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La visite d’Obama, très symbolique P. 10

ÉDITION DE PARIS

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MARDI 17 JUIN 2008 N° 1429www.20minutes.frwww.20minutes.fr MERCREDI 20 MARS 2013 N° 2433

CINÉMA

Un polar chocpour Ryan Gosling P. 17

FOOTBALL

L’équipe de France à la recherche d’une défense centrale P. 28

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JUSTICE LE LICENCIEMENT D’UNE SALARIÉE VOILÉE ANNULÉ P.3

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ALIMENTATION

Des consommateurs se démènent pour une assiette plus sûre P. 6

MERCREDI 20 MARS 20132 GRAND PARIS

SOCIALMontebourg chahuté par les salariés de PSA AulnayDes dizaines de manifestants de l’usine PSA d’Aulnay ont perturbé mardi un événement célébrant l’industrie avant son ouverture par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, accusé avec le gouvernement d’avoir abandonné le site que la direction du groupe prévoit de fermer. « Interdiction des licenciements », ont scandé les manifestants sous les verrières de la gare de Lyon, devant le « train de l’industrie ».

POLITIQUEBernard Jomier (EELV), candidat à la Mairie de ParisBernard Jomier, adjoint au maire du 19e, a expliqué mardi sur son blog qu’il souhaitait être candidat pour les écologistes à la Mairie de Paris. « Il y a urgence à engager plus fermement la transition de Paris vers un modèle soutenable », explique ce médecin de 49 ans.

secondes20

Les papilles des enfants de la région sont plutôt bien loties. Selon une étude publiée mardi par l’UFC-Que Choisir, six cantines situées en Ile-de- France sont classées dans le top 10 des cantines des écoles élémentaires publiques fran-çaises. Il s’agit de celles de Saint Denis, du Blanc-Mesnil, de Montmorency, des

16e, 10e et 12e arrondissements de Paris. « Elles se conforment bien à la régle-mentation en vigueur depuis juillet 2011, rendant obligatoire l’équilibre nutrition-nel dans les restaurants scolaires », souligne Olivier Andrault, chargé de mis-sion alimentaire à l’UFC. « Une alimen-tation équilibrée se construit dans la

durée, poursuit-il, il faut proposer des produits diversifiés et respecter la fré-quence maximum pour les aliments les plus gras et sucrés. » Un effort qui n’est « pas une question de moyens, mais de volonté », selon lui. La preuve : certaines communes pauvres arrivent en tête de peloton. W D. B.

ALIMENTATION

Les cantines franciliennes bien dans leur assiette

PSY

Retrouvez l’ensemble des œuvres

en photos sur

Le PS va-t-il avoir une mauvaise note lors des municipales à cause de la ré-forme des rythmes des scolaires ? En décidant d’appliquer dès la rentrée 2013 le passage à la semaine de 4,5 jours dans les écoles de Paris malgré la fronde des d’enseignants et d’une partie des pa-rents d’élèves, Bertrand Delanoë se « coupe d’une partie de son électorat traditionnel », glisse un élu de gauche. Un constat partagé par Jean-François Legaret, président du groupe UMP à Paris. « J’ai été impressionné par les attaques de cet électorat qui lui a tou-jours été fidèle, relève-t-il. C’est un ca-deau empoisonné pour Hidalgo. » Une analyse que ne partage pas Rémi Fer-raud. « C’est sûr que ce n’est pas une réforme électoraliste, sourit le premier secrétaire de la fédération PS de Paris. Mais notre objectif est de la réussir pour qu’elle soit mise au crédit de la gauche. » « Si on avait repoussé son application à 2014, ce débat serait venu polluer les derniers mois de campagne », assure Patrick Bloche, maire PS du 11e. W J. C.

RYTHMES SCOLAIRES

Une réforme risquée pour les municipales ?

OIHANA GABRIEL

« S oirée annulée », affiche la porte condamnée des Bains Douches, boîte de

nuit mythique dans le 3e fermée bruta-lement en juin 2010. Mais derrière, des dizaines d’artistes s’activent depuis dé-cembre. Avant que cet ancien temple de la nuit parisienne ne se transforme en hôtel dès la mi-avril, la galeriste pari-sienne Magda Danisz et une quarantaine de figures du street art ont investi ces lieux fermés au public. Six étages, des boules à facettes qui trainaient encore dans les bureaux, des trous dans le plan-cher et plusieurs petits appartements… Des conditions rêvées pour un des ar-

tistes. « C’est le genre d’endroit qu’on cherche depuis des années, un lieu vierge, abandonné, mais dont quelqu’un a les clés ! », s’amuse Sowhat.

Un projet proche de l’ADN du lieuOn croise sur le chantier des peintures à l’encre de chine, une installation en 3D de Thomas Canto, des peintures jusque dans la cour… Sambre a même imaginé une sphère sur deux étages, hommage à la boule à facettes, mais avec le plan-cher des Bains Douches. Une empreinte éphémère puisque les ouvriers doivent détruire les murs mi-avril. « C’est frus-trant que le public ne puisse pas visiter, mais comme dans 99 % des cas pour nous », admet Sowhat. Mais l’antre ex-

travagant aura une deuxième vie sur un site (www.lesbains-paris.com) et grâce à un livre de photos. Si le projet semble un peu fou, il s’inscrit dans l’histoire plu-ridisciplinaire du lieu avec notamment une mosaïque de Space Invader depuis 2002 et une œuvre de Futura, père fon-dateur du graffiti. Psyckoze voit cette invitation dans ce club VIP comme un pied de nez : « A chaque fois, je me faisais virer. En 2001, je suis arrivé en short pour une soirée Agnès b. , chez qui j’exposais… Cette fois, j’avais mon invitation ! » W

Une quarantaine d’artistes ont pris possession des lieux à l’abandon depuis deux ans et promis à la rénovation.

CULTURE L’ancienne boîte de nuit transformée en résidence pour artistes

LES BAINS DOUCHES PLONGENT DANS LE STREET ART

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MERCREDI 20 MARS 2013 3GRAND PARIS

WILLIAM MOLINIÉ

L es défenseurs d’une laïcité impla-cable ont essuyé mardi après-midi un sérieux revers. La Cour

de cassation, la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français, a annulé l’arrêt de la cour d’appel de Versailles (Yvelines) rendu en octobre 2011, qui donnait raison à la crèche Baby Loup à Chanteloup-les-Vignes, dont une des salariées, Fatima Afif, avait été licen-ciée car elle avait refusé d’ôter son foulard islamique. La Cour de cassation estime que « le principe de laïcité ins-tauré par l’article 1er de la Constitution n’est pas applicable aux salariés de droit privé qui ne gèrent pas un service public ». Ce qui est visiblement le cas

des crèches, selon le raisonnement des juges, qui ont par ailleurs condamné l’association Baby Loup à payer 2 500 € à son ancienne employée.

« Explosion des recours »Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a affirmé devant les députés de l’As-semblée nationale « regretter cette décision » qui met « en cause […] la laïcité », avant d’être applaudi par les bancs de l’UMP. L’ancienne présidente de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde), Jeannette Bougrab, qui avait pris posi-tion en faveur de cette crèche, s’est déclarée « déçue ». « Je pense surtout à toutes les équipes de Baby-Loup qui se battent pour que 110 familles puis-

sent bénéficier des services de cette crèche. Il y a beaucoup de tristesse. » L’avocat de l’association, Richard Malka, juge la situation « préoccu-pante » et prédit « une explosion dans les mois à venir des recours de ce type » car désormais, « il existe une fissure béante dans la laïcité en France ». Au contraire, Claire Waquet, l’avocate de la plaignante, a souligné sa « satisfaction ». « Il faut retenir que les employeurs ont le droit de limiter l’expression religieuse. Mais ils ne peu-vent le faire que d’une façon mesurée et qu’en l’énonçant clairement dans le règlement intérieur. » L’affaire, ren-voyée devant la cour d’appel de Paris, est loin d’être finie. W

JUSTICE Le licenciement d’une salariée voilée de la crèche Baby-Loup a été annulé en cassation

« UNE FISSURE BÉANTE DANS LA LAÏCITÉ »W CRÈCHE ASSOCIATIVEBaby-Loup est une crèche associative créée en 1991. Elle a été mise en place par des femmes, en majorité musulmanes, du quartier de la Noé à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), principalement connu pour avoir été un des lieux de tournage du film La Haine de Mathieu Kassovitz. Ouverte 24 heures/24, 7 jours/7, cette crèche permet d’accueillir les enfants des mères célibataires qui travaillent souvent de nuit, en horaires décalés ou tournants.

« L’habit ne fait pas le moine… mais il y contribue. » Un slogan que bien des chômeurs connaissent, mais ne savent pas toujours appliquer. Cette maxime guide les efforts de trois étudiants en école de commerce qui, pendant leur dernière année d’études, ont lancé un projet original : l’association Cravate solidaire. Une occasion pour des cadres de recycler leurs costumes et une chance pour des chômeurs de s’of-frir une tenue complète gratuitement. « L’objectif, c’est que les personnes arrivent en confiance à l’entretien, pré-cise Yann Lotodé, un des fondateurs de l’association de bénévoles (www.lacra-vatesolidaire.org). Certains n’ont pas les connaissances ou les moyens de

bien s’habiller. » Les membres de l’as-sociation, qui cherchent encore des locaux, utilisent leurs voitures pour acheminer les kilos de vêtements stoc-kés chez leurs parents. Mardi, à la mairie de Joinville-le-Pont (94), quelques chercheurs d’emploi pou-vaient essayer chemises et vestes. Rasage, posture, regard, abus de lan-gage, coiffure, maquillage… tout est passé au peigne fin par la conseillère en image, Mademoiselle Oz. « Avant, je mettais un tailleur pour les entre-tiens, mais ça me donne un aspect ri-gide, reconnaît Christelle, 24 ans. C’est sûr que la présentation est détermi-nante : on dit que le recruteur se fait une idée en dix secondes. » W O. G.

SOCIAL

Costard gratuit, entretien réussi

Julien s’est choisi mardi tout un attirail pour se présenter à un entretien.

