c h a l o n s . l h e b d o d u v e n d r e d i . c o m

A U T O M O B I L E S & S E R V I C E S

SDAC 7 avenue du 106ème RI51000 CHALONS EN CHAMPAGNE - Tél. : 03 26 69 56 00

É D I T I O N C H Â L O N SJOURNAL GRATUIT D’INFORMATION N°228

du 19 juillet au 29 août 2013 Av Prés Roosevelt - ST MEMMIE - 03 26 26 26 75

du 24 juin au 24 août 2013

Football : le Stade de Reims parle de mieux en mieux chinois P.9

Le Roi du Burger couronné entre Reims et Châlons P.5

La piscine de Saint-Memmie, temple durafraichissement P.4

Municipales : la listecommune UDI - UMP,c'est pas fait P.8

Musiques d'Ici etd'Ailleurs, le collaged'affiches éducatif P.4

La présence de compagnies champardennaises au Festival Off d'Avignon, avecl'aide de la Région, et celle de Ludovic Lagarde, directeur de la Comédie de Reims,dont la pièce Lear is in Town figure dans la programmation « In », donne l'occasiond'évoquer la culture en Champagne-Ardenne. Un secteur qui remplace la mer et la montagne pour attirer les touristes, développer du lien social, et générer une économie loin d'être négligeable. P. 6 et 7 Et en portrait, Jean-Claude Daniel,directeur de l'Office régional culturel de Champagne-Ardenne. P. 15

La culture, l'atout tourisme de la région

H umeurs2 xN°228 du 19 juillet au 29 août 2013

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L’hebdo du vendrediédité par la SARL B2M Editions

Journal hebdomadaire gratuit d’information locale Siège social : 195, rue du Barbâtre à Reims

Tél. 03 26 36 50 13E-mails : Rédaction : redaction@lhebdoduvendredi.com

Publicité : publicite@lhebdoduvendredi.com Newsletter : newsletter@lhebdoduvendredi.comDirecteur de la publication : Frédéric Becquet (fb@lhebdoduvendredi.com)

Journalistes : Julien Debant, chef d’édition Reims (julien.debant@lhebdoduvendredi.com) Tony Verbicaro, chef d’édition Châlons/Epernay (tony.verbicaro@lhebdoduvendredi.com)

Aymeric Henniaux (aymeric.henniaux@lhebdoduvendredi.com)Responsable commercial : Philippe Dudel (philippe.dudel@lhebdoduvendredi.com)

Responsable diffusion : Yoann Ruin (yoann.ruin@lhebdoduvendredi.com)Administration : Martine Bizzarri - Infographiste : Anne Rogé

Parution le vendredi matin Imprimé par IPS à Amiens

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La météoSamedi

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Lundi17°34°

Vendredi 19 juillet Samedi 20 juillet Dimanche 21 juillet

4Bonne

L’indice varie de 1 – très bonne qualité de l’air

à 10 – très mauvaise qualité de l’air.

Qualité de l’air

ÉDITO

xLe roi de la grillade est champardennaisLe drapeau tricolore flotte haut sur la région Champagne-Ardenne grâce à Alexandre Hurson, Haut-Marnais, qui vientd'être sacré pour la troisième fois champion de France de bar-becue, catégorie porc, poulet et légumes. Le concours s'estdéroulé en Camargue. Pour être tout à fait précis, AlexandreHurson est triple champion de France de cuisine en extérieur.Le roi du barbecue s'est imposé en signant un mille-feuilles delégumes et un poulet en crapaudine, s'il vous plaît. A l'Hebdo,nous allons profiter des congés pour nous entraîner. L'annéeprochaine, on participe !

Le Champion de la semaine

Vacances

x Les voleurs à canneLa statistique pourrait surprendre, elles'avère pourtant tout à fait authentique.A Tokyo, d'après un rapport officiel dela police rendu public en début desemaine dernière, les seniors volentdavantage à l'étalage que les jeunes. Atel point que l'an passé, près d'un quartdes individus arrêtés pour ce type delarcin était âgé de 65 ans et plus. En2011 déjà, 48 637 personnes âgéesavaient été interpellées pour des délitsdivers, principalement des vols. AuJapon, et en particulier dans la capitaletokyoïte, le nombre de criminels d'aumoins 65 ans a explosé ces dernièresannées, atteignant un niveau six foisplus élevé qu'il y a vingt ans. Si la ten-dance était certes en progression, c'estcependant la première fois que le nom-bre de voleurs seniors dépasse celui desjeunes.

x Pour une « clope » plus propreChaque année, environ 4 500 milliardsde cigarettes sont fumées et avec elles,autant de mégots jetés au sol. Afin delutter, avec ses armes, face à cette pol-lution du quotidien, un jeune londoniensoucieux du développement durable aimaginé une parade « verte » en inven-tant la Cigg Seeds, prototype écolo où

une graine de plante ou de fleursauvage se voit ajoutée à chaque ciga-rette. Protégé par un filtre biodégra-dable, le mégot pourrait ainsi, une foisjeté au sol, se transformer pour devenirune plante en quelques jours/semaines.Si le projet du jeune inventeur n'est pasencore mis en circulation, il suscitetoutefois beaucoup d'enthousiasme.Seule limite pour le moment à cettereconversion verte des cigarettes : lamultiplication des zones goudronnéesdans les espaces urbains qui limite doncl'effet des Cigg Seeds.

x Le plus grand bâtiment du monde......est chinois, et vient d'être inauguré àChendgu, vaste mégalopole de 14 mil-lions d'habitants située à l'ouest dupays. Baptisé New Century GlobalCenter, le nouveau complexe impres-sionne surtout par ses proportionsimposantes : 500 mètres de long, 400de large et 100 mètres de haut, soitprès de vingt fois la taille de l'opéra deSydney ou trois fois celle du Pentagoneaméricain. Cette méga-structure d'1,7million de mètres carrés abrite pasmoins de 14 salles de cinéma, unthéâtre, ainsi que 400 000 m2 de com-merces entièrement dédiés au shop-

ping. En outre, les visiteurs pourrontaussi y trouver une reproduction detoute pièce d'un village typique méditer-ranéen, une vaste patinoire et plusieursparcs d'attractions dont l'un d'eux estpourvu d'une plage de 5 000 m2.

x Florilège de lois américainesOn le sait, certaines législations, tou-jours en vigueur aux Etats-Unis,s'avèrent aujourd'hui tellementcaduques et obsolètes qu'elles en devi-ennent cocasses. En Arizona par exem-ple, il est tout simplement interdit deporter des bretelles, tandis qu'àYoungstone, dans l'Ohio, il est illégal detomber en panne d'essence. EnGeorgie, il est interdit de mettre descônes de glace dans sa poche arrière,le dimanche seulement et au NewJersey, une loi condamne théorique-ment tous ceux faisant du bruit enbuvant leur soupe. La liste est longue,mais citons pour terminer cette loi deNatoma, au Kansas, interdisant de jeterdes couteaux sur les personnes portantdes tee-shirts à rayures et cette autre, enAlabama, rendant illégal le fait deporter une fausse moustache, les joursde messe, pouvant causer des rires àl'église.

Coup d'œil sur le monde

xLe choc !Il était là, sous nos yeux, le signe que la repriseétait là, qu'évoquait François Hollande dansson discours du 14 juillet. Les jours qui ont suivi,tout le monde à droite lui est tombé dessus, etdans son camp, on cherchait sans contredire.Mais il suffisait de patienter trois jours de plus,et hop, un choc de simplification plus tard, troismilliards d'euros qui seront économisés dès2014. Et quand on regarde de près le pro-gramme du choc, on se dit que ça devrait êtrefacile de multiplier les économies comme lespetits pains. Cartes d'identité valables quinzeans plutôt que dix, tickets restaurants transfor-més de chéquiers en cartes à puce, consultationsur internet du nombre de points restants sur lepermis de conduire, carte grise payable enligne - dingue ! -... En tout, le gouvernement aprogrammé 201 actions de simplification de cetype, qui visent aussi à améliorer la vie desFrançais. On va arrondir à 200 pour compterplus vite, mais si 200 actions de simplification,ça permet d'économiser trois milliards qui peu-vent aller ailleurs, il faut faire plancher au plusvite le plus grand nombre de fonctionnairespour en sortir, je sais pas, 200 par mois. A cerythme, oui, la reprise est là !

Tony Verbicaro

Photo non contractuelle ! © DR

x Les vacances d'été de l 'HebdoAprès cette parution du 19 juillet, l'Hebdo du Vendredi prend ses quartiers d'été. Nous vous donnons rendez-vous pour unnouveau numéro le vendredi 30 août. Très bel été à toutes et à tous.

www. lhebdoduvendredi .comN°228 du 19 juillet au 29 août 2013

ociété3 xS

xEst-il plus compliqué pour une femmeque pour un homme de monter sa propreboîte ? Une chose est sûre, en Champagne-Ardenne, les actions et autres dispositifspour booster l'entrepreneuriat féminin nemanquent pas. On citera notamment leFonds de garantie à l'initiative des femmes(FGIF), les réseaux consulaires Créer auféminin et Créez comme elles, ou encorel'organisation des premières assisesrégionales de la création-reprise par lagente féminine. Certaines ont d'ores et déjàpu profiter de la dynamique. A l'instard'Audrey Lallement, heureuse dirigeante ducabinet Incentive RH, implanté à Bezannesdepuis avril. « Je me suis lancée suite à un licenciement et j'ai bénéficié deplusieurs coups de pouce. Aujourd'hui, lesobjectifs sont atteints, je suis optimistepour la suite. »Nouvelle étape : une convention signéeentre la Préfecture, la Caisse des Dépôts, leConseil régional et la CCI Champagne-Ardenne. « C'est la déclinaison régionaleet opérationnelle d'un accord-cadre passéen 2012 entre Roselyne Bachelot et laCaisse des Dépôts, rappelle BéatricePaillard, déléguée régionale des droits desfemmes et à l'égalité. La Champagne-Ardenne est l'une des cinq régions pilotessélectionnées. » Concrètement, un plan

d'actions sera déployé autour de cinqgrands axes, avec une priorité : mettre ensynergie l'ensemble des partenaires de lacréation. Pour lutter davantage contre lesstéréotypes, développer l'entrepreneuriatdes femmes dans les quartiers, etc. « Ons'inscrit dans une démarche associative etparticipative. Nous n'allons pas forcémentchercher à instaurer de nouvelles actions,mais plutôt à soutenir et à fédérer les ini-tiatives déjà existantes. » Et c'est déjà pasmal !

Sonia Legendre

Convention à l'appui, les partenaires régionaux de lacréation-reprise vont travailler de concert pour déve-lopper l'entrepreneuriat féminin.© l'Hebdo du Vendredi

Entrepreneuriat féminin

La Champagne-Ardenne,région pilote

xIslamophobie : trois nouvelles agressions à ReimsLa statistique publiée récemment par l'Observatoire national contre l'homophobie quifait état d'une hausse des actes islamophobes de 57 % en France en 2012 rencontreun malheureux écho à Reims. Après l'agression d'une femme voilée, dans sa voiture,en juin, qui avait donné lieu au dépôt de plainte de neuf associations (l'auteur desfaits, un mineur, a été relâché sans suite judiciaire après sa garde à vue), trois autresfemmes musulmanes ont porté plainte pour des faits survenus les 2 et 12 juillet. Leparquet de Reims examine ces trois plaintes, pour agression physique et insultesracistes. Vendredi dernier, une jeune femme a été agressée vers 17 heures alorsqu'elle marchait dans un parc du centre-ville. Son agresseur, sans doute en étatd'ébriété, l'a frappée au visage et l'a blessée par un objet coupant.

xThierry Mailles nommé sous-préfet de Vitry-le-FrançoisPar décret du Président de la République en date du 15 juillet, publié au JournalOfficiel du 17 juillet, Thierry Mailles, directeur des services pénitentiaires hors classe,est nommé sous-préfet hors classe, sous-préfet de Vitry-le-François.

xVendange 2013 : les rendements fixés lundi 22 juillet ?Le bureau exécutif du Comité interprofessionnel du vin de Champagne se réuniralundi 22 juillet à Epernay. Les deux co-présidents, Jean-Marie Barillère (négoce) etPascal Férat (vignerons) devraient communiquer à l'issue de la réunion le chiffre desrendements par hectare retenu pour la prochaine vendange.

xTrain : profitez des bons plans de l'étéCet été, SNCF et le Conseil Régional Champagne-Ardenne proposent des petits prixpour voyager et découvrir ou redécouvrir la région. Tous les samedis jusqu'au 31 août,il est ainsi possible de voyager à 2, 3 ou 4 en ne payant qu'un seul billet au tarif nor-mal. De plus, afin de rendre accessibles les plus grandes manifestations champar-dennaises de l'été à ses clients, SNCF propose des prix réduits avec TER évènements.Ces réductions peuvent aller de 50 à 75%. Les manifestations concernées : MémorialCharles-de-Gaulle près de Chaumont, Festival du Chien à plûmes à Langres (9-11août), Festival du Cabaret Vert à Charleville-Mézières (22-25 août), Foire de Sedan(7-11 septembre) et 17e Festival mondial des théâtres de marionnettes à Charleville-Mézières (20-29 septembre). D'autres offres sont disponibles sur www.ter-sncf.com/champagne_ardenne

