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N°5 juillet 2013 Côtes d’Armor - Finistère - Ille-et-Vilaine - Morbihan Un atout pour les artisans Nautisme : des actions exemplaires dans l’artisanat p.12-13 www.crma-bretagne.fr Se former pour développer son CA p.14-15 TOURISME © Simon Bourcier

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  • N°5juillet 2013 “Côtes d’Armor -

    Finistère - Ille-et-Vilaine - Morbihan

    Un atout pour lesartisansNautisme : des actions exemplaires dansl’artisanat p.12-13

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    Se formerpour développer son CA p.14-15

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  • FORMATION CONTINUE

    14-15- SE FORMER POUR DÉVELOPPER SON CA

    DOSSIER

    7-8-9-10- TOURISME : UN ATOUT POUR LES ARTISANS

    Directeur de la publication : Ange Brière • Responsable de la rédaction : Pierre de Cordoue • Comité de rédaction : Marine Redon CRMAB, Michelle Etienne CMA 22, Pascal Cadieu CMA 29, Christelle Le Fort CMA 35, Isabelle Cado CMA 56 • Administration/coordination : Marine Redon, Responsable communication Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat de Bretagne - Contour Antoine de Saint-Exupéry - Campus de Ker Lann - CS 87226 - 35172 Bruz Cedex02 23 50 15 15 • Photos et illustrations : CMA, Thinkstock, Comité Régional du Tourisme de Bretagne (Simon Bourcier, Gilles Larbi), Kaïros.Conception et réalisation : Précontact Impression : Presses de Bretagne • Tirage : 57 000 exemplaires - N° d’ISSN 2261-1584

    lllllll SOMMAIRE

    L’ArtiMag / 3

    PLEINS FEUX

    18- 25e CONCOURS MOF

    ACTUALITÉS

    4-5-6- AIDES AUX ENTREPRISES- DÉMATÉRIALISATION DES SERVICES PUBLICS

    ÉCONOMIE

    12-13 - NAUTISME : DES ACTIONS EXEMPLAIRES DANS L’ARTISANAT

    CRMA Bretagne 02 23 50 15 15 www.crma-bretagne.frCMA des Côtes d’Armor 02 96 76 26 26 www.artisans-22.com

    CMA du Finistère 02 98 76 46 46 www.cma29.frCMA d’Ille-et-Vilaine 02 23 500 500 www.cm-rennes.frCMA du Morbihan 02 97 63 95 00 www.cma-morbihan.fr

    CONTACTS

    Artisanatet tourismeL’économie est souvent analysée à l’aunedes seules dynamiques de la production etde l’industrie. La période estivale est l’occasion de s’interroger sur les relations fortes entre tourisme et artisanat, sur les nombreuxmarchés générés par un tourisme toutau long de l’année.

    4e région touristique de France en termede fréquentation, la Bretagne a toujours su,avec ses petites entreprises, notamment artisanales, accueillir les touristes françaiset étrangers qui sillonnent ses routes et découvrent ses côtes et ses cités. Les secteursde l’alimentaire, des services, de productionet du bâtiment, notamment pour l’entretienet la rénovation, se mobilisent au quotidien pour attirer toujours mieux ces populationsen quête de découverte et de détente. Par leur implantation sur tout le territoire, par la qualité de leurs savoir-faire, les artisans incarnent l’image d’une Bretagne riche de son histoire, respectueuse de ses traditions, mais également tournée vers l’avenir.

    Unis par cette exigence de proximité et de qualité, les artisans contribuent plus encoreà faire de la Bretagne une destination« authentique », loin des sentiers battus.Ce numéro est l’occasion de vous présenter certaines de ces expériences.

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    PAR LES PRÉSIDENTS DES CHAMBRES DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT

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    DITO

    De gauche à droite : Michel Guéguen, président de la CMA 29, Olivier Le Couviour, président de la CMA 56, Ange Brière, président de la CRMA et de la CMA 35, Louis Noël, président de la CMA 22.

    APPRENTISSAGE

    16-17- APPRENTIS EN HAUT DE L’AFFICHE

  • AIDES AUX ENTREPRISES

    Contrat de génération

    lllllll ACTUALITÉS

    L’ArtiMag / 4

    Crédit Impôt Compétitivité EmploiDans le cadre du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi, le gouvernement a créé un crédit d’impôt en faveur de la compétitivité et l’emploi (CICE),JO du 30/12/12. Ce crédit d’impôt sur les sociétés (IS) s’appliquera pour la première fois aux rémunérations

    versées en 2013. Il bénéfi ciera aux entreprises et aux associations sou-mises à l’IS en fonction des rémuné-rations versées à leurs salariés et comprises entre 1 et 2,5 SMIC.

    Calculer le montant du crédit d’impôt sur www.ma-competitivite.gouv.fr

    Vous embauchez un jeune en contrat à durée indéterminée et vous maintenez dans l’emploi un salarié âgé dans le cadre d’un contrat de génération, vous pouvez bénéfi cier de l’aide de l’État prévue par la loi du 1er mars 2013. Cetteaide de 4 000 € par an est verséetrimestriellement pour une durée maximale de 3 ans. Elle est ouverte de plein droit aux entreprises de moins de 50 salariés.

    Elle peut également être versée lorsque le chef d’entreprise, âgé de 57 ans ou plus, recrute un jeune pour le former en vue de lui trans-mettre son entreprise. Pour bénéfi cier de cette aide, vous devez adresser votre demande à Pôle emploi dans un délai de 3 mois suivant la date d’embauche du jeune.

    Conditions et formulaire en ligne sur www.contrat-generation.gouv.fr

    Vrai ou faux ?

    L’ARTIQUIZZ

    1. Les « Niniches »viennent de Quimper ?

    2. La Côte de Granit Rose se trouve près de Perros-Guirec ?

    3. une bière belge ?

    4. La forêt de Paimpontse situe en Ille-et-Vilaine ?

    1. Faux. Ces sucettes ont été créées en 1946 à Quiberon, dans le Morbihan.

    2. Vrai. Très beau paysage côtier et maritime des Côtes d’Armor, elle doit son nom à la couleur de sa pierre.

    3. Faux. La Coreff, bière artisanale, créée dans les années 80 à Morlaix, est aujourd’hui brassée à Carhaix dans le Finistère.

    4. Vrai. Associée au paysde Brocéliande, elle accueilleles Forges de Paimpont, le tombeau de Merlin, la fontaine de jouvence...