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L’attaque a été, au vu des témoignages, très bien organisée. Il aura suffi d’une dizaine de minutes à la vingtaine d’agres-seurs pour détrousser les passagers d’une rame d’un RER D au niveau de Grigny-Centre (Essonne), samedi. Si bien que certains observateurs y ont vu « un retour des attaques de diligence », façon XXIe siècle. Ce type d’agression n’est pourtant pas nouveau en France – en février, un TGV avait été attaqué à Mar-seille, comme en 2006 sur un train Nice-Lyon. Mais dans la région parisienne, ce mode opératoire détonne. « Générale-ment, c’étaient surtout des équipes de quatre ou cinq qui rackettaient les voya-geurs sur leurs trajets », détaille un syndicaliste policier. « Leur nombre, une vingtaine, fait peur », poursuit-il. Cette agression « marque le franchissement d’un nouveau cap dans les méthodes pratiquées par les bandes », estime Va-

lérie Pécresse, présidente de l’UMP au conseil régional. Son entourage insiste sur la vidéosurveillance. « Elle doit être exploitée en temps réel par la police. Il faut aussi plus d’agents de sécurité. » Les bandes enregistrées samedi vont servir à l’enquête. Six victimes ont dé-posé plainte. W W. M.

L’attaque s’est déroulée dans une rame.

FAITS DIVERS

L’attaque du RER D remet le problème de la sécurité sur les rails

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FAITS DIVERSUn adolescent poignardé en face de son lycéeUn garçon de 17 ans a reçu des coups de couteau mardi en face de son lycée à Yerres (Essonne). D’après des témoins de la rixe, il aurait été touché à la cuisse. L’agresseur a pris la fuite.

JUSTICEUn expert refuse de témoigner pour cause d’impayésAlors que le procès de l’assassinat d’un homme en 2006 s’est ouvert mardi à Bobigny (93), un expert psychologue a refusé de se déplacer car le tribunal lui doit « plusieurs milliers d’euros ».

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PAR WILLIAM MOLINIÉ

10 h Départ du train de l’industrie

Jusqu’au 24 mars, c’est la Semaine de l’industrie. Un train va silloner la France, avec, à bord, des offres d’emploi et de formation. A chaque étape, les industriels locaux proposent des embauches en Ile-de-France. Son périple s’arrêtera à Valenciennes (Nord) le 18 avril prochain.Première étape ce mercredi à la gare du Nord, 10e, de 10 h à 18 h.

15 h Atelier « cinoche » pour les enfants

La mairie du 20e propose un nouvel atelier sur le cinéma pour le jeune public, à partir de 6 ans. Cette séance portera sur les monstres de cinéma de 1933 à 2013 : King Kong, Godzilla, Dracula… Ces créatures ont évolué avec le cinéma. Elles ont changé, parfois muté au fil des avancées technologiques. Cette séance s’inscrit dans un cycle de conférences invitant les enfants à plonger dans l’univers des trucages et des effets spéciaux.Entrée libre dans la limite des places disponibles. Au Pavillon Carré de Baudouin, 121, rue de Ménilmontant, 20e.

17 h Dédicace de Thomas Bouveret

La Fnac Montparnasse organise une séance de dédicace de Thomas Bouveret, à l’occasion de la sortie du premier tome des Mystérieuses Cités d’or. Imaginé d’après le scénario de la série originale créée par Bernard Deyriès, Jean Chalopin et Mitsuru Kaneko, le tome 1 (sur cinq) de ce manga relate les premières rencontres entre les enfants, héros de cette aventure. Les nostalgiques retrouveront la série sous un angle inédit et les plus jeunes pourront découvrir cette histoire incontournable.Gratuit. Au rayon BD et jeunesse de la Fnac Montparnasse, 163, rue de Rennes, 6e.

18 h Débat autour du nouveau pape

« Les enjeux de l’élection du nouveau pape : un tournant pour les catholiques du monde ? » Ce débat, qui se tient à l’occasion de l’élection du nouveau pape, est organisé autour de Bernard Stéphan, directeur de Témoignage chrétien, Jean-François Colossimo, écrivain, théologien, président du Centre national du livre et Frédéric Lenoir, philosophe et directeur du Monde des religions (sous réserves).

Entrée libre. Au Forum de rencontres de la Fnac des Ternes, niveau 4. 26-30, avenue des Ternes (17e).

18 h 45 Information sur le quartier

de l’OdéonLa mairie du 6e organise une réunion de dialogue et d’information sur le quartier d’Odéon. Plus d’infos au 01 40 46 75 00.Au deuxième étage de la mairie, 78, rue Bonaparte, 6e.

ÇA SE PASSE AUJOURD’HUI

MERCREDI 20 MARS 20134 GRAND PARIS

20 h « Night Yourself » cette semaine

Du jazz aux musiques électroniques, en passant par les musiques du monde, le hip-hop ou le rock… Ces Nuits Capitales se déroulent à partir de ce soir jusqu’à dimanche aux quatre coins de la capitale. Wax Tailor, Elephant, Lilly Wood… Rebaptisée Night Yourself, cette semaine du live et du clubbing ambitionne d’attirer les fans au-delà de l’Ile-de-France avec des artistes de premier plan.Tout le programme sur www.nightyourself.com. SY

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11 °C- 1 °C

10 °C4 °C

météo

MATIN APRÈS-MIDI

Demain à Paris

La pluie s’invite sur presque toute la France Il pleuvra une grande partie de la journée dans l’Est. Près de l’Atlantique, le temps variable sera de retour avec des averses qui faibliront dans le courant de l’après-midi. Les températures restent encore bien fraîches pour la saison.

APRÈS-MIDIMATIN

Aujourd’hui à Paris et en France

MERCREDI 20 MARS 20136 FRANCE

CLAIRE FRIEDEL

E rnestine Morsink, éleveuse de bovins dans le Puy-de-Dôme, dé-charge de son pick-up réfrigéré

des cartons de viande. A l’intérieur, les morceaux d’une vache, Joséphine, et d’un taureau, Isaac, conditionnés dans des sachets sous vide. Jean-Michel Couzon, référent viande au Panier vanvéen, une Amap (association pour le maintien d’une agriculture paysanne) des Hauts-de-Seine, les a vu paître. Il les retrouvera bientôt dans son assiette. Un système très loin des multiples intermé-diaires mis en lumière par la crise du cheval, ou des procédés de « séparation mécanique » à risque pour la santé ap-pliqués au Royaume-Uni aux 57 tonnes de mouton trouvés dans l’entreprise Spanghero (lire ci-dessous).

« On a un lien avec les clients »« Je sais ce que je mange car je sais qui sont les gens qui produisent cette viande », déclare Catherine, l’une des membres du Panier vanvéen, venue remplir ses cabas sous le préau du mar-ché couvert de Vanves prêté par la mai-rie. « Quand on est au courant de ce qu’on mange dans les circuits habituels, on est au courant qu’on s’empoisonne », ajoute cette « consommactrice ». Contraire-ment à celle des plats cuisinés vendus en grande surface, la traçabilité de la

viande produite par Ernestine Morsink n’est pas compliquée à établir. Elevées selon les règles des labels bio et Nature et Progrès, ses bêtes de race Aubrac sont menées dans un abattoir bio, puis un atelier de découpe, bio lui aussi, avant

de lui être rendues empaquetées. Quatre fois par an, la paysanne vient à Paris li-vrer les huit Amap avec lesquelles elle travaille. Et rencontrer les consomma-teurs : « Ce n’est pas facile parfois pour un agriculteur de savoir où vont ses pro-duits. Là, on a un lien avec les clients. » L’éleveuse virevolte entre les membres de l’Amap, heureux de la voir et d’ache-ter sa viande, entre 16,50 et 19,50 € le kilo. Catherine voudrait voir le système se généraliser. « Il y a beaucoup d’éle-veurs qui font du bio et veulent livrer en région parisienne, et c’est moins cher qu’au supermarché », assure-t-elle. W

Ernestine Morsink vend au sein d’une Amap la viande qu’elle produit.

ALIMENTATION Des familles achètent directement aux producteurs

UNE VIANDE PLUS SÛRE

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W SPANGHERO SAUTE DU CHEVAL AU MOUTONAprès le cheval présenté comme du bœuf, voici le mouton. La justice

a été saisie après la détection de « viande séparée mécaniquement »

chez Sanghero, à Castelnaudary (Aude). Interdit en Europe depuis 2001,

ce procédé favorise le risque de maladie de Creutzfeldt-Jakob. Tous

les produits qui pourraient être touchés devaient être retirés de la vente.

« Le gouvernement multiplie les expul-sions comme la droite n’a jamais osé le faire », dénonce Bruno Spire, le prési-dent d’Aides. Avec l’Observatoire du droit à la santé des étrangers (ODSE), la Ci-made, qui intervient dans les centres de rétention, et le Comité médical pour les exilés (Comede), l’association a constaté une recrudescence des reconduites à la frontière d’étrangers malades depuis l’élection de François Hollande, alors que la loi ne le permet pas.A l’image de Kouamé*, 35 ans, qui vit en France depuis 2005. L’homme d’origine

ivoirienne découvre sa séropositivité en novembre 2011. Le 25 mai 2012, le mé-decin de l’agence régionale de santé (ARS) rend un avis défavorable concer-nant sa demande de titre de séjour pour soins car les traitements seraient « dis-ponibles en Côte d’Ivoire ». Depuis, Kouamé vit dans la clandestinité, sans soins. Selon le ministère de la Santé, les médecins des ARS doivent pourtant considérer comme « inexistants » les traitements VIH dans les pays en déve-loppement. W VINCENT COLAS

* Le prénom a été changé.

ÉTRANGERS

Des situations de malades

Un centre de rétention.

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MEDIATORUne agence mise en examen« Des fautes de négligence », c’est ce qui est reproché à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) – ex-Afssaps –, mise en examen mardi pour homicides et blessures involontaires dans l’affaire du Mediator.

FAITS DIVERSDeux morts dans une prise d’otage à MarseilleUne dentiste a été tuée mardi dans son cabinet à Marseille (Bouches-du-Rhône). L’homme qui l’avait prise en otage, un client âgé de 71 ans, a, lui, été abattu lors de l’intervention des forces de l’ordre.

Un lycéen poignardé par un autre élève en GirondeUn lycéen a été grièvement blessé mardi à l’arme blanche par un autre élève dans un lycée professionnel de Blaye (Gironde), au nord de Bordeaux.

