journal maad 2015

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ÉDITION 2015 | ASSOCIATION L’ARBRE DES CONNAISSANCES JOURNAL DES CONGRÈS MAAD 2015 MÉCANISMES ADDICTIONS ALCOOL DROGUES 01/06 MARSEILLE 02/06 AMIENS 03/06 PARIS 04/06 BORDEAUX 09/06 POITIERS CONFÉRENCES « Impact du cannabis sur le cerveau en développement » « Sucre, une substance nommée désir » « Nicotine et prise de décision » « Peut-on soigner l’addiction par une stimulation environnementale ? » « L’alcoolisation chez les jeunes et les mécanismes de la mémoire»

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En 2014-15, 38 collégiens et lycéens ont été accueillis 1 mercredi par mois dans des laboratoires travaillant sur les addictions à l'alcool et aux drogues. Ils ont présenté leurs travaux à l'occasion dans 5 villes de France au mois de juin, ce journal était distribué lors des 5 congrès...

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Page 1: Journal MAAD 2015

ÉDITION 2015 | ASSOCIATION L’ARBRE DES CONNAISSANCES

JOURNAL DES CONGRÈS MAAD 2015MÉCANISMES ADDICTIONS ALCOOL DROGUES

0 1 / 0 6MARSEILLE

0 2 / 0 6AMIENS

0 3 / 0 6PARIS

0 4 / 0 6BORDEAUX

0 9 / 0 6POITIERS

CONFÉRENCES

« Impact du cannabis sur le cerveau en développement » « Sucre, une substance nommée désir »« Nicotine et prise de décision »« Peut-on soigner l’addiction par une stimulation environnementale ? »« L’alcoolisation chez les jeunes et les mécanismes de la mémoire»

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Bertrand Nalpas, chercheur à l’Inserm, est le coordonnateur scientifique du programme MAAD. Médecin de formation il s’est spécialisé en addictologie et mène des recherches dans ce domaine ; depuis plusieurs années il s’est investi dans l’animation de la recherche sur les addictions et le transfert des connaissances par la médiation scientifique

Jérémie Cordonnier est le coordinateur opérationnel des Apprentis Chercheurs MAAD. Au sein de l’association de chercheurs l’Arbre des Connaissances, il travaille depuis 2009 à la mise en place de différents projets qui favorisent le dialogue entre science et société : Apprentis Chercheurs, Apprentis Journalistes, Jouer à Débattre, formations à la médiation scientifique etc.

Alors que les chiffres les plus récents confirment une augmentation des consommations des jeunes à 17 ans, toutes substances confondues, cette initiative partenariale associant les pouvoirs publics, le monde de la recherche et le milieu éducatif fait plus que jamais sens. Programme pédagogique d’information sur les drogues et les conduites addictives en direction des plus jeunes, l’originalité des Apprentis Chercheurs est également d’inciter ces derniers à devenir des « passeurs de sciences » en leur donnant l’occasion d’aborder entre eux ces sujets sous l’angle des connaissances scientifiques. Parce que le partage d’information objective, émanant directement de la communauté scientifique, sur les risques associés à la consommation précoce de substances psychoactives doit être soutenu, je suis fière de soutenir la création de la plate-forme MAAD DIGITAL. Ce magazine en ligne d’information scientifique, conçue par et pour les jeunes, permettra à n’en pas douter d’intéresser un plus large public à l’actualité des addictions. Il contribuera à valoriser les travaux des équipes de l’Inserm sur ces questions. Je remercie l’Arbre des Connaissances, les équipes de recherche et les enseignants qui s’investissent avec passion et professionnalisme dans ce programme que la MILDECA continuera de promouvoir.

Danièle Jourdain MenningerPrésidente de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives

DEPUIS TROIS ANS, LA MISSION INTERMINISTÉRIELLE DE LUTTE CONTRE LES DROGUES ET LES CONDUITES ADDICTIVES SOUTIENT LE PROGRAMME MAAD APPRENTIS CHERCHEURS. A PLUSIEURS TITRES, CE PROJET EST EMBLÉMATIQUE DE L’ACTION CONDUITE PAR LA MILDECA DANS LE CADRE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN GOUVERNEMENTAL DE LUTTE CONTRE LES DROGUES ET LES CONDUITES ADDICTIVES 2013-2017.

MILDECA(MISSION INTERMINISTÉRIELLE DE LUTTE CONTRE LES DROGUES ET CONDUITES ADDICTIVES)

MAADLES COORDINATEURS DU PROJET : BERTRAND NALPAS & JÉRÉMIE CORDONNIER

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Fondée en 2004 par des chercheurs de l’Institut Universitaire d’Hématologie (Université Paris-Diderot), l’AdC est une association dont l’objectif est d’initier et de sensibiliser les jeunes à la recherche et plus largement de favoriser le dialogue science-société. Le moyen déployé pour y parvenir consiste à accueillir dans des laboratoires des binômes de jeunes (un en classe de 3ème et un en classe de 1ère S), dénommés les Apprentis Chercheurs, en tutorat avec des acteurs de la recherche tout au long de l’année scolaire.

