journal l'aquitaine n°53 été 2014

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DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE Et si l’océan était notre avenir ? L’océan représente une véritable richesse : énergies marines, pêche, ostréiculture, tourisme, transport maritime... Autant de secteurs porteurs pour l’Aquitaine et soutenus par le conseil régional. Un dossier sera prochainement consacré. Page 3 SUIVEZ L’INFO SUR AQUITAINE.FR ÉTÉ 2014 Reconstruire les usines d’Aquitaine Construire l’usine du futur pour changer les conditions de travail, améliorer la compétitivité des entreprises et soutenir la création d’emplois sur tout le territoire. Voilà l’objet du plan Usine du futur, initié par le conseil régional. Page 3 PORT DE BAYONNE Une nouvelle dynamique pour le port Propriétaire du port de Bayonne depuis 2006, la Région Aquitaine a organisé ces deux dernières années une concertation avec l’ensemble des collectivités concernées par l’activité du port afin d’établir une feuille de route qui convienne à tous et où chacun puisse trouver son intérêt. Page 8 LITTORAL 1 million d’euros pour les communes sinistrées Pour venir en aide aux communes les plus touchées cet hiver, le conseil régional va débloquer une aide, mais également fournir des conseils sur la gestion des plages et de leur accès. Page 11 LE JOURNAL D’INFORMATION DU CONSEIL RéGIONAL N°53 CRA/ALBAN GILBERT NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE GREGORY RABEJAC CRA/ALBAN GILBERT La filière bois, une force pour la Région Vecteur d’emplois sur tout le territoire aquitain, poumon de la région, la forêt est partout : dans la construction des maisons, l’aménagement intérieur, l’énergie et le chauffage, le papier, la chimie verte… Une filière fortement soutenue par le conseil régional.

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journal d'information du conseil régional Aquitaine réforme territoriale, filière bois, port de bayonne, aquitaine en scène, océan, littoral, ter, chimie verte, gare de bordeaux, artisanat, plan patisserie, olympiades métiers

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Page 1: Journal l'Aquitaine n°53 été 2014

DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

Et si l’océan était notre avenir ?L’océan représente une véritable richesse : énergies marines, pêche, ostréiculture, tourisme, transport maritime... Autant de secteurs porteurs pour l’Aquitaine et soutenus par le conseil régional. Un dossier sera prochainement consacré. Page 3

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ÉTÉ 2014

Reconstruire les usines d’Aquitaine Construire l’usine du futur pour changer les conditions de travail, améliorer la compétitivité des entreprises et soutenir la création d’emplois sur tout le territoire. Voilà l’objet du plan Usine du futur, initié par le conseil régional. Page 3

PORT DE BAyONNE Une nouvelle dynamique pour le port Propriétaire du port de Bayonne depuis 2006, la Région Aquitaine a organisé ces deux dernières années une concertation avec l’ensemble des collectivités concernées par l’activité du port afin d’établir une feuille de route qui convienne à tous et où chacun puisse trouver son intérêt. Page 8

LITTORAL 1 million d’euros pour les communes sinistrées Pour venir en aide aux communes les plus touchées cet hiver, le conseil régional va débloquer une aide, mais également fournir des conseils sur la gestion des plages et de leur accès. Page 11

Le journaL d’information du conseiL régionaL

N°53

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La filière bois, une force pour

la Région

Vecteur d’emplois sur tout le territoire aquitain, poumon de la région, la forêt est partout : dans la construction des maisons, l’aménagement intérieur, l’énergie et le chauffage, le papier, la chimie verte… une filière fortement soutenue par le conseil régional.

Page 2: Journal l'Aquitaine n°53 été 2014

sommaiRe ÉtÉ 2014 n°53

De la réforme territoriale, il semble, vu d’Aquitaine, que l’on ne doive retenir qu’une chose : le périmètre de notre région pourrait demeurer

inchangé. Le débat est pourtant loin d’être clos. Même si l’Aquitaine est tournée vers le Sud, nous ne pouvons pas ignorer que les Charentes et le Limousin ont manifesté le désir de nous rejoindre. Cette question sera vraisemblablement tranchée à l’occasion du débat parlementaire qui vient de s’ouvrir. Mais nous aurions tort d’en exagérer la portée : quelle qu’en soit l’issue, l’Aquitaine ne sera pas moins forte qu’elle n’était jusqu’à présent. Car notre région a de formidables atouts.Ces atouts, ce sont d’abord cinq départements riches de leurs différences. C’est aussi une activité économique et industrielle riche et diversifiée. Avec un chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros, la filière bois, à laquelle nous consacrons ce dossier de notre magazine, en est un des piliers. Elle emploie à elle seule un peu plus de 38 000 personnes, soit presque autant que le secteur aéronautique (39 500 per­sonnes). Elle contribue pour une part importante au maintien de notre activité industrielle : près d’un employé de l’industrie sur cinq exerce un métier lié au bois. Quatre communes sur cinq accueillent au moins une entreprise de la filière.

L’Aquitaine est par ailleurs la seule région de France où existe un pôle de compétitivité entièrement dédié aux métiers du bois. Fondé en 2005, Xylofutur a pour objectif de stimuler l’innovation et de permettre ainsi au secteur de mieux répondre aux enjeux du xxie siècle. Les nombreux projets accompagnés par la Région dans le domaine de la chimie du bois en sont une bonne illustration. En développant des procédés et des produits plus propres, cette chimie verte peut permettre, demain, tout en protégeant l’environnement, de réduire les menaces que nos habitudes de consommation font peser sur notre santé et celle des générations futures.On pourrait multiplier les exemples de ces nouveaux débouchés ouverts à la filière grâce à une politique ciblée d’innovation. Cela prouve deux choses. La première est que la richesse d’un territoire ne se mesure pas seulement à sa superficie et à sa population. Cela prouve également que c’est au niveau local que se définissent les stratégies les plus pertinentes pour le développement d’une économie. Il n’est sans doute pas inutile, alors que se prépare un nouvel acte de décentralisation, de le rappeler. Pour que la réforme tienne ses promesses, elle devra renforcer les compétences que les régions exercent déjà en matière de développement économique et de formation. Le redressement productif et industriel de notre pays est à ce prix.

L’Aquitaine le journal d’information du conseil régional d’Aquitaine. Hôtel de Région, direction de la communication, 14, rue François-de-Sourdis 33000 Bordeaux – Tél. : 05 57 57 80 00. Directeur de la publication : Alain rousset. Codirecteur de la publication : Philippe buisson – Directeur de la communication : Pascale

Groulaud – Rédacteur en chef : brice Ancelin – Responsable d’édition : Sébastien blanquet-rivière – Rédaction : Anne Chaput, orianne Dupont, laure espieu, Martial Peyrouny – Conception graphique et réalisation : A noir, [email protected] – Photos une : Alban Gilbert – Photographes : Jean-Pierre bost, Hervé lefèbvre, Alban Gilbert – Impression : lenglet – n°iSSn : 1634 -2917. Journal imprimé sur du papier 57 g recyclé fabriqué à partir de pâte blanchie sans chlore, issu de forêts gérées durablement. l’usine est certifiée iMPriM’vert et iSo 9001-2000.

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• retrouvez toute l’actualité du conseil régional d’Aquitaine sur aquitaine.fr • vous pouvez également vous abonner gratuitement à la version sonore

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Manu KatchéManu Dibango

in Sanguinet

du 24 au 27 juillet 2014

15ème édition15 concerts gratuitsRestauration sur place

Village créateursRenseignements et réservations Office de tourisme de Sanguinet 05 58 78 67 72 ou sur www.jazzinsanguinet.com

jazz affiche BAT 9/12/13 18:15 Page 1

À la une> et si l’océan était notre avenir ?> reconstruire les usines d’aquitaine En bref> Les lycées vivent aussi l’été> une nouvelle agence au service de la biodiversité > thales et la région partenaires pour l’innovation> un nouveau toit pour la Maison régionale des sports

La filière boisLa forêt : un atout pour l’Aquitaine> formation : un Campus des métiers et des qualifications> environnement : bientôt un marché régional du carbone ? > Énergie : un chauffage 100 % pure souche> Chimie verte : une activité historique en aquitaine> innovation : la construction bois, c’est du solide !> trois questions à Dominique Coutière  > recherche et développement :

Xylofutur, un pôle de compétitivité unique en france> industrie : une filière prioritaire

Activité portuaireUne nouvelle dynamique pour le port de Bayonne

Transport> La ligne Bayonne–Saint-Jean-Pied-de-Port sauvée> Modernisation des infrastructures : gare de Bordeaux

Saint-Jean : la région, premier investisseur> Horaires ter : une offre mieux adaptée en 2014

Apprentissage> un plan d’aide régional pour la pâtisserie> Olympiades des métiers :

les aquitains dans les starting-blocks > Carte de l’apprentissage : ouverture de nouvelles formations

Tourisme > Littoral aquitain : 1 million d’euros

pour les communes sinistrées> Hébergement : une nuit pas comme les autres> itiaqui, l’application qui vous balade

L’été en Aquitaine > Les festivals culturels de juillet à septembre> Les sites touristiques

Langues régionales/lengas regionalas/ eskualde hizkuntzak> Occitan : lo Parc de las Lanas de Gasconha serà enqüèra

gascon !> Basque : fest’arts festibalean kulturen arteko kaskakoa

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L’ÉDiTo aLain rOuSSetPrÉSiDent Du ConSeil rÉGionAl D’AQuitAine

PAgE 15 LA PAROLE AUx ÉLUs

RÉfoRme TeRRiToRiaLe : paRLons Des moyens pLuTôT que De La TaiLLe !

PAgEsACtuAlitÉS03-04

PAgEsACtionS rÉGion05 à 10

PAgEsbien vivre11 à 14

Page 3: Journal l'Aquitaine n°53 été 2014

RÉfoRme TeRRiToRiaLe : paRLons Des moyens pLuTôT que De La TaiLLe !

03L’aquiTaine n°53ÉtÉ 2014

ACtuAlitÉSÉVÉnemenT

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ACtuAlitÉSÀ La une

Bercée par l’Atlantique, l’Aquitaine dispose d’une situation privilégiée pour

exploiter les activités maritimes traditionnelles : pêche, tourisme, activité portuaire... Des domaines générateurs d’emplois et d’activi­té économique : 332 entreprises conchylicoles emploient 800 personnes et 294 navires em­

barquent 1 450 marins. L’impact économique du port de Bayonne* approcherait les 530 millions d’euros pour 3 500 emplois di­rects et indirects. Sans oublier le port de Bordeaux Atlantique et les 18 ports de plaisance répartis sur tout le littoral aquitain.

L’océan, c’est aussi une fi­lière économique à part entière :

nautisme et glisse représentent en Aquitaine plus de 800 éta­blissements, 5 950 emplois et un chiffre d’affaires de 1,7 mil­liard d’euros. Première région de l’industrie de la glisse en Europe, l’Aquitaine accueille les sièges sociaux d’entreprises comme Oxbow, Rip Curl ou encore Billabong. Une filière

structurée autour de l’EuroSI­MA Cluster, créé en 2006 et qui met en réseau les institutions, les entreprises des sports de glisse, les centres de formation et de recherche d’Aquitaine.