En Bref

Avenir du site de l'ex BA 112

Le contrat de redynamisation du site enfin signéLes membres du Syndicat mixte duNord Rémois (SNR) et leurs parte-naires, l'Etat, Reims Métropole et laChambre d'Agriculture de la Marne,avaient rendez-vous, jeudi 18 juillet,pour signer le contrat de redynami-sation du site de défense (CRSD) del'ex Base-aérienne 112 : une étapeprimordiale dans la reconversion del'ancien site militaire et ses alentours.

xDeux ans après la fermeture de la base, «cette étape est importante car sans cela, iln'y a pas d'acquisition de terrain donc pasde procédure pour accueillir des projets »selon René-Paul Savary, président du SNR.La signature du CRSD est en effet capitalepour démarrer de véritables projets « visantà recréer de l'activité et de l'emploi sur lenord du pays rémois, territoire très attrac-tif et particulièrement bien desservi ». Pourautant, va-t-elle réellement lancer la recon-version du site de l'ex Base-aérienne 112 ?A court terme, rien n'est moins sûr. En effet,si quelques projets plus ou moins aboutissont sur la table du SNR et de ses parte-naires, maitres d'ouvrage du site, ceux-ciconcernent pour l'instant d'autres espaces

relativement éloignés de l'ancien site mili-taire. Ainsi, celui de construction du centrede vie du Stade de Reims est bien program-mé, mais sur le territoire de Bétheny. Demême, le SNR envisage sérieusement derelier le Pôle de compétitivité Industries etAgro-Ressources de Bazancourt-Pomacleau réseau haut-débit Jupiter de ReimsMétropole. « C'est une avancée. Il faut êtrepositif  », explique le président du SNR.Néanmoins, le CRSD signé, le SNR va pou-voir bénéficier du fonds de restructurationde l'Etat (3 millions d'euros), mais aussieffectuer d'autres demandes de finance-ment. « On n’a jamais pensé aménager les500 hectares de la BA en 5 ans », préciseJean-Louis Cavennes, maire de Bétheny. «Le positif c'est aussi que cela nous a apprisà travailler ensemble », renchérit un autreélu du SNR. En attendant, Courcy et Brimont ne fonttoujours pas parti du SNR alors que leursterritoires respectifs s'étale largement surcelui de l'ex BA 112. « S'ils refusent desprojets, ils iront ailleurs, comme pour celuidu Stade de Reims », commente René-PaulSavary, évoquant l'éventuelle implantationd'une usine de déconstruction automobile.D'ailleurs, la position de Courcy et Brimontvis à vis du SNR pourrait évoluer d'ici2015. En effet, en janvier 2014, les deux

communes rejoindront une nouvelle inter-communalité, fruit du rapprochement desvillages de La petite montagne, des Deuxcoteaux, du Massif de Saint-Thierry et de laColline. Ce sera alors à cette nouvelle entitéterritoriale constituée de douze communes,

de décider si oui ou non elle rejoint le SNRet participe au développement de ce vasteterritoire.

Julien Debant

Relier le Pôle IAR de Bazancourt-Pomacle au réseau Jupiter de Reims Métropole fait partie des projets les plussérieux du SNR. © l'Hebdo du Vendredi

Ici comme ailleurs, ils font en sorteque l'évènement soit rendu plus visi-ble. Depuis le 10 juin, les colleursd'affiches du F'estival des Musiquesd'Ici et d'Ailleurs ne chôment pas : ilsarpentent les villes de Châlons,Epernay, Reims, mais aussi Suippes,Sainte-Ménehould, Mourmelon, etSaint-Dizier, seau et colle à la main.

xSi on s'attarde un peu sur les panneaux d'af-fichage libre de la ville de Reims, on peutapercevoir plusieurs affiches, dont celle duF'estival des Musiques d'Ici et Ailleurs. Mais cequ'on sait moins, c'est qu'elles sont le fruit d'untravail de longue haleine, effectué par de jeunesChâlonnais en réinsertion, participant auchantier éducatif de l'évènement, dans le cadredes actions menées par l'ACCP. Par petitsgroupes - généralement deux jeunes pour unéducateur - ils y passent des journées complètes.Pour Jessica, 14 ans, c'est la troisième annéequ'elle fait partie du chantier éducatif et participeau collage d'affiche. Comment elle a connu lefestival ? « L'été, je cherchais des petits boulots,et je savais que Sophie s'occupait de mon quarti-er, Libération-Nord - d'où viennent quasimenttous les jeunes. Sophie est venue me voir et puisvoilà ! C'est un travail un peu dur, on est crevés,mais on s'habitue. Et ça me permet d'alimentermon projet ! » Si les autres années, c'était pourfinancer un raid, elle a décidé cette année d'enprofiter pour l'achat de cahiers de vacances afinde « rattraper toute sa 4e, et puis, participer

aussi à une randonnée », qui a eu lieu la semaineprécédente. « D'habitude, on n'avance pas d'ar-gent, explique Sophie, l'éducatrice. Mais là onsait que c'est Jessica, qu'elle est très sérieuse etqu'on peut lui faire confiance ! » Confiance, et résistance, telles sont les qualitésrequises pour ce genre de travail : « On prend lesjeunes à partir de 13 ans, mais je trouve que,parfois, c'est un peu jeune. Tout dépend du pro-jet, de la motivation, et de la maturité. Ce sont delongues journées, et il faut savoir être patient. »Ce que confirme Jessica : « Quand on va rentr-er, on va dormir direct ! » Mais même de la collesur les mains et dans les cheveux, les blaguesvont bon train, et la bonne humeur est toujours

là ! Le collage d'affiche, « c'est aussi un travailde copilote ! », avoue Sophie. « C'est assez stres-sant, on a cinq minutes pour mettre une affichedu F'estival, une de Lo'Jo pour son prochainconcert, et celles d'autres artistes - Villa Ginette,Catfish, June and the Soul Robberts - maiscomme on en a moins, on les garde pour les pan-neaux les plus vus ! Et puis, on fait n'importequoi en voiture, c'est un coup à perdre tous sespoints ! », raconte l'enjouée éducatrice. Unevraie course d'orientation en somme. Vaine,quelques fois. Quelques mètres plus tard, parexemple, après avoir croisé trois interdictions detourner à droite et deux sens interdits, l'emplace-ment recherché n'existe plus. « Parfois, ils fontdes travaux et puis, il n'y a plus de panneauxd'affichage libre. On perd du temps. La carte quej'ai date d'il y a cinq ans ! » Seul bémol : il n'y apas vraiment de loi en matière de collage d'af-fiche. « Alors on colle sur les autres affiches, onn'a pas le choix ! Mais je parie que demain onsera recouvert ! », se désole Jessica. Vérificationfaite une journée plus tard, les affiches sont tou-jours là. Croisons encore un peu les doigts !

Alice Froussard

Les colleurs d'affiches se sont rendus à Reims pour faire la promotion du F'estival des Musiques d'Iciet Ailleurs. © L'Hebdo du Vendredi

F'estival des Musiques d'Ici et d'Ailleurs - Chantiers éducatifs

Les jeunes Châlonnais à l'affichexTransports urbains :une nouvelle déléga-tion, mais toujours pasde bus le dimancheVotée en conseil communautaire, la nou-velle délégation de service public pour lestransports urbains est attribuée, sur les sixprochaines années, au groupe KEOLIS etau Sitac Bus, exploitant historique duréseau. Un choix que déplore Alain Goze,conseiller municipal d'opposition. « Laproposition de RATP DEV était la plus per-formante et correspondait le mieux aucahier des charges de la communautéd'agglomération. Tant sur le plan tech-nique que financier. La prime au sortantne serait-elle pas en fait le véritable cri-tère ? »Concernant la demande du collectif « busle dimanche », Bruno Bourg-Broc, prési-dent de Cités en Champagne, tient à rap-peler qu'une expérimentation a déjà étémenée en 2000, sur une période de 18mois. « La fréquentation des lignes ledimanche matin était de sept personnesen moyenne. Il faut être réaliste et prag-matique. » L'expérience confirme doncl'impossibilité de desservir le dimanche.Du moins via les lignes classiques. Quantà envisager des navettes dominicales « àla demande », cela reviendrait à entrer enconcurrence avec les taxis.

xVilles jumelées àl'honneurTout juste inauguré, un nouveau panneaumultidirectionnel trône désormais face àla place Godard, près de la collégialeNotre-Dame-en-Vaux. Sa particularité : ilindique, de façon symbolique, les direc-tions à suivre pour rejoindre les six villesjumelées à Châlons-en-Champagne. Acommencer par Ilkeston, en Grande-Bretagne, liée avec la ville-préfecturedepuis 1957. « Cumulés, 13 200 kmséparent ces destinations les unes desautres, calcule Bruno-Bourg-Broc. Sixvilles ancrées dans des directions fort dif-férentes, mais qui entretiennent avecChâlons des relations toutes animées parl'amitié et le désir de travailler ensemble. »Et d'illustrer ces partenariats en citant lesétudiants de Bobo-Dioulasso (BurkinaFaso) accueillis au Centre national desarts du cirque, les jeunes de Mirabel(Québec) qui travaillent chaque été dansles services municipaux châlonnais, ouencore les échanges culturels, sportifs etéducatifs régulièrement organisés avecNeuss, Wittenberge (Allemagne) etRazgrad (Bulgarie).

xHalle des Arts : lerendez-vous perdureLancée en mai à l'initiative de l'associationGraines de Champagne, avec le soutiende la Ville de Châlons, la Halle des Artsrevient place du Marché ce dimanche 21juillet de 10 h à 18 h 30. Puis les 11 août,8 septembre et 13 octobre, mêmes heuresmême endroit. L'idée : faire (re)découvrirau public les créateurs et artisans locaux,leurs savoir-faire et les plus beaux trésorsissus de leurs ateliers. Peinture, sculpture etcéramique, accessoires de mode etbijoux, etc. Une vingtaine d'exposants àrencontrer !

En Bref

x430. C'est le nombre de petits - et grands -veinards venus profiter de la piscine plein air deSaint-Memmie le jour de sa réouverture, ven-dredi dernier. Pas mal lorsqu'on sait quel'équipement peut accueillir, en simultané, 375nageurs. Et c'est dire si la fin des travaux,lancés début avril, était attendue. L'ardoises'élève tout de même à près de 200 000 eurosHT, financés à hauteur de 39 000 euros par leDépartement, et de 161 000 euros par laCommunauté d'agglomération. Sous réserve ducoup de pouce qu'accordera - ou non - l'Etat auprojet. Soit une subvention de 38 900 eurosdemandée au Fonds national pour ledéveloppement du sport (FNDS), et uneréponse attendue d'ici l'automne.Mais les coups de pioches en valaient la chan-delle, tant pour les usagers que le personnel :des cabines entièrement rénovées, des sani-taires accessibles aux personnes handicapées,des zones de solarium, de nouveaux locaux

pour le stockage du matériel et le repos desagents, etc. Sur place, au fil des trois bassins,tout est propice à la détente et aux jeux aqua-tiques. La convivialité en plus.Annie, jeune retraitée, est une habituée des

lieux. Elle apprécie tout particulièrementl'heure réservée chaque matin aux séniors. « Cecréneau nous permet de nager un peu plustranquillement, avant l'arrivée des enfants. Ilen faut pour tout le monde ! Je fais mon kilo-mètre quotidien à la brasse et l'après-midi, jereviens avec mon petit-fils. » Fannie et Bettysont également enchantées. « L'eau est toujoursbonne, c'est calme, propre et moderne.Quelques transats supplémentaires ne seraientpas de refus, mais sinon, c'est parfait ! »

Sonia Legendre

Ouverte tous les jours de 11 h à 19 h (sessionréservée aux séniors du lundi au vendredi de11 h à 12 h) - Jusqu'au 1er septembre inclus -Sous réserve des conditions météorologiques -Renseignements au 03 26 64 40 57 - Plus d'in-fos sur www.citesenchampagne.net.

