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JICA 2015 AGENCE JAPONAISE DE COOPÉRATION INTERNATIONALE RAPPORT ANNUEL

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JICA 2015AGENCE JAPONAISE DE COOPÉRATION INTERNATIONALE

RAPPORT ANNUEL

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Asie

11 740 JOCV29,2 %

Moyen-Orient

2 701 JOCV 6,7 %

Afrique

13 112 JOCV32,6 %

Pacifique

3 431 JOCV 8,5 %

Europe

606 JOCV1,5 %

801 entreprises (1 952 emplois)

Des ressources humaines compétitives à l’échelle internationale

34 conseils de l’éducation 203 154 étudiants936 enseignants

Pour les générations futures

La JICA en un clin d'œil Données arrêtées à la fin mars 2015

Les contributions de la JICA en quelques chiffres

Le programme des volontaires japonais pour la coopération à l’étranger (JOCV) est le plus ancien programme de volontariat de la JICA. Le programme des JOCV a commencé avec l’envoi de cinq volontaires au Laos en 1965. Il a célébré son 50e anniversaire en 2015. Le programme des JOCV a trois object i fs : (1) contr ibuer au développement socioéconomique et/ou à la reconstruction des pays en développement ; (2) renforcer l’amitié et la compréhension mutuelle entre les pays en développement et le Japon ; et (3) donner une perspective mondiale aux JOCV et mettre à profit leurs expériences pour le bénéfice de la société à leur retour au Japon. Concrètement, les anciens JOCV tirent parti de leurs expériences dans les pays en développement pour répondre aux nombreux défis de la société japonaise, notamment la coexistence multiculturelle et la redynamisation régionale.

50 années de : Programme des volontaires japonais pour la coopération à l’étranger

Articles connexes Rapport annuel pages 112–115

Sur tout le territoire japonais, 34 conseils de l’éduca-tion ont un système de sélection prenant en compte les expériences et compétences de communication spécifiques des anciens JOCV dans le cadre de leur procédure d’embauche.

Le total cumulé d’enseignants ayant participé aux missions des JOCV via le programme spécial réservé aux enseignants. Ce programme, établi en 2001, permet aux enseignants de partir en mission tout en conservant leur poste.

Le total cumulé d’étudiants qui ont suivi des cours au Japon sur les pays en développement dispensés principalement par des anciens JOCV durant l’exercice 2014.

Le nombre d’entreprises qui ont cherché à embaucher d’anciens JOCV et le nombre de postes qu’elles leur ont proposés durant l’exercice 2014. De nombreuses entreprises privées souhaitent embaucher d’anciens JOCV pour redynamiser leurs organisations et contribuer à leurs activités à l’étranger.

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Amérique latine et Caraïbes

8 657 JOCV21,5 %Le total cumulé des JOCV

envoyés par région

562 208146 387

Coopération pour le développement des ressources humaines : Les acteurs autres que les JOCV de la JICA

71 athlètes et

près de 60 000 participants

111 JOCV

Le sport pour l’avenir Aide à la reconstruction des communautés touchées par le grand séisme de l’est du Japon

Experts envoyés Participants à une formation

40 247JOCV dans

88 pays

Actuellement, 1 985 JOCV, 859 hommes et 1 126 femmes, sont en service actif dans 71 pays.

Le total cumulé d’athlètes olympiques et paralympiques ayant reçu une formation par des JOCV, et le total cumulé de personnes formées par ces athlètes ou ayant participé à des événements sportifs qu’ils ont organisés entre janvier 2014 et mars 2015. La JICA continuera de soutenir Le sport pour l’avenir, un programme approuvé par le gouvernement japonais dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo en 2020.

Le nombre de JOCV envoyés dans des collectivités locales touchées par des catas-trophes en tant que membres de l’Agence pour la reconstruction. Ils sont en service actif pour aider les gouvernements locaux avec leurs connaissances, expériences et expertises, ce qui permet de stimuler le développement communautaire basé sur les plans de reconstruction de ces gouvernements.

Le total cumulé d’experts envoyés pour assurer une coopération technique dans les pays en développement.

Le total cumulé de participants à une formation de la JICA ; parmi eux, 325 102 ont suivi des cours au Japon. De nombreux participants appartenaient à des orga-nisations administratives de pays en développement, et plus de 300 d’entre eux occupaient des postes à responsabilités en tant que ministre ou vice-ministre.

1JICA Rapport annuel 2015

Page 4: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

L’initiative pour l’éducation commerciale des jeunes Africains (initiative ABE) est un programme annoncé par le Japon lors de la cinquième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD V). Il offre aux Africains l’opportunité de suivre des études de master et d’effectuer un stage dans une entreprise au Japon. En septembre 2014, les premiers participants, 156 personnes issues de huit pays africains, sont arrivés au Japon. Après avoir obtenu leur master et terminé leur stage, les participants – capables d’identifier et de comprendre les technologies, la culture et les systèmes des entreprises japonaises – devraient contribuer au développement des industries africaines.

Articles connexes

Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA Actualités>Nouvelles du terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015

FAITS MARQUANTS 2014Les thèmes clés de l’exercice 2014 (1er avril 2014 - 31 mars 2015)

Les LED éclairent les nuits de ce village de montagne isolé du Bhoutan.

La JICA a accordé une aide variée pour contenir le virus Ebola qui a émergé en Afrique de l’Ouest en 2014 et s’est efforcée de prévenir sa propagation vers les pays environnants. Cette aide comprenait la fourniture de matériel de secours d’urgence et d’équipements de protection individuelle (EPI) donnés par le gouvernement métropo-litain de Tokyo, l’envoi d’experts à travers l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et une assistance technique par l’intermédiaire des partenaires de coopération de la JICA, tels que l’Institut Noguchi pour la recherche médicale au Ghana et les anciens participants des programmes de formation du Libéria et de Sierra Leone. L’aide de la JICA, dans les secteurs autres que la santé au cours de l’exercice 2014, comprenait des conseils sur le lavage des mains auprès de 760 000 élèves d’écoles élémentaires au Burkina Faso et des formations pour 1 014 policiers en Côte d’Ivoire.

Le prix Nobel de physique 2014 a été décerné à des scientifiques japonais pour leur invention de la diode électroluminescente (LED) bleue qui permet un éclairage durable et énergétiquement efficace. La combinaison de LED et d’énergie solaire offre un éclairage particulièrement adapté aux régions montagneuses, aux îles isolées, à la savane et aux autres zones difficiles à atteindre et à approvisionner. La JICA a soutenu l’introduction des LED dans plus de 20 pays, notamment le Bhoutan, le Kenya et les Tonga, à travers plus de 30 projets. Afin de changer les vies des populations des pays en développement par les technologies japonaises, la JICA continuera d’apporter les bénéfices de l’innovation en collaboration avec d’autres pays en développement.

Aide aux pays africains affectés par l’épidémie d’EbolaDéploiement d’une aide diverse pour 16 pays africains affectés par l’épidémie et pour les États voisins

Apporter l’innovationDiffusion des innovations japonaises partout dans le monde

Initiative ABE pour l’éducation commerciale des jeunes AfricainsLancement du programme de master et de stage en entreprise en coopération avec des universités et des entreprises japonaises

Octobre 20142014

Septembre 2014

Des policiers apprennent à mettre et enlever des équipements de protec-tion individuelle dans un poste de police du port autonome d’Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Près de 365 personnes ont participé à la cérémonie de bienvenue et d’encou-ragement des participants, notamment des représentants d’ambassades de pays africains au Japon ainsi que des respon-sables du gouvernement, des universités et des entreprises japonaises participant au programme.

Articles connexes

Rapport annuel page 54 (Étude de cas)Site internet de la JICA Actualités>Regard sur

Articles connexes

Brochure (en anglais) http://www.jica.go.jp/english/publications/brochures/

2 JICA Rapport annuel 2015

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Site internet de la JICA http://www.jica.go.jp/french/

Symposium international sur la réduction du risque de catastrophe et la coopération internationale organisé par la JICA.

En novembre 2014, la JICA et le ministère japonais des Affaires étrangères ont co-organisé à Tokyo un symposium intitulé « Croissance et réduction de la pauvreté – Le rôle de l’APD du Japon » pour commémorer le 60e anniversaire du début de l’aide publique au développement japonaise. Le symposium a commencé par l’allocution d’ouverture de Fumio Kishida, le ministre des Affaires étrangères du Japon, lue par un représentant du ministère, et celle d’Helen Clark, l’administratrice du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Une table ronde a ensuite réuni Albert F. del Rosario, secrétaire d’État aux Affaires étrangères de la République des Philippines ; Michael Kamau, chef de cabinet du ministre kényan des Transports et de l’infrastructure ; Akihiko Tanaka, alors président de la JICA ; et John Page, chercheur senior au sein du Programme consacré à l’économie mondiale et au développement de la Brookings Institution. Ils ont réfléchi ensemble sur le chemin parcouru par le Japon au cours de 60 années de coopération internationale et débattu avec passion des futurs rôles du Japon, entre autres sujets.

Du 14 au 18 mars 2015, la troisième conférence mondiale des Nations unies sur la réduction des risques de catastrophe s’est tenue à Sendai, dans la préfecture de Miyagi, l’une des princi-pales villes touchées par le grand séisme de l’est du Japon, avec la participation de 187 États membres des Nations unies. La conférence s’est conclue par l’adoption du « cadre d’action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe pour 2015-2030 » qui offre un ensemble de lignes directrices sur la réduction du risque de catastrophe (RRC) pour les 15 prochaines années. Le nouveau cadre intègre un grand nombre d’approches adoptées depuis longtemps par la JICA, notamment l’intégration de la RRC et les investissements pour la RRC, ainsi que le concept « Reconstruire mieux ». Au cours de la conférence, la JICA a organisé des symposiums et d’autres événements, et elle a partagé ses efforts et réussites en matière de RRC. Le gouver-nement japonais a annoncé l'« Initiative de coopération de Sendai pour la réduction du risque de catastrophe » afin d’apporter au monde entier une aide basée sur l’expérience japonaise. La JICA apportera une aide répondant à cette ambition et au cadre de Sendai.

Symposium public pour le 60e anniversaire de l’APD du Japon Passage en revue des 60 années de l’histoire de la coopération internationale japonaise

Troisième conférence mondiale des Nations unies sur la réduction des risques de catastrophe Intégration de l’expérience et de l’expertise japonaises dans un nouveau cadre de RRC

Mars 2015Novembre 2014

Symposium pour le 60e anniversaire de l’APD japonaise : « Croissance et réduction de la pauvreté – Le rôle de l’APD du Japon »

Le pont de Nhat Tan, le plus grand pont à haubans à travées multiples d’Asie du Sud-Est

L’aide intégrée de la JICA pour la construction à Hanoï de trois infrastructures financées par des prêts d’APD – un nouveau terminal pour l’aéro-port international de Noi Bai ; l’autoroute Noi Bai–Nhat Tan, qui relie l’aéroport à la capitale, et le pont Nhat Tan – s’est achevée par la cérémonie d’ouverture de janvier 2015 à laquelle ont parti-cipé le ministre vietnamien des Transports, Dinh La Thang, et le ministre japonais du Territoire, de l’infrastructure, du transport et du tourisme, Akihiro Ohta. La construction du pont Nhat Tan a fait appel à des technologies japonaises avan-cées telles que la méthode de fondation sur des tubes en acier. Ces infrastructures devraient améliorer la circulation entre l’aéroport et le centre-ville d’Hanoï, réduire les embouteillages dans la capitale et promouvoir le développement des régions du nord du Vietnam.

Ouverture du nouveau terminal de l’aéroport international de Noi Bai, de l’autoroute Noi Bai–Nhat Tan et du pont Nhat Tan au VietnamAide intégrée pour la construction de l’aéroport jusqu’aux zones urbaines basée sur les technologies japonaises

Janvier 2015

Articles connexes Site internet de la JICA Actualités>Nouvelles du terrain>26 décembre 2014 Articles

connexesRapport annuel page 93 (Étude de cas)Site internet de la JICA Actualités>Communiqués de presse>20 mars 2015Site internet de la JICA Actualités>Nouvelles du terrain>6 avril 2015

3JICA Rapport annuel 2015

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Interview du président de la JICA Akihiko Tanaka

Objectifs et aperçu des programmes

Initiatives concrètes

Modalités de la coopération / Opérations, gestion et évaluation

Informations et données chiffrées

La JICA en un clin d’œil ........................................ 1

FAITS MARQUANTS 2014 ..................................... 2

Table des matières

Activités et initiatives par régionAsie du Sud-Est et Pacifique ............................... 22Asie de l’Est et Asie centrale ............................... 32Asie du Sud .......................................................... 38Amérique latine et Caraïbes ................................ 44Afrique ................................................................. 52Moyen-Orient et Afrique du Nord, Europe ............ 58

Histoire de la JICA ............................................. 144Organigramme / Hauts dirigeants et auditeurs ... 145Bureaux au Japon et à l’étranger ...................... 146Budget ............................................................... 148Données chiffrées ............................................. 149

L’APD du Japon .................................................... 12

Aperçu des programmes de la JICA .................... 15

Feuille de route de la JICA ................................... 19

Vers une nouvelle ère de la coopération au développement ....6

4 JICA Rapport annuel 2015

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Rapport annuel d’évaluation 2014 (en anglais)http://www.jica.go.jp/english/our_work/evaluation/reports/index.html

Sites internet de la JICAhttp://www.jica.go.jp/french/index.htmlhttp://www.jica.go.jp/english/index.html

ODA mieruka site (en anglais) http://www.jica.go.jp/oda/index.html

Opérations, gestion et évaluationÉvaluation des opérations ................................. 137Lignes directrices pour les considérations environnementales et sociales .......................... 138Gestion du risque financier et d’investissement ........................................... 141Gestion de la sécurité et de la sûreté ................ 142Diffusion de l’information .................................. 143

Autres activités et initiatives

Partenariats public-privé ................................... 108Partenariat avec le secteur privé japonais ........ 110Programmes des volontaires japonais .............. 112Partenariats avec les ONG et autres organisations ...................................... 116Coopération scientifique et technologique sur les questions mondiales .............................. 118Secours d’urgence en cas de catastrophe ........ 120Recherche .......................................................... 122Renforcement des partenariats de développement 124

Réponse au grand séisme de l’est du Japon au cours des quatre années depuis mars 2011 ......................... 126

Activités et initiatives par thème de développement

Objectifs du Millénaire pour le développement et objectifs de développement durable ............... 64Réduction de la pauvreté ..................................... 66Consolidation de la paix....................................... 68Égalité des sexes et développement ................... 70Changement climatique ....................................... 72Infrastructures ..................................................... 74Développement urbain et régional / Transports / Technologies de l’information et des communications (TIC)

Développement des ressources humaines .......... 80Éducation / Sécurité sociale / Santé

Environnement mondial ....................................... 86Protection et gestion de l’environnement / Eau et assainissement / Réduction du risque de catastrophe

Développement rural ........................................... 94Développement agricole et rural / Pêche

Développement industriel et politiques publiques 100Développement du secteur privé / Énergie et mines / Gouvernance

Modalités de la coopération

Coopération technique ....................................... 128Programme de co-création des connaissances (PCCC) ................................................................ 130Prêts d’APD et financement des investissements du secteur privé ................................................. 132Dons................................................................... 134Suivi post-projet ............................................... 136

Chiffres et cartes du rapport annuel 2015 de la JICA 1. Le présent rapport annuel résume les activités de la JICA lors

de l’exercice 2014 (du 1er avril 2014 au 31 mars 2015).2. Les chiffres cités dans le rapport sont ceux de l’exercice

mentionné ci-dessus dans le cas de la JICA et ceux de l’année civile 2014 (du 1er janvier au 31 décembre 2014) dans le cas de l’APD. Certains chiffres affichent des valeurs provisoires et peuvent varier en fonction de la période et de la méthode de calcul.

3. L’abréviation USD fait référence au dollar des États-Unis, les montants sont convertis selon un taux de change de 1,00 USD = 105,8 JPY (taux de change du Comité d’aide au développement [CAD] en 2014).

4. Toutes les cartes du rapport sont approximatives. Les frontières nationales faisant l’objet d’un conflit ou dont la limitation n’est pas claire sont indiquées pour des raisons de lisibilité.

Sites internet de la JICA et autresPour des informations détaillées sur les activités de la JICA, voir nos sites internet. « ODA mieruka site » est un site internet permettant de se familiariser avec l’APD du Japon, notamment à travers des photos sur les projets entrepris. La JICA publie également des rapports d’évaluation annuels qui fournissent des informations sur les activités d’évaluation ainsi que des synthèses des résultats d’évaluation.

5JICA Rapport annuel 2015

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Vers une nouvelle ère de la coopération au développementExploiter les connaissances et expériences du Japon pour s’adapter aux nouvelles réalités

Nous avons célébré l’année dernière le 60e anniversaire

de la coopération internationale japonaise, et 2015 marque le

70e anniversaire de la fin de la deuxième guerre mondiale.

À la fin de ce conflit, le Japon s’est relevé de ses cendres pour

devenir un pays sûr et prospère. Durant cette période, la coopération

internationale en faveur des pays en développement, principalement

mise en œuvre par la JICA, a été à mon sens l’une des contributions

majeures d’après-guerre du Japon à la communauté internationale.

Mais aujourd’hui, le monde connaît des changements radicaux.

Alors que certaines régions évoluent vers la paix et la stabilité, d’autres,

comme le Moyen-Orient, sont toujours affectées par le terrorisme

et les conflits. En outre, la pauvreté, les typhons, séismes et autres

catastrophes naturelles qui frappent régulièrement les pays partout

dans le monde menacent la vie et la dignité d’un grand nombre de

personnes.

Au niveau international, 2015 est à la fois l’année cible des objectifs

du Millénaire pour le développement (OMD) et l’année d’élaboration des

nouveaux objectifs de développement. Au Japon, une nouvelle Charte

de la coopération au développement a été établie. Elle place clairement

le concept de sécurité humaine au cœur des principes et des politiques

de base de l’APD japonaise.

Face à ces changements, la JICA appliquera la politique de base de

la sécurité humaine à ses réponses aux problèmes divers auxquels les

pays en développement sont confrontés. En renforçant la collaboration

avec les entreprises privées, les ONG, les gouvernements locaux, les

universités et les instituts de recherche, ainsi que d’autres partenaires

de développement, la JICA entend tirer parti des connaissances et

expériences japonaises pour continuer à déployer une « coopération

internationale source de dynamisme pour le monde et le Japon ».

Merci pour votre compréhension et votre soutien aux activités de la

JICA.

Akihiko Tanaka

Président

Agence japonaise de coopération internationale (JICA)

Message du président

6 JICA Rapport annuel 2015

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Histoire des JOCV Histoire de la coopération du Japon

1954 Adhésion du Japon au Plan de Colombo, début de la coopération internationale japonaise

1961 Création du Fonds de coopération économique à l'étranger (Overseas Economic Cooperation Fund - OECF)

1965 Début du programme des volontaires japonais pour la coopération à l'étranger (Japan Overseas Cooperation Volunteers - JOCV) ; Premier envoi de cinq JOCV (Laos)

1974 « JOCV » change d'appellation en japonais Création de l'Agence japonaise de coopération internationale (Japan International Cooperation Agency - JICA)

1985 Création du programme de la jeunesse pour le développement à l'étranger

1989 Le Japon devient le premier pays donateur d'APD du monde

1990 Le nombre de JOCV envoyés est supérieur à 10 000. Création du programme des volontaires-experts de la coopération et du programme des volontaires-experts de la coopération pour les communautés japonaises à l'étranger

1992 Élaboration de la Charte de l'APD

1996 Les programmes des volontaires autres que les JOCV sont rebaptisés : volontaires seniors (anciennement « volontaires-experts »), volontaires juniors auprès des communautés japonaises à l'étranger (anciennement « programme de la jeunesse pour le développement à l'étranger ») et volontaires seniors auprès des communautés japonaises à l'étranger (anciennement « programme des volontaires-experts de la coopération pour les communautés japonaises à l'étranger »)

1999 Création de la Banque japonaise pour la coopération internationale (Japan Bank for International Cooperation - JBIC)1

2000 Le nombre de JOCV envoyés est supérieur à 20 000. Établissement des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)

2003 Révision de la charte de l'APD

2007 Le nombre de JOCV envoyés est supérieur à 30 000.

2008 Création de la nouvelle JICA2

2011 Participation active d'anciens JOCV pour soutenir la reconstruction après le grand séisme de l'est du Japon.

2012 Création du programme de partenariat des volontaires avec le secteur privé

2015 Le nombre de JOCV envoyés est supérieur à 40 000. Établissement de la Charte de la coopération au développement

Les JOCV célèbrent leur 50e anniversaire.Travailler main dans la main avec les communautés et les organisations locales s’est révélé très efficace.

Q.1 Les JOCV ont célébré leur 50e anniversaire, pouvez-vous nous parler de la manière dont le programme

a évolué et de sa signification ?

Cela fait 50 ans que le programme des volontaires japonais pour la coopération à l’étranger (JOCV) a débuté avec l’envoi de cinq volontaires au Laos, en 1965, et j’ai le sentiment que les activités des JOCV sont devenues l’un des programmes phares de la JICA. Au cours des années 1990, le programme a connu deux nouvelles déclinaisons : les volontaires seniors et les volontaires juniors et seniors pour les communautés de descendants japonais. À la fin de l’exercice 2014, plus de 47 000 volontaires avaient été envoyés dans 96 pays pour donner un visage à la coopération internationale japonaise. J’ai rencontré des membres et des volontaires des JOCV partout dans le monde, et j’ai pu constater non seulement l’enthousiasme avec lequel ils mènent leurs activités, mais également à quel point leur présence est appréciée par les gouvernements et collectivités locales des pays bénéficiaires.

Les trois piliers des activités des JOCV sont « l’aide aux communautés locales », « le renforcement de l’amitié et de la compréhension mutuelle entre les communautés locales et le Japon », et « la formation de citoyens japonais dynamiques par l’autonomisation des participants », et des résultats stupéfiants ont été obtenus sur ces trois points. Sur le plan de la coopération au développement, le travail des volontaires, main dans la main avec les organisations locales, a été très efficace, et des liens étroits ont été tissés entre le Japon et les pays bénéficiaires grâce aux efforts des volontaires. Les populations locales perçoivent les

Interview du président de la JICA

Les 50 ans des JOCV et de la coopération internationale du Japon

1. Organisation (anciennement JBIC), antérieure à la nouvelle JICA, issue de la fusion de la Banque d'Export-Import du Japon et du Fonds de coopération économique à l'étranger (OECF).

2. Née de la fusion de l'ancienne JICA, du département de l'ancienne JBIC chargé de la coopération à l'étranger (prêts d'APD), et du transfert d'une partie de l'aide sous forme de dons gérée par le ministère des Affaires étrangères.

Exercice 1965 – Envoi des premiers JOCV (aux Philippines)

1966 – Envoi des premiers JOCV en Afrique

1968 – Envoi des premiers JOCV en Amérique Centrale

1972 – Envoi des premiers JOCV dans les pays du Pacifique

1992 – Envoi des premiers JOCV en Europe de l’Est

D’anciens JOCV préparent des repas à l’extérieur pour les personnes affectées

par le grand séisme de l’est du Japon.

7JICA Rapport annuel 2015

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Les programmes des volontaires de la JICA illustrent parfaitement ce que j’appellerais une « aide source de dynamisme pour le Japon et le monde ».

Japonais comme, selon leurs termes : « des volontaires qui travaillent en permanence avec nous ». Lors de leur retour au Japon, les membres des JOCV, qui ont acquis des compétences de communication et de résolution des problèmes, mais aussi une grande force intérieure, partagent ces compétences et expériences avec la société japonaise. Parallèlement à leur aide aux communautés locales dans divers domaines, ces dernières années, de nombreux membres des JOCV ont apporté une contribution précieuse aux efforts de reconstruction après le grand séisme de l’est du Japon. Aujourd’hui, les entreprises japonaises sont conscientes de la valeur des anciens JOCV et de leur vision globale, et elles leur offrent des opportunités d’emploi de plus en plus nombreuses. La JICA a établi un système de coordination des volontaires du secteur privé pour contribuer, avec les entreprises, au développement de ressources humaines compétentes au niveau international. La JICA fait correspondre les besoins et demandes détaillées des pays bénéficiaires avec les profils des candidats des entreprises et envoie les employés en mission en tant que membres des JOCV. Les programmes des volontaires de la JICA illustrent parfaitement ce que j’appellerais une « aide source de dynamisme pour le Japon et le monde ».

Q.2 Le programme de volontariat de la JICA, notamment les JOCV, n’existe pas dans les autres organismes

d’aide au développement. Quels sont les caractéristiques et les atouts de ce programme unique ?

La force de ce programme est de permettre à la coopération de répondre aux besoins locaux à travers l’interaction entre les individus. Les volontaires, qui travaillent parallèlement à la coopération technique et l’aide financière de la JICA, peuvent apporter les résultats de la coopération des gouvernements centraux ou régionaux vers les communautés locales. De nombreux volontaires entreprennent également des activités conçues avec les populations locales et qui

dépassent les objectifs initiaux de la mission. C’est l’intégration de ces deux aspects qui caractérise à mon sens le programme de volontariat. La communication avec la population locale est essentielle pour donner à cette caractéristique sa portée maximale. Les volontaires qui connaissent les langues locales et officielles comme l’anglais, le français ou l’espagnol peuvent servir d’intermédiaires entre la population locale et le groupe de volontaires, et entre le gouvernement et les entreprises privées. Je crois que l’accent mis sur les techniques et les compétences, ainsi que leur utilisation sur le terrain, constitue un autre aspect unique du programme. Lors de la formation précédant le départ, les volontaires sont formés non seulement aux langues, mais sur de nombreuses compétences, ce qui leur permet de faire face au manque de fonds et de matériel, d’avoir des idées créatives, et d’apporter l’aide nécessaire aux pays en développement. Cela constitue un autre atout traditionnellement mis en valeur par le programme de volontariat de la JICA.

Q.3 Quels ont été les grands projets entrepris par la JICA lors de l’exercice 2014 ?

Nous avons célébré en 2014 le 60e anniversaire de la coopération internationale japonaise, et pour marquer l’événement, la JICA a mené des recherches internationales conjointes et organisé des séminaires et symposiums pour réfléchir sur ces six décennies de coopération. Sur le terrain, la JICA a mis en œuvre des projets d’infrastructures pour contribuer à résoudre les problèmes urbains, l’un des défis les plus prégnants des pays en développement. La coopération pour le trafic urbain à Hanoï, au Vietnam, a été l’un des projets phares de cet exercice. La construction d’un nouveau terminal pour l’aéroport international de Noi Bai, d’une route pour connecter l’aéroport au centre-ville et du pont Nhat Tan avec des prêts d’APD a grandement facilité les trajets entre l’aéroport et la ville. Parallèlement à cette coopération, la JICA apporte également une aide pour la construction d’une route périphérique visant à réduire les embouteillages à Hanoï, et pour le développement d’un système de régulation du trafic pour diminuer les accidents de la route, un problème de grande ampleur pour la ville. Au niveau du développement des ressources humaines, la JICA a lancé la mise en œuvre de l’initiative ABE pour l’éducation commerciale des jeunes Africains. À travers ce programme, sur une période de cinq ans, 900 jeunes talents qui piloteront le développement industriel du continent africain sont invités au Japon pour suivre des études de master dans une université et effectuer un stage dans une entreprise japonaise. En mars 2015, la troisième conférence mondiale des Nations unies sur la

Interview du président de la JICA

Une ancienne JOCV donne un cours sur l’environnement dans une école en plein air qu’elle a créée en utilisant les bâtiments d’une école primaire désaffectée du village isolé où elle est née et a grandi.

Une JOCV enseigne l’art dans une école du camp de réfugiés d’Irbid, au nord de la Jordanie (géré par l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient). (Photo : Shinichi Kuno)

8 JICA Rapport annuel 2015

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réduction des risques de catastrophe a eu lieu à Sendai, dans la préfecture de Miyagi. Lors de la conférence, la JICA a présenté la synthèse d’une coopération ayant fait un usage efficace de l’ensemble des expériences et connaissances du Japon en matière de prévention des catastrophes, et elle a partagé les résultats et enseignements de ses activités, ainsi que les futures orientations de sa coopération, en particulier pour la formation de sociétés résilientes à travers l’intégration du risque de catastrophe. L’intégration de nombreuses idées et politiques de la JICA en matière d’aide à la prévention des catastrophes dans le cadre d’action de Sendai pour la réduction du risque de catastrophe et les lignes directrices vers 2030 adoptés lors de la conférence a été un grand succès pour l’Agence. L’épidémie d’Ebola apparue dans trois pays d’Afrique de l’Ouest est devenue un problème mondial lors de l’exercice 2014. La JICA a apporté une aide d’urgence pour lutter contre la propagation de cette maladie infectieuse vers d’autres pays, notamment par l’envoi d’experts et la

fourniture d’équipements de protection individuelle et de matériel de secours d’urgence. Il convient également de mentionner le rôle pivot joué par les anciens participants des programmes de formation de la JICA, l’Institut Noguchi pour la recherche médicale au Ghana et d’autres organisations et partenaires de coopération de la JICA dans la lutte contre la maladie. La JICA utilise les expériences acquises lors de cette récente épidémie pour examiner comment nous pouvons déployer une aide encore plus rapide et efficace pour répondre aux épidémies de maladies infectieuses qui traversent facilement les frontières. La mise en œuvre d’une coopération vers les pays et régions paralysés par l’instabilité politique, notamment dans une Syrie déchirée par la guerre, a également constitué un défi majeur pour la JICA. Les réfugiés syriens sont arrivés en grand nombre en Jordanie et en Turquie, tandis que l’invasion de l’État islamique a occasionné des déplacements internes massifs en Irak. La JICA continue d’apporter une aide budgétaire aux pays de la région qui accueillent des réfugiés et à soutenir le développement des infrastructures dans les communautés hôtes. Au Myanmar, la réconciliation et les négociations de cessez-le-feu progressent entre le gouvernement central et les diverses minorités ethniques, mais le pays doit encore résoudre plusieurs problèmes majeurs. Parallèlement à l’aide au développement des infrastructures à Rangoun et dans d’autres villes, la JICA a initié des programmes pour réduire la pauvreté dans les zones rurales, notamment celles qui abritent de nombreuses minorités ethniques.

