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H J Maîtrise ta conso Un court-métrage original a été projeté, vendredi 19 février, au foyer des jeunes travailleurs, désormais baptisé Habitat Jeunes. Maîtrise ta conso a été écrit et réalisé par et pour les jeunes du foyer, avec la compli- cité de Nicolas Fagot et l'Anpaa (association nationale de pré- vention en alcoologie et addic- tologie). « L'aventure a com- mencé en septembre dernier, par des ateliers thématiques », a rap- pelé en préambule Julie Huyghe, éducatrice, avant d'éteindre les lumières. Parmi ces ateliers, une séance pour expérimenter les effets de l'alcool sur la vision et les réflexes, une autre intitulée infos/intox sur le cannabis... Et un tout nouvel outil Addiction, ça tourne, qui permet d'inven- ter des scénarios autour de ces problématiques. Très vite, les participants ont décidé d'aller au bout et de réaliser un court- métrage. « Ils se sont énormément questionnés, ils ont participé, se sont investis. » Nicolas Fagot Leur synopsis ? Deux potes, incarnés à l'écran par Anthony Varoux et Denis Caulier, devant un match de foot. L'un des deux n'a ni boulot, ni permis. Fataliste et déprimé, il boit, entraînant avec lui son meilleur ami. C'est la spirale infernale et la situa- tion dérape totalement. Flash- back, façon Un jour sans n, les deux amis rejouent la soirée. Mais cette fois, parce qu'ils vont prendre la bonne décision, le l de l'histoire et la vie du jeune homme vont changer. Signe qu'il n'y a pas de fatalité. Vendredi, la projection et les situations cocasses du film ont été accueillies par des rires dans l'assemblée et une salve d'applaudissements. « C'est très bien », a salué Gilbert Fichaux, président d'Habitat Jeunes, qui a souligné l'investissement de la jeunesse. Mais, cette probléma- tique, d'autres générations que la leur y sont confrontées. « Super ! Ça tue ! », commentait avec un grand sourire, Rachel Sauné. Dans le public également, Edwige Botte, de la Maison départementale solidarité, leur a tiré un coup de chapeau. Elle a félicité les acteurs, mais aussi tous ceux qui, dans l'ombre, ont participé à l'élaboration du scé- nario. « Ce que je note dans votre lm, ce sont les préoccupations de la jeunesse : le permis de conduire et le travail », a-t-elle relevé. Elle leur a également de- mandé si ces ateliers et ce lm avaient eu des répercussions sur leur rapport personnel à l'alcool. Pour Laurie Dannel, qui inter- prète la petite amie furieuse de trouver son compagnon alcoo- lisé en rentrant du boulot, la question ne se pose pas. « C'est soit le permis, soit l'alcool. J'ai eu mon permis le 28 janvier et ma titine depuis hier ! », déclare- t-elle, catégorique. « Ils se sont énormément questionnés, ils ont participé, se sont investis. Dans un foyer de jeunes travailleurs, sur une période aussi longue, une telle mobilisation, c'est rare », conait Nicolas Fagot de l'Anpaa. « Je ne suis pas là pour faire la morale, ni porter des juge- ments de valeur, ni leur dire quoi faire. Ça devait venir d'eux. Leur ressembler. » Pari tenu. Au générique, on citera égale- ment Karine Havet, éducatrice stagiaire méconnaissable dans le rôle de la voisine, Paul Herbaut et Stéphane Becques dans celui des policiers. Avec Nabil Bera- ched à la caméra et au montage. Tous ensemble, ils ont fait la preuve qu'on peut transmettre des messages tout en s'amusant. AM Avec l’aide de Nicolas Fagot, ils ont réalisé un court-métrage sur l’addiction à l’alcool.

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14 SAINT-OMER L’INDÉPENDANT DU PAS-DE-CALAISJeudi 25 février 2016

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Maîtrise ta consoUn court-métrage original a

été projeté, vendredi 19 février, au foyer des jeunes travailleurs, désormais baptisé Habitat Jeunes. Maîtrise ta conso a été écrit et réalisé par et pour les jeunes du foyer, avec la compli-cité de Nicolas Fagot et l'Anpaa (association nationale de pré-vention en alcoologie et addic-tologie). « L'aventure a com-mencé en septembre dernier, par des ateliers thématiques », a rap-pelé en préambule Julie Huyghe, éducatrice, avant d'éteindre les lumières.

Parmi ces ateliers, une séance pour expérimenter les effets de l'alcool sur la vision et les réflexes, une autre intitulée infos/intox sur le cannabis... Et un tout nouvel outil Addiction, ça tourne, qui permet d'inven-ter des scénarios autour de ces problématiques. Très vite, les participants ont décidé d'aller au bout et de réaliser un court-métrage.

