lÀ questionbmsenlis.com/data/pdf/js/1889-1891/bms_js_1890_03_30_mrc.pdf · 2014-02-18 · 6i*...

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6i* Année, r- If i6. I ; ParaUsant k tHmaneie et k Jèudi. Dimanche ZO Mars 1890. ' '■ >v. Prix de rAbonnement i reuK muLisi U d «■••••• ................ Six nwU. . . ............... 7>» T*d» Buâi. . .. 4 >1 li w .. C e O l t i R l S R j p E I I Prix de rAbonnemeht s rocB LE e Apabtbhbiit Un an ............................................ 16 fr. Six m ois. 8 >» Trois mois................................. 4 58 .- J , ................... ^"ISi;-1 ' ' : i , ■fjem A»nintkè,'Béclameà è! MMei'Iioiu eano«*na«l l*arif cl le. .ont rcfwc. au tluveau .tu «fouciHil, 1, rue l^iiulePierre, à Senli», • AiÉBtMfci»— »■ T.a'lliiba ésa iL‘^~L*Ânfaobc« ■Q-^esMii« dé Slign«i. 1 fr. RécUnt* : L« ligot, 0,M c.' ^ En faits divers, 0,50 c. L'abonnement est pajrable davance. Il n’est Jamais interrompu et est considéré comme r si à l'expiration on ne donne pas d’avis contraire 1 A..--,.,.. ' o^r S'AUOKIVE ' A SENf.IS. au Ilurcau du Journal, 1, rue Saint-Pieirei 1. et chez tous les Libraires du département. âaBBriia»BgBnagB Senlis, le-29 M ars \&90. LÀ QUESTION VIANDES ABATTUES Paris est-il menacé de revenir aux horreurs du siégé? Si le gouvernement persiste dans sa résistance, Paris sera privé de viande fraîche. Ainsi Tont décidé les garçons houcbers. Une seule goutte de sang ne coulera plus aux abat toirs de la Villette ; la capitale de la France sera habitée par deux nllllions et demi de végétariens. La secte nouvelle des mangeurs de légumes, qui a beaucoup de peine à se recruter par la seule puis sance de la persuasion de l’autre côté de la Manche où elle est née, va employer chez nous des moyens irrésistibles de propagande, grâce au concours des bou- dhers, qui paraissent bien décidés & se mettre en grève pour protester contre les arrêtés du ministre de l’agriculture. On a beaucoup de peine à faire entendre raison à des hommes vigoureux, dans toute la force de l’âge, qui se voient du jour au lendemain privés de leurs moyens d’existence sous prétexte qu’une épizootie vient d'éclater en Allemagne. E t pourtant la conduite du gouvernement est facile à justifiér. Le ministre de l’agriculture ne peut pas, de gaîté de cœur, ouvrir la frontière à une fièvre aphteuse qui décimerait les bestiaux françaîs. Il vaudrait encore mieux nourrir aux frais de l’Etat, pendant plusieurs mois, de poulets du Mans et de homards les garçons bouchers et les ouvriers mégissiers de Paris, que d’exposer les étables de France à des pertes qui se chifireraient peut-être par des milliards. Ajoutons, d’ailleurs, que les corporations qui vivent des abattoirs, ne demandent pas de secours au Trésor public; elles ne réclament que du travail, et leurs préten tions se réduisent en somme à dire : c Si vous redoutez les épizooties apportées par les moutons étrangers, faites venir à Paris des moutons «français, leur natio nalité nous importe peu pourvu que nous puissions les abattre; le seul point essentiel pour nous, c’est que les impor tations ne se fassent plus k l’état de viande morte. » . Au fond cette requête n’aurait rien d’exorbitant, mais il faut compter avec les traités de commerce. On sait qu’en principe les clauses qui autorisent l’entrée des bestiaux vivants sont à peu près illusoires. Les Anglais, dont le zèle pour le libre-échange se ralentit d’une singu lière façon quand ils ont intérêt à proté ger leur agriculture nationale, ont, depuis longtemps, découvert dans nos étables de prétendues épizooties qu’ils invoquent avec un sang-froid impertur bable pour fermer les ports de la Grande- Bretagne aux bestiaux français. Le seul moyen de tourner les difficultés de ce genre, est de stipuler un tarif spécial pour la viande morte. C’est une précaution qu’ont prise la Suisse et la Belgique; par contre-coup l’Allemague eu profite, en vertu de l’ar ticle 11 du traité de Francfort qui lui assure le traitement de la nation la plus favorisée. Il semble que le gouvernement n’ait à choisir qu’entre Charybde et Scylla. S’il laisse entrer les bestiaux suisses et alle mands, s’il expose les étables françaises à la contagion, s’il arrête à la frontière la viande morte, il viole formellement des traités de commerce qui ne sont pas encore arrivés à expiration, et il suscite des contestations diplomatiques inextri cables. Pour se tirer d'embarras, l’adminis- trâtipn supérieure compte sur l’interven tion des moutons d’Algérie et de Tunisie. Plus d’un million de moutons seraient, paraît-il, impatients de traverser la Méditerranée afin de se précipiter sous le couteau du sacrificateur. La métropole, menacée de mourir de faim, serait sauvée par ses colonies. On aurait beaucoup de peine à faire accepter pour des prés salés les produits de l’élevage arabe. Les moutons auxquels les tribus nomades font brouter pendant l’hiver les rares herbes disséminées dans le Sahara, saurh leur faire prendre plus taird un peu de force en les conduisant au printemps dans les régions plus propices du Tell, sont en général d’une maigreur extraordinaire. Sur le marché de Marseille, on les reconnaît au développement de leur queue. O’est k ce signe que se distingue la race ovine dit nord dô l’Afrique. Ce {l'est pas que Iq chair do ces animaux soit mauvaise. Le mouton d’Algérie, après quelques jours de stage sur le continent, fournit des côtelettes très pré sentables, mais il n’a jamais la succulente saveur de ses congénères de France. LeS' bestiaux do l’Algérie et de la Tunisie peuvent à la rigueur, pendant une période de détresse, procurer à la métropole un appoint qui n’est pas à dédaigner; mais quand viendra le moment où il s’agira de statuer sur l’ensemble de l’organisation économique du pays, ce sera surtout à l’élevage du mouton français, depuis quelques années frappé d’une décadence imméritée, qu’il faudra songer à rendre son ancienne splendeur. INFORMIONS Ues voyag^es de M. Carnot. ' Le Pré«d«Dt ‘de le Rêpnbliqne -• reçâ jpndV matÎQ M. Barbey, le mieiatre de la marine, et l’amiral Dupetit-Thonara, commandant l’escadre de la Méditerranée, qui se sont entretenus avec M. Carnot de son voyage. L’escadre de la. Médi terranée viendra à Marseille, oïl elle saluera pour la première fois le Président de la République; le soir, les cuirassés projetteront sur la ville des fiiisceaux de lumière électrique. A Toulon, l'embarquement pour la Corse s'ef fectuera vers le soir, de façon à passer avant la nuit en vne des îles d'Hyères. Apres un dîner à bord, le reste de la traversée s’effectuora de nuit, de manière à arriver à Ajaceio le matin. De li, Teecadre ira attendre le Président & Bastia, où M. Carnot s'embarquera de nouveau. Après une promenade le long de la côte de l’île, elle se rendra à Villefranebe. Voici les honneurs qui seront rendus an Prési dent de la République : A son arrivée 4 Toulon, les batteries de terre tireront 101 coups de canon. Pendant le séjour du Président, les troupes de l’armée de terro et de mer conserveront la grande DUO. A la préfeetnro maritime, la garde d'honneur sera sous les ordres d’un officier. Lorsque M. Carnot se rendra i l’Arsenal, un fort piquet de gendarmerie, sabre au poing, pré- a le cortège. Des troupes seront massées dans l'Arsenal, principalement sur la place de l’Horloge où le canot présidentiel attendra à quai. Quand le Président fera son ontréo en rade, tous les bttiments de guerre au monillage, pa voises, salueront de 21 coups de canon; une partie des équipages dans le hauban ou sur les vergues saluera, au moment où le canot passera à portée du bâtiment, de sept cris de Vive la Répu blique I » La garde présentera les armes, les clairons sonneront, les tambours battront aux champs. Lorsque M. le Président de la République aC<> costera le cuirusé Formidable, aménagé pour la drcoDstance, le commandant et un officier le re cevront au bas de l’escalier extérieur; l’amiral Dupetit-Thooars se tiendra â la coupée. La mu sique jouera ' la Marseillaise; le pavjllon sera arboré au grand mfit, et, dès qu'il flottera, tous les bâtiments le salueront sept fois des cris de : Vive la République! » A son débarquement, M. Carnot recevra les mêmes honneurs. Le vaisseau-école la Cotironne et son annexe le Saint-Louis rallient Toulon pour rehausser l’éclat de la réception. Au Daliomoy. ,M. Ktienne, sous-secrétaire d'Etat des colonies, a communiqué su conseil dos ministres un télé gramme de M. Bayol qui annonce qu’il y a eu un nouvel engagement entre nos soldats et les bandes du roi de Dahomey, à quelques kilomètres de Kotonou. Ces bandes, après les pertes sensibles qu’elles avaient essuyées lors do leur première attaque, il y a trois semaines, s'ctaiont abstenues de toute nouvelle agression pour se reformer. Comme elles s’approchaient de nos possessions, le commandant des forces françaises a jugé utile do les refouler. Nous avons eu 8 morts et 12 blessés dans cette affaire. La loi sop la ppcsse. Le ministre de la justice a été entendu par la commission chargée d’examiner la proposition de M. Marcel Barthe sur le régime de la presse votée au Sénat. M. Fallières a déclaré que le gouvernement n'était pas d’avis d’enlever au jury la connaissance des ^élita de diffamation, mais qu'il accepterait lea dispositions tendant à rendre aux tribuiwux cor rectionnels lea délits d'injure et d’outrage. Les tribunaux correctionnels étant saisis des délits d'outrage et d’injure commis envers les fonctionnaires autrement que par la voie de la presse, pourquoi ne pas leur donner les délits commis par la voie des Journaux? Ces délits ne sont, somme toute, que des voies de fait et, comme tels, ils relèvent directement des tribunaux correcUonnels. Cette dernière Juridiction est, en outre, plus rapide que la Juridiction de la cour d’assises, l'une étant permanente, l’autre ne fonctionnant guère en province que quatre fois par an. Après le départ du ministre, la commission, confimhnt sa précédente décision, a décidé de maintenir parement et simplement la loi telle qu'elle existe aciuollemont. A la séance de mercredi de la commission du budget, M. Casimir-Périer, président, a commu niqué 4 ses collègues le texte de la lettre qu’il a adressée 4 M. de Freycinet afln de lui ftrire part du désir de la commission de voir'effeelner de Douvellee réductions dans le budget de 1881. Cette lèttM, ejrent été appréuéée, a été envoyée au préfidsnt du Conseil, qui l'a soumis Jeudi au Conseil dee ministres. Ainsi que nous l'avons dit, la lettre de M. Casimir-Périer n’a aucun caractère impératif. Elle débute en disant que, en présence de la création dos ressourcos nouvelles proposées, la commission a été unaoimo à reconnaître qu’il y aVait lieu auparavant de rechercher si de nouvellos économies no seraient pas possibles. Le président de la commission ajoute que les rapporteurs vont immédiateraont commencer leurs travaux, mais que, en dehors dos réductions dont ils pourraient eux-môraoB reconnaître la possibilité,, il y a des économies qui peuvent provenir do réformes ù opérer dans lea administraliona publiques. Or, ces réformes no peuvent être réalisées qu’avec le concours et l’accord du gouvernement. C'eat ce concours et cet accord que la commission sollicite afin de donner satisfaction aux vœux du pays par la collaboration cordiale du gouverne ment et de la commission. La commission des douanes s’est réunie jeudi 4 une heure, sons la présidence do M. Méline. M. Vigera donné lecture do son rapport con- cjaaat à l'ctablisaeiuént de droits de douanes sur les.maïs, riz, millet et dari. M. Georges Oraux »jdon(q^i*nauito |q^ur*daiWa4nq>porl.cone^ttané à l'établissement d'un droit de douane sur les mélasses allant on distillerie. Ces deux rapports ont été approuvés et déposés sur le bure.-«u de la Chambre. La commission a décidé do demander â la Chambre do mettre ces deux rapports à l’ordre du jour do la premicro séance do la rentrée. Sur la proposition de M. Roux, la commission a a<lopté on principe la proposition do M. Peytral,' tondant 4 exempter du droit d'importation les bics durs destinés 4 lav fabrication do l’amidon. Un rapport sera déposé dès la rentrée sur cette pro position, afin que ce rapport puisse être discuté en môme temps que les doux précédents. M. Bérard, député^de Lyon, a déposé sur le bureau de la Chambre une proposition tendant 4 modifier la loi du Kl juillet IBb'O sur la Caisse des retraites pour la vieillesse. Celte proposition tond 4 bonifier à l'aide dé subventions départomeutalos, communales et na tionales les petits versements effectués sans in terruption do l'âge do quinze aqs à l'âge do soixante ans, de manière à porter âSfiôfr. les pensions viagères ainsi constituées. L'auteur évalue 4 18 millions la charge maxi mum de rCtat, à 12 millions celle dos départe ments et 4 (3 millions colle des communes. Ii’es|tion tl’Auilun-lu-Iioniau. L'espion Niemeyer, lieutenant en premier au 17* régiment d'infanterie allemand, a été con damné, jeudi, par le tribunal correctionnel, 4 trois ans de prison et 1,000 fr. d'amende. Los considérants du jugement établissent que, parmi les papiers saisis à Audun-le-Roman, le 18 février, figurent une lettre de Berlin, un carnet do notes relatant les étapes accomplies le 21 novembre et le 2 décembre 1838, une feuille annotée contenant des renseignements 4 prendre sur le paya ; Que, précédemment, Niemeyer avait pratiqué l'espionnage dans l'est do la France, â Nancy, Lunéville, Epinal, Remiremont, Saint-Dié; puis qn’il était rentré en Alsace pour y ren'lre compte au gouvornomont allemand des ronsoigncmenta qu’il avait recueillis ; qu'il restait on relations avec le bureau de renseignements allemand ; Qu’il ost rentré en Franco, le 18 février 1880, avec mission d'organiser un service complot d'es pionnage, en se .fixant dans une ville voisine de la frontière pour surveiller les opérations mili taires des places fortes du nord et du nord-est de la France. Ces faits conatitnent un commencement d'oxé- cution Lon suivi d’effet, ÿar suite de causes indé pendantes de la volonté do Niemeyer. Il est établi, enfin, que Niemeyer a recueilli des renseignemonts intéressBat la défense du territoire ou de la sûreté extérieure do l'Etat. Au moment où les gendarmes l’emmonaîont, après l’audience, Niomeyor a crié : « Vive l’em pereur d'Allemagne I » Ua surtaxe sur les sucres. Après avoir été reçue par M. Carnot, la délé gation de la Société des agriculteurs de la Somme a été présentée par M. Allain-Targo, préfet du département, 4 M. le Ministre dos finances et 4 M. le Ministre de l'agriculture. Cette délégation, accompagnée do MM. Dau phin, Magniez et Petit, sénateurs, et de MM. Oontran Goneet et de Donville-Maillefeu, dé putés, venait demander au nouveau Cabinet do vouloir bien remettre en délibération le projet de surtaxe sur les sucres. liU Reine d’Angleterre en Fronce. Le train spécial qui amenait do Cherbourg 4 Aix-les-Bains la reine d'Angleterre, le princo et la princesse Henri do Uattenborg, ainsi qu’une suite de quarante personnes, est entré en gare mor- eredi, 4 trois heures trente. A la gare se trouvaient le général de division O'Noil, commandant la di vision de Chambéry, le préfet et le secrétaire général de la Savoie, et la municipalité d’Aix-les- Bains ayant 4 sa tête M. Bonna, maire. Ce dernier a adressé 4 la reine quelques paroles de bienvenue et lui a offert un magnifique bouquet qu’elle a accepté aveo un fort aimable sourire. De la gare 4 la villa Victoria, le cortège royal a été escorté par un piquet de dragons. Los rues étaient pavoisées do drapeaux français et anglais. La ConfircBceoavrlirede BorllD . On écrit do Berlin, le fiC mars : Les questions posées à lu Conférence, tou chant la prolection des ouvrlors, i'epês du dimanche» travail dans les mines, travail des femmes et des enfants, paraissaient au début appelées à soulever de grosses dlfll- cullés et étaient considérées comme ne de vant aboutir û aucun résultat prati(]UO. On leviendi’u sur celle impression. La réponse sous forme de. vœu aux questions du pro gramme sera considérée comme le maximum des réformes acccplablcs pour toutes les nations appelées à y prendie part, et les pays, comme la Kelgiijue et l'Itiilic, où le travail des femmes et des cnflints ost le moins protégé, se trouveront dans l'obliga tion morale do faire passer ces vwu\ dans leurs lois. Comme introduction aux travaux de la Conférence, il serait néce.ssairo de com|iaror la législation des divers pays sur la protec tion du travail. On la trouve exposée dans rexcelicnt ouvrage do M. de Kamaix, con seiller de légation belge : Rapport .sur la réforme sociale et économique en Kurope et dans les Elals-Unis de l’Amérique du Nord; nruxcllcs 188U. L’auteur donne le te.vto de l’analyse des lois sur la responsabilité des patrons, les assurances ouvrières, le salaire des ouvriei-s, le travail des enfants, le travail du dimanche, en vigueur dans les dilTurents Etats. Ce qui manque à ce rapport; c’est l’organisalion administrative destinée â assu- ret^tebiWtttfoii de 6é9'l6îs,;^e54es1ahleaQxide. statistique, qui pormettraienlen une certaine mesure d’en cotisiuler rcfficacité. Je vous ai déj:\ indiqué, dans une préccdenle letire, combien paf exemple les accidents dans les mines étaient peu fréquents en France, si l’on comparait les moyennes à colles des autres pays. La proportion cnlro la France et la Prusse pour ces dernières années est de moitié, en faveur de la France. Dans la commission des mines, où la der nière discussion touchait à la question des grèves et aux moyens de les prévenii’, les doux délégués français qui font partie de cette commi.ssio:i, et (]ui sont des hommes spéciaux, ont recommandé, nous dit-on, avec l'autorité qu’on leur rcconnait, l’arbitrage entre patrons et ouvriers û la façon anglaise. Enoutrc,ilseraitessentiel,d’apré3eux,(l’assii- rerdc la manière lapluscllicacoleconti ùledo l’Ëtntsiir la mine, de soumettre les gardes- mincs ù la surveillance immédiate des ingé nieurs. il impol ie <|iie les ingénieurs aient des rapports aussi directs que possible avec les. ouvriers, et exercent sur eux l’autorité bienveillante, â la fois matérielle et murale, que donnent une com|iétence toclini(]uo reconnue et une lionne éducation. En thèse générale ce sont les pays du Nord, la Suède, lu Norwège, en première ligne; les petits Etats,comme leLiixemliourg et la Suisse, dont la législation est le plus Favorable à la proter.lion du travail. En Russie, où l’activité industrielle est â peine naissante, et où le mouvement nihiliste a une tendance plutôt politique, le gouverne ment impérial a pris pourtant iiuclquos mesures pour établir la responsabilité des patrons, réglomenlcr le travail des femmes et des enfants, et le travail du dimanche. La Russie, comme on sait, n'a pas do délé gués ù la (lonféronce. Enlin, c’est en Alle magne que la réforme économique et sociale tend â piendre le plus d'importance. Rien n’était plus faux que de chercher dans la réunion do la Confcrcnco un piège ou une démonstration vainc. Le but de l’em pereur a été, en réalité, d'établir pour la première fois nue enquête consuitaiive in ternationale. Les délégués de tous lo.s pays sauront actuellement, non pas seulement d’après les textes olliciels, mais d’après les discussions et les confessions de chacun, l'état et les tendances législatives des divers pays représentés. Il se dégagera do leurs travaux comme une moyenne de réformes protectrices, applicables aux ouvrieis dans toute l’Europe, sans qu’il y ait à craindre ou ù espérer des propositions soit de réglemen tation et d’inspections obligatoires, soit de périodicité fixe cl absolue do pareilles Confé rences pour l’avenir. Seulement la régle mentation du travail sera dé.sormais, selon le vœu des délégués, l'objet d’échange do vues et do documents entre peuples civi lisés. Le Départ de 11. de Bismarck. Le correspondant de VEoénement, ù Ber lin, donne des détails intéressants sur le prince de Bismarck : La commiasion cloa mines achevaic ses travaux, dans la sallo où la Conférence tient ses réunions plénièros, lorsque tout-i-coup M. do Bismarck entra : <t Je vous demande pardon, Mossiours, dit-il, mais je montre les appartements do la cbancollorio 4 mon successeur. » M. do Bismarck était, on effet, accompagné de M. te général do Caprivi ; quelques instants après, on voyait le prince de Bismarck, hier chancelier de l'Kmpiro, aujourd'hui due do Laueuboarg, se promener dans le jardin, triste, sulitaire, escorté comme toujours do ses doux beaux chiens. C'était la dernière fois qu'il se promenait sous SOS arbres, et, quollos que soient la raideur, t'im- passibilité du caractère allemand, M. do Bismarck no pouvait s’empêcher d'éprouver une vi\e émo tion : a Songez, disait-it 4 un ami, que j ’ai habité 14 pondant vingt-huit ans. » Quel contraste entre cqtte émotion de l’homme qui quitte le pouvoir qu'il a exercé aveo tant de gloire, qui a été un souverain et qui s'en va comme un simple ministre, et cotte froideur dos Chambres qui no lui témoignent aucun signe de regret, et cette sorte d’indifférence de la popula tion, qui regarde ceux qui vionuont sans faire attention 4 ceux qui s’en vont Le princo do Bismarck, qui était gai, souriant, de bonne humeur le jour où il avait donné sa démission, parce qu'it se soulageait d'un fardeau qu’il n'était plus seul 4 porter, qui affectait pout- titre aussi devant les membres de la Conférence, par courtoisie ou on guise do maintien, do se montrer expansif, était devenu morose on faisant SOS préparatifs de départ : « J’aurai, disait-ilj te plaisir d’administrer mes biens, que j ’ai négligés depuis si longtemps, » La ponsion qui sora accordéo au' princo do Bismarck, on sa qualité do chancolior, sora, conforinémonl à la loi d’Empiro, pro- f iorliohnoUé nü iponlanl du traitomeiil qiio 0 pensionnairo touchait dans la période qui a précédé immédiatoment la miso à la re- (raitu. Elle no pourra pas dépasser les 4!î/60 do eu montant. Or, lu chancelier touchait un liMitomcnt de 54,000 marcs (ü7,500 fr.), duul ii faut déduire, pour lo règlement do la pension, 18,000 marcs (22,500 fr.), qui lui étaient comptés comme frais de icpré- scntation. Lo chancelier est, en outre, logé aux frais de l’Etat. Le!^ droits du prince de Bismarck sont fondé; .sur lo resci'il du 44 juillet 4807, (|ui l’a no'nmé chancolior de la Lonfédération ; mais, comme ce rescrit n’a pas été con'.re- signii par un chancolior, tuais seulement par deux ministres prussiens, il n’a pas, au sens f.lricl de la loi constitutionnelle, do valeur légale. Le prince de Bismarck était non-seulement cbuncolier de l'Empire, mais encore pré sident du ministère prussien et ministre des allaires étrangères de Prusse. Or, jus qu’ici, le budget n’accordait de traitement spécial ni uu président du ministère, ni au minislro des affaires étrangères. La ques tion de la retraite que le prince aurait â touclier pour avoir rempli ces deux fonc tions n’est donc pas réglée. C’est prohahle- monl pour celle raison que l’empereur a songé Iqut d’abord â accorder au prince une idolaUÔBtrn-.'uM,-,.' •' Dans sa partie non oITiciello, le Sloniieur de l'Empire |iuhlie l’ordre du cabinet qui confère â .M. de Bismarck le titre de duc de Lauenboiii’g. Un refus de rcx-chancelier de prendre ce litic est cepemlant encore pos sible. S'il l’acceiite, il y aura liois ducs de Luuenbourg : l'empereur Guillaume, qui porte ce titie comme souverain du pays; le roi de Danemark, qui en a été le suiiveiain Cl qui n'a pas renoncé uu litre, et le prince de Bismarck. Ces déclarations de M. de Freycinet ont été accueillies par les bravos répétés des Gauches et du Centre. Cependant, .M. de i'Angle-Bcaumanoir ne s’en est pas déclaré satisfait, et il a déposé l’ordre du jour motivé que voici : s Le Sénal, prenant acte des déclarations du gouvernement, l'encourage é donner des gages prochains de l’esprit de tolérance et do fermeté dont il alTirme s’inspirer, et passe û l’ordre du jour ». Mais l'ordre du jour pur et simple ayant été réclamé il gauche et accepté par M. de Freycinet, le Sénat l'a immédiatement voté. 1.0 Sénat a terminé sa séance par l’adop tion du projet portant création d’une école du service de santé de la marine, et par la déclaration d’urgence sur les demandes de crédits pour primes â la marine marchande et pour les frais du congrès télégraphique international, — demandes qui seront exa minées aujourd’hui samedi. LE PARLEMENT SKNAT Séance du jeudi 37 mars. Le Sénat a continué la deuxième déliliè- ration sur lo [irojet de loi cnnccrnAiit la responsabilité dos accidcnis dont les oui riers sont viclimes dans leui' travail. Dans une précédenlo séance, on s'en sou vient, il avait pris en considéi-ation un amendeinenl du .M. Blavier ayant pour objet de décider que le chef d’entreiu ise ()ui tia- vaiüc avec irois^de ses ouvriers et qui n’a pas do moteur mécanique ne serait pas sou mis à la loi. Celte disposition, comhaltiic par M. Bardonx, rapporteur, a été détiniti- vemcnt repoussée [wr 457 voix contre 82. M. Félix .Martin n’a ]>as été plus heureux avec un amendement portant (ju'encasde mort le capital constitutif de la pension viagère serait employé à servir des rentes aux liéritiers de la victime. Après l’adoption de l’article 1” du projet, M. Blavier, découragé par son échec, et dése.spéranl do faire adopter intégralement un amendement qu’il avait présenté sur l’article i, s’est contenté J’en maintenir un paragraphe ainsi conçu : « Un règlement d’administration publique pourra tixcr la réduction que l’accident fait subir au salaire (]uotidien moyen de la victime d'après la nature de l’inlirmitè en résultant. » Mais ce p.iragraphe n’a pas trouvé grùcc devant l’honorable rapporteur, qui a judi cieusement objecté qu un ne saurait intro duire dans une loi une disposition facul tative. M. Trarieux, en demandant le renvoi de la discussion, a exprimé le regret que jusqu'à présent le gouvernement n’ait pas pris part à un débat où l’intervention de M.M. les mjnistres des travaux publics et du com merce ne serait point superllue. Séance du vendredi 3S mars. M. lo marquis de l'Angle-Beaumanoir a développé, non sans quelque humour et en termes fort mesurés dans tous les cas, son interpellation au président du conseil sur la portée de la déclaration ministérielle lue aux Chambres par le cabinet actuel, lo jour où il a pris lo pouvoir. Four résumer en quelques mots l’objet exact do cette interpellation, nous dirons que M. do i’Anglo-Beaumanoir a demandé à M. de Freycinet d’expliquer et de commenter sa déclaration, que l’orateur do la Droite a 'tléciaréo trop brève â son sens. Vous nous juiferez d nos actes, a dit le ministère; « ce sont ces actes que nous de vons pressentir », a déclaré i’interpcllateur. M. do l’Angle-Beaumanoir a d’ailleurs rendu plein hoiumago à ,M. de Freycinet, < dont personne plu.s (|uo lui n’admire le très grand talent, l’inépuisable fécondité do ro.ssources oratoires, l’inlinie variété d’apti tudes », paroles que les Gauches ont sou lignées pur des applaudissements. Mais il a inditpiè (pie le cabinet compre nant dos modères et des radicaux, il désirait savoir « si le gouvernement agira sous l’ins piration du Centre gaucho, ou combattra sous la bannière rouge de l’ancien comité central ». En terminant, l’orateur do la Droilo a demandé que lo « cabinet donne cette Ré publique tolérante > qu’il a promise. Dans lo langage si clair, si lin et si per suasif à la fois dont il u le secret, M. de Freycinet a rappelé les principales déclara tions faites par le cabinet concernant : 4" Son intention d’appli(|ucr les lois Notées par lo Farlement, avec justice et fermeté, mais sans tracasseries ni mesquineries »; 2° Sa résolution do rendre au pays sa liberté coinmorcialo, â l’expiiation des trai tés, et < do s’inspirer uniquement dos inté rêts du pays sans tenir compte dos théories d’écolos », pour lui donner c une protection plus cnicaco do .son agriculture > ; d** Sa résolution do k coopérer > â la sol licitude des Chambres pour les c questions qui intéressent le sort uu plus grand nom bre », èt â l’établlssomonl do la législation nouvelle, rendue nécessaire par la transfor mation de l’industrio. CHAMBRE DEM DEPUTES , Séance du jeudi 37 mars. On a parlé de tout autre chose que de ce qui ligiirail û l'oi'dre du jour. Rarement la manie inlerpellalive avait .sévi avec autant d’intensité. Le premier des questionneurs a été .M. üiigué de là Fauconnerie, qui se plaint (|uc i|iich|ues instituteurs de son départe ment louchent des appointements inférieurs à ceux (jui sont (ixcs par la loi. M. Rivet a été pi'ls d'une noble émulation et a reven diqué la paternité de la quc.slion, qu’il a étendue â bien des départements. Le minis tre de l'instruction publique a expliqué lon guement la cause de ce délicit dans les émo luments des Instituteurs. On la devine; c’est tout naturellement une insuQisance de cré dits; aussi se propose-t-il de demander un crédit supplémentaire d’un million. Tuut le monde a été satisfait à gauche, et même â droite. Autre (|uestion de M. de Lorgeril, à pro pos d’une di.-li'ihution de secours aux vic times des orages. Il se plaint que sa com mune ail été oubliée. .M. Constuns lui fait renmri|ucr que l'oubli signalé parM. de Lor geril, député, est imputahicâ M. de Lorgeril, maire, qui n’a rien demandé ou qui n’a pas demande â temps. Interpellation de M. Deroiilède sur les mo tifs invoi|iiés par le préfet de la Seine à l’ap pui (le l'indemnité que s’octroient MM. les conseillers municipaux. Nous avons cru un instant ijuc ralTairc allait se corser. Lamon- t.igne a accouclié d'une souris. L’interpella tion est renvoyée .à un mois. Jntcr(icllation de M. de Bellcval sur la dé claration du ministre de l’intérieur faite de vant la commission sénatoriale dans laquelle M. Conslans s'est déclaré hostile à l’autono mie communale. Le président fait remarquer (jii’aucuno interpellation n’est possible sur cet énoncé bizari'e et il serefuseà l’accepter. tjuestion do .M. Bizouard-Bert au ministre de t'agricultnre sur l’importation des mou tons allemands. .M. Devetle n’a fait que re produire scs déclarations, mais M. Bizouart- llerta obtenu un succès ü’étrangcté, grâce à sa voix tonitruante, â ses gestes solennels et à son air furibond. ün Voit (jue, rarement, on avait autant questionné et interpellé. Mais l’incident le plus notubic de la séance a été la discussion (jui s’est élevée à propos d’un crédit de 2 millions et demi en faveur de la marine marctiande. I.a discussion a été longue et il n’a guère été parlé du crédit. En revanche, M. Germain a pris vivement à partie là poli tique linuncière du gouvernement, s’élevant contre les dépenses sans compensation. — il est très facile, (Jil-il, d’apporter dos économies pour équilibrer le budget. On peut en faire pour deux ou trois cents mil lions sur le budget des travaux publics et sur la dette. — Je retiens la promesse de M. Germain î — s’écrie M. Rouvior. — Nous verrons s’il peut concilier ces réductions avec la poli tique imposée par la majorité. M. Germain revient â la charge, toujours applaudi par la droite et l’exlrème-gauche, qui aiment beaucoup entendre parler d'éco nomies, bien qu’en réalité elles ne les prati quent guère, et par de nombreux députés du centre, que l’autorité do M. Germain en ma tière linancière rassure sur le caractère pa radoxal en apparence de scs déclarations. M. Bouvier voit la majorité elle-méma surprise et ébranlée. Il donne cette fois avec une animation inaccoutumée et s’écrie : — Je ne peux pas laisser dire par un mem bre de la majorité (]ue lo déficit budgétaire est do GOO millions. On ne peut assimiler aux dépenses permanentes, comme celles de la guerre, les dépenses productives, comme cçtles qui concernent l’outillage national. Lo débat mcnn(^ait de s’élargir encore, car M. Germain se disposait â remonter à la tri bune. Elle était occupée déjà par M. Dou- ville-Maillefoti, l’aimabio fantaisiste, dont quelques éclaircies lumineuses ne peuvent compenser l’incohérence générale. Le député d’Abboville se promène à la tribune, comme un lion dans sa cage,, et, avec des gestes familiers. Il proteste contre les emprunts et tes impôts. — J’ai donné soixante millions à mon pays! — s’écrie-t-il à un moment. Et comme on l’interrompt, il prend un air navré et dit : •— Si vous ne voulez pas que je vous donne les millions dont vous avez besoin??? Naturellement, ces millions il les prend sur lo budget des cultes et supprime d’un irait do parole la moitié dos fonctionnaires. Il a l’air tout Surpris et presque humilié, en descendant do la tribune, du silence glacial qui accueille scs offres séduisantes. Là-dessus, M. d'Aillères dépose une pro position tendant à demander à la commis sion du budget un bilan financier exposant la situation du pays. Lo président rappelle, un nou tardive ment, qu’on est bien loin de l’opjfif ôtâ- cussion. On y rovionl; les crédits & la ma rine marchande sont votés par 445 voU con tre 44. La proposition do H. d’Aillères est li ; 'i'*'

