journal des acteurs de la rÉnovation … · peut y découvrir les travaux d’étudiants de...

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JOURNAL DES ACTEURS DE LA RÉNOVATION URBAINE - N° 12 Guadeloupe Pointe-à-Pitre, ville d’art, d’histoire… et de rénovation Belfort Les quartiers des Résidences et des Glacis en images > EN ACTIONS pages 2 et 5 > 100% GUADELOUPE page 6 > FOCUS page 4 L’actualité des projets d’Argenteuil, Calais, Clichy-la-Garenne, Haumont, Mantes-la-Jolie, Nancy, Sainte-Livrade- sur-Lot, Strasbourg, Sedan 340 projets conventionnés DÉCEMBRE 2009 ÇA FAIT DÉBAT page 3 VILLE DE POINTE-À-PITRE CAB/ RÉGIS ANTOINE VILLE DE NANTES VILLE DE MEAUX VILLE DE CALAIS Jean-François Copé et Jean-Marc Ayrault répondent Quel rôle pour le maire dans la rénovation ?

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Page 1: JOURNAL DES ACTEURS DE LA RÉNOVATION … · peut y découvrir les travaux d’étudiants de l’Ecole nationale supérieure de création indus-trielle ... entreprise de travaux publics

J O U R N A L D E S A C T E U R S D E L A R É N O V A T I O N U R B A I N E - N ° 1 2

GuadeloupePointe-à-Pitre, ville d’art, d’histoire… et de rénovation

BelfortLes quartiers des Résidenceset des Glacisen images

> EN ACTIONS pages 2 et 5 > 100% GUADELOUPE page 6 > FOCUS page 4

L’actualité des projets d’Argenteuil,Calais, Clichy-la-Garenne, Haumont,Mantes-la-Jolie, Nancy, Sainte-Livrade-sur-Lot, Strasbourg, Sedan

340projetsconventionnés

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Jean-François Copé et Jean-Marc Ayrault répondent

Quel rôle pour le mairedans la rénovation ?

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Page 2: JOURNAL DES ACTEURS DE LA RÉNOVATION … · peut y découvrir les travaux d’étudiants de l’Ecole nationale supérieure de création indus-trielle ... entreprise de travaux publics

Le musée d’Argenteuil présente

jusqu’au 19 décembre l’exposi-

tion « Réinventer la ville ». On

peut y découvrir les travaux

d’étudiants de l’Ecole nationale

supérieure de création indus-

trielle (ENSCI) qui se sont inté-

ressés à la dalle d’Argenteuil

comme objet de création. Mani-

feste de design urbain, leur ap-

proche se concrétise dans un

mobilier urbain ludique et mo-

dulable, des concepts de signa-

létique ou encore des modes de

déplacement nouveaux sur un

sol animé…

Interview d’un étudiant en écoute sur www.anru.fr

Deux mini-terrains de football couverts ont été livrés au cœur du Val Fourré, aprèsplus d'un an de travaux. Ils ont été inaugurés en présence de Rama Yade, secrétaired'État aux Sports le 3 octobre. www.manteslajolie.fr

Plus de foot au Val Fourré

> Strasbourg

Début octobre, le projet urbain

développé au Neuhof a rem-

porté le prix 2009 de l’aménage-

ment urbain du Groupe Le Moni-

teur, dans la catégorie ville de

plus de 50 0000 habitants. « Il est

assez rare que le prix soit oc-

troyé à un projet de rénovation

urbaine. C’est une reconnais-

sance du travail réalisé depuis

maintenant près de dix ans » se

félicite Philippe Bies, adjoint au

maire et vice-président de la

communauté urbaine en charge

de la rénovation urbaine.www.strasbourg.eu

Le Neuhof, prix de l’aménagementurbain 2009

2 / Journal des Acteurs de la Rénovation Urbaine • DÉCEMBRE 2009

> TERRAIN EN ACTIONS

250millions d’eurospour les Internats d’excellencesont confiés

à l’ANRU pour

favoriser

la mixité sociale

dans les internats

en accueillant

les enfants et

les adolescents

des quartiers

www.espoir-banlieues.fr

> Mantes-la-Jolie

C'est une première. Le service

Insertion de la Ville de Sedan, a

été sollicité par une importante

entreprise de travaux publics

ardennaise, URANO, pour mettre

en œuvre plusieurs sessions de

formation aux certificats d'apti-

tude à la conduite en sécurité

(CACES), nécessaires sur les chan-

tiers de rénovation. URANO s'est

engagée à mettre à disposition

un terrain d'apprentissage, un

local pour les formations théo-

riques et surtout du matériel

(engins de chantier, carburant…).

Huit sessions de formation ont

concerné 67 personnes de juin

2006 à octobre 2009. www.sedan.fr

Une aptitudecertifiée

> Sedan

> Argenteuil

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NSC

I

Le 16 octobre, une fresque mu-

rale décorant l’école maternelle

Georges Andrique, quartier du

Beau Marais, a été inaugurée.

