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Journées Montfort Centre de conférence d’Ottawa - Hampton-In le 7 avril 2016 Dr. Normand Proulx MD, FRCPC, néphrologue La Maladie Rénale Chronique

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Journées Montfort

Centre de conférence d’Ottawa - Hampton-In

le 7 avril 2016

Dr. Normand Proulx

MD, FRCPC, néphrologue

La Maladie Rénale Chronique

• Présentateur: Dr Normand Proulx

• Relations avec des intérêts commerciaux :

– Honoraires pour des présentations antérieures:

• Servier, AMGEN et Janssen Biotech

Divulgation du présentateur

• Revoir l’épidémiologie de la MRC en Outaouais• Identifier la population à dépister pour la MRC• Définir la MRC et les stades de la MRC• Se familiariser avec les équations permettant

d’estimer le DFG • Savoir quand référer à un néphrologue • MRC

– Reconnaître les causes– Ralentir la progression – Reconnaître les complications

Objectifs

0

50

100

150

200

250

300

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Prévalence des patients ayant des traitements de dialyse en Outaouais selon le temps

Nombre de patients

Année CRRO

73 %

Qualitéde vie

diminuée

Liberté 12 heures

/sem

Crampessévères

Fatigue post-HD

Hémodialyse

1 Source: Direction de la performance financière et opérationelle-CSSSG-Hull; année budgétaire 2012-2013

Hémodialyse à Hull:

Budget total de 6 276 409 $/an1

36 794 $/patient/an1

• Dextrose 2.5 %

• Dextrose 2.5 %

• Dextrose 2.5 %

• Dextrose 4.25 %

Échangematin

Échangemidi

Échangesouper

Échangecoucher

Dialyse péritonéale continue

Cycleur

Coût: 29 097 $/patient/anÉconomie de 7 696 $ /patient/an

Nombre de patients

Prévalence des patients ayant des traitements de dialyse en Outaouais par modalité selon le temps

HDC-CSSS-PHDC-CSSS-VG

HDN

DPAC

HDC-CSSS-G

Total des modalités

Année

0

50

100

150

200

250

300

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

CRRO

HDC: hémodialyse conventionnelleHDN: hémodialyse nocturneDPAC: dialyse péritonéaleambulatoire continue

CSSS-G: CSSS-GatineauCSSS-VG: CSSS-Vallée de la GatineauCSSS-P: CSSS-Papineau

GREFFECLINIQUE RÉNALE RÉGIONALE DE L’OUTAOUAIS

MD DE FAMILLEURGENCEÉtage

HDN

HDC-Hull

HDC-Sat

Retarder la progression

DépistageRécupération

Optimiser les TRR

DPAC

Soins de comfort

Cheminement commund’un patient atteint de MRC

DPAC; dialyse péritonéale ambulatoire continueHDN; hémodialyse nocturneHDC-Sat; hémodialyse conventionnelle-satelliteTRR; thérapie rénale de remplacement

364 MDF suivent1500 patients

atteints de MRC en Outaouais

4.6%

333 MDF suivent1-9 patients

27 MDF suivent10-19 patients

4 MDF suivent≥ 20 patients

37 patients orphelins32 patients GACOCRRO

CLINIQUE RÉNALE RÉGIONALE DE L’OUTAOUAIS

MD DE FAMILLEUrgenceÉtage

Pourquoi dépister rapidement ?

Qui dépister ?

Quoi dépister ?

Comment dépister ?

Quand référer ?

Acheminement rapide à la CRROAvantages

• Dialyse → préparation 1 an minimum

– Diminution des débuts urgent de dialyse ‘CRASH START’

– Dialyse retardée vu la progression ralentie de la MRC

– Choix éclairé: soins de comfort ou modalité de dialyse

– Augmentation des accès permenants en début de dialyse

• Augmentation de la survie du patient

• Diminution de la durée et coût de hospitalisation

• Adaptation psychologique facilitée

Chan et al. Am J Med 120:1063-1070, 2007

CLINIQUE RÉNALE RÉGIONALE DE L’OUTAOUAIS

Pourquoi dépister rapidement ?

Qui dépister ?

Quoi dépister ?