La carte postale idéale du lit­toral, c’est aussi le vélo, le golf, l’hôtellerie, la restauration… Au­tant d’activités qui représentent 13 % des emplois régionaux – soit près de 22 000 emplois – et génèrent 1,5 milliard d’euros de dépenses chaque saison sur la côte. Un développement qu’il convient de soutenir, mais tou­jours dans le respect de l’envi­ronnement. Énergies marinesL’Aquitaine attire également les entreprises positionnées sur les énergies marines. La filière éo­lienne aquitaine dispose déjà d’un cluster** et a vu le déve­loppement de toute une gamme de produits et services : pales, nacelles, stockage d’énergie, bu­reaux d’études spécialisés, etc. Concernant l’énergie houlomo­trice, la région dispose d’un site expérimental au sud du bassin d’Arcachon sur lequel est testée une bouée capturant l’énergie de la houle.

Avec l’estuaire de la Gironde, l’hydrolien fluvial représente une véritable opportunité pour l’Aquitaine. Un site d’essai sous le Pont de Pierre à Bordeaux*** permet aux entreprises de valider des étapes de tests sur des pro­totypes à échelle réduite. Une façon de minimiser les risques technologiques et financiers en recherche et développement. Ce

marché naissant pourrait per­mettre la création de 600 emplois directs et indirects. //

* Voir notre article sur le sujet en page 8.** Cluster éolien aquitain.*** SEENEOH : Site expérimental estuarien national pour l’essai et l’optimisation d’hydroliennes.

a vec le plan Usine du fu­tur, le conseil régional souhaite aider les en­

treprises industrielles à accroître leur niveau de performance. Une performance qui passera par l’amélioration des outils de production et l’optimisation des conditions de travail des salariés. Les 100 entreprises sélectionnées par la Région se verront propo­ser un diagnostic par un cabinet spécialisé – le cabinet Pop –, suivi de préconisations pour aider les dirigeants à engager des projets ambitieux de réorganisation. Des formations aideront les salariés à comprendre et s’approprier les

différentes phases de change­ment et de réorganisation des ou­tils de production. La Région est susceptible d’intervenir à toutes les phases du processus : dans le recrutement de spécialistes, l’in­vestissement matériel ou dans la recherche et développement, par exemple.

Monter en compétences Le dispositif incite également à expérimenter des projets qui intègrent de nouvelles technolo­gies, les outils numériques. Des projets collaboratifs qui associent entreprises, laboratoires de re­cherche, centres techniques…

Cette démarche d’expérimenta­tion doit permettre de valoriser les savoir­faire sur l’offre tech­nologique de la région. Pour ce faire, le cabinet Pop va notam­ment mettre en place, dès cette année, un centre de formation, pour des mises en situation sur des cas de production très concrets. L’occasion pour les industriels de tester différentes organisations industrielles de production.

Emploi et territoiresL’Usine du futur, c’est aussi une contribution à l’aménagement du territoire et à l’emploi. Les

entreprises mobilisées et rete­nues par le plan Usine du futur sont issues de tout le territoire aquitain. Aucun département n’a été laissé de côté et les zones ru­rales sont également représen­tées. La modernisation de leurs outils de production permettra à certaines de gagner de nou­veaux marchés, et à d’autres de s’adapter à un environnement changeant, pour maintenir leurs emplois. Par ailleurs, l’un des objectifs poursuivis par le plan Usine du futur est d’aider les PME (petites et moyennes entreprises) à devenir des ETI (entreprises de taille intermé­

diaire). Les aides à l’innovation et à l’export, apportées par le conseil régional viennent égale­ment appuyer cette dynamique économique, potentiellement créatrice d’emplois qualifiés. //

* Celui-ci prend place dans le cadre du 34e plan pour la « Nouvelle France industrielle », et fait suite à l’expérimentation positive menée dès 2009 par la Région auprès de plusieurs sites pilotes, dont la nouvelle usine de Turboméca, Éole, à Bordes (64-Béarn).

les-aides.aquitaine.fr www.aquitaine-developpement-innovation.com/

DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

Et si l’océan était notre avenir ?L’océan représente une véritable richesse, tant en matière d’écologie, d’économie, que d’emplois. Énergies marines, pêche, ostréiculture, tourisme, transport maritime… Autant de secteurs porteurs d’initiatives pour l’Aquitaine et soutenus par le conseil régional.

sOUTIEN À L’INDUsTRIE

Reconstruire les usines d’Aquitaine Construire l’usine du futur pour changer les conditions de travail, améliorer la compétitivité des entreprises et soutenir la création d’emplois sur tout le territoire. Voilà l’objet du plan Usine du futur, initié par le conseil régional.

une hydrolienne made in aquitaineLa région accompagne la société Blue Shark Power System avec une aide à l’innovation et à la recherche et développe-ment de 618 730 euros. L’entreprise fabrique une hydrolienne maritime particulièrement intéres-sante pour les pays émer-gents. elle a d’ailleurs déjà signé des précontrats avec le Brésil et le Viêt-nam. installée dans la pépinière- incubateur de l’écoparc de Blanquefort, la société a choisi l’aquitaine pour ses compétences locales en fabrication de systèmes complexes aéronautiques et en matériaux acier et composite, ainsi que pour son ouverture maritime et le terminal du Verdon, propices à l’export.en attendant la création possible de 80 emplois à l’horizon 2016-2017, Blue Shark Power System fait réaliser son nouveau prototype par les chantiers Couach de Gujan-Mestras.

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Blue Shark Power System fait réaliser son nouveau prototype par les chantiers Couach de Gujan-Mestras.

Page 4: Journal l'Aquitaine n°53 été 2014

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ACtuAlitÉS

L’aquiTaine n°53ÉtÉ 2014

en BRef

Dans les établissements d’Aquitaine, grandes va­cances et départ des ly­

céens ne riment pas forcément avec désertion des locaux. Dès 2008, le conseil régional a ain­si adopté une mesure visant à y favoriser l’hébergement des travailleurs saisonniers. Une fa­çon de faciliter l’accès à l’emploi, d’accompagner l’activité écono­mique saisonnière et d’optimiser l’utilisation des investissements publics. Une première expéri­mentation a ainsi été initiée par la Région entre 2010 et 2012 au lycée de la Mer à Gujan­Mestras (33). Le lycée Saint­Exupéry de Parentis­en­Born (40) propose­ra également sa résidence aux saisonniers cet été.

À Dax (40) et à Mont­de­Mar­san (40), c’est pour les ferias que les dortoirs seront ouverts. À Périgueux (24), les locaux ac­cueilleront des groupes mobi­lisés autour de l’étape du Tour de France. À Bayonne (64), ce sont des centres de loisir qui se succèderont, et à Talence (33), deux établissements recevront des adhérents d’Europe Écologie les Verts pour leur congrès. Des associations caritatives, telles que la Croix­Rouge, par exemple, ou encore des compagnies de CRS chargées de la surveillance des plages sont également concer­nées. Un panel d’occupants très large, donc, qui va dans le sens de la politique régionale d’ouver­ture des lycées vers l’extérieur et

la promotion de manifestations diverses. Dans la majorité des cas, il s’agit d’associations qui sollicitent les chefs d’établisse­ment pour pouvoir bénéficier des infrastructures. Elles signent ensuite une convention avec la Région, propriétaire des murs. 35 lycées sur 154 accueilleront ain­si au total 5 000 personnes cet été.

Des périodes d’occupation estivale qui requièrent cepen­dant un minimum d’organisa­tion pour les chefs d’établisse­ment qui doivent alors veiller à l’entretien et à la sécurité pen­dant l’été. En contrepartie, les recettes réalisées par l’établisse­ment seront converties en pro­jets pédagogiques, en voyages ou en équipement. //

L’entreprise thales et le conseil régional ont décidé d’unir leurs forces et d’établir un plan d’action commun afin de favoriser le développement des acteurs régionaux liés à l’industrie. Une convention de partenariat a ainsi été signée le 5 mai dernier, qui met l’accent sur l’innovation, la recherche et l’amélioration de la compétiti­vité du tissu régional – en parti­culier les PME et les entreprises de taille intermédiaire. C’est ainsi le développement de tout un écosystème que la Région espère favoriser en se position­nant sur les marchés dans le sil­lage de Thales. La collectivité et l’industriel, qui représente près de 2 000 emplois en Aquitaine, renforcent donc une collabora­tion déjà ancienne, avec cette

fois une stratégie et des objectifs communs, impliquant un rôle accru du groupe en direction de l’industrie, des sous­traitants, mais aussi des centres techno­logiques, et des organismes de recherche. En contrepartie, la collectivité accompagnera les projets de développement de la société. Thales concourt ainsi à l’élévation de la capacité d’inno­vation dans plusieurs domaines techniques, tels que l’interaction homme­système, la sureté et la sécurité des systèmes, les systèmes téléopérés, les cap­teurs et radars de surveillance, ou encore le traitement du signal des images et de la vidéo. Grâce à cette vision prospec­tive partagée, les partenaires espèrent favoriser une visibilité internationale. //

La pose de la première pierre a eu lieu le 10 juin dernier, en présence d’Alain Rousset. La future maison régionale des sports sera instal­lée dans des locaux réhabilités du lycée Kastler, à Talence (33). Au cœur du domaine universi­taire, accolé au Creps (Centre de ressources, d’expertise et de performance sportives), ce nouveau pôle sportif a pour vocation de créer une synergie, notamment avec le Cros (Comi­té régional olympique et spor­tif). Il remplacera l’ancienne maison des sports, située bou­

levard du Président­Wilson, devenue trop petite, et viendra renforcer les liens entre les dif­férents acteurs du mouvement sportif en Aquitaine. Avec ces 3 000 m2, destinés à devenir un véritable lieu de vie, regroupant sur un même site l’ensemble des ligues et comités régionaux, la Région souhaite favoriser les échanges, le partage d’expériences, et mutualiser les ressources dans des condi­tions optimales. Sept millions et demi d’euros ont été investis pour une ouverture prévue en octobre 2015. //

L ’Aquitaine est un territoire riche en ressources natu­relles, mais soumis à de

fortes pressions. C’est pourquoi la biodiversité représente un en­jeu majeur, porté de longue date par le conseil régional. Créée fin juin l’agence régionale pour la biodiversité est ainsi la première structure de ce type à voir le jour – hors Île­de­France –, et devance même le projet de création d’une agence nationale. 285 000 euros ont été investis par la Région dans ce projet.

Au cours de la mission de préfiguration et de concertation, un grand nombre d’acteurs de la biodiversité œuvrant sur les ter­

ritoires aquitain et national ont été rencontrés. Les acteurs insti­tutionnels, économiques, les usa­gers de la nature, les associations de protection, les gestionnaires d’espaces naturels, ainsi que les établissements de recherche ont pu exprimer leurs besoins et leurs attentes. De ce diagnostic, sont nés les contours de la future agence, avec trois objectifs prioritaires : la connaissance de la biodiversi­té régionale et l’identification des enjeux, la promotion des bonnes pratiques et la sensibilisation de tous les Aquitains.