Dans le cadre de ces efforts de consolidation de la paix, la JICA a rencontré de grandes difficultés pour mettre en œuvre ses projets à cause de la dégradation de la situation sécuritaire, principalement en Afghanistan et en Irak. Face à cette situation, il faut noter que le personnel évacué du Soudan du Sud a pu revenir et reprendre la totalité de ses activités de coopération en octobre 2014 avec la stabilisation de la situation et, en mars 2015, la cérémonie d’inauguration des travaux du pont sur le Nil, une installation vitale pour les transports dans la région, a pu avoir lieu. Il est également encourageant de constater que les chercheurs japonais qui ont développé les LED ont été récompensés par le prix Nobel de physique, la JICA ayant fréquemment utilisé cette technologie pour améliorer la vie des personnes privées d’électricité, promouvoir la conservation énergétique et répondre aux besoins de soins médicaux et d’équipements de recherche.

Q.4 En février 2015, le Cabinet du gouvernement japonais a adopté la Charte de la coopération au développement.

Pour finir, pouvez-vous nous parler des futures orientations de la coopération internationale de la JICA ?

Pour la JICA, le fait que la nouvelle Charte de la coopération au développement fasse clairement du concept de sécurité humaine un principe directeur de la coopération au développement du Japon est primordial. La JICA n’a eu de cesse de mettre la sécurité humaine

Interview du président de la JICA

Un nouveau pont en construction sur le Nil. Au Soudan du Sud, la reprise complète de la coopération a permis de poursuivre en mars 2015 la construction du pont sur le Nil (Freedom Bridge), symbole de la consolidation de la paix. (Crédit photo : Dai Nippon Construction)

L’intégration de nombreuses idées et politiques de la JICA en matière d’aide à la prévention des catastrophes dans le cadre d’action de Sendai a été un grand succès pour l’Agence.

9JICA Rapport annuel 2015

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au cœur de son action lors de la mise en œuvre de la coopération au développement. Ce point a été plus systématiquement inscrit dans la nouvelle Charte, et nous percevons cela comme une expression forte de l’engagement du Japon en faveur de la sécurité humaine. La JICA entend continuer à mettre méthodiquement en œuvre ses programmes conformément à ce principe. La Charte de la coopération au développement reconnaît la diversité des pays en développement partenaires. Certains sont des pays émergents qui affichent une croissance économique dynamique, tandis que d’autres sont encore vulnérables, paralysés par des conflits, l’instabilité interne ou la pauvreté. Pour les deux types de pays, la sécurité humaine est cruciale. Dans ce contexte, il est donc naturel d’apporter une aide qui accorde une importance à la vie, aux moyens de subsistance et à la dignité des personnes dans les pays et régions vulnérables. Dans les pays plus développés, la pauvreté subsiste à cause des inégalités de développement, et il existe également un risque sous-jacent de détérioration soudaine du niveau de vie causée par les changements brusques de l’environnement économique, les catastrophes naturelles et les épidémies de maladies infectieuses, entre autres. Il est bien plus difficile de parvenir à une croissance stable si l’on ne met pas l’accent sur le principe de sécurité humaine. La croissance de qualité définie dans la Charte de la coopération au développement ne se réfère pas uniquement à la valeur de la croissance, mais signifie également que la croissance doit être inclusive, c’est-à-dire que ses fruits doivent être partagés au maximum et ne délaisser personne. De plus, elle doit être pérenne à travers les générations et maintenir un équilibre avec l’environnement, une croissance socioéconomique durable et les mesures de lutte contre le réchauffement climatique. La croissance de qualité doit aussi permettre la résilience face aux catastrophes naturelles, aux crises économiques et aux autres types de bouleversements. Nous devons promouvoir cette croissance et, à travers elle, contribuer à éradiquer la pauvreté.

La Charte souligne également la diversité croissante des acteurs qui prennent part à la coopération au développement. Par le passé, les pays membres de l’OCDE étaient les principaux bailleurs de fonds, mais aujourd’hui, certains pays émergents apportent leur contribution. Le nombre d’organisations internationales et d’ONG internationales est également en progression et, comme au Japon, les ONG, les entreprises privées, les gouvernements locaux, les universités et les instituts de recherche montrent un intérêt croissant pour la coopération internationale. La JICA renforcera la collaboration avec ces divers acteurs pour assurer une coopération plus efficace en utilisant les connaissances, technologies et ressources humaines du Japon. Dans cette perspective, les volontaires de la JICA joueront un rôle pivot. Les participants au programme de volontariat de la JICA sont actifs dans les ONG, les gouvernements locaux et les entreprises privées après leur retour au Japon, et nous les considérons comme des partenaires privilégiés pour promouvoir la coopération au développement. Il y a également de nombreuses personnes qui souhaitent s’impliquer dans les opérations de la JICA et, à ce titre, le programme des volontaires forme des personnes qui peuvent constituer un réseau entre les acteurs de la coopération au développement au Japon. Nous allons continuer à encourager les volontaires à partager leurs expériences avec la société et à promouvoir des programmes à travers lesquels ils pourront étendre leur domaine d’activité.

Bangladesh : Le président Tanaka (au centre) assiste à une réunion avec des femmes issues de zones rurales organisée par Shiseido Co., Ltd., qui apporte une aide aux études sur les activités BoP.

Interview du président de la JICA

La nouvelle Charte de la coopération au développement fait clairement du concept de sécurité humaine un principe directeur de la coopération.

10 JICA Rapport annuel 2015

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Objectifs et aperçu des programmes

L’APD du Japon ......................................... 12

Aperçu des programmes de la JICA ......... 15

Feuille de route de la JICA ........................ 19

Éthiopie : Des enfants qui courent et s’amusent. (Photo : Takeshi Kuno)

11JICA Rapport annuel 2015

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Coopération avec la participation des citoyens

Secours en cas de catastrophe

Envoi de volontaires Autres

Dons

Financement des investissements du secteur privé

Prêts d’APDPrêts

Coopération technique pour la planification du développement

Fourniture d’équipements

Envoi d’experts

Formation de participants étrangersAide multilatérale

Crédits à l’exportationAutres apports du secteur public (AASP)

Apports du secteur privé (ASP)

Dons des ONG

Crédits à l’investissement direct, etc.

Contributions aux organisations internationales, etc.

Prêts bancaires

Crédits privés à l’exportation

Investissements directs

Achats d’actions et d’obligations de pays en développement et d’organisations internationales

Projets de coopération techniqueAide bilatéraleAide publique au développement (APD)

Coopération économique

Coopération technique

L’APD du Japon

Qu’est-ce que l’APD ? Il s’agit de la coopération apportée par divers organismes et entités, dont les gouvernements, institutions internationales, organisations non gouvernementales (ONG) et entreprises privées, en appui au développement économique et social des pays en développement. L’aide publique au développement (APD) désigne l’aide technique et financière apportée par les gouvernements aux pays en développement dans le cadre de cette coopération.

Les catégories d’APD Schématiquement, l’APD se répartit en deux catégories : l’aide bilatérale et l’aide multilatérale. Cette dernière comprend les financements et les contributions octroyés aux organisations internationales, alors que l’aide bilatérale est fournie sous trois formes : la coopération technique, les prêts et les dons. D’autres programmes d’aide bilatérale prévoient en outre l’envoi de volontaires.

Mise en œuvre intégrée des mécanismes d’aide de la JICA Ces dernières années, les pays industrialisés d’Europe et d’Amérique du Nord ont utilisé l’APD comme un moyen de lutter plus efficacement contre les problèmes mondiaux, tels que le changement climatique et la réduction de la pauvreté. Par ailleurs, de nouveaux donateurs, dont la Chine et la Corée du Sud, sont apparus. À l’inverse, un contexte économique et budgétaire difficile a contraint le Japon de réduire le montant de son APD. Face à la situation internationale et à l’afflux de réformes administratives internes, le gouvernement japonais a entrepris des réformes destinées à renforcer les stratégies politiques d’APD et les systèmes de mise en œuvre dans l’objectif d’améliorer encore la qualité de son APD. Dans le cadre notamment d’une rationalisation des organismes d’exécution de l’APD, la division des Opérations économiques de la Banque japonaise pour la coopération internationale (JBIC) et l’aide sous forme de dons du ministère des Affaires étrangères (MOFA) (hormis l’aide relevant de la politique

diplomatique, directement supervisée par le ministère) ont été transférées à l’Agence, donnant naissance à la « Nouvelle JICA », le 1er octobre 2008. Cette rationalisation a permis de regrouper les trois mécanismes d’aide au sein d’une même organisation et d’améliorer l’efficacité et la performance des activités de la JICA. Ces trois mécanismes d’aide sont décrits ci-après.

L’aide bilatérale La coopération technique

La coopération technique fait appel à la technologie, au savoir-faire et à l’expérience du Japon pour former les ressources humaines appelées à jouer un rôle clé dans l’évolution socioéconomique des pays en développement. De plus, en planifiant conjointement avec les pays partenaires des programmes d’aide répondant aux besoins locaux, la coopération technique permet de développer et de perfectionner des technologies adaptées aux conditions de chaque pays, tout en rehaussant le niveau technologique général et en mettant en place de nouveaux cadres institutionnels et organisationnels. Les pays partenaires peuvent ainsi développer leurs capacités à résoudre les problèmes et parvenir à la croissance économique. La coopération technique comprend la formation d’homologues des pays partenaires, l’envoi d’experts, la fourniture d’équipements et la réalisation d’études destinées à soutenir l’élaboration de politiques et la planification de projets de travaux publics (coopération technique pour la planification du développement). Les prêts

Les prêts soutiennent les efforts des pays en développement pour parvenir à la croissance en leur fournissant les capitaux nécessaires à long terme et à des taux d’intérêt bien inférieurs à ceux du marché. Les formes principales de cette aide sont les prêts d’APD et le programme de financement des investissements du secteur privé (PSIF). Comparés à la coopération technique ou aux dons, les prêts d’APD permettent des financements plus importants, et sont donc surtout utilisés pour la construction d’infrastructures de base de

Coopération économique et APDFigure 1

Objectifs et aperçu des programmes

12 JICA Rapport annuel 2015

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Versements d'APD (année civile 2014)

Type d'aide

Millions USD Milliards JPY Parts en %

Versements Versements

durant l'année précédente

Variation 2013/2014 (%) Versements

Versements durant l'année

précédente

Variation 2013/2014 (%) APD totale

APDAPD bilatéraleDons

Dons 2 402,72 7 031,92 -65,8 254,322 686,252 -62,9 26,3

Réduction de la dette 0,00 4 020,86 -100,0 0,000 392,400 -100,0 0,0

Dons par le biais d'organisations internationales 1 054,56 1 636,33 -35,6 111,623 159,691 -30,1 11,5

Dons excluant ce qui précède 1 348,16 1 374,73 -1,9 142,699 134,161 6,4 14,7

Dons (hors versements aux pays affranchis de l'APD) 2 402,46 7 031,92 -65,8 254,295 686,252 -62,9 26,2

Réduction de la dette 0,00 4 020,86 -100,0 0,000 392,400 -100,0 0,0

Dons par le biais d'organisations internationales 1 054,40 1 636,33 -35,6 111,606 159,691 -30,1 11,5

Dons excluant ce qui précède 1 348,06 1 374,73 -1,9 142,689 134,161 6,4 14,7

Coopération technique* 2 610,62 2 808,94 -7,1 276,327 274,127 0,8 28,6

Coopération technique (hors versements aux pays affranchis de l'APD)* 2 606,86 2 803,60 -7,0 275,929 273,606 0,9 28,4

Total des dons 5 013,34 9 840,86 -49,1 530,649 960,380 -44,8 54,8

Total des dons (hors versements aux pays affranchis de l'APD) 5 009,32 9 835,52 -49,1 530,224 959,858 -44,8 54,5

Prêts d'APD et autres crédits d'APD 884,42 -1 317,25 167,1 93,614 -128,552 172,8 9,7

(Prêts d'APD et autres crédits d'APD, réduction de la dette exclue) 884,42 518,67 70,5 93,614 50,618 84,9

(Valeur des prêts versés) 7 381,14 9 748,31 -24,3 781,275 951,348 -17,9

(Valeur des prêts remboursés) 6 496,72 11 065,56 -41,3 687,661 1 079,900 -36,3

(Valeur des prêts remboursés, réduction de la dette exclue) 6 496,72 9 229,64 -29,6 687,661 900,730 -23,7

Prêts d'APD et autres crédits d'APD (hors versements aux pays affranchis de l'APD) 931,81 -1 224,09 176,1 98,630 -119,460 182,6 10,1

(Prêts d'APD et autres crédits d'APD, réduction de la dette exclue) 931,81 611,83 52,3 98,630 59,709 65,2

(Valeur des prêts versés) 7 373,06 9 721,31 -24,2 780,420 948,712 -17,7

(Valeur des prêts remboursés) 6 441,25 10 945,40 -41,2 681,790 1 068,173 -36,2

(Valeur des prêts remboursés, réduction de la dette exclue) 9 109,48 -29,3 681,790 889,003 -23,3

APD bilatérale totale 5 897,76 8 523,61 -30,8 624,263 831,828 -25,0 64,5

APD bilatérale totale (hors versements aux pays affranchis de l'APD) 5 941,13 8 611,43 -31,0 628,853 840,398 -25,2 64,7

Contributions et financement aux organisations multilatérales 2 970,16 9,3 343,704 289,861 18,6 35,3

APD brute totale 15 641,64 22 559,33 -30,7 1 655,628 2 201,588 -24,8

APD brute totale (hors versements aux pays affranchis de l'APD) 15 629,54 22 526,99 -30,6 1 654,347 2 198,431 -24,8

APD nette totale (sur la base des versements nets) 9 144,92 11 493,77 -20,4 967,967 1 121,688 -13,7 100,0

APD nette totale (hors versements aux pays affranchis de l'APD ; sur la base des versements nets)

9 188,29 11 581,59 -20,7 972,557 1 130,259 -14,0 100,0

Revenu national brut (RNB) nominal pour chaque catégorie (milliards USD, milliards JPY) 4 798,16 5 100,62 -5,9 507 872,90 497 774,40 2,0

Pourcentage du RNB (%) 0,19 0,23 0,19 0,23

Pourcentage du RNB (%) (hors versements aux pays affranchis de l'APD) 0,19 0,23 0,19 0,23

Notes : 1. Les 19 pays suivants sont des pays affranchis de l'aide autres que les États membres de l'OCDE qui ont bénéficié de l'APD : Hong Kong, Singapour, Brunei, Émirats arabes unis, Israël, Oman, Qatar, Koweït, Arabie saoudite, Saint-Christophe-et-Niévès, Trinité-et-Tobago, Barbade, Nouvelle Calédonie, Polynésie française, Estonie, Croatie, Hongrie, Bulgarie, and Roumanie.

2. Taux de conversion défini par le CAD pour 2014 : 1 USD = 105,8475 JPY (dépréciation de 8,2565 par rapport à 2013) 3. Les chiffres étant arrondis, les totaux ne correspondent pas nécessairement à la somme des composants. 4. La réduction de la dette inclut les renonciations à des prêts d'APD et des réductions de la dette liée à des obligations gagées ainsi que la vente de créances, mais exclut le report des remboursements. 5. Auparavant, les dons par le biais des organisations internationales étaient traités comme des « Contributions et financements aux organisations multilatérales ». Mais, depuis 2006, les dons à des

pays bénéficiaires identifiés au moment de la contribution sont traités comme des « Dons » pour ces pays. 6. Depuis 2011, les dons aux projets d'ONG sont inclus dans les « Dons » de chaque pays bénéficiaire.* La coopération technique inclut les frais administratifs et des études de développement.

Objectifs et aperçu des programmes L’APD du Japon

grande envergure dans les pays en développement. Les prêts d’APD doivent être intégralement remboursés, mais cela incite le pays bénéficiaire à se concentrer sur l’importance et la priorité des projets, et à faire des efforts pour affecter et utiliser les fonds de manière aussi efficace que possible. Les dons

Les dons, qui constituent un apport de fonds destinés à promouvoir le développement socioéconomique, sont une aide financière sans obligation de remboursement. Dans les pays en développement à faible revenu, les dons sont généralement utilisés pour construire des infrastructures socioéconomiques, telles que des hôpitaux et des ponts, ainsi que pour promouvoir l’éducation, les programmes de lutte contre le VIH/sida, les soins de santé infantile et les activités environnementales, ce qui contribue directement à l’amélioration du niveau de vie.

Les financements et contributions aux organisations internationales via l’aide multilatérale

L’aide multilatérale est une aide indirecte aux pays en développement sous la forme de financements ou de dons aux organisations internationales. Les contributions sont versées

aux agences spécialisées des Nations unies, dont le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), et les financements sont alloués aux banques multilatérales de développement (BMD), dont la Banque mondiale, l’Association internationale de développement (AID, appelée aussi « deuxième Banque mondiale ») et la Banque asiatique de développement (BAsD).

Les tendances de l’aide au développement à l’échelle internationale

Comme l’i l lustrent les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) [ voir pages 64–65], l’une des tendances récentes a été l’accélération de la mise en place d’objectifs communs par la communauté internationale, où différents pays et organisations coordonnent leur aide pour atteindre ces objectifs. Si auparavant, la coopération et la coordination de l’aide portaient sur des projets individuels, ces dernières années l’aide au développement met davantage l’accent sur l’appropriation des pays partenaires, dont les plans de développement et les priorités sont soutenus conjointement par les pays donateurs et les

L'APD japonaise pour l'année civile 2014 (par type d'aide : valeurs provisoires)Figure 2

Ob

jectifs et aperçu

des p

rog

ramm

es

13JICA Rapport annuel 2015

Page 16: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

13 126

11 136

7 6979 601 9 467

11 058 11 086 10 605 11 5829 188

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

30 000

35 000

(millions USD)

États-Unis

Royaume-Uni

Allemagne

FranceJapon

CanadaItalie

(Année civile)

Exercice 2014 Exercice 2015Budget Variation 2013/2014 Budget Variation 2014/2015

Budget du gouvernement 550,2 -1,3 % 542,2 -1,5 %Budget du ministère 423,0 0,4 % 423,8 0,2 %Dons 166,7 1,5 % 160,5 -3,7 %Subventions de gestion (Compte général) 150,3 2,3 % 146,4 -2,6 %Contributions et donations 43,1 -13,8 % 47,1 9,4 %Aide pour les activités de soutien 63,0 4,8 % 69,8 10,8 %

Source : Site internet du ministère japonais des Affaires étrangères (Ministry of Foreign Affairs - MOFA)

0,19

Slovaquie

Pologne

République tchèque

Grèce

Slovénie

Corée du Sud

Espagne

Italie

Portugal

États-Unis

Japon

Islande

Canada

Autriche

Nouvelle-Zélande

Australie

France

Irlande

Allemagne

Belgique

Suisse

Finlande

Pays-Bas

Royaume-Uni

Danemark

Norvège

Luxembourg

Suède

0,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

1,2(%)

0,080,080,110,110,130,130,140,160,190,190,21

0,240,260,270,27

0,360,380,410,45

0,49

0,600,64

0,71

0,85

0,991,071,10

18e rang parmi les 28 pays membres du CAD

Aperçu du budget d'APD du MOFA (milliards JPY)

Évolution de l'APD des principaux pays membres du CAD (versements nets)

Rapport APD/RNB des pays membres du CAD

Figure 3

Figure 5

Figure 4

Objectifs et aperçu des programmes L’APD du Japon

agences d’aide, qui travaillent ensemble à l’atteinte des objectifs de développement de ces pays. Les bailleurs de fonds doivent donc adapter leur aide aux priorités définies dans les stratégies de développement des pays partenaires.

Répartition de l’APD japonaise Les décaissements nets d’APD réalisés par le Japon en 2014 se décomposent à hauteur d’environ 5 941,13 millions USD (environ 628,9 milliards JPY) en aide bilatérale (à l’exclusion des pays émancipés de l’aide) et pour 3 247,16 millions USD (environ 343,7 milliards JPY) en contributions et financements aux organisations internationales. L’APD totale du Japon a atteint près de 9 188,29 millions USD, soit une baisse de 20,7 % (14,0 % pour 972,6 milliards JPY) par rapport à l’exercice 2013. Ce montant classe le Japon au cinquième rang des États membres du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE, après les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France.

En 1989, le Japon est devenu le premier bailleur mondial d’APD, devançant les États-Unis qui occupaient jusqu’alors cette place. Le Japon est demeuré en tête du classement des pays membres du CAD pendant dix ans, de 1991 à 2000. Cependant, l’aide japonaise a chuté en 2001 et son déclin s’est amorcé progressivement. Avec un ratio APD/PNB de 0,19 %, le Japon se situe à la 18e

place parmi les 28 pays membres du CAD.

Source : OCDE CAD

Source : Site internet du ministère japonais des Affaires étrangères (Ministry of Foreign Affairs - MOFA)

14 JICA Rapport annuel 2015

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Aperçu des programmes de la JICA

Aide aux pays émergents et en développement pour une croissance partagée avec le Japon

• Conformément à la stratégie d’exportation des systèmes d’infrastructures,

la JICA a déployé une aide permettant aux pays en développement de

partager leur croissance avec le Japon. Cette aide couvre la connectivité

de l’ANASE par des projets visant à renforcer la connectivité régionale

centrés notamment sur le corridor économique est-ouest et le corridor

économique sud [ voir l'étude de cas page 26]; les zones métropolitaines

en Indonésie ; la zone économique spéciale (ZES) de Thilawa au Myanmar

[ voir l'étude de cas page 102]; la numérisation de la radiodiffusion

télévisuelle terrestre au Sri Lanka ; et l’initiative ABE en Afrique [ voir

l'étude de cas page 83].

Promotion de la sécurité humaine et de la consolidation de la paix

• La JICA a mené un dialogue avec la Banque mondiale et d’autres donateurs

sur la couverture santé universelle (CSU). Elle a également mis en œuvre

des projets individuels sur la CSU.

• La JICA a répondu à la crise d’Ebola. Parallèlement au secours d’urgence

pour les pays durement frappés par Ebola, la JICA a déployé une aide

pour prévenir la propagation de la maladie infectieuse vers les pays

voisins dans une perspective de moyen à long terme. Cette aide a été

spécifiquement conçue pour renforcer la capacité de réponse aux crises

de ces pays par l’envoi d’experts et l’organisation de formations [ voir

l'étude de cas page 54]. La JICA a également travaillé sur la réduction

du risque d’infection au Japon.

• La JICA a organisé un séminaire sur la consolidation de la paix

pour Mindanao et apporté une aide à la reconstruction au nord

de l’Ouganda. Elle a également assuré une coopération pour les

communautés hôtes des réfugiés syriens dans les pays voisins [ voir l'étude de cas page 60], une aide à la consolidation de la paix,

notamment sous forme de secours d’urgence, pour Gaza, et une aide

pour la stabilisation en Ukraine [ voir l'étude de cas page 63].• La JICA a révisé ses lignes directrices thématiques afin d’intégrer la

question du handicap dans ses projets et programmes.

Initiatives de coopération internationale et tendances de l’aide internationale

• La JICA a mis en avant ses idées sur les objectifs de développement durable

(ODD) en se basant sur les expériences acquises dans ses programmes

et projets. Certaines de ses idées ont été reprises dans des documents

finaux des Nations unies sur les ODD [ voir l'étude de cas page 125].• En accord avec la stratégie diplomatique proactive de lutte contre le

changement climatique du gouvernement japonais, la JICA a soutenu

l’admissibilité d’un projet de développement sobre en carbone en Indonésie

dans le cadre du mécanisme conjoint de crédit, le premier de ce type

au monde. Elle a également mis en place la plateforme public-privé du

Japon pour REDD+ [ voir l'étude de cas page 88].• La JICA a activement participé à la troisième conférence mondiale des

Nations unies sur la réduction des risques de catastrophe. Ses approches,

telles que l’investissement préalable dans la réduction du risque de

catastrophe (RRC) et le concept « Reconstruire mieux » ont été intégrées

dans les documents finaux de la conférence [ voir l'étude de cas

page 93].• La JICA a promu la coopération avec des organisations internationales,

notamment la Banque mondiale, des organismes régionaux de

développement régional et des agences d’aide bilatérale. L’Agence s’est

aussi engagée auprès des donateurs émergents tout en suivant de près

leur évolution.

Promotion de la collaboration du secteur privé et collaboration au niveau national

• La JICA a mené des études sur les projets d’infrastructures en PPP en

appui aux activités des entreprises du secteur privé ; assuré la promotion

des activités BoP ; réalisé des projets en appui aux PME ; et élaboré un

programme de collaboration avec le secteur privé pour la diffusion des

technologies japonaises [ voir l'étude de cas page 109]. Elle a également

encouragé les résultats de projets à donner naissance à de nouveaux

projets d’APD et à des projets réalisés directement par les gouvernements

des pays en développement ou les entreprises concernées.

• La JICA a encouragé la formulation et la mise en œuvre de projets de

financement des investissements du secteur privé.

• La JICA a fait avancer le programme des volontaires à l’étranger

en collaboration avec le secteur privé en envoyant des volontaires

supplémentaires et en consultant des entreprises.

• Dans le cadre de son assistance aux gouvernements locaux japonais

pour la participation aux activités internationales et la redynamisation de

leur communauté, la JICA a soutenu des projets individuels et organisé

des séminaires visant à encourager ce type d’engagement.

• La JICA a renforcé les programmes de volontariat avec les universités

japonaises. Au cours de l’exercice 2014, l’Agence a également réussi à

doubler le nombre de volontaires sportifs dans la perspective des Jeux

olympiques et paralympiques de Tokyo de 2020.

Soutien à l’autonomisation et à l’implication sociale des femmes dans les pays en développement

• La JICA a participé à l’Assemblée mondiale des femmes à Tokyo et délivré

des messages sur la relation entre sécurité humaine et égalité entre les

sexes et sur l’importance de l’intégration de la perspective de genre.

• La JICA a soutenu l’intégration de la perspective de genre en développant

des lignes directrices sur cette question intitulées « Égalité des sexes et

autonomisation des femmes : Stratégies et actions de la JICA », et en

réunissant dans des brochures les meilleures pratiques d’intégration de

la perspective de genre dans divers secteurs.

• La JICA a formulé et mis en œuvre des projets d’intégration de la

perspective de genre, notamment le projet de développement des capacités

d’assistance aux victimes de trafic dans les pays de la sous-région du

Grand Mékong [ voir les études de cas pages 41 et 71].

Ob

jectifs et aperçu

des p

rog

ramm

esObjectifs et aperçu des programmes

Durant l’exercice 2014, la JICA a concentré ses programmes d’aide sur le soutien aux pays émergents et en développement pour une croissance partagée avec le Japon ; la promotion de la sécurité humaine et de la consolidation de la paix ; les initiatives

de coopération internationale et les tendances de l’aide interna-tionale ; la promotion de la collaboration du secteur privé et de la collaboration au niveau national ; et le soutien à l’autonomisation et à l’implication sociale des femmes dans les pays en développement.

15JICA Rapport annuel 2015

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Objectifs et aperçu des programmes Aperçu des programmes de la JICA

Montant total alloué en vertu des échanges de notes conclus durant l'exercice concerné (part gérée par la JICA pour la promotion de l'aide sous forme de dons)

Montant total alloué en vertu des accords de dons conclus durant l'exercice concerné (part gérée par la JICA pour la mise en œuvre et la gestion des projets après octobre 2008)

Note : Total des prêts d'APD et du financement des investissements du secteur privé.

Note : Jusqu'à l'exercice 2007, la JICA était chargée de la promotion de l'aide sous forme de dons. Depuis octobre 2008, la JICA assure également la gestion d'une partie des projets de dons du Japon.

Aperçu des activités de la JICA pour l’exercice 2014

S’agissant des décaissements de la JICA durant l’exercice 2014 (figures 6 et 7), la coopération technique représente 176,4 milliards JPY, soit une baisse de 0,5 % par rapport à l’exercice précédent. Quant à l’aide sous forme de dons, dont la mise en œuvre lui est confiée depuis octobre 2008, la JICA a réalisé 159 projets à hauteur d’environ 111,2 milliards

JPY (montant des accords de dons). Le total des prêts d’APD décaissés s’est élevé à 827,3 milliards JPY répartis entre 52 pays et deux organisations. Le montant total des décaissements au titre du financement des investissements du secteur privé a atteint 600 millions JPY accordés à quatre organisations.

Décaissements par type d'aide de la JICA durant l'exercice 2014 (milliards JPY)Table 7

Exercice2014

Exercice2013

Coopération technique *1 176,4 177,3

Formation de participants étrangers 17,3 17,6

Experts 61,4 65,3

Membres de missions d'étude 38,2 38,5

Fourniture d’équipements 4,5 4,1

JOCV 8,3 7,7

Autres volontaires 3,4 3,4

Autres 43,2 40,7

Prêts *2 827,9 749,8

Dons *3 111,2 115,8

Répartition des activités de la JICA durant l'exercice 2014Figure 6

Coopération technique *1

176,4milliards JPY

Prêts *2

827,9milliards JPY

Dons *3

111,2milliards JPY

Décaissements au titre de la coopération technique des 10 derniers exercices (milliards JPY)

Montant des engagements de prêts des 10 derniers exercices (milliards JPY)

Montant des dons des 10 derniers exercices (milliards JPY)

Figure 8

Figure 9

Figure 10

2014 176,4

2005 153,9

2006 151,2

2007 146,1

2008 150,8

2009 176,0

2010 168,8

2011 188,9

2012 167,8

2013 177,3

2014 111,2

2005 103,4

2006 110,4

2007 96,4

2008 37,174,0

2009 102,034,8

2010 105,2

2011 107,43,6

2012 141,6

2013 115,8

2014 1 015,9

2005 569,8

2006 763,7

2007 901,2

2008 929,4

2009 967,6

2010 538,9

2011 949,4

2012 1 226,7

2013 985,8

Les figures 8 à 10 montrent l’évolution du volume des programmes de coopération technique, de prêts et de dons de la JICA durant les 10 dernières années.

Les montants engagés au titre des prêts ont augmenté de 3,1 % par rapport à l’exercice précédent et atteint 1 015,9 milliards JPY en 2014. Le volume des dons enregistre une diminution de 4,0 %, totalisant

111,2 milliards JPY.

Aperçu des tendances au cours des dix

dernières années

Décaissements de l’exercice

2014

*1 Dépenses de coopération technique hors frais de gestion.*2 Montant des décaissements des prêts.*3 Montant des accords de dons signés. Pour les projets couvrant plusieurs exercices,

le montant maximal autorisé par année fiscale est comptabilisé pour l'exercice concerné.

