l-hebdo-des-socialistes-n-643

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Sur le terrain pour « changer de destin » Outil LE PROJET DU FN DéCRYPTé Page 4 Communiqué de Martine Aubry POUR UNE EUROPE SOLIDAIRE Page 2 Retrouvez l’agenda sur parti-socialiste.fr 1 er mars Rendez-vous Grand meeting de François Hollande à Lyon 3 mars Meeting Grand rassemblement des élu-e-s à Dijon 8 mars Rassemblement Grand meeting de François Hollande à Reims 14 mars Événement Grand meeting de François Hollande à Marseille avant le premier tour de l'élection présidentielle L’AGENDA 1,5 € N°643 DU 25 FéVRIER AU 2 MARS 2012 10, rue de Solférino 75333 Paris Cedex 07 Tél. : 01 45 56 77 52 Fax : 01 47 05 27 70 [email protected] DIRECTEUR DE LA RéDACTION ET DIRECTEUR DE LA PUBLICATION David Assouline CO-DIRECTRICE DE LA PUBLICATION Marie-Emmanuelle Assidon RéDACTRICE EN CHEF Stéphanie Platat JOURNALISTE RéDACTRICE Charlotte Collonge (76 58) • PHOTO Philippe Grangeaud (76 00) Mathieu Delmestre • MAQUETTE Florent Chagnon (79 44) • FLASHAGE ET IMPRESSION PGE (94) Saint-Mandé N° DE COMMISSION PARITAIRE : 0114P11223 ISSN 127786772 “L’hebdo des socialistes” est édité par Solfé Communications, tiré à 27 500 exemplaires des socialistes Marché d'Aligre, Paris XII e , dimanche 19 février

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Sur le terrain pour « changer de destin »

OutilLe projet du FN décrypté Page 4

Communiqué de Martine Aubrypour uNe europe soLidaire Page 2

Retrouvez l’agenda sur parti-socialiste.fr

1er mars Rendez-vous

Grand meeting de François Hollande à Lyon

3 mars Meeting

Grand rassemblement des élu-e-s à Dijon

8 mars Rassemblement

Grand meeting de François Hollande à Reims

14 mars Événement

Grand meeting de François Hollande à Marseille

avant le premier tour de l'élection présidentielle

L’aGeNda

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1,5 €

N°643 du 25 Février au 2 mars 2012

10, rue de Solférino 75333 Paris Cedex 07 Tél. : 01 45 56 77 52 – Fax : 01 47 05 27 70

[email protected]

directeur de La rédactioN et directeur de La pubLicatioN • David Assouline • co-directrice de La pubLicatioN • Marie-Emmanuelle Assidon • rédactrice eN cheF Stéphanie Platat • jourNaListe rédactrice Charlotte Collonge (76 58) • photo Philippe Grangeaud (76 00) Mathieu Delmestre • maquette Florent Chagnon (79 44) • FLashaGe et impressioN PGE (94) Saint-Mandé • N° de commissioN paritaire : 0114P11223 • issN 127786772 “L’hebdo des socialistes” est édité par Solfé Communications, tiré à 27 500 exemplaires

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Marché d'Aligre, Paris XIIe, dimanche 19 février

CinqC'est en millions de portes ouvertes, l'objectif de la grande campagne de mobilisation « Ouvrons la porte au changement » lancée le 17 mars, dans toute la France.

Le chiFFre de La semaiNe

commuNiqué

bureau NatioNaL

Parce que nous voulons une Europe de la solidarité et non une Europe de l’austérité, le Parti socialiste a décidé de s’abstenir lors du vote au Parlement sur le Mécanisme européen de stabilité (MES).Nous sommes favorables à un mécanisme de solidarité permettant le financement des dettes souveraines des États en difficulté, mais, par cette

abstention, nous disons notre refus de l’austérité pour les peuples. Or, dans le texte qui est proposé, l’assistance financière du MES est conditionnée à la ratification préalable du nouveau traité d’austérité conclu le 30 janvier 2012. C’est inacceptable : l’austérité ne peut pas être la condition de la solidarité.En nous abstenant, nous disons

oui à la solidarité, mais en même temps nous affirmons notre volonté d’une renégociation demain du traité d’austérité Sarkozy-Merkel pour y ajouter la croissance et une vraie régulation de la finance.C’est un engagement clair pour une Europe solidaire dans le combat pour sortir de la crise, et volontaire pour préparer l’après-crise.