Dans ce but, la structure a pris le statut d’association pour permettre à toutes les parties

prenantes d’être représentées, et assurera la coordination et la valo­risation de l’ensemble des travaux. L’agence sera notamment chargée de valoriser les données existantes et de développer des indicateurs de suivi. Mais aussi d’animer le réseau, afin de mutualiser les connaissances et les savoir­faire afin d’apporter une aide à la déci­sion publique et d’en améliorer l’efficacité. Enfin, elle ira à la ren­contre des Aquitains pour des ac­tions pédagogiques et la diffusion d’outils de sensibilisation (exposi­tion, conférences, serious games). Car en matière de préservation de la biodiversité, chacun a un rôle essentiel à jouer. //

ÉQUIPEMENT

Les lycées vivent aussi l’été

DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

Thales et la Région partenaires pour l’innovation

MAIsON RÉgIONALE DEs sPORTs

Un nouveau toit pour le mouvement sportif

ENVIRONNEMENT

Une nouvelle agence au service de la biodiversité

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Le lycée Saint-exupéry de Parentis-en-Born (40) proposera sa résidence aux saisonniers cet été.

alain rousset, Jean-Claude Labadie, président du CrOS, Stéphane Delpeyrat, vice-président délégué au sport, à la jeunesse et à la vie associative, Denis Masseglia, président du CnOSf, accompagnés de la judoka handisport Karima Medjeded.

Page 5: Journal l'Aquitaine n°53 été 2014

Énergie

Industrie papetière

Emballage bois

Ameublement

Broyage

Tranchage déroulage

Trituration Sciage

Processus innovant*

Parquet, lambris,

mouluresConstruction

Génie civil

Industrie chimique Autres**

* Dont traitements chimiques, biochimiques et thermochimiques.** Dont automobile, transport, alimentation, TIC, etc.

Source : ALCIMED

(d’œuvre, d’industrie et énergie)

p remière forêt cultivée d’Europe, le massif fores­tier aquitain représente

un atout majeur pour la région. Pas moins de 38 000 Aquitains* travaillent ainsi dans la filière fo­rêt­bois et quatre communes sur cinq accueillent au moins une entreprise du secteur. Une filière qui aide donc à maintenir les em­plois en zone rurale, en particulier via la sylviculture, l’exploitation forestière et le sciage. C’est ainsi un atout en matière d’écono­mie. La filière génère un chiffre d’affaires global de plus 2,6 mil­liards d’euros, avec des activités émergeantes ou en croissance, à l’image de l’éco­construction, de l’énergie ou encore de la chimie. Par exemple, le domaine de la chimie verte est déjà bien repré­senté dans la région, avec des en­treprises leaders comme Tembec, DRT ou encore Biolandes. Des entreprises qui touchent des sec­teurs aussi variés que la papeterie, les cosmétiques, les détergents, les lubrifiants, la pharmacie ou encore les bio­carburants. La forêt, c’est aussi un atout écolo­gique : puits de carbone, source de biodiversité, rempart contre

le changement climati que… Trois massifs se parta gent les 1,8 mil­lion d’hectares de forêt cultivés en Aquitaine : Dordogne­Ga­ronne, Landes de Gascogne et Adour­Pyrénées. Outre le pin ma­ritime, ces massifs comptent éga­lement des ressources en chênes, châtaigniers, hêtres, robiniers ou encore peupliers.

Des dispositifs ciblésAprès avoir essuyé deux tempêtes en dix ans, le massif aquitain se reconstruit, avec l’aide de la Ré­gion. En amont de la filière, elle soutient la sylviculture à travers la bonification de prêts consentis aux forestiers. Depuis sa création en 1995, la Société de dévelop­pement de l’économie forestière (Sodef) a accordé une enveloppe totale de prêts bonifiés par la Région de 28 millions d’euros.

Le conseil régional d’Aquitaine accompagne également les dispo­sitifs territoriaux adaptés aux dif­férents massifs : le plan bois Dor­dogne (châtaignier dépérissant), le programme forestier en faveur de la Gironde (robinier), l’aide à la plantation de peupliers pour le département de Lot­et­Garonne,

ou encore l’amélioration de la qualité des peuplements forestiers en zone de montagne pour les Pyrénées­Atlantiques. Pas moins de 1 400 hectares sont concernés sur la période 2012­2013. Quant aux entreprises de travaux fores­tiers – un maillon essentiel de la filière –, l’aide régionale à l’acqui­sition de matériels d’exploitation s’élève à 2 680 000 euros sur la période 2007­2013, complété par un cofinancement de l’Europe à travers le Feader.

Des interventions multiplesEn aval de la filière, l’intervention de la Région concerne aussi bien la chimie ou les scieries, que la fabrication de parquet et, plus généralement, l’agencement in­

térieur, la construction bois, les papeteries, etc. À titre d’exemple, les scieries Lesbats, à Mont­de­Marsan ont bénéficié d’une aide de 312 000 euros de la Région pour les accompagner dans un projet de nouvelle scierie.

Depuis 2011, le soutien du conseil régional à l’investisse­ment dans de nouveaux ma­tériels, dans la recherche et le développement ou encore dans l’innovation dans la filière aval, se chiffre à plus de 6 millions d’eu­ros. Un soutien qui se manifeste aussi à travers l’engagement de la Région dans le plan industrie du bois** ou encore via le recours à la construction­bois dans la construction et la rénovation des lycées. En attestent, par exemple, l’établissement spécialisé Erea, à Trelissac (24) ou le lycée Va­clâv­Havel, à Bègles (33).

Vers un pôle d’excellenceLe conseil régional investit dans le maintien à niveau des plateaux techniques des 18 éta blissements, qui comptent 740 jeu nes en for­mation initiale (du CAP au BTS) sur ce secteur d’activité. En ma­tière de formation continue, plus

de 17 000 Aquitains sont concer­nés par le programme régional de formation. Des parcours qua­lifiants modularisés ont vu le jour sur les travaux forestiers, sylvi­coles, mécanisés ou non. Selon les circonstances, la Région apporte également son soutien direct au plan de formation d’entreprises pour adapter les compétences des salariés aux évolutions des métiers. Sans oublier l’Adec*** qui devrait concerner 550 salariés issus de 150 entreprises en 2014 dans la filière bois. Pour répondre au mieux aux besoins des entre­prises, un pôle d’excellence dédié aux métiers du bois pourrait voir le jour dès la rentrée. Une façon, aussi, d’accompagner la structu­ration de la filière. //

*La filière forêt-bois : des activités bien implantées en Aquitaine – Insee, février 2014.** Dans le cadre des 34 plans de « la nouvelle France industrielle ». *** Accord de développement de l’em-ploi et des compétences signé entre la Région, l’État, l’IURPM, l’Associa-tion des ETF d’Aquitaine, la Fiba, le pôle Xylofutur, l’Unidis et les OPCA (OPCA3+ et FAFSEA).

05L’aquiTaine n°53ÉtÉ 2014

DoSSierLa fiLièRe Bois

DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

La forêt : un atout pour l’AquitaineVecteur d’emplois sur tout le territoire aquitain, poumon de la région, la forêt est partout : dans la construction des maisons, l’aménagement intérieur, l’énergie et le chauffage, le papier, la chimie verte… Une filière fortement soutenue par le conseil régional.

CHiffreS CLÉS

1,8 million d’hectares cultivés, soit 43 % du territoire

93 % de forêt privée

2,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires

38 000emplois, dont un quart d’indépendants

20 %1 emploi industriel sur 5 en aquitaine

13 250établissements

PreMière tranSfOrMatiOnSyLViCuLture

BOiS

SerViCeS aSSOCiÉS

DeuXièMe tranSfOrMatiOn

TROIs MAssIFs sE PARTAgENT LEs 1,8 MILLION

D’HECTAREs DE FORÊT CULTIVÉs

EN AQUITAINE : DORDOgNE-gARONNE, LANDEs DE gAsCOgNE ET ADOUR-PyRÉNÉEs

ORgANIsATION DE LA FILIèRE BOIs

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ACtionS rÉGion

L’aquiTaine n°53ÉtÉ 2014

cLimaT ÉneRgieDoSSier La fiLièRe Bois

L e lycée polyvalent Haroun­ Tazieff, de Saint­Paul­les­dax (40), pourrait accueil­

lir le futur pôle d’excellence des métiers du bois. La Région Aquitaine et le rectorat portent le projet de labellisation Campus des métiers et des qualifications auprès du ministère de l’Éduca­tion nationale. La labellisation est attendue pour le courant de l’été 2014. L’objectif est de re­grouper en un même lieu – voire sur un réseau multisites – des établissements d’enseignement secondaire et supérieur en for­mation initiale et continue, des entreprises, des laboratoires de

recherche ou encore des asso­ciations. Ce Campus des métiers et des qualifications, à vocation européenne et internationale, devra toucher tous les métiers et faire évoluer l’offre de forma­tion en fonction des besoins des entreprises du secteur. Un pôle d’excellence qui fait écho au plan industrie du bois, dans le cadre des 34 plans de « la nouvelle France industrielle ».

Coordonner l’existantLe choix du lycée Haroun­Tazieff pour accueillir ce futur Campus des métiers et des qualifications n’est pas dû au hasard. Le lycée

porte déjà la plate­forme tech­nologique Aquitaine Bois depuis trois ans. Cette dernière propose aux entreprises régionales de la filière bois des prestations tech­nologiques dans les secteurs de la scierie, de la construction bois, de l’ameublement ou encore de l’agencement et de la menuise­rie. Parmi ces prestations, on re­trouve des études en recherche et développement, des essais, tests et prototypes, une veille technologique, une cellule em­ploi, etc. //

http://www.lyceeharounta-zieff.com/

fondée en 2011, à l’initia­tive de la Région Aqui­taine, et avec le concours

du centre régional de la propriété forestière, de l’Office national des forêts, de la Caisse des dépôts et consignations, de l’Union des syndicats de sylviculteurs d’Aqui­taine et de l’Union régionale des communes forestières, l’Asso­ciation Aquitaine carbone vise à faire reconnaître le rôle positif des forêts en matière de stockage du carbone et de lutte contre le changement climatique. Au­jourd’hui, l’association s’adresse aux propriétaires sinistrés suite à la tempête Klaus : le propriétaire

s’engage à reconstituer sa forêt en pratiquant une sylviculture dynamique et à mettre en œuvre une production de bois d’œuvre sur la majorité de sa parcelle. En contrepartie, l’association achète les droits carbone du sylviculteur en lui versant une prime propor­tionnelle à la surface reboisée.

À ce jour, 700 propriétaires privés et publics ont souhaité participer au fonds régional car­bone, ce qui représente 17 000 hectares. L’objectif est d’at­teindre 20 000 hectares d’ici à la fin de l’année 2014. //

www.crpfaquitaine.fr

FORMATION

Un Campus des métiers et des qualifications

ENVIRONNEMENT

Bientôt un marché régional du carbone ?

ÉNERgIE

Un chauffage 100 % pure souche

CHIMIE VERTE

Une activité historique en Aquitaine

Les dégâts causés par les tempêtes de 1999 et de 2009 posent la question de la dispo­nibilité de la ressource en bois d’énergie, face à l’augmentation de la demande en biomasse fo­restière et à la diversification des usages du bois (construc­tion, emballage, aménage­ment intérieur…). Un des axes stratégiques envisagés, pour permettre le développement du bois énergie en limitant ces conflits d’usage, est de re­courir à des gisements non ex­ploités. Parmi ces gisements, on retrouve les branches ou encore les souches d’arbres. Jusqu’alors, l’exploitation des souches posait plusieurs dif­

ficultés : leur décomposition nourrit les sols, leur transport peut parfois être difficile et le sable qu’elles contiennent peut nuire au bon fonctionnement des chaudières concernées.