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Pour réduire d’un milliard d’euros le déficit de la Cnaf (Caisse nationale des allocations familiales), le rapporteur du budget de la Sécu à l’Assemblée, Gérard Bapt (PS), a préconisé mardi de diviser par deux les allocations familiales pour les ménages avec deux enfants ayant un revenu imposable supérieur à 53 000 € (61 000 € pour un foyer avec trois en-fants). Ces derniers touchent aujourd’hui 291,27 € par mois. Selon Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation Ifrap, plus d’un million de familles seraient concernées par cette mesure. Cela re-viendrait « à dire à un assuré cotisant pour une assurance automobile qu’il ne pourra pas être indemnisé en cas d’ac-cident car il est trop riche », illustre l’au-teur de 60 milliards d’économie ! (éd. Albin Michel) A l’inverse, elle propose d’inclure les allocations dans le revenu taxable des ménages, solution qui pourrait rap-porter 500 millions d’euros par an. Im-possible, selon le gouvernement, qui a promis une stabilité fiscale après avoir augmenté les impôts. W M. B.

ALLOCATIONS

Coup de rabot à venir pour les plus aisés

MERCREDI 20 MARS 20138 FRANCE

POLITIQUEChristiane Taubira veut abroger les peines planchersLa garde des Sceaux a confirmé mardi dans Libération son souhait d’abroger les peines planchers (peines minimales en cas de récidive). Pendant la campagne présidentielle, dans ses « 60 engagements », François Hollande avait promis de supprimer « les peines planchers qui sont contraires au principe de l’individualisation des peines ».

Ayrault interpellé par les associations sur les RomsDans une lettre à Jean-Marc Ayrault, rendue publique mardi, une dizaine d’associations dénoncent les déclarations de Manuel Valls affirmant que les Roms ne souhaitent pas s’intégrer et jugent l’action du gouvernement « strictement répressive ». Les propos du ministre ne visent, selon elles, qu’à justifier les « démantèlements » de bidonvilles.

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« Moi, je suis un cumulard », a déclaré mardi Henri Emmanuelli, député so-cialiste des Landes, lors de l’émission « Mardi politique », diffusée sur RFI en partenariat avec 20 Minutes et Le Point,

dont il était l’invité. « Qu’il y ait un re-nouvellement de la vie politique, c’est indispensable », a-t-il néanmoins re-connu avant de nuancer : « Mais, j’ai toujours dit que je préférais un vieux intelligent à un jeune imbécile. »Au sujet de la réforme des retraites, promise par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault pour parer au déficit des caisses de retraites, le député a déclaré être « favorable à l’augmentation de la durée des cotisations ». « Mais il faut bien avoir conscience que le problème des retraites, c’est celui du chômage, a-t-il précisé. Ce qui est vital chez nous, c’est le taux d’emploi. On pourra faire toutes les réformes possibles, la vraie solution au financement de la retraite par répartition, c’est de retrouver un taux d’emploi conséquent. » W

ARMELLE LE GOFF

« MARDI POLITIQUE »

« Ce qui est vital, c’est le taux d’emploi »

Le parquet de Paris a requis mardi une information judiciaire contre X pour « blanchiment de fraude fiscale ». Les investigations menées dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte en jan-vier 2013 ont permis d’établir que l’en-registrement, remis aux policiers et dans

lequel un interlocuteur – Jérôme Cahu-zac, selon Mediapart – indiquait en 2000 détenir un compte en Suisse, « n’a subi aucune altération ou modification ». D’après le rapport de la police scienti-fique, l’analyse « renforce l’hypothèse que Jérôme Cahuzac est le locuteur in-

connu ». Un témoin a aussi indiqué « que les sommes versées sur ce supposé compte proviendraient de laboratoires pharmaceutiques ». Seul un juge d’ins-truction, estime le parquet, pourrait faire des vérifications approfondies, notam-ment en Suisse et à Singapour. W W. M.

Une information judiciaire contre X requise

MATTHIEU GOAR

L ’affaire Cahuzac a pris un sacré coup d’accélérateur, mardi. En plein après-midi, alors que la jus-

tice annonce qu’elle ouvre une infor-mation judiciaire contre X (lire ci-des-

sous), Jérôme Cahuzac téléphone à Jean-Marc Ayrault. Le ministre du Bud-get annonce au Premier ministre sa volonté de démissionner. « Il considère que l’affaire prend une telle ampleur que cela peut fragiliser l’action du gou-vernement », explique un proche de François Hollande. Cahuzac, mis en cause par le site Mediapart depuis le 4 décembre 2012, passe ensuite un coup de fil à François Hollande. Les deux têtes de l’exécutif se concer-tent et acceptent la démission du strauss-kahnien. Ayrault et Hollande

finalisent l’arrivée de Bernard Caze-neuve au ministère du Budget et de Thierry Repentin aux Affaires euro-péennes. Ce mini-remaniement est en fait préparé depuis un moment par l’Elysée et Matignon, anticipant la dé-cision de la justice.

« Cela ne change rien ni à mon inno-cence ni au caractère calomniateur des accusations lancées contre moi », écrit Jérôme Cahuzac dans un communiqué.La gauche salue la décision de démis-sionner, « signe de son sens de l’hon-neur et de l’Etat », selon Bruno Le Roux,

patron des députés PS. La droite, qui aimait la rigueur budgétaire de Cahu-zac, rend hommage à un homme « pu-gnace », le « meilleur d’entre eux », selon Guillaume Peltier, l’un des vice-présidents de l’UMP. « A un poste aussi stratégique, il valait mieux qu’il quitte ses responsabilités », confie le député parisien Patrick Bloche (PS). Le coup politique est rude pour l’exécu-tif qui misait sur la journée de mercredi, au cours de laquelle Jean-Marc Ayrault devrait triompher d’une motion de cen-sure. A l’Assemblée, il ne sera sans doute question que de la première af-faire du quinquennat. W

Jérôme Cahuzac (à gauche) est remplacé par Bernard Cazeneuve (à droite) au ministère du Budget (archives).

POLITIQUE L’Elysée et Matignon avaient préparé un mini-remaniement

LES DESSOUS DE LA DÉMISSION DE JÉRÔME CAHUZAC

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« A un poste aussi stratégique, il valait mieux qu’il quitte ses responsabilités. » Patrick Bloche, député PS

Toutes les suites de l’affaire Cahuzac

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Le 20 mars 2003, les Etats-Unis inter-venaient en Irak, appuyés par quelques alliés, pour renverser le président Sad-dam Hussein, issu de la minorité sunnite. Dix ans après, le pays est loin d’être sta-bilisé. Il est toujours fragilisé par de fortes tensions politiques entre les dif-férentes communautés – malgré des accords de partage du pouvoir entre chiites, sunnites et Kurdes –, et par une rébellion sunnite, liée à Al-Qaida qui multiplie les attaques depuis le début de l’année contre la communauté chiite, majoritaire. Au moins 50 personnes ont été tuées mardi lors d’une nouvelle série d’attentats, non revendiqués, visant cette communauté. La branche irakienne d’Al-Qaida, l’Etat islamique d’Irak, a en outre annoncé son intention de reprendre le contrôle de territoires perdus face aux Américains, dont les troupes combat-tantes sont parties fin 2011. La fragilité du contexte régional, avec le risque d’une guerre confessionnelle en Syrie voisine, compromet encore plus toute stabilisa-tion du pays. W F. V.

IRAK

Dix ans après l’intervention, l’instabilité

MERCREDI 20 MARS 201310 MONDE

VATICAN

Un appel à défendre les plus faiblesLors de la messe inaugurale de son pontificat, le pape François a lancé mardi place Saint-Pierre à Rome un vi-brant appel en faveur de la défense des plus faibles et de la protection de l’envi-ronnement. Il a ainsi appelé au « respect pour toute créature de Dieu et pour l’en-vironnement dans lequel nous vivons ». Le souverain pontife, élu mercredi der-nier, s’exprimait devant une foule de 200 000 personnes, des chefs d’Etat et de gouvernement, des délégations ve-

nues de plus de 130 pays. Fidèle au « style » imposé depuis son élection, tout en simplicité et humilité, la messe d’in-tronisation sur les marches de la basi-lique a été plus simple et plus courte que celle de son prédécesseur. Le pape François a renoncé au véhicule aux vitres blindées utilisé par Benoît XVI et par Jean Paul II. A un moment, il est des-cendu de la papamobile pour bénir un homme handicapé, et s’est plusieurs fois arrêté pour embrasser des bébés. W

Le pape François s’est exprimé devant une foule de 200 000 personnes.

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LIBYENicolas Sarkozy en route pour BenghaziNicolas Sarkozy est arrivé mardi en Libye pour une brève visite dans un pays où il est apprécié pour son rôle dans le déclenchement d’une intervention internationale contre Mouammar Kadhafi. Accueilli par des officiels libyens à sa descente d’avion à Tripoli, l’ancien président a pris la route de Benghazi, berceau de l’insurrection libyenne.

ÉGYPTELe gouvernement pourrait rationner certains produitsLe ministre de l’Approvisionnement a annoncé que l’Egypte prévoyait l’introduction de cartes à puce pour le pain et le gaz, dont les prix sont subventionnés. En juillet 2012, le gouvernement a déjà imposé un rationnement du carburant. L’Egypte cherche à limiter ses dépenses pour obtenir un prêt de 4,8 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI).

secondes20

FAUSTINE VINCENT

A lors qu’il est à la tête des Etats-Unis depuis quatre ans, il n’avait pas encore fait de visite officielle

en Israël. Barack Obama y sera à partir de ce mercredi pour un déplacement hautement symbolique au cours duquel il ira se recueillir sur la tombe de Theo-dor Herzl, le fondateur du sionisme. Il tentera de réchauffer ses relations avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, tout en l’incitant à renoncer à l’extension de la colonisation et à l’idée de bombarder l’Iran, dont les ambitions nucléaires font frémir l’Etat hébreu.

« Il vient sans plan de paix »Les Israéliens attendaient une telle visite beaucoup plus tôt, surtout après le dis-cours d’Obama à l’adresse du monde musulman, prononcé au Caire en 2009. Elle n’intervient pourtant qu’aujourd’hui, au début de son deuxième mandat. Sans doute trop tard pour pouvoir peser dans

la relance du processus de paix. Car, « en quatre ans, la situation a empiré », note Dominique Moïsi, conseiller spécial à l’Ifri (Institut français des relations inter-nationales) : Israël a durci ses positions, les Palestiniens « semblent plus près d’une troisième Intifada que de la table des négociations », et le printemps arabe a laissé place à une instabilité que les Américains ne veulent pas exacerber en imposant des pourparlers israélo-pales-tiniens. D’ailleurs, « Obama vient sans plan de paix pour ne pas effaroucher les Israéliens, ajoute Dominique Moïsi. Son message sera encourageant, mais en demi-teinte. Une façon de dire qu’il est présent, mais qu’il ne peut pas faire de miracle, qu’il n’y a que les Israéliens et les Palestiniens qui pourront faire la paix. » Le président américain, qui se rendra ensuite en Cisjordanie pour ren-contrer le leader palestinien Mahmoud Abbas, veut en tout cas montrer la re-prise en main de ce dossier, abandonné au cours de son premier mandat. W

DIPLOMATIE C’est sa première visite officielle

OBAMA EN ISRAËL POUR LE SYMBOLE

Barack Obama avait reçu Benyamin Netanyahou à Washington en mars.

