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à saint ouen Magazine municipal d’information locale Avril 2009 - n°76 www.ville-saintouen.fr - Pascal Raynaud Ouverture le 7 avril Et vogue Persépolis! Et vogue Persépolis! Les photos de l’inauguration de la médiathèque avec Marjane Satrapi Les photos de l’inauguration de la médiathèque avec Marjane Satrapi P. 5

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Le journal numéro 76 de la ville de Saint-Ouen

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àsaintouen

Magazine municipal

d’information locale

Avril 2009 - n°76

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Ouverture le 7 avril

Et vogue Persépolis!Et vogue Persépolis!Les photos de l’inauguration de la médiathèque avec Marjane SatrapiLes photos de l’inauguration de la médiathèque avec Marjane Satrapi P. 5

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Festival du jeu en famille

Les 10 ans du Cap’J

29Jeunesse

Directrice de la publication Jacqueline Rouillon Directrice de la communication Monique Valageas Rédacteur en chef Alain BarbierRédactrice en chef adjointe Isabelle Terrassier Secrétaire de rédaction Pierre Desirat Rédaction Émilie Marsaud, Gwénaël le Morzellec Ont participé à ce numéro Claude Bardavid, Jeanne Folly, Sébastien Mao, Grégoire Rémund Secrétariat Sandra Buisson Dessins Dalaine Photographe Pascal Raynaud Ont participé à ce numéro Julien Millet, Jerôme Panconi, Anna RoukerConception DGC, Rédaction de À Saint-Ouen Maquette DGC: 01 48 03 50 30, Bertrand Bourn, Marie d’Ornano, Jean-Charles LardeauImpression Public Imprim (tiré à 24 000 ex.) Publicité Médias et Publicité : 01 49 46 29 46 Rédaction 6 place de la République 93406 Saint-Ouen Cedex - Téléphone: 01 49 45 67 89 - Télécopie : 01 49 45 77 08 - E-mail : [email protected]

4 À la volée • Florent Chopin, artiste atypique

5 Actualité • Retour sur l’inauguration de Persépolis

• Délégation de solidarité en Palestine

• Soutien à Mumia, prisonnier aux États-Unis

• Festival du jeu en famille

12 Économie • Collectif Cleaner et Bécobat main dans la main pour le nettoyage et la rénovation

13 Environnement • Des collégiens dans les serres municipales

14 Sport • Cédric Muller, champion de muaythaï

• Le karaté se fait une place

16 Reportage • Un dimanche culturel à Saint-Ouen

18 Mieux comprendre • Les relations salariés/habitants

23 Conseil municipal • Compte rendu de la séance du 2 mars

26 Expressions libres

28 Jeunesse • Retour sur les Trophées de robotique

• Le Cap’J a fêté son 10e anniversaire

30 À côté de chez moi • Coiffes originales chez Rose Design

• La librairie- papeterie de la rue du Docteur Bauer

• Programme des maisons de quartier

32 Du côté des associations • La CNL s’inquiète à propos des surloyers

• La chorale O’Puces 93

34 Culture • La colonisation fait spectacle à l’Espace 1789

35 Au fil des objets • L’armure des samouraïs

36 Loisirs • Livre, CD, jeu, BD

38 Agenda des seniors

39 Les Audoniens • Simine David, soprano éprise de liberté

40 Au fil du mois • Ville et Région signent une convention d’éco-quartier

• Saint-Ouen, capitale du Grand Paris ?

• Repas amical entre la municipalité et les communautés religieuses

45 Histoire locale • Carrefour Hugo-Péri, avant la médiathèque

46 Infos pratiques • Santé

• État civil

• Responsabilités électives

• Numéros utiles

àsaintouen- n°76 • Avril 2009

Sommaire

11Actualité

Les salariés s’impliquent

18Mieux comprendre

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À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

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Questions à… Florent Chopin, artiste

« Je cherche une terra incognita »

À la volée

� Lu dans la presse

Le préfet de la Région Île-de-France a officialisé le lancement des huitpremiers contrats-cadres d’éco-

quartiers franciliens (…) «Celui desDocks de Saint-0uen, qui concerne 4000

logements dont 40% de logementssociaux, recouvre des enjeux de gestionde l’eau, de logistique et de dépollution

des sols», a précisé Jacqueline Rouillon,maire de la ville de Seine-Saint-Denis.

Le 5 mars, environnement-magazine.fr

� Est-il difficile de sculpter Django Reinhardt ?

Est-ce qu’on peut sculpter les nuages qui passent ? Commentsculpte-t-on sa propre vie ? On la construit avec les autres.

� Comment lui rendez-vous hommage ?

Hommage, ramage, plumage… Cela a pris la forme d’une colonne.

� Pourquoi une colonne ?

Je voyais le côté circulaire, la stratification de vieux 78 tours. C’estaussi une réplique de l’immeuble de Chemetov à côté. Il y a desimages dessus, clins d’œil à Django Reinhardt.

� Le nom de la colonne est « Je réveille ». Pourquoi ?

Django signifie « Je réveille » en langue manouche.

� Les motifs sur la tour semblent « copiés collés »…

Depuis l'enfance, je regarde les images, elles racontent le monde.Plus qu’une technique, le collage induit une façon de penser, on esttrès proche du cut up, du montage.

� Vous inventez des utopies.

Pas exactement, d’autres l’ont fait, très bien. Moi, je cherche uneterra incognita.

� Vous avez aussi créé, avec cinq collaborateurs, une revue

nommée La fabrique des icebergs…

Oui, c'est une revue où chaque numéro s'attache à la vie et àl’œuvre d'un artiste.

� Quel genre d'artiste ?

Les artistes ne sont pas un genre. On choisit ceux qui ont laissé leurego au vestiaire, des passeurs, des êtres qui s’ouvrent au monde.

� Collages, poésie, peinture, revues… N'êtes-vous pas un peu

dada ?

Un peu, beaucoup, passionnément et parfois pas du tout. Dada,c’est un peu l’enfance de l’art. Mais l’art d’être au monde ? Il fautsaluer Arthur Cravan* et peindre avec des gants de boxe.

� L'univers des pirates s'insère parfois dans vos œuvres.

Oui, dans ma vie aussi. Cet été, j’ai fêté les 14 ans de mon fils dansun cimetière pirate à Madagascar. Face à la névrose générale, il faitbon de rêver à l’île de la Tortue (Antilles) !

� Quelle place ont les Manouches dans votre imaginaire ?

La liberté. Nomade, on s’approprie autre chose que la terre. Enfant,je regardais par la fenêtre les roulottes des bohémiens passer dansla rue. J’étais fasciné. Des années plus tard, c’est extraordinaire, jeles ai recroisées.

� Dans quel contexte ?

Un petit matin d’été, je vois les roulottes sur le bas-côté. Au bordde la route, deux Manouches ont levé leur coupe de champagne ànotre santé. Ils fêtaient peut-être déjà la colonne !

Propos recueillis par Émilie Marsaud

* Précurseur du mouvement dada, mort mystérieusement en 1918.

Au cœur des Puces, le plasticien et poète audonien Florent Chopin installe une œuvre en hommage à Django Reinhardt et au jazz manouche.

«C’est plutôt la crise de rire.J’ai plus envie de rire que de pleurer face à la criseéconomique. Je ne veux pas tomber dans la morosité. De toute façon, ce n’est pas la première fois que le libéralisme nous bouffe.Je préfère être debout face à son oppression.»

* Scénographe du Festival du jeu.

D.R.

Éric Brossier*

� Question bizarre

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À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

Actualité

Inauguration de Persépolis

Une médiafêtedu tonnerre

5

L’inauguration de la média-thèque a attiré des milliersd’Audoniens au cours d’unejournée riches en animations et en émotions. En présencenotamment de MarjaneSatrapi, l’invitée d’honneur,dont la BD Persépolisa donné son nom au nouveléquipement public.

De g. à d. : Claude Bartolone, président du Conseil général,

Jean Brafman, vice-président du Conseilrégional, Marjane Satrapi, JacquelineRouillon, Olivier Dubaut, sous-préfet,Mathieu Hanotin, conseiller général,

Hayat Dhalfa, adjointe au maire.

(Suite en page 6)

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À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

6 Actualité

Photos : Pascal Raynaud, Jérôme Panconi, Anna Rouker

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Horaires etfonctionnementLire le supplément culturel Sortir à Saint-Ouen.

7Actualité

Visite en avant-première

Après un chantier qui aura duré plus de deux ans, la médiathèque Persépolis, grand bâtiment de verre en forme de proue debateau sur quatre niveaux, a été inaugurée le 7 mars. L’occasion de proposer au public, pile un mois avant son ouverture offi-cielle, une visite guidée de ses locaux riches de quelque 110 000 ouvrages, CD, DVD et autres documents multimédias.

Le bateau livre

Tout le monde s’affaire dans le hall encette journée d’inauguration de Per-sépolis, samedi 7 mars. Les ascen-seurs sont également très sollicités.

Depuis plusieurs heures, ils charrient sansdiscontinuer un flux incessant de per-sonnes à chaque étage venues pour la visiteguidée assurée par le personnel de lamédiathèque. Premier arrêt au troisièmeétage dans l’espace réservé aux sciences ettechniques, à l’histoire et aux voyages. Ici,l’accent a été mis sur les méthodes d’ap-prentissage des langues afin de faciliter l’au-toformation. Au début de chaque travée, levisiteur trouvera des DVD thématiques enlien avec les ouvrages disponibles dans lesrayons. Comme à tous les étages, l’accèsinternet est ouvert à tous durant une demi-heure et sans rendez-vous préalable.Un étage plus bas, sont regroupés sur le« plateau multimédia » les domaines ducinéma, de la musique et de la bande dessi-née. Ainsi est-il possible de consulter plusde 3 000 DVD de fiction et d’écouter envi-

ron 14 000 CD, ou de les emprunter pourune durée de deux à trois semaines. Aufond de cet espace, 12 postes multimédiasvont servir entre autres à l’apprentissage dugraphisme assisté par ordinateur dans desateliers animés par des professionnels. Lesvisiteurs s’attardent depuis les belvédèrespour admirer le point de vue sur la ville.

Expo sur la mezzanineAu premier niveau, la section littérature,divisée en deux pôles décloisonnés, enfantset adultes, s’étale sur 500 m2. La jeunessepeut s’adonner à la lecture, tout comme lesadultes, dans un espace détente fermé et àl’abri du bruit.En déambulant sur la mezzanine entre lepremier étage et le rez-de-chaussée, onpourra se plonger jusqu’à fin avril dans l’ex-position consacrée à Marjane Satrapi, etplus particulièrement à son œuvre. Desextraits de Persépolis et de Poulet auxprunes, ses fameuses BD, sont présentés surdes planches vitrées. Aux murs, des croquis

sous forme d’esquisses, des story-boards…Cette salle sera toute l’année dédiée à desexpositions élaborées à l’aide des docu-ments et des archives municipales stockésau sous-sol du bâtiment sur 2 000 mètreslinéaires. Enfin, la petite enfance (0-6 ans),dispose aussi de son quartier au rez-de-chaussée avec de nombreux ouvrages.Mehdi et Hayat, accompagnés de leurs troisenfants, sont enthousiastes. « Ça nouschange de l’autre bibliothèque où on se sen-tait beaucoup trop à l’étroit. Ici, c’est beau,confortable et illuminé. Tout est très bienindiqué et on peut solliciter facilement lepersonnel d’accueil qui est vraiment àl’écoute. » Quant à Jean, Audonien à laretraite, il a vu son rêve se réaliser. « C’estune réussite architecturale. Je l’attendaisdepuis vingt-cinq ans, enfin elle est là !» �

Grégoire Remund

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8 Actualité

Marjane Satrapi

L’auteure de la BD et du film Persépolis est allée à la rencontre du public dansl’auditorium de la médiathèque. Morceaux choisis.

« La culture est une arme de construction massive »

L’atmosphère est ouatée et détendue.Aude Lavigne, journaliste à FranceCulture, anime l’échange et pose lespremières questions. « Pourquoi ce

titre, Persépolis ? » demande-t-elle à sonauteure. « C’est le nom d’une équipe defootball qui évolue à Téhéran et que j’ap-précie beaucoup », plaisante Marjane

Satrapi. Avant de renchérir : « Persépolissignifie en grec “la ville des Iraniens”, l’Iranen quelque sorte. Ce terme fait le lien entrel’histoire de mon pays et ce qu’il est devenuaujourd’hui. » Puis c’est au tour de Jacque-line Rouillon d'expliquer son choix de bap-tiser la médiathèque du nom de Persépolis.« L’équipe municipale et moi-même avons

voulu rendre hommage àune œuvre exceptionnelle.J’ai été passionnée par la BDcar elle transmet des valeurscomme la liberté de lafemme ou la démocratieque nous voulons conju-guer à Saint-Ouen. » Aprèsla bibliothèque Lucie-Aubrac et le gymnase Tom-mie-Smith, c’est donc autour de la médiathèqued’emprunter son nom à unegrande figure ou à son tra-vail.Marjane Satrapi revientbeaucoup sur son enfance.Elle raconte qu’elle a grandidans un univers marxiste– « le rouge a toujours ététrès présent dans ma vie » –,que ses parents ont voulutrès tôt faire d’elle « uneintellectuelle. Petite, on

m’emmenait voir au cinéma Bergman plu-tôt que Cendrillon ».

Éducation à la libertéUne femme dans l’assistance intervient :«Vous évoquez une enfance dénuée de futi-lité et une grand-mère qui incarnait la joie devivre. Parlez-nous de son influence sur votreéducation.» «Ma grand-mère a toujours pré-féré l’éthique à la morale, répond l’auteure,c’est d’ailleurs ce qu’elle m’a enseigné demieux. À la différence de la morale, l’éthiquenous donne non pas des devoirs, mais beau-coup de droits. J’ai eu énormément de chancede grandir aux côtés de cette femme.»Marjane Satrapi ne manque pas de pour-fendre la dichotomie entre Orient et Occi-dent, « qui ne veut rien dire. Le monde estséparé entre les cons fanatiques et le reste.Seule la démarche intellectuelle et cultu-relle est à même de lutter contre ce fana-tisme religieux car elle apprend à ne pastomber dans le piège de l’émotion », argu-mente-t-elle. Après avoir évoqué l’adapta-tion prochaine au cinéma de son autre BD,Poulet aux prunes, « avec des vrais acteurscar le dessin animé est un terrible labeur »,la dessinatrice fait part au public de sondésir de retourner un jour en Iran, où ellen’a pas remis les pieds depuis la sortie dePersépolis. �

Grégoire Remund

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9Actualité

À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

«Le but de cette mission était double,explique Gnamé Bagayoko, éluechargée des relations internatio-nales. D’une part, manifester notre

solidarité aux populations de ce territoirevictime de la guerre et coupé du monde parun blocus illégal, et plus largement à tousceux qui œuvrent pour la paix, le droit et lajustice. Il s’agissait d’autre part d’explorerles possibilités de partenariats et de coopé-rations durables entre les habitants de notreville et ceux de cette région. »C’est d’ailleurs le sens de la subvention de3000 euros votée le 2 mars par le conseilmunicipal pour alimenter le fonds de soli-darité de Cités unies France fort déjà deprès de 300 000 euros.« Nos discussions sur place, à Gaza, nouspermettent de dégager deux axes d’utilisa-tion de ce fonds, affirme Gnamé Bagayoko.Participer à la reconstruction des locaux depédiatrie de l’hôpital Al-Quds de Gazadétruit par les bombardements ainsi qu’à lapérennisation du projet de l’ONG Acted,qui achète directement leurs produits à desagriculteurs palestiniens pour les distribueraux populations les plus démunies. »

Tout à reconstruireConcrètement, la délégation a pu se rendrecompte de l’étendue des dégâts de la guerreet de la situation dramatique des 1,5 mil-lions d’habitants de la bande de Gaza. « Depuis la zone industrielle entièrementdétruite en passant par les hôpitaux, lescultures des champs et les milliers de mai-sons de civils… tout est à reconstruire »,raconte l’élue.John Ging, qui dirige les opérations del’ONU à Gaza (UNRWA), a décrit à la délé-gation les conséquences de la situationengendrée par le renforcement du blocusillégal imposé par le gouvernement Israé-lien. Par exemple, explique t-il, « les len-tilles, les pâtes, la confiture sont interditesdans la bande de Gaza. Songez que même lepapier est interdit et qu’il devient impos-sible d’éditer des livres scolaires. » Malgré ce quotidien, l’accueil réservé à la

délégation a été très chaleureux. « AuCentre culturel français, j’ai rencontré desétudiants palestiniens et des artistes. Ilssont demandeurs d’échanges, en particulierculturels », précise Gnamé Bagayoko.Pour elle, cette délégation aura permisd’avancer vers la mise en place de véritablesprojets de coopération durable.L’élue réaffirme sa volonté de construire untel accord avec les populations et villes oucamps de réfugiés des Territoires palesti-niens et des populations et associations en

Israël mobilisés pour la paix, le droit et lajustice ; d’organiser des correspondances etdes échanges culturels entre des étudiantset artistes de la bande de Gaza et des Audo-niens ; de permettre à des jeunes de Saint-Ouen de partir régulièrement à la rencontrede jeunes Israéliens et Palestiniens.Dans l’immédiat, Gnamé Bagayoko veutorganiser une restitution publique de lamission à laquelle elle a participé en orga-nisant un débat en présence de respon-sables palestiniens et israéliens qui agissent

pour le respect du droit et lapaix. Selon elle, « il faut faireconnaitre toutes les réalitésde ce conflit, même les pluscomplexes, pour agir effica-cement ». �

Alain Barbier(1) Association qui unifie lesvilles françaises travaillant dansla coopération décentralisée.

De retour de la bande de Gaza

Du 1er au 8 mars, Gnamé Bagayoko, conseillère municipale chargée des relations internationales, a pu se rendredans la bande de Gaza avec une délégation de l’association Cités unies France(1) où elle a rencontré de nombreuxacteurs associatifs et institutionnels.

« Coopérer, c’est agir pour la paix et la justice »

La délégation de Cités unies France était conduite par son président, Charles Josselin (5e en partant de ladroite), et comptait dans ses rangs Gnamé Bagayoko, élue chargée des relations internationales à Saint-Ouen (4e en partant de la droite).

À Gaza, l’entrée d’un tunnel vers l’Egypte.

DRDR

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«Mumia, journaliste, ancienmembre des Black Panthers, esten réalité un prisonnier poli-tique », explique Françoise

Arnaud, une des organisatrices de l’initia-tive*. « Notre soutien pourrait se concréti-ser par une délégation de jeunesAudoniens qui iraient, avec JacquelineRouillon, rendre visite à Mumia. » L’élueprécise : « Après la projection du film, onpourra discuter avec l’acteur principal qui

incarne un jeune homme né au moment oùMumia fut jeté en prison (1982). »Fin 2008, Pierre Mansat, adjoint au mairede Paris, a pu rencontrer le détenu. Il décla-rait à son retour : « La situation de MumiaAbu-Jamal nécessite une intensification del’action. (…) Il faut réfléchir à organiserune chaîne d’élus français et européenspour lui rendre visite. » �

*Initiative soutenue par la CGT, le Mouvement dela Paix, Femmes solidaires, l’Apeis, le Parti com-muniste et la Jeunesse communiste, les Verts, et encollaboration avec le collectif de soutien à MumiaAbu-Jamal. Le Parti socialiste, le Parti de gauche,le NPA et Lutte ouvrière ont été aussi contactés.