La société Castagnet Du­méou (47), soutenue par le conseil régional d’Aquitaine, a identifié un procédé innovant d’extraction de souches : la tech­nique du carottage. Cette tech­nique permet d’extraire le cœur de la souche tout en laissant les racines dans le sol. Cela répond aux différentes contraintes liées aux sols, au transport et au sable. Un dispositif performant, tant du point de vue énergétique qu’environnemental. //

Développer des produits plus propres, plus économes en matière et en énergie, et ainsi limiter leur impact sani­taire et environnemental : voilà tout l’objet de la chimie verte. Une discipline déjà historique en Aquitaine, où la chimie repré­sente près de 10 000 salariés di­rects répar tis dans 140 établisse­ments – pour un chiffre d’af faires de 2,7 milliards d’euros –autour de trois bassins industriels prin­cipaux : le bassin de Lacq, la ré­gion bordelaise et les Landes. Les entreprises emblématiques du secteur sont Tembec, Ber­kem, DRT, Biolandes, Abengoa ou encore Diester. La filière forêt­bois­papier en Aquitaine

compte notamment un pôle de compétitivité unique en France qui aborde directement la chimie du bois (Xylofutur), un centre technique industriel (FCBA) qui s’intéresse aux produits de traitement du bois issus de la chimie végétale, ou encore une plateforme de recherche sur la chimie du bois portée par l’Inra (Xylochem). //

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DoSSierLa fiLièRe Bois

B ien connu des fabricants de lambris, de parquets ou de palettes, le pin

maritime l’est beaucoup moins des constructeurs de structures en bois de grande portée. Les projets Above et Above +2, sou­tenus par la Région Aquitaine, viennent offrir de nouvelles perspectives au pin, mais égale­ment aux autres bois aquitains dans la construction.

Above, mis en œuvre de novembre 2006 à novembre 2010, consiste à assembler des morceaux de bois vert (non sé­ché) par un procédé innovant : l’aboutage, ou assemblage de morceaux de bois par collage bout à bout. Une méthode qui a permis de mettre sur le marché des produits bois homogènes et de grande longueur, tout en ga­rantissant leurs performances. Plusieurs réalisations dans la construction ont ainsi vu le jour :

la passerelle Kawamata lors des animations « Evento » de Bor­deaux en 2009, le projet de mai­son Napevomo, présenté au So­lar Decathlon Europe de Madrid, en 2010 ou le bardage innovant (prix Vivons bois 2010).

De nouveaux marchésLe projet Above +2 entend, quant à lui, franchir une étape supplémentaire et créer un pro­cédé complet – de la grume* au produit semi fini, voire fini : le «Green Wood Process»**. Le projet vise à fournir une innova­tion d’envergure aux entreprises de transformation du bois, qui se­ront en capacité de valoriser un maximum de bois locaux (pin maritime, mais également chênes et châtaigniers) dans la construc­tion ou le déroulage du bois (fa­brication du contreplaqué). Ce projet, toujours en cours d’éla­boration, permettra également

au bois d’accéder à de nouveaux marchés des matériaux (génie ci­vil, emballage, transports, etc.). Avec à la clé, des retombées en matière d’économie et d’emploi.

À l’issue du projet, les nou­veaux matériaux mis au point se­ront employés dans la construc­tion de démonstrateurs : un bateau de 15 mètres de long, des bâtiments en bois ou encore la fourniture de matériaux pour des maisons expérimentales haute qualité environnementale (HQE) et des bateaux éco­conçus. //

* Pièce de bois formée d’un tronc ou d’une portion de tronc non équarrie.** Processus bois vert.

L abélisé par l’État en 2005, le pôle de compétitivité Xylofutur réunit l’en­

semble des acteurs de la filière forêt­bois­papier : les industries de la transformation (sciage, déroulage, exploitation fores­tière…), les laboratoires d’uni­versité et les établissements de formation. Unique pôle national consacré à la filière bois, Xylo­futur compte 150 adhérents et pas moins de 164 projets labé­lisés depuis sa création, dont 69 financés par la Région.

Le pôle accompagne les por­teurs de projets dans le montage, la recherche de partenaires et de financements sur trois thèmes majeurs : la production de bois et l’approvisionnement pour les industries ; la transformation et l’utilisation du bois en matériaux ; la fibre et la chimie du bois. Un pôle potentiellement géné­rateur d’emplois, dès lors que les projets accompagnés abou­tissent et permettent l’accès à

de nouveaux marchés ou l’ac­croissement de sa production. La Région y joue un rôle impor­tant. Elle a contribué au mon­

tage du pôle, elle en finance l’animation, le fonctionnement, et participe à un grand nombre de projets labélisés. //

INNOVATION

La construction bois, c’est du solide !

RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT

xylofutur : un pôle de compétitivité unique en France

INDUsTRIE

Une filière prioritaireL e ministère du Redresse­

ment productif a lancé, en septembre 2013, la

proposition de « la nouvelle France industrielle ». L’objec­tif : réindustrialiser le territoire et reconquérir les marchés in­ternationaux.

Ce programme se compose de 34 plans industriels permet­tant à la France de se concen­trer sur le développement d’une offre de produits à forte valeur ajoutée, en lien avec les problématiques de la transi­tion énergétique, de la numé­risation de l’économie et du vieillissement de la population. Parmi celles­ci, l’Aquitaine a

sélectionné, en novembre der­nier, 11 thématiques clés, dont le plan « industries du bois ».

À travers ce plan, la Région Aquitaine souhaite se position­ner sur plusieurs enjeux liés à la filière bois : les industries de transformation du bois, et en particulier le sciage ; les com­posants industrialisés à base d’essences régionales pour les marchés de la construction et des bâtiments en hauteur ; la logistique et la performance industrielle ; la fibre, la chimie du bois et la valorisation des extractibles ; les sciences hu­maines, sociales et les valeurs sociétales. //

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trois questions à Dominique coutière,fondateur de Biolandes, qui a accepté d’investir dans la reprise du groupe gascogne*. En difficulté depuis deux ans, l’entreprise a été accompagnée par la Région, notamment pour l’investissement en achat de matériel ou encore sur des programmes de formation et de R & D.

Pourquoi avoir accepté de vous lancer dans cette aventure ?Dominique Coutière : Je ne m’étais pas positionné pour la reprise. Mais on m’a sollicité. J’ai accepté parce que je suis Landais et que mon activité est dans les Landes. Bien sûr, j’ai accepté une fois la conviction acquise que l’on pouvait faire quelque chose. Si l’on doit s’en convaincre, j’ai 63 ans, et avec cet engagement, j’en reprends pour dix ans. Ma seule motivation, c’est que je trouve triste de voir une entreprise comme celle­là sombrer. Mais si les gens ont conscience du trou dans lequel elle se trouve, alors on peut l’en sortir.

Justement, quels sont ses atouts pour cette sortie ?D. C. : C’est une entreprise qui, pendant les deux années difficiles qu’elle a traversées, a réussi à maintenir son chiffre d’affaires. Elle est reconnue par son mar­ché pour ses compétences, son

savoir­faire, ses produits. En revanche, lorsque l’on regarde comment elle fonctionne au­jourd’hui, on comprend que les gens n’ont pas vu le xxie siècle ar­river. On ne gère pas une usine telle que Gascogne comme elle est gérée aujourd’hui. On voit bien tous les gains que l’on peut faire. Il faut également recréer une R & D digne de ce nom.

quelles sont les activités porteuses pour Gascogne ? D. C. : Gascogne a traditionnel­lement 4 activités : le bois, le pa­pier, la fabrication de sacs et de produits complexes (matériaux multicouches). Sur l’activité bois qui est la plus en difficulté – no­tamment sur le parquet­lam­bris –, je ne me prononcerai pas tant que je n’aurai pas passé du temps immergé dans l’entreprise. Mais il est certain que cette acti­vité a du sens dans le cadre d’une économie globale du groupe. Les trois autres activités ont un ave­nir certain, pour autant que l’on gère l’entreprise comme on gère une entreprise en 2014. Il n’y a pas d’alternative à ça. //

*Avec Laurent Labatut, PDG de DRT, la Banque pu-blique d’investissement (BPI) et le Crédit Agricole.

flashez ce code pour découvrir les projets above et above+ 2

GASCoGne SAuvÉe !

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i l fallait trouver un consen­sus : mission réussie ! Moins de deux ans après avoir été

initié, le schéma directeur d’aménagement du port de Bayonne a été validé à l’una­nimité en décembre 2013 par les communes de Tarnos, Bou­cau, Bayonne et Anglet, par la communauté de communes du Seignanx et l’aggloméra­

tion Côte Basque­Adour, ainsi que le département des Pyré­nées­Atlantiques.

Cet outil de planification donne la ligne de conduite du port pour la vingtaine d’années à venir : sa priorité restera in­dustrielle.

Longtemps 9e de France avec un rythme de croisière de 4 millions de tonnes de trafic, le

port de Bayonne a subi la crise de plein fouet. Le schéma direc­teur ambitionne de lui redonner du souffle.

Un port connecté au reste du monde…Il précise notamment la vo­cation de chacun des trois secteurs du port : industries lourdes (Tarnos), activités de conteneurs (Blancpignon), in­dustries plus légères et d’inno­vation (Saint­Bernard). Le port espère notamment favoriser l’implantation de projets liés aux énergies renouvelables, comme l’énergie houlomotrice (utilisant la puissance du mouvement des vagues). Des études de faisabilité sont sur le point d’être lancées.

Par ailleurs, le schéma di­recteur d’aménagement se penche sur les questions de connexion aux routes et aux voies ferroviaires – le port de 6 kilomètres de long est très enserré dans la ville – et de maîtrise du foncier. Et ce afin de pouvoir répondre rapide­ment aux demandes des indus­triels qui souhaiteraient s’ins­taller. Il s’agit de ne pas perdre des opportunités génératrices

de développement économique et d’emploi.

… et ouvert sur la villeLes attentes des communes, notamment en matière d’at­tractivité touristique, ont éga­lement été entendues. Parmi les objectifs du schéma direc­teur d’aménagement se trouve le renforcement de « l’interface ville­port », pour aider la popu­lation locale à s’approprier l’en­droit. Il est, par exemple, prévu de développer les manifestations publiques sur le quai d’honneur de Bayonne comme les Escales marines, qui permettent la dé­couverte de navires de pres­tige, mais également des lieux d’animation et/ou d’exposition permettant aux habitants et aux visiteurs d’avoir une nouvelle vision du port inséré dans son territoire et dans son histoire. Quant à la commune de Bou­cau, un peu coupée de l’Adour par le port et les infrastructures routières et ferrées, elle va faire l’objet d’une réflexion particu­lière sur son entrée de ville et son lien avec l’Adour autour de la cale de plaisance du Boucau.