Elle a été réalisée par les enfants

et adolescents du centre social,

dans le cadre des ateliers de la

citoyenneté et d’actions d'in-

sertion. L'inauguration a été

clôturée par un lâcher de ballons

par les enfants de l'école et

leurs parents. www.mairie-calais.fr

> Calais

Le nouveauvisage de l'école

La convention cadre régionale

d’accompagnement du PRU de

la ville a été signée le 23 octobre

au CAFI (centre d’accueil des

Français d’Indochine). Elle enté-

rine le soutien de la région Aqui-

taine aux bailleurs, mais égale-

ment des subventions pour la

réalisation d’infrastructures,

d’espaces publics et des travaux

sur les bâtiments et lieux de mé-

moire emblématiques du camp

qui a accueilli les rapatriés d'In-

dochine : pagode, église et bâti-

ment de l’ARAC (association des

résidents et amis du CAFI).

Mémoired’Indochine

> Ste-Livrade s/Lot

Jouer avec la dalle

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Une proposition de sol et mobilier urbain pour la dalle d’Argenteuil

Le tram au carrefourReuss, au Neuhof

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Journal des Acteurs de la Rénovation Urbaine • DÉCEMBRE 2009 / 3

>>>>>> Selon vous, quel rôle le

maire doit-il jouer dans la

rénovation urbaine ?

Le rôle du maire est fondamen-

tal dans la définition, l’appli-

cation et le suivi de la rénova-

tion urbaine de sa ville. C'est,

selon l'intuition initiale de Jean-

Louis Borloo, le maire qui doit

être le premier porteur de ce

projet d’envergure et c’est

ce principe qui guide mon ac-

tion depuis le lancement du

programme de renouvellement

urbain à Meaux. Je crois en effet

que, sans ce leadership, il n’y

pas d'adhésion des habitants et

surtout il n’y a pas de cohé-

rence avec le développement

global de la ville. Pour ma part,

je suis le garant de la cohésion

des acteurs (maîtres d'ouvrage,

financeurs, acteurs publics) et

de la proximité avec les habi-

tants. J’assure également au

quotidien la « responsabilité »

de la nouvelle image de nos

quartiers, ainsi que le suivi et

la gestion quotidienne des ter-

ritoires rénovés.

Le PRU meldois est-il l'occa-

sion de repenser la gestion

des quartiers, et plus large-

ment les relations entre ville,

bailleurs et habitants ?

À Meaux, depuis 2004, il y a eu

une refonte totale de l'organisa-

tion spatiale et foncière de près

de 200 hectares de quartiers. Ini-

tialement « tout domaine pu-

blic », l'espace est aujourd'hui

partagé et géré de façon diffé-

renciée. La ville se partage ainsi

entre un véritable espace public

redessiné et recentré sur sa vo-

cation première d’une part, et

une sphère privée bien délimi-

tée (espaces résidentiels de

proximité, jardins privatifs, es-

paces communs privés) d’autre

part. Le rôle et la responsabilité

des acteurs s'en trouvent clari-

fiés au quotidien, avec une meil-

leure lisibilité du fonctionne-

ment des espaces et des ser-

vices offerts pour les habitants.

Aujourd’hui, le projet touche à

sa fin. Quels sont aujourd’hui

aux yeux des habitants ses

progrès majeurs ?

Sans aucun doute, le change-

ment radical d’image des quar-

tiers et la fierté retrouvée de

tous les habitants ! La diversifi-

cation de l’habitat, des espaces

publics et la création d’équipe-

ments emblématiques comme

le parc Chenonceau, le parc

du Pâtis ou encore l’espace

Caravelle permettent au quoti-

dien de créer une attractivité

résidentielle des quartiers à

l'échelle de la ville et du Pays

de Meaux.

Avec le programme de renou -

vellement urbain, nous avons

franchi une nouvelle étape en

faveur d’une ville rassemblée,

partagée par tous, sans distinc-

tion d’origine, de quartier, d’âge

ou de métier. C’est toute la ville

de Meaux qui profite d’une

convivialité réinventée !

Quels obstacles

a-t-il fallu dépasser ?

La lourdeur des procédures,

la multiplicité des intervenants,

l’assemblage des financements

complémentaires à l'ANRU peu-

vent être de véritables obsta-

cles à la mise en place des opé-

rations d’aménagement. Ainsi,

puisque la dynamique de mise

en œuvre est la garantie du suc-

cès de ce type de projet, nous

avons tout mis en œuvre à

Meaux pour éviter ces écueils.

C’est la rapidité d'exécution qui,

à Meaux, a concrétisé la réus-

site de ce changement « sur

tout l'espace en simultané » et

sur un temps court (6 à 8 ans).

www.ville-meaux.fr

Maire de Nantes depuis 1989,

que la démarche ANRU vous

a-t-elle apporté par rapport

aux précédents programmes

de Politique de la Ville ?

Depuis 1989, mon engagement

en faveur de l’ensemble des

quartiers nantais est une prio-

rité majeure et constante. C’est

depuis vingt ans une exigence

pour notre cohésion sociale

et l’amélioration croissante de

notre qualité de vie.

