l ’ a c t u a l i t É a u q u o t i d i e n l ’ a c t u a l i t É a u q u o t i d i e n 300 fc...

16
L’ACTUALITÉ AU QUOTIDIEN N°1996 JEUDI 24 AVRIL 2014 www.lesdepechesdebrazzaville.com 300 FC Le Guichet unique de création d’entreprise a tenu dernièrement une journée d’information à l’attention des femmes commerçantes de la ville- province de Kinshasa. L’organisation de cette activité a été motivée par le faible pourcentage des femmes dans la création d’entreprises, no- nobstant le potentiel économique important que représentent les femmes entrepreneures du pays. À ce jour, en effet, seules 27,4% d’entre- prises ont été créées par les Congolaises. Pour le Guichet unique, le nombre de 934 entreprises créées par elles sur les 3.427 créées depuis le démarrage effectif de ses activités ne coïncide pas avec l’ampleur des activités économiques exercées par les femmes sur le terrain. D’où la réforme introduite en matière de créa- tion d’entreprise en RDC en vue de l’appropriation du processus par les femmes entrepreneures. Page 11 Quoique qu’il n’ait exécuté que trois morceaux de feu Wendo Kalosoy sur la dizaine des titres de son répertoire du 18 avril, les siens propres interprétés de la même ma- nière pour une oreille non avertie passaient pour des œuvres de son regretté men- tor. Pour ceux qui n’avaient pas eu l’opportunité d’assis- ter à un concert de Wendo de son vivant, ils pouvaient un peu mieux l’imaginer en per- sonne sur la scène du Centre Wallonie-Bruxelles au tra- vers de sa doublure. Vedette de la soirée du vendredi der- nier, Petit Wendo était heu- reux de manifester son talent personnel à l’occasion de son premier concert dans la salle Brel. L’artiste a aussi fait de la place à deux autres grandes figures de la chanson congo- laise, en l’occurrence Grand Kallé et Adou Élenga. Page 13 CRÉATION D’ENTREPRISES Le Guichet unique encourage l’entrepreneuriat féminin MUSIQUE Petit Wendo défend bien son nom Une réunion spéciale se penchera sur la question au courant de cette semaine. C’est ce qui ressort de la réunion de la Troïka stratégique (la structure tech- nique du gouvernement) tenue lundi à la primature. Il est question d’auditer l’ensemble des projets finan- cés par l’exécutif national afin de se forger une conviction par rapport à leur niveau d’exécution. Le ministre délégué aux Finances, Patrice Ki- tebi, a été responsabilisé par ses pairs pour re- censer tous les projets financés par les res- sources propres de l’État et c’est sur la base de cet éventaire que des options seront levées dans le sens d’améliorer le niveau d’absorption des ressources et la célérité de mise en œuvre des activités dévolues à ces projets. D’où les en- quêtes à diligenter tant à Kinshasa que dans l’ar- rière-pays pour évaluer notamment l’impact du Projet de réhabilitation et de reconstruction des infrastructures scolaires et du Projet d’équipe- ment de structures sanitaires. Page 11 Le gouvernement a suspendu toutes les activi- tés de l’Assemblée provinciale de l’Équateur mardi à l’issue du dernier conseil des ministres. Le compte-rendu fait état d’une nouvelle crise en gestation au sein de cet organe délibérant et de l’exécutif de la province, sans en dire plus. Tout en brandissant des raisons liées au main- tien de l’ordre public, le gouvernement pense maintenir sa décision d’application jusqu’à la clarification de la situation. Cette décision, à en croire des sources locales, viserait à contrer les motions en gestation qu’aurait initiées un groupe de députés provin- ciaux à l’encontre du gouverneur Louis-Al- phonse Koyagialo, du président du bureau de l’Assemblée provinciale Jean-Gontran Ibambe ainsi que du vice-gouverneur Sébastien Im- peto. Une situation qui intervient une année après la fin d’une crise qui a secoué pendant cinq mois durant cet organe délibérant. Page 12 La première journée du play off de la Ligue nationale de football a vécu hier à Lubumbashi et à Mbuji-Mayi. TP Mazembe qui re- cevait dans son stade V.Club de Kinshasa n’a pas fait dans la den- telle en infligeant une sévère cor- rection aux Dauphins noirs battus sur le score de quatre buts à un. Le zambien Buana Ali Samatha aura été le bourreau de V.Club pour avoir réussi trois réalisations à lui tout seul. Du côté de Mbuji-Mayi, l’équipe de Sanga Balende a battu CS Don Bosco sur le score étriqué d’un but à zéro. TP Mazembe et Sanga Balende partagent la première place du classement en cette première journée avec respecti- vement un goal-average de +3 et +1. V.Club et CS Don Bosco ferment la marche. Les deux équipes sont appelées à revoir leurs stratégies en prévisions de leurs prochaines sorties. Page 13 Cinq Chantiers AFF F E CDBFE AAE CD FF Équateur Les dessous de la suspension des activités de l’Assemblée provinciale LINAFOOT/PLAY-OFF V.Club sombre corps et biens à Lubumbashi Assemblée provinciale de l'Équateur École primaire située à l'enceinte de l'hopital de la Rive à Kinshasa

Upload: others

Post on 27-Jul-2020

14 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1996 JEUDI 24 AVRIL 2014 Le Guichet unique de création d’entreprise a tenu

L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N

N°1996 JEUDI 24 AVRIL 2014www.lesdepechesdebrazzaville.com300 FC

Le Guichet unique de création d’entreprise a tenu dernièrement une journée d’information à l’attention des femmes commerçantes de la ville-province de Kinshasa. L’organisation de cette activité a été motivée par le faible pourcentage des femmes dans la création d’entreprises, no-nobstant le potentiel économique important que représentent les femmes entrepreneures du pays. À ce jour, en effet, seules 27,4% d’entre-prises ont été créées par les Congolaises.Pour le Guichet unique, le nombre de 934 entreprises créées par elles sur les 3.427 créées depuis le démarrage effectif de ses activités necoïncide pas avec l’ampleur des activités économiques exercées par les femmes sur le terrain. D’où la réforme introduite en matière de créa-tion d’entreprise en RDC en vue de l’appropriation du processus par les femmes entrepreneures.

Page 11

Quoique qu’il n’ait exécutéque trois morceaux de feuWendo Kalosoy sur la dizainedes titres de son répertoiredu 18 avril, les siens propresinterprétés de la même ma-nière pour une oreille nonavertie passaient pour desœuvres de son regretté men-tor. Pour ceux qui n’avaientpas eu l’opportunité d’assis-ter à un concert de Wendo deson vivant, ils pouvaient unpeu mieux l’imaginer en per-sonne sur la scène du CentreWallonie-Bruxelles au tra-vers de sa doublure. Vedettede la soirée du vendredi der-nier, Petit Wendo était heu-reux de manifester son talentpersonnel à l’occasion de sonpremier concert dans la salleBrel. L’artiste a aussi fait de laplace à deux autres grandesfigures de la chanson congo-laise, en l’occurrence GrandKallé et Adou Élenga.

Page 13

CRÉATION D’ENTREPRISES

Le Guichet unique encourage l’entrepreneuriat féminin

MUSIQUE

Petit Wendo défendbien son nom

Une réunion spéciale se penchera sur la question aucourant de cette semaine. C’est ce qui ressort de laréunion de la Troïka stratégique (la structure tech-nique du gouvernement) tenue lundi à la primature.Il est question d’auditer l’ensemble des projets finan-cés par l’exécutif national afin de se forger uneconviction par rapport à leur niveau d’exécution. Le ministre délégué aux Finances, Patrice Ki-tebi, a été responsabilisé par ses pairs pour re-censer tous les projets financés par les res-sources propres de l’État et c’est sur la base decet éventaire que des options seront levées dansle sens d’améliorer le niveau d’absorption desressources et la célérité de mise en œuvre desactivités dévolues à ces projets. D’où les en-quêtes à diligenter tant à Kinshasa que dans l’ar-rière-pays pour évaluer notamment l’impact duProjet de réhabilitation et de reconstruction desinfrastructures scolaires et du Projet d’équipe-ment de structures sanitaires.

Page 11

Le gouvernement a suspendu toutes les activi-tés de l’Assemblée provinciale de l’Équateurmardi à l’issue du dernier conseil des ministres.Le compte-rendu fait état d’une nouvelle criseen gestation au sein de cet organe délibérant etde l’exécutif de la province, sans en dire plus.Tout en brandissant des raisons liées au main-tien de l’ordre public, le gouvernement pensemaintenir sa décision d’application jusqu’à laclarification de la situation.Cette décision, à en croire des sources locales,viserait à contrer les motions en gestationqu’aurait initiées un groupe de députés provin-ciaux à l’encontre du gouverneur Louis-Al-phonse Koyagialo, du président du bureau del’Assemblée provinciale Jean-Gontran Ibambeainsi que du vice-gouverneur Sébastien Im-peto. Une situation qui intervient une annéeaprès la fin d’une crise qui a secoué pendantcinq mois durant cet organe délibérant.

Page 12

La première journée du play offde la Ligue nationale de football avécu hier à Lubumbashi et àMbuji-Mayi. TP Mazembe qui re-cevait dans son stade V.Club deKinshasa n’a pas fait dans la den-telle en infligeant une sévère cor-rection aux Dauphins noirs battussur le score de quatre buts à un.Le zambien Buana Ali Samathaaura été le bourreau de V.Clubpour avoir réussi trois réalisationsà lui tout seul. Du côté de Mbuji-Mayi, l’équipede Sanga Balende a battu CS DonBosco sur le score étriqué d’unbut à zéro. TP Mazembe et SangaBalende partagent la premièreplace du classement en cettepremière journée avec respecti-vement un goal-average de +3et +1. V.Club et CS Don Boscoferment la marche. Les deuxéquipes sont appelées à revoirleurs stratégies en prévisions deleurs prochaines sorties.

Page 13

Cinq Chantiers

���AF�F������F���E�CDB��FE���A�A��E�C�D���F�F

Équateur

Les dessous de la suspension des activitésde l’Assemblée provinciale

LINAFOOT/PLAY-OFF

V.Club sombrecorps et biens à Lubumbashi

Assemblé�e provinciale de l'Équateur

École primaire situé�e à l'enceinte de l'ho�pital de la Rive à Kinshasa

Page 2: L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1996 JEUDI 24 AVRIL 2014 Le Guichet unique de création d’entreprise a tenu

2 | POLITIQUE

LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLELes Dépêches de Brazzaville sont une publicationde l’Agence d’Information d’Afrique centrale

(ADIAC)Site Internet : www.brazzaville-adiac.com

DIRECTIONDirecteur de la publication : Jean-Paul PigasseSecrétariat : Raïssa Angombo

Comité de directionEmmanuel Mbengué, Émile Gankama,Lydie Pongault, Bénédicte de Capèle, AngePongault, Charles Zodialo, Gérard Ebami-Sala,Philippe Garcie.

RÉDACTIONSDirecteur des rédactions : Émile GankamaAssistante : Leslie KangaPhotothèque : Sandra IgnamoutSecrétaire des rédactions : Jocelyn Francis WaboutSecrétaire des rédactions adjoint :Rewriting : Arnaud Bienvenu Zodialo, ClotildeIbara, Norbert Biembedi

Rédaction de BrazzavilleRédacteurs en chef : Guy-Gervais Kitina,Thierry NoungouService Société : Parfait Wilfried Douniama (chef de service)Guillaume Ondzé, Fortuné Ibara, Lydie Gisèle OkoService Politique : Roger Ngombé (chef de service),Jean Jacques Koubemba, Josiane Mambou LoukoulaService Économie : Nancy France Loutoumba

(chef de service) ; Lopelle Mboussa Gassia, Firmin OyéService International : Nestor N’Gampoula(chef de service), Yvette Reine Nzaba, Tiras AndangService Culture et arts : Bruno Okokana (chef de service),Hermione Désirée Ngoma, Rosalie BindikaService Sport : James Golden Eloué (chef de service),Rominique Nerplat MakayaService Enquête : Quentin Loubou (chef de service),Rock NgassakysChronique littéraire :Meryll Mezath (chef de service),Luce Jennyfer Mianzoukouta, Durly Emilia Gankama

Rédaction de Pointe-NoireRédacteur en chef : Faustin AkonoLucie Prisca Condhet N’Zinga, Hervé BriceMampouya, Charlem Léa Legnoki,Prosper Mabonzo, Séverin IbaraCommercial : Mélaine EtaBureau de Pointe-Noire : Av. Germain Bikoumat :Immeuble Les Palmiers (à côté de la Radio-CongoPointe-Noire). Tél. (+242) 06 963 31 34

Rédaction de KinshasaDirecteur de l’Agence : Ange PongaultChef d’Agence: Nana LondoleRédacteur en chef : Jules Tambwe ItagaliCoordonateur : Alain DiassoÉconomie : Laurent Essolomwa, Gypsie OïssaSociété : Lucien Dianzenza, Aline NzuziSports : Martin EnyimoRelations publiques : Adrienne LondoleService commercial : Marcel Myande, Stella Bope

Comptabilité et administration : LukomboCaisse : Blandine KapingaDistribution et vente : Jean Lesly GogaBureau de Kinshasa : Colonel Ebeya n°1430, commune dela Gombe / Kinshasa - RDC - Tél. (+243) 015 166 200Rédaction de Dolisie : Lucien Mpama

MaquetteEudes Banzouzi (chef de service)Cyriaque Brice Zoba, Mesmin Boussa, Stanislas Okassou

INTERNATIONALDirectrice: Bénédicte de CapèleResponsable coordination et communication :Rose-Marie BouboutouDirectrice du Développement : Carole Moine

Rédaction de ParisCamille Delourme, Noël Ndong, Marie-Alfred NgomaComptabilité : Marie Mendy

ADMINISTRATION ET FINANCESDirectrice : Lydie PongaultSecrétariat : Armelle MounzeoChef de service : Abira KiobiSuivi des fourrnisseurs : Farel MbokoComptabilisation des ventes, suivi des annonces :Wilson GakossoPersonnel et paie : Martial MombongoStocks : Arcade BikondiCaisse principale : Sorrelle Oba

PUBLICITÉDirecteur : Charles ZodialoAssistante commerciale : Hortensia OlabouréCommercial Brazzaville : Rodrigue Ongagna,Mildred MoukengaCommercial Pointe-Noire : Mélaine Eta Anto

DIFFUSIONDirecteur : Philippe GarcieAssistante de direction : Sylvia AddhasDiffusion de Brazzaville : Guyche Motsignet,Brice Tsébé, Irin MaouakaniDiffusion Kinshasa : Adrienne LondoleDiffusion Pointe-Noire : Bob Sorel Moumbelé Ngono

INFORMATIQUEDirecteur : Gérard Ebami-SalaNarcisse Ofoulou Tsamaka (chef de service),Rively Gérard Ebami-Sala, Myck Mienet Mehdi,Mbenguet Okandzé

IMPRIMERIEDirecteur : Emmanuel MbenguéAssistante : Dina Dorcas TsoumouChef d’atelier : François Diatoulou MayolaService pré-presse et contrôle de qualité :Eudes Banzouzi (chef de service)

LIBRAIRIE BRAZZAVILLEDirectrice : Lydie PongaultÉmilie Moundako Éyala (chef de service), EustelChrispain Stevy Oba, Nely Carole Biantomba,

Epiphanie MozaliAdresse : 84, bd Denis-Sassou-N’Guesso, immeubleLes Manguiers (Mpila), Brazzaville - République du CongoTél. : (+242) 06 930 82 17

GALERIE CONGO BRAZZAVILLEDirectrice : Lydie PongaultHélène Ntsiba (chef de service), Sorel Eta, Astrid Balimba

LIBRAIRIE-GALERIE CONGO PARISDirectrice : Bénédicte de CapèleResponsable achats, logistique : Béatrice YsnelResponsable animation : Marie-Alfred NgomaAssistante : Laura Ikambi23, rue Vaneau - 75007 Paris - FranceTél. : (+33) 1 40 62 72 80www.lagaleriecongo.com

ADIACAgence d’Information d’Afrique centralewww.lesdepechesdebrazzaville.comSiège social : 84, bd Denis-Sassou-N’Guesso,immeuble Les Manguiers (Mpila), Brazzaville,République du Congo / Tél. : (+242) 05532.01.09

Président : Jean-Paul PigasseDirectrice générale : Bénédicte de CapèleSecrétaire général : Ange Pongault

Bureau de Paris (France) / 38 rue Vaneau75007 Paris/Tél. : (+33) 1 45 51 09 80

ÉDITORIAL

Révision

Revenons un instant sur l’éventualitéd’une révision de la Constitution sur la-quelle repose aujourd’hui notre société. Non

pour confirmer ou infirmer les rumeurs qui cir-culent depuis des mois à ce propos, car nous nesommes pas en mesure de le faire, mais pour énon-cer cette évidence qui tôt ou tard finira par s’impo-ser à toutes les jeunes démocraties, et pas seule-ment à la nôtre : le mode de gouvernance adopté aulendemain de leur accession à l’indépendance ne re-flète guère les structures et les traditions des socié-tés africaines; il n’est pas autre chose que l’héri-tage de l’époque coloniale.

Entendons-nous bien sur ce point afin d’éviter lesmauvais procès : ce ne sont pas les fondements dusystème démocratique qui doivent être mis en question,mais seulement le fait que dans les constitutions quirégissent aujourd’hui nos peuples ne sont nullementprises en considération les caractéristiques propresaux sociétés africaines. Les libertés individuelles etcollectives, le choix des dir igeants par le votecitoyen, la protection des droits fondamentaux parles institutions publiques, la séparation des pouvoirssont des règles essentielles auxquelles nul ne doit sesoustraire. Ce sont elles, en effet, qui garantissent lapaix civile et donc la sécurité des personnes et desbiens en toutes circonstances.