Comment dépister ?

Quand référer ?

MD DE FAMILLEUrgenceÉtage

• * Diabète type I et II

• * Hypertension

• * MCAS

• Âge > 60 ans

• Obésité

• Dyslipidémie

• Tabagisme

• Origine ethnique: première nation, afro-américain, hispanique

• Traitement potentiellement néphrotoxique– (Lithium, AINS, Cyclosporine, Tacrolimus)

• Antécédent familial de MRC

• Maladie systémique: lupus, HIV, Hépatite C ou B

Dépistage de la maladie rénale chronique Population à risque

Clinique Rénale Régionale de l’Outaouais

MRC-MCAS

MRC-HTA

MRC-DB

* Facteurs de risque les plus importants KDIGO 2012, Kidney Int Suppl 2013:3(1)

CLINIQUE RÉNALE RÉGIONALE DE L’OUTAOUAIS

Pourquoi dépister rapidement ?

Qui dépister ?

Quoi dépister ?

Comment dépister ?

Quand référer ?

MD DE FAMILLEUrgenceÉtage

• La maladie rénale chronique (MRC) se définie par un débit de filtration glomérulaire (DFG) < 60mL/min/1.73 m2 pour > 3 mois

• Ou rein lésé

– Albuminurie: RAC urine ≥ 3 mg/mmol ≈ ≥ 30 mg/jour

– ATCD de greffe rénale

– Anomalie sur histologie, imagerie

– Anomalies tubulaires des électrolytes

Définition de la MRC

KDIGO 2013, Kidney Int Suppl 2013:3 (19-62)

DFG

Classification de la MRC

VertJauneOrangeRouge

*Risque légerRisque modéréRisque élevéRisque très élevé

Catégorie d’albuminurieA1 A2 A3

Augmentation légère

Augmentation modérée

Augmentation sévère

Catégorie de DFG ( mL/min/1.73 m2) < 3 mg/mmol 3-30 mg/mmol > 30 mg/mmol

G1 DFG normale ou élevé

≥ 90

G2 ↓ DFG légère 60-89

G3a ↓ DFG légère à modérée

45-59

G3b ↓ DFG modérée à sévère

30-44

G4 ↓ DFG sévère 15-29

G5 Maladie rénale terminale

< 15

< 3 mg/mmol = < 30 mg/jour * Risques: comprend mortalité, événement cardiovasculaire et progression de la MRC

3-30 mg/mmol = 30-300 mg/jour> 30 mg/mmol = > 300 mg/jour KDIGO 2012, Kidney Int Suppl2013:3(19-62)

Stade de la MRC pour la population de patients pré-dialyse de l’Outaouais n= 1500

No de patients

Catégorie de DFGe(mL/min/1.73 m2)

Catégoried’albuminurie(mg/mmol)

CRRO

0

20

40

60

80

100

120

140

160

A3G3bG5

A2G1G2

G3a G4

A1

A4

CLINIQUE RÉNALE RÉGIONALE DE L’OUTAOUAIS

Pourquoi dépister rapidement ?

Qui dépister ?

Quoi dépister ?

Comment dépister ?

Quand référer ?

MD DE FAMILLEUrgenceÉtage

Créatinine = 80 umol/l ( normal : 40-95 umol/L )

Créatinine = 120 umol/l ( normal : 40-95 umol/L )

Méthodes permettant d’évaluer la fonction rénaleLa créatinine sérique

• Basé sur une collecte d’urine 24 heures

• Risque de sous-collection qui sous-estime la clairance

• Risque de sur-collection qui sur-estime la clairance

• Sécrétion tubulaire compensatoire aux DFGs plus bas qui sur-estime la clairance

Méthodes permettant d’évaluer la fonction rénaleLa clairance de la créatinine

• L’équation Cockroft-Gault (1974)• L’équation MDRD (1999)

Requiert CrS, âge, genre, origine ethniqueSous-estime lorsque DFG ≥ 60 mL/min

• L’équation CKD-EPI (2009)Requiert CrS, âge, genre, origine ethnique1 Moins de biais que MDRD (surtout ≥ 60

mL/min) Précision et exactitude amélioréesÉquation utilisée dans nos laboratoiresRetrouvée application téléphone intelligent

Méthodes permettant d’évaluer la fonction rénaleLes DFG estimés par équation

1 Levey AS et al Ann Intern Med 2009;150(9):604-612

CLINIQUE RÉNALE RÉGIONALE DE L’OUTAOUAIS

Pourquoi dépister rapidement ?