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Page 1: LÀ QUESTIONbmsenlis.com/data/pdf/js/1889-1891/bms_js_1890_03_30_MRC.pdf · 2014-02-18 · 6i* Année, r- If i6. I ; ParaUsant k tHmaneie et k Jèudi. Dimanche ZO Mars 1890. ' ' >v

6i* Année, r - I f i6 .I ■ ;

ParaUsant k tHmaneie et k Jèudi. Dimanche ZO Mars 1890.

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C e O l t i R l S R j p E I I

P r i x d e r A b o n n e m e h t s

r o c B LE e Ap a b t b h b i it •

Un a n ............................................ 16 fr .

S ix m o i s . 8 >»

Trois m ois................................. 4 58

■ . - J , ................... ^ " I S i ; - 1 ' ' : i ■ ,■fjem A»nintkè,'Béclameà è! MMei'Iioiu ean o«*n a«l l*arif c l l e . .o n t r c fw c . au tluveau .tu «fouciHil, 1, rue l^iiulePierre, à Senli»,

• AiÉBtMfci»— »■ T.a'lliiba ésa iL‘ ~L*Ânfaobc« ■Q-^esMii« dé Slign«i. 1 fr. R écU nt* : L« ligot, 0,M c.' ^ En faits divers, 0,50 c.

L'abonnement est pajrable davance. Il n’est Jamais interrompu et est considéré comme r si à l'expiration on ne donne pas d’avis contraire

1 A ..--,.,.. ' o^r S'AUOKIVE 'A SENf.IS. au Ilurcau du Journal, 1, rue Saint-Pieirei 1.

et chez tous les Libraires du département.

âaBBriia»B gB nagB

S e n l is , le-29 M a r s \&90.

LÀ QUESTIONV I A N D E S A B A T T U E S

P a r is e s t - i l m enacé de re v e n ir a u x h o r r e u rs d u s ié g é ? S i le g o u v ern em en t p e rs is te dans sa ré s is ta n c e , P a r is se ra p r iv é d e v iande fra îch e . A in si T ont d éc id é le s g a rço n s h o u cb e rs . U n e seu le g o u tte d e sa n g n e c o u le ra p lu s a u x a b a t­to i rs d e la V il le t te ; la ca p ita le d e la F ra n c e s e r a h ab itée p a r d eu x n llllio n s e t d em i d e v ég é ta rien s . L a sec te nouvelle d es m an g e u rs d e lég u m es, qu i a beaucoup d e p e in e à se r e c r u te r p a r l a seu le p u is ­san ce d e la persuasion d e l ’a u t re cô té de l a M anche où e lle e s t n é e , v a em p lo y er ch e z n o u s des m oyens irré s is tib le s de p ro p a g an d e , g râ c e a u co n co u rs des b o u - d h e rs , q u i p a ra is se n t b ien d éc id és & se m e ttre e n g rè v e p o u r p ro te s te r c o n tre les a r rê té s d u m in is tre d e l’a g r ic u ltu re .

