journal nantes métropole #37 - janvier / février 2012

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LE JOURNAL DE LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE NANTES BIMESTRIEL Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou Numérique page 8 Opendata: larévolutiondes donnéespubliques Cœur d’agglomération page 2 LaplaceGraslin serefait unebeauté Métropole page 19 Mavilledemainà l’heureaméricaine Déplacements page 5 Chronobus: un buspascomme lesautres Attirer touristes, entreprises, chercheurs, salariés des quatre coins du monde : tel est l’enjeu de l’attractivité internationale. Un enjeu majeur pour le futur de la métropole nantaise. Nantes, attirante métropole Patrick Garçon N°37. Janvier / Février 2012 Nantes Métropole internationale Infographie du dossier P. 12 et 13 Métropole pages 11 à 18

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Chronobus : un bus pas comme les autres Open data : la révolution des données publiques La place Graslin se refait une beauté Ma ville demain à l'heure américaine Infographie du dossier : Nantes Métropole internationale Et aussi les événements, les actus et les sorties dans l'agglo nantaise. Le journal

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L E J O U R N A L D E L A C O M M U N A U T É U R B A I N E D E N A N T E S – B I M E S T R I E L

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

Numérique page 8

Open data : la révolution des données publiques

Cœur d’agglomération page 2

La place Graslin se refait une beauté

Métropole page 19

Ma ville demain à l’heure américaine

Déplacements page 5

Chronobus : un bus pas comme les autres

Attirer touristes, entreprises, chercheurs, salariés des quatre coins du monde : tel est l’enjeu de l’attractivité internationale. Un enjeu majeur pour le futur de la métropole nantaise.

Nantes, attirante métropole

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N°37. Janvier / Février 2012

Nantes Métropole internationaleInfographie du dossier P. 12 et 13

Métropole pages 11 à 18

Grand événement

2 - Nantes Métropole - janvier/février 2012

Une grande promenade fera le tour de la place Graslin.Conçue à la fin du XVIIIe siècle par l’architecte Mathurin Crucy, la place Graslin est née de l’ima-gination de Jean-Joseph-Louis Graslin. Ce dernier souhaitait en faire un lieu emblématique et majestueux, un « théâtre urbain », avec une place en

hémicycle et des immeubles identiques évoquant des loges de théâtre. Aujourd’hui, cette place est devenue « un carrefour rou-tier », où circulent chaque jour 20 000 véhicules. « La place Graslin est un des projets phares du nouvel élan que l’on souhaite pour la ville et la métropole, explique Alain Robert, conseil-ler communautaire et adjoint au maire de Nantes en charge de l’urbanisme, du logement et du commerce. Cet aménagement est le prolongement de ce qui est fait sur la ville depuis 20 ans. » Il s’inscrit aussi dans la volonté de

développer le cœur d’agglomé-ration, de proposer un centre-ville apaisé où l’espace public est mieux partagé. Après la place Royale et la rue Crébillon deve-nues piétonnes, la place Graslin va donc faire l’objet d’un vaste projet qui s’étalera d’octobre 2012 à septembre 2013 et qui lui redonnera un rôle essentiel dans l’attractivité du centre-ville.

Le théâtre Graslin restauré.« L’idée est d’avoir un centre-ville apaisé, tranquille, qui cumule fonction commerciale et convi-vialité et contribue ainsi à l’attrac-tivité de la métropole », reprend

Alain Robert. Pour ce faire, l’objectif est de réduire à 8 000 le nombre de voitures passant sur le site. L’ambition du projet étant de « redonner ses lettres de noblesse à cette place qui le

mérite ». Le théâtre à l’architec-ture néoclassique est « l’élément fort du lieu ». Également des-siné par l’architecte Mathurin Crucy lors de la réalisation de la place, il devait alors tenir un rôle de premier ordre. La référence à l’architecture antique y est per-manente : façade monumentale, perron à emmarchement, por-tique à colonnes corinthiennes…

La restauration des façades de ce monument fera ainsi partie des travaux. Mais la particularité du théâtre nantais est que son architecture se prolonge, notam-ment au niveau des balcons, sur les façades des immeubles de l’hémicycle qui seront elles aussi mises en lumière. Autres élé-ments importants : la recherche de complémentarité sans simi-larité avec la place Royale, mais aussi de liaison avec le cours Cambronne, dont la restauration sera réalisée par les services des espaces verts de la ville de Nantes en 2012-2013.

Développer le cœur D’agglomération et le renDre accessible

La métamorphose du centre-ville de Nantes se poursuit avec la transformation de la place Graslin qui démarrera fin 2012. Revisitée par l’architecte urbaniste nantais Yves Steff, la place s’inscrira alors dans un cœur d’agglomération à la mesure d’une grande métropole attractive.

La place Graslin retrouvera sa beauté en 2013

Dans la partie centrale de la place, une fontaine prendra place d’où jailliront des jets d’eau pour apporter de la fraîcheur.

Grand événement

Nantes Métropole - janvier/février 2012 - 3

Mise en scène du lieu.Un travail sur le nivellement de la place sera fait « qui permet-tra la mise en scène du lieu », explique Yves Steff, architecte urbaniste nantais, qui travaille sur le projet avec son agence AUP (Architecture, Urbanisme, Patrimoine). Ainsi, des spectacles pourront se dérouler sur le vaste espace libéré. Dans la partie cen-

trale de l’hémicycle, une fontaine prendra place, constituée d’une grille posée au sol, d’où jailliront des jets d’eau bouillonnants pour apporter de la fraîcheur. Une grande promenade fera le tour de la place, et sera agrémentée de grandes vasques fleuries en fonte. Au sol, des notes de musique en métal affleureront en guise de bouches d’eau. « La présence du végétal invitera à pénétrer dans le cours Cambronne », pour-suit l’architecte urbaniste. Les façades des immeubles et du théâtre seront éclairées avec des leds, ainsi que l’encadrement de

l’entrée du cours Cambronne, et dix candélabres de style art-nouveau et inspirés du lustre du théâtre éclaireront la place. Côté matière, le sol sera en granit beige, « afin de rester dans une conti-nuité avec la place Royale », pré-cise Yves Steff.Circulation modifiée.Des appuis-vélos seront prévus dans les rues adjacentes, à proxi-

mité de la place. « Nous devons trouver des zones de stationne-ment toujours proches du centre qui ne viennent pas défigurer l’en-semble », souligne Alain Robert. « La perspective à terme, reprend l’élu de Nantes Métropole, est que ce soit une place 100 % piétonne, mais nous prévoyons le main-tien d’une circulation latérale et discrète du nord au sud dans un premier temps. Ce sera évolutif. » Cette circulation se fera sur une file descendante depuis la rue Racine jusqu’à la rue Piron. Les rues Molière et de La Fontaine (jusqu’à la rue du Chapeau rouge),

Rousseau et Régnard (jusqu’à la rue de l’Héronnière), de même que l’embranchement des rues Gresset/Voltaire seront piéton-nisés dans le cadre du projet. En revanche, la ligne 11 de bus conti-nuera à traverser la place depuis l’axe Gresset/Voltaire jusqu’à la rue Rousseau. Par ailleurs, il n’y aura plus de stationnement sur la place, mais des parkings à proxi-

mité. Le parking Graslin, lui, sera accessible par les rues du Calvaire et du Chapeau rouge. Une station de taxis est aussi prévue cours Roosevelt au droit de la station de tramway n° 1. Quant à l’accès à la place pour les riverains et autres livreurs, il se fera grâce à des bornes d’accès, comme cela est déjà le cas dans la rue Crébillon. Des stationnements « minute » sont à l’étude dans les rues Gresset et Voltaire.Animations d’envergure.Une fois les travaux achevés, la place pourra recevoir des ani-mations d’envergure, culturelles

et festives. Elle sera alors fermée momentanément et le mobilier urbain déplacé. L’idée est aussi d’en faire un lieu attractif com-mercialement qui prolonge la rue Crébillon. « À terme, elle pourrait constituer une nouvelle étape du circuit commerçant passant rue du Calvaire, rue Scribe, place Royale et rue Crébillon, » conclut Alain Robert. Le projet permettra de

rejoindre la rue Franklin, qui va être rénovée en 2012.Gwenaëll Lyvinec

La place Graslin retrouvera sa beauté en 2013

Le théâtre Graslin est un hommage à l’architecture antique : façade monumentale, perron à emmarchement, portique à colonnes corinthiennes…

L’équipe de la communication de Nantes Métropole vous adresse ses meilleurs vœux pour l’année 2012.

Nantes Métropole a mis en place une commission d’indemnisation amiable pour les commerçants concernés par les travaux. Cette procédure permet à ceux qui le souhaitent de monter un dossier d’indemnisation qui sera examiné par une commission présidée par un magistrat indépendant du tribunal administratif qui décide des compensations à attribuer.

On se croirait dans un château quand on regarde l’immense che-minée en pierre, ados-sée aux murs. Pourtant il s’agit d’un apparte-ment situé en plein cœur du quartier historique du Bouffay, dans l’an-cienne « Hôtellerie des Jacobins » qui date du XVe siècle. Complètement métamorphosée, à l’image de l’immeuble en pierres de tuffeau situé place du Pilori. Tout a été restauré ou remplacé, des façades aux charpentes en chêne, en passant par la cage d’escalier et la cour intérieure. Vingt-quatre logements, éco-nomes en énergie, ont dorénavant une nouvelle vie. Tout comme leurs occupants. « Cela a été un grand changement dans ma vie, raconte l’une des nouvelles locataires, c’est très calme ici, mal-gré le fait qu’on est dans le centre-ville. On peut tout faire à pied ! »

Unir les forces pour rénover. Plus de 120 immeubles « dans un piètre état » ont été repé-rés au centre-ville, tels ceux du quartier Decré-Bouffay. Pour y remédier, Nantes Métropole, la Ville de Nantes, l’État, le Conseil général de Loire-Atlantique, le Conseil régional des Pays de la Loire, l’Agence natio-nale de l’habitat (Anah) et la Caisse des dépôts et consignations ont décidé d’unir leurs forces. Ils subventionnent à hauteur de huit millions d’euros pendant cinq ans les travaux de rénovation engagés par les proprié-taires ou copropriétaires de 540 logements anciens privés (soit de 15 à 70 % de la somme engagée). « Plus les propriétaires s’engagent à faire des tra-vaux, plus nous les aidons et moins ils louent cher, explique Gilbert Galliot. Il faut qu’on avance tous ensemble ! » Ensemble aussi avec la Financière Magellan (spécialisée dans la res-tauration des immeubles anciens), avec plus d’une quinzaine de corps de métier – carreleurs, plombiers, électriciens, peintres, charpentiers, maçons – et avec l’ar-chitecte nantais, Éric Gouesnard. Pour que ce long et vaste chantier aboutisse d’ici à l’été prochain. Cécile Faver

Logements insalubres.Ces nouveaux loge-ments ont un point commun : leurs loyers. « Intermédiaire » ou « conventionné social », ils s’adressent aux per-sonnes qui ont un reve-nu modeste. Comment un tel logement a-t-il pu se nicher ici ? Grâce à la mise en route du Programme local de l’ha-bitat (PLH) 2010-2016 par Nantes Métropole. « Nantes Métropole a le souci de maintenir la diversité sociale dans la ville. Notre principal enjeu, c’est de propo-ser un logement décent à tous les habitants »,

déclare Gilbert Galliot, vice-président de Nantes Métropole, en charge des logements spécifiques et de l’amélioration de l’habitat. Pour en finir avec les logements insalubres, la précarité énergé-tique, tout en préservant le patrimoine, Nantes Métropole a prévu, dans le cadre de son PLH, plu-sieurs Opérations pro-grammées d’améliora-tion de l’habitat (Opah). Les enjeux : répondre à une demande de loge-ments croissante, favo-riser la mixité sociale et optimiser les temps de transport.

Nantes Métropole

4 - Nantes Métropole - janvier/février 2012

Vingt-quatre logements sociaux se cachent derrière les façades de deux immeubles réhabilités du quartier Bouffay. Récemment inaugurés, ils sont le fruit d’une Opération programmée d’amélioration de l’habitat (Opah) copilotée par Nantes Métropole.

Logements locatifs sociaux en cœur de ville !

La restauration des deux immeubles a fait apparaître

un patrimoine (cheminée, charpente) d’une grande

valeur.

24 logements ont Désormais une nouvelle vie

Vélo : Nantes est la première ville française à généraliser le Tourne à droite. Ce panneau permet de franchir le feu rouge pour tourner à droite en cédant le passage.

Stade d’atHLÉtISMe Le 8 décembre, à deux pas de l’Hippodrome et du campus universitaire, les élus de la métropole ont foulé la terre d’un grand chantier pour procéder à la pose de la première pierre du futur stade d’athlétisme. Livré début 2013, il sera alors le seul équipement d’athlétisme couvert du Grand Ouest. Au final, ce stade, priorité numéro un de la FFA, contribuera à la compétitivité sportive de la métropole.

PôLe d’ÉCHaNGeSLe futur pôle d’échanges des stations Haluchère-Batignolles est en travaux. Un auvent de 110 mètres de long sur 32 mètres de large avec plus de 1 300 m² de panneaux photovoltaïques sort actuellement de terre et recouvrira ce pôle. Cofinancé par l’Europe, l’État, la Région et le Département, ce pôle ultra-moderne permettra de relier le secteur des Facultés, via les stations Ranzay et Babinière dans le cadre du projet de la connexion des lignes 1 et 2 du tramway.