Qui dépister ?

Quoi dépister ?

Comment dépister ?

Quand référer ?

MD DE FAMILLEUrgenceÉtage

ÉVALUATION IMMÉDIATE (< 24 heures)

– DFGe < 15 ml/min et indication de dialyse = télé-avertir le néphrologue de gardeÉVALUATION URGENTE suspicion d’atteinte rénale rapidement progressive (ex. glomérulonéphrite)Cochez ce qui s’applique

– □ Baisse de DFGe > 20 % sur 1-30 jours □ Hématurie□ Albuminurie non-diabétique importante: RAC > 30 mg/mmol ≈ 300 mg/jour

ÉVALUATION ÉLECTIVE SELON DES CRITÈRES DE PRIORISATION

– □ * DFGe < 30 ml/min (stade G4 ou G5)– □ * Baisse du DFGe de ≥ 25 % de la valeur de base (ex. 55 ml/min à 40 ml/min)– * Albuminurie significative et persistante:

• □ Diabète et RAC ≥ 60 mg / mmol ≈ ≥ 1g / jour • □ Non-diabétique et RAC ≥ 30 mg / mmol

– □ Hypertension non-controllée réfractaire à ≥ 4 anti-HTA et rein lésé– □ Microhématurie isolée d’origine non urologique– □ Hyperkalémie (K+ > 5.5 mEq /L) réfractaire diète restreinte en K+– □ Néphrolithiases récidivantes ayant signification clinique– □ Maladie rénale héréditaire

Critères de consultation en néphrologie

* Faire 2 mesures consécutives sur intervalle de 2 mois

Cas clinique numéro 1

• Homme de 75 ans connu pour HTA, MCAS.

• Arrive à l’urgence douleur poignet gch post chute; il a trébuchésur tapis.

• Radiographie: # non compliquée radius gche. Un plâtre estappliqué et suivit ortho en externe est organisé

• Vous remarquez les labos suivant:

Cas clinique numéro 1Laboratoires

A-t-il une MRC ?

Pouvez-vous classifier sa MRC ?

Date Créatinine DFGe (ml /min)

2014-09-26 126 47

2014-09-10 126 47

2013-10-08 110 55

2013-04-04 99 63

2012-12-04 95 67

G ?

G?A ?

Aucune hématurie !! Urine MIÈVRE

A-t-il un risque significatifde progression vers une MRC terminale ?

A-t-il besoin d’être vu par un néphrologue ?

Date RAC urine (mg/mmol)

2014-07-31 0,6

2013-10-08 0,7

2012-12-04 0,7

Cas clinique numéro 1Laboratoires

Classification de la MRC

VertJauneOrangeRouge

*Risque légerRisque modéréRisque élevéRisque très élevé

Catégorie d’albuminurieA1 A2 A3

Augmentation légère

Augmentation modérée

Augmentation sévère

Catégorie de DFG ( mL/min/1.73 m2) < 3 mg/mmol 3-30 mg/mmol > 30 mg/mmol

G1 DFG normale ou élevé

≥ 90

G2 ↓ DFG légère 60-89

G3a ↓ DFG légère à modérée

45-59 !!!G3b ↓ DFG modérée à

sévère30-44

G4 ↓ DFG sévère 15-29

G5 Maladie rénale terminale

< 15

< 3 mg/mmol = < 30 mg/jour * Risques: comprend mortalité, événement cardiovasculaire et progression de la MRC

3-30 mg/mmol = 30-300 mg/jour> 30 mg/mmol = > 300 mg/jour KDIGO 2012, Kidney Int Suppl2013:3(19-62)

0

50

100

150

200

250

300

350

400 367

326

233

179

137

8565 61

46

Causes de MRC pré-dialyse dansl’Outaouais

CRRO

Cas cliniquenuméro 1

Diminution du DFGe avec l’âge

Cas clinique numéro 2

– Homme de 73 ans avec DB type II depuis 2001, neuropathiesensitivomotrice. Aucun MD de famille.