Note : Les chiffres étant arrondis, les totaux ne correspondent pas nécessairement à la somme des composants.

*1 Dépenses de coopération technique hors frais de gestion.*2 Montant des décaissements des prêts.*3 Montant des accords de dons signés. Pour les projets couvrant plusieurs exercices,

le montant maximal autorisé par année fiscale est comptabilisé pour l'exercice concerné.

12,9

16 JICA Rapport annuel 2015

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Mines et industrie manufacturière 3,1 % (31,0)

Amérique du Nord et Amérique latine 4,9 % (5,5)

Objectifs et aperçu des programmes Aperçu des programmes de la JICA O

bjectifs et ap

erçu d

es pro

gram

mes

0

10 000

20 000

30 000

40 000

(Exercice)

Participants à des formations techniques562 208(total cumulé des exercices 1954–2014)

Experts146 387(total cumulé des exercices 1955–2014)

Membres de missions d'étude260 774(total cumulé des exercices 1957–2014)

Volontaires japonais pour la coopération à l'étranger40 642 (total cumulé des exercices 1965–2014)

Autres volontaires6 631(total cumulé des exercices 1999–2014)*

(Nombre de personnes)

2014201320122011201020092008200720062005347337329297433515494410395633

24 10122 240

26 08127 847

23 978

29 982

36 319

21 280

30 334

24 504

9 88910 3599 3259 0828 2966 6594 5974 9404 541

8 0568 6159 0218 5277 046

5 7884 624

6 1045 7476 862

1 2671 0819481 0461 4591 7081 3671 4821 5291 8043 488

Répartition des décaissements par région durant l'exercice 2014 (%, milliards JPY)

Répartition des décaissements par secteur durant l'exercice 2014 (%, milliards JPY)

Figure 11

Figure 12

Coopération technique *1

Prêts *2

Dons *3

Asie35,3 %(62,3)

Moyen-Orient et Afrique du Nord

5,1 % (9,0)

Moyen-Orient et Afrique du Nord0,8 % (0,9)

Afrique23,0 %(40,5)

Afrique39,3 %(43,6)

Afrique7,8 %(78,9)

Amérique du Nord et Amérique latine

8,3 % (14,7)

Pacifique4,0 %

(4,4)

Europe1,0 %(10,0)

Autres24,2 %(42,7)

Asie57,7 %(585,8)

Asie51,1 %(56,8)

Europe 0,0 % (0,0)

Pacifique 2,6 % (4,6)

Pacifique 0,0 % (0,0)

Autres18,7 %(190,4)

Autres0,0 %(0,0)

Moyen-Orient et Afrique du Nord

7,3 % (74,6)

Coopération technique *1

Prêts *2

Dons *3

Planification et administration13,0 % (23,0)

Transports15,1 %(153,6)

Irrigation et lutte contre les inondations

11,0 % (111,9)

Électricité et gaz33,7 % (341,8)

Travaux et services publics53,8 %(59,8)

Autres30,4 %(53,6)

Autres3,0 %(30,7)

Services sociaux

7,8 % (79,4)

Prêts de soutien à la balance des paiements, etc.21,8 % (221,9)

Ressources humaines10,9 % (12,1)

Travaux et services publics17,5 %(30,8)

Agriculture, forêts et pêche

12,9 % (22,7)

Agriculture, forêts et pêche

10,1 % (11,2)

Énergie4,7 %(5,3)

Santé et soins médicaux

12,1 % (13,5)

Ressources humaines

9,7 % (17,1)

Énergie4,5 %(7,9)

Santé et soins médicaux6,2 % (10,9)

Commerce et tourisme 2,8 % (4,9)

Agriculture, forêts et pêche 2,1 % (21,3)

Protection sociale 1,6 % (2,8)Mines et industrie 1,5 % (2,7)

Communications 2,4 % (24,2)

Protection sociale

5,3 % (5,9)

Planification et administration3,0 % (3,3)

Évolution du nombre de participants par type de coopération technique (total cumulé)Figure 13

Pour l’exercice 2014, les nouvelles ressources humaines participant aux différentes formes de coopération technique de la JICA se répartissent comme suit : 24 101 participants à des formations techniques, 9 889 experts, 8 056 membres de missions d’étude, 1 267 volontaires japonais pour la coopération à l’étranger (JOCV) et 347 autres volontaires. À ce jour, la JICA a assuré la formation technique de 562 208 participants (période fiscale

1954-2014) et envoyé à l’étranger 146 387 experts (période fiscale 1955-2014), 260 774 membres de missions d’étude (période fiscale 1957-2014), 40 642 JOCV (période fiscale 1965-2012), et 6 631 autres volontaires (période fiscale 1999-2014).

La figure 13 montre l’évolution du nombre de participants aux différentes formes de coopération technique depuis l’exercice 2005.

Pour la coopération technique, les décaissements sont répartis par ordre décroissant, entre l’Asie, à hauteur de 35,3 %, l’Afrique, à hauteur de 23,0 %, et l’Amérique du Nord et l’Amérique latine, à hauteur de 8,3 %. Les 24,2 % de la rubrique « Autres » représentent les décaissements pour les institutions internationales et les projets multi-pays ou multi-régions.

Pour les nouveaux prêts d’APD, la part des engagements pour

l’Asie est de 57,7 %, contre 7,8 % pour l’Afrique et 7,5 % pour l’Amérique du Nord et l’Amérique latine. La part de l’Asie reste considérablement élevée, à l’instar de l’exercice précédent.

En ce qui concerne les dons, l’Asie représente 51,1 %, l’Afrique 39,3 % et l’Amérique du Nord et l’Amérique latine 4,9 %. De même que pour l’exercice 2013, l’Afrique et l’Asie absorbent la plus large part des dons.

Pour la coopération technique, les décaissements sont répartis par ordre décroissant entre les secteurs suivants : 17,5 % pour les travaux et services publics, 13,0 % pour la planification et l’administration, 12,9 % pour l’agriculture, les forêts et la pêche et 9,7 % pour les ressources humaines.

Les prêts ont en grande partie, soit 33,7 %, été affectés à des

projets dans le secteur de l’électricité et du gaz. Viennent ensuite les prêts de soutien à la balance des paiements, etc., à hauteur de 21,8 % et 15,1 % pour les transports, notamment voies ferrées, routes et ports.

La plus grande part des dons a été consacrée aux travaux et services publics à 53,8 %, suivi par la santé et les soins médicaux à 12,1 % et les ressources humaines à 10,9 %.

Décaissements par région

Décaissements par secteur

Évolution du nombre de

participants à la coopération technique

Europe1,5 %(2,6)

Amérique du Nord et Amérique latine7,5 % (76,3)

*1 Inclut les dépenses liées à l'envoi de volontaires et d'équipes du Secours d'urgence du Japon.*2 Montant total des engagements de prêts d'APD et de financement des investissements du secteur privé. *3 Montant des accords de dons signés. Pour les projets couvrant plusieurs exercices, le montant maximal autorisé par année fiscale est comptabilisé pour l'exercice concerné.

*1 Inclut les dépenses liées à l'envoi de volontaires et d'équipes du Secours d'urgence du Japon.*2 Montant total des engagements de prêts d'APD et de financement des investissements du secteur privé. *3 Montant des accords de dons signés. Pour les projets couvrant plusieurs exercices, le montant maximal autorisé par année fiscale est comptabilisé pour l'exercice concerné.

* Inclut les volontaires seniors, les volontaires seniors auprès des communautés japonaises à l'étranger, les volontaires juniors auprès des communautés japonaises à l'étranger et les volontaires des Nations unies, données qui jusqu'à l'exercice 1998 étaient réparties entre les autres types de coopération.. Note : Le soutien au programme d'émigration a pris fin durant l'exercice 1995. Le total cumulé des exercices 1952-1995 est de 73 437.

17JICA Rapport annuel 2015

Page 20: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Note : Les chiffres étant arrondis, les totaux ne correspondent pas nécessairement à la somme des composants.

Note : Les chiffres étant arrondis, les totaux ne correspondent pas nécessairement à la somme des composants.

(millions JPY)

Actifs Montant Passifs Montant

Actifs à court terme Passifs à court terme

Liquidités et dépôts bancaires 74 554

Passifs liés aux subventions de fonctionnement

46 241

Titres négociables 99 000 Fonds pour les projets de dons 116 676Autres 20 055 Autres 21 145

Actifs immobilisés Passifs immobilisés Immobilisations corporelles 42 426 Comptes de contrepartie

d'actifs 2 162

Immobilisations incorporelles 7 Autres 649

Placements et autres actifs 2 456 Total des passifs 186 872Actifs nets

CapitalInvestissements du gouvernement 63 217

Gain en capital -16 743 Bénéfices non distribués 5 151

Total des actifs nets 51 625Total des actifs 238 498 Total des actifs et des passifs nets 238 498

(millions JPY)

Passifs MontantPassifs à court terme

Emprunts au fonds gouver-nemental pour le programme budgétaire d’investissements et de prêts

244 355

Autres 71 906Passifs immobilisés

Obligations 417 305Emprunts au fonds gouver-nemental pour le programme budgétaire d’investissements et de prêts

1 459 231

Autres 7 773Total des passifs 2 200 570

Actifs nets Capital

Investissements du gouvernement 7 813 898

Bénéfices non distribués

Fonds de réserve 1 255 358Autres 114 438

Évaluation et écarts de conversion (47 542)Total des actifs nets 9 136 152

Total des actifs et des passifs nets 11 336 721

(millions JPY)

MontantDépenses ordinaires (A) 253 319

Dépenses de fonctionnement 244 331Dépenses pour les projets de coopération technique 71 068Dépenses pour la coopération avec la participation du public 15 723Dépenses pour le soutien opérationnel 28 483Dépenses au titre des dons 106 528Autres 22 530

Frais généraux administratifs 8 843Charges financières 23Autres 122

Recettes ordinaires (B) 254 339Recettes des subventions de fonctionnement 144 189Recettes des dons 106 528Autres 3 623

Pertes extraordinaires (C) 89Bénéfices extraordinaires (D) 40Réaffectation des fonds de réserve reportés des objectifs à moyen terme précédents (E) 465

Total des bénéfices pour l'exercice en cours (B-A-C+D+E) 1 436

(millions JPY)

MontantDépenses ordinaires (A) 94 688

Dépenses liées aux activités de coopération en matière de financement et d'investissement 94 688

Intérêts sur les obligations et les effets 5 431Intérêts sur les emprunts 24 068Intérêts sur les swaps de taux d'intérêt 9 291Dépenses pour les opérations de consignation 18 978Dépenses administratives et de fonctionnement 13 068Provisions pour les pertes éventuelles 17 076Autres 6 776

Recettes ordinaires (B) 209 144Recettes des activités de coopération en matière de financement et d'investissement 208 688

Intérêts sur les prêts 169 039Dividendes sur les placements 36 187Autres 3 463

Autres 456Pertes extraordinaires (C) 19Bénéfices extraordinaires (D) 1Total des bénéfices pour l'exercice en cours (B-A-C+D) 114 438

1. Aperçu du bilanPour l’exercice ayant pris fin le 31 mars 2015, le montant total des actifs s’élève à

238 498 millions JPY, soit une hausse de 15 573 millions JPY par rapport à l’exercice précédent. Cette progression est essentiellement imputable à une augmentation de 19 860 millions JPY des liquidités et dépôts bancaires. Le montant total des passifs s’élève à 186 872 millions JPY, soit une hausse de 18 325 millions JPY par rapport à l’exercice précédent. Cette progression s’explique principalement par une augmentation de 14 509 millions JPY des passifs liés aux subventions de fonctionnement, et par une hausse de 2 348 millions JPY des comptes créditeurs.

2. Aperçu du compte de résultatPour l’exercice ayant pris fin le 31 mars 2015, le montant total des

dépenses ordinaires s’élève à 253 319 millions JPY, soit une hausse de 18 982 millions JPY par rapport à l’exercice précédent. Cette progression est imputable à un sursaut de 21 105 millions JPY des dépenses pour les programmes de dons. Les recettes ordinaires ont augmenté de 21 928 millions JPY à 254 339 millions JPY. Cette hausse est principalement due à une augmentation de 21 105 millions JPY des recettes des programmes de dons.

1. Aperçu du bilanPour l’exercice ayant pris fin le 31 mars 2015, le montant total des actifs

s’élève à 11 336 721 millions JPY, soit une augmentation de 182 873 millions JPY par rapport à l’exercice précédent. Cette progression s’explique par une hausse de 154 812 millions JPY des prêts. Le montant total des passifs s’élève à 2 200 570 millions JPY, soit une hausse de 44 174 millions JPY par rapport à l’exercice précédent, principalement due à une augmentation de 107 305 millions JPY des obligations.

2. Aperçu du compte de résultatPour l’exercice ayant pris fin le 31 mars 2015, le montant total des bénéfices

s’élève à 114 438 millions JPY, soit une baisse de 11 131 millions JPY par rapport à l’exercice précédent. Cette diminution est due à une baisse de 8 703 millions JPY des recettes ordinaires qui s’élèvent à 209 144 millions JPY, et à une augmentation de 2 410 millions JPY des dépenses ordinaires qui atteignent 94 688 millions JPY. La baisse des recettes ordinaires s’explique principalement par l’absence de reprise des provisions pour les pertes éventuelles qui était de 10 877 millions JPY lors de l’exercice précédent et par l’augmentation de 9 321 millions JPY des provisions pour les pertes liées aux prêts.

Compte financier et

d’investissement

Compte général

Aperçu des états financiers

Objectifs et aperçu des programmes Aperçu des programmes de la JICA

Actifs MontantActifs à court terme

Prêts 11 223 481Provisions pour les pertes liées aux prêts (145 267)

Autres 198 384Actifs immobilisés

Immobilisations corporelles 8 742

Immobilisations incorporelles 1

Placements et autres actifsRéclamations en cas de faillite, réhabilitation et autres

68 325

Provisions pour les pertes liées aux prêts (60 989)

Autres 44 045

Total des actifs 11 336 721

18 JICA Rapport annuel 2015

Page 21: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

« Croissance de qualité » et atténuation des inégalités• Dans une perspective de sécurité humaine, la JICA va déployer une

aide qui contribuera à une croissance de qualité, inclusive, durable et

résiliente, ainsi qu’à l’éradication de la pauvreté par cette croissance.

Concrètement, la JICA soutiendra la fourniture de services sociaux

de base, l’atténuation et l’adaptation au changement climatique,

le développement des ressources humaines visant à renforcer

les efforts d’auto-assistance et les capacités de gouvernance des

pays partenaires, ainsi que le développement de l’infrastructure

socioéconomique en mettant l’accent sur la réduction des inégalités, la

création d’opportunités d’emploi, le développement autonome des pays

partenaires, l’intégration de la réduction du risque de catastrophe (RRC),

et la qualité des infrastructures au regard du coût du cycle de vie et de

la sûreté.

• Pour tirer parti de l’expérience, de l’expertise et de la technologie

japonaises pour une croissance de qualité, la JICA entend encourager

l’exportation des infrastructures, promouvoir la diffusion internationale

du modèle japonais, aider les PME à étendre leurs activités à l’étranger

et poursuivre les projets de financement des investissements du secteur

privé, les projets d’infrastructures en partenariat public-privé (PPP) ainsi

que les autres projets en PPP.

• Sur les problèmes régionaux et de développement, la JICA apportera

une attention particulière à la connectivité au sein des régions et entre

les régions et le reste du monde sur le plan des liens physiques,

institutionnels et individuels et elle déploiera une aide transversale au

niveau des pays et des domaines.

• La JICA assurera aussi une coopération pour les pays ayant atteint un

certain niveau de revenu par habitant mais où les inégalités internes

sont considérables, ceux qui souffrent de vulnérabilités spécifiques

comme les petits pays insulaires, et ceux qui disposent d’un niveau de

revenu relativement élevé, tels que les pays émancipés de l’aide, en se

basant sur leurs besoins réels de développement et leur capacité à y

accéder.

Promouvoir la consolidation de la paix et le partage de valeurs universelles

• Dans ses projets basés sur le principe de sécurité humaine, la JICA se

concentrera sur les personnes particulièrement vulnérables telles que

les enfants, les femmes, les personnes handicapées, les personnes

âgées, les réfugiés et les déplacés internes, et les minorités ethniques.

La JICA va formuler et mettre en œuvre une aide spécifique pour la

réalisation de la stratégie du Japon pour une diplomatie de la santé

mondiale et de la couverture santé universelle, ainsi que pour la sécurité

alimentaire dans divers secteurs.

Objectifs et aperçu des programmes

Feuille de route de la JICA

Ob

jectifs et aperçu

des p

rog

ramm

es

Brésil : Des étudiants se familiarisent avec les techniques de soudure dans le cadre du projet de promotion et de développement des capacités des professionnels de la construction navale et du développement offshore. (Photo : Atsushi Shibuya)

La JICA va développer et mettre en œuvre des programmes et projets spécifiques basés sur la Charte de la coopération au développement approuvée par le Cabinet en février 2015.

Concrètement, l’Agence va concentrer ses actions sur la promotion de la sécurité humaine, encourager la « croissance de qualité » et renforcer la coopération avec divers acteurs.

19JICA Rapport annuel 2015

Page 22: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Objectifs et aperçu des programmes Feuille de route de la JICA

Chili : Une volontaire japonaise pour la coopération à l’étranger apprend le volleyball à une femme d’un village. (photo : Kazuyoshi Nomachi)

• Pour asseoir et promouvoir les valeurs de démocratie et d’État de

droit, la JICA apportera une aide pour la gouvernance, notamment la

démocratisation, et pour le développement de systèmes juridiques et

judiciaires intégrant des mesures de lutte contre la corruption.

• La JICA va renforcer ses efforts pour améliorer sa capacité à répondre

aux besoins humanitaires et de consolidation de la paix aussi

rapidement que possible, avant même la conclusion d’un accord de

paix en situation post-conflictuelle, ainsi que sa capacité à fournir une

aide continue, depuis le secours d’urgence jusqu’à la reconstruction et

le développement.

• En se basant sur une évaluation minutieuse de la situation politique et

sécuritaire des pays, la JICA apportera une aide opportune et adaptée

pour la consolidation de la paix, notamment à l’Afghanistan, l’Irak,

l’Autorité palestinienne, au Soudan du Sud, à la Corne de l’Afrique, aux

pays environnants le Sahel, aux minorités ethniques du Myanmar, dans

la région de Mindanao, aux Philippines, et aux pays voisins de la Syrie

afin de parvenir à une stabilité régionale qui intègre également les pays

voisins.

Renforcement des engagements opérationnels sur les questions mondiales et le programme d’aide internationale

• La JICA renforcera son aide dans les secteurs où les objectifs du

Millénaire pour le développement (OMD) – qui arrivent à leur terme

en 2015 – n’ont pas encore été atteints. Elle révisera également sa

contribution à la réalisation des OMD et communiquera ses conclusions.

• La JICA suivra les tendances mondiales de l’aide au développement,

notamment les objectifs de développement durable (ODD) en capitalisant

sur l’expertise et l’expérience du Japon. Elle contribuera à la progression

des débats internationaux sur ces questions et intégrera les conclusions

de ces débats dans ses activités.

• La JICA travaillera de manière proactive avec la communauté

internationale pour répondre aux problèmes mondiaux tels que le

changement climatique et les maladies infectieuses. Face aux maladies

infectieuses, la JICA entend renforcer les fondements de la lutte contre

les maladies infectieuses émergentes et réémergentes dans une

perspective de sécurité sanitaire mondiale.

• La JICA intégrera les résultats de la troisième conférence des Nations

unies sur la réduction des risques de catastrophe dans ses activités.

L’Agence participera également aux conférences internationales

telles que la septième réunion des dirigeants des îles du Pacifique,

la 21e session de la Conférence des parties (COP21) de la conven-

tion-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et la

sixième conférence internationale de Tokyo sur le développement de

l’Afrique (TICAD VI).

Extension et renforcement des partenariats stratégiques

• Afin d’identifier de nouvelles ressources de développement et de maxi-

miser son efficacité, la JICA va étendre et renforcer ses partenariats

stratégiques avec des entreprises privées, des gouvernements locaux,

des universités et des instituts de recherche, des ONG et la société civile,

d’autres organismes publics, d’autres donateurs, des organisations

régionales et des pays émergents.

• Conformément à la volonté du gouvernement japonais de promouvoir la

redynamisation régionale, la JICA cherchera de nouveaux partenaires

parmi les gouvernements locaux et les entreprises privées tout en

prenant en compte le potentiel de ses bureaux au Japon pour servir de

plateforme pour la revitalisation des communautés régionales.

• La JICA va activement diffuser et utiliser les expériences, expertises

et technologies japonaises hautement compétitives sur le plan

international afin de maximiser son efficacité opérationnelle et jouer un

rôle majeur pour la formulation des tendances mondiales de l’aide au

développement. Pour ce faire, la JICA va examiner ses projets ayant fait

la preuve d’une forte capacité à résoudre les problèmes et les diffuser en

tant que modèles d’une « APD estampillée Japon ». Elle va également

formuler et mettre en œuvre ses propres projets en se basant sur ces

modèles.

• La JICA va développer les réseaux humains et les partenariats straté-

giques établis à la fois au Japon et à l’étranger afin qu’ils contribuent

à l’apprentissage mutuel et au développement. Ainsi, la JICA encoura-

gera une coopération Sud-Sud et triangulaire en appui à ses nouveaux

partenaires de développement.

• La JICA diffusera activement l’expérience et l’expertise accumulée

par les volontaires japonais pour la coopération à l’étranger au cours

des cinquante dernières années et renforcera le développement de

ressources humaines compétentes à l’international et l’autonomisation

des femmes, entre autres objectifs du programme. L’Agence va

également tirer parti des JOCV et d’autres programmes de volontariat

pour améliorer son aide au développement à travers le sport.

Soutenir le rôle actif et l’autonomisation des femmes dans les pays en développement

• En se basant sur l’engagement du gouvernement japonais sur les

politiques liées aux femmes dans son aide aux pays en développement,

la JICA offrira une aide aux politiques et aux institutions en appui à

l’égalité des sexes et formulera et mettra en œuvre des projets dont les

femmes sont les principales bénéficiaires. En outre, la JICA assurera

des opérations de haute qualité en intégrant une perspective de genre

dans tous ses projets, quel que soit le secteur ou le problème visé.

• Pour la mise en œuvre et la surveillance du plan national d’action

pour les femmes, la paix et la sécurité développé par le gouvernement

japonais, la JICA prendra en compte non seulement l’égalité des sexes

et l’autonomisation des femmes, mais aussi la participation et le

leadership des femmes dans la formulation et la mise en œuvre des

projets.

20 JICA Rapport annuel 2015

Page 23: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Initiatives concrètes

Côte d’Ivoire : Une femme porte sur la tête une bassine où sont amoncelés des pains qu’elle

vendra au marché. (Photo : Masataka Otsuka)

Activités et initiatives par région

Asie du Sud-Est et Pacifique .................... 22

Asie de l’Est et Asie centrale .................... 32

Asie du Sud ............................................... 38

Amérique latine et Caraïbes ..................... 44

Afrique ...................................................... 52

Moyen-Orient et Afrique du Nord, Europe .. 58

Activités et initiatives par thème de développement

Objectifs du Millénaire pour le développement et objectifs de développement durable ........ 64

Réduction de la pauvreté ......................... 66

Consolidation de la paix ........................... 68

Égalité des sexes et développement ....... 70

Changement climatique ........................... 72

Infrastructures .......................................... 74Développement urbain et régional / Transports / Technologies de l’information et des communications (TIC)

Développement des ressources humaines .. 80Éducation / Sécurité sociale / Santé

Environnement mondial ............................ 86Protection et gestion de l’environnement / Eau et assainissement / Réduction du risque de catastrophe

Développement rural ................................ 94Développement agricole et rural / Pêche

Développement industriel et politiques publiques ............................................... 100Développement du secteur privé / Énergie et mines / Gouvernance

Autres activités et initiatives

Partenariats public-privé ....................... 108Partenariat avec le secteur privé japonais ........................................ 110

Programmes des volontaires japonais .. 112Partenariats avec les ONG et autres organisations .............................. 116

Coopération scientifique et technologique sur les questions mondiales .................. 118

Secours d’urgence en cas de catastrophe ... 120

Recherche .............................................. 122

Renforcement des partenariats de développement ...................................... 124

Réponse au grand séisme de l’est du Japon au cours des quatre années depuis mars 2011 .............. 126

21JICA Rapport annuel 2015

Page 24: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Asie du Sud-Est et PacifiqueRépondre à la diversité des besoins de développement et renforcer la croissance au niveau régional et national

Message du directeur général

Hidetoshi Irigaki Directeur général, département de l’Asie du Sud-Est et du Pacifique

En bref

Le chiffre clé du programme

À Jakarta, en Indonésie, les embouteillages sont systématiques, matin et soir. (Photo : Shinichi Kuno)

Problèmes régionaux Initiatives de l’exercice 2014 Future coopération

Pour développer les infrastructures en se basant sur la stratégie d’exportation des systèmes d’infrastructures du gouvernement, le développement des ressources humaines et l’autonomisation des femmes, la JICA vise une « croissance de qualité » dans la région de l’Asie du Sud-Est et du Pacifique.

Lors de l’exercice 2015, la JICA va se concentrer sur la formulation et la mise en œuvre de programmes renforçant la connectivité physique, institutionnelle et entre les individus au sein de la région en vue de l’établissement de la communauté de l’ANASE d'ici la fin 2015, et réduisant les écarts de développement entre les pays, ainsi que sur les programmes basés sur la déclaration d’aide effectuée lors de la 7e réunion des dirigeants des îles du Pacifique (PALM7).

La JICA s’est employée à apporter un soutien adapté tant aux divers besoins de dévelop-pement de chaque pays de la région, par une concertation politique renforcée, qu’aux politiques du gouvernement japonais.

La JICA a poursuivi le dialogue sur les poli-tiques à mener (en Indonésie et aux Philip-pines), le renforcement de la coopération sur la gestion des catastrophes avec l’ANASE, le soutien à l’établissement de systèmes doua-niers (au Myanmar et au Vietnam), l’aide au développement des corridors économiques, notamment par la construction du pont de Tsubasa (au Cambodge) et l’intensification de l’aide à la région Pacifique.

Avec des prévisions de croissance économique annuelle d’environ 5 %, les pays d’Asie du Sud-Est doivent répondre, entre autres défis, à la demande massive de développement des infrastructures et d’investissement. Ils doivent également prendre des mesures pour maintenir la croissance économique, notamment faire face au vieillissement et à l’urbanisation, réduire les inégalités de développement entre les pays et assurer une éducation supérieure de qualité.

Pour les pays insulaires du Pacifique, la vulnérabilité au changement climatique et aux problèmes environnementaux constitue le défi majeur.

En période d’affluence, la traversée du Mékong par ferry sur la route nationale n° 1, au Cambodge, pouvait prendre jusqu’à sept heures, mais depuis l’ouverture du pont de Tsubasa, en avril 2015, le temps de traversée a été drastiquement réduit à près de 5 minutes (en période normale), soit 1/80e de la durée précédente. Cela a permis de réduire un goulot d’étranglement de la route nationale n° 1, un axe routier important du sud de la péninsule indochinoise.

1/80

22 JICA Rapport annuel 2015

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Timor-Est

Brunei

Philippines

Indonésie

Singapour

Malaisie

Cambodge

VietnamThaïlande

LaosMyanmar

Développement des capacités en appui au développement durable de la région pour une croissance partagée avec le Japon

Asie du Sud-Est

Activités et initiatives par région

Stratégies clés de l’aide

« Croissance de qualité » et atténuation des inégalités, promotion de la consolidation de la paix et partage des valeurs universelles, renforcement des engagements opérationnels sur les problèmes mondiaux et le programme d’aide internationale, extension et renforcement des partenariats stratégiques, soutien au rôle actif et à l’autonomisation des femmes dans les pays en développement

L’Asie du Sud-Est, avec une population estimée de 630 millions d’habitants, fait l’objet d’attentes de plus en plus grandes en tant que centre de la croissance économique mondiale. La JICA voit l’Asie du Sud-Est comme une communauté et une région dont la croissance va de pair avec celle du Japon, et elle assure une coopération centrée sur le développement des capacités régionales pour répondre aux transformations socioéconomiques de grande ampleur et à la diversité des besoins de développement, et ce conformément à la Charte de

la coopération au développement de février 2015. La JICA apporte une aide au développement des infrastructures matérielles et immatérielles et à la réduction des écarts de développement dans la région de l’Asie du Sud-Est et au niveau national, afin que les pays puissent parvenir à une croissance économique durable. L’Agence assure également une coopération dans divers domaines tels que la réduction du risque de catastrophe, la sécurité maritime, l’État de droit, la santé, l’autonomisation des femmes et la consolidation de la paix en utilisant le savoir, la technologie et l’expérience du Japon.

Programmes de la JICA en Asie du Sud-Est (exercice 2014)

Asie du Sud-Est

Total : 361 946(Unité : millions JPY)

Montant total des

programmes de la JICA

(millions JPY)Répartition des décaissements

Vietnam 155 615 43,0 %

Philippines 673 18,6 %

Indonésie 547 15,1 %

Thaïlande 292 8,1 %

Myanmar 251 6,9 %

Cambodge 136 3,8 %

Laos 73 2,0 %

Malaisie 65 1,8 %

Timor-Est 27 0,7 %

Singapour 0 0,0 %

Brunei 0 0,0 %

Les chiffres correspondent à la répartition par pays du montant total de l'aide de la JICA au titre de la coopération technique (formation de participants étrangers, experts, missions d'étude, fourniture d'équipements, JOCV et autres volontaires, autres dépenses), prêts (décaissements), et dons (nouveaux accords de dons) durant l'exercice 2014.Note : Les chiffres ne prennent pas en compte la coopération couvrant plusieurs pays et/ou régions, ou pour des organisations internationales.Note : L'aide de la JICA au Brunei, d'un montant de 384 000 JPY, est arrondie au million de yens le plus proche.

