jubile anniversaire de la fete du saint-sacrement a liege

12
G3t2 r JUBILÉ ANNIVERSAIRE BELA FÊTE 0F SAflT-SA€flE1ltET A LIÉGE. Nous ne devons pas, sans une mention particulière, laisser s'accomplir un des événements les plus intéressants pour le Catholicisme. La ville de Liège va célébrer, après six siècles, l'anniversaire de la fête du Saint-Sacrement , instituée dans cette ville en 1246. Le souverain Pontife a accordé no jubilé solennel de quinze jours aux fidèles qui se rendront h Liège dans cette mémorable occasion. L'ouverture du jubilé a lieu le 11 de ce mois. Déjà les prélats les plus recommandables, les orateurs les plus illustres de notre France catholique, ont répondu à l'ap- pel du Saint-Père et du vénérable évêque de Liège. On y verra 'n la fois, on y entendra M. l'archevêque de Reims, M. l'arche- vêque de Cambrai, M. l'évêque de Langres; on espère en même temps voir arriver M. l'évêque de Trèves et d'autres prélats de l'Allemagne. Les Rit. Pères de Ravignan et Lacordaire, et M. l'abbé Dupanloup se succéderont dans la chaire dela cathé- drale , dédiée 'n saint Martin, patron de la France; l'orateur sa- cré le plus fameux de la Belgique, le Père Deschamps, religieux rédemptoriste, frère du ministre des affaires étrangères à Bruxelles, viendra joindre sa voix àcelle des représentants de la chaire française; et de mêmeque ceux-ci rappellent, outre le clergé séculier, deux Ordres qui, dans des crises 'n jamais mé- morables, ont efficacement cojitribué à sanverl'Eglise, le Père B LI OTHE Q U Document II il liii!! III 1111111111111111111 0000005830411 à li

Upload: others

Post on 23-Jun-2022

4 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Jubile anniversaire de la fete du Saint-Sacrement a Liege

G3t2 r

JUBILÉ ANNIVERSAIREBELA FÊTE 0F SAflT-SA€flE1ltET

A LIÉGE.Nous ne devons pas, sans une mention particulière, laisser

s'accomplir un des événements les plus intéressants pour leCatholicisme. La ville de Liège va célébrer, après six siècles,l'anniversaire de la fête du Saint-Sacrement , instituée danscette ville en 1246. Le souverain Pontife a accordé no jubilésolennel de quinze jours aux fidèles qui se rendront h Liègedans cette mémorable occasion. L'ouverture du jubilé a lieule 11 de ce mois.

Déjà les prélats les plus recommandables, les orateurs lesplus illustres de notre France catholique, ont répondu à l'ap-pel du Saint-Père et du vénérable évêque de Liège. On y verra'n la fois, on y entendra M. l'archevêque de Reims, M. l'arche-vêque de Cambrai, M. l'évêque de Langres; on espère en mêmetemps voir arriver M. l'évêque de Trèves et d'autres prélats del'Allemagne. Les Rit. Pères de Ravignan et Lacordaire, etM. l'abbé Dupanloup se succéderont dans la chaire dela cathé-drale , dédiée 'n saint Martin, patron de la France; l'orateur sa-cré le plus fameux de la Belgique, le Père Deschamps, religieuxrédemptoriste, frère du ministre des affaires étrangères àBruxelles, viendra joindre sa voix àcelle des représentants dela chaire française; et de mêmeque ceux-ci rappellent, outre leclergé séculier, deux Ordres qui, dans des crises 'n jamais mé-morables, ont efficacement cojitribué à sanverl'Eglise, le Père

B LI OTHE Q U

Document

II il liii!! III 1111111111111111111 0000005830411 à li

Page 2: Jubile anniversaire de la fete du Saint-Sacrement a Liege

F2 JUBILÉ ANNIVEnSAIIIE

Deschamps sera là comme le député d'une congrégation que lespérils des derniers temps ont suscitée.