– Se présente à l’urgence avec dyspnée, toux + crachat jaunedepuis 2 jours. Saturation 100 % AA.

– Radiographie démontre opacification du LIG seulement

– PO Levofloxacin prescrit avec suivit externe

– Vous observez les labos suivant:

Cas clinique numéro 2Laboratoires

Date Créatinine DFGe (ml /min)

2012-10-03 135 45

2012-08-29 139 44

2012-07-15 140 44

2012-04-04 108 60

2012-01-16 107 60

G ?

G?A ?

Date RAC urine (mg/mmol)

2012-10-03 63

2011-08-02 15

2011-05-05 29

2010-10-13 11

2007-08-21 11

A-t-il besoin d’être vu par un néphrologue ?

Cas clinique numéro 2Laboratoires

ÉVALUATION IMMÉDIATE (< 24 heures)

– DFGe < 15 ml/min et indication de dialyse = télé-avertir le néphrologue de gardeÉVALUATION URGENTE suspicion d’atteinte rénale rapidement progressive (ex. glomérulonéphrite)Cochez ce qui s’applique

– □ Baisse de DFGe > 20 % sur 1-30 jours □ Hématurie□ Albuminurie non-diabétique importante: RAC > 30 mg/mmol ≈ 300 mg/jour

ÉVALUATION ÉLECTIVE SELON DES CRITÈRES DE PRIORISATION

– □ * DFGe < 30 ml/min (stade G4 ou G5)– □ * Baisse du DFGe de ≥ 25 % de la valeur de base (ex. 55 ml/min à 40 ml/min)– * Albuminurie significative et persistante:

• Diabète et RAC ≥ 60 mg / mmol ≈ ≥ 1g / jour • □ Non-diabétique et RAC ≥ 30 mg / mmol

– □ Hypertension non-controllée réfractaire à ≥ 4 anti-HTA et rein lésé– □ Microhématurie isolée d’origine non urologique– □ Hyperkalémie (K+ > 5.5 mEq /L) réfractaire diète restreinte en K+– □ Néphrolithiases récidivantes ayant signification clinique– □ Maladie rénale héréditaire

Critères de consultation en néphrologie

* Faire 2 mesures consécutives sur intervalle de 2 mois

Classification de la MRC

VertJauneOrangeRouge

*Risque légerRisque modéréRisque élevéRisque très élevé

Catégorie d’albuminurieA1 A2 A3

Augmentation légère

Augmentation modérée

Augmentation sévère

Catégorie de DFG ( mL/min/1.73 m2) < 3 mg/mmol 3-30 mg/mmol > 30 mg/mmol

G1 DFG normale ou élevé

≥ 90

G2 ↓ DFG légère 60-89

G3a ↓ DFG légère à modérée

45-59 !!!G3b ↓ DFG modérée à

sévère30-44

G4 ↓ DFG sévère 15-29

G5 Maladie rénale terminale

< 15

< 3 mg/mmol = < 30 mg/jour * Risques: comprend mortalité, événement cardiovasculaire et progression de la MRC

3-30 mg/mmol = 30-300 mg/jour> 30 mg/mmol = > 300 mg/jour KDIGO 2012, Kidney Int Suppl2013:3(19-62)

Reconnaître les causes de la MRC Indices cliniques d’une néphropathie diabétique

• Durée du diabète > 10 ans

• Concordance entre degré d’IR et l’albuminurie

• Présence de rétinopathie et neuropathie (type I > II)

• Chute progressive du DFG (années)

• Absence d’une maladie systémique alternative (éruption cutanée, hémoptysie, conjonctivite)

• Histoire familiale: parents ou fratrie avec néphropathie diabétique, HTA ou maladie cardiovasculaire

Cas clinique numéro 3

• MD de famille lui dit de ce rendre à l’urgence pour ‘laboanormal’

• NOTE du MD de famille:– Femme de 40 ans, créatinine augmente x 2 mois à 228,

DFGe = 24 ml /min

Cas clinique numéro 3Laboratoires

Date Créatinine DFGe (ml /min)