Actualité

À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

Soutien à Mumia Abu-Jamal

� Jacqueline Rouillon

« Je veux agirpour Mumia »« Le cas de Mumia, comme celui deNelson Mandela, illustre bien les com-bats que nous devons mener contre leracisme. « Mon regretté ami BernardBirsinger, qui avaitrencontré Mumia,m’avait dit combiencet échange avec unhomme placé dansune situation extrêmel’avait transformé etenrichi.« Obtenir sa libéra-tion et l’abolition dela peine de mortexige une action large et dans ladurée.« J’ai donc soutenu l’idée lancée parPierre Mansat d’une chaîne d’élus quirendraient visite à Mumia. Cette initia-tive s’inscrit dans notre approcherenouvelée de la solidarité internatio-nale comme l’envoi d’une délégation àGaza.« Je suis ravie qu’un collectif se soitmonté à Saint-Ouen. En tant quecitoyenne et maire, dans cette annéecruciale pour Mumia, je suis détermi-née à agir pour que son recours soitentendu. »

Propos recueillis par Alain Barbier

Au programme le 25 avril� 14 h 30 : rencontre avec le collectif

national de soutien et vente du

livre de Claude Guillaumaud-Pujol,

Un homme libre dans le couloir de

la mort.

� 15 heures : diffusion du film de Marc

Evans, Toute ma vie en prison.

� 16 h 30 : débat et rencontre avec

l’acteur.

Bourse du travail, 30 rue Ambroise

Croizat.

Entrée gratuite (dons bienvenus pour

payer les frais de justice). Il est recom-

mandé d’amener des victuailles.

� Droit du travail et femmes

Progrès de la jurisprudence

Le 25 avril, à la Bourse du travail, se déroule une rencontre autour d’unfilm dédié à ce journaliste américain emprisonné dans le couloir de lamort de l’État de Pennsylvanie.

Une vie en prison

Le 8 janvier, la cour d’appel de Versailles a rendu un arrêt contre lasociété Hispano Suiza pour « discrimination en raison de l’appar-tenance au sexe féminin ». Pour la première fois en France, unesalariée a obtenu gain de cause en plaidant l’inégalité de la pro-gression de carrière et non du salaire. Ce jugement lui permettrad’obtenir près de 35 000 euros de dommages et intérêts pour pré-judice moral et financier. Son employeur n’a pu expliquer pourquoil’employée a atteint le même coefficient que ses collègues mascu-lins quatre à vingt ans plus tard qu’eux. « Cela ouvre la voie à unejurisprudence intéressante », souligne Djamila Mansour, vice-pré-sidente des prud’hommes de Bobigny et déléguée CGT. « En tout

cas, tient-elle à souligner, c’est bien une procédure entamée auConseil des prudhommes qui est à l’origine de cette progressionde la jurisprudence pour les femmes. Cela prouve toute l’utilité dece tribunal et notre acharnement à le défendre. Il est en effet misà mal par le décret du 16 juin 2008 qui impose des durées maxi-mum de trois heures pour rédiger les jugements, ce qui risque debâcler nos décisions.» Un mouvement de protestation à Bobignyprovoquant six semaines de suspension des audiences a été levé le23 mars dans l’attente des résultats, le 17 avril, d’un groupe de tra-vail composé par la Chancellerie pour réviser le décret.

Gw. M.

DR

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11Actualité

Festival du jeu

La 19e édition du Festival du jeuaccueillera le public les 18 et19 avril. «Transportez-vous!» pro-posent cette année le service muni-cipal de l'enfance et le scénographeÉric Brossier.

Une navette gratuite traversera Saint-Ouen le week-end des 18 et 19 avriltout l'après-midi, afin de transporterles petits et leurs parents jusqu'à la nef

de l'Île-des-Vannes. Pour la deuxième annéeconsécutive, le festival ouvre aussi deux soi-rées aux habitants de certains quartiers. LesAudoniens des quartiers Hugo, Payret, Zolaet autour de l’école Nelson-Mandela sontinvités à venir le 7 avril de 18 heures à21 heures, ceux des Boute-en-Train, deCurie et de Vallès le 9 avril aux mêmeshoraires. Des navettes seront aussi à leur dis-position ces soirs-là.Le public découvrira une nef décorée par leplasticien Éric Brossier dans l'esprit de l'artforain et du cirque. Très inspiré par ces uni-vers ainsi que par ceux de l'art brut et desarts de la rue, l'artiste propose un ensembled'objets-jouets, de jeux mobiliers et de toilespeintes pour habiller le Festival du jeu.

Démarche éthiqueLes visiteurs découvriront un phare, unefusée, un petit train, un chariot à tête delicorne, des vaches à bascule comme entranshumance, des figurines de manègedétournées pour recevoir les petits ; et, biensûr, les 300 jeux du festival. Tout est dessinéet fabriqué par Éric Brossier et quelquescompagnons, pour qui l'acte est aussiéthique. L'artiste avoue ainsi ne pas tropaimer « les structures gonflables Mickey».Lui qui intervient, en d'autres occasions, surles fêtes de ville, les festivals de rue et lescarnavals, aime aussi détourner malicieuse-ment les panneaux publicitaires quand il lepeut. Pour la nef, la question ne se posaitpas puisqu’il n'y a pas d'enseigne publici-taire ! Juste une boutique pour éventuelle-ment s'offrir un jeu ou un jouet inédit. Etl'entrée du festival est gratuite. Pas de quoise priver donc… �

Émilie Marsaud

À la nef de l'Île-des-VannesDu 6 au 19 avril.Ouverture au public les 18 et 19 avril de 14 heures à 18 heures. Entrée libre.Renseignements : 01 49 18 96 96.

� Conférence

Défendre et rénover la maternelle

À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

Le 5 mai à 19 heures, la salle Barbara accueillera une conférence autour de l’école mater-nelle. Christine Passerieux, chercheuse à l’université Paris-VIII et présidente du Groupefrançais d’éducation nouvelle (GFEN), viendra exposer toute l’originalité de cette structureunique en Europe.« La conférence vient répondre aux préoccupations qui se sont exprimées au cours desrencontres récentes avec les Audoniens, tant chez les parents que chez les enseignants,précise Nicole Amédro, adjointe au maire chargée de l’enseignement. Dans nos engage-ments, nous avons d’ailleurs réaffirmé notre volonté d’agir pour la scolarisation desenfants dès 2 ans. À un moment où plane la menace gouvernementale d’une remise encause, nous jugeons nécessaire d’affirmer notre attachement à cette école maternellequ’il faut défendre et rénover. Ce sera le thème de cette rencontre et du débat qui suivra. »

Phare, fusée, chariot à licorne

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Sylvie Couhé et Loïc Chéritel sont cousins etcadres dans le milieu bancaire. Lorsque lapremière est licenciée il y a un an, ledeuxième lui propose de lancer ensemble

leur propre société. Ni une ni deux, Sylvie Couhé,qui ne se voyait pas continuer dans sa branche,accepte de relever le défi et donne l’impulsion auprojet. « J’ai profité de mon licenciement poursuivre une formation de trois semaines et j’aiconvaincu mon cousin qu’il fallait tenter l’aven-ture ! » L’idée est de créer une société de nettoyageindustriel à l’intention des entreprises et des col-lectivités. « Étant tous les deux propriétaires, nousavions constaté que les entreprises de nettoyage neproposaient pas toujours des prestations à la hau-teur, détaille Loïc Chéritel, 31 ans. Or, il y a un réelpotentiel pour une structure capable de proposerun travail de qualité. D’autant qu’il y a de moins enmoins de gardiens d’immeuble dans les nouvellesconstructions. »

AudoniensAprès un an de gestation pour monter le dossier, leficeler et l’éprouver auprès de la Miel (Maison del’initiative économique locale), Collectif Cleanervoit le jour en décembre 2008. L’entreprise s’ins-talle un mois plus tard 81 boulevard Victor Hugo.« C’est un local que nous partageons avec un amiqui tient une entreprise de rénovation. Cela permetde diminuer les frais et d’échanger les contacts »,rapporte Sylvie Couhé (voir ci-contre). Surtout, lesdeux associés ne se voyaient pas s’implanterailleurs. « On habite Saint-Ouen, on a grandi ici, onvoulait participer au développement économiquede notre ville… »Sylvie Couhé et Loïc Chéritel – même si celui-ci agardé son emploi à la banque – travaillent d’ar-rache-pied pour forcer les portes et décrocher leurspremiers contrats. « Ce n’est pas facile, reconnaît lagérante. Mais nous avons déjà réussi à obtenirquatre contrats qui devraient nous permettre d’em-baucher une personne rapidement. » Un début pro-metteur… �

Collectif Cleaner81 boulevard Victor HugoTél. : 01 40 11 07 87

Économie

À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

Collectif Cleaner

� Becobat

Toujours une affairede famille

C’est une histoire de famille et de hasard,de balle prise au bond et d’une envie pro-fonde de devenir enfin son propre patron.

L’entreprise spécialisée dans la rénovation a quitté Paris au débutde l’année pour rejoindre le boulevard Victor Hugo.

Deux cousins montentleur boîte

« Cela faisait longtemps que j’avais envie d’installer mon entreprise dans maville », avoue Christophe Cocq, gérant de Becobat, petite structure de cinq sala-riés. Il n’a pas hésité une seconde lorsque son fournisseur lui a parlé d’un locallibre fin 2008. Natif de Saint-Ouen, il a commencé comme artisan maçon car-releur voilà dix ans avant de racheter une petite société de plomberie cinq ansplus tard. Spécialiste de la rénovation de boulangeries – il a notamment rebâtiles sept boulangeries parisiennes Le grenier à pain –, cet entrepreneur de 40 ans ambitionne désormais de développer son entreprise « tous corps d’état »au cœur de Saint-Ouen. Là où son père est né en 1933, là où il a connu la guerre,là où il est mort.

Confiance d’abordMais si l’objectif de Christophe Cocq est de prospecter auprès des particuliers,il n’ambitionne pas pour autant de se retrouver à la tête d’une grosse entreprisedu bâtiment. « Je préfère refuser certains chantiers et continuer de travailleravec moins d’employés, mais en qui j’ai entièrement confiance », avoue celui quin’hésite pas à mettre le bleu de travail et à prendre la truelle pour épauler sestroupes. C’est que Becobat reste avant tout une petite entreprise familiale.« J’ai formé mon cousin et ma femme m’aide pour le secrétariat », précise-t-il.La famille, c’est sacré !

Becobat81 boulevard Victor Hugo - Tél. : 01 40 10 05 04

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13Environnement

Orientation scolaire

En quête d’idées de métier, des élèves du collège Jean-Jaurès ont rencontré les professionnels des parcs et jardinsmunicipaux.

«Pourquoi ne plante-t-on pas d'arbresfruitiers?» demande un des élèves.«Par exemple des arbres à raisin»,ajoute une de ses camarades.

Mardi 3 et mercredi 4 mars, en quête d'idéespour leur orientation de troisième, ladizaine de jeunes de la quatrième Segpa deJaurès – une section précocement orientéevers le monde du travail – se montre « par-ticulièrement attentive », comme le sou-ligne leur professeur. « L'établissement amis en place une série de découvertes »,précise t-il. Aujourd'hui, il s’agit desmétiers d'horticulteur, d'élagueur et de jar-dinier dans les serres municipales.

Assis dans la salle de réunion de l’équipedes parcs et jardins, les élèves écoutent unemployé communal expliquer son travail,plan de square à l’appui. « Nous ne nouscontentons pas de planter, nous créonsaussi, raconte-t-il. Par exemple, nousconcevons et réalisons la décoration floralede la ville. Prochainement, nous devonsillustrer une rivière sans avoir d'eau : sim-plement à l’aide de massifs de fleurs bleueset blanches pour figurer l’écume… »Des digressions amènent les professionnelsà évoquer les métiers de l’animalerie, defleuriste ou de bûcheron, et à dresser unpanorama des écoles de la région – des

informations que la visite des serres vientcompléter. À deux pas, les élèves décou-vrent le cycle végétatif : la sélection et lamise en place des graines dans des godets,le travail à la chaîne sur la machine à rem-poter les plants. « C'est mieux que d'êtreen classe. J'essaie de savoir ce que je veuxfaire », raconte Souleymane, 14 ans, quipenche pour le métier de cuisinier. Quantà Mélanie, du même âge, c'est tout vu, ellefera son prochain stage chez une amie fleuriste. �

Gwénaël le MorzellecPhoto : Pascal Raynaud

� Travaux Vélib’� Fête de la nature

Appel à semis et boutures

À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

Les travaux d’installation desstations Vélib’ ont démarré enmars. Ils se poursuivront jus-qu’à fin avril pour arriver à lamise en service de 300 vélosrépartis dans 11 stations à tra-vers la ville. Les rues concernées par lechantier sont les suivantes :� Rue Fructidor, avenue

Gabriel Péri et rue Lesesne :du 9 mars au 3 avril.

� Avenue Michelet, rues Garibaldiet Diderot : du 16 mars au 10 avril.

� Rues Voltaire, Neuve Pierre Curie et Dora Maar : du 23 mars au 17 avril.� Rues Blanqui et Albert Dhalenne : du 30 mars au 24 avril.

Des collégiens aux serres

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Des collégiens aux serresOrientation scolaire Vers une

seconde AmapSuite au succès del’Amapuces (Associationpour le maintien del’agriculture paysanneaudonienne), uneseconde Amap indépen-dante de la première esten projet. Une réunionpublique d’information setiendra le mardi 7 avril à19h20 à la Salle Cordon,12 rue Émile Cordon, enprésence des membresdu bureau de l’Amapuces.

En quête d’idées de métier, des élèves du collège Jean-Jaurès ont rencontré les professionnels des parcs et jardinsmunicipaux.

Un collectif d’Audoniens constitué à la suite d’un atelierbiodiversité organisera une fête de la nature au Rucheraudonien pédagogique situé 2 rue Adrien Lesesne, le 16mai. Un marché aux plantes constituera le temps fort decette fête. L’argent issu de la vente des plantes ira ausoutien de classes nature et découverte dans les écolesde Saint-Ouen sous l’égide de l’association Aider vosidées. Aussi, toute personne souhaitant proposer sessemis, boutures plantées, plants de fleurs et légumesest la bienvenue et peut dès à présent lancer ses plan-tations. Le dépôt des plantes se fera le jour même dumarché, à midi, au rucher. Pour plus d’informations :[email protected] ou en contactant FranckRolland au 06 85 27 16 10.

Ça roule !

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Le match vedette de la soirée avait unesaveur particulière : en mars 2008 àMulhouse, Cédric Muller et ThuanThong s’étaient déjà affrontés. Mais la

victoire du Thaïlandais contre le boxeur coa-ché par Rachid Saadi, l’animateur du RMBoxing, avait été vivement contestée par desspectateurs qui l’avaient jugée peu crédible…C'est devant une salle archi-comble et unpublic acquis à la cause du boxeur audo-nien – par ailleurs également organisateurde combats – que le match démarre. Pen-dant les trois premiers rounds, chacun tra-vaille ses points forts : le corps à corps et leslow kicks pour Thuan Thong, l'anglaise et

les middle kicks pour Cédric Muller. Le tour-nant se situe au 4e round, quand le boxeurdu RMB ouvre Thuan Thong à l'arcade.

Sans contestation possibleDès lors, Cédric Muller ne lâche plus sonadversaire. Il s’évertue à montrer toute lapanoplie des coups spécifiques au muay-thaï – tout particulièrement le coup degenou sauté et la roulette thaï. Après avoirjoué son va-tout au cours de la 5e reprise,Thuan Thong semble résigné à attendre lafin du combat. Cédric Muller devient donc,sans contestation possible, le nouveauchampion du monde de sa catégorie.

Il rejoint ainsi Karim Aliouane, autreboxeur du RMB champion du monde des - 71,4 kg. Kamel Metzani (RMB) a aussiprouvé qu'il était l'un des hommes forts decette catégorie, en dominant nettementNicolas Germain (Vincey), auquel il a fallubeaucoup de courage pour que le combataille à son terme, puisqu’il a été comptédeux fois.Cédric Muller a en outre remporté leContender France, ce qui l’autorise à serendre en Malaisie afin de disputer letournoi de muaythaï le plus médiatisé aumonde. Il y représentera la France et laSeine-Saint-Denis. �

À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

Une compétition amicale d'escalade ouverteaux adultes et aux jeunes s’est dérouléedimanche 15 mars au gymnase Joliot-Curie.Une trentaine de grimpeurs de plusieurs clubsde la région a participé à cette épreuve organi-sée par l’Usma escalade. Dans une bonneambiance, chaque participant a pu grimpercinq voies de qualification dans son niveau.Ensuite, les voies de finale ont permis dedépartager les 5 meilleurs de chaque catégorie– les grimpeurs de Saint-Ouen ne s'étaient pasqualifiés. «Nous remercions tous ceux qui nousont aidés pour l'organisation, précise DavidGarnier, de l’Usma, ainsi que la Ville pour sonsoutien et les employés municipaux qui ontpréparé le gymnase pour cette journée. Nousespérons voir les grimpeurs encore plus nom-breux l'année prochaine.»

Résultats des finales

� Catégorie assez difficile (AD) :1. Chantal Binaux (USS Stains) ; 2. Oussama Benamghar (CMA Aubervilliers).

� Catégorie difficile (D) : 1. Nadjina Araci(GTD Tremblay) ; 2. Corinne Leroy (GTDTremblay) ; 3. Mario Boure (GTD Tremblay) ;4. Tao Sartori (CMA Aubervilliers) ; 5. Alexandre Paitre (CMA Aubervilliers).

� Catégorie très difficile (TD) : 1. GustaveMartinez (Grimpe 13 Paris); 2. Vivien Picard(GTD Tremblay); 3. Frank Dallongeville (CMAAubervilliers) ; 4. Florence Pistre (Roc 14Paris) ; 5. Adeline Rix (Grimpe 13 Paris).

� Catégorie extrêmement difficile (ED) :1. Jean-Marc Dussort (GTD Tremblay) ; 2. Christophe Maslow (USI Ivry) ; 3. Sylvie Kien San Ti (Grimpe 13 Paris).

Le 28 février s'est déroulé à Lutterbach (Alsace) lechampionnat du monde de muaythaï dans la catégoriedes - 69,1 kg. Thuan Thong Pumphanmuang (Thaïlande)remettait sa ceinture en jeu contre Cédric Muller (RMBoxing), qui a pris sa revanche.

� Escalade

À chacun sa voie !

Muaythaï

Le titre mondial pour Cédric Muller !

Sport

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15Sport

Usma karaté

� RugbyLes seniors en haut du tableauAprès une victoire sans appel contreHagueneau (50-13), l’équipe pre-mière du Red Star rugby pointait, le25 mars, à la 3e place du classementde Fédérale 3 (poule Nord-Est 3)avec 13 victoires, un nul et seule-ment 3 défaites en 17 matchs.Le 29 mars, les seniors devaient rencontrer Ris-Orangis, une équipesolide qui engrange de bons résul-tats, avant de recevoir Noisy-le-Grand le 5 avril, puis Verdun le 3 maiau stade Pablo-Neruda. Au 25 mars,ces deux équipes de bas de tableaune comptaient que 5 victoires cha-cune au compteur. Une aubaine pour les Audoniens qui sont sur labonne voie pour transformer l’essaien Fédérale 3!

� FootballDur dur pour le Red StarAprès un début de saison honorable,le Red Star FC 93 a chuté dangereu-sement ces dernières semaines, aupoint de se retrouver à la dernièreplace du classement. Après 11 dé-faites, 7 nuls et 5 victoires en 23 matchs joués, l’équipe premièreemmenée par son nouvel entraîneurDavid Giguet a connu un sursaut le21 mars contre Villemonble, maispas suffisant pour décrocher la vic-toire (1-2). Pourtant, «un nouvel étatd’esprit, une combativité, une solida-rité sont en train de naître», peut-onlire sur le site officiel du Red Star.Des ingrédients certainement indis-pensables pour espérer atteindrel’objectif de cette dernière partie desaison : le maintien en CFA.Les prochains matchs à domicile,au stade Bauer, auront lieu le 4 avrilcontre Quevilly, le 18 avril contre La Vitréenne et le 2 mai contre le PSG B.