Les jeunes sont invités à développer leur esprit critique à travers la démarche expérimentale qu’ils effectuent sous la responsabilité d’un chercheur qui les encadre. L’accueil a lieu le mercredi après-midi à raison de 8 à 10 séances au cours de l’année scolaire. Au terme de l’année scolaire, un congrès est organisé au sein des centres de recherche durant lequel les jeunes présentent leurs travaux à leurs camarades, professeurs et parents. Le programme MAAD est financé par la Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et les Addictions (MILDECA).

Depuis sa création, le programme a monté en puissance. Lors de la première édition en 2012-2013, 5 laboratoires de recherche en neurosciences de l’Inserm (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) ou du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) localisés à Amiens, Bordeaux, Marseille, Paris et Poitiers avaient accueilli 10 binômes ; la communauté des laboratoires s’est ensuite agrandie et, pour cette 3ème édition, 18 binômes ont été accueillis dans 12 laboratoires différents. Pour la 4ème édition, nous avons déjà 36 jeunes volontaires!

Le projet arrive toutefois à ses limites, les laboratoires travaillant sur les addictions n’étant pas si nombreux, c’est pourquoi, en accord avec la MILDECA, l’équipe organisatrice des Apprentis Chercheurs MAAD va décliner une version numérique du programme MAAD qui mettra l’éducation scientifique sur les addictions à portée de tous à tout instant. Cet outil, nommé MAAD DIGITAL, est en cours de développement ; il sera animé conjointement par des jeunes, ex-Apprentis Chercheurs MAAD ou non, et des scientifiques. Nous aurons l’occasion de vous en reparler car nous chercherons bientôt des volontaires pour cette nouvelle aventure.

EDITO DE BERTRAND NALPAS

LE PROGRAMME MAAD (MÉCANISME DES ADDICTIONS À L’ALCOOL ET AUX DROGUES), CRÉÉ EN 2012 ET PILOTÉ PAR L’INSERM, A POUR OBJECTIF DE SENSIBILISER LES JEUNES AUX DANGERS DES ADDICTIONS PAR LA RECHERCHE, EN S’APPUYANT SUR LE DISPOSITIF « APPRENTIS CHERCHEURS » DÉVELOPPÉ PAR L’ASSOCIATION L’ARBRE DES CONNAISSANCES (ADC). SOMMAIRE

P. 6AMIENS

« L’alcoolisation chez les jeunes et les mécanismes

de la mémoire »

P. 4MARSEILLE

« Impact du cannabis sur le cerveau en développement »

P. 1 2BORDEAUX« Sucre, une substance

nommée désir »

P. 8PARIS

« Nicotine et prise de décision »

P. 1 4POITIERS

« Peut-on soigner l’addiction par

une stimulation environnementale ? »

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CONFÉRENCE - DÉBAT« IMPACT DU CANNABIS SUR LE CERVEAU EN DÉVELOPPEMENT »

LE CANNABIS A LONGTEMPS ÉTÉ CONSIDÉRÉ COMME UNE « DROGUE DOUCE », RÉCRÉATIVE, SANS CONSÉQUENCE SUR LA SANTÉ. ACTUELLEMENT, LE CANNABIS EST LA SUBSTANCE PSYCHOACTIVE ILLICITE LA PLUS CONSOMMÉE PAR LES FEMMES ENCEINTES ET AU COURS DE L’ADOLESCENCE.

Alors que le risque de dépendance est assez faible (mais bien réel), les conséquences néfastes du cannabis concernent essentiellement ses effets sur les fonctions cognitives à court et à long terme, ainsi que ses conséquences psychiatriques. Les effets psychotropes du cannabis sont liés à l’interaction entre le delta-9-tétrahydrocannabinol (∆-9-THC, principal principe actif du cannabis) et le système endocannabinoïde via les récepteurs cannabinoïdes cérébraux de type 1. Le système endocannabinoïde joue un rôle essentiel dans le développement cérébral au cours de la période gestationnelle et de l’adolescence. Les études scientifiques réalisées chez l’Homme et l’animal ont permis d’apporter des éclairages concernant les effets délétères immédiats et à long terme associés à la consommation de cannabis lors de périodes de maturation cérébrale critiques telles que la gestation et l’adolescence. / AXEL BERNABEU (INSERM U 901)

BINÔMESÉLÈVES ACCUEILLIS DANS LES ÉQUIPES DE CHERCHEURS

EQUIPE DE CHRISTELLE BAUNEZ

“INFLUENCE DES FACTEURS SOCIAUX-PROXIMAUX SUR LA PRISE DE COCAÏNE”Thomas HONDE, 3ème au collège Egar Quinet de MarseilleRomane LINON, 1ère S au lycée St Charles de Marseille Encadrés par Elodie Giorla, doctorante

« MANIPULATION OPTOGÉNÉTIQUE DU NST SUR LA MOTIVATION POUR LA COCAÏNE »

Lyamine DJEBBAR, 3ème au collège Egar Quinet de MarseilleFeryel BENGUEDIH, 1ère S au lycée St Charles de Marseille

Encadrés par Alix TIRAN-CAPPELLO, doctorant

EQUIPE D’OLIVIER MANZONI

« EFFETS DU CANNABIS APRÈS LA PUBERTÉ »