O n a beaucoup d e p e in e à fa ire e n te n d re ra iso n à des hom m es v ig o u re u x , d a n s to u te l a fo rce d e l ’â g e , q u i se v o ien t d u j o u r au le n d e m a in p riv és d e le u rs m oy en s d’ex is ten c e sous p ré te x te qu ’une ép izoo tie v ie n t d 'é c la te r e n A llem agne . E t p o u r ta n t la co n d u ite du g o u v ern em en t e s t fac ile à ju s tif ié r . L e m in is tre de l ’a g r ic u ltu re n e p e u t pas , d e g a îté de c œ u r , o u v r ir la fro n tiè re à u n e fièvre a p h te u se qu i d éc im e ra it le s b estiau x fran ça îs . I l v a u d ra it en c o re m ie u x n o u r r ir a u x fra is de l ’E ta t , p en d a n t p lu s ie u rs m ois, d e pou le ts du M ans e t d e hom ards le s g a rço n s b o u ch e rs e t les o u v rie rs m ég iss iers d e P a r is , q u e d ’ex p o se r les é ta b le s d e F ra n c e à des p e r te s q u i se c h if ire ra ie n t p e u t-ê t r e p a r des m illia rd s . A jo u to n s , d ’a il le u rs , que le s c o rp o ra tio n s q u i v iv e n t des ab a tto irs , n e d em a n d en t pas d e sec o u rs au T ré so r p u b lic ; e lle s n e ré c lam en t que d u tra v a il, e t le u rs p ré te n ­tio n s se ré d u ise n t e n som m e à d ire : c Si v o u s re d o u te z le s ép izooties apportées p a r le s m ou tons é tra n g e rs , fa ite s v e n ir à P a r is d es m ou tons «français, l e u r n a tio ­n a l i té n o u s im p o rte peu p o u rv u q u e nous pu iss io n s le s a b a t t r e ; le se u l p o in t e sse n tie l p o u r no u s, c’e s t que le s im por­ta t io n s n e se fassen t p lu s k l ’é ta t de v ian d e m o rte . »

. A u fond c e tte re q u ê te n ’a u r a i t r ie n d ’e x o rb ita n t, m ais il fa u t co m p te r avec le s tr a i té s de com m erce. O n s a i t qu’en p rin c ip e le s c lauses qu i a u to r is e n t l ’e n tré e d es b e s tia u x v iv a n ts so n t à p eu près illu so ire s . L es A n g la is , d o n t le zè le p o u r l e lib re-éch a n g e se r a le n tit d ’u n e s in g u ­l iè re façon quand ils o n t in té rê t à p ro té ­g e r l e u r a g r ic u l tu r e n a tio n a le , o n t , d epu is lo n g te m p s , d éc o u v ert d a n s nos é ta b le s de p ré te n d u e s ép izooties qu’ils in v o q u en t av e c u n sang-fro id im p e rtu r­bab le p o u r fe rm e r le s p o rts de la G rande- B re ta g n e a u x b e s tia u x fran ça is . L e seu l m oyen de to u rn e r les d ifficu lté s d e ce g e n re , e s t d e s t ip u le r u n ta r i f spécial p o u r l a v iande m o rte .

C’e s t u n e p ré cau tio n qu’o n t p rise la Suisse e t l a B e lg iq u e ; p a r con tre -coup l ’A llem ague eu p ro fite , en v e r tu d e l ’a r­tic le 11 d u t r a i té d e F ra n c fo rt q u i lu i a ssu re le t ra i te m e n t d e la n a tio n la p lus favorisée.

I l sem ble q u e le g o u v ern em en t n ’a i t à ch o is ir qu ’e n tre C hary b d e e t S cy lla . S’il la isse e n t r e r le s b e s tia u x su isses e t a lle ­m ands, s’i l expose le s é ta b le s frança ises à la co n ta g io n , s’il a r rê te à la fro n tiè re la v iande m o rte , il v io le fo rm e lle m en t des t ra i té s d e co m m erce qu i n e so n t pas encore a r r iv é s à e x p ira tio n , e t i l su sc ite des c o n te sta tio n s d ip lom atiques in e x tr i­cables.

P o u r se t i r e r d 'e m b a rra s , l ’adm in is- t r â t ip n su p é r ie u re com pte s u r l ’in te rv e n ­tio n d e s m ou tons d’A lg érie e t d e T u n is ie . P lu s d ’u n m illion d e m outons se ra ie n t , p a r a î t - i l , im p a tien ts d e tr a v e r s e r la M é d ite r ra n é e afin d e se p ré c ip ite r sous le co u te au d u sac rifica te u r. L a m étro p o le , m enacée d e m o u rir de fa im , s e r a i t sauvée p a r ses colonies.

O n a u ra it beaucoup de p e in e à fa ire ac ce p te r p o u r d es p ré s salés le s p ro d u its de l’é levage a ra b e . Les m outons au x q u e ls les t r ib u s nom ades fon t b ro u te r p en d a n t l’h iv e r le s ra re s h e rb es dissém inées dans le S a h a ra , s a u r h le u r fa ire p re n d re p lus taird u n p eu d e fo rce en les co n d u isan t au p rin tem p s d an s les rég io n s p lu s propices d u T e ll , so n t en g én é ra l d ’u n e m aig re u r e x tra o rd in a ire .

Sur le marché de M arseille , on les reconnaît au développem ent de leur queue. O’est k c e s igne que se d istingue la race ovine dit nord dô l ’Afrique. Ce {l'est pas que Iq chair do c e s anim aux

s o it m auva ise . L e m ou ton d ’A lg érie , a p rè s quelques jo u rs de s ta g e s u r le co n tin e n t, fo u rn it des cô te le tte s trè s p ré ­sen tab le s , m ais il n ’a jam ais l a su cc u le n te s a v e u r de ses co ngénères d e F ra n c e . LeS' b es tiau x do l’A lg érie e t de la T u n is ie p eu v e n t à la r ig u e u r , pen d an t u n e période d e d é tre sse , p ro c u re r à l a m étro p o le un app o in t q u i n ’e s t pas à d é d a ig n e r; m ais q u an d v ie n d ra le m om ent où il s’a g ira de s ta tu e r s u r l ’ensem ble de l ’o rg a n isa tio n économ ique d u pays, ce se ra s u r to u t à l ’é levage du m ou ton fran ça is , dep u is quelques an n ées frappé d’u n e décadence im m é ritée , qu ’il fa u d ra so n g er à re n d re son anc ienne sp len d eu r.

I N F O R M I O N SU e s voya g ^ es d e M . C a r n o t .

' Le Pré«d«Dt ‘de le Rêpnbliqne -• reçâ jpndV matÎQ M. Barbey, le mieiatre de la marine, et l’amiral Dupetit-Thonara, commandant l’escadre de la Méditerranée, qui se sont entretenus avec M. Carnot de son voyage. L’escadre de la. Médi­terranée viendra à Marseille, oïl elle saluera pour la première fois le Président de la République; le soir, les cuirassés projetteront sur la ville des fiiisceaux de lumière électrique.

A Toulon, l'embarquement pour la Corse s'ef­fectuera vers le soir, de façon à passer avant la nuit en vne des îles d'Hyères. Apres un dîner à bord, le reste de la traversée s’effectuora de nuit, de manière à arriver à Ajaceio le matin. De li , Teecadre ira attendre le Président & Bastia, où M. Carnot s'embarquera de nouveau. Après une promenade le long de la côte de l’île, elle se rendra à Villefranebe.

Voici les honneurs qui seront rendus an Prési­dent de la République :

A son arrivée 4 Toulon, les batteries de terre tireront 101 coups de canon.

Pendant le séjour du Président, les troupes de l’armée de terro et de mer conserveront la grande

DUO.A la préfeetnro maritime, la garde d'honneur

sera sous les ordres d’un officier.Lorsque M. Carnot se rendra i l’Arsenal, un

fort piquet de gendarmerie, sabre au poing, pré- a le cortège. Des troupes seront massées

dans l'Arsenal, principalement sur la place de l’Horloge où le canot présidentiel attendra à quai.

Quand le Président fera son ontréo en rade, tous les bttiments de guerre au monillage, pa­voises, salueront de 21 coups de canon; une partie des équipages dans le hauban ou sur les vergues saluera, au moment où le canot passera à portée du bâtiment, de sept cris de Vive la Répu­blique I » La garde présentera les armes, les clairons sonneront, les tambours battront aux champs.

Lorsque M. le Président de la République aC<> costera le cuirusé Formidable, aménagé pour la d rco D sta n ce , le commandant et un officier le r e ­cevront au bas de l’escalier extérieur; l’amiral Dupetit-Thooars se tiendra â la coupée. La mu­sique jouera ' la Marseillaise; le pavjllon sera arboré au grand mfit, et, dès qu'il flottera, tous les bâtiments le salueront sept fois des cris de :

Vive la République! »A son débarquement, M. Carnot recevra les

mêmes honneurs.Le vaisseau-école la Cotironne et son annexe

le Saint-Louis rallient Toulon pour rehausser l’éclat de la réception.

A u D a l io m o y .,M. Ktienne, sous-secrétaire d'Etat des colonies,

a communiqué su conseil dos ministres un télé­gramme de M. Bayol qui annonce qu’il y a eu un nouvel engagement entre nos soldats et les bandes du roi de Dahomey, à quelques kilomètres de Kotonou. Ces bandes, après les pertes sensibles qu’elles avaient essuyées lors do leur première attaque, il y a trois semaines, s'ctaiont abstenues de toute nouvelle agression pour se reformer. Comme elles s’approchaient de nos possessions, le commandant des forces françaises a jugé utile do les refouler. Nous avons eu 8 morts et 12 blessés dans cette affaire.

L a l o i s o p l a p p c s s e .Le ministre de la justice a été entendu par la

commission chargée d’examiner la proposition de M. Marcel Barthe sur le régime de la presse votée au Sénat.

M. Fallières a déclaré que le gouvernement n'était pas d’avis d’enlever au jury la connaissance des ^élita de diffamation, mais qu'il accepterait lea dispositions tendant à rendre aux tribuiwux cor­rectionnels lea délits d'injure et d’outrage.

Les tribunaux correctionnels étant saisis des délits d'outrage e t d’injure commis envers les fonctionnaires autrement que par la voie de la presse, pourquoi ne pas leur donner les délits commis par la voie des Journaux?

Ces délits ne sont, somme toute, que des voies de fait et, comme tels, ils relèvent directement des tribunaux correcUonnels.

Cette dernière Juridiction est, en outre, plus rapide que la Juridiction de la cour d’assises, l'une étant permanente, l’autre ne fonctionnant guère en province que quatre fois par an.

Après le départ du ministre, la commission, confimhnt sa précédente décision, a décidé de maintenir parement et simplement la loi telle qu'elle existe aciuollemont.

A la séance de mercredi de la commission du budget, M. Casimir-Périer, président, a commu­niqué 4 ses collègues le texte de la lettre qu’il a adressée 4 M. de Freycinet afln de lui ftrire part du désir de la commission de voir'effeelner de Douvellee réductions dans le budget de 1881.

Cette lèttM, ejrent été appréuéée, a été envoyée au préfidsnt du Conseil, qui l'a soumis Jeudi au Conseil dee ministres.

Ainsi que nous l'avons dit, la lettre de M. Casimir-Périer n’a aucun caractère impératif. Elle débute en disant que, en présence de la création dos ressourcos nouvelles proposées, la commission a été unaoimo à reconnaître qu’il y aVait lieu auparavant de rechercher si de nouvellos économies no seraient pas possibles. Le président de la commission ajoute que les rapporteurs vont immédiateraont commencer leurs travaux, mais que, en dehors dos réductions dont ils pourraient eux-môraoB reconnaître la possibilité,, il y a des économies qui peuvent provenir do réformes ù opérer dans lea administraliona publiques.

Or, ces réformes no peuvent être réalisées qu’avec le concours et l’accord du gouvernement. C'eat ce concours et cet accord que la commission sollicite afin de donner satisfaction aux vœux du pays par la collaboration cordiale du gouverne­ment et de la commission.

La commission des douanes s’est réunie jeudi 4 une heure, sons la présidence do M. Méline. M. Vigera donné lecture do son rapport con- cjaaat à l'ctablisaeiuént de droits de douanes sur les.maïs, riz, millet et dari. M. Georges Oraux »jdon(q^i*nauito |q^ur*daiWa4nq>porl.cone^ttané à l'établissement d'un droit de douane sur les mélasses allant on distillerie.

Ces deux rapports ont été approuvés et déposés sur le bure.-«u de la Chambre.

La commission a décidé do demander â la Chambre do mettre ces deux rapports à l’ordre du jour do la premicro séance do la rentrée.

Sur la proposition de M. Roux, la commission a a<lopté on principe la proposition do M. Peytral,' tondant 4 exempter du droit d'importation les bics durs destinés 4 lav fabrication do l’amidon. Un rapport sera déposé dès la rentrée sur cette pro­position, afin que ce rapport puisse être discuté en môme temps que les doux précédents.

M. Bérard, député^de Lyon, a déposé sur le bureau de la Chambre une proposition tendant 4 modifier la loi du Kl juillet IBb'O sur la Caisse des retraites pour la vieillesse.

Celte proposition tond 4 bonifier à l'aide dé subventions départomeutalos, communales et na­tionales les petits versements effectués sans in­terruption do l'âge do quinze aqs à l'âge do soixante ans, de manière à porter âSfiôfr. les pensions viagères ainsi constituées.

L'auteur évalue 4 18 millions la charge maxi­mum de rC tat, à 12 millions celle dos départe­ments et 4 (3 millions colle des communes.

I i ’e s |t io n tl’A u ilu n - lu -I io n ia u .L'espion Niemeyer, lieutenant en premier au

17* régiment d'infanterie allemand, a été con­damné, jeudi, par le tribunal correctionnel, 4 trois ans de prison et 1,000 fr. d'amende.

Los considérants du jugement établissent que, parmi les papiers saisis à Audun-le-Roman, le 18 février, figurent une lettre de Berlin, un carnet do notes relatant les étapes accomplies le 21 novembre et le 2 décembre 1838, une feuille annotée contenant des renseignements 4 prendre sur le paya ;

Que, précédemment, Niemeyer avait pratiqué l'espionnage dans l'est do la France, â Nancy, Lunéville, Epinal, Remiremont, Saint-Dié; puis qn’il était rentré en Alsace pour y ren'lre compte au gouvornomont allemand des ronsoigncmenta qu’il avait recueillis ; qu'il restait on relations avec le bureau de renseignements allemand ;

Qu’il ost rentré en Franco, le 18 février 1880, avec mission d'organiser un service complot d'es­pionnage, en se .fixant dans une ville voisine de la frontière pour surveiller les opérations mili­taires des places fortes du nord et du nord-est de la France.

Ces faits conatitnent un commencement d'oxé- cution Lon suivi d’effet, ÿar suite de causes indé­pendantes de la volonté do Niemeyer.

Il est établi, enfin, que Niemeyer a recueilli des renseignemonts intéressBat la défense du territoire ou de la sûreté extérieure do l'Etat.

Au moment où les gendarmes l’emmonaîont, après l’audience, Niomeyor a crié : « Vive l’em­pereur d'Allemagne I »

U a s u r t a x e s u r l e s s u c r e s .Après avoir été reçue par M. Carnot, la délé­

gation de la Société des agriculteurs de la Somme a été présentée par M. Allain-Targo, préfet du département, 4 M. le Ministre dos finances et 4 M. le Ministre de l'agriculture.

Cette délégation, accompagnée do MM. Dau­phin, Magniez et Petit, sénateurs, et de MM. Oontran Goneet et de Donville-Maillefeu, dé­putés, venait demander au nouveau Cabinet do vouloir bien remettre en délibération le projet de surtaxe sur les sucres.

liU R e in e d ’A n g le t e r r e e n F r o n c e .Le train spécial qui amenait do Cherbourg 4

Aix-les-Bains la reine d'Angleterre, le princo et la princesse Henri do Uattenborg, ainsi qu’une suite de quarante personnes, est entré en gare mor- eredi, 4 trois heures trente. A la gare se trouvaient le général de division O'Noil, commandant la di­vision de Chambéry, le préfet et le secrétaire général de la Savoie, et la municipalité d’Aix-les- Bains ayant 4 sa tête M. Bonna, maire. Ce dernier a adressé 4 la reine quelques paroles de bienvenue e t lui a offert un magnifique bouquet qu’elle a accepté aveo un fort aimable sourire.

De la gare 4 la villa Victoria, le cortège royal a été escorté par un piquet de dragons. Los rues étaient pavoisées do drapeaux français et anglais.

La ConfircBce oavrlirede BorllD.O n écrit do B erlin, le fiC m ars :Les questions posées à lu Conférence, tou­

chan t la prolection des ouvrlors, i'epês du dimanche» travail dans les m ines, travail des femmes e t des enfants, paraissaient au

début appelées à soulever de grosses dlfll- cullés e t étaient considérées comme ne de­vant aboutir û aucun résu lta t prati(]UO. On leviendi’u sur celle impression. La réponse sous forme de. vœu aux questions du pro­gramme sera considérée comme le maximum des réformes acccplablcs pour toutes les nations appelées à y prendie part, e t les pays, comme la Kelgiijue et l'Itiilic, où le travail des femmes et des cnflints ost le moins protégé, se trouveront dans l'obliga­tion m orale do faire passer ces vw u\ dans leurs lois.

Comme introduction aux travaux de la Conférence, il serait néce.ssairo de com|iaror la législation des divers pays sur la protec­tion du travail. On la trouve exposée dans rexcelicn t ouvrage do M. de Kamaix, con­seiller de légation belge : R apport .sur la réform e sociale et économique en Kurope et dans les Elals-Unis de l’Am érique du Nord; n ruxcllcs 188U. L’auteur donne le te.vto de l’analyse des lois su r la responsabilité des patrons, les assurances ouvrières, le salaire des ouvriei-s, le travail des enfants, le travail du dim anche, en vigueur dans les dilTurents Etats. Ce qui m anque à ce rapport; c’est l’organisalion adm inistrative destinée â assu- ret^tebiWtttfoii de 6é9'l6îs,;^e54es1ahleaQxide. statistique, qui porm ettraienlen une certaine m esure d ’en cotisiuler rcfficacité. Je vous ai déj:\ indiqué, dans une préccdenle letire, combien p af exemple les accidents dans les m ines étaient peu fréquents en France, si l’on comparait les moyennes à colles des au tres pays. La proportion cnlro la France e t la Prusse pour ces dernières années est de moitié, en faveur de la France.

Dans la commission des mines, où la der­n ière discussion touchait à la question des grèves et aux moyens de les prévenii’, les doux délégués français qui font partie de cette commi.ssio:i, et (]ui sont des hommes spéciaux, on t recom m andé, nous dit-on, avec l'autorité qu’on leur rcconnait, l’arbitrage e n tre patrons e t ouvriers û la façon anglaise. E nou trc ,ilseraitessen tiel,d ’apré3eux,(l’assii- re rd c la m anière lapluscllicacoleconti ùledo l ’Ë tn tsiir la m ine, de soumettre les gardes- mincs ù la surveillance immédiate des ingé­nieurs. il impol ie <|iie les ingénieurs aient des rapports aussi directs que possible avec les. ouvriers, et exercent sur eux l ’autorité bienveillante, â la fois m atérielle et murale, que donnent une com|iétence toclini(]uo reconnue et une lionne éducation.

En thèse générale ce sont les pays du Nord, la Suède, lu Norwège, en première ligne; les petits Etats,com m e leLiixemliourg e t la Suisse, dont la législation est le plus Favorable à la proter.lion du travail. En Russie, où l’activité industrielle est â peine naissante, e t où le mouvement nihiliste a une tendance plutôt politique, le gouverne­m ent im périal a pris pourtan t iiuclquos m esures pour étab lir la responsabilité des patrons, réglom enlcr le travail des femmes et des enfants, e t le travail du dimanche. La Russie, comme on sait, n 'a pas do délé­gués ù la (lonféronce. Enlin, c’est en Alle­magne que la réforme économique et sociale tend â p ien d re le plus d 'importance.

