l e d i t o - enfant-cache
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Sommaire
grande fĂȘte de la Vie, au 15 association.
page 1 page 2 Mendel et Sarah se retrouvent aprĂšs 60 anspage 3
15 mai 2007 Ă lâHĂŽtel de Ville de Bruxelles Ă 19 heures 30
Ăšme anniversaire de notre
relatives Ă la
Un Enfant Caché tenace et courageux vient de livrer son dernier combat
Elle a hébergé des enfants juifs pendant la guerre
LâE.C.Ă©tait prĂ©sent - Hommage Ă des Justes LâE.C.Ă©tait prĂ©sent - Diverses activitĂ©s LâE.C.Ă©tait prĂ©sent - Primo Levi - Wuustwezel Anna Ă la rencontre de ...Serge Goldwitch Viviane Teitelbaum ConfĂ©rence de JĂ©rusalem-Messages ConfĂ©rence de JĂ©rusalem-Programme ConfĂ©rence de JĂ©rusalem-Pratique Communications - Avis de recherche
page 4 page 5 page 6 page 7 page 8 page 9 page 10 page 11 page 12
L â E D I T O
Juste parmi les Nations
Jérusalem - 15 au 19 avril 2007 - Conférence Internationale des Enfants Cachés de Belgique
L â E D I T O
David Rossler
Le Conseil dâAdministration de lâEnfant CachĂ©
Chers Membres et Amis de lâEnfant CachĂ©, souhaite Ă tous ses membres et amis une
Un trĂšs important Ă©vĂšnement se prĂ©pare au sein de notre association. Nous allons fĂȘter les 15 ans dâexis- tence de lâEnfant CachĂ©. Câest, en effet, en 1991 que suite Ă la RĂ©union Internationale, Ă New York, des enfants juifs cachĂ©s pendant la seconde guerre mon- diale, Sophie Rechtman a Ă©tĂ© sollicitĂ©e pour crĂ©er et ĂȘtre la PrĂ©sidente de lâEnfant CachĂ© de Belgique. Le ComitĂ© dâAdministration actuel comprend toujours plusieurs des enfants cachĂ©s et amis qui entouraient Sophie Ă lâĂ©poque. Nous avons lâintention de cĂ©lĂ©brer dignement cet anni- versaire avec la prĂ©sence de nos Membres et de per- sonnalitĂ©s Ă©minentes de notre CommunautĂ© ainsi que des mondes civil et politique belges le =========================================
bonne et heureuse année 2007,
faite de bonheur, santé, prospérité et de paix en
Israël et dans le monde
Paule Andries-Renard
Une hĂ©roĂŻne qui a convoyĂ© durant toute la guerre des enfants juifs vers les familles dâaccueil
vient de nous quitter
Notre reconnaissance lui est acquise Ă jamais Une dĂ©lĂ©gation a reprĂ©sentĂ© lâEnfant CachĂ© aux obsĂšques et un pro- chain article lui sera consacrĂ©
========================================= Le programme de la soirĂ©e et tous les dĂ©tails pratiques suivront dans la prochaine Ă©dition de mars 2007 du magazine. Mais sachez dĂ©jĂ que la prestigieuse salle de lâhĂŽtel de ville offre seulement 250 places assises. Et quâen consĂ©quence, les demandes de rĂ©servations seront honorĂ©es dans lâordre dâarrivĂ©e (Ne tĂ©lĂ©phonez pas encore ! Vous serez avertis Ă tempsâŠ)
Jean Geismar
Cette cĂ©lĂ©bration est peut-ĂȘtre une des derniĂšres Ă laquelle il nous sera donnĂ© dâassister, il est donc par- ticuliĂšrement important, pour chacun dâentre-nous, de libĂ©rer le temps nĂ©cessaire pour nous rĂ©chauffer le cĆur et lâĂąme en nous retrouvant parmi et avec les Enfants CachĂ©s. Les contacts et Ă©changes que nous pouvons avoir ensemble sont uniques. Qui mieux quâun autre enfant cachĂ© peut comprendre les sentiments, lâĂ©motion, la douleur et la souffrance engendrĂ©es par ce que nous avons vĂ©cu et subi. Et que nous avons souvent enfoui au fond de notre cer- veau afin de ne plus, apparemment, en souffrir. En conclusion : Rendez-vous le 15 mai 2007 Ă la
Il nous a abandonné pour toujours Nous pensons à lui
***** La Comtesse Edouard de Liedekerke, ClĂ©mentine dâOultremont
Juste parmi les Nations nous a quittés Edito Une Enfant Cachée témoigne à Malines
Enfin, ne manquez pas de prendre connaissance,
page 9, des nouvelles informations
Conférence Internationale des Enfants Cachés de Belgique Jérusalem : du 15 au 19 avril 2007.
Vous nâavez pas encore versĂ© votre cotisation pour 2007 ? Et pourtant nous sommes certains que vous souhaitez que nous puissions continuer Ă dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts des enfants cachĂ©s ! Alors, ayez lâamabilitĂ© de vous mettre en rĂšgle de cotisa- tion...s.v.p....le plus rapidement possible. LâEnfant cachĂ© ne bĂ©nĂ©ficie dâaucun subside et tous les administrateurs sont totale- ment bĂ©nĂ©voles.
(20
cachés,
grande
enfants
Ăšme
Une Enfant Cachée témoigne
Nous avons choisi de ne pas corriger lâorthographe et la grammaire de ce texte qui est poignant. Il nâen est que plus criant de vĂ©ritĂ©. Un trĂšs chaleureux merci Ă Edit LAVY dâavoir fait lâeffort de le rĂ©diger, en français, Ă notre intention
Je suis prĂȘte Ă le faire et, a ma grande surprise, jâai
parlé de mon enfance, pourchassés, cachés, la dépor-
tation de mes parents Ă Auschwitz, leur train arrĂȘtĂ©
pour permettre Ă quelques gens de tenter leur chance
transport), le fait que mon PĂšre ne voulait pas
sauter du train car il était déjà marqué, ayant essayé
de sâĂ©chapper une premiĂšre fois. ******************************
Ma chĂšre Ilselein, Gaby GRAU mâa instamment
demandĂ© de lui Ă©crire le rĂ©cit de ce qui mâest arrivĂ© au
musée de Malines, via ton E-mail. Elle me demande
dâĂ©crire en raccourci, ce qui nâest pas facile !
Comme en 1995, Ă la
rencontre des
Ma MĂšre qui ne voulait pas le laisser seul est arrivĂ©e Ă
Auschwitz, a survĂ©cu par miracle malgrĂ© le fait quâelle
Ă©tait dans le bloc 10, oĂč les terribles expĂ©riences ont
Ă©tĂ© commises par Mengele et dâautres sadiques et la
marche de la mort dans la neige jusquâaux genoux en
hiver 1944 ou des milliers on péri.
le
musĂ©e de Malines nâĂ©tait
pas encore ouvert, je mây
suis rendue Ă la mi-octo-
bre, cette année 2006,
avec mon mari Micha.
A lâentrĂ©e,dĂ©jĂ , jâai san-
glotĂ© et la dame Ă lâac-
cueil, trĂšs gentille, mâa
offert un verre dâeau et
consolĂ© en me montrant le chemin vers les bureaux oĂč
se trouvent les listes originales des noms et adresses
de toutes les familles juives de Belgique, exigées par
les Allemands.