« Croissance de qualité » et atténuation des inégalités L’ANASE, qui comprend 10 des 11 pays qui forment l’Asie du Sud-Est (à l’exclusion du Timor-Est) est en voie d’établir la communauté de l’ANASE d’ici la fin 2015. Afin que les pays de l’ANASE puissent se développer et former la communauté de l’ANASE, il sera nécessaire de renforcer la « connectivité » au sein de l’ANASE, entre l’ANASE et le Japon, et entre l’ANASE et le monde, aussi bien d’un point de vue matériel qu’institutionnel. Dans la perspective de la communauté de l’ANASE, les pays fondateurs (Brunei, Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour et Thaïlande) devront parvenir au niveau de sophistication du

commerce, des investissements et de la logistique. Il est nécessaire pour ces pays d’encourager les industries à forte valeur ajoutée afin de soutenir la croissance et d’éviter le piège du revenu moyen1. Les nouveaux pays membres de l’ANASE (Cambodge, Laos, Myanmar et Vietnam) ont récemment bénéficié d’une forte croissance économique avec l’évolution du réseau de la communauté économique de l’ANASE. Afin d’améliorer le niveau de vie de leur population et de réduire les écarts de développement avec les membres fondateurs, ils doivent maintenir la croissance actuelle

1 Situation dans laquelle un pays qui a surmonté la pauvreté et atteint un niveau de revenu intermédiaire perd sa compétitivité à cause, entre autres raisons, de la hausse des salaires.

Initiatives co

ncrètesA

ctivités et initiatives p

ar régio

n

23JICA Rapport annuel 2015

Page 26: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Asie du Sud-Est et Pacifique

en tirant parti de la connectivité au sein de la région. La JICA, avec les ministères et agences gouvernementales japonaises, ainsi qu’avec les organisations du secteur privé, participe à un groupe de travail public-privé pour soutenir la connectivité de l’ANASE dans le but de parvenir à une croissance de qualité associant inclusion, durabilité et résilience dans la région. Parallèlement à sa participation à divers schémas directeurs et politiques dans des secteurs liés à la connectivité dès le stade de la formulation, à travers des dialogues avec les membres de l’ANASE, la JICA soutient les projets de développement d’infrastructures individuelles, l’amélioration des aspects institutionnels du climat de l’investissement et le développement de systèmes juridiques. La JICA déploie également une aide dans des secteurs tels que l’éducation de base, la santé, l’agriculture et l’approvisionnement en eau, pour les nouveaux pays membres de l’ANASE, afin de réduire les écarts de développement aux plans régional et national, et elle encourage la coopération Sud-Sud et triangulaire. Au Timor-Est, la JICA assure une coopération pour la formulation de plans d’urbanisme complets, couvrant de multiples secteurs, comme les transports et l’approvisionnement en eau, incontournables pour assurer une croissance économique durable. Mais la demande en matière d’infrastructures en Asie du Sud-Est est gigantesque, c’est pourquoi elle nécessite non seulement des fonds publics mais aussi la mise en place de partenariats public-privé (PPP) et la mobilisation d’autres ressources du secteur privé. En plus de soutenir l’établissement d’institutions nécessaires à la promotion des projets en PPP et le financement du développement par le secteur privé, la JICA apporte une aide pour le développement des activités à l’étranger et la promotion des investissements étrangers auprès des entreprises privées japonaises, notamment les petites et moyennes entreprises, et elle s’efforce d’effectuer les améliorations institutionnelles aptes à stimuler les résultats des projets.

Promotion de la consolidation de la paix et partage des valeurs universelles

Les projets de la JICA sur la sécurité humaine en Asie du Sud-Est se concentrent sur les minorités ethniques, les personnes âgées, le trafic d’êtres humains et d’autres problèmes similaires. Concrètement, la JICA soutient les minorités ethniques au Myanmar ; le développement des capacités des organes administratifs à Mindanao, aux Philippines, où un accord de paix a été atteint ; la formulation de politiques pour les soins infirmiers aux personnes âgées nécessitant des soins de longue durée et autres en Thaïlande [ voir l’étude de cas page 84] ; et les mesures de contrôle aux frontières au Vietnam pour lutter contre le trafic d’êtres humains. La JICA déploie également une coopération sur le problème régional du renforcement des capacités des gardes-côtes maritimes et de la santé mondiale.

Renforcement des engagements opérationnels sur les problèmes mondiaux et le programme d’aide internationale

L’Asie du Sud-Est est régulièrement frappée par des catastrophes naturelles. Les mesures visant à réduire l’impact des problèmes mondiaux, et particulièrement les catastrophes, sont donc cruciales non seulement dans une perspective de sécurité sociale, mais aussi pour maintenir une croissance économique durable. Pour contribuer à l’édification d’une société résiliente face aux catastrophes conformément à l'« initiative de coopération de Sendai pour la réduction du risque de catastrophe », annoncée par le premier ministre Shinzo Abe lors de la troisième conférence des

Nations unies sur la réduction des risques de catastrophe de mars 2015, la JICA apporte une aide humanitaire dès l’arrivée d’une catastrophe et un soutien durant les phases de rétablissement et de reconstruction et, pour la prévention et les mesures précédant les catastrophes, la JICA travaille sur l’évaluation des risques associés aux catastrophes naturelles, l’élaboration de plans de préparation et de réponse, et l’établissement de systèmes d’alerte précoce utilisant les connaissances et expériences japonaises [ voir l’étude de cas page 91].

Extension et renforcement des partenariats stratégiques En encourageant la collaboration avec la société civile, les gouvernements locaux, les acteurs privés, les universités et d’autres partenaires, la JICA apporte son aide en mobilisant les technologies et les expériences japonaises en tant que pays confronté à des défis similaires, comme le vieillissement de la population, dans un passé récent. Le nombre de partenaires s’accroit avec la multiplication des projets à candidature ouverte, et la JICA promeut la mise en œuvre de projets de qualité tout en renforçant la structure de mise en œuvre. La Banque mondiale, la Banque asiatique de développement (BAsD) et d’autres donateurs assurent également une coopération dans la région, il est donc nécessaire de poursuivre les échanges et la collaboration avec ces donateurs à travers des réunions régulières, et ce également pour suivre l’établissement de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII) et les évolutions de l’ANASE qui en découlent.

Soutien au rôle actif et à l’autonomisation des femmes dans les pays en développement

Lors de l’exercice 2014, la JICA a co-organisé le séminaire Japon-États-Unis sur l’entrepreneuriat féminin au Cambodge dans le but de promouvoir l’autonomisation des femmes dans la région. La JICA apporte aussi une aide pour la formation d’officiers de police femmes en Indonésie, et pour l’entrepreneuriat des femmes en appui au développement industriel aux Philippines. La JICA prévoit en outre de mettre en œuvre des projets intégrant une perspective de genre dans tous les secteurs et problèmes sur lesquels elle travaille.

Tour d’horizon des pays et enjeux prioritaires

Indonésie Bien que le taux de croissance du PIB réel de l’Indonésie ait légèrement diminué à 5,02 % en 2014, grâce à une population jeune de 250 millions d’habitants, la croissance devrait rester forte à moyen terme, avec un RNB par habitant de 3 650 USD en 2014. Pour maintenir une croissance économique stable en Indonésie, il est nécessaire d’améliorer le climat de l’investissement et de réduire les disparités régionales en promouvant le développement d’infrastructures en appui aux activités économiques ainsi que le développement de ressources humaines possédant des compétences et des connaissances avancées. La JICA soutient également le développement des infrastructures en faisant appel aux connaissances et au savoir-faire du secteur privé. Le premier projet de métro du pays, à Jakarta, qui vise à réduire les embouteillages dans la zone métropolitaine, et le développement de l’énergie géothermique, domaine où le Japon dispose d’avantages technologiques considérables, en sont des exemples concrets. L’Indonésie souffre également régulièrement de catastrophes naturelles et, en se basant sur l’expérience du Japon qui subit les

24 JICA Rapport annuel 2015

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Asie du Sud-Est et Pacifique

mêmes problèmes, la JICA apporte une aide pour la réduction du risque de catastrophe et les mesures de lutte contre le changement climatique en renforçant la connectivité régionale, en encourageant le développement régional, en réduisant les disparités régionales, et en renforçant le système de sécurité sociale. Arrivée au pouvoir en octobre 2014, l’administration Joko Widodo a fait du développement des infrastructures et des zones maritimes une question centrale, et la JICA alignera sa coopération sur les priorités de développement du nouveau gouvernement à travers un dialogue sur les politiques.

Philippines En 2014, l’économie philippine a poursuivi sa croissance stable avec une augmentation du PIB de 6,1 % (avec un RNB par habitant de 3 440 USD en 2014). Les Philippines doivent cependant faire face à un certain nombre de défis pour se développer de manière durable, notamment le

manque d’investissements dans les infrastructures, la fréquence des catastrophes naturelles et l’instabilité de la situation sécuritaire. La coopération de la JICA aux Philippines se concentre sur les domaines prioritaires suivants : (1) parvenir à une croissance économique durable par la promotion des investissements ; (2) surmonter les vulnérabilités du pays ; et (3) établir la paix dans les zones touchées par un conflit à Mindanao. En plus d’un soutien technique au renforcement des capacités destinées à promouvoir les investissements dans les infrastructures par des partenariats public-privé (PPP), la JICA a fourni une aide pour la formulation de la « feuille de route pour un développement durable » à Metro Cebu, la deuxième zone métropolitaine des Philippines, en collaboration avec la ville de Yokohama. Lors de la troisième conférence des Nations unies sur la réduction des risques de catastrophe, la JICA et la Banque mondiale ont co-organisé un forum public sur la réduction et la gestion du risque de catastrophe pour améliorer la résilience ainsi que sur le rôle des investissements pour créer une société résiliente conformément au concept « Reconstruire mieux ». La JICA a également agi pour la paix et la stabilité, notamment en organisant, en juin 2014 à Hiroshima, un séminaire sur la consolidation de la paix à Mindanao, en apportant une aide au développement de systèmes pour l’établissement d’un nouveau gouvernement autonome et en soutenant le développement régional à moyen et long terme.

Thaïlande Avec un RNB par habitant de 5 410 USD en 2014, la Thaïlande a rejoint les rangs des pays à revenu intermédiaire supérieur. Cependant, de nombreux problèmes restent à résoudre pour atteindre un développement économique et social durable : améliorer la compétitivité des industries ; faire face au vieillissement démographique ; et lutter contre les problèmes

Un exercice de gestion des catastrophes dans la province de Sulawesi du Nord, en Indonésie. La JICA soutient le renforcement des capacités de gestion des catastrophes des agences régionales de gestion des catastrophes.

Étude de cas Philippines : Projet de développement environnemental

Une entreprise japonaise remporte un appel d’offres basé sur l’évaluation du coût du cycle de vie pour le développement d’une usine de traitement des eaux usées

Mise en valeur de l’expertise technique japonaise Aux Philippines, l’impact de la croissance démographique et des activités économiques sur l’environnement naturel suscite de vives inquié-

tudes, en particulier dans le Grand Manille. Mais les investissements en capitaux dans l’améliora-tion de l’environnement tendent à ne pas être ren-tables, d’où une certaine réticence des institutions financières du secteur privé à accorder des prêts

à moyen et long terme dans ce do-maine. De ce fait, en septembre 2008, la JICA a signé un accord de prêt d’APD avec la Banque de développe-ment des Philippines (BDP) pour sou-tenir la protection de l’environnement aux Philippines et, à travers la BDP, la JICA finance des prêts à moyen et long terme pour des gouvernements locaux, des entreprises privées et d’autres organismes qui investissent dans le secteur environnemental.

L’urbanisation rapide du Grand Manille a aggravé les pénuries et la pollution de l’eau, entre autres problèmes. Le projet de développement d’une usine de traitement des eaux usées figure parmi les projets prévus par l’accord de prêt pour faire face à ces défis. Maynilad a pour ambition de construire des ins-tallations de traitement des eaux usées rentables et de haute qualité et, lors de l’évaluation des offres pour le projet, l’entreprise a non seulement examiné les coûts initiaux, notamment de conception et de construction, mais aussi les CCV qui prennent en compte la maintenance et la gestion. JFE ENGI-NEERING Corporation s’est vue attribuer le contrat et a déclaré : « La compétitivité des coûts de main-tenance et de gestion constitue la grande force de notre entreprise. Cela a été primordial pour montrer notre expertise et remporter l’appel d’offres ». La JICA continuera de contribuer à l’améliora-tion de l’environnement aux Philippines par des prêts d’APD, et fournira une aide indirecte pour la mise en œuvre de projets mobilisant les avantages comparatifs du Japon et son expertise technique.

En janvier 2015, une entreprise japonaise s’est vu attribuer un projet de développement d’une usine de traitement

des eaux usées à Manille, montrant ainsi l’expertise japonaise en matière de technologies de maintenance et de

gestion ainsi que de coût du cycle de vie (CCV). Dans le cadre de ce projet, Maynilad, l’entreprise chargée des

services d’approvisionnement en eau et d’assainissement dans la zone ouest du Grand Manille, construira une

usine de traitement des eaux usées financée par le projet de développement environnemental.

Dessin d’architecture de l’usine de traitement des eaux usées de ParañaqueCopyright © 2014 JFE ENGINEERING Corporation. Tous droits réservés.

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25JICA Rapport annuel 2015

Page 28: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Asie du Sud-Est et Pacifique

environnementaux et le changement climatique. De plus, il existe d’autres problèmes communs à la région de l’ANASE tels que le renforcement de la connectivité et la réduction des écarts de développement. Les activités de coopération de la JICA en Thaïlande portent sur trois domaines prioritaires. Le premier consiste à développer durablement l’économie et à faire face aux défis posés par une société parvenant à maturité. Dans ce domaine, la JICA poursuit sa coopération pour le développement d’un réseau ferroviaire de transport public afin de réduire les embouteillages à Bangkok. En décembre 2014, le pont Nonthaburi traversant le fleuve Chao Phraya a été inauguré. Au niveau de la sécurité alimentaire et de l’énergie, la JICA soutient les recherches conjointes des universités japonaises et thaïlandaises, et elle assure une coopération mobilisant l’expertise japonaise pour répondre aux enjeux liés aux personnes âgées et à la lutte contre la pollution environnementale [ voir les études de cas pages 84 et 99]. Le deuxième domaine prioritaire consiste à répondre aux problèmes communs aux pays de l’ANASE, et la JICA apporte une aide au développement des ressources humaines concernant les systèmes douaniers ainsi qu’aux mesures de lutte contre le changement climatique. La promotion de la coopération envers les pays extérieurs à la région de l’ANASE forme le troisième domaine prioritaire. Sur ce front, la JICA reçoit des participants d’Afrique et d’autres régions en coopération avec les agences d’aide thaïlandaises. La Thaïlande prend une place de plus en plus importante en tant que base de l’aide au sein de la région de l’ANASE et en dehors.

Cambodge L’économie du Cambodge a atteint une croissance stable avec un PIB réel affichant une progression annuelle de près de 7 % depuis 2010,

et un RNB par habitant de 1 010 USD en 2014. Malgré la hausse des investissements étrangers, le Cambodge reste confronté à de nombreux défis dans les domaines énergétique et routier, fondamentaux pour l’industrie et la vie quotidienne de la population, ainsi que sur d’autres aspects du développement des infrastructures. De plus, bien que les taux de scolarisation ainsi que plusieurs indices sanitaires montrent des signes d’amélioration, le Cambodge accuse encore un retard par rapport aux autres pays membres de l’ANASE. La JICA déploie une aide dans trois domaines prioritaires pour contribuer aux efforts de construction nationale du Cambodge : (1) consolider les bases économiques, (2) promouvoir le développement social et (3) renforcer la gouvernance. À l’approche de l’entrée en vigueur de la communauté économique de l’ANASE, le Cambodge a atteint le stade où il peut intensifier son développement économique par la diversification et la mise à niveau de ses industries. En contribuant au développement du corridor économique sud reliant Ho-Chi-Minh-Ville, au Vietnam, et Bangkok, en Thaïlande, par la construction du pont de Tsubasa et l’amélioration des routes nationales n° 1 et n° 5, la JICA participe au renforcement de la connectivité au sein de la région du Mékong et à la croissance économique du Cambodge [ voir l'étude de cas ci-dessous]. Phnom Penh, qui connaît une croissance rapide, la JICA apporte une aide pour un approvisionnement énergétique stable, la formulation d’un plan directeur pour les transports urbains et l’introduction à titre d’essai de bus dans le système de transport public. La JICA contribue également au développement stratégique et durable du Cambodge par le développement des ressources humaines dans divers secteurs.

Étude de cas Cambodge : Projet de construction du pont Neak Loeung

Relier le Vietnam, le Cambodge et la Thaïlande par une seule route

Renforcement de la connectivité de l’ANASE En cours de rénovation grâce à une co-opération japonaise, la route nationale n°1 est non seulement le principal axe routier du Cambodge, mais aussi, en tant que tronçon du corridor économique sud reliant Ho-Chi-

Minh-Ville et Bangkok, une artère vitale pour toute la région du Mékong. Mais la route nationale n°1 était coupée à Neak Loeung et la traversée par ferry, impossible pendant la nuit. En période d’affluence, il faillait parfois attendre jusqu’à sept heures avant de pouvoir

traverser. Le projet compre-nait la construction du pont à longue portée Neak Loeung, permettant la traver-sée du Mékong par la route nationale n°1, et la construction des routes d’accès, soit 5 400 mètres de voies au total. L’ouverture du pont a permis la traversée du fleuve à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit et cela a en

retour fortement amélioré l’accès aux hôpi-taux, aux écoles et aux lieux de travail des habitants des zones environnantes. L’établissement de la communauté écono-mique de l’ANASE à la fin de l’année 2015 devrait stimuler la circulation des personnes et des produits à travers les frontières, et la construction de ce pont revêt une significa-tion particulière au regard du renforcement de la connectivité de l’ANASE. Parallèlement à la route nationale n°5, qui fait l’objet d’une rénovation grâce à une aide japonaise, la route nationale n°1 devrait devenir un tron-çon essentiel du corridor économique sud reliant le Vietnam, le Cambodge et la Thaïlande, et soutenir la croissance écono-mique de l’ensemble de la région du Mékong. Le pont a été baptisé Tsubasa (Spien Tsubasa*) en raison de sa ressemblance avec deux oiseaux déployant leurs ailes. Le nouveau billet de 500 riels créé spécialement pour marquer l’événement représente le pont Tsubasa avec le pont Kizuna, terminé en 2001 avec l’aide du Japon, qui a été le premier pont à traverser le Mékong au Cambodge.

En avril 2015, le pont Tsubasa qui traverse le fleuve Mékong a été ouvert à la circulation. Financée par des dons japonais, la construction du pont qui s’est étendue sur dix ans permettra d’éliminer le principal goulot d’étranglement du corridor économique sud.

Le pont Tsubasa vu de la rive est du fleuve Mékong. La grue utilisée pour la construction a été retirée juste avant l’inauguration. (Photographie mars 2015)

*« Spien » signifie « pont » en cambodgien et « tsubasa » signifie « ailes » en japonais.

26 JICA Rapport annuel 2015

Page 29: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Asie du Sud-Est et Pacifique

Laos Le PIB du Laos a augmenté de manière stable à un taux annuel de 7 à 8 % alors que le pays est en voie de quitter les rangs des pays les moins avancés et d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), avec un RNB par habitant de 1 600 USD en 2014. La JICA assure une coopération pour jeter les bases d’une croissance économique qui sera la force motrice du développement durable et autonome du pays et de la réalisation des OMD. En détail, la JICA concentre sa coopération sur les domaines prioritaires suivants : (1) développer les infrastructures économiques et sociales ; (2) développer l’agriculture et protéger les forêts ; (3) améliorer l’éducation de base ; (4) améliorer les services de santé. La JICA travaille également sur des problèmes intersectoriels tels que l’élimination des munitions non explosées et l’amélioration du système juridique. Les opportunités d’investissement offertes par le Laos font depuis peu l’objet d’une attention accrue. Savannakhet est particulièrement attractive pour les entreprises japonaises car elle est située sur le corridor est-ouest reliant le Vietnam, le Laos et la Thaïlande. Jusqu’à présent, la coopération de la JICA portait sur l’amélioration du climat de l’investissement, notamment par le développement du corridor économique est-ouest avec des prêts d’APD et des dons. La JICA déploie également une coopération pour l’amélioration des transports publics, de l’approvisionnement en eau et de l’élimination des déchets afin de créer un meilleur environnement urbain dans la capitale, Vientiane, et les grandes villes régionales, centrales pour le développement socioéconomique du Laos.

Myanmar Depuis quatre ans, le Myanmar conduit un processus de réforme pour la démocratisation et la réconciliation nationale, lancé en 2011, et avec la tenue d’élections générales, 2015 est une année cruciale pour la nation. Pour soutenir les réformes entreprises par le gouvernement du Myanmar, la JICA déploie une aide axée sur trois domaines, conformément à la politique de coopération économique du gouvernement japonais. Premièrement, l’aide vise l’amélioration du niveau de vie de la population du Myanmar. Pour parvenir à cet objectif, la JICA, en collaboration avec des ONG japonaises et des organisations internationales, apporte un soutien très étendu en faveur notamment des minorités ethniques, du développement des zones rurales, des populations pauvres, du développement agricole et de l’amélioration des soins de santé. Deuxièmement, l’aide se concentre sur le développement des systèmes et des institutions qui soutiennent l’économie et la société. Elle intègre l’aide aux réformes économiques sous forme de recommandations sur les politiques et le développement des capacités des décideurs dans les domaines de l’économie et de la finance ; l’aide au commerce, à l’investissement et à la croissance des PME ; ainsi que des mesures pour l’agriculture et le développement rural, et l’établissement de systèmes juridiques [ voir l’étude de cas ci-dessous]. La JICA fournit en outre des conseils sur la structure organisationnelle et une aide au développement des capacités liées à l’établissement d’un marché boursier au Myanmar en 2015. Le troisième volet de l’aide porte sur l’amélioration des infrastructures et des systèmes liés nécessaires à un développement économique durable. L’aide de la JICA pour le développement des infrastructures porte sur l’élaboration de schémas

Étude de cas Myanmar : Projet de développement des capacités des secteurs juridiques, judiciaires, et connexes

Déploiement d’une aide pour le développement des capacités dans les organisations juridiques et judiciaires

Le développement urgent des lois économiques Depuis la transition vers un gouvernement civil en mars 2011, le gouvernement du Myanmar accélère les réformes dans divers secteurs. L’établissement de l’État de droit par la réforme des secteurs juridique et judiciaire est central pour promouvoir ces réformes. De plus, la réforme des systèmes juridique et judiciaire pour promouvoir l’économie de marché et attirer des investissements étrangers est une priorité du gouvernement, en particulier à l’approche de l’établissement de la communauté économique de l’ANASE en 2015. À travers cette coopération, la JICA apportera une aide pour l’amélioration des capacités d’examen de la législation du bureau du procureur général de l’Union et des capacités de rédaction des textes législatifs de la Cour suprême, tout en menant des activités pour formuler et réviser les lois sur l’économie et d’autres secteurs au Myanmar. Dans une perspective de moyen à long terme, la

JICA apportera une aide pour améliorer les bases du développement des ressources humaines pour les procureurs, les juges et autres représentants des deux organismes, ainsi que pour examiner la cohérence mutuelle des lois et règlements visés, et l’ordre de préséance des lois. Trois experts japonais ont été dépêchés dans la capitale du Myanmar, Nay Pyi Daw, où ils discutent quotidiennement des problèmes avec les représentants des deux organismes.

Une aide basée sur les connaissances japonaises Avec la tenue d’élections générales en novembre 2015, un grand nombre de lois sont adoptées ou modifiées, mais les progrès sont lents. En mars 2015, la JICA a organisé une formation au Japon pour présenter les procédures législatives du Japon et d’autres pays et, à travers des discussions avec des experts japonais, examiner les options les plus adaptées au Myanmar. La formation a

été extrêmement fructueuse et les participants ont été invités par d’autres organisations, ce qui leur a permis de discuter non seulement des procédures d’examen des projets de loi soumis au gouvernement, mais de tous les aspects des procédures législatives. Les participants du bureau du procureur général de l’Union ont effectué une réunion de débriefing peu après être rentrés au Myanmar, et ils ont proposé de faire participer des experts et d’utiliser les commentaires publics lors des processus d’élaboration des lois dans les ministères et agences afin de rendre la procédure législative plus efficace. La réforme de la procédure législative commence à prendre forme.

Dans la perspective de l’intégration de l’ANASE en 2015, le Myanmar doit accélérer la réforme de ses systèmes juridiques. La JICA soutient le développement des capacités organisationnelles et des ressources humaines des secteurs juridiques, judiciaires et connexes, au Myanmar, afin que le pays puisse formuler et appliquer des lois adaptées aux besoins actuels.

Des experts de la JICA à long terme donnent un cours de droit pénal aux juges récemment nommés par la Cour suprême du Myanmar.

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27JICA Rapport annuel 2015

Page 30: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Asie du Sud-Est et Pacifique

directeurs pour le développement du Grand Rangoun et des secteurs majeurs, les transports, notamment ferroviaires, les communications, l’approvisionnement en eau et l’électricité [ voir l’étude de cas page 79].

Vietnam Le Vietnam continue d’afficher une croissance économique stable grâce à la transition vers une économie de marché et à la politique d’ouverture, baptisée « Doi Moi » (rénovation), avec un RNB par habitant de 1 890 USD en 2014 et un taux de croissance annuel du PIB réel de 5 à 6 % ces dernières années. Simultanément, l’abolition des douanes au sein de la région de l’ANASE pour 2015 a placé le renforcement de la compétitivité industrielle au centre des priorités. Il est également nécessaire de réduire les inégalités entre les zones rurales, qui représentent environ 70 % de la population, et les zones urbaines ; mais aussi d’améliorer l’environnement sanitaire urbain ; d’atténuer les risques de catastrophes naturelles et le changement climatique ; et de renforcer les services médicaux et le système de sécurité sociale. La stratégie de développement national du Vietnam a pour ambition de parvenir à l’industrialisation du pays d’ici 2020 en accordant la priorité au développement des institutions, des ressources humaines et des infrastructures. À cet égard, la JICA assure une coopération centrée sur (1) la promotion de la croissance économique et le renforcement de la compétitivité internationale ; (2) la réponse à la fragilité et aux impacts négatifs du développement économique ; et (3) la bonne gouvernance. Concrètement, la JICA déploie une coopération couvrant un large éventail de domaines, notamment le développement des infrastructures, les réformes des entreprises d’État et du secteur bancaire, le renforcement de l’enseignement universitaire et de la formation professionnelle, l’amélioration de l’environnement urbain, les mesures de lutte contre le changement climatique, la promotion d’une agriculture à forte valeur ajoutée, le développement de systèmes dans le secteur des soins de santé et l’amélioration des fonctions judiciaires et administratives.

Timor-Est Au Timor-Est, qui a obtenu son indépendance en 2002, la transition de la reconstruction vers le développement est en cours. Malgré un RNB par habitant de 3 120 USD en 2014 et une croissance économique stable, le fait est que la majorité des revenus nationaux dépendent du pétrole et du gaz naturel. Parmi les problèmes les plus urgents figurent la diversification de l’industrie et la création d’opportunités d’emploi afin de réduire la dépendance vis-à-vis des ressources naturelles. Pour ce

faire, il est fondamental de développer les ressources humaines. La JICA a mis au point trois programmes de coopération portant sur : (1) l’établissement des bases nécessaires à la promotion des activités économiques, (2) l’agriculture et le développement rural, et (3) le renforcement des capacités du gouvernement et du secteur public. Concrètement, les activités comprennent le développement des infrastructures de transport, telles que les routes ; le développement des ressources humaines dans le domaine de l’ingénierie ; la coopération technique et les recommandations politiques pour promouvoir l’agriculture ; et la coopération technique pour le développement des capacités du gouvernement à élaborer et à mettre en œuvre des plans de développement.

Malaisie Le gouvernement malaisien redouble d’efforts pour rejoindre les rangs des pays développés et atteindre un RNB par habitant de 15 000 USD ou plus d’ici 2020. La Malaisie a atteint une croissance économique stable de 5,9 % en 2014. Cependant, plusieurs problèmes doivent être résolus afin de réaliser cet objectif ; parvenir à une économie à forte valeur ajoutée ; harmoniser le développement et la protection environnementale ; et protéger les personnes socialement vulnérables. Dans ce contexte, la coopération de la JICA en Malaisie se concentre sur les trois domaines prioritaires suivants : (1) soutenir un développement équilibré en vue de l’accession de la Malaisie au rang de pays à haut revenu et contribuer à des relations mutuellement bénéfiques entre la Malaisie et le Japon ; (2) résoudre les problèmes communs à la région de l’Asie du Sud-Est ; et (3) mettre en œuvre le partenariat de développement Japon-Malaisie au-delà de la région de l’Asie du Sud-Est. La JICA mène des projets dans les domaines suivants : le développement de ressources humaines disposant de hautes compétences technologiques pour l’industrie, l’enseignement supérieur pour l’utilisation des hautes technologies scientifiques, le développement des infrastructures, la protection des personnes socialement vulnérables, notamment les personnes handicapées, et la coopération pour la protection de l’environnement, notamment pour les mesures de lutte contre le changement climatique. La JICA aide également la Malaisie à mettre en œuvre une coopération Sud-Sud pour les pays de l’ANASE, les pays d’Afrique et les pays islamiques, et elle soutient ces pays en utilisant l’expérience de développement de la Malaisie.

Singapour Depuis l’exercice 2014, suite à la signature du programme de partenariat Japon-Singapour en 1993, Singapour et la JICA en tant que partenaires de coopération organisent 10 à 15 sessions de formation par an dans divers domaines, en particulier pour les autres États membres de l’ANASE. Parallèlement aux formations offertes en vue de l’entrée en vigueur de la communauté économique de l’ANASE en 2015, portant notamment sur les droits de propriété intellectuelle, les opérations douanières, la gestion de la sécurité maritime, le contrôle aux frontières et d’autres domaines liés au renforcement de la connectivité de l’ANASE, et aux formations destinées aux nouveaux pays membres de l’ANASE (Cambodge, Laos, Myanmar et Vietnam) en vue de réduire les écarts de développement au sein de la région de l’ANASE, Singapour et la JICA organisent des formations pour les pays africains, les petits États insulaires, le Timor-Est et l’Autorité palestinienne. À la fin de l’exercice 2014, 350 sessions de cours avaient été organisées pour 6 100 participants issus de 95 pays.Un conseiller en approvisionnement en eau répare une canalisation détériorée à Dili, au Timor-Est.