Le port de Bayonne repré­

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cLimaT ÉneRgieACtionS rÉGion acTiViTÉ poRTuaiRe

Le naufrage du Luno : un mauvais souvenir L’image a marqué durable-ment les esprits : celle d’un grand cargo rouge pris dans une puissante houle en arrivant au port de Bayonne, le 5 février dernier, et venant s’écraser contre la digue des Cavaliers. Il ne faut alors que quelques minutes à l’océan pour le briser en trois morceaux, mettant en péril a vie des douze marins à son bord. L’opération d’hélitreuil-lage sera très périlleuse. Après de longues heures d’angoisse, tout le monde sera secouru. Il va ensuite falloir de longs mois à

l’équipe chargé du démantè-lement de l’épave pour venir à bout de ses 1 300 tonnes. Aujourd’hui, il ne reste quasiment plus rien du Luno ; seules quelques petites « cibles », comme les désignent les professionnels, doivent encore être retirées de l’eau, à l’extrémité de la digue sud, mais les plages devraient pouvoir être libérées à temps pour se prêter à l’affluence touristique de l’été. Quant à la réparation de la digue – qui venait d’être consolidée avant le naufrage du cargo –, elle sera prochai-nement prise en charge par les assureurs du Luno, après l’évaluation exacte des dégâts occasionnés.

une drague à demeure sur le port La chambre du commerce et de l’industrie (CCI) Bayonne Pays basque, en sa qualité de concessionnaire du Port de Bayonne, doit en organiser le dragage régulier pour le libérer de l’excès de sable qui en réduit la profondeur. Jusqu’à présent, la CCI faisait appel à un prestataire spécialisé qui venait avec son propre matériel à cette fin deux fois par an, mais elle a jugé plus judicieux d’en acquérir une pour la garder à demeure. En effet, entre deux opérations de dragage, le sable s’accumule dans le port, notamment dans la zone Saint-Bernard à laquelle certains gros navires ne peuvent alors plus accéder. Une drague constamment à disposition pourra assurer au port une plus grande réactivité. En outre, plutôt que de rejeter ce sable au large, la drague à demeure permettra plus facilement de le réutiliser pour reconstituer les plages d’Anglet, victimes de l’érosion. Ce que les prestations de dragages extérieures ne permettaient pas toujours de faire, en raison de leur taille excessive ou des conditions météo. Cette drague est actuellement en construction dans un chantier naval espagnol.

PORT DE BAyONNE

Une nouvelle dynamique pour le port Propriétaire du port de Bayonne depuis 2006, la Région Aquitaine a organisé ces deux dernières années une concertation avec l’ensemble des collectivités concernées par l’activité du port afin d’établir une feuille de route qui convienne à tous et où chacun puisse trouver son intérêt.

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Le conseil régional d’aquitaine a investi, ces six dernières années, 35 millions d’euros sur le site.

sente près de mille emplois directs et plus du double d’em­plois indirects. Son impact éco­nomique global pour la région a été évalué à 530 millions d’eu­ros. Un impact suffisamment crucial pour que le conseil ré­gional d’Aquitaine décide de lui consacrer un budget d’investis­sement cinq fois plus important que ne le faisait l’État lorsqu’il en était encore propriétaire, soit environ 35 millions d’euros ces six dernières années. //

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a près un réaménage­ment du parvis de la gare Saint­Jean, c’est au

tour du côté Belcier de bénéficier de travaux. Ils devraient garan­tir une meilleure accessibilité et contribuer au développement économique du quartier. Dès cette année, les travaux vont s’enchaîner : création d’un bâti­ment principal de 2 500 m2 avec des commerces, construction de parkings, réalisation d’aménage­ments aux abords et au sein de la gare (notamment pour rendre les quais accessibles aux personnes en situation de handicap). Ces travaux pour lesquels le conseil régional investit 9,81 millions d’euros permettront d’adapter la gare à la hausse de la fréquen­tation qui devrait passer de 11 à 18 millions de passagers par an d’ici à 2017. Au total, la Région aura participé aux opérations de la gare Saint­Jean, tous pé­rimètres confondus, à hauteur de 16,31 millions d’euros (19 %). Avec la Communauté urbaine de Bordeaux, elle devient ainsi le premier contributeur public sur

les travaux d’extension du pôle d’échanges multimodaux de Bor­deaux Saint­Jean.

Les Ter Aquitaine ne sont pas oubliésAccueillir au mieux la LGV n’est pas le seul objectif de la Région. Elle souhaite également amé­liorer la circulation des Ter via une disponibilité maximale des rames. Avec la création du nou­vel atelier de maintenance pour lequel le conseil régional investit près de 25 millions d’euros, cette disponibilité avoisinera les 95 % en hyperpointe pour les matériels électriques et bimodes alors que, certains mois, elle ne dépasse pas les 80 %. À terme, 90 des 108 trains pourront être entre­tenus dans l’atelier de Bordeaux et retourner à la circulation plus rapidement. Actuellement, cer­taines séries doivent aller jusqu’à Limoges et Tours, ce qui implique des délais d’acheminement et donc une réduction de nombre de rames en circulation. La livraison de cet atelier est attendue au pre­mier trimestre 2016. //

pas moins de 52 km de voies ferrées relient Bayonne à Saint­Jean­Pied­de­Port.

Des voies jugées vétustes, selon un audit réalisé en 2008. La Région et ses partenaires se sont donc engagés à les régénérer. Ces travaux lourds représentent une première depuis quelques décen­nies. La partie Bayonne–Cambo­les­Bains a été rénovée en 2010 pour un montant de 18,5 millions d’euros. La deuxième tranche des travaux qui relie Cambo­les­Bains à Saint­Jean­Pied­de­Port était mal engagée car l’État, cofi­nanceur du projet, n’a pu mobi­liser les financements prévus en raison de l’ajournement de l’éco­taxe. Afin de ne pas retarder le début des travaux et ainsi pénali­ser les usagers, le conseil régional a pris la décision d’avancer la part de l’État, soit 14,7 millions d’eu­ros, dans un contexte budgétaire pourtant difficile.

Maintenir le service publicL’Aquitaine contribuera donc à cette régénération à hauteur de 29,4 millions d’euros afin de maintenir ce service public et

assurer la pérennité d’une ligne structurante qui relie l’intérieur des terres à la côte. Une ligne qui enregistre chaque semaine 1 000 voyages et qui connaît des pics de fréquentation l’été (2 500 voyages par semaine). Une fermeture définitive au­rait donc représenté un non­sens pour le conseil régional, d’autant que la première par­tie de la ligne avait déjà été rénovée et qu’elle est utilisée

de bout en bout. Bayonne et Saint­Jean­Pied­de­Port sont effectivement les gares les plus fréquentées. La réouverture de la section Cambo­les­Bains – Saint­Jean­Pied­de­Port est prévue fin 2015. Grâce à ces travaux, le temps de parcours entre Bayonne et Saint­Jean Pied­de Port passera d’1h25 à 55 minutes. //

ter.aquitaine.fr

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ACtionS rÉGionTRanspoRT

Cette année, de nouveaux horaires ont été créés pour faciliter les déplacements des aquitains. Depuis le 9 décembre dernier, une vingtaine de trains supplé­mentaires vient s’ajouter aux 350 qui circulent durant la semaine. Le conseil régional a développé la desserte de 3 %. Un effort significatif qui se traduit par un investissement annuel de 2,5 millions d’euros. En 2014, ce sont les lignes 16 (Bordeaux–Angoulême) et 17 (Bordeaux –Saint­Ma­riens) qui ont bénéficié de ces nouveaux horaires, ainsi que les lignes 61 et 64 (Bordeaux–Hendaye–Tarbes) qui ont, elles, eu droit à un rattrapage. Sur la ligne 16 entre Bor­

deaux et Angoulême, c’est surtout la partie périurbaine Bordeaux–Libourne–Cou­tras qui a retenu l’attention du conseil régional. Sept liaisons supplémentaires ont été créées principale­ment aux heures de pointe afin de mieux desservir les gares de Bassens, La Gorp, Saint­Loubès, Saint­Sulpice­Izon, Vayres et Saint­Denis­de­Pile. Cinq trains supplé­mentaires feront la liaison complète entre Bordeaux et Angoulême, par la création de liaisons Angoulême–Coutras et par le jeu de correspon­dances organisées à Coutras. Pour rééquilibrer la ligne 17, deux circulations destinées à élargir la période de pointe

ont été ajoutées dans le sens Bordeaux­Saint­Mariens. //

www.ter-sncf.comLigne 16 : http://telecharge-ment.ter-sncf.com/images/Aquitaine/tridion/16-Af-fiCHe_2013_13_05_14_tcm-11-67778.pdfLigne 17 : http://telechargement.ter-sncf.com/images/Aquitaine/tridion/17-AffiCHe_07_04_14_tcm-11-67779.pdf

HORAIREs DEs TER AQUITAINE

Une offre mieux adaptée en 2014

MODERNIsATION DEs INFRAsTRUCTUREs

gare de Bordeaux : la Région, 1er investisseurAfin d’adapter la gare de Bordeaux Saint­Jean à l’arrivée de la ligne à grande vitesse en 2017 et assurer de meilleures conditions d’accès aux Aquitains, le conseil régional s’est particulièrement impliqué dans le financement des travaux d’extension de la gare et la création d’un nouvel atelier de maintenance.

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La ligne Bayonne–saint-Jean-Pied- de-Port sauvée Afin de pérenniser la ligne Ter menacée de fermeture, le conseil régional n’a pas hésité à prendre en charge la part de l’État pour financer les travaux.

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Le 13 juin dernier alain rousset présentait l’action de la région pour sauvegarder la ligne Bayonne–Saint-Jean-Pied-de-Port, en présence d’élus et des représentants de la SnCf et de rff.

La région investit près de 25 millions d’euros dans le futur atelier de maintenance des ter aquitaine.

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e ntre 2000 et 2012, 27 % des pâtisseries ont dis­paru en Aquitaine, fra­

gilisées par la concurrence des grandes surfaces et des termi­naux de cuisson. Passionnés par leur travail de création, certains pâtissiers ont du mal à suivre l’évolution de la consommation, rationnaliser la production… Via des actions collectives, le conseil régional et les chambres de métiers et de l’artisanat proposent des accompagnements sur la vente et la gestion. Des aides directes sont également déli­vrées pour moderniser le labo­ratoire ou l’espace de vente. La Région peut financer jusqu’à 30 % des travaux. Le pâtissier bordelais Cyril San Nicolas té­moigne : « Nous voulions faire du haut de gamme et dévelop­per un nouveau concept. Alors

il fallait faire évoluer la bou­tique pour que la vitrine soit à la hauteur des gâteaux que l’on y trouve. » Il va bénéfi­

cier d’une aide de 33 510 euros pour 167 551 euros de travaux.