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TÉLÉPHONIE MOBILEIliad plombé par Free MobileLes bénéfices d’Iliad, maison mère de l’opérateur Free, ont chuté de 26 % en 2012, l’offre mobile enregistrant une perte de 50 millions d’euros. Un recul « anticipé » par le groupe qui pointe la rapidité de son succès (5,2 millions d’abonnés mobiles).

RETRAITESRevalorisations dévoiléesBercy a annoncé mardi une hausse de 1,3 % des pensions de retraite des régimes de Sécurité sociale et de 1,2 % des prestations familiales au 1er avril. Ces hausses sont indexées sur une prévision d’inflation de 1,2 % pour 2013.

CHYPRELe projet de taxation des comptes bancaires rejetéLe Parlement chypriote a rejeté, mardi soir, la taxe exigée par l’Union européenne pour l’octroi d’un prêt de 10 milliards d’euros.

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MERCREDI 20 MARS 2013 11ÉCONOMIE

CÉLINE BOFF

R éserver la salle des accords de Grenelle au ministère du Travail ou encore une salle d’audience

de la cour d’appel de Lyon, c’est pos-sible. Depuis 2007, l’Etat loue certains sites pour des tournages de films et des événementiels. Parmi ces lieux figu-rent, entre autres, 450 tribunaux, 190 prisons, 35 hôpitaux ou encore 200 monuments nationaux.

Du matériel fourniCes sites facturent en moyenne 2 500 € la journée de tournage. L’accueil d’un événement, proposé dans seulement 50 lieux, coûte en moyenne 20 000 €. « Les recettes générées reviennent intégrale-ment aux établissements organisa-teurs », précise Danielle Bourlange, di-rectrice de l’Apie, l’agence chargée d’accompagner les administrations dans l’optimisation de leurs actifs. Et ça marche : en 2012, les établissements ont

accueilli près de 500 tournages. L’offre événementielle, plus récente, a aussi le vent en poupe. En janvier, la maison Dior a organisé son défilé hommes au cœur de l’état-major de la garde républicaine,

à Paris. Les recettes permettront à l’ins-titution de « rénover les boxes et la car-rière pour les chevaux, travaux pour lesquels nous n’avions pas de budget », précise le colonel de Castelbajac. Au-delà des sites, l’Etat loue aussi son matériel, comme cet A310 prêté pour Quai d’Orsay, le dernier film de Bertrand Tavernier, et peut jouer les conseillers. « Des magistrats accueillent souvent des scénaristes », confie Florent Rives, du ministère de la Justice. Une déléga-tion de ce ministère rejoindra même le prochain Festival international des scé-naristes, à Valence (Drôme), pour po-pulariser cette offre d’aide à l’écriture. Au final, cette activité de location « se révèle être un formidable outil de mo-tivation des agents, qui ressentent de la fierté », affirme Danielle Bourlange. Sans compter l’aspect financier : les établissements glaneraient ainsi quelque 10 millions d’euros. De quoi beurrer un peu leurs épinards en ces temps de rigueur budgétaire. W

CRISE Les tournages de films se multiplient dans des lieux insolites

LA LOCATION DU PATRIMOINE, UNE BONNE AFFAIRE D’ÉTAT

Le musée Guimet, à Paris, peut accueillir des événements privés.

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Une panne de courant survenue

lundi soir a entraîné l’arrêt des sys-

tèmes de refroidissement des pis-

cines de stockage des combustibles

nucléaires usagés de la centrale de

Fukushima Daichi. Les opérateurs de

l’exploitant Tepco s’activaient encore

mardi pour rétablir l’électricité des

réacteurs 1, 3 et 4. « Aucun change-

ment important des niveaux de ra-

dioactivité n’a été détecté par nos

instruments de mesure à proxi-

mité », a précisé un porte-parole de

Tepco. La piscine du réacteur 4, où

sont stockées 1 330 barres de com-

bustible usagé et 200 barres neuves,

a chauffé de 0,3 à 0,4 °C par heure

depuis la rupture de l’alimentation

électrique. A ce rythme, les techni-

ciens ont quatre jours pour régler la

panne avant que la limite de 65 °C ne

soit atteinte. Mais même dans ce cas,

un expert japonais affirme que l’im-

portant est que les barres restent

immergées : « Si le niveau de l’eau

baissait au point que les barres

soient exposées à l’air, il y aurait

alors motif à s’inquiéter. » W A. CH.

DEUX ANS APRÈS LE TSUNAMI AU JAPON

Panne de courant à Fukushima Rhinocéros, orchidées, crocodiles, requins et tant d’autres sont menacés. La Convention sur le commerce inter-national des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), qui vient de se réunir à Bangkok, aborde leur protection en régulant les échanges d’ivoire, de cornes de rhinocéros, de bois précieux… Il s’agit d’un enjeu majeur. En interdisant ce commerce, on protège ces espèces et, en créant des filières responsables, on donne aux hommes les moyens de subsister tout en préservant la biodiversité. Aucune des 35 000 espèces inscrites à la Conven-tion n’a disparu du fait du commerce. La Cites a demandé à GoodPlanet de l’aider à faire connaître son travail : nous publions un livre, Sauvages, précieux et menacés. Lisez-le ! W YANN ARTHUS-BERTRAND, PRÉSIDENT DE GOODPLANET(Propos recueillis par Olivier Blond).

POINT DE VUE

Sauvageset précieux

PRM

/ SI

PA

MERCREDI 20 MARS 201314 PLANÈTE

CHINE15 000 cochons morts dans le fleuve de ShanghaiDepuis le début du mois de mars, près de 15 000 cochons morts ont été repêchés dans le fleuve Huangpu, qui approvisionne en eau 22 % des habitants de Shanghai, en Chine. Aucune responsabilité n’a encore été établie, mais les éleveurs de porcs sont soupçonnés de s’être débarrassés d’animaux malades en les jetant dans le fleuve.

AUTOMOBILE373 milliards de coûts cachés Selon une étude allemande commandée par le groupe Verts-ALE au Parlement européen, le bruit, la pollution, l’effet sur le changement climatique et les accidents provoqués par les voitures dans l’Union européenne représentent un coût de 373 milliards d’euros par an. Soit 750 € par citoyen européen et par an, supportés par « d’autres personnes, d’autres régions et d’autres générations » que les automobilistes européens.

OISEAUXLes hirondelles s’adaptent aux voituresPour éviter les collisions avec des voitures ou des camions, les hirondelles se sont adaptées. Une étude américaine montre que les ailes des oiseaux ont rétréci de 4 mm depuis trente ans, ce qui leur permet de décoller plus vite. Parallèlement, le nombre d’oiseaux accidentés a baissé.

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AUDREY CHAUVET

Q uand on entre dans le salon BioBela, on est frappé par l’odeur : il n’y en a pas. Comme

une centaine de coiffeurs en France, Miguel Da Silva a choisi de faire label-liser ses deux salons parisiens « Déve-loppement durable, mon coiffeur s’en-gage ». Pour cela, il lui a fallu réduire sa consommation d’eau et d’énergie, recycler ses emballages et se fournir en produits bio, sans ingrédients chimiques agressifs pour les narines. « C’est aussi meilleur pour les cheveux, pour la santé des clients et pour celle de la coiffeuse », raconte Miguel.La coiffeuse, c’est Maria, qui nous ex-plique avant de nous faire passer au bac que, dans les salons classiques, « cer-taines collègues étaient allergiques aux produits chimiques. On est toute la jour-née dans l’odeur d’ammoniaque, on finit par ne plus s’en apercevoir. Mais au-jourd’hui, si je devais retourner dans un salon traditionnel, je préférerais toilet-ter des chiens ! »

« On ne fait pas de décoloration, défrisage ou décapage »Ce n’est pas un hasard si le label « Dé-veloppement durable » a été créé par les Institutions de la coiffure, qui re-groupent les régimes de retraite, de prévoyance et les mutuelles complé-mentaires de la profession. Son direc-teur, Jacques Minjollet, explique que la création du label, en 2008, s’inscrivait dans la suite logique des politiques de prévention des maladies chez les coif-feurs. « Nous avons ensuite décidé de

nous attaquer à la partie environne-mentale de notre métier », explique-t-il. Pour obtenir le label, le salon BioBela a « réduit la consommation d’eau et d’électricité de 30 % grâce à des écono-miseurs dans les bacs et des lampes à économies d’énergie ; les fournisseurs récupèrent les emballages et nous ap-portons nos tubes de couleurs vides à la décharge », détaille Miguel. Le bruit dans le salon entre aussi en compte ainsi que la qualité de l’air. « Toutes nos couleurs sont sans parabènes, sans ammoniaque et à base d’huiles essen-

tielles, assure Miguel. Mais on ne fait pas de décoloration, défrisage ou déca-page. » Maria confirme en nous mas-sant le cuir chevelu avec un shampooing bio à l’huile d’olive : « Les mèches claires sont faites avec des produits à base d’argile et de fécule de pomme de terre. » L’odorat de la cliente apprécie, son cheveu lui dit merci et une fois le brushing terminé, aucune trace pour la planète : « Tout se recycle, sauf les che-veux ! », s’exclame Maria, en mettant la touche finale de laque bio sur la tête bien coiffée et reposée de la cliente. W

ENVIRONNEMENT « 20 Minutes » a testé la coupe et le brushing écolos

DES SALONS DE COIFFURE DONT ON RESSORT PLUS BIO

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Moins de bruit et d’odeurs, le salon de coiffure écolo est aussi plus agréable.

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HOROSCOPEBélier du 21 mars au 20 avril

Vous multipliez les démarches pour provoquer de nouvelles rencontres et trouver des pistes intéressantes.

Taureau du 21 avril au 21 mai Pourquoi s’embrouiller l’espritde questions sans véritable importance.Vous prenez beaucoup de distance.