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    INNOVATION

    Deux Bluecar pour la CMA 29Le 24 juin, Vincent Bolloré, PDG du Groupe Bolloré, a livré, en présence de nombreux apprentis de la fi lière mécanique, deux Bluecar à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Finistère. Conçue par le groupe Bolloré, la Bluecar est dotée d’une technologie d’exception avec un PC embarqué relié à tout moment au

    centre opérationnel. Elle exploite également une puissante batterie LMP - autonomie de 250 km - fabriquée à Ergué-Gabéric dans le Finistère. En acquérant ces deux véhicules propres et 100 % électriques, la CMA 29 contribue aussi à préserver l’envi-ronnement.

    www.bluecar.fr

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  • L’ArtiMag / 5

    ALIMENTAIRE

    Concours du meilleur kouign-amann bretonLe 11 avril, la CMA 22 accueillait à Ploufragan la 11e édition du concours. Sur les 51 participants, 5 candidats ont été distingués. Le 1er prix, leTrophée d’or est décerné à Claude Cornée, Taupont (56). 2e : Ludovic Calloch, Pont-Aven (29) reçoit leTrophée d’argent et 3e, IsabelleVermeeren, Baulon (35) le Trophée de bronze. Les 4e et 5e prix sont attri-bués à Loïc Hemery, Perros-Guirec (22) et François Cartron, Theix (56).

    AGENDA

    ÉVÉNEMENTS Soirée régionale Stars & Métiers :en direct sur les télévisions bretonnes17 octobre prochain, à RennesLa soirée régionale Stars & Métiers, en partenariat avec les Banques Popu-laires et Ouest-France, dévoilera les noms des quatre lauréats régionaux. Les lauréats bretons témoigneront en direct dans l’émission de TVR « Du Buzz et Débat » retransmise sur les4 chaînes bretonnes (Ty télé, Tébéo, Armor TV et TVR). A noter que laremise des prix régionaux sera égale-ment diffusée sur :www.tvrennes35bretagne.fr

    Concours régionaux alimentairesOrganisés par les syndicats et asso-ciations professionnelles, les concours

    annuels promeuvent les produits artisanaux bretons. Prochains rendez-vous 2013 :

    Octobre• Concours du far breton : 7 octobre aux Halles des Lices, à Rennes.• Concours régionaux et nationaux de charcuterie du Meilleur pâté de campagne, Meilleure saucisse et Meilleur pâté créatif : 17 octobre,à Ploufragan (CMA 22). • Concours breton de la baguettede tradition française : 19 octobre au salon des Gourmets, à Saint-Brieuc.• Trophée breton de la valorisation des fruits de mer : 16 octobre à la Faculté des Métiers, à Bruz.

    Novembre• Trophée culinaire de la boucherie :

    4 novembre, à Ploufragan (CMA 22).• Trophée des crêperies gourmandes, en novembre, à Pontivy.• Concours de la Galette fi ne : 8 ou 9 novembre au parc Chorus, à Vannes.

    Prix Santé Pro Harmonie Mutuelle, en partenariat avec les 4 chambres de Métiers et de l’Artisanat bretonnes, organise un concours appelé Prix Santé Pro.Celui-ci récompensera les artisans qui auront réalisé une action ayant un impact sur leur santé, celle de leurs clients ou de leurs salariés.Contact :Yveline Le QuéauTél. 02 98 90 98 [email protected]

    50e ANNIVERSAIRE

    Jumelage Bretagne Haute BavièreLes CMA bretonnes et la Chambre de métiers de Munich-Haute Bavière ont fêté début juillet le 50e anniver-saire du jumelage franco-allemand. Précurseurs en matière de construc-tion européenne, les CMA bretonnes poursuivent depuis l’année de lasignature du Traité de l’Elysée en 1963, leurs actions de partenariat. Chaque année, des apprentis bretons bénéficient ainsi d’échanges avec leurs homologues bavarois.

    Concours régional du meilleur cidreLe 25 mai, lors du salon Terralies, à Saint-Brieuc, le jury du concours du meilleur cidre, organisé par le Syndi-cat des Cidriers de Bretagne, a décerné les médailles dans les catégories suivantes :

    CIDRE BRUT Médaille d’or, Cellier de l’Odet,à Ergué-Gaberic (29)Médaille d’argent, Cidrerie la Ruaudaie, à Saint-Martin-sur-Oust (56)Médaille de bronze, Cidrerie Nicol,à Surzur (56)

    Médaille d’or, Kerné SAS Bosser,à Pouldreuzic (29)

    Médaille d’argent, distilleriedu Gorvello, à Sulniac (56)

    CIDRE DOUX Médaille d’or, Cidrerie Nicol, à Surzur (56)Médaille d’argent, Ets Chapron cidre Sorre, à Plerguer (35)Médaille de bronze, Kerné SAS Bosser,à Pouldreuzic (29)

    A noter que la distillerie du Gorvello,à Sulniac (56) remporte également lamédaille d’or pour le pommeau deBretagne (+ de 3 ans), l’eau de vie de cidre (- de 2 ans) et l’eau de vie de Bretagne (3 à 5 ans). Dans cette dernière catégorie, Sas cidre Sehedic, à La Forêt-Fouesnant (29) décroche la médaille d’argent.

    Remise du trophée par Serge Quinton, Président de la Fédération des pâtissiers de Bretagne, entouré des lauréats.

  • lllllll ACTUALITÉS JURIDIQUES

    L’ArtiMag / 6

    SERVICES PUBLICS Dématérialisation : ce qu’il faut savoirDans le cadre du e-service public et des simplifi cations administratives, de nombreux actes - appelés télé-procédures - sont désormais réalisés sur Internet : déclarations fi scales, sociales, réponses aux marchéspublics, etc. En Bretagne, l’accèsdématérialisé aux marchés publics se fait principalement sur E-Megalis. Pour sécuriser les échanges et les données des entreprises sur Inter-net, les CMA ont développé Certi-métiersArtisanat.