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actualités

Tous les arrêts et les stations des lignes Chronobus seront accessibles aux personnes à mobilité réduite. Cela implique des aménagements qui amélioreront aussi la sécurité alentour. Exemple avec le chantier du secteur Bellamy, à Nantes, qui débute en février.

Nantes Métropole - janvier/février 2012 - 5

Chronobus : des stations nouvelle formuleStation Talensac : tous derrière et lui devantLa reconfiguration de la station de bus Talensac vise à fluidifier le trafic au carrefour Talensac – Jeanne d’Arc tout en permettant au Chronobus d’être en tête de file au carrefour. Actuellement, la circulation au débouché de la rue Bellamy s’organise avec un couloir de bus descendant vers le centre-ville, qui s’interrompt au niveau de l’arrêt de bus au profit d’une seconde file de voitures descendante. Un nouvel aménagement, expérimenté à Rennes et Lorient, va être réalisé : la station Chronobus sera avancée au plus près du carrefour. À l’approche de celui-ci, les voitures devront se rabattre dans le couloir de bus. Le Chronobus restera ainsi prioritaire. Un aménagement similaire sera réalisé à la station Bouts-des-Pavés.

Chronobus: des stations plus sécurisées et accessibles

L'accès aux personnesen fauteuil est identifié

sur le quai.

Une bande tactile permetaux personnes malvoyantesde repérer la porte avant du bus.

Les trottoirs élargis et surélevés facilitentl’accès aux bus.

Un écran afficheles horaires en tempsréel dans les stationsles plus fréquentées.

Les vélos peuventdoubler le bus à l’arrêt.

Les îlots centraux empêchent les voituresde doubler le bus à l'arrêt.

Les traverséeset cheminementspiétons sont facilitéset sécurisés.

Entre Talensac et le rond-point de Rennes, la ligne 32, future ligne Chronobus C2, comprend une dizaine de stations. Elles seront réaménagées afin d’améliorer l’accès au bus. Certaines seront traitées en « stations apaisées » pour garantir la sécurité des pié-tons, des cyclistes et des automo-bilistes qui se partagent la voirie.Les stations sont actuellement enclavées dans le trottoir. Quand le bus s’arrête, il se range en dehors de la circulation automobile. Lorsque le trafic est dense, il est difficile au bus de sortir de la sta-tion, bien que, d’après le code de la route, le chauffeur ait la priorité.

Autre temps, autre aménagement : le Chronobus est conçu pour être effectivement prioritaire tout au long de son parcours. Les stations vont donc être réimplantées au bord de la chaussée. Sur les « sta-tions apaisées », lorsque le bus sera à l’arrêt, les automobilistes patienteront derrière.Sécuriser. Outre une accessibilité à 100 % de tous les arrêts et sta-tions pour les personnes à mobilité réduite, le chantier permettra de redonner de la place aux piétons sur les trottoirs et parfois de créer des places de stationnement. Des passages piétons seront aména-gés pour sécuriser les traversées.

Chaque fois que cela sera pos-sible, des arbres seront plantés. « Par exemple, L’axe Copernic – Édit de Nantes va gagner huit nouveaux arbres », indique Damien Garrigue, chef de projet Chronobus. Le chantier du secteur Bellamy débute en février jusqu’à l’été 2012. À mesure de l’avancée des travaux, l’une des trois voies de circulation sera neutralisée et le couloir de bus ponctuellement supprimé, afin de minimiser la gêne et éviter la mise en place de déviations. Une fois réalisés, les aménagements du Chronobus profiteront aux autres lignes de bus circulant rue Bellamy. Emmanuel Bouvet

cHronobus eXpress1. Comme le Tramway et le

BusWay, le Chronobus s’arrêtera-t-il à tous les arrêts ? Non, pour optimiser le temps de parcours, les usagers du Chronobus devront signaler au chauffeur la demande d’arrêt.

2. Les arrêts de bus seront-ils maintenus ? Oui, à une ou deux exceptions près sur les 350 arrêts de bus des 7 lignes Chronobus. Certains seront déplacés de quelques mètres pour les rendre accessibles.

3. Les stations Chronobus auront-elles un habillage spécifique pour les reconnaître ? Oui, les stations des lignes Chronobus auront également une déclinaison sur les Abribus.

Les 4 premières lignes Chronobus seront mises en service en septembre 2012. Suivez l’actualité du projet : www.nantesmretropole.fr/chronobus

6 - Nantes Métropole - janvier/février 2012

Le retour de la Solidaire du ChocolatLa deuxième édition de la Solidaire du Chocolat, course de voile entre Nantes/Saint-Nazaire et Progreso, au Mexique, démarre le 11 mars, pour une arrivée des bateaux programmée autour du 6 avril. Un festival de musique donnera le la de cette transat pas comme les autres.

Les bateaux devront parcourir 9 260 km pour arriver à Progreso.

Partir sur les traces des pre-miers bateaux affrétés pour le commerce du cacao et se lais-ser mener vers l’empire des Mayas… L’histoire a fait rêver Yves Gillet et Damien Grimont. Au point que le premier, direc-teur de l’entreprise nantaise SCE et navigateur amateur, s’est lancé dans la réalisation d’une course solidaire en s’associant avec le second, navigateur. L’idée : faire une course « qui ait du sens, alliant un volet sportif, un volet événementiel et un volet soli-daire », précise Yves Gillet qui est aussi président de l’associa-tion Route du Chocolat. Course atypique.Dans cette transat en double et sans escale, qui débutera le 11 mars, une quinzaine de Class 40, voiliers monocoques de 40 pieds (12,18 m), est déjà prévue sur la ligne de départ à Saint-

Nazaire. À leur tête, des duos de skippers professionnels et amateurs, sponsorisés par des entreprises et associés chacun à un mécène et une association.

Huit de ces « binômes » ont déjà participé à la précédente tran-satlantique. D’autres, encore en recherche de mécènes, devraient se joindre à l’aven-ture. Destination : le Mexique. Plus précisément, Progreso, dans le Yucatan, au cœur du territoire maya où fut décou-vert le cacao. Ils devront par-courir 5 000 milles (9 260 km) pour une arrivée prévue autour du 6 avril à Progreso. « Cette course atypique, qui allie le sportif, le plaisir, la fête en ville

et au Mexique, a permis de faire travailler ensemble les entre-prises et les associations, sou-ligne Marie-Françoise Clergeau, députée, adjointe au maire de Nantes et vice-présidente de Nantes Métropole, partenaire de la course. Il est important de pouvoir renouveler ce type d’événement. » Ouverture et solidarité. En 2009, cette transat en double entre Nantes/Saint-Nazaire et Progreso avait réuni 24 équi-pages, soit 48 marins représen-tant 10 nationalités. Quatorze bateaux étaient parvenus à l’arrivée en 26 jours 16 heures et 35 minutes pour le premier. Cinq cent mille euros de fonds solidaires avaient été levés auprès d’entreprises mécènes, et redistribués à 24 associations locales, nationales ou inter-nationales, investies dans les

domaines solidaires, sociaux et environnementaux. « Ce qui nous réunit, précise Damien Grimont, c’est l’axe solidaire, dans le sens de la générosité, et l’axe de la fraternité, qui fait que les publics se croisent et se ren-contrent. » C’est aussi dans cet esprit que les organisateurs ont souhaité ouvrir la Solidaire aux plus jeunes. Lors de la première édition, les collégiens avaient pu visiter les bateaux des par-tants, rencontrer les skippers. Cette année, une classe du col-lège René-Guy-Cadou de Saint-Brévin-les-Pins a été tirée au sort, parmi les 24 classes du département qui participaient l’an passé, pour suivre la course jusqu’au Yucatan et jouer les reporters des mers. « Nous vou-lons être utiles et faire rêver », conclut Yves Gillet. Pari tenu ! Gwenaëll Lyvinec

Faire travailler ensemble les entreprises et les associations

Nantes Métropole - janvier/février 2012 - 7

C’est l’heure du café pour 2030Un débat fort riche sur la solidarité pour Ma Ville demain.

De Rennes à Nantes MétropolesLe point sur les actions communes des deux capitales de l’Ouest.

Bellevue change de vueLa métamorphose de ce quartier se prépare dans la concertation.

3 vidéos sur nantesmetropole.fr

Forêt urbaine : à cheval pour le principe. Sur la commune de Bouguenais, au lieu-dit La Tête noire, des opérations d’éclaircies sont effectuées par une entreprise de travaux forestiers sur l’un des trois sites de forêt urbaine de Nantes Métropole. Le débardage se fait à cheval. Les arbres coupés, déchiquetés en plaquettes de bois, alimenteront une chaufferie bois collective de Nantes Métropole. Deux classes de l’école maternelle Célestin Freinet étaient présentes ainsi que l’association bouguenaisienne Grain de Pollen.

Gens du voyage : une nouvelle aire. Les communes de Basse-Goulaine et Haute-Goulaine se sont entendues pour la réalisation d’un projet commun : la réalisation d’une nouvelle aire d’accueil des gens du voyage de 14 emplacements.

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La Villa Déchets s’implante au cœur d’un écoquartier. Œuvre de l’association Tabakero et de 2 500 bénévoles, la Villa Déchets est constituée de déchets urbains. Auparavant installée sur l’Île de Nantes, face aux Nefs, elle est désormais implantée dans l’écoquartier Bottière–Chénaie, à Nantes, et ce pour trois ans, comme un exemple à ciel ouvert de la réduction des déchets sur le territoire.

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Métropole d’avance

8 - Nantes Métropole - janvier/février 2012

L’open data, c’est mon dada !Nantes Métropole et la Ville de Nantes se lancent dans l’aventure de l’open data en ouvrant leurs données publiques. Une mise à disposition libre et gratuite pour encourager le développement de services innovants pour les habitants et pour stimuler la filière des technologies de l’information et de la communication.L’info trafic, la liste des stations Bicloo, les équipements publics, la disponibilité dans les parkings publics, l’indice de la qualité de l’air journalier… Autant d’informations produites ou collectées par la Communauté urbaine et la Ville de Nantes dans le cadre de leurs activités. Au regard des politiques publiques (culture, transports, urbanisme, etc.), ce patrimoine immatériel stocké dans les bases de données des collectivités est immense.Coproduction citoyenne.En février dernier, Jean-Marc Ayrault avait annoncé l’ouverture de ces données publiques. « Cette démarche, nous l’avons voulue à la nantaise : en impliquant les acteurs concernés. Dès le début du projet, nous avons choisi la voie de la coproduction citoyenne avec l’association LiberTIC qui assure un lien permanent avec les différentes communautés (développeurs, créatifs, journalistes…) qui souhaitent réu-tiliser les données publiques libérées », rap-pelait le Président de Nantes Métropole lors

de l’ouverture du portail web data.nantes.fr, le 21 novembre 2011 à la Cantine numérique. C’est dans cet « entrepôt numérique » que sont mis à disposition une quarantaine de jeux de données dans les domaines de la culture, mobilité, environnement, citoyenneté, urba-nisme, développement économique.Les informations disponibles sont publiques, gratuites, anonymes et ne relèvent pas de la vie privée ni de la sécurité des usagers de la métro-pole nantaise.Transparence et innovation.À quoi vont servir ces données ? Elles seront utiles aux citoyens : les chercheurs y puiseront des informations brutes pour leurs travaux, les développeurs informatiques les exploiteront pour créer des applications web ou mobiles. « Les technologies de l’information et de la communication sont des outils de progrès économique et démocratique, insiste Jean-Marc Ayrault. Nantes Métropole et la Ville de Nantes lanceront début 2012 un appel à projets

innovants pour soutenir les acteurs émergents en leur permettant de développer de nouveaux services utiles aux habitants. »

Progressivement, la plate-forme open data s’enrichira de nouvelles données. Des partena-riats sont à l’étude avec les 23 autres communes de la métropole ainsi qu’avec le Conseil général de Loire Atlantique.Emmanuel Bouvet

En savoir plus : http://data.nantes.fr

Claire Gallon, cofondatrice de

l’association LiberTIC« L’association LiberTIC à été créée à Nantes fin 2009 pour

promouvoir et accompagner l’ouverture des données

publiques. Jean-Marc Ayrault a été interpellé par les

potentiels de développement économique et de dialogue citoyen de l’open data. Les

services de Nantes Métropole et de la Ville de Nantes se

montrent très impliqués dans cette ouverture participative

qui n’a rien de simple. »  

http://libertic.wordpress.com

Mathieu Le Gac, agence web Escale Digitale« Travaillant sur un site pour un cabinet de chirurgiens-dentistes, nous avons eu l’idée de créer une application présentant les praticiens de garde dans la région nantaise. Il n’a pas été simple de convaincre l’Ordre des chirurgiens-dentistes de partager son fichier. Grâce à l’ouverture des données, nous avons pu enrichir ce service avec les moyens de transport en commun (bus et tramway). Nous comptons sur les collectivités pour encourager les organismes privés chargés d’une mission de service public à partager leurs données. »

http://www.dentistedegarde.net

Lancement de l’ouverture du site sur l’open data.

inFormations publiques gratuites

Formations, conférences, ateliers… Participez à l’open data sur : http://actionsopendata.org

On pense souvent que l’Uni-versité forme des professeurs, des chercheurs ou des méde-cins. Mais aujourd’hui, sur les 32 000 étudiants de l’Université de Nantes, 900 élèves sont en licence professionnelle, 1 350 en master professionnel et 1 600 en master estampillé recherche et professionnel. Tous ont la garantie, une fois leur diplôme acquis, de trouver du travail.