Manon CALENDINI, 3ème au collège Marseilleveyre de MarseilleClément GAL, 1ère S au lycée St Charles de Marseille

Encadrés par Antonia MANDUCA, post-doctorant

« EFFETS DU CANNABIS AVANT LA PUBERTÉ »

Janna AIDOUCHE, 3ème au collège Marseilleveyre de MarseilleRudy TOUMI, 1ère S au lycée St Charles de Marseille

Encadrés par Anissa BARA et Axel BARNABEU, doctorant

MARSEILLE1ER JUIN 2015

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Le travail du laboratoire porte sur l’étude de la plasticité synaptique et de son implication dans l’étiologie des maladies neuropsychiatriques dont

la toxicomanie. La plasticité synaptique correspond à des modifications adaptatives des réseaux neuronaux en réponse à des stimuli environnementaux et à l’expérience individuelle.

Au cours du développement, ces changements dynamiques sont indispensables à l’acquisition de nouvelles compétences, à l’apprentissage, à la mémoire ou à l’élaboration de comportements adaptatifs. Le but des Apprentis Chercheurs MAAD était d’étudier les effets du cannabis sur la plasticité synaptique et le comportement social chez les rats autour d’une période critique du

développement : la puberté. Après une injection unique de cannabis, ils ont mesuré les réponses synaptiques dans le noyau accumbens en éléctrophysiologie et ont observé l’interaction et le jeu social chez de jeunes rats.

L’expérience MAAD nous permet de partager les projets qui nous passionnent et de faire découvrir le monde de la recherche si souvent mal connu. Il nous donne la chance de transmettre nos connaissances sur les effets des drogues ainsi que d’échanger des idées pour avancer dans notre démarche scientifique.

Mon équipe participe pour la 3ème année consécutive au programme Apprentis Chercheurs. C’est une expérience qui est très

intéressante car elle donne l’opportunité à des scolaires de se confronter aux réalités d’un laboratoire de recherche, mais donne aussi l’occasion aux thésards et post-doctorants de rendre accessible leur travail.

C’est donc une expérience de partage enthousiasmante. En effet, même s’il apparaît parfois contraignant de s’investir dans cette mission, la récompense est de voir la qualité des présentations faites par les élèves en fin d’année et la fierté de leurs familles et camarades de classe.

ÉQUIPES DE CHERCHEURS

INSTITUT DE NEUROSCIENCE DE LA TIMONEChristelle Baunez

INMEDOlivier Manzoni

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CONFÉRENCE - DÉBAT« ALCOOLISATIONS AU COURS DU DÉVELOPPEMENT CÉRÉBRAL ET PROBLÈMES DE MÉMORISATION »

LORSQUE NOUS APPRENONS ET MÉMORISONS, LES RÉSEAUX DE NEURONES QUE NOUS SOLLICITONS ADAPTENT LEUR FONCTIONNEMENT FACE À SES NOUVELLES INFORMATIONS À RETENIR.

L’alcool, ou éthanol, consommé au cours du développement cérébral peut induire de graves conséquences fonctionnelles sur notre capacité à mémoriser et si le mode d’action de cette molécule sur nos neurones dans ce cadre n’est pas encore tout à fait élucidé, nous savons que l’alcool perturbe le fonctionnement des réseaux de neurones liés à la mémoire.

Dans cette intervention, je rappellerai les étapes du développement cérébral et présenterai des données issues de la littérature et de nos travaux au sein du GRAP qui illustrent les conséquences sur la mémoire de la consommation d’alcool pendant les deux grandes périodes du développement que sont la vie fœtale et le stade adolescent. / OLIVIER PIERREFICHE – UPJV - AMIENS GROUPE DE RECHERCHE SUR L’ALCOOL ET LES PHARMACODÉPENDANCES (GRAP)

BINÔMESÉLÈVES ACCUEILLIS DANS LES ÉQUIPES DE CHERCHEURS

EQUIPE DE MICKAËL NAASSILA

« VULNÉRABILITÉ GÉNÉTIQUE À L’ADDICTION À L’ALCOOL ET AUX DOMMAGES HÉPATIQUES »Tiffany VARNIER, Chloé LESPAGNOL et Irina KANE Encadrés par Hakim HOUCHI (enseignant-chercheur), Romain BUTTOLO (étudiant), Charles-Antoine PAPILLON (étudiant)

«BINGE DRINKING À L’ADOLESCENCE ET ATTEINTES DE LA PLASTICITÉ SYNAPTIQUE »

Marianne LECLERQ et Marie JURAN

Encadrés par Olivier PIERREFICHE (enseignant-chercheur) et Benoît SILVESTRE DE FERRON (doctorant)

AMIENS2 JUIN 2015

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Cette année à nouveau nous avons eu la joie d’accueillir deux binômes qui ont fait chuter la moyenne d’âge des chercheurs du labo. Les élèves ont encore une fois montré une forte motivation et se sont impliquées (ées… 5 filles) dans les expérimentations qui leur ont été confiées.

Il s’agissait d’étudier les atteintes de plasticité synaptique hippocampique après une intoxication alcoolique à l’adolescence chez le rat ainsi que la vulnérabilité génétique à la sévérité de l’addiction et la maladie alcoolique du foie chez l’homme.