� Course pédestreVivicittà en ligneRetrouvez les résultats et les photos de la Vivicittà sur le sitewww.ville-saintouen.fr

La vie des clubs

À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

«Moi, j’aime pas trop les trucsde chochottes. J’aime bienla compète et que çabouge !» Élodie, jolie jeune

fille de 13 ans, rajuste le chouchou de saqueue-de-cheval, puis remet son pro-tège-dents et balance en riant un coupde pied circulaire dans l’épaule d’un plusgrand qu’elle. Venue au karaté il y a deux ans et demi,Élodie est championne minime 2008 desHauts-de-Seine et vice-championne duVal-de-Marne interclubs. Sur le tatamivert et rouge du dojo de l’Île-des-Vannes,au cours des 6-12 ans, il n’y a ni frimeurscasseurs de briques ni tire-au-flanc.Relancée en octobre dernier, la sectionkaraté de l’Union sportive multisectionsaudonienne (Usma) renaît de sescendres, en grande partie grâce à l’enthousiasme de Karim Boucheka. À 26 ans, ce prof sympathique ressembleassez peu au Dr Justice de la bande dessi-

née ; mais ses 7 titres de champion dumonde, dont 3 en équipe, c’est pour devrai !

Honneur et combatAvec un tel président, le club prend uneorientation clairement compétitive. Lachorégraphie abstraite de gestes dans levide, le kata des anciens, ce n’est pas tropson truc. «Le karaté est un art martial,explique-t-il. Ce qui veut dire deuxchoses : d’abord des valeurs fortes, d’hon-neur, de respect, de sincérité et d’humi-lité, mais aussi du combat et del’engagement physique. Même si lesenfants ne font jamais de combat la pre-mière année d’apprentissage, le but pre-mier, c’est de savoir se défendre.» De fait,les jeunes participants de ce soir expli-quent qu’ils ne se font plus trop embêterà l’école, depuis quelque temps… La motivation de Jessie, 14 ans, est unpeu différente. Grand lecteur de mangas,

il adore la culture japonaise. Son âge luipermet d’enchaîner le cours enfants/adosavec celui des adultes. Et il vient deuxfois par semaine, comme chacun ici.Basé sur la vivacité, le karaté présentebeaucoup de points communs avec l’es-crime, autre sport « à explosion ». Làaussi, chaque touche compte un point etramène les adversaires à leur position dedépart. La concentration, la maîtrise desfeintes et l’esprit de décision y sont toutaussi essentiels. Mais l’attitude est nette-ment plus sautillante au karaté ! « Lesengagements sont courts, 8 minutesmaximum, car c’est exigeant physique-ment. Idéal pour décharger l’énergie entrop ! C’est également une excellenteécole pour prendre confiance en soi »,résume Karim Boucheka. �

François Toulat-BrissonPhoto : Pascal Raynaud

Renseignements sur http://usma.karate.free.fr et au 06 35 48 66 25.

L’esprit des champions

Avec à sa tête un champion du monde, le club audonien repart de plus belle. La moisson de victoires surtatami ne fait que commencer…

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Espace 1789 à 14 h 15. Cédric, respon-sable des caisses et cinéphile aguerri,reçoit le public derrière un petitbureau disposé provisoirement – la

caisse se refait une beauté – dans le halld’entrée. Une petite lampe diffuse unelumière chaleureuse. C’est un peu commesi Cédric vendait les places de ciné à lamaison. L’installation temporaire incarnel’esprit du lieu : intimiste, convivial, avecune programmation de qualité. Il acomme un air de ciné de province, cetEspace 1789 dirigé par Denis Vemclefs.Pas de file d’attente, pas de stress, les visi-teurs arrivent par petites vagues. Ungroupe de copines venues voir Lol, unemaman et ses deux garçons. Ah, leur voi-sin, puis un couple d’amoureux, quelquesâmes solitaires… Ce dimanche 22 mars,on fête le Printemps du cinéma :3,50 euros la place. Et ce que ne savaientpeut-être pas les visiteurs, c’est que,chaque dimanche, ils peuvent aussi man-ger à Mains d’Œuvres puis se faire un cinépour 10 euros…

Opération « Goûter plus ciné »Nom de l’opération : « Brunch plus ciné »,transformée dernièrement en « Goûterplus ciné ». Voilà qui permet de mangertartes salées et desserts au restaurant deMains d’Œuvres puis d’aller voir un film àl’Espace 1789. Et pour ceux qui ne seraient pas trèscinéma, d’autres options sont ouvertes.« Un dimanche à Saint-Ouen, cela peutêtre un tour aux Puces, prendre unbrunch, voir une expo… », détaille DenisVemclefs.Pendant la projection de Lol à l’Espace1789, le drumband de Wilhelmina défiledans le marché Paul-Bert. Cette fanfare devillage est arrivée en car des Pays-Bas lematin même, invitée par Marie Hendricks,plasticienne franco-néerlandaise en rési-

dence à Mains d’Œuvres. Les musiciensont réalisé la bande-son d’une vidéo del’artiste, Et si les rêves flamands rapetis-saient, présentée dans son exposition per-sonnelle qu’il était justement possible devisiter ce jour-là à Mains d’Œuvres. Dansl’ancien centre social de Valéo, chaquedimanche depuis septembre, un événe-ment est organisé l’après-midi en lien avecl’exposition en cours : un concert, desvisites guidées, des conférences, des per-formances artistiques… Et tout est gra-tuit.« Dimanche, c’est la journée des Audo-niens ; ils viennent nombreux voir lesexpos ce jour-là – même si elles sont aussiouvertes les jeudis, vendredis et same-dis », précise Isabelle Lenormand, respon-sable du « pôle art visuel » de Mainsd’Œuvres. Des monographies d’artistes enrésidence, des expositions collectives surdes thèmes tels que l’engagement ou lehasard ont précédé l’exposition de MarieHendricks.Avec le grand espace à sa disposition, l’ar-tiste s’est fait plaisir, elle l’a littéralementtransformé. En y pénétrant, on prend sonbol d’intemporalité. Comme au cinéma,les visiteurs déambulent sans jamais semarcher sur les pieds ; un vrai luxe quipermet d’apprécier l’univers onirique,baroque et sophistiqué mêlant photogra-phies, vidéos projetées au mur et au sol,installations, etc. L’expérience présente untravail artistique de grande qualité. Le pôle art visuel de Mains d’Œuvres meten avant une relève artistique tonitruante.Telle celle invitée pour la prochaine expo-sition collective du lieu, dénommée Opé-ration tonnerre ! De quoi passer desdimanches explosifs dans cette oasis cul-turelle qu’est Saint-Ouen… �

Émilie MarsaudPhotos : Anna Rouker

Reportage

Tartes salées, fanfare, ciné… Mains d’Œuvres et l’Espace 1789 multiplientles initiatives communes le dernier jour de la semaine. Résultat : une trèsbonne après-midi dominicale !

Sortie culturelle

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Un dimancheà Saint-Ouen

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À Saint-Ouen n°76 • Avril 2009

Reportage

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Les salariés s’impliqu e

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u ent dans la ville

À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

Pendant cinq ans, desemployés du Club Med ont

animé le midi des personnesâgées de la maison de

retraite Lumières d’automne.Un exemple d’engagement.

Le déménagement, c’est un grandchangement qu’au Gic, organismecollecteur du 1 % logement, on avaitmûrement anticipé pendant dix-huit

mois. «Pour sauter le pas, en juin 2008, desVIIe et XVe arrondissements parisiens à uneville qui véhicule encore une image peusécuritaire, nous avions organisé, pour nos200 collaborateurs, des visites sur le site avecdes représentants de la mairie et de l’office detourisme», souligne Bruno Lindowna, direc-teur des ressources humaines du Gic.Aujourd’hui, si les salariés ne s’habituentpas aux conditions de transport pénibles dela ligne 13, certains apprécient en revanchele marché tout proche, le square Marmottanpour pratiquer la gymnastique chinoise oules rues vivantes. Ils aimeraient aussi desaménagements, comme l’ouverture plusfréquente de l’Espace 1789 entre midi etdeux pour voir les expos. « Notre sociétés’intègre dans la ville, constate Bruno Lin-downa. Nous travaillons avec des struc-tures audoniennes, deux salariés se sontinstallés à Saint-Ouen et nous avons orga-nisé nos vœux 2009 à Mains d’Œuvres. »Chez Challancin, on s’implique encoreplus. Fin 2006, quittant le XVIIIe arrondis-sement, la société familiale de nettoyage etde services avait rassemblé au nord de l’ave-

nue Michelet ses 90 cadres et agents admi-nistratifs – les 4 000 salariés restant attachésà leur lieu d’intervention. Non seulementl’entreprise a embauché localement sonagent de qualité et sa coordonnatrice desressources humaines, mais « elle participeaussi à Nos quartiers ont du talent, l’initia-tive du Medef 93, et devient partenaire duplan local pour l’insertion et l’emploi (Plie),note Aline Soulat, responsable du person-nel. Ainsi, nous facilitons le retour à l’em-ploi de publics en difficulté ».

Embauche localeDe même chez Leroy Merlin. Ouvert en2003, le magasin compte 40% d’habitantsdu département parmi ses employés. «Nousfavorisons les recrutements à Saint-Ouenpour des raisons d’équilibre de personnel»,souligne Sylvie Oehlkern, directrice dupoint de vente qui compte 120 salariés. Pourles autres, une découverte originale de laville à vélo a été mise sur pied avec leconcours de la municipalité et de l’office detourisme. « La ville manque de propretédans certaines rues, mais a aussi des atoutscomme les Puces ou la piscine que certainsfréquentent», poursuit la directrice.

� Stratégies d’entreprises

La volonté de s’intégrer

L’an passé, 124 sociétés se sont installées dans

la commune. Et chaque jour, plus de 30 000 salariés

en provenance de la région parisienne travaillent

à Saint-Ouen. L’image qu’ils se font de la ville ne va

pas toujours de soi. Certaines entreprises mènent

des actions concrètes qui facilitent leur intégration

dans la vie locale. Dossier réalisé par Gwénaël le Morzellec

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Chez Garnier Maybelline, installé fin2000, pratiquement tous les 136 salariésconsacrent depuis 2007 une à deux jour-nées par an à des actions de solidarité. Leslocaux d’une association de parents d’en-fants handicapés et celui des Restos ducœur ont été repeints, les vêtements triéspour le Secours populaire, l’espace vert duquartier Debain aménagé, des entretiensd’embauche avec de jeunes Audonienssimulés. « La volonté d’être proche denotre environnement correspond à nosvaleurs d’entreprise citoyenne », expliqueClarisse Carmeille, directrice du person-nel, qui observe qu’« un projet ouvert sur

les autres renforce aussi les liens au seindes équipes ».Chez Danone et ses 600 salariés, installéen 2006, on s’inscrit plutôt dans l’actionau long cours avec le soutien scolaire (voirci-dessous). Ceci s’ajoute à la signature dela « charte écoles entreprises », le mécénatde l’équipe benjamine du Red Star ou l’in-tégration d’apprentis de la Mission locale.« Une volonté d’implication envers leshabitants de Saint-Ouen avait été expri-mée par des salariés avant le déména-gement de Levallois », rappelle Inès de la Porte, responsable des ressourceshumaines. Qui souligne que « ces actions,

outre leur rôle d’intégrateur, soudent leséquipes et, d’un point de vue marketing,maintiennent la connaissance du consom-mateur ».Le Club Med, avec ses 180 salariés, estencore un exemple d’engagement. Pen-dant plus de cinq ans, une vingtaine devolontaires a animé hebdomadairement lemidi des personnes âgées de la maison deretraite Lumières d’automne, encouragéepar la Fondation du Club Med. Pour l’ins-tant en suspens faute de disponibilité, l’ac-tion devrait reprendre dès la constitutiond’une nouvelle équipe… �

Ségolène, 26 ans, arrive en courantdans le local collectif de la cité Victor-Hugo, à deux pas du siège de Danoneproduits frais France, où elle travaille auservice marketing. Elle fait une bise àNajat, locataire, salue son fils Youssef,13 ans, au collège Jean-Jaurès, et s’as-sied à ses côtés devant un livre demaths grand ouvert. « Alors, c’est tou-jours les équations ? Là, il faut que tumettes les éléments sous le même

dénominateur commun, sinon tu nepourras pas les additionner », explique-t-elle tranquillement au garçon impa-tient de trouver le résultat sans suivrede cheminement rigoureux.

Une heure par semaineQuelques années après son embauche àDanone, il y a trois ans, Ségolène, diplô-mée d’une école de commerce, a décou-vert la possibilité d’aider des jeunes

élèves du quartier au moyen d’uneaction extra-professionnelle encoura-gée par la direction. « Je voulais le fairedepuis longtemps, mais je n’en avaispas le temps, se souvient-elle. J’aimevoir Youssef progresser ; moi, j’ap-prends la patience. » Une fois parsemaine, elle bloque son heure dedéjeuner. À Saint-Ouen, elle se sent« intégrée » grâce à la démarche de lasociété, d’autant qu’elle fréquente lestade Bauer. « Je m’y entraîne au footavec des collègues, encadrée par unentraîneur du Red Star », raconte-t-elle,assez fière.Najat, trésorière de l’amicale des loca-taires de Victor-Hugo et coordonnatricede l’action de soutien scolaire qui rap-proche dix écoliers et le même nombrede tuteurs employés chez Danone,avoue que « ce partenariat a changémon regard sur les salariés du quartier,que je ne connaîtrais pas sans cettepasserelle. Ces jeunes cadres – parfoismême directeurs – s’engagent pourtoute l’année ! Une chance pour les éco-liers de la cité relativement populaired’avoir ce regard de gens bien installésdans la vie professionnelle… » D’ailleurs,plusieurs enfants des 60 familles adhé-rentes de l’amicale sont sur liste d’at-tente et Najat, en lien avec Danone, doitbientôt joindre quatre volontaires.En tout cas, pour Youssef et ses parents,les employés du quartier « marchantpar groupe de quatre ou cinq » ne sontplus tous des anonymes qui filent direc-tement du RER à leur bureau…

� Salariés de Danone

Soutien scolaire à la pause déjeunerUne dizaine de salariés de Danone épaule bénévolement des écoliers et des collégiens de la « cité » Victor-Hugo.Ségolène aide Youssef le mercredi midi.

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Christian Thuderoz*

«La responsabilitésociale desentreprises»« L’entreprise est sociale […]. D’une part, elle estcapable d’ouverture sélective. Pendant des décen-nies, elle s’est volontairement enfermée dans sa seulefonction économique ; sa grandeur ne s’affirmait quedans son indifférence à la citoyenneté ambiante. Ellese devait d’être le lieu abrité de toute passion démo-cratique ; rien ne devait la détourner de sa mission ;d’où le refus patronal du syndicalisme dans l’atelier,justement parce qu’il s’efforçait d’y faire entrer le« hors entreprise » (la solidarité du quartier, la mili-tance ouvrière, la critique politique). […] Elle a aussilargement favorisé un type de développement dessociétés. En concentrant des dizaines de milliers detravailleurs sur les mêmes sites de production, puisen les logeant, en installant des équipements collec-tifs, elle a accéléré l’essor urbain, permettant dumême coup l’essor d’un mouvement ouvrier et laconstitution d’un imaginaire social et politique…D’autre part, la société impose à l’entreprise un sys-tème légal et juridique : les modes de relations entrebanques et industries, ou de financement des entre-prises, les règles et les conventions qui fondent lesrelations avec l’État (l’obligation de « redresser lescomptes », la recommandation d’embaucher desjeunes ou des chômeurs de longue durée), les déci-sions gouvernementales concernant l’assiette descotisations et des charges sociales. […]De plans sociaux en licenciements massifs, le lienentre les salariés et l’entreprise semble se distendredangereusement. La problématique de l’entreprisecitoyenne naît donc du déplacement de « cette ques-tion sociale » de l’exploitation vers l’exclusion […].Les entreprises se déclarent désormais attentives à cequ’elles ont longtemps ignoré : le lien social, lacouche d’ozone, les générations futures. D’où une« responsabilité sociale des entreprises » pour signi-fier qu’elles doivent non seulement se soucier de leurrentabilité mais aussi concilier croissance écono-mique, préservation des richesses naturelles et équitésociale. »

*Professeur de sociologie à l’Insa de Lyon. Le texte ci-dessus provient de son ouvrage Sociologie des entreprises, réédité auxéditions La Découverte en 2005.

� Micro-trottoir

KoualalJ’habite depuis un an dans le quartier Victor-Hugo. Les salariés changent l’image de Saint-Ouen, l’endroit que je connaissais il y a huit ans était moinscalme. On se mélange plus culturellement et le fait qu’il y ait une plus grandeprésence de salariés dans la rue empêche certains d’occuper le terrain et decommettre des délits.

JocelyneJe viens régulièrement du quartier Garibaldi faire mes courses au supermarché boule-vard Victor Hugo. J’ai pu constater une amélioration. Avant, je me souviens de taudis,d’un endroit un peu désert en dehors de quelques entreprises où l’on voyait desouvriers. Maintenant, on rencontre davantage de salariés de classe supérieure. On lesreconnaît parce qu’ils sont plutôt bien habillés. L’impression générale d’améliorationdu quartier est accentuée par les logements qui sont de bonne qualité et où les habi-tants sont socialement plus mélangés.

HilalEn 1995-1997, j’ai habité un studio d’étudiant que j’ai dû quitter parce qu’il étaitdevenu trop petit, mais j’ai conservé ma banque ici. Je me souviens qu’il y avait une vraie coupure entre Clichy et Saint-Ouen, où c’était plutôt la zone. Maintenant,avec les bureaux et les nouveaux salariés, l’impression est plus moderne, les employés et les habitants se côtoient. Ça fait plaisir que la ville se modernise,que les maisons insalubres soient détruites. Je reviendrais bien habiter ici !

Marie-LouiseJe tiens ma pharmacie à la limite de Saint-Ouen depuis vingt-deux ans et je trouvel’environnement plus sain. Je n’entends plus de plaintes de gens qui se sont fait arracher leur sac. Et je pense que cela coïncide avec l’arrivée des salariés. Cela aaussi amélioré l’aménagement des environs, puisque les habitants et les enfants descités peuvent bénéficier d’un parc. De mon côté, j’ai amélioré mon chiffre d’affairesalors que dans ma profession il a plutôt tendance à stagner.

L’arrivée de nouveaux salariéschange-t-elle l’image de la ville?

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À Saint-Ouen n°76 • Avril 2009

23Conseil municipal

En introduction, Jacqueline Rouillonpuis Albert Kalaydjian (UDF-MoDem) rendent hommage à AndréDalzon, conseiller municipal UDF-

RPR de 1995 à 2001,décédé fin janvier (lireÀ Saint-Ouen N° 75).Le maire informeensuite le conseil que« Yassir Fichtali a faitsavoir que pour desraisons personnelles et professionnelles, ilquittait la fonction deprésident du groupe

socialiste et citoyen.Sophie Jacquot-Gau-tun a été désignée parles membres de cegroupe pour assumercette responsabilité. »Avant de passer à l’exa-men et au vote des 31 points à l’ordre dujour, le conseil muni-cipal adopte à l’unani-mité un vœu de solidarité et de soutien avecle mouvement social conduit dans lesdépartements d’outre-mer.Sont ensuite votés un emprunt auprès de la

Société Générale et une garantie commu-nale pour la rénovation d’ascenseurs deplusieurs immeubles gérés par la Sémiso :résidences Michelet/Frayce ; Arago ; Landy ;Lesesne. Au total, le coût de modernisationet de mise en conformité qui porte sur13 ascenseurs et sur le remplacement de4 ascenseurs s’élève à près de 855 000 euros.Ce programme de travaux sera suivi d’autresétapes de rénovation des ascenseurs en2010 puis 2011.

Mission exploratoire en PalestineLe développement d’un partenariat decoopération internationale sur les territoires

Solidarité, Paris Métropole,activités jeunesse…

Séance du 2 mars

Solidarité avec les victimes du conflit israélo-palestinien, désignation des représentants à Paris Métropole et ausyndicat intercommunal du Clic, revalorisation des tarifs des activités jeunesse ont animé les débats.