La création de l’ANRU a consti-

tué une nouvelle étape natio-

nale dans la manière de conce-

voir la Politique de la Ville.

Elle a permis de mobiliser des

moyens financiers non négli -

geables en complément des

moyens locaux importants que

nous avons engagés dans le

cadre de nos projets de renou-

vellement urbain. Par exemple,

l’ANRU participe à hauteur de

20% au financement du grand

projet de ville de Malakoff, dont

la ville de Nantes et Nantes Mé-

tro pole supportent plus du tiers

des 254 M€ d’investissements.

Quelle part prenez–vous au

projet et quels ont été vos

choix en termes de dévelop-

pement urbain et social des

quartiers concernés ?

La municipalité s’est attachée à

ce que tous les quartiers vivent,

participent et contribuent au

développement et à la crois-

sance de Nantes. Ainsi, si vous

regardez la carte de notre ré-

seau de tramway, vous verrez

qu’il dessert tous les quartiers

nantais, notamment les grands

quartiers populaires. Notre

politique de solidarité et de

cohésion sociale repose sur la

mobilité qui facilite l’insertion

professionnelle et sur un pro-

gram me ambitieux de réhabili-

tation durable des logements

sociaux — la ville de Nantes en

compte plus de 24 000. L’enjeu

est que chacun de ces quartiers

soit ouvert sur la ville et que

chacun se sente fier de son

quartier et de sa ville.

Comment gérez-vous l’attente

des habitants durant les chan-

tiers ? Et celle des habitants

des quartiers hors ZUS ?

L’implication des habitants di-

rectement concernés par les

transformations du quartier

constitue un facteur indispen-

sable à la réussite du projet et à

son enrichissement tout au

long de la période de chantier.

Les nouveaux conseils de quar-

tier, que nous venons de créer,

permettent aux Nantais, dans

un cadre démocratique, ouvert

et participatif, de contribuer ac-

tivement aux projets et aux

choix concernant l’évolution de

la ville. Nous mettons en place

une information de proximité

à destination de tous les Nan-

tais. Au cœur même du quartier,

les habitants peuvent se rensei-

gner, exprimer leurs attentes,

leurs doutes, leurs besoins et

leurs propositions afin que

ce projet soit pleinement co-

élaboré. Par exemple, une bou-

tique dédiée au grand projet

de ville Malakoff est ouverte

dans le centre commercial de

ce quartier. www.nantes.fr

Jean-François Copé, député-maire de Meaux

Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes

’’Pour un projet co-élaboré

> IDÉES ÇA FAIT DÉBAT

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Quel rôle pour le maire dans la rénovation ?

‘‘ Le maire, premier porteur du projet

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4 / Journal des Acteurs de la Rénovation Urbaine • DÉCEMBRE 2009

> TERRAIN FOCUS BELFORT

Vivre ensemble. Aux Résidences, l’opération « habitat senior » offre aux aînés un espace de vie partagé.

La relance aux Résidences.780 000 euros supplémentaires obtenus

au titre du plan de relance ont permis

d’entamer la réhabilitation du foyer

des jeunes travailleurs des Résidences.

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Souvenir. L’opération « Mémoire et quartier » a permis auxhabitants des Glacis de renouer avec leur passé commun etleur quotidien d’avant la démolition des tours 12-14 rue Parant.

Passerelle. Les Résidences sont désormais reliées au centre-ville de Belfort par la passerelle du Fort Hatry.

Renouveau commercial. Aux Glacis, les boutiques du centrecommercial réaménagé ont de nouveau pignon sur rue.

www.mairie-belfort.com

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Journal des Acteurs de la Rénovation Urbaine •DÉCEMBRE 2009 / 5

EN ACTIONS

Parmi les derniers projets conventionnés

AuvergneLe Puy-en-Velay, Guitard, Chadrac/Bouteyre19/09/09

BretagneVannes, Ménimur, 22/10/09

DOM (Guadeloupe)Les Abymes, Le Raizet et Grand Camp, 03/07/09

Ile-de-FranceNanterre,Université,18/05/09Limeil,Saint-Martin,20/05/09Pavillons-sous-Bois,La Poudrette,12/06/09Villiers,Hautes-Noues,03/07/09Thiais,Grands Champs,09/07/09Paris,GPRU Joseph Bédier,20/07/09Cité Michelet,20/07/09Clichy-la-Garenne,Victor Hugo,21/09/09

Nord-Pas de CalaisMons-en-Barœul, nouveau Mons,07/07/09Liévin,Calonne, Marichelles, Europe,10/07/09Denain,Duchateau,07/09/09

Rhône-AlpesAnnemasse, Le Perrier,17/11/09

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L'opération « quartiers musi -

ques » vise à valoriser les riches -

ses humaines et culturelles des

quatre quartiers en rénovation

du Grand Nancy. Organisée en

octobre par l’équipe du 36e fes-

tival Nancy jazz pulsations dans

le cadre des « Aventures parta-

gées », elle a proposé une série

de concerts chez les habitants.