Les élèves se sont bien appropriés le sujet et ont montré beaucoup de dynamisme. Cette expérience humaine permet non seulement de sensibiliser au monde de la recherche mais aussi de travailler sur des aspects de prévention et connaître les représentations et les croyances des ados sur l’alcool pour essayer de les éclairer en se basant sur un argumentaire scientifique.

Cette année ce sont les doctorants de l’équipe (Romain, Fabien et Benoît) qui ont eu à cœur d’encadrer les élèves et de leur inculquer leur passion de la recherche et leur grand intérêt pour leur sujet de recherche qui concerne un problème majeur de Santé publique et notamment la « problématique jeunes ». Le sujet sur le binge drinking est particulièrement d’actualité puisque les derniers chiffres confirment que les filles rattrapent les garçons en termes d’alcoolisation massive et rapide…

ÉQUIPES DE CHERCHEURS

INSERM ERI 24, GRAP, UNIVERSITÉ DE PICARDIE JULES VERNEMickaël Naassila

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CONFÉRENCE - DÉBAT« NICOTINE ET PRISE DE DÉCISION »

LE TABAGISME EST UNE CAUSE MAJEURE DE DÉCÈS ET DE MALADIE. LA NICOTINE, LA PRINCIPALE SUBSTANCE DU TABAC IMPLIQUÉE DANS LA DÉPENDANCE, VA AGIR SUR LE CERVEAU EN ACTIVANT DES RÉCEPTEURS NICOTINIQUES ET EN MODIFIANT L’ACTIVITÉ CÉRÉBRALE.

De nombreuses théories ont été développées pour modéliser ce processus de dépendance, mais un cadre important stipule que les drogues addictives modifient en particulier les processus neuronaux sous-tendant nos prises de décision. Faire des choix appropriés nécessite d’apprendre à partir de l’expérience.

Nous verrons comment les drogues et en particulier la nicotine peuvent modifier ces mécanismes de base d’évaluation et de choix, amenant l’individu à une perte de contrôle sur sa consommation. / PHILIPPE FAURE (UMR CNRS 8246)

BINÔMESÉLÈVES ACCUEILLIS DANS LES ÉQUIPES DE CHERCHEURS

EQUIPE DE PHILIPPE GORWOOD (RESP. MAAD : NICOLAS RAMOZ)

« FACTEURS DE PROTECTION ET DE VULNÉRABILITÉ DANS LA DÉPENDANCE À L’ALCOOL »Julie ATTAL, Justine LE BOULCH et Louis ROCH

Encadrés par Nicolas RAMOZ (chercheur)

« FACTEURS DE PROTECTION ET DE VULNÉRABILITÉ DANS LA DÉPENDANCE AU CANNABIS »

Aurélien MOCHON et Tassio MOURA DA SILVA

Encadrés par Nicolas RAMOZ (chercheur)

PARIS3 JUIN 2015

EQUIPE DE LAURENCE LANFUMEY

«L’ALCOOL NOUS REND-IL PLUS IMPULSIF ET COMPULSIF ? »Clara RODRIGUEZ et David MC CARTHY

Encadrés par Eleni PAÏZANIS (enseignant-chercheur)

« L’ALCOOL CHANGE T-IL LA PERCEPTION DE L’ESPACE ? »

Matthieu DARROUZET et Samuel NAJMAN

Encadrés par Eleni PAÏZANIS (enseignant-chercheur)

EQUIPE DE PHILIPPE FAURE

« EFFETS DE LA NICOTINE SUR LA PRISE DE RISQUE »Adélie TAUPIN et Victor CHELHOD

Encadrés par Philippe Faure (directeur de recherche) et Fabio Marti (enseignant-chercheur)

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Les Apprentis Chercheurs 2014-2015 ont réalisé l’extraction d’ADN à partir de salive afin d’étudier l’implication de facteurs génétiques dans la dépendance au cannabis ou à l’alcool. Les deux binômes ont ainsi réalisé l’analyse génétique de marqueurs balisant des gènes candidats en lien avec une prédisposition à la dépendance pour des substances psychoactives et toxiques. Les Apprentis Chercheurs ont pu découvrir les effets de l’absorption de ces

substances sur le plan physique et psychique des patients. Ils ont appris les conséquences à court terme et long terme sur la santé des personnes mais aussi sur leurs relations avec leur famille, leurs amis et collègues. Les Apprentis Chercheurs ont été surpris de découvrir les conséquences économiques négatives à la fois directes et indirectes que causent les addictions. Les Apprentis Chercheurs étaient heureux de réaliser des expériences et de connaître et comprendre les mécanismes biologiques qui opèrent dans le cerveau pour perturber notre système de motivation et de récompense et de le détourner par des substances telles que l’alcool et le cannabis.