Les paroles venaient sans sâarrĂȘter et jâai parlĂ© devant
ces garçons que je ne connaissais pas et que je rever-
rai sans doute jamais. Ils avaient, je crois, entre 15 et
16 ans, Ă©taient attentifs et pas un ne bougeait. Le silen-
ce Ă©tait tel quâon aurait entendu une aiguille tomber au
sol.
Finalement, au bout dâune heure environ, je leur ai dit
que sâi ils ont des questions, jây rĂ©pondrai. Ce quâils ont
fait. Leur intĂ©rĂȘt Ă©tait total. Ils mâont applaudie, mâont
embrassĂ©e et mâont dit merci. Un professeur dâune
classe flamande mâa instamment priĂ© de parler devant
sa classe mais je lui ai répondu que je parle pas le fla-
mand, avec la meilleure volonté du monde.
Jâai appris lĂ que mes pauvres parents, Ă ce moment lĂ
nâavaient pas encore Ă©tĂ© sĂ©parĂ©s et bien des dĂ©tails
que jâignorais. En descendant dans les salles oĂč se
trouvent les photos et articles de journaux, caricatu-
res,etc. je vis des dizaines dâĂ©lĂšves avec leurs profes-
seurs. A ma grande stupĂ©faction, la dame de lâaccueil
me demanda si je serais dâaccord de parler devant ces
élÚves comme enfant cachée en Belgique. Je lui
rĂ©ponds que je nâai jamais parlĂ© devant une classe,
que je nây suis pas prĂ©parĂ©e du tout mais que câest
mon devoir dâĂ©clairer ces jeunes sur lâĂ©poque dâeffroi et
de terreur, du génocide sans pareil.
Me voilĂ de retour en IsraĂ«l, oĂč je suis depuis 1948. Je
me dit que si cette classe dâenviron trente Ă trente-cinq
élÚves ne seront pas des antisémites ni xénophobes,
ce sera ma récompense.
Edit LAVY née BERGER
(N.D.L.R. :La classe de rhĂ©toriciens ĂągĂ©s de 17 Ă 18 ans, qui frĂ©quentent lâathĂ©nĂ©e Bracops, situĂ©e Ă Anderlecht â 1070 Bruxelles)
Rappel de cotisation pour 2007
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Pour les membres habitant l'Union EuropĂ©enne, la cotisation est de : Euro 30,00 ⏠(hors frais bancaires pour l'associa- tion). Elle doit ĂȘtre versĂ©e en EURO, par transfert bancaire au compte 310-0848700-36 en faveur de : L'Enfant CachĂ© asbl., av. DucpĂ©tiaux, 68 Ă 1060 Bruxelles.
Pour les membres habitant en dehors de l'U.E. : la cotisation s'Ă©lĂšve Ă Euro 35,00 ⏠(hors frais bancaires pour l'assocti- on). Elle doit ĂȘtre payĂ©e soit par transfert bancaire en EURO au compte 310-0848700-36, en mentionnant le N° IBAN BE46310084870036 et le Code BIC: BBRU BE BB 100, soit au moyen dâun chĂšque barrĂ© de 45 US$ - en faveur de: L'Enfant CachĂ© asbl. 68, av. DucpĂ©tiaux, Ă 1060 Bruxelles (Belgique).
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UN TRES GRAND MERCI A NOS MEMBRES QUI ONT DEJA PAYE LEUR COTISATION 2007
2
dans
les dans
maroquinier,
1
er
Mendel et Sarah se retrouvent aprĂšs plus dâun demi siĂšcle
Câest presque miraculeux, mais les miracles existent
parfoisâŠheureusement. Et celui dont nous allons vous
entretenir a fait la premiĂšre page du journal ainsi que
lâobjet dâune sĂ©quence tĂ©lĂ©visĂ©e Ă la tĂ©lĂ©vision, en
Israël. Les retrouvailles de Mendel Nejman, né en
Pologne, qui vit Ă Bruxelles et de sa sĆur Sarah, nĂ©e
en Belgique et qui rĂ©side en IsraĂ«l relĂšvent dâune chan-
ce extraordinaire ou de la volonté divine, vous choisi-
rez en fonction de votre approche philosophique.
Un long trajet
Le récit qui va suivre est à la limite du croyable, et sou-
vent nébuleux, mais Mendel Nejman affirme avec force
quâil sâagit de la rĂ©alitĂ©. Peut-ĂȘtre que le temps a un
peu mĂ©langĂ© les Ă©pisodes, mais il nâen reste pas moins
quâil sâagit dâune vĂ©ritable Ă©popĂ©e. Mendel Nejman,
ùgé de septante-sept ans, est arrivé en Belgique en
1930, accompagné de sa mÚre et de ses deux frÚres.
Son pÚre avait précédé sa famille dans notre pays un
an auparavant. Les années 1925 à 1930 ont connu
une grande vague dâimmigration de juifs en provenan-
ce de Pologne, oĂč rĂ©gnait un antisĂ©mitisme de plus en
plus virulent tandis quâen Belgique la lĂ©gislation, vis-Ă -
vis des Ă©trangers, Ă©tait trĂšs souple grĂące au Roi Albert
. Sarah voit le jour en 1936 et en 1939, la maman
qui souffre du coeur décÚde. Pendant la guerre, la peti-
te fille est cachée dans un couvent à Weezenbeek . A
la suite dâune rafle Sarah se retrouve Ă Malines dont
elle est sauvée par une intervention de la Reine
Elisabeth. Suivront alors une série de séjours dans plu-
sieurs orphelinats, jusquâen 1949. Le pĂšre de Mendel,
sera
déporté ainsi que ses
deux frĂšres en 1942 .
Tous les trois périront
camps.
Mendel est alors placé
un orphelinat
avant dâĂȘtre envoyĂ© en
France dans un autre
orphelinat. Les seuls
souvenirs quâil conserve de ces pĂ©rĂ©grinations sont
une arrivée à Paris, gare du Nord et ensuite un voya-
ge en direction du Sud de la France. Pour, finalement
aboutir chez un homme qui avait un comportement
pédophile. Afin de se soustraire aux penchants de ce
dernier, Mendel sâenfuit, avec un simple baluchon et
sans aucun secours. Il se déplace dans les campa-
gnes, effectue des petits travaux dans différentes fer-
mes, en échange du gßte et de nourriture. Appréhendé
plusieurs fois par la police française, il est sauvé par sa
prononciation impeccable du français qui Ă©vite quâon
puisse penser quâil est juif. Finalement, il se retrouve
hĂ©bergĂ©, avec dâautres adolescents, chez une dame
qui est dénoncée à la Gestapo. Au siÚge de celle-ci, un
mĂ©decin vĂ©rifie quâil est circoncis et on lâenferme dans
une cellule. Cinq mois avant la fin de la guerre Mendel
est déporté au camp de Treblinka. La surveillance était
assurée, en majorité, par de simples soldats. La suite
est assez extraordinaire, car, Ă nouveau, Mendel se
trouve confronté avec un surveillant pédophile. Or,
paradoxalement, si la vie et lâassassinat dâun prisonnier
ne pesaient pas lourd, le comportement immoral dâun
gardien était puni avec la plus grande sévérité. Pour ne
pas risquer dâĂȘtre dĂ©noncĂ©, le pĂ©dophile, qui avait une
vingtaine dâannĂ©es, Ă laissĂ© Mendel sâĂ©chapper. LancĂ©
sur les routes, demandant de lâaide dans les fermes (il
parlait convenablement le yiddisch, qui pouvait passer
pour un patois de lâallemand), le jeune homme arrive
finalement en Belgique sans savoir que la guerre est
finie. ApprĂ©hendĂ© sur la voie publique, oĂč il erre, il est
placé dans un home. Reconnu comme juif par le
Directeur de lâinstitution, Mendel nie car il est traumati-
sĂ© et a peur. Mais le Directeur contacte lâA.I.V.G. (Aide
aux Israélites Victimes de la Guerre) qui envoie une
assistance sociale Ă qui il faudra trois visites avant que
Mendel nâaccepte de reconnaĂźtre quâil est juif. On lui
dit, aprĂšs de nombreuses recherches que son pĂšre est
dĂ©cĂ©dĂ©. Pas de trace de ses frĂšres et sa sĆur.