    CERTIMÉTIERSARTISANAT,LE CERTIFICAT ÉLECTRONIQUE DES ARTISANS

    Ce certifi cat de signature électro-nique garantit la confi dentialité et la sécurité de tous vos échanges sur Internet. Il vous permet de :• faire vos déclarations administra-tives via Internet : déclarations fi s-cales (TéléTVA), sociales (URSSAF, Net-entreprises), immatriculations de véhicule (SIV), modifi cations au répertoire des métiers…• répondre aux appels d’offres des mar-chés publics par voie dématérialisée• garantir l’intégrité de tous vos do-cuments (courriels, devis, factures).Pour bénéfi cier de ce service, de-mandez votre clé numérique à votre Chambre départementale.

    www.e-megalisbretagne.org estla plateforme de dématérialisation des appels d’offres des collectivités de la région Bretagne. Pour connaître ces marchés, vous devez accéder à la salle des marchés publics sur https://marches.e-megalisbretagne.org. Pour les formations aux marchés publics, consultez le catalogue de formation continue de votre CMA.

    LES TÉLÉPROCÉDURES DES PROFESSIONNELS AUJOURD’HUI

    A compter du 1er octobre 2013, les téléprocédures fi scales deviennent obligatoires pour tous les profes-sionnels dont le chiffre d’affairesou les recettes sont supérieures à 80 000 euros. Ceux-ci devront télé-transmettre leurs déclarations et

    paiements de TVA, leurs demandes de remboursement de crédit de TVA ainsi que leurs paiements d’impôt sur les sociétés et de taxe sur les sa-laires. Créer son compte fi scal en ligne sur www.impots.gouv.fr

    ENTREPRISES SOUMISES À

    FISCALE SUPPLÉMENTAIRE

    Depuis mai 2013, toutes les entre-prises soumises à l’IS, quel que soit leur chiffre d’affaires, doivent télé-transmettre leurs déclarations de résultats et leurs déclarations de cotisation de valeur ajoutée et des effectifs salariés (n° 1330-CVAE). Pour celles non soumises à l’IS, cette obli-gation prendra effet en mai 2014.

    COMPTESDE RÉSULTAT

    Abrogationdes publicationsL’obligation de publier les comptesa été supprimée pour les petites entreprises françaises, mesure ins-crite dans le cadre du pacte de com-pétitivité. Seuil retenu : 10 salariés et 700 000 euros de chiffre d’af-faires.

    ALIMENTAIRE

    Respectez les règles de transportdes denrées après achat

    Vous vous approvi-sionnez auprès de centrales d’achat pour profession-nels ? Le transport de ces matières premières exige un respect strict des règles d’hy-

    giène. La Direction Départementale de la Protection des Populations réa-lise des contrôles réguliers. De nom-breux professionnels ont déjà été sanctionnés. L’actualité et les ré-cents incidents sanitaires risquent d’entraîner une surveillance accrue des professionnels par les services de contrôle.

    A NOTERDes petits déjeuners d’infosà la CMA Côtes d’Armor en septembre-octobre prochains :1h30 d’échanges sur les téléprocédures de TVA, le crédit d’impôt compétitivité, le contrat de génération et la protection des artisans. Avec le partenariat d’Harmonie Mutuelle. Tél. : 02 96 76 26 26

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  • lllllll DOSSIER

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    La Bretagne se trouve en 4e position pourles nuitées françaises, indique Maria Vadillo, Présidente du Comité Régional du Tourisme. L’activité touristique constitue une source d’emplois, permanents ou saisonniers, et de revenus. Les touristes, qu’ils soient de passageou résidents secondaires, découvrent siteset monuments, consomment, se restaurent,se logent…L’image de la Bretagne est très liée à celledu dynamisme et de la créativité de ses entreprises artisanales. Le temps des secrets

    d’ateliers n’est plus. Aujourd’hui, les artisans ouvrent volontiers leurs portes pour faire connaître leur savoir-faire, partager leur passion. Trait d’union entre le passé et le futur, les métiers d’art se caractérisent par une forte présence de petits ateliers à l’activité très créative.Depuis la rénovation des résidencessecondaires en passant par la dégustationde produits du terroir, les artisans contribuent plus largement au développement d’un tourisme identitaire toujours apprécié.

    TOURISME

    Un atout pour les artisans

    L’ACTIVITÉ TOURISTIQUE EN BRETAGNE CONSTITUE UNE SOURCE D’EMPLOISET DE REVENUS.

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  • BRETAGNE LITTORALE

    Le marché des résidences secondaires La Bretagne est la région française qui compte la plus grande longueur de côtes. De Cancale à Pornic, le littoral breton déroule 1 100 kms de plages, falaises et dunes, auxquels il faut ajouter de nombreuses îles. Tout cet espace « d’Armor » est particulièrement attractif pour les touristes comme pour les résidents saisonniers. Avec plus de 230 000 résidences secondaires, la Bretagne se classe au 5e rang des régions françaises, juste derrière la Corse. Un marché porteur pour les profes-sionnels qui ont choisi de répondre à cette clientèle, à l’image d’Hervé Feat, dirigeant de PVR, spécialisée en peinture et décoration, basée à Sarzeau (56). Pouvez-vous nous décrire votre activité, votre clientèle ?Je propose des prestations de pein-ture, décoration, revêtement de sols, ravalement. Je travaille principale-

    ment pour les particuliers et essen-tiellement pour leurs résidences secondaires. Mes clients ont une maison de vacances sur la presqu’île, ils y viennent chaque année et me demandent de réaliser leurs travaux quand ils ne sont pas là.

    Quel est l’impact de cette

    organisation ?Mon activité est liée à la saison touristique de la côte bretonne qui démarre à Pâques et se termine à la Toussaint ! Mes clients font réaliser leurs travaux avant leurs vacances, donc essentiellement entre avril et octobre. Cela influe sur mon effectif salarié qui fluctue entre 9 l’hiver et 13 au printemps.

    Comment se passent les relations avec cette clientèle

    Très souvent, je travaille à distance

    avec mes clients ; pour beaucoup, les chantiers se traitent par télé-phone, par mails. Je reçois les clés des maisons par des voisins, des amis. Quelques fois, je travaille dans une maison sans même avoir jamais vu le client !Cela ne pose jamais de problème cette absence de contact direct ?Jusqu’à maintenant aucun ; on nous connaît par le bouche à oreille et on travaille sur la confiance. Il faut être disponible, réactif, avoir bien cadré le chantier avant de démarrer et respecter les délais. Nos clients viennent pour passer des vacances, ils nous ont comman-dé des travaux, il est impératif que tout soit fini lorsqu’ils arrivent !

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    lllllll DOSSIER

    Hervé Feat, dirigeant de PVR.