28 JICA Rapport annuel 2015

Page 31: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Une coopération centrée sur les défis liés à la petite taille, l’isolement et l’éloignement des pays insulaires

Pacifique

Activités et initiatives par région

Stratégies clés de l’aide

Fournir une coopération efficace en utilisant les connaissances et l’expérience du Japon

Les pays de la région du Pacifique partagent plusieurs caractéristiques. Ils ont des marchés intérieurs restreints à cause d’une superficie et d’une population réduites (petite taille), ils sont constitués de nombreuses îles séparées par de vastes étendues d’océans (isolement) et ils ont un accès limité aux marchés internationaux (éloignement). De plus, la région est vulnérable aux catastrophes naturelles et aux effets du changement climatique ainsi qu’aux dégradations environnementales liées à la modernisation. En outre, les pays

insulaires du Pacifique sont très peu résilients face aux crises économiques et notamment aux fortes augmentations des prix du carburant et de l’alimentation. La JICA assure une coopération variée pour répondre aux problèmes prioritaires de chaque pays. La JICA déploie également une coopération à l’échelle régionale pour répondre aux problèmes communs tels que la gestion du risque de catastrophe, la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement.

Programmes de la JICA dans le Pacifique (exercice 2014)

La JICA apporte une aide aux pays insulaires du Pacifique suivants : îles Fidji, Papouasie-Nouvelle-Guinée, îles Salomon, Vanuatu (dans la région mélanésienne), Samoa, Tonga, Tuvalu, îles Cook, Niue (dans la région polynésienne), Kiribati, îles Marshall, Micronésie, Palaos et Nauru (dans la région micronésienne). Ces pays de langues différentes ont également une culture et des coutumes spécifiques propres à chacun d’entre eux. Les pays insulaires du Pacifique avaient des modes de vie traditionnels et autosuffisants. Mais avec les influences économiques et culturelles modernes, leur structure économique est devenue dépendante des importations ; ce qui a occasionné des déficits chroniques de leur balance commerciale. Ces pays doivent également faire face à des problèmes environnementaux, comme la dégradation des écosystèmes, liés à

l’urbanisation et à la pollution environnementale. De plus, ces petites îles bénéficient rarement des services sociaux de base, notamment d’éducation et de santé, et les infrastructures de transport reliant les îles et les pays restent insuffisantes. Ces problèmes posent un obstacle au développement socioéconomique et à l’autosuffisance. La JICA assure une coopération à l’échelle régionale auprès de ces États insulaires afin de répondre aux problèmes communs. L’approche de la JICA implique dans ce cas l’envoi d’experts dans les pays qui jouent des rôles clés pour créer des modèles de développement adaptés aux besoins communs de la région. Ces modèles sont ensuite diffusés dans les pays voisins, notamment dans le cadre de programmes de formation pour les pays tiers. La JICA assure également une coopération en mettant à profit les connaissances et expériences japonaises, notamment l’expérience

Pacifique

Total : 9 242(Unité : millions JPY)

Montant total des

programmes de la JICA

(millions JPY)Répartition des décaissements

Papouasie-Nouvelle-Guinée

4 734 51,2 %

Îles Salomon 1 125 12,2 %

Fidji 697 7,5 %

Kiribati 552 6,0 %

Samoa 520 5,6 %

Vanuatu 464 5,0 %

Tonga 316 3,4 %

Micronésie 277 3,0 %

Palaos 249 2,7 %

Îles Marshall 179 1,9 %

Tuvalu 89 1,0 %

Îles Cook 16 0,2 %

Nauru 13 0,1 %

Niue 9 0,1 %

Les chiffres correspondent à la répartition par pays du montant total de l'aide de la JICA au titre de la coopération technique (formation de participants étrangers, experts, missions d'étude, fourniture d'équipements, JOCV et autres volontaires, autres dépenses), prêts (décaissements), et dons (nouveaux accords de dons) durant l’exercice 2014.Note : Les chiffres ne prennent pas en compte la coopération couvrant plusieurs pays et/ou régions, ou pour des organisations internationales.Note : Le total régional inclut les frais d’envoi de missions d’études de la JICA dans des pays développés.

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29JICA Rapport annuel 2015

Page 32: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Asie du Sud-Est et Pacifique

d’Okinawa, pour surmonter les problèmes spécifiques aux territoires insulaires.

Enjeux et actions prioritaires

Gestion de l’environnement La gestion des déchets constitue un problème commun à l’ensemble des petites îles du Pacifique. Depuis 2011, la JICA, en coopération avec le Secrétariat du programme régional océanien de l’environnement (PROE)1, offre un soutien à 11 pays de la région pour établir des systèmes durables de gestion des déchets et former des ressources humaines. Une coopération est assurée au niveau régional et national pour la mise en œuvre de la stratégie de gestion des déchets solides de la région du Pacifique pour 2010-2015, un objectif régional commun. En menant ces actions, la JICA participe à la réduction de l’impact de l’activité humaine sur l’environnement, notamment par l’élimination des déchets solides, et elle favorise la création d’une société saine fondée sur un cycle rationnel des matériaux. En ce qui concerne les océans bordant ces îles, les populations du Pacifique sont fortement dépendantes des écosystèmes des récifs coralliens pour plusieurs raisons, notamment en tant que ressources maritimes et touristiques et pour la prévention des catastrophes. Cependant, ces dernières années, les écosystèmes côtiers ont été dégradés à cause d’un ensemble de facteurs, dont la surpêche, la pollution environnementale due au développement des zones côtières et l’impact du changement climatique. La JICA et la Direction de la pêche du Vanuatu ont mené une coopération technique pour parvenir à une gestion durable des ressources côtières. En Micronésie, le Centre international des récifs coralliens des Palaos sert de base au projet de coopération technique de la JICA visant à améliorer les capacités de recherche sur les écosystèmes des récifs coralliens et à les gérer de manière durable. Le projet est mis en œuvre conjointement par l’Université des Ryukyu et l’Agence japonaise pour les sciences et la technologie (JST) [ voir l’étude de cas page 31].

Gestion du risque de catastrophe et changement climatique

Les pays insulaires du Pacifique sont fortement vulnérables aux catastrophes naturelles telles que les cyclones, les inondations, les séismes et les tsunamis. En raison du grand nombre d’îles isolées et du manque de communication et de transport, il est difficile de diffuser des bulletins d’alerte et de fournir de l’aide d’urgence aux habitants. La JICA combine la coopération technique, les dons et d’autres types de coopération afin de mieux préparer la région aux catastrophes naturelles. L’un des aspects spécifiques de cette coopération consiste à renforcer les capacités en matière d’observation météorologique et de diffusion de bulletins de prévision et d’alerte. La JICA organise des programmes de formation au Service météorologique national des Fidji pour des experts de tous les pays de la région et elle développe des installations d’observation météorologique aux Samoa. À Tuvalu et dans les îles Salomon, des réseaux de radiodiffusion d’informations sur les catastrophes ont été établis afin de donner aux habitants un accès rapide à l’information. Aux Fidji et dans les îles Salomon, la JICA offre une coopération technique permettant aux habitants d’évacuer dans de bonnes conditions conformément aux informations fournies. Dans l’ensemble, la JICA déploie une coopération diversifiée pour la prévention des catastrophes dans la région.

Les pays insulaires du Pacifique sont également vulnérables à l’impact du changement climatique. Tuvalu et d’autres pays composés d’atolls de faible altitude sont particulièrement exposés à la montée du niveau de la mer et aux autres phénomènes associés au changement climatique. Avec la coopération de l’Université de Tokyo et de la JST, la JICA déploie une coopération scientifique et technologique pour la recherche sur les éco-technologies aptes à identifier les mécanismes biogéniques par lesquels les récifs coralliens et les foraminifères influent sur la production, les mouvements et l’accumulation de sable.

Transports maritimes Les pays de la région du Pacifique, constitués d’îles séparées par de vastes étendues d’océan, ont un besoin critique de transports maritimes pour les déplacements des habitants et du fret. En matière d’accès à l’éducation et aux services médicaux, les transports maritimes sont vitaux pour ces pays. À ce jour, la JICA a apporté une aide sous forme de dons pour la réhabilitation des ports et la fourniture de navires de passagers et de marchandises en Micronésie, aux îles Marshall, à Samoa, Tuvalu, Tonga et dans d’autres pays de la région. En juin 2012, la JICA a signé son premier accord de prêt d’APD avec le Vanuatu pour la construction d’un quai international à Port Vila.

Approvisionnement énergétique stable Les pays insulaires du Pacifique, qui disposent de ressources énergétiques naturelles limitées, doivent simultanément réduire leur dépendance vis-à-vis de l’importation de carburant diesel, très affecté par les conditions extérieures telles que les augmentations rapides du prix du pétrole sur les marchés internationaux, et introduire des sources d’énergie stables ayant un impact limité sur l’environnement. En réponse, les pays insulaires du Pacifique encouragent l’introduction d’énergies renouvelables telles que l’énergie solaire et éolienne. La surdépendance aux énergies renouvelables suscite cependant des inquiétudes, car ces dernières sont soumises à de fortes variations de production susceptibles de déstabiliser les systèmes électriques. La JICA contribue à la stabilisation des systèmes énergétiques et à l’utilisation efficace des sources existantes, notamment du carburant diesel, tout en menant des études sur le bouquet énergétique pour optimiser les effets de l’introduction des énergies renouvelables. Plus spécifiquement, la JICA soutient l’installation de systèmes d’énergie solaire ainsi que l’introduction d’équipements de contrôle des micro-1 Organisation régionale du Pacifique établie dans les années 1980 et chargée d’orienter les

politiques environnementales. L’organisation est constituée de 21 pays insulaires du Pacifique, de l’Australie, de la France, de la Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni et des États-Unis.

Rendu du quai polyvalent international de Port Vila Lapetasi.

30 JICA Rapport annuel 2015

Page 33: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Asie du Sud-Est et Pacifique

réseaux et de stabilisation des systèmes électriques solaires, ce qui permet une utilisation stable des énergies renouvelables et le maintien d’un bon équilibre entre l’offre et la demande d’électricité [ voir l’étude de cas page 104].

Services sociaux De nombreux pays insulaires du Pacifique ne disposant pas de systèmes d’approvisionnement et de stockage adéquats pour mettre en œuvre des programmes de vaccination sûrs, il est nécessaire d’établir une « chaîne du froid » pour fournir des vaccins en toute sécurité. Dans cet objectif, en 2004, la JICA s’est engagée auprès de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à assurer une coopération dans le cadre du projet de renforcement du programme de vaccination dans la région du Pacifique (PIPS). Depuis, la JICA contribue à la diffusion de technologies et au développement des ressources humaines liées à la gestion des projets d’immunisation et aux vaccins dans la région du Pacifique. En réponse au nombre croissant de troubles et de décès causés par les maladies non transmissibles (MNT), telles que le diabète et les maladies cardiovasculaires, et l’évolution des maladies transmissibles vers les MNT, la JICA a commencé une coopération technique pour établir des mesures contre les MNT en 2015. Dans les régions et les îles isolées, l’accès limité à l’enseignement constitue également un problème sérieux. La JICA assure une coopération pour mettre à profit la télévision, la radio, les réseaux de communication satellite, ainsi que d’autres méthodes, afin d’augmenter les possibilités d’éducation et améliorer la qualité de l’enseignement. À travers des

dons et la coopération technique, la JICA participe à l’établissement d’un centre des technologies de l’information et des communications (TIC) et à la formation du personnel des TIC de l’Université du Pacifique Sud (sur le campus principal aux Fidji), créée par 12 pays de la région. Entre autres exemples, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où le taux de scolarisation dans l’enseignement primaire est faible, la JICA a construit un centre national pour l’éducation et les médias et assuré une aide pour l’élaboration de programmes éducatifs. Une aide a également été mise en œuvre pour la diffusion télévisée de cours modèles dans des écoles élémentaires et des collèges d’autres régions du pays.

Installation d’un système de micro-réseaux grâce à un don dans les Tonga.

Étude de cas Projet de gestion durable des récifs coralliens et des écosystèmes insulaires : Réponse aux menaces posées par le changement climatique

Comprendre les mécanismes des récifs coralliens et des écosystèmes insulaires pour une protection constante

Propositions politiques pour la protection des écosystèmes L’archipel des Palaos est l’un des territoires les plus riches du monde en matière de diversité de la vie marine. Les Palaos ont fait du développement du tourisme, centré sur la richesse de l’environnement naturel et notamment des récifs coralliens, l’un des piliers du développement économique. Cependant, parallèlement aux récentes conversions de forêts

naturelles en zones cultivables, à la surpêche et à l’aménagement des terres, l’influence négative du changement climatique sur l’environnement, telle que l’augmentation de la température de l’eau de mer et l’acidification des océans, suscite de nombreuses inquiétudes. La protection des écosystèmes du récif corallien est devenue un enjeu majeur. Dans le cadre du projet lancé en 2013, des recherches conjointes ont été conduites par

l ’Université des Ryukyu, renommée pour ses recherches sur les récifs coralliens et les écosystèmes insulaires, et le Centre international des récifs coralliens des Palaos (CIRCP). Les impacts du changement cl imatique et des zones terrestres sur les écosystèmes coralliens sont évalués dans l’ensemble des Palaos du point de vue des sciences naturelles. Simultanément, les influences des changements des écosystèmes sur l’économie et la société sont étudiées et

analysées du point de vue des sciences sociales. Actuellement, des échantillons de la vie marine sont collectés et les communautés coralliennes sont surveillées sur 40 points comprenant trois domaines de recherche. À travers la recherche conjointe, les techniques de recherche sont transférées aux jeunes membres du CIRCP qui seront responsables de la protection du récif corallien et des écosystèmes insulaires à l’avenir. Des expositions, des ateliers et d’autres événements sont également prévus pour promouvoir la compréhension du récif corallien et des écosystèmes insulaires par la population locale. Les résultats de ces recherches devraient être intégrés dans l’établissement et la mise en œuvre des mesures et des politiques globales visant à protéger le récif corallien et les écosystèmes insulaires à l’avenir.

La JICA déploie une aide pour l’amélioration des capacités des îles Palaos à effectuer des recherches et

protéger son récif corallien et ses écosystèmes insulaires par des recherches conjointes sur les écosystèmes.

Un chercheur japonais étudie l’état de dégradation des coraux.

Des chercheurs du CIRCP surveillent les récifs de corail.

Initiatives co

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31JICA Rapport annuel 2015

Page 34: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Asie de l’Est et Asie centraleApporter une aide adaptée aux besoins de chaque pays et améliorant la connectivité régionale

Message du directeur général

Toshinobu Kato Directeur général, département de l’Asie centrale et de l’Est, et du Caucase

En bref

Le chiffre clé du programme

Kirghizstan : Des experts japonais et leurs homologues envisagent des procédures adaptées de maintenance et de gestion des routes dans une zone d’enneigement. (Photo : Kaku Suzuki)

Problèmes régionaux Initiatives de l’exercice 2014 Future coopération

La JICA fournira une aide adaptée aux besoins et aux situations de chaque pays, notamment pour la réduction de la pauvreté et l’atténuation des disparités à travers le développement rural et la promotion de l’emploi, ainsi que par la diversification industrielle. De plus, la JICA soutiendra le développement des infrastructures pour améliorer la connectivité économique de la région.

Pour la Chine, la JICA encouragera la coopération dans les domaines où le Japon et la Chine font face à des défis communs et qui ont un impact direct sur le Japon.

La JICA a lancé son tout premier prêt-projet sec-toriel en Ouzbékistan pour un soutien global à l’extension de l’approvisionnement énergétique, notamment par plusieurs projets de production électrique de pointe.

Des efforts constants ont été entrepris par le Japon et la Chine sur les défis communs auxquels les deux pays sont directement confrontés, notamment la pollution atmosphérique. Les résul-tats de cette coopération continue ont été intégrés dans la première révision majeure en 25 ans de la loi chinoise sur la protection de l’environnement.

La plupart des pays de la région sont encla-vés. Ceux qui sont pauvres en ressources naturelles disposent de services sociaux de base insuffisants, tandis que ceux qui sont riches en ressources naturelles doivent faire face à des disparités économiques grandis-santes et à la vulnérabilité économique liée aux fluctuations des prix des ressources.

Le développement des ressources humaines dans une perspective mondiale demeure essentiel pour continuer la transition vers l’économie de marché.

C’est le nombre de médiateurs qualifiés soutenus à ce jour par le projet de renforcement du système de médiation en Mongolie. La JICA a participé à la formulation de la loi sur la médiation, votée en mai 2012, et renforcé les capacités du personnel lié. La JICA soutient de manière constante l’introduction d’un système de médiation facilitant une résolution rapide et rationnelle des conflits par des négociations satisfaisantes pour les citoyens en Mongolie. À ce jour, 9 908 cas de médiation ont été soumis aux tribunaux de première instance dans toute la Mongolie.

505 personnes

32 JICA Rapport annuel 2015

Page 35: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Renforcement des partenariats stratégiques pour une relation mutuellement bénéfique

Asie de l’Est

Activités et initiatives par région

Stratégies clés de l’aide

Soutenir la stabilité régionale et une croissance saine et durable

L’Asie de l’Est comprend la Chine, confrontée à de nombreux problèmes, notamment environnementaux, liés à sa forte croissance économique, et la Mongolie, dont le développement rapide repose sur d’abondantes ressources minérales. Le développement durable et solide de ces pays revêt une

importance croissante pour le Japon comme pour le reste du monde. La coopération de la JICA dans la région contribue au renforcement de relations économiques à la fois réciproques et mutuellement bénéfiques avec la Chine et la Mongolie.

Programmes de la JICA en Asie de l'Est (exercice 2014)

Asie de l'Est

Total : 25 821(Unité : millions JPY)

Montant total des

programmes de la JICA

(millions JPY)Répartition des décaissements

Chine 14 735 57,1 %

Mongolie 11 079 42,9 %

Corée du Sud 7 0,0 % Les chiffres correspondent à la répartition par pays du montant total de l'aide de la JICA au titre de la coopération technique (formation de participants étrangers, experts, missions d'étude, fourniture d'équipements, JOCV et autres volontaires, autres dépenses), prêts (décaissements), et dons (nouveaux accords de dons) durant l’exercice 2014.Note : Les chiffres ne prennent pas en compte la coopération couvrant plusieurs pays et/ou régions, ou pour des organisations internationales.

Tour d’horizon des pays et enjeux prioritaires

Chine La Chine a non seulement réussi son développement économique, mais elle a également progressé sur le plan technologique. Dans une certaine mesure, l’APD a déjà joué son rôle d’aide au développement en Chine ; par conséquent, la JICA n’accorde plus de contributions sous forme de prêts et de dons à ce pays. Dans ce contexte, et conformément aux politiques du gouvernement japonais, la JICA apporte une coopération axée sur les défis communs aux deux pays. Elle couvre notamment les mesures de lutte contre la pollution transfrontalière, les maladies infectieuses, et les questions liées à la sécurité alimentaire. Parallèlement, la mise en œuvre des projets de coopération technique progresse dans d’autres domaines, avec en principe la prise en charge des frais par la Chine dans le cadre d’une nouvelle approche de la coopération Japon-Chine.

Le projet de contrôle intégral des émissions d’oxyde d’azote dans l’atmosphère fait partie des principaux projets menés sur ces problèmes prioritaires. En se basant sur l’expérience du Japon en matière de pollution, le projet s’attache à trouver des moyens de réduire les émissions d’oxyde d’azote dont les particules ont un diamètre inférieur à 2,5 microns (PM2,5) et qui, mélangées aux particules en suspension dans l’air, sont particulièrement nocives pour la santé. À cette fin, le projet étudie les mesures techniques, les politiques publiques et les systèmes, et diffuse l’utilisation de technologies et de méthodes de contrôle pratiques.

Mongolie La coopération de la JICA s’articule autour des trois domaines mentionnés dans la politique d’aide à la Mongolie annoncée en avril 2012.(1) Développement durable du secteur minier et renforcement de la

gouvernance : Établir les systèmes et former le personnel pour parvenir au développement durable des ressources minérales, l’élément clé du progrès économique de la Mongolie, et établir

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33JICA Rapport annuel 2015

Page 36: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Étude de cas Mongolie : Projet d’enseignement supérieur en ingénierie

Projet de prêt d’APD en appui au renforcement des ressources humaines industrielles afin de promouvoir une croissance économique durable

Soutenir la formation de 1 000 ingénieurs Alors que le nombre d’étudiants inscrits en première année d’ingénierie dans les établis-sements d’enseignement supérieur mongols a augmenté de 40 % en cinq ans, de 2007 à 2012, il y a un manque d’instructeurs. Des mesures doivent être prises pour répondre à cette explo-sion des besoins en ressources humaines. Le renforcement de la qualité de l’éducation constitue un autre défi. Les programmes universitaires, par exemple, sont largement axés sur des cours très théoriques au détriment des exercices pratiques. Par ailleurs, seul 20 % du personnel enseignant des facultés dispose d’un doctorat1, contre près de 100 %2 au Japon. Le projet est constitué de trois volets visant à répondre à ces problèmes.1. Programme de jumelage avec les

universités japonaises pour améliorer la qualité des cours de premier cycle

Afin d’améliorer les programmes d’études de l’Université mongole des sciences et de la techno-logie en introduisant des contenus pratiques qui pourront former des ressources humaines aptes à répondre aux besoins industriels, des nouveaux programmes sont développés conjointement avec des universités japonaises. Le matériel pédagogique nécessaire est fourni et des profes-seurs sont envoyés sur place pour appliquer les

nouveaux programmes. Simultanément, dans le cadre du programme de jumelage, 320 étudiants mongols seront admis en troisième année dans divers départements d’universités japonaises après avoir suivi pendant deux ans et demi le nouveau programme mongol ; ils recevront des diplômes de premier cycle.2. Études au Japon et recherches

conjointes pour renforcer les capacités éducatives et de recherche des enseignants universitaires

Un total de 160 candidats instructeurs, notamment des auxiliaires d’enseignement de l’Université nationale de Mongolie et de l’Université mongole des sciences et de la technologie doivent venir étudier au Japon pour obtenir un master ou un doctorat. De plus, un total de 320 étudiants pourront assister à des cours au Japon en tant qu’auditeurs libres. En outre, 20 projets conjoints doivent être conduits pour renforcer l’expertise dans le domaine de la recherche, tandis que du matériel et des équipements seront fournis et des professeurs japonais seront envoyés en Mongolie.3. Études dans des universités de

technologie japonaises (kosen) pour répondre à la demande immédiate d’ingénieurs

Pour former des ingénieurs capables de diriger

immédiatement les industries mongoles, près de 200 étudiants seront admis dans des kosen au Japon. Simultanément, pour préparer la mise en place du système éducatif des kosen en Mongolie, une formation par pays, le renforcement des capacités des enseignants pour la mise en place du système éducatif des kosen, est menée séparément afin de former les ressources humaines nécessaires, notamment le personnel du ministère de l’Éducation, de la culture et des sciences de la Mongolie ainsi que des universités de technologie. Ce projet, qui fait l’objet de fortes attentes, prévoit l’envoi de 1 000 étudiants au Japon, il est d’ailleurs plus connu sous le nom de « projet de formation de 1 000 ingénieurs pour la Mongolie ». Le Japon et la Mongolie ont signé un accord de partenariat économique en février 2015, et l’intensification des relations économiques entre les deux pays fait l’objet d’une attention accrue. Bientôt, les diplômés du projet joueront un rôle actif en tant que partenaires mongols des entreprises japonaises.

La Mongolie, qui connaît un rapide essor économique grâce à l’exploitation de ses ressources minérales, fait face à un besoin croissant de développer des ressources humaines dans le domaine de l’ingénierie et de renforcer ses capacités de recherche. La JICA soutient la croissance économique durable de la Mongolie en renforçant les fonctions des établissements d’enseignement en ingénierie et en développant les ressources humaines dans ce domaine, notamment en invitant des Mongols à étudier au Japon.

Des personnes qui doivent partir étudier au Japon reçoivent un certificat du ministère de l’Éducation, de la Culture et des sciences de la Mongolie.

1. Annuaire statistique sur l’éducation, la culture, la science et la technologie (2011-2012)

2. Résultats de l’étude sur la recherche et le développement (2011) du ministère de l’Intérieur et de la communication

des systèmes pour assurer la bonne gestion des revenus issus des ressources naturelles.

(2) Soutien à une croissance inclusive : Créer des emplois en priorité dans les PME et les micro entreprises pour diversifier les activités industrielles et améliorer les services sociaux de base.

(3) Renforcement des capacités et des fonctions d’Oulan-Bator comme pôle urbain : Améliorer les infrastructures de la ville, et mettre à niveau les capacités d’urbanisation et de gestion.

Les principaux projets mis en œuvre en Mongolie pour répondre aux enjeux prioritaires sont les suivants :

Projet de construction du nouvel aéroport international d’Oulan-Bator : La construction d’un nouvel aéroport dans la banlieue d’Oulan-Bator améliorera la sécurité et la fiabilité de l’accès aérien à la capitale tout en offrant une commodité accrue aux

voyageurs, contribuant ainsi au développement économique de la Mongolie. La JICA assure également une coopération technique pour l’établissement de systèmes de gestion et de maintenance efficaces en prévision de la mise en service de l’aéroport. Projet de prêt aux intermédiaires financiers pour le développement des PME et la protection de l’environnement (phase 2) : La JICA contribue au développement des PME par un financement à long terme et à faible taux d’intérêt, et soutient la création d’emplois et la diversification des industries. La JICA fournit également des financements pour les efforts d’amélioration de l’environnement entrepris par ces entreprises, notamment pour les investissements dans des équipements visant à réduire la pollution atmosphérique urbaine. La JICA a octroyé des financements à plus de 480 entreprises en 2014, et créé des emplois pour plus de 2 000 personnes.

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Asie de l’Est

34 JICA Rapport annuel 2015

Page 37: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Programmes de la JICA en Asie centrale et dans le Caucase (exercice 2014)

Montant total des

programmes de la JICA

(millions JPY)Répartition des décaissements

Ouzbékistan 8 184 28,9 %

Azerbaïdjan 7 261 25,6 %

Géorgie 5 147 18,1 %

Kirghizstan 4 218 14,9 %

Tadjikistan 3 112 11,0 %

Arménie 227 0,8 %

Kazakhstan 197 0,7 %

Turkménistan 21 0,1 %

Asie centrale et Caucase

Total : 28 366(Unité : millions JPY)

Les chiffres correspondent à la répartition par pays du montant total de l'aide de la JICA au titre de la coopération technique (formation de participants étrangers, experts, missions d'étude, fourniture d'équipements, JOCV et autres volontaires, autres dépenses), prêts (décaissements), et dons (nouveaux accords de dons) durant l’exercice 2014.Note : Les chiffres ne prennent pas en compte la coopération couvrant plusieurs pays et/ou régions, ou pour des organisations internationales.

Une région riche en ressources et ouverte sur l’Asie et l’Europe, en point de mire de l’attention internationale

Asie centrale et Caucase

Activités et initiatives par région

Stratégies clés de l’aide

Soutenir la coopération intrarégionale pour garantir un développement économique stable

La région de l’Asie centrale et du Caucase, située à peu près au cœur du continent eurasiatique, se compose de cinq pays d’Asie centrale – Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan, Turkménistan et Ouzbékistan – et de trois pays du Caucase – Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie – qui ont obtenu leur indépendance de

l’ex-Union soviétique en 1991. Avec l’augmentation des disparités économiques dans l’ensemble de la région, parvenir à un développement équilibré en Asie centrale et dans le Caucase est un important enjeu mondial. En outre, l’Afghanistan, qui est encore instable, se trouve à proximité.

Dans cette région, la JICA se concentre sur la coopération intrarégionale et la promotion de la démocratie et de l’économie de marché. Les priorités de la coopération sont : (1) les pro-grammes pour l’amélioration des infrastructures d’électricité et de transport en Asie centrale et (2) les programmes de renforcement de l’économie de marché par la stimulation du secteur privé.

Tour d’horizon des pays et enjeux prioritaires

Ouzbékistan L’Ouzbékistan maintient une forte croissance économique sou-tenue par les prix élevés des ressources naturelles comme le gaz naturel et l’or. Pour garantir le développement constant et solide du pays, la JICA soutient trois secteurs : (1) l’amélioration et l’établisse-ment de l’infrastructure économique dans le secteur de l’électricité

et du transport, notamment la modernisation des centrales thermiques ; (2) le soutien au développement des ressources humaines et à la mise en place de systèmes propices au développement du secteur privé par la formation de ressources humaines pour les entreprises et d’autres mesures par le biais du Centre Japon-Ouzbékistan pour le développement des ressources humaines ; et (3) une coopération dans les domaines prioritaires de l’amélioration de l’infrastructure agricole, facteur d’augmentation des revenus dans les zones rurales, et pour l’extension et l’amélioration des soins de santé.

Kazakhstan Doté de ressources naturelles abondantes, notamment des deuxièmes réserves mondiales d’uranium, le Kazakhstan cherche à modifier sa structure économique dépendante des ressources naturelles et poursuit la diversification de son industrie pour atteindre une croissance économique durable et équilibrée. Le Kazakhstan

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35JICA Rapport annuel 2015

Page 38: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Asie de l’Est et Asie centrale

jouit d’un niveau de développement économique élevé, et la JICA sélectionne et met en œuvre des projets faisant appel aux connais-sances et aux technologies japonaises dans des secteurs tels que la gestion du risque de catastrophe, la conservation énergétique et la gestion de la production et de la qualité, tout en veillant à renforcer les relations d’affaires entre le Kazakhstan et le Japon. Par ailleurs, le Kazakhstan qui connaît un développement rapide, s’emploie à mettre en place un mécanisme d’assistance aux autres pays et à jouer le rôle de donateur. Depuis l’exercice 2014, la JICA soutient les efforts du Kazakhstan pour accéder au rang de pays donateur. [ voir l’étude de

cas ci-dessous].

Tadjikistan Pays voisin de l’Afghanistan, avec qui il partage 1 344 kilomètres de frontières, le Tadjikistan se trouve à la jonction de l’Asie centrale et de l’Asie du Sud-Ouest. Une guerre civile a éclaté durant l’année qui a suivi son indépendance de l’ex-Union soviétique. Jusqu’à la fin de la guerre, en 1997, l’économie et la société du pays se sont fortement détériorées. Aujourd’hui, le Tadjikistan s’efforce de parvenir à la stabilité économique et sociale, d’entreprendre des réformes structurelles et d’améliorer le niveau de vie de sa population. La politique de base de la JICA consiste à aider le pays à sortir de la pauvreté et à assurer une transition vers la croissance, en jetant les bases d’une croissance économique durable grâce à la correction des inégalités de niveau de vie et la construction d’infrastructures. Les domaines prioritaires de la JICA comprennent (1) l’amélioration du développement rural, notamment les services sociaux fondamentaux dans la province de

Khatlon, à la frontière avec l’Afghanistan, et (2) l’établissement de petites infrastructures de production d’électricité au carrefour de l’Asie centrale et de l’Asie du Sud-Ouest. De plus, la JICA coopère avec d’autres organisations internationales pour parvenir à la sécurité et la stabilisation, et pour améliorer la vie de la population, dans les régions frontalières avec l’Afghanistan.