Dans le cadre de cette po­litique, le conseil régional tra­

vaille également à l’élaboration d’un label (en collaboration avec les chambres de métiers et de l’artisanat et les organisations

professionnelles) afin d’infor­mer au mieux les consomma­teurs en quête de produits de qualité faits maison. //

Contact : Service artisanat tPe, [email protected] tél. : 05 57 57 82 39

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ARTIsANAT

Un plan d’aides régional pour la pâtisserie Évoluant dans un contexte de plus en plus concurrentiel, la filière de la pâtisserie artisanale peut rebondir grâce au soutien de la Région. À ce jour, 259 000 euros d’aides ont été attribués.

en janvier prochain, soixante apprentis sélec­tionnés lors de la compétition régionale des Olympiades des métiers partiront à Stras­bourg pour affronter les autres régions. Certains intégreront peut­être l’équipe de France attendue au Brésil à l’été 2015.Coiffure, maçonnerie, élevage… Une quarantaine de métiers ont cohabité à Bor­deaux­Lac lors de la sélection régionale des Olympiades des métiers en mars. Organisée depuis 2000 en Aquitaine, cette compétition est devenue

un précieux outil d’orienta­tion. Les futurs apprentis peuvent y découvrir les mé­tiers de manière concrète et les jeunes professionnels y sont valorisés. Cette année, 28 000 visiteurs sont venus voir leur travail.

entraînement d’athlète Les soixante Aquitains qui participent aux sélections nationales en Alsace du 28 au 30 janvier 2015 vont être soumis à un entraînement d’athlète : sessions de prépa­ration physique et mentale au

Creps de Talence, rencontre avec leur parrain – le cuisinier étoilé Jean­Luc Rocha – et entraînement au sein de leurs établissements et entreprises. L’équipe de France s’envolera alors à Sao Paulo (Brésil) en août 2015 pour affronter une soixantaine de pays. En 2013, trois Aquitains avaient fait partie de l’aven­ture. Attachée à cette compéti­tion, l’Aquitaine accueillera en 2017 les sélections nationales à Bordeaux­Lac. //

olympiades.aquitaine.fr

OLyMPIADEs DEs MÉTIERs

Les Aquitains dans les starting­blocks

tous les deux ans, le conseil régional vote les ouvertures et redéfinitions de formations afin d’être en cohérence avec le marché de l’emploi. Pour la rentrée 2014, il a validé 40 créations de formations, principalement dans le tertiaire. Les centres de formation (CFA), les branches professionnelles, le rectorat et tous les acteurs qui gravitent autour de la formation et de l’emploi expriment leurs besoins et avis en matière de formation depuis mai 2013. Pour la rentrée 2014, 40 formations s’ajoutent donc aux 739 déjà existantes. Les jeunes Aquitains découvriront notamment, à Bordeaux 2, un master 2 de journalisme en apprentissage, un DUT responsable manager de la distribution, en Dordogne, ou un Master pro mécanique et ingénieries, à Bordeaux. Les services de la Région ont constaté

un besoin de monter en compétences et de proposer des emplois plus qualifiés. Cette année, près de la moitié des diplômes créés sont de niveau III (BTS, DUT…) à I (diplômes universitaires). L’Aquitaine reste bien pourvue en CAP et BEP (niveau V) répartis au plus près des lieux de vie des apprentis sur 224 sites.2014 est une année qui connaît moins de créations de formations. Un phénomène lié aux difficultés économiques des entreprises et à la baisse du nombre d’apprentis (­2% en un an). L’Aquitaine enregistre tout de même une diminution moins importante que les autres régions, grâce au travail d’information et de communication des CFA. Les apprentis sont 18 702 à apprendre leur métier dans 8 500 entreprises. //

apprentissage.aquitaine.fr

CARTE DE L’APPRENTIssAgE

Ouverture de nouvelles formations

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un métier attractif Le métier de pâtissier est en vogue. Il fait appel à des capacités d’innovation et de créativité, il permet une proximité avec la clientèle et offre des perspectives à l’export. Si le nombre d’apprentis aquitains a enregistré une baisse de 2 % entre 2013 et 2014, il ne cesse de croître dans la pâtisserie depuis 2011. Les apprentis pâtissiers étaient 595, ils sont 688 cette année. Les professionnels souhaiteraient cependant des salariés plus qualifiés. Les stagiaires sont incités à compléter leur formation par un brevet technique des métiers (BTM pâtisserie) pour gagner en technicité et en créativité. Cette formation existe dans les Landes.

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bien vivreTouRisme

a près les tempêtes de l’hiver dernier, « les plages et les dunes ont

été plus déstabilisées que lors du passage de la tempête Xyn­thia en février 2010 et Klaus en janvier 2009 », selon un récent rapport de l’Observatoire de la Côte Aquitaine. Cet observa­toire, créé en 1996 avec l’appui de la Région Aquitaine, rappelle à quel point le littoral aquitain souffre de sa situation, au fond du golfe de Gascogne, victime de plein fouet des vents, ma­rées, courants, vagues, houles et tempêtes sur un cordon

dunaire que rien ne protège de ces agressions.

Pour venir en aide aux communes les plus touchées cet hiver, le conseil régional va débloquer une enveloppe d’un million d’euros, mais également fournir des conseils sur la ges­tion des plages et de leur accès. Il est désormais notoire que certaines actions de construc­tion de protections « en dur » ou d’enrochements, au lieu de renforcer le littoral, ont pour effet contraire d’accélérer son érosion : les vagues, en frappant sur une surface dure, libèrent

leur énergie qui se répercute sur les plages environnantes et ac­célère leur érosion, provoquant à terme leur disparition.

Les récentes tempêtes rap­pellent donc la nécessité de faire appel aux techniques de « génie écologique » (techniques axées sur la compréhension et l’imitation de la nature, tels le réensablement ou la végétalisa­tion des dunes) pour améliorer notamment le profil des plages aquitaines et leur permettre ain­si de mieux résister à l’érosion. //

www.littoral.aquitaine.fr

LITTORAL AQUITAIN

1 million d’euros pour les communes sinistrées

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Les tempêtes de l’hiver dernier ont considérablement endommagé le littoral aquitain, qui a reculé de plus de dix mètres par endroits.

Cet été, testez des chambres d’hôte dans d’anciennes cuves de vinification (en haut), dans l’entre-deux-Mers, ou des cocons accrochés dans des filets, dans le Béarn.

il suffit de la téléchar-ger gratuitement sur son smartphone pour accéder à un univers sans fin de promenades à pied, à vélo, à cheval ou en ba­teau ! En puisant des itinéraires dans Sirtaqui, la vaste base de données du tourisme aquitain, l’application ItiAqui n’est jamais à court d’idées. La recherche se fait selon différents critères : mode de locomotion, niveau de difficulté, thématique générale, durée de la promenade… Une fois l’itinéraire sélectionné, il n’y a plus qu’à se laisser guider par GPS, ou à lire la carte si jamais l’on se trouve dans une zone sans couverture réseau. On peut aussi accéder à une des­cription des principaux points d’intérêt du parcours, visionner des photos et des vidéos, et charger ses propres souvenirs sur son compte utilisateur afin

d’en faire profiter son réseau. En mobilité, il est même pos­sible de faire des commentaires en temps réel pour signaler une difficulté rencontrée sur le par­cours. Cette application à l’ini­tiative de la Région Aquitaine traduit la volonté de moderni­sation des offices de tourisme aquitains, bien conscients des nouvelles tendances touris­tiques dans la région : la ran­donnée pédestre était, en 2011, la cinquième activité la plus pratiquée en Aquitaine ; le VTT et le cyclotourisme arrivent en 7e position. //

http://itiaqui.aquitaine.fr/

ITINÉRAIREs DE RANDONNÉEs

ItiAqui, l’application qui vous balade

Le vin et la forêt, deux des plus grandes richesses du terroir aquitain, ont inspiré des hôtes en quête d’originalité. Ils proposent aux touristes des hébergements insolites pour des souvenirs garantis à vie. Drôle d’idée que d’installer une chambre d’hôte dans une ancienne cuve de vinification ! Elle a pourtant germé dans l’esprit de Sandrine et Joël Duffau, vignerons girondins de l’Entre­deux­Mers qui ont aménagé ces anciennes cuves de béton dans un style contemporain du plus bel effet. Des puits de jour évitent aux résidents de se sentir trop enfermés (www.vignoblesjoelduffau.fr). Près de Saint­Émilion, c’est la même inspiration qui a conduit Frédéric­Charles Chassagne à concevoir un hébergement dans un… tonneau ! Un véritable foudre de cinq mètres de diamètre, fabriqué par le tonnelier Seguin Moreau dans la plus pure tradition. On y passe la nuit confortablement installé, avec une kitchenette et une salle de bain privée, dans un calme absolu, mis à part le bois qu’on entend jouer de temps en temps (www.coup2foudres.com).

Pour prendre de la hauteur, en revanche, c’est dans le bois des arbres qu’il faut grimper. Au cœur du Périgord, le domaine de Puybeton propose à la location trois jolies cabanes taillées comme des petits châteaux, chacune dotée d’un spa en terrasse pour un séjour vraiment princier (www.chateauxdanslesarbres.fr). Dans le Pays basque, à Cambo­les­Bains, les cabanes sont toutes accrochées dans le même arbre, à différentes hauteurs. Il s’agit d’un arbre un peu spécial, puisqu’il a été fabriqué de toutes pièces, sorte d’immense sculpture métallique parfaitement intégrée à son environnement, à quelques pas d’un magnifique hôtel basque du xixe siècle dans lequel on peut également séjourner (www.lesnidsdhotes.com). Quant aux plus téméraires et aux amoureux les plus fous de la nature, ils opteront pour les Nids du Béarn, des cocons accrochés dans des filets à quatre ou huit mètres de haut, dans un vaste domaine boisé de 10 hectares : dépaysement assuré ! (www.lesnidsdubearn.com). //

www.tourisme-aquitaine.fr

HÉBERgEMENT

Une nuit pas comme les autres

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flashez ce code pour accéder directement à l’application itiaqui

Page 12: Journal l'Aquitaine n°53 été 2014

DOrDOGne

1 ÉPHÉMèreS-entraCte 2014

jusqu’au 30 septembre Monbazillac

2 Le GranD SOuK du 17 au 19 juillet ribérac

3 LeS JeuX Du tHÉâtre De SarLat du 19 juillet au 4 août Sarlat-la-Caneda

4 feStiVaL itinÉraire BarOque du 24 au 27 juillet brantôme, ribérac, Champagne et fontaine, Cercles, bourdeilles, Condat-sur-trincou, Saint-Crépin-de-richement, boulouneix

5 L’ÉtÉ MuSiCaL en BerGeraC du 25 juillet au 14 août bergerac, biron, Cadouin, Saint-Avit-Sénieur, lanquais, villeréal

6 feStiVaL CuLtureS auX CœurS du 28 juillet au 3 août Montignac, rouffignac, la Chapelle-Aubareil, Sarlat, thenon, terrasson, les eyzies, Saint-Crépin-et-Carlucet, beauregard

7 MiMOS du 28 juillet au 2 août Périgueux

8 feStiVaL DeS MuSiqueS ÉPiCÉeS 2 et 3 août Saint-Aulaye

9 feStiVaL Du PÉriGOrD nOir du 5 août au 3 octobre Montignac, Salignac-eyvigues, Plazac, Saint-Amand-de-Coly, fanlac, Saint-léon-sur-vézère, Sarlat

10 SinfOnia en PÉriGOrD du 25 au 31 août Périgueux, Coulounieix-Chamiers, Chancelade

GirOnDe

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Jazz anD Wine jusqu’au 15 septembre bordeaux et vignoble bordelais

12 « ParCS et JarDinS » eXPOSitiOn De Maya anDerSSOn jusqu’au 6 septembre Pessac, les arts au mur–Artothèque

13 eSCaPaDeS MuSiCaLeS jusqu’au 30 juillet Arcachon du val de l’eyre

14 LeS GranDS CruS MuSiCauX du 15 au 30 juillet ludon-Médoc, Sauternes, Martillac, Saint-Émilion, Pessac, léognan, Margaux