    INTERVIEW

    Maria VadilloPRÉSIDENTE DU COMITÉ RÉGIONAL DU TOURISME

    S’adapter en proposant une offre touristique performante et acces-sible à tous les publics, renforcer l’attractivité et faire évoluer son orga-

    nisation et sa capacité à agir collec-tivement : telles sont les ambitions du Comité Régional du Tourisme et de sa présidente, Maria Vadillo, qui a bien voulu répondre à nos ques-tions.

    Quels sont les liens entre artisanat et tourisme ?L’artisanat renvoie l’image d’une Bretagne fière de ses savoir-faire et de son identité. L’objectif est à la fois d’accueillir les touristes comme des « hôtes » en leur faisant parta-ger notre manière de vivre, de consommer, de se loger, tout en s’adaptant et en innovant. La Bre-tagne, c’est non seulement une bannière, ce sont aussi 10 territoires à partager ; 10 univers où les arti-

    sans doivent pouvoir proposer des produits et des services uniques. La Bretagne, ce doit être aussi le tou-risme des « quatre-saisons ».

    Qu’entendez-vous par là ?C’est une réponse à un climat tem-péré mais changeant, qui fait le charme de la Bretagne, mais aussi et surtout une manière de faire du tourisme une économie « authen-tique ». C’est le contraire du tou-risme « hors sol ». Les artisans sont des acteurs majeurs de cette straté-gie de conquête enracinée dans les territoires. Le développement du tourisme « doux » (randonnées, voies vertes, canaux) ne peut ainsi se concevoir sans l’accompagnement constant des artisans.

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    l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l

    Des arguments à faire valoirStations vertes, Petites cités de caractère, Villes d’art et d’histoire… Pour attirer les touristes et booster l’économie locale, la Bretagne inté-rieure ne manque pas d’arguments. En Côtes d’Armor, la cité médiévale de Moncontour est entrée en 2010 dans le cercle très prisé des « Plus Beaux Villages de France ». Une aubaine pour les artisans-commer-çants qui ont là, l’occasion de valoriser leurs produits et leurs savoir-faire. La Boutique Atelier s’inscrit dans cette dynamique et multiplie les initiatives.Installée depuis 2009 au pied des remparts de la cité, la « Boutique Atelier » porte bien son nom. Les deux artisanes, Julie Lasfargues, perlier d’art et Carole Le Quilleuc, couturière, et l’artiste Julie Runget sculpteur et céramiste, ont voulu « un lieu créatif, vivant et sans cloi-sons pour que les gens nous voient travailler et puissent partager nos savoir-faire ».

    DES ANIMATIONS ET DES ATELIERS TOUT L’ÉTÉ

    Dans le même espace, il y a la boutique où elles vendent leurs créations mais aussi celles d’autres artisans et producteurs locaux. « De quoi faire plaisir et se faire plaisir ».« On reste ouvert tout l’été et nous

    animons la Boutique. Au programme une exposition photo et en juillet-août des ateliers créatifs Terre et Verre ouverts aux adultes et aux en-fants. Ces temps de découverte sont intégrés au dispositif Cap Armor mis en place, pendant la saison, par la communauté de communes. Quant aux rendez-vous festifs comme les Mardivertissants ou la fête médié-vale... on y participe aussi ».

    Vivre et travailler dans un des « Plus Beaux Villages de France » ça sti-mule. Moncontour bénéficie d’une notoriété et d’une attractivité ac-crues.

    Les filles de la Boutique le confir-ment : « On le ressent, il y a plus de monde. À la fois des gens de la région qui redécouvrent leur patrimoine et davantage de touristes. C’est un plus pour nous tous, artisans et commer-çants, pour toute l’économie du territoire et chacun peut en tirer profit », rajoute Carole, par ailleurs vice-présidente de l’association des artisans-commerçants, « il y a une réelle diversité des savoir-faire et on a tout à disposition. Alors toutes les initiatives sont bonnes pour le faire-savoir au plus grand nombre ». En saison et durant toute l’année.

    BRETAGNE INTÉRIEURE

    Moncontour, classé parmi les « Plus Beaux Villages de France », une aubaine pour les artisans-commerçants qui ont ainsi l’occasion de valoriser leurs produits et savoir-faire.

    Carole Le Quilleuc, couturière, Julie Lasfargues, perlier d’art, et Julie Runget, sculpteur et céramiste (de gauche à droite) animent la Boutique Atelier installée dans la cité médiévale de Moncontour.

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  • L’ArtiMag / 10

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    LE CIDRE POUR L’ÉTÉ...

    ...et pendant toute l’année !Située à La Forêt-Fouesnant, la cidrerie Séhédic exploite près de 20 hectares de vergers. La cidrerie, créée en 1950 par François Séhédic père, est depuis son origine spécialisée dans la pro-duction de boissons issues de pommes

    à cidre de variétés anciennes. Marie-Laure Séhédic et son mari Christian Daniélou, triples ressortissants (Chambre d’agriculture, Chambre de Métiers et de l’Artisanat, Chambre de Commerce et d’Industrie), continuent aujourd’hui de mettre le domaine en valeur.44 fois médaillée au concours général agricole de Paris au cours des 30 der-nières années, la cidrerie perpétue la tradition, puisqu’en 2013 elle a obte-nu, à Paris, la médaille d’or pour son Pommeau AOC.

    Christian Daniélou, le cidre est-il selon vous un produit d’été ?Rien ne serait pire que de réduire le cidre à une consommation estivale. Le cidre doit, au contraire, se concevoir comme une boisson à consommer toute l’année. Au cœur du verger, nous

    proposons ainsi sept cidres différents qui sont élaborés dans le respect de la tradition cidricole.