Gémeaux du 22 mai au 21 juin Aujourd’hui ressemble à hieret cela finit par vous lasser. Vous espérez qu’un événement intéressant se produise.

Cancer du 22 juin au 22 juillet Vos ambitions peuvent se concrétiser grâce aux moyens que vous vous donnezpour parvenir à vos fins.

Lion du 23 juillet au 23 août Vous comprenez qu’il est nécessaire de s’adapter aux nouvelles situationspour avancer plus rapidement.

Vierge du 24 août au 23 septembre En équipe, vous donnez libre coursà vos projets les plus fous. Chacun saitque vous pouvez les réaliser.

Balance du 24 sept. au 23 octobre Vous restez dans le mouvement, quoi qu’il arrive. C’est le seul moyen de pouvoir saisir les bonnes occasions.

Scorpion du 24 oct. au 22 nov. Vous avez besoin d’être rassuré. C’est uniquement auprès de vos prochesque vous trouvez un vrai réconfort.

Sagittaire du 23 nov. au 21 déc. Plus il y a d’agitation autour de vous, plus vous prenez la poudre d’escampette. Pour agir en silence.

Capricorne du 22 déc. au 20 janvier Vous faites confiance à votre capacité de résoudre, sur le terrain, les problèmesqui pourraient survenir.

Verseau du 21 janvier au 18 février Si vous ne suivez pas toujours les règles, vous essayez cependant de demeurer fidèle à vos convictions.

Poissons du 19 février au 20 mars Un cap supplémentaire peut être franchi aujourd’hui. Restez à l’écoute de tout ce qui peut vous faire évoluer.

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MOTS FLÉCHÉS N°2429 Force 2

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Moyen

En partant des chiffres déjà inscrits, remplissez la grille de manière que chaque ligne, chaque colonne et chaque carré de 3 par 3 contienne une seule fois tous les chiffres de 1 à 9

Solution du sudoku n° 1597 9 6 4 3 2 1 8 5 7 1 2 7 9 5 8 3 6 4 3 5 8 4 7 6 9 1 2 7 9 5 1 4 2 6 3 8 8 1 6 7 3 9 4 2 5 4 3 2 6 8 5 7 9 1 2 4 1 8 9 3 5 7 6 6 8 3 5 1 7 2 4 9 5 7 9 2 6 4 1 8 3

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20 Minutes, 4 377 000 lecteurs, 1er quotidien national(Audipresse ONE 2011-2012, LNM 15+)50-52, bd Haussmann, CS 1030075427 Paris Cedex 09Tél. : 01 53 26 65 65 Fax : 01 53 26 65 10Fax rédaction : 01 53 26 65 68E-mail : info@20minutes.frEdité par 20 Minutes France, SAS au capitalde 5 714 976 €, RCS Paris 438 049 843

Actionnaires : Schibsted ASA, Sofiouest, Spir Communication, Schibsted Print Media ASPrésident, directeur de la publication : Olivier BonsartDirecteur de la rédaction : Yvon MézouDirecteur général adjoint en charge des revenus :Renaud Grand-ClémentDirecteur général adjoint print : Frédéric LecarmeRédacteur en chef : Acacio PereiraRédacteur en chef magazine : Laurent BainierDirectrice du marketing et de la communication :Nathalie DesaixDirecteur des ressources humaines : Sébastien GoffingsDirectrice administrative et financière : Magali AldonImpression : Maury, Sego, IPS, Weiss Drück, Midi Print, RPI,Reiff Zeitungs Drück, RotoGaronne

© 20 Minutes France, 2013.Dépôt légal : à parution.Nos ISSN : 1632-1022, 1762-5386, 1762-5416, 1762-5424, 1768-1391, 1768-1405, 1771-1142, 1777-8301, 2108-2529, 2109-2192, 2109-1544, 2109-134X, 2109-1277

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MERCREDI 20 MARS 2013 17CINÉMA

CAROLINE VIÉ

L’Américain Derek Cian-france avait créé la sur-prise avec Blue Valentine

en 2010, où jouait déjà Ryan Gosling. Il retrouve l’acteur pour The Place Beyond the Pines, un polar cérébral sur la rivalité entre un cascadeur devenu braqueur par amour paternel et un policier très ambitieux. 20 Minutes vous ex-plique pourquoi vous allez vous régaler.

G Ryan et Bradley, quoi ! Si on ajoute à Ryan « beau » Gosling en as de la moto couvert de tatouages, Bradley Cooper et son charisme naturel, on a deux bonnes raisons de se précipiter. Ces deux-là sont aussi jolis garçons que bons comédiens. Ils se complètent

parfaitement pour notre plus grand plaisir.

G Trois films pour le prix d’un. Le scénario, cosigné par Ben Coccio, s’articule sous la forme d’un triptyque hyper-malin. On ne vous en dit pas trop pour ne pas gâcher votre plaisir, mais ce polar hitchcoc-kien sur fond de filiation four-mille de belles idées et d’émo-tions exacerbées.

G De l’action, toujours et en-core.Dès la scène d’ouverture, le ton est donné pied au plan-cher. De vertigineuses cas-cades à moto laissent le souffle coupé. Le « globe de la mort » et ses dangers n’auront plus de secret pour vous à la fin de la projection. Vroum !

G De la transmission. C’est aussi une histoire de famille. Comment les choix des pères vont-ils influencer leurs reje-

tons ? On découvre au passage deux jeunes comédiens épa-tants, Dane DeHaan et Emory Cohen, dignes de leurs aînés.

G Du charme au féminin. La sensuelle Eva Mendes est tou-jours aussi belle. Elle apporte un brin de féminité dans cette histoire d’hommes. Loin de jouer les jolies potiches, elle compose un personnage subtil tout en contradiction.

G Moderne et classique. Derek Cianfrance a trouvé l’équilibre parfait entre film d’auteur et divertissement grand public. On se laisse emmener en pro-menade dans cette forêt de pins riches en surprises et en séquences spectaculaires. W

THRILLER « The Place Beyond the Pines » est une excellente surprise à déguster sans tarder

DUO DE CHOCPOUR POLAR CHIC

Un cascadeur (Ryan Gosling) s’improvise braqueur.

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Regardez« Ciné Vié »

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MERCREDI 20 MARS 201318 CINÉMA

CAROLINE VIÉ

A u commencement était un feuilleton de Denis Diderot pu-blié dans la Correspondance

littéraire en 1760, puis édité sous forme de roman après la mort de son auteur en 1796. La Religieuse, c’est l’histoire de Suzanne Simonin, jeune fille contrainte de prononcer ses vœux par une famille qui l’a enfermée au couvent sans trop se soucier de son avis sur la question. Cette œuvre anticléricale fut portée à l’écran par Jacques Rivette dans un film à scandale en 1967 (lire encadré) avant de connaître une nouvelle adaptation aujourd’hui sous la direction de Gui-laume Nicloux (La Clef).

Bouleversante Pauline EtienneL’atout majeur du film de Nicloux, c’est Pauline Etienne, jeune comédienne belge découverte par Joachim Lafosse dans Elève libre (2009). C’est par ses yeux que le spectateur découvre le cal-

vaire d’une fille innocente confrontée à de belles agitées du chapelet qui diri-gent les deux établissements où elle est successivement enfermée. Entre Louise Bourgoin, reine des sévices cor-

porels, et Isabelle Huppert, mère ab-besse un peu trop tendre, la malheu-reuse finit par avoir des douleurs de foi. Cette ode à la liberté et au libre arbitre a gommé la charge contre les institu-tions religieuse de Diderot au profit du portrait d’une héroïne sage qui apprend à se rebeller. Si on déplore le côté trop lisse d’un ensemble dont le mordant s’est émoussé, la performance de Pau-line Etienne emporte le morceau en faisant prendre fait et cause pour cette nonne malgré elle. W

ADAPTATION Nicloux signe sa version de « La Religieuse » de Diderot

SUZANNE, REBELLE FACE AUX PERVERSIONS DU COUVENT

Pauline Etienne, nonne malgré elle.

LE P

ACTE

W CENSURELe film de Jacques Rivettefut interdit en 1967 en raisondes possibles troubles à l’ordre public qu’il aurait pu provoquer. Il fallut attendre 1975 pourque le Conseil d’Etat libèreLa Religieuse, interprétée par Anna Karina dans cette version.

Enfin une comédie qui remplit son contrat : mettre de bonne humeur sans abrutir ! Dans Queen of Montreuil, Sol-veig Anspach jongle avec les genres autour d’une jeune veuve redécouvrant la vie dans un coin du 9-3, petit village qui résiste à l’envahisseur de l’indiffé-rence généralisée. La reine, Florence Loiret-Caille, donne des envies de mo-narchie. Son abattage entre un voisin

épris d’elle et des Islandais en goguette met les zygomatiques en fête. Une éner-gie fantaisiste tout à fait réjouissante se dégage de ce petit trésor où les bles-sures se pansent par la solidarité. Il y a de la fumette, des éclats de rire et de la douleur dans ce film foutraque mélan-colique comme un air de fado et tonique comme l’otarie qui squatte l’apparte-ment de l’héroïne. W C. V.

DÉCALÉ

Vive la reine de Montreuil !

Une veuve (Florence Loiret-Caille, à dr.) recueille des Islandais loufoques.

DIAP

HAN

A

« J’ai l’impression d’être un bouc émissaire et de payer pour tout le monde dans l’affaire Pellicano », confiait John McTiernan à 20 Minutesen 2010. La suite lui a donné raison car le réalisateur de Piège de Cristal et de Predator a été condamné à un an de prison ferme pour avoir menti dans une histoire d’écoutes télépho-niques réalisées par un détective privé. Il devrait être incarcéré au plus tard le 3 avril. Ses fans célèbres (Sa-muel L. Jackson, Robert Davi) ou anonymes se mobilisent pour essayer de le tirer de ce mauvais pas via la page Facebook Free John McTiernan. Tandis que ses avocats tentent de faire annuler sa peine, le réalisateur planche sur son nouveau projet, War-birds. Si McT. n’a plus le droit de don-ner d’interviews, une source proche de la famille nous a appris qu’il trompe son angoisse grâce à ses trois passions : le cinéma, les livres histo-riques et la fabrication de trains mi-niatures. W C. V.

PRISON

Il faut sauverle soldat McT.