Accueillies en résidence dans

les quartiers de Champ le Bœuf,

du Haut du Lièvre et de Van-

dœuvre Nations, deux forma-

tions se sont produites : Zi-

mawé (musique traditionnelle

burkinabée) et Fada (quartet

jazz et slam).www.nancyjazzpulsations.com

> Boulogne-sur-Mer> Nancy

Le swing des quartiers

> Toulouse

Le quartier Reynerie accueillera

la plus grande bibliothèque du

réseau de lecture publique de la

ville de Toulouse. Dessiné par

l’agence King Kong, cet équipe-

ment innovant vise à donner un

accès à la lecture et aux techno-

logies de communication au

plus grand nombre. Sur près de

1 400 m2, il proposera des collec-

tions de CD et de DVD ainsi que

de nombreux postes informa-

tiques à la disposition du public.

Des concerts, projections, confé-

rences et débats y seront organi-

sés régulièrement, dans l'espace

d'exposition de l'entrée, ou dans

l'auditorium de 50 places.

La plus grande bibliothèque au Mirail

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Talents des cités, huitième…Le 24 octobre, les onze lauréats nationaux de l’édition 2009 ont été récompensés au Sénat. Sur les 2 200 dossiers présentés cette année, 298 ont été distingués au niveaunational et en région avec, en perspective, la création de plus de 692 emplois. DavidDouillet, député des Yvelines, et Erik Orsenna, écrivain et académicien étaient conviésen tant que grands témoins Talents des Cités 2009. Fadela Amara, secrétaire d’État char-gée de la Politique de la Ville, Gérard Larcher, président du Sénat et Antonella Desneux,directrice de la Citoyenneté et secrétaire générale du Bureau du Développement Dura-ble de SFR ont notamment remis leur distinction à Fatima Kouider et Malika Makhou-khi, d’EASY PAYE, lauréates Grand prix Talents des Cités 2009 – Espoir Banlieues, parrai-nées par le Sénat et Louisa Djouad, de MOBIL’EMPLOI, lauréate Mention spéciale Talentsdes Cités 2009, parrainée par la fondation SFR. www.talentsdescites.com

Fin septembre, l’opération de

rénovation urbaine a été lancée.

Une de ses particularités réside

dans le travail consacré à l’ha -

bitat privé insalubre. Patrick

Strzoda, préfet des Hauts-de-

Seine, a ainsi précisé que Clichy

est la « seule ville du départe-

ment dont le programme prévoit

la démolition d’immeubles pri-

vés insalubres ». L’intervention

portera sur l’acquisition des

bâtiments, le relogement des oc-

cupants, la démolition partielle

ou totale des immeubles et leur

revente. Le projet adopte paral-

lèlement une approche biocli-

matique qui devrait permettre

de réduire les charges locatives.

> Clichy-la-Garenne

Résorber l’habitat insalubre privé

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Pierre Sallenave en visite àClichy, en compagnie du maire,Gilles Catoire .

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6 / Journal des Acteurs de la Rénovation Urbaine • DÉCEMBRE 2009

>> Comment la rénovation

d’une ville labellisée « Ville

d’art et d’histoire» s’opère-

t-elle, notamment dans le

centre ancien ?

Nous avons procédé au recense-

ment des dents creuses et des

maisons abandonnées pour

construire, à terme, 300 loge-

ments répartis en plusieurs

dizaines d’immeubles. Chacune

des opérations est donc archi -

tecturalement singulière et

appartient à différentes rues du

centre-ville. Chacune a été

traitée en tenant compte de

son environnement et de la

proximité de bâtiments classés.

Le projet est soumis à l’archi-

tecte des Bâtiments de France

qui peut imposer de le revoir.

L’opération est en cours, mais les

premières unités livrées mon-

trent combien le logement social

nouveau est loin de défigurer la

ville et, au contraire, l’enrichit.

Comment le projet favorise-

t-il la mixité sociale dans les

différents quartiers ?

Contractuellement, sont recons-

truits autant de logements

sociaux que de démolis, plus

30% de logements intermé-

diaires. Par ailleurs, nous intro-

duisons du logement social de

qualité dans le centre-ville. Au

terme de la rénovation, il existera

dans tous les quartiers à la fois

du logement social et du loge-

ment intermédiaire. Le traite-

ment urbain associé apporte

une réponse commune et de

qualité aux populations ayant

vocation à échanger, se croiser et

vivre ensemble : une place créée,

un cinéma réapproprié, un éclai-

rage public de qualité installé au

bénéfice de tous. Enfin, partout

nous développons le logement

étudiant.

La Ville a développé un fonds

de garantie d’aide au loyer.

Quels sont ses principes ?

La rénovation urbaine de Pointe-

à-Pitre aboutira à la reconstruc-

tion de plus de 1500 logements

sociaux. La qualité de ce bâti,

ses normes antisismiques font

que le coût du loyer va au-delà

des possibilités financières des

familles les plus pauvres. La Ville

a donc engagé plus de 7 millions

de fonds de garantie afin que

le différentiel de loyer demandé

à chaque famille relogée n’ex-

cède pas 150€. Cet effort excep-

tionnel est la clé de l’accession

des populations les plus pau-

vres à un logement social dé-

cent. Il est cependant limité dans

le temps (12 ans) et nous espé-

rons que le niveau d’allocation

logement et d’aide pour les

charges limitera la sollicitation

de ce fonds.

