspécificités géographiques et sociolo-giques des départements soient prisesen compte ;• faire respecter le rôle et les préro-gatives des instances paritaires pourque les collègues bénéficient réellementd’un traitement transparent, juste etéquitable ;• obtenir des explications sur lerésultat obtenu (aucune visibilité surle mécanisme du logiciel mis en placepar le ministère).

D’ores et déjà, les sections départe-mentales du SE-UNSA se coordonnentet demandent des audiences tantauprès des recteurs que des IA pourles contraindre à présenter leursprojets. Nous exigeons une concer-tation en amont pour nous opposeraux mesures régressives mais aussipour proposer, avec les collègues, uneautre voie.

Stéphanie Valmaggia-Desmaison

(*) Commissions administratives paritairesdépartementales.

Mobilisation en vue

Comme chaque année, le SE-UNSA metses élus du personnel à disposition des

candidats à un changement de département, soucieuxque ceux-ci y voient clair et appréhendent au mieuxle dispositif et ses règles. Quelle que soit votre situation,les équipes militantes du SE-UNSA seront à vos côtés

pour vous aider.En effet, forts de leur expérience,de leur connaissance des textes etdes situations locales, ils pourrontvous conseiller pour la formulationde vos vœux et défendrevotre situation en commissionadministrative paritaire (CAPD).Pour bénéficier du suivi personnalisédu SE-UNSA (étude statistique,messages de suivi tout au longde l’année, outils…), contactez

votre section départementale.

La circulaire 2009-142 du 8 octobre 2009précise la mise en œuvre dans les écoles

du contrat du 25 septembre 2008 sur la reproductionpar reprographie d’œuvres protégées. Elle contientdes contraintes importantes pour les enseignantset les directeurs :• nombre de copies limité à100 par an et par élève (contre180 dans le précédent contrat).Le ministère entend d’ailleursramener ce chiffre à 40 ;• indication sur chaque copiedes références bibliographiquesde l’œuvre ;• mise en place d’une comptabilitéprécise dans chaque école pour contrôle éventueldu centre français d’exploitation du droit de la copie (CFC)avec sanctions à la clé si non-respect du contrat.Pour en savoir plus, contactez [email protected]

Agir pour un traitement juste et équitable des mutations des personnels.

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Syndicat des enseignants - UNSA

PPRREEMMIIEERR DDEEGGRRÉÉ

Mouvements départementaux

www.se-unsa.org

n°131 • décembre 2009 • l’enseignant

postes Rased soulève beaucoup dedifficultés dans l’exercice actuel deleurs missions. Le manque de lisibilité, sur le terrain,de ces suppressions (postes supprimés,vacants, gelés) a pour conséquencesl’intervention de ces personnels surdes secteurs de plus en plus étendus,

des réponses d’urgence et plus detravail en prévention.

L’annonce de la suppressionde seize mille postes lors dela prochaine carte scolaire inquiète,même si aucune annonce officielle n’aété faite en direction des personnelsRased comme l’an passé à la mêmeépoque. L’inquiétude porte égalementsur la diminution drastique desdéparts en formations spécialisées(trente-six en option G et centcinquante en E) : ce qui ne permet pasde combler les besoins, d’autant quede nombreux départs à la retraite sontprévus. Le devenir même des forma-tions interroge face à l’absence deréponse des ministères et à lafermeture des centres de formation.Les organisations syndicales etassociations vont donc adresser, d’icile 5 décembre, une lettre ouverte auministre. Elles envisagent égalementde saisir leurs représentants locauxafin de procéder à un état des lieuxdes Rased.

Nelly Paulet(1) SE-UNSA, Sgen, Snuipp, FO, et Sud.

(2) Afpen, Fname et Fnaren.

