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4e édition !Juillet › Août 2020Lancement les 4 et 5 juillet

#MONÉTÉMARÉGION

La région Île-de-France, parce qu’elle s’affirme au fil des siècles comme centre de gravité du pouvoir, concentre un grand nombre de jardins historiques remarquables. Au cours du Moyen Âge, tandis que la cour se fixe progressivement à Paris et ses alentours, les châteaux, les grandes demeures mais aussi les abbayes et les monastères essaiment sur le territoire d’innombrables jardins : potagers, vergers, jardins de simples, parcs d’agrément.

À la Renaissance, l’Italie, s’inspirant du jardin romain antique, délaisse le jardin clos du Moyen Âge pour un jardin permettant des jeux de vues et une ouverture sur le paysage, où l’eau est omniprésente. En Île-de-France,

terre de plaine, le modèle s’adapte pour donner le jour à des jardins d’exception où l’eau reste l’élément structurant. Les parcs de Fontainebleau et Courances en témoignent encore avec éclat.

Le Grand Siècle, incarné par André Le Nôtre, jardinier du roi, consacre l’art des jardins en Île-de-France, avec notamment Vaux-le-Vicomte et Versailles. Formé au dessin et à l’architecture, Le Nôtre développe un modèle de jardin régulier dit « à la française », qui ordonne la nature selon les principes de la géométrie, de l’optique et de la perspective. Conçu comme un prolongement architectural de l’édifice, ce nouveau style symbolise la victoire de l’ordre sur le chaos et célèbre la toute-puissance du Roi-Soleil.

À l’exemple de Louis XIV, ses successeurs continuent à affirmer tout au long du XVIIIe siècle le pouvoir de la dynastie des Bourbons par la création et le réaménagement de jardins fastueux, où le modèle irrégulier dit aussi « à l’anglaise » prévaut à la fin du siècle comme à Saint-Germain-en-Laye, au Petit Trianon à Versailles ou encore à Bagatelle. De riches propriétaires éclairés les imitent en imaginant des sites grandioses et pittoresques tels que le parc de Méréville ou le désert de Retz.

Le XIXe siècle apporte son lot de créations et de rénovations, le jardin de Joséphine à La Malmaison ou le parc du Luxembourg par exemple, sans oublier les aménagements des bois de Boulogne, de Vincennes, des Buttes-Chaumont

et de nombreux squares, menés à Paris par Adolph Alphand durant la période des grands travaux d’Haussmann.

Le XXe siècle va promouvoir le jardin en milieu urbain. Cités-jardins, jardins ouvriers, jardins familiaux, jardins partagés, jardins sur les toits… Ils témoignent d’un désir de nature qui va croissant.

Découverte des jardins d’Île-de-France

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© Abbaye de Royaumont

Abbaye de Royaumont, Jardin dit des 9 carrés (95)En 2004, l’abbaye de Royaumont a souhaité évoquer les jardins de l’époque médiévale en créant le Jardin des 9 carrés. Conçu pour accueillir des expositions sur les plantes, leurs usages et leurs vertus, ce jardin à la structure d’osier tressé, rappelle le jardins de simples ( jardin médicinal) et permet de questionner la relation entre l’homme et la nature du Moyen Âge à aujourd’hui.

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Vue sur le potager de la Roche-Guyon depuis le château (95)Le potager du château de la Roche-Guyon s’étend en contrebas de la falaise de craie qui abrite le célèbre édifice. Créé en 1697, il est réaménagé au début du XVIIIe siècle. En 2004, le potager a été restauré dans son tracé d’origine selon les plans de 1741. Un nouveau projet, parrainé par Gilles Clément, permet de retrouver la vocation première du potager-fruitier expérimental, dans le respect de l’environnement et de la biodiversité.

© Service Patrimoines et Inventaire — Région Île-de-France : Stéphane Joubert

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Parc du château de Courances (91)Jardin d’eau de la Renaissance, situé au cœur du Gâtinais, le parc de Courances résume plus de cinq siècles d’histoire de l’art des jardins. Longtemps présenté comme une œuvre de Le Nôtre, le parc de Courances précède en réalité l’époque des parcs classiques du XVIIe siècle. S’il en porte la marque, il n’a cessé d’évoluer depuis sa création jusqu’à aujourd’hui sans rien perdre de son charme unique.