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MERCREDI 20 MARS 201320 CINÉMA

CAROLINE VIÉ

L ou Ye n’est pas le genre de cinéaste à se laisser abattre. Les autorités

chinoises ont interdit ses films pendant cinq ans parce qu’il avait montré Une jeunesse chinoise à Cannes sans leur autorisation ? Qu’à cela ne tienne ! Le réalisateur a continué à travailler dans leur dos, signant des œuvres remar-quées en Occident comme Nuits d’ivresse printanière ou Love and Bruises. Mystery, présenté en ou-verture de la section Un certain regard à Cannes, l’année der-nière, marque sa brève réconci-liation avec le gouvernement.

Son nom retiré du génériqueMystery a la couleur du polar, la saveur du polar, le parfum du polar, mais ce n’est pas qu’un polar. La lente décomposition d’un couple aisé quand la femme dé-couvre l’infidélité de son mari montre la réalité de la Chine ac-tuelle en avançant masquée der-rière un film de genre. Lou Ye a négocié pendant cinq mois avec le Bureau du cinéma avant d’obtenir une autorisation de tournage. Puis, il a à nouveau dû batailler pour que son film soit montré en Chine. Les autorités, qui avaient pourtant va-lidé le scénario, exigeaient des

coupes drastiques. Après une belle campagne sur les réseaux sociaux qui lui vaut de nombreux soutiens, il obtient de n’enlever que trois se-condes, mais retire son nom du générique en signe de protestation. Mystery ne tiendra l’affiche qu’une semaine dans son pays, balayé par les blockbusters internationaux. C’est une version intégrale qui sort aujourd’hui dans les salles fran-

çaises. Il est important de décou-vrir ce film étrange, vibrant d’une telle niaque qu’on se laisse empor-ter en oubliant les faiblesses d’un scénario tarabiscoté sur fond de mort violente et de corruption. W

CHINE « Mystery » est un polar étrange sur un pays corrompu

LOU YE GAGNE SA GUERRE CONTRE LA CENSURE

Censuré en Chine, Mystery n’a tenu qu’une semaine à l’affiche.

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« Les Coquillettes » n’en font qu’à leur têteElle voulait faire une comédie sur des filles qui partent quelques jours pour s’éclater entre copines. « Un Very Bad Trip au féminin et dans un festival de cinéma », ra-conte Sophie Letourneur, qui signe là son second long métrage après La Vie au ranch. Le festival de Lo-carno, plus précisément, où elle présentait, en 2011, un court mé-trage, Le Marin masqué. Et où elle a profité des infrastructures et des personnalités présentes pour tourner, in situ, un film où la fiction et la réalité s’entremêlent joyeu-sement. « On est quand même arrivés avec un script de 80 pages, précise la réalisatrice qui dit avoir

déjà tourné de la même façon une fiction dans une vraie colonie de vacances. Acteurs, cinéastes et journalistes jouent cette fois les grands enfants. Des rôles de com-position qui ne les empêchent pas de garder parfois leurs vrais noms. Comme les deux actrices, la réalisatrice… et Louis Garrel, objet des fantasmes du person-nage de Sophie Letourneur. « Dans la réalité, je ne tripe pas du tout sur lui, nuance-t-elle. Au dé-part, j’avais pensé à Pete Doherty, mais il n’est pas venu au festival. » Au contraire de Louis Garrel, qui faisait partie du jury cette année-là à Locarno. W STÉPHANE LEBLANC

Sophie Letourneur (à dr.) et une de ses actrices, Camille Genaud.

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Les bandes-annonces de la

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22 CINÉMA

CAROLINE VIÉ

Q uelle belle idée ont les éditions Badlands de ressortir La

Bouche de Jean-Pierre dans leur collection 1Kult ! (www.1kult.com, 15 €.) Ce moyen-métrage réalisé en 1996 par Lucille Hadzihalilovic est à la fois vir-tuose et dérangeant. Une petite fille de 10 ans laissée à la garde de sa tante subit la présence menaçante du com-pagnon de cette dernière, un loup gri-sâtre qui aimerait bien la croquer.

En toute indépendance« J’ai souhaité montrer des émotions amplifiées plus que de raconter l’his-toire d’une petite fille abusée par un adulte », explique la réalisatrice dans le passionnant documentaire Les Sou-

venirs de Jean-Pierre. La future réalisa-trice d’Innocence (2004) fait monter la tension autour de son héroïne menacée

dans l’indifférence générale. L’atmos-phère s’épaissit dans un apparte-ment hideux et dépourvu d’amour. Si le film est pesant, le tournage fut lumi-neux. En compagnie de son équipe et de ses acteurs, Lucille Hadzihalilovic revient sur les quatre années de créa-tion de ce film coproduit par les Ciné-mas de la Zone qu’elle a cofondé avec son complice Gaspar Noé. Elle évoque notamment un plan-séquence trauma-tisant entre la fillette et son persécu-teur. « On a trouvé ce plan très fort dans la longueur. C’est comme si on assiste à la scène et qu’on n’intervient pas », se souvient-elle. Le soutien d’Agnès b. puis sa projection à Cannes ont permis à La

Bouche de Jean-Pierre, également cou-ronné par le prix très spécial, de se faire connaître puis de sortir en salle. Il est temps de redécouvrir ce joyau noir qui n’a rien perdu de son éclat sombre au fil des années. W

DVD « La Bouche de Jean-Pierre », à redécouvrir

TOUJOURS AUSSI DÉRANGEANT

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Une fillette se retrouvé confiée à sa tante et à... son compagnon. Glaçant.

POLAR

Du cinémade papa(s)Alain Minier a réuni un duo improbable dans Un p’tit gars de Ménilmontant. Oli-vier Marchal y campe un ex-taulard qui tente d’imposer sa loi dans son ancien quartier gangrené par des kaïras. Smaïn incarne, lui, un brave cafetier replongeant tête la première dans la délinquance par la faute de son poteau. Le tout donne un petit polar naïf et sym-patoche, de ceux qu’on regarde le di-manche soir à la téloche.Les aventures de ces vieux de la vieille, dinosaures qui refusent de s’éteindre,

ont quelque chose d’étrangement émouvant. Malgré la platitude de la mise en scène, on ressent comme une faiblesse pour ces p’tits gars-là. W C. V.

Un ex-taulard (Olivier Marchal)revient dans son quartier.

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Alex Lutz, c’est plus de 300 dates et près de 250 000 spectateurs. Le comédien triomphe actuellement au Grand Point Virgule où il affiche quasiment complet. Et ce n’est pas près de s’arrêter*. Une « formule enrichie » pour un spectacle en constante évolution . « J’avais envie d’un format modulable. Un spec-tacle qui marche, c’est un ca-deau », explique Alex Lutz. La structure des sketchs principaux reste identique. « Mais la partie où je m’adresse au public a beaucoup changé, poursuit-il : la femme qui a quelques problèmes hormonaux n’existait pas au départ et puis je fais l’histoire du lieu. Je m’amuse bien avec cette idée. » Sur scène, Alex Lutz campe aussi bien une vendeuse, un technicien que Karl Lagerfeld. « Le vieux est un kaléidoscope : il est composé de Robert Hirsch, de Jean d’Or-messon, d’un documentaire sur la Nouvelle Vague. La vendeuse, c’est quelqu’un de précis », raconte le

comédien. Une galerie de person-nages désopilante et tendre, à l’image de son affiche qui « parodie une réclame et est aussi un souve-nir tendre ». Foncez pour y fondre de rire. Avant le 6 avril. Après, il faudra attendre la rentrée. W A. D.

*Jusqu’au 6 avril et reprise le 12 sep-tembre, au Grand Point Virgule,15e.www.legrandpointvirgule.com.

COMPLET

Alex Lutz, un one-man-show de plus en plus fondant

L’affiche du spectacle.

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MERCREDI 20 MARS 201324 GUIDE PARISEnvoyez vos bons plans à : sortir-paris@20minutes.fr

LES BONS PLANSDE 20 MINUTES

RENCONTRE CYCLE MUSIQUE ET CINÉMACarter Burwell, le compositeur des frères Coen ou de la saga Twilight a répondu à l’invita-tion, ce soir, des étudiants de la Sorbonne… Dans le même cycle, samedi 6 avril à 11 h, en invité surprise, Stephen Frears parlera musique dans le grand amphi de la Sorbonne.

Entrée libre. Carter Burwell, ce soir à 18 h 30, Grand Auditorium de la BNF, hall Est, quai François-Mauriac, 13e. www.bnf.fr.

EXPO LÉGUFRULABELOSOPHIEChaix expose les fruits de sa « Légufrulabelosophie ». Cette technique, imaginée par l’ar-

tiste, consiste à créer des œuvres colo-rées et denses à

p a r t i r d ’ é t i -

q u e t t e s de fruits et légumes. Entrée libre,

jusqu’au 4 avril, dans les salons

d’honneur de l’hôtel de ville de Puteaux.

LÉA CHAUVEL-LÉVY

Facebook plus rétrograde que les censeurs d’avant-guerre ? En bloquant vingt-

quatre heures le compte du Jeu de paume pour avoir posté la photo-graphie d’un nu parfaitement to-léré de son temps, en 1940, et signé Laure Albin Guillot, il y a toutes les raisons de le croire. La pose, à peine lascive, est d’un classicisme absolu puisqu’il s’agit d’une étude sur les proportions du corps.

Un charme désuetMais cette polémique aura eu un mérite, celui de faire entrer le pu-blic dans le vif du sujet de cette rétrospective « Laure Albin Guillot, 1879-1962, l’enjeu classique », que consacre le musée à la pho-tographe. Car c’est justement « sa façon de regarder vers le passé et son charme désuet », explique le commissaire Michaël Houlette, qui lui valurent sa renommée dans les années 1930, « bénéficiant d’au

moins quatre expositions par an », précise-t-il. On y célébrait autant ses images publicitaires et ses clichés de mode pour la maison Jean Patou parus dans Vogue que ses portraits de personnalités telles que Jean Cocteau. Autant d’œuvres que l’on retrouve dans un parcours qui dresse en creux le portrait d’une femme respec-

table, plutôt trop que pas assez. W

PHOTO La censure de Facebook révèle Laure Albin Guillot

MISE EN LUMIÈRE TARDIVE

Etude de nu de Laure Albin Guillot, réalisée vers 1940.

W PRATIQUEJusqu’au 12 mai au musée du Jeu de paume, 1, place de la Concorde, 8e. Du mar.au dim. de 11 h à 19 h.Tél. : 01 47 03 12 50. 8,5 €.