CENTRE DE PSYCHIATRIE ET NEUROSCIENCES, INSERM U894

Nicolas Ramoz

ÉQUIPES DE CHERCHEURS

EQUIPE DE MARIKA NOSTEN-BERTRAND

« COMPARAISON DES EFFETS NEURO-TOXIQUES D’UNE EXPOSITION CHRONIQUE À L’ALCOOL : À L’ADOLESCENCE OUÀ L’ÂGE ADULTE »Nina WEXLER et Wilfried LEMEUNIEREncadrés par Marika Nosten-Bertrand (Chercheur) et Gaël Grannec (ITA)

EQUIPE DE MANUEL MAMELI

« LES RÉCEPTEURS OPIOÏDES DANS L’HABENULA LATERALE ET ADDICTION AUX DROGUES »

Suzanna XU et Hugo ROISEUX-FEDOREncadrés par Manuel Mameli (chercheur) et Kristina Valentinova (doctorante)

EQUIPE DE DENIS HERVÉ

« MODIFICATIONS DE L’ACTIVITÉ DE CERTAINES PROTÉINES DANS LE CERVEAU DE SOURIS TRAITÉES PAR DES DROGUES PSYCHOSTIMULANTES »Léa COLACICCO et Océane ROMANDEncadrés par Denis Hervé (directeur de recherche) et Sophie Longueville (ITA)

Page 10: Journal MAAD 2015

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Nous avons reçu quatre jeunes Apprentis Chercheurs cette année autour du thème alcool, pour étudier l’influence du patrimoine génétique

sur les effets de l’alcool. Plus précisément nous avons étudié les effets de l’exposition chronique à l’alcool sur le comportement et le cerveau de souris ne possédant plus un gène impliqué dans les comportements impulsifs et compulsifs et la mémoire.

Lors des différentes séances, nous avons sensibilisé les élèves à l’intérêt de nos recherches, leur place dans le contexte scientifique et sociétal, leurs exigences et leurs contraintes et nous les avons également sensibilisés aux aspects éthiques de la recherche. Puis nous avons abordé le déroulement d’un protocole de recherche, à savoir émettre une hypothèse de travail, mettre en place les protocoles et les moyens techniques pour y répondre. Dans un deuxième temps après la réalisation des expériences, nous avons réfléchi à l’interprétation des données et à la manière de les transmettre de façon simple et intelligible au public.

Sur le plan proprement scientifique à l’issue des expériences nous avons discuté de l’impact de l’alcool sur les fonctions cognitives, en particulier sur l’attention et l’apprentissage (test de conditionnement opérant à 5 choix), la mémoire de reconnaissance (test de reconnaissance d’objet), la mémoire spatiale (test de Barnes Maze) mais également sur des aspects plus moléculaires afin de comprendre les mécanismes des effets de l’alcool notamment via la mesure de l’expression de gènes impliqués dans la plasticité.

Le tabagisme est une cause majeure de décès et de maladie. La nicotine est la principale substance du tabac impliquée dans la dépendance. Elle

agit notamment en altérant les propriétés de l’aire tegmentale ventrale (VTA) une région du système dopaminergique, qui gère naturellement nos désirs, nos plaisirs et nos émotions.

Lorsque l’on fume une cigarette, la nicotine une fois inhalée se lie à des récepteurs de type nicotinique. Ces récepteurs se retrouvent partout dans le cerveau et en particulier au niveau de la VTA. Leur activation par la nicotine modifie l’activité de décharge des cellules dopaminergiques. Cet événement est considéré comme étant au coeur des dérégulations associées à la dépendance aux drogues.

Les deux Apprentis Chercheurs accueillis au laboratoire, Adélie Taupin et Victor Chelod avaient pour objectif d’analyser l’effet de la nicotine mais aussi l’effet de substances naturelles (sucre) sur l’activité des neurones dopaminergiques. Pour cela ils ont enregistré l’activité électrique de ces neurones et constaté l’effet induit par une administration de drogue ou par la consommation de sucre. Ils ont pu constater que, comme le sucre, ces drogues activaient les neurones dopaminergiques.

Ainsi, ces substances seraient traitées par le cerveau comme des récompenses dès la première prise. Ils ont pu aussi constater l’effet de la nicotine sur des processus de choix.

ÉQUIPES DE CHERCHEURSNEUROSCIENCE PARIS SEINE CNRS UMR 8246, INSERM U1130, UPMC UM CR18

Philippe FaureCENTRE DE PSYCHIATRIE ET NEUROSCIENCES INSERM U 894

Laurence Lanfumey

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L’anxiété et la dépression sont des symptômes rapportés pendant la période d’abstinence par les individus addicts à plusieurs substances

d’abus comme les psychostimulants et les opiacés. Ces aspects négatifs deviennent de plus en plus prédominants avec la prise chronique, et ainsi la consommation de drogues pour supprimer l’état aversif pourrait jouer un rôle important dans l’installation de l’addiction, son maintien et les rechutes.

Il a été démontré que les neurones de l’habénula latérale (LHb) contrôlent des comportements aversifs et sous-tendent la formation de souvenirs associés à des événements négatifs. Des données récentes

suggèrent que cette structure pourrait être au cœur des dérégulations associées aux effets négatifs des drogues.