Pour dire les choses crûment, il est temps, noussemble-t-il, d’introduire dans notre Constitution,mais également dans celles de nos voisins et de nosfrères, les principes issus de notre propre histoire,de nos traditions, des structures sociales plusvivantes que jamais dont nous avons hérité. Exactementcomme le fit la France lorsqu’elle renversa la monarchiequi la gouvernait depuis la fin du Moyen-Âge.Exactement comme, plus près de nous, procédèrentl e s É t a t s -Un i s l o r s qu ’ i l s a c qu i r en t l e u rindépendance au terme de la terrible guerrequi opposa leurs pères fondateurs à l’Angleterre.

Adapter la Constitution congolaise à nos traditions,à nos usages, à nos legs historiques sans porteratteinte aux principes fondamentaux qui régissentles sociétés démocratiques sur les cinq continentsest de toute évidence une nécessité dans le momentprésent. Les mois à venir diront si cet avis estpartagé au sommet de l’État.

Les Dépêches de Brazzaville

Les Dépêches de Brazzaville n°1996 - Jeudi 24 avril 2014

L’enseignant à la Sorbonne, à Paris,Lex Paulson, en séjour de travail auCongo, a entamé à partir du 22 avril àBrazzaville et à Pointe-Noire unesérie de rencontres avec de jeunesleaders du Congo, de toutesobédiences politiques et de la sociétécivile.

Au cours de ces retrouvailles, l’invité

de l’ambassadedesÉtats-Unis d’Amé-rique au Congo aura à développerquatre thématiques inhérentes à la ré-flexion sur l’engagement politique desjeunes ; la fixationdes objectifs ; la for-mulation des plaidoyers à l’égard despouvoirs publics ainsi que l’implicationdesnouvelles technologies de l’informa-tion et de la communication commemoyens efficaces de plaidoyer.En ce qui concerne le premier thème,le conférencier a indiqué qu’il s’agirapour lui de recueillir toutes les propo-sitions des jeunes leaders du Congoavant de leur proposer desmoyens decontribuer, tant soit peu, à la consoli-dation du processus démocratiquedans leur pays et à l’enracinement dela culture démocratique. Il sera ques-

tion, a-t-il ajouté, de forger uneconscience civique et citoyenne desjeunes, afin que, par des campagnesde sensibilisations et autres rencon-tres, ils l’étendent à toute la commu-nauté.Abordant la thématique relative à laformulation des objectifs, Lex Paul-son pense que les jeunes devraientêtre enmesure de savoir ce qu’ils veu-

lent dans une société démocratique.Les préoccupations juvéniles, a-t-ilpoursuivi, se résument, dans tous lespays, à l’emploi, à une éducationsaine, aux questions de santé et auxmeilleures conditions de gestion del’environnement. Les échanges ontété très fructueux sur ces questions. Ila appelé les jeunes à se prendre encharge au lieu de tout attendre despouvoirs publics.Parlant duplaidoyer, le conférencier ainvité les jeunes Congolais à mieuxformuler leurs doléances à l’endroitdes pouvoirs publics. À ce propos, desvoix se sont élevées dans la salle pourfaire savoir à l’orateur que les dépu-tés, qui constituent la courroie detransmission entre le peuple et les

gouvernants, sont bien placés pour ai-der les jeunes à faire parvenir leursdoléances aux pouvoirs publics. Enoutre, l’assistance a émis le souhait devoir les jeunes en nombre plus grandau Parlement pour que leurs ques-tions soient examinées avec un peuplus d’attention.Par ailleurs, Lex Paulson a conseilléaux jeunes Congolais à se servir des

moyens de communicationmodernescomme outils efficaces d’échange etde plaidoyer auprès des pouvoirs pu-blics. Le conférencier a démontré àl’assistance qu’ils étaient performantsdans les rapports élaborés par les élusdu peuple et adressés aux pouvoirspublics.Notons que les échanges entre lesjeunes leaders du Congo et l’experts’inscrivent dans le cadre d’un pro-gramme de partenariat élaboré parl’ambassade des États-Unis d’Amé-rique pour soutenir la jeunessecongolaise, de toutes obédiences poli-tiques et la société civile dans le cadredu renforcement de la culture démo-cratique.

Roger Ngombé

GOUVERNANCE

Les jeunes Congolais sensibilisés àla culture démocratique

L'assistance de jeunes leaders du Congo. (© DR)

Page 3: L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1996 JEUDI 24 AVRIL 2014 Le Guichet unique de création d’entreprise a tenu

ÉCONOMIE | 3....Les Dépêches de Brazzaville n°1996 - Jeudi 24 avril 2014

Au terme du codeminier du Congo,10% d’actions del’entreprise venantinvestir dans lepays reviennentautomatiquement àl'État. Pour le casde la société AvimaFer, l’État possèdeplus d'actions soit25% au total grâceà l’achat de 15% ducapital social decette société.

L’accord de prise departicipation del’État dans ladite so-ciété a été signé le23 avril à Brazzaville entre le mi-nistre d’État, ministre de l’Écono-mie et des Finances, Gilbert On-dongo, leministre desMines et dela Géologie, Pierre Oba, et le pré-sident-directeur général d’AvimaFer, Socrates Vasiliades. Ce docu-ment s’apparente à un avenant àla convention principale qui liel’État et Avima Fer.Notons qu'Avima Fer exerce auCongo depuis le 2 août 2007 sousun autre nom. La société s’appel-lera désormais Avima Fer à lasuite de la participation de l’Étatdans ses actions. « Notre parte-naire a suggéré que nous aug-mentions la part de l’État dansce projet. La question a été étu-diée par nos experts en matière

de finance et nous l’avons trou-vée bonne d’autant plus qu’elleprécède le travail que nous réa-lisons pour la révision du codeminier. Et nous avons cru utiled’accéder à cette demande », adéclaré Pierre Oba. Le gouverne-ment, qui investit maintenantdans ce projet situé dans le dé-partement de la Sangha, partieseptentrionale de la Républiquedu Congo, trouve cette opportu-nité d'accroître sa participationalléchante.Selon Socrates Vasiliades, grâce àcette transaction, il y a du béné-fice pour chaque partie. Quant àl’État, il aura beaucoup plus accèsà cette ressource et cela permet-tra un développement rapide dece gisement de fer.

Pour les partenaires, le ferd’Avima a été reconnu le plusgrandgisement d’Afrique.Unpro-jet très grand par sa taille et l’in-vestissement consenti. Énormé-ment de travaux sont nécessaires,des études de faisabilité et tech-niques sont effectuées. « Noussommes aujourd’hui au stade dedéveloppement pour arriver àune entrée en production dansles années très proches. Une pre-mière phase pour une produc-tion de 3 millions de tonnes paran sur une durée d’à peu près 5ans. Ensuite passer à ladeuxième phase pour une pro-duction de 35millions de tonnespar an », a expliqué Socrates Va-siliades.

Nancy-France Loutoumba

MINES

L’État prend 25 % de parts dansle Projet de fer Avima

La sanction infligée à Airtel etMTN fait suite au non-respectdes obligations légales et régle-mentaires relatives aux condi-tions de performance, de qualitéet de disponibilité de leurs ré-seaux et services. 1% du chiffred’affaires, c’est plus de 2 mil-liards FCFA.« Il convient de noter que cettesanction intervient après plu-sieurs interpellations et notifi-cations de mises en demeurede ces deux sociétés. Nousavons rappelé plusieurs foisaux opérateurs les obligationsqui sont les leurs, concernantle maintien des indicateurs dequalité des réseaux et servicesselon les normes et standardsinternationaux, faute de quoiles sanctions prévues par la loiseraient appliquées », a-t-il rap-pelé. Cependant « force est deconstater qu’aucun de ces deuxopérateurs ne s’est conforméaux obligations légales conte-nues dans leurs cahiers descharges. Ainsi, face à la persis-tance de la mauvaise qualitédes services et tenant comptedu préjudice causé aux abon-nés, l’autorité de régulation adécidé de sanctionner ces deuxopérateurs », a relevé le direc-teur de l’Arpce.

Intervenant au sujet du retraitde la licence à ces deux sociétésde téléphonie, le patron del’Arpce a souligné qu’il n’enétait pas encore arrivé à cestade. Cependant, si la qualitéde ces réseaux demeurait défec-tueuse, les pénalités seraientdoublées.Par ailleurs, déclarant cettesanction conforme à la loi, le di-recteur des affaires juridiques etinternationales de l’Arpce, Cé-lestin Endoké, a relevé qu’entant que titulaire d’une licenced’exploitation d’un réseau de ra-diotéléphonie mobile cellulairede type GSM (2G) et de réseaumobile de troisième génération,MTN est notamment soumis àl’obligation légale de respecterles règles, portant, entre autres,sur la qualité de ses services.Il faut noter que cette sommesera versée dans les caisses del’État conformément à la loi definance de l’année 2014. Cessanctions s’inscrivent dans le ca-dre des missions régaliennes del’autorité de régulation visant àgarantir non seulement les inté-rêts de l’État mais égalementdes opérateurs et prestatairesde services ainsi que ceux desconsommateurs.

Lopelle Mboussa-Gassia

TÉLÉPHONIE

Airtel etMTNCongo condamnés àpayer 1%de leur chiffre d’affaires

Le directeur général de l’Agence de régulation des postes et descommunications électroniques (Arpce), Yves Castanou, a fait cetteannonce le 23 avril à Brazzaville en absence des sociétésconcernées.

Les signataires de la convention de prise de participation de l’État. (© Adiac)

Lancée depuis bientôt deux ans,en marge de la municipalisationaccélérée de cette localité chef-lieu du département du Pool, lapremière phase du programmeimmobilier de Kinkala est arrivéeà son terme. Aujourd’hui, 67logements attendent d’êtrehabités.

Au total 40 bâtiments sontconstruits au quartier Mbandza-Kandi de Kinkala, correspondantà 67 logements, sur un total de200 logements prévus dans le ca-dre du programme immobilier duchef-lieu du Pool.Au cours d’une visite techniqueorganisée le 23 avril par le minis-tère de l’Urbanisme et de l’Habi-

tat, plusieurs personnalités de laville et du département ministé-riel, ainsi que des représentantsde la presse, ont pu découvrir ceshabitations réparties enquatre ca-tégories.On y trouve notamment, des bâti-ments plain-pied dits F5, de qua-tre chambres, un salon et une cui-sine, et d’autres dits F4 de 3

chambres, un salon et une cuisine.Le type saka-saka offre quant à luides maisons à étage (R+1) com-prenant chacune 4 appartementsde 3 chambres et un salon.D’autres maisons sont catégori-sées de type B et type C, avec unautre standing. Néanmoins, bienau-delà de leur nouveauté « toutnouveau tout beau », les loge-ments sociaux de Kinkala offrentà première vue toutes les commo-dités d’une vie moderne aux po-tentiels occupants. Elles ont étéconstruites par la société Zhing-wei Technology Congo, sous lamaîtrise d’ouvrage de la déléga-tion générale desGrandsTravaux,avec la Société de promotion im-mobilière (Soprim) comme po-tentiel bénéficiaire.« Tous les travaux de constructionsont terminés.Laprésencedelaso-ciété consiste à réaliser quelquesaménagements et des correctionsdans le but de parachever les tra-vaux », a assuré le chef de la mis-sion de contrôle, Alexis Kombo.Mais, la question de l’accessibilitéaux logements est sur toutes leslèvres, à Kinkala comme dansd’autres localités telles que Braz-

zaville, Pointe-Noire, Oyo,Owando, Kindamba et prochaine-ment Dolisie, où des programmesimmobiliers similaires sont déve-loppés.En réponse, des cadres prochesdu dossier indiquent qu’à côté dela Soprim, l’État est en train decréer la Société nationale des ha-bitations à loyermodéré (SNHLM)et le Fonds de l’habitat, chargés l’unet l’autre de la gestion des maisonsde location et de location-vente etde faciliter accession des citoyensayant un revenu moyen à ces loge-ments décents.« Selon ce dispositif, une maisonayant les mêmes caractéristiquespourrait coûter plus cher à une per-sonne ayant un revenu haut etmoins à celui ayant un revenu plusmoyen. L’État doit intervenir par lebiais du Fonds de l’habitat afin quemême les faibles revenus accèdent àces logements sociaux», a soufflé uncadre proche du département encharge de l’habitat.La remise provisoire des logementssociaux de Kinkala à leur comman-deur est prévue dans les tout pro-chains jours, a-t-on appris.

Thierry Noungou

KINKALA

67 logements déjà prêts à être habités

Des logements sociaux de type Saka-saka à Kinkala. (© Adiac)

Page 4: L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1996 JEUDI 24 AVRIL 2014 Le Guichet unique de création d’entreprise a tenu

4 | SOCIÉTÉ / ANNONCES Les Dépêches de Brazzaville n°1996 - Jeudi 24 avril 2014

SOCIETE NATIONALE D’ELECTRICITE

DIRECTION FINANCIERE ET COMPTABLE

Siège-Social : Boulevard Dénis SASSOU NGUESSO

B.P. 95 Tél : 81.05.69

E-mail : snecongo@caramail. Com

BRAZZAVILLE

INFORMATION AUX FOURNISSEURS

Objet : Présentation des factures fournisseurs

La SNE rappelle à tous ses fournisseurs qu’en application des nouvelles

dispositions de l’article 29 de la loi de finances 2014, les factures adres-

sées à notre société pour paiement de diverses prestations doivent désor-

mais porter les éléments obligatoires ci-après :

-Le nom commercial exact du fournisseur ;

-L’adresse exacte où il est situé ;

-Le numéro du contact téléphonique exact;

-L’adresse électronique si possible ;

-Le n° d’identification unique (NIU) du fournisseur

-La date et le n° de série de facture établie ;

-Le numéro du registre de commerce ;

-Les références bancaires ;

-Le régime d’imposition au forfait ou réel ;

-Le service des impôts dont dépend le fournisseur pour ses obligations fis-

cales professionnelles ;

-Le montant des opérations hors taxes ;

-Le taux de TVA appliqué et le montant correspondant suivi du montant TTC ;

En outre, les factures adressées devront éventuellement porter les stickers

d’identification et d’authentification disponibles à l’IGE.

Au cas contraire, toute facture non conforme aux dispositions retenues,

sera irrecevable et retournée systématiquement au fournisseur concerné

pour régularisation.

LA DIRECTION GENERALE

Le président du groupe parlementaire du

Parti congolais du travail (PCT) et alliés,

Alain Moka, a annoncé, le 23 avril à

Brazzaville, la tenue les 2 et 3 mai des

journées parlementaires sur

l’enseignement initiées par les députés

de la majorité présidentielle.

Ces journées auront pour mission princi-pale de faire l’évaluation des deux années(2013 et 2014) consacrées à l’enseigne-ment par les pouvoirs publics. L’État, a ditAlain Moka, a consenti des sommesénormes à l’enseignement ces deux der-nières années. Les résultats sur le terrain,a-t-il ajouté, sont moins bons. « Tout ré-

cemment, le conseil œcuménique a fait

une déclaration sur le délabrement du

système éducatif congolais dans laquelle

il interpellait les pouvoirs publics et par-

ticulièrement les députés en raison de

leur proximité avec les populations,

d’une part, et d’autre part par le fait

qu’ils votent les lois », a-t-il indiqué.C’est en réponse à tous ces appels et àd’autres constats alarmants, a-t-il pour-suivi, que les députés de la majorité ont dé-cidé de focaliser leur attention sur la ques-tion dans le but de proposer auxgestionnaires de ce département ministé-riel des pistes de solution à exploiter envue de sortir, tant soit peu, l’école congo-laise de la situation actuelle.Le député Alain Moka a estimé que les par-lementaires avaient une parfaite connais-sance de la question et des informations,chacun dans sa circonscription électorale,

sur les conditions de travail des élèves etenseignants. Ils en recueillent quotidienne-ment, a-t-il insisté, lors des descentes par-lementaires et à d’autres occasions.Au cours de cette assemblée générale dugroupement parlementaire PCT et alliés,les députés de la majorité ont eu le privi-lège de suivre la communication du minis-tre délégué à l’Aménagement du territoireet aux Grands Travaux, Jean-JacquesBouya, sur le projet de loi portant aména-gement du territoire national. Interrogé surla question, à la fin de la séance, le députéAlain Moka a salué l’importance de ce pro-jet de loi qui dotera, a-t-il dit, pour la pre-mière fois, le Congo d’un plan d’aménage-ment très appréciable.Les députés de la majorité ont, en outre,examiné et adopté au cours de cette as-semblée générale les documents fonda-mentaux devant régir leur structure, à sa-voir le règlement intérieur, le programmed’activités et le budget du groupe parle-mentaire exercice 2014. Alain Moka a misà profit cette occasion pour exhorter lesdéputés à verser les cotisations statutairesau niveau de leurs partis politiques respec-tifs, avant de leur rappeler qu’au niveau dugroupe parlementaire, chaque député esttenu de débourser la somme de 40 000FCFA par mois au titre des cotisations. Leshuit députés indépendants ayant rallié legroupement parlementaire ont été présen-tés. « Au fur et à mesure, les autres indé-

pendants sont en train de nous rejoin-

dre», a conclu Alain Moka.Roger Ngombé

JOURNÉES PARLEMENTAIRES

L’enseignement au cœur des prochainsdébats des députés de lamajorité

Page 5: L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1996 JEUDI 24 AVRIL 2014 Le Guichet unique de création d’entreprise a tenu

SOCIÉTÉ | 5

Idées-forces,sujets en débat

Anecdotes, petites phrases, cris du cœur etcoups de gueule meublent la vie de tous lesjours. Cette rubrique se propose de sélection-ner les idées les plus saillantes qui font la

force des débats de société

______________________� « On ne gagne pas un procès politique devant les

magistrats. Mais on le gagne devant l’opinion. »

Abdoulaye Wade, ancien président du Sénégal, RFI, le 23 avril2014. Au sujet des démêlés judiciaires que vit son fils Karim.