Jacqueline Rouillon

Albert Kalaydjian

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palestinien et israélien fait l’objet du pre-mier débat de la soirée. « Les contactsnoués avec des partenaires associatifsœuvrant dans le champ de la solidarité avecla Palestine, mais aussi avec des partenairesisraéliens agissant pour la paix et le respectdu droit, permettent d’envisager des actionsconcrètes, en lien étroit avec le tissu asso-ciatif local », rapporte Mustapha Krimat(SC). Par conséquent, il est proposé de ver-ser une subvention de 3 000 euros – qui faitsuite au vœu du conseil municipal du12 janvier – au Fonds de solidarité des col-lectivités locales mis en place par l’associa-tion Cités unies France (CUF) à laquelle lacommune adhère. Il est proposé aussi departiciper à la mission exploratoire organi-sée par CUF du 1er au 7 mars par l’envoid’une délégation en Palestine et la prise encharge des frais de mission de cette déléga-tion constituée de Gnamé Bagayoko,conseillère municipale déléguée à la coopé-ration internationale, et Thierry Touzet,chargé de mission sur les questions interna-tionales.

« Nous aurions préféréque la totalité de l’ar-gent soit versé auxPalestiniens, déclareWilliam Delannoy(SOTL). De plus, onnous demande devoter alors que notrecollègue et le chargéde mission sont partishier !» Même réactionde la part d'AlbertKalaydjian et de LiasKemache (ASOEA)qui opposent un refusde vote car, disent-ils,« on met la charrueavant les bœufs ». Lemaire explique que« le partenariat decoopération s’est définirapidement et nous

avons voulu mettre concrètement en œuvrece que nous avons exprimé par un vœu enjanvier dernier. À l’avenir, il y aura des délé-gations plus larges qui permettront deconstruire des actions. »

Pour Mamadou Keita(ESO), « les Palesti-niens n’ont pas besoinde tourisme solidaire.Je voterai pour cettedélibération en raisonde l’attribution de fondsaux Gazaouis, maispas pour le voyage. »Monique Tesseyre(CCR) déclare que

« vu l’ampleur du problème », elle auraitpréféré que « la subvention aille entière-ment au fonds de solidarité ». Rémi Fargeas(Les Verts) signale que son groupe vote la

subvention, « tout enespérant qu’elle seraaccompagnée ensuited’un fort soutien poli-tique pour que lepeuple palestinienobtienne enfin la recon-naissance de son État.»Une subvention excep-tionnelle de 1500 eurosest votée égalementpour Médecins du monde ainsi que pourGénération Palestine qui viennent en aide àla population civile de Gaza.

SubventionsUne subvention d’équilibre est allouée auCCAS au titre del’exercice 2009. À cepropos, Yassir Fichtali(SC) souligne que,bientôt, « on aura troisfois plus de personneséligibles au RSA qu’au RMI ». Fran-çoise Arnaud (CCR)souligne « l’effort de laVille pour voter cebudget en équilibre», tout en insistant pourque « les organismes comme la caissevieillesse participent à hauteur des besoins

des personnes âgées ».Une subvention defonctionnement de6 000 euros est égale-ment reconduite enfaveur de la maison deretraite Lumières d’au-tomne pour ses activi-tés d’animation.Le Fonds d’aide auxprojets scolaires et

éducatifs, à travers lequel la Ville apporteson soutien financier à des actions collec-tives menées pas les établissements sco-laires des 1er et 2nd degrés, est reconduit. Letotal des subventions accordées s’élève à38 450 euros.

Nouveaux délégués à Paris MétropoleLes élus sont ensuite appelés à désigner undélégué titulaire et un délégué suppléant ausyndicat mixte d’études Paris Métropole.« Un certain nombre de discussions a suivile vote sur cette délibération en janvier, rap-pelle Jaqueline Rouillon. Au nom de lamajorité, je vous fais de nouvelles proposi-tions. Yassir Fichtali m’a fait connaître sa décision, pour des raisons personnelles,de ne plus être candidat à la fonction dedélégué titulaire. Je propose donc les candi-datures suivantes : Jacqueline Rouillon,titulaire ; Élisabeth Auerbacher, sup-pléante.» À l’interrogation de Lias Kemachequi ne comprend pas pourquoi ce n’est pasle suppléant qui devient titulaire, le mairerépond : « Nous sommes contraints, en tant

que collectivité, à respecter la législation :quand le titulaire démissionne, le suppléantne prend pas sa place. Il faut revoter. »Pour Mamadou Keita, « il y a plus impor-tant dans cette ville que Paris Métropole.Je ne prendrai donc pas part à ce vote. » Ceà quoi Yassir Fichtali répond : « La pré-sence de Saint-Ouen à Paris Métropole estimportante pour les Audoniens. Il existedes enjeux, notamment en termes de loge-ment, qui intéressent la population. » EtNicole Amédro (CCR)de renchérir : « Surcette question commesur toutes les autres,les Audoniens sontcapables de se posi-tionner. Nous avonsdes efforts à faire pourque les habitants puis-sent s’approprier cesenjeux importantsavec Paris Métropole. »Une interruption de séance demandée parles élus de l’opposition est accordée. Vingtminutes plus tard, avant de procéder auvote à bulletin secret, William Delannoyannonce qu'il votera pour la liste J. Rouillon/E. Auerbacher qui est finale-ment élue avec 31 voix.

Bulletins secrets pour le ClicUn deuxième vote à bulletin secret inter-vient dans cette séance du conseil. Il s’agitde désigner trois représentants titulaires ettrois suppléants appelés à siéger au sein duconseil syndical du Sivu (Syndicat inter-communal à vocation unique) du Centrelocal d’information et de coordination(Clic) en direction des personnes âgées etde leurs familles. Les candidatures propo-sées par la majorité municipale, à savoirJacqueline Rouillon, Françoise Arnaud,Yassir Fichtali, titulaires ; Sophie Jacquot-Gautun, Monique Tesseyre, Brigitte Mari-gault, suppléantes, obtiennent 26 voix. Laliste Kalaydjian proposée par le groupe deWilliam Delannoy – Albert Kalaydjianayant quitté la séance – obtient 7 voix.Hayat Dhalfa (CCR),adjointe chargée de la culture, présenteensuite une délibéra-tion pour fixer le tarifd’une carte rechar-geable destinée à lareprographie ainsi quedes tarifs de reprogra-phie des documentsdans les médiathèquesmunicipales. Le service de lecture publiqueappliquera les mêmes tarifs de reprographieque ceux des documents administratifsdécidés lors du conseil municipal du 5 mai2008, à savoir 0,15 euro pour une copie deformat A4 ; 0,30 euro pour un A3. D’autrepart, l’usager de la médiathèque pourra

24 Conseil municipal

Les groupespolitiques

Majorité

CCR: Citoyen, commu-niste et républicain

(présidente HayatDhalfa).

SC: Socialiste etcitoyen (président

Yassir Fichtali).

Les Verts (présidentRémi Fargeas).

Opposition

SOTL : Saint-Ouen entoute liberté

(président WilliamDelannoy).

ASOEA: À Saint-Ouenensemble autrement

(président Lias Kemache).

UDF-MoDem(président Albert

Kalaydjian).

ESO: Ensemble pourSaint-Ouen (président

Mamadou Keita).

Hayat Dhalfa

Lias Kemache

William Delannoy

Mamadou Keita

Françoise Arnaud

Rémi Fargeas

Yassir Fichtali

Nicole Amédro

À Saint-Ouen n°76 • Avril 2009

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risation de 2 % est votée à la majorité, toutcomme une revalorisation de 2 % des tarifsrelatifs aux activités destinées aux enfantsâgés de 3 à 12 ans.

Questions oralesLe conseil prend acte de plusieurs rapportsd’activité annuels pour 2007 avant deconclure la séance par les questions orales.« J’ai adressé un courrier au maire sur ledésir de soumettre une délibération à l’en-semble du conseil, déclare William Delan-noy. Vous m’avez répondu que pour tenirun conseil extraordinaire, les deux tiers desélus devaient être d’accord. Comment peu-vent-ils l’être si vous ne leur communiquezpas ma question ? »Jacqueline Rouillon répond : « Je ne voispas aujourd’hui ce qui pourrait faire l’objetd’une délibération concernant l’incinéra-teur. Il s’agit en fait d’organiser un débatcomme vous l’avez d’ailleurs déjà fait entoute liberté. Avec Morgane Garnier et PaulPlanque, il y a une volonté d’approfondir etde traiter des problématiques liées à l’envi-ronnement, notamment sur les Docks– dont la question de l’incinérateur. Nousnous sommes engagés à organiser un débatentre élus ainsi qu’un débat public auquelnous vous proposons de participer, avec desintervenants qui pourront donner leurpoint de vue. »La séance est levée. Les élus devaient seretrouver pour un nouveau conseil le30 mars. �

Isabelle TerrassierPhotos : Jérôme Panconi

*Le «panier du maire» est un indice spécifique quimesure l’inflation constatée pour les collectivitéslocales.

25Conseil municipal

À Saint-Ouen n°76 • Avril 2009

obtenir des photocopies moyennant l’achatd’une carte rechargeable. Le tarif de cettecarte pré-chargée – 2 photocopies que l’uti-lisateur devra acheter lorsqu’il se rendrapour la première fois à la médiathèque – estfixé à 0,50 euro.Le conseil vote par la suite une revalorisa-tion de 3 % des droits funéraires et ducolombarium pour l’année 2009.

Revalorisation des activités jeunesseLa revalorisation, à compter du 1er avril, destarifs des activités et animations organiséespar le service municipal de la jeunesse(SMJ), fixée à 2 % comme chaque annéedepuis 2006 – entre 5 et 30 centimes d’aug-mentation selon les activités –, suscite desréactions contrastées.« Nous ne voyons pasl’intérêt d’augmenter lestarifs des activités jeu-nesse, déclare Mama-dou Keita, d’autantplus que peu de jeunesfréquentent le SMJ. »Sophie Jacquot-Gau-tun, présidente dugroupe SC, demande« un travail techniqueimportant sur la tarification » et requiert« que le pourcentage d’augmentation soitjustifié politiquement. Nous voterons pourcette délibération car la Ville de Saint-Ouenest parmi celles qui offrent des tarifs trèsavantageux ».Nadia Soltani (CCR),adjointe au mairechargée de la jeu-nesse, précise : « Nousconstatons une fortemontée de la fréquen-tation des 13-17 ansainsi qu’une plusgrande activité. Cetteaugmentation tarifaire

va permettre de répondre encore mieux auxattentes des jeunes. » Pour Paul Planque(CCR), premier adjoint, « ce n’est pas sim-plement par rapport à l’inflation écono-mique ou au panier du maire* qu’on vadéterminer le pourcentage d’augmentation,mais plutôt en fonc-tion du service publicet des projets que noussouhaitons développeravec les jeunes. » Jacqueline Rouillonprend alors l’engage-ment que « d’ici l’été,une réunion de travailsera organisée sur laquestion des tarifs.Rouvrons ce dossier ensemble pour quechacun puisse mieux se situer dans cedébat. » À l’issue des discussions, la revalo-

Prenez dateLa prochaine séance duconseil aura lieu lundi 27avril à 20 heures en mairie.Compte rendu intégralsur le site www.ville-saintouen.fr

Nadia Soltani

Paul Planque

Sophie Jacquot-Gautun

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26 Expressions libres

Sauvons Mumia

Les groupes de la majorité municipale

Depuis 1982, Mumia Abu-Jamal est incarcéré dans le couloir de lamort de Pennsylvanie, suite à un procès inique qui fait de lui unsymbole. Celui d’une victime d’une « justice » dont le choix despeines est dicté par le racisme, qui plus est, et c’est le cas deMumia, quand il s’agit de militants de l’égalité entre citoyens.Retrouvé gisant sur un trottoir, baignant dans son sang, à côté d’unpolicier blanc tué par balles, Mumia s’était interposé entre ce policieret un jeune noir qu’il était en train de passer à tabac. Il a toujours criéson innocence, accusé qu’il est par la police de Philadelphie dumeurtre du policier.Aujourd’hui, il a pratiquement épuisé tous ses recours et son casest maintenant soumis à la cour suprême des États-Unis.Ce grand pays vient d’élire son premier Président noir de son his-toire, ce qui paraissait inimaginable il y a peu. Nous voyons dans ce

fait un progrès de civilisation considérable qui fait de tous les indi-vidus des citoyens égaux qui peuvent accéder à tous les niveaux deresponsabilité.Ceci a été rendu possible par le combat pour la paix, la multiethni-cité, l’égalité entre tous mené par des militants à l’instar de MartinLuther King, Angela Davis et Malcolm X, pour ne parler que des plusconnus. Mumia est de ceux-là et c’est ce qu’on veut lui faire payer.L’heure est à la mobilisation pour le sauver et éradiquer la peinede mort aux États-Unis et partout dans le monde.Le 25 avril prochain, un comité local de soutien à Mumia verra lejour à Saint-Ouen à la suite du film Toute ma vie en prison. Nousen ferons partie, nous vous appelons à nous rejoindre nombreux.

Hayat Dhalfa, Françoise Arnaud

Groupe citoyen, communiste, républicain

Le rapport Balladur veut retrouver le département de la Seine enintégrant les 3 départements de la petite couronne.Paris intra-muros a grandi enfermée, de l'enceinte de Philippe Augusteà celle de Georges Pompidou, par murailles, octrois, périphériques.L'espace qui sépare Paris de la banlieue pose problème. Il y a là un videoù se juxtaposent deux emprises parallèles, celle des anciennes forti-fications, parcourue par le boulevard des maréchaux et urbanisée parla ceinture des HBM des années 1920-1930, et celle du boulevard péri-phérique. Ce vide est plus difficile à combler que celui qui fut créé parla destruction du mur des Fermiers généraux dans les années 1860.Avec l’urbanisation des années 1970, les salariés habitent loin deParis et des départements de la petite couronne. La question se posed’intégrer des villes comme Sarcelles, Argenteuil…Il existe une nécessité d’exercer des compétences au niveau d’unensemble regroupant Paris et les communes dans lesquelles les

habitants sont liés.Transports, logement, développement économique, environnement,grands équipements, sécurité sont tous interdépendants entre Pariset les communes dites de banlieue.Un syndicat mixte est une bonne solution. Le périmètre du syndicat,qui englobe la petite couronne et les territoires de grande couronne,représente un potentiel de 174 adhérents (communes, structures decoopération intercommunale, départements, région Île-de-France).Ce syndicat mènera des études pour dégager des projets communs,notamment sur la solidarité financière, le logement, l’aménagementdu territoire.Saint-Ouen, ville populaire, aura un rôle majeur dans cette mégapoleparisienne, par son espace disponible pour réaliser un lieu du vivreensemble.

Élisabeth Auerbacher

Groupe socialiste et citoyen

L’augmentation de la quantité et de la nocivité des déchets produitsdans notre société a un impact important sur l’environnement et desenjeux économiques parfois contradictoires avec l’intérêt écologique. Face à ce constat, les Verts souhaitent depuis toujours un moratoire surtous les projets de construction/extension des incinérateurs et desdécharges ainsi que la non prolongation de leur fonctionnement au-delà de la durée prévue. Saint-Ouen parviendra à réduire au maximum cet impact, notamment enmatière de propreté, en appliquant de façon plus significative le principedes 3 R: réduire, réutiliser, recycler, et en développant un modèle de ges-tion de proximité des déchets incitant à la participation active des habitantset s’appliquant à l’ensemble des activités générées par la mairie.Ainsi, il convient de favoriser :- l’existence dans chaque quartier d’antennes propreté/déchets ou deressourcerie/recyclerie ;- une redevance incitative en faveur des éco-citoyens soucieux de bien

trier et de réduire leurs déchets ;- le compostage individuel et collectif ;- des campagnes de sensibilisation sous la forme d’ateliers pratiquesdans les écoles, les bibliothèques…Concernant l’incinérateur, il faut envisager :- le respect de l’itinéraire obligatoire par les camions qui y vont ;- la tenue fréquente de réunions de la commission locale d’informationet de surveillance (Clis) et du comité de suivi de la charte environne-mentale (CSCE) chargés du suivi/évaluation de son fonctionnement ; - la présence au sein de la Clis et du CSCE d’associations environne-mentales de la ville ;- le lancement d’une étude épidémiologique;- des mesures en continu des dioxines émises.Pour l’écologie, agissez sur ce thème, en participant à la réunion organi-sée le jeudi 2 avril, 20h30, à la Bourse du travail.

Brigitte Marigault, Rémi Fargeas

Groupe Les Verts

Hayat Dhalfa,Jacqueline Rouillon,

Paul Planque, Nicole Amédro, Nadia Soltani,

Karim Bouamrane,François Giunta,

Monique Tesseyre,Hakim Hallouch,

Françoise Arnaud, Gnamé Bagayoko,

Roger Guérin, Bruce Clarke,

Gilbert Haustant,

Ndeye Fatou Kébé, Nour-Eddine Senhadji

Yassir Fichtali,Abdelhak Kachouri,

Morgane Garnier,Sophie Jacquot-Gautun,

Dominique Garcia-Durocher,

Mustapha Krimat, Henri Lelorrain,

Paul Macedo, Jean-Claude Le Ny,

Élisabeth Auerbacher,Élise Boscherel,

Estelle Villard

Brigitte Marigault,

Rémi Fargeas

À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

Les diverses sensibilités du conseil municipal ont toutes

la possibilité de s’exprimer ici sur les thèmes de leur choix.

Les contributions publiées dans ces colonnes n’engagent pas

la rédaction du journal À Saint-Ouen.

Elles sont publiées sous la responsabilité de leurs auteurs.

Déchets, propreté, incinérateur... : faire le tri !

Paris Métropole, l’intercommunalité est le grand enjeu de notre ville

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Ma dernière tribune jusqu'à ce que le maire accepte le choix des Audoniens et permette à l’opposition de gauche de travailler décemment

27Expressions libres

Saint-Ouen boit la tasse !…

Les groupes de l'opposition municipale

Groupe Saint-Ouen en toute liberté

Groupe Union centriste-UDF-Modem

Décidément, Madame la Maire et son premier adjoint ont la viedure. Lors du conseil municipal du 12 janvier, ils essuient lecamouflet de l’élection des délégués à Paris Métropole ! Le 2 mars,après moult tractation, ils réussissent à reprendre le contrôle de lasituation en obtenant la démission du titulaire, ce qui oblige leconseil à revoter, ce n’est visiblement pas très grave, on s’arroge leconcours des élus socialistes et le tour est joué, Madame le Mairea sa place de titulaire ! Bel exemple de démocratie ! Madame leMaire a eu chaud !Quant aux socialistes… courage !Ce même 2 mars, Madame le Maire et son premier adjoint sontencore sortis de leurs gonds, tout simplement parce que les élus del’ASOEA demandent à M. Planque de faire profiter les Audoniens de

son expérience d’élu dans le Sud de la France où, de 2002 à 2006, ilétait parmi les opposants à l’installation d’un incinérateur à Fos-sur-Mer et d’expliquer pourquoi un incinérateur représenterait là-bas un risque pour la population tandis qu’à Saint-Ouen il seraitinoffensif ?Nous sommes désolés que Madame le Maire et les élus commu-nistes considèrent ces questions comme des attaques sur la viepassée des élus, alors qu’il s'agit tout simplement de leurs enga-gements politiques et de leur responsabilité dans un passé proche,mais nous continuerons à poser toutes les questions relatives à lavie des Audoniens, que ce soit sur des questions de santé publiquede cette importance comme dans tout autre domaine.