Les Apprentis Chercheurs accueillis au laboratoire, Suzanna et Hugo, avaient pour objectif d’analyser les effets des opiacées sur la fonctionnalité des neurones de l’habénula latérale. Pour cela ils ont enregistré l’activité électrique de ces neurones en réponse à une application de drogues de type opiacés directement sur des tranches de cerveau contenant labénula latérale. Ils ont pu constater que ces drogues activaient des récepteurs situés à la membrane des neurones de l’habenula latérale et diminuaient leur activité de décharge. Ceci met en évidence des cibles moléculaires dans l’habenula latérale qui pourraient être à la base des symptômes négatifs pendant la période de manque.

Suivant la formule de Claude Olievenstein, la toxicomanie, c’est la rencontre d’un être humain, d’un produit donné, à un moment donné. Les

drogues agissent sur le fonctionnement du cerveau en déclenchant une multitude de modifications dans les neurones. Mais ces modifications sont-elles identiques suivant les conditions dans lesquelles se trouve l’individu ? C’est la question sur laquelle les Apprentis Chercheurs, Océane Romand et Léa Colacicco ont travaillé dans l’équipe sous la supervision de Sophie Longueville et Denis Hervé. Elles ont utilisé la souris comme modèle animal. Elles ont élevé deux groupes de souris, l’un dans un environnement enrichi en stimulations sensoriels ou l’autre, au contraire, très pauvre. Elles ont cherché à déterminer si l’enrichissement du milieu d’élevage modifiait une réponse biochimique à une injection de cocaïne, en quantifiant la phosphorylation de la protéine Erk par une technique d’immunoblot.

Au-delà de la question scientifique posée, Océane et Léa ont pu découvrir quelques techniques utilisées en neurobiologie, avec le plaisir de faire des expériences, mais aussi peut-être mieux appréhender le travail et les connaissances, requis pour leur donner un sens.

ÉQUIPES DE CHERCHEURSDenis Hervé

INSTITUT DU FER A MOULIN, INSERM UMR-S 839

Manuel MameliINSTITUT DU FER A MOULIN, INSERM UMR-S 839

Les jeunes que nous avons accueillis cette année au laboratoire, Nina Wexler et Wilfried Lemeunier, ont étudié les effets toxiques de l’alcool sur le cerveau, en comparant l’étendue et la gravité des lésions en fonction de l’âge. Sur des modèles animaux, grâce à des expériences appropriées, ils ont objectivé la fragilité du cerveau adolescent par

rapport à celui de l’adulte ; ces résultats ont été largement commentés et discutés. Ce séjour dans le laboratoire a permis à Nina et Wilfried d’être initiés au déroulement d’un protocole de recherche, caractérisé par la rigueur méthodologique, la dimension éthique et l’analyse critique des résultats.Au-delà de la question scientifique posée, Océane et Léa ont pu découvrir quelques techniques utilisées en neurobiologie, avec le plaisir de faire des expériences, mais aussi peut-être mieux appréhender le travail et les connaissances, requis pour leur donner un sens.

Marika Nosten-BertrandINSTITUT DU FER A MOULIN, INSERM UMR-S 839

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CONFÉRENCE - DÉBAT« LE SUCRE, UNE SUBSTANCE NOMMÉE DÉSIR »

EN 2007, À NOTRE GRANDE SURPRISE, NOUS AVONS DÉCOUVERT DANS NOTRE LABORATOIRE À BORDEAUX QUE LE SUCRE ET LE GOÛT SUCRÉ AVAIENT SUR DES RATS UN POUVOIR ATTRACTIF PLUS FORT QUE LA COCAÏNE – DÉCOUVERTE CONFIRMÉE DEPUIS DANS D’AUTRES LABORATOIRES DANS LE MONDE ET GÉNÉRALISÉE À D’AUTRES DROGUES.

Comment interpréter cette découverte qu’aucune théorie influente de l’addiction n’avait pu prédire ? Que nous révèle-t-elle sur le cerveau et les processus neuronaux du plaisir et du désir ? Comment extrapoler cette découverte à notre espèce ? Existerait-il chez les êtres humains une addiction au sucre comparable, voire peut-être plus forte et plus insidieuse, que l’addiction aux drogues classiques ? Et si oui, en quoi cette « nouvelle addiction » contribuerait-elle à la surconsommation actuelle de produits riches en sucres ajoutés, reconnue aujourd’hui comme étant un facteur de l’épidémie mondiale d’obésité ? Ma présentation tentera de répondre à toutes ces questions. / SERGE AHMED, PHD - DIRECTEUR DE RECHERCHE CNRS - UNIVERSITÉ DE BORDEAUX

BINÔMESÉLÈVES ACCUEILLIS DANS LES ÉQUIPES DE CHERCHEURS

EQUIPE DE MARTINE CADOR (CO-RESP. MAAD STÉPHANIE CAILLÉ-GARNIER)

« ETUDE COMPORTEMENTALE CHEZ LE RONGEUR DES EFFETS DE LA NICOTINE À L’ADOLESCENCE »Marc-Alexandre MOLIEXE et Elli VINCENT

Encadrés par Stéphanie CAILLÉ-GARNIER (chercheur), Marie-Line FOURNIER (assistant-ingénieur), Florence DARLOT (assistant-ingénieur)

BORDEAUX4 JUIN 2015

EQUIPE DE VÉRONIQUE DEROCHE-GAMONET

«L’AUTOADMINISTRATION INTRAVEINEUSE CHEZ LE RONGEUR : UN MODÈLE DE PRISE DE DROGUE»