Rien n ’é ta it plus faux que de chercher dans la réunion do la Confcrcnco un piège ou une dém onstration vainc. Le but de l’em­pereur a été, en réalité , d 'étab lir pour la première fois nue enquête consuitaiive i n ­ternationale. Les délégués de tous lo.s pays sauront actuellem ent, non pas seulement d ’après les textes olliciels, mais d ’après les discussions e t les confessions de chacun, l'état e t les tendances législatives des divers pays représentés. Il se dégagera do leurs travaux comme une moyenne de réformes protectrices, applicables aux ouvrieis dans toute l’Europe, sans qu ’il y a it à craindre ou ù espérer des propositions soit de réglem en­tation e t d ’inspections obligatoires, soit de périodicité fixe c l absolue do pareilles Confé­rences pour l ’avenir. Seulem ent la régle­mentation du travail sera dé.sormais, selon le vœu des délégués, l'objet d ’échange do vues e t do documents en tre peuples civi­lisés.

Le Départ de 11. de Bismarck.Le correspondant de VEoénement, ù Ber­

lin, donne des détails intéressants su r le prince de Bismarck :

La commiasion cloa mines achevaic ses travaux, dans la sallo où la Conférence tient ses réunions plénièros, lorsque tout-i-coup M. do Bismarck entra : <t Je vous demande pardon, Mossiours, dit-il, mais je montre les appartements do la cbancollorio 4 mon successeur. » M. do Bismarck était, on effet, accompagné de M. te général do Caprivi ; quelques instants après, on voyait le prince de Bismarck, hier chancelier de l'Kmpiro, aujourd'hui due do Laueuboarg, se promener dans le jardin, triste, sulitaire, escorté comme toujours do ses doux beaux chiens.

C'était la dernière fois qu'il se promenait sous SOS arbres, et, quollos que soient la raideur, t'im- passibilité du caractère allemand, M. do Bismarck no pouvait s’empêcher d'éprouver une vi\e émo­tion : a Songez, disait-it 4 un ami, que j ’ai habité 14 pondant vingt-huit ans. »

Quel contraste entre cqtte émotion de l’homme qui quitte le pouvoir qu'il a exercé aveo tant de gloire, qui a été un souverain et qui s'en va comme un simple ministre, et cotte froideur dos Chambres qui no lui témoignent aucun signe de regret, et cette sorte d’indifférence de la popula­tion, qui regarde ceux qui vionuont sans faire attention 4 ceux qui s’en vont

Le princo do Bismarck, qui était gai, souriant, de bonne humeur le jour où il avait donné sa démission, parce qu'it se soulageait d'un fardeau qu’il n'était plus seul 4 porter, qui affectait pout- titre aussi devant les membres de la Conférence, par courtoisie ou on guise do maintien, do se montrer expansif, était devenu morose on faisant SOS préparatifs de départ : « J ’aurai, disait-ilj te plaisir d’administrer mes biens, que j ’ai négligés depuis si longtemps, »

La ponsion qui sora accordéo au' princo do Bism arck, on sa qualité do chancolior, sora, conforinémonl à la loi d ’Empiro, pro-

fiorliohnoUé nü iponlanl du traitom eiil qiio 0 pensionnairo touchait dans la période qui

a précédé immédiatoment la miso à la re -

(raitu. E lle no pourra pas dépasser les 4!î/60 do eu m ontant. O r, lu chancelier touchait un liMitomcnt de 54,000 m arcs (ü7,500 fr.), duul ii faut déduire, pour lo règlem ent do la pension, 18,000 m arcs (22,500 fr.), qui lui é ta ien t comptés comme frais de icpré- scntation. Lo chancelier est, en outre, logé aux frais de l’Etat.

Le! droits du prince de Bismarck sont fondé; .sur lo resci'il du 44 ju ille t 4807, (|ui l’a no'nm é chancolior de la Lonfédération ; m ais, comme ce rescrit n ’a pas été con'.re- signii par un chancolior, tuais seulement par deux m inistres prussiens, il n’a pas, au sens f.lricl de la loi constitutionnelle, do valeur légale.

Le prince de Bismarck était non-seulem ent cbuncolier de l'Em pire, m ais encore p ré­s ident du m inistère prussien et m inistre des allaires étrangères de Prusse. Or, ju s ­q u ’ici, le budget n ’accordait de traitem ent spécial ni uu président du m inistère, ni au m inislro des affaires étrangères. La ques­tion de la re traite que le prince aurait â touclier pour avoir rempli ces deux fonc­tions n ’est donc pas réglée. C’est prohahle- m onl pour celle raison que l’em pereur a songé Iqut d ’abord â accorder au prince une

idolaUÔBtrn-.'uM,-,.' •'Dans sa partie non oITiciello, le Sloniieur

de l'E m pire |iuhlie l’ordre du cabinet qui confère â .M. de Bismarck le titre de duc de Lauenboiii’g. Un refus de rcx-chancelier de prendre ce litic est cepemlant encore pos­sible. S'il l’acceiite, il y au ra lio is ducs de Luuenbourg : l'em pereur Guillaume, qui porte ce titie comme souverain du pays; le roi d e Danem ark, qui en a été le suiiveiain C l qui n 'a pas renoncé uu litre, e t le prince de Bism arck.

Ces déclarations de M. de Freycinet ont été accueillies par les bravos répétés des Gauches e t du Centre.

Cependant, .M. de i'Angle-Bcaumanoir ne s’en est pas déclaré satisfait, et il a déposé l’ord re du jo u r motivé que voici :

s Le Sénal, p renan t acte des déclarations du gouvernem ent, l'encourage é donner des gages prochains de l’esprit de tolérance et do fermeté dont il alTirme s’insp irer, e t passe û l’ordre du jo u r ».

Mais l'o rdre du jour pur et simple ayant été réclam é il gauche et accepté par M. de Freycinet, le Sénat l'a im médiatem ent voté.

1.0 Sénat a term iné sa séance par l’adop­tion du projet portant création d ’une école du service de santé de la m arine, e t par la déclaration d ’urgence su r les dem andes de crédits pour prim es â la m arine m archande et pour les frais du congrès télégraphique international, — dem andes qui seront exa­minées au jourd’hui samedi.

LE PARLEMENTS K N A T

Séance du je u d i 37 m ars.Le Sénat a continué la deuxième déliliè-

ration su r lo [irojet de loi cnnccrnAiit la responsabilité dos accidcnis dont les oui riers sont viclimes dans leui' travail.

Dans une précédenlo séance, on s'en sou­vient, il avait p ris en considéi-ation un am endeinenl du .M. Blavier ayant pour objet de décider que le chef d ’entreiu ise ()ui tia - vaiüc avec irois^de ses ouvriers et qui n ’a pas do m oteur mécanique ne serait pas sou­mis à la loi. Celte disposition, comhaltiic par M. Bardonx, rapporteur, a été détiniti- vem cnt repoussée [wr 457 voix contre 82. M. Félix .Martin n ’a ]>as été plus heureux avec un am endem ent portant ( ju 'en c asd e mort le capital constitutif de la pension viagère serait employé à servir des rentes aux liéritiers de la victime.

Après l’adoption de l’article 1” du projet, M. Blavier, découragé par son échec, et dése.spéranl do faire adopter intégralem ent un am endem ent qu ’il avait présenté sur l ’article i , s’est contenté J ’en m ain ten ir un paragraphe ainsi conçu : « Un règlem ent d ’adm inistration publique pourra tixcr la réduction que l’accident fait subir au salaire (]uotidien moyen de la victime d 'après la natu re de l’inlirm itè en résu ltan t. »

Mais ce p.iragraphe n ’a pas trouvé grùcc devant l’honorable rapporteur, qui a jud i­cieusem ent objecté qu un ne saurait intro­duire dans une loi une disposition facul­tative.

M. T rarieux, en dem andant le renvoi de la discussion, a exprim é le regret que jusqu 'à présent le gouvernem ent n ’ait pas pris part à un débat où l’intervention de M.M. les m jnistres des travaux publics e t du com­merce n e serait point superllue.

Séance du vendredi 3S mars.M. lo m arquis de l'Angle-Beaum anoir a

développé, non sans quelque hum our et en termes fort m esurés dans tous les cas, son interpellation au président du conseil su r la portée de la déclaration m inistérielle lue aux Chambres par le cabinet actuel, lo jo u r où il a pris lo pouvoir.

Four résum er en quelques mots l ’objet exact do cette interpellation, nous dirons que M. do i’Anglo-Beaumanoir a dem andé à M. de Freycinet d’expliquer et de commenter sa déclaration, que l’o ra teur do la Droite a

'tléciaréo trop brève â son sens.— Vous nous ju ife rez d nos actes, a d it le

m in istère; « ce sont ces actes que nous de­vons pressentir », a déclaré i’interpcllateur.

M. do l’A ngle-Beaum anoir a d ’ailleurs rendu plein hoiumago à ,M. de Freycinet,< dont personne plu.s (|uo lui n ’adm ire le très grand talent, l’inépuisable fécondité do ro.ssources oratoires, l’inlinie variété d ’apti­tudes », paroles que les Gauches ont sou­lignées pur des applaudissements.

Mais il a inditpiè (pie le cabinet compre­n an t dos m odères e t des radicaux, il désirait savoir « si le gouvernem ent agira sous l’in s­piration du Centre gaucho, ou com battra sous la bannière rouge de l’ancien comité central ».

En term inant, l ’o ra teur do la Droilo a dem andé que lo « cabinet donne cette Ré­publique tolérante > qu ’il a promise.

Dans lo langage si clair, si lin e t si per­suasif à la fois dont il u le secret, M. de Freycinet a rappelé les principales déclara­tions faites par le cabinet concernant :

4" Son intention d ’appli(|ucr les lois Notées par lo Farlem ent, avec justice e t ferm eté, m ais sans tracasseries ni mesquineries » ;

2° Sa résolution do rendre au pays sa liberté coinmorcialo, â l’expiiation des trai­tés, e t < do s’insp irer uniquem ent dos inté­rê ts du pays sans ten ir compte dos théories d ’écolos », pour lui donner c une protection plus cnicaco do .son agricu lture > ;

d** S a résolution do k coopérer > â la sol­licitude des Cham bres pour les c questions qui in téressent le sort uu plus grand nom­bre », è t â l’établlssomonl do la législation nouvelle, rendue nécessaire p a r la transfor­mation de l’industrio .

C H A M B R E D E M D E P U T E S

, Séance du je u d i 37 mars.On a parlé de tout autre chose que de ce

qui ligiirail û l'oi'dre du jour. R arem ent la m anie inlerpellalive avait .sévi avec au tan t d ’intensité. Le prem ier des questionneurs a été .M. üiigué de là Fauconnerie, qui se plaint (|uc i|iich|ues instituteurs de son départe­m ent louchent des appointements inférieurs à ceux (jui sont (ixcs par la loi. M. Rivet a été pi'ls d 'une noble ém ulation e t a reven­diqué la paternité de la quc.slion, qu’il a étendue â bien des départem ents. Le m inis­tre de l'instruction publique a expliqué lon­guem ent la cause de ce délicit dans les émo­luments des Instituteurs. On la devine; c’est tout nature llem ent une insuQisance de cré­d its; aussi se propose-t-il de dem ander un crédit supplém entaire d ’un million.

Tuut le m onde a été satisfait à gauche, et m êm e â droite.

Autre (|uestion de M. de Lorgeril, à pro­pos d ’une di.-li'ihution de secours aux vic­times des orages. Il se plaint que sa com­m une ail été oubliée. .M. Constuns lui fait renm ri|ucr que l'oubli signalé parM . de Lor­geril, député, est im putahicâ M. de Lorgeril, m aire, qui n ’a rien demandé ou qui n ’a pas demande â temps.

In terpellation de M. Deroiilède su r les mo­tifs invoi|iiés par le préfet de la Seine à l’ap­pui (le l 'indem nité que s’octroient MM. les conseillers m unicipaux. Nous avons cru un instan t ijuc ralTairc allait se corser. L am on- t.igne a accouclié d 'une souris. L’interpella­tion est renvoyée .à un mois.

Jntcr(icllation de M. de Bellcval su r la dé­claration du m inistre de l’in térieu r faite de­vant la commission sénatoriale dans laquelle M. Conslans s 'e s t déclaré hostile à l’autono­m ie com m unale. Le président fait rem arquer (jii’aucuno interpellation n ’est possible sur cet énoncé bizari'e et il s e re fu se à l’accepter.

tjuestion do .M. Bizouard-Bert au m inistre de t'agricultnre su r l’im portation des mou­tons allem ands. .M. Devetle n ’a fait que re ­produire scs déclarations, m ais M. Bizouart- l le r ta obtenu un succès ü ’étrangcté, grâce à sa voix tonitruante, â ses gestes solennels e t à son air furibond.

ü n Voit (jue, rarem ent, on avait au tan t questionné e t interpellé . Mais l’incident le plus notubic de la séance a été la discussion (jui s’est élevée à propos d’un crédit de 2 m illions e t demi en faveur de la m arine marctiande. I.a discussion a été longue et il n ’a guère été parlé du crédit. En revanche, M. Germain a pris vivem ent à partie là poli­tique linuncière du gouvernem ent, s’élevant contre les dépenses sans compensation.

— il est très facile, (Jil-il, d ’apporter dos économies pour équ ilibrer le budget. On peut en faire pour deux ou trois cents mil­lions su r le budget des travaux publics et su r la dette.

— Je retiens la promesse de M. Germain î — s’écrie M. Rouvior. — Nous verrons s’il peut concilier ces réductions avec la poli­tique imposée p ar la m ajorité.

M. Germain revient â la charge, toujours applaudi par la droite e t l’exlrèm e-gauche, qui aim ent beaucoup en tendre parle r d'éco­nomies, bien qu ’en réalité elles ne les pra ti­quent guère, e t par de nombreux députés du centre, que l’autorité do M. Germain en ma­tière linancière rassure su r le caractère pa­radoxal en apparence de scs déclarations.

M. Bouvier voit la m ajorité elle-mém a surprise et ébranlée . Il donne cette fois avec une anim ation inaccoutumée et s’écrie :

— Je ne peux pas laisser dire par un mem­bre de la m ajorité (]ue lo déficit budgétaire est do GOO m illions. On ne peut assim iler aux dépenses perm anentes, comme celles de la guerre, les dépenses productives, comme cçtles qui concernent l’outillage national.

Lo débat mcnn(^ait de s’é larg ir encore, ca r M. Germain se disposait â remonter à la tr i­bune. Elle é ta it occupée déjà par M. Dou- ville-M aillefoti, l’aimabio fantaisiste, dont quelques éclaircies lumineuses ne peuvent compenser l’incohérence générale. Le député d ’Abboville se promène à la tribune, comme un lion dans sa cage,, e t, avec des gestes familiers. Il proteste contre les em prunts e t tes impôts.

— J ’ai donné soixante m illions à m on pays! — s’éc rie- t- il à un moment. Et comme on l’in terrom pt, il prend un a ir navré e t d it : •— Si vous ne voulez pas que je vous donne les m illions dont vous avez besoin???

N aturellem ent, ces m illions il les prend su r lo budget des cultes e t supprim e d ’un ira it do parole la m oitié dos fonctionnaires. Il a l’a ir tout Surpris e t presque hum ilié , en descendant do la tribune, du silence glacial qui accueille scs offres séduisantes.

Là-dessus, M. d'A illères dépose une pro­position tendant à dem ander à la commis­sion du budget un bilan financier exposant la situation du pays.

Lo président rappelle, un nou tardive­m ent, qu ’on est bien loin de l ’opjfif ô tâ- cussion. On y rovionl; les crédits & la m a­rin e m archande sont votés p a r 445 voU con­tre 44.

La proposition do H . d ’Aillères est

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Page 2: LÀ QUESTIONbmsenlis.com/data/pdf/js/1889-1891/bms_js_1890_03_30_MRC.pdf · 2014-02-18 · 6i* Année, r- If i6. I ; ParaUsant k tHmaneie et k Jèudi. Dimanche ZO Mars 1890. ' ' >v

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poussée p a r «64 yo \x contre 205, après quel- : ques explications de M. Casiralr-Perier.

Un très em barrassant début s'engage en- I su ite au sujet de la loi su r rE la l-ina jo r.

M. de Freycinet y a pris part e t a eulové le vote de lu loi.

Séance d u nenrfredi 28 mars.De l’aveu m érae d e ses adversaires, la

commission d ’euquète a opéré ses investiga­tio n s , dans rario n d issem o n t de Lodève, avec la plus en tière im partialité. E lle n 'a pas hésité à signaler les fraudes commises p a r quelques partisans trop zé lésdu candidat républicain , M. M ônard-Dorian.

Mais elle n 'a pas hésité davantage a rele­v e r les escamotages elîectués pur les am is do l 'a u tre candidat, M. Lcroy-Boaiilieu, e t ce n ’est pas sa faute si, dans le dossier, la place do M. Leroy-Uoaulieu est prépondé­ra n te .

La dro ite e t le groupe boulangiste pourr- ra ie n t donc sans inconvénient économ iser la grande colère à laquelle ils se liv ren t, et den t M. P ieu essaye d 'apporter l’expression à la tribune. „ , ,

La m oralité du débat, M. P elletan la ré­fute : sous aucun régim e, le parti au pou­voir ne s’é ta it m ontré, comme le parti répu­blicain , jaloux de la liberté et de la loyauté électorale. .

Q uant au vote, il u ’otTre aucune diHicullé U ne e r re u r de compte avait fait a ttribuer

la m ajorité à M. M énard-D orian; l’e rreu r a été reconnue p ar le bureau . L’élection est invalidée . . .

De plus, le dossier est renvoyé au m inistre de la justice. ,

M. P rax -P aris attaque 1 élection de Cainbe. . ^ .

M. P rax -Paris est bonapartiste ; M. Campe est républicain ; m ais tous les deux sont m é­rid ionaux. C’est d ire que si l’un à le verbe m ordan t, l’au tre a la riposte vive. Le dialogue qui s’é tab lit en tre eux est, au fond, l’éclio d ’une v ieille rivalité de conseil général, cl la Cliambi'e p o u n a il aisém ent s’en désinté­re sser pour s’en ten ir aux conclusions de son bureau , lequel, constatation faite de l'in an ité des accusations portées contre le candidat républicain , propose la validation.

C’est ce qu’elle fait après avoir en tendu le rapporteur, .M. Labussière.

P ar 314 voix couti'ü 154 l’élection est validée.

Deux ingénieux boiilangistes, MM. O ran­g er e t P au lin Méry, ont imaginé de se tailler une réclam e su r le dos combiné des bouchers de la Villelteet(lo.s mégi.ssiers du treizième cent mille francs pour indem nités aux ou­vriers en chômage, p ar suite de l’intei diction de la frontière aux moulons aphteux.