� « Le principe de la souveraineté, ce n’est pas au-

tre chose que le principe démocratique lui-même. Le

droit de décider nous-mêmes, de discuter de tout et

tout le temps. »

Frédéric Lordon, CNRS, France Inter, 17 avril,à propos de l’Union européenne et de l’euro.

� « Contrairement à une certaine opinion qui pense

qu’un voyage à la CPI est un voyage sans retour, je

pense qu’un citoyen peut faire l’objet d’un procès et

rentrer chez lui.»

Blé Goudé, ancien ministre de la Jeunesse, Côte d’ivoire,pensionnaire de la CPI, La Voix de Russie, 15 avril 2014

� « On ne peut instruire sans éduquer. Enseigner,

c’est aussi apprendre à respecter certains résultats de

la science même s’ils ne vous font pas plaisir. (…)

C’est très français de croire que l’on peut séparer édu-

cation et instruction. »

Marie Duru-Bellat, sociologue française,Libération, 18 avril 2014

� « Les outils numériques apportent une conception

radicalement nouvelle de ce qu'est apprendre : c'est

un monde ouvert, plus collaboratif qu'individuel, où

la hiérarchie n'existe pas a priori, où le jeu permet la

découverte où l'on peut échanger avec des centaines

d'autres apprenants, où on peut apprendre par l'er-

reur, etc. »

Christine Vaufrey. redactrice en chef de Thot Cursus, un siteweb francophone fondé à Québec en 1997,

Le Point, 17 septembre 2012

INSCRIPTIONTéléphone : +242 06 913 81 45 | +242 06 992 04 91

E-mail : [email protected] / Site web: www.iprc-training.org

BP: 537 Brazzaville - République du Congo

DES FORMATIONS POUR BOOSTER VOTRE CARRIERE !L’IPRC organise des séminaires de formation à Brazzaville, Pointe-Noire et Kinshasa suivant le programme ci-dessous. Pour les inscriptions et pour tous renseignements, contactez- nous aux numéros indiqués ci-dessus.

CODE

MDP08

EP04

PDG01

MDP09

GMP08

INTITULE DE LA FORMATION

Gestion axée sur les résultats : approche méthodologiques et outils

Optimisation de la fonction de secrétaire

Gestion des revenus des collectivités locales

Gestion comptable et financière des projets et programmes

Comment répondre efficacement à un appel d’offres des marchés publics ?

DUREE

5 jours

5 jours

5 jours

10 jours

5 jours

PERIODE

05 au 09 mai 2014

05 au 09 mai 2014

12 au 16 mai 2014

19 au 30 mai 2014

26 au 30 mai 2014

Les Dépêches de Brazzaville n°1996 - Jeudi 24 avril 2014

Appel à la candidature pour un poste d’enquêteur temporaire

Projet à la recherche des enquêteurs dynamiques qui parle

les langues ouest africaines. Qualifications : maîtrise d’une

ou plusieurs langues de l’ouest exigée.

Pour postuler : appelez le 05 613 00 68

La signature de ce mémorandumva permettre la réalisation desétudes techniques préalables à lafortification en micronutrimentsde la farine de manioc, l’élabora-tion des normes de la farine demanioc fortifié ainsi que de l’huilede palme riche enprovitaminesA.Le projet va s’étendre sur une du-rée sur une durée de dix-huitmois avec possibilité d’extension.Le coût global du projet est deplus de 1,5 million de dollars, soit758,3 millions FCFA. La contribu-tion respective du Congo et duPAM est de 60% et 40%. Le projetva combler les problèmes alimen-taires et nutritionnels avec desformesdemalnutritiondues entreautres aux carences en micronu-triments.« La base alimentaire des Congo-

lais est la farine de manioc. Mal-

heureusement, elle n’est pas riche,

mais il est vrai que le manioc

donne un peu d’énergie à l’orga-

nisme. Alors pour que les per-

sonnes résistent un peu plus aux

maladies et soient en meilleure

santé, il faut un peu plus de vita-

minesetdeminéraux.Nousallons

commencer avec la farine de ma-

nioc, qui est produite industrielle-

ment par une société de la place »,explique David Bulman, repré-sentant du PAM Congo. Dans lecadre de ce même projet, de

l’huile de palme pure sera pro-duite. « L’huile de palme n’a pas

besoinde fortificationparcequ’elle

est riche en vitamines », a ajoutéDavid Bulman.Rappelons que les produits dumanioc destinés aux industriesreprésentent des volumes moinssignificatifs. Le manioc est aussil’un des aliments de base de la po-pulation congolaise et de plu-sieurs pays de la sous-région afri-caine. Selon une étudecommanditée par une ONG, sixpays (le Congo, le Gabon, la Gui-

née-Équatoriale, la RCA et laRDC) ont en commun une longuetradition de production et de

consommation dumanioc. Lema-nioc constitue donc la base del’alimentation de ces populations.Plusieurs acteurs privés et publicsinterviennent directement ou in-directement dans le commercedes produits dérivés du manioc.Bien que ces échanges se déve-loppent dans un contexte dequasi-absence de normes et deprescriptions légales, l’environne-ment commercial dans la sous-ré-giondemeureprofondémentmar-qué par un ensemble decontraintes fortes au niveau com-munautaire et communes auxopérateurs privés : faiblesse, in-suffisance ou vétusté des infra-structures et équipements debase, difficulté à mettre en appli-cation l’ensemble de la réglemen-tation communautaire.Pour améliorer le fonctionnementdumarché des produits dérivés, ilimporte d’adopter une démarchecohérente et concertée, reposant,entre autres, sur trois axes : lerenforcement de l’accès des béné-ficiaires aux marchés ; l’améliora-tion des performances, de l’effi-cience et de l’accessibilité deséquipements de transformation ;et l’amélioration de l’efficacité desmarchés internationaux pour lacommercialisation industrielle dumanioc.

Fortuné Ibara

NUTRITION

Le Congo et le PAM veulent revaloriser la farine de maniocLe ministre d’État, ministre du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, Isidore Mvouba, et lereprésentant du Programme alimentaire mondial (PAM), David Bulman, ont signé le 23 avril à Brazzaville un mémorandumd’entente intitulé Renforcement des capacités des institutions dans la transformation des aliments.

« La base alimentaire des

Congolais est la farine de ma-

nioc. Malheureusement, elle

n’est pas riche, mais il est vrai

que le manioc donne un peu

d’énergie à l’organisme. Alors

pour que les personnes résis-

tent un peu plus aux maladies

et soient en meilleure santé, il

faut un peu plus de vitamines

et de minéraux. Nous allons

commencer avec la farine de

manioc, qui est produite in-

dustriellement par une société

de la place ».

Le ministre Isidore Mvouba et David Bulman du PAM signant le mémorandum

Page 6: L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1996 JEUDI 24 AVRIL 2014 Le Guichet unique de création d’entreprise a tenu

6 | SOCIÉTÉ / INTERNATIONAL . . . Les Dépêches de Brazzaville n°1996 - Jeudi 24 avril 2014

Avec sa croissance économique

remarquable au cours des 10 dernières

années, l'Afrique a su montrer au monde

son énorme potentiel. "Comme la Chine il y

a 30 ans, et l'Inde il y a 20 ans, l'Afrique est

aujourd'hui en passe de réussir son

décollage économique", a déclaré la

Banque mondiale dans un rapport.

Cependant, pour que l'Afrique puissetransformer à l'avenir son potentiel éco-nomique en développement durable et encroissance économique continue, elle doitfaire face à demultiples défis, notammentdans la restructuration économique.Le renforcement de la coopération com-merciale entre l'Afrique et ses partenairesclés, tels que la Chine, permettra d'accé-lérer le développement de sa production,et contribuera à sa restructuration écono-mique.

Une politique industrielle

efficace est nécessaireLes pays africains devraient adopter despolitiques industrielles crédibles et pro-mouvoir des organisations efficaces char-gées de la politique industrielle, afin derenforcer la transformation structurelledu continent, ont estimé la Commissionéconomique des Nations unies pourl'Afrique (CEA) et la Commission del'Union africaine (UA) dans un nouveaurapport publié récemment.Tout en reconnaissant la croissance éco-nomique impressionnante enregistréeparl'Afrique au cours de la décennie écouléesur fond de renchérissement des produitsde base, d'amélioration de la gouvernanceet d'augmentation de la demande inté-rieure ainsi que d'expansion des liens enmatière de commerce et d'investissementavec les pays émergents, le rapport pré-cise que l'industrialisation est un "préala-ble à la réalisation par l'Afrique d'une

croissanceéconomiqueinclusiveetdura-

ble". Il recommande les parcs industrielscomme approche qui "présente de fortespossibilitésdecroissanceetdecréationde

valeur ajoutée ainsi que de dévelop-

pement de liens solides, de même que

des chances d'enregistrer des retom-

bées connexes au sein des entre-

prises, des fournisseurs et des presta-

taires de services".

Toutefois,HeWenping, directrice duCen-tre des études africaines de l'Institut del'Académie chinoise des sciences sociales,a noté que les efforts visant à devenir lecentre de fabrication du monde pour-raient entraîner une énorme consomma-tion des ressources naturelles et la dégra-dation de l'environnement. Ces effetsnégatifs sont apparus en Chine, etl'Afrique devra tout faire pour essayer deles éviter. En outre, Mme He a soulignéque si l'Afrique s'efforce de réaliser sonrêve de devenir l'"usine du monde", elledoit, d'une part, consolider sa base indus-trielle, et d'autre part, mieux s'intégrerdans le système de l'OMC. Le monde doit

augmenter ses échanges commerciauxavec l'Afrique, et les pays développés doi-vent offrir de nouveaux débouchés aucontinent africain et supprimer les sub-ventions agricoles qui favorisent les ex-portations et pèsent sur les ressources del'Afrique, a-t-elle poursuivi.

La restructuration économique de l’AfriqueConsidéré, il n'y a pas si longtemps,comme un "continent pauvre et arriéré",l'Afrique a aujourd'hui besoin de plus quela simple aide des autres pays pour parve-nir à un développement économique du-rable. Selon la ministre britannique duDéveloppement international, JustineGreening, le développement du com-merce en Afrique, afin de créer des em-plois, baisser les prix, et augmenter leschoix des consommateurs, est la solutionclé pour réaliser une croissance écono-mique durable et de qualité. À titred'exemple, les produitsminéraux sont lesprincipales exportations d'Afrique duSud. Cependant, aux dires de l'ambassa-deur d'Afrique du Sud en Chine, BhekiW.J. Langa, compter uniquement sur l'ex-portation de matières premières ne peutapporter l'élan nécessaire à l'économiesud-africaine. Pour atteindre un dévelop-pement économique durable, il vaudraitmieux, d'une part, améliorer les produitsd'exportation et mettre l'accent sur lesressources à valeur ajoutée, afin de créerdes conditions plus favorables à l'augmen-tation des emplois, et d'autre part, renfor-cer les capacités de production nationaleet accroître la diversité des produits pourl'exportation.

Le monde tire profit de l’AfriqueMise à part la demande d'infrastructuresindustrielles, la restructuration écono-mique de l'Afrique apporte de nom-breuses opportunités à ses principauxpartenaires commerciaux, dont la Chinefait partie. Au cours des 10 dernières an-nées, la croissance économique enAfrique a été encourageante. Parmi les 20premiers pays ayant connu la croissanceéconomique la plus rapide, dix se trou-vent en Afrique subsaharienne. PeterHolmes, expert de l'Institut dedéveloppe-ment deGrande-Bretagne, a noté que si lenombre d'infrastructures industrielles enAfrique augmente, le continent pourradevenir la base de production et de trans-formation de diverses sociétés internatio-nales, et la plupart des pays dans lemonde pourront ainsi tirer progressive-ment parti de la croissance de l'Afrique.En réalité, certaines entreprises ont déjàentamé des collaborations dans ce do-maine avec l'Afrique. Ces coopérationspourront non seulement satisfaire les de-mandes issues de l'ajustement structurelde l'économie enAfrique,mais égalementpromouvoir l'emploi local et augmenter lacapacité de production, dans le contextede la mondialisation.

Xinhua

COOPÉRATION COMMERCIALE

Le développement durable de l'Afriquebénéficie au monde entier

L’ODI estime que l’Afrique est larégion la plus pauvre au monde,« mais elle essuie les frais de

transfert les plus élevés. Ils sont

en moyenne de 12% sur les

transferts de 200 dollars, ce qui

équivaut quasiment au double

de la moyenne mondiale ».L’Afrique perd ainsi entre 1,4 et2,3 milliards de dollars par an enfrais de transferts excessifs.L’ONG base ses calculs surl’écart entre les frais de vire-ment appliqués à l’Afrique etceux en vigueur dans d’autres

régions, ainsi que sur l’objectifdu G8 et G20 de réduire les fraisà 5 %. L’ODI cite un manque deconcurrence pour expliquer cescoûts élevés. En effet, seulesdeux sociétés de transfert defonds contrôlent le marché desvirements à l’étranger, WesternUnion et MoneyGram.Pour le directeur de l’ODI, KevinWatkins, « cette surtaxe sur lestransferts détourne les res-

sources dont les familles ont be-

soin pour pouvoir investir

dans l’éducation, la santé et la

construction d'un avenir meil-

leur. Elle fragilise un lien vital

pour des centaines de milliers

de familles africaines. »

Selon le calcul de l’ONG, l’aligne-ment des frais pour les Africainssur la moyenne mondiale produi-rait suffisamment de revenus pourfinancer la scolarisationdequelque14 millions d’enfants, soit presquelamoitié des enfants non scolarisésen Afrique subsaharienne, et pourfournir de l’eau potable à 21 mil-lions de personnes.

Noël Ndong

1,8 milliard de dollars de perte pour l’AfriqueL’ONG britannique Overseas Development Intitute (ODI) indique dans un rapport que le continent africainperd au moins 1,8 milliard de dollars par an (853milliards FCFA) à cause des frais élevés supportés par lesAfricains de l’étranger qui transfèrent de l’argent à leurs proches via les services commeMoneyGram etWestern Union.

La conclusion de cet accordfait suite à une mission à Braz-zaville du Fonds mondial delutte contre le sida, la tubercu-lose et le paludisme conduitepar Nathalie Bréchet et RonalTran Ba Huy, respectivementgestionnaire du portefeuilleAfrique centrale et chefd’équipe régionale. C’est auterme des négociations avecles autorités congolaises, par-ticulièrement le ministère dela Santé et de la Population, lesecrétariat exécutif perma-nent du Conseil national delutte contre le sida et d’autresbénéficiaires que l’allocation,au titre de la période 2014-2016, a été approuvée.Le financement consenti parl’institution dans le cadre de laphase II de ce programme re-quiert de la part de l’Étatcongolais un engagement departiciper au volet lié auxcharges fixes des bénéfi-ciaires, tandis que le Fondsdevrait s’occuper des activitésà réaliser ainsi que du matériela acquérir.L’allocation représente uneaugmentation de 39% par rap-port a l’engagement de la pé-riode 2011-2013 et devrait,contrairement à la premièrephase qui s’occupait du sidapédiatrique, viser les jeunesnon scolarisés et déscolarisés,focaliser son attention sur descibles jusque là marginalisées :les homosexuels, les profes-

sionnels du sexe ainsi que lesdétenus.

Le financement concerne

7 départementsSept départements seulementsur les douze que compte lepays sont concernés par ce fi-nancement : Brazzaville, Le-koumou, Niari, Bouenza, San-gha, Cuvette et Pointe-Noire.Dans cette deuxième phase,par ailleurs, le volet commu-nautaire a été confié à laCroix-Rouge française.La validation par le Fonds dela requête du Congo a connuun retard et des fluctuationscausés par une gestionmitigéede l’ensemble du programme,apprend t-on. Lors du passagedu bureau de l’inspection gé-nérale du Fonds mondial en2012, il serait ressorti du rap-port de mission de cetteéquipe que le Congo avait oc-casionné des dépenses inéligi-bles d’environ 1 milliard deFCFA, ce qui aurait finalementconduit à la rédaction d’unenouvelle proposition.Si pour le VIH-sida et la tuber-culose le Fonds a décidémentdonné son quitus, le pro-gramme paludisme n’a pas ac-croché les experts de l’institu-tion mondiale. Les faiblesperformances dans la gestionde cette composante ont étépassées en revue, avec, en in-dice, l’absence de traçabilitédans les traitements antipalu-

diques et les questions d’ap-provisionnement.

18 000 malades sous ARVLa subvention du Fonds mon-dial a également fait l’objet deconcertation entre les expertsde l’institution, le secrétariatdu comité de coordination na-tionale des projets financéspar le Fonds mondial et laCongolaise des médicamentsessentiels et génériques,l’unique centrale d’achat etd’approvisionnement en médi-caments réactifs et consom-mables. Au centre de cettesession, la validation d’un plande gestion des approvisionne-ments et des stocks et l’ur-gence de trouver vite des solu-tions définitives à lalancinante question de gestiondes médicaments.Si la situation perdure, sou-ligne-t-on, le Fonds mondialpourrait arrêter sa participa-tion dans l’approvisionnementdes molécules essentielles.Ce qui serait bien évidementdommage pour les milliers desmalades du sida, notammentconfrontés déjà ces dernièresannées aux ruptures de traite-ment avec les conséquencesinconcevables sur la réponsenationale de la maladie.18 000malades sont sous ARV,et chaque année de nouvellesinfections signalées peuventrenforcer ce chiffre.