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«VANITY FAIR», AN ILe mensuel arrive le 26 juinVanity Fair, version française, sera lancé le 26 juin. Selon Presse News « l’été a été jugé propice pource nouveau titre, qui mixe enquêtes politiques et reportages glamour ». Edité par CondéNast,dirigé par Michel Denisot,il sera vendu 3,90 €.

«THE VOICE», SAISON IIITF1 a resignéSelon Le Huffington Post, TF1, fort des bonnes audiences répétéesde l’émission de coaching vocal « The Voice » produite par Shinea d’ores et déjà signé pour une saison III du programme.

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MERCREDI 20 MARS 201326 TV-MÉDIAS

PROPOS RECUEILLISPAR ALICE COFFIN

L ’amant de la grand-mère de Do-minique Strauss-Kahn vivait avec elle et son mari, sous le même

toit. DSK a survécu au tremblement de terre d’Agadir, qui provoqua en 1960 la mort de 15 000 personnes. A partir de ces éléments et de quelques autres, le film de Gérard Miller et Anaïs Feuillette DSK, l’homme qui voulait tout, mercredi à 20 h 45 sur France 3, décrit, dans un « documentaire freudien », « l’enfant obscène que Don Juan aurait eu avec Jack L’Eventreur ».

Quand avez-vous commencéà travailler sur DSK ?Le jour même de l’affaire du Sofitel. J’ai été surpris de la surprise générale. Toute la vie de DSK laisse présager un dérapage de ce genre, son inconscient n’avait pas cessé de lancer des signaux d’alarme. Il y avait eu des passages à

l’acte. Le Sofitel n’était que l’aboutisse-ment d’une histoire très logique. Il n’ar-rive pas à choisir entre sa libido et le pouvoir. C’est un homme qui voulait tout.Certains témoins évoquent« son pouvoir de séduction »,sa « trivialité », mais ni eux ni vous ne parlez de violence. Pourquoi ?

Il faut parler de violence si on peut en parler. Il y a une loi en France, je rappelle donc tous les chefs d’inculpation qui sont très lourds, je rappelle l’agression sexuelle reconnue sur Tristane Banon, mais je ne peux pas aller au-delà.Comment ne pas tomber dans le piège d’en faire un libertin sympa ?C’est une question que je me suis posée. Je ne minimise rien de ce qui s’est passé. Je parle de son mépris inexcusable en-vers les femmes. Tristane Banon est une amie, mais pas plus qu’elle je ne souhai-tais que Nafissatou Diallo témoigne. Je voulais éviter le côté sensationnaliste.L’ouvrage de Marcela Iacub est paru alors que le documentaire était déjà prêt. Cela vous a embêté ?C’est venu confirmer mon intuition. Il rentre des Etats-Unis, il est surveillé, épié et il se lance dans l’aventure la plus insensée avec une personne publique, très intelligente et très sulfureuse, qui lui dit tout de suite qu’elle fera un livre ! Il n’a tiré aucune leçon de tout cela. W

GÉRARD MILLER Le psychanalyste a réalisé un documentaire sur DSK

« IL N’ARRIVE PAS À CHOISIR ENTRE LIBIDO ET POUVOIR »

Gérard Miller décrypte DSK.SI

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Ils reviennent et ils ont l’accent an-glais. La série fantastique française « Les Revenants », signée Fabrice Go-bert et diffusée à l’automne sur Canal+, est le premier programme de fiction non anglophone vendu depuis vingt ans à la chaîne britannique Channel 4. L’an-nonce a été faite hier par Zodiak Rights, qui s’occupe de la distribution de la série, baptisée « Rebound » à l’inter-

national. « Les Revenants » ne sont pas la première série de Canal+ à traverser la Manche. Le public de BBC4 se dé-lecte de la professionnelle et teigneuse capitaine Laure Berthaud dans « Spi-ral », nom british de la série policière « Engrenages ». La chaîne FX a choisi « Braquo », série noire d’Olivier Mar-chal, et la chaîne Sky Arts « Maison close ». W ANNE KERLOC’H

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« Les Revenants » are riches

Channel 4 n’avait pas acquis de fiction non anglophone depuis vingt ans.

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MERCREDI 20 MARS 2013 27VOTRE SOIRÉE TÉLÉ

FRANCE 5FRANCE 4 W9 NRJ 12TMC D8

Person of Interest« La négociatrice ». (USA, 2011). Avec Jim Caviezel, Michael Emerson.Reese fait la connaissance de Zoe Morgan. Immé-diatement, il tombe sous le charme de cette jeune femme ravissante.

Les Mains de RoxanaRéalisation : Philippe Set-bon (Fr., 2012). 1h30. AvecSylvie Testud, Loup-Denis Elion, Micky Sébastian.Après un accident, une violoniste se fait greffer de nouvelles mains.

DSK, l’homme qui voulait toutRéalisation : Gérard Miller, Anaïs Feuillette (Fr., 2013).Retour sur le parcours et la part d’ombre de Dominique Strauss-Kahn, témoignages à l’appui.

Morning Glory·· Comédie de Roger Michell (USA, 2010). 1h50.Avec Rachel McAdams, Harrison Ford.Une productrice de télévi-sion accepte de reprendre une émission matinale dont l’audience est au plus bas.

Ma vie sans moi·· Drame de Isabel Coixet (Esp.-Can., 2003). 1h45. VO. Avec Sarah Pol-ley, Amanda Plummer.A 23 ans, une femme, mère de deux enfants, apprend qu’elle est atteinte d’un cancer.

Maison à vendrePrésenté par Stéphane Plaza.« Pauline ». Depuis le décès de son mari, Pauline, veut déménager pour tourner la page. « François et San-drine ». François construit sa maison tout seul.

20.50 Série 20.45 Téléfilm 20.45 Doc 20.55 Film 20.50 Film 20.50 Magazine

21.35 Person of InterestSérie (2 épisodes).

23.15 Breakout KingsSérie (3 épisodes).

22.20 La Parenthèse inattendueMagazine.

00.50 Des mots de minuit

22.00 La Maladiedu pouvoirDocumentaire.

23.35 Soir 3

22.40 Spécial investigationMagazine.

00.10 BorgiaSérie (2 épisodes).

22.30 Traître à la patrieDocumentaire.

00.10 Jean Genet, le contre exemplaire

22.30 Maison à vendreMagazine.

00.00 Ma maison estla plus originale

20.50 Le Dernier GangPolicier (Fr., 2007). Avec Vincent Elbaz. Un gang de braqueurs fait face à un policier déterminé. 22.55 Douaniers au cœur de tous les trafics

20.40 La Maison France 5Magazine. Présenté par Stéphane Thebaut. « Les meubles d’appoint ». « Une ancienne menuiserie en Ile-de-France »...21.30 Silence, ça pousse !

20.50 Enquêtes criminellesMagazine. Présenté par Sidonie Bonnec. « L’étrange témoin du crime ». « Un tueur à la maison de retraite ».22.40 Enquêtes criminelles

20.50 Les Grandes HistoiresMagazine. Présenté par Marie Inbona. « Le premier jour de la vie ».22.40 Bienvenue chez Cauet Divertissement.

20.50 Coucou c’est nous, les moments cultesDivertissement. Présenté par Laurence Boccolini. Invités : Michel Boujenah, Jonathan Lambert. Trois best of de l’émission.

20.55 En quête de solutionsMagazine. « Bricolage, déco, cuisine : j’équipe ma maison à petits prix ».22.45 En quête de solutions Magazine.

MERCREDI 20 MARS 201328 SPORTS

ROMAIN SCOTTO

S ans être un mathématicien hors pair, Didier Deschamps devra résoudre une équation à quatre

inconnues au moment de coucher sur sa feuille de match les noms des défen-seurs centraux qui débuteront contre la Géorgie. Koscielny, Sakho, Varane et Yanga-Mbiwa partent tous avec des ar-guments plus ou moins solides pour prétendre à une place de titulaire. Kos-cielny et Sakho ont la confiance de Di-dier Deschamps pour tenir le poste depuis quatre matchs, puisqu’ils ont été « performants », selon le sélectionneur. Mais le premier a connu des soucis avec Arsenal, ces derniers temps. Quant à Sakho, il joue les bouche-trous au PSG.

La chance de Varane ?Lundi, Koscielny a pourtant assuré qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter : « Je me sens beaucoup mieux physiquement et mentalement. Ça se passe plutôt bien avec “Mamad” [Sakho], on s’entend bien sur et en dehors du terrain. On a besoin d’automatismes. C’est en enchaînant les matchs qu’on deviendra une paire per-formante ». Soit, mais entre-temps, Koscielny a pris un carton jaune, ce qui l’expose à une suspension pour le deu-xième match mardi contre l’Espagne. L’émergence de Raphaël Varane a éga-lement changé la donne. Le défenseur du Real n’est plus dans le rôle du petit

nouveau et candidate sérieusement à une place de titulaire. Philippe Mexès l’a clairement adoubé, en le présentant dans L’Equipe comme le « numéro un des défenseurs centraux. Haut la main. » Lundi, c’est son ami Paul Pogba qui a appuyé sa titularisation. L’idée trotte

d’ailleurs dans la tête de Didier Des-champs : « Ça fait partie de la réflexion. J’ai deux séances mardi et mercredi avant de me décider. Les deux possibi-lités sont recevables et défendables. »Lancer en bleu un joueur de 20 ans, en match officiel, pourrait rebuter Des-champs. « Il y a toujours un risque quand un joueur débute. Sur le poten-tiel, je n’ai pas d’interrogation. Mais là, c’est un autre contexte, avec l’équipe nationale. Est-ce qu’il est capable d’as-sumer çà ? Oui, je le pense. Après, si c’est pas lui, ce sera un autre. » Pour la solution de l’équation, il faudra repasser dans quelques jours. W

De gauche à droite et de haut en bas : Koscielny, Sakho, Varane, Yanga-Mbiwa.

FOOTBALL La charnière des Bleus, avant la Géorgie, reste à définir

LA DÉFENSE, PROBLÈME CENTRAL

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GIORGI MAKARIDZEGardien géorgien.

Comment la Géorgie aborde-t-elle la rencontre contre l’équipe de France ?On sait que ça va être très compliqué. La France est largement favorite de cette rencontre. Nous, on vient pour es-sayer de faire notre match et de montrer notre valeur. Un match nul serait un bon résultat, une victoire serait magnifique. Notre objectif est de finir à la troisième place du groupe. Avec l’Espagne et la France, difficile de viser autre chose.