Finalement cette derniÚre est retrouvée et rencontre
son frÚre une seule fois. AprÚs quoi elle est envoyée en
IsraĂ«l en 1949. Et Mendel croit quâil va Ă©galement Ă©mi-
grer pour rejoindre sa sĆur. Cela ne sâest jamais fait.
Sa petite sĆur Ă©tait persuadĂ©e que son frĂšre lâavait
abandonnée. Le grand frÚre a fondé une famille et a
vĂ©cu en Belgique oĂč il a travaillĂ© Ă la CommunautĂ© de
la rue de la RĂ©gence.
Sarah en Israël.
Sarah est partie par bateau, depuis Anvers. AprĂšs un
séjour de quelques mois dans une institution de revali-
dation la petite fille commence une nouvelle vie et elle,
fonde, par la suite un foyer. En 1988, elle vient avec
son mari en Belgique Ă la recherche de son frĂšre. Via
la grande synagogue de la rue de la RĂ©gence, elle
tente de retrouver Mendel. Sans succĂšs. Elle parcourt
le bottin téléphonique, en vain ! Elle demande à tous
ses amis et connaissances qui se rendent en Belgique
de se renseignerâŠLes administrations communales
ne trouvent rienâŠSây ajoute une confusion de noms et
de dates de naissance avec une autre femme qui a été
Ă la base de recherches infructueuses.
Un heureux hasard
Un dossier introduit Ă la Commission Buyse, de la part
dâune personne qui porte un nom similaire Ă celui de
Mendel met la puce Ă lâoreille de Monsieur Buyse. Or
celui-ci, par le plus grand des hasards, connaĂźt Mendel
Nejman. Il prend contact avec ce dernier et, aprĂšs
quelques péripéties téléphoniques, le frÚre et la soeur
se parlent, on imagine avec quelle Ă©motion. Et, enfin,
les retrouvailles. On connaĂźt la suiteâŠ.
David Rossler
3
vit aujourdâhui au Canada et est venue spĂ©cialement pour les honorer.
Esther Aremband a 17 ans en 1942. Sa mÚre est déportée le 25 août 1942 par le 5 Úme
diverses formes.
Clémentine et sa famille proche, ses parents, ses
soeurs et son beau-frÚre, René, Comte de Liedekerke
Ă©taient de ceuxlĂ . Par patriotisme et par compassion,
en accord avec les siens, elle fonda le Foyer LĂ©opold
III de Duraslez St Trond qui accueillit pas moins dâune
quarantaine dâenfants des villes de santĂ© fragile. A ma
connaissance, il se créa au cours de la guerre quatre
Foyers LĂ©opold III, Ă lâinitiative du Prince et de la
Princesse EugĂšne de Ligne, dont le premier au chĂą-
teau de Beloeil, leur demeure.
Parmi les enfants belges, les codirectrices du Foyer de
Duras, Clémentine et Isabelle acceptÚrent de cacher
huit enfants juifs. Mon plus jeune frĂšre Raymond, alors
ùgé de sept ans et moi, sommes arrivés là tout au
début en décembre 1942 et y sommes demeurés jus
LâEnfant CachĂ© Ă©tait prĂ©sent CĂ©rĂ©monie de TĂ©moignages de Reconnaissance
Les familles honorĂ©es et leurs nombreux amis ont assistĂ©, le 14 novembre dernier Ă lâAmbassade dâIsraĂ«l, Ă la CĂ©rĂ©monie de remise des marques de reconnaissance dĂ©cernĂ©es, par lâInstitut Yad Vashem de JĂ©rusalem, Ă des citoyens belges reconnus « Justes parmi les Nations ».
Judith-Sylvia Dachinger a 6 mois quand ses parents fuient lâAutriche. Et 4 ans lorsque, aprĂšs lâarrestation de son
pÚre, sa mÚre prend la décision déchirante de la confier à des inconnus. Elle est placée à Schoten, chez
Johannes et Bertha Brans, un couple qui lutte au sein de lâArmĂ©e SecrĂšte. Deux grandes figures de la
Résistance, qui ont déjà été honorées par le Consistoire Israélite de Belgique. Ils sont décédés sans laisser de
famille et les diplÎmes et médailles établis en leurs noms seront remis à M. Natan Ramet, Président du Musée de
Malines.
Sylvia Karwaser â 3 ans en 1942 â vit avec ses parents Ă Laeken. Lorsque les rafles sâintensifient, Alida et
Charles Pontus de Forest proposent spontanĂ©ment dâaccueillir la fillette, en la faisant passer pour leur petite-fille.
Sylvia apprendra plus tard que ses sauveurs étaient liés à la Résistance et au Comité de Défense des Juifs. Sylvia
convoi. AprĂšs maintes
péripéties, Esther trouve refuge, dans la région liégeoise, au sein de la famille Suymens (Marie, Henriette, Anne-
Marie et ses parents, Jean-François et Florentine). Elle sera hébergée ensuite par Philippe et Marie-ThérÚse
Culot, qui ont dĂ©jĂ 4 enfants. Esther vit aujourdâhui en IsraĂ«l et est â elle aussi â venue spĂ©cialement pour lâĂ©vĂ©
nement.
TrĂšs Ă©mu, lâAmbassadeur Jehudi Kinar, ancien enfant cachĂ©, a exprimĂ© notre profonde gratitude envers tous les
Justes honorĂ©s. Leurs noms viendront sâajouter aux 1500 noms dĂ©jĂ gravĂ©s sur le Mur des Justes belges au Yad
Vashem.
D.B.
Une Juste est partie...
Aux obsĂšques de Madame la Comtesse Edouard de Liedekerke, ClĂ©mentine dâOultremont, Monsieur H.
GORBITZ, Enfant Caché, a prononcé un trÚs émouvant éloge funÚbre, dont voici de larges extraits.
...
Nous sommes rĂ©unis aujourdâhui en cette Ă©glise de
Verlaine pour rendre hommage Ă la Comtesse
Edouard de Liedekerke, ClĂ©mentine dâOultremont. Je
prends la parole pour témoigner de son attitude et de
son action pendant la deuxiĂšme guerre mondiale. Alors
quâun certain nombre de Belges choisissaient de colla-
borer avec lâoccupant allemand, dâautres dĂ©cidaient
quâĂ la fin en septembre 1944, lors de la libĂ©ration par
les Américains...