Emma GOUINEAUD-LOURY et Quentin VIEU

« ADDICTION ET EXPRESSION GÉNIQUE : MISE EN ŒUVRE DE LA PCR »

Sarah CHAMPILOU et YOURI FALOMIR

Encadrés par : Guillaume Drutel (Maître de conférence, Univ Bordeaux), ThierryLeste-Lasserre (Ingénieur, Inserm), Edgar Soria (Post-doctorant, Inserm), Lucie Bourgoin (Ingénieur, Inserm), Jean-François Fiancette (Ingénieur, Inserm), Prisca Renault (Ingénieur, Inserm), Elisabeth Normand (ingénieur, CNRS), Yves Deris (webmestre, Bordeaux Neurocampus)

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Nous ne sommes pas tous égaux face à l’addiction. Certains peuvent consommer de la drogue sans que cela devienne leur principale

préoccupation. D’autres en revanche perdent le contrôle sur leur usage et n’ont plus que cet objectif en tête ; ils souffrent d’addiction. Pour aider les « addicts », il est important de comprendre les différences entre les sujets vulnérables (qui développent une addiction) et les sujets résistants (qui maintiennent une consommation contrôlée), et notamment les différences qui touchent le fonctionnement du cerveau. Se basant sur un modèle d’addiction à la cocaïne mis en œuvre chez le rongeur, les quatre Apprentis Chercheurs accueillis dans ce laboratoire, Emma Gouineaud-Loury, Quentin Vieu, Sarah Champilou et Youri Falomir, ont expérimenté différentes techniques qui permettent d’étudier les différences dans le fonctionnement cérébral entre des sujets qui contrôlent leur usage de drogue et des sujets qui développent un usage de type addictif.

Ainsi, ils se sont exercés à la chirurgie vasculaire, ont étudié la prise de cocaïne au moyen de l’autoadministration intraveineuse, et mesuré l’expression des gènes au moyen de la PCR (Polymerase Chain Reaction, méthode de biologie moléculaire qui permet de dupliquer en grand nombre une séquence d’ADN connue). Ils ont également pu mesurer les effets comportementaux du cannabis chez le rongeur et comprendre comment cette drogue, et les autres, déséquilibrent le fonctionnement du cerveau.

ÉQUIPES DE CHERCHEURSCENTRE DE RECHERCHE INSERM EN NEUROSCIENCES, INSTITUT FRANÇOIS MAGENDIE, UNIVERSITÉ BORDEAUX 2, INSERM U862Véronique Deroche-Gamonet, Equipe physiopathologie de l’addictionNotre équipe s’intitule

« Neuropsychopharmacologie de l’addiction » dont le thème principal est l’étude des

substrats neuronaux et comportementaux impliqués dans la consommation abusive de récompenses pharmacologiques (drogues) et naturelles (aliments). L’adolescence est une période de la vie très particulière caractérisée par de nombreux changements comportementaux et une maturation cérébrale du circuit de la récompense qui peut être sexe dépendante. La consommation répétée de nicotine au cours de cette période peut expliquer la vulnérabilité à développer une addiction qui persiste à l’âge adulte. Les Apprentis Chercheurs Elli Vincent et Marc-Alexandre Moliexe ont suivi une cohorte de souris mâles et femelles consommant de la nicotine de l’adolescence à l’âge adulte.

Ils ont mesuré les quantités consommées à chacune de leurs séances et ont réalisé plusieurs tests évaluant leur réactivité comportementale à la nicotine, au stress et à une récompense naturelle.

CNRS UMR 5287, INCIA, UNIVERSITÉ BORDEAUX 2Martine Cador & Stéphanie Caillé-Garnier

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CONFÉRENCE - DÉBAT« PEUT ON SOIGNER L’ADDICTION PAR UNE STIMULATION ENVIRONNEMENTALE ? »

L’ADDICTION AUX DROGUES EST UNE PATHOLOGIE PSYCHIATRIQUE CHRONIQUE ET RÉCIDIVANTE QUI REPRÉSENTE UN PROBLÈME DE SANTÉ PUBLIQUE DE PREMIER PLAN POUR NOS SOCIÉTÉS.

Bien que les modifications cérébrales induites par les drogues d’abus commencent à être connues, les thérapies restent encore limitées. Ainsi, il est urgent de découvrir des stratégies pharmacologiques et non pharmacologiques pour aider les personnes ayant un problème d’addiction dans leurs efforts de désintoxication et de rétablissement. Les travaux réalisés au sein de notre laboratoire montrent que l’exposition à un environnement enrichi pendant l’abstinence diminue les risques de rechute dans des modèles animaux d’addiction. Ces résultats ont des implications médicales et sociales parce qu’ils confirment des observations cliniques montrant que des conditions environnementales stimulantes favorisent l’abstinence et préviennent la rechute.