> Les organisationssyndicales(1), dont le SE-UNSA,se sont réunies, le 18 novembredernier, avec les associations profes-sionnelles(2) et les parents d’élèves surla question du fonctionnement et dudevenir des Rased. La suppression des mille cinq cents

Des inquiétudes majeures

> Le 17 novembre étaitorganisée une soirée-débatà l’initiative du collectif «Pasde bébés à la consigne», à Paris. La mobilisation était au rendez-vous :plus de trois cents personnes se sontdéplacées pour assister à l’exposé detrois intervenantes spécialisées sur les«enjeux pour la qualité des modesd’accueil et de la scolarisation desjeunes enfants», thème central dudébat. En effet, Marie-Laure Cadart(médecin anthropologue), ChristinePasserieux (responsable du Groupefrançais d’Éducation nouvelle) etHélène Périvier (économiste à laFondation nationale des sciences)avaient répondu présentes à notreinvitation.

Cette soirée a été une formi-dable occasion de faire se ren-contrer les professionnels œuvrantdans la petite enfance, ceux inter-

venant dans les structures d’accueilou dans l’Éducation nationale.Chacun a pu mesurer les défis maisaussi les menaces qui pèsent surl’accueil des tout-petits. Les projets gouvernementaux sur ledécret régissant les établissementscollectifs, les débats autour du projetde loi sur le financement de la Sécuritésociale, mais aussi la possible transpo-sition de la directive européenne surles services dans le droit français, surla petite enfance, font froid dans ledos(1). Ils inquiètent les professionnels, maisaussi, plus largement, les citoyens surl’avenir de ce secteur dans lequel l’Étatse doit d’être impliqué.Face à cette braderie des modesd’accueil(2), la mobilisation sedéveloppe. Le SE-UNSA, particuliè-rement engagé dans ce collectif, aappelé à des actions et des rassem-blements dans toute la France lesamedi 5 décembre(1).

S. V-D.

(1) Pour en savoir plus, rendez-vous surwww.pasdebebesalaconsigne.com

(2) Voir la video interview d’Éric Plaisance sur www.se-unsa.org

Une soirée-débatréussie

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PPRREEMMIIEERR DDEEGGRRÉÉ

Pas de bébés à la consigne

Rased

www.se-unsa.org

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cycle d’apprentissage et que leurs datesdoivent être définies par chaqueétablissement, comment les ensei-gnants d’EPS doivent-ils l’entendre ?Dans certaines académies, l’inspectionrégionale a envoyé une circulaire pourenjoindre les enseignants à appliquercette nouveauté. N’est-ce pas semoquer de la profession qued’imposer de telles règles en coursd’année, alors que toute la program-mation est en place depuis la finde l’année précédente ? Pourquoiune telle urgence ? Ne pouvait-onpas s’aligner sur l’application en bacpro qui ne se fera qu’en 2010-2011 ?S’agit-il d’une mesure supplémentairedestinée à démotiver la profession ?

Mariannick Juhel(*) Voir BO du 12/11/09.

> La note de service(*) surl’évaluation de l’EPS au bacpro, aux CAP et BEP, qui se substitueà celle du 4/11/2005, stipule que lescontrôles en cours de formation (CCF)sont à mettre en œuvre dès cette année2009-2010. Sachant qu’ils ponctuentchaque module de formation ou de

Vers la démotivation ?

> «Dites-moi commentévaluer et je comprendraimieux ce qu’il faut enseigner». Cettemaxime pourrait s’appliquer àl’enseignement de l’histoire des arts,désormais obligatoire pour tous lesélèves depuis la rentrée 2009.L’épreuve d’histoire des arts au brevetvient en effet de trouver sa définitiondans les textes(1). Elle prendra la formed’un oral d’une durée de quinzeminutes maximum organisé «aumoment jugé opportun par les profes-seurs concernés […] dans le cadre del’emploi du temps des élèves au seind’une séquence pédagogique menéepar un des professeurs associés àl’enseignement de l’histoire des arts».Elle pourra concerner un ou plusieursélèves et «porter sur tout objet d’étudeabordé durant l’année» ou «sur unou plusieurs document(s) proposé(s)par les examinateurs» ou bien «surune réalisation effectuée en classe».

Le jury sera composé d’«un binômede professeurs comportant au moinsun professeur d’un enseignement artis-tique ou d’histoire». Facultative en2010, elle devient obligatoire en 2011.