Les enfants juifs menaient une vie quotidienne norma-
le parmi les autres. Câest leur identitĂ© juive qui Ă©tait
clandestine. Ainsi leurs noms avaient été « belgicisés
» ou avaient reçu une consonance française....Un des
garçons revu des dĂ©cennies plus tard mâa confiĂ© que,
malgrĂ© la guerre, son sĂ©jour au Foyer fut lâune des
pĂ©riodes les plus heureuses de sa vie. Câest dire entre
autres la bonté de la Comtesse Clémentine et des
siens.
Reconnaissant leur bontĂ©, je rends aussi hommage Ă
leur générosité et à leur courage. Il ne fait pas de doute
que si les Allemands avaient découvert la présence
des enfants juifs, tous les membres de la famille,
dâentrer en rĂ©sistance sous ClĂ©mentine et Isabelle les premiĂšres, en auraient subi
les consĂ©quences... : Câest pourquoi Yad Vashem... a
décerné à Clémentine, Comtesse de Liedekerke
dâOultremont ainsi quâĂ ses deux soeurs et Ă son beau-
frÚre la médaille des Justes parmi les Nations pour
avoir au péril de sa vie soustrait des enfants juifs aux
persĂ©cutions nazies. Câest la plus haute distinction
honorifique dâIsraĂ«l. Le diplĂŽme dâhonneur mentionne
que son nom sera honoré à tout jamais, gravé sur le
mur des Justes des Nations au mémorial Yad Vashem
Ă JĂ©rusalem.......Je me souviens dâune pensĂ©e de
Colleen Hitchcock : « Et si je pars, alors que vous ĂȘtes
encore lĂ ... sachez que je vivrai toujours, vibrant sur un
rythme différent derriÚre un voile pour vous opaque.
Dâici lĂ vivez pleinement votre vie et si vous avez
besoin de moi, vous nâaurez quâĂ murmurer mon nom
dans votre coeur, . . . Je serai là . »
4
. 10 ANNIVERSAIRE DU MUSEE DE MALINES
D.R
Ph: J. Georis
LâEnfant CachĂ© Ă©tait prĂ©sent
DĂ©cĂšs de Jean Geismar
AprĂšs la disparition de notre administrateur, Pierre
Lewkowicz, voici que nous devons déplorer une autre
perte importante. Celle de notre ami Jean Geismar, 76
ans, décédé à Limelette.
Il Ă©tait bien connu au sein de notre association car il
militait depuis de longues annĂ©es. Câest lui qui, en
hommage aux sauveurs de sa rĂ©gion, avait initiĂ© lâAllĂ©e
des Justes Ă Ottignies. Lui aussi, qui â dans les Ă©co-
les â apportait son tĂ©moignage dâenfant cachĂ©, en
tirait les leçons et prÎnait la vigilance.. Lui enfin, qui
avait introduit un dossier de restitution auprĂšs de la
PrincipautĂ© de Monaco oĂč sa famille sâĂ©tait rĂ©fugiĂ©e.
Nous ne verrons plus cet homme dynamique et cha-
leureux, nous nâentendrons plus son grand rire⊠D.B
Hommage de Monsieur
lâAbbĂ© Pierre Jean Welsch, doyen d'Ottignies.
Jean Geismar,
c'est un agréable devoir de te rendre hommage, et la
premiĂšre surprise, c'est qu'on ne peut le faire sans
continuer Ă te parler puisque, toi, tu parlais Ă tout le
monde et tu attendais quelque chose de tout le monde.
Alors, merci pour ton beau témoignage, ton combat
déterminé - qui t'aura mobilisé toute ta vie et que tu as
pu épanouir ces derniÚres années - pour une mémoire
juste, pour le respect des droits de tous et de chacun.
Et tout ce travail, tu as eu l'insigne grĂące de l'Ă©clairer
d'un sentiment fort de gratitude. Nous nous sommes
connus en la fĂȘte de Hanouka : que le miracle qu'elle
célÚbre se produise aussi pour toi.
*****
CONCERT DE HAUT NIVEAU !
Le public nombreux a pu apprécier la virtuosité des
deux jeunes musiciens bien connus déjà et couronnés
de nombreux prix.
Avital de Macar, au piano, et son frÚre Raphaël, au vio-
lon, ont â en prĂ©lude â dĂ©diĂ© « Gebed » (PriĂšre) de
A. De Boeck, à la mémoire de leur regretté professeur
Benjamin Rawitz.
Ils ont ensuite, et avec quel talent, interprété des
Ćuvres de Schumann, Debussy et FaurĂ©.
Les longs applaudissements enthousiastes, le déli-
cieux buffet et lâambiance amicale entre les assistants,
membres parfois des deux organisations, nous incitent
Ă bientĂŽt recommencerâŠ
*****
Ăšme
Le MusĂ©e Juif de la DĂ©portation et de la RĂ©sistance Ă
Malines a cĂ©lĂ©brĂ© ses 10 annĂ©es dâexistence.
Ward Adriaens, son dynamique directeur, a rappelé les
diverses réalisations du Musée :
Lâimportant travail dâarchivage, de scannage des listes
de transport des convois, du Registre des Juifs, du
fichier de lâA.J.B., âŠ
Le MusĂ©e est partie prenante â trĂšs active â dans la
rénovation du Musée belge à Auschwitz, dans la
réalisation du projet « Donnez leur un visage » avec
répertoriées déjà 10.500 photos de déportés digitali-
sées, sur les 18.000 escomptées.
Chaque année, plus de 30.000 élÚves et des milliers
de visiteurs fréquentent le musée.
Des déplacements, se font au départ de la Caserne
Dossin, pour rejoindre le Fort de Breendonk, symbole
saisissant du lien étroit entre persécution raciale et
politique.
Voici, le message de Natan Ramet, ancien déporté,
président du Musée : « Merci aux amis de la premiÚ-
re heure, Ă ceux qui sont venus renforcer nos rangs,
aux autoritĂ©s fĂ©dĂ©rales, rĂ©gionales et locales. GrĂące Ă
eux â Juifs et non-juifs â nous pourrons transmettre le
flambeau Ă nos enfants. Mais il reste encore tant de
projets à réaliser ! » Denis Baumerder
*****
LES JOURNEES ECOLES AU C.C.L.J.
Le 22 octobre dernier, Ă©tait organisĂ© â conjointement
par la Maison de la Culture Juive et lâEnfant CachĂ© â
un concert dâhommage Ă Benjamin Rawitz, pianiste
réputé mondialement et, hélas, sauvagement assassi-
né à Bruxelles en août 2006.
Plus de 1.000 Ă©Ăšves de lâenseigment secondaire ont
assistĂ© aux 4 journĂ©es de lâaction âLa Haine, je dis
non !â organisĂ©es pour la 8Ăšme annĂ©e consĂ©cutive
par le C.C.L.J et destinées aux élÚves du secondaire
supérieur des écoles de la Communauté française.