Quentin Loubou

LUTTE CONTRE LE VIH-SIDA ET LA TUBERCULOSE

15 milliards FCFA alloués au CongoLe Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a approuvé pour le compte du Congoun financement sous conditions de 31,5 millions de dollars, soit un peu plus de 15milliards FCFA, pour lalutte contre le VIH-sida et la tuberculose.

Page 7: L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1996 JEUDI 24 AVRIL 2014 Le Guichet unique de création d’entreprise a tenu

INTERNATIONAL | 7

Dans les deux camps, il faut

compter aussi avec les partisans

modérés et les adversaires résolus.

Polémique.À l’occasion de l’Exposition uni-verselle qui ouvrira ses portes dansla capitale économique italienneen juin 2015, la communauté isla-mique de la ville avait avancé la né-cessité d’une grande mosquée.L’événement s’attend à un affluxde participants et de visiteurs,dont nombreux sont de religionmusulmane ; il faut donc mettre àleur disposition un lieu de culte ca-pable d’accueillir lamultitude et desatisfaire leurs exigences spiri-tuelles. C’est cela la donnée basesur laquelle a commencé à travail-ler la communauté urbaine de lacapitale économique italienne,aussitôt rejointe et dépassée parles extrémistes de tous bords.«Nous apprenons que la commu-nauté urbaine a déjà fait le choixdu lieu d’implantation de cettemosquée, au 146 de la viale Cer-tosa.Or cet immeuble était le sièged’un concessionnaire automobile,comme si une mosquée pouvaits’implantern’importeoù,mêmelàoù se vendaient des voitures !»Cette protestation provient del’opposition au conseil municipal.Elle a été formulée par le parti dedroiteFratelli d’Italia (Frères d’Ita-lie), qui promet une dure bataille àlamairie aumoins contre le lieu deconstructionde la futuremosquée.Le parti Fratelli d’Italia, fondé parl’ancien ministre de la DéfenseIgnazio Benito La Russa, unproche de Silvio Berlusconi, y metla forme mais son opposition àcette structure projetée est loin dese distancier de la violente opposi-tion manifestée par le parti xéno-phobe de la Ligue du Nord. Lesfondamentalistes de ce parti sou-tiennent que la Lombardie n’a pasvocation à offrir plus de lieux deculte aux musulmans qu’elle n’enprésente aujourd’hui. La Ligues’est déjà manifestée par desgestes de protestation radicaux,notamment en répandant du sangde porc sur un lieu de constructiond’une future mosquée acceptéedans son principe par la ville.Fratelli d’Italia soutient qu’unemosquée «n’est pas commeunpa-quetpostalquel’onpeutadresseràn’importe qui, ou un siège com-munal que l’on peut implanter oùl’on veut».Observation d’apparentbon sens que dément toutefois lavéhémence d’une proposition quin’entend négliger aucune bataillejuridique ou règlementaire. «Pisa-pia (Giuliano Pisapia, maire degauche de Milan – Ndlr) devrabien formuler un projet urbainpouryparvenir. Ildevraalorspas-serparnotre réclamationmaintesfois repoussée d’un référendumpour que les Milanais se pronon-centsurceprojet», soutient l’oppo-sition.

Proposition démocratique et ha-bile certainement, mais surtoutparce que son résultat ne fait l’om-bred’aucundoute !ÀMilan et dansbon nombre de villes du nord-ita-lien, le sentiment anti-islam n’estpas seulement théorique. La ré-gion de Lombardie (dont Milan estla capitale) est présidée par l’an-cienministre de l’Intérieur du gou-vernement Berlusconi, Roberto-Ernesto Maroni, qui est aussi parailleurs le secrétaire fédéral de laLigue du Nord. En Italie, la totalitédesmairies contrôlées par la Liguedu Nord depuis les dernières mu-nicipales se situent au nord, à l’ins-tar de Vérone, la mythique ville deRoméo et Juliette !

Une mosquée, oui : mais pourquoi

une seule?Le parti de Fratelli d’Italia multi-plie les restrictions, suscitant desdoutes sur sa volonté démocra-tique d’aider à la sortie de terred’une mosquée géante pour

l’Expo-2015. Une telle structure,détaillait son chef de file au conseilcommunal, devrait répondre auxnormes de sécurité, interdire lessermons en arabe, ne recruter quedes imams qui parlent italien, in-terdire l’accès aux extrémistes,etc. En somme, soulignait un com-mentateur de télévision, il nemanque plus que l'obligation auxfidèles à porter veste et cravateavant de venir prier à cette fa-meusemosquéede l’Expo-2015oùdes imans devront exhiber leur di-plôme en langue italienne pourl’agrément de ce lieu !Les opposants ne manquent pasde rappeler que les mosquées deMilan ont été par le passé lesfoyers d’un fondamentalisme agis-sant. «C’est pourquoi il nous fautéviter que se répètent des expé-riences comme celles de viale Jen-ner où l’imamAbu Imad a fini enprison pour avoir commis desactes délictueux contre l’État ita-lien», soutiennent-ils. Donc, sil’opposition aligne aujourd’hui desarguments parfaitement légauxpour multiplier les manœuvres deretardement, la mosquée del’Expo-2015 va naître – si elle naît- dans un contexte fragilisé par unpassé récent où même la lointaineguerre américaine en Irak a eu desrépercussions locales. Des souve-nirs pas très gais, que ne cessentde remuer habilement les oppo-sants dans les mémoires des Mila-nais et des Lombards.Mais les partisans de la mosquée,euxnonplus, ne se satisfont pas dela seule acceptation du projet parla mairie ; ils exigent plus. « Qui

nous propose une seule mosquéepour Milan ne connaît vraimentpas la réalité de la ville. Il y a 100000 musulmans à Milan, une seulemosquée ne pourra pas répondreaux exigences de tous », estimeReas Syed. Responsable des ques-tions juridiques à la Coordinationdes associations islamiques de Mi-lan (Caim), il pousse la mairie à seprononcer d’ici la fin dumois sur laquestion du nombre, du lieu, dessoumissionnaires et des archi-tectes.

Plus de mosquées à Milan?Peut-être, répond une autre com-munauté musulmane de la ville,mais qui va proposer le projet à re-tenir ? La confraternité des soufisde Lombardie estime au préalablequ’il n'y ait qu'un seul interlocu-teur sur cette grave question.L’imamMouelhi Mohsen, qui est ledeuxième plus haut responsablede cette confraternité, reconnaît ladifficulté: «Notre problème, c’est

notredivision.ÀMilan,iln’yapasde cohésion entre le Caim, lamos-quée de via Padova, celle de viaJenner et d’autres réalités. Il nousfaut une seule mosquée contrôléeparl’administrationpourpouvoirunir toutes les entités de Milan»,estime-t-il.Le problème se pose donc sous laforme de deux propositions dansles deux camps : non à tout projetde nouvelle mosquée grande oupas, ou bien d’accord pour unemosquée à condition de consulterles administrés de Milan par réfé-rendum, c’est la double attituded’un côté. Nécessité d’une grandemosquée pour la capitale écono-mique, ou bien une grande mos-quée à côté de lieux de culte plusmodestes, soutiennent de leurcôté les partisans de cette struc-ture. Alors une nouvelle mosquéeverra-t-elle effectivement le jourd’ici à juin 2015?Rien ne peut le soutenir, mais lefait qu’il y ait un débat public estdéjà en soi une bonne chose, sou-tiennent musulmans et organisa-tionsmilitantes. «Cheznous,onditque l’impossible se fait tout desuite, mais que les miracles de-mandentplusde temps.Pourmoi,cequenousvivonsmaintenantestplutôt un miracle», estimeMouelhi Mohsen.Une manière comme une autre desouligner qu’il faudra sans doutedonner du temps au temps pourque l’idée fasse son chemin dansles mentalités, le plus long desvoyages commençant toujours parun premier pas.

Lucien Mpama

GRANDE MOSQUÉE À MILAN

Bataille entre partisans et adversaires

Les Dépêches de Brazzaville n°1996 - Jeudi 24 avril 2014

«Notre problème, c’est notre division. À Milan, il n’y a pas decohésion entre le Caim, la mosquée de via Padova,

celle de via Jenner et d’autres réalités.Il nous faut une seule mosquée contrôlée par l’administration

pour pouvoir unir toutes les entités de Milan»

P our des raisons de commodité d’emploi, les produits alimen-taires sont classés en groupes en fonction de leur similitudesuffisamment étroite pour pouvoir être substitués les uns aux

autres sans que la valeur et l’équilibre ne soient modifiés d’une fa-çon sensible.

Par exemple, on peut avoir une quantité équivalente de protéinesavec 100g de viande ou 100g de poisson ou encore avec 2 œufs etdemi. Deux grandes catégories se distinguent :- les productions d’origine agricole qui n’ont pas subi de modifica-tions au niveau de la composition chimique et de la valeur indus-trielle ;- les productions dites industrielles parce qu’elles ont connu un cy-cle technologique même si la matière première est agricole.

Dans le premier groupe, on retrouve les produits amylacés commeles céréales et les tubercules, les graines et noix, les légumes vertset épices, les fruits, les produits animaux comme l’œuf, la viande etdérivés, le poisson et dérivés, le lait et les produits laitiers.

Dans le deuxième groupe on a les concentrés glucidiques comme lesucre, les sirops, les produits sucrés, l’amidon et les agents de tex-ture, les concentrés lipidiques comme le beurre, la margarine, leshuiles et corps gras animaux, les concentrés protidiques comme lestourteaux, les isolats, les protéines texturées etlesmicro-organismes, les produits de synthèse comme les agents devalorisation, les vitamines et les acides aminés et les additifs.

Au niveau des composants chimiques on trouve :- l’eau qui joue un rôle important dans la conservation des aliments; les protides (ou protéines) composés de chaînes d’acides aminés,considéré comme les constituants d’aliments dits plastiques c’est-à-dire les denrées d’origine animale et certains végétaux comme leslégumineuses, les tourteaux et autres isolats concentrés de pro-téines ;

- les lipides (ou graisses) qui sont des glycérides d’acides gras sourced’énergie entrant dans la composition d’aliments dits énergétiquescomme le beurre, la margarine ou les huiles. Ils fournissent aussi lesacides gras essentiels ;

- les saccharides (ou sucres) composés de carbone C, d’hydrogèneH et d’oxygène O. Parmi eux les unités les plus simples sont les mo-nosaccharides comme le glucose, le galactose et le fructose. Ils sontrépandus dans les produits d’origine végétale et sont source d’éner-gie par excellence, ce qui en fait de constituants d’aliments dits éner-gétiques ;

- les minéraux se trouvent soit sous la forme inorganique soit sousla forme organique comme constituants de complexes organiques àl’instar du magnésium Mg, du fer Fe ou du cuivre Cu ;

- les vitamines sont des substances biochimiques indispensables auxmécanismes vitaux de l’organisme et que celui-ci ne peut synthéti-ser. Elles sont en général sensibles à la chaleur, à l’oxydation et à lalumière. Elles sont contenues dans les aliments dits vitaminiques ;

- les enzymes se trouvent dans la plupart des aliments frais d’originevégétale ou animale. Ce sont des protides que l’on peut définircomme biocatalyseurs des réactions dumétabolisme. Souvent, ellessont thermolabiles, c’est-à-dire qu’elles craignent la chaleur.

- les divers composants : selon l’origine du produit, il y a unemul-titude de composants chimiques qui se présentent à des taux faiblesmais qui peuvent donner des propriétés caractéristiques. Ce sont lesacides organiques, les colorants, les huiles essentielles et les compo-sants d’odeur et de saveur.

En règle générale et d’ailleurs du point de vue de la nutrition, laconnaissance de la composition des aliments et de leurs ingrédientsest très importante. On fait la distinction entre les macronutrimentscomme les protéines, les lipides ou graisses, les saccharides ou glu-cides d’une part, et les micronutriments comme les sels minéraux,les vitamines et d’autres composants de teneur faible mais impor-tants pour la santé du consommateur d’autre part.

Par Ange Kounkou

Président de l’Association pourla promotion des industries agroalimentaires au Congo (APIAC).

ALIMENTATION ET SANTÉ

Les différentsgroupes d’aliments

Page 8: L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1996 JEUDI 24 AVRIL 2014 Le Guichet unique de création d’entreprise a tenu

8 |ANNONCES Les Dépêches de Brazzaville n°1996 - Jeudi 24 avril 2014

Le Musée Galerie du Bassin du Congo présente du 25 avril au 25 juillet 2014,

l’exposition spéciale de l’artiste peintre-sculpteuse congolaise, Rhode Bath-Schéba Makoumbou.

Thème de l’exposition : Du rappel au repère » sculptures contemporaines.

Adresse: 84, bld Denis Sassou N’Guesso, Immeuble Les Manguiers (Mpila)

dans l’enceinte “Des Dépêches de Brazzaville”

ANNONCE

Page 9: L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1996 JEUDI 24 AVRIL 2014 Le Guichet unique de création d’entreprise a tenu

PUBLICITÉ | 9Les Dépêches de Brazzaville n°1996 - Jeudi 24 avril 2014

Page 10: L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1996 JEUDI 24 AVRIL 2014 Le Guichet unique de création d’entreprise a tenu

10 | CULTURE / ANNONCES Les Dépêches de Brazzaville n°1996 - Jeudi 24 avril 2014

Après avoir fait l’ouverture del’espace d’exposition leHang'Arts à Aubervilliers, il y aun mois et demi au centre dedanse Chrysogone Diangouayaà Paris, l’exposition photo Re-tour à Brazzaville prendra finle 27 avril avec un programmequi mettra en lumière des ar-tistes de Brazzaville.Le samedi 26 avril en début desoirée, une visite de l’exposi-tion est prévue avant la projec-tion du long métrage Retour àBrazzaville, un documentaireréalisé à partir de deux voixoff, qui présente avec sensibi-lité le retour de Sophie au

Congo, à la rencontre de sessouvenirs et des artistes deBrazza.Le 27 avril, jour de la clôture,sera marqué par un retour àBrazza mais cette fois enconte, avec Jorus Mabiala. Ceconteur nous fait l'honneur deprésenter un spectacle conçuspécialement pour l'expositionRetour à Brazzaville. Il vien-dra conter Brazza, ville de sanaissance et de ses débuts ar-tistiques avec un retour dansson quartier deMfilou, à la ren-contre de ses habitants. À tra-vers chants et contes, JorusMabiala embarquera le public

grâce à son enthousiasmecommunicatif.À l'occasion de la même soiréede clôture, Alvie Bitemo et Be-noit Bouvot feront découvrirleurs musique née de la ren-contre d'une voix chaude - quitisse les mélodies des diffé-rentes langues d'Afrique cen-trale entre elles - et d'une gui-tare acoustique qui traverseles styles. «La voix d'Alvie Bi-temo, ample, tour à tour

s'enfuie dans les aigus

comme un cri d'enfant, dans

les graves comme une ter-

reur adulte.»

Hermione Désirée Ngoma

EXPOSITION

Des artistes congolais à la clôture de «Retour à Brazzaville»

Dixième ambassadeur de la Fédé-rationdeRussie enRépubliqueduCongo depuis l’établissement derelations diplomatiques qui da-tent de cinquante ans aujourd’hui,le docteur Youri Romanov, qui estarrivé au terme de son mandataprès avoir passé quatre annéeset demie au Congo-Brazzaville,avoue avoir été charmé par leCongo.«Jedisquemoncœurresteici auCongo.Mêmeétant reparti à

Moscou, je ferai tout mon possible

pour continuer la coopération

avec la République du Congo.

C’était un grand honneur et un

grand plaisir pourmoi de travail-

ler ici au Congo. Je suis ravi au

termedemamissiondiplomatique

auCongo », a-t-il déclaré.Selon le docteur Youri Romanov,tous les ambassadeurs qui ont tra-vaillé au Congo avaient la mêmeopinion de ce pays. « Pour noustous, le peuple congolais est un

peuple frère. Et le Congo est un

partenaire stratégique pour la

Russie. Nous sommes prêts à faire

notrepossiblepourrenforcer etdé-

velopper notre relation dans tous

les domaines. Concernant notre

conversation concrète avec le mi-

nistre de la Culture et des Arts,

nous entretenons des très bonnes

relations dans ce secteur. Un mé-

morandumsur lacoopérationcul-

turelle a été signé entre les deux

ministresdelaCulture,c’est-à-dire

celui de Russie et celui du Congo-

Brazzaville, lors de la visite dumi-

nistreJean-ClaudeGakossoàMos-

cou. Nous avons discuté de projets

concrets. »

La culture congolaise très

populaire en Russie

Le diplomate russe a révélé que laculture congolaise devenait trèspopulaire en Russie. C’est le caspar exemple des œuvres del’École de peinture de Poto-Poto,qui sont très populaires enRussie.À ce propos, des artistes peintresde cette école ont gagné des prixlors d’un concours de peinture in-ternationale organisé en Russie.Félicitant leministre de laCulturepour toutes ses prouesses, le doc-teur Youri Romanov a déclaré queles musées russes allaient organi-ser une exposition de peinturesau Congo. «Nousavonsdiscutédequestions concrètes concernant les

cadres culturels. Nous pouvons

créer un bon théâtre ici au Congo,

tout comme nous pouvons aussi

former des cadres congolais en

Russie. Bref, dans tous les do-

maines de la coopération cultu-

relle, ilyadetrèsgrandesopportu-

nités pour renforcer cette

coopération. C’est pour cela que je

suis satisfait de cette conversation.