L’enseignement de l’histoiredes arts n’est pas une nouveautéau sens strict. Les professeurs des disci-plines artistiques, d’histoire-géogra-phie et de lettres peuvent à juste titreaffirmer qu’ils le pratiquent «depuis

toujours». La nouveauté réside dansla méthode et son caractère transdis-ciplinaire. L’enseignement de l’histoiredes arts est un enseignement de«culture artistique partagée». Il inviteles enseignants à travailler ensemblesur un thème commun choisi par eux.Des ressources documentairesexistent, notamment sur le site duministère de la Culture(2), mais ilappartient aux enseignants deconstruire le parcours pédagogiqueproposé aux élèves. Un travailintéressant, certes, mais qu’ils devrontmener seuls et sans contrepartie entermes d’aménagements horaires.En tout état de cause, le SE-UNSA estintervenu auprès du ministère pourque les formations promises soienteffectivement mises en place.

Thierry Foulkes - Antoine Tresgots

(1) Note de service n°2009-148 du 13-7-2009parue au BO du n°40 du 29 octobre 2009.

(2) www.histoiredesarts.culture.fr

DocumentalistesLe SE-UNSA a participé

à une audience au ministèreréunissant la Fadben et une largeintersyndicale sur les enseignants-documentalistes. Nous avons évoquéles problèmes des postes vacants etdes remplacements, ainsi que ceuxde la rémunération et des missionsdes enseignants-documentalistes.Le ministère s’est engagé à réunirrapidement un groupe de travail avecla Dgesco (enseignement scolaire)et la DGRH (direction des ressourceshumaines) pour actualiser la circulairede mission de 86.

Conditions de travailLe ministère a réalisé

une étude sur les conditions de travaildes enseignants du second degré.Ces personnels ont été interrogéssur l’image et l’exercice du métierd’enseignant, l’image des élèves, etc.De nombreuses réponses confirmentla réalité d’un «malaise des profs».L’étude est consultable surhttp://media.education.gouv.fr/file/194/13/9/dossier194_123139.pdf

Évaluation en EPS

SSEECCOONNDD DDEEGGRRÉÉ

Histoire des arts au collège

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Un parcours qui reste à composer

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pour le calcul des heures complé-mentaires servant aux dédoublementset un accompagnement personnaliséde 2,5 heures/semaine, soit 70 heureseffectives sur l’année ; • que différents scénarios organisa-tionnels soient proposés en amont auxéquipes pédagogiques.

S’agissant des problèmes organisa-tionnels et pédagogiques, nous avonsattiré l’attention sur :• les problèmes liés à la certificationintermédiaire. Il y a urgence à sortirdu flou.• les besoins en formation pour lesenseignants et la nécessité d’anticiperles éventuelles reconversions.

La Dgesco s’est engagée àmobiliser les recteurs, les IEN-ET

et les chefs d’établissement pour unemise en œuvre de la réforme en 2010qui signe la promotion de la voieprofessionnelle. Car c’est bien dansles académies et dans les établisse-ments que tout se joue. Les militantsdu SE-UNSA seront mobilisés pourrelayer ces revendications dans lesinstances paritaires académiques etdans les commissions et conseilsd’administration des établissements.

Stéphane Dépierre(*) Dotation horaire globale.

> Le SE-UNSA a été reçuà la direction de l’ensei -gnement scolaire (Dgesco) parJ-M. Huart, responsable des forma-tions professionnelles. Notre objec-tif était de tirer les leçons de la rentrée2009 pour mieux réussir celle de 2010. S’agissant de l’accueil des élèves, nousavons donc rappelé la nécessité :• de préserver un accueil adapté enCAP pour des élèves issus de Segpa, • d’adapter les capacités d’accueil depremière bac pro à l’augmentationprévisible des flux,• d’organiser des passerelles enmaintenant la continuité pédagogiquepour permettre une réelle fluidité desparcours.S’agissant de l’organisation structu-relle, nous avons revendiqué :• un cadrage national afin d’éviter lesmodes de calcul de DHG(*) différentsde ceux que nous avons connus cetteannée ; il faut qu’il prenne en compteles capacités d’accueil des sections