M. O ranger, qui dépose la proposition, dem ande n atu re llem en t l’urgence.

— Inu tile , déclare .M. Constans.In u tile l’urgence, inutile le crédit.« J ’ai, d it avec sa Donhomie habituelle le

m in is tre de l’in térieu r, j ’ai les fonds néces­saires pour venir en aide aux ouvrier; ép rouvés' par des circonstances indépen­dantes d ’eux-mèmcs.

« Mais je ne puis les distribuer avant de connaître la portée réelle des manifestations qu 'on nous annonce, dont iiuelques-uns, njèmfi,_noùs iiienaceiil, — et que je ne tolé­re ra i certainem ent pasl »

P a r 3ot voix contre 29 l’urgence est r poussée.

iûvert un asile pour hommes sous le nom de Maison de S ain l-V incenl-do-P aul, à F ilzroy,.eu Australie.

L’Œ uvro de l ’H ospitalité do n u it a re­cueilli, cette année, 88,412 hommes et ~ 059 femiiiôs e t efifaiits, soit en tout 90,171 pensionnaires k qui ^n t couché pendant 235,561 nuils.V ^e q u i donne un total de 564,623 liospitanqés, aÿant passé 1,534,555 nuits dans les éw blis^em onls de l'Œ uvre, depuis sa fondation. ^

Les 90,471 pensionnaires do 1889 se sub­divisent en 79,972 F rançais, 10,281 Euro­péens, 147 Africains, 5 Asiatiques, 63 Amé­ricains, 2 Or.éuniens. Ils appartiennen t A toutes les professions. Ou rem arque 19,537 journaliers, 3.008 terrassiers, 1,250 culti­vateurs, 1,122 jard in iers , 1,409 charre tiers,' 813 maçons, 1,049 peintres en bâtim ents,_,180 m enuisiers e t charrons, 1,214 forge­rons, 1,577 serru riers , 1,703 ajusteurs et mécaniciens, 1,523 cordonniers, 1,359 bou- angers; 1,011 cu isin iers, 1,020 bouchers, v,370 gaivons de café, de cuisine e t de m ar­chands dé vins, 1,088 dom estiques, 1,105 compositeurs-lypogr.iplies, 2,005 employés de commerce, 925 com ptables, 584 voyageurs de commerce, 71 artistes ' dram atiques, 37 artistes lyriques, 22 artistes gymnastes, 12 musiciens, 11 p ianistes, 72 machinistes, 177 professeurs, 138 institu teurs, 28 étu­d ian ts, 10 hommes de lettres, 8 journalistes, 147 clercs de notaires e t d’avoués, 32 inter­prètes, 18 architectes, 2,423 colporteurs, 393 com m issionnaires, 433 chanteurs am bu­lan ts, 36 négociants et 446 m arins.

Les professions fém inines .qui fournissent le plus de pensionnaires A l’JIospiialiiô de n u it sont celles do journalières (540), de couturières (540), de couturières et modistes (199), de dom estiques (395) e t do cuisi­nières (108).

Il y a eu , l’année dern iè re , 6 femmes de cham bre, 1 gouvernante et 12 institutrices.

L E TTRE DE PARI S

L'Hospitalité de Diiit.

Lundi a eu lieu à la maison de Lamazeb o u levard d e V a u g i r a r d . l.’assem bleeannuel e de l’Œ uvre de lUIospilalité de nuit, sous I; présidence d 'honneur du cardinal arche Yéiiue de Paris.

Devant une assemblée nom breuse, M Y iallel, trésorier de la Société, a donné lec lu re lie son rapport sur les comptes l'exercice 1889. I.cs recettes elTecluées 1889 p ar la Société et provenant des dona­tions, souscriptions, intérêts îles fonds placés quêtes, ventes de charité, tronc de I Expo­sition , etc., s’élèvent A 93,2()4 fr. 40 c. Le dépenses atteignent le chilTi'e de 146,809 f. 83. Le délicit, 23,415 fi’. 73 c., e.st couvert pai les sommes touchées en 1889 à titre de legs provenant en grande partie des exercices an té rieu rs. .Mais, cotnmo le constate .> Vi.allet, la .Société n 'a rrive pas à « join-l les deux bouts ». Aussi, il fait un appr p ressant aux dames palronnesses et ai:* . - : l . l.l An I i-lûsouscripteurs jiour qu'ils redoublent de/.e e t a rriven t à Irohver 25,000 à 30,000 fr. p lus chaque année.

Ire, un effroyable tableau des c r iu a lés les plus ralQnées e t les plus incessantes. C’est la. peinture im pitoyable d ’un mt(rlyre de toutes les m inutes pour les vicUoies, d 'une imagination ingénieuse à inventer des tor­tures chez les bourreaux. J'em ptm e à d e s ­sein ces deux m ots, car, d 'ap rès B irib i, il n'y a en présence dans ces bataillons m au­dits quo deux catégories d 'hom nies : les bourreaux, depuis le grand chef.-jusqu'au pied-do-banc (sous-ofDcier), e t les victimes. Uien qui rom pe cette terrib le unité d 'un côté ou de l'au tre . Pas un oflicler hum ain, pas un sous-odlcier digne de pitié. Pas un homme qui soit moins m altraité, sauf peut- ê tre quelques hideux déla teurs. Pour rien , pour moius que rien , on je tte les hommes dans la brû lan te prison de toile, on leur m eurtrit les poignets e t les chevilles avec des carcans de fer ; on leu r impose, sous la soleil torride, des heures multipliées * de peloton de chasse, do m aniem ent d ’armes A dessein ra len ti pour prolonger les positions fatigantes. On appelle au secours du génie hum ain, trop stérile pour trouver A lui seul des soulTrances suOlsantes, les éléments et les inlem péries des saisons. On laisse les hommes au froid après de longues m arches. P endant ces m arches, si quelque m alheu­reux tombe, on le relève de force e t on l’attache A lu queue d 'un m ulet. Au campe­m ent, l'infirm erie ne s’ouvre presque jam ais pour les m alades. Un m ajor abruti renvoie ceux qui se plaignent, e t se contente d 'exem pter un m ourant < de po rter son sac ». En route, on refuse l'usage des caco- lets d 'am bulance aux m alheureux A bout de forces, e t le chem in se jalonne de cadavres.

T hureau-D angin , 2 décem bre.Em ile Zola, 2 décem bre.Henry Becque, 3 décem bre.André T heuriet, 7 décem bre.F erdinand Fabre , 10 décem bre.J . Viaud (P ierre-L oti), 12 décem bre.A. RégnauU, 21 décem bre.Eugène M anuel, 6 jan v ie r 1890.J . B arbier, 18 janv ier.Ernest Lavisse, 24 m ars.

La date de PélecUon n 'e s t pas encore fixée.11 est probable qu 'elle au ra lieu le jeudi

1” mai.Nous croyons savoir, dès A présent, q u 'au

prem ier tou r, M. Zola au ra trois voix cer­taines, dont celles de HM. John Lem oinue e t F rançois Coppée.

HM. U eilhac e t Halévy voteront au pre­m ier to u r pour leu r am i M. A ndré T heuriet

non pour l’au te u r des I to u g o n -ila cq u a rt, a insi qu’on l ’avait cru tout d 'abord .

H . E rnest Legouvé, selon toutes probabi- lités,'donnera son sulfrage A M. Manuel.

Je complète ces renseignem ents en d isan t que lors de sa visite A Chantilly , M. Zola ne

trouvait pas seul avec le duc d ’Aumale. ce déjeuner, assistaien t égalem ent Mme la

comtesse do S égur, M. Bardoux, M. Langel, etc ., etc. H a is il est A n o te r que le duc d ’Au- m aie n e sera pas A P aris , au m om ent de l’éleclion, puisqu’il se propose, sous très peu de jo u rs , de faire un voyage en Sicile.

J ’ajoute que le discours su r le p rix de vertu sera prononcé p ar H . Léon Say , dans la séance publique annue lle de l'Académie.

Dans son rapport, le trésorier dit (juc d em i-livres (le pain distribuées chaque ; aux pensionnoires de l'iiospiliililé de nuit coûten t environ 21,000 fr., pour l'unnce. il a été d istribué 252,417 nitions.

M. le baron de Livois, prosidonl de S ociéié, a lu ensuite son rapport sur travaux de l’Œ uvre [lendanl l'année 1889 Deux nouveaux asiles ont été ouverts er i-’ranco : le luein ier a été inauguré A B lU - iügne-siir-.Mer, le 2 3 ju in ; la seconde maison a été ouverte à Amiens par M. l'abbé Lla- bau t, ru e .Saint-Honoré, dans un local que son pere a fourni fr.mc de tout loyer.

Les Asiles de nu it ne se m ulliplient pas seulem ent en France, m ais encore a l 'é tran ­g er et jusque dans le nouveau monde. En 1888, la Société de Sain t-V incenl-de-I’aul a

(13) f e u i l l e t o n

A. V.P a r ' J u l e s I ^ K Ï I M I X A .

■i

— E l ce qu'il a racbé pondant vingt-cinq années, vous vuuh z qu’il le crie aujourd’hui tout haut, et pourcpiui '! Pour défendre sa vie en livrant celle de son llls ! Allons donc, Mon­s ie u r '. Ou vous le connaissez bien m al, ou vous savez bien cpi’il se taira .. ^

— Mais je neveux pasqu’iisoii condamnél s 'écria Polli-t en un cri de désespoir.

—• Il ne m ourra pas. Il obtiendra des cir­constances atténuantes... e t, plus tard , sa grâce.

— E t vous supposez que je perm ettrai que ce t hom m e aille au b:igne?...

— SI vous touchez à moi ou A son fils, use tu era . C’t s l vous qui l’aurez condamné A m o rt... ; , ,

Elle 8# leva cl, d ro ite devant son interlocu­teu r, d’une voix sou rde , elle re p rit :

— J’aim e mieux que vous sachiez tout. Que j'a ie eu tort ou raisun do repousser lalljaiice

B irib i, par M. Georges Darieii. — Les coni- pagnies de discipline. — E ffra ya n ts ta­bleaux. — Les candidats « l’Acadcinie. — Les banquets du vendredi-sa in t.

Oq nous écrit do Paria, le 28 mars.Il d e v ie n ld e p lu s en plus A la m ode, parmi

les jeune.s romancieps, de p rendre tel ou tel coin de la vie sociale, de l’étud ier, d ’analy­ser pièce à pièce les phénom ènes dont il est le théâtre, et d ’enferm er les phases e t les conclusions de ce m inutieux travail dans le adre d 'une aventure aussi simple que pos­

sible. Ce procédé est séduisant, et il perm et de présenter au public des thèses ou môme des réclam ations sans l ’elTr-xyer par l ’aridité de certains sujets. De plus, il provoque fré­quem m ent dos polémiques, e t la notoriété de l ’au teur s'en accroil d ’au tan t. Voici, par exempte, M. Deorges D arien. Il vient de publier un livre qui appartien t à la famille que j'a i caractérisée ci-dessus. S 'il avait in ­titulé son a 'uv re : Des compagnies de disci­p line, elle eût été seulem ent lue par les gons spéciaux. Or, j 'a i rem arqué que les travaux qui s’adiessent aux gens spéciaux ne pro­duisent jam ais de gros elïels. Au contraire, M. Darien em prunte son litre à l’argol sol­datesque : B irib i. Il donne à son œuvre la physionomie d 'u n rom an. Il groupe ses observation.*, ses accusations autour d 'une histoire riulim entaiie, mais enlln d ’une his­toire. Et du coup, M. D arien m et dans le mille. Son volume est lu , e t un député, M. M illerand, part de là pour in terpeller le m inistre sur le fonctionnem ent de celte in s- tiliilion (ju'on appelle les compagnies de discipline.

Dans sa préface, M. Georges Darien se défend d 'avoir voulu loucher à l’arm ée. Il a tort, car il y touche, et d 'une main très rude, en attaquant vigoureusem ent une forme de pénalité spéciale à l’arm ée, et ([u'on a consi­dérée jiistpi'ici comme un moyen nécessaire de répression, il y louche, puisque le disci­plinaire, sG.s olliciers et ses sous-ofiiciers, font pallie in tégrante de l'arm ée.

A-t-il eu tort ou ra iso n ? C'est une autre atfaire. Vous avez d éj.ieu l’occasion de dit très netlem eiit, ù propos de Sous-Offs, vos sentiineiU sur ce point. Je ne sais si l’on peut gagner beaucoup à éta le r en public les plaie.s de notre arm ée. Un homme véritable' m eut épris de son honnêteté peut trouver plus d 'un moyen d 'appeler sur ses abus l’at­tention dos |)Ouvoirs publics sans en a rriver du prem ier coup à un démoliss.ige tapageur. A mon sens, lu cause, L onne ou m auvaise, i|ue défend M. Darien m éritait mieux qu 'un rom an, même bien fait. Il y a la une ques­tion de principe. .Mais j ’ad:net.s toutefois que, si les docum ents aux(|iiels l 'au teu r de B irib i a ijuiié sont exact.*, il a pu se laisser entra! ncr, devant l'in ten sité du m al, h p rendre le prem ier remède (lu'il a trouvé à sa portée.

Ce volume est, en effet, d ’un bout à l’au

Puis, parfois, les bourreaux, las de ce genre d’amusem ent, éprouvent le besoin de venir se retrem per A Alger ou A T unis, et alors le moyen est très sim ple : Deux sous- ofllciers jouent ensem ble, A l'écarté, le voyage. Le gagnant déclare qu’il a été in­sulté par un homme quelconque; deux dé­lateurs, apostés, servent de témoins. L’homme est tradu it devant un conseil de guerre qui siège A Tunis ou A Alger^ è t le plaignant, en compagnie de ses témoins, s'offre une villégiature dans ces villes pour témoigner devant le tribunal.

Je n ’insiste pas. Aussi bien je serais obligé de transcrire le volume en tier , puisque ses trois cent vingt pages sont un entassem ent d ’horreurs du m ême genre, parmi lesquelles on ne se sen t plus le courage de faire un choix. C’est un réquisitoire enflammé e t dont aucune considération n ’arrê te les sanglantes révélations. Je crois savoir que l'au teu r n' cependant point passé p a r les compagnies de discipline. Mais, dans tous les cas, jam ais avocat ne s’est identifié A tel point avec ta cause des clients qu 'il a adoptés. Cette vio­lence même dépasse le but, e t on ne peut croire qu 'un tableau aussi chargé de noir­ceurs soit com plètement vra i. S i M. Darien n ’a pas ou tout cela lui-m ém e, il s 'est évi­dem m ent renseigné auprès d ’anciens disci­plinaires, e t on me perm ettra bien do dire qu’ils n ’apportaient peu t-ê tre pas dans la question toute l'im partialité désirable. Tou­tefois, il est une chose qu ’on n e peut contester ; c ’est que, su r le simple examen du folio do punition d ’un homme, on peut, après un sim ulacre de jugem ent, le condam ­ner A une peine qui dépasse toutes les autres pénalités, alors que, aux yeux de la loi, cet homme n 'est pas un condam né et garde son casier jud iciaire intact.

Le livre est d ’au tan t plus saisissant qu 'il est bien écrit. M. Georges D arien avait d 'ailleurs déjà fait ses preuves avec un au tre ouvrage, Bas les cœurs, dans lequel il flagel­lait l'affaissoment moral de certains F rançais pendant la tourm ente de la guerre. Le style c.^ld’une sobriété qui n 'exclut pas la richesse, e t qui a le m érite ra re , par le temps qui court, d 'ê tre cla ir c l bien français. Nous en sommes arrivés, grâce A une certaine école, A faire de cette constatation un compliment.

A la dern ière séance de l’Académie fran­çaise, présidée par M. Paille ron , directeur, assisté de M. le vicomte do Yogüé, chance­lier, et do M. Camille Doucet, secrétaire per­pétuel, il a été donné lecture d ’une lettre par laquelle M. Ernest Lavisse se p résente comme candidat au fauteuil devenu vacant par la m ort de .M. Emile Augier.

Le nom bre des candidats A ce fauteuil trouve ainsi porté à treize ; en voici la liste e t la date du dépôt de leurs lettres :

Charles Xauroy, 29 octobre 1889. Ferdinand Brunetière, 20 novembre.. Henry Iloussaye, 1*' décembre.

S e ru f tn x u r re tuem é/e d u pro je t de lo» o u - w a n t t*n crédit ex traord ina ire de 80,0tW francs p o u r les dépenses d u congrès télé­g raphique in terna tiona l.La Cham bre a adopté.O nt voté p o u r : HM. Boudevilte, D elau-

nay, G aillard, Hainsselin .N’a pas voté : M. le comte d e l'Aigle.

S cru tin « t r l'urgence de la proposition de lo i de M. Granger,La Cham bre des députés n ’a pas adopté. Tous les députés de l'O ise on t voté contre.

créée. Tout éta it A faire : comme tonte œ avre nouvelle, l'Ecole é ta it aux prises avec bien des difficultés. La form er, l ’organiser, prou­ver que renseignem ent nouveau é ta it chose bonne e t utile , e t n e pouvait e t ne devait e lfrayer’porsonne, c 'é tait une tAêhé rude , e t peu t-ê tre ingrate.

« A l'appel dé l ’Inspecteur d 'académ ie , Mademoiselle F ia t n 'hésita point. Choisie

P a r décision m inistérielle du 26 m ars, M. le colonel Lacoste de i'Is le , com m andent le 13* régim ent do dragons, est nominé au com m andem ent par in té rim de la 4* brigade de cuirassiers (5* d ivision de cavalerie), A Senlis, en rem placem ent de M. le général de brigade m arquis d ’Ussel, adm is dans la section de réserve.

Les banquets du V endredi-Sain t on t cessé d 'ê tre A la mode. J e trouve cependant dans un jou rnal révo lu tionnaire, l’E ga lité , l'an- nOnce de plusieurs banquets qui au ro n t lieu A l'occasion du V endredi-Saint.

L 'un d e ces banquets est o rganisé par l ’Union des lib res penseurs socialistes et lyriques de B oulogne-sur-Seine e t p a r le Comité révolutionnai)‘e d u 16* arrondisse­m ent e t de Boulogne-sur-Seine. I l au ra lieu , le 4 av ril, salle G uicliard e t A nkeli, rou te de V ersailles, A Boulogne, sous la présidence c assurée > du citoyen E . Baudin, député du Cher, assisté des citoyens Lachize et T hivrier, députés; V aillant, Chauvière, conseillers m unicipaux ; Cam élinat, député. Voici le m enu :

Potage : bœuf à la Boudes; jambon fumé & la défroque; haricots à la tonsuré; cbate noirs; ■altde de cornettes eu retraite ; vin cacheté i l'ermite; café, liqueurs, pain, couvert. Prix : 2 fr. : enfante, 1 ir.