J’espère que mon successeur va

continuer cette bonne coopération

avec nos amis congolais. Car, mes

meilleurs souvenirs du Congo, ce

sont les amis que j’ai eus ici. »

Ce qu’il pense de la situation

en Ukraine

« Nous voulons avoir de très

bonnes relations avec l’Ukraine, et

laRussieestprêteàfairetoutcequi

est en sonpouvoir pourassister si-

non résoudre cette crise très dra-

matique en Ukraine. Et nous

sommes convaincus que le peuple

d’Ukraine est capable de résoudre

tous ces problèmes », a-t-il dit ensubstance.S’agissant des clauses de la ren-contre de Genève, le diplomaterusse a dit que l’opinion de la Rus-sie était positive concernant lesaccords de Genève. La Russie estprête à respecter tous les pointsde cet accorddeGenève et espèreque les autres participants, à sa-voir les États-Unis, l’Union euro-péenne et l’Ukraine, respecteronteux aussi tous ces points. Parceque, pense-t-il, si tous les partici-pants respectent tous les pointsde cet accord, il y aura l’opportu-nité de trouver la solution à cettecrise très grave en Ukraine.

Bruno Okokana

COOPÉRATION CULTURELLE

Le Congo, un partenaire stratégique de la RussieL’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Russie au Congo, le docteur Youri Romanov, l’a affirméà sa sortie d’audience chez le ministre de la Culture et des Arts, Jean-Claude Gakosso, le 22 avril.

Le face à face entre le ministre de la Culture et des arts du Congo et le diplomate russe. (© DR)

NÉCROLOGIE

IN MEMORIAM

Stanislas Okassou,

Mathieu Ossalé Keké et la famille Okoko

ont la profonde douleur d’annoncer aux

parents, amis et connaissances le décès

inopiné de leur cousine et fille Jordanie

Paola Okoko survenu le 13 avril 2014 au

CHUB.

La veillée se tient au domicile familial,

66, rue Tchitondi à Talangaï, derrière

l’église Kimbanguiste.

La date des obsèques est prévue pour le

vendredi 25 avril.

La famille

22 avril 2004 - 22 avril 2014

10 ans déjà que le Seigneur

Jésus-Christ a rappelé à lui sa

servante Simone Ntinou.

En ce jour de triste anniversaire le

capitaine de police Flore Patricia

Ntinou Louaza et famille prient

tous ceux qui l’ont connue et

aimée d’avoir une pensée pieuse

en sa mémoire.

Une messe d’action de grâce a

été demandé le 22 avril.

Maman merci pour tout ce que tu

as fait pour nous.

Nous ne t’oublierons jamais.

Tes enfants

La famille Woodcock Kytolot informe les parents,

amis et connaissances le décès de leur père et

époux, Maurice Woodcock Kytolot, survenu

le 13 avril au CHU de Brazzaville. La veillée

mortuaire se tient à domicile sis 1825 rue Léfini

quartier des 10 maisons à Moungali.

Le programme des obsèques se présente

comme suit :

Jeudi 24 avril :

8h00 : levée du corps à la morgue de Brazzaville ;

10h30 : recueillement au domicile familial

12h00 : office religieux au Temple du centenaire

protestant au centre-ville.

14h00 : départ pour le cimetière du centre-ville ;

16h00 : fin de la cérémonie.

22 avril 2012 - 22 avril 2014

voilà deux ans que vous nous

avez quitté.

Charles Ganga, le temps qui

passe n’efface pas le souvenir.

Que tous ceux qui l’ont connu

joignent leurs prières aux no-

tres : la veuve Jacqueline née

Ondzé, les enfants, grands-

frères, petits-frères ainsi que

toute la famille

Julien Maxime Bissakou, conducteur des travaux à la SGE-

C, la grande famille de «BanaMbinda» et parents informent

amis et connaissances du décès de son père, Flavien

Boukoumou, survenu le 21 avril 2014 à Libreville au Gabon.

Le programme, la date et le lieu des obsèques vous seront

communiqués ultérieurement.

Les familles Woodcook et Goma-Ballou ont la pro-

fonde douleur d’annoncer aux parents, amis et

connaissances, le décès de leur père, mari, grand

père et oncle Woodcok Kitolot Maurice, survenu le

13 avril 2014 au CHU de Brazzaville des suites

d’une maladie. La veillée funèbre se tient au

N°1825, rue Léfini à Moungali (10 maisons) ;

Le programme des obsèques se présente de la

manière suivante :

8h00 : levée de corps à la morgue municipale de

Brazzaville ;

10h30 : recueillement au domicile familial, sis1825,

rue Léfini à Moungali (10 maisons) ;

12h00 : culte au temple du centenaire au centre-ville ;

14h : départ pour le cimetière du centre-ville ;

16h : fin de la cérémonie.

Page 11: L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1996 JEUDI 24 AVRIL 2014 Le Guichet unique de création d’entreprise a tenu

RDC / KINSHASA | 11BF�����D�F��EF���C��C����F����������AF�E�����C�����������

Une réunion spéciale se penchera surla question au courant de cettesemaine. Plus que jamais, le gouvernementest déterminé à voir clair dans la ges-tion des fonds affectés aux différentsprojets d’intérêt national qu’il initie.Il s’agit précisément d’auditer l’en-semble des projets qu’il finance afinde se forger une conviction par rap-port à leur degré d’exécution. C’esttout le sens de la réunion de la Troïkastratégique (la structure techniquedu gouvernement) tenue le lundi 24avril dernier à la primature. Autourdu Premier ministre Augustin Ma-tata Ponyo, les participants à cetterencontre ont levé l’option d’inven-torier tous les projets couverts parle financement du gouvernementen cherchant à connaître l’état deleur exécution.À en croire le communiqué ayantsanctionné cette rencontre hebdo-madaire, il appert qu’une réunionspéciale est en passe d’être convo-quée afin de statuer sur ce dossier.Le ministre délégué aux Finances,Patrice Kitebi, a été responsabilisépar ses pairs pour recenser tous lesprojets financés par les ressourcespropres de l’État et c’est sur labase de cet éventaire que des op-tions seront levées dans le sens «d’améliorer le niveau d’absorp-

tion des ressources et la célérité

de mise en œuvre des activités

dévolues à ces projets ».

Cette décision, à en croire dessources, serait consécutive auxnombreux abus décriés dans la ges-tion des fonds affectés à ces projets.D’où les enquêtes à diligenter inces-samment tant à Kinshasa que dansl’arrière-pays pour évaluer le niveaud’’exécution des travaux réalisésnotamment dans le cadre du Projetde réhabilitation et de reconstruc-tion des infrastructures scolaires(PRRIS). La même démarche seraégalement appliquée pour le Projetd’équipement de structures sani-taires dans lequel d’importantes res-sources financières ont été investies.La construction de l’immeuble dugouvernement entre dans le cadrede ce programme géré depuis 2013,aussi bien pour le PRRIS, par le Bu-reau central de coordination.

Alain Diasso

La structure a invité les femmescommerçantes de la RDC à confirmerleur qualité de véritables actrices dedéveloppement par la créationd’entreprises génératrices de revenuset d’emplois pour les générationsprésentes et à venir. La journée d’information tenue le 18avril au Jardin botanique de Kinshasaà l’attention des femmes commer-çantes de la ville-province de Kins-hasa par le Guichet unique de créationd’entreprise a constitué la preuve dela détermination de cette structure àpromouvoir l’entrepreneuriat féminincongolais. Un échantillon de trois centsfemmes commerçantes a représentétoutes ces actrices de développementéparpillées à travers la mégalopolecongolaise. Cette journée s’est inscrite,selon le directeur général adjoint(DGA) du Guichet unique de créationd’entreprise, Mme Kisolokele Mvete,dans le cadre de la sensibilisation et lavulgarisation de la réforme introduiteen matière de création d’entrepriseen RDC. L’activité a également visé,selon la DGA du Guichet unique, l’ap-propriation de cet instrument par lesfemmes entrepreneures.

Corriger le paradoxeLa journée d’information a été moti-vée par un paradoxe constaté depuisla création du Guichet unique de créa-tion d'entreprise. En effet, en organi-sant cette activité, le Guichet uniquede création d’entreprise, en partena-riat avec la Rawbank, l’Association desmamans commerçantes du Congopour le développement (Amaccod) et

l’ONG Réseau 2 Congo genre et déve-loppement, a considéré le faible pour-centage de la création d’entreprisespar les femmes, malgré le potentieléconomique important que représen-tent les femmes entrepreneures dupays. « Des statistiques établies depuis

le démarrage effectif des activités du

Guichet unique de création d’entre-

prise révèlent à suffisance que les

femmes n’ont pas assez d’information

sur notre structure », a expliqué MmeKisolokele Mvete, au début de la jour-née d’information. En effet, a pour-suivi le DGA du Guichet unique, à cejour, seules 27,4 pour cent d’entre-prises ont été créées par les femmes.Pour ce responsable, le nombre deneuf cent trente-quatre entreprisescréées par les femmes sur les troismille quatre cent vingt-sept créées de-puis le commencement concret desactivités de cette structure ne coïn-cide pas avec l’effectivité de l’ampleurdes activités économiques desfemmes sur le terrain. « Il y a quand

même une évolution par rapport au

mois de juin de l’année dernière, où

l’on a noté, au cours de la première

journée d’information, 11, 9% d’en-

treprises créées par les femmes. Mais

cela n’est pas suffisant », a soulignéMme Kisolokele Mvete.Les objectifs que le partenariat orga-nisateur de cette journée a donnés àcette activité ont donc été de vulgari-ser la réforme mise en place, de sensi-biliser sur les facilités offertes par leGuichet unique de création d’entre-prise, de susciter la besoin de créationd’entreprises par les femmes et

d’amener les femmes évoluant dansl’informel à formaliser leurs activitésgénératrices des revenus. Il s’est enfinagi, selon le DGA du Guichet unique,d’informer sur la nécessité d’harmoni-ser les anciens registres de commerceau regard de la nouvelle législation surle droit des affaires. « En effet, cer-tains domaines du droit des affaires enRDC étant actuellement réglementéspar le droit Ohada, le Guichet uniquede création d’entreprise voudrait, àtravers l’organisation de cette jour-née, mettre à la portée des femmescommerçantes évoluant dans les dif-férentes communes de la ville-pro-vince de Kinshasa des informationsnécessaires à la création d’entreprise», a expliqué Mme Kisolokele Mvete.Pour atteindre ces objectifs, plusieursexposés ont été prévus, en plus des al-locutions des responsables des struc-tures constituant le partenariat orga-nisateur. Il s’agit notamment desprésentations sur « les conditions de

création d’entreprise en RDC » (DG

du Guichet unique), sur « Les diffé-

rences entre la patente et le registre de

commerce et de crédit mobilier » (Ex-pert CPCAI), sur « L’accès au finance-

ment » (Rawbank), ainsi que sur « Les

efforts d’amélioration du climat des

affaires en RDC : regard des parte-

naires au développement et perspec-

tives » (Point focal climat des af-faires/banque mondiale). Deséchanges qui ont suivi ces exposés ontpermis aux participantes d’exprimerleurs préoccupations et d’obtenir deséclaircissements de la part des expo-sants et autres responsables présentsà cette activité.

Une mise en place avantageuseLe Guichet unique de création d’en-treprise conduit par son girecteur gé-néral (DG), le Pr Amisi Herady, et leDGA Mme Kisolokele Mvete, est uncentre unique d’accomplissement ra-pide des formalités essentielles decréation d’entreprises, personnes mo-rales et physiques. Il est l’une des ma-

nifestations de la nouvelle image de laRDC où les opérateurs économiquesn’ont plus à errer d’une administrationà une autre pour accomplir les forma-lités requises de création d’entreprise.Cette structure, qui est un établisse-ment public doté de l’autonomie ad-ministrative et financière, est placéesous l’autorité directrice du ministreayant la justice dans ses attributions.Sa mise en place s’inscrit dans la dyna-mique gouvernementale de réformesfondamentales et courageuses desti-nées à améliorer en continu le climatdes affaires et des investissements aupays permet aux requérants d’attein-dre leurs objectifs (créer les entre-prises) en trois jours maximum dansles conditions de célérité, de transpa-rence, d’efficacité et de facilitation. LeGuichet unique offre des avantages engain de temps, d’énergie et d’écono-mies (l’équivalent de cent vingt dol-lars américains, pour créer une so-ciété et l’équivalent de quarantedollars américains, pour un établisse-ment, au lieu de mille cinq cents dol-lars précédemment), de transpa-rence, de fiabilité, de conseils etd’assistance. Il fait intervenir, dans seslocaux des services étatiques essen-tiels pour la création d’entreprise dontl’office notarial, le greffe du registre decommerce, un centre d’ordonnance-ment de la Dgrad ainsi qu’une repré-sentation des entités communales. LeGuichet unique de création d’entre-prise organise également un site webqui sert à la publication des statuts desstructures créées.

Lucien Dianzenza

Les mauvaises conditions de viede la population, en l’occurrencele manque des infrastructuressanitaires, la non-observance desrègles d’hygiène, sont à la basede cette épidémie qui sévit dansla zone de santé de Tembo, dansla province du Bandundu, à lafrontière avec l’Angola. Ce n’est pas la première fois quecette province connaît une telleépidémie. L’on se rappellera qu’il ya quelques années la même épidé-mie a été déclarée dans la mêmeprovince. on avait enregistré descas des interventions chirurgi-cales de péritonite. Pour la pré-sente épidémie, l’ONG Médecinssans frontières (MSF) assure laprise en charge des cas. L’hôpitalgénéral de référence de Tembon’a pas des médicaments pour soi-gner les malades. Et la populationrecourt à la médecine tradition-nelle. Ce qui aggrave la situation.« Ici, il n’y a rien, témoigne Joseph

Musakane, responsable de l’inter-

vention MSF à Tembo. Il y a bien

l’hôpital général de référence de

Tembo, mais cet hôpital manque

de médicaments. MSF est venue

appuyer la structure avec des

médicaments et du personnel

pour les interventions chirurgi-

cales. Dans la zone de santé, cha-

cun se débrouille avec des traite-

ments traditionnels. Il n’y a pas

de structures sanitaires pour les

prendre en charge. MSF envoie

des cliniques mobiles pour les

malades et nous sensibilisons la

population afin que les gens s’or-

ganisent pour améliorer leurs

conditions d’hygiène.»

Louis Mikinzi Mbakani, habitant àTembo et électronicien de sonétat reconnaît qu’avoir de l’eaupotable relève du parcours ducombattant. Par manque d’eau, lapopulation est exposée au-jourd’hui à cette maladie, re-grette-t-il. Ici la vie est très péni-ble, explique-t-il. Pour avoir del’eau à boire, c’est beaucoup depeine. L’épidémie de typhoïde quisévit en ce moment vient dumanque d’eau propre. Maiscomme ici l’eau coûte cher, lesgens n’ont pas d’eau potable àboire ou pour se laver. Aucunemesure n’a été prise pour remé-dier à ce problème. « Il faut instal-

ler des sources d’eau aménagée

pour que les gens puissent se dé-

brouiller. Il faut qu’il y ait de la pré-

vention sanitaire »,préconise–t-il.

La précarité des conditions hygièniquesSelon MSF, c’est à la suite de l’ou-verture d’une nouvelle carrière dediamant le long de la rivièreKwango, frontière naturelle entrela RDC et l’Angola qu’est prove-nue cette épidémie. D’importantsmouvements de population ont

été signalés dans la zone de santéde Tembo, confrontée depuis desannées à plusieurs vagues d’épi-démies. La population vit dansdes conditions déplorables favori-sant la propagation de la fièvre ty-phoïde et du paludisme. La pro-miscuité et l’absence de latrinesobligent les gens à faire leur be-soin près de leur lieu de vie. Unnombre alarmant de patients tou-chés par la fièvre typhoïde ont étésignalés dans plusieurs aires desanté, le long de la rivièreKwango. De début janvier à mi-avril, plus de mille six cents cassuspects de fièvre typhoïde pourvingt-quatre décès ont été noti-fiés, soit un taux de létalité de1,45% dans toute la zone.Pour lutter contre cette épidé-

mie, MSF a mis en place trois vo-lets d’activités. Il s’agit de la priseen charge des patients atteints defièvre typhoïde et de paludisme,de la sensibilisation de la commu-nauté aux règles d’hygiène et auxactivités de MSF, et de la chlora-tion de l’eau afin de limiter l’ex-pansion des maladies provoquéespar le contact avec des eaux insa-lubres. Pour rappel, depuis sonarrivée en février dans cette par-tie du pays, l’équipe MSF a réaliséplus de 3900 consultations, dont2127 pour le paludisme et 1308pour la fièvre typhoïde.