© Service Patrimoines et Inventaire — Région Île-de-France : Sandrine Expilly (Signatures, maison de photographes)

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Domaine régional de Villarceaux (95)Situé dans un vallon du Vexin, le domaine régional de Villarceaux constitue un ensemble unique par son vaste parc, ses jardins hérités de la Renaissance, ses perspectives exceptionnelles et la présence de deux châteaux (un manoir du XIIe siècle qui abrita les amours de Louis de Mornay, marquis de Villarceaux, et de Ninon de Lenclos, et un château de style Louis XV du XVIIIe siècle). Restauré en 1992, il constitue aujourd’hui un des fleurons de l’histoire des jardins franciliens.


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Bassin de la couronne, Domaine de Vaux- le-Vicomte (77)En 1656, Nicolas Fouquet confie à André Le Nôtre, jardinier du roi, la conception des jardins de son château de Vaux-le-Vicomte. Dans ces espaces somptueux, rythmés par une succession de terrasses, Le Nôtre dispose tous les éléments qui assureront le succès de ses réalisations : perspective, symétrie, bosquets, grottes, bassins… parmi les plus emblématiques : les jardins de Versailles ou encore ceux de Chantilly.


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Vue de la plaine des Quatre Statues, perspective Est-Ouest, Domaine départemental de Sceaux (92)Quatre siècles après sa création par André Le Nôtre, les grandes perspectives tracées par le célèbre architecte-jardinier ordonnent toujours aussi fortement le parc départemental de Sceaux. La perspective Est-Ouest débute ainsi au bas de l’allée d’Honneur, traverse le château, se déploie sur la plaine des Quatre Statues et ouvre sur le paysage au-delà du domaine.


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Domaine départemental de Méréville (77)Lorsque Jean-Joseph Laborde commence la transformation du parc de son domaine en 1784, il souhaite rompre radicalement avec les jardins réguliers en vogue jusqu’alors et s’inscrire dans la nouvelle esthétique des jardins pittoresques de cette fin du XVIIIe siècle. Cette recomposition, confiée à François-Joseph Bélanger puis Hubert-Robert fera du domaine de Méréville un des parcs les plus emblématiques des jardins anglo-chinois.


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Parc du château de Grouchy, Osny (95)Le temple d’amour du château de Grouchy est une belle évocation d’un jardin paysager du XIXe siècle. La nymphe sortant du bain invite le visiteur à profiter des bienfaits d’une promenade ombragée dans les allées sinueuses du parc afin d’y découvrir la glacière ou le pavillon de chasse.

© Service Patrimoines et Inventaire — Région Île-de-France : Laurent Kruszyk

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Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups, Arboretum, cèdre bleu pleureur (92)Situé au cœur du domaine départemental de la Vallée-aux-Loups, l’Arboretum comprend une collection unique de centaines d’arbres et arbustes de tous horizons. Ses arbres centenaires constituent un patrimoine horticole unique, dont le sujet le plus exceptionnel est le cèdre bleu pleureur classé arbre remarquable.


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Jardin du musée départemental Albert-Kahn, jardin japonais, Boulogne-Billancourt (92)Conçu entre 1895 et 1920 par Albert Kahn et son chef jardinier Louis Picart, le jardin du musée départemental Albert-Kahn constitue un témoignage exceptionnel de l’art horticole. Dans ce parc dit « à scènes », chaque espace est une référence à un courant de l’art des jardins, complété selon les goûts personnels et la sensibilité d’Albert Kahn : style « régulier » dans le jardin français, « paysager » dans le jardin anglais, influence du japonisme dans le jardin japonais ou encore scène sylvestre dans la forêt vosgienne, évocation du paysage natal d’Albert Kahn.


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Parc de la Plage-Bleue, Valenton (94)Ce site accueillait au début du siècle des cultures maraîchères bénéficiant de la fertilisation des alluvions de la Marne. Par la suite, les carrières d’exploitation du sablon créèrent une mosaïque de petits bassins alimentés par la nappe phréatique. Au milieu des années 60, un de ces plans d’eau devint un lieu de détente pour les promeneurs et les baigneurs. La Plage-Bleue était née. Dans les années 1980 un espace de 40 hectares fut aménagé pour accueillir plus agréablement les visiteurs. Un grand parc contemporain vit alors le jour, il remporta en 1993 le trophée du paysage pour la qualité de son aménagement.

© Service Patrimoines et Inventaire — Région Île-de-France : Stéphane Asseline

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Jardin du Moulin Jaune, pagode coréenne (77)Slava Polunin, clown de renommée internationale et directeur artistique du Grand cirque d’État de Saint-Pétersbourg, a créé à Crécy-la-Chapelle dans son domaine du Moulin Jaune, un univers féérique dont l’écrin est un jardin insolite et unique en son genre. Laboratoire de création artistique, le Moulin Jaune accueille des artistes du monde entier en résidence.

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