De son côté, le G roupe lib re d ’études sociales du 18* arrondissem ent a élaboré < pour son banquet gras du V endredi dit S ain t », ajouté l’E galité , le < très spirituel m enu > su ivan t :

Potage : gamelle i lad ’Orféana; hore-d’ceuvre : aauciBion à la Gonatau*; entrée ; filet à la Jeriey; légumes : pommes de terre i fa Méline agricole; salade parlementaire; desserts : fromage des missionnaires ou mendiants i la Preppel; un demi-pot de vin à la Wilson; petits pains i la Sombreuil A discrétion.

Prix du banquet, 2 fr. par personne.Le banquet aura lieu, 18, rue Stephcnson, Café

de l’Avenir.

Enfin, f'AHficidri’ca fd e P u te a u x o i^anise, f pour le Vendredi d it S ain t, u n banquet comme protestation con tre toutes les supers­titions » . Toute question politique sera in terd ite pendant le banquet. L’A n tic lér ica l de Pulcaux invite toutes les citoyennes et citoyens qui veulent y p rendre part.

Le prix du banquet est de 2 fr. 50 c. par personne, et de 1 fr. 23 c. pour les enfants au-dessous do douze ans.

N 'est-ce pas du d e rn ie r com ique ?

GHROmODE LOCALEVoles de lilU l. les Députés

de rOise*S c ru tin s u r le p ro je t de lo i p o r ta n t ouver­

ture, su r l'exercice i8 8 9 , d ’u n crédit additionnel de 2 ,700 ,000 francs p our subvention d ta m arine m archande.La Chambre a adopté.Ont voté p o u r : M.M. Boudevilte, D elau-

nay. G aillard, H ainsselin.S’est abstenu : M. le comte de l'Aigle.

S c ru tin su r laproposition de M. d 'À illières. La Chambre n 'a pas adopté.A voté pour : M. le comte de l ’Aigle.O nt voté contre : MM. Boudeviile, D elau-

nay. G aillard, H ainsselin .

Vendredi m atin on t eu lieu les obsèques de M*'* F iâ t ainé , d irec trice de l'Ecole com­m unale des filles de la ru e de M eaiu.

En tête du cortège venaien t les enfants des au tres écoles com m unales, puis, entouré par les élèves de sa classe, e t suivi p a r toute récole, le cercueil, couvert des couronnes envoyées p ar ses élèves, ses am ies, la Muni­cipalité e t l’Association philotechnique. D errière la famille se trouvaien t M. le Maire de Senlis, M. le S ous-Fréfe i et M. le Con­seiller général, les Adjoints e t presqiio tout le Conseil m un icipal; puis les M agistrats, les Membres de la Délégation cantonale, le Bureau de l'Association philotechnique, la p lupart des fonctionnaires, M. le Supérieur de i’in s litu lion de Saint-V incent, HM. les Notaires, les Avoués, les H uissiers, tous les Institu teurs e t In stitu trices du canton, et plusieurs do ses anciennes élèves ac tuelle­m ent dans l'enseignem ent. Les dam es, très nom breuses, avaien t p a r leu r présence tenu à m on trer la g ran d e considération dont jouissait A Senlis M“* F ia t. Les cordons du poêle é ta ien t tenus p a r M '* Yinet, M“ * D enaulet, d irestrice de i ’Kcole m ater­nelle, M“* Duchauffour, de Sacy-le-G rand, e t M*** Jeugniet, in stitu trice A Betz.

Au cim etière, les prières term inées, c 'est au b ru it des sanglots de tous les enfants que les discours suivants o n t été prononcés.

M“* B. Leguay s’exprim e ainsi au nom des élèves :

« Chère M aîtresse,< Avant de vous q u itte r A tout jam ais, ,

viens au nom de toutes vos élèves, vous dire nn éte rnel adieu.

c C’est avec u n e profonde douleur que nous avons appris la fatale nouvelle. Depuis longtemps déjà, vo tre san té nous paraissait chancelante ; tout en tière A votre noble tâche, vous paraissiez n e pas vous en apercevoir, lorsque enfin, vaincue par le m al, vous vous êtes vue obligée de nous q u itte r ; nous espé­rions toujours q u 'une prom pte guérison voiis re n d ra it A notre affection. -Hélas 1 cet espoir a été am èrem ent déçu e t au jourd’hui nous ne pouvons que re n d re un d e rn ie r hommage A votre mémoire.

x Nous avons toujours vu en vous, non seulem ent une m aitrasse dévouée, m ais encore la plus ten d re des m ères.

< F ar vos paroles b ienveillantes, pleines de douceur, vous saviez nous consoler dans nos peines e t nous rendre le travail de l'école plus facile en nous le faisant aim er.

c Les bons conseils que vous n 'avez cessé de nous prodiguer e t que nous aim erons A; nous rappeler, re n d ro n t votre souvenir im- périssable parm i nous.

< Fuissent nos reg rets adoucir la douleur de toute une famille éplorée, en lui prouvant une fois de plus que celle don t elle p leure au jourd’hui fa perte é ta it aim ée de tous.

< Au nom de toutes vos élèves, chèrem aitresse, adieu, j

F uis M. Démelin, ad jo in t, parle ainsi Au nom de la Ville de Senlis e t do la Délégà- tion cantonale :

< C'est un hum ble soldat, tôm bé aucham p I . d’honneur, que nous venons sa luer pour la I dern iè re fois.

< Mademoiselle F ia t m eurt A l'âge de cin­quante-cinq ans, dans l’Ecole m êm e qu’elie dirigeait h ie r encore. F endan t tren te-cinq années de sa vio, elle a apporté A cette œ uvre modeste, m ais si g rande e t si difficile, de l’enseignem ent populaire, un dévouem ent, un esprit de sacrifice et d ’abnégation que

I peu t seul in sp irer un cœ ur vra im ent plein I de l ’am our de l’hum anité.

c On vous d ira tout A l’heu re ce qu ’elle fit I depuis la prem ière ju squ’à la d e rn ié re heure,! oublieuse d 'eiie-m ém e, oubliée quelquefois,, e t ne s’en plaignant po in t; m ais toujours I inspirée, toujours soutenue p a r le plus pro- I fond sentim ent du devoir, e t par la cons- I cience la plus vive e t la plus forme d 'une I m ission qui avait absorbé tout son ê tre :I colle d ’étre u tile aux petits, qu 'elle aim ait I cominé ses enfants.

c La Ville de Senlis n 'a pas A rem onter I au début de sa ca rriè re pour lui rendre

l ’hommage qui lui est dû . C 'est le 24 sep­tem bre 1883 qu 'elle p rit la direction do

I l'Ecole com m unale laïque qui venait d 'é tre

pour ê tre placée A ta-téll»'âe notre m ent de la rue d e Meau^, comme é ta n t la plus d igne, elle le fu t en effet,'- sè ' m ontra constam m ent A la hau teu r du difficile m an­d at qui lui avait été donné, e t répond it, sans un in sta n t de défailluncê, A là confiance de ses chefs, e t A celle que nousrm ém es nous avions m ise en elle . ' ’

€ Les prem iers m om ents fu ren t pénibles : e lle ne se rebuta pas, et elle v it b ientôt ses efforts couronnés de succès. Sun enseigne­m ent c la ir e t simple re n d it les leçons faciles A ses élèves ; sapa tience , sa doucauj*, jo in tes A une ferm eté p le îrie 'de cette affection‘qni é ta it en elle , le re n d iren t agréable , e t les classes, vides d ’abord , se rem pliren t rap ide­m ent. Le nom bre des élèves, qui é ta it de 13 en 1883, s'éleva , après quelques mois d 'épreuve, A 70,' é t atteignait, dés l8 8 T , 153, chiffi'e qui depuis lo rs n 'a jam ais dim inué.

< ^ ’élait-ce p^s la plus éclatante consé- cratlim de la m éthode p ar elle employée, et la m eilleure récom pense d 'u n dévouem ent que la m ort m ême n 'a piï àlTaiblir7

< F resqiie ju squ’A son>dernieV eoupir, sa sollicitude pour l ’Ecole qu 'é lle pouvait A bon d ro it considéreé'oôm m e siéffne, resta aussi éclairée, aussi arden te. Celle préoccupation de chaque m inute triom phait m êm e d u m al qui la m inait, e t la faisait cruèüem ent souf­fr ir . J e la vois encore, il y a quelqiies jours A peine, su r son lit de m ort, v eillan t à tout, dirigeant tout, donnan t ses instructions à ses auxiliaires atten tives, e t s'efforçant de sup­pléer par l'énerg ie intellectuelle A l'énerg ie pliysique que la m aladie, presque ta m ort déjà, avait brisée.

f Mademoiselle F ia t n ’é ta it pas seulem ent une in stitu trice de prem ier o rd re : elle é ta it aussi ù'ne éducatrice rem arquable . E lle avait le don de se faire a im er e t de se faire obéir sans effort de ses élèves, qui apprenaien t sans peine e t trouvaient facile l'exécution des ordres qu’elle savait dépouiller de r l-

' gueur e t tem pérer par u n e tendresse qu i s’a lliait à une sage ferm eté. Tous ceux qui on t assisté A ses cpors ont été frappés de la discipline e t de la bonne tenue des enfants, dont l'altitude respectueuse e t confiante é ta it . la preuve la plus certaine d e l’excellence de son enseignem ent.

< Mais je m 'arrê te : de plus g rands éloges, si m érités qu’ils puissent ê tre , m e sem ble­ra ie n t blesser la m ém oire de celle qui fu t le modèle de la m odestie e t de la simplicité. La présence de ces enfants recueillis, celle d e toutes le sp erso n n esv en u e sic id ise n t plus haut e t m ieux que je n e le pouvais faire quelle, perle nous faisons au jou rd 'hu i. »

< Elle serait irréparab le si elle ne laissait après elle une sœ ur .qui fu t sa compagne dévouée, qu i, toujours à ses côtés A la peine, formée A son expérience, la fera encore revivre parm i nos élèves, en con tinuant ses traditions de bonté e t de dévouem ent. E n feuilletant les pages d ’une vie si bien rem ­plie-, elle y puisera, en môme tem ps que la consolaiion du m alheur qui la frappe, la force de continuer l'œ uvre commencée p a r celle qui n ’est plus.

c Au nom de la M unicipalité, du Conseil, de la Ville tout en tière , au nom de la Délé­gation cantonale, qui m 'a prié d ’é tre son in terpréle dans ce triste m om ent, je vous apporte. Mademoiselle F ia t, le ju s te tribu t de notre reconnaissance e t de nos regrets. Vous em portez l’estim e de tous nos conci­toyens.

« Adieu! »

E n l'absence de M. l'Inspecteur de l'E n­seignem ent prim aire , m alade, c 'est M. Le- gras, direc teur de l ’Ecole com m unale des garçons, qui parle au nom du corps ensei­g nan t. Il rappelle les titres de Mademoiselle F ia t, so rtan t de l'Ecole norm ale pour fonder e t d iriger pendant douze ans l ’Ecole commu­nale de Sacy-le-G rand; d irigeant, de 1869 A 1883, le Pensionnat de Crèvecœur, e t ap ­pelée ensuite A Senlis pour y fonder l'Ecole com m unale laïque. Mademoiselle F ia t, d it- il, possédait au suprêm e degré toutes les qualités nécessaires A l'enseignem ent : g rande bonté, esp rit de justice, c larté de vues, rectitude du jugem ent, e t su rtou t lo sentim ent du devoir, qui la rendait si indu l­gente pour les au tres e t si exigeante pour elle-mêm e. E lle avait successivement obtenu toutes les récom penses pédagogiques : m en­tion honorable, classem ent dans le prem ier huitièm e, m édaille do bronze, m édaille d 'argen t. Au nom du corps enseignant, il salue celle qui vient de m o u rir e t dont la vio fu t un exemple.

deM. Paul Cagny s’exprim e ainsi au nom l'Association philotechnique :

c Mesdames, M essieurs,< Je viens exprim er les regrets que fa it

éprouver A l’Association philotechnique de .Senlis la m ort de Mademoiselle F ia t a în é , directrice des cours de la section de la ru e de Meaux. Ayant de suite com pris l ’impor­tance sociale de la femme à no tre époque, e lle ne pouvait se conten ter de d onner A ses élèves I instruction prim aire ; aussi, qu ittan t Sacy-le-G rand, elle fonde A C rèvecœ nr on

1. Varodni, cela appartien t au passé. Je me suis m ariée : il a leiiié de se suicider. Je me suis cciiappée de chez mun m ari, et je suis allée chez lui... plusieurs fois. La convales­cence est venue : il est tombé à mes pieds. Je l’ai repoussé, je lui ai dit que je le haïssais. Je meniai-.: d 'aillctirs, il l’a com pris, et a su me rendre, faible. Ce jo tir-là, je lui ai donné mon honneur, li riradoiiné sa vie. Et c'est ce pacte qui s’exécute aujourd’hui

Oui, c'est mon fils, notre fils qui a tué le misérable usurier. Savez vous pourquoi? Parce que mun m ari, obéissant A un instinct que rien n’a pu vaincre, a toujours haï, hait aujourd'hui cet enfant ; parce que son enfance, sa jeunesse, son adolescence ont été persé­cutées bassem nit, lâchem ent... Oui, il est m échant, il est hvporriie, il est b rutal, ce fils! A qui la faute? Qui l'a jeté dans la vie? Qui a commis ce c ih p e , de donner l’existence A l’é tre qu’il ne pouvait ni protéger ni d é ­fendre? ... ,, . ,

De ce crim e, dont j ’ai été complice, sort! croyez-vous donc que je n’aie pas subi lec h â- tim eul, moi ? Comptez vous pour rien les an goisses, les humiliations cachées que j’ai souf­fertes! Et, quand je l’ai vu grandir, cet enfant sournois, mauvais, est ce que je l’ai accusé? Ne comprenez-vou* pas combien, le connais­san t, le scntaiil rebelle A loures mes exltoria- tions, le voyant peu A peu descendre dans un gouffre de paresse et de vice j ’ai été torturée dans mon am our de m ère ,., dan» mon or­gueil? Oui, mon orgueil! Pourquoi ne l'avoue- rats-je pas?

El ce fils, auquel j’ai tout donné, voter qu'un jour il vient, hagar d, et me cric : t J'ai tué un homme ! » Alors je me suis dit i • J e ne puis plus rien ; au tour de son père, main- icnaiu! » Save? vou» bien qu’il était perdu s

le poignard lui appartenait et portait ses i initiales. H avait bien arraché A l'h o m n e ' assassiné, — en un moment de folie, de ra g e vengeresse contre des escroqueries sans nom bre, — les traites que j'avais déjà payées et qu’on refusait de lui ren d re , lé menaçant de poursuites, et, chose terrib le , de réclama­tions à son père..N^ mon m ari, son ennemi ei son bourreau ... H ais il n'avait pas songé que des dossiers A son nom resteraient chez ce m isérable... De plus, on l'avait vu dans l'escalier : son costume, la taille de sa barbe étaient signalés...

Tout droit je suis allée chez M. Varodal et lui ai dit : t Voulez-vous que notre fils m eure sur I échafaud, que, moi, je m eure de honte e t de désespoir! > E t, pour le fils et pour la m ère, il s'est dévoué. Croyez-vous qu’il ait obéi A une exaltation passagère e t dout il puisse se repen tir? Ecoutez. M. Varodal est venu, je suis moniée chez mon fils, j'y ai pris I étui du poignard, et je lui ai remis. Lui, le matin, à six heures, s’est glissé dans la maison du crime, e t a déposé son portefeuille, avec des traites qu'il avait fabriquées séance te­nante, signées de son nom e t maculées de son sang, — c’est devant moi qu'il s'est percé le bras, — dans l'angle de l'escalier où il a été retrouvé. Il est allé dans un quartier éloigné se faire tailler la barbe pour que sa physionomie rappelât celle de l'homme qui avait été rencoutré... e t, dans le même but, il s'est affublé d'un paletot g ris ... Dès te m atin, nous avons appris que l'attention était atllréc su r les initiales A. V. e t sur lo nom d'A ndré V ern ler... H n'y avait pus une minute à perdre. A h! j'oubliaisl M. Varodat avait chez lui des titres de ren te pour plus do Irpis cent mille francs II fallait qu’on le crfit géoé, presque sans re ito u rces; il m 'a doDué

tout cela pour sou fils ! e t il s 'est faita r rê te r ! . . .

E t c’es t quand cet hom m e a accompli cette action sublime, c'est quand j’ai eu , moi, l'hor­rible courage de l’accepter, de l’encourager — que d is-je? — de l'ex iger, c 'est alo rs que vous, placide, débonnaire, comme vous dites, vous arrivez nous d ire : « Il faut que le cou­pable soit découvert, e t le coupable, c 'e st le fils pour lequel vous avez commis ces crimes m oraux ! » Allons donc ! — Lui e t m oi, dans les Acres tortures que nous subissons, nous éprouvons peut-être les seules joies qu 'il nOus ait été donné de ressen tir dans notre vie... E t vous voudriez nous les enlevez ! ... Essayez I P lutôt que de laisser arrê te r n o n fils, Je le tuerais, moi, de ma p ropre m ain, e t je me tuerais après lui! Allez dire A U . Varodat que TOUS avez poussé vers la m ort la femme e t l’enfant. Faites doùc cola, vous qui dites l’aim er !

H*”* V ernier se tu t, oppressée, haletante, snblime d'emportement.

Oui, c 'est ainsi qu’elle lui avait parlé , A cethomme qui toujours l’avait adorée Car,c 'é ta it vrai ! ce testam ent que l’ami avait lu, c'é iail un long cri d 'am our pour cette femme qui était restée, quand m ême, la chair de Aa chair, dont le souvenir était la tunique de Nessus qu'il ne pouvait arracher qu'avec des lambeaux de son coeur!...

E t devant cet horrib le et grandiose égoïsme de m ère, devant ce m artyre de père qui ra­chetait une double faute, cet hemme A la con­science droite se sen tait saisi d u n frisson

Sresqüe religieux, e t, voyant cette beauté de smme centuplée par la beauté de la mère

qui défend son petit, il com prenait la terrible abnégation de varodat e t la jouissance aiguâ du sacrifice.

Tout A coup, il s’écria :— Mon Dieu I qui sa it si déjà je ne vous ai

pas tous perdus I— Vous ! que voulez-vous d ire? ...Cet homme qui se souvenait de la m ort de

sa femme, de son enfant, em portés p ar une faialité aveugle A laquelle cen t fois il avait crié : • Pourquoi ne pas m’avoir p ris e t les avoir laissé vivre? > é ta it saisi d une subite angoisse, faitu de honte e t de repen tir, en songeant que, par son zèle absurde, par sa cruelle désobéissance A l’ordre suppliant de son a m i: » P ar g râce, s ile n ce !» il avait compromis toute ce lle œ uvre d’héroiqué folie!...

C'est qu’en vérité il ne pouvait s’absoudre. Il avait mis dans scs confidences un jou rna­liste , Lamblin, très fin, très curieux e t qui déjA était su r la piste. Les term es de son télégramme en faisaient foi. Le ju g e d 'ins­truction lui -même n’avait-il pas paru douter de la culpabilité de V aiodat? E t c 'é tait lui qui avait fait ce la i...

