l e m a r c h e d u t r a v a i l d a n s l a c o n c e p t i o n k e y n e s i e n n e

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LE MARCHE DU LE MARCHE DU TRAVAIL DANS L’ TRAVAIL DANS L’ ANALYSE ANALYSE KEYNESIENNE KEYNESIENNE

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Page 1: L E  M A R C H E  D U  T R A V A I L  D A N S  L A  C O N C E P T I O N  K E Y N E S I E N N E

LE MARCHE DU LE MARCHE DU TRAVAIL DANS L’TRAVAIL DANS L’

ANALYSE ANALYSE KEYNESIENNEKEYNESIENNE

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Rappel : dans la conception néo-classique :

1. L’offre de travail est une fonction croissante du taux de salaire réel :

l’augmentation du taux de salaire compensant la désutilité marginale croissante

du travail

2. La demande de travail des entreprises est une fonction décroissante du taux

de salaire réel : la baisse du taux de salaire réel compensant la chute de la

Productivité marginale du travail (loi des rendements décroissants)

3. Dans le long terme la situation normale du marché du travail est donc un

équilibre de Plein-emploi

4. Les situations de déséquilibre trouvant leurs origines dans desdéterminants exogènes (interventions de l’Etat, pression des

syndicats, etc.) sont ponctuelles, le retour à l’équilibre est assuré par la flexibilité du

taux de salaire réel : le marché du travail s’autorégule.

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Équilibre de plein-emploi

Production de plein emploi des capacités de production rentables

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Selon Keynes la situation décrite par les économistes néo-classiques n’est pas réaliste comme l’a démontré la situation de sous-emploi durable des années 30 (cercle vicieux dépressioniste cumulatif) : aux Etats-Unis en 1933 un quart de la population active est au chômage, en Allemagne un tiers.

Les capacités d’autorégulation du marché ont donc été, selon Keynes, largement surestimées par les auteurs néo-classiques.

Keynes préconise donc d’adopter une nouvelle démarche : ne pas décrire l’économie telle que l’on voudrait qu’elle soit (démarche normative prônée par les partisans du modèle de CPP), mais telle qu’elle est pour proposer des solutions aux difficultés auxquelles elle est confrontée.

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Une nouvelle analyse des déterminants de l’offre de travail des ménages :

L’offre de travail est indépendante du taux de L’offre de travail est indépendante du taux de salaire réel car : salaire réel car :

1.1. Les ménages soumis à l’incertitude ne Les ménages soumis à l’incertitude ne peuvent anticiper l’évolution des salaires peuvent anticiper l’évolution des salaires réels réels

2.2. l’effet substitution et l’effet revenu l’effet substitution et l’effet revenu ( équation de Slutsky) se compensent( équation de Slutsky) se compensent

3.3. Les ménages ne peuvent décider Les ménages ne peuvent décider individuellement de la durée du travail individuellement de la durée du travail ( fixée par la loi : ex 35 heures en ( fixée par la loi : ex 35 heures en France)France)

4.4. L’offre de travail dépend de variables L’offre de travail dépend de variables socio-économiques qui n’évoluent que socio-économiques qui n’évoluent que dans le long terme (activité féminine, dans le long terme (activité féminine, immigration, etc.)immigration, etc.)

Dés lors à court terme l’offre de travail est Dés lors à court terme l’offre de travail est constante (droite parallèle à l’axe des constante (droite parallèle à l’axe des ordonnées)ordonnées)

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Une nouvelle analyse des déterminants de Une nouvelle analyse des déterminants de lala

Demande de travail :Demande de travail :

La demande de travail des entreprises dépend de deux variables : La demande de travail des entreprises dépend de deux variables : Les entreprises n’embauchent que si cela est rentable Les entreprises n’embauchent que si cela est rentable

pour elle : il faut donc que les taux de salaire réels soient pour elle : il faut donc que les taux de salaire réels soient inférieurs ou égale à la productivité marginale du travail inférieurs ou égale à la productivité marginale du travail

Mais cette variable qui est la seule prise en compte par Mais cette variable qui est la seule prise en compte par les néo-classiques en raison de la loi des débouchés de JB les néo-classiques en raison de la loi des débouchés de JB Say doit être complétée selon Keynes par la prise en Say doit être complétée selon Keynes par la prise en compte d’une seconde variable : le niveau de la demande compte d’une seconde variable : le niveau de la demande effective c’est-à-dire de a demande solvable anticipé&e effective c’est-à-dire de a demande solvable anticipé&e par les entreprises (fonction de la propension à par les entreprises (fonction de la propension à consommer et du niveau d’investissement )consommer et du niveau d’investissement )

Dés lors selon Keynes il est possible que l’on se situe au Plein Dés lors selon Keynes il est possible que l’on se situe au Plein emploi des facteurs de production mais ce n’est qu’un cas emploi des facteurs de production mais ce n’est qu’un cas envisageable parmi d’autres . Malheureusement il est plus envisageable parmi d’autres . Malheureusement il est plus probable que l’économie connaisse une situation de sous probable que l’économie connaisse une situation de sous emploi.emploi.

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chômage

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Keynes refusant la loi de Say : la demande effective détermine la production dés lors qu’elle est rentable c’est-à-dire que le taux de salaire réel est inférieure à la productivité marginale du travail

L’offre de travail est constante à court terme indépendante du taux de salaire réel

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Les effets pervers générées par l’application des politiques néo-classiques

• Les néo-classiques préconisent pour remédier au chômage de diminuer les salaires afin d’inciter les entreprises à embaucher.

• Selon Keynes cette solution serait efficace si elle était appliquée par une seule entreprise : sa compétitivité augmenterait , elle gagnerait des parts de marché , sans que la demande effective globale chute

• Mais toutes les entreprises adoptant le même comportement ( passager clandestin) ce qui est rationnel au niveau individuel peut générer des effets pervers au niveau collectif (relativisation de la main invisible d’A Smith)

• En effet , comme toutes les entreprises baissent les salaires, la demande effective chute, les entreprises sont donc incitées à produire moins et à réduire leurs effectifs. On peut donc assister à une hausse du chômage

• Le risque de cercle vicieux n’est pas à écarter comme l’a montré l’exemple de la crise de 29

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Hausse du chômage