Association Saint-Ouen ensemble autrement La gauche indépendante

Ensemble pour Saint-OuenAutre sensibilité du conseil municipal

William Delannoy,Tiziana Zumbo-Vital,

Marina Venturini,Wahiba Zedouti

Albert Kalaydjian,Brigitte Zucchiatti

Lias Kemache

Cyrille Plomb

Mamadou Keita

Chute des spots dans le bassin, plafonds des cabines effondrés, portesdes cabines de douche délitées, jets d’eau qui disjonctent, voici à présentles vitres de la verrière du bassin de loisirs de notre piscine municipalequi se font la malle… Alors que c’est la structure même de la verrière quiest en cause, il va être difficile à l’élu au sport, M. Lelorrain (PS), d’affir-mer, comme il l’a fait en conseil municipal, que « la piscine est victime deson succès » car, à moins que les usagers se soient transformés enchimpanzés, ils n’utilisent pas la verrière comme mur d’escalade !Adieu loisirs des petits, cours d’aquagym des grands et autres réjouis-sances. Le bassin de loisirs est fermé, les experts vont plancher, lesassurances réfléchir, les entreprises responsables s'affranchir et lesAudoniens privés de ce bassin pendant plusieurs semaines, voire plu-sieurs mois !Espérons que les nombreuses vitres de la médiathèque fixées au béton

auto-nettoyant sont mieux accrochées que celles de la verrière de la pis-cine, à moins qu’elles ne soient auto-accrochantes !Notre piscine, inaugurée en son temps en grande pompe, est à ce jour, àl’image des élus de la majorité, en péril et ira bientôt rejoindre le cime-tière des éléphants architecturaux de notre ville aux côtés du stadeBauer, de la nef de l’Île-des-Vannes, et de notre merveilleuse patinoire.Quels lamentable gâchis et bombes à retardement pour les Audoniensque des réalisations de complexes publics aussi peu performantes ! Avec14 millions d’euros pour construire ce paquebot culturel et 160 000 eurosdépensés pour son inauguration, Persépolis deviendra au pire un troufinancier, au mieux la fin d’une majorité gangrenée par la dépensepublique et l’argent, mais restera pour les Audoniens une «méga-dette»avec hausse d’impôts, employés communaux sous-payés ou heuressupplémentaires non payées. William Delannoy

Pour une cantine et des études surveillées gratuites

À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

Représentant la troisième force de gauche au conseil municipal avecle vote de 10 % des électeurs audoniens au 1er comme au 2e tour desélections municipales 2008 en faveur de la liste « Ensemble pourSaint-Ouen », je ne peux exercer pleinement mon rôle d’élu dupeuple. Des six présidents de groupe de la majorité et de l’opposi-tion, je suis le seul à qui le maire refuse un bureau pour recevoir enmairie les Audoniens et associations, travailler avec mes collabora-teurs, archiver les nombreux dossiers liés aux affaires de notre ville.Malgré les interventions d’autres élus, notamment de l’ex-président

du groupe socialiste, le maire continue de refuser le choix démocra-tique des électeurs.

Ceci est ma dernière tribune libre jusqu’au règlement du problème.J’appelle donc tous les citoyens de Saint Ouen, les démocrates, tousceux qui veulent voir triompher la démocratie au-delà de tout clivagepolitique dans notre ville, à faire entendre leur voix et à agir contrecette attitude politique discriminatoire et cette injustice attentatoireà la démocratie.

Halte aux dépenses somptuaires. Nous aurons connu le 11 janvier der-nier une indécente cérémonie des vœux : tentes, traiteurs, personnelsde sécurité à un moment où le président du Conseil général de laSeine-Saint-Denis avait annulé ces dépenses inutiles.Le 7 mars, la mairie est retombée dans les mêmes errements avecl’inauguration de cette coûteuse médiathèque : rue bloquée, cham-pagne et petits fours. J’ai délibérément boycotté ces deux cérémonieset j’avais voté contre les crédits de cette médiathèque. Au-delà de l’aug-mentation des frais de représentation d’une municipalité qui perd lesens de la mesure, le Mouvement démocrate n’a cessé de limiter enfaveur d’une vraie politique d’accès populaire à la lecture. Il fallait, dansun premier temps, moderniser les bibliothèques municipales et mobi-liser toutes les énergies pour inculquer le goût des livres dans nos cités,par exemple en y tenant des points fixes ou mobiles de rendez-vous.

Mais cette municipalité, une fois de plus, a préféré faire le lit desgrands groupes immobiliers qui règnent dans cette ville.Avec l’argent économisé, nous aurions pu et nous pourrions encoreinstaurer des cantines scolaires gratuites. Au moment où le capita-lisme libéral fait davantage encore connaître sa dure loi aux gens quipeinent et souffrent, il est indispensable que la Ville de Saint-Ouenfasse cet effort. Il y a dans cette ville des enfants qui ne font qu’un repaséquilibré par jour.La cantine gratuite avec de bons produits biologiques cuisinés danschaque école : voilà ce qu’il faudrait faire plutôt que de jeter l’argent parles fenêtres. Et nous pourrions faire de même pour les études sur-veillées. Il est malheureux que le MoDem soit obligé de rappeler aumaire qu’elle a été élue par des électeurs de gauche.

Albert Kalaydjian – Reçoit sur rendez-vous au 06 77 52 38 70

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Au festival hindou de Holi, prèsd’un milliard d’Indiens célèbrentla disparition de la démoneHolika. Ils se lancent des couleurs

afin de célébrer la destruction d’une desincarnations du mal. Deux jours durant,la vie prend une pause, jeunes et moinsjeunes donnent à l’Inde toutes ses cou-leurs.Un épisode de la mythologie hindouerelate l’histoire d’un roi dont le désir dereconnaissance et de puissance fut si fortque le dieu Brahma, pour récompenser sadévotion, lui accorda l’invincibilité.Hiranyakashipu, comme il se nommait, nepouvait plus être tué d’une quelconquemanière que ce soit. Corrompu par le pou-voir, il se retourna contre les dieux etcontraignit son peuple à le vénérer. Tousse soumirent à l’exception de son proprefils, Prahlad. Fou de colère contre le jeunerebelle, le roi démoniaque envoya sa sœurHolika le tuer. Immunisée contre le feu,

L’école du tour du monde

Jeunesse

Jallal Hami, étudiant à Sciences-Po soutenu par le service municipal Initiatives jeunes, poursuit son voyage formateur.L’Inde lui a réservé une surprise.

À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

Le week-end des 14 et15 mars a eu lieu à l’Île-des-Vannes la 16e éditiondes Trophées de robotiqued’Île-de-France organiséepar l’Atlas et l’associationPlanète Sciences.Quarante-huit équipes decinq jeunes âgés de 8 à 18 ans ont actionné lesmerveilles technologiquesmises au point tout aulong de l’année – pour la présente édition, lesrobots avaient pour missiond’aider les astronomes à observer les astres. La centaine de spectateurs présents aainsi pu applaudir les machines qui permettaient d’annihiler les lumières artificiellesou de positionner les télescopes face aux étoiles.Dans ce marathon galactique, le lycée Robert-Schuman de Dugny s’est, comme en2008, montré le plus efficace. Il participera à la finale régionale, en juin, comme les15 meilleures équipes du classement. Parmi lesquelles les Gladiators (7e), l’équipe laplus âgée parmi les trois de Saint-Ouen, mais pas Atlas Spirit (26e) ni Atlas Opportunity(32e). Pas grave, il s’agissait, pour ces dernières, de leur première participation ! Nuldoute qu’après avoir remis les roues sur terre, les robots audoniens auront lesengrenages plus huilés l’année prochaine…

� Trophées de robotique

La course aux étoiles� Ateliers

Jobs d’été

Lancer de couleurs en Inde

Jérô

me

Panc

oni

Holika tenta de consumer Prahlad dansun brasier, mais c’est elle qui fut détruite.Ainsi, au début de chaque printemps,

l’Inde se colore et les visages de sesenfants s’illuminent par millions. �

DR

Comment trouver plus facilement untravail pour l’été ? C’est à cette préoc-cupation que va répondre le service ini-tiatives jeunes du lundi 20 au mercredi29 avril lors d’ateliers. Les 16-25 anspourront y rencontrer des informateursjeunesse, des agents de l’ANPE, de laMission locale, du Centre d’informationdes femmes et des familles ainsi que dela direction départementale du travail,de l’emploi et de la formation profes-sionnelle. Ils y découvriront leurs droitset obligations, les métiers porteurs, lestechniques de recherche. À retenir : l’Office vacances loisirs recrutera desjeunes Audoniens dans le secteur del’animation les 28 et 29 avril. Le servicemunicipal de l’enfance apportera desinformations sur les postes à pourvoir.

Initiatives jeunes42 avenue Gabriel Péri - Tél. : 01 49 48 14 32S’inscrire dès que possible pour les ateliers qui se déroulent de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 17 heures.

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29Jeunesse

À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

� Cap’J

Printemps solidaire«C

es manifestations ont pour butde montrer au public les diffé-rentes activités artistiques quisont dispensées ici », explique

Thierry Ververt, chef de service au Cap’J.Sur des panneaux, une série de photos ennoir et blanc met en exergue la Journée delutte contre les discriminations qui se tenaitle même jour. Sous les portraits de jeunesAudoniens se lisent des citations dénonçantles inégalités, l’intolérance, le racisme…Sur le mur contigu, une compilation dephotos célèbre les jeunes qui ont marqué deleur empreinte dix ans de Cap’J. Unemosaïque de visages représentés en formede roue, comme pour montrer le temps quipasse. « Nous avons voulu mettre en valeurle travail accompli durant ces années,détaille Thierry Ververt. Plus de 700 jeunesont contribué au fonctionnement de cettestructure, il fallait leur rendre hommageavec ce clin d’œil rétrospectif. »

Coupé décalé et prudenciaDans la salle de concert, les jeunes sedéhanchent sur des rythmes de coupédécalé ou de prudencia, la nouvelle danse àla mode importée de Côte d’Ivoire. Ils sont

Anniversaire

Des expositions de photos, une démonstration de double dutchainsi qu’une session slam ponctuées par les interventions régu-lières et endiablées d’un DJ figuraient au programme du dixièmeanniversaire du Cap’J, samedi 21 mars.

Les 10 bougies du Cap’J

souvent interrompus par les performancesde Little Sekhwa, une équipe de doubledutch, et Oncle Slam qui, sur un styleéclectique, déclame ses textes avant d’inté-grer dans son show les jeunes de l’atelierchant du Cap’J. Par la voix de Nadia Sol-tani, l’équipe municipale prononce ensuiteun discours en direction de la jeunesseaudonienne. « Au travers de cet équipe-ment qui a vu le jour en 1999, tous les éluss’engagent à accompagner les jeunes deSaint-Ouen pour les mener à la réussite »,promet l’adjointe au maire déléguée à lajeunesse. Et d’ajouter : « Je vous donne ren-dez-vous dans dix ans, pour reprendre unrefrain célèbre de Patrick Bruel. »« La réussite de la jeunesse ne passe pasque par l’école, il s’agit de la réussite ausens large, rapporte pour sa part HakimHallouch, conseiller municipal. Elle estpossible si chacun se donne les moyens deses ambitions. Le Cap’J a toujours su créerdes passerelles intergénérationnelles,réduire les écarts entre adolescents etadultes ; fort de cette qualité, il est à mêmede participer à la réussite des jeunes. » �

Grégoire RemundPhotos : Jérôme Panconi

Le service municipal de la jeunesse proposeplusieurs actions à destination des 16-25 ansen avril, notamment un jeu sur le développe-ment et un séjour en Franche-Comté dans lecadre d’un échange avec la Slovaquie.

Pâques

Séjour solidaireDe janvier à juillet 2009,sept jeunes accompa-gnés de deux anima-teurs participent à un projet de solidaritéavec des jeunes Slova-ques. Le groupe audo-nien se rencontre ainsitous les quinze jours au Cap’J pour partagerjeux, films, débats, sorties, et préparer larencontre des deux groupes au Centre inter-national du volontariat de Beaumottes(Franche-Comté), qui aura lieu pendant lesvacances de Pâques. À leur tour, les jeunesAudoniens se rendront dans un petit villageslovaque en juillet.

Vendredi 10 avril à 19 heures

Repas insolentLe groupe du séjour solidaire France-Slovaquie et les animateurs du service jeu-nesse convient les 13 ans et plus à une ani-mation gustative pour comprendre lesmécanismes de l’inégalité dans le monde.Au menu : fous rires, négociations etréflexions sur l'état du monde à partir d’unjeu qui propose de revivre en séquences lesenjeux du développement!Attention, places limitées. Invitations à reti-rer au Cap’J avant le 9 avril.

Cap’J42 avenue Gabriel Péri - Tél. : 01 49 21 20 40.

Les membres du séjoursolidaire France-Slovaquie, avec leursanimateurs (au secondplan), retrouveront lesjeunes Slovaques àPâques en Franche-Comté.

Nadia Soltani, élue à la jeunesse, a coupé

le gâteau d’anniversaire.

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Inscriptions dans les maisons de quartier

30 À côté de chez moi

À Saint-Ouen n°76 • Avril 2009

PROGRAMME DES MAISONS DE QUARTIER

À la maison du Landy

Participer aux ateliers et sorties nécessite de s’inscrire : se munir du livret de famille et d’un justificatif de domicile.

Centre-ville

«J’ai modernisé l’an passé l’ameuble-ment de mon salon de coiffeur-visagiste ouvert en 2000 »,explique Rose Cadran, la respon-

sable de Rose Design, avec un doux sourire.Elle désigne la pièce claire et verdoyante oùpoussent palmier, bananier et ficus, détonantedans l'univers très masculin de cette limite dela ville, entre le Forum du bâtiment et Peugeot.Formée au b.a.-ba du métier avec mentioncomplémentaire en Martinique où elle agrandi, elle a monté son entreprise sitôt sonbrevet professionnel en poche, à 26 ans.«Petite déjà, je souhaitais être mannequin oucoiffeuse. J’ai choisi la seconde voie quej’adore. Remodeler le visage, c’est mon truc. Iln’y a pas de meilleure récompense que derendre une femme plus jolie et de la voir partiravec le sourire», souligne la coiffeuse spéciali-sée dans la « transformation » pour cheveuxfrisés, crépus, européens, asiatiques.

Tressages, rajout, tissage…Tressages, rajout, tissage et coiffures de céré-monie sont aussi les points forts du salon deRose Cadran. « J’apprécie beaucoup sapatience et sa douceur», remarque Michèle,une fidèle cliente qui vient de Montfermeil.Rose aimerait élargir son activité au soin ducorps et du visage, au maquillage et au mas-sage ; elle rêve aussi de monter un « showcapillaire» avec défilé, en partenariat avec des

Les cheveux de la diversitéRose Design, le salon de coiffure du boulevard Jaurès refait l’an dernier, propose à ses clientes des coiffes per-sonnalisées.

Rose Design 1 boulevard Jean JaurèsTél. 01 40 10 88 20Du mardi au samedi de 9h30 à 19 heures.Tarifs (à partir de): shampoing-coupe-brushing,25 euros; soin coiffage, 35 euros; chignon, 20 euros;tissage, 100 euros.

couturiers locaux. En attendant, au sein deson équipe qui comprend deux salariés et uneapprentie, elle aime transmettre son goûtpour la coiffure: «Je prends régulièrement desstagiaires du collège Jean-Jaurès qui cher-chent à définir leur orientation.» �

Gw. M.Photo : Pascal Raynaud

� Soirée guinguette. Organisée et animée par les habitants.Vendredi 10 avril à partir de 18 h 30. Entrée libre. Apporter boissons, gâteaux…

� Festival du jeu. Mercredi 15 et vendredi 17 avril. Rdv à 13 h 30 àla maison de quartier. Accès libre. 10 places. Inscription à partir dumardi 7 avril.

� Tout autour de la terre. Conte écologique et musical. Samedi 18 avril. Rdv à 13 h place de la République. Tarif : 1,60€. 20 places.Inscription et paiement à partir du mardi 7 avril.

� Après-midi goûter. Organisée et animée par des habitants.Mercredi 22 avril à partir de 14 h. Entrée libre. Apporter boissons,gâteaux… Inscription à compter du mardi 14 avril.

� Centre Kapla. Jeudi 23 avril. Rdv à 13 h 15 place de laRépublique. Tarif : 2,50€. 18 places. Inscription et paiement à partir du mardi 14 avril.

LES ATELIERS� Cuisine. Samedi 4 avril à 9 h 30. 10 places.

� Café jeux. Pour adultes et enfants. Vendredi 3 avril de 17 h à 19 h 30. Entrée libre. Apporter de quoi partager un goûter.

� Jeux géants en famille. Animés par l’association UnderConstruction. Vendredi 24 avril de 17h à 19h30. Entrée libre.Apporter de quoi partager un goûter.

� Art déco. Samedis 11 et 25 avril de 14h à 16h: la technique du serviettage.

� Et aussi: couture, espace d’accès public à Internet (EAPI), gym douce,jeux enfants-parents. Également, permanences écrivain public et droitsdes femmes et des familles. Renseignements à la maison de quartier.

Maison de quartier du Landy – 37/39 rue du Landy (01 49 45 77 73)

Antenne Debain – 92 avenue Michelet (01 40 12 97 45)

Antenne Cordon – 12 rue Émile Cordon ( 01 49 48 08 89)

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31À côté de chez moi

À Saint-Ouen n°76 • Avril 2009

À la maison Pasteur

Les centaines de journaux, les DVD etla traditionnelle papeterie scolairecôtoient des nouveautés : les jeux degrattage et bientôt le PMU, les possi-

bilités de photocopie ou de fax, quelqueslivres, les recharges de téléphone, les bri-quets et les bonbons.Justine Taho, qui a repris « cette petiteaffaire vue sur Internet », a réaménagé lamaison de la presse du sol au plafond grâceà des présentoirs harmonisés, réussissantl'exploit de ne fermer que quelques jours.« Je voulais “cartonner” dès le départ pourrecomposer une clientèle régulière, donc jene regarde pas les heures de présence,insiste la jeune femme de 20 ans, très déter-minée. Je ne connaissais rien à la gérance etj'ai appris sur le tas, sans prendre le tempsd'une formation et en faisant des erreurs.J'ai ravalé ma fierté et fais appel à mon pré-décesseur et à son ancienne équipe, quim'ont très gentiment aidée. Maintenant, jene laisse traîner aucune facture, je suisscrupuleuse sur les retours et les livraisons :

la comptabilité demande de la rigueur àlaquelle je consacre une heure par jour. »

Service de commandesTrès entreprenante, Justine Taho souhaite-rait ouvrir d'autres magasins, peut-être devêtements, et poursuivre ses études inter-rompues au lycée pour passer un diplômede gestion. Pour l'heure, elle fidélise saclientèle de quartier complétée par celle atti-rée par les Puces en proposant un service decommandes – un de ses clients achète ainsi

le quotidien allemand Die Welt. Elle livrevolontiers un conseil aux jeunes de plus enplus nombreux qui veulent se lancer : «Sur-tout, n'hésitez pas à demander de l'aide etsuivez une formation en gestion!» �

Gwenaël le Morzellec

Journaux-papeterie119 rue du Docteur Bauer - Tél. : 01 40 11 69 65.Ouvert en semaine de 7 h 30 à 13 h 30 et de 15 h 30 à19 heures ; le dimanche de 8 h 30 à 13 h 30 et de 14 h 30à 18 h 30.

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Debain-Michelet

À toute heure à la papeterie BauerReprise par une toute jeune géranteen juillet 2008, la boutique jour-naux-papeterie de la rue du DocteurBauer, près de l’avenue Michelet,est ouverte tous les jours.

� Le surpoids chez l’enfant : l’importance d’une activité physique.Atelier prévention santé en partenariat avec le SMPE et le servicesanté. Lundi 6 avril de 10h à 12h.

� Dothy et le Magicien d’Oz. Comédie musicale au Grand Rex(Paris). Mercredi 15 avril. Rdv à 13h30 à la maison de quartier.20 places. Tarif : 9€ – prévoir tickets de transport. Inscription lemardi 7 avril de 9h30 à 11h30 et de 18h à 19h30.

� Bowling. Jeudi 16 avril. Rdv à 13 h 30 à la maison de quartier. 20 places. Tarif : 1,50€ – prévoir tickets de transport. Inscriptionle mardi 7 avril de 9 h 30 à 11 h 30 et de 18 h à 19 h 30.