2014-09-24 228 24

2014-09-22 217 24

2014-09-18 215 25

2014-08-22 211 25

2013-04-05 67 100

2011-10-06 69

? Catégorie DFGe

Cas clinique numéro 3Laboratoires

Date Protéinurie surbâtonnet (g /L)

Protéinurie 24 heures (g/jour)

Hématurie(érythrocyte/champ)

2014-09-18 5 5.3 10-20

2014-08-22 5 - 0

2013-04-05 1.5 - 5-10

2011-10-06 Nég - 0

ÉVALUATION IMMÉDIATE (< 24 heures)

– DFGe < 15 ml/min et indication de dialyse = télé-avertir le néphrologue de gardeÉVALUATION URGENTE suspicion d’atteinte rénale rapidement progressive (ex. glomérulonéphrite)Cochez ce qui s’applique

– Baisse de DFGe > 20 % sur 1-30 jours Hématurie Albuminurie non-diabétique importante: RAC > 30 mg/mmol ≈ 300 mg/jour

ÉVALUATION ÉLECTIVE SELON DES CRITÈRES DE PRIORISATION

– □ * DFGe < 30 ml/min (stade G4 ou G5)– □ * Baisse du DFGe de ≥ 25 % de la valeur de base (ex. 55 ml/min à 40 ml/min)– * Albuminurie significative et persistante:

• □ Diabète et RAC ≥ 60 mg / mmol ≈ ≥ 1g / jour • □ Non-diabétique et RAC ≥ 30 mg / mmol

– □ Hypertension non-controllée réfractaire à ≥ 4 anti-HTA et rein lésé– □ Microhématurie isolée d’origine non urologique– □ Hyperkalémie (K+ > 5.5 mEq /L) réfractaire diète restreinte en K+– □ Néphrolithiases récidivantes ayant signification clinique– □ Maladie rénale héréditaire

Critères de consultation en néphrologie

* Faire 2 mesures consécutives sur intervalle de 2 mois

Classification de la MRC

VertJauneOrangeRouge

*Risque légerRisque modéréRisque élevéRisque très élevé

Catégorie d’albuminurieA1 A2 A3

Augmentation légère

Augmentation modérée

Augmentation sévère

Catégorie de DFG ( mL/min/1.73 m2) < 3 mg/mmol 3-30 mg/mmol > 30 mg/mmol

G1 DFG normale ou élevé

≥ 90

G2 ↓ DFG légère 60-89

G3a ↓ DFG légère à modérée

45-59

G3b ↓ DFG modérée à sévère

30-44

G4 ↓ DFG sévère 15-29

G5 Maladie rénale terminale

< 15

!!!

< 3 mg/mmol = < 30 mg/jour * Risques: comprend mortalité, événement cardiovasculaire et progression de la MRC

3-30 mg/mmol = 30-300 mg/jour> 30 mg/mmol = > 300 mg/jour KDIGO 2012, Kidney Int Suppl2013:3(19-62)

Cas clinique numéro 3

• Histoire

– HTA x 10-15 ans

– Scoliose opérée âge de 10 ans

– Asthme

– Pas ATCD familial de néphropathie

– RDS; aucune éruption, épistase, hémoptysie, arthralgie…

aucune broue urinaire, DPN, orthopnée

• Rx

– Amlodipine 2.5 1, Ramipril 5 mg 1, Pantoprazole 40 2

– Advil cessé il y a un mois; prenait pour migraine

• Examen

– 145/95, aucune éruption cutanée, aucune OMI

Glomérule normale Identifiez l’anomalie sévère

Cas clinique numéro 3

Néphrite lupique stade III

Cas clinique # 1 Cas clinique # 2 Cas clinique # 3

Néphroangiosclérosehypertensive H 75 ans

Néphropathie DBH de 73 ans

Néphropathie lupiqueF de 40 ans

G3aA1 G3aA3 G4A3

M. Côté

GREFFECLINIQUE RÉNALE RÉGIONALE DE L’OUTAOUAIS

MD DE FAMILLEURGENCEÉtage

HDN

HDC-Hull

HDC-Sat

Retarder la progression

DépistageRécupération

Optimiser les TRR

DPAC

Soins de comfort

Cheminement commund’un patient atteint de MRC

DPAC; dialyse péritonéale ambulatoire continueHDN; hémodialyse nocturneHDC-Sat; hémodialyse conventionnelle-satelliteTRR; thérapie rénale de remplacement