Saint-Memmie - Piscine plein air

Ah, la belle vie !

xChantier éducatif, aussi pour la régie !Les jeunes Châlonnais, filles ou garçons à partir de 16 ans, peuvent participer également à la régiedes scènes du F'estival des Musiques d'Ici et d'Ailleurs. Installation des scènes et des chaises pour le pu-blic, déchargement des caisses et des enceintes, et déplacement des instruments, et un jeune en chargede la préparation des loges des artistes avant qu'ils n'arrivent. Tout ça, le vendredi, et le samedi : «L'idée, c'est aussi de faire en sorte que les jeunes restent pour voir tous les concerts », explique Sophie,l'éducatrice. Le dimanche, c'est la même chose. En mieux : Musiques sur la Ville invite, en prime, lesjeunes à déjeuner avec les artistes du dimanche. « C'est super sympa, les jeunes n'ont pas l'habituded'aller au resto, ni de rencontrer les artistes. Et puis Patrick y tient ! »

Traditionnellement surnommée « piscine Vau-ban », la piscine de Saint-Memmie sera officiel-lement baptisée « Régis Fermier » en septembre,en hommage à l'ancien 1er vice-président deCités en Champagne © l'Hebdo du Vendredi

www. lhebdoduvendredi .comN°228 du 19 juillet au 29 août 2013ociété4 xS

www. lhebdoduvendredi .comN°228 du 19 juillet au 29 août 2013

ociété5 xSxÀ l'heure où certains géants dufast-food optent pour une stratégiede concentration - le cas de la zonecommerciale Croix-Dampierre àChâlons par exemple, où Subwayvient de s'installer en face deMcDonald's, à deux pas de Quicket d'un futur KFC - d'autres misentsur les axes de grand transit. Etpour cause. Selon une étude del'Association française desautoroutes, 75 % des conducteurss'accorderaient une pause de moinsde trente minutes sur le chemin desvacances. Plus de temps qu'il n'enfaut pour se délecter d'un tradition-nel menu « sandwich-frites-bois-son » et repartir, rassasié.Après s'être posé à l'aéroportMarseille-Provence fin 2012,l'américain Burger King a doncnommé... la nouvelle aire d'au-toroute Reims Champagne Sud !Le deuxième restaurant de ce typedans l'Hexagone, et le premier surautoroute. Ce grand retour de lamarque en France, après quinzelongues années d'absence, est lefruit d'un partenariat en franchiseavec Autogrill. La recette dugroupe italien : il exploite déjà plusde 140 Burger King aux quatrecoins du globe, et a obtenu l'exclu-

sivité pour porter haut les couleursde l'enseigne sur le marché françaisde la restauration dédiée auxvoyageurs (gares, aéroports etautoroutes).Sur place, Autogrill a spécialementrecruté en CDI et formé 48 agentspour réserver le meilleur accueilaux clients. Presque de quoi oubli-er les travaux d'aménagement alen-

tours, qui tardent à se terminer. Ilse murmure déjà qu'un troisièmeBurger King pourrait débarquer en gare Saint-Lazare, à Paris.Info ? Intox ? Peu importe, lesChampardennais sont servis !

Sonia Legendre

Des burgers « comme à la maison », et avec le sourire ! © l'Hebdo du Vendredi

Implantation - Burger King

Pile poil sur la route des vacances... xAéroport de Paris-Vatry : un repreneur sur les rangsLa Société d'exploitation de Vatry-Europort a accepté unedemande de délai supplémen-taire réclamée par un investisseurpotentiel, qui se serait positionnépour reprendre les parts deSNC-Lavalin, l'actuel délégatairede l'aéroport marnais, qui aannoncé son retrait en juin. Lerepreneur éventuel a souhaitéquinze jours supplémentairespour terminer d'examiner lescomptes avant de, peut-être,présenter une offre.

xAéroport de Paris-Vatry : atterrissagedélicatL'aéroport marnais a dû fermermercredi 17 juillet dans l'après-midi, après l'atterrissage difficiled'un cargo Illiouchine de la com-pagnie Celba, en provenance deGuinée équatoriale. En cause,des problèmes de trains d'atter-rissage, qui ont provoquéquelques dégâts et la chute dedébris sur le tarmac. Il n'y a euaucun blessé. Par mesure desécurité, l'aéroport a été fermédeux heures.

En BrefxLe Roi du Burger est de retour dansl'Hexagone, couronné à... ReimsChampagne-Sud !Consciencieusement donc, j'aidécidé d'y aller voir : l'endroitdonne lieu à une réflexion, ma foi,assez peu appétissante. De cettegéniale sortie, je retiendrai qu'il estplutôt question d'une enseigne unpeu cachée, laissant les fameuxburgers hors d'atteinte à ceuxn'ayant pas passé - au moins - cinqbonnes minutes à la chercher. « Ah, 'fallait pas traverser ? » Celadit, une fois entrée, l'embarras duchoix terminé - Whooper ouSteakhouse ? - les six caisses ontvite fait de gérer les commandesde ceux qui y ont succombé :caprices d'enfants, passagersétrangers et surtout vacanciers.S'en suit une jolie vue sur lestravaux en cours - terrasse(ment)oblige - avec une bande-sonirréprochable. Sinon, le personnelest sympathique, le burger commeon l'attend, les frites croustillanteset les toilettes sont propres (c'esttoujours ça) ! Tout bien réfléchi,nous conseillerons à nos lecteursd'attendre un peu avant de lancerun énième « vive le roi »... desburgers. Alice Froussard

Le festival d'Avignon etla présence sur place deplusieurs compagnieschampardennaises, sub-ventionnées par laRégion, donnent l'occa-sion de dresser un étatdes lieux de la politiqueculturelle menée par leConseil régional.xEn 2013, la RégionChampagne-Ardenne consacreraun peu plus de 15 millions d'eurospour financer sa politique cul-turelle. Sur un budget total de 680millions, ça pèse 2,2%.Beaucoup ?Pas assez ? Tout dépend évidem-ment toujours du point de vueselon lequel on se place. Mais c'està peu près le même ratio que pourl'Etat. « Malgré les contraintes del'heure, le Conseil régional con-sidère le champ culturel commel'un des vecteurs essentiels de l'es-sor régional. Les acteurs de la cul-ture représentent 1 200 entreprises(la région compteenviron 45 000entreprises au total,ndlr) et entre 7 000et 10 000 emplois enC h a m p a g n e -Ardenne », indiquaitla Région dans undossier de presse enmai dernier. «  Laculture n'est pas unluxe, « slogantisait »Jean-Paul Bachy,le président deRégion. Certains denos concitoyens ont des besoinsqui pourraient faire passer la cul-ture pour un luxe, mais la culture,c'est aussi de l'économie. Le levieréconomique que représente la cul-ture n'est pas négligeable, et çarépond aussi à d'autres finalités :le lien social, l'attractivité du ter-ritoire grâce au patrimoine, etaussi grâce à des évènementsmajeurs. » L'un - le patrimoine -comme l'autre - le spectacle vivant- font sortir les Champardennais etattirent les touristes. Et commedans de nombreux endroits qui nedisposent pas des atouts géo-graphiques classiques - il n'y a nila mer, ni la montagne enChampagne-Ardenne -, c'est à laculture qu'on remet la charge defaire venir les populations :Flâneries d'été, Scène d'Europe ouMéli'Mômes à Reims, CabaretVert, festival de la marionnette àCharleville-Mézières, Furies àChâlons, Habits de Lumières àEpernay, Nuits de Champagne etCité du Vitrail - inaugurée cette

année - à Troyes... La liste estévidemment non exhaustive. L'airde rien, ces événements attirentdes centaines de milliers de per-sonnes, auxquelles il convient d'a-jouter tous les visiteurs de cathé-drales, de musée Rimbaud, demaisons à colombages, de cavesde champagne... Des touristes quiviennent de plus ou moins loin, etqui dépensent ici. Et c'est en mil-lions, en dizaines de millionsmême, qu'il faut compter.Si le Conseil régional investit danstous les champs culturels, ellecherche à faire reposer sa politiquesur une organisation, une logique,qui repose sur quatre piliers terri-toriaux : la marionnette àCharleville-Mézières, ville de-venue, au fil des éditions du festi-val et grâce à son école interna-tionale, la capitale mondiale de laspécialité à fils ; les arts du cirque,et, par extension, du spectacle derue, à Châlons-en-Champagne, ens'appuyant sur le Centre nationaldes arts du cirque (Cnac) et le fes-tival Furies ; les arts graphiques à

C h a u m o n t ,directement liés aufestival de l'affichede la préfecture dela Haute-Marne ;le patrimoine àTroyes et dansl'Aube, sans doutel'un des territoiresdu pays les plusriches en lamatière. «  Il nes'agit pas dechercher à impos-

er des idées, dire ce qu'il faut faire,mais aider au développementnaturel d'initiatives locales, pré-cise Jean-Paul Bachy. L'idée del'école de la marionnette àCharleville, elle est venue desorganisateurs et des festivaliers,pas des politiques. » Et Reimsdans tout ça, oubliée ? « Un tiersdes budgets de la Région con-sacrés à la culture atterrissent àReims, donc non, évidemment,poursuit Jean-Paul Bachy. Mais iln'y a pas nécessité à encouragerun pôle spécialisé. La ville est laplus grande de la région, c'estcelle où il y a le plus d'acteurs cul-turels, le plus de diversité. »« Reims, c'est le pôle plurivalent,détaille Jean-Claude Daniel, leprésident de l'Office régional cul-turel de Champagne-Ardenne(Orcca), le bras armé de la Régionen matière de politique culturelle.A Reims, tous les langages cul-turels sont portés. »

Tony Verbicaro

La compagnie Les Objets Volants, subventionnée par la Région, présente Liaison Carbone à Avignon, co-produit parle Manège de Reims. © Isabelle Bruyere

Marionnettes àCharleville-

Mézières, arts ducirque à Châlons,arts graphiques àChaumont, patri-

moine à Troyes, etun peu tout à Reims

Culture - Politique culturelle régionale

Quand on n'a ni la mer, ni la montagne...

la uneA6 x

Directeur de la Comédie deReims, Ludovic Lagarde estprésent au Festival d'Avignon.Il met en scène sa nouvellepièce, Lear is in town. Unspectacle que les Marnaispourront aussi découvrir du 5au 15 novembre dans lecadre de la saison 2013/14de la Comédie de Reims.xLear is in town est-t-elle une adap-tation pure et simple du Roi Lear deShakespeare ou plutôt une re-création ?La première étape était la traductionavec Olivier Cadiot et Fréderic Boyerqui avait déjà traduit Richard II, dumême auteur. Mais pour ce travail àquatre mains, nous n'avons pas conservéles cinq actes. On a choisi d'insister surun moment particulier afin d'en fairenotre projet à nous. Il s'agit plutôt d'unenouvelle traduction, recentrée sur l'acteIII où le Roi Lear, après avoir laissé lepouvoir et s'être fait répudier par sa filleCordélia, se retrouve dans les Landes.Cela crée un effet très contrasté avec lereste de la pièce : ici il est question del'exil en plein air, de la nature, de la tem-

pête. Nous avons aussi travaillé sur letraumatisme : pourquoi un tel déclasse-ment, pourquoi à un roi ? C'est un peucomme un flash back : les spectateursvivent la tragédie eux aussi, ils essaientde comprendre pourquoi et commentc'est arrivé. A la manière d'une curepost-traumatisme. Si on parle de re-création, c'est aussi parce que nousavons cherché a faire entendre toutes lesstrates de la pièce, qu'il s'agisse duthème de l'amour impossible, de la pos-sessivité, de la domination de la familleet de la femme ou encore du sur-pouvoir du père. La pièce sera jouée dans la carrièrede Boulbon. Quel impact ce lieu a-t-ilsur la pièce ?Il s'agit d'un scène magnifique et hostileà la fois. Une sorte de prison extérieure,un mélange de cruauté et de tendresse,qui reflète très bien ce que l'on veut fairepasser aux spectateurs. Avec un petit airde Guantánamo d'ailleurs !Pourquoi le titre Lear is in town etpas Le Roi Lear, acte III ?C'est une évocation aux westerns, etpuis, un peu aux films de Tarantino.Dans la pièce, Lear est en ville, et il y aun peu de légèreté pour dire qu'il est là,à moitié dingue. Une sorte de mythe quireviendrait en somme. Lear est revenu.

Pouvez-vous nous parler des comédiens ?C'est plutôt un mélange de fidélité et denouvelle collaboration. Le roi Lear estinterprété par Johan Leyse. LaurentPointrenaux joue le fou du roi. Maisc'est la première fois que l'on travailleavec Clothilde Hesme, une actrice fa-buleuse.Propos recueillis par Alice Froussard* Lear est en villeLear is in town, du 20 au 26 juillet (saufle 23) à 22h à la carrière de Boulbon àAvignon et du 5 au 15 novembre à laComédie de Reims.

Le Roi Lear, revisité par LudovicLagarde, sera présenté aux specta-teurs lors du festival d'Avignon du 20au 26 juillet. © Marthe Lemelle

Festival d'AvignonLear is in town* et Ludovic Lagarde en Avignon

Quand on n'a ni la mer, ni la montagne...