Quel est le niveau de la sélection ?C’est pas mal, on a beaucoup de joueurs qui savent bien jouer au ballon. Ils ne sont pas très connus en France, car ils

jouent en Ukraine ou en Russie, mais ce sont de bons championnats. On est capables de bien jouer au foot, il ne faut pas nous prendre pour Saint-Marin.Quel rapport a le pays

avec sa sélection nationale ?Le foot reste le sport numéro un là-bas. On est très suivis. Même si beaucoup jouent à l’étranger, la sélection de-meure la priorité. La Géorgie a une histoire footballistique importante, on était incorporé à l’équipe d’URSS. A l’Euro de 1960, que l’URSS remporte, c’est un Géorgien qui marque le pre-mier but en finale contre la Yougoslavie. Le problème dans ce pays, c’est qu’il n’y a pas d’argent pour développer le foot. C’est une des raisons qui m’ont poussé à partir au Mans à 18 ans. W

PROPOS RECUEILLIS PAR ROMAIN BAHEUX

« Il ne faut pas prendre la Géorgie pour Saint-Marin »

Une page du football anglais va se tour-ner. Michael Owen, Ballon d’Or en 2001, a annoncé ce mardi sur son compte Twitter son départ à la retraite en fin de saison. Agé de 33 ans, l’atta-quant évolue cette saison à Stoke City, où il n’a fait que six apparitions depuis son arrivée cet été. Le joueur compte 89 sélections en équipe nationale et a évolué à Liverpool, au Real Madrid, à Newcastle et à Manchester United. Considéré comme un prodige dès son plus jeune âge, Michael Owen a vu sa carrière gâchée par les blessures. W

FOOTBALL

Michael Owen va se retirer

FOOTBALLPremier match pour Abidal Le joueur du Barça a pris part mardi à son premier match amical depuis sa transplantation du foie en avril. L’international français a disputé 65 minutes d’un match entre la réserve du Barça et Istres (Ligue 2). Il n’a plus joué en compétition officielle depuis près d’un an.

ATHLÉTISMEBolt se lance à RomeLa star jamaïquaine commencera sa saison d’athlétisme européenne au meeting de Rome, le 6 juin. Un mois plus tard, Bolt participera au meetin Areva à Saint-Denis.

CYCLISMEBis repetita pour MeersmanLe Belge Gianni Meersman, déjà vainqueur de la première étape du Tour de Catalogne, s’est encore imposé lors de la deuxième. Il mène aussi le classement général, devant Alejandro Valverde.

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LE CHIFFRE

23eVICTOIRE CONSÉCUTIVE POUR

LE MIAMI HEAT, QUI A BATTU LES BOSTON CELTICS (105-103)

DANS LA NUIT DE LUNDI. LEBRON JAMES A MARQUÉ

37 POINTS.

« Sur le terrain, j’essaie, mais je ne peux pas tout faire tout seul ! »

Karim Benzema, invité mardi de RMC, a clairement fait comprendre que les reproches sur son manque d’efficacité le fatiguaient.

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« Le foot reste le sport numéro un là-bas. »

CYCLISMESchleck se veut rassurantAndy Schleck paraît à côté de ses pompes en ce début de saison. Mais il veut rester positif. « Je sais que les gens qui croient en moi continueront de croire en moi, a-t-il déclaré à RTL-TV. Mais j’espère que ça ira mieux dans le futur. (...) Mes objectifs sont toujours les mêmes : les classiques avec Liège et le Tour de France. »

FOOTBALLEncore un blessé chez les AnglaisGary Cahill a rejoint mardi la longue liste des défenseurs anglais blessés et forfaits pour la rencontre face à Saint-Marin vendredi. C’est Steven Taylor, de Newcastle, qui le remplace.

Govou a été opéréL’attaquant d’Evian Thonon Gaillard, victime d’une rupture du tendon rotulien, a été opéré mardi à Lyon avec succès.

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MERCREDI 20 MARS 2013 29SPORTS

PROPOS RECUEILLIS PAR ROMAIN SCOTTO

V ainqueur de la Coupe du monde et médaillé à la pelle lors des championnats du

monde. Martin Fourcade n’a pas at-tendu 2014 et l’année olympique pour montrer qu’il était le patron du biathlon. Avant de reprendre le chemin de l’en-traînement en vue des Jeux, le cham-pion catalan était de passage dans les locaux de 20 Minutes…

Après cette saison chargée,quel est votre programme pour l’été avant la reprise en décembre ?Je vais essentiellement m’entraîner. Les vacances se passent en avril pen-dant vingt jours. Je pars dans les îles pour vraiment couper. Je serais prêt à repartir demain, mais ce moment est nécessaire. Il faut couper pour le corps et l’esprit. Les Jeux, j’en rêve déjà, mais ce sera mon leitmotiv tous les matins.

Quels aspects de votre préparation pouvez-vous améliorer dans l’optique des Jeux?Il n’y a pas de chantier, sinon je ne se-rais pas numéro un mondial. Et je n’au-

rais pas réalisé cette saison. Ce sera de l’amélioration de détails. Etre pro-fessionnel sur tout, faire attention à ne pas tomber malade, mieux gérer les transports... Quel engagement avez-vous pris si vous êtes champion olympique?J’avais promis à mes entraîneurs à Vancouver que je leur offrirais des va-cances à Tahiti et un vélo si j’avais une médaille. J’ai tenu mes engagements. Il faudra qu’on reparte sur un nouveau pari. Pour l’instant, mon entraîneur de tir (Siegfried Mazet), qui a la phobie du vide, m’a promis qu’il sauterait en pa-rachute. W

MARTIN FOURCADE Le champion de biathlon était dans nos locaux

« LES JO, CE SERA MON LEITMOTIV TOUS LES MATINS »

Martin Fourcade, à 20 Minutes.

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SW LE RIVAL SVENDSEN« Ça a été l’homme de ces championnats du monde, reconnaît Fourcade. Mais j’ai eu une médaille d’or aussi. Il sait que je serai en forme aux JO. »

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FOOTBALL

Lucas trouve Zlatan « arrogant »Cela ne fait que trois mois qu’il est en France, mais Lucas a déjà un avis bien tranché sur la Ligue 1. « Un champion-nat avec une grande discipline tactique, a expliqué le prodige brésilien du PSG à la radio Fox Sports. Contrairement au Brésil, je ne peux pas aller où je veux sur la pelouse, je fais ce qu’on me de-mande. De plus, le terrain est tou-jours humide et glissant. » Et à part ça ? A part ça, Lucas se plaît bien à Paris, une ville « merveilleuse », et au PSG, « où il a été bien accueilli », même si « l’adaptation n’a pas été facile ».

Bref, que du classique. Enfin presque. Interrogé sur son coéquipier Zlatan Ibrahimovic, Lucas n’hésite pas à dire ce qu’il pense vraiment de l’avant-centre suédois : « Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est très fort. Il m’a bien reçu, mais il est arrogant et parfois il se plaint beaucoup et de-mande tout le temps le ballon. Même s’il m’a bien reçu et que j’en suis recon-naissant, il est compliqué ! Il jure beau-coup. Quand il crie, vous pouvez le comprendre dans n’importe quelle lan-gue (rires). » W

FOOTBALLLuyindula officiellement aux Red BullsL’ancien attaquant du PSG s’est enfin engagé avec les New York Red Bulls. Le joueur, qui n’a pas encore son visa de travail, devra attendre un peu avant de pouvoir jouer avec Thierry Henry.

RUGBYContepomi tire sa révérenceDans une interview à France Bleu 107.1, le demi d’ouverture du Stade Français (35 ans) a annoncé son intention de prendre sa retraite en fin de saison. Chirurgien orthopédique, Contepomi souhaite rentrer en Argentine pour reprendre son activité.

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MERCREDI 20 MARS 201330 PARIS SPORTS

ROMAIN BAHEUX

O ui, on peut demander à Paul Pogba de quit-ter un club pour un

problème de niveau. De trop bon niveau, en l’occurrence. Sélectionné pour la première fois chez les Bleus, le milieu de terrain de la Juventus Turin, 20 ans, est à classer dans la catégorie des prodiges. « En 2006, il n’avait déjà plus rien à faire chez nous, se souvient Sambou Tati, l’un de ses édu-cateurs à Roissy-en-Brie (Seine-et-Marne), son premier club et la ville de résidence de ses parents. Je lui ai conseillé de partir dans un meilleur club, des éducateurs de mon club m’ont en voulu pour ça. »

A l’époque, l’adolescent attire les convoitises. Le Havre, son futur club (2007-2009), le suit déjà et va bientôt être concur-rencé par Monaco et le PSG. « Il avait de très grosses qualités, raconte Stéphane Albe, son entraîneur chez les jeunes à Torcy (Seine-et-Marne), où il restera une saison. Il avait une bonne frappe de balle et se projetait vers l’avant. »

Ronaldinho, son idoleCe profil lui vaut d’être com-paré à Patrick Vieira. « Lui, son idole, c’était Ronaldinho, évoque Tati. Il tentait toujours de faire le même dribble que lui sur le terrain. A la mi-temps, je lui disais qu’il devait arrêter de se prendre pour Ronaldinho.

Il pleurait et il rentrait sur la pelouse métamorphosé. »Poussé par ses frères aînés Florentin et Mathias, au-jourd’hui footballeurs à Sedan et à Crewe Alexandra (Angle-terre), Paul s’aguerrit dans le city-stade de son quartier de Roissy-en-Brie. « Il y était

matin, midi et soir, il n’avait pas peur d’aller au contact », pour-suit Sambou Tati. Le garçon s’endurcit et développe une in-telligence footballistique qui attire l’attention d’Alex Fergu-son. Il rejoint ainsi Manchester United à 16 ans. Il y restera trois ans avant de rallier Turin.

« Quand je le ramenais chez lui en voiture, on revenait sur le match du week-end, décrit Sté-phane Albe. Il avait une bonne analyse de ses prestations et de celles de l’équipe. » Désormais, il les fait partager à Antonio Conte, son entraîneur en Italie, et à Didier Deschamps. W

FOOTBALL Le dernier arrivé chez les Bleus a été formé à Roissy-en-Brie et Torcy

POGBA, DU CITY-STADE AU STADE DE FRANCE

Paul Pogba s’est peu à peu fait une place à la Juventus Turin, au milieu de terrain.

G. P

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