Un grand nombre dâintervenants, souvent prestigieux,
ont pu ainsi éclairer les jeunes sur la nécessaire tolé-
rance entre les différentes cultures des citoyens de
notre sociĂ©tĂ©. La PrĂ©sidente dâhonneur de lâEnfant
CachĂ©, Sophie Rechtman, sâest longuement exprimĂ©e
devant les adolescents et a pu denoncer les méfaits
de lâintolĂ©rance et du racisme;
5
LâEnfant CachĂ© Ă©tait prĂ©sent Au coeur des hautes futaies et de la bruyĂšre
COLLOQUE INTERNATIONAL PRIMO LEVI -
Fondation Auschwitz 12-13-14 oct. 2006
La rĂ©ception de lâĆuvre de Primo Levi en Europe, aux Etats- Unis, au Canada, en AmĂ©rique Latine et en IsraĂ«l. Primo Levi, rescapĂ© du camp dâAuschwitz, figure majeure du tĂ©moignage. Cette manifestation a rassemblĂ© une trentaine de spĂ©- cialistes appartenant au monde universitaire et de lâĂ©- dition. Pour sâinterroger sur les façons dont Primo Levi et son Ćuvre ont Ă©tĂ© accueillis dans le monde. Si Primo LEVI est considĂ©rĂ© comme lâun des interprĂš- tes les plus lucides sur la dĂ©portation, il se voulait, avant tout un Ă©crivain. LâĆuvre littĂ©raire de Primo Levi est, par ailleurs, considĂ©rable et passablement mĂ©con- nue. La cause de la traduction tardive ? Peut-ĂȘtre pourrait-on se poser la question, est-ce parce que lâon ne voulait pas entendre un tel tĂ©moignage ? « Il nây a pas eu de silence mais incapacitĂ© dâĂ©coute » dira Jorge Semprun. TĂ©moignage rare qui adopte le parti pris de la sobriĂ©tĂ© et non celui de la victimisation. LâĆuvre majeure de Primo Levi, Si câest un homme (Se questo Ăš un uomo) figure en bonne place dans le patrimoine de lâhumani- tĂ© parce quâelle dĂ©peint une expĂ©rience dĂ©mesurĂ©e, lâunivers du Lager. AprĂšs de nombreuses difficultĂ©s pour trouver un Ă©diteur italien, le livre est sorti finale- ment en 1947 et est passĂ© dramatiquement inaperçu. Aussi Ă considĂ©rer si le suicide de LEVI le 10 avril 1987 a eu une incidence sur sa notoriĂ©tĂ© ? En France, la dĂ©couverte de Levi a coĂŻncidĂ© avec sa mort tragique en 1987.
Jâai lâhabitude depuis plus de deux ans de vous entrete- nir de ce qui se passe Ă Paris. Aujourdâhui pour ce nouvel envoi depuis la Ville lumiĂšre, je me permets de me dĂ©placer en Belgique, et plus spĂ©- cialement Ă Wuustwezel, pour une manifestation unique et en tout point remarquable.
En effet, si je me fais lâĂ©cho de cette manifestation câest que je suis intimement impliquĂ© dans lâhommage qui est rendu Ă trois âJustes parmi les Nationsâ habitant Wuustwezel, modeste hameau situĂ© Ă 25 Km au nord dâAnvers, tout prĂšs de la frontiĂšre hollandaise. En ce 5 novembre 2006 on sây affaire en une agitation peu habituelle prĂšs du Monument de la LibĂ©ration. La cause en est le scellement au pied de ce monument dâune plaque reconnaissant le sĂ©jour de trois enfants juifs cachĂ©s Ă Wuustwezel et honorant ceux qui les avaient recueillis.
« La question que je pose : si câest un homme ne vise pas seulement lâunivers de la guerre et du nazis- me, mais Ă©galement le monde dâaujourdâhui, le terro- risme, les corrompus et les corrupteurs, les mauvais politiciens, les exploiteurs. Bref tous ces cas oĂč lâon se demande spontanĂ©ment si lâhumanitĂ©, au sens person- nel du mot, sâest conservĂ©e ou sâest perdue, si lâon peut ou non la retrouver. »
Primo Levi
Auschwitz a Ă©tĂ© le catalyseur qui a fait de Primo Levi un Ă©crivain Il est pleinement conscient de ne pas avoir dĂ©crit le destin du prisonnier ordinaire, celui qui va devenir un musulman : « Le destin du prisonnier commun nâa pas Ă©tĂ© dĂ©crit car il nâa pas survĂ©cu ». Pour Levi, ce ne sont pas les rescapĂ©s qui sont les vrais tĂ©moins, il avait coutume de dire que personne nâest jamais revenu pour raconter sa propre mort. A partir de 1986, Levi prend conscience quâil devient « un TEMOIN professionnel ». Il tente dâapaiser sa souffrance en tĂ©moignant et en Ă©crivant mais cela ne fait que lâĂ©veiller, souligne un des intervenants. Pour Primo Levi, le devoir de mĂ©moire est un acte de vigilance, ile ne perd jamais de vue lâa- venir aprĂšs Auschwitz.
En conclusion, il semble que la rĂ©ception de lâĆuvre de Primo Levi ait bĂ©nĂ©ficiĂ© de la vague mĂ©morielle de 1970-1980. La rĂ©activation de lâĆuvre ayant Ă©tĂ© prĂ©ci- pitĂ©e ou retardĂ©e suivant les contextes nationaux.
Anna Stelkowicz
La gendarmerie et la police locale sont sur les dents car Ă cette cĂ©rĂ©monie participeront dâimportantes autoritĂ©s du pays : le Gouverneur de la province Camille Paulus, le PrĂ©sident du Consistoire IsraĂ©lite de Belgique le Professeur J. Klener, le Bourgmestre de Wuustwezel Jos Ansoms, le PrĂ©sident du Bânai Bârith dâAnvers, RenĂ© Trau, le PrĂ©sident du MusĂ©e de la RĂ©sistance et de la DĂ©portation, Nathan Ramet, Dennis Dimond trĂ©sorier des âPolar Bearsâ, rĂ©giment anglais libĂ©rateur de Wuustwezel, RĂ©gine Sluszny- Suchowolski. reprĂ©sentant lâ« Enfant CachĂ© », et les habitants de la commune. Câest la premiĂšre fois quâun panneau dâinformation ren- dant hommage Ă des Justes parmi les Nations est placĂ© sur un monument de la libĂ©ration dans la partie flamande du pays. Comment ce geste de reconnaissance, qui Ă©ternise le courage et lâabnĂ©gation dâune partie de la population de Wuustwezel a-t-il trouvĂ© un Ă©cho auprĂšs des autoritĂ©s de cette commune ? Laissez-moi vous dĂ©rouler le fil des Ă©vĂšnements qui mâa permis de rĂ©aliser ce projet. RĂ©fugiĂ© avec mon frĂšre Hugues et ma cousine Rosette durant les annĂ©es 1943 Ă 1945 dans une fermette enfouie dans les bois de Wuustwezel, lâidĂ©e me vint, les terribles blessures de la guerre sâĂ©tant estompĂ©es, de rendre un juste tribu aux personnes qui nous avaient cachĂ©s durant ces jours de dĂ©sespĂ©rance.
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poissons,
Pour moi se clĂŽt ainsi la tĂąche que je mâĂ©tais assi- gnĂ©e : reconstruire avec cette cĂ©rĂ©monie ce que la haine des hommes avaient tentĂ© dâanĂ©antir.
Une annĂ©e aprĂšs ma demande le panneau Ă©tait prĂȘt Ă
Jâai rendu hommage au sacrifice et au courage
du lâenceinte dans placĂ© ĂȘtre
trois âJustes parmi les nationsâ habitants de Wuustwezel ont pu rĂ©aliser en ces temps de sauvage- rie.