Une audience pour recadrer la mise en œuvre de la réforme

Voie professionnelle

Groupe de travail «Orientation»

SSEECCOONNDD DDEEGGRRÉÉ

www.se-unsa.org n°131 • décembre 2009 • l’enseignant

compétences. Sollicités pour apporterleur expertise auprès des équipeséducatives et des chefs d’établissement,les COP interviennent de plus en plussur des activités d’ingénierie audétriment de la prise en charge indivi-duelle des élèves. La demandecroissante de conseils personnalisésauprès de publics en difficulté ne peutplus être satisfaite.

Pour le SE-UNSA, l’évolutiondes missions des COP nepourra se faire que par un pilotagefort de l’orien tation avec une priori-sation des missions, car contrainte pardes sous-effectifs. Le temps est venude faire des choix. Souhaitons que la montagne n’accouche pas d’unesouris !

Christine Savantré

l’actualité éducative. Néanmoins, ilparaît difficile d’être serein lorsque letrain des réformes vient percuter cestravaux. Pourtant, il faut se saisir decette occasion pour expliquer leschamps d’intervention des COP etclarifier l’articulation avec le rôle desenseignants. Force est de constaterque les missions des COP n’ont eu decesse d’évoluer depuis une vingtained’années et que chaque fois cespersonnels ont répondu «présents».Pour autant, l’empilement denouveaux dispositifs, l’interventionde nouveaux acteurs brouillentl’activité réelle des conseillers et parconséquent gênent la lisibilité des

> L’objet du groupe detravail, le 2 décembre dernier,était de faire un état des lieux des missions des conseillers d’orien -tation psychologues (COP). Celles-cidevraient évoluer au regard de

En attendant le décret…

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Syndicat des enseignants - UNSA www.se-unsa.org

depuis plusieurs années. La réponsedu ministère indiquait qu’après deforts recrutements entre 2003 et 2007(+2320 postes pour 903 départs), dessurnombres budgétaires imposaientces réductions.

Il est difficile d’entendre ceraisonnement quand on subit surle terrain la pénurie des remplace-ments (de plus en plus acrobatiques),les postes laissés vacants après lemouvement faute de candidats,

l’absence de CPE dans de nombreuxétablissements due à des budgetscontraints.Depuis quatre ans, les répercussionsdes seules 200 places aux concoursont produit leurs effets. Si cela rassurele gestionnaire, cela n’amuse pas laprofession qui s’inquiète fortementdes répercussions négatives de ladestruction, à ce jour, de plus de 700emplois de CPE depuis 2006.La réussite des missions, de plus enplus difficiles, consacrées à l’accueildes élèves et à la bonne gestion de lavie scolaire, dépend aussi du facteur«recrutement et créations de postes».Pour le SE-UNSA, il est impératif derevoir la politique du recrutementdans ce secteur.

Michel Martinet

> En juillet 2008, des dépu-tés interrogeaient le ministrede l’Éducation nationale surune nouvelle diminution du nombrede postes de CPE mis aux concours.Ils tiraient ainsi la sonnette d’alarmeque le SE-UNSA active inlassablement

SSEECCOONNDD DDEEGGRRÉÉ

CPE

Devenir agrégé par liste d’aptitude est

une possibilité offerte aux certifiés, PLP et professeurs d’EPS. Pour les disciplines sans agrégation,les candidats peuvent se présenterdans la spécialité où ils ont leurdiplôme le plus élevé. Pour candidater, il faut être âgé d’au moins 40 ans et justifier de dix ans de services effectifsd’enseignement dont cinq dans son corps actuel. Les candidatures sont à formuler sur I-Prof du 8 au 28 janvier 2010 en y joignant, toujours via I-Prof, un curriculum vitae et une lettre de motivation.Les dossiers sont d’abord étudiés et classés au niveau académique.Seules les candidatures retenues par le recteur sont ensuite remontéesau ministère qui prend la décisionfinale. Le nombre de promotions possibles est fonction du nombre de titularisations dans la disciplineconcernée. La baisse du nombre de postes aux concours affecte donc également les promotions par liste d’aptitude.

les victimes dans 42% des cas. Les incidents impliquent très majori-tairement des garçons (77% desauteurs). Ils sont plus souvent auteursde violence physique alors que laviolence verbale domine chez les filles.