De manière très inhabituelle,

le secteur en rénovation

inclut le cimetière…

Les cimetières en Guadeloupe

sont des lieux de traditions qui

culminent lors des fêtes de la

Toussaint. À cette époque, les fa-

milles se rencontrent par mil-

liers autour des caveaux fami-

liaux et les illuminent. Le cime-

tière de Pointe-à-Pitre est l’un des

plus importants de la Guade-

loupe et nombre de ses tombes

font l’objet d’une demande de

classement. Le parti pris urbain

dans la rénovation est donc de ne

plus le cacher à l’arrière de barres

HLM mais de l’ouvrir aux quar-

tiers environnants et de dessiner

dans ses abords immédiats des

espaces urbains : espaces verts,

aires de sport, etc.

100% GUADELOUPE

Entretien avec Jacques Bangou, maire de Pointe-à-Pitre

Marie-Claude Coco,relogée au 36, rue duCommandant Mortenol

Le logement social enrichit la ville

>> Comment les crédits

du plan de relance seront-ils

employés ?

Le plan de relance va permettre

de concrétiser cinq opérations du

projet de rénovation urbaine de

Pointe-à-Pitre qui ne pouvaient

pas l’être faute de financement.

La première est le déplacement

de la station de refoulement du

SIEPA (syndicat intercommunal

de l'eau de Pointe-à-Pitre et

Abymes). La mise à disposition

du foncier de l'ancien stade de

Pointe-à-Pitre est nécessaire à

la réalisation des premiers

logements dans le cadre du pro-

jet de rénovation urbaine. Il est

apparu en cours d'opération

qu'une des parcelles appartient

au SIEPA et accueille une station

de refoulement en activité. Le

déplacement de cette dernière

est donc indispensable à la

maîtrise foncière et à l’aména -

gement des emprises devant

accueillir des constructions.

L'aménagement de la place du

marché central doit par ailleurs

participer à la redynamisation

économique, touristique et so-

ciale du centre-ville qui accueille

une partie importante des relo-

gements (300). Il est prévu la

piétonisation d'une portion de la

rue Frébault, principale artère

commerciale de la ville.

Le renforcement du réseau d'ali-

mentation en eau potable (AEP)

de Pointe-à-Pitre n'était pas ins-

crit dans la programmation ini-

tiale, dans la mesure où les opé-

rations de construction prévues

auraient pu se faire sans lui. Cela

aurait impliqué cependant des

surcoûts de construction, liés à

l’utilisation de surpresseurs, et

de gestion, liés à leur entretien.

L’intervention de type « VRD pri-

maires », permet la mise en capa-

cité du réseau de la ville. La réa-

lisation de cette opération dans

le cadre du plan de relance

contribue donc à inscrire le pro-

jet dans une logique de dévelop-

pement durable.

La deuxième tranche de la recon -

struction du groupe scolaire

Raphaël Jolivière bénéficiera

aussi du plan de relance. L’opéra-

tion permettra la réalisation de

l'école pré-élémentaire et des

équi pements annexes, dans une lo-

gique de cohésion sociale et d'amé -

nagement global du quartier.

Enfin, le développement du cen-

tre d'animation culturelle et édu-

cative de Bergevin, équipement

de proximité participant grande-

ment à la cohésion sociale du

quartier, sera poursuivi grâce à la

réalisation d'un bâtiment multi-

activités.

www.relance.gouv.fr

Entretien avec Marcel Renouf, sous-préfet de la Guadeloupe

Cinq actions plan de relance

« On est bien »Je suis très satisfaite. Il y a

quel ques défauts dans les

appartements, mais il fallait

nous reloger rapidement, et

puis, c’est mieux que mon

ancien logement. C’est sécu-

risé, on a essayé de mélanger

les locataires, les jeunes, les

moins jeunes… Le relogement

a été bien fait.

Le nouveau quartier est plus

calme, comparé à l’ancien,

Henri IV, où il y avait de la

musique, beaucoup de jeunes,

et forcément beaucoup de

bruit. Tout se passe bien,

on est tranquilles. On est bien.

Chaque semaine je vais rendre

visite à mes anciens voisins.

Il y avait beaucoup de per-

sonnes âgées à mon étage,

qui m’avaient vue grandir.

Elles ont été touchées par le

fait que nous ne soyons pas

relogés tous ensemble. Cela

leur est difficile de nous voir

éparpillés, mais chaque per-

sonne choisit son logement.