« Nous avons réussi à éviter la catastrophe » a prétendu Nicolas Sarkozy à Marseille, avant de se féliciter que, dans notre pays, « le chômage [n'ait] pas explosé comme ailleurs ». Pour les salariés et les territoires touchés récemment par des plans de licenciements ou plongés dans l'incertitude d'un redémarrage de leurs usines, ces déclarations sont « des provocations », a dénoncé le Bureau national. Après les 575 emplois supprimés de Gandrange, ce sont plus de 2 000 salariés, sous-traitants, intérimaires, qui sont désormais menacés par un plan social dans l'aciérie de Florange en Moselle, malgré les promesses de la direction d'Arcelor-Mittal et du gouvernement sortant. La crise qui continue, c'est aussi le ralentissement de la production dans l'usine PSA d'Aulnay-sous-bois ; c'est l'ouverture d'une usine low cost de Renault à Tanger que l'État, actionnaire à 15 %, a acceptée alors que la production est essentiellement destinée à l’Europe ; c'est l'avenir incertain de la raffinerie Pétroplus en Seine-Maritime et de la papeterie M'Real

dans l'Eure. La crise qui continue, c'est la désindustrialisation qui s’accélère : depuis 2007, 345 600 emplois ont été détruits dans l’industrie. Sa part dans la valeur ajoutée ne cesse de baisser année après année. Notre commerce extérieur atteint un déficit record. La reprise annoncée de Lejaby et Photowatt par des amis du pouvoir reconnaissants, à quelques semaines de l'élection présidentielle, est une bonne nouvelle pour les salariés de ces entreprises, mais elle ne permettra pas au candidat de la droite d'échapper à son bilan : « Notre industrie a besoin d'une stratégie industrielle claire et durable, pas de coups médiatiques », a commenté le Bureau national du PS. C'est le sens des propositions de François Hollande qui a fait de la réindustrialisation sa priorité autour de quatre piliers :• La production avec le soutien aux filières industrielles d’avenir et le développement des PME et des ETI grâce à la Banque publique d’investissement, grâce à la réorientation de l’épargne et

de la fiscalité vers l'investissement productif, ainsi que par la réforme bancaire au service de l'économie réelle.• L'innovation grâce au soutien à la R&D, la réorientation du CIR vers les PME innovantes et les entreprises des secteurs stratégiques.• La formation avec la valorisation des filières d'enseignement technologique et professionnel pour les jeunes, le soutien à la formation continue des salariés, le contrat de génération, le développement de la formation supérieure notamment technologique.• La protection grâce à une meilleure traçabilité des produits consommés et l'application par l'UE de la réciprocité commerciale dans les échanges. Au-delà, c'est une réorientation de l'Europe au service de la croissance et de l'emploi qui est indispensable. « L’indispensable redressement productif de notre pays demande un véritable changement, a conclu le BN, seul François Hollande peut le porter. ».

L’infoen continuBruno Le Roux, porte-parole de François Hollande 19/02/12

Candidat vs président « Le candidat Nicolas Sarkozy s’efforce d’imprimer sa différence avec le président Nicolas Sarkozy. Cette partition de la rupture, qu’il interprète sans gêne, ne trompera pas les Français qui ressentent le grand écart entre ce qu’ils ont vécu ces cinq dernières années et les propos tenus par un candidat prêt à tous les reniements et à toutes les contradictions pour gagner. Porté par le mistral de Marseille, le candidat a tenté de faire oublier le président. Les Français ne sont pas dupes de la manœuvre. Plus que jamais, ils attendent un débat clair et loyal pour départager les candidats. »

Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de François Hollande19/02/12

Marseille« Nicolas Sarkozy se veut le candidat de la vérité ? Alors qu'il arrête d'asséner que le PS et EELV "sont prêts à arrêter des dizaines de réacteurs nucléaires en raison d'un accord électoral". François Hollande l'a dit et répété, la filière nucléaire sera modernisée et consolidée, pas "démantelée". La retraite à 60 ans sera accordée à ceux qui ont toutes leurs années de cotisation, et non "rétablie pour tous". L'immigration ? Elle sera maîtrisée, avec des régularisations au cas par cas sur critères objectifs. »