Aline Nzuzi

CINQ CHANTIERS

Un audit des projets financés par l’État

Le Premier ministre Matata Ponyo

BANDUNDU

Une épidémie de fièvre typhoïde signalée dans la province

CRÉATION D’ENTREPRISES

Le Guichet unique encourage l’entrepreneuriat féminin congolais

Le Pr Amisi Herady, DG du Guichet unique de création d'entreprise, et le DGA Kisolokele Mvete

Page 12: L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1996 JEUDI 24 AVRIL 2014 Le Guichet unique de création d’entreprise a tenu

12 | RDC / KINSHASA BF�����D�F��EF���C��C����F����������AF�E�����C�����������

La décision prise par le gouvernement de suspendre les activités del’Assemblée provinciale de l’Équateur continue d’alimenter la chro-nique tant dans la province concernée qu’à Kinshasa. Des zones d’om-bre planent encore sur cette mesure du gouvernement prise à l’issuedu conseil des ministres du 22 avril d’autant plus que le compte-rendudu gouvernement est resté vague sur les motivations l’ayant conduit.Le document fait état d’une nouvelle crise en gestation au sein de cetorgane délibérant et de l’exécutif de la province, sans en dire plus.Cette crise imminente aurait, à en croire la source, dicté cette décisiondu gouvernement qui s’est senti dans l’obligation « d’arrêter les frais ».Jusqu’à l’annonce de cette décision, la sérénité était pourtant de miseau sein de cette institution comme en témoignent de nombreusessources locales. Il ressort que les plénières se tenaient encore dans uneambiance paisible depuis le début de la session de mars jusqu’à cettedécision inattendue dont les tenants et les aboutissants restent encoreméconnues. Les raisons liées au maintien de l’ordre public évoquéesdans le compte-rendu du conseil des ministres ne suffissent pas nonplus pour rassurer les milieux politiques locaux sur la pertinence decette mesure. « Cette mesure restera d’application jusqu’à la clarifica-tion de la situation à l’issue d’une mission gouvernementale diligentéesur place et qui sera conduite dès demain par le vice-ministre de l’Inté-rieur », précise le compte-rendu.Entre-temps, des spéculations vont bon train. Plusieurs sources dansla province révèlent que cette décision serait consécutive aux motionsen gestation qu’aurait initiées un groupe de députés provinciaux à l’en-contre du gouverneur Louis-Alphonse Koyagialo, du président du bu-reau de l’Assemblée provinciale Jean-Gontran Ibambe ainsi que du vice-gouverneur Sebastien Impeto. La décision gouvernementale, à en croirecertaines sources, viserait donc à étouffer dans l’œuf lesdites motions qui au-raient suscité de nombreuses adhésions de la part des députés. Se situantdans la perspective de 2016, la majorité au pouvoir redoute de perdre la pro-vince de l’Équateur au profit d’une opposition qui semble reprendre du poilde la bête dans cette partie du pays, réfléchit-on dans certains milieux. L’onprête, en effet, au gouvernement l’intention de vouloir refaire la configura-tion du bureau de cette assemblée provinciale pour en faire une structureréellement acquise aux intérêts de la majorité. Comment ? Les stratèges ducamp présidentiel y réfléchissent déjà.Cependant, l’annonce de la suspension des activités de cette assembléeintervient près d’une année après la fin d’une crise qui a secoué lamême institution pendant cinq mois. L’on se souvient des déchirementsqui avaient prévalu au sein du bureau dont la direction était disputéeentre Jean Gontran Ibambe et Gaston Kiliyo au point de faire interve-nir l’arbitrage de la Cour suprême de justice.

Alain Diasso

La décision de l’autorité urbaine visede protéger la population de laconsommation des produitscontenant trop de plomb et quiseraient à l’origine du cancer. Les ministres provinciaux de Kins-hasa, réunis récemment en conseil,ont interpellé les maraîchers et ma-raîchères au sujet de la culture deslégumes le long des artères de laville-province. Pour l’autorité ur-baine, « ces légumes produits le

long des artères sont pollués et, de

ce fait, impropres à la consomma-

tion ». À travers cette annonce,l’autorité urbaine réitère ses préoc-cupations sur la santé et le bien-être de la population kinoise et pro-met de prendre des mesures quis’imposeraient pour mettre fin àcette situation.Dans le compte rendu qui a sanc-tionné cette réunion, l’exécutifprovincial conduit par le gouver-neur André Kimbuta Yango a notéque ces légumes constituent undanger pour la santé de la popu-lation parce que contaminées parle plomb issu des gaz dégagés parles véhicules.Plusieurs études ont, en effet, dé-montré que des véhicules qui utili-sent le mazout dégagent des parti-cules cancérigènes. Déjà, en sontemps, le gouvernement provincialavait découragé ces cultures lelong des artères. À cette époque,ces mesures ont expressément viséles abords du Boulevard Lu-mumba, à Limete, avant sa moder-nisation, ainsi que le long de l’ave-nue Kasa-Vubu, à côté du campKokolo, à Bandalungua. Mais il yavait également d’autres endroitsoù la population s’adonnait à la cul-ture le long de la voirie. Comme lesuivi avait fait défaut, cette déci-sion avait eu l’effet d’une rumeur.

Actuellement, l’autorité urbaine,qui a abondamment débattu surcette question avec les ministres etles experts, a noté sa détermina-tion de faire respecter cette dispo-sition en vue de préserver les po-pulations kinoises contre lesdésagréments liés à la consomma-tion de produits ainsi exposés.Toutes les dispositions seraientdéjà prises en vue d’arriver aux ré-sultats escomptés.

La salubrité reste de miseLes ministres provinciaux de Kins-hasa réunis en conseil ont égale-ment relevé la détermination dugouvernement provincial sur la sa-lubrité. Ils ont également lié la cul-ture des légumes le long des ar-tères exposés à la fuméecancérigène, à la bonne tenue del’environnement. « Le tri des dé-

chets hétérogènes leur fournis par

les pousse-pousseurs en vue de ré-

cupérer des fractions des déchets

organiques pour amender le sol

laisse à nu des tas d’immondices

non décomposables constitués des

sachets, des textiles, des cartons et

des ferrailles parsemés ça et là le

long des artères », a déploré l’exé-cutif urbain.Le compte rendu de la réunion desministres de Kinshasa fait par laporte-parole du gouvernementprovincial, Mme Thérèse Olenga,note à ce propos que l’exécutif pro-vincial avait, en son temps, décou-ragé les maraîchères et maraîchersde ne pas s’adonner à cette activitéle long des artères en vue de per-mettre à la ville-province de pour-suivre son programme d’embellis-sement sur ces espaces. « Ainsi, le

gouvernement provincial réitère-t-

il son invitation aux maraîchers à

se conformer à cette décision salu-

taire », a noté la ministre Olenga.La porte-parole de l’exécutif urbaina, dans ce contexte, annoncé lamise sur pied d’une commissioncomposée des experts des minis-tères provinciaux en charge res-pectivement de l’Environnementet de l’Agriculture pour l’identifica-tion de ces opérateurs en vue desolutions idoines susceptibles demettre un terme à cette situation.

Lucien Dianzenza

L’Afrique demeure l’un des continents leplus touché par le choléra. Depuis 1970jusqu’en 2012, près de 3,7 millions depersonnes ont souffert de cette maladie et154 000 en sont décédées. En République démocratique du Congo(RDC), le choléra demeure encore unproblème de santé publique au regardde nombre de cas notifiés. Pour 2013, in-dique le ministre de la Santé publique, leDr Félix Kabange Numbi lors de l’ouver-ture de la réunion sur le rôle des vaccinsanticholériques oraux dans le contrôledu cholera au Fleuve Congo hôtel, lepays a enregistré 26 944 cas. Le pays, afait-savoir le Dr Félix Kabange Numbi, aconnu cinq phases évolutives d’épidé-mies de choléra depuis l’apparition despremiers cas à l’ouest, puis à l’est dupays en 1973. Depuis les années 90, laRDC figure malheureusement parmi lescinq pays les plus touchés.Pour lutter contre cette maladie, le paysa souscrit au plan d’élimination du cho-léra pour la période allant de 2008-2012.Ce plan, explique le ministre de la Santépublique, étant arrivé à terme, la nou-velle version comporte une vision fonda-mentalement multisectorielle, laquelle

vision au demeurant guidera toutes lesactivités de lutte contre le choléra pourla période 2013-2017. Aussi ce planpréconise-t-il le plein engagement despartenaires techniques et financiersainsi que des communautés qui tousauront à agir de façon complémentairepour espérer contrôler les flambées decholera en RDC.La mise en œuvre de ce plan, à en croirele ministre de la Santé publique, s’ap-puie sur quelques axes, à savoir le ren-forcement des activités de surveillanceépidémiologique, la recherche opéra-tionnelle, le renforcement des mesuresde prévention, y compris la vaccination,la mise en place des interventions liées àl’eau, à l’assainissement et à l’hygiène dumilieu, l’amélioration de la prise encharge des cas de choléra et le renforce-ment de la coordination et la communi-cation. La mise en œuvre de ce planexige des moyens financiers pour per-mettre à la RDC d’atteindre les objectifsqu’elle s’est fixés dans la lutte contrecette maladie de mains sales transmisepar bacille Vibrio cholerae. D’où l’appellancé aux partenaires d’appuyer ce plan.

A.Nz.

Le directeur général du Fonds mondial, MarkDybul, et le directeur général de l’Unicef,Anthony Lake, viennent de signer un nouvelaccord pour mieux coordonner les actionsmenées pour réduire l’impact de ces maladies. Le protocole d’accord, indique un communiquéde l’Unicef, souligne l’importance de la coordi-nation entre les investissements dans des pro-duits permettant de prévenir et traiter le VIH, latuberculose et le paludisme et ceux prévus pouraméliorer l’état de santé général de la mère, dunouveau-né et de l’enfant.Dans le cadre de ce nouvel accord, le Fondsmondial et l’Unicef encourageront les gouverne-ments et les mécanismes nationaux de coordi-nation à intégrer une gamme complète de soinset de soutien en faveur des mères et des enfantset à demander des subventions du Fonds mon-dial alignant les programmes de lutte contre leVIH, la tuberculose et le paludisme sur les initia-tives plus larges s’occupant de la santé de lamère, du nouveau-né et de l’enfant.Quant à l’Unicef, il épaulera les gouverne-ments qui souhaitent examiner et réviserleurs stratégies nationales pour renforcercette harmonisation et les aidera à mobiliserles aides financières supplémentaires néces-saires à l’achat de fournitures et de matériel

destinés à la prise en charge des mères, desnouveau-nés et des enfants.Selon Anthony Lake, le Fonds mondial a permisd’élargir l’accès, pour des millions de mères etd’enfants, aux produits indispensables capablesde prévenir et traiter le VIH, la tuberculose et lepaludisme. Ce nouvel accord, soutient-il, aideraainsi les gouvernements à intégrer ces investis-sements cruciaux au sein des services quicontribuent à améliorer la santé générale de lamère, du nouveau-né et de l’enfant. « Cette inté-

gration, qui augmentera l’efficacité des actions

menées par ces deux organisations, pourrait per-

mettre de sauver des millions de vies. »

C’est depuis des longues date que les deux or-ganismes travaillent en partenariat pour sauverdes vies en ce qui concerne la lutte contre lestrois maladies meurtrières qui alourdissent letaux de mortalité à travers le monde. Ce nouvelaccord vient renforcer des efforts déjà existantcomme l'a fait savoir Mark Dybul. « Ce partena-

riat entre l’Unicef et le Fonds mondial renforce ce

qui fonctionne déjà sur le terrain dans de nom-

breux pays. Nous devons aller beaucoup plus loin

et, en collaborant ainsi, nous pouvons réaliser

des progrès considérables pour les femmes et les

enfants du monde entier. »

Aline Nzuzi

ÉQUATEUR

Les dessous de la suspension des activités de l’Assemblée provinciale La décision intervient près d’une année après la fin d’une crise qui asecoué la même institution pendant cinq mois durant.

KINSHASA

Interdiction de la culture des légumes le long des artères

Aménagement de l'espace du monument La Pleureuse, en face de la Cour suprême de Justice

UNICEF-FONDS MONDIAL

Les deux institutions renforcent la luttecontre le sida, le paludisme et la tuberculose

SANTÉ

La RDC a enregistré plus de vingt- sixmille cas de choléra

Page 13: L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1996 JEUDI 24 AVRIL 2014 Le Guichet unique de création d’entreprise a tenu

RDC / KINSHASA | 13BF�����D�F��EF���C��C����F����������AF�E�����C�����������

Au cours de la seizième réunion de l’exercice 2014 consacrée au suivi de lasituation économique et financière du pays, la troïka stratégique a conclude faire de ce dossier une réunion spéciale au courant de la semaine en vuede lever des options visant à améliorer le niveau d’absorption des res-sources et la célérité de mise en œuvre des activités dévolues à ces projets.Il s’agit là des projets qui sont financés par des ressources propres de l’Étatpour lesquels la troïka veut voir clair. Quant à la situation économique et financière au 18 avril, il ressort qu’auniveau international, la réunion du groupe consultatif africain a mis un ac-cent sur le potentiel nécessaire dont disposent les pays africains pour gé-nérer la croissance économique soutenue, indispensable pour réduire lapauvreté. Cette rencontre africaine a recommandé notamment la créationdes opportunités d’emplois en générant la croissance dans les industriestelles que la transformation et l’agriculture ; la résorption du déficit éner-gétique et en infrastructures; l’augmentation des investissements privés etpublics; le financement des dépenses sociales; le renforcement des posi-tions budgétaires et la limitation de l’accumulation de la dette. Ces recom-mandations tiennent compte des risques qui pèsent sur l’Afrique subsaha-rienne, lesquels risques sont liés au ralentissement de l’activité dans lespays émergents, à la dépendance au commerce avec la Chine et au prix desmatières premières. Les membres de la troïka ont, au cours de cette réu-nion, reconnu que le gouvernement congolais met en œuvre ces recom-mandations. « …Le gouvernement congolais s’attelle, depuis son installa-

tion, à la mise en œuvre de son programme socioéconomique qui couvre

l’ensemble de ces recommandations, au travers de divers projets sociaux,

d’agriculture, de transports et d’infrastructures financés essentiellement

sur fonds propres. Le monitoring des politiques monétaire et budgétaire

assuré par la Troïka stratégique répond également de cette volonté poli-

tique », note la troïka au cours de sa seizième réunion.Au niveau national, la situation macroéconomique au cours de la troisièmesemaine du mois d’avril 2014 demeure sous contrôle. Le taux d’inflationhebdomadaire s’est maintenu à son niveau d’il y a une semaine, soit 0,024%(0,00). Le marché de change est resté stable. Les réserves internationalessont à 1.869,62 millions USD, couvrant 8,9 semaines d’importations. Letaux directeur de la Banque centrale du Congo est resté à 2,0%. Le taux decroissance en 2014 est estimé à 9,5%. Au 18 avril, le solde provisoire desopérations financières de l’État du mois dégage un déficit de 74,0 milliardsde CDF, résultant de 165,2 milliards CDF en recettes, et des dépenses de239,2 milliards CDF. Ce déficit, justifié par l’exécution des dépenses desrémunérations, devrait s’absorber avant la fin du mois.

Gypsie Oïssa Tambwe

RDC

L’état d’avancement des projets financés par le trésor public préoccupe le gouvernementLe ministre délégué aux Finances a préparé un document y relatif afinde permettre au gouvernement de palper du doigt les réalités quant àl’exécution des projets financés par les ressources propres de l’État.

V.Club courbe l'échine face àMazembe par un but à quatre austade TP Mazembe de Lubumbashi àl'ouverture du Play-off duchampionnat national de football. Et à Mbuji-Mayi, Sanga Balende estvenu à bout de Don Bosco par un but à zéro. La première journée du Play-off dela 19e édition du championnat na-tional de football -Division 1- a vécu,

le 23 avril. Le choc de cette journéed'ouverture concernait l'oppositionentre le TP Mazembe de Lubum-bashi et l'AS V.Club de Kinshasa austade TP Mazembe de la communede Kamalondo à Lubumbashi. Lesprotégés du président sponsorMoïse Katumbi Chapwe ont ouvertle score à la 8e minute par le Zam-bien Rainford Kalaba. Mais lesjoueurs du Général Amisi Kumba,alias Tango Four, ont égalisé à la16e minute par le capitaine EbungaSimbi, alias Saoulé. À la fin de la

première période, le score étaitd'un but partout.C'est en deuxième période que lesCorbeaux du Katanga ont pris réso-lument de l'ascendant sur les Dau-phins Noirs de Kinshasa, d'abord àla 51e minute avec l'attaquant inter-national tanzanien Bwana Ali Sa-matta qui portait le score à deuxbuts à un. Il est revenu à la 71e mi-nute pour estomper définitivement

les espoirs de V.Club de revenirdans cette partie avec le troisièmebut de Mazembe. C'est encore Sa-mata, l'homme du match qui adonné le coup de grâce, scellant lit-téralement le succès des joueurs dutechnicien français Patrice Carte-ron à la 84e minute avec le qua-trième but de Mazembe. V.Club a to-talement perdu le Nord endeuxième période, encaissant coupsur coup trois buts en quarante mi-nutes. C'est la première grande dé-faite de V.Club de la saison, toutes

compétitions confondues.Au stade Tshikisha de Mbuji-Mayi,Sa Majesté Sanga Balende a disposédu CS Don Bosco de Lubumbashipart un but à zéro. Notons que l'en-traîneur Médard Lusadisu, qui aquitté le Daring Club MotemaPembe (DCMP), a coaché SangaBalende, le club avec lequel il vientde signer un nouveau bail. Aprèsune première période sans but, lesjoueurs du tout nouveau coach Lu-sadisu ont pris la deuxième périodeà bras-le-corps, mettant la pressionsur la défense de Don Bosco de l'en-traîneur franco-sénégalais LamineN'Diaye. Et à l'heure de jeu, le mi-lieu organisateur Mangole desAnges et des Saints de Mbuji-Mayis'est offert de l'espace en éliminantdeux adversaires, avant d'adresserune passe décisive à Kayembe quin'a pas eu beaucoup de peine à bat-tre le gardien de but ghanéen desSalésiens de Lubumbashi, ErnestNsowah. Le score n' a plus variéjusqu'à la fin de la partie.Au classement, Mazembe prenddonc logiquement la tête du play-offavec trois points et un goal averagede +3. Sanga Balende occupe ladeuxième position avec le mêmenombre des points que Mazembe,mais un goal de +1. Don Bosco se re-trouve à la troisième position etV.Club débute mal le play-off, étantlanterne rouge au terme de cettepremière journée. La deuxième jour-née de play-off se jouera le 27 avril.V.Club accueillera Sanga Balende àKinshasa et Don Bosco s'expliqueraavec Mazembe à Lubumbashi.