Kirghizstan Après son indépendance de l’ex-Union soviétique, la République kirghize a été l’un des premiers pays de la région à s’orienter activement vers l’économie de marché. Cependant, en tant que pays montagneux disposant de peu de ressources naturelles d’importance, mis à part l’or, le Kirghizstan n’a pas réussi à atteindre une croissance économique stable. L’aide de la JICA vise « le développement économique et l’éradication de la pauvreté par le renforcement de la compétitivité des exportations et la promotion des entreprises ». De ce fait, la JICA concentre son action sur (1) la construction des infrastructures de transport et (2) le développement de l’agriculture et des entreprises. Dans cette optique, la JICA soutient l’amélioration des routes et des ponts, le renforcement de la capacité d’administration et de maintenance des routes [ voir l’étude de cas page 37], le projet « Un village, un produit », la promotion de l’agriculture, et le développement des ressources humaines dans le secteur des affaires à travers le Centre Japon pour le développement des ressources humaines.

Turkménistan Le Turkménistan a renforcé ses liens avec les États-Unis, l’Europe et les pays voisins, et son économie a été soutenue par

Étude de cas Kazakhstan : Séminaire sur les mécanismes de l’APD

Du statut de bénéficiaire à celui de donateur – Aider le Kazakhstan à devenir un bailleur de fonds

Rejoindre les 30 pays les plus développés d’ici 2050 Depuis les années 2000, le Kazakhstan enregistre une croissance économique stable stimulée par la hausse du prix du pétrole, avec un RNB par habitant de 11 380 USD en 2013, selon la Banque mon-diale. En décembre 2012, le président Noursoultan Nazarbaïev a annoncé les objectifs à long terme du pays, notamment celui de rejoindre les rangs des 30 principaux pays développés du monde d’ici 2050. Le Kazakhstan entre maintenant dans une nouvelle phase de sa construction nationale qui a démarré après l’indépendance du pays en 1991. Dans le cadre de ces efforts, le gouvernement du Kazakhstan a initié une politique destinée à ren-forcer le rôle du pays sur la scène internationale en devenant un pays donateur dans le domaine de la coopération internationale. Le Kazakhstan exa-mine actuellement le système d’APD d’autres pays et établit sa propre structure de mise en œuvre de l’aide publique au développement.

Pour soutenir ces efforts, la JICA a invité sept fonctionnaires d’institutions gouvernementales im-pliqués dans l’établissement d’une agence d’exécu-tion de l’APD, notamment du ministère des Affaires étrangères et du ministère des Finances, et elle a organisé un séminaire à leur intention en décembre 2014. Le séminaire de deux semaines comprenait plusieurs exposés notamment une présentation globale de l’APD japonaise, à travers 60 ans d’his-toire, ainsi qu’un passage en revue du processus

d’établissement de la JICA, de sa structure organi-sationnelle et de ses mécanismes d’aide.

Un nouveau partenaire de coopération Le Kazakhstan fait face à de nombreux défis similaires à ceux de ses voisins, notamment le développement de mesures préventives contre les catastrophes naturelles telles que les séismes, la construction et la maintenance des infrastruc-tures de transport, et l’amélioration des services de santé. Il a donc l’avantage de mieux com-prendre les besoins de ces pays que le Japon. Pour tirer parti de cet avantage et assurer une coopération plus efficace en Asie centrale, la JICA espère mener des projets conjoints avec le Kazakhstan en tant que partenaire de coopération à l’avenir.

Le Kazakhstan, dont l’économie s’est rapidement développée ces dernières années, a adopté une loi sur l’aide publique au développement en décembre 2014 et il prévoit de créer une agence d’exécution de l’aide afin de remplir les nouvelles obligations qui accompagnent la croissance économique du pays. La JICA a invité des représentants des ministères concernés du Kazakhstan, qui accélère ses efforts pour devenir un pays donateur, et elle a organisé pour eux un séminaire sur les mécanismes de l’APD en décembre 2014.

Les participants du séminaire visitent la JICA Global Plaza.

36 JICA Rapport annuel 2015

Page 39: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Asie de l’Est et Asie centrale

d’importantes réserves de gaz naturel. La coopération de la JICA est principalement axée sur le développement économique et social à travers des formations dans le domaine des transports, des soins de santé, du développement agricole, et la promotion des petites et moyennes entreprises (PME). Un accord de coopération technique a été signé entre les gouvernements du Japon et du Turkménistan en septembre 2013, et il devrait faciliter la bonne mise en œuvre des futurs projets de coopération technique. En se basant sur cet accord, des discussions sont en cours pour démarrer le premier projet de coopération technique au Turkménistan.

Azerbaïdjan Grâce à d’importantes réserves de pétrole et de gaz naturel, l’Azerbaïdjan a acquis une envergure internationale en tant que pays exportateur de ressources naturelles vers les pays voisins et l’Europe. Il n’en reste pas moins que le pays doit diversifier ses industries pour parvenir à un développement économique durable. Partant du principe que le renouvellement des infrastructures économiques et sociales et le développement des ressources humaines en appui au développement industriel sont indispensables au maintien de la croissance économique, la JICA soutient la construction d’une centrale énergétique près de la capitale, Bakou ; la construction de systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement dans les villes provinciales ; et la formation dans le domaine de la santé, la promotion des PME, la gestion du risque de catastrophe et l’agriculture.

Arménie Point de passage entre l’Asie centrale, la région de la mer Caspienne et l’Europe, l’Arménie poursuit activement son processus de transition vers la démocratie et l’économie de marché depuis son indépendance de l’ex-Union soviétique. Développer les infrastructures et réduire l’impact des catastrophes sont les défis à relever par l’Arménie au vu de la détérioration des infrastructures construites durant l’ère soviétique et de la situation du pays dans une zone sismique. De ce fait, la JICA concentre son aide sur les infrastructures économiques, le développement rural et le renforcement des mesures de prévention des catastrophes, en s’appuyant sur une politique de base visant à parvenir à une croissance économique équilibrée et durable en Arménie.

Géorgie Située au carrefour de l’Asie et de l’Europe, la Géorgie acquiert une importance accrue comme pays de transit pour l’exportation du pétrole et du gaz de la mer Caspienne vers l’Europe. Les problèmes de la Géorgie sont donc centrés sur les moyens de tirer parti de sa position géostratégique pour développer le secteur du commerce et du transport et encourager les exportations. La JICA accorde la priorité à la construction des infrastructures économiques et sociales, et au développement agricole et rural comme bases du développement économique. La JICA offre une aide destinée à améliorer l’autoroute Est-Ouest qui joue un rôle essentiel dans les transports ; et des programmes de formation pour développer l’industrie locale et créer un environnement des affaires plus attractif.

Étude de cas Kirghizstan : Coopération globale dans le secteur des transports

Éliminer les goulots d’étranglement dans les zones montagneuses

Infrastructures détériorées et catastrophes fréquentes Au Kirghizstan, pays dépourvu de littoral, 95 % du transport des personnes et du fret repose sur les routes. Cependant, après l’indépendance du pays qui a suivi la chute de l’Union soviétique, la gestion de la maintenance des routes n’a pu être assurée à cause des restrictions budgétaires nationales et du départ des ingénieurs, entre autres raisons. La détérioration des infrastructures de transport se poursuit, et il est primordial de les remettre en état ainsi que de gérer correctement leur maintenance. De plus, en raison de l’environnement naturel hostile, les catastrophes naturelles telles que les coulées de boue, les glissements de terrain, les chutes de pierres, les avalanches ou les blizzards, entraînent la fermeture des routes même des grands axes de circulation ; ces phénomènes coûtent aussi parfois des vies humaines.

Coopération pour le développement des ressources humaines et des infrastructures Pour améliorer l’expertise locale, la JICA

soutient actuellement le renforcement des capacités de planification des politiques des fonctionnaires grâce à l’envoi d’un conseiller en administration des routes (2014-2016). La JICA organise également des formations sur les inspections et la mise en œuvre de mesures préventives contre les accidents, et elle participe à la formulation de plans de gestion de la maintenance à moyen et long terme des ponts et tunnels à travers le projet de renforcement des capacités de gestion pour la maintenance des ponts et des tunnels (2013–2016). Afin de développer les infrastructures, la JICA fournit du matériel et des équipements pour la réparation des routes, le rétablissement après une catastrophe, le déneigement et la fonte des neiges dans le cadre du projet d’amélioration de l’équipement pour l’entretien des routes dans les oblasts d’Osh, Jalal-Abad et Talas (2014–2015). À travers une série de projets, dont celui-ci, des équipements de gestion de la maintenance seront fournis aux oblasts (provinces), à l’exception de

la province de Batken, parmi les sept oblasts du Kirghizstan.

Reprise des prêts d’APD après 16 ans En juillet 2014, Fumio Kishida, ministre des Affaires étrangères du Japon, en visite au Kirghizstan pour participer au 10ᵉ anniversaire de la réunion des ministres des Affaires étrangères du « Dialogue Asie centrale plus Japon », a annoncé un nouveau prêt d’APD d’environ 12 milliards JPY. Le prêt doit être utilisé pour améliorer la route Osh-Batken-Isfana qui traverse la vallée de Ferghana, au sud du pays, et pour la mise en œuvre de mesures de prévention des catastrophes sur la route Bishkek-Osh, qui s’étire du nord au sud du pays et qui a été construite grâce à un précédent prêt. Ces initiatives devraient éliminer les goulots d’étranglement géographiques de ce pays montagneux enclavé.

Il est difficile de garantir la fluidité des transports au Kirghizstan, un pays enclavé traversé par de hautes chaînes montagneuses du nord au sud. Pour surmonter ce défi, la JICA assure une coopération globale associant le renforcement de l’expertise en matière d’élaboration des politiques et de gestion de la maintenance des routes par la coopération technique, et l’amélioration de l’infrastructure de transport par des prêts d’APD et des dons.

Du personnel du ministère des Transports et des communications apprend des méthodes d’inspection des ponts auprès d’un expert japonais. (Projet de renforcement des capacités de gestion pour la maintenance des ponts et des tunnels des capacités)

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37JICA Rapport annuel 2015

Page 40: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Asie du SudRévéler le potentiel caché de la région économique de l’océan Indien

Message du directeur général

Toru Arai Directeur général, département de l’Asie du Sud

En bref

Le chiffre clé du programme

Bangladesh : Formation en informatique au Centre de formation technique pour les femmes de Dhaka. Les volontaires de la JICA apportent une aide au Centre. (Photo : Mika Tanimoto)

Problèmes régionaux Initiatives de l’exercice 2014 Future coopération

La région économique de l’océan Indien, centrée sur l’Asie du Sud et peuplée par 1,6 milliard d’habitants, devrait devenir le cœur de la croissance économique mondiale. Parallèlement à l’aide pour une croissance de qualité dans les pays individuels, la JICA va promouvoir une coopération qui contribuera au renforcement de la connectivité au sein de l’Asie du Sud et entre l’Asie du Sud et d’autres régions.

La JICA continuera d’apporter une aide humanitaire et à la reconstruction pour aider le Népal à se remettre du séisme qui l’a frappé en avril 2015.

La JICA a encouragé le développement du corridor économique pour stimuler les activités économiques du secteur privé, notamment le projet de corridor industriel Delhi-Mumbai (Inde) et l’initiative de ceinture de croissance industrielle du golfe du Bengale (Bangladesh).

La JICA a mis en œuvre des initiatives de consolidation de la paix et de reconstruction, notamment par une aide aux femmes officiers de police d’Afghanistan et par le renforcement des capacités de médiation communautaire au Népal.

La JICA a également soutenu le renforcement de la santé publique dans les pays pour faciliter le développement inclusif.

Près d’un tiers des pauvres de la planète, qui survivent avec moins de 1,25 USD par jour, vivent en Asie du Sud.

La fin de la pauvreté en Asie du Sud passe par une croissance dynamique et de qualité qui prend en compte la sécurité humaine et qui met en avant le développement de la région économique de l’océan Indien dans son ensemble.

C’est le nombre de personnes ayant obtenu un accès à l’eau potable salubre grâce aux projets d’approvisionnement en eau mis en œuvre avec l’aide de la JICA dans les pays d’Asie du Sud depuis 1999. La JICA déploie une coopération complète, non seulement une aide financière pour développer les installations, mais aussi une coopération technique dans le domaine de la maintenance et la gestion des installations d’approvisionnement en eau, l’établissement de systèmes de tarification, et l’éducation sur la santé publique et l’hygiène auprès des communautés locales.

23,72 millions de personnes

38 JICA Rapport annuel 2015

Page 41: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Asie du Sud

Total : 290 124(Unité : millions JPY)

Montant total des

programmes de la JICA

(millions JPY)Répartition des décaissements

Inde 165 954 57,2 %

Bangladesh 49 302 17,0 %

Sri Lanka 28 735 9,9 %

Pakistan 25 338 8,7 %

Afghanistan 9 615 3,3 %

Népal 6 827 2,4 %

Bhoutan 4 119 1,4 %

Maldives 234 0,1 %

Programmes de la JICA en Asie du Sud (exercice 2014)

Coopération pour une croissance à long terme intégrant la diversité de la région

Asie du Sud

Activités et initiatives par région

Stratégies clés de l’aide

• Croissance économique et réduction de la pauvreté • Soutien à la consolidation de la paix et à la reconstruction• Mesures environnementales et de lutte contre le changement climatique, et réduction du risque de catastrophe

La région de l’Asie du Sud, où 1,6 milliard de personnes vivent sur un territoire grand comme l’Europe, comprend une grande diversité religieuse, ethnique, culturelle et linguistique. Situé entre l’océan Pacifique d’une part et le Moyen-Orient et l’Afrique d’autre part, cette région offre un fort potentiel de croissance, mais son développement s’accompagne de fortes inégalités de revenu et de conflits religieux, ainsi que d’une instabilité causée notamment par

les catastrophes naturelles. La stabilité et la croissance de la région de l’Asie du Sud sont essentielles pour la stabilité et la croissance de l’Asie dans son ensemble. La JICA se concentre sur la sécurité humaine et déploie une aide adaptée aux besoins spécifiques de chaque pays, tout en encourageant la coopération pour renforcer la connectivité entre les pays et les régions, avec le concept de région économique de l’océan Indien.

Les programmes d’aide de la JICA en Asie du Sud s’articulent autour de trois domaines prioritaires : 1. Croissance économique et réduction de la pauvreté Bien que la pauvreté recule, en partie grâce à la récente croissance économique, l’Asie du Sud compte encore des centaines de millions de pauvres, ce qui en fait la région la plus pauvre du monde après l’Afrique subsaharienne. Cette pauvreté provoque un certain nombre de problèmes communs à tous les pays de la région. La JICA soutient fermement le développement de la région en construisant des infrastructures pour les systèmes de transport, la production d’électricité, l’approvisionnement en eau et les services d’assainissement ; en renforçant les systèmes politiques ; et en encourageant la coopération avec les entreprises privées japonaises. Par ailleurs, dans d’autres domaines tels que la santé et les soins

médicaux, l’éducation, l’agriculture et le développement rural, la JICA redouble d’efforts pour parvenir à une croissance équitable et de haute qualité permettant une réduction durable de la pauvreté par des projets qui prennent en considération les segments sociaux vulnérables et pauvres de la société. Les inégalités entre les sexes constituent également un problème majeur et un obstacle à la croissance et à la réduction de la pauvreté en Asie du Sud. La JICA déploie une aide sur les questions de genre, notamment pour améliorer le statut et l’autonomisation sociale des femmes.

2. Soutien à la consolidation de la paix et à la reconstruction La JICA contribue à la paix et à la stabilité à différents niveaux dans la région de l’Asie du Sud. Des programmes sont en cours en Afghanistan et au Pakistan, ainsi qu’au Sri Lanka, qui passe du stade de

Les chiffres correspondent à la répartition par pays du montant total de l'aide de la JICA au titre de la coopération technique (formation de participants étrangers, experts, missions d'étude, fourniture d'équipements, JOCV et autres volontaires, autres dépenses), prêts (décaissements), et dons (nouveaux accords de dons) durant l’exercice 2014.Note : Les chiffres ne prennent pas en compte la coopération couvrant plusieurs pays et/ou régions, ou pour des organisations internationales.

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39JICA Rapport annuel 2015

Page 42: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

la reconstruction à celui du développement après 30 années de conflit interne qui ont pris fin en mai 2009. La JICA est également active au Népal, qui établit actuellement un gouvernement en vertu d’une nouvelle constitution.

3. Mesures environnementales et de lutte contre le changement climatique, et réduction du risque de catastrophe

L’Asie du Sud est régulièrement exposée aux catastrophes naturelles, notamment des cyclones, des inondations et des séismes. Au Népal, qui a été frappé par un séisme en avril 2015, une aide d’urgence a été déployée par le Secours d’urgence du Japon, suivie d’une aide de la JICA pour la restauration et la reconstruction du pays en coopération avec des organisations internationales et d’autres partenaires et en accord avec le cadre d’action de Sendai pour la réduction du risque de catastrophe. Par ailleurs, en particulier dans les régions montagneuses, les deltas et les îles, l’impact du changement climatique devrait être important en Asie du Sud. La JICA apporte une aide aux mesures de lutte contre le changement climatique et de protection environnementale.

Tour d’horizon des pays et enjeux prioritaires

Inde L’Inde est de plus en plus présente sur la scène internationale. Sa population, en pleine expansion, a dépassé les 1,2 milliard d’habitants en 2010, et son taux de croissance économique devrait être supérieur à celui de la Chine lors de l’exercice 2015, selon le Fonds monétaire international (FMI). La déclaration de Tokyo sur le partenariat stratégique et global spécial Japon-Inde a été annoncée à l’occasion de la visite au Japon du nouveau premier ministre, Narendra Modi, en septembre 2014. Ce partenariat vise à maintenir une relation étroite entre les deux pays après l’arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement.

Pour parvenir au taux de croissance annuel de 8 % pendant le 12e plan quinquennal (2012-2017), le gouvernement de l’Inde estime à 1 000 milliards USD le montant des investissements nécessaires au développement des infrastructures. Le premier ministre Modi a également promu l’initiative « Fabriqué en Inde » afin d’attirer les fabricants dans son pays et de développer le secteur manufacturier qui ne représente actuellement que 30,7 % du PIB indien. Dans ce contexte, la JICA soutient non seulement cette initiative par des projets individuels, mais contribue également à l’amélioration de l’environnement des investissements dans son ensemble en associant l’aide aux réformes politiques et la construction d’infrastructures telles que le corridor industriel Delhi-Mumbai1 ou le corridor industriel Chennai-Bangalore2, ainsi que par le programme de promotion des investissements dans le Tamil Nadu. Pour améliorer les réseaux logistiques, l’Inde considère également qu’il est important de renforcer la connectivité avec d’autres pays d’Asie du Sud et du Sud-Est, c’est pourquoi la JICA étend la portée de la coopération Japon-Inde à travers les activités du projet d’amélioration de la connectivité dans le nord-est [ voir l’étude de cas ci-dessous].

Bhoutan Le Bhoutan est un pays enclavé, situé sur le versant oriental de la chaîne himalayenne, avec une population d’environ 760 000 habitants. Le pays est connu pour son attachement au concept de bonheur national brut (BNB). Ce concept vise la création d’une société qui ne valorise pas uniquement la croissance économique, mais aussi le bien-être de sa population. De 2009 à 2013, le taux de croissance du PIB du Bhoutan avoisinait les 8 %. Cette forte croissance économique reposait

Étude de cas Inde : Soutien aux États du Nord-Est

Faire d’une région indienne isolée la porte d’entrée vers l’Asie du Sud-Est

Préparatifs du projet de prêt d’APD pour l’amélioration du réseau routier Les États du Nord-Est de l’Inde, délimités par le Bangladesh, la Chine et le Myanmar, accusent un retard de développement économique et social par rapport au reste du pays à cause de leur éloignement des autres régions indiennes, des mauvaises conditions de transport liées au relief accidenté et de l’instabilité de la situation sécuritaire dans certaines parties de la région. Par conséquent, le PIB par habitant de la région reste en dessous des 60 % de la moyenne de l’Inde. La JICA a soutenu l’amélioration des moyens de subsistance des habitants par des initiatives comme le prêt d’APD pour le projet d’’amélioration de l’environnement forestier et de réduction de la pauvreté à Tripura. Elle a également soutenu l’augmentation des revenus et l’amélioration du

réseau électrique dans les États du nord-est à travers quatre projets de construction ou de réparation de centrales hydroélectriques, notamment le projet de centrale hydroélectrique sur le cours inférieur du Borpani, financé par un prêt d’APD. Ces dernières années, le Nord-Est de l’Inde a fait l’objet d’une attention croissante pour son rôle en tant que porte d’entrée vers la région de l’Asie du Sud-Est, non seulement à cause de sa proximité géographique, mais aussi par ses similarités ethniques et culturelles. Le gouvernement indien considère cette région comme une zone de développement importante et il améliore ses infrastructures afin de revitaliser la coopération avec les pays voisins, notamment le commerce. Le Japon a été sollicité pour moderniser 1 200 kilomètres de routes nationales dans la région et il mène actuellement l’étude préparatoire du

projet d’amélioration de la connectivité dans le Nord-Est. La modernisation des routes stagne, avec une proportion de routes pavées plus de deux fois inférieure à la moyenne et une proportion de routes à deux voies ou plus inférieure à 70 % de la moyenne nationale. Les routes sont souvent fermées à cause des pluies et le temps passé dans les transports est problématique. Ce projet devrait permettre la formation d’un lien vital résistant aux catastrophes, de redynamiser l’économie régionale et d’étendre le commerce avec les pays voisins et d’Asie du Sud-Est en améliorant le réseau de transport intérieur et extérieur.

La JICA déploie une aide dans le Nord-Est de l’Inde (les États du Nord-Est) qui relie le pays à l’Asie du Sud-Est.

Une route nationale d’un État du nord-est endommagée par des pluies importantes.

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Asie du Sud

1. Projet de développement régional conjoint entre le Japon et l’Inde visant à construire un corridor dédié au fret entre Delhi et Mumbai, par un prêt japonais d’APD, et à développer les infrastructures telles que des parcs industriels, les bases logistiques, les centrales énergétiques, les routes, les ports, les résidences et les installations commerciales le long des voies ferrées, principalement par des investissements privés.

2. Un projet conjoint entre le Japon et l’Inde visant à établir un plan global de développement régional dans la zone en pleine expansion située entre Chennai et Bangalore, pour prendre la suite du corridor industriel Delhi-Mumbai.

40 JICA Rapport annuel 2015

Page 43: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

sur les approvisionnements en énergie hydroélectrique alimentée par les abondantes ressources hydriques du pays. Par ailleurs, plusieurs défis sont apparus ces dernières années, notamment des problèmes d’environnement liés à l’urbanisation rapide, la création d’emplois, les disparités régionales et la diversification économique. En se fondant sur les domaines prioritaires du gouvernement du Bhoutan, le programme d’aide de la JICA s’articule autour de quatre secteurs : (1) développement agricole et rural, (2) amélioration des infrastructures locales, (3) construction des bases du développement industriel, et (4) problèmes environnementaux et liés au changement climatique.

Afghanistan L’Afghanistan est un pays enclavé, situé dans une zone clé qui relie l’Asie du Sud, l’Asie Centrale et le Moyen-Orient. Près de 80 % de ses 30 millions d’habitants travaillent dans l’agriculture et, depuis le début de l’aide à la reconstruction fin 2001, la population croît à un rythme rapide, en particulier dans les zones urbaines. En collaborant étroitement avec le gouvernement afghan, la JICA apporte une aide dans deux domaines prioritaires : le développement des infrastructures, principalement dans la zone métropolitaine de Kaboul ; et le développement agricole et rural. Elle mène également des projets qui contribuent à la croissance économique de l’Afghanistan, notamment par la création d’emplois et la stabilisation des vies des citoyens. Dans la zone métropolitaine de Kaboul, le développement des infrastructures sociales et économiques, notamment pour les routes et l’électricité, la construction d’une nouvelle ville dans le district de Dehsabz, et le redéveloppement de Kaboul sont en cours. Pour le développement agricole et rural, la JICA déploie une aide destinée au renforcement des fonctions et des capacités administratives, au développement des ressources humaines,

au développement et à la gestion des ressources hydriques, et à l’amélioration de la productivité agricole, entre autres activités. Par ailleurs, la JICA met en œuvre le projet de promotion et d’amélioration de la capacité de l’Afghanistan à atteindre un développement efficace (PEACE). Le projet permet à près de 500 jeunes Afghans d’aller étudier dans des établissements d’enseignement supérieur japonais pour développer des ressources humaines à moyen et long terme. La JICA collabore également étroitement avec des organisations internationales, comme le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), et des ONG internationales, comme la Fondation Aga Khan, afin d’apporter une aide dans les zones difficiles à atteindre.

Pakistan Le Pakistan est le 6e pays le plus peuplé au monde avec environ 190 millions d’habitants. Depuis les attaques terroristes du 11 septembre 2001, le rôle du Pakistan dans le maintien de la paix au plan régional, notamment en Afghanistan, est mis en avant. Ainsi, la communauté internationale estime que le développement stable et durable du pays est fondamental. Sa main-d’œuvre abondante pourrait être une force motrice de la croissance économique et le Pakistan dispose d’un grand potentiel en tant que marché économique émergent. Cependant, la croissance économique a été ralentie ces dernières années à cause de la situation politique et sécuritaire instable ainsi que de facteurs défavorables tels que le manque d’investissements directs. De plus, le pays doit faire face à divers problèmes de développement, notamment l’importante proportion de pauvres dans la population, près d’un Pakistanais sur quatre. Récemment, le gouvernement pakistanais a progressé sur la voie des réformes économiques et réglementaires pour faire face à ces défis. Par conséquent, l’aide de la JICA pour le Pakistan est centrée sur trois thèmes : (1) améliorer l’infrastructure économique ; (2) assurer la

Étude de cas Afghanistan : Soutenir les officiers de police femmes

Organisation en Turquie d’un atelier sur les problèmes liés au genre

Comment faire face à la violence en tant qu’officier de police femme En Afghanistan, les femmes vivent dans des conditions difficiles. Tandis que les violences envers les femmes, notamment les violences domestiques, les violences sexuelles, le harcèlement sexuel, les mariages de filles et les crimes d’honneur1 sont très répandus, les normes sociales validant les discriminations entre les hommes et les femmes sont profondément ancrées dans la société, ce qui dissuade les femmes de s’adresser directement aux officiers de police hommes. C’est pourquoi on attend beaucoup des officiers de police femmes. Cependant, ces femmes font souvent elles-mêmes l’objet de préjugés, de discriminations et de violences sexuelles et, parfois, le simple fait d’appartenir à la police peut mettre leur vie en danger. Pour soutenir les femmes officiers de police qui travaillent dans ces conditions, le gouvernement

japonais et d’autres partenaires de coopération, notamment le gouvernement turc et le programme des Nations unies pour le développement, ont organisé une formation de quatre mois sur le travail de police, en novembre 2014 en Turquie. La JICA a envoyé trois spécialistes des questions de genre lors de cette formation et a organisé un atelier intitulé « Penser les violences faites aux femmes » au cours duquel une conférence a été donnée sur la situation actuelle et les causes de la violence. Par la suite, des groupes de travail ont été formés pour aider les participantes à faire le lien entre inégalités entre les sexes et violence et à prendre en charge des femmes victimes de violences. Malgré leur scepticisme avant la formation, les spécialistes ont été surpris par l’implication et la prise de parole des participantes. Ces dernières ont notamment déclaré : « En tant qu’officier de police, j’aimerais venir en aide aux femmes victimes de violences » et « J’espère pouvoir m’entretenir avec

des personnes influentes dans ma région, car il est important de les sensibiliser pour prévenir la violence envers les femmes ». Les participantes étaient issues d’horizons divers avant de devenir officiers de police. L’une d’elles a choisi ce métier malgré l’opposition de sa famille. Une autre a expliqué avoir elle-même été victime de violence et vouloir prévenir la récurrence de cas similaires. Écouter les opinions de chaque participante tout en les incitant à prendre conscience de leur situation a souvent eu un effet thérapeutique. Après leur retour en Afghanistan, nous espérons que les participantes pourront venir en aide aux Afghanes en tirant parti des connaissances et des expériences acquises lors de l’atelier.

La JICA a organisé un atelier pour améliorer les capacités des officiers de police femmes qui sont en première ligne pour aider les Afghanes vivant dans des conditions difficiles. Les officiers de police femmes ont activement participé

à l’atelier.

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Asie du Sud

1. De manière générale, les « crimes d’honneur » font référence au meurtre d’une femme par des membres de sa famille ou des proches qui estiment qu’elle a fait honte à la famille, notamment parce qu’elle a eu des rapports sexuels avant ou en dehors du mariage ou parce qu’elle refuse un mariage arrangé par ses parents.

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41JICA Rapport annuel 2015

Page 44: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

sécurité humaine et améliorer l’infrastructure sociale ; et (3) assurer la stabilisation et le développement équilibré des zones frontalières entre le Pakistan et l’Afghanistan. La JICA s’attache en priorité à remédier à la pénurie d’énergie qui entrave l’activité économique et à permettre à l’industrie manufacturière nationale de fabriquer des produits à valeur ajoutée. Dans d’autres domaines, la JICA renforce les mesures de lutte contre la poliomyélite et les programmes d’immunisation en combinant la coopération technique et l’aide financière dans un seul programme. L’Agence construit également des infrastructures et établit des cadres pour les systèmes d’approvisionnement en eau et d’égout dans les zones urbaines. En outre, la JICA soutient le secteur de la prévention des catastrophes en accord avec le plan national de gestion des catastrophes qu’elle a aidé à formuler en utilisant les connaissances japonaises, et elle participe aux mesures de lutte contre le terrorisme pour améliorer la sécurité et à l’aide aux déplacés internes.