La cathédrale paraît réservée à la langue française , qui estaussi celle du pays, Liége appartenant aux terres wallonnes,oh jamais n'ont pénétré les idiomes germaniques. L'instructioncri allemand et en langue flamande sera prodiguée avec lamême richesse, dans les autres églises de la ville, aux catholi-ques qui afflueront sans aucun doute des bords du Rhin et dunord de la Belgique.

li y a trois ans, la contrée voisine futtémoin d'iPie solennitéqui répandit une vive émotion dans l'Europe catholique et pro-testante. M. l'évêque de Trèves avait indiqué un pèlerinage enl'honneur de la Sainte Robe, vénérable relique conservée dansson église métropolitaine. L'aftlucncedes fidèles de l'Allemagnefut prodigieuse: on vit, au milieu du calme et de l'ordre, des po-pulations entièrescamper sur les places et dans les rues de cettecité trop étroite pour la foule de ses hôtes. On sait que ce fut àcette occasion qu'un prêtre interdit,le trop célèbre Ronge, apo-stasia publiquement par une lettreadresséeà M. }'évéquedeTrè-ves, etprétendit lever l'étendard d'un schisme accueilli avec descris de joie parles organesde lapresse rationaliste etprotestante.

.4. / Cette émotion, ddn t la France était testée -spectatrice impassi-ble, est déjàpresque complètement passée. Des discordes inté-rieures ont bientôt fait justice des projets de ceux qui avaientrompu le lieu salutaire de l'unité. Le plus-grand nombre desnouveaux prédicants s'est retiré de la lutte. Des quarante pré-

- tres environ qui avaient fait défection à notre Eglise, tous ceuxdont la conscience n'était pas éteinte, c'est-à-dire plus de lamoitié, ont fait, à l'beure qu'il est, l'abjuration publique deleurs erreurs. Pour se recruter, la secte des prétendus catho-liques allemands a été obligée de choisir la plupart de ses mi-nistres -au sein des écoles protestantes. Là bouillonnaient lesopinions d'un rationalisme impatient désormais de briser lesdernières entraves des symboles de foi. Beaucoup de ces hom-mes furent séduits par l'idée de se joindre à des novateurs,qui, tout en conservant des formes extérieures consacrées parl'art et la poésie, demandaient à la croyance beaucoup moinsque Luther et encore moins que Calvin.- .,.

Jusque-là les gouvernements de l'Allemagne protestante

- t

o

Page 3: Jubile anniversaire de la fete du Saint-Sacrement a Liege

DE LA FÊTE DU SAINT-SACREMErT, A LiGF.. Savaient applaudi aux progrès du schisme, et s'attendaient àvoir crouler enfin cet édifice de l'Eglise catholique dont la fidé-lité est un reproche perpétuel à lent existence; mais, dèqu'ils s'aperçurent que le Rongisntc , qui se brisait contre lesmurailles de la foi romaine, refluait saris résistance dans lesespaces illimités du doute protestant, ces gouvernements re-prirent leur rôle naturel d'oppresseurs de la liberté de con-science, et les réformateurs ne doivent le reste de bruit qu'ilsfont encore qu'à leurs rapports avec la police et les tribunaux.

En même temps le protestantisme se sent atteint dans lecoeur; l'Evangile , sur lequel il u prétendu s'appuyer contrenous pendant trois siècles, lin échappe des mains. Il sent quedésormais, pour la plupart de ceux qui professent la doctrinedu libre examen, le nom d'évangélique n'est qu'une qualifica-tion trompeuse. Au lieu de cette mer orageuse, mais pleine,où naviguaient encore dans le siècle dernier des pilotesanimés par l'ardeur de la science, confiants dans le triomphedéfinitif de ce qu'on appelait alors la foi protestante il n'yu plus aujourd'hui qu'un vaste marais dont les eaux baissenti vue d'oeil. Quiconque y sent encore le besoin de la croyancecherche à travers les écueils un point où il soit resté quel-que peu de fond. On s'efforce par tous les moyens possiblesde détourner dans cette vase insalubre une partie des eauxvivifiantes que la source catholique a seule conservées. Onsent qu'il ne suffit plus d'une vague aspiration vers le mystèrede l'Homme-Dieu qui nous a rachetés par son sang. Le témoi-gnage permanent de la miséricorde infinie du Rédempteur, quise perpétue pour nous dans le sacrifice de l'autel, apparalicomme une nécessité de salut aux descendants de ceux qui,à la voix des réformateurs du XVI t siècle, avaient voulu ré-duire à la proportion d'un vain symbole la présence réelle ducorps et du sang de Jésus-Christ dans la divine Eucharistie.

Le roi de Prusse, à la tête des piétistes de son royaume, va dé-truire l'ouvrage de son père, et s'efforce de restituer la valeurd'un dogme nécessaire au symbole dé la confession d'Âugs-bourg, qui rend du moins un hommage embarrassé au dogmede la présence réelle; et l'église établie d'Angleterre se proclamecatholique en replaçant le crucifix sur l'autel et cride rendre à l'Eucharistie son caractère divin.