    Comment faites-vouspour développer votre activité tout au long de l’année ?Nous avons misé à la fois sur une rela-tion forte avec notre clientèle, qui est devenue notre « ambassadeur com-mercial » auprès de nos distributeurs, et sur notre site Internet où nous es-sayons de tout présenter à l’instar de ce qui se fait dans les autres pays. Très sensibilisés depuis toujours au respect de l’environnement et à la réalisation de produits naturels, les vergers sont travaillés en certification bio et lacidrerie détient le certifi cat de trans-formateur BIO ».

    www.cidre-sehedic.fr

    Christian Daniélou exploite, avec sa femme Marie-Laure Séhédic, la cidrerie Séhédic à La Forêt-Fouesnant. Pour Christian Daniélou, « rien ne serait pire que de réduire le cidreà une consommation estivale. »

    TRAVAILLER SUR LES MARCHÉS

    Vive l’été et les week-ends prolongés ! Si les marchés (plus de 350 en Bre-tagne) accueillent la populationlocale, ils sont également fréquentés par les touristes. Lieu idéal pourdécouvrir les spécialités régionales et les produits artisanaux, leur fré-quentation augmente selon le lieu géographique et la saisonnalité. Entreprise familiale de charcuterie depuis 1933, Bruno et Eric Lepage, les deux frères, sont implantés sur les marchés de Saint-Malo. Rencontre avec Bruno.« Nous avons notre laboratoire de fabrication et un petit magasin à Pleugueneuc. Mais avec 1500 habi-tants, explique Bruno, vendre uni-quement sur place ne nous ferait pas

    vivre. Nous sommes donc présents sur les marchés à Saint-Malo où nous avons une place attitrée. Saint-Malo est une ville touristique ; la mer attire du monde l’été. Un grand nombre de personnes y ont leur résidence se-condaire. L’été, nous embauchons du monde pour nous aider.Aujourd’hui, la saison touristique - juilletistes contre aoûtiens - constate-t-il, est cependant moins marquée. Nous profi tons également des week-ends étalés, des manifestations orga-nisées par la ville comme Étonnants Voyageurs, Quai des Bulles ou encore la Route du Rhum, etc. La liaison du TGV Paris-Saint-Malo nous est égale-ment favorable. Alors, c’est clair, nos

    vacances, on les prend hors-période scolaire, hors ponts et longs week-ends.On a aussi une clientèle qui revient régulièrement depuis des années sur Saint-Malo. Elle recherche des pro-duits faits maison, de la charcuterie traditionnelle. On tisse des liens dif-férents sur les marchés. L’ambiance est plus décontractée ; les gens plus détendus. Et les touristes achètent plus ou différemment. »

    Bruno Lepage, charcutier à Pleugueneuc, vend ses produits sur les marchés de Saint-Malo.

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  • L’ArtiMag / 12

    lllllll ÉCONOMIE

    NAUTISME

    3 QUESTIONS À…

    Antoine HOUDET, dirigeant de Tricat.

    intéresse dans Vague Bleue Eco-conception ?La prise en compte de l’environ-nement est un état d’esprit partagé dans l’entreprise. Il y a un an, on s’est lancé dans la construction d’un trimaran en biocomposites avec l’entreprise Kaïros (de l’écurie de course Roland Jourdain). Cette expérience nous a donné un savoir-faire sur lequel on souhaitait capitaliser.

    sont vos objectifs en matière d’éco-conception ?Cela nous ouvre de nouvelles perspectives. Il ne s’agit pas, dans un premier temps, de construire nos bateaux entièrement en bio-composites, mais seulement certains éléments. Je souhaite créer, dans l’entreprise, un département spécialisé pour proposer une nouvelle gamme de produits pour nos bateaux, mais aussi pour d’autres marchés (mobilier, objets design…).

    Eco-conception peut vous y aider ?L’accompagnement proposé va m’aider à aller plus loin dans la réflexion et à orienter mes choix. L’objectif final étant de proposer à ma clientèle, elle aussi sensible à l’environnement, des produits éco-responsables et innovants.

    Des actions exemplaires dans l’artisanat

    En Bretagne, on de nombre 1 100 entreprises dans la filière nautique, essentiel-lement des petites struc-tures, qui emploient au

    total 4 800 salariés. Pour les accom-pagner, la CRMAB développe un plan « Bretagne actions nautisme » (1) qui intervient dans 4 domaines : res-sources humaines, développement économique, infrastructures web et environnement.Zoom sur le dernier né du pro-gramme environnement : Vague Bleue Eco-conception.Après Vague Bleue Déchets (traite-ment des déchets polluants), Vague Bleue Carénage (traitement des eaux de carénage), Vague Bleue Eco conception accompagne les entre-prises pour les aider à mieux inté-grer le développement durable dans la conception, la fabrication et l’usage des bateaux.Ce programme propose aux chantiers navals de construction, une démarche personnalisée, en deux étapes :

    1. Diagnostic de l’entreprise : produc-tion, ressources humaines, équipe-ments, conditions de travail, usage du produit, cycle de vie…2. Préconisations pour produire le plus écologiquement possible sans nuire à l’économie de l’entreprise. Exemples de thématiques abordées : matériaux bio-sourcés, composites, propulsion électrique, peinture écolo-gique, éco-énergie de bord... Plus d’informations surwww.bretagne-info-nautisme.fr

    A l’heure actuelle, 5 entreprises bre-tonnes ont intégré ce programme lancé début 2013. Parmi elles Tricat, basée à Plescop (56), spécialisée dans la construction de trimarans transportables.

    (1) Les actions environnement du Plan nau-tisme bénéficient des partenariats du Conseil régional de Bretagne, des Conseils généraux, de l’Agence de l’eau Loire Bretagne et de l’Ademe. Vague bleue Eco-conception béné-ficie du soutien de l’association EcoNav et de l’Université Bretagne Sud.

    Investie dans le programme Vague Bleue Eco-conception, l’entreprise Tricat s’est lancée dans la construction d’un trimaran en biocomposites avec Kaïros.

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  • L’ArtiMag / 13

    EN LIGNE

    L’annuaire des artisans bretons sur les sites des CMAParticiper à la promotion des entre-prises artisanales, tel est l’objectif des CMA qui mettent en ligne, via leurs sites Internet, l’annuaire des artisans de leur département.

    Pour le grand public, la recherche des artisans est possible par le nom de l’entreprise, l’activité, la localisa-tion (commune, canton…) ou encore par la qualification (titre d’Artisan, Maître Artisan…). Une carte interac-tive permet une visualisation pré-cise de l’entreprise.Reliés au Répertoire des Métiers, ces annuaires intègrent les coordon-nées dont les entreprises artisanales

    immatriculées ont accepté la diffu-sion (nom, activité, adresse, numéro de tél, courriel et site Internet…). Pour vérifier les informations diffu-sées concernant votre entreprise, connectez-vous sur le site de votre CMA. A tout moment, vous pouvez les modifier ou les compléter. Pour cela, contactez votre CMA !

    Dès à présent, connectez-vous sur les sites des CMA participantes :Côtes d’Armor : www.artisans-22.com Ille-et-Vilaine : www.cm-rennes.fr Morbihan : www.cma-morbihan.fr

    2 nouvelles inaugurations !