Car DUT, licences et masters se focalisent sur les secteurs professionnels existants et sur-veillent de très près les évolu-tions des secteurs socio-écono-miques. Par exemple, au regard des offres d’emplois aujourd’hui proposées, les secteurs profes-sionnels « production et trans-formations » et « échanges et gestion » représentent la moitié des formations. « Au niveau de la licence pro, les branches professionnelles nous contactent pour nous dire quels sont leurs besoins, explique Vincent Lang, le vice-président du Conseil des études et de la vie universitaire (CEVU). Nous faisons un travail permanent d’adaptation de nos formations, pour suivre ou anticiper les besoins socio-économiques. » Ainsi, par exemple, une forma-tion peut être réadaptée pour répondre aux besoins émer-gents d’un secteur d’activité

local. Cette évolution constante des formations a permis de les développer au fil des années. En 2004, l’université proposait 17 licences pro ; 37 en 2008, 41 en 2010, et 49 sont demandées pour 2012, allant de LEA (langues étrangères appliquées) hôtelle-rie-restauration internationale à la construction bois ou la radio-protection et l’environnement.

Mais un diplôme n’apprend pas seulement un métier. « Nous faisons aussi un travail avec les étudiants pour leur apprendre à être lucides sur eux-mêmes, notamment pour qu’ils prennent conscience de leurs compétences et apprennent à ne pas se déva-loriser », assure encore Vincent Lang. L’accompagnement se fait également par des rencontres avec des anciens de la filière où

ils se forment. Enfin, un pro-gramme nommé Créactiv’, des-tiné à tous les étudiants de l’uni-versité de Nantes, est proposé pour valoriser l’esprit d’entre-prendre quel qu’il soit. Ce dis-positif a été créé au sein de la Maison de l’entreprenariat, qui regroupe une majorité d’éta-blissements d’enseignement supérieur de Loire-Atlantique, en partenariat avec les CCI Nantes - Saint-Nazaire et le soutien de Nantes Métropole et du ministère de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur. Créactiv’ entend faire décou-vrir aux étudiants comment ils peuvent entreprendre, en créant leur activité par exemple, au sein d’un structure nouvelle ou exis-tante. Ce programme permettra ensuite de valoriser ce parcours d’ « étudiant entrepreneur », voire d’aider à mener un projet personnel de création d’entre-prise ou d’activité nouvelle. GL

Métropole d’avance

Des diplômes adaptés au marché de l’emploi

Nantes Métropole - janvier/février 2012 - 9

La professionnalisation des diplômes de l’Université de Nantes se développe. Elle suit de près chaque secteur socio-économique, afin de proposer des formations qui soient adaptées aux besoins des employeurs.

Workshops, visites de labora-toires et d’entreprises, confé-rences, soirée de gala sont au programme de la Semaine uni-versité-entreprises à l’occasion des 50 ans de l’Université de Nantes, dont Nantes Métropole

Du 24 au 27 janvier, l’Université de Nantes multiplie les opportunités de rencontres et d’échanges entre le monde universitaire et le monde socio-économique.

est partenaire. Où ? Sur les cam-pus et dans les entreprises par-tenaires. Les entreprises des Pays-de-La-Loire sont invitées à découvrir les liens que l’Uni-versité de Nantes entretient avec les entreprises depuis sa créa-tion. Acteur incontournable de l’innovation, de la recherche et de la formation, forte de sa pluri-disciplinarité, l’Université est un partenaire naturel du développe-ment économique du territoire, et tient à le faire savoir.En savoir plus : http://www.50ans.univ-nantes.fr

49 licences proFessionnelles envisagées pour 2012

Vincent Lang

Une semaine université et entreprises

L’Université de Nantes accueille chaque année plus de 32 000 étudiants.

10 - Nantes Métropole - janvier/février 2012

Rennes et Nantes : la coopération en actions !Jeudi 10 novembre 2011, à l’occasion de la 2e Conférence permanente, les deux métropoles Rennes et Nantes ont fait le point sur leurs actions menées en commun. Un bilan encourageant.

« Depuis 2009, nos deux métro-poles ont franchi une nouvelle étape dans leurs collabora-tions, estime Daniel Delaveau, Président de Rennes Métropole. Nos deux territoires ont un des-tin croisé, en particulier dans les domaines de l’enseigne-ment supérieur et la recherche, de l’accessibilité, de la culture, du tourisme et de l’attractivité internationale. » Mais, au-delà de ces cinq grands chantiers, ce sont surtout des actions concrètes qui sont menées sur le terrain. « Notre volonté poli-tique de travailler ensemble se concrétise aujourd’hui, déclare Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. Tous les chantiers ouverts avancent. La vision que nous avions devient le quotidien des différents acteurs qui participent à ces projets. » Aujourd’hui, plus de 300 entre-

prises ont un pied à Rennes, un pied à Nantes. Et l’on ne compte pas moins de 7 000 déplacements quotidiens entre les deux capi-tales de l’Ouest.L’excellence en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Premier grand chantier ouvert : l’enseignement supérieur et la recherche. Les deux présidents ont d’abord souligné leur décep-tion de ne pas voir le projet d’ini-tiative d’excellence (Idex) label-lisé par l’État. Ils ont néanmoins insisté sur la qualité du travail conduit par les établissements universitaires des deux métro-poles autour de leurs « dépar-tements » phares que sont les sciences de la mer, les sciences et technologies de l’informa-tion et de la communication, les sciences des matériaux et la san-té-biothérapies.Une nouvelle ligne rapide Rennes/Nantes sur les rails. Second grand défi commun : l’accessibilité du territoire, autrement dit les moyens de rejoindre, par train, voiture, avion, les deux métropoles. De

ce côté-là, les élus ont maintenu leurs efforts pour que le projet de nouvelle ligne rapide entre Rennes et Nantes voie le jour. L’étude menée par RFF (Réseau ferré de France) confirme la possibilité d’une liaison Rennes-Nantes en 45 minutes, en desser-vant le futur aéroport du Grand Ouest.Attractivité internationale. Pour améliorer la visibilité, l’attractivité et la compétitivité de Nantes et Rennes sur le plan national et international, les deux métropoles ont choisi trois axes de travail. Le premier axe : une implication conjointe dans les réseaux européens (Eurocities, le Conseil des communes et Régions d’Europe (CCRE) ou la Conférence des Villes de l’Arc atlantique). Le second axe : renforcer la pré-sence commune de Nantes et Rennes lors de salons de dimen-sion internationale, tel le MIPIM, le rendez-vous international des professionnels de l’immobilier d’entreprise. Enfin, un troisième axe de positionnement inter-national commun apparaît et

concerne un rapprochement avec le Québec. « Quand on ajoute Rennes et Nantes, on se rend compte qu’à l’étranger on ne pèse plus le même poids que seul », résume Patrick Rimbert, vice-président de Nantes Métropole en charge de la coopération métropolitaine.Tourisme. Le tourisme est un enjeu impor-tant pour Rennes et Nantes. Les deux métropoles ont une offre culturelle et touristique de qua-lité. « Le projet de coopéra-tion dans ce domaine consiste à rendre davantage visibles les destinations Nantes-Rennes au niveau européen, à améliorer la fréquentation étrangère et la fréquentation locale », a résumé Valérie Demangeau, vice-prési-dente de Nantes Métropole en charge du tourisme.Culture. L’exposition RN 137 est l’image d’un pari réussi. Cette exposition qui présente le travail de jeunes artistes contemporains rennais et nantais est passée de Nantes à Rennes. Dans le même esprit, les deux métropoles soutiennent la création du Pôle d’enseigne-ment supérieur spectacle vivant, entre les régions Bretagne, Pays de la Loire, et Angers, Nantes et Rennes. « Unique en France », a souligné Jean-Louis Jossic, adjoint au maire de Nantes en charge de la culture. David Pouilloux

Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole, et, sur sa gauche, Daniel Delaveau, Président de Rennes Métropole.

à Nantes. Une métropole imaginative et créative, avec le Quartier de la création ou les Machines de l’Île. Une métropole innovante : la ville de Nantes est classée 37e ville la plus innovante au monde par l’agence aus-tralienne 2thinkknow (19e rang européen et 4e rang national). Ses pôles de compétitivité et l’IRT Jules Verne, qui planche sur les matériaux du futur, sont à même d’attirer les meilleurs ingénieurs et chercheurs de la planète. Tout ce savoir-faire nantais, ainsi que notre qualité de vie, forme une offre attirante et mérite d’être davan-tage connu en dehors des frontières hexagonales. Mais comment améliorer cette visibilité ? « Une ville qui veut rayonner et attirer, c’est une ville qui sait se mettre au cœur de réseaux, estime Karine Daniel, adjointe au maire de Nantes en charge des relations internationales. Elle doit créer des connections avec les autres et collaborer à des projets communs. Pour cela, il faut faire référence dans quelques domaines précis, reconnus par les autres. Dans le cadre d’Euro-cités, le réseau de grandes métropoles européennes, les compétences de Nantes Métropole dans les ser-vices publics et la lutte contre le changement clima-tique font référence. » En écho à cela, Nantes a été désignée Capitale verte de l’Europe 2013, signe de reconnaissance internationale du savoir-faire nan-tais en matière de développement durable.Mais pour s’imposer à l’échelle internationale, Nantes ne joue pas dans la même catégorie que Londres, Barcelone, Tokyo, New York, Rio, Singapour ou New Delhi. « Nous pouvons être fiers de ce que nous sommes, mais nous devons rester modestes, déclare Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. Nantes est dans un rapport apaisé avec les autres, même si nous savons que les territoires sont en concurrence. Notre territoire est dans une relation au monde qui repose sur le développement durable. Notre logique est la coopération et l’échange, à l’image de ce que nous faisons avec Rennes. Il faut savoir s’associer de façon intelligente pour peser davantage sur la scène mondiale. » David Pouilloux

Les villes et les métropoles veulent toutes attirer des quatre coins de la planète des entrepreneurs, des investisseurs, des touristes, des salariés ou des étu-diants. Cette manne de talents et de capitaux exté-rieurs stimule le développement économique et crée de l’emploi. Les plus dynamiques d’entre elles inves-tissent dans l’attractivité internationale.L’attractivité internationale du territoire est ainsi l’un des enjeux majeurs de la métropole nantaise, enjeu et surtout chantier en cours très actif. Récemment, en partenariat avec la Chambre de commerce et de l’in-dustrie, Nantes et Saint-Nazaire ont créé une nou-velle agence internationale Nantes - Saint-Nazaire. Un portail Internet www.nantes-just-imagine.com assure désormais la promotion de notre image sur la planète. Il donne aux deux métropoles de l’estuaire une lisibilité plus forte à tout ce qu’elles font et décuple leur image dans le monde. L’image de Nantes, justement ? Une métropole culturelle, avec, par exemple, la Folle Journée et Estuaire. Une métropole touristique, avec le Voyage

De la page 11 à la page 18

•  Entretien avec Jean Blaise sur le Voyage à Nantes, page 14

•  Un réseau international de chercheurs, page 15

•  Les jeunes Européens à Nantes, page 17

•  Une pépite qui brille à l’international, page 18

Une dimension internationale

Nantes Métropole - janvier/février 2012 - 11

DOSSIER NANTES MÉTROPOLE INTERNATIONALE pages 11 à 18

La métropole nantaise veut attirer les talents

à elle. Et elle a des atouts pour être

attractive. Elle sait aussi se connecter au monde

et s’inscrire dans les réseaux internationaux.

RéseauxNantes Métropolefait partie de nombreux réseaux de villes, notamment Eurocitéset CGLU (Cités et Gouvernements Locaux Unis). Elle est leader sur les questions de climat,de culture, de transport, d’urbanisme, de services publics, de cohésion sociale.

Capitale verteNantes sera Capitaleverte de l’Europe en 2013.

Tourisme Estuaire, Châteaux des Ducsde Bretagne, Machines de l’Île, Folle Journée, les touristes affluent pour découvrir notre métropole. Culture et patrimoine sont les fers de lance du tourisme de la métropole nantaise, dont la dimension internationale s’amplifiera avec le Voyage à Nantes 2012. Ajoutons la mer,

le vignoble, les bords de Loire, la gastronomie, comme atouts de séduction.

Accueil Institut d’études avancées, Maisondes chercheurs étrangers, Maison des échanges internationaux et de la Francophonie: les «cerveaux» venus d’ailleurs sont accueillis en nombresur la métropole.

EntreprisesAttirées par la qualitéde vie et le bon niveaude qualificationdes habitants,de nombreusesentreprises s’installentsur la métropole.

Des pôles d’excellence mondiaux Les pôles sciencesde la mer, scienceset technologies de l'information et de la communication, sciences des matériaux et santé-biothérapies sont quatre points forts de notre territoire. Énergies renouvelables, éco-constructionet industries créativesen sont d’autres.

4

Fonds européensNantes Métropole bénéficede fonds pour financer des projets (BusWay, tramway, Zénith, Machinesde l’Île, etc.).

Aéroport du Grand OuestOuverture prévue à l’horizon 2017.

IRT Jules Verne1000 chercheurs et 5000 emploisd’ici à 10 ans.

Nantes-RennesPour peser davantage sur la scène européenne, Nantes s’associeavec les grandes villesde l’Ouest de la France,notamment Rennes.

Une métropole avec des projetsà dimensioninternationale

3

2

Une métropole européenne aucœur du monde1

Tourismed’affaires

Forum, congrès et salons font venir des milliers

de personnes. Des équipements phares: La Cité internationale des Congrès de Nantes Métropole, le parc des expos de La Beaujoire

(Nantes), l’Escal’Atlantique (Saint-Nazaire), Atlantia (La Baule). 360 manifestations

sont accueillies chaque année par la Cité des congrès.