Page 4: Jubile anniversaire de la fete du Saint-Sacrement a Liege

k JUBILÉ ANrilVERSAIRE

C'est au milieu de tels périls, quand les malheureux naufra-gés du protestantisme semblent tendre les bras vers le Saint-Sacrement exposé sur nos autels, que va se célébrer à Liégel'anniversaire de la fête instituée comme une protestation per-pétuelle contre les outrages et les doutes auxquels donne lieula présence de Jésus-Christ dans le mystère de l'Eucharistie.Depuis six siècles le corps du Seigneur rayonne au-dessus del'Église catholique prosternée. Le dogme générateur de la piétécatholique, comme l'a si justement appelé mn des apologistesles plus éloquents qu'ait produit notre époque, est le pharevers lequel nous n'avons cessé de nous diriger au milieu detoutes les tempêtes de la conscience. Pour le maintenir à tra-vers les temps les plus mauvais, nous avons supporté les per-sécutions et les sarcasmes, qui souvent tuent plus vite que leglaive. Aujourd ! hui nos regards s'élèvent avec une juste fiertévers la nouvelle Sion, dont les portes se sont déjà ouvertes àtant d'exilés, et qui s'apprête à en recevoir un bien plus grandnombre encore

La fête du Saint-Sacrement, devenue si illustre et, si domi-nante dans la liturgie catholique, a le double caractère de tou-tes les solennités qui, dans le cours des siècles, sont venuesajouter aux pompes de notre Église. Son germe s'est développédans les libres communications d'une Aine pure et humble avecDieu; elle est apparue comme une protection anticipée contredes dangers dont une vision prophétique pouvait seule révélerla menace. Une simple religieuse du monastère du Mont-Cornil-lon, auprèsdeLiége, la bienheureuse Julienne, résista pendantplus de vingt années à la voix intérieure qui lui ordonnait deprovoquer l'établissement d'une fête permanente en l'honneurde la présence de Jésus-Christ dans le saint sacrifice de l'autel.Au bout de ce temps son humilité vaincue lui fit chercher unconfident dans un saint religieux de la méme ville ; peu à peudivers personnages, éminents par leur science et leur sainteté,accueillirent la pensée de cette pieuse mystique. L'un d'eux,Francais de naissance,ayant été élevé au souverain pontificatsous le nom d'Urbain IV, frappé d'ailleurs par le miracle quivenait de s'accomplir à ]lolsène, et que tout le monde connaît,au moins par la sublime peinture de Raphaël, consacra par unebulle authentique la solennité de la fête du Saint-Sacrement. II

Page 5: Jubile anniversaire de la fete du Saint-Sacrement a Liege

s'

DE LA FÊTE DU SAINT-SACREMENT, A LICE. 5

fallut néanmoins encore plus d'un demi-siècle, au milieu desobjections de tous les gens habiles qui s'accordaient à considé-rer cette solennité comme superflue, pour qu'elle devînt uni-verselle dans l'Eglise.

Cependant, dès 1246, du vivant même de la bienheureuse Ju-lienne, l'évêque de Liège, Robert de Tourote, en avait ordonnéla célébration dans son diocèse. Urbain IV, qui ne devint Papequ'en 1261, adressa la bulle d'institution de la fête du Saint-Sacrement hune recluse de Lié.-e, la vénérable Eve, qui avaitété pendant de longues années la confidente des plus intimespenséesde la bienheureuse Julienne: hommage touchant rendupar le chef de l'Eglise à la source de modestie d'où cette grandepensée avait d'abord surgi, et qui, emprunte aujourd'hui lecaractère le plus frappant à l'universalité d'une fête dans la-quelle le Catholicisme célèbre le souvenir de ses plus rudescombats et de ses plus glorieuses victoires.

En 1246, rien ne faisait pressentir encore les attaques vio-lentes dont le mystère eucharistique devait être l'objet un siè-cle plus tard; la situation n'était alors périlleuse que sous lerapport temporel. L'esprit féodal, qui avait envahi les hauts di-gnitaires de l'Eglise, apportait les plus grands obstacles à laréforme de la discipline. Les Ordres mendiants s'étaient élevéspour opposer une digue à cette funeste tendance et rallumer leflambeau de la charité évangélique. Les partis politiques avaientenvahi le conclave, et l'on allait bientôt s'y disputer la nomi-nation d'un Pape français, italien ou aragonais. Mais le dogme,facilement défendu au XIt siècle contre les attaques de Béren-ger, brillait alors d'une lumière sereine au-dessus des débrisde l'hérésie albigeoise, où les traditions du paganisme avaienttenté leur dernier effort. Et cependant il n'y avait pas trenteans que la fête du Saint-Sacrement avait été acceptée par toutel'Eglise, quand Wycliffe, le vrai Précurseur de Luther, leva,dansla Grande-Bretagne, le premier étendard protestant. Qui pour-rait dire ce que les pays où le Catholicisme s'est maintenu doi-vent à l'auguste et touchante cérémonie qui, chaque année, de-puis plus de cinq siècles, purifie, par la présence même deDieu,nos villes, nos campagnes, et, pour ainsi dire, jusqu'à l'airque nous respirons?