    En 2013, deux nouveaux chantiers navals ont intégré le programme Vague Bleue carénage. Le chantier naval de La Landriais (photo 2), à Minihic-sur-Rance (35), en mars et le chantier naval du Rieul (photo 1), à Lancieux (22), en mai. Denis Campion et François-Régis Langlais, dirigeants des chantiers, s’engagent ainsi à retraiter leurs eaux de carénage.

    EN BREF

    UN NOUVEAU SERVICE EMPLOI POUR LES ARTISANS DU NAUTISMESur www.bretagne-emploi-nautisme.fr, les chefs d’entreprise peuvent déposer, en ligne, leurs offres d’emploi et reçoivent, par mail, des alertes de profils de candidats correspondants à leur besoin. Déjà 40 offres d’emploi mises en ligne depuis le début de l’année !

    L’ARTISANAT BRETON AUX PROCHAINS SALONS NAUTIQUESLes entreprises artisanales bretonnes du nautisme seront présentes, en lien avec la CRMAB, aux prochains salons nationaux et internationaux de la filière : Southampton Boat Show (13 au 22 septembre), Grand Pavois de la Rochelle (25 au 30 septembre), Mille Sabords au Crouësty (31 octobre au 4 novembre), Mets à Amsterdam (19 au 21 novembre), Salon Nautic de Paris (7 au 15 décembre).

    l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l

    1 2

    A NOTEREn Côtes d’Armor, les professionnels du bâtiment bénéficient d’un annuaire entièrement dédié à la promotion des entreprises du bâtiment :www.batipole.org

    Particularité : ce site met en avant les artisans disposant des mentions « Reconnu Grenelle de l’Environnement » et tous ceux ayant choisi d’ajouter une « carte de visite » numérique et personnalisée.

    Pour des infos sur la carte numérique, contactez : la CMA 22 - Bâtipole Tél. 02 96 76 26 26

  • lllllll FORMATION CONTINUE

    L’ArtiMag / 14

    Se former, ça prend du temps, ça coûte cher… Combien d’artisans voient encore aujourd’hui dans la formation de nombreuses contraintes ? Pourtant ! Ceux qui prennent le temps d’y goûter y reviennent. « Un bol d’air, de nouvelles idées, des techniques, des matériaux… ».

    Se former pour développer son CA

    La formation, c’est la possi-bilité de réaliser des nou-veaux projets. Marc André Le Marer a voulu en février 2012 se convertir profes-

    sionnellement et créer son entreprise de menuiserie (Art d’éco Travaux, à Larmor Plage - 56). Fort d’une expé-rience en commercial et d’une vo-lonté d’exercer un métier manuel, Marc André a acquis les bases du métier en suivant une formation à l’AFPA. Depuis, il a compris que la croissance de son entreprise passe par la satisfaction de sa clientèle et l’écoute des tendances.

    LA FORMATION, UNE VRAIE RESSOURCE

    Dans le bâtiment, l’éco-construction devient incontournable, il doit com-prendre les principes bioclimatiques appliqués au bâtiment dans une

    approche globale. « Les formations que j’ai suivies au SREF ont enrichi mes connaissances de base et développé mes compétences en construction à ossature bois, en isolation, en étan-chéité à l’air… Je peux valoriser mes savoir-faire auprès de mes clients. Ces formations ont aussi eu une forte incidence sur mon activité. Doréna-vant, je propose des aménagements complets de combles, des extensions d’existants, avec un concept d’offre globale coordonnée. Je noue ainsi des partenariats avec des collègues arti-sans, et cette stratégie me permet d’afficher un carnet de commandes bien rempli ».

    SE FORMER, C’EST INVESTIR DANS SON ENTREPRISE

    Accéder à la formation est essentiel pour les entreprises qui souhaitent proposer des prestations actuelles,

    Marc André Le Marer, créateur d’une entreprise de menuiserie à Larmor Plage, a enrichi ses connaissances dans le domaine de l’éco-construction.

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    et finalement vendre… Les salariés ne doivent pas rester en retrait dans cette politique, eux aussi doivent être à la hauteur pour innover et répondre aux exigences des clients. Guillaume Corduan a repris une entreprise familiale de boucherie charcuterie épicerie, à Hillion (22). Il voulait renouveler sa gamme de salades composées pour dynamiser ses ventes.« J’ai inscrit ma salariée en formation au SREF. Elle a découvert le mariage des saveurs : le sucré, le salé, les tech-niques de préparation des ingré-dients, la décoration des plats, des recettes faciles et rapides à réaliser. Dans les jours qui ont suivi, nous avons présenté de nouveaux produits à notre clientèle. Certaines salades ont plus de succès que d’autres. Les clients apprécient de goûter de nou-veaux plats et notre salariée se sent plus impliquée. Nous avons créé grâce à la formation une dynamique, nous avons compris l’intérêt de nous remettre en question et d’innover pour développer ensemble l’entre-prise. Tout le monde s’y retrouve ».

    UN MOYEN DE SE DIFFÉRENCIER DE SES CONCURRENTS

    Elargir sa gamme, se différencier de ses concurrents sont d’autres atouts pour une entreprise pérenne. Ainsi, Marie-José Cano, installée comme esthéticienne, à Rennes (35) depuis 20 ans, a choisi de se former plu-sieurs fois par an pour proposer des nouveautés. « La formation “Manu-Mano vitalité” que j’ai suivie m’a

    permis de découvrir une technique novatrice à la paraffine. À la fois soin et modelage, originale dans son ap-proche et dans ses effets, je suis pour l’instant une des seules à la proposer. Les formations me donnent une ma-turité professionnelle qui se réper-cute sur la qualité et la diversité de mes prestations. Cela plaît à mes clientes et par ricochet en fait venir de nouvelles. De plus, moi qui suis isolée dans mon institut, me former est l’occasion d’échanger entre collè-gues, de me positionner par rapport à la concurrence et d’éviter la crise », ajoute Marie-José qui poursuit : « indirectement, cela m’a amenée à réfléchir à l’élaboration de mes tarifs et de ma carte de soins » et conclut : « se former, c ’est accepter de se remettre en question pour évoluer ».