15 La BataiLLe De CaStiLLOn du 18 juillet au 16 août belvès-de-Castillon

16 eStiVaLeS De La BD 19 et 20 juillet Montalivet

17 VaCanCeS PerCutanteS du 19 au 27 juillet bègles

18 SuMMer MÉDOC feStiVaL 19 juillet et 14 août Cissac-Médoc

19 LeS nuitS atyPiqueS du 25 au 27 juillet langon

20 reGGae Sun SKa feStiVaL du 31 juillet au 3 août Pessac, talence, Gradignan

21 feSt’artS du 7 au 9 août libourne

22 HeSteJaDa De LaS artS du 16 au 24 août uzeste, Cazalis, noaillan, Pompéjac, lignan-de-bazas, villandraut, Préchac, bourideys

23 feStiVaL De tHÉâtre LeS CHantierS De BLaye et De L’eStuaire du 23 au 24 août et du 29 au 31 août Cussac-fort-Médoc, blaye

24 OuVre La VOiX 6 et 7 septembre Sauveterre-de-Guyenne, Saint-brice, frontenac, espiet, Créon, Sadirac, Cénac, latresne, floirac, bordeaux

25 LeS VenDanGeS De MaLaGar 12 et 13 septembre Saint-Maixant

26 JOurnÉeS eurOPÉenneS Du PatriMOine 20 et 21 septembre Service régional de l’inventaire et du patrimoine, bordeaux

27 feStiVaL CaDenCeS du 23 au 28 septembre Arcachon

28 feStiVaL LeS riCHeS HeureS De La rÉOLe du 26 au 28 septembre la réole, Gironde-sur-Dropt, Saint-Michel-de-lapujade

29 PanOraMaS, Le ParC DeS COteauX 27 et 28 septembre bassens, Cenon, floirac, lormont

LanDeS

30 feStiVaL De Cirque rue DeS ÉtOiLeS du 17 au 21 juillet biscarrosse

31 Jazz in SanGuinet du 24 au 28 juillet Sanguinet

32 feStiVaL Du COnte du 6 au 8 août Capbreton

33 MuSiCaLarue du 14 au 16 août luxey

34 feStiVaL fuGue en PayS Jazz du 21 au 24 août Capbreton, Saint-vincent-de-tyrosse, Saubrigues

35 La rOute DeS iMaGinaireS 13 et 14 septembre Mont-de-Marsan (itinérant le long de la voie verte du Marsan et de l’Armagnac)

LOt-et-GarOnne

36 auBuSSOn (XViiie-XXie) COLLeCtiOn Du MuSÉe De La taPiSSerie jusqu’au 6 octobre Agen

37 feStiVaL De tHÉâtre D’aGen jusqu’au 26 juillet Agen

38 feStiVaL BaStiD’art du 31 juillet au 3 août Miramont-de-Guyenne, Marmande

39 feStiVaL De tHÉâtre De BOnaGuiL-fuMeL du 1er au 6 août bonaguil-fumel

40 nuitS LyriqueS en MarManDaiS du 21 au 30 août Marmande

PyrÉnÉeS-atLantiqueS

41 fête DeS SOttiSeS ! du 14 au 20 juillet Salies-de-béarn et le territoire du béarn des Gaves

42 errOBiKO feStiBaLa du 17 au 20 juillet itxassou

43 HeStiV’ÒC du 21 au 24 août Pau

44 MuSique en Côte BaSque du 5 au 21 septembre Saint-Jean-de-luz, bayonne, Ciboure, urrugne, Anglet, Ascain, biarritz

45 feStiVaL tranSfrOntaLier De DanSe en PaySaGeS urBainS du 11 au 28 septembre Donostia-San Sebastian, irun, errenteria, Pasaia, bayonne, biarritz, Saint-Jean-de-luz, Hendaye, Ascain

46 Le teMPS D’aiMer La DanSe du 12 au 21 septembre biarritz

47 feStiVaL Biarritz aMÉrique Latine du 29 septembre au 5 octobre biarritz

agenda non exhaustif arrêté au 2 juin 2014.

Manu KatchéManu Dibango

in Sanguinet

du 24 au 27 juillet 2014

15ème édition15 concerts gratuitsRestauration sur place

Village créateursRenseignements et réservations Office de tourisme de Sanguinet 05 58 78 67 72 ou sur www.jazzinsanguinet.com

jazz affiche BAT 9/12/13 18:15 Page 1

L’aquiTaine n°53ÉtÉ 2014 12

ACtionS rÉGion cLimaT ÉneRgieÉtÉ en AQuitAine fesTiVaLs cuLTuReLs De JuiLLeT À sepTemBRe

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Page 13: Journal l'Aquitaine n°53 été 2014

Lignes Fest’Ter

Gares Fest’Ter

Gares Ter

Festivals culturels

Sites touristiques

Patrimoine mondial de l’Unesco

DOrDOGne

GrOtte De LaSCauX (MOntiGnaC)

aBBaye De Saint-aVit-SÉnieuret aBBaye De CaDOuin

CHâteau De BirOn

GirOnDe

ÎLe auX OiSeauX et BaSSin D’arCaCHOn

PHare De COrDOuan (Le VerDOn)

LaC D’HOurtin et De CarCanS

BOrDeauX

Saint-ÉMiLiOn

Dune Du PiLat (PyLa-Sur-Mer)

VerrOu De L’eStuaire-BLaye

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toutes les infos suraquitaineenscene.fr

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PyrÉnÉeS-atLantiqueS

CHâteau De MOrLanne

CHâteau De MOntaner (ViC MOntaner)

Saint-Jean-De-Luz

Pau

eSPeLette, ainHOa, LeS ViLLaGeS BaSqueS

CHâteau D’aBBaDia et COrniCHe BaSque (HenDaye)

CHâteauX De BiDaCHe et De GuiCHe

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LanDeS

LaBaStiDe-D’aMarGnaC

aBBaye De SOrDe (SOrDe-L’aBBaye)

aBBaye D’artHOuS (HaStinGueS)

MaiSOn De La DaMe De BraSSeMPOuy

LOt-et-GarOnne

BaStiDe D’eyMet

CaSteLJaLOuX

CHâteau De BOnaGuiL

CHâteau-MuSÉe De nÉraC

CHâteau De DuraS

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nOuVeautÉSAquitaine en scène 2014

ParC natureLrÉGiOnaL DeS LanDeS

De GaSCOGne

achetez 1 billet Musicalarue+ 1 entrée à l’Écomusée

de Marquèze& bénéficiez de tarifs préférentiels

fOrêt D’art COnteMPOrainexposition itinérante & permanente

feStiVaL CinÉMaGin’aCtiOndu 25 juillet au 2 août

fête Du ParCdu 22 au 26 septembre

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13L’aquiTaine n°53 ÉtÉ 2014

ÉtÉ en AQuitAinesiTes TouRisTiques

autre nouveauté :le frac Collection aquitaine

s’expose de mai à septembre à Périgueux, bordeaux, Sauternes,

Pau et Aire-sur-Adour

Page 14: Journal l'Aquitaine n°53 été 2014

Los Parcs Naturaus qu’an vocacion a defénder la bio­diversitat de lor territòri en

armonia dab un desvelopament economic respectuós de la natura. Au moment deu renovelament de la soa Carta tà las dotze annadas qui vienen, lo PNR de las Lanas de Gasconha, que decidí de tornar ahortir la valorizacion e la promo­cion deu son patrimòni immate­

riau, de contunhar de har víver sa lenga e sa cultura gasconas.Lo Parc qu’estó jà hèra volon­tari tà har la part bèra a l’occi­tan capvath las soas accions en sosténer las associacions occita­nistas o en ajudar tà la visibilitat de la lenga. En aquesta navèra Carta be i a vertadèrament ua reafirmacion d’aquesta volontat. Atau, la mesura 67 de la Carta

que ditz : « Assegurar lo ròtle de las practicas tradicionaus e de la cultura gascona dens l’ani­macion deu territòri. » L’occi­tan que’s va préner de mei anar mei plaça dens la signalizacion bilingüa com dens la comunica­cion deu PNR mes tanben dens la programacion culturau, l’eve­nimenciau e las manifestacions. La lenga sustot que serà sostien­uda devath totas las soas formas d’expression populara : lo cant, la musica, la gastronomia, l’aju­da aus encontres e a las residén­cias d’artistas. E plan solide que serà mantienuda la promocion deus Cèrcles de Gasconha, lòcs de vita tant especifics e tant im­portants per la cultura e lo dina­misme de la vita locau.Deu 21 au 28 de seteme que’s va hestejar com cau la navèra Car­ta. Que serà totun l’escasença de har la hèsta per la lenga gascona, solide dens la comunicacion mes sustot dens la programacion. Au mens tres espectacles que son jà prevists : « A Montagna » de Joan­Francés Tisnèr & Isabèu Loubère de la Cie du Parler Noir, a prepaus deus Cèrcles gascons,

Bireboc & Barabaou de la Cie Gueille Ferraille e la vienuda de las companhias Lubat e Michel Macias. La lenga e la cultura gasconas que hèn partida de la biodiversi­tat, mercés au PNR de las Lanas de Gasconha de muishar qu’an enqüèra un avenidor sus lo ter­ritòri nòste.

Le classement du parc naturel régional des Landes de Gascogne renouvelé pour douze ansLes parcs naturels ont vocation à défendre la biodiversité de leur territoire. Lors du renou-vellement de sa charte pour les douze ans qui viennent, le PNR des Landes de Gascogne réitère également sa volonté de soutenir et de promouvoir son patrimoine immatériel gascon, au travers de sa communica-tion et de la signalisation sur le parc, de ses actions culturelles

ainsi que du soutien qu’elle apporte aux associations qui défendent la culture occitane. La nouvelle charte réaffirme également l’intérêt que porte le PNR aux Cercles de Gascogne, lieux de vies et d’échanges très important pour le dynamisme de la vie locale. Du 21 au 28 septembre ce sera la fête sur tout le parc pour célébrer comme il se doit la nouvelle charte. À cette occasion l’occitan sera à l’honneur. La communication comme la programmation feront ainsi la part belle au gascon. Au moins trois programmes sont prévus : « A Montangna » de Frances Tisser et Isabelle Loubère de la compagnie du Parler Noir, le spectacle Bireboc & Barabaou de la compagnie Gueille Ferraille, et une soirée avec la compagnie Lubat et la compagnie Michel Macias. Force est de constater que, grâce au parc naturel régional des Landes de Gascogne, la langue et la culture gasconnes ont encore un avenir sur notre territoire. //

OCCITAN

Lo Parc de las Lanas de gasconha serà enqüèra gascon !

BAsQUE

Fest’Arts festibalean kulturen arteko kaskakoa

Dr

L ibourneko karrika festi­balaren 2014ko edizioa Hego Euskal Herriari

buruzkoa izanen da. Hamar urtez euskal kultur erakunde eta konpainiekin lanean ari izan ondotik, Fest’Arts­ek Euskal Euroeskualdearekin eta Lekei­tioko festibalarekin partaidetza bat plantan ezarri du. Eta aurten mugaz bi aldeetako lankidetza urrunago doa, Frantziaren eta Euskadiren arteko koprodukzio batekin gauzatuz.