Quand Urbain IV voulut donner à la fêle du Saint-Sacre-

Page 6: Jubile anniversaire de la fete du Saint-Sacrement a Liege

JUBILÉ ANNIVERSAIRE

mentie caractère d'une solennité universelle, il s'adressa, pourla composition de l'office au pins grand génie que la sciencecatholique ait enfanté, non-seulement dans le XIII' siècle, maisdans tout le cours des temps chrétiens. On sait que saint Tho-mas d'Aquin est l'auteur de ces hymnes admirables que nousrépétons non-seulement à la Fête-Dieu, mais encore dans toutle cours de l'année, en l'honneur du Saint-Sacrement. C'estaujourd'hui, sous les auspices de cette intelligence sublime quidéfie encore toutes les révoltes de l'intelli gence iontre les lu-mières de la foi,que les hommes qui, de notre temps, ont reven-diqué le Christianisme au nom de la science et de la raison,vont établir dans la chaire de Saint-Martin de Liège un nobleconeoursd'éloquence. La Providen ce a marqué cette ville dansune position centrale entre' tous les pays qui sont aujourd'huile théâtre des lottes de la science sur le terrai" religieux. Dansle même auditoire, on pourra reconnaître le dédaigneux ratio-naliste de l'Allemagne, l'insouciant matérialiste de la France,le méthodiste ardent ou le puseyiste ébranlé de l'Angleterre.L'industrie, qui ne croittravailler que pourson propre triomphe,a aplani les voies qui conduisent au berceau de la fêté du Saint-Sacrement. Les chemins de fer et les bateaux à vapeur rendentpossible à l'Eglise les congrès pacifiques dan lesquels ses for-ces se décuplent par la puissance du nombre et de l'union.

Les moyens de transport étaient prêts pour Liège en 1846 ilsserontbien avancés pour Rome en 1850. C'est alors que nous ver-rons se renouveler le grand jubilé du Catholicisme. Quel con-traste seprépare entre celui de 1825 et celui du milieu do siècle!Alors la Porte sainte fut ouverte dans une solitude presque com-plète; peu à peu les pèlerins de l'Italie, de la Suisse et du midi del'Allemagne vinrent consoler I'Eglise de son abandon. C'étaienten général des gens simples et sans lettres dont la prière serépandit sur le pavé désert des basiliques. En 1850, on verra,comme aux siècles de foi, les phalanges des pèlerins de l'universentier, de toute condition, de toute langue, déborder dans laville éternelle. L'Eglise se demandera

D'où lui viennent, de tous côtés,Ces enfants qu'en son sein elle n'a pas portés.

Noble et consolante moisson d'un labeur dont la facilité nous

Page 7: Jubile anniversaire de la fete du Saint-Sacrement a Liege

-w Mme

DE LA FÊTE DU SAINT-SACREMENT, A LIÉGE. 7humilie, quand nous nous remettons en mémoire les sanglantscombats que les chrétiens de tous les siècles ont rendus pourla même cause.

Puisse la continuation de la paix de trente ans favorier l'é-clat d'une solennité dont celle de Liége n'est que le glorieuxprélude! Puisse Dieu nous permettre de nous y associer touset de baiser le seuil des Apôtres, en frappant nos coeurs conver-tis sous l'impression d'une reconnaissance sans borne commele Dieu même qui nous a rappelés à lui

P. S. Ces pages étaient imprimées quand la grave et tristenouvelle de la mort du Pape Grégoire XVI est parvenue àParis.

Le jubilé de Liège devra à ce deuil de l'Église une impor-tance plus grande encore que celle qu'il était permis de pré-voir.

Le Pape est mort le l et juin; suivant les règles établies, leConclave doit s'assembler dix jours après. C'est donc le Il juinqu'auront lieu simultanément l'ouverture du Conclave et celtedu jubilé de Liège.