« Ils se sont énormément questionnés, ils ont participé, se sont investis. » Nicolas Fagot

Leur synopsis ? Deux potes, incarnés à l'écran par Anthony Varoux et Denis Caulier, devant un match de foot. L'un des deux n'a ni boulot, ni permis. Fataliste et déprimé, il boit, entraînant avec lui son meilleur ami. C'est la spirale infernale et la situa-tion dérape totalement. Flash-back, façon Un jour sans !n, les deux amis rejouent la soirée. Mais cette fois, parce qu'ils vont prendre la bonne décision, le "l

de l'histoire et la vie du jeune homme vont changer. Signe qu'il n'y a pas de fatalité.

Vendredi, la projection et les situations cocasses du film ont été accueillies par des rires dans l'assemblée et une salve d'applaudissements. « C'est très bien », a salué Gilbert Fichaux, président d'Habitat Jeunes, qui a souligné l'investissement de la jeunesse. Mais, cette probléma-tique, d'autres générations que la leur y sont confrontées. « Super ! Ça tue ! », commentait avec un grand sourire, Rachel Sauné. Dans le public également, Edwige Botte, de la Maison départementale solidarité, leur a tiré un coup de chapeau. Elle a félicité les acteurs, mais aussi tous ceux qui, dans l'ombre, ont participé à l'élaboration du scé-nario. « Ce que je note dans votre !lm, ce sont les préoccupations de la jeunesse : le permis de conduire et le travail », a-t-elle relevé.

Elle leur a également de-mandé si ces ateliers et ce "lm avaient eu des répercussions sur leur rapport personnel à l'alcool.

Pour Laurie Dannel, qui inter-prète la petite amie furieuse de trouver son compagnon alcoo-lisé en rentrant du boulot, la question ne se pose pas. « C'est soit le permis, soit l'alcool. J'ai eu mon permis le 28 janvier et ma titine depuis hier ! », déclare-t-elle, catégorique. « Ils se sont énormément questionnés, ils ont participé, se sont investis. Dans un foyer de jeunes travailleurs, sur une période aussi longue, une telle mobilisation, c'est rare », con"ait Nicolas Fagot de l'Anpaa. « Je ne suis pas là pour faire la morale, ni porter des juge-ments de valeur, ni leur dire quoi faire. Ça devait venir d'eux. Leur ressembler. » Pari tenu.

Au générique, on citera égale-ment Karine Havet, éducatrice stagiaire méconnaissable dans le rôle de la voisine, Paul Herbaut et Stéphane Becques dans celui des policiers. Avec Nabil Bera-ched à la caméra et au montage. Tous ensemble, ils ont fait la preuve qu'on peut transmettre des messages tout en s'amusant.

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Avec l’aide de Nicolas Fagot, ils ont réalisé un court-métrage sur l’addiction à l’alcool.

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VNF veut condamner l'écluse du Haut-PontVoies navigables de France a en projet de condamner l'écluse du Haut-Pont. Riverains et organisateurs du cortège nautique sont inquiets.

Le canal du Haut-Pont fait partie intégrante de l'identité de la ville, des faubourgs, du marais. Même si sa vocation commerciale a depuis long-temps disparu, les riverains y sont attachés. Plus encore, les artisans du cortège nau-tique, les membres du GLHP (Groupement des loisirs du Haut-Pont) qui, chaque année, "n juillet, font revivre ce vieux canal lors du dé"lé de bacoves. Cette année sera d'ailleurs le 40e cortège du GLHP.

Sans écluse, pas de bacove sur le canal

Mais un dossier pourrait bien ternir la fête. VNF envisage, dès cet hiver, de condamner l'écluse du Haut-Pont, celle dite des Quatre moulins, en posant un batardeau qui remplacerait les portes busquées que l'on ouvre ou que l'on ferme au gré du passage des bateaux. Une opération de ce type avait eu lieu l'an passé à l'écluse Saint-Bertin. Les portes sont grandes ouvertes, mais l'eau est stoppée par la plaque d'acier, le batar-deau.

Pour les membres du GLHP, une telle opération condamne-rait le cortège nautique : « Pour nous, l'écluse est primordiale. Sans cela il n'est pas question de faire passer les bacoves. On le sait, quand un tel équipement est posé, c'est pour très long-temps. »

À quelques jours de l'assem-blée générale du GLHP, qui a lieu ce vendredi 26 février, le sujet est sur toutes les lèvres et il ne manquera pas de susciter le débat parmi les membres de l'association et les riverains.