Jâavais lâintention de placer une plaque de reconnais- sance sur les murs mĂȘme de la petite fermette qui nous avait abritĂ©s Ă lâĂ©poque. AprĂšs en voir discutĂ© avec le prĂ©sident du monument de la libĂ©ration Guido Van Wassenhoven , celui-ci me suggĂ©ra de placer ce panneau non point sur les murs de la fermette mais dans le pĂ©rimĂštre du Monument de la LibĂ©ration LâidĂ©e fit son chemin et aprĂšs avoir reçu lâappui et lâai- de du bourgmestre du village les choses se mirent en marche assez rapidement.
Monument. Câest ainsi que depuis ce 5 novembre les passants, les touristes, les enfants des Ă©coles et les habitants de la commune peuvent se recueillir et dĂ©couvrir ce que
dâhumbles gens en ces sombres jours de notre histoire.
Tout enfant rĂȘve dâun chĂąteau ; le mien fut cette fer- mette enfouie au cĆur de hautes futaies et de la bruyĂšre campinoise, lĂ oĂč trois enfants juifs restĂšrent cachĂ© dans lâabri sĂ©curisĂ© et dont le souvenir restera Ă jamais gravĂ© sur le Monument de la LibĂ©ration de Wuustwezel.
Monument de la LibĂ©ration â Kruisweg 2990 Wuustwezel « De verborgen Kinderen van Wuustwezel ».
André Goezu
Anna Ă la rencontre de ...
Peintre, philosophe, essayiste, expert en verrerie,
designer, crĂ©ateur dâobjets et de meubles.
A observer lâĆuvre picturale de Serge Goldwicht, on se
laisse entraĂźner dans un univers en apesanteur dans
lequel les sujets, en une joyeuse chorĂ©graphie, sâem-
boßtent, se métamorphosent, se recomposent dans un
espace ignorant les lois de la perspective et les rĂšgles
des proportions.
Sur des toiles de grand
format, rondes ou longues
comme un ruban, il racon-
te Ă lâaide de ses avions,
funambules,
soucoupes volantes, bes-
tioles fantastiques, des
histoires extraordinaires
et tendres ⊠La finesse
des traits, presque de la
dentelle, les coloris cha-
toyants nous embarquent
sur une planĂšte oĂč rĂšgne
Ă la fois exubĂ©rance et sĂ©rĂ©nitĂ©, une sorte dâutopie que
lâon peine Ă quitter. Lâartiste les a nommĂ©s : autopicto-
grammes, auxquels il se consacre depuis quelques
années.
Pour Serge Goldwicht, crĂ©er est fondamental. Lâart est
le moteur dans son existence, la peinture et le dessin
en sont les constantes.
Lâartiste est nĂ© en Belgique en 1954 dans une famille
ashkenaze, non pratiquante. Commerçant à Nivelles,
son pÚre Moshé a été déporté, sa maman a vécu la
période de la guerre en étant cachée.
Il vit et travaille Ă Bruxelles, il est le pĂšre de Mira, 23
ans et de Martin, 13 ans.
Tout petit, Serge dessinait et il nâa jamais cessĂ©. Des
Ă©tudes de philosophie Ă lâULB lâimprĂšgnent et appor-
tent Ă lâartiste la rĂ©flexion et la capacitĂ© de se poser des
questions. Il sâintĂ©ressera aux aspects singuliers de sa
judéité grùce à Jacques Sojcher.
Sa premiĂšre exposition Ă la galerie lâAngle AigĂŒ date de
1976, en parallĂšle, il est professeur de morale dans
lâenseignement spĂ©cial Ă Nivelles.
La curiosité et la multiplicité des dons de Serge
Goldwicht lâembarquent dans des activitĂ©s diverses et
passionnantes. Rien ne lui Ă©chappe, du dessin expres-
sionniste Ă la plume, il passe au design, Ă la sculpture
(fer plié), au domaine de la publicité (15 ans dans le
secteur de la publicité) ensuite devient directeur artis-
tique au Val St LambertâŠComme dans un dĂ©sir de
brouiller les pistes, cet homme inventif et curieux sâin-
tĂ©resse Ă tout ce qui lâentoure : lâart nouveau,
lâAntiquitĂ©, il se laisse un moment emporter par la pas-
sion des matiĂšres et des papiers (papier de soieâŠ). Et
comme si cela nâĂ©tait suffisant, il sâadonne Ă lâĂ©criture et
approche la littérature avec des essais, fictions ainsi
que des articles (un recueil sur sa ville : Nivelles et le
parc de la Dodaine).
Pour retrouver les signes de sa judéité « toutes ces
sensations qui laissent dans la mémoire un goût parti-
culier », il peint des Thorahs, les fait sâenvoler, lumi-
neuses, intemporelles, parfois métamorphosées en
anges. La mémoire joue, les textes hébraïques qui
sont rongĂ©s par les dĂ©chirures de lâoubli, les peintures,
les boĂźtes, les tables de lâartiste dĂ©gagent une
atmosphĂšre oĂč le temps dĂ©voile ses effacements⊠.
DerniÚre activité, à capter sur internet, le schmogolo-
gue, un regard ironique et joyeux de lâartiste qui traduit
lâabsurditĂ© de notre Ă©poque.
Que cherche Serge Goldwicht de maniĂšre si insis-
tante ?
Au travers de la transparence et des superpositions de
couleurs, au travers de la multitude dâobjets crĂ©Ă©s ?
Peut-ĂȘtre des traces de la mĂ©moire perdueâŠ.ou le sec-
ret apportant la sérénité au monde.
Anna Stelkowicz Renseignements: [email protected]
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Les livres payés seront disponibles, en nos bureaux: 68, avenue Ducpétiaux, 1060 Bruxelles à partir du 17 février 2007 les lundis et jeudis, de 14 à 16 h.
Uniquement
futures, comme une mise en garde contre toutes les discriminations pouvant conduire au gĂ©nocide tout en se nourrissant du mĂ©pris de lâautre, de la haine, de lâantisĂ©mitisme, du racisme et du totalitarisme. Si la Shoah a marquĂ© durablement la conscience de lâEurope, il faut toutefois constater que cette tragĂ©die nâa nâempĂȘchĂ© ni lâantisĂ©mitisme, ni les prĂ©jugĂ©s de demeurer une menace trĂšs grave pour tous ceux qui en sont ou risquent dâen ĂȘtre les victimes ainsi que pour les valeurs europĂ©ennes et internationales de dĂ©mocratie, de droits de lâhomme et dâĂtat de droit. En rĂ©Ă©ditant ce livre, nous exprimons aussi notre prĂ©occupation devant la montĂ©e des partis extrĂ©mistes et xĂ©nophobes ainsi que devant lâaccueil favorable que reçoivent leurs idĂ©es auprĂšs de certains citoyens. Nous pensons que lâon ne peut combattre cette Ă©volu- tion dĂ©sespĂ©rante, que par la prise de conscience du passĂ© et par une lecture commune des Ă©vĂ©nements de la DeuxiĂšme Guerre mondiale autant dâĂ©lĂ©ments qui pourront servir de socle Ă lâĂ©ducation partagĂ©e.
Pourquoi cette réédition ? La meilleure réponse se trouve dans la Postface du livre, dont voici de lar- ges extraits.