Antoine Tresgots(1) Direction de l’évaluation, de la prospective

et de la performance. (2) Document consultable et téléchargeable sur

www.education.gouv.fr/cid49380/les-actes-violence-recenses-dans-les-etablissements-

publics-second-degre-2008-2009.html

> Les élèves et les établis -se ments ne sont pas touségaux face à la violence, selonla note d’information de la Dépp(1)

n°09-22(2) parue en octobre. Il a été constaté qu’en moyenne, lesétablissements ont signalé 10,5incidents graves pour 1000 élèves. Cechiffre est disparate selon les typesd’établissement. Toutefois, la violenceest largement concentrée puisque 5%des établissements subissent 30%des incidents. Dans 80% des cas, la violence esttournée contre les personnes. Lesviolences physiques sont princi-palement contre des élèves alorsque les adultes subissent surtoutdes violences verbales. Si les élèves sont auteurs de 85%des violences déclarées, ils en sont

Des actes concentrésViolence en milieu scolaire

Le recrutement est au point mort

CPE total 9430 9598 10200 11022 11 561 12 027 12 493 12 322 12 065 11 819Concours 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009Externe 470 500 600 600 380 415 200 200 200 200Interne 140 100 55 55 55 55 20Réservé 210 165 193 140 55 40 03e voie 70 70 35 (21)Total 820 765 918 865 525 510 241 200 200 200

Influence des recrutements sur le nombre de CPE en activité

Avant 2003, les effectifs étaient calculés en postes budgétaires. Après, en emplois budgétaires.

www.se-unsa.org n°131 • décembre 2009 • l’enseignant

personnel ou parmi leur populationde vie scolaire». Pire, faute de trouverdes titulaires d’une licence, on pourra même faire appel à despersonnels «ayant des compétencesavérées» dont on ne précise ni qui lesévalue ni sur quels critères ! On frisemême le ridicule en précisant que l’onpeut faire appel à des assistantsd’éducation pour enseigner au motifque, «comme leur nom l’indique», ily a «éducation» dans leur appellation.Le décret qui fixe leurs missions ne leprévoit pas… En signant la carte en ligne, avec leSE-UNSA, condamnons ces expédientset revendiquons un budget à lahauteur des besoins de l’École.

Guy Barbier

> Le gouvernement necesse de minimiser les effetsde suppression de postes sur laqualité de l’enseignement. Un courrierdu recteur de l’académie de Créteilaux chefs d’établissement met les piedsdans le plat. Cette lettre est un aveusans détour des difficultés lourdes querencontre aujourd’hui notre systèmeéducatif pour assurer, dans de bonnesconditions, l’ensemble des heuresd’enseignement dues aux élèves.

L’insuffisance des recrute -ments de pro fesseurs et l’assè che-ment des viviers de non-titulairescondui sent à demander aux chefsd’établissement de jouer les agentsrecruteurs «dans leur entourage

La main dans le sac !

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SSEECCOONNDD DDEEGGRRÉÉ

Budget Candidats à mutation :le serveur étant fermé depuis

le 8 décembre, ils doivent maintenantretourner leur accusé de réceptionaccompagné, le cas échéant, despièces justificatives. Cette étape estimportante car elle engage la phasede calcul des barèmes. Toute situation qui engendre une bonification doit être justifiée par un document sous peine de nepas obtenir les points correspondants.Comme tous les ans, les élus du SE-UNSA vont assurer le suivi des dossiers que vous allez leurconfier, tant pour le mouvementgénéral que pour le mouvement spécifique.

Connectez-vous sur www.se-unsa.orgrubrique «Mutations» pour remplir une fiche en ligne ou pour téléchargernotre brochure «Mutations 2010».

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