« Nous allons tout faire pour que cette écluse reste active. » Frédéric Sablon

Un enjeu sanitaireEn effet, sans écluse, com-

ment acheminer la dragueuse pour entretenir le canal dont l'envasement est un problème récurrent ? « On voit, quand il n'est pas entretenu, la proliféra-tion de moustiques, l'accumula-tion de déchets en tous genres,

l'apparition d'îlots de vase... Franchement l'avenir du canal nous inquiète », souligne Daniel Huyghe qui habite le long du canal depuis 35 ans.

Et c'est sans compter sur la prolifération des algues en été : « Heureusement, les Waterin-gues acceptent de passer avec le faucardeur. Sans cela nous ne pourrions même plus cir-culer. Mais lui aussi doit fran-chir l'écluse... », ajoute Sylvain Dewalle.

Si le président s'inquiète, il veut surtout qu'une discussion s'engage entre les élus et VNF et qu'une solution intéressante pour tout le monde soit trou-vée.

La municipalité réagitLa municipalité a pris les

devants : « nous demandons à VNF de chi#rer le coût de leur projet pour le comparer à celui de la restauration de l'écluse. Car nous sommes conscients qu'elle est dans un triste en état », précise Frédéric Sablon, 1er adjoint au maire. Mais si VNF ne veut pas prendre en charge cette restauration qui

ne lui serait d'aucune utilité, qui paiera si ce n'est la collectivité ?

Quoi qu'il en soit, pour le 1er adjoint, « il est hors de question que nous laissions faire une telle chose. Avec ce qui a déjà été fait sur l'écluse Saint-Bertin, le canal ne serait plus qu'un bras mort

avec ce que cela peut entraîner, y compris au niveau sanitaire. » Frédéric Sablon est clair : « Nous allons tout faire pour que cette écluse reste active. Il n'est même pas envisageable que le cortège nautique disparaisse. »

Il en va aussi de l'image de la

ville, qui mise énormément sur le tourisme.

Q L'assemblée générale du GLHP a lieu ce vendredi 26 février, à 19h à la maison de quartier du Haut-Pont, ex-école Diderot, place de la Ghière à Saint-Omer.

FRÉDÉRIC BERTELOOT

L’écluse reste le seul moyen pour faire passer les bacoves. Sans elle, plus de cortège.

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Le chemin de l'Île flottante sera refait cette année

Il y a un an, une équipe marais était mise en place à l'initiative de Roger Winocq, adjoint au maire, et Claudette De Vast, conseillère munici-pale, tous deux délégués au marais. Placée sous la direction de Dominique Défossez, cette équipe a pour mission de se consacrer exclusivement aux chemins qui sillonnent le marais, soit 24km de voiries, ou tout au moins celles tombées dans le giron de la commune après la dissolution de l'AFR (association foncière de remembrement). La question est plus délicate pour les chemins de l'Asa (association syndicale autorisée).

« Nous nous sommes demandés comment être le plus e$cace : une seule équipe pour l'ensemble de la voirie communale présentait une di$culté : le risque de remettre toujours au lendemain les tra-vaux concernant les chemins du marais et de pri-vilégier la voirie intra-muros », constate le maire, François Decoster. Or, pour conserver un marais à la fois cultivé et habité, il est indispensable d'y en-tretenir les routes. C'est pourquoi la municipalité lui consacre une enveloppe annuelle de 150.000€. « Ce service et cette ligne budgétaire sont deux outils

qui garantissent que l'action municipale couvre tout notre territoire. »

Dès 2014, des travaux avaient été effectués : aménagement de trottoirs route de Saint-Mome-lin, carrefour entre le chemin du Doulac et celui du Halage, travaux chemin Cordier ou encore ré-fection du chemin Roieso$e... En 2015, 1,8km de voirie a été remis en état : la poursuite des trottoirs route de Saint-Momelin, le chemin Boteman, la deuxième partie du chemin du Marais de Lysel, la "n de l'aménagement de celui de la Longue Lègre ou encore le pont Mathilde.

En 2016, le budget sera consacré pour l'essen-tiel au chemin de l'Île flottante, en piteux état. La semaine dernière, l'équipe marais, composée de Frédéric Hernoult, Jimmy Vasseur et Grégo-ry Leuchart, a d'ailleurs reçu le renfort de trois hommes détachés du chantier école « pavage », pour colmater les trous, en attendant de refaire entièrement la chaussée sur une distance d’un kilomètre. À cette occasion, le maire annonçait qu'une expertise allait être lancée avec la Caso concernant l'état des ponts dans le marais.

Il était urgent de colmater les trous.