Un exemple: les Biennales internationales du spectacle

font venir près de 10 000 personnes

originaires de plusde 50 pays différents.

Étudiantset chercheurs

L’Université de Nanteset les grandes écoles

sont reconnues sur le plan international. Elles forment

de nombreux étudiants étrangers. 3400 étudiants à l’université de Nantes

et 140 nationalités représentées. Les journées scientifiques de l’Universitéde Nantes font venir des chercheurs de toute la planète.

L’Île de NantesL’un des plus grands projets

de renouvellement urbain d’Europe.

Quartier de la créationUn pôle d’innovation dédié aux

industries culturelles et créatives.

Euronantes Un quartier d’affaires au centre de la métropole.

Grand port maritime Nantes-Saint-Nazaire31 millions de tonnes de marchandisesau départ du port. Il est relié à 400 ports dans le monde.

Milan

Paris

Londres

Dublin

BarceloneLisbonne

BerlinBruxelles

Nantes

Une métropole qui accueilleles talents

Unemétropolequi attireles visiteurs

Rome

CoopérationNantes Métropole coopère avecde nombreuses villes dans le mondedans le cadre de la solidarité internationale (coopération décentralisée), comme cellede Kindia (Guinée), sur la question de l’eau.

JumelageNantes Métropole est jumelée avec de nombreuses villes dans le monde (Seattle, Durban, Cardiff, Niigata, Sarrebruck, etc.). Citoyenneté européenneMaison de l’Europe, Euradionantes, associations européennes, NantesCreative Generations: la citoyenneté européenne se vit ici au quotidien. Image internationaleAvec la CCI, Nantes et Saint-Nazaire misent sur le portail Internet nantes-just-imagine.com pour boosterleur notoriétéinternationale.

Nantes est une métropole qui attire les talents et les visiteurs.Son attractivité internationale est un atout considérable

pour son développement futur.

Nantes Métropole internationale

RéseauxNantes Métropolefait partie de nombreux réseaux de villes, notamment Eurocitéset CGLU (Cités et Gouvernements Locaux Unis). Elle est leader sur les questions de climat,de culture, de transport, d’urbanisme, de services publics, de cohésion sociale.

Capitale verteNantes sera Capitaleverte de l’Europe en 2013.

Tourisme Estuaire, Châteaux des Ducsde Bretagne, Machines de l’Île, Folle Journée, les touristes affluent pour découvrir notre métropole. Culture et patrimoine sont les fers de lance du tourisme de la métropole nantaise, dont la dimension internationale s’amplifiera avec le Voyage à Nantes 2012. Ajoutons la mer,

le vignoble, les bords de Loire, la gastronomie, comme atouts de séduction.

Accueil Institut d’études avancées, Maisondes chercheurs étrangers, Maison des échanges internationaux et de la Francophonie: les «cerveaux» venus d’ailleurs sont accueillis en nombresur la métropole.

EntreprisesAttirées par la qualitéde vie et le bon niveaude qualificationdes habitants,de nombreusesentreprises s’installentsur la métropole.

Des pôles d’excellence mondiaux Les pôles sciencesde la mer, scienceset technologies de l'information et de la communication, sciences des matériaux et santé-biothérapies sont quatre points forts de notre territoire. Énergies renouvelables, éco-constructionet industries créativesen sont d’autres.

4

Fonds européensNantes Métropole bénéficede fonds pour financer des projets (BusWay, tramway, Zénith, Machinesde l’Île, etc.).

Aéroport du Grand OuestOuverture prévue à l’horizon 2017.

IRT Jules Verne1000 chercheurs et 5000 emploisd’ici à 10 ans.

Nantes-RennesPour peser davantage sur la scène européenne, Nantes s’associeavec les grandes villesde l’Ouest de la France,notamment Rennes.

Une métropole avec des projetsà dimensioninternationale

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Une métropole européenne aucœur du monde1

Tourismed’affaires

Forum, congrès et salons font venir des milliers

de personnes. Des équipements phares: La Cité internationale des Congrès de Nantes Métropole, le parc des expos de La Beaujoire

(Nantes), l’Escal’Atlantique (Saint-Nazaire), Atlantia (La Baule). 360 manifestations

sont accueillies chaque année par la Cité des congrès.

Un exemple: les Biennales internationales du spectacle

font venir près de 10 000 personnes

originaires de plusde 50 pays différents.

Étudiantset chercheurs

L’Université de Nanteset les grandes écoles

sont reconnues sur le plan international. Elles forment

de nombreux étudiants étrangers. 3400 étudiants à l’université de Nantes

et 140 nationalités représentées. Les journées scientifiques de l’Universitéde Nantes font venir des chercheurs de toute la planète.

L’Île de NantesL’un des plus grands projets

de renouvellement urbain d’Europe.

Quartier de la créationUn pôle d’innovation dédié aux

industries culturelles et créatives.

Euronantes Un quartier d’affaires au centre de la métropole.

Grand port maritime Nantes-Saint-Nazaire31 millions de tonnes de marchandisesau départ du port. Il est relié à 400 ports dans le monde.

Milan

Paris

Londres

Dublin

BarceloneLisbonne

BerlinBruxelles

Nantes

Une métropole qui accueilleles talents

Unemétropolequi attireles visiteurs

Rome

CoopérationNantes Métropole coopère avecde nombreuses villes dans le mondedans le cadre de la solidarité internationale (coopération décentralisée), comme cellede Kindia (Guinée), sur la question de l’eau.

JumelageNantes Métropole est jumelée avec de nombreuses villes dans le monde (Seattle, Durban, Cardiff, Niigata, Sarrebruck, etc.). Citoyenneté européenneMaison de l’Europe, Euradionantes, associations européennes, NantesCreative Generations: la citoyenneté européenne se vit ici au quotidien. Image internationaleAvec la CCI, Nantes et Saint-Nazaire misent sur le portail Internet nantes-just-imagine.com pour boosterleur notoriétéinternationale.

Nantes est une métropole qui attire les talents et les visiteurs.Son attractivité internationale est un atout considérable

pour son développement futur.

Nantes Métropole internationale

14 - Nantes Métropole - janvier/février 2012

Comment le Voyage à Nantes s’ouvre-t-il à l’international ?Avant de conquérir l’internatio-nal, nous avons d’abord conquis le niveau national. Nantes s’est imposée comme une grande ville culturelle française. En 2007, sont sortis de grands projets à valeur touristique comme le Château des Ducs de Bretagne, la création des Machines de l’Île, Estuaire, la biennale d’art contemporain. Ces trois pro-positions culturelles fortes ont

remis le focus sur Nantes dans les médias, même si Nantes possédait déjà une image cultu-relle positive grâce à toutes sortes d’événements comme la Folle Journée, les sorties de Royal de Luxe… Aujourd’hui, cet ensemble, d’une grande qualité et très varié, est presque complet, et forme un tout très attractif sur le plan touristique. Il ne manque que le musée des Beaux-arts, en travaux, et le Mémorial de l’abo-lition de l’esclavage, inauguré le 24 mars prochain. Nous sommes maintenant en mesure de le faire valoir au niveau national.Quelle est l’ambition pour un public au-delà de nos frontières ?Après la conquête du national, le second cercle, c’est l’Eu-rope. Nous misons sur les city breaks, ces week-ends urbains de deux à trois jours dont sont

friands les étrangers. Nos pre-mières cibles sont les capitales européennes reliées à Nantes par avion : Liverpool/Londres, Anvers, Amsterdam, Düsseldorf, Genève/Bâle, Milan/Rome/Venise, Madrid/Barcelone. Il y aura d’autres opportuni-tés comme Montréal, puis, en mai 2012, peut-être New-York…L’événement Le Voyage à Nantes se déroule du 15 juin au 2 septembre 2012. Quel public sera concerné ?On souhaite que ce soit un évé-nement tout public. Le Voyage à Nantes rassemble tout ce qui a valeur culturelle dans la ville. Chacun y trouvera quelque chose. Il y a trente lieux culturels à voir sur une boucle de 10 km en ville. Nous mettrons aussi en avant le tombeau de François II à la cathé-drale, et le théâtre Graslin… Nous découvrirons le Nantes du

Créé il y a un an, Le Voyage à Nantes met en place sa promotion et se déploie sur le pays et l’Europe. À quelques mois de l’embarquement pour Le Voyage à Nantes, du 15 juin au 19 août 2012, Jean Blaise lève une partie du voile sur cet événement…

« Nantes s’est imposée comme une grande ville culturelle française »

Moyen Âge, celui du XIXe siècle, le Nantes industriel, le contem-porain… L’idée est d’essayer de décloisonner tout cela. Peu de lieux seront payants, et des pass seront proposés.Quels sont les objectifs d’après 2012 ?Après 2012, nous travaillerons sur plusieurs autres branches : l’Estuaire qui va vers Saint-Nazaire, le parcours Nantes-Clisson, et la troisième branche sera le suivi de la Loire en amont. La quatrième branche, en 2013, ce sera l’Erdre et le canal de Nantes à Brest.Propos recueillis par G. Lyvinec

Les BIS : une porte d’entrée sur l’EuropeQu’est-ce qui attire les professionnels du spectacle, étrangers, sur la métropole ?Les Biennales internationales du spectacle (BIS) réunissent les pro-fessionnels du spectacle et de la vie culturelle sur un plan national et international. Nous accueillons des délégations étrangères, des responsables de théâtre, etc. qui considèrent les BIS comme une porte d’entrée sur l’Europe. Ils viennent chercher des spectacles, mais aussi renforcer leur réseau professionnel sur un plan inter-national. Ce qui motive les pro-

fessionnels étrangers à venir aux BIS, c’est aussi qu’ils sont très en demande de découvrir le savoir-faire nantais en matière culturelle. À notre niveau, nous profitons de l’image culturelle très positive de la métropole à l’international.Quel rayonnement ont les BIS à l’international ?Nous sommes le premier salon international du spectacle. Cela renforce l’attractivité internatio-nale de Nantes aux côtés des autres manifestations culturelles organi-sées à Nantes. Les BIS de Nantes sont devenues une marque à l’in-

ternational. Nous avons beaucoup œuvré pour cela, avec des voyages à l’étranger, des rencontres de professionnels pour mobiliser les acteurs du spectacle à Nantes et pas ailleurs.Quel est l’impact des Biennales sur la métropole ?Notre stratégie est à la fois de conquérir et de fidéliser les visi-teurs étrangers. On travaille for-tement sur l’impact économique local de notre manifestation. La venue de 1 000 professionnels étrangers et de 10 000 visiteurs signifie aussi qu’ils doivent se

loger, manger, découvrir, et que ça a donc un impact sur l’hôtellerie, la restauration locales. GL

Folle Journée internationale : de Bilbao à Tokyo, en passant par Rio de Janeiro, Varsovie et Niigata, « la manifestation emblématique de l’identité culturelle nantaise », selon l’expression de Yannick Guin, vice-président de Nantes Métropole membre de la commission Attractivité et développement, s’exporte sur la planète.

Les Biennales internationales du spectacle, salon international des spectacles (théâtre, musique, danse, art numérique, etc.) ouvrent leurs portes les 18 et 19 janvier. Rencontre avec Nicolas Marc, directeur des BIS.

Jean Blaise

Nantes Métropole - janvier/février 2012 - 15

L’IEA : au cœur du réseau international

Installé sur les bords de la Loire, le grand bâtiment orange et vert qui abrite l’Institut d’études avancées, à Nantes, semble être hors du temps. Là, chaque année, Italiens, Chinois, Coréens, Turcs, Indiens ou Américains viennent faire une recherche dans des disciplines très variées, his-toire, droit, économie, philo-sophie, etc. La spécificité de l’IEA Nantes ? Développer les rencontres entre chercheurs occidentaux du « Nord » et ceux du « Sud ». Dans le contexte de la mondialisation, cela per-

met de créer une grande diver-sité d’approches des problèmes sociétaux. « L’institut permet de nouer des liens avec des savants du monde entier, explique Alain Supiot, directeur de l’Institut d’études avancées. C’est un lieu de rencontres inattendues et internationales, où se développe une sorte de pollinisation des savoirs. C’est aussi une pépinière de réseaux de chercheurs. »Un lieu attractif.Si la ville de Nantes n’est sou-vent pas connue des chercheurs étrangers avant qu’ils n’arrivent, aucun ne souhaiterait, après un passage dans la Cité des Ducs, revenir en arrière. Et nombreux sont ceux qui entendent bien garder contact avec Nantes. « Ici, j’ai eu la chance de rencontrer des juristes, des économistes, des anthropologues », explique

avec enthousiasme Bin Li, savant chinois dont la résidence à Nantes s’achèvera en juin 2012.

« Cela m’a donné l’occasion de réfléchir de manière très ouverte. J’ai découvert d’autres dimensions de mon sujet en confrontant les regards avec d’autres chercheurs. »

« La création de la nouvelle chaire “France-BIT”(1) vient conforter le choix audacieux d’installer un institut d’études avancées à Nantes, précise Alain Supiot. De même que la Folle Journée vise à améliorer l’image internationale de la Métropole, l’IEA contribue au développe-ment des réseaux universitaires internationaux qui sont béné-fiques pour l’ensemble du tissu universitaire régional. » GL

Nantes Métropole, Saint-Nazaire agglomération et la Chambre de commerce et d’industrie ont désormais une agence pour promouvoir l’image de notre territoire à l’international. « La métropole Nantes - Saint-Nazaire n’a pas la notoriété d’une grande capitale mondiale, déclare Christophe Le Bret, directeur de la nouvelle agence internationale Nantes-Saint-Nazaire. Pour améliorer notre visibilité internationale nous devons mobiliser tout le monde : habitants, entreprises,

connecter au site www.nantes-just-imagine.com pour se mettre en contact avec l’agence international. Ce portail Internet invite futurs « ambassadeurs » vivant à l’étranger et « Estuarians », des métropolitains passionnés de leur ville, à se faire connaître. Le but de cette opération est simple : participer à l’amélio-ration de la notoriété de notre territoire, en particulier via les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, Google +, LinkedIn, Viadeo, etc. Avis aux amoureux de Nantes et Saint-Nazaire… David Pouilloux

Pour augmenter sa notoriété internationale, Nantes et Saint-Nazaire misent en particulier sur la force des réseaux.