    Quel que soit son métier, se former est devenu indispensable. N’hésitez pas à vous inscrire en formation au SREF. Les intervenants sont des professionnels en activité, reconnus pour leurs compétences et commer-cialement neutres. Les stages sont organisés sur de courtes durées, les contenus sont en lien direct avec les besoins des entreprises. De plus, le coût des formations est pris en charge par le fonds d’assurance for-mation des artisans et des salariés de l’artisanat et le Conseil régional de Bretagne.

    Contact :CRMA Bretagne Tél. 02 23 50 15 15 www.crma-bretagne.fr

    Guillaume Corduan, boucher charcutier épicier à Hillion, a inscrit sa salariée, Audrey Vetter, en formation au SREF afin de renouveler sa gamme de produits et dynamiser ses ventes.

    Marie-José Cano, installée comme esthéticienne, à Rennes, se forme plusieurs fois par an.

    Vos nouvelles formations CMA 22Mieux se faire connaître et gagner des clients : Connaître les nouveaux outils : Réseaux sociaux, blogs, newsletter, le 7 octobre, à Aucaleuc, le 13 décembre, à Ploufragan. Parcours « Réussir sa transmission d’entreprise » : Valoriser et vendre son entreprise, le 18 novembre et Quitter son entreprise en toute sérénité, le 9 décembre, à Ploufragan.

    CMA 29Ouverture d’un groupe de Brevet de Gestion d’Entreprise Artisanale (BGEA), à Brest à partir du 2 septembre (titre de niveau IV), 4 modules : Gestion financière, Gestion des ressources humaines, Maître d’apprentissage et Commerce.Management : développer son charisme et affirmer son leadership, le 25 novembre et le 9 décembre, à Quimper.

    CMA 35Utilisez les réseaux sociaux pour faire connaître votre entreprise, le 9 septembre, à Rennes.Transmission d’entreprises : comment évaluer son entreprise pour mieux la vendre, le 20 septembre, à Rennes et négocier la vente de son entreprise, le 27 septembre, à Rennes.

    CMA 56Assurer son avenir : la gestion de son patrimoine le 4 novembre, à Vannes.Le management intergénérationnel : un enjeu majeur pour l’entreprise artisanale, le 7 et 14 octobre, à Lorient et 19 et 26 novembre, à Vannes.Gérer et travailler avec des personnalités différentes le 7 et 14 octobre, à Vannes.

    ADEAFormation Assistant de Dirigeant d’Entreprise Artisanale : ouverture de nouveaux modules dans chaque CMA à partir de septembre.A noter la collaboration inter chambres (22 et 35) avec l’ouverture en octobre d’un cycle complet (4 modules) répartis entre Aucaleuc (22) et Combourg (35).

  • L’ArtiMag / 16

    lllllll APPRENTISSAGE

    IMPRIMER SA MARQUE

    Zoom sur la formation Signalétique Enseigne et Décor

    Pour former les jeunes dont elles ont besoin, les entre-prises artisanales du Grand Ouest présentes sur ce mar-ché peuvent désormais

    s’appuyer sur le CAP signalétique enseigne et décor. Une formation régionale de 2 ans, ouverte par le CFA de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Côtes d’Armor, sur le site d’Aucaleuc.Dominique Perrochaud, gérant de l’entreprise Armor Design Publicité à Morieux, a été l’un des premiers à s’y engager.

    « Depuis mon installation en 2005, j’ai souvent pensé accueillir un ap-prenti sans jamais concrétiser l’idée. Franchir le pas est souvent une ques-tion de moment et d’opportunité et l’ouverture du CAP signalétique à Aucaleuc a été le déclic ». La réception d’un premier courrier d’information a d’ailleurs fait mouche. « Pour en savoir plus, j’ai pris contact et échangé avec le CFA qui m’a trans-mis une liste de jeunes intéressés. Après entretien avec quelques uns d’entre eux et un test en atelier, j’ai engagé Sandra ». Sandra a 22 ans, déjà un BEP secré-tariat en poche, des connaissances

    en informatique, un peu d’expérience et surtout l’envie de se réorienter vers « un métier qui bouge », comme elle aime à le dire. Etre la seule fille de sa promo ne lui pose aucun problème. Dominique Perrochaud confirme : « elle a montré sa motivation, sa personnalité et sa capacité à être rapidement autonome. C’est ce que je recherchais. Aujourd’hui, l’infor-matique et le numérique ont rem-

    placé le pinceau et notre métier évo-lue en permanence. Les demandes des clients aussi. Savoir s’adapter et être créatif sont une nécessité ».Après cette première année et à mi-parcours, premier bilan : « jusqu’à présent tout se passe bien. Sandra a su trouver ses marques, elle progresse et nous travaillons en confiance. Chacun en sort gagnant ».

    Ouverture de nouvelles formationsA la rentrée de septembre, de nou-velles formations par apprentissage ou contrat de professionnalisation sont proposées aux entreprises et ouvertes, dans plusieurs métiers, sur les différents sites des CFA des Chambres de Métiers et de l’Artisa-nat de Bretagne.Chaque CFA est à votre disposition pour vous apporter les informa-tions complémentaires.

    EN CÔTES D’ARMORAucaleuc : CQP Carrossier-peintre / CQP Véhicule industriel / BM Pâtissier.

    DANS LE FINISTÈREQuimper : CQP Pizzaiolo / CQP Crêpier.

    Bruz : BTS Services Informatiques aux Organisations. Fougères : BTM ébéniste (remplace

    le BMA) / BM Menuisier.Saint-Malo : BP Peinture / BP et BM Esthétique.

    CQP : Certificat de Qualification Professionnelle BTM : Brevet Technique des MétiersBM : Brevet de Maîtrise BMA : Brevet des Métiers d’ArtBP : Brevet Professionnel BTS : Brevet de Technicien Supérieur.

    L’apprentissage : une première pour Dominique Perrochaud et pour Sandra, son apprentie.

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    APPRENTIS EN HAUT DE L’AFFICHE

    Concours « Un des Meilleurs Apprentis de France »Ces jeunes apprentis viennent de franchir un nouveau cap en devenant « Meilleur Apprenti de Bretagne » ou « Meilleur Apprenti de France » dans leur métier. C’est le résultat d’un tra-vail d’équipe qu’il faut saluer. Une préparation assurée dans les CFA des Chambres de Métiers et de l’Artisanat de Bretagne, par leurs enseignants et dans leur entreprise d’accueil, par leur maître d’apprentissage. Tous ces jeunes sont qualifiés pour les finales nationales.