Martin Enyimo

Petit Wendo s’était réservé près de la moitié du répertoire du 18 avril,et cela n’a que trop plu au public. Une certitude que bon nombre ne sa-vaient pas trop faire la différence entre ses œuvres personnelles etcelles de celui dont il porte le nom et préserve fièrement l’héritage, àsavoir Antoine Wendo-Kalosoy. En effet, à l’entendre chanter, la res-semblance était bluffante, peut-être même que s’il eut été présent, l’il-lustre disparu aurait eu l’impression de s’entendre aussi. Pour la majo-rité du public, cela ne faisait presqu’aucune différence. Bien plus, pourceux qui n’avaient pas eu l’opportunité d’assister à un concert deWendo de son vivant, ils pouvaient un peu mieux l’imaginer en per-sonne sur la scène du Centre Wallonie-Bruxelles au travers de sa « dou-blure ». Encore fallait-il avoir connaissance du répertoire du père de larumba congolaise pour s’y retrouver !Vedette de la soirée de vendredi, Petit Wendo était heureux de mani-fester son talent personnel à l’occasion de son premier concert dans lasalle Brel. Mais il lui a paru de bon ton de le faire en rappelant qu’il étaitsur les traces d’un grand. Fier de l’héritage qu’il préserve, il a com-mencé par marquer sa déférence à l’endroit de celui qu’il tient pour son« père » depuis quelques années déjà. C’est donc avec Éféka qu’il adonné le ton de la soirée. Et Victoria ainsi que le tube Marie-Louise in-terprétés au fil du show ont reçu un bon accueil du public.À côté de son défunt mentor, Petit Wendo a aussi fait de la place à deuxautres grandes figures de la chanson congolaise, en l’occurrence GrandKallé et Adou Élenga. Olia, une composition personnelle qu’il auraitaussi bien pu faire passer pour celle de Wendo, a précédé les interpré-tations successives de Miwéla Miwéla et Félicitée alors que Mwambi, letube d’Adou Élenga servi en dernier après Ésanga, Abwaki mwana, Ma-tongi et Tongo sa a mis un terme à la soirée sur une note joyeuse, lais-sant tout de même le public sur sa soif.

Nioni Masela

La Ligue nationale de football(Linafoot) a, au terme de sa réunion dusamedi 19 avril 2014, publié lecalendrier des rencontres du play-offde la Division 1. Cette étape ultime duchampionnat national de football va sedérouler du 23 avril au 11 mai entreles quatre clubs qualifiés pour le play-off : Mazembe et Don Bosco deLubumbashi dans le groupe A, V.Clubde Kinshasa et Sanga Balende deMbuji-Mayi pour le groupe B Selon le président, Simon Kayoyo-Umbéla, de l'instance organisatricede la division, « le principe est queles quatre équipes jouent sous la for-mule de championnat en aller et re-tour », afin d'éviter les tensions. Etd'expliquer : « Nous avons estimé

qu’il fallait qu’on termine notre

championnat avant le début des

quarts de finale de la Ligue des

champions de la Caf pourf éviter des

perturbations. »

Pour rappel, le classement dugroupe A indique que Mazembe aterminé en tête (31 points, goal dif-férence de +28), ayant la meilleureattaque (31 buts marqués) et lameilleure défense (3 buts encais-sés). Don Bosco arrive à ladeuxième place, avec le mêmenombre des points que Mazembé(31 points) mais avec un goal diffé-rence de +20. Le FC Saint-Éloi-Lu-popo est troisième, avec 29 points,

et le FC MK, quatrième avec 18points. La formation Dauphinsnoirs de Goma se retrouve à la cin-quième osition, avec 15 points, etNika de Kisangani pointe à lasixième place, avec 14 points. TCÉlima (11 points) et Makiso (6points) sont respectivement sep-tième et huitième, relégués dansleurs championnats respectifs,précisément du Bas-Congo et de laprovince Orientale.Dans le groupe B, V.Club a accaparéle fauteuil du leader avec 37 points,disposant de la meilleure attaqueavec 26 buts marqués et de la meil-leure défense (6 buts encaissés).Sanga Balende vient à la deuxièmeposition avec 29 points, suivi de Lu-bumbashi Sport (23 points). DCMPest quatrième (19 points), suivi deShark XI (18 points) et SC Rojolu 13

points. L'OC Muungano (12 points)et Tshinkunku (7 points) occupentles deux dernières places du groupeB, relégables dans leurs champion-nats, précisément du Sud-Kivu et duKasaï occidental.Les clubs non relégués qui n'ont pasaccédé au play-off sont invités àconfirmer, par écrit à la Linafoot,leur participation à la phase despoules de la 50e édition de la Coupedu Congo de football. Cette compéti-tion se jouera entre vingt clubs, à sa-voir les représentants des onze pro-vinces, les huit clubs issus de ladivision 1 et le quatrième du play-off.Les 20 clubs seront répartis en troispoules, le vainqueur de la Coupe duCongo accompagnera le troisièmedu play-off à la Coupe de la Confédé-ration de la CAF.

M.É.

DIVISION 1/PLAY-OFF

Mazembe fait voler V.Club en éclats,Sanga Balende bat Don Bosco

La Linafoot opte pour la formule championnat en aller et retour

Panneau indiquant le siège de la Linafoot dans la commune de Gombé à Kinshasa. (© DR)

Sanga Balende prend le dessus sur Don Bosco

MUSIQUE

Petit Wendo défend bien son nomQuoique sur la dizaine des titres de son répertoire du 18 avril il n’aitréellement exécuté que trois morceaux de feu Wendo Kalosoy, lessiens propres interprétés de la même manière pour une oreille nonavertie passaient aussi pour des œuvres de son regretté mentor

Page 14: L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1996 JEUDI 24 AVRIL 2014 Le Guichet unique de création d’entreprise a tenu

14 | POINTE-NOIRE Les Dépêches de Brazzaville n°1996 - Jeudi 24 avril 2014

En effet, cette situation cause du tort àcette chaîne départementale et occa-sionne de temps en temps des grince-ments de dents, d’une part chez l’en-semble des agents qui y travaillent, etd'autre part chez les nombreux audi-teurs. «Radio Congo Pointe-Noire n’a

pasdegroupeélectrogènepourprendre

le relais en cas de coupure d’électricité.

Cedysfonctionnement troublenon seu-

lement la vie normale de cette radio,

mais également celle du département

delacommunicationengénéral.Lara-

dio de Pointe-Noire est une chaîne na-

tionale qui ne devrait pas continuer de

souffrir de tels manquements. Elle mé-

rite plutôt d’être bien équipée pour

jouer convenablement son rôle, celui

d’informerquotidiennement lepublic»,s’est indigné un agent sous couvertd’anonymat. Selon quelques agents decette radio, elle aurait reçu par le passéplusieurs dotations de groupes électro-gènes offerts par des sociétés de laplace oudesparticuliers,mais hélas, cesgroupes électrogènes auraient disparuaprès leur réception.Signalons enfin, qu'en dehors du pro-blème de manque d’électricité, RadioCongo Pointe-Noire souffre d’autresmaux, notamment le manque de maté-riel adéquat de travail et la non intégra-tion à la fonction publique des agents sta-giaires évoluant depuis plusieurs annéesdans la structure.

Séverin Ibara

MÉDIAS

RadioCongoPointe-Noire peineà fonctionnerIl ne se passe plus un mois sans que la chaîne publiquedépartementale ne doive interrompre ses programmes à cause dumanque permanent d’électricité dans cette contrée.

Le week-end dernier a été trèssombre pour les équipes dePointe-Noire qui recevaient àdomicile celles de Brazzavilleen match comptant pour la10e journée du championnatnational de football.

À l’instar de l’ASP qui a gagnéTongo, 1-0, FC Bilombé, AsCheminots, La Mancha, Nico-Nicoyé ont toutes croulé auComplexe sportif de Pointe-Noire tandis que V.-Club rece-vait sa quote-part à Brazza-ville.Le public ponténégrin a eu dela peine à quitter le stade leweek-end dernier, choqué parles défaites de leurs équipesqui n’ont pas eu lesmoyens dedéfaire leurs visiteurs à domi-cile. Comme lors de la 9e journée oùNico-Nicoyé ouvrait le bal des nuls,la même équipe prenait le week-enddernier unemauvaise option enbalisant le chemin des défaites.En effet, après la seule victoire del’ASP en premier match de la 10ejournée, disputé le 17 avril face àTongo FC, 1-0, Nico-Nicoyé s’est in-cliné le lendemain face à Interclub,0-1, avant que La Mancha n'em-boîte le pas, 1-3, devantFCKondzo.Le 19 avril, la tâche n’a pas étémoindre pour les deux autres clubsponténégrins qui se sont fait déplu-mer tour à tour. Le FCBilombé faceà Étoile du Congo, 1-3, et l’AS Che-minot contre Diables noirs, 1-2. V.-Club a été battu de son côté austade Alphonse-Massamba-Débat,

0-2, face à Patronage.À l'issue du match, l’entraîneur deFC Bilombé a reconnu la mala-dresse de ses poulains. « Les

joueurs avaient certes l'engage-

ment mais, ils ont été trop mala-

droits. Nous allons redynamiser

le moral des joueurs pour la

suite de la compétition. C’est un

championnat en aller et retour ;

au fur et à mesure nous allons

travailler pour corriger nos er-

reurs », a souligné Alain Kayiaprès la défaite de Bilombé face àÉtoile, 1-3. De son côté, le nouvelentraîneur de l’AS Cheminots, Eu-gène Kakou, pense que le recrute-ment n’était pas bien fait.À la fin de cette 10e journée, au-cune des six équipes de Pointe-Noire ne figure dans le top des

cinq meilleures équipes du cham-pionnat, le carré que les Ponténé-grins ont quitté depuis la huitièmejournée. La première équipe dePointe-Noire est actuellementl’ASP, 6e au classement provi-soire. Sauf changement, la 11ejournée démarre le 26 avril. ÀPointe-Noire, ASP affrontera laJeunesse sportive de Talangaï. ÀBrazzaville, Bilombé sera reçuepar Tongo et La Mancha par Inter-club. Les matchs du dimanche 27avril seront certainement repro-grammés, suite au match retourdes éliminatoires de la CAN junior2015 qui opposera les Diablesrouges juniors aux Nigeriens. Enmatch aller, le Nigeria avait battule Congo 2-0.

Charlem Léa Legnoki

Ce projet a lieu du 1er au 9juillet à l’Institut français duCongo à Pointe-Noire.Prélude à la manifestation,des présélections ontdémarré au Cercle culturelpour enfants deMpaka, sousla supervision de lacoordination locale duditprojet.En présence de Charly Bi-goundou Koumba, PrenceBazabana et Joël Nkounkou,membres de la coordinationlocale du projet, et du public,les artistes ont presté ce di-manche 20 avril. Le ballet Ar-gus a ouvert le bal avec sonnuméro de comédiemusicaleavant que les griots Flad Dia-moneka et Claude Miawa,chacun pendant une demi-heure,ne déroulent leurs répertoires dechansons éducatives et moralisa-trices. De leur côté, des artistesexcellant dans les arts visuels ontprésenté leurs créations : le pein-tre Prince Mayola pour sa pein-ture murale, et le vannier Fran-çois Mizelet pour ses objetscourants de vannerie.Le projet Pas de quartier pour laculture met à l’honneur les ar-

tistes et leurs différents travaux.C’est une manifestation ouverte àtoutes les catégories d’artistes,sans distinction d’âge ni de sexe(théâtre, danse, musique, cirque,peinture, arts plastiques, mode,couture, coiffure, graffiti, écriture,photo, céramique). C’est aussiune occasion propice pour ces ar-tistes disséminés à travers lesquartiers de Pointe-Noire, de serassembler et se mettre en évi-

dence en l’espace d’une semaine.Après cette première phase deprésélection, une deuxième estprogrammée le 27 avril au Cercleculturel pour enfants, avec plusd’artistes venus de divers do-maines culturels.Les quartiers Mpaka, Loandjili etMpita ont été choisis pour lancerle projet que les organisateursveulent pérenne.

Hervé Brice Mampouya

CERCLE CULTUREL POUR ENFANTS

Début des présélections du projet« Pas de quartier pour la culture »

Les griots Flad et Claude Miawa Crédit photo"Adiac"

CHAMPIONNAT NATIONAL D’ÉLITE DIRECT

Les équipes dePointe-Noire s’éloignent du top cinq

La passe décisive de Yila Dibata qui a occasionné le deuxième but de Diables noirs.

"crédit photo adiac"

Malgré les difficultés de transport des différentes délégations, le direc-teur départemental des sports et de l’éducation, Adolphe Milandou,pense que cette fête des sports scolaires a connu un réel succès. «Parrapport à l’édition dernière, les jeux de 2014 se sont bien déroulés sans

incident majeur, nonobstant quelques difficultés liées au transport des

délégations et officiels », s’est-il rassuré.

Résultats techniques par discipline et par catégories :

FootballMinines : 1er École PLA de Madingo Kayes, 2e École de HindaBenjamins : 1er École de Kayes poste, École de Loango, École de Tchi-tondji et PoungaJuniors : 1er Madingo-Kayes, 2e Lycée de Mvouti, 3e CEG de Hinda

HandballMinime garçons : CEG PLA de Madingo KayesBenjamines : École primaire de Kayes Poste, École primaire deMvoutiBenjamins : École primaire de Kayes poste

Gymnastique :Cadets et cadettes : CEG de Loango, CEG PLA de Madingo KayesJuniors hommes et dames : Lycée de Mvouti, Lycée de Madingo Kayes

Athlétisme :Minimes filles et garçons : CEG PLA de Madingo Kayes, CEG de Tchi-tondji, CEG de MboukouCadets (relais 4x100m) : CEG de Kaka Moeka, CEG PLA de MadingoKayes, CEG Les SarasCadettes (relais 4x100m) : CEG Mboukou, CEG PLA, CEG MvoutiBenjamins 4x60m : École de Yanga, École de Tchitondji, NzambiBenjamines (4x60m) : École de YoyoJuniors hommes et dames : relais 4x100m : Lycée de Madingo Kayes,Lycée de Mvouti, CEG de Hinda

Charlem Léa Legnoki

ONSSU

595athlètes ont répondu présentsOrganisées du 6 au 10 avril à Loango, département du Kouilou, lesfinales des jeux départementaux de l’Office national des sportsscolaires et universitaires (ONSSU) ont connu un succès avec laparticipation de 595 athlètes.

Page 15: L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1996 JEUDI 24 AVRIL 2014 Le Guichet unique de création d’entreprise a tenu

SPORTS | 15

Première partieAngleterre, 36e journée, 1er divisionTitulaire, Steven Nzonzi a provo-qué le penalty de l’égalisation deCardiff (1-1 score final). Averti àla 52e. Stoke conserve sa dixièmeplace avec 1 point d’avance surCrystal Palace, 11e.

Angleterre, 43e journée, 3e divisionSans Amine Linganzi, resté sur lebanc, Gillingham a battu Tran-mere Rovers (2-0). Gillingham re-prend sept longueurs d’avancesur Carlisle United, premier relé-gable qui compte toutefois unmatch de retard.

Allemagne, 35e journée, 3e divisionHallescher arrache le point du nulface aux Kickers de Stuttgart (1-1). Privé de Francky Sembolo,mais avec Pitchou Mouaya titu-laire et averti à la 45e+1, Halle-scher a égalisé à la 90e.Elversberg recevait le leader, Hei-denheim, avec Bernard Itoua, deretour en défense centrale aprèsle limogeage de Dietmar Hirsh,qui l’avaitmis au placard pour unehistoire d’agent. Après une en-tame parfaite et un but dès la 1reminute, Elversberg a tenu sonavantage jusqu’à la 53e et l’égalisa-tion du leader. Mais l’équipe del’ancien Auxerrois tient finale-ment le point du nul, ce qui luipermet de sortir de la zone rouge,avec une petite longueur d’avancesur Unterhaching. À titre person-nel, Itoua, averti à la 73e, a livréune prestation solide, avec une in-tervention décisive du visage faceà Thurk (14e).

Bulgarie, 8e journée des play-offs,1re divisionLe derby de Plovdiv, opposant leLokomotiv au Botev de FodéDoré, a été interrompu au bout de43 minutes. Alors que le scoreétait encore vierge, les sulfureuxsuiveurs (hooligans?) duLokomo-tiv ont multiplié les jets de fumi-gènes et de pierres.Belgique, 4e journée des play-offspour la Ligue Europa, 1re divisionSans Francis Nganga, en phase dereprise, Charleroi bat le Cercle deBruges (2-0) et prend seul la têtedu groupe B grâce à la défaite deCourtrai à Malines.

Écosse, 1re journée des play-offs, 1re divisionDans des play-offs qui n’ont d’en-jeu que pour ses concurrents, leCeltic Glasgow, déjà assuré du ti-tre, partage les points à Mother-well (3-3) qui monte ainsi sur lepodium.

Espagne, 33e journée, 3e division,groupe 1Le Racing Santander est tenu enéchec par Tropezon (0-0). Rem-plaçant, John-Christopher Ayinaest entré en jeu à la 73e.