Comment booster notre image internationale ?

associations, organismes, bref, toutes celles et tous ceux qui ont envie de défendre leur territoire avec passion. » Patrick Rimbert, vice-président de Nantes Métropole en charge des grands projets : « Nous avons des atouts, une belle offre comme on dit, pour attirer chefs d’entreprise, touristes, cher-

cheurs, etc. Il faut mainte-nant lui donner une meilleure l i s i b i l i t é . » Un moyen : se

L’Institut d’études avancées (IEA) attire les chercheurs du monde entier et place ainsi la métropole au cœur d’un réseau universitaire international.

DOSSIER NANTES MÉTROPOLE INTERNATIONALE pages 11 à 18

1.Bureau international du travail.

Développer les écHanges

Alain Supiot

Christophe Le Bret

16 - Nantes Métropole - janvier/février 2012

Aux petits soins pour les chercheurs étrangers

Rencontre avec deux chercheurs étrangers

L’association Chercheurs étrangers à Nantes a 10 ans. Depuis 2001, cette association d’institution aide les chercheurs venus de tous les continents. Elle est aujourd’hui un atout pour développer l’attractivité de la métropole à l’international.« Ce que nous proposons avant tout aux cher-cheurs étran-gers, c’est du confort », com-mence Caroline Sezestre, sala-riée de l’associa-tion Chercheurs

étrangers à Nantes. Ainsi, à son arrivée à Nantes, un chercheur étranger pourra trou-ver auprès de la structure les réponses aux questions juridiques, administratives (visa, titre de séjour, équivalence de permis, etc.) et pratiques dont il peut avoir besoin. « La volonté de l’association est que ce soit moins compliqué pour eux de venir faire leur recherche à Nantes, poursuit Caroline Sezestre. L’association propose aussi des cours de français langue étrangère aux pri-mo-arrivants et à leur conjoint, des sorties

et autres visites privilégiées. » L’association Chercheurs étrangers à Nantes est née en 2001 de l’initiative de Nantes Métropole et de l’Université de Nantes. Elle a été créée en préfiguration de la Maison des chercheurs étrangers, inaugurée en 2007. « Le caractère inédit de l’association est qu’elle regroupe tous les acteurs locaux de l’enseignement et de la recherche, soit 20 structures, toutes membres de l’association », déclare Yannick Guin, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche.Notre image à l’étranger. « Derrière la créa-tion de l’association, il y a aussi cette volon-té d’ouvrir la métropole à l’international, décrypte l’élu. Nous devons être à la hauteur pour l’accueil des scientifiques étrangers. C’est un facteur d’attractivité important. » En effet, quels sont les premiers souhaits d’un chercheur lorsqu’il part dans un labo-ratoire étranger ? Être dans un laboratoire

renommé, bien équipé, ayant des moyens, capable de répondre à des appels d’offres de l’Europe ? Oui, mais sans un accompagnement réel pour trouver un logement, et se mettre en règle administrativement, l’installation et l’adaptation deviennent longues et difficiles. Et laissent un mauvais souvenir… « Nous, nous allons tout faire pour que tout se passe bien pour le chercheur et sa famille », résume Caroline Sezestre. Et après un séjour dans la métropole, le chercheur prendra en compte cette notion d’accompagnement dans sa prochaine mobilité. Elle ajoute : « L’image de Nantes s’exporte bien. Ces gens sont les premiers vecteurs d’image à l’étranger. » Résultat ? En 2010, l’association a accueilli plus de 350 chercheurs primo-arrivants. En 10 ans, 1 000 scientifiques de 96 nationalités sont passés par l’association. Et certains ont tant apprécié l’accueil qu’ils sont définitive-ment restés à Nantes. Gwenaëll Lyvinec

Antonio, chercheur italien : « J’ai découvert une ville très internationale »Invité par l’Institut d’études avancées (IEA), Antonio Andromatteo, 35 ans, est un chercheur italien en gestion des entreprises. « L’association Chercheurs étrangers à Nantes m’a aidé pour le logement. Je suis avec elle des cours de

français. Cela m’a permis de m’y remettre après 20 ans de non-pratique, explique-t-il. Et à la Maison des chercheurs étrangers, j’ai pu rencontrer d’autres chercheurs de domaines différents du mien, échanger, participer à des visites guidées. » Antonio ne connaissait Nantes « que de nom ». « Une collègue est venue l’an passé et elle était très enthousiaste lorsque elle me parlait de Nantes, ç’a été une des raisons de ma venue. » « Nantes a une bonne qualité de vie par rapport à d’autres grandes villes, poursuit Antonio. Les transports en commun y sont pour beaucoup. J’ai aussi découvert une ville qui organise beaucoup de choses, pour tous les goûts, une ville très internationale, que je trouve très dynamique. Ce que j’ai trouvé à Nantes est bien supérieur à ce que j’imaginais. » GL

Mohamed, chercheur tunisien dans le génie civil : « L’association m’a facilité les démarches contraignantes »Mohamed Miraoui a 29 ans. Depuis 2006, ce Tunisien vit en France où il a complété ses études d’ingénieur avec un master 2 puis une thèse. Depuis fin 2010, il est enseignant à Polytech Nantes, et poursuit

recherche et enseignement au laboratoire GeM (Institut de Recherche en Génie Civil et Mécanique) de Saint-Nazaire. « Je travaille sur le développement de nouveaux matériaux à faible impact environnemental lors de leur transformation, explique Mohamed. Je développe une forme de béton dans lequel j’intègre des matériaux marins issus d’opérations de dragage. » « L’association Chercheurs étrangers à Nantes m’aide pour tout ce qui est administratif, précise-t-il. C’est une très bonne chose qu’une telle structure existe. Ce n’est pas le cas dans toutes les villes. En plus, je reçois des propositions de sorties. Grâce à elles, je rencontre aussi d’autres chercheurs venus de partout dans le monde. » GL

Caroline Sezestre

Nantes Métropole - janvier/février 2012 - 17

La jeune génération européenneNantes Creative Generations est un forum d’échange d’expériences entre jeunes Européens et jeunes nantais. En octobre, il a réuni une centaine de participants qui présentaient des projets innovants permettant échanges et rencontres.

Ils sont jeunes. Ils ont des idées. Ils se sentent européens et, quelle que soit leur origine, s’expriment en un anglais compréhensible pour chacun. Ils étaient 80, du 20 au 22 octobre, à avoir été choisis pour leur projet « créatif et inno-vant », dans le cadre du forum Nantes Creative Generations, au centre des expositions de Nantes Métropole. À l’heure où elle se déploie à l’international, la métro-pole nantaise amène l’Europe à Nantes en proposant ce forum européen. Créée il y a trois ans, cette manifestation est née de la volonté d’ouvrir les jeunes Nantais à la citoyenneté européenne. Il permet ainsi à des jeunes issus de toute l’Europe, en collaboration avec des jeunes nantais, de pré-senter un projet, élaboré selon un cahier des charges, qui contribue à mettre en avant la notion de

vivre ensemble et de citoyenne-té. « Les jeunes Nantais entrent en relation avec des Européens et peuvent créer un réseau au-delà de la manifestation, assure Nicolas Joffraud, chargé de mis-sion Europe et politique publique pour Nantes Métropole. C’est très riche en termes de notoriété et d’attractivité pour Nantes et sa métropole. »14 pays. Créer une pièce de théâtre en plusieurs langues, inventer un réseau de studio radio pour les jeunes Européens, organiser des activités cultu-relles pour les jeunes handica-pés… Vingt-cinq projets ont été sélectionnés sur une quarantaine cette année. Six projets émanent d’associations nantaises et 19 sont européens, issus de 14 pays. « Aujourd’hui, le champ d’action des jeunes s’ouvre au monde de la

DOSSIER NANTES MÉTROPOLE INTERNATIONALE pages 11 à 18

L’Europe, ça vous intéresse. Une bonne adresse : La Maison de l’Europe à Nantes, Centre d’Information Europe direct. 33, rue de Strasbourg, 44000 Nantes. Tél. : +33 (0) 2 40 48 65 49. [email protected] - Web : www.maisoneurope-nantes.eu

Question à Karine Daniel, adjointe au maire de Nantes en charge de l’Europe et des relations internationales.

Que peut apporter aux jeunes Nantais un forum comme Nantes Creative Generations ?

« Nous considérons que la création et l’innovation ce n’est pas seulement le champ du design ou du numérique. Cela concerne aussi l’économie sociale et solidaire, l’environnement. Nous avons sélectionné des projets qui sont exemplaires en termes de citoyenneté et innovants sur la mise en œuvre. L’idée avec Nantes Creative Generations est de faire se rencontrer les jeunes Nantais avec les Européens pour apporter une ouverture. Ça leur permet de créer des projets à l’échelle européenne, Pour Nantes Métropole, travailler à l’international, c’est envoyer à l’Europe l’image d’une ville ouverte sur le monde. Les jeunes qui sont présents au forum Nantes Creative Generations travailleront plus tard partout en Europe et parleront de Nantes. Ils seront les ambassadeurs de notre territoire partout où ils iront dans les années à venir. »

culture, il suffit de voir les nom-breux projets qui naissent, sou-ligne Abbassia Hakem, adjointe au maire de Nantes en charge de la vie étudiante. Ce forum brasse des publics issus d’horizons divers. Il fait participer les jeunes Nantais les plus éloignés de l’Europe et leur prouve qu’il est possible de réaliser des choses, même à l’in-ternational. »Une récompense. En 2010, le prix Nantes Creative Generations Awards a été créé pour récom-penser les trois meilleurs projets nés des rencontres réalisées lors du forum précédent. Cette année, c’est l’équipe de Julien Dupont, nantais et membre de l’associa-tion l’Atelier flexible, qui a gagné le premier prix. Son projet de land art nommé « Art Rocket », mené sur Nantes et Saint-Nazaire, a été réalisé avec Janush Tschech, un Allemand et l’association danoise OK Corral. « Avec ce prix, nous souhaitons inciter à la coopé-ration, explique Karine Daniel, adjointe au maire de Nantes en charge de l’Europe et des relations internationales. On intéresse des jeunes qui ne sont pas le public habituel. Les jeunes des quartiers populaires se rendent compte qu’ils peuvent partir à l’étranger. »L’idée serait maintenant de pour-suivre le développement du forum, et « de consolider ce réseau infor-mel, souligne Nicolas Joffraud. Près de 200 jeunes ont participé au forum sur les trois éditions et ce doit aussi être pour eux une oppor-tunité de créer des projets en com-mun. À l’avenir, il faudrait que l’on puisse davantage accompagner les jeunes dans la concrétisation de ces projets ». Gwenaëll Lyvinec

Shqiponja Hoxha, Italie.Son projet : aider les enfants et les jeunes handicapés à s’ouvrir à la culture pour les intégrer dans la société et qu’ils se sentent citoyens européens.

Himène Battahi et Sandrine Tekam, France, Nantes.Leur projet : aider à la construction de cases à Siby, au Mali, pour accueillir les touristes et participer à la promotion de la ville.

Une pépite du composite brille à l’internationalL’entreprise métropolitaine Loiretech vient de participer à la 3e convention d’affaires Composite Meetings. Son « moteur » depuis bientôt dix ans : innover, notamment dans le secteur de l’industrie aéronautique, et grandir à l’international.

S i vous n’êtes pas un grand industriel de l’aéronau-tique, il est fort probable que vous ne connaissiez pas Loiretech. Pourtant,

cette petite entreprise de qua-rante salariés gagne franche-ment à être connue. Implantée à la périphérie de Mauves-sur-Loire, elle ne travaille qu’avec des « géants » de l’industrie aéronautique et automobile. C’est l’une des premières PME membres du pôle de compéti-tivité EMC2 (Ensembles métal-liques et composites complexes). Celui-ci organise Composite Meetings tous les deux ans, avec le soutien de Nantes Métropole entre autres. Cette convention d’affaires spécialisée en maté-riaux composites est un lieu de rencontres entre des donneurs d’ordres industriels et des entre-prises prestataires, français et étrangers, à la Cité Nantes Events Center. Très en vue, Loiretech est en fait l’une des « cham-pionnes » métropolitaines du développement économique, l’exemple d’une PME nantaise, innovante, créative et qui part à la conquête du monde.Dans les gènes de l’entreprise.Loiretech conçoit et fabrique des outillages de haute précision, mesurant jusqu’à seize mètres

de long, tels, par exemple, des moules en fibres de carbone qui serviront à former la partie inférieure du cockpit de l’A350, le dernier-né d’Airbus (leader de la construction aéronau-tique européen, dont l’un des sites français de production est situé à Bouguenais). Autre client : l’entreprise lavalloise Sora Composites pour laquelle Loiretech réalise les moules de préformage des panneaux en fibres composites de la car-rosserie de l’ « Aston Martin Rapide », une voiture de sport, ainsi que ceux de la « Tesla Roadster », une voiture de sport électrique. « L’innovation est dans les gènes de l’entreprise.