    En Côtes d’Armor, CFA de Ploufragan

    Boulangerie• Gwenvaël Moel chez Laurent Moel, boulanger, à Bégard. Cuisine froide• Julien Laurent chez Nicolas Toutain, l’Auberge du Manoir, à Saint-Pôtan.

    Dans le Finistère, CFA de Quimper

    Coiffure• Léna Troadec chez Dominique Cloarec, à Le Faouët.

    En Ille-et-Vilaine, Faculté des MétiersMenuisier fabricant de menuiserie, mobilier et agencement• Nicolas Trehu chez Pettier agencement, à Fougères.• Julien Fromont chez Sarl Menuiserie Plihon, à Mézières-sur-Couesnon.CoiffureElodie Marrec chez Fabienne Oury, Infini Coiffure, à Domalain.Carreleur-mosaïste•Vanessa Lhermitte chez Eurl Barbot, à Balazé. • Adélaïde Huard chez Fabien Hériveau, à Larchamp (53).Plâtrier-plaquiste• Thomas Cheminel chez Sarl Galon, à Servon-sur-Vilaine.

    Trophée National de la GlaceDeux costarmoricains arrivent sur la seconde marche du podium. Avec leur dessert « Temps des cerises », Lucas Jamin et Etienne Le Bastard ont don-né le « La » et une très belle image de la Bretagne et de l’apprentissage.Engagés en mention complémentaire desserts de restaurant au CFA de Ploufragan, ils suivent respectivement leur apprentissage au Domaine de Rochevilaine, à Billiers (56) et à l’au-berge des Glazicks, à Plomodiern (29). Toute la Bretagne était donc au rendez-vous pour relever ce challenge national et décrocher ce prix remis par Thierry Bamas, Champion du Monde de dessert et Meilleur Ou-vrier de France.

    Thierry Bamas, Champion du Monde de dessert, entouré d’Etienne Le Bastard (à gauche) et Lucas Jamin (à droite).

    Alexandre Cosnier, Maxime Bonneux et Mickaël Denais, apprentis en BP Boulanger à la Faculté des Métiers et finalistes du Prix Goût et Santé.

    Thomas FuretMeilleur Apprenti de France en Peinture automobile

    Thomas Furet, 23 ans, est originaire de Loire-Atlantique. Après avoir obtenu son Bac pro carrosserie en apprentissage au CFA d’Angers, il a intégré le Brevet de Maîtrise carrossier-peintre mis en place par la CMA des Côtes d’Armor, au CERCAP d’Aucaleuc. Thomas a fait tout son parcours en apprentissage dans la même entreprise artisanale, le garage Havard à Gétigné (44), qui a su lui transmettre la passion du métier. Déjà classé 7e en finale des Olympiades des Métiers, il a su capitaliser sur cette expérience pour remporter ce titre national de Meilleur Apprenti de France en peinture automobile. Une belle aventure professionnelle pour lui et pour son entreprise d’accueil.

    2e édition du Prix Goût et SantéLa Tartine Santé « Krogen-Sant- Jaquez », présentée par 3 apprentis-étudiants en BP boulanger à la Faculté des Métiers, a fait partie des 7 équipes sélectionnées pour la finale du Prix Goût et Santé des Apprentis 2013, organisée par MAAF Assurances. A noter qu’une tren-taine de dossiers ont été présentés et que, pour la 2e année consécutive, la Faculté des Métiers était fina-liste !

  • UN DES MEILLEURS OUVRIERS DE FRANCE

    Participez au 25e concours Votre métier est une passion ? Relevez le défi en devenant « Un des Meilleurs Ouvriers de France », titre reconnu dans le monde entier. Que vous soyez artisan, ouvrier, enseignant, ce concours est fait pour vous ! Choisissez la voie prestigieuse de l’excellence professionnelle. Votre métier fait peut-être partie des 240

    ouverts à ce 25e concours dans les domaines de l’artisanat, du commerce, de l’agriculture, de l’industrie et des services (liste consultable sur le site).

    Inscrivez-vous avant le 30 septembre 2013 sur www.meilleursouvriersde-france.org ou auprès de votre com-missariat départemental.

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    Bruno Le Derf, MOF Chocolatier 2007 :« un concours magique et extraordinaire » Après 15 années au Japon, Bruno Le Derf a repris la maison Jossic à Vitré en août 2012. Consacré MeilleurOuvrier de France chocolatier en 2007, à 36 ans, il confi e son expérience.

    « Comme tous ceux qui tentent le concours, j’avais envie de me dépasser. Le concours MOF est un concours magique et extraordinaire. Il faut le faire pour soi. La présélection est un passeport pour la fi nale. Il faut se dire que l’on passe un examen de niveau brevet de maîtrise et déjà donner 100 % de soi-même pour montrer ce que l’on vaut. Ensuite, il faut faire, refaire et encore refaire jusqu’à être capable de travailler presque les yeux fer-més lors de la fi nale. Le jour de la fi nale, le seul concurrent, c’est soi-même. Il ne faut pas regar-der ce que font les autres, chacun propose selon son inspiration et sa créativité. Par contre, il faut préparer un planning très précis et le respecter à la lettre. En 2003, je suis allé en fi nale mais je n’ai pas eu le titre. Il ne faut pas se décourager. Tout le monde a sa chance. Il faut avoir la volonté et se donner les moyens de réussir. Le soutien de sa famille, de son chef ou de son équipe est indispensable.

    J’entends souvent dire qu’il faut être parrainé ; c’est faux ! C’est un concours de l’Education nationale. Dans le jury, vous avez 50 % de MOF et 50 % d’autres professionnels. En 2007, sur les 14 fi nalistes, nous avons été quatre à obtenir ce titre prestigieux. Quel bonheur et quelle satisfaction ! On porte un regard

    différent sur vous, vous quittez le statut d’inconnu. Cela vous ouvre des portes, c’est clair.Il faut cependant rester humble, utiliser son titre à bon escient, ne pas s’endormir. La veste tricolore impose à chacun de continuer à créer. »

    l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l

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    BrunoLe DerfLaboratoireà Vitré (35)

    « Je revendique le fait d’être artisan. Chez moi, tout est faità la main.»

    Contacts :Côtes d’Armor : Claude Dubouil [email protected]ère : Jean-Claude Meunier [email protected] : Philippe Guillemin [email protected] : Fabienne Kerorgant [email protected]

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