� Après-midi conviviale. Mardi 21 avril à 14 h. Apporter boissons,gâteaux… Accès libre.

� Le magicien voyageur. Conte au Zèbre de Belleville (Paris).Mercredi 22 avril. Rdv à 12h45 à la maison de quartier. 20 places.Tarif : 2,50€ – prévoir tickets de transport. Inscription le mardi 14 avril de 9h30 à 11h30 et de 18h à 19h30.

� Palais de la Découverte. Jeudi 23 avril. Rdv à 13 h 30 à la maisonde quartier. 20 places. Tarif : 2€ prévoir tickets de transport.Inscription le mardi 14 avril de 9 h 30 à 11 h 30 et de 18 h à 19 h 30.

� Qu’est-ce la culture pour vous ? Café culturel. Vendredi 24 avrilà 18 h 30. Accès libre.

LES ATELIERS� Cuisine. Vendredi 24 avril de 9h30 à 11h30. Présence à confir-mer le mercredi précédant l’atelier.

� Les jeudis du bien-être. Jeudi 30 avril de 14 h à 16 h. Présence àconfirmer le lundi précédant l’atelier.

� Et aussi : couture, culture du cœur, gym douce, jeux enfants-parents. Également rencontre avec l’élu du quartier un mercredi parmois, et un accueil « jeunes majeurs du quartier ». Renseignementsà la maison de quartier.

Maison de quartier Pasteur – 6 rue Pasteur (01 41 66 36 20)

Justine Taho, 20 ans, a réaménagé la maisonde la presse du sol au plafond.

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Pierre Beylat estime que plusieursmesures nouvelles auront un effetnégatif sur le montant du loyer, doncsur le pouvoir d’achat et la qualité de

vie des locataires. Ainsi, le décret «charges depersonnel» augmentera la part de chargesrécupérables auprès des locataires «alors queles charges correspondent parfois à la moitiédu loyer», souligne le président de la CNL. Il se montre également alarmé par le raccour-cissement des procédures d’expulsion – un anau lieu de trois.La loi Boutin, surtout, se trouve dans lecollimateur de la CNL. « Nous revendi-quons son annulation », déclare PierreBeylat. Le décret d’application de la loi,publié en août 2008, a redéfini un nou-veau calcul et une nouvelle manière d’ap-pliquer, dès janvier 2009, le surloyer quiavait été instauré en 1996. Il assujettissaitalors le locataire à payer un surloyerlorsque ses revenus dépassaient de 60 % le plafond de ressources fixé par les HLM ; aujourd’hui, le plafond a été abaisséà 20 %.« On verrait le nombre de nos locatairestouchés par le surloyer passer de 5 à 43,explique un agent de l’office départementalHLM. Le surcoût moyen augmenterait de63 euros à 410 euros et, pour certains, ce

CNL

AVI (Aider vos idées) organise la 4e édition du vide-grenier de Debain-Michelet, ledimanche 24 mai, sur le terrain de proximité à côté du collège Michelet, 147 rue duDocteur Bauer. Les personnes souhaitant réserver un emplacement doivent s’inscrire le4 avril ou par mail les jours suivants.L’association entend ainsi créer un moment de rencontres et soutenir des projets d’inté-rêt général. Grâce au vide-grenier de 2007, elle a pu apporter une aide financière de 700 euros pour 3 classes de découverte de la maternelle Langevin ; l’édition 2008 lui a per-mis de participer à 4 classes de découverte des écoles élémentaires Michelet et Hugo.Inscriptions et choix de l’emplacement le samedi 4 avril de 14 heures à 17 heures à l’an-tenne de quartier Debain-Michelet, 92 avenue Michelet. Pièces à fournir : photocopie dela pièce d’identité et chèque à l’ordre d’Aider vos idées. Tarifs : 10 euros les 3 mètrespour les Audoniens ; 12 euros pour les personnes des villes environnantes.Au-delà du 4 avril, les inscriptions se feront par mail à [email protected]

� Vide-grenier Debain-Michelet

Le temps des inscriptions

L’application des surloyers inquiète

À Saint-Ouen n°76 • Avril 2009

Du côté des associations

serait une facture augmentée de plus de2000 euros !»Heureusement, plusieurs accords deconventionnement global du patrimoinesignés entre les principaux bailleurs de laville et l’État ont permis de repousser l’ap-plication de ces surloyers au-delà de 2009.Mais, du coté des locataires, Pierre Beylatreste inquiet quant aux conventions àvenir ; il insiste notamment sur la situationdes locataires maintenant retraités dont les

enfants sont partis. « Aujourd’hui en situa-tion de sous-occupation, ils risquent depayer des sommes insoutenables ou dedevoir partir », redoute-t-il. Il juge que,pour répondre aux attentes des mal-logéset conserver une mixité sociale, mieux vau-drait que l'État soutienne la construction delogements sociaux plutôt que d'essayer dechasser une partie des locataires… �

Gwenaël le MorzellecPhoto : Jérôme Panconi

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L’assemblée générale de la Confédération nationale du logement de Saint-Ouen, mouvement qui rassemble leslocataires, avait lieu jeudi 26 mars à la Bourse du travail. Pierre Beylat, son président, confiait au début de l’annéeses principales inquiétudes concernant le logement.

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À Saint-Ouen n°76 • Avril 2009

Du côté des associations

Debout, les yeux fermés, ils se tapo-tent les joues, puis les épaules, lesbras, s’étirent, soufflent, respirentet, tout à coup, commencent à voca-

liser. Dans la salle du rez-de-chaussée de lamaison de quartier, les voix d’une vingtainede choristes s’harmonisent soudainement,sous la direction d’Anne-Charlotte Béligné,pour entamer un grand classique enjoué etdrôle : Tout va très bien, Madame la Mar-quise. « Vous allez recommencer ledeuxième couplet, avec un peu plus dechampagne », indique la chef de chœur etmusicothérapeute, une fois la chansonarrivée à son terme. « N’écrasez pas la findes phrases », précise-elle aux ténors ;« racontez l’histoire, c’est le sens quicompte », conseille-t-elle aux sopranes.

« La formation existe depuis le début desannées 1990, explique Monique Rouyre,présidente de l’association O’Puces 93depuis quelques années. Elle rassembleessentiellement des Audoniens, de tousâges et tous horizons. » Le répertoireorienté principalement vers la variété fran-çaise permet de le rendre accessible à cha-cun, de chanter a cappella et en français,sans avoir besoin de lire la musique.

Hommes recherchésLa chorale a plusieurs rendez-vousannuels, comme les Choralies du 93, lesconcerts pour l’association Rétina ou dansles maisons de retraite. Cependant, ellemanque de voix d’homme. « Les 3 ténors,face aux 17 femmes, dont 8 altos, ne font

pas le poids », souligne Anne-CharlotteBéligné. Un manque qui réduit le réper-toire de la chorale puisque les chants àquatre voix ne deviennent possibles quelorsqu’une ancienne voix de basse, qui aquitté l’équipe, accepte de venir en soutien.Donc, avis aux amateurs ! �

Gwenaël le MorzellecPhoto : Jérôme Panconi

O’Puces 93Les jeudis de 20 h 30 à 22 h 15 à la maison de quartierdu Landy.Contact : Monique Rouyre – Tél. : 01 40 11 03 33 ou 06 82 76 49 93. Email : [email protected]

O’Puces 93

Le plaisir du chantLa chorale O’Puces 93 poursuit son développement. Elle compte plusieurs rendez-vous annuels et cherche à compléter son équipe.

Le bénévolat en milieu associatif sportif n’a plus aucun secretpour Alain Carlier, 47 ans. « Avant d’être au Red Star rugby, j’aiété à la tête d’une association sportive créée en 2001. J’ai aussiété dirigeant d’un club de foot en région nantaise. » Il n’a doncaucun mal à accepter le poste que lui propose l’encadrement duRed Star en 2006, qu’il perçoit comme un véritable honneur.« J’ai fait la connaissance des gens du club en allant voir jouerl’équipe première à Pablo-Neruda car deux amis y évoluaient.J’ai été très bien reçu et l’environnement familial que l’onretrouve dans les différentes sections m’a plu d’emblée. Le RedStar est très ancré dans le tissu social, il y a beaucoup d’en-traide, c’est très important à mes yeux. » Il finit par assister àtous les matches. Et par intégrer le club quand l’équipe fanionmonte en Fédérale 3 (2008).« Ma mission consiste à donner une existence médiatique à ceclub mythique », glisse Alain Carlier. Il est en charge de trouverdes partenaires capables de lui octroyer des aides financièreset matérielles, sans lesquelles le Red Star « ne pourrait sedévelopper. Je consacre énormément de temps à cette fonctioncar elle me passionne ». Et d’estimer qu’à Saint-Ouen, le réseauassociatif est très riche. Pour lui, nombreux sont ceux qui s’in-vestissent dans « des œuvres participatives de bienfaisance ou

de solidarité. J’ai ainsi deux collègues qui font la maraude pourles Restos du cœur ». Il dit apprécier une ville « en pleine muta-tion » dans laquelle il ne vit pas mais travaille. « Elle est restéepopulaire mais a su se transformer et conserver son équilibresocial. »Alain Carlier en est per-suadé : les valeurs défenduespar le rugby sont transpo-sables dans la société. « AuRed Star, plein de jeunes ontréussi à s’intégrer sociale-ment. » Un travail de longuehaleine accompli par lesbénévoles sans lesquels « unclub amateur comme lenôtre ne pourrait vivre ».

Propos recueillis par Grégoire Remund

Photo : Pascal Raynaud

*Responsable de la communica-

tion du Red Star rugby.

� Paroles de bénévole

Alain Carlier* : « Être ancré dans le tissu social »

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En 1930, on fête en France les cent ansde l’Algérie française. C’est cettepériode coloniale que Dominique Lur-cel, metteur en scène et enseignant, a

choisi de traiter dans Folies coloniales, unepièce sous forme de revue typique desannées 1930. À l’époque, les revues ser-vaient comme beaucoup d’autres médias àdiffuser le discours officiel et la propagandemagnifiant l’empire colonial français. Les Algériens y étaient indistinctement « les indigènes », tandis que les pieds-noirsétaient appelés « les Algériens »… Le prin-cipe de base d’un discours bien colonial ! Le spectacle d’une heure quarante-cinqminutes, qui concentre discours officiels,extraits de manuels scolaires, paroles histo-riques, comptes rendus d’événements spor-tifs, est interprété par 14 comédiens.

« Une race batailleuse, superstitieuseet pillarde »Dans une mise en scène simple, les acteursse font tour à tour gouverneur français,ministre de l’Intérieur, président de laRépublique, élèves et professeurs, artistes et aviateurs… Ils chamboulent d’un rien les décors, faisant passer le spectateur d’une salle de classe à un dîner mondain,d’un concours d’aviation au hammam.Ambiance exotique et coloniale assurée !Au point que le spectacle devient parfoisexaspérant ; normal, l’esprit colonialistel’est aussi. Il suffit de reprendre quelques

passages du dictionnaire Larousse de 1898,et même de 1948 – « Arabe est une racebatailleuse, superstitieuse et pillarde » – ouencore de certains écrivains officiels telsLouis Bertrand, romancier académicienexpliquant que si les colons appellent tousles Arabes Ahmed, c’est parce qu’il est diffi-cile de les reconnaître ! �

Émilie Marsaud

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Folies coloniales

Culture

Le dernier jour de l'exposition d’Hervé DiRosa, le 16 mars à Saint-Ouen, une petiteéquipe de tournage de la société de pro-duction de la documentariste Agnès Vardaest venue à l'Espace 1789 pour intervie-wer et filmer l’artiste plasticien. L'équipede tournage a exceptionnellement tra-vaillé sans Agnès Varda, alors en voyageaux États-Unis. « Quelques images prisesà Saint-Ouen seront insérées dans Lespetites chroniques d'Agnès, une sériedocumentaire que je réalise pour une diffusion sur Arte en 2010 », a expliqué àson retour la réalisatrice, qui va de nouveau filmer Hervé Di Rosa dans son

atelier et dans son musée des Artsmodestes, à Sète.Hervé Di Rosa s’est montré pour sa partflatté d'être filmé par « une grande damede Sète » – les deux artistes sont en effetoriginaire de la cité méridionale. « Elle estune star chez nous, ses films sont trèsbeaux. La pointe courte*, à Sète, tout lemonde connaît », détaille le sculpteur. Enfévrier, la réalisatrice âgée de 80 ans areçu le César du meilleur documentaire2009 pour son film Les plages d'Agnès.

* Documentaire réalisé par Agnès Varda surun quartier de pêcheurs à Sète.

À Saint-Ouen n°76 • Avril 2009

Des beaufs en Algérie

� Tournage

Agnès Varda filme Hervé Di Rosa

Le cabaret spectacle donné à l’Espace 1789 mène le spectateur du rire à l’indignation, jouant habilement de l’espritfranchouillard et raciste des colons en Algérie.

Folies coloniales Jeudi 9 avril et vendredi 10 avril à 20h30.Tarifs : 11 €/8 €/5 €.Espace 17892/4 rue Alexandre-BacheletTél. : 01 40 11 50 23

L’équipe de tournage d’Agnès Varda a filmé Hervé Di Rosa à l’Espace 1789 pour Les petites chroniques d’Agnès, une

série documentaire qui sera diffusée l’an prochain sur Arte.

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Les vitrines du rez-de-chaussée des Lys de France ont de quoi rendre vert n’importe quelconservateur de musée militaire. «Des premiers couteaux de bronze au pistolet incapaci-tant à visée laser, décrit Gilles Grimm, en passant par les cuirasses de légionnairesromains, les épées médiévales, les mousquets, les pistolets de conquistador, les sabres de

cavalerie napoléonienne, les revolvers américains, les poinçons “vide-couilles” des prostituéesparisiennes…», tout ce qu’il faut pour abréger la conversation des fâcheux à travers les âges.Au fond de la boutique se lève un soleil rouge sang, invitant à rejoindre l’étage.«Irasshaimase nihon'juu», bienvenue au Japon. Évidemment, pas le pays deCandy, des bonsaïs et du sushi. Mais celui des seigneurs de la guerre. Desdizaines de sabres, objets sacrés au Japon, icônes religieusement disposées surleurs râteliers, trônent en cet espace. Sur eux veille, dès le palier, une sentinellemenaçante. C’est l’armure noire d’un samouraï combattant à pied – laseule autre armure complète du même genre est aux Invalides. Cadeaude l’empereur Meiji à un ambassadeur européen, elle a appartenu àun capitaine bataillant dans l’archipel au XVIe siècle.

Armure plianteConstituée de plusieurs pièces attachées par des lacets, l’armure estsouple, robuste et protectrice. Étonnement légère, elle se plie entière-ment, casque compris, pour tenir dans une boîte que le combattant trans-porte facilement. Bien utile, car il lui fallait également trimballer unepique de 3 m destinée à briser l’assaut de la cavalerie ennemie, unelongue lame utilisée pour couper les jambes des chevaux, le sabreShinshintô et le Tachi, plus grand.Cousues sur une fine tunique, les lamelles de cuir bouilli de l’ar-mure, renforcée par endroits de plaquettes de métal, sont reliées pardes mailles, ou superposées en écailles de poisson, jusque sur lesépaulettes faisant office de bouclier. Une disposition qui fait mer-veille pour dévier les flèches et les coups de sabre. Après 1543,l’arrivée des Portugais, avec leurs balles d’arquebuse transper-çant le cuir, obligera les Japonais à adopter l’armure rigide.Le plastron de l’armure de Gilles Grimm arbore un discretMon, emblème de la famille qui emploie le samouraï. Il repré-sente des fleurs de melons d’eau, disposées en triangle. Impos-sible d’y voir une touche bucolique tant l’aspect général estsévère. Les deux tiers du visage sont recouverts par unmasque grimaçant. Équipé d’un protège-cou contre la déca-pitation et d’un orifice pour que la transpiration s’écoule, ilest affublé d’une moustache fournie, en poils d’ours. «Pourfaire peur, explique l’antiquaire. Les Japonais, peu velus, assi-milaient pilosité et sauvagerie.» Un effet renforcé par la cou-leur noire de l’armure, celle de la nuit éternelle promis àl’adversaire. Par-delà les siècles et sa bouche tordue, le cri deguerre de ce combattant mythique semble encore se faireentendre. �

François Toulat-BrissonPhotos : Pascal Raynaud

Aux Lys de France

35Au fil des objets

Le samouraïnoir de GrimmAu stand de Gilles Grimm, marché Vernaison, on fait parler la poudre, lesurin et le casse-tête. Âmes sensibles s’abstenir, l’arsenal du monsieur,c’est du viril, du martial, du guerrier.

À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

Aux Lys de FranceMarché Vernaison, allée 1, stand 23Tél. : 01 49 48 00 72

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36 Loisirs

À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

Mémoire du videDe Marcello Fois – Éditions du Seuil, 2008Une histoire véridique inspirée de la vie d’un célèbre criminel

transalpin, Samuele Stocchino, paysan sarde du début duXXe siècle. Il revient des guerres de Libye et de 1914-1918 enhéros pour devenir dans son village le « Tigre del’Ogliastria», un bandit redouté autant par les Sardes quepar les autorités politiques italiennes. C’est un hommehanté par une soif de vengeance jamais assouvie, un per-sonnage autant historique que légendaire, qui renaît sousune écriture poétique très bien traduite.Marcello Fois, auteur sarde né en 1960, est considérécomme le chef de file du roman noir italien. Ses livres, tra-duits dans le monde entier, nous font découvrir une terred’honneur et de magie, de sang et de malédictionsmagnifiquement racontée. Avec le souffle de l’épopée,parce que le monde est un «ensevelissement de morts».

Disponible en bibliothèque.

Jusqu’à l’ouverture de la médiathèque au public, les disques sont

le choix de la rédaction.

The Ravished Bride Koçani OrkestarIl s’agit d’une fanfare macédonienne qui pro-pose un répertoire traditionnel emprunté auxpays traversés par les Roms, mais égale-ment contemporain. Les morceaux intègrentun peu de Bollywood, un poil de salsa etmême de rumba. Ils détournent avec imagi-nation le rôle des fanfares militaires crééesau XIXe siècle par les Turcs. On y entend desromances arabes célébrant la beauté de la femme (« gaze »),mais aussi les « sevdak », dérivés du turc signifiant amour etpassion. La plupart des instruments basent leur rythme surceux des danses traditionnelles. Saliev Ismail dirige l’en-semble, accompagné de musiciens qui n’hésitent pas à boirepour carburer pendant toute la nuit, voire plusieurs jours d’af-filée, célébrant des mariages particulièrement joyeux.

L’intégrale des annéesmaliennes : 1990-1995 Amadou et MariamCe magnifique coffret de cinq disques estun pur joyau. Pochettes style « tissu afri-cain », extraordinaires photos prisesdurant cinq années par le grand MalikSidibé, fac-similés des écrits du coupleaveugle qui raconte son épopée et sa lentemontée vers la reconnaissance en Franceà la fin des années 1990. Des textes enga-gés contre le piratage – mais oui ! –, lamondialisation (le Monde a changé, cha-cun pour soi), des portraits tendres et drôles (MadameThérèse Boigny). Et, bien sûr, les délicieuses chansonsd’amour. À préférer aux disques « arrangés » par Manu Chao,afin de plaire aux oreilles occidentales… Indispensable auxamoureux de la musique africaine !