Remise des clés en présence de Jacques Bangou, maire de Pointe-à-Pitre

www.ville-pointeapitre.fr

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> TERRAIN

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Journal des Acteurs de la Rénovation Urbaine • DÉCEMBRE 2009 / 7

LA POLITIQUE DE LA VILLEA SON MAGAZINE

Le premier numéro d’« Ensem-

ble la ville » est paru ! Co-édité

par le secrétariat d’Etat à la po-

litique de la ville et le Secréta-

riat général du CIV, en partena-

riat avec l’ANRU et l’Acsé, le ma-

gazine trimestriel d’informa-

tion est consacré à la politique

de la ville. Il met à l’honneur les

acteurs de terrain concernés

par les problématiques sociales

et urbaines des quartiers.

www.ville.gouv.fr

BRÈVES D’AGENCE

e

»

En créant deux directions opé -

rationnelles, l'ANRU renforce sa

capacité de soutien et d'appui

aux délégués territoriaux, à

leurs équipes au sein des servi -

ces de l'Etat ainsi qu'aux acteurs

locaux.

L'une, centrée sur la région fran-

cilienne, est confiée à Aude

Dufourmantelle, l'autre, compé-

tente sur le reste du territoire

national, à Guillemette Karpelès,

qui exerçait la fonction de direc-

trice de la coordi nation terri -

toriale depuis juin 2007.

Les directions opérationnelles

accompagneront, à partir du

1er janvier 2010, les délégués

territoriaux de l'Agence, dans

la mise en œuvre du Program me

National de Rénovation Urbaine

(PNRU).

Par ailleurs, une direction de

l’ani mation et de l’appui aux ac-

teurs de la rénovation urbaine

est placée sous l'autorité d'Eric

Le Guern. Cette toute nouvelle

direction aura trois missions

principales : apporter expertise

et appui technique aux porteurs

de projet, contribuer à la mon-

tée en puissance des compé-

tences de leurs équipes ainsi

que des délégations territoriales

et structurer les échanges

d’expérience.

La direction de la stratégie et du

développement des program -

mes, menée par Pascale Rieu

poursuivra les expertises, le

suivi des points d’étape, l'expli-

citation et l'enrichissement des

modalités de financement du

PNRU, tout en préparant de nou-

veaux programmes, comme celui

qui concerne la requalification

des quartiers anciens dégradés.

La direction financière de Cathe-

rine Lacaze, qui en a la respon-

sabilité depuis février 2009, va se

réorienter vers l’accompagne-

ment et la qualification des

équipes d’instruction, la créa-

tion d'une mission d'audit et le

développement du contrôle de

gestion.

L'agence comptable, confiée en

mai 2009 à Alfred Fuentes, s’at-

tachera à la réussite de la mise

en place de la délégation élargie,

à la réduction des délais de

paiement et à l'amélioration

des procédures afin de déve-

lopper la qualité comptable.

Enfin, le dialogue avec les élus et

les partenaires de l’Agence sera

encore renforcé à l’initiative

d’Anne Peyricot, nommée en

mai dernier directrice des rela-

tions institutionnelles.

Assistante parlementaire à l’As-

semblée nationale de 1995 à 2003,

Anne Peyricot devient attachée

parlementaire au cabinet de la

ministre déléguée à la Recherche

et aux Nouvelles technologies en

2003 puis, en 2004, à celui du mi-

nistre de la Santé et de la Protec-

tion sociale avant de rejoindre

l’Association Nationale des Indus-

tries Alimentaires (ANIA) comme

directrice des Relations institu-

tionnelles. De 2005 à 2007, elle est

la conseillère parlementaire de

Brice Hortefeux, alors ministre

délégué aux Collectivités territo-

riales avant d’intégrer, en 2007, le

cabinet de Christine Boutin, mi-

nistre du logement et de la ville.

Élue municipale depuis 2001,

Anne Peyricot est aujourd’hui

adjointe au maire du 17e arron-

dissement de Paris, chargée des

Transports et de l’Espace public.

Contact : [email protected]

Démarche stratégique

« Au plus près du terrain »

Anne Peyricot, directrice des relations institutionnelles

Diplômé de l’École Nationale du

Trésor public, lauréat du concours

d’inspecteur principal, Alfred

Fuentes a été inspecteur du Tré-

sor public à la Trésorerie Générale

des Yvelines, puis de la Corrèze.

Auditeur à la Trésorerie générale

des Deux-Sèvres à Niort en 1988,

puis directeur départemental

du Trésor public en 1995, il est

nommé fondé de pouvoir du tré-

sorier-payeur général (TPG) de la

Meuse. Il intègre en 1997 la direc-

tion des Ressources humaines de

la direction générale de la Comp-

tabilité Publique du ministère

des Finances. Promu chef des ser-

vices du Trésor public en 2000, il

rejoint la Trésorerie générale de

Poitou-Charentes comme fondé

de pouvoir du TPG. Nommé fondé

de pouvoir de la payeuse géné-

rale du Trésor à Paris en 2004, il

veillera à la mise en place de la

nouvelle constitution financière

et à la certification des comptes

de l’État. En 2008, il prend la tête

de la direction nationale d’Inter-

ventions domaniales, avant de re-

joindre l’ANRU en qualité d’agent

comptable, après avoir été promu

au grade de TPG.