M. Côté

– Hypertension (cote 1B-2D)

– Glycémie (cote 1A)

– Restriction de Na+ (cote 1C)

– Restriction des protéines (cote 2B-2C)

– Cesser le tabagisme (cote 1 D)

– Prévention (AINS, agent de contraste)

Ralentir la progression de la MRC

Hypertension

• Cibles en MRC KDIGO (pour diabétique et non-diabétique)

• 1 ≤ 140 / 90 si albuminurie ≤ 30 mg/jour

• 1 ≤ 130 / 80 si albuminurie ≥ 30 mg/jour

• Cibles en MRC PECH• 2 ≤ 140 / 90 si absence de diabète

• 2 ≤ 130 / 80 si présence de diabète

1 Kidney Int Suppl., 2012; 2:337-4142 PECH; Programme Éducatif Canadien sur l’Hypertension

Effet de modes de vie sur la baisse de TA

InterventionPression systolique

(mm Hg)Pression diastolique

(mm Hg)

Alimentation et maintien du poidsIMC: 18.5 - 24.9 kg/m2 -6,0 -4,8

Apport Na+ ≈ 2 g/jour - 5,4 - 2,8

consommation d’alcool≤ 2 /jour, < 14/sem, ♂ < 9/sem ♀ -3,4 -3,4

Régime DASH -11,4 -5,5

Activité physique30-60 min, 4-7 X/sem

-3,1 -1,8

Thérapie de relaxation -5,5 -3,5

Clinical Guideline: Methods, evidence and recommendations National Institute for Health and Clinical Excellence (NICE), mai 2011.

Hypertension et MRCIndications spécifiques iECA ou ARA

1 Kidney International Supplements (2013) 3, 5-14.2 PECH; Programme Éducatif Canadien sur l’Hypertension

• Homme de 73 ans; néphropathie diabétique• TA = 160 / 80• Créatinine = 135 umol / L DFGe = 45 ml /min et

RAC = 63 mg /mmol (G3aA3) K + = normal• Ramipril 5 mg die prescrit

• 7 jours après: Créatinine = 165 umol/L (augmentation de 22 %)

• K+ normal, Vous…– A. Discontinuez le Ramipril pour un autre anti-HTA– B. Maintenez Ramipril 5 mg die– C. Baissez la dose de Ramipril à 2.5 mg die

M. Côté

• Les iECA / ARA sont indiqués en tant qu’agent rénoprotecteur allant au-delà de leur effet antihypertenseur mais…

• ils peuvent causer une insuffisance rénale aiguë (IRA) importante avec l’hyperkalémie

• Comment alors expliquer cette dichotomie ?

La dichotomie du iECA / ARA

Le contrôle hémodynamique du glomérule

AA = artère afférente AE = artère efférente

AA AE

L’effet hémodynamique du iECA/ARA sur le glomérule

AA AE

↓ Pression intra-glomérulaire

↓ DFG; ‘moins d’urine’

Créatinine monte après 7 j

Vie du néphron prolongée

Ralentissement progression MRC

Temps

Créatinine

• Discontinuer, ↓ dose iECA/ARA si créatinine contrôle est ≥ 30 % de sa valeur de base

• Attention avec iECA/ARA si la créatinine de baseest ≥ 300 umol / L ou DFG ≤ 30 ml/min

• Et si il y avait eu une hyperkaliémie à 5.5 → ? conduite

Suggestions pour les iECA/ARA

• Kayexalate: ex.: 15 g die ou q 2 jours

• Aliments (K+): → nutritionniste pour diète K+ à 1500-2700 mg/ jour

• Lasix > Hydrochlorothiazide (augmente excrétion urinaire de K+)