Des efforts devraient être faits pour enrichir les conditions de vie des personnes qui essaient d’arrêter les drogues en proposant différentes formes de stimulation (sociale, physique et intellectuelle)./ MARCELLO SOLINAS - INSERM U 1084

BINÔMESÉLÈVES ACCUEILLIS DANS LES ÉQUIPES DE CHERCHEURS

EQUIPE DE MARCELLO SOLINAS

« ÉTUDE DU MÉCANISME D’ACTION DES STATINES SUR LA DIMINUTION DU RISQUE DE RECHUTE À LA DROGUE »Mathilde HANAUER et Lucie GRATREAU

Encadrées par Nathalie Thiriet (enseignante-chercheuse) et Audrey Lafragette (doctorante)

«L’AMYGDALE, UNE RÉGION CLÉ DANS LA MODULATION DE LA VULNÉRABILITÉ À LA COCAÏNE PAR

L’ENVIRONNEMENT»

Maëline MOREAU et Alice JEANDEL

Encadrées par Emilie Dugast (Ingénieure d’étude)

POITIERS9 JUIN 2015

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L’un des aspects les plus troublants de l’addiction est le fort risque de rechute même après de longues périodes d’abstinence mais malheureusement, les traitements efficaces pour traiter l’addiction et prévenir la rechute restent limités.

Ainsi, il est urgent de découvrir des stratégies pharmacologiques et non pharmacologiques pour aider les personnes ayant un problème d’addiction dans leurs efforts de désintoxication et de rétablissement.

Ces dernières années, l’équipe d’accueil a démontré que des animaux vivants dans un environnement enrichi (EE), qui mime un cadre de vie stimulant, sont moins vulnérables à développer une addiction, mais aussi que le risque de rechute est diminué chez des animaux déjà « addicts ».

Actuellement, nous recherchons les mécanismes de l’effet protecteur de l’environnement enrichi afin de découvrir des traitements pharmacologiques qui pourraient mimer ces effets et prévenir la rechute.

Au cours du programme MAAD, les Apprentis Chercheurs Maëline MOREAU et Alice JEANDEL ont étudié le rôle de l’amygdale, une structure cérébrale qui joue un rôle primordial dans les émotions, dans les effets de l’environnement enrichi sur l’addiction. En parallèle, les Apprentis Chercheurs Lucie GRATREAU et Mathilde HANAUER, se sont intéressées aux mécanismes moléculaires déclenchés par la simvastatine, une molécule qui reproduit certains effets de l’EE. Pour ces études, elles ont combiné des techniques d’analyse de comportement avec des techniques de neuroanatomie, de biochimie et de biologie moléculaire. Le but ultime de ces recherches étant de découvrir de nouvelles stratégies pour le traitement de l’addiction.»

EquipE NEuROBiOLOGiE ET NEuROpHARMACOLOGiE DE LA DEpENDANCEREspONsABLE : MARCELLO sOLiNAs, DiRECTEuR DE RECHERCHE

ÉQUIPES DE CHERCHEURS

INSERM U 1084Marcello Solinas

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Association L’Arbre des Connaissances www.arbre-des-connaissances.orgConception et réalisation : Fact. - www.fact-studio.com Crédits photos : L’Arbre des Connaissances

LES OPÉRATEURS DES APPRENTIS CHERCHEURS MAAD

COMITÉ DE PILOTAGEDominique Donnet-Kamel et Bertrand Nalpas de l’Inserm,

Morgane Le Bras et Jérémie Cordonnier pour l’Arbre des Connaissances

PARTENAIREMILDECA (Florence Lafay-Dufour)

AVEC LA COLLABORATIONDe la communauté éducative :

les enseignants qui ont relayé l’action dans chaque établissement scolaire partenaire (Nathalie Bédier et

Florence Fauvelle du collège Auguste Janvier d’Amiens, Annick Boulanger du lycée Robert de Luzarches d’Amiens, Bernadette Pesqué du collège Emile Combes de Bordeaux, Laurence Orcival du lycée Pape Clément de Pessac, Carine

Boyer du collège Marseilleveyre de Marseille, Virginie Voirin du collège Edgar Quinet de Marseille, Andrée

Colombani du lycée St Charles de Marseille, Diane de Vries du collège Rodin de Paris, Elizabeth Mollet du lycée Maurice Ravel de Paris, Isabelle Alonso du collège Jules

Verne de Buxerolles, Pascale Frapin du lycée Victor Hugo de Poitiers), les principaux et proviseurs de tous ces

établissements, les académies d’Amiens, de Bordeaux, d’Aix-Marseille, de Paris et de Poitiers et en particuliers

les inspecteurs principaux régionaux de SVT et nos correspondants pour la culture scientifique et la cohésion sociale, la Protection Judiciaire de la Jeunesse (Jean-Luc

Cecchet et Marie Delort de l’UEMO La Fayette de Paris, Françoise Marchand-Buttin).

Du Département d’information scientifique et de communication de l’Inserm :

Frédérique Koulikoff, Claire Lissalde, Séverine Ciancia et Juliette Hardy

Des chargés de communication des délégations régionales Inserm concernées :

Aurélie Deléglise, Didier Dubrana, Samia Sayah, Stéphanie Younès, Nicolas Emmanuelli

De la société de production Terre.tv : Jean-Marc Gresta et Rafik Aiouaz

De la société Fact. Studio : Mathias Abramovicz