Alfred Fuentes, agent comptable

Architecte urbaniste en chef de

l'État, Aude Dufourmantelle a oc-

cupé de nombreux postes en ad-

ministration centrale comme au

sein de services déconcentrés.

Adjointe du directeur technique

de l'Agence nationale de l'habitat

entre 1989 et 1993, elle est nom-

mée chargée de mission au cabi-

net de Bernard Bosson, ministre

de l'Équipement, des Transports

et du Tourisme, avant de prendre

la direction de l'école d'architec-

ture Paris-La Seine jusqu’en 2000.

Chargée de mission à l'inspection

générale de l'architecture et du

patrimoine au ministère de la Cul-

ture, puis du corps des archi-

tectes et urbanistes de l'État, au

ministère de l'Équipement entre

2000 et 2003, elle y deviendra

sous-directrice des personnels

administratifs et contractuels,

avant d’être nommée, en 2005,

sous-directrice des personnels

administratifs, maritimes et des

transports terrestres au minis-

tère de l'Écologie, du Développe-

ment et de l'Aménagement dura-

bles. Depuis octobre 2007, Aude

Dufourmantelle était directrice

de la DDE de l'Eure.

Aude Dufourmantelle, directrice opérationnelle

Ingénieur en chef des Ponts et

chaussées, en poste à la DDE de

la Guadeloupe, puis des Yvelines

jusqu’en 1999, Eric Le Guern de-

vient en 2000 adjoint au direc-

teur du service Navigation de la

Seine au ministère de l’Equipe-

ment, du Logement, des Trans-

ports, du Tourisme et de la Mer.

En 2003, il est nommé adjoint à

la directrice générale, chef du

Département Modernisation et

Animation des Services Décon-

centrés (DGAFAI) au ministère de

l’Ecologie et du Développement

Durable. En 2005 il est chargé

par interim de la sous-direction

du développement profession-

nel au MTETM, puis en mars 2006

de la sous-direction du dévelop-

pement scientifique et tech-

nique au MEEDDAT. Eric Le

Guern était depuis juillet 2008,

sous-directeur de l'animation

scientifique et technique dans

ce même ministère devenu mi-

nistère de l'Ecologie, de l'Ener-

gie, du Développement Durable

et de la Mer.

Eric Le Guern, directeur de l’animation et de l’appui

Retrouvez l’organigramme de l'ANRU sur www.anru.fr > L’ANRU par A + B > L’organisation de l’ANRU

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Page 8: JOURNAL DES ACTEURS DE LA RÉNOVATION … · peut y découvrir les travaux d’étudiants de l’Ecole nationale supérieure de création indus-trielle ... entreprise de travaux publics

Quelle est la genèse

des échanges avec

la délégation indienne ?

À l’origine de ces échanges, il y a

une première rencontre, au

cours d’un séminaire en Inde,

entre un membre de l’Agence et

la Jawaharlal Nehru national ur-

ban renewal mission (JNNURM),

mission nationale à l’échelle

de l’Inde, présentant des simi-

larités très fortes avec l’ANRU.

Par l’intermédiaire d’un orga-

nisme qui montait un séminaire

rassemblant des villes bénéfi-

ciaires du programme en Es-

pagne, nous avons proposé à la

délégation qui se rendait dans

ce pays de faire, au retour, une

halte à Paris et de rencontrer

l’Agence, pour que les deux

structures puissent dialoguer

directement. La délégation, em-

menée par le directeur indien

de la mission nationale de réno-

vation urbaine, était composée

de villes qui bénéficient du pro-

gramme national de rénovation

urbaine indien, représentées

par l’équivalent des maires

et/ou préfets.

Quelles perspectives de

collaboration cette visite

ouvre-t-elle ?

Elle a ouvert deux pistes poten-

tielles : une collaboration entre

les deux structures nationales,

notamment sur les questions

de planification, de gestion des

villes, de financements inno-

vants, et d’une meilleure prise

en compte des personnes les

plus en difficulté. Une autre

piste consiste en une coopéra-

tion directe de ville à ville.

Journal publié par l’ANRU, 69 bis rue de Vaugirard, 75006 Paris

Directeur de publication : Pierre Sallenave

Directrice de la rédaction : Élizabeth Broge

Comité de rédaction : Élizabeth Broge, Aziza Ezzedgui, Catherine Lacaze,

Maryse Leduc, Isabelle Séry

Conception & réalisation : à vrai dire la ville / Graphisme : François Lemaire

Impression : édiphisme - Imprimé sur papier recyclé

l QUELLE POLITIQUE

DE LA VILLE POUR DEMAIN ?

du 11 au 12 décembre,

à Poitiers

l « LA GESTION URBAINE

DE PROXIMITÉ : une ambition

et une pratique au service

des habitants des quartiers »

organisé par le secrétariat

général à la Ville,

le 17 décembre à Paris

l "QUOI DE NEUF,

ACTEUR (S) ?" L'ACTUALITÉ

DES POLITIQUES DU

LOGEMENT ET DE L'HABITAT

organisé par Le Réseau

des acteurs de l'habitat,

le 4 février, à Paris

>> Quel rôle joue l’UESL dans

la rénovation des quartiers

d’habitat social ?