Hegoaldeko konpainiak Libourne hiriko karriketan Danbor­Talka, piroteknia eta musika batzen dituen ikusgarria, Commando Per­cu (Frantzia) eta Deabru Beltzak (Euskadi) taldeen arteko topaketaren emaitza da. « Europako partaidetzari dagokion lana artistikoa da

ere, zehazten du Dominique Beylik, Fest’Arts festibalaren zuzendari artistikoak, kultura eta egin­molde desberdinen arteko topaketa bat. Bakoitza­ren kulturatik edan behar izan da ikusgarriaren sortzeko, eta horrek zerbait berri ematen du. » Ikusgarri ibiltari eta geldi artean, Commando Percu eta Deabru Beltzak taldeetako musikari eta piroteknikariek, festibalaren hastapeneko Pré­alables­eko programazioan harmonia eta parekatzerik eza interpretatuko dituzte, agor­rilaren 4an (Lagorcen), 5ean (Les Peintures­en), eta 6an (Libournen). Fest’Arts denbo­ran (agorrilaren 7, 8 eta 9an), 50 000 ikuslek Hegoaldeko beste euskal konpainia bat­zuen lanak ikusten ahalko dituzte: En la Iona, Ertza eta Organik.

Choc des cultures à Fest’Arts L’édition 2014 du festival de rue libournais Fest’Arts sera placée sous le signe du pays basque espagnol. Après dix années de travail avec les instituts culturels et les com-pagnies basques, Fest’Arts a mis en place un partenariat avec l’eurorégion Euskadi et le festival Lekeitio. Et cette année la coopération transfrontalière va plus loin, elle se matérialise par une coproduction entre la France et Euskadi.

Les compagnies basques espagnoles dans les rues de LibourneLe choc des tambours / Dam-bor-Talka, spectacle pyrotech-nico-musical, est le fruit d’une rencontre entre les Comman-

do Percu (France) et Deabru Beltzak (Euskadi). « Le travail sur la coopération européenne est également artistique, pré-cise Dominique Beyli, direc-teur artistique de Fest’Arts, c’est une rencontre culturelle, des approches différentes. Il a fallu puiser dans la culture de chacune pour créer ce spec-tacle et cela donne quelque chose de nouveau. » Entre déambulations et représenta-tion fixe, les musiciens-artifi-ciers des Commando Percu et

de Deabru Beltzak mettront en scène harmonie et disparités à l’occasion des Préalables, lancement du festival, les 4 (Lagorce), 5 (Les Peintures) et 6 août (Libourne). Et durant Fest’Arts (7, 8 et 9 août), les 50 000 spectateurs auront l’occasion de voir se produire d’autres compagnies basques espagnoles : En la Iona, Ertza et Organik. //

Le programme sur www.festarts.com

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bien vivre Langues RÉgionaLes eskuaLDe hizkunTzak Lengas RegionaLas

L’aquiTaine n°53ÉtÉ 2014

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15L’aquiTaine n°53ÉtÉ 2014

lA PArole Aux ÉluSRÉfoRme TeRRiToRiaLe

LA RÉFORME TERRITORIALE

L a carte de France des collectivités lo­cales est en passe d’être totalement

bouleversée. Sans aucun débat de fond, ni sur l’opportunité, ni sur les conséquences financières, ni sur le recentrage des com­pétences des uns et des autres. Oui, il faut une réforme en profondeur de nos terri­toires et de nos politiques publiques. Oui, il faut certainement supprimer un échelon local. Mais cela ne peut se décréter à la va­vite dans les couloirs de l’Élysée et par téléphone entre les différents présidents de région. L’enjeu est beaucoup trop sé­rieux, profond, pour être traité comme une

simple réponse médiatique à la double débâcle électorale que vient de connaître la majorité présidentielle. Une réforme n’aura de sens que si elle repose d’abord sur la question des compétences avant de se focaliser sur celle des frontières. Il est possible de répartir de façon pertinente les missions aujourd’hui dévolues aux dépar­tements. Mais attention, l’État ne peut pas continuer à transférer des missions aux échelons territoriaux sans en donner les moyens. Cela conduirait encore et toujours à taxer les ménages et les entreprises. Cette manière de faire de la politique a vécu. Il faut de la vision, de l’anticipation, de l’ambition, de la concertation, du courage, du respect et de la clarté dans les engagements pris devant les électeurs.

Geneviève Darrieussecq et les élus du groupe Forces Aquitaine> Tél. : 05 57 57 80 [email protected]

POuR dEs AssIsEs cITOyEnnEs dE LA RÉFORME TERRITORIALE

méfions­nous des présupposés idéo­logiques. Qu’il y ait quelques redé­

coupages à mener peut­être, mais les justifications avancées pour créer de grandes régions ressemblent davantage à des alibis visant à masquer l’abandon de l’État, là où pourtant son rôle devrait être premier.Il faut empêcher les grandes firmes mul­tinationales et la finance d’instaurer une concurrence débridée ente 14 territoires.

Organisons cette réforme par le présup­posé de la démocratie, osons par cette opportunité, donner du contenu à la dé­mocratie participative au moment où la démocratie représentative est largement discréditée. L’esprit de décentralisation qui est un bien commun à la gauche exige a minima que cette réforme reçoive l’accord de conseils régio-naux et pourquoi pas des popula-tions elle-même par voie de réfé-rendums locaux.La démocratie ne doit pas faire peur, elle est la seule légitimité pour toute réforme.Pour que ce projet devienne un véritable acte de décentralisation, il doit s’appuyer d’abord sur les populations et leurs élus locaux.

Les élus Aquitaine écologie et Front de Gauche > Tél. : 05 57 57 72 14 front de gauche@frontdegauche. aquitaine.fr

RÉFORME TERRITORIALE : POuR PLus dE dÉMOcRATIE

L a réforme territoriale proposée par le gouvernement est insatisfaisante. Au

lieu d’une vraie réflexion sur les pouvoirs des régions, le débat s’est concentré sur des découpages hasardeux. La « concerta­tion » s’est limitée à quelques élus et hauts fonctionnaires. On crée encore plus de distance entre les citoyens et les respon­sables politiques. Nous, écologistes, sou­haitons donner aux régions un pouvoir réglementaire, un droit d’initiative, des moyens budgétaires importants et des

ressources fiscales propres. Pour une meil­leure représentation démocratique, nous proposons de créer deux assemblées ré­gionales complémentaires : la première, élue sur une liste régionale, représentant les citoyens, et la seconde, représentant les territoires, élue sur des circonscriptions infra régionales (les pays), qui remplace­rait les cinq conseils généraux aquitains. Enfin, le redécoupage doit tenir compte des réalités géographiques, économiques, historiques et culturelles. Nous devons aussi avoir une réflexion sur une collecti­vité spécifique au Pays basque. Sans un renforcement réel du pouvoir des Régions, sans refonte de la fiscalité et sans consultation citoyenne, cette réforme ratera sa cible.

David Grosclaude, conseiller régional délégué aux langues et cultures régionales Europe Écologie – Les Verts > Tél. : 05 57 57 80 95 [email protected]

unE RÉFORME TERRITORIALE bâcLÉE ET sAns cOncERTATIOn

une large majorité d’élus estime indis­pensable l’allègement du millefeuille

administratif, le renforcement des régions, la recherche de nouvelles solidarités locales, avec pour objectif majeur la diminution des charges publiques. Une telle réforme, qui met en jeu l’expression de la démocratie locale et l’avenir de nos territoires, doit être bâtie, dans la concertation, sur des critères objectifs précis, en termes d’efficacité éco­nomique, de simplification administrative et d’allègement des coûts. Mais, le projet gouvernemental est une occasion ratée :• Sur le redécoupage des régions, nous regret tons la décision unilatérale du gou­vernement sans consultation : un jour

l’Aquitaine s’unit à Poitou­Charentes, le lendemain au Limousin, le surlendemain elle reste seule. Est­ce cohérent ? Pas pour aménager les territoires, mais sûrement pour ménager ses amis. Le souhait ex­primé par les départements de Charente, Charente­Maritime et Gers de rejoindre l’Aquitaine est légitime et nous insistons pour qu’il soit retenu.• Les nouvelles compétences transférées aux régions, dont les routes, les collèges, doivent être compensées intégralement. Nous sommes opposés à tout nouvel impôt régional ou à la majoration des impôts actuels souvent privilé-giée par le PS. Il faut aussi rechercher des gains de productivité par l’évaluation des politiques et la mutualisation des moyens des collectivités.Les régions, face à la suppression des dé­partements, devront préserver les liens de proximité avec le milieu rural, et maintenir sur le terrain une réelle capacité d’initia­tive, de gestion et de décision.

Michel Diefenbacher, président du groupe UMP/NC/CPNT > Tél. : 05 57 57 83 61 [email protected]

L’hEuRE dEs RÉgIOns

La réforme territoriale, trop longtemps différée, est infiniment nécessaire tant

une clarification des compétences et des moyens de chaque niveau de collectivité s’impose à tous, élus et citoyens. Le pré­sident a décidé d’aller vite. Il a tranché. Le projet de loi, s’appuyant sur 14 grandes régions, a été approuvé en conseil des ministres et le débat va pouvoir commen­cer au Parlement. Tout semble formaté, mais en réalité tout reste à faire. En effet, même dans une Ve République finissante et dépassée, il revient aux sénateurs et aux députés, dans leur représentation dé­mocratique de la diversité des sensibilités et des territoires, d’écrire la loi. La vraie question, c’est de savoir comment ces nouvelles régions vont pouvoir répondre aux attentes de proximité et de protection expri-mées lors des récentes échéances électorales. Il convient de définir, dans le cadre de compétences claires et lisibles, de vraies

priorités autour de l’emploi, de l’éducation, de la formation, de l’environnement et du soutien aux territoires les plus fragiles. L’enjeu essentiel porte sur les moyens at­tribués à nos régions (395 € / habitant au­jourd’hui contre 3 561 € en Allemagne). En quoi et comment la nouvelle organisation sera­t­elle plus efficace ? Les nouvelles res­sources et la péréquation seront­elles ins­crites dans une réforme fiscale ? Les incerti­tudes demeurent nombreuses. Néanmoins, les conseillers régionaux ne peuvent que se féliciter du renforcement des régions. Il n’est pas utile de digresser sur la taille (dans la moyenne de celle des régions eu­ropéennes) ni sur la carte, forcément jamais idéale, qui préserve l’unité de l’Aquitaine, et qui n’empêchera pas les coopérations existantes ni avec Midi­Pyrénées ni avec nos voisins espagnols. L’heure des régions est venue, enfin. Et une belle opportunité nous est donnée de réagir positivement au procès un peu pénible de l’impuissance du politique. En sachant que cela passe aussi par une nécessaire réforme de l’État, dont le tropisme centralisateur n’est plus adapté aux réalités d’aujourd’hui.

Stéphane Delpeyrat, vice-président du conseil régional, en charge de la jeunesse, du sport et de la vie associative, président du groupe PS, PRG et apparentés > Tél. : 05 57 57 80 96 [email protected]

gROuPEFORcEs AQuITAInEGeneviève Darrieussecq,PrÉsiDenTe

AQuITAInEÉcOLOgIE ETFROnT dE gAuchEGÉrarD boulanGer, conseiller rÉGional

EuROPEÉcOLOgIE –LEs VERTsDaviD GrosclauDe, conseiller rÉGional

gROuPE uMP/ nc/ cPnTMichel DieFenbacher, PrÉsiDenT

gROuPE Ps, PRgET APPAREnTÉssTÉPhane DelPeYraT,PrÉsiDenT

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Page 16: Journal l'Aquitaine n°53 été 2014

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