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Fin 2012, le Théâtre des Routes rejoignait laliste des initiatives récompensées par le prixGauby-Lagauche. Et recevait, outre la recon-naissance de son action culturelle et sociale enmilieu rural, un coup de pouce de 4 000 eurosde la part d'OrangexPreuve que les arts de la rue ont encore de beaux joursdevant eux, tant à la ville qu'à la campagne, dernièrement,le Théâtre des Routes fédérait plus d'une centaine de spec-tateurs à Ormes, un village près de Reims. Ainsi que desmembres du Ceser (Conseil économique, social et envi-ronnemental régional) et du groupe Orange, venus féliciterles lauréats du prix Gauby-Lagauche 2012. Sur place, l'as-sociation châlonnaise Furies avait pensé à tout pouraccueillir le public et la compagnie des Femmes à Barbe.« Les comédiens vont jouer la Taverne Münchausen, pré-cise Stéphanie Savy, coordinatrice de l'événement. Unepetite perle, que nous avions d'ailleurs découverte lors d'unEntre-Sort, il y a trois ans. Pluie oblige, nous avons punous replier sous cette grange, mise à disposition par unhabitant. Une chance ! Et le décor rend même encoremieux ici. »Confortablement installés dans cette taverne façon cabaretchampêtre, les festivaliers se sont retrouvés autour despetits plats iodés du Triporteur, dernier-né du restaurantrémois Le Bocal. « Cette formule itinérante est une pre-mière pour eux. Ils nous ont accompagnés à Ormes, et par-ticipent également à d'autres manifestations culturelles. »Comme quoi, les partenariats locaux ont du bon. C'estd'ailleurs la vocation première du Théâtre des Routes :mailler des projets sur tout le territoire en favorisant lesrencontres, les échanges, et en créant du lien social. « Uneaventure artistique mais aussi humaine, et le résultat d'un

long travail sur le terrain, avec de nombreux acteurs. Leprix d'Orange nous a permis de développer davantage lamanifestation, d'y associer encore plus de connexions.Nous sommes ainsi présents sur les quatre départements dela région depuis cette année. »En totale osmose avec la scénographie, les comédiens sontensuite entrés en scène, coiffés et costumés comme auXVIIIe siècle, maîtres dans l'art de manier la langue deVoltaire. Et embarquant le public au fil de leurs élucubra-tions et leur imagination débordante. Ou comment revis-iter l'histoire à coup de délicieuses balivernes, des détailscroustillants de la sexualité de Marie-Antoinette, auxinavouables secrets du coq de bruyère flamand. « Ce spec-tacle est complètement improvisé et, de ce fait, très aléa-toire, explique Gwen Aduh, directeur de la compagnie. Onespère pouvoir revenir dans le coin à l'occasion ! »

Sonia Legendrewww.furies.fr/theatre-des-routes

De passage à Ormes, le Théâtre des Routes proposait aupublic de (re)découvrir la Taverne Münchausen et les bali-vernes improvisées de ses comédiens © l'Hebdo duVendredi

Arts de la rue

Le Théâtre des Routes, vu et approuvépar Gauby-Lagauche

L'opération est bien rodée et a su, aufil des années, montrer son utilité.Depuis 18 ans, le Conseil régional,via son Office régional culturel deChampagne-Ardenne (Orcca),s'évertue à promouvoir la créationlocale en permettant à plusieurs com-pagnies champardennaises de seproduire lors du festival d'Avignon.

xIls sont en quelque sorte les ambassadeurs de lacréation culturelle de l'Aube, de la Marne, de laHaute-Marne et des Ardennes. « Ils », ce sont lessix compagnies (Les Objets Volants, PapierThéâtre, Théâtr'Âme, Noob, Marinette Dozevilleet L'Allégresse du Pourpre) retenues pour présen-ter cette année leurs créations respectives dansl'ancienne caserne des Pompiers d'Avignon,reconvertie en salle de spectacle. Si avoir la pos-sibilité de se produire en Avignon est déjà unevraie chance, le test du festival est traditionnelle-ment un bon baromètre pour les compagniessouhaitant se professionnaliser et se perfectionner.« L'action que l'on mène par le biais de l'Orccarevêt un double objectif : d'un côté celui pour lesartistes de nouer le plus de contacts possible avecdes programmateurs afin de pouvoir vendre leur

spectacle. De l'autre, la volonté de présenter àAvignon, lieu idéal d'effervescence artistique, unepartie du «  savoir-faire  » créatif régional  »,développe Jean-Paul Bachy, président du Conseilrégional de Champagne-Ardenne. Aux confins des arts, le bouillonnement régnantdans la ville pendant toute la durée du festival estunique et ne cesse de prendre de l'ampleur. Ainsi,Denis Paumier, metteur en scène de la compagnieLes Objets Volants, présentant cette année LiaisonCarbone revient sur son « expérience » avigno-naise : « Quand je suis venu ici la première fois,près de 800 compagnies et troupes présentaientleur spectacle, l'offre était telle que c'en étaitpresque effrayant. Aujourd'hui, on est passé à plusde 1 000 alors, pour sortir du lot, il va de soit qu'ilfaut être bon et surtout tenir la route à chaquereprésentation. Et si nous sentons que le public etles professionnels commencent à parler de nous,il faut rester concentré coûte que coûte sur leshow. » Pour suivre les artistes champardennais tout aulong de l'année, voir l'émergence en permanencede nouveaux talents et assister à la confirmationde plus anciens, il n'est finalement pas chose aiséepour la Région de sélectionner ceux qui iront lareprésenter à Avignon. «  Quand on choisit deprésenter telle ou telle compagnie, il y a toujoursune part de risque, mais il faut prendre des

risques dans la création culturelle, pour resteraudacieux, pour innover », reconnaît NathalieDahm, vice-présidente du Conseil régional encharge de la Culture. Une démarche que Jean-Paul Bachy résumera ainsi : « C'est un peu commeune grande marque d'automobile qui lancerait untout nouveau modèle de voiture ; rien ne lui per-met de croire que cela va fonctionner... »Sur place, les compagnies locales sont doncpresque entièrement prises en charge par la

Région qui finance l'opération à hauteur d'environ300 000 euros. « C'est un budget important maisl'action culturelle en elle même est un facteur delien qui contribue à structurer l'activitééconomique. Alors malgré la crise, il n'y a pas deraison que la culture paie les pots cassés », con-clura Jean-Paul Bachy.

Aymeric Henniaux

Festival d'Avignon : du 5 au 26 juillet (l'opérationChampagne-Ardenne en Avignon se poursuit,elle, jusqu'au 24 juillet). www.orcca.fr / www.fes-tival-avignon.com

Festival d'Avignon

L'Orcca glisse un peu de Champagne-Ardenne en Avignon

xLe financement de la RégionSur les 300 000 € financés par la RégionChampagne-Ardenne, un peu plus de lamoitié (156 280€) est consacrée à la diffu-sion des spectacles des six compagniesretenues. Dans le détail, Noob (Reims) atouché 17 200€ Théâtr'Ame (Troyes) 21500€, L'Allégresse du Pourpre (Reims) 12900€, Papier Théâtre (Vertus) 46 100€, LesObjets Volants (Reims) 45 680 €, et Yapuka(Reims) 12 900€.

Au total, plus de 1 000 spectacles sont jouéspendant le festival. © l'Hebdo duVendrediVendredi

N°228 du 19 juillet au 29 août 2013

www. lhebdoduvendredi .comPolitique8 x

Si Charles de Courson, d'une main, fouette les chats en ce moment, en occupant les médias nationaux pour direqu'il détient « les preuves » queFrançois Hollande était « informé du comportement fiscalde Jérôme Cahuzac » et pointe« la naïveté » de PierreMoscovici (ministre del'Economie) dans l'affaire(Charles de Courson préside la commission d'enquête parlementaire ad hoc, ndlr), il gère d'une autre main - de maître ? - le chantier de l'UDIdans la Marne et la prochaineéchéance électorale.

xJeudi 11 juillet, les membres marnais du particréé par Jean-Louis Borloo votaient pour désign-er des têtes de liste ou des chefs de file, selon l'é-tat des discussions avec l'UMP, pour les princi-pales communes du département en vue des élec-tions municipales de mars 2014. Les élus serontproposés au bureau national, qui valide endernier ressort. «  On avait beaucoup d'autrespoints à l'ordre du jour, se remémore Charles deCourson. La mise en place des instances

départementales, les membres du bureau,puisque c'était la première réunion du conseildépartemental. Tout ça s'est passé facilement, àl'unanimité. » Pour les municipales à Châlons-en-Champagne,Epernay, Vitry-le-François et Sainte-Ménehould,tout était clair. A Epernay et Sainte-Ménehould,UDI et UMP partiront ensemble, derrière destêtes de liste centristes, les maires sortantsFranck Leroy dans la capitale du champagne etBertrand Courot en Argonne, qui ont éténaturellement élus. A Châlons, FrédériqueSchulthess est la leader naturelle de l'UDI etpourrait bien mener une liste face à celle de

l'UMP Benoist Apparu. À Vitry-le-François, c'estCharles de Courson en personne qui est chargéde négocier avec la Droite locale. A la questionde savoir si le député-maire de Vanault-les-Dames pourrait se présenter à la mairie de Vitry,il répond, un peu flou quand même, qu'en « l'étatactuel, et dans l'attente de la loi sur les cumulsdes mandats, [je] ne pense pas, non. »Pour le poste de délégué départemental et de chefde file à Reims, les affaires étaient moins évi-dentes, puisque deux candidats étaient en com-pétition. Et le résultat des votes peut étonner.Véronique Marchet, issue du Parti radical, a étéélue déléguée de l'UDI dans la Marne avec 23voix, contre 16 à Raynald Dutot (Alliance cen-triste). A Reims, Cédric Chevalier (Nouveau cen-tre, le parti de Charles de Courson) était opposéà Mario Rossi (Alliance centriste). Résultat : 23voix à 16 pour Cédric Chevalier. De là à imagi-ner que les UDI Nouveau centre et Parti radical

ont joué l'union contre les UDI Alliance cen-triste, il n'y a qu'un pas à franchir pour contrarierla coïncidence... « Il me semble qu'il y avait uneou deux voix d'écart, explique Charles deCourson. Il n'y avait pas d'alliance contre lescandidats d'Alliance centriste. L'UDI est un partidémocratique, on vote démocratiquement. » Est-ce difficile, tout de même, de faire cohabiter lesmembres des différentes composantes de l'UDI ?« C'est quand même un grand progrès par rap-port à la situation précédente avec quatre, cinqformations, poursuit le député. Le pays a besoind'un centre fort.  » Frédérique Schulthess, parexemple, reconnaît, elle, que son statut d'ad-hérente directe lui simplifie la vie. « C'est plusfacile, sans doute, que pour ceux qui viennent duNouveau centre, du Parti radical ou d'Alliancecentriste. Les uns et les autres campent un peusur leurs positions. En étant adhérente directe, jevois l'UDI comme un seul parti. »Charles de Courson rappelle aussi que les lea-ders élus la semaine dernière sont « des chefs defile pour négocier avec l'UMP au nom de l'UDI ;les investitures dans les villes de plus de 9 000habitants seront décidées en bureau national ».Dans la salle des pas perdus de l'Assembléenationale, on dit aussi que «  dans la Marne, àl'UDI, on laisse faire Charles (de Courson)  ».Qui pour le moment, prépare sa nouvelle rencon-tre avec Jérôme Cahuzac. « Il aura du mal à nepas nous répondre sur ce qui s'est passé le 16janvier à l'Elysée ! Ils étaient quatre (et les troisautres ont raconté, ndlr). Il aura du mal à nousexpliquer que l'enquête judiciaire l'empêche derépondre ! » Pour les affaires locales, « l'électiondu vice-président de la fédération marnaise del'UDI a été repoussée à septembre ». Une occa-sion, peut-être, d'offrir un strapontin.

Tony Verbicaro

Commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac, UDI, municipales... Charles de Coursonest sur tous les fronts. © l'Hebdo du Vendredi

UDI - Municipales 2014

Affaire Cahuzac, affaires marnaises...

xSézanne, trop loin pour le député De Courson ?Dans un courrier envoyé à Charles de Courson, député de sa circonscription, le maire deSézanne, Philippe Bonnotte, pointe l'idée « selon laquelle le canton de Sézanne n'est en réal-ité qu'une pièce rapportée de la circonscription de Vitry-le-François ». Auparavant intégrée àla circonscription législative d'Epernay, Sézanne est passée sous la cinquième, devenue unelarge zone du sud marnais, de sa frontière la plus à l'est à sa frontière la plus à l'ouest. Lemaire de Sézanne évoque dans son courrier le fait que « plusieurs élus et responsables asso-ciatifs m'ont fait part de leur étonnement en constatant qu'à plusieurs reprises, lors de réu-nions ou de manifestations, vous avez été représenté par un militant de votre parti politiquene disposant d'aucun mandat électif en rapport avec celui que vous détenez. La confianceque nous partageons vous et moi me conduit à attirer votre attention sur les effets de cettepratique totalement inédite localement. En premier lieu, elle s'inscrit à l'opposé d'une tradi-tion bien établie qui voit les élus de toutes tendances et les représentants des associations etdes forces vives du Sézannais travailler ensemble depuis fort longtemps en se tenant à l'écartdes interférences partisanes ».