Il disait tout à H**' V ernier qui l'écoutalt, livide, sentant m onter au tour d 'elle, autour de son fils, cette m arée du soupçon qu'elle avait cru endiguer.

Un instant, elle leva les m ain t comme pour le frapper l E t c’éta it cela, l'amitié? Il n’avait obéi ni au billet de Varodat, ni A sa volonté expresse que son testam ent fût respecté de son vivant! Que répondrait-il A son ami, si celui-ci, chassé de sa prison pour faire place A son fils, lui reprochait ta trah ison? ... E t naïvement Follet s'écria :

— Madame! il faut sauver V arodat! Que faut II faire? O rdonnez!... J’ohéirall

Le sauver, m aioienanl, c'ëtait se faire com-

Îlice de ses m ensonges, c’était le pousser vers I Cour d’assises, v e n le bagne, qu i • a i trv e r i

l’écbafaud. E t il com prenait cela ; il ne discu­tait plus, tan t il sentait qu'il e û t ag i, pour sauver son enfant, comme agissait son am i.

M"* V ernier rep rit ;— E h bien I écoutez. Mon lits doit p a rtir

demain m atin p a r l’express de Marseille. C’est en tout cas le salut. H ier, je suis allée chez le Juge d 'instruction ... Vous m'avez vue d’ailleurs. J e m’étais fait appuyer auprès de lui p a r ses chefs hiérarchiques. Mon fils m 'accom pagnait, cité comme tém oin. C 'est moi qui ai parlé . J 'ai expliqué que les re la­tions d'A drien avec ce Caribert * étaient rom pues depuis longtem ps, que les Traites souscrites avaient été payées. J 'en donnais la preuve, ca r ces traites, mon fils les avait reprises, e t elles ne portaien t, celles-IA, aucune trace de sang. Donc j ’exp liquais 'au juge que sa déposition n 'avait aucune im por­tance. Le juge a compris. J 'ai alors dem andé pour Adrien l'autorisation de p a rtir , de s'éloigner de P aris . Le ju g e m 'a d M a ré qu’il n’y voyait aucun Inconvénient- C’est vous d ire que jusqu’ici de ce côté nous n’avons rien à craindre. H ais, puisqu'il faut tou t avouer, J'ai p e o rd e mon nis : partira M l? Q uand U sentira dans ses m ains une somme im portante, con - sen iira-t-il à qu itte r Paris où la vie folle, où le jeu le re tie n u e n ll E h b ien! il faut qu’un am i dévoué l’accom pagne, com batte ses résis­tances, en un m ot, l’em barque... Voulez-vous ê tre cet ami?

— Un m ot seulem ont, dem anda H . Pollel. V otre fils sait-il qu'un innocent est su r le point de payer sa dette T

(À iu ic r s j i

Page 3: LÀ QUESTIONbmsenlis.com/data/pdf/js/1889-1891/bms_js_1890_03_30_MRC.pdf · 2014-02-18 · 6i* Année, r- If i6. I ; ParaUsant k tHmaneie et k Jèudi. Dimanche ZO Mars 1890. ' ' >v

lO U M fU DB SENUS

péosioDD ât'où elle M u ra it pi e n se ig n e ra u iieu o e s filles ce qu savoir p o ar d e re o ir p lus (an

t p lus facilem ent e qu ’elles doivent

’ p lus ta rd de bonnes m ères d e famille.; « U a isa v a n t.lo rsd ’u n eé p id ém ied ’angine

couenoeuse, elle avait pu m ontrer & quel poinf le sen tim ent du dévouem ent si naturel a toutes les femmes éta it développé chez elle. Passant les jo u rs e t les n u its , elle a llait de m aison en m aison, b rav an t lu contagion, soigner les jeunes m alades, dont la p lupart n e consentaient & p rendre leurs potions que db la n tàm . de .leur institu trice . L e fa ite s t loin, m ais au jou rd 'hu i encore on a gardé i Sacy>!e-Qrand le souvenir de Mademoiselle F iâ t e t d e sa belle conduite ù cette époque.

c S u r les instances de rin speu leu r d 'aca­dém ie, elle ferm e son pensionnat pouro rga- n iser un cours supérieur à l’Ecole communale de Crèvecœur. Bientôt après, elle fonde à Seuils les cours m unicipaux e t une section de l’Association philo techniquedont le succès a toujours été croissant.

c Cela n e lui sufDsail pas, elle voulut do ter no tre v ille d ’une de ces écoles de ménage, comme il en existe beaucoup à l ’étranger, e t l’année d ern iè re elle sacrifiait une partie de ses vacances pour un essai don t le résu lta t a été

c A djourd 'hul, je regrette d e l ’avoir aidée e t encouragée dans celte tentative, qui la privait d ’un repos dont elle avait dèjé grand besoin, j

< Tout récem m ent elle m e proposait de continuer les cours de l'Association pendant l ’été e t de rep rendre ce t-enseignem ent de l ’Economie du ménage. A uue vie si bien rem plie, les peines m orales aura ien t dd ê tre épargnées. Mais Mademoiselle P iat s’exagérait les critiques dirigées contre l’en­seignem ent laïque, craignait loujoui's de ne pas avoir assez fait pour m on trer qu’elle é ta it capable d ’instru ire les jeunes filles.

« Puis, au mois do ja n v ie r dern ier, les difUcullés d 'application d ’une loi récente sur le classem ent la réléguaienl, elle e t sa sœ ur, au ^ dern iers rang.s de la h iérarcb ie scolaire. J e puis aflirm er que le chagrin éprouvé A ce m oment p a r Mademoiselle P ia t a singulière­m en t ba té sa fin. Mais toujours dévouée, elle ne reg rettait pas le sacrilice de sa for­tune e t de sa san té ; elle craignait d ’avoir nu i à l’avancem ent de sa sœ ur. Mademoiselle P ia t jeune , en effet, poussée p a r un sen ti­m ent familial qui prouve ses grandes qua­lités comme éducatrice, e t renonçant à la situation de d irectrice d ’école don t elle était en possession depuis plus de v ingt ans, avait voulu a ider sa sœ ur ainée dans la fondation de l ’Ecole com m unale laïque de Senlis, de sorte qu’au jourd’hu i Mademoiselle P la t jeune, sim ple stagiaire avec vingt-huit années de services, es t ofllciellement su r le même rang que les débutantes A leu r sortie de l’Ecole norm ale.

c Cette reconnaissance des services re n ­dus, que l’Instruction publique n ’avait pas le moyen de lui tém oigner. Mademoiselle P ia t ainée l 'a trouvée chez ses concitoyens. P endant sa m aladie, e lle a pu constater l ’affection do ses -élèves, e lle a vu leurs m ères a ller passer les nu its & son chevet; elle à pu en tendre une ouvrière, une de ses anciennes éléves do Crôyecœur, me d ire un soir : c Nous n ’én ferons jam ais assez pour « payer tout ce que Mademoiselle a fait pour « nous. »

< Mademoiselle P ia t, vous avez m ontré que les laïques sont, elles aussi, capables de tous les dévouem ents, et, qu’elles aussi, savent m ourir à la peine. H onneur à vous I Votre m ort elle-m ém e ne sera pas inu tile à celte cause d e l ’Instruction , pour laquelle vous vous ôtes sacriûée. La connaissance des circonstances qui l ’on t hé té au ra pour effet, nous l’espérons, d ’en év iter le retour, e t d 'épa i^ner à ceux qui vous survivent les mêmes chagrins, les mêmes déceptions. >

E t a < - e W ’i i d e S e n l i s .

Naittaneea,Du 26 mars. Odent (Cécils-Marie).

28 — Martin (André-OastoD).26 — Parmantier (Edouard-Victor-Fré­

déric).

Ih’eis.23 — M*** Portomont (Louise-Baltide),

venve do M. Noël, TO ans.26 — M“* Piat (Marie-Airaée-Pulchérie),

directrice do l'Ecolo communale des Filles, 54 ans.

U ariagtt.(Néant).

Publications ds mariages.U . Comont (Eraest-Jutoa-Hippolyto), lubsiitut

dn Procureur de la Itépubliquo, i Sènlin, et M * Magrah (Jeanoe-Maximilionne), eani pro- feuion, a Laoo.

Harcké de Senlîi du 25 Ears 1800.Prix Petdt Prix

(ttstnaltSBiDIS grAihs e««100 kU.

d«l'baet. l'h««t.

Bliblane, 1** quai. 24 25 79 19 15j 1** quai. 28 '19 IK '15 14.

Froment (2* — 28 2. 76 17 IW Id.o ■ ^3* - 22 » 70 15 4(1 Id.Seigle.................... Ib »» 74 11 1(1 Id.Avoine 19 56 46 . H 95 Id.

1» bU 48 •1 9b Id.Pris du Pain du 16 au 81 Mars.

Blanc . . Bis-blanc.

0,35 le kiloff. 0,30 —

F ariu : Im I&7 kilog., 54 fr.

Anoodlssement de Senlis.N ous avons Phonneur d’inform er

nos A bonnés de l’arrondissem ent de Sen lis qu’une quittance de leur abonnem ent leur sera présentée d dom icile et sons fra is, par le s soins de l’A dm inistration d es -Postes, du S au a o avril A 89 0 .

U a i> g ;n y .M. le Préfet v ien t de p rendre un arrêté

aux termes duquel le sieur. Léon C ourtier est déclaré dém issionnaire d ’ofUce de ses fonctions d e conseiller m unicipal de la commune de Bargny.

B a r o n *On nous écrit :Deux vols de lapins on t été commis dans

la nuit du au 23 m urs dans la commune de Baron. Tout fait cro ire que ce sont les mêmes individus qui on t opéré. Mme veuve Delayeh, m anouvriére, a été victime d ’un vol de hu it lapins valan t 10 francs, e t Mme veuve Aveline a vu ses clapiers dim inués de cinq ; elfe éprouve une perle de 5 à 6 francs. Le voleur a escaladé e t fait effraction aux deux endro its pour com m ettre son vol. Auteur inconnu.

B la in c o u p f *On nous éc rit :M. E vrard (Louis), cultivateur à Gou-

vieUx. s’est rendu A Ully-Saint-Georges en vue d ’acheter une vache II n ’a pas fait d ’af­faire, m ais il a sacrifié A Bacchus en reve­nant.

Evrard a reçu l'hospitalité d ’un sieur Bousseaux (Eugène). La nu it s’est bien passée. Evrard a doi mi comme un loir. Mais A son réveil il constata la disparilion des trois cents francs qu 'il avait. 11 a déclaré A la gendarm erie qu’il en é ta it possesseur en en tran t chez Bousseaux. Il est bon de dire qu’il a été trouvé couché dans la rue p ar le garde cham pêtre. La ju stice éclaircira peut- être cette affaire.

B o i s s y - F t ' c s u o y .On nous écrit :

Tué d ’u n coup de pied de chem l.Un bien terrib le accident est arrivé le

24 m ars A Boissy-Fresnoy. M. Concy, culti­vateur en cette commune, labourait ledit jou r son cham p, au lieu d it le Chemin de Betz; vers cinq heures du soir, son cheval, qui est chatouilleux e t dilllclle A conduire, lui a détaché un formidable coup de pied qui lui coupa la gorge. M. Concy tomba pour ne plus se relever. Cette m alheureuse n o u ­velle se répandit bien vile dans la commune et causa un vif émoi. M. Concy n 'é ta it Agé que de 33 ans.

1} C l i a m b ly .Mercredi soir a eu lieu, chez M. Michel, A

Chambly, une réunion des organisateurs de la fête, du B ois-ilourdy. Il s'agissait du règlem ent des comptes de cette fête, qui a eu lieu il y a trois sem aines e t que nous avons mentionnée.

Tous les comptes réglés à la satisfaction générale, on a improvisé une petite réjouis­sance intim e où do nom breux toasts on t été portés.

M. Duprés a prononcé un speech fort réussi, pour féliciter le com m andant e t les organisateurs de la cavalcade, e t particu­lièrement' M. Dufour, le sym pathique chef de l’Elysée-M ontmarlre, qui d irige la Fan­fare de Cliambly, e t don t le concours est acquis A toutes les fêtes e td toutes les bonnes œ uvres.

Le même soir, une au tre réunion avait lieu dans le m ême établissem ent.

Les employés do la scierie Alépée célé­b ra ien t la fête des charpentiers e t des scieurs de long.

MM. Alépée père e t fils, bien connus pour leur dévouement aux in térê ts de leu r per­sonnel, é ta ien t de la fête. On a chanté .et *’on s’est rt^oui avec la plus grande cordia­lité , jusqu’A une heure avancée de la nu it.

C h a n t i l ly *On nous éc rit :Le 24 m ars, M "” Gallois, m archande de

roucnnerie A Sain l-F irm in , stationnait d e ­vant la maison de M. Douvry, aubergiste, au Coq chan tan t, A Chantilly. Un m alfaiteur a profité d ’un moment d ’absence do M"* Gal­lois, pour s’em parer de 35 bonnets de colon e t 8 caleçons, le tout d’une valeur de 37 fr. L’auteur de ce vol a été poursuivi jusqu’A Saint-M axim in, m ais sans pouvoir l’attein ­d re . En voilA un qui, à l'exemple du lloy d'Yvetot, pourra pendant longtemps se cou­ronner d ’un jo li bonnet de coton.

C r e i l*Le Conseil m unicipal du Creil se réun ira , la Mairie, le av ril p rochain, A hu it

heures du soir.ORDRB DU JOUR :

4. Rapport du Commissaire enquêteur su r le ta rif des droits de stationnem ent.

2. Voitures de louage.3. Soutien de famille Olin.4. P ont su r ro is e .

Uépital.Champ de tir . » Nomination d ’une Com­

mission.

7. Demande B iiatle.8 . Demande Picquot.9 . R apport de la Commission des chem ins

su r le changem ent de noms des rues.

On nous écrit :

Dans une des dernières séances du Con­seil municipal, un m embre a proposé du changer le nom de la ru e du Chapitre, plus connue sous le nom do ro u te de Verneuil.

Le Conseil a renvoyé cette proposition A une commission.

Nous avons A Creil la ru e de la Hépu- blique, la ru e Gambetta. Pourquoi ne donnerait-on pas A la rue du C hapitre le nom de rue Thiers, nom du prem ier prési­dent de la République, du libéra teur du terr ito ire?

Nous dem andons que l’on change aussi le nom de la ru e Pafmc/re, qui conduit de la ru e de la République A la m anufacture de faïence, e t qu’on l’appelle ru e Barluet.

M. B uiluet, d irec teur de la m anufacture de fajonce duran t tren te années, ancien m aire de Creil, a rendu assez de services signalés A la ville e t aux habitants, notam ­m ent en 1870 e t 1871, pendant l ’occupation a lleinanJe , pour qu’on rappelle son souve­n ir, comme on l’a fait A 1 égard do l'u n de ses prédécesseurs A la m airie , l’honorable M. Ju ille t.

Le Conseil municipal de Montatairo v ien t de donner le nom de son ancien m aire, C .//tfro u arf , A l’une des rues avoisinant la m airie.

C’est un exemple A suivre.

Un vieux C reillois.

C r é p y - e n - V a l o i s ,Nous apprenons que M. Reynes, receveur

des contributions indirectes, est m ort m er­credi d ern ie r, A une heure de l’aprés-m iJi. L 'en terrem ent a lieu aujourd 'hui sam edi.

M. Reynes laisse d ’unanim es regrets dans la ville, où il avait su, par sa courtoisie, s ’a ttire r les sym pathies de tous.

Le commerce perd en M. Reynes un homme qui avait toujours su concilier les exigences du m étier avec la générosité dont il était largem ent doué.

Les habitants de la v ille se sont cotisés pour offrir une couronne A l’homme qu'ils regretten t ; puisse celte m arque do sympa­thie.adoucir la douleur de sa famille.

, L é v ig ^ n c n *Nous avons le regret d ’apprendre la m ort

prém aturée de M“ * G ibeit, née Mignot, épouse de M. G ibert (Eugène), agriculteur et conseiller municipal A Lévigiien, enlevée dans la force de l’Age A l’atrection des siens e t A l’estim e des habitants de Lévignen e t do tous ceux qui la connaissaient. M*"” G ibert a succombé dans la nuit de vendredi, A la suite, purail-il, d ’une congestion pulmonaire.

Ses obsèques au ron t lieu lundi, A onze heures, en l ’église do Lévignen.

A l’occasion de ce douloureux événem ent, nous nous faisons un devoir d 'adresser A l'honorable famille qui vient d 'é tre si cruellem ent frappée, l'expression do notre vive e t bien sincère condoléance.

P u is c u x - I c > l l a u l h e p g c i > .On nous écrit :

Mme Spéchor, m énagère A Puiseux, a quitté son domicile le 17 janv ier pour a ller voir son m ari A P aris. Elle est ren trée le 25 m ars e t constata l’eifraction de la fenêtre de sa cuisine e t la disparition d’un médaillon en o r avec pierres do corail, d 'une valeur de 70 francs. On lui avait aussi soustrait un livre de messe et éventré un sac de voyage A coups do couteau. Auteur inconnu.

T l iu p y - C D - V a l o i s .Procès-verbal pour fausse plaque A sa

voiture a été dressé, A Brumelz (Aisne), contre le nommé L eclcrc(E sther), m archand de volailles, dem eurant A Thury-en-V alois.

V a u t r a i t S e r v a n t *Chasse d u m a rd i 25 m ars J890.

. Rendez-vous au poteau d 'ilé riv ea u A onze heures e t demie.

Attaqué un ragot, rou te de Précy (forêt du Lys), A uue heure e t dem ie. P rend son parti sur le carrefour l'Epine, passe au C ul-de- Bœuf, fa it son re tou r au carrefour l’Epine, le poteau du Lièvre, débùche e t monte du M ont-dc-Pê, passe dans la piste des Aigles, traverse la route de C hantilly, ren tre au clos Labarre, vient faire un faux débùché dans la plaine do Lamorlnye, fait son retour au clos Labarre, traverse la vieille route et passe au poteau du M ont-de-Pê, débùche A la forêt du Lys, passe au poteau de la Chaussée-du-Roi, le carrefour du Puits, le carrefour l’Epine, traverse ht route de Précy, le Cul-dc-üœ uf, débùche dans la plaine de Boran, où il fait hallali courant, e t est porté bas p ar tout le vautra it au bord do l’Oise, en face Boran, après quatre heures et demie d 'une chasse très dure e t surtout très com­pliquée.

Curée aux flambeaux A la Vénerie.Les honneurs A Mme Candclicz.Laisser-couri'o par Débùché.E taient présents : MM. Tavernier, M. e t

Mme Candeliez, Ch. Lefebvro, Roussigné, G. Hugues, G. Ravier, Talon, Moreau, comte de la Porte, P erraud , P erro t, F leury, baron de Saint-A ndré.