C’est ce qui prime pour nous, c’est de développer des technolo-gies nouvelles et de nous démar-quer, explique Marc Moret, président de Loiretech depuis 2003. Les solutions techniques que nous proposons sont moins onéreuses et plus économes en énergie. Les fibres de carbone offrent un vrai gain de poids et de temps à la fabrication. »Du Canada à la Thaïlande.Loiretech a une autre belle corde à son arc : l’export inter-national, qui représente plus de 25 % de son chiffre d’affaires. La PME malvienne a traversé l’océan Atlantique et travaille aujourd’hui avec l’entreprise multinationale canadienne

Bombardier Aéronautique. Loiretech élabore pour ce géant canadien des moules en fibres de carbone d’environ cinquante mètres cubes pour le fuselage arrière des avions moyen-courriers CSeries (160 places).

C’est-à-dire pour une nouvelle génération d’avions fabriqués en majorité de matériaux de pointe, économes en carburant, en gaz à effet de serre et beaucoup moins bruyants !Des opportunités à l’internationale.Le prochain objectif de Loiretech ? S’implanter en Amérique du Nord à l’horizon 2012-2013. Tout en continuant à vendre des technologies pointues sur le marché automobile (pour les systèmes d’airbags intégrés aux tableaux de bord) au Brésil, en Argentine, en Thaïlande ou en Afrique du Sud. « Avoir des opportunités de développement à l’international est un moyen pour être indépen-dant du marché français. C’est une conséquence de la capacité d’innovation de notre modeste entreprise ! » souligne Marc Moret. Pour l’instant, l’heure des projets européens confidentiels a sonné. Loiretech est déjà en route vers les outillages ultra-performants du futur. Cécile FaverEn savoir plus : www.loiretech.fr

18 - Nantes Métropole - janvier/février 2012

loiretecH Fabrique Des moules en Fibres De carbone qui serviront à Former la partie inFérieure Du cockpit De l’a350, le Dernier-né D’airbus

DOSSIER NANTES MÉTROPOLE INTERNATIONALE pages 11 à 18

Marc Moret, président de Loiretech.

Métropole avec vous | Ma ville demain

Bliss Browne, experte américaine en concertation citoyenne « Cela me donne vraiment beaucoup d’espoir ! »

1. En quelques mots, c’est quoi Imagine Chicago ?Imagine Chicago existe depuis maintenant 20 ans. C’est un processus qui vise à faire naître l’espoir et à développer l’engagement civique dans la ville de Chicago. Il rassemble les cultures et les communautés autour de projets com-

Bliss Browne est américaine. Elle a créé la fondation Imagine Chicago en 1992. Cette fondation permet d’aider les habitants de Chicago à construire le devenir de leur ville. « Imagine » est un exemple de démarche de participation citoyenne qui essaime dans le monde aujourd’hui et dont le projet Ma ville demain, imaginons la métropole nantaise de 2030, a voulu s’inspirer. Venue à Nantes pour une journée d’échanges, Bliss Browne nous a livré sa vision d’une participation citoyenne réussie.

muns et de partenariats destinés à réaliser ces projets. Chicago est une ville innovante mais également très divisée. Sur la base de ce constat, nous avons cherché de nouveaux moyens pour faire fonctionner la ville comme un tout cohérent.

2. Pourquoi est-ce si important dans un projet de territoire d’associer ces habitants ?Vous voulez-dire « Pour-quoi est-il important d’agir ensemble ? ». Pour une raison très simple : ensemble, nous pouvons accomplir des choses bien plus grandes qu’en agissant chacun séparé-ment. C’est également un moyen de renforcer le contrat social entre le peuple et le gouverne-ment. Dans une démo-cratie, le gouvernement représente le peuple, mais il est également élu par le peuple. Les citoyens sont capables de com-prendre une situation en perpétuelle évolution. Ils savent identifier ce qui est vraiment nécessaire, ce qui est essentiel et que nous devons réaliser ensemble. Ces questions génèrent une incroyable force collective et font appel à notre intelligence collective.

3. Chicago est une ville de plusieurs millions d’habitants. Nantes Métropole, c’est 600 000 habitants. Est-ce qu’on peut agir à toutes les échelles ? Non seulement c’est pos-sible, mais je pense que c’est même essentiel. D’une certaine manière, c’est un avantage d’avoir seulement 600 000 habi-tants. Avec une ville de la taille de Nantes, à partir d’un petit groupe de per-sonnes très motivées, on peut très vite atteindre un maximum de gens : le réseau du groupe de départ atteint un second réseau, qui lui-même permet d’atteindre un troisième réseau, etc. On en vient très rapidement à toucher toute la ville. Prenons l’exemple des enfants. Dans une ville, les enfants sont, d’une manière ou d’une autre, connectés à presque tout le monde. En suivant les réseaux naturels plutôt que les réseaux organi-sationnels, on peut très vite atteindre énormé-ment de monde. Quand j’organise un événe-ment, j’essaie toujours de faire en sorte que des enfants soient présents. La présence d’enfants vous incite à réaliser des événements plus vivants, plus énergiques, ce qui plaît également beaucoup

aux adultes. Nous avons de nombreux moyens de réunir les individus pour leur transmettre toute cette énergie sociale.

4. Le projet Ma ville demain propose aux habitants d’imaginer la ville en 2030, alors on vous pose la même question, comment voyez-vous la ville en 2030 ?Je pense que c’est une ville avec un très grand potentiel. Je suis arrivée ici dans l’après-midi et j’ai déjà vu des choses fantastiques en visitant la ville. En premier lieu, j’aime beaucoup cette volonté de préserver au maximum et de faire vivre l’histoire de la ville. La construction navale, par exemple, n’est pas seulement une indus-trie importante pour la métropole, c’est une source d’identité depuis plusieurs générations. C’est une chose qu’il faut mettre en avant. En gar-dant le meilleur du passé, on peut espérer trouver le meilleur du futur. Il faut commencer par le centre, par le cœur de la ville. Quand le cœur est orienté dans la bonne direction, tout devient possible. Au contraire, si on pense uniquement à se pro-téger, si on se replie sur

soi-même, on ne peut pas entretenir de relations avec le monde, on ne peut pas être heureux. Ma ville demain est un formidable processus de participa-tion. Cette manière de procéder envoie un mes-sage fort : « Nous avons des réponses, des struc-tures et des ressources, mais nous avons besoin de mettre en place un réseau de partenariats, avec le secteur privé, avec les artistes, avec les étudiants, avec les vieilles industries et les nou-velles. » Et quand on voit les bâtiments contem-porains qui côtoient très naturellement des bâti-ments anciens, char-gés d’histoire, on se dit « Oui, c’est possible, on peut réussir ensemble ». Et tout cela me donne vraiment beaucoup d’es-poir. DP

Nantes Métropole - janvier/février 2012 - 19

Plus d’infos sur www.imaginechicago.org (site en anglais)

En savoir plus : www.mavilledemain.fr

Une vidéo sur le web :Bliss Browne en vedette américaine à NantesLe meilleur de conférence de l’experte américaine lors de Ma ville demain.

Chris

tian

Mai

llard

Nantes Métropole a lancé en juin 2010 l’Atelier Climat. Cent cinquante foyers de Nantes et de son agglomération se sont réu-nis pendant un an pour échanger et prendre la mesure de ce qui pouvait être fait, à leur échelle, pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre dans les domaines des déplacements, des déchets, du logement et de la consommation. L’Atelier Climat était aussi un moment pour tester les politiques publiques qui accompagnent les citoyens dans leur démarche de changement de com-portements : passer de la voiture au transport en commun, passer du tout jeter au tri, mieux isoler sa maison plutôt que d’augmenter le chauffage, etc. En juin 2011, l’avis citoyen, conclusion tirée des réunions de l’Atelier Climat, faisait ressortir de nombreuses pro-positions. C’est à partir de ces dernières que les élus de la métropole Nantaise ont élaboré une réponse, révélant les différentes actions proposées ou déjà en place pour continuer à inciter les citoyens à changer leurs habitudes au cours de ce premier Rendez-vous climat.

Plus d’information.Dans la liste des demandes des membres de l’Atelier Climat, se trouvent en tête la volon-té d’être informés et le besoin de contacts humains. « Cette volonté d’information a été importante, ajoute Fabrice Roussel, vice-président de Nantes Métropole en charge du dialogue citoyen. Notre souhait aujourd’hui est aussi d’aller à la rencontre des citoyens, sur les lieux où ils sont, pour les informer. » Dans ce sens, la mise en place de nouvelles consignes de tri s’est accompagnée de la présence des ambassadeurs du tri, ainsi que de divers supports ludiques et informa-

tifs qui répondent en partie à ce besoin de contact. De même est évoquée l’idée de créer « l’équipe climat de Nantes Métropole » qui regrouperait les dispositifs participatifs dans les communes de l’agglomération, des ser-vices déjà existants et structurés.

Des applications abordables.Des outils d’information vont être mis en place pour aider les habitants. Un portail Internet du Climat sera proposé comme un moteur de recherche, qui, sur la base du dia-gnostic, orientera vers les sites proposant des solutions. Pour ce qui touche à l’alimentation, problématique de premier plan de l’Atelier Climat, Nantes Métropole présentera d’ici à la fin 2012 un guide personnalisé à la portée de tous les habitants, avec une application gratuite et accessible, disponible sur Internet et sur les téléphones mobiles. Celle-ci offrira des données sur la majorité des achats cou-rants, un panel de fonctions permettant de s’informer, de comparer et d’être accompa-gné dans ses choix alimentaires quotidiens, ainsi qu’un lien vers les producteurs et dis-tributeurs locaux.

Exemplarité de la collectivité.Les métropolitains de l’Atelier Climat ont également demandé davantage d’adaptation

des services publics, mais aussi d’exem-plarité de la part de la collectivité. « Le fil rouge de notre plan d’actions est l’exempla-rité au niveau de la mobilité et des déchets. Nous sommes 260 collectivités publiques et entreprises privées à avoir adopté le plan de mobilité pour ses agents, plan qui encourage l’usage des transports collectifs, précise Jean-Marc Ayrault. Cela représente 67 000 salariés, soit un quart des salariés de la métropole nantaise. » Une autre étape va se mettre en place en 2012-2013 pour adapter les services publics à la démarche environ-nementale, avec la proposition d’une offre importante de lignes de Chronobus avec 4 lignes dès la rentrée et 10 lignes au total d’ici à 2014. Le nombre de places de station-nement dans les parkings-relais sera égale-ment augmenté.

Incitation financière.L’avis citoyen fait aussi état des « aides financières qui seraient nécessaires » à la mise en place des bonnes pratiques. En réponse à cela, Nantes Métropole a déjà des propositions: aide de 20 euros à l’achat d’un composteur, éco-prime de 300 euros pour favoriser l’achat d’un vélo électrique, éco-prime chaudière*. Elle entend également aider à lutter contre la précarité énergé-

Grand angle sur le climat

À l’automne, les élus de Nantes Métropole ont proposé une réponse à l’avis citoyen émis à l’issu de l’Atelier Climat. Ce premier Rendez-vous climat a fait le tour des premières actions concrètes proposées pour amorcer les changements de comportements et de pratiques des citoyens de Nantes Métropole.

20 - Nantes Métropole - janvier/février 2012

Atelier Climat : des actions en réponse à l’avis des citoyens

tique, en s’engageant dans des chantiers de réhabilitation par exemple, comme cela a été fait pour les tours à Malakoff, et les HLM BBC sur l’Île de Nantes. La réhabilitation de nombreux logements de Nantes Habitat est également prévue. De même est envisagé de développer les réseaux de chaleur à énergie renouvelable, d’abord à Bellevue avec la mise en place d’un réseau de chaleur biomasse, puis pour le centre et l’est de Nantes où ce projet est à l’étude. Une aide aux proprié-taires les plus modestes à effectuer des tra-vaux de rénovation énergétique est également proposée en complément d’aides de l’État en la matière. Enfin, six « conseillers cli-mat », répartis sur le territoire de Nantes Métropole, travailleront avec les syndics de copropriété pour les accompagner vers les économies d’énergie des immeubles.

Familles à énergie positive.Plusieurs expérimentations sont ainsi pro-posées par Nantes Métropole. Dans l’esprit de l’Atelier Climat, par exemple, une opéra-tion « Familles à énergie positive » est lan-cée à toutes les familles volontaires. « Ce défi entre familles de l’agglomération consiste à diminuer les consommations d’énergie des familles volontaires en faisant changer durablement leurs comportements, explique

Pascale Chiron, vice-présidente de Nantes Métropole en charge de la maîtrise de l’éner-gie. Chaque équipe fait le pari de réduire sa consommation moyenne d’au moins 8 %. Les communes sont sollicitées pour assurer le recrutement des familles. » Autre idée : un appel à projets aux associations Capitale verte sera lancé pour accompagner les meilleures initiatives des habitants et des associations dans toutes les thématiques liées à l’envi-ronnement dans la perspective de la Capitale verte. Il sera présenté début 2012.