En Bref

u Tribunal correctionnelxDu maillot à l'uniformeN'était-ce qu'une incroyable confusion, due à l'effervescence qui les animait encore aprèsle match ? Pas sûr. Pas sûr du tout même. Car lorsque Brahim et Vladimir, deux suppor-teurs rémois de vingt et vingt et un ans, assurent à qui veut l'entendre qu'ils n'ont pas recon-nu, ce soir du 2 mars dernier, à l'issue de la rencontre de football ayant vu le Stade deReims l'emporter à domicile face au Paris Saint-Germain, des agents de police venus met-tre fin à une rixe dont ils étaient pourtant mêlés, le premier sentiment traversant les mem-bres du tribunal n'est rien d'autre que le doute. Un sombre et tenace doute sur le côté« blanc comme neige » des deux hommes, bien que pourtant jamais condamnés.« On était juste allés s'acheter un kebab quand les parisiens nous sont tombés dessus »,affirment sans fléchir l'un des deux mis en cause. « Et quand les policiers sont arrivésquelques minutes après, on a tout de suite cru que c'était ces mecs qui avaient appelésleurs copains. C'est quand ils nous ont mis à terre après nous avoir gazé qu'on a comprisqui ils étaient. » Une méprise sans nom puisque les hommes en question appartiennentbien aux forces de l'ordre, appelées sur les lieux pour séparer les « castagneurs » qui,comble de gâchis, se jetaient en outre des canettes dans le kebab. « Avouez que c'estquand même un peu fort, ironise le président du tribunal, plusieurs personnes arrivent, cri-ent « Police ! Police ! » dans votre direction avec, en prime, des brassards fluos 'Police' juste-ment mais chez vous ça ne fait pas tilt, la petite ampoule ne s'allume pas... » Il faut direque, sur place et dans le feu de l'action, des témoins auraient décrit Brahim et Vladimircomme « s'ils devenaient fous, ils avaient les yeux complètement injectés de sang »Interpellés quelques instants après l'arrivée des forces de police, nos deux compères sontrapidement mis en examen pour violences sur personnes dépositaires de l'autoritépublique. Vient alors le temps pour eux d'organiser leur défense. Mais là encore, le couac : « On a vu quelqu'un habillé en noir mais on ne sait plus si c'était un avocat ». Lalumière devait être un peu trop tamisée... Pour le procureur, « s'il est du seul ressort de cesmessieurs de régler ce problème d'apparitions à la Bernadette Soubirous, il ne faut pasnon plus minimiser l'implication des supporteurs parisiens, qui ont une vraie tendance àfaire du chahut, par de grands gestes qui, parfois, brisent les vitrines des magasins... »Suivant la nuance du parquet, le tribunal condamnera finalement Vladimir à 300 eurosd'amende et relaxera Brahim.

Aymeric Henniaux

AxA Châlons, peut-être une liste UDI face à la liste UMP menée par Benoist ApparuDans la préfecture de la Marne, à l'heure actuelle, l'UDI monterait une liste face à celle de l'UMPmenée par Benoist Apparu. La numéro un de l'UDI ici, c'est Frédérique Schulthess, qui a adhérédirectement au parti quand il a été créé. L'adjointe au maire de Châlons avait claqué la porte del'UMP il y a un peu plus d'un an, après n'avoir pas réussi à faire entendre sa voix au chapitre de laparité à l'UMP lors de l'investiture évidente de Benoist Apparu. « L'UDI à Châlons travaille sur uneliste d'ouverture et un programme, commencé avec les ateliers, pour les municipales, expliqueFrédérique Schulthess. Rejoindre l'UMP ? Si on n'arrive à un accord. Je ne vous cache pas que c'estassez compliqué pour le moment. Je discute avec Benoist Apparu. On verra vraisemblablement aumois de septembre. On doit trouver un accord qui ne lèse ni une part ni l'autre. » FrédériqueSchulthess ne cache pas le dialogue difficile avec l'ancien ministre du Logement. « La cicatrice deslégislatives est cicatrisée, ça n'est pas une conséquence. Simplement, j'attends un dialogue, et pasune acceptation unilatérale des choses. Je me suis exprimée aux cantonales, aux sénatoriales, auxlégislatives. Je pense qu'il y a des gens qui n'écoutent pas. On verra si cette fois on m'entend. L'UDIet l'UMP sont des cousins germains, on doit pouvoir s'entendre. Mais parfois, entre cousins, on sefâche. Disons que pour le moment, chacun avance de son côté. Avec Bruno Bourg-Broc, je dirais quele dialogue était plus simple, même si on a été parfois en désaccord. »

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Jianhua Wu, président de Sanei, étaitsamedi dernier de passage à Reims pourconfirmer son soutien en faveur du clubRouge et Blanc : un partenariat impor-tant qui doit permettre au Stade deReims de poursuivre son développementen France et peut-être demain en Chine.

xDurant l'intersaison, les clubs n'accueillent pasque des nouveaux joueurs. Ils signent aussi avec denouveaux sponsors. Ainsi, après avoir joué la sai-

son dernière sans partenaire principal maillot fixe,le Stade de Reims a cette fois trouvé son bonheuravec Sanei. Déjà présent sur la tunique Rouge etBlanche depuis trois ans, la société chinoise Saneia décidé de passer à la vitesse supérieure eninvestissant davantage et sur le long terme avec leclub rémois. Pendant les trois prochaines années,les joueurs du Stade de Reims arpenteront donc lespelouses du championnat de L1 avec le logo deSanei écrit en grand sur leur poitrine. Si le présidentde Sanei, Jianhua Wu, n'a pas souhaité dévoiler lemontant de ce partenariat, il a en revanche assuré « que cette relation sera longue et fructueuse ».

Pour le Stade de Reims, cet accord est un premierpas important en direction de la Chine. DidierPerrin, président de l'association Stade de Reims, aainsi expliqué « que Sanei voulait grandir avec leclub et que la valeur de ce contrat dépendrait de lavisibilité du club ». En effet, le championnat de L1est de plus en plus considéré par les nombreux ama-teurs de football de l'Empire du Milieu. Par exem-ple, lors de la venue des stars du Paris-Saint-Germain à Delaune au printemps dernier, lesimages du coup d'envoi symbolique donné parJianhua Wu ont été très largement diffusées sur lesantennes des chaînes de télévision shanghaiennes.Didier Perrin a également indiqué « que cette sig-nature sera très certainement suivie en maiprochain d'une tournée en Chine ». « Si les datescoïncident, l'équipe du Stade de Reims participeraau tournoi de Shanghai ou à défaut jouera aumoins un match amical », a-t-il pris soin de précis-er. A moyen terme, les dirigeants rémois espèrentmême accueillir des joueurs chinois au sein de leurfutur centre de vie de Blériot. J.D

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Le Stade regarde vers la Chine xFoot (amical) Reims -Charleroi 0-1Le Stade de Reims s'est incliné contre la for-mation de première division belge deCharleroi (1-0) mercredi 27 juillet au stadePaul-Chandon d'Epernay. Il s'agissait du deux-ième match de préparation des Stadistes,après le match nul contre le Red Star (2-2). Siles Rémois ont plutôt maitrisé la rencontre,sans se montrer très dangereux, Charleroi s'estimposé grâce à un but de David Pollet (72e),ancien joueur du Stade de Reims. Cesdernières saisons, le Stade de Reims n'avaitguère brillé non plus à l'occasion de son tradi-tionnel match disputé à Epernay. Et les saisonsqui ont suivi ont été celles de la montée enLigue 1, puis du maintien. Donc... Les Rémoispartiront lundi pour un second stage àCarnac. Ils affronteront Brest (L2) mardi 23juillet. Au programme des prochains matchesamicaux, il y aura Caen (L2) le 27 juillet,Sochaux (L1), à Vittel, le 31 juillet et enfinValenciennes le 3 août au stade Auguste-Delaune. Pour la reprise du championnat deLigue 1, Reims se déplacera à Rennes le 10août.

En Bref

xSanei, spécialiste des ascenseurs à grande vitesseBasées à Shanghaï, Sanei est une entreprise qui fabrique, installe et entretient des ascenseurs,notamment des modèles de technologie japonaise à grande vitesse (8 mètres par seconde). Cettesociété emploie environ 1000 personnes dont près de 450 travaillent dans les ateliers de produc-tion. Bien implanté sur le marché chinois, Sanei se développe actuellement à l'international, notam-ment en Amérique du Sud et plus particulièrement au Venezuela où elle a déjà écoulé 800 mod-èles de ses ascenseurs. Avec ce partenariat signé avec le Stade de Reims, Jianhua Wu espère aug-menter la notoriété de sa marque afin d'accompagner son développement en France et en Europe.Le patron chinois vient d'ailleurs d'inaugurer à Villeneuve-la-Guyard dans l'Yonne ses locaux françaisoù seront assemblés ses ascenseurs destinés aux marchés tricolore et européen. Cette filialefrançaise devrait compter une cinquante de salariés d'ici à la fin de l'année.

Jianhua Wu, Président de Sanei, ici aux côtés de Didier Perrin, président du Stade de Reims. © l'Hebdodu Vendredi

www. lhebdoduvendredi .comN°228 du 19 juillet au 29 août 2013Sport10 x

Confronté à des problèmes financiers, leReims Champagne Hockey est dansl'obligation de réaliser des économiestout en souhaitant rester compétitif. Undéfi que le nouveau coach Miikka Rousuest prêt à relever avec l'aide de joueursfidèles au maillot des Phénix et à sesrecrues finlandaises.

xLa décision de la CNSG est tombée : leReims Champagne Hockey peut poursuiv-re l'aventure en D1. Endetté à hauteur de150 000 euros à la fin de l'exercice2012/13, le club rémois s'est engagé àapurer son passif en trois ans. Lors de laprochaine saison, ce sont donc 43 000euros d'excédent, sur un budget de l'ordrede 800 000 euros, qui doivent être dégagéspar les dirigeants. «  Nous avons fait deserreurs de gestion, reconnaît BenoîtVrielynck, notamment en étant trop opti-mistes la saison dernière sur les montantsversés par certains de nos mécènes etpartenaires. » Pour combler ce trou finan-cier, le président du RCH mise principale-ment sur une réduction des salaires et desfrais de transport. Par exemple, la forma-tion des jeunes hockeyeurs du club seraassurée par les joueurs français de l'équipepremière. « Cette crise peut nous permet-tre de fédérer l'ensemble du club en tissantdavantage de lien entre toutes noséquipes  », positive Benoît Vrielynck.Soutenus dans leur démarche par la Villede Reims - et toujours financièrement à

hauteur de 150 000 euros - les dirigeantsespèrent même pouvoir combler plus rapi-dement leur dette grâce au soutien de leurspartenaires privés et publics, et bien sûr deleurs supporters qu'ils souhaitent voir plusnombreux lors des matches de l'équipefanion (800 spectateurs de moyenne la sai-son dernière).

Objectif play-offsMalgré les difficultés, les Phénix ne jouentpas pour autant les Guy Roux. Certes lamontée en Magnus n'est plus à l'ordre du

jour, mais une place en play-offs, et plus siaffinités, est la mission demandée au nou-veau coach Miikka Rousu. Champion deFrance en 2002 en tant que joueur avec lesdéfuntes Flammes Bleues rémoises, c'estdonc un retour aux sources pour celui quil'année dernière a amené la modesteéquipe de Dunkerque en quart de finaledes play-offs, récompense d'une belle 7e

place acquise en saison régulière. Dans sesbagages, le nouvel homme fort des Phénixamène pas moins de sept joueurs fin-landais. Deux évoluaient avec lui sous lescouleurs dunkerquoises (Susi et Tomety),deux autres arrivent de Toulouse (Mattilaet Palanto), tandis que les trois derniers(Holappa, Palve et Karjalainen) débar-quent directement de Finlande. Et deux deces solides gaillards ont côtoyé l'équipenationale finlandaise junior. Miikka Rousules connaît tous et assure « que ce sont desbons hommes aussi bien sur la glace qu'endehors ». Cette famille finlandaise auradonc la lourde tâche, avec les fidèlesPhénix (Kubis, Coustenoble, Kniksts,Vrielynck, Diaferia, Houque, Lohou,Vitton Mea et les deux Sabatier), d'enflam-mer le public « grâce à leur esprit guerri-er » et de faire quasiment aussi bien queles saisons précédentes mais avec un peumoins de moyens.