Deuxième partieEstonie, 8e journée, 1re divisionBelle opération du Nomme Kaljuqui est allé l’emporter 3-0 sur lapelouse du leader, le Sillamäe Ka-lev. De retour de maladie(grippe), Alan Kimbaloula était ti-tulaire et a marqué le troisièmebut de sonéquipe en reprenant uncoupdepied arrêté, seul devant lebut vide. Un but de renard qui faitmonter son compteur buts à trois

unités (pour deux passes déci-sives) en sept matchs joués. Avecle gain de ce match, Kalju doubleson adversaire et est deuxième àégalité de points (17) avec Flora,le nouveau leader.Eliminé de la Coupe jeudi, le Lo-komotiv Jõhvi de Prêche Mboun-gou coule à domicile face à Leva-dia (0-4). Titulaire, le Congolais ajoué toute la rencontre au milieude terrain sans pouvoir stopperl’hémorragie d’un club à la dérive(1 point en 8 matchs joués).

GrèceDéjà assuré du titre de championet éliminé de la Coupe nationalemercredi dernier, l’Olympiakos deDelvin Ndinga ne participe pasaux play-offs. La saison est d’oreset déjà terminée pour le milieu deterrain congolais, prêté par Mo-naco.

Portugal, 28e journée, 1re divisionSans Chris Malonga, suspenduaprès son expulsion de la 27e jour-née, le Vitoria Guimarães s’est in-cliné à domicile face à Arouca (2-3). Une saison bien maussadepour le vainqueur de la Coupe duPortugal 2013.

République tchèque, 25e journée,1re divisionSans Dzon Delarge, qui suit sonprogramme de rééducation aprèsson opération du genou, le SlovanLiberec bat Slovacko 2-1 et resteau contact du3e, leMladaBoleslav(5points de retard à 5 journéesduterme du championnat).

Russie, 26e journée, 1re division

Défaite à domicile pour le DinamoMoscou de Christopher Samba, ti-tulaire. Le Dinamo avait pourtantouvert le score avant d’être réduità dix à la 48e, ce dont a profitéKrasnodar pour réduire lamarqueet doubler le Dinamo, qui perdainsi de précieux points dans lalutte pour le podium. En cas devictoire du CSKA, ce dimanche, leDinamo serait relégué à six pointsdu 3, à 9 points du second, le Lo-komotiv, et à dix points du leader,le Zénith. Et ce à quatre journéesde la fin du championnat.

Turquie, 34e journée, 2e divisionRemplaçant au coup d’envoi, LysMouithys est entré en jeu à la 85e

minute lors de la victoire, pré-cieuse, d’Ankaraspor sur MersinIdmanyurdu (3-1). Lors de sonapparition, le score était de deuxbuts à un. Ankaraspor revient à 1point du second, Balikesirspor, àdeux journées de la fin de la sai-son régulière. Rappelons que lesdeux premiers sont promus enpremière division, tandis que lesquatre suivants s’affrontent enplay-offs pour la troisième placede promotion.

Troisième partieAzerbaïdjan, 31e journée, 1re divi-sionÉcrasante victoire de l’Inter Ba-kou sur le terrain de Bakou (4-0).Bruce Abdoulaye était titulaire eta été averti à la 20e. L’Interconforte sa deuxième place, avectrois longueurs d’avance sur Neft-chi, le 3e, et huit sur son adver-saire du jour, quatrième au classe-ment. À dix longueurs de l’Inter,

Qarabag fait toujours la course entête malgré sa défaite à Simurq(0-1). Écarté et mis à la disposi-tion de l’équipe réserve pour la finde saison, Ulrich Kapolongo étaitabsent.

Belgique, 33e et avant dernière jour-née, 2e divisionAntwerp etMaël Lépicier, titulaireen défense centrale, terminentleur saison à domicile par une vic-toire face au Dessel Sport (1-0).Septième, ils se rendront à Hoog-straten pour l’ultime journée desaison régulière, sans enjeu.Sans Yannick Loemba, dont la clédu placard doit avoir été perduepar JohnBico, leWhite Star validemathématiquement son maintienen battant Alost (2-0).

Espagne, 35e journée, 2e divisionMurcie et Dominique Malonga, ti-tulaire et remplacé à la 70e, parta-gent les points à Gijon (0-0). Sep-tième à égalité de points avec lesixième (et dernier qualifié pourles play-offs), Murcie reste enbonne position à sept journées dela fin du championnat.

République tchèque, 25e journée, 1re

divisionQuelque chosene tournepas rondà Teplice, battu à domicile par leZbrojovska Brno (0-1). Sur le po-dium à la mi-mars, Teplice n’a ga-gné qu’un seul de ses cinq der-niers matchs et est désormais 5e àsept points du podium et desplaces européennes. Titulaire,Franci Litsingi est resté muet. Etsemble préoccupé.

Camille Delourme

FOOTBALL

Le week-end des Diables rouges et des Congolais de la diaspora en Europe

Les Dépêches de Brazzaville n°1996 - Jeudi 24 avril 2014

Opposé en finale au SCOAngers, les U17du CESD la Djiri l'ont emporté, di-manche après-midi, sur le score d'un butà zéro. Grâce au but d'Exaucé Ngassaki-Ndongo, à la 58e (la finale se jouait endeux périodes de 35 minutes), lesjoueurs de Vincent Rautureau s'adju-gent ainsi la trentième édition du tour-noi international de Rezé, quelques se-maines après leur troisième place autournoi sud-africain Future ChampionsGauteng de Soweto.Et valident ainsi le travail accompli de-puis plusieurs années à l'initiative de Be-nito Amouzoud, le promoteur de CESDla Djiri. Outre la victoire finale, le CESDLa Djiri a également remporté le titre demeilleure défense du tournoi, sans avoirencaissé un but.

C.D.

FOOTBALL

Le CESD laDjiri remportele tournoide Rezé

Les rencontres du premier jour sedisputeront à Brazzaville. La villeocéane lui emboîtera le pas à partirdu 26 avril.

Le premier match de la onzième jour-née opposera Tongo FC à Bilombé FC,le 25 avril au stade Alphonse-Mas-samba-Débat. Après quoi, Interclub vasemesurer à LaMancha. Le lendemain,Cara en découdra avec FC Kondzoavant qu’Étoile du Congo ne soit auxprises avec Patronage Sainte-Anne. Lemême jour à Pointe-Noire, l’Associa-tion sportive ponténégrine sera face laJeunesse sportive de Talangaï. Par ail-leurs, le 28 avril, toujours dans la villeocéane, l’AS Cheminots recevra Saint-Michel-d'Ouénzé alors que V.Club etNico-Nicoyé vont se mesurer dans ladeuxième rencontre du jour.Retour sur la dixième journéeLe match qui a plus marqué le publicsportif est celui ayant opposé Patro-nage à V.Club au stade Alphonse-Mas-samba-Débat. Dès le premier quart dela rencontre, en effet, Patronage ou-vrait la marque grâce à Sylver Nga-

voula. Quelques minutes plus tard, lebuteur doublait la mise ; 2-0, donc enfaveur de Patronage à la pause. De re-tour des vestiaires, V.Club a réduit lamarque. La pluie s’est invitée dans larencontre par la suite. Le temps s’estassombri. Les joueurs de V.Club ontalors décidé de quitter le terrain sansque le capitaine n’avise l’arbitre,comme le prévoit le règlement. Alorsqu'à la même occasion, Patronage ins-crivait son troisième but. Les deuxéquipes se sont séparées en queue depoisson. Dans l’autre rencontre, la Jeu-

nesse sportive de Talangaï a fait jeuégal avec Saint-Michel-de Ouénzé 1-1.À Pointe-Noire, les clubs de la villeocéane n’ont pas tenu tête à leurs ad-versaires brazzavillois. La Mancha s’estinclinée face à FC Kondzo 1-3. FC Bi-lombé a courbé l’échine devant Étoiledu Congo par le même score. Diablesnoirs a pris le dessus sur AS Cheminots2-1. Nico-Nicoyé n’a pas fait mieux ques’incliner face à Interclub 0-1. Pareilpour l’Association sportive ponténé-grine devant Tongo FC.

Rominique Nerplat-Makaya

CHAMPIONNAT NATIONAL D’ÉLITE 1

La onzième journée débute le 25 avril

Étoile du Congo figure parmi les cinq premiers du championnat

Page 16: L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1996 JEUDI 24 AVRIL 2014 Le Guichet unique de création d’entreprise a tenu

16 | SPORTS Les Dépêches de Brazzaville n°1996 - Jeudi 24 avril 2014

Sur son VTT modestementchargé, Elvis Lelo-Munis, 27ans, originaire de Tanzanie, estarrivé à Gamboma (Plateaux) le20 avril en provenance deSouanké et Ouesso (Sangha).Dans la petite auberge qui lereçoit, le bonhomme a choisi depasser la nuit dehors endéployant sa petite tenteà même le sol.

Pour un passionné du monde,Munis en est un. Le matin, au ré-veil, il replie prestement satente, l’accroche à sa bécane, al-lume son réchaud à gaz et se faitun bol de lait pour le petit-déjeu-ner. D’où vient-il ? Où va-t-ildonc ? À ces questions, il réponds’être engagé dans cette aven-ture depuis 2009 et a pour celaparcouru de nombreux pays.De l’Égypte, son point de départ,Munis dit avoir fait le Soudan,l’Éthiopie, la Tanzanie, la Zam-bie, le Botswana, la Namibie etl’Afrique du Sud. Au pays deMandela, il prend l’avion pour leCanada où un autre vol le mèneen Norvège, puis en Espagne.De là, son vélo l’aide à gagner leMaroc et le Sénégal. Il tourne enAfrique de l’Ouest, arrive enAfrique centrale via le Came-roun, avant d’atteindre le

Congo-Brazzaville par les locali-tés de Souanké et Ouesso dansla Sangha. Il emprunte ensuite laRN2 pour Brazzaville.

Mais qui finance une telle équipe?Elvis Lelo-Munis, qui se pré-sente comme un étudiant cher-

cheur en environnement inter-national, déclare bénéficier dusoutien de donateurs et de spon-sors, parmi lesquels des compa-gnies de téléphonie mobile dontil ne décline pas le nom.Il tournerait ainsi pour le comptedu projet Chile to kili (kili pour

Kilimandjaro, sa région natale)dédié à la cause environnemen-tale.Lorsqu’on lui pose des questionssur ses difficultés dans cettelongue course d’obstacles, ilparle du challenge physique qu’ils’est donné, et qu’il doit tenir,

évoque quelques réticencesdans certaines chancelleriespour lui attribuer un visa, décritl’accueil qui lui est réservé là oùil est passé. Avec une note plutôtfroide pour certains pays d’Amé-rique du Sud qu’il ne cite pas ;des pays où, dit-il, les gens re-gardaient du côté de sa peaud’ébène. Il déclare prendre leschoses du bon côté.

Quelle est, ou quelles sontses prochaines destinations ?Elvis Lelo-Munis, qui a pu sé-journer à Brazzaville dans la nuitdu 21 au 22 avril devrait, d’aprèsses explications, enjamber lefleuve Congo pour Kinshasa, enRD-Congo.À partir de Kin-la-Belle, il pour-suivrait sa route en direction deKisangani, prendrait par la suiteune embarcation pour l’Ou-ganda.Cela ne sera certainement pas ledernier point de chute pour cejeune passionné d’aventure, quirépète qu’il se donne toute cettepeine pour des besoins d’éduca-tion et continue de sensibiliserles jeunes générations au devoirde préserver l’environnement.Un débat plus que d’actualité.

Gankama N'Siah

TOUR DU MONDE EN VÉLO

Un touriste tanzanien franchit l'étape du Congo-Brazzaville

Elvis Lelo Munis lors de son passage à Gamboma

Le nom de l’adversaire desDiables rouges lors du premiertour des éliminatoires de laCoupe d’Afrique des nations(CAN) Maroc 2015 sera connule 27 avril à l’issue du tirage ausort qui aura lieu au Caire enÉgypte.

Vingt-huit formations sontconcernées par ce premier tourqui se disputera du 16 au 18 maipour la phase aller et du 30 maiau 1er juin pour la manche re-tour par rapport à leurs presta-tions en compétitions officiellesdepuis 2010. Les vainqueurs des14 confrontations seront quali-fiés pour le deuxième tourprévu du 18 au 20 juillet pourl’aller et du 1er au 3 août pour lamanche retour. L’entraîneur duOnze national a présélectionné45 joueurs pour préparer sonpremier match de compétitionofficielle sur le banc de touchedes Diables rouges. De nou-veaux joueurs et ceux quiavaient demandé le temps de ré-flexion avant de porter le maillotde l’équipe nationale ont étéconvoqués, y compris ceux quiont toujours été appelés maisqui ont toujours décliné l’offre.Au niveau local, la base del’équipe est constituée par lesjoueurs de l’AC Léopards. Huit

de ces joueurs sont convoqués.Mais l’entraîneur a préféré sepasser de Césair Gandzé, l’undes meilleurs buteurs del’équipe en compétition afri-caine cette saison (3 buts). Ilétait le meilleur buteur desFauves du Niari avant que NtélaKaléma ne transforme les deux

penaltys lors du match contreMeadema SC. Excepté son ab-sence, les autres convoqués mé-ritent bien leur place parmi lesprésélectionnés, notamment Ju-nior Makiessé. Deux joueurs desDiables noirs présents au der-nier CAN ont été retenus danscette première liste. Il s’agit deHardy-Alain Samarange-Bin-guila et Dua Ankira. Lorry Nkolon’est pas dans le groupe des pré-sélectionnés, alors que Fran-chel Ibara éloigné des terrainsjuste après la première journéedu championnat nationalcompte parmi les présélection-nés.

Ramener les binationaux à jouerpour les Diables rougesC’est le combat que mène ac-tuellement Claude Le Roy. Lescontacts avec l'entraîneur se-raient avancés pour les quatrejoueurs qui pourront fêter leurpremière sélection avec les Dia-bles rouges, notamment Baudry

Marvin, joueur d’Amiens SC,club de nationale, le troisièmeniveau du football français,Christopher Maboulou évoluantà Château-Rouge en Ligue 2française et Arnold Bouka-Mou-tou de SCO Angers, égalementde la Ligue 2 française, et Jor-dan Massengo de Vannes OC,club de nationale en France.Il reste alors la confirmation.Prêche-Amour Mboungou, l’an-cien joueur de l’AC Léopards deDolisie en 2012 évoluant actuel-lement à JK Tammeka-Tartu enEstonie a été présélectionnépour la première fois depuisqu’il avait abandonné les Fauves

du Niari à l’étape du tour de ca-drage aller de la compétitionremportée par l’AC Léopards en2012. D’autres joueurs présélec-tionnés par Claude Le Royavaient déjà écrit à la Fédéra-tion congolaise de football lui si-gnifiant leur désintérêt pourl’équipe nationale, parmi euxThiévy Bifouma et StevenNzonzi. Plus d’une dizaine dejoueurs présents lors des élimi-natoires de la Coupe du Monde2014 devraient confirmer pourvalider leur place dans la liste fi-nale des 23 joueurs.

Liste des présélectionnésChansel Massa (AC Léopards deDolisie), Gildas Kihoko Mouyabi(AC Léopards de Dolisie) BorisTilton Moubhio Ngounga (ACLéopards de Dolisie) Davy Dimi-tri Magnokélé Bissiki (AC Léo-pards de Dolisie) Prestone Her-mann Lakolo (AC Léopards deDolisie) Junior Makiessé (ACLéopards de Dolisie) Rudy Gue-lord Bhebey Ndey (AC Léopardsde Dolisie) Khader Bidimbou(AC Léopards deDolisie) BaudryMarvin (Amiens SC) Maël Lépi-cier Tsonga (Anvers) Christo-pher Maboulou (Châteauroux)Matt Moussilou (Club Africain deTunis) Cosme Andrely Atoni Ma-voungou (CNFF) Mboungou

(CNFF) Faites-Prévu Kaya Ma-kosso (CNFF) Junior AmourLoussoukou Ngouala (CNFF)Hardy Alain Samarange Binguila(Diables noirs) Dua Ankira Tsa-nakoulou (Diables noirs) Vei-jeany Christopher Samba (Dy-namo de Moscou) LadislasDouniama (En Avant Guin-gamps) Franchel Ibara (Étoile duCongo) Igor Nganga FC AarauFrancis Nganga (FC Charleroi)Dore Férebory ( FK Botev Plov-div) Francis Litingi (FK Teplice)Amine Linganzi Koumba (Gilling-ham FC) Chris Bobia (Interclub)Pêche Mboungou (JK TammekaTartu) Blandin Carllias Olando(JST) Ibara Dounima (JST) Del-vin Chanel Ndinga (Olympiakos)Brice Samba (Olympique deMar-seille) Christopher Mafoumbi(RC Lens) Dominique Malonga(Réal Murcie) Julsy Boukama-Kaya (Recreativo d’Angola)Prince Oniangué (Reims) ArnoldBouka-Moutou (SCO Angers)Amy Mpelé (SMO) Yann PaggerdMokombo (SMO) Steven Nzonzi(Stoke) Juslain Daurel Babélé(Tongo FC) Jordan Massengo(Vannes OC) Francis Christ Ma-longa Ntsayi (Victoria Guima-raes) Fabrice Nguessi Ondama(WAC) Thievy Guivane BifoumaKoulossa (West Bromwich Al-bion)

James-Golden Éloué

ÉLIMINATOIRES - CAN 2015

45 Diables rouges présélectionnés pour le premier match

De nouveaux joueurs et ceux qui avaient demandé letemps de réflexion avant de porter le maillot de l’équipenationale ont été convoqués, y compris ceux qui onttoujours été appelés mais qui ont toujours décliné l’offre.Au niveau local, la base de l’équipe est constituée par lesjoueurs de l’AC Léopards.