La sainte assemblée réunie dans cette dernière ville se pro-sternera aux pieds des autels pour demander à Dieu le plus cherde nos besoins, l'objet le plus ardent de nos voeux: la unERfl

DU CONCLAVE d'abord, et ensuite CELLE DU PONTIFE.

Pari,. - Typographie d'A. R.nfi C', rire (le Seine, 32.

Page 8: Jubile anniversaire de la fete du Saint-Sacrement a Liege

-C-

Page 9: Jubile anniversaire de la fete du Saint-Sacrement a Liege

RELIGION,PHILOSOPHIE, POLITIQUE, LITTÉRATURE,

SCIEWCES, BEAUX-ARTS.

LE

CORRESPONDANTRECUEIL PÉRIODIQUE,

PARAISSANT LE 10 ET LE 25 0E ChAQUE MOIS.

Conseil de Direction et de Surveillance:

MM. le àlnrqois de BADTIi&LETV, j Pairs rhoNM. le Comte Main DE Xracoiii,&v.Cli. LENOMAFi?, membre le I'lnstituL.

le Comte un MONi'Ar,EMBERTle Comte BEUON0'r,Franco.

JL'abbé MAas'r, Professeur à la Faculté,or. cerct,j de Théolo'ie.CLAPPFER,Dénlés. le Baron or IoNTatsur,.DEF0FTETTF., le Marquis de SMNT-SEiNr,.AUDLEV. IA. '[BAVER.le Comte nr Beossri. I0E \'ATJMFSN,L.le Comte Fr. or CHÀaIPÀCNV.Ile Marquis de Voode.le Vicomte Napoléon EsTi:vE.I\S',Lsmr.

Comité 4e Rédaction élu pour l'année 4846:

MM. Ch. Lr.NOHMANr, Réé rie! cor en chef. I MI\I. io; FONTETTP..AUDLEV. l'aMie MAREs, Prof. n la Fac, de 'I'IiCol.le comte Fr. or. CIIAaII'Ar.Nv. \V,r,aos.

-

PROSPECTUS.

- Le Correspondant a commencé de paraître en 1843. Depuis Cetemps, la pensée dont il est l'organe, l'esprit et la valeur de sa rédac-

tion, les noms honorablement connus qu'il rneL à sa tête, oui pu êtreappréciés du public. Ce qu'il est comme oeuvre politique, philosophi-

que et littéraire, tout homme est en état de le juger, pour peu qu'il

Page 10: Jubile anniversaire de la fete du Saint-Sacrement a Liege

-2--

soit instruit du mouvement intellectuel de notre pays. Ce qu'il estcomme oeuvre catholique, et catholique avant tout, peut être attestépar l'assentiment général du clergé et des évêques. Approbateur deses débuts, par une lettre qui a été imprimée et qui demeurera pour lesauteurs du Correspondant un précieux souvenir, M. l'archevêque dePai'is veut bien encore, en s'associant aux fondateurs de l'oeuvre,ainsi que l'a déjà fait un autre des prélats du royaume, venir à sonaide d'une manière, non pas plus efficace, mais encore plus directe.

Le Correspondant persévérera donc dansla même voie; ettoutl'en-courage à y persévérer. Par suite des délibérations récentes en sonConseil de direction, sa rédaction, a pris une forme nouvelle, plus uneet plus concentrée; et la conduite principale en a été remise à undes hommes les plus considérés dans la science catholique, M. Le-fformant. Un traité passé tout récemment-avec une librairie des plushonorables et des mieux assises parmi celles qui s'adressent au mondereligieux assure, dès aujourd'hui, son existence pour plusieurs an-nées, et, par la certitude même de son existence, un nouveau progrèsdans son importance politique et littéraire. Les soins d'éditeurs actifset éprouvés, MM. Sagnier et Bray, -veilleront sur la partie matérielle(le l'oeuvre; et déjà, à cet égard, plus d'une amélioration et pré-parée.