Julien Debant

Le premier match amical des Phénix est programmé le 24 août à Bocquaine face à Neuilly-sur-Marne. La campagne d'abonnement est lancée. Tarif jusqu'au 31 août : 100 euros (moins de 16 ans 50 euros, étudiants et sans-emploi 70 euros). Rens. : www.lesphenix.fr

A l'image de Kubis, le nouvel entraîneur Miikka Rousu peut compter sur la fidélités de plusieurs Phénixemblématiques. © l'Hebdo du Vendredi

Hockey

Les Phénix de Reims doivent faire des économies

xFoot - Le CS Sedan-Ardennes va déposer le bilanC'était attendu, presque inéluctable. Le président du CSSA, Pascal Urano, a annoncécette semaine qu'il allait déclarer l'état de cessation des paiements du club. Cetteannonce fait suite à la rétrogradation en CFA décidée par la Direction nationale ducontrôle de gestion (DNCG) et à l'assignation devant les tribunaux, par l'Urssaf deChampagne-Ardenne. Pascal Urano a expliqué que le déficit du club affichait 4 mil-lions d'euros. Il est aussi revenu sur la volte-face des frères Dubois, pressentis commedes repreneurs potentiels, qui ont abandonné « sans explication » samedi 13 juillet, parun simple coup de téléphone. Avec le dépôt de bilan, le CSSA pourrait voir la DNCGprononcer une nouvelle rétrogradation, en CFA2, voire une radiation des champi-onnats nationaux, et un retour à la case Division d'Honneur. Pascal Urano a dit vouloirse battre pour « éviter la double peine ».

xFoot - Epernay reste en CFA2La Fédération Française de Football a repêché le Racing Club d'Epernay Champagneen CFA2. Le club sparnacien avait été relégué sportivement en Division d'Honneur,mais un litige demeurait à propos d'une rencontre disputée contre Belfort. Epernay avaiteu gain de cause en première instance, mais en appel, la décision avait été infirmée,ce qui avait eu comme conséquence de placer le club à une position de relégable. Lesdirigeants avaient saisi le Comité national olympique et sportif français, mais lerepêchage décidé par la FFF arrange tout le monde. Epernay évoluera dans le groupenord de CFA2, avec la réserve du Stade de Reims, promue, notamment.

xAthlétisme - Championnats de France 10 Rémois, 8 médailles !Les athlètes Rémois ont fait fort aux championnats de France d'athlétisme le week-enddernier au stade Charléty à Paris. Sur dix engagés (neuf de l'EFSRA, un du DAC), huitont ramené des médailles. Mahiedine Mekhissi a été le seul à ramener le titre nation-al, sur 3 000 m steeple.Retrouvez tous les résultats sur le site internet du journal, www.lhebdoduvendredi.com.

xAthlétisme - Daniel Royer aux championnats du monde paralympiquesL'athlète sparnacien Daniel Royer représentera les couleurs de la France aux champi-onnats du monde d'athlétisme IPC (International Paralympic Comitee, comité para-lympique international, ndlr) qui se tiennent à Lyon du 19 au 28 juillet. Daniel Royerparticipera au concours du saut en longueur dans la catégorie F20 (déficients mentaux)mardi 23 juillet.

En Bref

xQuelques heures après la signature de Michel Morandais,les dirigeants du Champagne Châlons-Reims Basket ontannoncé celle de John Turek (2,06m - 30 ans). L'intérieur USa signé un an avec le club marnais. Contrairement à sonprédécesseur dans la raquette marnaise, Justin Burrel, JohnTurek connaît très bien le basket européen. Formé du côté del'Université du Nebraska (2001/2005) où il a tourné à 7,8points et 5,9 rebonds de moyenne en 115 rencontres deNCAA, le natif de Council Bluffs dans l'Iowa a débuté sa car-rière professionnelle aux Pays-Bas avant de jouer en Belgiquejusqu'en 2008. Lors de la saison suivante, il évolue sous lescouleurs de Turow en Pologne avec lequel il découvre l'EuroCup (5,3 pts et 4,3 rbs), une compétition qu'il rejouera en2010/11 avec le club hollandais de GasTerra Flames (8,2 ptset 4,5 rbs). En 2011/12, John Turek poursuit sa carrière et saprogression en retrouvant les parquets polonais avec le trèsbon club de Sopot (14,1 pts et 7,4 rbs), si bien qu'il rejoint Ludwigsburg et le championnat allemand l'an-née suivante (13,9 pts et 6,2 rbs de moyenne). Le joueur US devrait donc apporter encore un peu plus d'ex-périence au groupe de Nikola Antic qui compte déjà dans ses rangs quelques fins connaisseurs du basketeuropéen à l'image des Français Michel Morandais (34 ans) et Sacha Giffa (36 ans) ou encore du meneurinternational bosnien Muhamed Pasalic (25 ans). Châlons-Reims doit encore recruter un quatrièmeintérieur NJFL pour boucler son secteur intérieur.

J.D

Effectif 2013-14 : Rodrigue Meels (arrière - 2e année au club), Kevin Jauss-Rauze (arrière - 3e année auclub), Pape Beye (pivot - 2e année au club), Sacha Giffa (intérieur - Fos-sur-Mer/Pro B), Florent Tortosa (ailier - Saint-Vallier/Pro B), Arthur Bouedo (arrière - Roanne/Pro A), Muhamed Pasalic (meneur - ArisSalonique/Grèce), Michel Morandais (ailier - Phoenix/Guadeloupe) et John Tourek (intérieur/pivot -Ludwigsburg/Allemagne).

L'intérieur US connaît bien le basket euro-péen grâce notamment à ses expé-riences dans les championnats hollan-dais, polonais et allemands. © D.R

Basket

John Turek s'installe dans la raquette de Châlons-Reims

CONCERTS

• Musiques d'Ici et d'Ailleurs

à Châlons P. 8

• Musiques d'Été

à Epernay P. 8

• Le Cabaret Vert, toujours plus fort P. 9

magazine

L ’ A G E N D A C U L T U R E L C H Â L O N S É P E R N A Y

N°228DU 19 JUILLET

AU 29 AOÛT 2013

www. lhebdoduvendredi .com

xVille en Lumières 2013 :Et Troyes créa la FemmeEn dix éditions, Ville en Lumières s'est imposéecomme un événement symbole de la convivi-alité des étés troyens. Résolument original etentièrement gratuit, ce spectacle allie mise enlumières et théâtre de rue en déambulation,menant les participants de l'émerveillementpoétique à la surprise et au rire. Il est en accèslibre, s'adresse à tous, du plus petit au plusgrand et se déroule dans un esprit de complic-ité permanente avec les artistes. Cette année,Ville en Lumières invite le public à voyager dansle temps pour découvrir les grandes heures dela capitale de la maille.

12 xSortie N°228 du 19 juillet au 29 août 2013www. l h eb dodu vend re d i .c om

CONCERTS CHALONSF’estival des Musiques d’Ici et d’Ailleurs

vendredi 19 juilletSOUL : THE MOODHUNTERSSi une passion commune de la musique Soul des an-nées 60 et 70 est sans conteste l’étincelle à l’originedu groupe, l’âme des MoodHunters s’exprime dans lesavant dosage des influences de chacun.

À 19h00. Gratuit - Place de la République.HIP HOP : AKUA NARUDans la veine de Blitz The Ambassador, la protégéede Wax Tailor, collaboratrice de Patrice, Tony Allen ouElzhi, est une pépite hip hop & jazz, américaine et ori-ginaire du Ghana.

À 21h00. Gratuit - Place Foch.RAP : LA SHNECKC’est à Reims, que Gavin Meidhu, alias La Shneckcommence à écrire ses premiers textes de rap. Sarencontre de Slivanoë, beatmaker/Dj parisien dé-bouche en 2013 sur Ex Nihilo, une première produc-tion qui présente un univers artistique très personnel.

À 23h00. Gratuit - Comptoir de la Licorne, Place Foch.samedi 20 juilletROCK : NADEAHAccompagnée de sa formation cinq étoile, la chan-teuse originaire d’Australie transforme ses expé-riences passées en quelque chose de beau etd’attachant, des chansons qui transcendent les évé-

nements pour mettre du baume au cœur et le sourireaux lèvres. À 19h00. Gratuit - Place de la République.ELECTRO : ALICE FRANCISServie par des arrangements vocaux en orbitequelque part entre a cappella traditionnel et doo-wop,la voix inimitable d’Alice Francis insuffle une nouvellevie aux années 20 et leur donne des ailes dans le21ème siècle.

À 21h00. Gratuit - Place Foch.FOLK : PAULETTE WRIGHTChanteuse et musicienne multi-instrumentiste, lajeune rémoise explore un univers folk inspiré.

À 23h00. Gratuit - Comptoir de la Licorne, Place Foch.dimanche 21 juilletMUSIQUE DU MONDE : CHET NUNETAS’inspirant des chants traditionnels du monde, explo-rant la voix, y mêlant la diversité du parcours et desorigines de chacun de ses membres, le quintette ar-range ou compose dans diverses langues, des mor-ceaux qu’ils accompagnent de percussions.

À 17h00. Gratuit - Place de la République.mardi 23 juilletFOLK : WARSAW VILLAGE BANDInspirée par la musique traditionnelle polonaise,jouant avec des instruments anciens (le suka) et destechniques de chant ancestrales (les voix blanches),leur musique est moderne, intégrant des éléments defunk, soul, hip-hop, rock ou celtique.

À 21h00. Gratuit - Place d’Austerlitz, Sainte-Ménehould.

mercredi 24 juilletMUSIQUE AFRICAINE : JUPITER & OKWESS INTERNA-TIONALJupiter Aka « Le Général Rebelle » porte avec uneénergie intacte l’étendard du Bofenia Rock dont il estl’initiateur, reposant sur l’idée de la réactivation desrythmes et mélodies oubliés du grand Congo.

À 21h00. Gratuit Quartier de la Couronne des Indes, Vitry-le-François.

CONCERTS EPERNAYmardi 23 juilletCLASSIQUE : AXEL LENARDUZZIAu programme de ce récital de piano : Debussy,Rachmaninov, Brahms, Haëndel...

À 19h00. Dans le cadre des Musiques d’été Entrée gratuite - Théâtre Gabrielle-Dorziat,

place Mendès-France, Epernay.jeudi 25 juilletJAZZ : BIG BAND DE L�ÉCOLE DE MUSIQUE D�ETTLIN-GENFormation d’une trentaine de jeunes musiciens pré-sents à l’occasion du 60e anniversaire du jumelageentre Ettlingen, ville allemande, et Epernay.À 19h00. Concert gratuit, dans le cadre du festival Musiques

d’été - Place Bernard-Stasi, à Epernay.

SPECTACLES EPERNAYlundi 22 juilletCINÉMA : MICHEL PETRUCCIANI

Film documentaire allemand-français-italien de Mi-chael Radford (2012) sur le talentueux et pas-sionné pianiste Michel Petrucciani.

À 20h30. Tarif : 5 euros - Cinéma le Palace à Epernay.

jusqu’au dimanche 1er septembreSON ET LUMIÈRE DES NUITS DE L�’AVENUE DE CHAM-PAGNESur le thème des Paysages du Champagne, ensoutien à la candidature au Patrimoine mondial del’Unesco, un son et lumière métamorphosera unenouvelle fois le Château Perrier.

À 22h30. Du jeu. au dim. : à 22h30 et 23h en juillet, et à 22h et 22h30en août et septembre - Entrée libre - Château Perrier, 13 avenue de

Champagne.

EXPOSITIONS EPERNAYjusqu’au mercredi 24 juilletEXPO : MARTINE JEZIK ET JOCELYNE HERMANN-SAL-LEYDécouvrez les univers de deux artistes. La pre-mière est céramiste bien connu dans la régionavec ses créations empreintes de sérénité, commeune ode à la nature et à la femme. Issue de l’écoledes beaux-arts de Troyes, la seconde peint depuis20 ans.Entrée libre du mardi au samedi de 10h à 19h / Renseignements au 03

26 54 65 15 - Espace Second Life, 8, rue Simone Caillet.

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xPour certains, les vacancessont déjà là. Pour d'autres, ellesne vont plus tarder. Dans lesdeux cas, aucune excuse n'estvalable pour manquer neserait-ce qu'une seule miettedes deux dernières semainesde F'Estival des Musiques d'ici etd'ailleurs. Se poursuivantjusqu'au 4 août prochain,l'événement nous réserve en-core de belles découvertes etautant d'instants musicaux !C'est le cas notamment pourWarsaw Village Band, groupepost folk tout droit venu dePologne. Résultant de « l'enviede contrer la culture de masseet le conformisme », la musiquede Warsaw Village Band s'ins-pire de la musique tradition-nelle polonaise autant que dechants ancestraux et de musique moderne comme le funk, la soul, le hip-hop, le rock ou encore le celtique.Un mélange « hardcore folk » et « bio-techno » que le festival a décidé de mettre en avant. Tout comme DenHouse, formé de quatre rémois souhaitant s'affranchir de l'agitation frivole et des modes passagères, et pro-posant une pop profonde et sincère. Des bijoux électro au lyrisme discret toutefois étonnamment chaleureux,qui ne manqueront pas de charmer et d'envoûter chacun d'entre vous en révélant au grand jour couleursinsoupçonnées et écriture audacieuse. La Sonate d'Automne de Grindi Manberg, enfin, quoi qu'un peu enavance sur la saison, propose un univers très personnel, mélancolique et introspectif, mêlant guitares dis-sonantes et beat électro. Projet de Romain Thominot, Grindi Manberg emmène les spectateurs quelque partentre l'électro-pop et fantômes new wave. C.LWarsaw Village Band, à 21 h mardi 23 juillet - Place d'Austerlitz, à Sainte-Ménehould.Den House, à 19h vendredi 26 juillet - Place de la République, à Châlons-en-Champagne.Grindi Manberg, à 19h samedi 27 juillet - Place de la République, à Châlons-en-Champagne.