Sri Lanka Le Sri Lanka est une île de 20,48 millions d’habitants située dans l’océan Indien. En 2009, au terme d’un conflit de 26 ans, la reconstruction post-conflit est devenue le moteur de la croissance économique. Le Sri Lanka maintient un taux élevé de croissance du PIB réel de 7,3 %, et son RNB par habitant a atteint 3 170 USD en 2013 ; le classant au rang des pays à revenu intermédiaire. Mais le Sri Lanka doit aussi faire face à plusieurs défis tels que l’amélioration des infrastructures pour le développement économique, la réduction des disparités économiques entre les régions et la promotion d’une coexistence harmonieuse entre les ethnies après le conflit. La prévention des catastrophes constitue un autre enjeu pour le Sri Lanka, où les catastrophes naturelles telles que les glissements de terrain et les inondations sont fréquentes. Dans le cadre des mesures prises pour surmonter ces problèmes, la JICA a signé un accord de prêt d’APD pour le projet de numérisation de

la radiodiffusion télévisuelle terrestre en septembre 2014. Ce projet vise à utiliser de manière efficace les ressources limitées de fréquences du pays et à fournir un accès à une diversité d’informations à travers des programmes en plusieurs langues, des bulletins sur les catastrophes, et autres contenus. La radiodiffusion multilingue contribuera également à la coexistence harmonieuse entre les populations cingalaises et tamoules qui se sont combattues pendant la guerre civile. De plus, la JICA soutient la construction d’infrastructures de transport, d’électricité, d’approvisionnement en eau et d’assainissement, la réduction des risques de catastrophe, l’augmentation des moyens de subsistance dans les zones les moins développées et l’amélioration de la productivité agricole [ voir l’étude de cas ci-dessous et page 76].

Maldives Archipel constitué de 1 190 îlots, les Maldives ont une population de 350 000 habitants pour un RNB par habitant de 5 600 USD en 2013, le plus élevé d’Asie du Sud. Cependant, l’économie des Maldives repose essentiellement sur le tourisme et la pêche, et le pays est vulnérable aux influences extérieures telles que les catastrophes naturelles et l’évolution des marchés mondiaux. Avec la baisse des captures de poissons ces dernières années, la JICA étend son aide à la formulation d’un plan directeur pour le secteur de la pêche depuis octobre 2014 afin d’assurer la diversification du secteur et la gestion durable des ressources halieutiques. La JICA poursuivra sa coopération avec les Maldives en se concentrant sur le développement des industries locales, l’environnement, le changement climatique et la réduction du risque de catastrophe.

Bangladesh Avec près de 160 millions d’habitants, le Bangladesh se classe au huitième rang des pays les plus peuplés du monde. Le développement des industries du textile et du vêtement lui a permis de maintenir

Étude de cas Sri Lanka : Programme d’amélioration du réseau de transport

Un pont de la paix en soutien à la reconstruction

Amélioration du réseau de transport après les conflits et les catastrophes La pêche et la riziculture étaient autrefois très prospères dans la province de l’est du Sri Lanka. Mais en 1983, la région a été le théâtre de conflits ethniques qui ont duré 26 ans. De nombreuses personnes ont été tuées ou bles-sées, des infrastructures majeures ont été détruites et l’économie s’est effondrée durant le conflit. En outre, les dommages causés par le séisme de Sumatra et le tsunami dans l’océan Indien ont aggravé les disparités économiques entre la province de l’Est et la province de l’ouest où se situe la métropole de Colombo. Dans ces circonstances, la JICA a soutenu la remise en état des infrastructures du réseau

de transport au sein de la province et dans d’autres régions, afin de reconstruire la pro-vince de l’est et de réduire les disparités entre les provinces de l’Est et de l’Ouest. Le prêt d’APD en appui au projet de déve-loppement des infrastructures en faveur des pauvres des régions orientales a permis, par exemple, la stabilité de transport de l’abon-dante production agricole de la région vers les grands marchés par des initiatives telles que la restauration de près de 100 kilomètres de route nationale, le principal axe routier dans la province. Simultanément, le projet de construction du pont de Manmunai financé par un don, a permis de relier 24 heures sur 24 le continent et la zone côtière séparés par

un lagon dont la traversée par ferries était interrompue la nuit et durant les inondations. La durée de la traversée a également été réduite de 60 minutes à 1 minute. Le pont de Manmunai est un symbole de la paix et de la reconstruction reliant les zones intérieures, qui ont souffert du conflit ethnique, du tsunami et d’inondations et qui ont pris du retard dans les efforts de reconstruction, et la zone côtière où la reconstruction progresse. Six années ont passé depuis la fin du conflit. La JICA va continuer de soutenir la progression du Sri Lanka sur la voie de la reconstruction, la croissance économique et la réduction des inégalités entre les régions, à travers une aide destinée à améliorer le réseau de transport en mobilisant les technologies avancées et les connaissances du Japon.

Au Sri Lanka, la JICA soutient les efforts de reconstruction et la croissance économique par l’amélioration du réseau de transport après le conflit ethnique et le tsunami qui ont frappé le pays.

Le pont de Manmunai, achevé en avril 2014. De nombreux habitants assistaient à la cérémonie d’ouverture.

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Asie du Sud

42 JICA Rapport annuel 2015

Page 45: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

sa croissance économique à un taux annuel moyen de 6 % ces dix dernières années. Fort de son abondante réserve de main-d’œuvre à bas coût et du nombre important de consommateurs potentiels, le Bangladesh est depuis peu considéré comme un marché prometteur et une destination privilégiée pour les investissements. Cependant, le climat de l’investissement est peu favorable en raison du manque d’infrastructures dans les domaines notamment des transports, de l’électricité, de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement. Le Bangladesh est également fortement exposé aux catastrophes naturelles comme les cyclones, les inondations et les séismes. La réduction de la pauvreté est un défi colossal, car c’est un phénomène qui touche un tiers de la population. La JICA apporte une aide pour accélérer la croissance économique et surmonter les vulnérabilités de la société. L’objectif final de l’aide de la JICA est de parvenir à une croissance économique durable et de faire reculer la pauvreté au Bangladesh. En soutien à la croissance économique, la JICA contribue au développement d’un réseau ferré urbain destiné à réduire les embouteillages dans la capitale Dacca ; d’infrastructures de transport entre Dacca et Chittagong ; à la construction de centrales énergétiques pour résoudre le problème des pénuries d’électricité ; à l’amélioration des infrastructures urbaines d’approvisionnement en eau, d’assainissement et de gestion des déchets ; et au développement de zones économiques spéciales afin de créer un environnement des investissements favorable dans la perspective de la ceinture de croissance industrielle du golfe du Bengale (BIG-B) discutée lors du Sommet Japon-Bangladesh en 2014. Afin de surmonter les vulnérabilités de la société bangladaise, la JICA offre une assistance pour renforcer les capacités du pays à faire face aux catastrophes naturelles, à améliorer la sécurité des constructions ainsi que pour améliorer l’éducation de base et la santé maternelle et infantile [ voir l’étude de cas ci-dessous]. De plus, la JICA apporte une aide pour construire des infrastructures dans les zones rurales délaissées par la croissance, renforcer les capacités administratives des gouvernements locaux, et pour développer les

ressources humaines et les mesures de lutte contre la corruption des fonctionnaires afin d’améliorer la gouvernance du Bangladesh.

Népal Dépourvu d’accès à la mer, coincé entre la Chine et l’Inde, le Népal est l’un des pays les plus pauvres d’Asie du Sud. Sa géographie et son climat sont très variés, le pays étant situé dans l’Himalaya qui culmine à 8 000 mètres, au nord, et dans des plaines dont l’altitude ne dépasse pas 60 mètres au sud. La guerre civile, déclarée officiellement en 1996 par le parti communiste du Népal (maoïste), a duré dix ans. Depuis la signature d’un accord de paix global en novembre 2006, le processus de paix progresse de manière constante. La seconde assemblée constituante du Népal a été élue, en novembre 2013, pour élaborer une nouvelle constitution, et un nouveau gouvernement a été établi. Pour aider le nouveau gouvernement du Népal à remplir son objectif de quitter les rangs des pays les moins avancés et atteindre une croissance économique équitable et durable, la coopération de la JICA au Népal couvre le développement des infrastructures, la transition stable vers un État démocratique et la réduction de la pauvreté dans les zones rurales. Parmi les projets phares, la construction des 160 kilomètres de la route de Sindhuli, symbole de l’aide japonaise au Népal, s’est terminée en mars 2015 après 20 années de travaux. Mais en avril 2015, un séisme majeur d’une magnitude de 7,8 a frappé le Népal, causant des dommages colossaux dans la capitale Katmandou et ses environs. La JICA a déployé une aide continue, depuis l’envoi d’une équipe du Secours d’urgence du Japon, juste après le séisme, jusqu’au processus de reconstruction. La JICA va continuer de soutenir les activités de reconstruction du Népal en finançant les infrastructures publiques essentielles pour la reconstruction ainsi qu’à travers une planification de la restauration et de la reconstruction basée sur les expériences du Japon, et des initiatives telles qu’une coopération technique pour la diffusion des technologies parasismiques japonaises.

Étude de cas Bangladesh : Projet de promotion d’une maternité sans risque (phase 2)

Étendre à toute la nation le modèle de Narsingdi pour sauver la vie des mères et des enfants

Un projet hautement apprécié par le gouvernement du Bangladesh Afin d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement, le gouvernement du Bangladesh a renforcé ses efforts dans le secteur de la santé maternelle, néonatale et infantile. En dépit de l’amélioration de certains indices comme la mortalité infantile, la grossesse et l’accouchement comportent encore de nombreux risques au Bangladesh, avec un taux de naissances assistées par du personnel qualifié stagnant à 31,7 %. Dans le cadre du projet de coopération technique pour la promotion d’une maternité sans risque, lancé en 2006, la JICA a travaillé sur la sensibilisation des résidents, l’établissement d’un système de soutien au

niveau communautaire, la promotion de la préparation à l’accouchement et le renforcement des installations de santé dans le district de Narsingdi, au centre du Bangladesh. Les résultats de ces efforts comprenaient une réduction du taux de mortalité infantile dans les installations médicales par la promotion de l’utilisation des examens médicaux dans les cas anormaux et pour les soins obstétriques d’urgence. Le gouvernement du Bangladesh a fortement apprécié ces efforts dont il a fait un exemple : le modèle de Narsingdi. Le gouvernement a inscrit le soutien communautaire et la gestion totale de la qualité (GTQ) dans les installations médicales dans un programme national et prévoit une diffusion dans tout le pays. La

JICA soutient le plan du gouvernement avec la phase 2 de la coopération technique, commencée en 2011, ainsi que par l’envoi de volontaires japonais pour la coopération à l’étranger (agents de développement communautaire en milieu rural et infirmiers). En janvier 2012, un prêt d’APD pour le projet d’amélioration de la santé maternelle, néonatale et infantile (phase 1) a été approuvé en vue de fournir des équipements et du matériel, d’améliorer les installations et d’organiser des formations pour une maternité sans risque. En combinant coopération technique et prêts d’APD, la JICA a assuré à ce jour la formation de plus de 770 000 personnes et elle travaille à l’établissement de systèmes de soutien communautaire dans près de 40 000 sites à travers le pays.

La JICA soutient l’amélioration de la santé maternelle, néonatale et infantile en combinant coopération technique et prêts d’APD.

Formation d’un groupe communautaire dans l’hôpital d’un upazila (sous-district) du district de Munshiganj.

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Asie du SudInitiatives co

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43JICA Rapport annuel 2015

Page 46: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Amérique latine et CaraïbesSoutenir un développement dynamique grâce aux technologies publiques et privées japonaises

Message du directeur général

Takeshi Takano Directeur général, département de l’Amérique latine et des Caraïbes

En bref

Le chiffre clé du programme

Pérou : Centre national des opérations d’urgence. Le Centre a pour mission de détecter les séismes et autres catastrophes et d’émettre des conseils et alertes à l’ensemble du Pérou.Le Japon apporte une aide pour le développement du système d’alerte d’urgence. (Photo : Kosuke Okahara)

Problèmes régionaux Initiatives de l’exercice 2014 Future coopération

La JICA va étendre son aide aux soins médicaux, à l’agriculture, aux infrastructures, à l’énergie et à la promotion des investissements à Cuba et, dans cette optique, elle mènera les études nécessaires et invitera au Japon les responsables gouvernementaux de chacun de ces secteurs. La JICA va également ouvrir un bureau à Cuba.

La JICA va déployer une aide pour atténuer les problèmes urbains tels que les transports et l’approvisionnement en eau, et tirer pleinement parti des technologies japonaises publiques et privées dans les secteurs prioritaires tels que le développement géothermique et le renforcement des mesures de réduction du risque de catastrophe. La JICA entend également promouvoir les partenariats d’affaires avec les communautés Nikkei d’Amérique latine et des Caraïbes.

La JICA et le gouvernement chilien ont signé un pro-tocole de coopération sur la création d’une plateforme régionale pour le développement des ressources humaines dans le domaine de la réduction du risque de catastrophe en Amérique latine et dans les Caraïbes.

La JICA a renforcé son soutien au secteur de l’énergie dans les États insulaires des Caraïbes, notamment pour ceux qui sont affranchis de l’aide.

La JICA a également apporté une aide directe aux entreprises privées dans le secteur énergétique et mené des études sur les soins médicaux avancés au Mexique et dans d’autres pays ; répondu à la demande d’infrastructures logistiques pour les céréales ; et contri-bué au développement d’un système de transmission supraconducteur au Brésil

Améliorer l’infrastructure économique et le développement des ressources humaines notamment dans les secteurs automobile et de la construction navale.

Contribuer à la résolution des problèmes mondiaux tels que le chan-gement climatique en encourageant l’utilisation des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, ainsi que la réduction du risque de catastrophe par des mesures contre les séismes, les tsunamis, et les inondations.

Promouvoir un développement inclusif, en soutenant notamment l’indépendance financière des femmes et des pauvres.

Avec une population de 600 millions d’habitants et près de 1,6 million de descendants d’immigrants japonais, l’Amérique latine et les Caraïbes forment une région très importante pour le Japon en termes de ressources, d’approvisionnement alimentaire et de coopération mutuelle sur la scène internationale. En 2014, lors de sa visite en Amérique latine et dans les Caraïbes, le premier ministre Shinzo Abe a annoncé un soutien aux pays caribéens qui se sont affranchis de l’APD. La JICA va désormais apporter une coopération à l’ensemble des 33 pays de la région et contribuer activement à la stabilité et la prospérité de la région.

33 pays

44 JICA Rapport annuel 2015

Page 47: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Mexique

Bélize

Guatemala

Salvador

Honduras

Nicaragua

Costa Rica

Panama

Cuba

Jamaïque

Haïti République dominicaine

Saint-Christophe-et-Niévès

Antigua-et-Barbuda

Dominique

Sainte-Lucie

BarbadeSaint-Vincent-et-les-GrenadinesGrenade

Trinité-et-Tobago

GuyanaSuriname

Programmes de la JICA en Amérique Centrale et dans les Caraïbes (exercice 2014)

Montant total des programmes

de la JICA(millions JPY)

Répartitiondes

décaissements

Costa Rica 5 246 33,2 %

Nicaragua 2 263 14,3 %

Honduras 1 313 8,3 %

Mexique 1 013 6,4 %

Guatemala 848 5,4 %

Salvador 739 4,7 %

République dominicaine 688 4,4 %

Haïti 665 4,2 %

Sainte-Lucie 616 3,9 %

Cuba 547 3,5 %

Saint-Vincent-et-les-Grenadines 504 3,2 %

Grenade 495 3,1 %

Panama 373 2,4 %

Jamaïque 203 1,3 %

Bélize 99 0,6 %

Guyana 59 0,4 %

Antigua-et-Barbuda 44 0,3 %

Montant total des programmes

de la JICA(millions JPY)

Répartitiondes

décaissements

Saint-Christophe-et-Niévès 38 0,2 %

Suriname 11 0,1 %

Dominique 9 0,1 %

Barbade 3 0,0 %

Trinité-et-Tobago 2 0,0 %

Amérique Centrale et Caraïbes

Total : 15 778(Unité : millions JPY)

Les chiffres correspondent à la répartition par pays du montant total de l'aide de la JICA au titre de la coopération technique (formation de participants étrangers, experts, missions d'étude, fourniture d'équipements, JOCV et autres volontaires, autres dépenses), prêts (décaissements), et dons (nouveaux accords de dons) durant l’exercice 2014.Note : Les chiffres ne prennent pas en compte la coopération couvrant plusieurs pays et/ou régions, ou pour des organisations internationales.

L’Amérique Centrale a été sévèrement touchée par plus de dix ans de conflits armés qui ont éclaté à la fin des années 1970. Avec le progrès des négociations de paix dans les années 1990, la démocratie a commencé à prendre racine dans la région. Aujourd’hui, la plupart des pays d’Amérique Centrale sont parvenus à une croissance économique stable. Les Caraïbes connaissent aussi un certain niveau de croissance économique soutenue essentiellement par l’industrie du tourisme et les transferts de fonds des migrants résidant aux États-Unis. Malgré la sortie de l’extrême pauvreté de nombreux pays parvenus à un niveau de revenu intermédiaire, certains pays font face à une situation économique instable résultant essentiellement de la lente reprise économique des pays occidentaux avancés. Pire encore, certains pays sont tombés dans le piège du revenu moyen ;

c’est pourquoi la JICA s’est engagée à soutenir le développement d’infrastructures économiques de qualité pour aider ces pays à sortir de cette situation. Dans cette région, régulièrement frappée par des catastrophes naturelles telles que des ouragans, des éruptions volcaniques et des séismes, il est urgent d’établir une société durable et résiliente face au changement climatique. Lors de sa visite dans la région pour célébrer l’année de l’amitié Japon-CARICOM en 2014, le premier ministre Shinzo Abe, a proposé une réorientation du soutien aux pays affranchis de l’aide tenant compte de la vulnérabilité aux

1. Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Bélize, Costa Rica, Cuba, Dominique, Grenade, Guatemala, Guyana, Haïti, Honduras, Jamaïque, Mexique, Nicaragua, Panama, République dominicaine, Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Salvador, Suriname, Trinité-et-Tobago.

2. Situation dans laquelle un pays qui a surmonté la pauvreté et atteint un niveau de revenu intermédiaire perd sa compétitivité à cause, entre autres raisons, de la hausse des salaires.

Vers une « croissance de qualité » et une « correction des inégalités »

Amérique Centrale et Caraïbes

Activités et initiatives par région

Stratégies clés de l’aide

Amélioration de l’infrastructure économique, réponse aux problèmes mondiaux et développement inclusif

La région de l’Amérique Centrale et des Caraïbes, constituée de 23 pays – le Mexique, l’Amérique Centrale et les pays de la CARICOM1 – connaissent de manière générale un développement économique relativement stable, mais une partie de la population demeure dans la pauvreté et de nombreux pays de la région sont vulnérables aux catastrophes naturelles et à d’autres risques. Compte tenu de la situation propre à chacun de ces

pays et de leurs réponses respectives aux problèmes de développement communs à la région, la JICA soutient la région de l’Amérique Centrale et des Caraïbes en appuyant sa coopération sur trois piliers : (1) le développement d’infrastructures économiques de qualité pour sortir du piège du revenu moyen2, (2) l’édification d’une société durable et résiliente en répondant aux problèmes mondiaux, et (3) la promotion d’un développement inclusif.

Initiatives co

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45JICA Rapport annuel 2015

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catastrophes naturelles et au changement climatique spécifique aux petits États insulaires. La lutte contre le changement climatique est un enjeu mondial qui outrepasse les frontières. La JICA apporte de l’aide à chaque pays ou plus largement à travers une coopération avec des organisations régionales, notamment le Système d’intégration de l’Amérique Centrale (SICA) et la Communauté caribéenne (CARICOM) ainsi que des organisations internationales comme la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement (BID). Malgré la croissance économique de la région de l’Amérique Centrale et des Caraïbes, de nombreuses personnes sont encore privées d’accès à l’éducation de base, aux services de santé et à une eau salubre. Ajoutée à d’autres problèmes, cette disparité a également eu un impact négatif sur la qualité de la croissance de chaque pays. Dans ce contexte, la promotion d’un développement inclusif est un enjeu fondamental pour permettre aux populations de profiter largement et de manière égale des bénéfices de la croissance. La JICA prévoit de publier en 2015 un rapport conjoint avec la SICA reprenant les résultats des études qu’elle a menées sur le développement inclusif dans la région. Cette initiative devrait permettre d’identifier les pistes et les obstacles à surmonter pour les futures activités de coopération.

Enjeux et actions prioritaires

Infrastructures économiques Dans un contexte où de nombreux pays sont tombés dans le piège du revenu moyen et doivent composer avec une croissance économique ralentie, la JICA s’efforce de renforcer les fondations économiques matérielles et immatérielles, notamment en améliorant les infrastructures et en développant les ressources humaines, afin que chaque pays puisse atteindre une croissance de qualité. De plus, la JICA cherche à entretenir des relations mutuellement bénéfiques avec chaque pays, en utilisant les technologies d’exception des entreprises japonaises pour répondre aux problèmes de développement. Au Mexique, les maladies cardiaques sont la principale cause de mortalité. À cet égard, dans le cadre d’une coopération technique pour le projet de promotion de techniques peu effractives3 centrées sur la méthode TRI4, la JICA a conduit en 2004 une étude d’avant-projet détaillé pour soutenir, conjointement avec le secteur privé japonais, l’introduction de techniques médicales peu invasives destinées à réduire les désagréments physiques subis par les patients et les coûts supplémentaires dus aux longs séjours à l’hôpital. Au Panama, connu pour être une plateforme logistique de l’Amérique latine et des Caraïbes, la JICA prépare le lancement d’un projet de développement de la ligne n° 3 du métro, un système monorail reliant les zones urbaines de la rive ouest du canal avec le centre-ville. Le monorail est un moyen de transport qui a fait ses preuves au Japon et ailleurs. La JICA a conduit une étude préparatoire et soumis les résultats obtenus au gouvernement du Panama en septembre 2014. Le projet de la ligne 3 devrait se poursuivre avec les consultations entre les deux gouvernements pour la mise en œuvre du plan.

Réponse aux problèmes mondiaux Mesures de lutte contre le changement climatique : Énergies

renouvelables et réduction du risque de catastrophe Pour contribuer à la lutte contre le changement climatique dans la

région de l’Amérique Centrale et des Caraïbes, la JICA encourage l’utilisation des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique afin d’assurer un approvisionnement stable en électricité et de réduire la dépendance vis-à-vis des énergies fossiles. En janvier 2011, un accord a été signé entre la JICA et la Banque interaméricaine de développement (BID) afin de renforcer la coopération globale, notamment pour la promotion du cofinancement et des études conjointes dans les domaines des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. En mars 2012, les deux parties se sont accordées sur un cadre de mise en œuvre du cofinancement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (CORE). Deux projets de prêts d’APD ont pu être initiés dans ce cadre en 2014. Pour le Costa Rica, un accord de prêt pour le projet de développement géothermique de Las Pailas II (prêt au développement du secteur géothermique de Guanacaste) a été signé en août 2014. Dans le cadre de ce projet, une centrale géothermique d’une capacité de 55MW sera construite à Las Pailas, dans la province de Guanacaste. Pour le Honduras, un accord de prêt pour le projet de renforcement de l’hydroélectricité à Cañaveral et Río Lindo a été signé en mars 2015 afin de rénover et de renforcer les centrales hydroélectriques existantes à Cañaveral et Río Lindo. Dans la région de l’Amérique Centrale et des Caraïbes, les dommages causés par les catastrophes naturelles se sont aggravés avec le changement climatique ; c’est pourquoi l’atténuation de la vulnérabilité face aux catastrophes est devenue un enjeu majeur dans la région. La JICA travaille sur des projets visant à intégrer le concept de réduction du risque de catastrophe autour des notions de bosai et gensai. Au Salvador, fréquemment touché par des ouragans et des séismes, la JICA a mené un projet de coopération technique dès décembre 2012 pour former les ingénieurs du Département de l’adaptation au changement climatique et de la gestion stratégique du risque, ainsi que pour établir un cadre pour les activités de prévention, de réduction et de rétablissement en cas de catastrophes naturelles. Le séminaire, organisé en décembre 2014 à l’issue du projet, a réuni 230 participants, notamment des ministres adjoints et des directeurs généraux du Salvador et d’ailleurs, et il a donné des résultats très encourageants.

Développement inclusif En Haïti, en transition entre rétablissement post-catastrophe et développement depuis le séisme de 2010, la JICA assure une aide pour améliorer la qualité des services publics et effectuer des progrès notables dans les domaines des soins de santé et de l’éducation. Dans le domaine de la santé, par exemple, la JICA participe à la restauration du système d’approvisionnement en eau à Leogan et à la réhabilitation d’un hôpital à Jacmel, tout en collaborant avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) afin de renforcer la prévention contre le choléra par des projets de dons. Dans le domaine de l’éducation, la JICA a mené une étude préparatoire pour un projet visant à construire des écoles primaires et secondaires dans les départements du centre et de l’Artibonite, et elle assure une coopération technique pour le renforcement des capacités liées. Dans la région de l’Amérique Centrale, la JICA contribue au développement d’infrastructures pour la fourniture de services publics dans les zones rurales les moins développées. Au Salvador, un accord de prêt a été signé en août 2014 pour le projet de construction d’une

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Amérique latine et Caraïbes

3. Technique minimisant autant que possible les désagréments physiques subis par les patients lors des traitements et examens médicaux.

4. Procédure consistant à introduire un cathéter dans une veine du poignet.

46 JICA Rapport annuel 2015

Page 49: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

route de contournement à San Miguel afin de renforcer la capacité de transport des régions de l’est moins développées. À ce jour, le Japon a construit 58 ponts dans la région de l’Amérique Centrale, notamment par des projets de reconstruction ou de rénovation. Au Nicaragua, où les infrastructures routières sont dégradées à cause des catastrophes, un nouveau pont a été inauguré en août 2014 au terme du projet de construction du pont de Santa Fe, contribuant ainsi à l’accélération des activités logistiques internationales du pays et de la région. Par ailleurs, le pont de l’axe routier majeur reliant la capitale, Managua, aux régions côtières de la mer des Caraïbes, est en cours de reconstruction dans le cadre du projet de construction du pont de Paso Real au Nicaragua. Sur les questions liées au genre et au développement, de bonnes pratiques ont été mises en place en Amérique Centrale, notamment le guichet unique de services publics pour les femmes au Salvador (Ciudad Mujer) ; la JICA travaille avec l’Institut du Salvador pour la promotion de la femme (ISDEMU) sur la diffusion de ce modèle et pour encourager les femmes à s’impliquer activement dans leur communauté. Enfin, 2015 marque le 80e anniversaire de l’année de l’amitié Japon-SICA,

qui commémore l’établissement de relations diplomatiques entre le Japon et cinq pays d’Amérique Centrale (Guatemala, Salvador, Honduras, Nicaragua et Costa Rica). Durant cette période clé, la JICA va assurer de nouveaux programmes de coopération centrés sur les stratégies clés de l’aide.

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Amérique latine et Caraïbes

Étude de cas Cuba : Intensification de l’aide à Cuba

Pour la promotion de partenariats public-privé dans le secteur de la santé

Le début de l’aide économique du Japon envers Cuba remonte aux années 1960, avec la participation des premiers stagiaires cubains à des formations au Japon. Par la suite, la JICA a initié un projet de coopération technique en 2007 et elle a étendu ses activités au développement agricole et à la protection de l’environnement. Concrètement, étant donné le taux d’autosuffisance alimentaire de Cuba, entre 20 et 40 %, la JICA a déployé une coopération technique pour améliorer la

productivité du riz en tant que denrée alimentaire de base, renforcer les mesures de lutte contre l’infiltration de sel dans les nappes phréatiques, établir un système de contrôle des eaux souter-raines et gérer les déchets à La Havane. Depuis 2011, le gouvernement cubain travaille sur l’assouplissement des restrictions imposées aux travailleurs indépendants, la stimulation des investissements étrangers à travers la nouvelle loi entrée en vigueur en avril 2014, et l’introduction

de nouvelles technologies dans le domaine des soins de santé et des énergies renouvelables. En réponse à ces mesures, la JICA envisage une coopération public-privé à la lumière des besoins prioritaires de développement de Cuba et de la possibilité d’utiliser les technologies de pointe et l’abondante expérience du secteur privé japonais.

Fortes attentes envers les technologies médicales japonaises Une coopération public-privé est attendue dans de nombreux domaines, notamment médical, où les technologies japonaises sont très appréciées depuis plus de 30 ans à Cuba. En 2013 et 2014, de hauts responsables cubains du ministère de la Santé publique et du ministère du Commerce extérieur et de l’investissement ont été invités au Japon afin d’approfondir leur compréhension du système de santé et des dernières technologies médicales japonaises en visitant des hôpitaux et des fabricants d’équipements médicaux. Le ministre des Affaires étrangères, Fumio Kishida, a annoncé le début des programmes de dons lors de sa visite à Cuba, en mai 2015. La JICA va mener une étude dans l’optique d’une nouvelle coopération dans le domaine médical. Parallèlement au domaine médical, Cuba a également montré un vif intérêt pour les activités de coopération de la JICA dans les domaines de l’énergie, des transports et de la promotion des investissements. Tout en envisageant de possibles activités de coopération dans de nouveaux sec-teurs, la JICA contribuera également à la création d’un environnement où les entreprises japonaises peuvent aider Cuba à se développer.

Depuis l’annonce des pourparlers sur la normalisation des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis, en décembre 2014, Cuba fait l’objet d’une attention accrue sur la scène internationale. La JICA envisage une coopération entre les secteurs public et privé dans le domaine de la santé parallèlement aux domaines traditionnels du développement agricole et de la protection de l’environnement.

Les équipements et technologies japonaises dernier cri suscitent un vif intérêt.