PandémieDe Matt Leacock – Éditions FilosofiaTous les habitants d’une grande ville américaine semblentcontaminés par un mal inconnu. Très vite, la maladie sepropage aux régions environnantes. Ce sont désormaisplusieurs millions de victimes qui sont concernées par leterrible fléau. Les autorités paraissent dépassées par lesévénements. Heureusement, elles peuvent compter sur…vous ! Rassurez-vous, il ne s’agit pas d’une information dif-fusée au journal télévisé ni même du scénario d’un pro-chain film catastrophe, mais bien du thème du toutnouveau jeu édité par Filosofia : Pandémie. Si l’ambiancepour le moins anxiogène risque d’en rebuter plus d’un,force est de constater que les mécanismes de cet excellentjeu coopératif sont pour le moins réussis. Les joueursdevront mettre leurs compétences en commun, en fonctiondu rôle incarné durant la partie, et agir efficacement avantque la pandémie ne se propage à la planète entière…Stratégie, tension, collaborations et prises de risque sontainsi au programme de cetétonnant jeu qui a bien méritésa nomination aux As d’Or-Jeude l’année 2009.

Public visé : enfants à partir

de 10 ans, adultes, amis.

Nombre de joueurs : 2 à 4.

Durée approximative

des parties : 45 minutes.

Prix constaté : 30 euros.

Où se le procurer ?

Boutiques spécialisées, Internet.

Lire

Écouter

Jouer

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À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

37Loisirs

Brèves de Saint-Ouen

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38 Agenda des seniors

� Jeux divers (cartes…)Au restaurant Dhalenne – 41 rue Albert Dhalenne – les mardis de 14 h à 17 h. Inscriptions sur place.

� Peinture sur soie et décorationAu restaurant Dhalenne, les lundis et mardis de 14 h 30 à 18 h.Participation : 5,50 € soit 36,08 F par séance (matériel fourni).Inscriptions et paiement sur place.

� CuisineAu 14 rue de l’Alliance, un mercredi sur deux de 8 h 30 à 14 h 30.Inscriptions au Point accueil retraités.

Programmation et modalités

d’inscription pourles sorties

Les inscriptions sont prises encompte après

la parution du journal À Saint-Ouen. Le paiementdevra être effectué

une semaine avant la sortie.

Jours et horairesdes permanences

Les lundis et mercredis de 9h30 à 12h et de 13h30

à 17h, les vendredisde 13h30 à 16h.

Tél. : 01 49 45 77 01.

Autres permanences au

centre administratifFernand-LefortCaisse nationale

d’assurancevieillesse :

les mercredis de 8h30 à 12h

et de 13h30 à 17h.

Caisses de retraitecomplémentairesVous devez appeler

le 08 20 20 07 01pour que la caisse

de retraite vousenvoie un dossier

et convenir d’un rendez-vous.

JEUX, COURS, ATELIERS

Jeudi 16 avril à 14h

Loto à la salle des fêtes BarbaraVous ne gagnerez pas à chaque partie, mais une bonneambiance est assurée. Partie suivie d’un goûter.

Nombre de participants : 50.Participation : 10 € (soit 65,59 F).Inscriptions et paiement : Point accueil retraités.

Jeudi 14 mai après-midi

Roseraie de L’Haÿ-les-RosesQuand Jules Gravereauxdemande en 1899 àÉdouard André, paysa-giste, de lui dessiner unjardin où le rosierconstitue la décorationvégétale, ce dernier créeà L’Haÿ la première rose-raie du monde. Cettevisite guidée permettrade parcourir ce conser-vatoire vivant de rosesanciennes, unique au monde.

Nombre de participants : 58.Participation : 3 € (soit 19,67 F).Inscriptions et paiement : Point accueil retraités.

LIEUX ET HORAIRES DE RENDEZ-VOUS :

• Place d’Armes : 8 h 35• Mairie : 8 h 45• Angle rues Émile Zola/Cap Glarner

(crèche Monmousseau) : 8 h 55• Garibaldi : 9 h

• Angle rues des Rosiers/Paul Bert: 9 h 05

• Debain : 9 h 10• Angle rues du Docteur

Bauer / Michelet : 9 h 15

• Place d’Armes : 13 h 20• Mairie : 13 h 25• Angle rues Émile Zola/Cap Glarner

(crèche Monmousseau) : 13 h 35• Garibaldi : 13 h 40

• Angle rues des Rosiers/Paul Bert: 13 h 50

• Debain : 13 h 55• Angle rues du Docteur

Bauer / Michelet : 14 h

Jeudi 23 avril

Journée à Chantilly

Le matin, visite des grands appartements du château et du musée Condé : découverte du cabinet des livres, desgaleries de peinture et de la chapelle. Déjeuner au restau-rant de la capitainerie du château. L’après-midi, visite libredes grandes écuries et démonstration équestre. La journéese terminera dans le parc du château et au jardin.

Nombre de places : 58.Participation : 43 € (soit 282,06 F).Inscriptions et paiement : Point accueil retraités.

LIEUX ET HORAIRES DE RENDEZ-VOUS :

À Saint-Ouen n°76 • Avril 2009

RappelLe service des retraités propose, en partenariat avec labibliothèque Lucie-Aubrac, le prêt gratuit et à domicilede cassettes audio, de CD et de livres à gros caractèresen direction des personnes retraitées de Saint-Ouen, àmobilité réduite, handicapées ou à déficience visuelle.Vous pourrez lire ou écouter des histoires, des contes,des romans, des mémoires… Pour les personnes qui sont en relation avec le SSIDPA,le foyer logement et le service maintien à domicile,contactez-les directement ou appelez le service desretraités au 01 49 45 77 01.

DR

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Mercredi 29 avril à 9h30

Atelier muguetEn partenariat avec le service desparcs et jardins. Un petit-déjeunersera proposé.

Nombre de participants : 15.Rendez-vous : parcs et jardins, 47/52 quai de Seine.Participation : 4 € (soit 26,23 F).Inscriptions et paiement : Point accueilretraités.DR

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«Dès l'enfance, j'ai su que je voulaischanter », affirme Simine David.Et rien n'a jamais pu l'en empê-cher. Âgée d'une quarantaine

d'années, cette soprano aux yeux persanslaisse deviner, malgré une douce voix, unfort caractère, une assurance d'artiste édu-quée à la liberté.Son parcours est une ligne droite tracéesans trop d'embûches dans l'univers com-plexe du chant lyrique et de l'opéra. Pre-mier prix de chant au concours général demusique de Paris, Prix du chant auconcours supérieur de l'Union françaisedes artistes musiciens (Ufam), la char-mante dame d'origine iranienne a vitedécroché de jolis rôles. Comtessa dans Lesnoces de Figaro de Mozart pour le Studio-pera, elle se produit au Théâtre musical deParis, à Radio France, elle est soliste dansdes oratorios tels le Psaume 42 de Mendels-sohn… Elle incarnera prochainement unefemme du peuple dans une adaptation desPuritains, l’opéra de Vincenzo Bellini.Du peuple, Simine David veut aussi être lasoprano. « Je ne vois pas pourquoi le chantlyrique ne serait réservé qu'au CAC 40 !»affirme-t-elle. Avec son amie chanteusemezzo Nathalie Espallier, elle convoite le

public audonien. Intervenant au sein d'uneassociation audonienne d'aficionados, Ledivan lyrique, les deux pionnières ontinvesti des lieux moins dédiés à leur art,qui souffre de nombreux clichés.Les deux chanteuses se sont produites aucafé Jules-Verne, aujourd'hui fermé, auChâteau et à l'Espace 1789. « Nous cher-chons toujours des lieux, cafés ou espacesculturels à Saint-Ouen pour faire découvrirle chant lyrique », précise Simine, qui tientabsolument à se produire dans ces lieuxpublics. Car « il y a encore de nombreuxendroits dans le monde où la femme n'a pasle droit de s'asseoir dans un café ! » rap-pelle-t-elle. Et parmi ceux-ci, l'Iran.

Moscou, Damas, Saint-OuenSimine n'a pas vécu de manière continuedans sa patrie d’origine. Fille d'un diplo-mate azerbaïdjanais sous le règne du schahd'Iran, elle voyage et habite à Moscou,Vienne, Damas pendant son adolescence.Puis elle choisit Paris, tout en revenantvivre en pointillés en Iran. L'un de cespointillés fut la révolution iranienne de1979 qui chasse le schah. « Il y a d'abord eudes manifestations pour la liberté d'expres-sion, on a fait des concerts, des pièces de

théâtre, j'ai lu des poèmes en français », sesouvient-elle. Puis le vent libertaire de larévolution tourne sous l'impulsion dumouvement révolutionnaire islamiste quiporte au pouvoir l’ayatollah Khomeini.«On a un jour entendu parler de l'obliga-tion de porter le voile dans les lieuxpublics », raconte Simine qui, refusantcette contrainte, repart en France. L'his-toire qu'elle évoque rejoint celle narréedans la bande dessinée Persépolis de laFranco-Iranienne Marjane Satrapi. « Sabande dessinée a beaucoup fait pour lacompréhension de ce qui se passe en Iran,elle a un impact mondial, c'est un médiatrès fort », estime Simine. La soprano pensecependant que ni elle ni Marjane Satrapi nereprésentent la « femme type » iranienne.« Je pense aux femmes qui sont nées enprovince en Iran et qui sont assommées parle poids des traditions religieuses. Et àcelles qui prennent des risques, là-bas,pour s'exprimer librement !» vibre Simine.Espérons qu'un jour, Simine David et Mar-jane Satrapi incarneront un modèle fémi-nin largement répandu en Iran. Et partoutailleurs dans le monde… �

Émilie MarsaudPhotos : Pascal Raynaud

Simine David

La liberté d'une sopranoDouce voix devenant soprano tonitruante… Simine David, chanteuse lyrique d'origine iranienne, diffuse son art àtravers le monde. Elle défend ainsi la liberté d'expression que ses consœurs iraniennes ont tant de mal à obtenir.

39Les Audoniens

À Saint-Ouen n°76 • Avril 2009

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40 Au fil du mois

À Saint-Ouen n°76 • Avril 2009

Droits des femmes à l’honneur

Journée du 8 mars

Récit de femmes et autres histoires,comédie caustique de Dario Fo etFranca Rame, a été présenté aupublic en présence du maire et de

Sophie Jacquot, adjointe aux droits desfemmes, mercredi 4 mars à l’Espace1789, tandis que Monsieur Sophie Ger-maine, femme de science? programmé àl’Atlas rassemblait le 7 mars un publicintéressé par le combat d’une pion-

nière. Parce qu’elle est femme, SophieGermain se voit en effet refuser l’entrée àl’École polytechnique par les grandsscientifiques de son temps. Tenace, elledécide de se travestir pour parvenir à sesfins et emprunte l’identité d’un étudiantdécédé. Ainsi dissimulée, elle devientune des grandes figures de la science. �

Photo : Anna Rouker

� Vacances

Séjours pour les jeunes

� 19 mars

Une manif’réussie

Le 14 mars, pour la première fois, les services municipaux de l’enfance et de la jeunesseainsi que l’Office vacances loisirs (OVL) ont présenté aux Audoniens les possibilités deséjours longs ou courts en France et à l’étranger mis en place par la Ville avec des tarifs préférentiels, en direction des jeunes de 6 à 17 ans. L’occasion pour les famillesde s’organiser pour les prochaines vacances...

Beau succès le 19 mars à Paris où lesmanifestants se sont réunis en masseplace de la République pour le départ ducortège en direction de Bastille puis deNation. Les salariés du privé et du publicdont de nombreux employés municipauxde Saint-Ouen, syndiqués ou pas, revendi-quaient l’amélioration du pouvoir d’achat,l’abandon des réformes, notamment dansl’Éducation nationale, et une plus grandejustice sociale. Les syndicats qui avaientappelé à la grève devaient se réunir finmars pour décider de la suite à donner aumouvement de protestation.

La Journée internationale des femmes a été marquée par la présenta-tion de plusieurs spectacles revendiquant l’égalité entre les hommeset les femmes.

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À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

41Au fil du mois

Les Docks ont été retenus parmiles huit premiers éco-quartiersd’Île-de-France.

Développement durable

Parmi les huit projets retenus, seule-ment deux sont situés en petite cou-ronne, celui de l’Île-Saint-Denis etcelui de Saint-Ouen, qui est sans

doute le plus ambitieux.« Le projet, qui concerne 4 000 logementsdont 40% de logements sociaux, recouvredes enjeux de gestion de l'eau, de logistiqueet de dépollution des sols», souligne Jacque-line Rouillon.Sur 100 hectares de friches, le projet quis’étale sur 15 ans prévoit la création de4000 à 4 400 logements, l’implantation de290000 m2 environ d’activités économiqueset de 35 000 m2 de commerces. Ces critèresont compté dans la reconnaissance institu-tionnelle du projet.

Réconcilier la ville avec le fleuveSur le plan environnemental, le projet desDocks ne manque pas d’atouts avec la réali-sation d'un parc urbain, des berges réaména-gées, des équipements divers ainsi qu’unezone humide permettant de mettre en valeurla biodiversité. Ce projet permettra aussi demettre en œuvre des activités portuaires,pour le transport des déchets ménagers et deconstruction. La gestion de l’eau concerne lacollecte des eaux pluviales, la limitation desrisques d'inondation et l’optimisation de laconsommation d'eau potable.Dans le cadre de la lutte contre le réchauf-fement climatique, l'éco-quartier limiterafortement la place de la voiture. La création

d'un pôle énergie conduira au regroupe-ment du Syctom et de la CPCU.L'aménageur Sequano Aménagement –fusion de la Sodedat 93 et de la Sidec – aengagé une procédure de managementenvironnemental. Une charte de dévelop-pement durable sera élaborée, permettantde définir les ambitions politiques de Saint-Ouen concernant l'aménagement desDocks ; elle comprendra en outre des outilsde communication et d'éducation.« C’est la réversibilité du territoire quimarque la dimension durable de notreprojet, affirme Paul Planque, premieradjoint chargé de l’urbanisme. Après desdécennies pendant lesquelles l’activitéindustrielle a blessé ces lieux, il s’agitaujourd’hui de les faire revivre en y per-mettant le développement d’une offreimportante en logements (locatifs et en

accession à la propriété) et en activités(tertiaires et non tertiaires).« L’opportunité nous est offerte, à traversune opération d’aménagement, de soignernotre territoire en le dépolluant, mais aussien y rationalisant l’activité existante –regroupement Syctom/CPCU, navette flu-viale… L’aménagement au service du déve-loppement durable est le choix que nousavons fait à Saint-Ouen », conclut l’élu.Avec ces projets, la Plaine de France pourraitêtre la vitrine nationale de cette nouvellevolonté de « faire la ville autrement ». Lefutur éco-quartier de Saint-Ouen est ainsiexemplaire à plusieurs points de vue : per-mettre à des gens d’habiter dans la zonedense, défendre le droit à la ville et à la cen-tralité foncière, reconquérir la biodiversité. �

Alain BarbierPhoto : Julien Millet

24 avril: débat sur le traitement des déchets Dans un communiqué, la municipalité relève : «Une campagnepartisane, actuellement menée à propos de l’usine de traitementdes ordures ménagères du Syctom à Saint-Ouen, provoque desdiscussions, souvent dénuées de fondement objectif, sur sonéventuel impact en matière d’environnement et de santépublique. La municipalité a décidé de faire de l’environnement etdu développement durable une grande priorité du mandat.«La signature, dès 2004, d’une charte de qualité environnementaleavec le Syctom et la Tiru, prévoyant le strict respect des normeseuropéennes en la matière, avait déjà témoigné de la volonté muni-

cipale de garantir et d’améliorer l’environnement à Saint-Ouen,comme le montre à nouveau aujourd’hui le projet des Docks dontl’axe essentiel est celui du développement durable.«Dans le droit fil de cette démarche, et à partir des enseignementsissus du travail de réflexion et de diagnostic actuellement mené enliaison avec l’ensemble des partenaires concernés, la municipalitéa décidé d’organiser une rencontre publique le vendredi 24 avril,avec la contribution de plusieurs personnalités scientifiques. Cetteinitiative permettra à tous les Audoniens qui le souhaitent deprendre toute leur part au débat sur cette importante question.»

Le 3 mars, JacquelineRouillon et DanielCanepa, préfet deRégion, ont signé uncontrat d’éco-quartierpour les Docks.

Les Docks déclarés éco-quartier par l’État

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À Saint-Ouen n°76 • Avril 2009

Continuer d’agir sur l’habitat ancien

Signature d’un protocole

Dès le lancement du protocole Lienemannen 2001, la Ville de Saint-Ouen s’est enga-gée dans une série d’actions qui lui ontpermis peu à peu de rénover plus d’un

millier de logements.Un nouveau volet de ce travail de longue haleineest lancé, le maire soulignant que «ce sujet conti-nue de constituer une priorité de la municipa-lité. » Le deuxième protocole que viennent designer Jacqueline Rouillon et le sous-préfet, quicouvre la période 2009-2013, vise à amplifier les

actions engagées. Il prévoit notamment l’infor-mation et le conseil sur les droits et les devoirsdes propriétaires et des locataires ; la préventiondes intoxications au plomb ; la poursuite desrénovations urbaines dans le cadre de procéduresexistantes (OPAH, plans de sauvegarde)…Le protocole inclut aussi un ensemble d’outilsincitatifs pour les rénovations lourdes ainsi quedes mesures coercitives pour lutter contre lesmarchands de sommeil. �

Photo : Jérôme Panconi

� Docks

Le projet avance

� Ligne 13

Mobilisation pour des solutions d’urgence

Le 26 mars, le maire et le sous-préfet ont signé un nouveau protocole visant àrésorber l’habitat dégradé.

Plusieurs dizaines de représentants d’administrations, d’en-treprises publiques, de propriétaires et d’entrepreneurs, par-ties prenantes du projet d’aménagement des Docks, ontparticipé fin février à une réunion en présence notamment dumaire, de Paul Planque, premier adjoint, du sous-préfet, dePierre Mansat, adjoint au maire de Paris, et de Gilbert Roger,vice-président du Conseil général. Makan Rafatdjou, urba-niste, a présenté la dernière mouture du projet qui précise lescontours d’un parc urbain de 12 hectares ainsi que les optionspour « pacifier » la circulation dans le futur quartier.

Le 18 mars s’est déroulée une distribution de tract devant les bouches de métro. Afinde préparer les états généraux des transports publics*, des élus audoniens et régio-naux, des groupes communistes et républicains, sont venus discuter avec les usagersde leurs conditions de transport. Les usagers ne supportent plus les conditions inac-ceptables qui leur sont faites sur la ligne 13. On ne compte plus les incidents… Unconstat s’impose : le réseau est largement dépassé par la demande. « Si certainesmesures ont déjà été prises, disent-ils, elles sont insuffisantes : nous sommes loin ducompte. » Jean Brafman, élu de la Seine-Saint-Denis, administrateur du Syndicat destransports d’Île-de-France (Stif) et président du Comité de la ligne 13, est catégo-rique : « Si la situation était auparavant difficile, elle devient gravissime. Il faut à la foisenvisager de nouvelles infrastructures pour soulager la ligne 13 à l’avenir et un pland’urgence immédiat. Du dysfonctionnement, on peut passer à la paralysie ! »

Claude Bardavid

*Les états généraux des transports publics étaient prévus le 31 mars avec la participationd’acteurs associatifs et syndicaux, d’élus et de spécialistes des questions de transport.

Au fil du mois

Jacqueline Rouillon et le sous-préfet,

Olivier Dubaut, ontsigné un protocole

pour les années 2009-2013, en

présence de PaulPlanque, premier

adjoint, et de FrançoisGiunta, adjoint

au logement.

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À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

43Au fil du mois

Le comité Balladur a rendu son rapport sur la réforme des territoires. Il propose de créer le Grand Paris en fusionnantla capitale et les trois départements qui l’entourent. Un cabinet d’ingénierie territoriale propose que le siège de lagouvernance métropolitaine soit installé à Saint-Ouen. Une hypothèse qui ressemble à s’y méprendre à l’organisationterritoriale mise en place autrefois par les «rois fainéants».

Saint-Ouen, capitale du Grand Paris?

Après le rapport Balladur

Le Grand Paris version Balladur élirait135 conseillers territoriaux issus deParis, du 92, du 93 et du 94. Où s’ins-tallerait cette assemblée ?