• Iatrogénique: supplément de K+, AINS

• iECA/ARA → diminuer la dose

• Monitoring du K+

– surtout dans le cas de MRC 4-5

– Doser K+ 7 jours après introduction iECA/ARA

– Doser K+ 7 jours après augmentation dose iECA/ARA

• Instructions: pause des iECA / ARA dans le cas de déshydratation

• Equilibre acido-basique: bicarbonate de Na +

Minimiser le risque d’hyperKALIÉMIE

Glycémie

Selon l’Association canadienne du diabète (2013)

Réduire apport sodique à ≈ 2 g/jour (≈ 5g de NaCl) ≈ 1 cuiller à thé de sel

Baisse la TA

Baisse l’albuminurie

Intensifie l’effet anti-protéinurique et anti-hypertensif des iECA ou ARA

Possible effet indépendant sur le ralentissementde la progression de la MRC

Restriction de Na+

Jones-Burton et al., Am J Nephrol 2006; 26:268-275PECH; Programme Éducatif Canadien sur l’Hypertension

Réduire apport de protéines à 0.8 g/kg/jour lorsque le DFG est < 30 mL/min

Pour les adultes avec la MRC et risque de progression éviter apport de protéinesélevé > 1.3 g/kg/jour

Restriction des protéines

Cas clinique numéro 2M. Côté

73 ans à 75 ans

Cas clinique numéro 2M. Côté

Objectifs de thérapie

G4A3

Événements de départ du registre sur une périodede 10 mois; n= 123

Déménagement

Désire pas de suivi

Dialyse

Décès

Congé néphrologie

4

11

27

34

43

4

CRRO

HDC DPAC

Distribution de l’âge pour les patients atteints de MRC-pré-dialyse dans l’Outaouais

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

15-20 21-30 31-40 41-50 51-60 61-70 71-80 81-90 91-100

11

4563

125

216

323

432

259

26

CRRO

Stade de la MRC selon l’âge pour la population pré-dialyse de patients atteints dans l’Outaouais

No de patients No de

patients

Catégorie de DFGe(mL/min/1.73 m2)

Catégorie de DFGe(mL/min/1.73 m2)

Catégoried’albuminurie(mg/mmol)

Catégoried’albuminurie(mg/mmol)

Âge ≤ 70 ans; n= 783 Âge ≥ 71 ans; n = 717

0

10

20

30

40

50

60

70

80

0

20

40

60

80

100

A1

A2

A3A3

A4

A2A1

A4G1G2

G3aG3b

G4G5

G1G2 G3a G3b

G4G5

• Hypertension et surcharge volémique

• Syndrome urémique

• Ostéodystrophie rénale

• Anémie rénale

• Hyperkaliémie

• Acidose métabolique

• Malnutrition

Complications de MRC

• Complication très commune

• Facteur contribuant à la fatique, la diminution des AVQ, l’isolement social, les chutes

• Traitements

– diète faible en sel < 2 g/jour

– diurétique thiazidique, de l’anse

– zaroxolyn

Hypertension et surcharge volémique

Identifiez la manifestation clinique de MRC chez ce patient

• fatigue +++: congé de travail • perte pondéral • myoclonie• convulsion • coma • péricardite

• fatigue ++: ↓tâches quotidiennes • vomissement • faiblesse musculaire • syndrome des jambes sans repos • sommeil inversé

• fatique + • ↓ apétit/nausée • prurit

Syndrome urémique

Stade G3b

Stade G4

Stade G5

Le traitement de l’hyperphosphatémie

• La diète

• Les agents de liaison de phosphore– À prendre avec chaque repas

• A base d’aluminium (Al-OH)– Puissance exemplaire– Toxicité: anémie, ostéomalacie, démence

• A base de calcium (Ca 2+ carbonate/acétate)

– Puissance intermédiaire– Balance positive de Ca 2+

• Sevelamer, hydrochloride de– Puissance faible– Aucun Ca 2+ ou métal, non-absorbé

• Lanthane, carbonate de– Puissance très bonne– Effet à long terme prometteur

Les agents de liaison de phosphore

Polypharmacie = ≥ 6 médicaments*

* Reamer et al. Clin Interv Aging 2008 Jun;3(2)

Nombre de différents médicaments par patientHémodialyse CISSO-Pavillon Hull

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

1

8

15

22

29

36

43

50

57

64

71

78

85

92

99

106

113

120

127

134

141

148

Patient

No de médicaments (n)

CRRORemerciement: Josée Cousineau

Anémie rénale et DFG ?