F'Estival des Musiques d'Ici et d'Ailleurs

Un festival d'ici qui vousemmène ailleurs

Le Warsaw Village Band enchantera la fête avec des airs venus toutdroit de Pologne. © Bartek Muracki

xCe n'est pas que le début, d'accord, d'accord, maisdans les semaines à venir, les Musiques d'été nouspromettent encore de beaux moments, qu'ils soientclassiques, populaires ou pour enfants ! Prochain endate, Axel Lenarduzzi. Né d'un père italien et d'unemère française, le petit Axel se passionne pour lamusique dès son plus jeune âge et découvre l'universdu classique grâce à Tchaïkovski. Mais c'est à six ansqu'il touche pour la première fois à un piano, instru-ment qu'il ne va plus quitter pour devenir aujourd'huil'un des interprètes les plus talentueux de sa généra-tion. Au programme, Debussy, Rachmaninov,Brahms ou encore Haëndel... Le Big Band d'Ettlin-gen sera également de la partie à l'occasion du soix-antième anniversaire de jumelage, suivi d'unciné-concert autour de Metropolis à ne pas man-quer. Retour au classique ensuite avec l'AssociationConcours de Cordes qui, en la personne de LucilePerrin jeune violoncelliste internationale, investira lesSalons de l'Hôtel de Ville et interprétera trois suitesde Jean Sébastien Bach. Ce sera ensuite au tour destout-petits de profiter du festival puisqu'un conte mu-sical leur sera réservé au sein de la Ferme de l'Hôpi-tal. Mais s'il est sensé faire le bonheur des plus petits,

Mélodimo fera également celui des plus grands !S'ils sont encore trop nombreux pour pouvoir tousles citer, sachez que les rendez-vous des Musiquesd'été, ainsi que des Nuits de l'Avenue de Cham-pagne, continueront à ponctuer votre été et vos con-gés jusqu'au 1er septembre prochain !

C.LAxel Lenarduzzi, mardi 23 juillet à 21h - ThéâtreGabrielle-Dorziat. Association Concours deCordes, mardi 30 juillet à 21 - Salons de l'Hôtelde Ville. Mélodimo, jeudi 1er août à 15h30,16h30 et 17h30 - Ferme de l'Hôpital (résa oblig-atoire au 03 26 55 78 05).

Musiques d'été

Ça continue, encore et encore

Axel Lenarduzzi interprétera de grandes oeuvresclassiques au piano. © spcty@free.fr

x600 ans d'art et d'histoireSituée au coeur du village de Moeurs-Verdey, près de Sézanne, l'église Saint-Martin a faitdernièrement l'objet d'une surprenante découverte : une fresque datant du XVe siècle, premièredu genre à être dévoilée dans la Marne. L'illustration - sept mètres de large sur trois de haut -représente une scène baptisée le « Dit des trois morts et des trois vifs » et doit sa remarquableconservation à la chaux dont elle était recouverte ces derniers siècles. La restauration de ce chef-d'oeuvre avoisinerait les 20 000 euros, que prévoit d'ores et déjà de financer la municipalité.

En Bref

13 xSortie N°228 du 19 juillet au 29 août 2013www. l h eb dodu vend re d i .c om

xPrécurseur et toujours fidèle àses valeurs - éclectisme, convi-vi-alité et développement durable -le Cabaret Vert, qui aura lieucette année du 22 au 25 août,poursuit édition après édition sadestinée. C'est tout simplementaujourd'hui le plus grand festivaldu Nord-Est de la France.L'évènement ardennais a en effetaccueilli plus de 73 000 festiva-liers en 2012 ! Wu-Tang Clan, Eels, The Off-spring, Deftones, Skip The Use...Toujours plus nombreux, lesartistes se succéderont sur lestrois scènes que propose lesquare Bayard. Jean Perrissin,programmateur du festival ex-plique : « cette année , la pro-grammation est extrêmementinternationale. Ce n'était pasnotre première volonté mais celaprouve que le Cabaret Vert pos-sède une renommée mondiale.Il y aura de grands temps fort àl'image par exemple de la venuedu Wu-Tang Clan, de Eels ou en-core de The Offspring, mais plusglobalement à travers une pro-grammation qui vise avant tout à

installer de l'énergie sur scène ».Ainsi, sur la scène Tanzibar seproduiront Deftones (RockMétal), Boys Noize (Electro),Bomba Estero (Electro Tropical)ou encore le talentueux nigérienKeziah Jones (Soul Funk). Lascène Les illuminations recevraen tête d'affiche A$AP Rocky(Hip-Hop US), Skip The Use(Rock), The Bronx (Punk Hard-core), Gesaffelstein (Electro),Hanni El Khatib (Blues-Rock), TheMoodhunters (Soul) mais aussiles Rémois Brodinski (Electro) etMilaMarina (Pop-Folk). Le TempsDes Cerises, la scène réservéeaux DJ set offrira cette année unnouveau design et sera amé-nagée avec une ambiance à parten privilégiant le côté intimiste dulieu. Toujours sous le signe de l'é-cologie et de la solidarité, le fes-tival proposera donc un paneld'artistes et d'évènements dehaute qualité durant quatrejours. Car le Cabaret ne s'arrêtepas à sa programmation musi-cale. Comme toujours, le métis-sage des langages artistiquessera lors de cette 9ème édition

au coeur de l'événement : labande-dessinée, le cinéma et lesarts de rue viendront enchanteret divertir les festivaliers donnantau festival son caractère si parti-culier.

Nawel MegraouiLe Cabaret Vert, du 22 au 25 aoûtinclus, square Bayard, 10, avenueLouis Tirman à Charleville-Méz-ières. Tarifs : billet 1 jour (29/33euros), Pass 3 jours (50/57 euros)ou 4 jours (75/82 euros). Possibilitéde camping sur place : 7 euros lanuit. Billet en vente jusqu'au 31 juillet. Rens. : www.cabaretvert.com

Festival Le Cabaret Vert - Charleville-Mézières

Toujours plus fort !

A$ap Rocky, valeur montante du rapUS, ouvrira le festival jeudi 22 août surla scène des Illuminations.

Festival

Le Douzy'k 2013 annuléxLe festival Douzy'k, qui devait avoir lieu les20 et 21 juillet à Douzy, dans les Ardennes, aété annulé vendredi 12 juillet. Les membres del'association Adafe, l'organisatrice, ont expliquéqu'ils avaient été obligés, avec regret, d'annulerla 16e édition du festival, parce que « lespréventes sont, à une semaine de l'événement,sept fois inférieures à celles de la dernière édi-tion. Nous ne pouvons pas nous permettred'ouvrir les portes du festival en prenant de telsrisques, à la fois artistiques et financiers. Nousmanquons beaucoup trop de visibilité quantau taux de remplissage de cette édition ».Maxime Jacquemin, président de l'association et coordinateur du Douzy' kFestival, précise « Nous avons pourtant donné suite à la recette qui a tou-jours fait le succès de ce festival depuis plus de quinze ans ; un chapiteau,une programmation éclectique avec des artistes nationaux et interna-tionaux, le soutien des groupes locaux, l'esprit familial originel du DouzyRock, le tout dans un cadre rural et à un prix plus qu'attractif. Ça ne sem-ble plus suffire ! » « Le risque financier était beaucoup trop grand en main-tenant l'évènement. L'annulation permet à l'association Adafe d'honorertous les contrats qu'il a passés avec les prestataires investis sur le festival etde garder des comptes équilibrés, sans déficit. Cette décision permet degarder une porte ouverte sur l'avenir, du point de vue financier, quant à lapérennité du festival. Nous espérons en effet que cette 16ème édition puissebien avoir lieu en 2014 ou 2015 », poursuivent les organisateurs.Wax Tailor, Broussaï, Olivia Ruiz, Balthazar, Birth of Joy, The Arrs, ou encorela Rémoise Milamarina étaient à l'affiche de cette édition du Douzy'k festi-val 2013.Pour se faire rembourser le peu de places vendues, l'association invite lesfestivaliers à se rapprocher du point de vente dans lequel ils ont acheté leurbillet pour se faire directement rembourser sur présentation de celui-ci.

T.V

C inéma14 x

Les horaires xdu 17/07/2013 au 23/07/2013

N°228 du 19 juillet au 29 août 2013

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Wolverine le combat de l’immortel (Avant Première) Mar :19h45 | 22h15

Pacific Rime Tous les jours : 11h00 | 13h45 | 16h30 | 19h30 |22h00

Paris à tout prix Tous les jours : 11h15 | 13h45 | 16h00 | 18h00| 20h00 | 22h15

Springsteen & I Lun : 20h00

Monstres Académy 3D Tous les jours : 11h00 | 13h30 | 15h45| 18h00 | 20h00 | 22h15

Marius Tous les jours : 11h15 | 13h30 | 15h45 | 17h45 | 22h15

Fanny Tous les jours : 11h00 | 13h30 | 15h45 | 18h00 | 20h00

Le grand méchant Loup Tous les jours sauf Mar : 13h30 |15h45 | 19h45 | 22h15 Mar : 13h30 | 15h45 | 22h15

Les reines du ring Tous les jours sauf Lun : 11h15 | 13h30 |18h00 | 20h00 Lun : 11h15 | 13h30 | 18h00

World War Z 3D (-12 ans) Tous les jours : 11h00 | 13h45 |16h30 | 19h30 | 22h00

Moi, moche et méchant 2 Tous les jours : 11h15 | 13h45 |16h00 | 18h00 | 20h00 | 22h15

Man of Steel 3D Tous les jours sauf Mar : 16h30 | 19h30 |22h00 Mar : 16h30 | 19h30

After Earth Tous les jours : 22h00

Les Profs Tous les jours : 11h15

Le congrés Mer : 17H Jeu : 20H30 Ven : 14H30 Sam : 17H -22H30 Dim : 17H30 - 20H Lun : 14H30 Mar : 20H30

Le roi et l'oiseau Jeu 18 à 14h30 Dim 21 à 18h00

Before Midnight VO Jeu 18 à 18h00 Ven 19 à 20h30 Lun 22à 20h00

La fille du 14 Juillet Dim 21 à 20h30

The Bling ring Mer 17 à 18h00 Jeu 18 à 20h30 Sam 20 à18h00

L’inconnu du lac (-16 ans) Mer 17 à 20h30 Ven 19 à 18h00Sam 20 à 20h30

One Piece Z Mer 17 à 14h30 Lun 22 à 15h00

CINÉMA Le Palace33 Bld Motte - 51200 Epernay

CINÉ Le MajesticZAC des Escarnotieres 51000 Châlons

CINÉ La Comète 5 rue des Fripiers - Châlons-en-Champagne

Samedi 20 juilletReims (Wilson) - Bourse puériculture 9h-17h - Maison de quartier Wilson

Dimanche 21 juilletFleury-la-Rivière - Vide-greniers

Mancy - Vide-greniers

Sillery - Vide-greniers

Saint-Remy-en-Bouzemont - Vide-greniers

Troissy - Vide-greniers

Dimanche 28 juilletLe-Mesnil-sur-Oger - Vide-greniers

Moslins - Vide-greniers

Vienne-le-Château - Vide-greniers

Chiner

AYA DE YOPOUGON Genre: Animation Pays: France Durée:1H24Réalisateur: Marguerite Abouet, Clément Oubrerie. Acteurs: Aïssa Maïga, Tella Kpomahou, Jacky IdoUn regard sur le quartier de Yopougon dans lesannées 70, société, ville, époque qui faisaient lecharme de la BD, se recentre sur les personnages.Certains regretteront l’effacement d’Aya au profit ded’Adjoua, fille mère à marier. Une production sym-pathique des studios de Joan Sfar, ils avaient réaliséLe chat du rabbin.

JULIETTEGenre: Comédie Dramatique Pays: FranceDurée:1H21 Réalisateur : Pierre GodeauActeurs: Astrid Berges-Frisbey, Féodor Atkine,Yannik Landrein. L’histoire d’une gamine de 25 ans pourrie gâtée quipleurniche entre deux garçons et le spleen d’une viebanale, dans un grand appartement vide comme lesens de sa vie. Le film ressemble à son histoire, sansgrand intérêt, revoir la copie. Là ou Frances Ha nousémeut, Juliette nous énerve par tant de gâchis.

MÉTRO MANILAGenre: Thriller Pays: AngleterreDurée:1H55 Réalisateur: Sean EllisActeurs: Jake Macapagal, Althea Vega, JohnArcilla. Oscar Ramirez et sa famille rêvaient d’une vie meil-leure en s’expatriant à la ville. A Metro Manila ilsdécouvrent le poids des inégalités et d’un rêve quivole en éclats comme le miroir de Broken.(Secondfilm du réalisateur). Le retour d’un réalisateur pro-metteur avec Cashback, enfin venu à maturité.Sundance ne s’y trompe pas en lui accordant sonpremier prix.