A. Servant, chef d'équipage.

A r r o n d f g g e m e D t d e Gompiègoe.P i e p t 'e f o ^ d s *

M. François, ancien notaire do Pierre- fonds, qui était détenu A la maison d ’a rrê t de Coiiipiôgne, vient, d ’ê tre transféré A la maison do santé de Clormonl.' Depuis quelque temps, M. François avait des accès do folio : son é ta t m ental sera soumis A l’examen des m édecins aliônistes.

M o u lm > s o u s « T l io u v o n t *M. Boissy (Jean-IIippolyle), débitant de

botssons A .Moulin-sous-TRouvent; a porté plainte A lagendarm eriocontre un individu étranger au pays qui s’é ta it fa it serv ir A déjeunere l qui, après s’ôtro bien restauré, ne trouva rien de plus natu re l que de pren­d re la fuite.

' V i l l o F s - s u iv C o u d u n »A partir du 1 " avril prochain, la com­

mune de Villers-sur-Coudun, actuellem ent desservieparle bureau de M onchy-iluinières, fera partie do la circonscription postale du bureau de Coudun.

Pour rem édier A cette situa tion , M. Yves Guyot vient de décider que désormais les conducteurs e t les commis dos ponts et chaussées, qui sont mis A la disposition des ingénieurs en chef, seron t désignés par le m inistre des travaux publics, qui arrê te ra la division de chaque arrondissem ent en subdivisions do conducteur e t emplois de commis e t déterm inera la résidence o rd i­n aire attribuée au titulaire de chaque sub­division.

L’ingénieur en chef répartira en tre les subdivisions e t les divers emplois les conduc­teu r e t commis mis A la disposition, su ivant leur aptitude et d 'aprés les nécessités du service. Toutefois, lorsqu’il s’agira d 'u n se r­vice vicinal, la répartition des conducteui’s en tre les diverses subdivisions sera faite d ’accord avec l'uutorité préfectorale.

L’ingénieur en chef re n d ra compte au m inistre de la répartition des agents de son service e t devra l’aviser im médiatem ent de loulciiangem enl qu’il y apportera.

fllRO M O U E D ||A R T E iIE N fA L EI V o i i i i i i a t io u s «l’i n s t i l u t c u r s .P ar arrêté préfectoral du 22 m ars 1890:M. Lefêvre, instituteur A Bcaupuils, ha­

meau do Granvilliers-aux-Bois, a été nommé instituteur de la commune de R euii-sur- B rêche.enrem placem entdeM .Lessertisseur, démissionnaire.

M. Liégeois, instituteur-adjoint A Crépy- on-Valois,a été noaiiiié instiieurA lleaupuits, hameau de (jrandvilliers-aux-B ois, en rem ­placement de M. Lefêvre, uj)pelé A R euil- sur-Brêche.

P a r arrêté dù m inistre de l’instruction publique et des beaux-arts :

M. Théolime Leroy, instituteur public A S ain t-Sauveur;

M. P . Roliin, directeur de l’Orphelinal Prévost, à Cempuis ;

Ont reçu chacun une médaille de vermeil pour leu r participation A l’organisatiou de jeux gyimiastiques et athlétiques dans les écoles prim aires.

N o m i n a t i o n s d a n s l e C Ic p g é *P ardécision épiscopale :M. l’abbé Lefcbure, curé do Pontarm é, est

nommé A la succursale de Maisoncelle-Tui- lej’ie ;

M. l’abbé Petit, p rê tre de lu dern ière or­d ination, est nommé A lu succursalede Pon- larm é avec Thiers.

U n i o n d é p a r t c n i o n t a i c d e s 8 u p c u i 's > l* o in { iI c i* s d e P O i s c

Le 24 courant, les membres du bureau de de l’Union départem entale des Sapeurs- Pompiers de l’Oise se sont réunis A la m airie de Creil.

M. R otlée, m aire du Coudray-Saint- G erm er; M. Julidon, m aire de L iancourt; M. Pommier, sous-lieutenant à Apremont, ont été inscrits comme m em bres honoraires.

M. le prince iMurat, do Chantilly, a été inscrit comme m em bre donuieur.

M. Barbier, sous-lieutenant A (’hantilly , a été nommé vice-trésorier de l’arrondissc- m cul de Senlis.

La prochaine réunion au ra lieu A Com- piègne, le 26 avril prochain, sous la pré­sidence de .M. le Sous-Préfet e t de la muni­cipalité de Compiégne.

Des dém arches seront faites pour obtenir le transport individuel A dem i-place.

Les intéressés recevront en leu r temps les convocations e t feuilles de route.

Le Comité.

C h e m in d e f e r d u N o r d ._ A l’occasion des fêtes do PAques, les billets

d 'aller e t retour délivrés de ou pour Paris, le jeudi 3 et le vendredi 4 avril, seront exceplionnellemont valables ju squ 'au m ardi 8 avril inclus.

U c s C o n d u c 'I c u p s d e s B o u t s e t C l i a u s s é c s

M. Yves Guyot, m in istre des travaux pu­blics, vient d 'adresser aux préfets une circu­laire au sujet de la répartition des conduc­teurs des ponts e t chaussées en tre les arron- disseiuents des ingénieurs ordinaires.

A l'heure actuelle, la répartition des con­ducteurs e t même leu r résidence sont déter­minées par les ingénieurs on chef, suivant les besoins du service.

Cotte disposition a souvent donné lieu, dans la pratique, A des dinicultés de diverses natures; au jourd’hui surtout que les agents sont attachés A des services qui re lè­vent do départem ents m inistériels diffé­rents, l ’adm inisiration n ’est pas sufftsam- monl A même d ’exercer sur les em plois le contrélo qu 'elle doit avoir et n 'est pas da­vantage en m esure de so rendre un compte exact des besoins de personnel qui peuvent e.xister dans chaque départem ent e t dans chaque service.

luforiDullons militaires.I .O S O i H e i c r s

l i e p c s e p v e e t d e t e p p i t o p ia l c .Le Journal officiel pubüe un rapport m i-

-listériel e t un décret, i-clalifs A l'état des olliciers de ré.serve et de l'arm ée lerritoriaie.

La loi m ilitaire n ’a pas édicté de pénalité to n tre ceux de ces olliciers qui quittent leu r lêsiderico sans en faire la déclaration.

Le m inistre estime (|u’il y a lieu de les s jsp en d re d e leurs fonctions pendant un an ., 11 est décrété qu ’A l'av en ir la révocation pourra être prononcée, après l’avis d ’un cmiseil d ’en(|uête, contre tout ollicier qui, ayant été suspendu do ses fonctions pendant un an , n ’a pas, A l’expiration de celte peine discq)linaire, fait connaitre olliciellcment sa résidence, ou a commis une nouvelle infrac­tion de même nature.

N o u v e l l e s ù l a m a i u .Un garçon de l>ureau entre chez le patron, qui

est un riche parvenu :— Ity a là un monsieur qui dit être un vieil

ami de votre père.L’nulro, sans s'intorrompro :— Uitos-lui quo j ’on suis luché..., mais mon

père est mort.

Un monsieur très bien informé vient de racon­ter, avec force détails, les massacres do la Grande- Coutuujo, qui ont liou périodiquement au Daho­mey.

— .Mais oii donc so passent toutes ces horreurs? Dans quelque région reculée du royaume, saua doute ?

— Pas du tout, dans la capitale même, à Aboiney.

— Mais c’est abomeynablo I

Un bohème qui a pria une voiture sans trop savoir comment il paierait, fait une courte visite 'loz un ami.

A son retour, il trouve le cocher endormi sur n siège~ Puuvro homme I so dit-il avec compassion,

co serait cruel do le réveiller.Et, délicatement, il prend l'omnibus.

Un joueur malheureux, d'un air accablé mais résigné :

— Vous ne pourriez pas m’indiquer un système moyen duquel on no perdrait... que neuf coups

• dix?

Un (rue fort ingénieux :Deux personnes entrent, hier, dans un restau­

rant, et dcjoûnont assez modestement de doux cêtolettos et d’un homard.

On apporte l'addition, total 22 fr.— Gomment, on nous compte un homard 15 fr. !La dame du comptoir, avec son plus gracieux

sourire :•— Ohl mille pardons, j ’avab compris un po-

mardl

— Moi, je prends toujours un billet d’aller et retour; c’est une économie.

— Ahl vous croyez cela. Et si vous étiez tué dans un accident, le prix du retour serait perdu.

— Sapristi, je n’avais jamais pensé à cela.

— N'cst-ce pas Ü... qui vient de passer 14, devant nous?

~ Oui.— Vous le connaissez ?— Assez po ir ne pas le saluer.— C'est donc pour ça qu'il a détourné la tête ?— S’il n’avait détourné que çal

B o u r s e d e P a r i s d u M a r s *D ernier coure a n com ptant.

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1889. — J ’avais la m igraine, des cram pes d estomac et do mauvaises digestions; une seule boite de vos excellentes P ilu le s s u i s s e s à 1 fr. 50 a suffi pour m e gu érir . Je vous félicite e t vous autorise bien vo« lontiers A publier m a cure.

(Sig. lég.) Ant. P omier, 7, ru e d ’Eguison

Le véritable Papier A n lica^ ta rrha l, celui qui a guéri 1034 cas en 1889, dont beau­

coup p ar une seule boite A 5 fp ., est celui du Docteur pROUET, de la Faculté de Méde­cine do P aris. Dem ander le prospectus e t les nom breuses attestations au D ' D ro u e t, bou­levard Ilochechouarl, 112, P aris. Se m éfier des cou lre /aço«î. '

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( Voir des échanlillons d la vitrine d 'e tpo - sid'on, /3 , rue du Ckancelier-G uérin, et €, rue Sa in t-P ierre).

Le G érant : D a illb t.

Senlis. — Im prim erie Ernxsi Paybn.

Tableau synoptique des Marchés du Département.

L O C A L IT E S

A u a a v illtn ... GraDdviiiicra. .MmHIm......

U srii.GeorBav.....8(^oi4-«nCli..

M m rsii.

fw aerie.....‘î ï i ï - - -

A an n o n r.. . . < Grêveeceor..*.•tDCCGBI.....„ Y«Mlrd«,««lelUe.....■ I ra ..........

Poii-8t-M ax..Sawuü.

g a v a i s ....w ltrao n t........

«M -..;::::: F»»*!......

i l 91 25 15

12 36 32 5u

24 7723 50 23 19

21 43:3 6U i* ..33 40 14 . .22 L4

14 11U

i i11 71

22i3 25

21 1522 50 21 33

lliectelitre.

17 75

17 50

16 60

I l 77

11 50

18 63

12 5

20 80 23 . .

19 .. 22 21

19 . .19 . .

20 20 19 50 19 . . 22 60 19 . . 17 . .

17 . .

2Ô i!

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.618 35

19 10 7 80

18 . .

1816 60

8 70

tO 50

32 50 30 . .

■ a r o k é s do F a r i i d i 2 8 H â r s 1 8 0 0 .F A R im t » ■ OOMMKItAVIOM

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69 604 . . . .69 60 . . . .70 . . . V. 70 . . ï ! . .7 0 ................67 60 . . . .

AXiOOOX.l'hvet, a 00 d«g.3.5 2 5 4 . . . .35 75 . . . .

36 25 36 5Ô37 25 . . . .

LIN 100 kU.

54 754 . . . .64 75 . . . . 54 75 65 . .65 . . 65 50 65 . . 55 KO 53 75 64 35

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1865... 527 . . Orléans 112-).. Russe50/062. 102 351869... 4 1 4 . . Orl.-ChaloDs. î65 . . — 4 0/0 67. 95 6*1871... 4 0 2 . . O uest 982 50 — 41/20/0. 102 60-quarts' IU2 . . Ouest algér..., f-85 . . — 4 0,'0 KO. 91 7>i1875... 53! 60 DocksdeMars. 4*6 25 — 6 0/083. 112 !01876 . . 530 . . Magasins gén. 5i0 . . - 4 0/089. 95 2518K6... 393 . . Allum. cbini.. 523 75 netleliir.40 /0 18 ..-quarts 98 . . GaïOomp.par. lli'O . . B. Ottomane. 536 21

Bonsdeliquid. 538 . . ~ act. jouis. 1125 . . C.fouc. d’Aut. 967 50V. Marseille.. 398 .. Hess, i iu n t . . 67/> . . — r*gyp> 478 75V .d ’Amiens.. 1 3 50 Omn.del’aris. 1195 . . — Houg. 195Ob.V.deLyon 99 . . Voit. 4 Paris. 740 . . C.mob.Espag. 11*8 23Bauq. de l*r.. 42 0 . . Lan. Corintbe l 14 . . Andalous . . . . 38o ..B .d’escompte. 517 50 Gan. Panama, b j . . . Auir.-Rongr.. 466 2ôB .d eP aris .... 785 . . Snex Actions. 2305 . . S.-Aut..Loiub. 280 . .G'*fonc.deFr. 372 50 — Délégat. B85 . . Hérid.d’ltalie. 67t 2SCompt.d’esc.. 616 26 — Partsdef 890 . . MordEspagne. 370 ,Gréd. Algérien 567 50 — Bons tr. 138 . . Portugais.....................Crédit foncier. 1320 . . — Soc. civ. 1538 73 S aragosie .... 316 25Créditindust. 6 0 5 . . Tél.Par.4N-Y 146 25 T é l .d u N .. . . 405Gréditlyonn.. 710 . . C. gén.d Eaux 1335 , . Gan, Pauama. 41 . .Crédit mobil. 467 50 Cas central.. . 1145 . . — 3Ü/U84tp 33Dép. Comptes 602 50 Bois et pav. b . 1 0 5 . . — 40/084 tp 3150Soc. générale. 477 50 Etablts.Unval. 20*8 75 — nouv.lOOOf 44 ..Banque paris. 335 . . Lits militaires ^ 5 . . Sues5 0 /0 ... . 603 .•Rente fonc. p. 2.81 25 LePrlniemps. 506 25 — S 0 /0 ... 430 .•S oc.lm .deFr. 457 50 Tour E iffe l... 513 75 ^B .d eco u p . 92 23

FONDS D’êTAT iXRANGRRS. - OBLIGAT. DIVBRSII* ê21 ,500 r. 4 0,0.

- 10—500 f. 3 0/0.

- 10— 500f.4-/.63 comin.SO/û 492

^ - 6— 104’= ( c .4 0/0 75. 516 : |U . 3 0/0 77. 382

c. 3 (i/o 79. t. 3 0/0 79. c. 3 0/0 80. f. 3 0/0 83. f. 3 0/0 85.Bous RIO f.

1(7 50595 . . 119 . . 520 .

464 . .470 25 463 50 399 50 467 . .

Banq. hypoth.Est 5 0,1)........— 3 0/0........— 3 0 /0 n .. .

Lyon 5 0 /0 . . . 1273 . ,4 ï g . .

506 . . 632 50 417 . . 411 25

30/0 55.Méditer. 50/0.

— 30/ 0.Fusion anc ...

— nouv..Midi 9 0 /0 ....— — nouv.Nord 3 0 /0 ...Orléans 80/0.

— 3 0/0 n. Grand-Central 4V3 75 O uest30/0... 42.1 . . ü uest3 (^noa 430 . Omnibus 524 .«

423 35 421 50429 75425 78 431 . .430 25426 .10 429 50

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Page 4: LÀ QUESTIONbmsenlis.com/data/pdf/js/1889-1891/bms_js_1890_03_30_MRC.pdf · 2014-02-18 · 6i* Année, r- If i6. I ; ParaUsant k tHmaneie et k Jèudi. Dimanche ZO Mars 1890. ' ' >v

\

lO r a tN A L D E l æ N U S

W

A n n o B f s e s J u d i c i a i r e sAbticlk 1**.

Etudo de M‘ Loola CADOT, .Bvoué, licencié en droit, à Senlie,

14, rue Rougomaille.

DIVORCEAssUtance Judiciaire

Décision dit bitrcflit d'assislonce ju d idn ire, établi prés le rn b itiia t cioii de première instance de Sen- lie, en date du quinze fécner tSS9.

D’un jugement rendu par défaut par le Tribunal civil de Senlis, le Mercredi vingt-deux janvier, enregis­tré et signifié ; . . . .

Entre Madame Marie-Josépliine-An- toiuetie-Paulo Mahéo, demeurant au Ciiesnay, près Versailles, rue des Marais, n‘ 7 ;

Ayant pour avoue M‘ Canut, U'uno parti

Et M. Alfred-Edmond Uc!.Knc.ü, ancien gàrçou bouclier, demeurant a

D’autre part;Il appert

S^adrm er pour les renseignements : V A M" SAINTE-UEUVE et LE-

VIEUX, avoués à Senlis;3‘ A H’ DUGUET. notaire à Croll,

dépositaire du cahier des charges.

A l ^ U E R

Maison avec JardinRue do Doauvais,

S’adresser rue de fa Treille, 7.

Elude de M’ Angnate SAINTE-BEUVE,avoué à Senlis.

AUX ENCilÈRBS PUBLIQUKS DE

12 Pièces deTerreABoisSises termir do SAINT-VAAST-

l)E-LONGMONT, canton do Poiit-Saiiite-Maxencc,

arrondissemeiit do Senlis (Oise), E u < louz« E o l s ,

Arec faculté de réunion pour les 3‘ et I f lois.

L’adjudication aura lieu le D in in i ic l ic S O A v r i l 1 8 0 0 .

d trois heures de relecee.En la Mairie de Saint-Vaas

Par le ministère de M' Ubaucuamps, notaire îi Poul-Ste-Maxouce,

commis h cet elTel.

Fonds de cliarcnterieBien tnsfaffé,

A V E I V I > I t EDans lo canton do Creil.

S'adresser au bureau du Journal.

d£o ios,fiirsv«uÉo, et ce au prolit de ladite dame LscLuncQ;

Pour ex tra it, fait et drossé par Vavoué soussigné,

Senlis le 20 Mars 1899-Signe : L. CADOT.

Pour insertion :Signé ■ L. C.VDOT.

V A M" SAINTE-REL'VE et LE- VIEUX, avoués à Seiili

2* A M’ BEAUCllAMPS, notaire Poiit-Sainte-Maxcnce, dépositaire du cailler des charges de la vente.

Etude do M* Georges LBVIEÜX, licencié en droit, avoué à Senlis,

rue Saiut-llilaire, n’ 10,Suc' de M" Alujabd et Chaluix.

VENTE SUR licitationr d’üse

PIECE DE BOISS ise à SAINT-VAAST-DE-LONGMONT

d'une coiitouanco do 3 5 a r e s c n v I r o U ;

2' ET d’lXER e n te p e r p é tu e l le & a n n u e l le

d e 2 0 f r a n c s .L’adjudication aura lieu le _ 1

D l m a i i c l i e v i n g t A v r i l 184M >,

à onze heures du m atin.En l’Etude et par le ministère do

M' Bkal'champs, notaire à Poiit-Sainte-Maxenco.

S’adresser po u r fes renseignemenls : 1- A M* LEVH:UX, avoué a Senlis,

pdursuivanl la voûte;2' A M* SAVARY, avoué à Senlis,

co-licitant;3* A M* BEAUCllAMPS, notaire à

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