Martine Aubry : « Oui à la solidarité, non à l’austérité »

Crise de l'industrie

L’info en continu

François Brottes, responsable du pôle énergie 19/02/12

Politique énergétique« Les gesticulations de Nicolas Sarkozy, déclarant à Annecy que les propositions de François Hollande en matière de politique énergétique fragilisaient la filière nucléaire, ne suffiront pas à camoufler les échecs flagrants de sa politique industrielle en la matière. Nicolas Sarkozy avait juré de protéger le pouvoir d’achat des Français. Pourtant, jamais les prix de l’électricité et du gaz n’ont autant augmenté. Nicolas Sarkozy a décrédibilisé la parole de l’État. »

Bernard Cazeneuve, porte-parole de François Hollande19/02/12

République « À Marseille, Nicolas Sarkozy a de nouveau cherché à échapper à son bilan, en se défaussant sur la crise et en occultant les difficultés auxquelles les Français sont confrontés. Ses propos évasifs, sur la période qui s'ouvre, seront apparus comme la sévère condamnation de son propre quinquennat ! Dans la défausse, Nicolas Sarkozy a un peu plus éloigné la République de son champ de vision. Avec François Hollande, nous irons donc à sa rencontre pour rassembler les Français ! »

au parLemeNt

Les socialistes à l’offensiveAu Parlement européen Hongrie« C'est un message fort qui a été lancé par le Parlement européen, en solidarité au peuple hongrois », s’est félicitée Sylvie Guillaume, députée européenne, vice-présidente du Groupe des socialistes et démocrates, après l'adoption par le Parlement européen d'une résolution visant à demander à la Commission de vérifier la conformité du droit hongrois avec la lettre et l'esprit des traités européens. « Il reste encore une majorité pour se lever contre les risques de dérives populistes », a conclu l'eurodéputée.

GrèceCatherine Trautmann a exprimé sa profonde solidarité avec le peuple grec, au nom de l’ensemble de la délégation socialiste française au Parlement européen : « La Grèce n’est pas seule responsable de sa situation économique. L’Europe, par les déséquilibres macroéconomiques qu’elle a permis et encouragés, porte sa part de responsabilité », a estimé l’eurodéputée.« Si François Hollande est élu président de la République au printemps prochain, il aura la légitimité pour renégocier ce traité et proposer un pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance », a-t-elle conclu.

À l’Assemblée nationale « Jusqu’au bout de son quinquennat, M. Sarkozy aura manqué du plus élémentaire respect vis-à-vis des Français », a réagi Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale suite au discours du président-candidat à Marseille. « Le symbole de cette présidence contre le peuple, il est aujourd’hui à l’Assemblée nationale avec le vote de la TVA Sarkozy qui va soutirer 13 milliards supplémentaires aux classes populaires et aux classes moyennes. »

François Hollande était en déplacement mercredi 22 février à Évry, sur les terres de Manuel Valls. Le candidat à l'élection présidentielle s'est notamment rendu sur le site

du Genopole dont il a visité l'I-Stem et le Généthon Bioprod. À cette occasion, il s'est exprimé sur la loi de révision des lois bioéthiques votée le 23 juin dernier par le Parlement et qui avait maintenu le principe d'interdiction de la recherche sur les embryons et les cellules souches embryonnaires sauf dérogations. « Je demanderai au Parlement de modifier la loi de 2011 afin d'autoriser la recherche sur les cellules souches embryonnaires », a-t-il déclaré,

mentionnant ensuite que ces recherches seraient « encadrées pour éviter toute marchandisation du corps humain ». En soirée, un meeting était organisé à l'Agora qui a rassemblé plus de 4 000 personnes. Devant un public assez jeune, François Hollande a salué la France des banlieues. « Vous les habitants des cités, vous êtes l'avenir de la France, vous êtes la génération montante. je veux m'appuyer sur les quartiers populaires, a-t-il rappelé. J'aime la France et les Français, je n'oppose personne, je ne veux pas installer la peur, je veux au contraire faire émerger l'espoir. »