PACIFIC RIMEGenre: S.F Pays: USA Durée:2H11Réalisateur : Guillermo Del ToroActeurs : Charlie Hunnam, Idris Elba, RinkoKikuchi.La menace ne vient pas de l’espace mais du fonddes océans d’un monde parallèle ; pour l’affronterl’homme devra construire des machines et rassem-bler tout son courage et son ingéniosité. GuillermoDel Toro donne du sens à un film d’action pur et dur,voir critique approfondie sur www.cine-region.fr.

PARIS À TOUT PRIXGenre: Comédie Pays: FranceDurée:1H35 Réalisateur: Reem Kherici Acteurs: Reem Kherici, Cécile Cassel, ShirleyBousquet.Maya, d’origine marocaine, s’apprête à décrocherson premier poste de styliste. Un peu fâchée avecson père et niant ses origines, elle se retrouve plon-gée en 24h dans l’univers des sans-papiers et leretour à la case départ. Une bonne petite comédied’été dans la veine de Né quelque part mais sur leMaroc.

FANNYGenre: Comédie dramatique Pays:France Durée:1H42 Réalisateur : Daniel Auteuil

Acteurs : Daniel Auteuil, Victoire Belezy, Jean-Pierre Darroussin.Le café de César sur le port de Marseille ne résonne plus de sa joie habituelle et communicative. César a le cœur gros comme la voile qui setend et éloigne les enfants dans les bras de l’aventure, les arrachant à ceux de leur père. Il rumine et tourne comme un lion en cage. Escartefigue,Panisse et l’instituteur sentent bien que le cœur n’y est plus, que la faute du fils ronge le père. Fanny sent en elle cette vie que lui a laissé Marius,en partant vivre son rêve. Elle sait, madone du sacrifice, que l’on ne retient pas les rêveurs. Elle sait peut-être, la petite, qu’une fois que le rêveles a dévorés, ils reviennent le cœur gros et éplorés. Pour l’instant, il faut éviter la honte et donner un père au petit. Honorine ne voit que le mal-heur et la honte s’abattre sur la maison. La petite finira comme sa sœur Zoé, le cœur brisé par un marin espagnol. Un brave homme résout tousses problèmes, il offre un nom, un avenir à ce petit être mugissant comme l’océan porté par le chant des goélands. Il offre un honneur à Fannyqui finit par l’épouser. Fanny aborde le thème de la filiation, celle du père et de la famille. Un père, est-ce celui qui donne la vie ou celui quiélève l’enfant lui permettant de se construire ? Nous sommes en 1932, il fallait oser poser ces questions, tout comme la place de la fille mère.L’autre thématique portée par Fanny représente l’amour éternel, sans limites. Une fois de plus, nous nous rendons compte de la modernité dutexte de Pagnol et des sujets abordés dans le film. Daniel Auteuil sculpte la langue, la couleur, la douleur des mots, qui vous fendent le cœur.Dans le premier film, c’était toute la gouaille, le soleil éclatant, avec Fanny nous touchons l’âme, les non-dits, les silences. Les scènes raclent lessentiments profonds, laminent les états d’âme et finissent par accoucher du bonheur. Retrouvez toutes les sorties, interviews sur www.cine-region.fr et notre chronique quotidienne à 8H45 sur France bleu Champagne.

gros plan x

Patrick Vanlanghenhoven

x Bélier du 21.03 au 20.04 N'hésitez pas à aborder les sujets délicats. Tôt ou tard, ils seront d'actualité. Prenez les devants. La meilleure façon de savoir surquel pied danser est d'ouvrir le dialogue.

x Taureau du 21.04 au 20.05Natif du premier décan, décidément, vous adorez ressasser le passé. Pourtant, l'avenir proche ne vous réserve que desbonnes choses. Cessez de vous faire tant de bile...

x Gémeaux du 21.05 au 21.06Une rencontre surprise avec des chances de durée dans l’avenir est possible. Pour ce faire, vous devez maîtriser votre nervositéet aller vers les autres. Evitez les hésitations et l’arrogance.

x Cancer du 22.06 au 22.07N'ayez pas peur d'être vous-même. Il vautmieux agir selon votre rythme naturel que devous forcer à paraître ce que vous n'êtes paseffectivement et ne serez probablementjamais.

x Lion du 23.07 au 22.08Vous voulez être partout à la fois. C'est maté-riellement impossible, vous le savez bien. Vousrisquez la saturation. Alors : carpe diem. C’estl’heure de vous accorder du temps.

x Vierge du 23.08 au 22.09Une situation accapare toute votre attention.Cependant les ressources vous manquent poury faire face. Réjouissez-vous car de nouveauxdéveloppements sont sur le point de voir lejour.

x Balance du 23.09 au 22.10Au bureau, attendez-vous à un surcroît de tra-vail. L'organisation sera le point important. Nelaissez rien au hasard car un vent favorablesoufflera sur votre vie professionnelle.

x Scorpion du 23.10 au 22.11Des instants exquis se profilent à l’horizon.Vous en verrez les premiers signes cettesemaine. Serait-ce le renouveau tant attendu ?L’avenir vous le dira.

x Sagittaire du 23.11 au 22. 12Bien-être et joie partagés seront au cœur devotre vie. Tout marchera comme sur des rou-lettes. Votre situation vous conviendra fortbien. Et vous n'aurez aucune envie d'en chan-ger. Qui s'en plaindrait !

x Capricorne du 23.12 au 20.01 Il y aura de la gaieté et de l'animation autourde vous. Mais que cela ne vous empêche pasde vous occuper sérieusement de certainesquestions qui réclament toute votre attention.

x Verseau du 21.01 au 19.02Les portes s'ouvrent à vous et une nouvelleroute intéressante est à explorer. La chance estavec vous, concentrez-vous sur vos tâches etvous serez capable de réaliser de grandeschoses.

x Poissons du 20.02 au 20.03Cette semaine, votre présence sera sollicitéepour des sorties et des invitations. Ouvrez-vousdavantage. Laissez parler votre cœur et vosmessages seront bien entendus.

Benoit MELVHILLE

oroscopeH

P ortrait15 xN°228 du 19 juillet au 29 août 2013

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Tandis que l'opération Champagne-Ardenne en Avignon, menée par leConseil régional à travers l'OrganismeRégional Culturel de Champagne-Ardenne (Orcca) bat son plein permettant, comme chaque année, à plusieurs compagnies régionales de seproduire pendant le festival, Jean-ClaudeDaniel, président de l'Orcca, nous a confié ses engagements et sa conception profonde de la culturecomme vecteur de liens.

xPassion, engagement et convictions. A ces troismots, Jean-Claude Daniel y est tout particulière-ment attaché, depuis longtemps. Jeune adulte,déjà, quand le Breton d'orig-ine n'avait d'yeux que pourl'école des apprentis del'Arsenal, « pour rejoindreles copains et intégrer ce célèbre lieu de la con-struction navale ». Un endroit que l'historienMichel Floch décrivait comme « la seule indus-trie, la seule usine vers laquelle tous les regardsse tournent, toutes les mains se tendent, toutes lessolli-citations s'empressent ». Finalement, cesont vers les métiers du professorat qu'il s'orien-tera, passant le concours d'entrée à l'EcoleNormale pour devenir professeur de mathéma-tiques. Devant la « pénurie » d'enseignantsfaisant rage dans certaines régions françaises àcette époque, comme la Champagne-Ardenne,

conséquence indirecte de la seconde guerre mon-diale, Jean-Claude Daniel est nommé àChaumont, en Haute-Marne. « Professeur, c'estun métier fantastique car on vieillit avec desjeunes qui, eux, de classe en classe ont de faittoujours le même âge. Cela permet de rester enphase avec cette tranche d'âge qui a aussi beau-coup à nous apporter. »Les premiers mois haut-marnais sont un peurudes pour le breton et son épouse, perdus danscette région que le couple ne connaissait pas. «Etpuis nous avons appris à apprécier et même àaimer les grands espaces de ce territoire,préservés, sans en-clos. » Peu à peu, le pro-fesseur s'intègre et se voit confier des respons-abilités, à l'image de la présidence de la MJC deChaumont qu'il exerça pendant 17 ans. « C'est làoù j'ai commencé à être en contact avec les

autres directeurs de MJC de larégion et où nous parlions de cul-ture, notamment. » Nous sommesen 1982-1893 et à cette époque, le

gouvernement sous François Mitterrand entamele vaste processus de décentralisation. « C'est àce moment que Bernard Stasi, alors député etsurtout président du Conseil régional, est venunous parler de ces lois en nous disant vouloiraffirmer l'unité de la région à travers la culture.Son souhait était de faire une sorte de livre blanc,un inventaire de l'offre culturelle champarden-naise, de centraliser les initiatives en théâtre,musique, cinéma et autres arts. C'est en ce sensque certains d'entre nous se sont mis à travaillersur l'idée d'une association culturelle régionale,

un concept qui était inédit sous cette forme. »L'aboutissement de la réflexion et du projet arriveen 1986 avec la céation de l'Orcca, véritable cen-tre de ressources et interlocuteur privilégié desacteurs culturels locaux. « Sur ce point là jepense que Stasi était un visionnaire, dans savolonté d'unir par la culture. Celle-ci est quandmême le ferment du vivre-ensemble, celle quipermet de rendre toute sa valeur au sens du col-lectif et du partage. »Entre 1995 et 2008, le professeur de mathéma-tiques devient politique, accédant à la mairie deChaumont sous l'étiquette de Gauche plurielle etdevenant député de Haute-Marne en 1997. « Lagauche française se cherchait à ce moment etmoi, j'avais des opinions bien affirmées mais jen'étais pas encarté. Un rapprochement s'est fait àgauche, tout doucement, et je me suis retrouvétête de liste aux municipales de 1995 et de 2001.» Une fois installé dans le fauteuil de maire, ledésormais Premier magistrat chaumontaisimpulse une nouvelle dynamique culturelle à sacommune, oeuvrant pour améliorer le festivalinternational de l'affiche et en créant notammentle Nouveau Relax, une salle de spectacle, tou-jours convaincu « que la culture est plus quejamais vecteur de liens ». Soucieux de ne pas

devenir un « cumulard », Jean-ClaudeDaniel achève ses derniers mandats en 2008 etprend, dans la foulée, la présidence de l'Orcca. «J'allais diriger une structure que j'avais con-tribué à créer il y a plus de vingt ans de cela, il yavait une forme de cohérence dans ma carrière,une jolie boucle que j'étais heureux de réaliser.Aujourd'hui encore, je me félicite d'avoir acceptéce poste que je quitterai, je pense, aux alentoursde l'année 2015. D'ici là, mon objectif c'est depoursuivre le travail entamé et de mettre l'accentsur les mises en réseau, indispensables selonmoi. » Outre la promotion des artistes marnais, aubois,haut-marnais et ardennais au festival d'Avignon,l'Orcca organise tout au long de l'année diversesopérations visant à promouvoir les formationslocales à fort potentiel. « C'est un excellent outilavec une très bonne équipe, engagée, passion-née, et qui croit en ce qu'elle fait. » L’engagement(politique, social et culturel), la passion et lesconvictions, les trois fondements ayant toujoursguidé la vie de Jean-Claude Daniel demeurenttoujours présents.

Aymeric Henniaux

Jean-Claude Daniel - Président de l'Orcca

« La culture, le ferment du vivre-ensemble »

Jean-Claude Daniel © l'Hebdo du Vendredi

De la politique à l'Orcca

xRepères Jean-Claude Daniel est né en Bretagne, en juin 1942 à Lorient, d'un père ouvrier et d'une mèrefemme au foyer. Cadet de sa fratrie, il est aujourd'hui marié et père de deux enfants. Au sortirdu lycée, il s'oriente dans l'éducation pour ses études en passant le concours d'entrée à l'écolenormale. Professeur de mathématiques de son état, il est alors envoyé en Haute-Marne en 1965afin de faire face à la pénurie d'enseignants sévissant dans la région. Nommé à Chaumont, ilne quittera plus la ville. Au fil des années, il prend des responsabilités dans sa commune d'adop-tion, se voyant confier à la fin des années 1970 la présidence de la MJC locale. Au début desannées 1980, il fait partie du comité chargé de mettre sur pied une structure régionale de typeassociative qui centraliserait l'offre culturelle champardennaise, initiative qui débouchera sur lacréation de l'Orcca en 1986. Parallèlement, Jean-Claude Daniel se lance en politique et devientmaire de Chaumont en 1995 (il exercera deux mandats à la tête de la municipalité, représen-tant la gauche plurielle) puis député en 1997. En 2008, une fois ses responsabilités de premiermagistrat derrière lui, il se voit confier la présidence de l'Orcca, ainsi que celle de l'Arcad/PQE,l'Agence Régionale de la Construction et de l'Aménagement Durables.

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