Engagement
Cette rĂ©Ă©dition de lâhistoire des enfants cachĂ©s en Belgique sâest imposĂ©e Ă nous pour dif- fĂ©rentes raisons. Il sâagissait dâune part de rĂ©pondre aux exi- gences dâun nouveau contexte
auquel Enfants Cachés.
international politique
Cette rĂ©Ă©dition permet dĂšs lors Ă©galement dâindiquer dans quelle mesure lâaccĂšs Ă la parole et le tĂ©moignage ont modifiĂ© la vie de ces anciens enfants cachĂ©s et comment ils participent Ă la lutte contre toute nouvelle manifestation de racisme et dâantisĂ©mitisme⊠Lâassociation permet Ă cette gĂ©nĂ©ration de se parler, de se connaĂźtre et de se reconnaĂźtre, de se rendre compte de la diversitĂ© de la souffrance qui les entoure. Certains, plus marquĂ©s, ressassaient leur douleur, sans appui, avec le sentiment dâavoir tout perdu. La structure per- met lâĂ©change, qui rend plus serein et autorise de se reconstruire. En 2006, lâasbl lâEnfant CachĂ© compte 1 350 membres dans le monde et a rĂ©alisĂ© un travail considĂ©rable ... Toutefois, en ce dĂ©but de troisiĂšme millĂ©naire, la page nâest pas tournĂ©e pour tous et lâon peut encore lire des petites annonces de recherch- es sur ce passĂ© qui ne finit pas de les habiter. Et lâon rencontre toujours des survivants qui poursuivent leur quĂȘte. Les uns, au grĂ© dâune rĂ©union, retrouvent lâune ou lâautre personne qui a partagĂ© quelque moment de clandestinitĂ©. Ou alors le miracle de la photo opĂšre et permet des retrouvailles Ă©mou-
qui dĂ©borde dans notre pays, par lâintĂ©riorisation transnationale du conflit israĂ©lopalestinien et crĂ©e de ce fait un nouvel anti- sĂ©mitisme. Dâautre part, pour- suivre la transmission de la mĂ©moire est plus nĂ©cessaire
jamais. que Raconter. Expliquer. Encore et toujours. Nourrir les rĂ©flexions des jeunes gĂ©nĂ©rations qui, fort heureusement, nâont pas connu la guerre et qui ne conserveront de lâHistoire que les notions qui leur en auront Ă©tĂ© transmises par ceux qui lâont vĂ©cue et qui ont rĂ©ussi Ă survivre, et par ceux qui la leur enseignent aujourdâhui. Les changements de gĂ©nĂ©rations et la dis-
témoins des graduelle parition
Viviane Teitelbaum
Enfants Cachés :
RĂ©Ă©dition aux Ă©ditions Luc Pire
contribue
lâassociation des
de la DeuxiĂšme Guerre mondiale transforment le statut des juifs dans les sociĂ©tĂ©s oĂč ils vivent. Et la mĂ©moire semble bien fragile face Ă des mutations aussi importantes que la crise de la question nationale dont les symptĂŽmes sont en Europe la montĂ©e des nationalismes et de la xĂ©no- phobie, mais aussi les relations des mondes juif et arabe en diaspora oĂč les communautĂ©s se rencontrent et se confrontent parfoisâŠ. Bien que depuis de nombreuses annĂ©es, lâinformation et les commĂ©morations alimentent rĂ©guliĂšrement les
vantes...
D.R. (V.T.)
mĂ©dias et les programmes scolaires, il semble que les outils utilisĂ©s jusquâici pour sensibiliser les jeunes ne portent plus leurs fruits. Dans le contexte tendu, qui fait suite Ă la naissance de la seconde Intifada, aux atten- tats du 11 septembre 2001, et Ă la guerre en Irak, des Ă©lĂšves ont tendance Ă rattacher lâhistoire de la Shoah Ă des problĂšmes politiques actuels sans forcĂ©ment comprendre lâaspect universel de cette question⊠Dans ce contexte dĂ©licat, il sâagit dâenvisager de nou- velles pistes pour aborder efficacement et judicieuse- ment ce problĂšme dans lâespace de la vie publique et dans les Ă©coles. Câest Ă dire rĂ©apprendre les enseigne- ments et les consĂ©quences des dangers qui sont liĂ©s Ă toutes les discriminations, quâelles soient fondĂ©es sur lâorigine ethnique, la religion, la catĂ©gorie sociale, les convictions politiques ou lâorientation sexuelle. Ce livre veut aussi rappeler que lâEurope ne doit pas oublier sa propre histoire: les camps de concentration et dâextermination construits par les nazis lâont Ă©tĂ© dans lâespace europĂ©en avec la complicitĂ© de nom- breux pays. Cet Ă©pisode constitue sans conteste lâun des plus honteux et des plus douloureux de lâhistoire europĂ©enne. Les crimes des camps dâextermination comme celui dâAuschwitz, et lâhistoire des survivants doivent rester dans la mĂ©moire des gĂ©nĂ©rations
EXCEPTIONNEL
Vous pouvez obtenir le livre en bĂ©nĂ©ficiant de 32% de rĂ©duction sur le prix officiel (22âŹ) , en versant le montant de 15⏠multipliĂ© par le nombre dâexemplaires souhaitĂ©s au compte numĂ©ro 310- 4451972- 49 LâEnfant CachĂ© - Bruxelles
Nâoubliez pas dâindiquer vos coordonnĂ©es !
(ClÎture définitive des souscriptions : 30/01/07)
Envoi par la poste, moyennant un supplément de 3⏠par livre - soit 18,40⏠le livre (Belgique)
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TĂ©l/Fax: 0032 2 538 75 97 E-mail: [email protected]
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Vous savez certainement quâun certain nombre dâenfants cachĂ©s en
vivent Belgique aujourdâhui en IsraĂ«l. Aussi, est-ce avec une gran- de Ă©motion que nous avons appris
Organiser intiative: leur
une Conférence internationale, de haut niveau, pour
Enfant cachĂ© en Belgique Chers Membres et Amls de lâEnfant CachĂ©,
Chers Amis,
C'est un grand privilÚge dans notre vie que de participer à la Conférence Internationale des " Enfants Cachés en Belgique pendant la Shoah " qui se tiendra à Jérusalem-Tel Aviv, Israël du 15 au 19 avril 2007.
les Enfants CachĂ©s en Belgique. EmmenĂ©s par le professeur Shaul Harel, un mĂ©decin de grande renommĂ©e internationale arrivĂ© comme enfant en IsraĂ«l aprĂšs la guerre, les membres du ComitĂ© israĂ©lien sont enthousiastes et efficaces. (Le ComitĂ© belge aussi, Ă©videmment !). Lâaccueil rĂ©servĂ© aux organisateurs par les autoritĂ©s en Belgique et en IsraĂ«l est particuliĂšrement positif. Le programme prĂ©vu pour la ConfĂ©rence est sans aucun doute trĂšs intĂ©ressant, mais ce qui est le plus important est certainement que nous puissions nous retrouver vivants et Ă JĂ©rusalem... , nous qui sommes, pour la plupart, des grands parents, dont le destin prĂ©- parĂ© par les nazis Ă©tait dâĂȘtre exterminĂ©s. De crier Ă la face du monde la revanche prise sur la vie et notre fiertĂ© de contribuer Ă la pĂ©rennitĂ© du peuple juif. Venez Ă JĂ©rusalem pour vous faire plaisir, pour parta- ger votre vĂ©cu et vos Ă©motions avec les seules per- sonnes qui sont passĂ©es par des Ă©preuves semblables aux vĂŽtres, qui nous ont marquĂ©s pour toujours. ConsidĂ©rez les frais engendrĂ©s par votre voyage Ă JĂ©rusalem comme Ă©tant ceux des vacances de coeur de cette annĂ©e. Ne laissez pas passer ce moment uni- que et privilĂ©giĂ© dans votre vie. Ne dites pas seulement le soir de Pessah âLâan prochain Ă JĂ©rusalemâ. car vous pouvez rĂ©aliser ce voeu.