C'est donc avec confiance que l'oeuvre du Correspondant est rap-pelée à la mémoire des catholiques, du clergé, de tous ceux qui s'in-téressent aux sciences et aux lettres. Fortifier par l'appui de lascience la vérité catholique, éclairer la science par l'introduction troprare aujourd'hui de la lumière catholique, tel a été son but. Il avoulu, autant que possible, être le centre de tout ce qui, dans lascience et dans la foi, se présente d'hommes illustres, intelligents,consciencieux. Sa tâche sans doute n'est pas encore achevée. Si ellePétait; si tout ce qu'il y a dans les rangs catholiques de lumières etd'intelligence avait pu se réunir pour prouver 'n la face de la science

Page 11: Jubile anniversaire de la fete du Saint-Sacrement a Liege

- o —

antichrétienne que, sur aucun point, à aucun égard, la science ca-tholique n'est au-dessous ni en arrière d'elle; l'oeuvre ainsi faiten'aurait rien qui l'égalât. Ce but, les fondateurs le voient chaque jourmoins éloigné d'eux. Ils ont la ferme confiance qu'un jour ils l'at-teindront et pourront réunir tout ce qu'iF y a en France et hors deFrance de génie et de science catholiques, en un faisceau qu'il nosera donné à personne de faire fléchir, encore moins de briser.

Nota. - Tout ce qui concerne la rédaction du Correspondant doit êtr€adressé franc de port à M. ch. LENORMÂNT. - Tout ce qui concerne I'ad•

ministration doit être adressé franco â MM. SAGNIER et BRAY, éditeursdu Correspondant.

%ousenverrons incessanimenth toits eeusqulauront reçu le présent Prospectus une table desmatières traitées jusqu'à ce jour par le Correspon-dant. En attendant, nous donnons la liste des tra-vaux qui seront publiés dans les prochaines livrai-SOflS t

Daniel de Foi, par M. ALJDLEY. -

De l'Unitt française, par M. le comte BEUGNor.

Histoire de I'Eglise catholique en Bretagne pendant la Jtdvolnt ion,par M. Georges CÂDOUDAL

Saint Pie V et l'intolérance, par Ni. le vicomte de FALLOUX.

Tyrol, état actuel, par M. X. MAruiiEn.

De la Liberté d'enseignement sous l'ancienne monarchie, par M. RA-I'ETTI.

Le Syncrétisme (2' partie), par M. l'abbé DE VÂLUOGER.

Et plusieurs travaux de MM. le duc nn VALMY, DE MONTALEMBERT,DE CARNÉ, DE FONTETTE, OZANAM, le comte Fr. ne CHAMPAGNT,Thophile F'OISSET, FAUGRE, H. et C. DE !IIANCEY, Louis VEUrLIOT,Amédée HENNEQUIN, DE Couricy , PACtE-DUPOnT, etc.

Page 12: Jubile anniversaire de la fete du Saint-Sacrement a Liege

w'LoNs-Lz-SAifl,slrii, Gaothier.Lyou, Allard.

Gallienne.Maris tLz), Lanief.Chauffard.MAiesrIu.t Camai,,.

STRASBOURO, iih.'IOULDUSE, Douladoure.Toma, Dubois.Visszs, de Lamarzelle.\'Ennjs, LaureitI..

M

- -

CONIflTUONS DE LA SOUSCRIPTION.

Le Correspondant paraît depuis le (O juillet (SALÉ deux fois par mois,le 40 et le 25, par livraisons de 10 feuilles grand in-8, et forme tous lestrois mois un volume d'environ mille pages.

Pntis.I)CPATEMF.NTS. ETnkeer.n.Un an.48 fi'.51 fr.60 fi'.

PRIX DE L'ABONNEMENT. Six mois.252832Trois mois. 1.31517

N. B. Les notwedus souscripteurs qui, en s'abonnant pour l'année cou-rante, demanderont la collection de 18113, 4 8 1, 1 1 et 4 8h5, ne la payeront que106 f,•• prise au bureau.

ON SOUSCRIT:

à paria, à Va librairie de SACN1ER et MDI)',rue des Saints-Pères, 64;

A L'ÉTRANGER,à RONE, chez MeRLE. à BRUXELLES, chez VANDEBBOCGIIi.à LONDRES, chez Do,MÀN. ,à LIÈGE, chez Dr,ora.

- à DUBLIN, chez Dowur&. à MILAN, chez DUM0LAUn.à BOIS-LE-DUC, chez VrRnorvrN.à TURIN, chez To,CANEw.à ATJUSBOURG, chez KouniANs.à MADRID, clic, MozeiER.

DANS LES DÉPARTEMENTS,Clic; les principaux libraires, les Directeurs des siessageries, et ,lote,nulent cita;

les libraires dont les no,n.ç suivent:A.. Çnr,ln1. IMETZ. PnIIcz et Roussc,,ii.

NA$CV,BozorAox,

Niai.

Pari,. - Typographie T'A. Rr.,k et Ci,, rue le S. ,w. 32.