• Carence en fer

• Carence en érythropoïétine

• Durée de vie écourtée des globules rouges

• Inflammation

• Infection

• Hyperparathyroïdie

• Cancer hématologique

• Carence en vitamine

Facteurs contribuant à l’anémie rénale

• Apport inadéquat de fer– Diète – Non-observance des suppléments PO

• Absorption intestinale inhibée– Urémie – Médicaments: IPP, agent de liaison PO4

• Perte continue– Prélèvements sanguins– Ulcère gastrique et angiodysplasie

Causes de carence en fer en MRC

• Eprex demi-vie: 16-24 h

• Aranesp demi-vie: 49 h

Traitement de l’anémie rénale -les protéines érythropoïétiques

• Incidence diminuée transmission hépatite B, hépatite C et HIV par transfusion sanguine

• Effet totipotentiel;

– qualité de vie améliorée (fatigue, prurit, vie sexuelle)

– performance physique et cognitive améliorées

– régression HVG

Les protéines érythropoïétiques –un progrès majeur en MRC

Les protéines érythropoïétiques –Facteurs décisionnels pour l’administration pré-

dialyse

- EPO + EPO

Réfractaire Fe et besoinde culot de sang

Âge avancé + objectifqualité de vie

Symptômes important d’anémie

Chute Hb

HTA non-controllée

ACV

Néoplasie active + cure (1B) ou ATCD de

néoplasie (2C)

Chute Hbet Hb < 100

GREFFECLINIQUE RÉNALE RÉGIONALE DE L’OUTAOUAIS

MD DE FAMILLEURGENCEÉtage

HDN

HDC-Hull

HDC-Sat

Retarder la progression

DépistageRécupération

Optimiser les TRR

DPAC

Soins de comfort

Cheminement commund’un patient atteint de MRC

DPAC; dialyse péritonéale ambulatoire continueHDN; hémodialyse nocturneHDC-Sat; hémodialyse conventionnelle-satelliteTRR; thérapie rénale de remplacement

Nombre de patients greffés en Outaouais selon le temps

0

20

40

60

80

100

120

2010 2011 2012 2013 2014 2015

90

100105

109

120

No de patients (n)

AnnéeNo de patients = greffé de rein et greffe de rein + pancréasDonnée non disponible pour 2011

CRRO

La greffe rénale

• Énorme demande !!!

– 70 000 patients attendent pour unetransplantation rénale (États-Unis)

• Peu d’offre !!!

– 13 148 transplantations (donneurs vivants et décédés) ont été effectué (États-Unis-2008)

Incompatibilité ABO empêche le donneur de la paire A de donner un rein au récipient A

Incompatibilité ABO estaussi présente pour la paire B

Puisque un donneur estcompatible avec un membre de l’autre paireun échange est possible

Lors d’une greffe de rein par échange les donneurs sontanesthésiés en même temps pour éviter que l’un se retire

La greffe rénalepar échange de donneur

Conclusion

• Le dépistage et la classification de la MRC peuvent maintenant être facilités par l’utilisation d’un tableau pratique nécessitantune mesure de DFGe et albuminurie

• L’adoption systématique de ce tableau combinée aux critères de consultation faciliteront l’accessibilité à la CRRO

Conclusion

• Bien qu’il existe plusieurs interventions pouvant ralentir la progression de la MRC, cette condition demeure généralementlentement progressive

• La mortalité des patients non-dialysés atteintsde MRC est élevée. Bien que la dialyse soit un choix appropriée pour plusieurs, uneouverture vers les soins de comfort estpréférable pour certaines personnes.

Remerciements

• Paulette Bastien, Infirmière en santé rénale

• Caroline Tremblay, Infirmière en santé rénale

• Sophie Girard, Chef de service en néphrologie

• Dre MacDonald, néphrologue

• Dre Julien, néphrologue

• Dr Boisvert, néphrologue

• Dr Farah, néphrologue