JâespĂšre, de tout coeur, vous voir Ă JĂ©rusalem.
Nous mettons beaucoup d'espoir dans cette rencontre du souvenir et espérons une participation importante pour deux raisons fondamentales: D'abord pour honorer, témoigner de notre respect, de notre amitié et de notre infinie reconnaissance - sans distinction de leur appartenance religieuse ou phi- losophique - aux Sauveurs des Enfants Cachés en Belgique pendant la Shoah et, ensuite, pour partager les liens communs d'amitié et de fraternité nés de notre souffrance et de notre expérience de survivant.
" Celui qui oublie le passé est condamné à le revivre ". Dans cet esprit nous évoquerons notre vécu, renfor- çant ainsi notre conviction que " le passé est le présent de l'avenir ". En transmettant à nos enfants et aux enfants de nos enfants cette connaissance et les leçons apprises grùce à l'héroïsme de ceux qui ont pro- tégé les survivants, ceux-ci seront mieux armés pour affronter un avenir plus sûr.
Nous espĂ©rons vous accueillir pour cet Ă©vĂ©nement qui sera peut-ĂȘtre le dernier auquel notre gĂ©nĂ©ration pour- ra participer. " La lutte de l'humanitĂ© contre la barbarie est la lutte de la morale contre l'oubli ", et nous organisons cette confĂ©rence pour perpĂ©tuer notre volontĂ© de ne plus jamais connaĂźtre de Shoah.
Nous vous serions reconnaissants d'annoncer cette conférence à tous les Enfants Cachés en Belgique que vous connaissez afin qu'ils puissent nous rejoindre
David Rossler PrĂ©sident de lâa.s.b.l. âLâEnfant CachĂ©â
Shaul Harel
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10
11
Nos bureaux seront fermés du
participé
animée
décembre
*****
Aujourdâhui, la «Schoule Beth IsraĂ«l»
par
Huercano-
Cercle Ben Gourion Agenda
AprÚs de trÚs nombreuses années passées avec suc-
cÚs à la présidence du Cercle Ben Gourion et lancé
Radio Judaïca, Arié Renous passe le flambeau à un
âjeune prĂ©sidentâ. Simon Cohn, est dĂ©sormais au
gouvernail du C.B.G. et Arié Renous a été nommé
PrĂ©sident dâhonneur. Nous souhaitons beaucoup de
courage et succÚs au nouveau président et une retrai-
te (?) dorée à Arié.
D.R.
Avis de recherche
LA MĂNORA Ă SAINT MICHEL ET GUDULE !
Actuellement à la Cathédrale, se tient une exposition
consacrée à Jean Paul Mathil, peintre juif français. Elle
est inspirée par un de nos symboles les plus significa-
tifs : la MĂ©nora, le chandelier Ă 7 branches, celui qui
se situe au cĆur du Temple de JĂ©rusalem et de toutes
les synagogues.
Ainsi, au cĆur mĂȘme de la CathĂ©drale Saint Michel et
Gudule Ă Bruxelles, les visiteurs peuvent admirer une
sĂ©lection de tableaux de l âartiste sur le thĂšme de la
Ménora ! Un événement inédit et exceptionnel auquel
est associĂ© le MusĂ©e Juif de Belgique. A voir jusquâau 7 janvier 2007
Avis de recherche n°147 ***** AU MUSEE JUIF DE BELGIQUE
Monsieur Peter MELZER, qui réside aux U.S.A., sou-
haite retrouver Monsieur Henri BERGER ainsi que
dâautres compagnons. Il explique:
« Pendant la DeuxiĂšme Guerre Mondiale, Ă lâĂąge de
deux ans et demi, jâĂ©tais cachĂ© avec un enfant du
mĂȘme Ăąge au nom de Henri BERGER.
Mon nom dâemprunt Ă©tait Pierre MELZER. La dame qui
nous cachait sâappelait Madame COUSIN. A lâĂ©poque
elle avait environ septante ans. Apres la guerre, jâai
cotoyé Henri BERGER dans la colonie de
âLa SolidaritĂ© Juiveâ Ă Presles et
Middelkerke (Villa Johanna - N.D.L.R.)
Jâaimerais que Henri ou dâautres person-
nes qui ont frĂ©quentĂ© ces mĂȘmes colonies
me contactent.
Mon E-mail est [email protected] . Il
est Ă©galement possible de me joindre par
âSkypeâ oĂč je suis enregistrĂ© sous le nom
de peter_melzer »
Lâexposition « 175 ans de vie juive en Belgique »
sâest achevĂ©e en septembre dernier.
Et le M.J.B. relÚve un nouveau défi. Il aborde les
grands thĂšmes du judaĂŻsme grĂące Ă la reconstruction
in situ de la vie dâune communautĂ© dâhommes et de
femmes de lâaprĂšs-guerre Ă Bruxelles. Plus prĂ©cisĂ©-
ment, Ă Molenbeek, rue Houzeau de Lehaie, la
communauté de la « schoule Beth Israël » fondée en
1946. Un oratoire modeste mais chargĂ© dâĂ©motions qui
a fermé ses portes en 2004.
est reconsti-
tuĂ©e Ă lâidentique au cĆur mĂȘme de lâexposition
«Trajectoires et espaces juifs» - découverte des diffé-
rents espaces du judaĂŻsme depuis le Temple de
JĂ©rusalem jusquâĂ lâOratoire de Molenbeek.
Ă visiter jusquâau 22.03.07
rue des Minimes, 21 â1000 Bruxelles
TĂ©l. 02/512.19.63 D.B.
Avis de recherche n°148 LA VIE EN PLUS
Monsieur Abraham KAPOTKA (Nom de Guerre : Jean
COLLET) a Ă©tĂ© cachĂ© au home âFoyer LĂ©opold IIIâ,
entre 1942 et 1944. Il recherche des personnes qui
auraient été cachées avec lui. PriÚre de prendre con-
tact par E-mail : [email protected]
La RTBF1 diffuse le 13
Ă 21h20
lâĂ©mission âLa Vie en
plusâ,
Georges
Hidalgo, Ă laquelle ont
NOS PERMANENCES
Andrée
Geulen, entourée de
trois enfants cachés
sur le plateau, et dâautres dans le public, ainsi que le
président des E.C.
Lundi et jeudi de 14 h 00 à 17 h 00 avenue Ducpétiaux, 68 (5Úme étage)
1060 Bruxelles
TĂ©l et fax : +32 2 538 75 97
vendredi 22 décembre 2006 au lundi 1er janvier 2007 inclus
E-mail : [email protected] RĂ©dactrice Mise en page Impression
Anna Stelkowicz David Rossler AB Copie, [email protected]
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