Expérimentation grandeur nature.« Après ces 150 ménages, il s’agit maintenant de passer à 600 000 habitants, rappelle Jean-Marc Ayrault. Pourquoi ne pas commencer l’expérimentation dans un quartier comme Bellevue, par exemple. » L’expérimentation pourrait également se faire à l’échelle d’une commune « qui serait volontaire et qui pourrait s’engager dans une démarche de ce type prouvant ainsi que c’est possible, termine Jean-Marc Ayrault. Nous ne réus-sirons ce chantier de changement de mode de consommation, de production, de dépla-cement qu’en le faisant ensemble. Sans l’hu-main, ça ne peut pas marcher. » Le Président de Nantes Métropole de conclure : « Nantes Capitale verte en 2013 sera un nouveau temps

important pour partager l’avancée de nos politiques publiques et favoriser l’engage-ment citoyen et les échanges entre habitants en matière de développement durable. »Gwenaëll LyvinecReportage photo : Christiane Blanchart

* L’éco-prime chaudière est de 300 euros à condition de réaliser des travaux d’isolation en même temps. Elle peut être doublée, voire triplée (900 euros), si elle est accompagnée d’une rénovation performante du logement et du choix d’un système d’énergie renouvelable.

Grand angle

Nantes Métropole - janvier/février 2012 - 21

Atelier Climat : des actions en réponse à l’avis des citoyens

Le premier Rendez-vous climatAprès l’Atelier Climat, les propositions des élus de la métropole.

vidéo sur nantesmetropole.fr

22 - Nantes Métropole - janvier/février 2012

Quiz

Ampoules(collecte

spécifiqueen magasin)

6.Le verre est,

contrairement à ce quel’on pense, l’un des déchets

les moins bien triés.Il peut pourtant

se recyclerà l’infini.

Les trois podiums des erreurs de tri

Aérosols(avec le tri)

Ne pas mettre dansles ordures ménagères

Réponses Quiz. 1. B, C ; 2. A, B (s’il n’y a pas de composteur) ; 3. C.

Le saviez-vous ?

1.Il faut de 5 à 10 ans

à une boîte de conserve jetée dans la nature

pour disparaître.

2.Il faut 1 tonne,

soit 31 250 bouteilles de lessive de 1 litre

pour faire 7 bancs publics.

3.Les déchèteries

peuvent récupérer vos huiles usagées.

4.67 bouteilles en plastique permettent de réaliser une couette.

5.Avec 1 tonne de canettes,

soit 66 667 canettes,on peut faire 586

trottinettes ou293 vélos.

Le marcde café peut servirde fertilisant naturel et peutaussi se jeter au composteurpour enrichir le compost.

Mes vieilles radiographiesne sont pas recyclables, je les jette avec mes ordures ménagères.

J’ai cassé de la vaisselle. Je la jette avec le verre et les cartons.

Avant je ne pouvais pas jetermes enveloppes avec les papiers. C’est toujours le cas.

Vrai ou faux ? Vrai ou faux ? Vrai ou faux ?

Réponse FAUX. Les radiographies peuvent être collectéesen déchèterie dans les armoires destinées aux déchets dangereux. Elles seront ensuitetraitées dans des centres de santé.

Réponse FAUX. La vaisselle (porcelaine, grès, pyrex, verre…) cassée n’est pas en verre pur et ne peut pas être traitée comme tel. Elle doit être jetée avec les ordures ménagères.

Réponse FAUX. Les enveloppes quelle que soit la matière ou la couleur, peuvent être recyclées avec le papier.

Vrai ou faux

Tissu(il peut

être recyclévia des

associationsou réemployéen chiffons)

Éco-recharges

de produitscosmétiques oude nettoyage*,

ils sontrecyclables

Bouchonsen plastique

des bouteilles,ils sont

recyclables

Ne pas mettredans les déchets triés

Restesde repas

Couches-culottes

Les oubliésdu tri

Cartonnette(rouleaux

du papier toiletteet de l’essuie-tout

vont avec le tri)

Emballagesen verrede type

bouteilleset bocaux

(apportvolontaire)

*savon, shampoing, lessive.

Le journal impriméen noir et blanc peutêtre jeté de temps en temps au composteuravec les épluchuresde légumes et (pour avoirun apport de carbone et faciliter le travail de compostage). Il peut aussi permettre de nettoyer des vitres et de les rendre brillantes sans l’usage de produit nettoyant.

La cendrede la cheminéepeut servir de lessive, (4 cuillères à soupefiltrées dans un litred’eau puis versées dans la machine dans le compartimentà lessive). Contenant de la soudeet de la potasse, elle est aussiutilisée en fertilisant naturel avant de planter un potager.

1. Qu’est ce que je fais de ma bouteille de shampoing vide:

A. Je la jette avec les ordures ménagères

B. Je la mets au tri avec les plastiques

C. Je la réutilise avec une recharge

2. Après un dîner de fête, je jetteles serviettes en papier blanches usagées:

A. Dans mon composteur, il aime le carbone

B. Avec mes ordures ménagères

C. Avec les cartons et plastiques

3. Ma chaise en bois ne me plaît plus:

A. Elle est trop vieille, je la mets à la déchèterie

B. Quelqu’un saura peut-être la réparer, je la dépose dans la rue

C. Je la donne à une œuvre caritative ou une association

Alors que se mettent en place de nouvelles consignes de tri pour une partie de la population nantaise, que les bacs jaunes se déploient encore, la question du bon tri est récurrente. Quelle est la bonne attitude à avoir ? Peut-on tout jeter aux ordures ménagères ?Sommes-nous, finalement, de bon « consomma’acteurs », c’est-à-dire des consommateurs qui veulent agir en achetant autrement, en jetant autrement. Où jeter sa brosse à dents, sa bouteille de shampoing vide ? Quelles erreurs de tri commettons-nous régulièrement ? Quelles économies tous ces efforts permettent-ils de faire ? Voici des jeux et autres quiz qui répondront à certaines questions que l’on se posedans la vie quotidienne, et qui permettront d’affiner encore un peu le tri.

Déchets: êtes-vous un consommateur averti?

Nantes Métropole - janvier/février 2012 - 23

Quiz

Ampoules(collecte

spécifiqueen magasin)

6.Le verre est,

contrairement à ce quel’on pense, l’un des déchets

les moins bien triés.Il peut pourtant

se recyclerà l’infini.

Les trois podiums des erreurs de tri

Aérosols(avec le tri)

Ne pas mettre dansles ordures ménagères

Réponses Quiz. 1. B, C ; 2. A, B (s’il n’y a pas de composteur) ; 3. C.

Le saviez-vous ?

1.Il faut de 5 à 10 ans

à une boîte de conserve jetée dans la nature

pour disparaître.

2.Il faut 1 tonne,

soit 31 250 bouteilles de lessive de 1 litre

pour faire 7 bancs publics.

3.Les déchèteries

peuvent récupérer vos huiles usagées.

4.67 bouteilles en plastique permettent de réaliser une couette.

5.Avec 1 tonne de canettes,

soit 66 667 canettes,on peut faire 586

trottinettes ou293 vélos.

Le marcde café peut servirde fertilisant naturel et peutaussi se jeter au composteurpour enrichir le compost.

Mes vieilles radiographiesne sont pas recyclables, je les jette avec mes ordures ménagères.

J’ai cassé de la vaisselle. Je la jette avec le verre et les cartons.

Avant je ne pouvais pas jetermes enveloppes avec les papiers. C’est toujours le cas.

Vrai ou faux ? Vrai ou faux ? Vrai ou faux ?

Réponse FAUX. Les radiographies peuvent être collectéesen déchèterie dans les armoires destinées aux déchets dangereux. Elles seront ensuitetraitées dans des centres de santé.

Réponse FAUX. La vaisselle (porcelaine, grès, pyrex, verre…) cassée n’est pas en verre pur et ne peut pas être traitée comme tel. Elle doit être jetée avec les ordures ménagères.

Réponse FAUX. Les enveloppes quelle que soit la matière ou la couleur, peuvent être recyclées avec le papier.

Vrai ou faux

Tissu(il peut

être recyclévia des

associationsou réemployéen chiffons)

Éco-recharges

de produitscosmétiques oude nettoyage*,

ils sontrecyclables

Bouchonsen plastique

des bouteilles,ils sont

recyclables

Ne pas mettredans les déchets triés

Restesde repas

Couches-culottes

Les oubliésdu tri

Cartonnette(rouleaux

du papier toiletteet de l’essuie-tout

vont avec le tri)

Emballagesen verrede type

bouteilleset bocaux

(apportvolontaire)

*savon, shampoing, lessive.

Le journal impriméen noir et blanc peutêtre jeté de temps en temps au composteuravec les épluchuresde légumes et (pour avoirun apport de carbone et faciliter le travail de compostage). Il peut aussi permettre de nettoyer des vitres et de les rendre brillantes sans l’usage de produit nettoyant.

La cendrede la cheminéepeut servir de lessive, (4 cuillères à soupefiltrées dans un litred’eau puis versées dans la machine dans le compartimentà lessive). Contenant de la soudeet de la potasse, elle est aussiutilisée en fertilisant naturel avant de planter un potager.

1. Qu’est ce que je fais de ma bouteille de shampoing vide:

A. Je la jette avec les ordures ménagères

B. Je la mets au tri avec les plastiques

C. Je la réutilise avec une recharge

2. Après un dîner de fête, je jetteles serviettes en papier blanches usagées:

A. Dans mon composteur, il aime le carbone

B. Avec mes ordures ménagères

C. Avec les cartons et plastiques

3. Ma chaise en bois ne me plaît plus:

A. Elle est trop vieille, je la mets à la déchèterie

B. Quelqu’un saura peut-être la réparer, je la dépose dans la rue

C. Je la donne à une œuvre caritative ou une association

Alors que se mettent en place de nouvelles consignes de tri pour une partie de la population nantaise, que les bacs jaunes se déploient encore, la question du bon tri est récurrente. Quelle est la bonne attitude à avoir ? Peut-on tout jeter aux ordures ménagères ?Sommes-nous, finalement, de bon « consomma’acteurs », c’est-à-dire des consommateurs qui veulent agir en achetant autrement, en jetant autrement. Où jeter sa brosse à dents, sa bouteille de shampoing vide ? Quelles erreurs de tri commettons-nous régulièrement ? Quelles économies tous ces efforts permettent-ils de faire ? Voici des jeux et autres quiz qui répondront à certaines questions que l’on se posedans la vie quotidienne, et qui permettront d’affiner encore un peu le tri.

Déchets: êtes-vous un consommateur averti?

24 - Nantes Métropole - janvier/février 2012

Une Folle Journée avec les compositeurs russes

Pour sa 18e édition, la Folle Journée 2012 a choisi de se consacrer à la musique russe.

Après la musique germanique postromantique en 2011, la manifestation nantaise fait cette année la part belle aux musiciens russes. Prenant en compte l’apport décisif des compositeurs du fameux « Groupe des Cinq » (Balakirev, Cui, Rimski-Korsakov, Borodine, Moussorgski) et de Tchaïkovski, considéré de son vivant comme le grand musicien national, la manifestation mettra en lumière l’œuvre de leurs successeurs immédiats – Liadov, Arensky ou Glazounov, figures dominantes de la scène musicale russe au début du XXe siècle –, auxquels se rattache aussi Rachmaninov, dernier compositeur majeur dans la grande tradition romantique russe. Le pionnier du langage musical contemporain Scriabine, les avant-gardistes Roslavetz, Lourié ou Mossolov, le génie éclectique Stravinsky et les trois grandes figures dominantes de la musique russe du XXe siècle que sont Prokofiev, Chostakovitch et Weinberg complètent un riche programme. Il faut également rajouter les œuvres de Glière, Khatchatourian (arménien), Kabalewski, S. Goubaïdoulina, R. Chtchedrine, A. Schnittke ou A. Pärt (estonien). Un large panorama que chacun pourra venir apprécier, des places étant souvent disponibles la veille des concerts. Du mercredi 1er février au dimanche 5 février, à la Cité des Congrès, à Nantes.

À NOTER : La Folle journée passe de 250 à 300 concerts, les 50 concerts supplémentaires ayant lieu au Lieu Unique, nouveau partenaire.

BILLETTERIE : Guichets de la Cité des Congrès, à partir du 7 janvier 2012.

INTERNET www.follejournee.fr à partir du dimanche 8 janvier 2012. Téléphone : 0 892 705 205 à partir du 9 janvier.

Sortie(s)

Nantes Métropole - janvier/février 2012 - 25

Nantes. Grâce à son premier album fulgurant, Perdu d’avance, le jeune MC de Caen avait emmené le rap français où il n’avait jamais mis les pieds. Il balançait sa routine de mec désespérément moyen avec un sens de la formule drôle et percutant. Des chroniques dépressives de loser flamboyant largement autobiographiques : il dressait le portrait d’une génération sacrifiée, gâtée mais déglinguée, avec un art de la chute sans filet. Pour son second album, Le Chant des sirènes, Orelsan a pris son temps, travaillé son flow au corps, avec une prose plus aérée mais toujours aussi juste et explosive.Jeudi 19 janvier, à 20 h 00, salle Maxi de Stéréolux, 4 rue Léon Bureau. De 14 à 19 euros. Rens. : 02 51 80 60 80

Saint-Herblain. Une fois par mois, les Goûters d’histoires invitent enfants, parents, jeunes et moins jeunes et conteurs professionnels à prendre la parole sous toutes ses formes, en lisant, slamant, dansant... À l’issue d’un entracte en forme de goûter, un conteur partage ses plus belles histoires : dimanche 22 janvier, le Suisse Philippe Campiche enchaînera des « Contes en liberté » tandis que le 12 février la Française Florence Desnouveaux fera découvrir des « Contes Doudous ». Un rendez-vous initié par la compagnie de théâtre-conte herblinoise La Lune Rousse durant lequel des personnes, qui n’ont pas l’habitude de se côtoyer, partagent un moment de convivialité autour de la parole mais aussi autour d’un quartier, Bellevue.