Dans le cadre du Protocole

National Interprofessionnel

(PNI), signé en septembre 2008,

les partenaires sociaux de

l’UESL ont inscrit au cœur des

priorités d’emploi des fonds

d’Action Logement, la produc-

tion de 30 000 logements éco-

nomiquement accessibles sup-

plémentaires par an. Par ail-

leurs, Action Logement, qui a

largement contribué à la créa-

tion de l’ANRU, est désormais

pour trois ans le financeur

quasi-exclusif de l’Agence. Ce

qui lui donne un rôle plus qu’im-

portant dans la rénovation des

quartiers d’habitat social. C’est

la raison pour laquelle les parte-

naires sociaux ont souhaité que

leur participation à la gouver-

nance de l’Agence soit renforcée.

Le 1% Logement permet-il

de réintroduire une certaine

diversité sociale ?

Action Logement s’est fixé

comme orientation de favoriser

la mixité sociale et la diversité

des statuts d’occupation, notam-

ment dans les quartiers en réno-

vation urbaine. L’action de l’asso-

ciation Foncière Logement (FL),

dans le cadre des projets de

rénovation urbaine, en est une

illustration, puisque sa mission

première est de réaliser des loge-

ments locatifs libres dans des

zones traditionnellement à forte

densité sociale, attirant ainsi des

ménages ne répondant pas aux

critères de ressources du loge-

ment social et qui ont le choix

de leur lieu d’installation. Par

ailleurs, pour rappel, la priorité

d’Action Logement est d’aider

les salariés à se loger. Grâce

à Action Logement, chaque an-

née, plus de 61 000 nouvelles

familles sont logées dans un

logement locatif et près d’1 mil-

lion d’aides est distribué.

www.uesl.fr

> HORIZONS

« Participer à la gouvernance de l’ANRU »Entretien avec Jérôme Bédier, président d’Action Logement/UESL

AC

TIO

N L

OG

EM

EN

T

L’ANRU a accueilli une délé -

gation de décideurs indiens

engagés dans des démarches

de rénovation urbaine. Visite

sur sites et réflexions straté-

giques au menu d’une journée

riche d’échanges.

En prolongement du sommet

EuroIndia de Valladolid, une

délégation d’une vingtaine de

représentants de villes indien -

nes a été reçue le 8 octobre der-

nier à l’ANRU. Toutes partici-

pent au programme de la Jawa-

harlal Nehru national urban re-

newal mission (JNNURM). Créée

en 2005, cette structure dépen-

dant du gouvernement indien

est proche de l’ANRU par de

nombreux aspects. L’une et

l’autre partagent, par-delà des

contextes différents, des préoc-

cupations similaires, telles que

l’intégration des populations

pauvres ou l’émergence de la

qualité urbaine.

Le matin, les membres de la

délé gation ont pu découvrir les

réalités de la rénovation ur-

baine française en visitant trois

sites franciliens : Plaine Com-

mune, Garges-lès-Gonesse et Cli-

chy-Montfermeil. Chacun d’eux

avait été sélectionné selon sa

spécificité. Ainsi, la dernière

visite proposée était-elle axée

sur l’enclavement, le zonage et

la dégradation de l’habitat, celle

de Garges-lès-Gonesse sur la

transformation des grands en-

sembles et les enjeux du déve-

loppement durable. Le site de

Plaine commune, enfin, a mon-

tré l’articulation entre dévelop-

pement économique et terri-

toires en difficulté.

La deuxième partie de la jour-

née s’est déroulée au siège de

l’Agence. La délégation, accueil-

lie par Pierre Sallenave, direc-

teur général, et son équipe,

a pu échanger avec ses interlo -

cuteurs français autour des

thématiques de la rénovation

urbaine dans notre pays. Alain

Lecomte leur a présenté le

contexte national et les poli-

tiques du logement. Pierre

Sallenave a exposé la stratégie

de l’ANRU et ses perspectives

d’action.

Au terme de ces présentations,

les représentants indiens ont

été reçus par leur ambassadeur

à Paris. La journée s’est achevée

par la visite de l’exposition du

Grand Paris à la Cité de l’Archi-

tecture.

L’ANRU a l’habitude d’accueillir

tout au long de l’année des

représentants étrangers. Des

équipes brésiliennes et maro-

caines ont récemment été re-

çues. Mais cette visite se distin-

guait par le nombre et l’impor-

tance des villes représentées,

peuplées souvent de plus de

5 millions d’habitants, comme

Delhi, Ahmedabad, Chandigarh,

ou encore Raipur. Elle constitue

également une première car les

échanges autour des bonnes

pratiques et de l’ingénierie ont

ouvert des perspectives de col-

laboration active entre les deux

structures. jnnurm.nic.in

ICI ET AILLEURS

UNE DÉLÉGATION INDIENNE ET LA RÉNOVATION URBAINE

Si loin, si prochesEntretien avec Marie Defay, chargée de mission, direction de la stratégie et de la coordination du Programme, ANRU

ISTO

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