Le cabinet d’ingénierie territoriale Miam(Maîtrise d’initiative et d’aménagement dela métropole) justifie ainsi ses conclu-sions : « Notre approche qui s’appuie sur latraçabilité historique nous conduit à pro-poser Saint-Ouen comme “capitale” duGrand Paris », explique Lucas Tapulte.Son associée, la psychosociologue IsabelIkeuze, défend cette démarche : « Pour êtreaccepté par tous, le siège de la futureassemblée ne peut pas se situer à Paris, ceserait mal ressenti dans les trois autresdépartements. »Deux spécialistes de la transmission mémo-rielle, Yvan Du Van et Sammy Jotfaure, ontfouillé les archives et le passé des villes debanlieue. « Sur le blason de Saint-Ouen, oùsont dessinés des rois couronnés, on peutlire “Monstrant regibus astra viam”, ce quisignifie : “Avec Astra on voit des monstres àgibus” », hasarde Yvan Du Van. En fait, lesens exact de la formule est « Les étoilesmontrent la voie aux rois », rectifie son aco-lyte Sammy Jotfaure, qui ajoute : « AuMoyen Âge, Saint-Ouen, situé aux bords dela Seine à deux pas de Saint-Denis, permet-tait aux rois de s’y replier rapidement etd’embarquer sur un galion, à une époqueoù les incursions des Goths avec leur cor-tège de pillages et de plaisanteries paillardesn’étaient pas rares. »

Dagobert a fait du bon boulot !Au crédit de cette démonstration, ajoutonsque c’est le roi Dagobert qui, le premier,donna ses lettres de noblesse à Saint-Ouen. Il fit don de ce village à l’évêquecombattant Aedonus Dido, pour le récom-penser de ses victoires sur les « Anglois »que le saint homme réussit à bouter horsde Rouen.À ces arguments symboliques et histo-riques s’ajoutent des impératifs pratiques :

le lieu choisi doit être central, facile d’ac-cès, à mi-chemin entre les pôles écono-miques que constituent La Défense etRoissy.Hippolyte Burot, collaborateur du mairede Saint-Ouen, se montre intéressé.« Saint-Ouen peut accueillir le siège de lafuture assemblée du Grand Paris. Dans lequartier des Docks, les architectes ontprévu la réalisation d’un bâtiment admi-nistratif original puisqu’il serait bâti surun îlot artificiel arrimé au pont de Saint-Ouen. Les élus pourraient se rendre enséance par navette fluviale. »Toutefois, tempère le cabinet du maire,« au vu de la réactions des élus(1), on sedemande si M. Balladur, à l’instar du roi

Dagobert, n’aurait pas mis le Grand Paris àl’envers »… �

Alain Barbier

(1) Bertrand Delanoë a déclaré : «La bonneéchelle pour une métropole du XXIe siècle [serait]un territoire plus large que la petite couronne.»Patrick Braouezec, président de Plaine commune,considère que «ce Grand Paris-là fait fi de dyna-miques territoriales qui se sont pas à pasconstruites».Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional,estime : «C’est très ringard, ce sont des choix trèsanciens, pas modernes.»Pierre Mansat, adjoint au maire de Paris, résumeainsi « la logique qui sous-tend ce projet : les élusd’Île-de-France sont nuls, ils n’ont jamais su s’or-ganiser, on va s’occuper d’eux».

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À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

44 Au fil du mois

Anna

Rou

ker

«Je suis très heureuse de vous voir rassemblés ce soir salleBarbara », dit Jacqueline Rouillon à ses hôtes. Nadia Sol-tani et François Giunta, adjoints au maire, ainsiqu’Henri Lelorrain, conseiller municipal, étaient pré-

sents. Le maire insiste sur les atouts du dialogue instauré depuissept ans, qui a contribué à créer des liens forts entre chrétiens,musulmans et juifs.Claude Sarfati, David Benchimol (Aciso) et le rabbin Meyer Asse-raf expliquent que Dieu a dit aux hommes : « Croissez et multi-pliez-vous. (…) Le mariage est donc la plus grande bénédictionqui puisse être accordée à l’homme. (…) Les fiançailles donnentlieu à un contrat puis on procède au mariage le même jour. Lesêtres qui s’unissent ont une seule âme qui habite deux corps. »Robert Jourfier, le curé, le père Vincent, des catholiques présentsinsistent sur le sacrement du mariage qui relie les mariés à Dieu.« Dieu fait confiance à l’homme pour surmonter les épreuves ausein du mariage. En cas de divorce, il ne peut pas y avoir de rema-riage béni par l’église. »Mohamed Merouane (Essalame) et l’imam Benali précisent lesquatre principes requis pour le mariage dans l’islam : le consen-

tement mutuel, la représentation de l’épouse par son père ou untuteur pour la protéger de toute pression, le versement d’une dotpar le mari (même symbolique), la présence nécessaire de deuxtémoins.

Traditions communesTour à tour sont abordées les traditions communes comme lebain avant le mariage, la question du divorce, des mariages arran-gés par les parents ou des mariages forcés, etc.Point commun aux trois cultes : en France, le passage à la mairieest obligatoire avant la célébration du mariage religieux.Jacqueline Rouillon, en concluant cette rencontre, relève que lesfondements ancestraux du mariage bougent « car la place de lafemme dans la société bouge aussi. Elle gagne en liberté et celafait bouger des rites qui ne sont pas immuables. Dans notremonde, le mariage est une institution très bousculée. Ce quifonde la vie d’un couple, c’est l’amour, et l’amour pousse à dépas-ser ses différences ». �

Alain BarbierPhoto : Anna Rouker

Les représentants des communautés religieuses ont participé à un repas amical à l’invitation du maire, le 18 mars.

Rencontre amicale

Le mariage au menu

De g. à d.: Le curéRobert Jourfier, Nadia

Soltani, adjointe aumaire, Claude Sarfati

(Aciso), JacquelineRouillon, Mohamed

Merouane (Essalame),l’imam Abdelghani

Benali, le rabbin MeyerAsseraf et David

Benchimol.

� Cessez-le-feu en Algérie

« Souvenons-nous ! »Pour Gérard Cauchie, président de l’unionlocale des anciens combattants de Saint-Ouen et de la Fédération nationale desanciens combattants en Algérie (Fnaca),le 19 mars – date de la signature desAccords d’Évian qui, en 1962, ont mis fin àla guerre dans l’ancienne colonie fran-çaise – est l’occasion de se souvenir desvictimes tombées en Algérie, en Tunisie etau Maroc. Mais l’appel de la Fnacas’adresse aussi aux jeunes pour qu’ilss’emploient à bannir les crimes de guerreet à préserver la paix.

Outre des anciens combattants, parmilesquels Georges Abbachi et René Matéo,plusieurs élus* ont déposé des gerbesdevant la mairie avant de se rendre aucarré militaire du cimetière de Saint-Ouenoù chacun s’est recueilli.

* Bruno Le Roux, député, Jacqueline

Rouillon, Paul Planque, Abdelhak Kachouri,

Nicole Amédro, Morgane Garnier, adjoints au

maire, et Roger Guérin, Mustapha Krimat,

Gnamé Bagayoko, Élise Boscherel,

conseillers municipaux.Gérard Cauchie décore un ancien combattant d’Algérie.

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45Histoire locale

Carrefour Hugo-Péri

La médiathèque Persépolis est située à un emplacement stratégique. Si les permis de construire détenus par les archivesmunicipales ne permettent pas de suivre de façon exhaustive l’occupation des lieux, ils montrent que les numéros2, 4, 6 de l’avenue Gabriel Péri ont toujours attiré les commerces, alors que les 1, 3, 5, 7, 9 boulevard Victor Hugoétaient plus calmes. Fragments de vie à partir d’une carte postale et de dessins utilisés dans ces permis de construire.

Instantanés du passé

Vue générale au début du XXe siècleLes lieux apparaissent bien paisibles. Entrel’ancienne route de la Révolte (bd VictorHugo) qui mène à Clichy et l’avenue des Bati-gnolles (av. Gabriel Péri) qui rejoint Paris, setient un café dont l’adresse est 2 avenueGabriel Péri. On en trouve une première men-tion – sans indication de nom – sur le permisde construire accordé en 1911 à M. Besson. Ladernière évocation du café aux Sportsremonte à 1980, lorsque M. Baissac projetted’y effectuer des travaux – mais une partie ducafé a déjà été cédée à l’établissement depapiers peints Nogaray, qui sera le dernieroccupant des lieux avant la médiathèque.On devine aussi à droite les arbres qui délimi-tent l’ancien champ de courses inauguré en1880, dont les terrains seront cédés à Thom-son-Houston (ancêtre d’Alstom) en 1917.

4 avenue Gabriel Péri : le TrianonVers 1920, MM. Rocher et Jousse décident de transformer l’ancien café-concertcoincé entre le café aux Sports et la boutique de pompes funèbres Lamy-Touvainen cinéma.Il est de dimension plus modeste que l’Alhambra : en 1939, suite à des travauxd’agrandissement, il compte 313 places seulement, dont 100 au balcon. Néanmoins,il devient vite un cinéma de quartier très populaire. Il ferme en 1970, remplacéquelques années plus tard par les papiers peints Nogaray.

5 boulevard Victor HugoLe boulevard Victor Hugo recense peu d’activitéscommerciales, plutôt concentrées sur Gabriel Péri –la plupart des établissements occupaient la largeur del’espace situé entre les deux avenues (le café auxSports, le Trianon, les papiers peints Nogaray, le caféde la Poste au 8 Gabriel Péri). On trouve juste men-tion de bâtiments d’habitation sur cette parcelle – unsec refus de travaux des autorités de Vichy en août1944, une autorisation de rénovation en 1955 – et cepermis pour installer une boutique d’huile pour autosdéposé par M. Heslo en 1924.

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Documents : Archives municipalesTexte et photos : Pierre Desirat

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La plupart des oléagineux contien-nent une telle proportion delipides qu’ils peuvent être trans-formés en huile ou en

crème ! Malgré les apparences,cette importante concentra-tion de graisses est un atoutnutritionnel : les lipides desfruits oléagineux sont prin-cipalement de bonnesgraisses du type acide grasmono et poly-insaturés,indispensables au bon fonc-tionnement de l’organisme.Elles ont un rôle importantdans la protection du systèmecardio-vasculaire.Ces lipides sont aussi unebonne source de vitamineE (tocophérol) : par sonaction antioxydante, cettedernière empêche lesradicaux libres d’endom-mager les cellules et joueun rôle préventif dans levieillissement.On peut également souli-gner l’importance de lateneur en fibres des oléa-gineux, qui stimulent letransit intestinal, ainsiqu’en magnésium, minéralqui contribue à la transmis-sion nerveuse, à la relaxa-tion musculaire et à la régulation de la tension artérielle.

Gare au grignotageLes fruits à coque grillés, souvent propo-sés à l’apéritif, perdent une partie de leurvertu et sont trop riches en sel ! De plus,et même si ce sont de « bonnes » graisses,ils n’en restent pas moins caloriques :attention donc au grignotage ! Préférez-les une fois par semaine au naturel dansune salade (endives aux noix), sur despâtes (tagliatelles au pistou et pignons)ou dans des desserts (salade de fruits auxamandes concassées).Dernière précaution : la présence d’aller-gène dans les oléagineux peut conduire àdes réactions allergiques graves, voiremortelles. Ces allergies augmentent dansles pays industrialisés car l’arachide, prin-

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À Saint-Ouen n˚76 • Avril 2009

cipale accusée, rentre dans la compositionde nombreuses préparations de l’industrieagroalimentaire. �

Mélanie Limouse, diététicienne au CMS Barbusse

Infos pratiques

Nutrition

Bons fruits oléagineux

� Ostéopathie

Nouveaupraticien en villeAlban Jourdet, ostéopathe diplômé duCollège ostéopathique européen – agréépar le Ministère de la santé – vient des’installer à Saint-Ouen.Il consulte sur rendez-vous au 76 rue duDocteur Bauer.Tél. : 01 40 12 28 59.

Attention coco !La noix de coco est un fruit gras,mais ce sont des graisses saturéesqui contribuent entre autres à l’éléva-tion du cholestérol. À limiter doncsous quelle forme que ce soit : râpée,fraîche ou en lait.

Amandes, noix, pignons ou pistaches, cacahuètes ou noisettes… Les fruits à coques sont des graines réputéespour leur importante teneur en lipides. Ce n’est pourtant pas une raison pour les proscrire de l’alimentation.

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47Infos pratiques

� Habitat

Conseils à la Maison des projetsMadame le maire, conseillère généraleJacqueline Rouillon

Les adjointsPaul Planque : 1er adjoint, finances, urba-nisme, administration générale, patri-moine et travauxAbdelhak Kachouri : prévention, sécuritéMorgane Garnier : environnement, cadrede vie, propretéNicole Amédro : ressources humaines,enfance, enseignementNadia Soltani : jeunesse, vacancesHayat Dhalfa : culture, animation de la citéRémi Fargeas: plan de déplacement urbain,transports, circulation, stationnementYassir Fichtali : action sociale, politique d'insertion, CCASKarim Bouamrane : développement économiqueSophie Jacquot-Gautun : petite enfance,droits des femmes, handicapFrançois Giunta : logement, cultes

Les conseillers municipaux déléguésMonique Tesseyre : prévention, santéHakim Hallouch : réussite de la jeunesseFrançoise Arnaud: retraités, préventiondes expulsions locativesGnamé Bagayoko: relations internationalesDominique Garcia-Durocher : tourisme,promotion de la villeRoger Guérin : histoire locale, mémoire,culture de paixMustapha Krimat : vie associativeHenri Lelorrain : politique sportivePaul Macedo : commerce, artisanat, déve-loppement économique des PucesJean-Claude Le Ny : popularisation du projet de ville

Les autres conseillers municipaux de la majoritéBrigitte Marigault, Gilbert Haustant, Estelle Villard, Elisabeth Auerbacher,Bruce Clarke, Élise Boscherel, Nour-Eddine Senhadji, Ndeye Fatou Kébé

Les conseillers municipaux de l’oppositionVivre et s’épanouir à Saint-OuenWilliam Delannoy, Brigitte Bachelier, Albert Kalaydjian, Marina Venturini, Lias Kemache, Tiziana Zumbo-Vital, Cyrille Plomb, Wahiba ZedoutiEnsemble pour Saint-OuenMamadou Keita

PermanencesMadame le maire, conseillère générale : les mardis matin sur rendez-vous. Demandeexclusivement par courrier en mairie.

Bruno Le Roux, député, sur rendez-vous enmairie le vendredi matin. Tél. : 01 40 63 68 58.

Mathieu Hanotin, conseiller général, lundiaprès-midi à partir de 16 h, sur rendez-vousau 01 43 93 93 30.

Saint-Ouen ensemble autrement, le 3e jeudi dechaque mois de 20 h à 22 h, salle municipale, 69 rue des Rosiers. Email : [email protected]

Horaires des services municipauxTous les jours (sauf le jeudi matin) de 8h30à 12h30 et de 13h30 à 18 h. Le samedi,seuls sont ouverts l’état civil et les affairesgénérales (cartes d’identité, passeport…) de 8h30 à 12 h.

Mairie : 01494567896 place de la République

Pharmacie de gardeTous les dimanchesPharmacie Charbit-Bismuth85, avenue Gabriel PériSaint-Ouen01 40 11 02 52

SOS Médecin 0147077777

Pompiers89 rue du Docteur Bauer 0140111256 ou le 18

SAMU 0148311515 ou le 15

Centre anti-poison 0140370404

Centres de santéBarbusse62 avenue Gabriel Péri01 49 45 68 90

Bauer147 rue du Docteur Bauer01 49 45 69 53

Saint-Denis56 rue Saint-Denis01 49 18 92 10

PMIPMI Barbusse4 rue Henri Barbusse0149456955

PMI Bauer147 rue du Docteur Bauer0149456952

PMI Saint-Denis56 rue Saint-Denis0149456957

VétérinaireFrédérique Reboulot2 rue Édouard Vaillant0140118064

Commissariat15 rue Dieumegard 0141662700

Police municipale01 49 45 77 02

Gendarmerie St-Ouen/St-Denis2 avenue Jean Moulin93200 Saint-Denis0148296438

Préfecture de Seine-Saint-Denis1 esplanade Jean Moulin à Bobigny – 0141606060

Accueil Sans-Abri 0800306306

Allô Enfance maltraitée 0800054141

Sida info service 0800840800

Alcooliques anonymes0143257500 (24 heures/24)

Permanences d’accueil,d’écoute et de médiationenfants-familles (AADEF médiations) Tous les jeudis sur rendez-vousde 13h30 à 19h30 au centre administratif Fernand-Lefort,0149456789.

Toute la semaine, vous pouvez aussi téléphoner au0148302121.

Numéros utilesResponsabilités électives

État civilNaissances : Sakine Mamadi � Cheltout Maïssa � Sengmanivanh Thaya �

Kamagate Mohamed � Pouilloux Gaspard � Hoffmann Didier � TrabelsiChaïnez � Civil Mathieu � Kugathasan Nethra � Robelet-Dassonville Olympe �Bouamrane Lila � Guettal Rayan � Menneret Valentin � Anton Christy Kiana �Riou Titouan � Gatinel-Dréan Ulysse � Hector Daly � Sakou Salimou � DujardinRose � Albert-Félicité Mischa-Lily � Arthur Noé � Bengattat Timothé �

Chimier Jade � Hachemi Lina � Driche Lilia � Ravah Rose � Naguib Sofia �

Keklikoglu Gizem � Taranowicz Sébastian � Braun Oscar � Belotti Giulia �

Belkacem Khadija � Epesse Essaka Charlotte-Amélie � Benouaret Sonia �

Raddadi Iliès � Loiseau Soren � Krouna Mohamed � Redjdal Océane-Kaïssa �Rehman Habib � Hassine Ahmed � Grenaille Lucas � Messaoudi Mohamed �

Naoui Ines � Seghir Adam � Postec Titouan � Postec Marius � Ramdani Samy� Djighaly Adjafanta � Niakate Ïssa � Idiri Asma � Mariages : Amhed Diamantet Manténingro Ouattara � Redha Bendjema et Lynda Bouanane � Nour-Eddine Habib Allah et Agatha Zelasko � Said Bigdad et Hasna Aqaddouri �

Stéphania Corbeau et Mohammed Hamma � Aïcha Charhil et Boubker Chibani� Ahlam Katar et Mohamed Arudi � Décès : Marguerez Sylviane ép Le Pourhiet� Herbet Ginette � Biyikli Sükrü � Amoyal Cécile ép Chemouil � Quéhin Marie-Thèrèse � Malfoy Gisèle vve Coille � Billault Georges � Richebois Christianevve Mayïs � Guérin Jacques � Bennaim Abraham � Fralo Anne-Marie épRedouane � Baudy Georgette vve Tadas � Simon Jackie � Orgeur Paulette vveSalgues � Fremont Michel � Pierre Marie � Habenicht Kurt �

Les 3 et 4 avril, des professionnels seront présents à la Maison des projets pour ren-seigner gratuitement les Audoniens sur les aides dont ils peuvent bénéficier pourrénover leur habitat et faire des économies d’énergie. En voici le programme détaillé.

Vendredi 3 avril, de 14 h 30 à 17 h 30Après une présentation de l’exposition consacrée à la politique municipale del’habitat, présentation de l'étude sur l'habitat ancien réalisé par le bureau d'étudeH3C-énergie, puis débat avec les visiteurs, avant de terminer par des ateliers pra-tiques avec le concours du Pact Arim 93/Ville de Saint-Ouen.

Samedi 4 avril, de 10 h 30 à 17 h 30 Ateliers pratiques le matin avec le Pact Arim 93/Ville de Saint-Ouen. À 15 heures,Morgane Garnier, adjointe à l’environnement et au cadre de vie, présentera lesactions de la Ville concernant le développement durable, notamment le projet surl'habitat ancien. Après une table ronde sur le sujet, la journée s’achèvera par desateliers pratiques.

Maison des projets 49 rue Albert Dhalenne Tél. : 01 40 12 86 17

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