Salle Pablo Neruda, rue Pablo Neruda, les dimanches 22 janvier et 12 février, à 16 heures Entrée libre. 06 78 85 60 29.

Orelsan à Stéréolux

Des goûters propices aux histoires

Le Tartuffe de la Compagnie Banquet d’avrilSaint-Herblain. « Une famille en crise minée par un étranger de passage »... Tel est l’argument de la célèbre comédie en cinq actes et en vers de Molière, dans laquelle Orgon, mari heureux et épanoui, accueille chez lui Tartuffe, miséreux fanatique, voyou séducteur et manipulateur hors norme, lequel va se retrouver au centre d’une famille qui se déchire et se désagrège au fil de la pièce. Dans sa mise en scène, la Nantaise Monique Hervouët façonne des personnalités extrêmement complexes, où aucun n’est tout à fait en phase avec ses délires, et décrypte, par ailleurs, la mécanique de tout fanatisme.Les jeudi 9 et vendredi 10 février, à 20 h 30, à Onyx, 1 rue Océane. De 11 à 20 euros. Rens. 02 28 25 25 00.

Qu’est-ce donc que l’amour ?Couëron. L’Amoureux, adaptation du livre de Rebecca Dautremer par le Théâtre des Tarabates, met en scène deux chercheurs se confrontant à une grande question : qu’est-ce que l’Amour ? S’interroger sur le sentiment amoureux et prendre en compte l’opinion des enfants est le fil conducteur de ce spectacle. Les marionnettes Ernest et Salomé deviennent le sujet d’observation des deux comédiens. Une création très interactive qui étonne et enchante le public. Ce spectacle de théâtre d’objets et marionnettes s’adresse aux petits et plus grands.

Du dimanche 29 au mardi 31 janvier 2012, à 10 h 30, 16 h 30 et 18 heures Théâtre Boris Vian, place Charles de Gaulle.

Sortie(s)

26 - Nantes Métropole - janvier/février 2012

Le lundi, c’est philosophie !Bouguenais. Sous forme de conférences-discussions, les Lundis Philo du Piano’cktail invitent chaque mois à cogiter sur des sujets de société. Début janvier, autour de « L’individualisme affaiblit-il le lien social ? », le sociologue Alain Ehrenberg croise l’histoire de la psychanalyse et celle de l’individualisme afin, notamment, de comparer la façon dont les États-Unis et la France conçoivent les relations entre malheur personnel et mal commun. En février, Mickaël Foessel, spécialiste de philosophie allemande et de philosophie politique, propose de plancher sur les questions suivantes : notre liberté, à quel prix ? Sous le règne de l’évidence sécuritaire, de quoi voulons-nous nous prémunir ? La sécurité est-elle devenue une nouvelle valeur cardinale de la démocratie ?

Lundi 9 janvier et lundi 27 février, à 20 h 30, au Piano’cktail, rue Ginsheim-Gustavsburg. De 3,90 à 5,50 euros. Rens. : 02 40 65 05 25.

Piazzolla par l’Orchestre national de jazzNantes et Saint-Herblain. Du 9 au 16 janvier, l’Orchestre national de jazz, conduit par Daniel Yvinec, sera en résidence à Nantes, afin de peaufiner sa nouvelle création autour du musicien et bandonéoniste argentin Astor Piazzolla, dévoilée au public nantais lors d’un concert. À travers de fascinants effets de miroirs, la plume de Piazzolla rencontrera celles d’autres compositeurs argentins comme Carlos Gardel, Alberto Ginastera, Roberto Di Filippo, mais aussi de géants du jazz et de la musique contemporaine. Profitant de sa présence dans l’agglomération, l’ONJ proposera également à Onyx une version de son précédent programme Shut up and dance, interprété par trois danseurs de la compagnie Blanca Li, laquelle a imaginé une chorégraphie sur des pièces du répertoire.Spectacle le mercredi 18 janvier, à 20 h 30, Onyx-La Carrière, 1 place Océane. De 16 à 25 euros. 02 28 25 25 00. Concert le jeudi 19 janvier, à 21 heures, au Pannonica, 9 rue Basse Porte. De 12 à 19 euros. Rens. : 02 51 72 10 10.

La Chapelle-sur-Erdre. Auteure-compositrice-interprète d’origine nazai-rienne, Delphine Coutant développe depuis plusieurs années un univers délicat et singulier. Fidèle à ses recherches mélodiques, Delphine Coutant approfondit son travail sur les timbres si proches de la voix et des ins-truments à cordes, en donnant aux textes et aux mélodies une enveloppe précieuse tant musicale que visuelle. Deux chanteuses l’accompagnent sur ce projet : Line Tafomat, issue du chant gospel et des musiques actuelles, ainsi que Maude Trutet, dont la voix puise dans les pratiques indiennes et arabo-andalouses.Mardi 31, à 20 h 30, espace Capellia, Chemin de Roche Blanche. De 13 à 14,80 euros. Rens. : 02 40 72 97 58 ou [email protected]

Les rythmes enivrants de Secreto CubanoMauves-sur-Loire. Avis de grand chaud ! Une tornade musicale mêlant rythmes enivrants et sensualité à fleur de note s’apprête à souffler sur Mauves-sur-Loire. Le groupe Secreto Cubano est en effet doué de l’extraordinaire faculté de saisir la substance même de la musique cubaine dans tout ce qu’elle a de sensible, sensuel et festif. Impossible de rester impassible à l’écoute de cette musique décoiffante, chaleureuse comme peu de musiques peuvent se vanter d’être, envoûtante jusqu’au maléfice. Imprégnés et inspirés, ces musiciens ont parfaitement saisi les subtilités qui font d’une soirée cubaine une réussite complète grâce, entre autres, à une prestation scénique époustouflante.Samedi 21 janvier, à 20 h 30, salle Le Vallon. De 7 à 10 euros. Rens. : 02 40 25 50 36.

Delphine Coutant en concert

Adresses, numéros et sites utiles SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18

Police : 17

SOS médecins : 02 40 50 30 30

Allô Enfance Maltraitée : 119

Sida Info Service :

Nantes Métropole 02 40 99 48 48 www.nantesmetropole.fr www.me-metropole-nantaise.org

Infocirculation

www.infocirculation.fr

Allô Propreté

Tan 0 810 444 444 Prix d’un appel local. www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94

Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM)

0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Directeur artistique : Olivier Leprévost. Infographiste : Olivier Loyen. Photographe : Patrick Garçon. Journalistes : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Ont collaboré à ce numéro : Laurence Corgnet, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Nolwen Lijeour, Isabelle Corbé, Gwenaëll Lyvinec, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

Nantes Métropole - janvier/février 2012 - 27

19E SALON DE PEINTURE ET SCULPTURELes Sorinières. Selon son habitude, la biennale artistique sorinièroise expose de très nombreuses œuvres d’artistes reconnus : huiles, sculptures, aquarelles, pastels, gravures... Cette année, l’invité d’honneur est le peintre anglais Roger Phillpot, qui, au travers de ses toiles riches et colorées, explore les années de son enfance en Angleterre après la guerre.

Du samedi 28 janvier au dimanche 5 février, salle Hippolyte Derouet, rue Hippolyte Derouet. Entrée libre. Rens. : 02 40 13 00 00.

LE MONDE DE L’OPÉRA POUR LES PETITSRezé. Après Le tour du monde en 80 jours, voilà le monde de l’opéra en 33 tours et en 45 minutes à destination du jeune public. Se déroulant en compagnie des marionnettes de Pascal Vergnault, Opéra Vinyle permet de découvrir ou redécouvrir les charmes de l’opéra. Les jeunes spectateurs partiront ainsi au Japon à la rencontre de la belle Butterfly, croiseront la route de la bohémienne Carmen en mal d’amour, visiteront un barbier originaire de Séville …. Un voyage dans l’univers lyrique où la corde vocale en vinyle vibrera de tous ses sillons. À partir de 3 ans.

Mercredi 8 février, à 10 h 30, au Théâtre municipal, rue Guy Le Lan. 6 euros. Rens. : 02 51 70 78 00.

Nantes. Pour son retour, Marc Soustrot, directeur musical de l’ONPL (Orchestre national des Pays de la Loire) de 1978 à 1994, dirige un programme présentant différentes facettes de la musique française intitulé « Songes et rêveries ». Le Concerto pour violon d’Henri Dutilleux, originaire d’Angers, est ici donné aux côtés de la majestueuse Symphonie avec orgue de Saint-Saëns et les Gymnopédies n° 1 et n°3 d’Erik Satie sur une orchestration de Debussy. Durant les nombreuses années où il fut directeur musical, Marc Soustrot a élargi le répertoire de l’Orchestre, lui offrant des bases solides pour se développer avec vigueur. Il sera accompagné d’Isabelle van Keulen au violon et de Benjamin Righetti à l’orgue.

Les jeudi 12 et vendredi 13 janvier 2012, à 20 h 30, à la Cité des Congrès. De 20 à 29 euros. Rens. 02 51 25 29 29.

Des « Songes et rêveries » par l’ONPL

Le coup de cœur. Ligne 1, 2 ou 3 : vous avez envie de découvrir Nantes, mais vous ne savez pas à quelle station de tram vous arrêter pour faire une petite balade ? Marion Le Treut a concocté pour vous un guide adorable qui vous fait adorer votre métropole. Nantes By Tram, éditions éponymes. www.editions-eponymes.fr

Esprit métropolitain

tant bouger ? Le pôle iD4Car que l’on prononce « idées for car », soit des « idées pour la voiture ». Ce pôle de compéti-tivité du Grand Ouest comprend trois Régions (Pays de la Loire, Bretagne et Poitou-Charentes). Entièrement dédié à la filière automobile, son siège social est à Bouguenais, à l’intérieur des bâtiments du technocampus

Bernadette Rovire est une femme de tête qui roule. Son bureau, c’est sa voiture. Elle ren-contre ici un chef d’entreprise, là un chercheur scientifique, plus loin un groupe industriel. Elle parcourt quelque soixante mille kilomètres par an, des Sables-d’Olonne à Poitiers, via Paris, en passant par Rennes et Nantes. Qu’est-ce qui la fait

EMC2, sa deuxième « antenne » est à Rennes. Bernadette Rovire pilote les deux sites.Une « usine à produits ». Au moment où l’on pourrait penser qu’il faut faire disparaître la voi-ture (lutte contre l’effet de serre, réserves de pétrole en berne, etc.), d’autres pensent plutôt qu’il faut la changer. Bernadette Rovire s’inscrit sur cette piste et imagine la voiture du futur. Elle manage des ingénieurs et étudiants en thèse, experts en matériaux, en technologies des systèmes embarqués (systèmes électroniques et informatiques autonomes), en modélisations mathématiques ou en inno-vation. La dame concentre toute son énergie sur le mon-tage complexe de dossiers qui associent des PME, des grands donneurs d’ordres industriels et des porteurs de projets de recherche et développement pointus. L’objectif numéro un : passer d’une « usine à projets collaboratifs » à une « usine à produits » afin de rendre plus compétitive la filière véhicules de l’Ouest.La France innove. « Notre fil rouge, ce sont les petites séries de véhicules et leur diversi-fication. Les enjeux sont là aujourd’hui : l’adaptabilité du

véhicule et les usages spéci-fiques sont des marchés por-teurs. Demain ce sera celui des véhicules électriques », explique Bernadette Rovire. Exemple parmi les projets innovants soutenus par iD4Car : « Clipcar », nouveau véhicule de loisir porté par l’entre-prise malvienne Atlantic Truck Services. « La France innove,

mais elle est un peuple d’ingé-nieurs qui ne savent pas très bien vendre leurs idées. La recherche et le développement, c’est dépenser de l’argent pour trouver des idées. Innover, c’est développer des idées pour gagner de l’argent. C’est aller au marché ! » souligne Bernadette Rovire. Le marché ? C’est le marché automobile, un secteur économique sans pitié, et où, là aussi décidément, le modèle allemand est la réfé-rence. Mais qu’est-ce qui fait la force des PME germaniques ? « Un entrepreneur allemand tient beaucoup à travailler avec des partenaires locaux et veut concevoir des produits qui collent à la demande du marché, dit-elle. Un entrepreneur fran-çais part plutôt d’une idée ou d’un concept et va chercher les savoir-faire où qu’ils soient sur la planète. Il a moins la culture du réseau local. »Des trésors de diplomatie. Femme chaleureuse, elle déploie au quotidien des trésors de diplomatie mais assume son rôle de décideuse. « Ce sont les relations humaines qui font que les choses voient le jour, dit-elle. ID4Car aujourd’hui est le reflet de la réalité de la straté-gie industrielle de l’Ouest de la France. Ce qui m’intéresse, c’est de rencontrer les responsables de PME du territoire. Ils nous demandent de les mettre en relation avec des équipemen-tiers et des constructeurs. Nous, nous sommes des médiateurs », affirme Bernadette Rovire. À 61 ans, elle aime dire qu’elle a atteint « l’âge de la zénitude » : « L’automobile est un monde où on rencontre peu de femmes. Pas simple d’y exister ! On s’im-pose en écoutant. Mais quand une décision doit être prise, je la prends. Les femmes sont dans l’action ! ».Cécile Faver

www.id4car.org

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28 - Nantes Métropole - janvier/février 2012

En voiture Bernadette !Bernadette Rovire est la directrice générale du pôle de compétitivité iD4Car. Derrière ce sigle mystérieux, on trouve les voitures du futur, plus légères, plus modulables, électriques.