Dans son livre intitulé Changer de destin, paru jeudi 23 février chez Robert Laffont, François Hollande détaille sa vision du monde, de la politique, de l’avenir de la France. Il revient sur son expérience d’homme et de dirigeant, évoquant son parcours politique et son attachement à la Corrèze : « elle m’a donné

une légitimité, une identité. Je crois aux liens qui rattachent à un territoire. La politique s’incarne. » Et justifie sa décision de devenir le candidat de la gauche : « J’ai considéré que j’étais celui qui correspondait à la gravité du moment. » Dans cet ouvrage « plutôt personnel », comme il le confiait lui-même au JDD, il décrit également les grands axes de son projet, ses lignes de force. « Ma mission sera

de rétablir le principe d’égalité sans lequel il n’est pas de République en France » et met en garde : « La situation est trop grave pour que nous puissions nous payer de mots. […] nous ne pouvons pas tout promettre. Le début sera difficile, il sera marqué par le redressement dans la justice. »Mais François Hollande y dresse également un portrait sans concession de ses rivaux dans la course à la Présidentielle. Celui de Nicolas Sarkozy « un homme énergique et vif rempli d’une certitude. La sienne » se révèle féroce : « Rarement on a mis tant d’originalité à défendre des idées si banales », assène-t-il. François Bayrou et son « antiprogramme » ne sont pas davantage épargnés : « En le lisant, je suis saisi par le vide ». Ou encore : « Ce sont bien souvent des portes entrouvertes, qu’il enfonce avec une énergie méritoire. » Suivent ceux de Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly.

sur ma piLe

Changer de destin

Avec la France des banlieuesdépLacemeNt à évry

Le Front national de Marine Le PenApparences et réalités

février 2012

À TÉLÉCHARGER SuR PARTi-SOCiALiSTE.FRLe Front national de Marine Le Pen, apparences et réalités Tout ce que vous devez savoir sur le projet du FN en 50 pages et 15 décryptages thématiques

Face au Front national et à tous les dangers pour notre pays, la meilleure réponse tient dans des politiques capables de répondre aux problèmes de celles et ceux qui ne voient plus de solutions à la crise actuelle. C’est l’ambition que nous portons dans les campagnes présidentielle et législatives de 2012.

Cela ne veut pas dire évidemment qu’il faille renoncer à la critique des affirmations et des programmes du Front national. Les militants politiques que nous sommes doivent mener le débat avec toutes celles et tous ceux qui sont tentés de voter pour le Front national de Marine Le Pen. Là, il faut éviter les fausses querelles. Il est convenu de dire qu’une critique « moralisatrice » n’a aucune efficacité. Cela est vrai si l’on s’en tient là. Mais privilégier les réponses concrètes pour démontrer les mensonges et montrer les effets négatifs des positions du Front national, ne doit pas amener à ne pas défendre des principes et des valeurs. Car, avec ce mouvement politique, nous ne sommes pas simplement dans le domaine de l’erreur ou de la vérité : son projet porte la violence et la recherche permanente des boucs-émissaires à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Le Front national ne résout rien et ses mesures ne feraient qu’aggraver les difficultés des Français, à commencer par les classes moyennes et les ménages modestes. S’il continuait à se renforcer, le péril serait fort. Car, toutes les composantes de

l’autoritarisme sont présentes dans sa pensée et ses pratiques.

Ces convictions et cette analyse expliquent la nature de cette brochure. Nous prenons les problèmes que pose le Front national par tous les bouts. Il importe, en effet, d’avoir une vision globale du projet du Front national pour le caractériser et voir ce qui fait sa logique profonde, au-delà des variations

actuelles. L’examen de ses principaux thèmes de propagande et des mesures affichées est indispensable et nous y consacrons une part importante, pour une réfutation concrète. Il est également utile d’avoir présent à l’esprit ce que le Front national a fait et défait quand il a exercé et exerce des responsabilités effectives. Certes les échecs des quelques municipalités dirigées par le Front national dans les années 1990 sont déjà lointains. Mais les votes des délégations frontistes, aujourd’hui, dans les conseils régionaux, sont souvent révélateurs. Enfin, il est intéressant, pour relativiser la « modernisation » qu’apporterait Marine Le Pen à son parti, de

noter chez les cadres qui constituent la « jeune garde » actuelle leurs engagements antérieurs, pour la plupart idéologiquement marqués par l’extrémisme. Ce travail a pour finalité d’offrir des éléments précis pour notre campagne dans nos réunions, nos tracts, nos sites d’informations. Alain Bergounioux, Directeur de La Revue Socialiste