Le pont de Santa Fe, reliant le Nicaragua au Costa Rica, devrait accélérer les activités de logistique internationale. (Projet de construction du pont de Santa Fe au Nicaragua)

Initiatives co

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47JICA Rapport annuel 2015

Page 50: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Programmes de la JICA en Amérique du Sud (exercice 2014)

Montant total des programmes

de la JICA(millions JPY)

Répartitiondes

décaissements

Brésil 12 741 53,9 %

Pérou 5 155 21,8 %

Équateur 1 889 8,0 %

Paraguay 1 537 6,5 %

Bolivie 1 037 4,4 %

Colombie 464 2,0 %

Argentine 368 1,6 %

Chili 260 1,1 %

Uruguay 113 0,5 %

Venezuela 83 0,4 %

L’Amérique du Sud, dotée d’abondantes ressources naturelles et minérales et d’un sol fertile, a atteint une croissance économique stable stimulée par la hausse récente de la demande mondiale de ressources naturelles et alimentaires. Par ailleurs, certains pays disposant d’un fort potentiel ont vu leur compétitivité internationale stagner pour avoir tardé à modifier une structure industrielle classique dépendante des produits de base, ce qui s’est traduit par un ralentissement de la croissance économique. Pour que ces pays puissent sortir du piège du revenu moyen et renforcer leur croissance économique, la JICA apporte une aide pour accélérer le développement des infrastructures et créer un environnement propice aux investissements. De plus, la JICA contribue au renforcement des capacités administratives en tant que

fondations pour faciliter les activités économiques privées et assurer la sécurité publique, ainsi qu’à l’amélioration de l’environnement urbain devenu de plus en plus hostile avec la croissance économique. En tenant compte du nombre important de personnes qui vivent dans la pauvreté et qui sont délaissées par la croissance économique, la JICA s’efforce également de consolider les filets de sécurité pour les personnes vivant dans les pays les moins avancés ou qui sont oubliées du développement, tout en stabilisant l’ordre social dans la région. Les catastrophes naturelles, qui coûtent de nombreuses vies humaines et provoquent des dégâts économiques considérables en

Mettre en œuvre une coopération efficace avec divers partenaires

Amérique du Sud

Activités et initiatives par région

Stratégies clés de l’aide

Développement de l’infrastructure économique, réponse aux problèmes mondiaux et développement inclusif

Composée de 10 pays* (Colombie, Équateur, Chili, Bolivie, Pérou, Venezuela, Argentine, Uruguay, Brésil et Paraguay), avec une population de 400 millions d’habitants, dont 1,7 million d’immigrants japonais et leurs descendants (Nikkei), l’Amérique du Sud a un lien historique étroit avec le Japon. Depuis quelques années, l’Amérique du Sud connaît une croissance économique robuste et de nombreux pays ont atteint un certain niveau de revenu, malgré la forte influence exercée par l’économie mondiale et l’évolution des marchés sur l’économie de la région dont la plupart des pays sont extrêmement

dépendants de la production et de l’exportation des produits de base. De plus, l’Amérique du Sud est l’une des régions du monde où les inégalités sont les plus criantes. Malgré la croissance, les écarts économiques régionaux et nationaux sont source de troubles sociaux dans la région. Tout en renforçant sa collaboration avec des partenaires de développement tels que les institutions internationales de développement, les entités du secteur privé, les universités, les gouvernements locaux et les communautés Nikkei, la JICA offre un soutien adapté aux besoins de développement des pays d’Amérique du Sud et au-delà.

Amérique du Sud

Total : 23 647(Unité : millions JPY)

Les chiffres correspondent à la répartition par pays du montant total de l'aide de la JICA au titre de la coopération technique (formation de participants étrangers, experts, missions d'étude, fourniture d'équipements, JOCV et autres volontaires, autres dépenses), prêts (décaissements), et dons (nouveaux accords de dons) durant l’exercice 2014.Note : Les chiffres ne prennent pas en compte la coopération couvrant plusieurs pays et/ou régions, ou pour des organisations internationales.

* La JICA classe le Suriname et le Guyana dans la région de l’Amérique centrale et des Caraïbes.

48 JICA Rapport annuel 2015

Page 51: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Amérique latine et Caraïbes

Étude de cas Bolivie : Projet de construction d’une centrale géothermique à Laguna Colorada (phase 1 du premier stade)

Premier prêt d’APD du Japon en 22 ans pour la construction de la première centrale géothermique en Amérique du Sud

Augmentation constante de la demande en électricité Le Potosi, département du sud de la Bolivie, est l’un des plus grands producteurs mondiaux de zinc, de plomb et d’argent. Avec le développement des activités minières, la demande en électricité croît chaque année. Cependant, la zone Sud-Ouest du département est située à une altitude élevée, 3 600 mètres et plus, il est donc difficile de produire une énergie thermique à grande échelle, tandis que la production hydroélectrique n’est pas non plus adaptée à la zone. De ce fait, il n’existe pas d’installations de production énergétique pour répondre à la demande en électricité. Bien que l’énergie soit actuellement fournie via une transmission longue distance, ce système, qui s’accompagne d’importantes pertes en électricité,

occasionne des coupures de courant lorsqu’un incident se produit sur la ligne de transmission. Les ressources minérales et les produits liés constituent les principaux biens d’exportation en Bolivie, ainsi, un ralentissement de l’exploitation minière dû à un approvisionnement énergétique instable pourrait avoir un impact profond sur l’économie nationale. Il est donc important de garantir un approvisionnement énergétique stable. Dans ce contexte, le gouvernement bolivien promeut la diversification des sources énergétiques, et l’introduction d’énergies renou-velables est considérée comme l’un des piliers de cet effort. Le potentiel de développement des ressources géothermiques au sud-ouest du département de Potosi a été confirmé, et le gouvernement bolivien

a formulé un projet de construction d’une centrale géothermique à Laguna Colorada afin d’exploiter ces ressources. À travers ce projet, qui aboutira à terme à l’établissement d’installations pouvant produire 100 MW, une centrale de 50 MW sera construite lors du premier stade. Le soutien à ce projet a été officiellement annoncé lors d’une déclaration commune du Japon et de la Bolivie signée en décembre 2010 par le premier ministre japonais de l’époque, Naoto Kan, et le président bolivien Evo Morales en visite officielle au Japon. En réponse, la JICA a fourni un prêt d’APD pour la phase 1 du premier stade du projet. La JICA entend faciliter le développement des énergies renouvelables et contribuer à l’atténuation du changement climatique dans le cadre de ce projet en soulageant la demande urgente en électricité et en stabilisant l’approvisionnement énergétique en Bolivie.

La première centrale géothermique de haute altitude au monde La centrale géothermique de Laguna Colorada sera la plus haute centrale de ce type au monde, à une altitude de plus de 5 000 mètres. La pression atmosphérique à cette attitude est environ moitié moindre qu’au niveau de la mer. Par conséquent, certains équipements devront être adaptés et il sera essentiel d’assurer la sécurité des travail-leurs. En amont du prêt d’APD, la JICA a mené une coopération technique dès 2010 pour tester les puits, mettre en place des activités d’informa-tion, développer les capacités pour la production d’énergie géothermique, ainsi que pour la bonne mise en œuvre du projet. D’autres coopérations techniques, notamment pour le renforcement institutionnel, sont prévues.

Afin de répondre aux futures demandes en électricité et de stabiliser l’approvisionnement énergétique en Bolivie à travers la construction d’une centrale géothermique, la JICA a signé un accord de prêt d’APD avec le gouvernement bolivien en juillet 2014.

Mise en place de tests sur un puits.

quelques instants, constituent un problème commun en Amérique du Sud. La JICA contribue également à répondre à ces problèmes mondiaux en menant, par exemple, des activités de réduction du risque de catastrophe et de secours d’urgence, en assurant une coopération technique et une aide financière dans les pays en développement afin de répondre rapidement aux catastrophes, et en protégeant les forêts dans le bassin de l’Amazone et les autres zones qui ont un fort impact sur l’environnement mondial. En travaillant conjointement avec divers partenaires de développement, notamment les Nikkei, le secteur privé et les universités, la JICA s’attaque de front à ces problèmes en se concentrant sur les trois piliers suivants : le développement d’une infrastructure économique contribuant à éviter le piège du revenu moyen, l’établissement d’une société durable et résiliente à travers des efforts sur les problèmes mondiaux, et la promotion d’un développement inclusif à la lumière de la sécurité humaine. Avec ses partenaires de développement, tels que le Brésil, le Chili et l’Argentine, la JICA soutient également la coopération triangulaire pour les pays de la région et au-delà.

Enjeux et actions prioritaires

Développement d’une infrastructure économique contribuant à éviter le piège du revenu moyen

Certains pays d’Amérique du Sud, bien qu’ils soient parvenus à quitter les rangs des pays à faible revenu, sont tombés dans le piège du revenu moyen où non seulement leur compétitivité économique est plus faible que celle des pays à bas revenu, mais leurs compétences techniques sont loin d’égaler celle des pays avancés, ce qui se traduit par un ralentissement de la croissance économique. Afin de poursuivre le développement économique, la JICA soutient le développement de l’infrastructure économique dans ces pays. Le développement de l’énergie, notamment l’électricité, est l’un des postes importants dans ce domaine. En Bolivie, afin de répondre aux futures demandes d’électricité et de promouvoir le développe-ment économique à travers un approvisionnement énergétique stable, la JICA a octroyé en juillet 2014 un prêt d’APD pour le projet de construction d’une centrale géothermique à Laguna Colorada

Initiatives co

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49JICA Rapport annuel 2015

Page 52: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Amérique latine et Caraïbes

(phase 1 du premier stade), le premier projet au monde de développement géothermique à haute altitude, au-dessus de 5 000 mètres. Alors que la Bolivie dépend principalement de la production d’énergie thermique à base de gaz naturel, le projet devrait permettre d’atteindre un approvisionnement énergétique stable en utilisant une énergie renouvelable grâce à la géothermie [ voir l’étude

de cas page 49]. Au Brésil, l’accélération de l’exploitation des gisements pétroliers découverts en haute mer depuis 2005 a stimulé la demande de bateaux spéciaux utilisés pour le forage des puits de pétrole et le transport, et il existe aujourd’hui un manque de chantiers navals et d’ingénieurs spécialisés. Pour faire face à cette situation, en octobre 2014, la JICA a commencé un projet de promotion et de développement des capacités des professionnels de la construction navale et du développement offshore, un projet de coopération technique visant à former 30 000 ingénieurs spécialisés en coopération avec des entreprises japonaises investissant dans les chantiers navals brésiliens. Une logistique fluide est un autre facteur important pour faciliter le développement économique. Au Paraguay, un pays enclavé, plus de 80 % des routes ne sont pas encore asphaltées alors qu’elles jouent un rôle crucial pour le transport des produits agricoles et d’élevage, la première industrie du pays. Durant la saison des pluies, ces routes sont souvent impraticables, ce qui entrave les activités sociales et économiques. En juin 2014, la JICA a signé un accord de prêt d’APD pour le projet d’amélioration du corridor d’exportation à l’est du pays afin de construire une route reliant les sites de production agricole et d’élevage aux ports commerciaux, et de stabiliser ainsi les axes de transport.

Développement d’une société durable et résiliente par la résolution des problèmes mondiaux

La JICA répond aux problèmes mondiaux en Amérique du Sud, qui abrite la forêt amazonienne, la plus grande forêt tropicale du monde, et la cordillère des Andes, une chaîne de montagnes culminant à plus de 6 000 mètres. Grâce au niveau technique relativement élevé de l’Amérique du Sud, des projets de recherches conjointes sont également menés avec des instituts de recherche et des universités japonaises. L’Argentine, proche de l’Antarctique, est géographiquement située juste en dessous du trou de la couche d’ozone, ce qui expose sa population à des risques de cancer de la peau et de cataractes. La détérioration de la couche d’ozone et les problèmes sanitaires qu’elle engendre étant non seulement un problème pour l’Argentine, mais aussi pour le reste du monde, la JICA travaille actuellement sur le projet de développement d’un système de gestion du risque environnemental et atmosphérique en Amérique du Sud dans le cadre du partenariat pour la recherche scientifique et technologique pour le développement durable (SATREPS), afin de renforcer les réseaux d’observation atmos-phérique à travers la région de l’Amérique latine et des Caraïbes. En mars 2015, la JICA a également lancé le programme de forma-tion sur la réduction du risque de catastrophe pour l’Amérique latine et les Caraïbes, un projet de coopération technique mis en œuvre avec l’Agence chilienne de coopération internationale (ACCI) afin de renforcer la résilience aux catastrophes de la région de l’Amérique latine et des Caraïbes. Ce projet intègre des programmes de formation avancée pour les professionnels dans des universités et des cours pratiques pour les responsables gouvernementaux en faisant du Chili une plateforme régionale pour le développement des ressources humaines impliquées

dans la réduction du risque de catastrophe [ voir l’étude de cas

page 51].

Promotion d’un développement inclusif à la lumière de la sécurité humaine

La JICA s’emploie à renforcer les services sociaux de base et à promouvoir le développement des capacités pour les communautés afin de parvenir à un développement inclusif qui bénéficiera aux populations socialement vulnérables. En Bolivie, afin d’améliorer les conditions de santé maternelle et infantile à Potosi, l’un des départements les plus pauvres du pays, la JICA soutient l’amélioration des compétences médicales, l’introduction d’activités faisant participer la communauté, et l’analyse des informations de santé dans le cadre du projet de coopération technique pour l’amélioration des réseaux de santé maternelle et infantile. En Bolivie, la JICA déploie depuis longtemps une aide dans le domaine de la santé maternelle et infantile. La méthode FORSA, introduite par la JICA afin de promouvoir la santé avec la participation des résidents, a été intégrée en octobre 2013 aux lignes directrices nationales de la Bolivie pour la prévention des maladies. En Colombie, la lutte de longue haleine entre le gouvernement et les groupes armés a causé l’invalidité de nombreuses victimes de mines terrestres et d’autres armes. Durant quatre ans à compter de 2008, la JICA a soutenu le développement des capacités des professionnels de la rééducation à travers le projet de coopération technique pour le renforcement du système de rééducation globale des personnes handicapées, plus particulièrement les victimes de mines terrestres. Ce projet a encouragé la société colombienne à reconnaître la nécessité de réintégrer et de promouvoir la participation active des personnes handicapées dans la société, notamment en créant des structures juridiques et des organismes administratifs adaptés. En mars 2015, la JICA a commencé le projet d’intégration sociale des victimes de conflit handicapées, un projet de coopération technique visant à mener des études et élaborer des stratégies pour favoriser la participation sociale des victimes de conflits handicapées.

Renforcement de la coopération avec divers partenaires de développement

L’impact économique de l’aide gouvernementale ou internationale diminue dans les pays disposant de revenus relativement élevés, c’est pourquoi les activités économiques privées doivent y jouer un rôle clé pour le développement. En Amérique du Sud, de nombreuses entreprises japonaises étendent leurs activités dans les secteurs manufacturier et minier, entre autres, et leur nombre croît chaque année. Ces activités économiques privées vont non seulement faciliter le développement économique de ces pays, mais aussi consolider les liens avec le Japon. En novembre 2014, la JICA a conclu un accord d’investissement pour le projet d’économie d’énergie et d’énergies renouvelables à travers l’Amérique latine et les Caraïbes, le premier projet de finance-ment des investissements du secteur privé pour l’Amérique latine et les Caraïbes en deux décennies. La promotion des économies d’énergie et l’introduction des énergies renouvelables sont devenues incontour-nables pour répondre à une demande croissante d’électricité dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes. Cependant, le secteur privé comprend mal les effets potentiels des produits économes en énergie. Dans cette situation, à travers des investissements dans un fonds privé disposant d’une large expérience en matière de promotion des

50 JICA Rapport annuel 2015

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Amérique latine et Caraïbes

Étude de cas Chili : Programme de formation sur la réduction du risque de catastrophe pour l’Amérique latine et les Caraïbes

Coopération Japon-Chili pour l’intégration de la réduction du risque de catastrophe dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes

Un pays exposé aux catastrophes Dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes, de nombreux pays sont régulièrement confrontés à des catastrophes, telles que des séismes et des tsunamis. De plus, à cause de l’intensification récente de l’urbanisation, les zones urbaines économiques fortement peuplées sont devenues vulnérables aux catastrophes. Parmi ces pays, le Chili a récemment subi plu-sieurs catastrophes à grande échelle, notamment un séisme qui a frappé les côtes chiliennes en 2010, générant un tsunami qui a atteint le Japon, et une éruption volcanique qui a également affecté les pays voisins en 2015. Suite à ces expériences, le gouvernement chilien a fait de la réduction du risque de catas-trophe l’une de ses politiques nationales clés et il a renforcé ses mesures avec une aide importante du Japon, qui connaît lui aussi des catastrophes naturelles similaires. Les catastrophes naturelles causent des dégâts qui traversent les frontières nationales et elles constituent un problème commun aux pays d’Amérique latine et des Caraïbes. En se basant sur les leçons tirées des expériences passées, le Chili s’est efforcé de partager activement les informations au sein de la région afin de

renforcer les mesures de réduction du risque de catastrophe dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes. Cependant, ces efforts n’ont pas été suffisants pour développer des ressources humaines aptes à mettre en œuvre les mesures nécessaires. Dans ce contexte, l’Agence chilienne de co-opération internationale (ACCI) a conclu un accord avec la JICA, à l’occasion de la visite du premier ministre Shinzo Abe au Chili, en juillet 2014. Cet accord permet au Chili de recevoir l’aide de la JICA, forte de ses connaissances en matière de réduction du risque de catastrophe et d’une collaboration de longue date avec ce pays, afin de développer les ressources humaines dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes.

Le plus grand projet de coopération avec le Chili pour établir une plateforme dédiée à la formation de professionnels des catastrophes naturelles En mars 2015, parallèlement à la troisième conférence des Nations unies sur la réduction des risques de catastrophe, la JICA a lancé le programme de formation pour la réduction du risque de catastrophe en Amérique latine et aux Caraïbes afin d’honorer l’accord signé en

2014. Ce projet prend la forme d’une coopération technique basée au Chili pour former des professionnels de la réduction du risque de catastrophe en Amérique latine et dans les Caraïbes. Parmi tous les projets de coopération technique pour la réduction du risque de catastrophe conjointement menés par les deux pays, celui-ci est le plus important en termes d’échelle et de budget. De nombreuses institutions et experts du Chili et du Japon participeront à ce projet.

Ce projet tire parti des avantages des technologies et des connaissances du Chili et du Japon tout en associant les dispositifs de coopération internationale et de financement des deux pays. Ainsi, la JICA travaillera sur la formation d’experts dans divers domaines nécessaires aux pays d’Amérique latine et des Caraïbes, tels que la prévention des tsunamis, les mesures de lutte contre les feux de forêt et les activités de secours d’urgence. Ce projet vise également à établir un cadre pour le développement continu des ressources humaines en fournissant des opportunités de développement des capacités pour un total de 2 000 personnes, notamment des chercheurs et des responsables administratifs chargés de la réduction du risque de catastrophe. Par ailleurs, le projet permettra de partager les efforts et les connaissances entre pays par l’organisation de séminaires internationaux et la présentation des technologies de prévention des catastrophes du Japon. Cet effort devrait former un réseau qui renforcera les relations de coopération afin de travailler avec les chercheurs, les responsables administratifs et les entreprises privées au sein de la région de l’Amérique latine et des Caraïbes, au Japon et dans d’autres régions, notamment l’Asie.

La JICA travaille sur le développement des ressources humaines et le renforcement des réseaux afin d’améliorer les mesures de réduction du risque de catastrophe dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes en se basant sur les expériences du Japon et du Chili.

économies d’énergie et des énergies renouvelables, la JICA soutiendra divers types de projets menés dans ce domaine par le secteur privé latino-américain et caribéen en mobilisant l’expertise du fonds. Ce projet devrait également utiliser les technologies avancées des entreprises japonaises [ voir l’étude de cas page 108]. Au titre de la coopération avec diverses agences de coopération internationale, la JICA participe également au dispositif de développe-ment de la géothermie pour l’Amérique latine, depuis la mise en place de ce nouveau cadre de coordination de l’aide pour la promotion du développement géothermique dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes. De plus, la JICA a envoyé une mission d’étude pour la promotion

des partenariats au Brésil et au Pérou en 2014. La mission a exploré les opportunités d’utilisation des technologies et des produits des entreprises japonaises pour les communautés Nikkei, et encouragé les partenariats entre les entreprises japonaises, les communautés Nikkei et la JICA. Cette mission d’étude, composée de 15 organisations et entreprises japonaises, a partagé ses conclusions avec les gouver-nements, les entreprises locales et les organisations Nikkei au Brésil et au Pérou. Grâce à ces efforts, un nombre croissant d’entreprises japonaises a commencé à utiliser le dispositif de partenariat avec le secteur privé de la JICA et prépare des plans d’activité concrets avec des communautés Nikkei.

Le volcan Calbuco est entré en éruption au Chili en avril 2015. La fumée s’est propagée jusqu’en Argentine.

Formation sur les activités de secours d’urgence.

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51JICA Rapport annuel 2015

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AfriqueVers la promotion de l’industrie et la création d’une société résiliente en Afrique

Message du directeur général

Eiji Inui Directeur général, département de l’Afrique

En bref

Le chiffre clé du programme

Ghana : Sur un marché, une volontaire de la JICA (sur la santé à l’école) informe sur les mesures de prévention de la maladie à virus Ebola. (Photo : Takeshi Kuno)

Problèmes régionaux Initiatives de l’exercice 2014 Future coopération

Parallèlement aux initiatives pour atteindre les objectifs de la TICAD V, la JICA révise son approche en vue de la TICAD VI, qui doit avoir lieu en Afrique en 2016, en tenant compte des initiatives africaines telles que l’ « Agenda 2063 », qui est la vision à long terme de l’Union africaine.

La JICA prévoit également d’apporter une aide pour réduire la vulnérabilité sociale, révélée récemment par des événements tels que l’épidémie d’Ebola et la chute des prix du pétrole.

La cinquième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD V) de 2013 a fixé les trois piliers suivants dans son plan d’action : une économie durable et solide, une société inclusive et résiliente, et la paix et la stabilité. Pour parvenir à ces objectifs, la JICA a fourni une aide pour le développement des infrastructures et des ressources humaines dans l’industrie, l’agriculture, l’éducation, la santé et d’autres domaines du secteur social, tout en encourageant la consolidation de la paix.

L’économie africaine est fortement dépendante des produits de base tels que les ressources minérales. Le secteur manufacturier et les autres secteurs industriels restent à la traîne. La société africaine doit faire face à des vul-nérabilités, comme les épidémies d’Ebola, les guerres civiles et le terrorisme. La promotion de nouvelles industries, la transformation des structures économiques, la création d’emplois et le renforcement de la résilience sociale sont essentiels pour atteindre une croissance durable et inclusive en Afrique.

L’aide fournie à travers la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD), au sein de laquelle la JICA joue un rôle majeur, a porté la production annuelle de riz en Afrique de 14 millions de tonnes en 2007 à 22 millions de tonnes en 2013, soit une augmentation de 8 millions de tonnes. C’est l’équivalent de la quantité de riz consommée annuellement par 5 % de la population africaine – soit près de 50 millions de personnes – et cela contribue fortement à l’amélioration de la nutrition en Afrique.

50 millions de personnes

52 JICA Rapport annuel 2015

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Éthiopie

Soudan

Républiquedémocratiquedu Congo

Soudandu Sud

Afrique du Sud

Zambie

Cameroun

Nigéria

Ghana

Burkina Faso

Côte d’Ivoire

Sénégal

OugandaKenya

Rwanda

Malawi

Tanzanie

Madagascar

Mozambique

Afrique

Total : 116 425(Unité : millions JPY)

Programmes de la JICA en Afrique (exercice 2014)

Montant total des programmes

de la JICA(millions JPY)

Répartitiondes

décaissements

Kenya 18 148 15,6 %

Tanzanie 15 388 13,2 %

Mozambique 10 078 8,7 %

Soudan 8 604 7,4 %

Nigéria 7 512 6,5 %

Ouganda 7 000 6,0 %

Ghana 4 995 4,3 %

Éthiopie 4 876 4,2 %

Zambie 4 562 3,9 %

Rwanda 3 770 3,2 %

Sénégal 3 400 2,9 %

Burkina Faso 3 103 2,7 %

Soudan 2 892 2,5 %

Malawi 2 288 2,0 %

Cameroun 1 662 1,4 %

République démocratique du Congo

1 513 1,3 %

Côte d’Ivoire 1 469 1,3 %

Madagascar 672 0,6 %

Afrique du Sud 652 0,6 %

30 autres pays 13 839 11,9 %

Main dans la main avec une Afrique plus dynamique1

Afrique

Activités et initiatives par région

Stratégies clés de l’aide

Soutenir la dynamique de croissance par des partenariats public-privé, et promouvoir la « sécurité humaine » par un développement inclusif en Afrique

Si en 2014 l’Afrique a continué d’afficher une croissance économique autour de 5 %, c’est également une année de fortes turbulences pour le continent, notamment à cause de l’épidémie d’Ebola et de la chute rapide des prix du pétrole brut. La JICA a

soutenu les efforts pour contenir Ebola et mis en œuvre le programme d’aide à l’Afrique sur cinq ans annoncé par le gouvernement japonais lors de la cinquième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD V) en 2013.

Les chiffres correspondent à la répartition par pays du montant total de l'aide de la JICA au titre de la coopération technique (formation de participants étrangers, experts, missions d'étude, fourniture d'équipements, JOCV et autres volontaires, autres dépenses), prêts (décaissements), et dons (nouveaux accords de dons) durant l’exercice 2014.Note : Les chiffres ne prennent pas en compte la coopération couvrant plusieurs pays et/ou régions, ou pour des organisations internationales.Note : Le montant de l'aide par pays ne figure que pour les pays où se trouvent des bureaux de la JICA.

TICAD et progrès depuis la TICAD V Le Japon organise la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) depuis 1993 afin de soutenir la croissance et le développement du continent. La TICAD est un forum pour le développement de l’Afrique co-organisé par le Japon, l’Union africaine (UA), la Banque mondiale, le Bureau du conseiller spécial pour l’Afrique des Nations unies (UN-OSAA) et le Programme de développement des Nations unies (PNUD). Il est ouvert à la communauté internationale, au secteur privé et à la société civile. En mettant l’accent sur l'« appropriation » par les pays africains et les « partenariats » avec la communauté internationale, le forum élabore des plans d’action concrets pour le développement de l’Afrique et suit leur mise en œuvre. La JICA apporte une aide à l’Afrique basée sur les discussions menées à la TICAD et les engagements du gouvernement japonais. La TICAD V a fait d'« une économie durable et solide », « une société inclusive et résiliente », et « la paix et la stabilité » les piliers de

l’aide à l’Afrique, et la JICA assure une coopération complète avec d’autres partenaires de développement et entreprises privées conformément à ces trois ambitions.

L’importance du renforcement de la résilience et l’Agenda 2063

Malgré une croissance économique remarquable, l’Afrique a connu une année difficile en 2014. L’épidémie d’Ebola a fait de nombreuses victimes en Afrique occidentale, tandis que les revenus des pays producteurs de pétrole ont fortement chuté avec la baisse des prix du pétrole brut. L’Afrique s’est révélée fragile à bien des égards, ce qui a confirmé la nécessité de renforcer sa résilience. Dans ce contexte, en janvier 2015, les chefs d’État de l’Union africaine ont adopté l’Agenda 2063 qui fixe les objectifs de développement pour l’Afrique au cours des 50 prochaines années.

1. Le thème central de la TICAD V.

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53JICA Rapport annuel 2015

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Afrique

Étude de cas Soutenir la lutte contre Ebola

Un secours d’urgence rapide pour les pays affectés et les pays voisins

Dans le cadre de l’aide d’urgence, la JICA a fourni des tentes, des bâches et d’autre matériel, ainsi que 720 000 équipements de protection individuelle (EPI) donnés par le gouvernement métropolitain de Tokyo aux pays affectés. En outre, 13 experts ont été envoyés dans ces pays via l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (chiffres provisoires en mars 2015).

Tirer les bénéfices des activités de coopérations passées Les résultats des activités de coopération passées mises en œuvre par la JICA dans les pays affectés et les pays voisins ont été mobilisés au mieux pour empêcher la propagation d’Ebola. L’Institut Noguchi pour la recherche médicale au Ghana a servi de laboratoire de référence pour les tests de dépistage d’Ebola sur des cas suspects. À leur retour du Japon, d’anciens participants du Libéria et de Sierra Leone à une formation sur les soins de santé ont mené des

activités de sensibilisation communautaire à la préven-tion de l’infection. En Côte d’Ivoire, la JICA, en coopération avec le Pro-gramme des Nations unies p o u r l e d é v e l o p p e m e n t (PNUD), a organisé une for-mation spéciale pour 1 014 policiers chargés du « contrôle frontalier » dans les aéroports et aux frontières terrestres. L’Agence a également fourni des équi-pements thermographiques, des thermomètres sans contact et d’autre matériel pour surveiller la température corporelle des voyageurs au passage des frontières. Au Sénégal et au Nigéria, la JICA a conduit une campagne de relations publiques comprenant la production de brochures pour donner des informations correctes sur la maladie à virus Ebola. La JICA a déployé une aide d’urgence auprès

de 16 pays africains, notamment les trois pays les plus gravement affectés par l’épidémie, et elle soutiendra ces pays dans leurs efforts de rétablissement. En utilisant les connaissances acquises durant l’épidémie, la JICA va également renforcer la structure de l’aide afin de déployer une coopération efficace lors des futures épidé-mies de maladies infectieuses.

L’épidémie d’Ebola de 2014 en Afrique de l’Ouest a été la plus grave jamais enregistrée avec plus de 10 000 morts au Libéria, en Sierra Leone et en Guinée. La JICA a déployé une aide d’urgence dans plusieurs domaines, et de nombreuses bonnes pratiques ont été développées pour lutter contre Ebola, en tirant le meilleur parti des activités de coopération passées, afin de prévenir la propagation de la maladie vers les pays voisins.

Formation organisée au bureau sanitaire du district de Montserrado au Libéria en vue de renforcer la surveillance. La JICA a également fourni des mobylettes pour la surveillance (programme de suivi pour les anciens participants).

Les objectifs de l’Agenda 2063 comprennent une croissance inclusive et un développement durable, la bonne gouvernance et la démocratie, les droits de l’homme, l’égalité, l’État de droit, la libération du potentiel des femmes et des jeunes, et la transformation économique. Les initiatives pour mettre en œuvre les objectifs fixés dans l’Agenda 2063 comprennent l’établissement d’un plan décennal, d’un cadre de suivi et d’évaluation, et d’une stratégie de relations publiques pour l’Agenda 2063. D’autres changements sont nécessaires pour parvenir à une croissance économique durable et à des sociétés plus égalitaires, et la JICA continuera de soutenir les efforts du continent pour parvenir au développement que l’Afrique souhaite pour elle-même.

Enjeux et actions prioritaires

1. Une économie solide et durable Corridors de développement et schémas directeurs stratégiques

En 2008, la TICAD IV a fait du développement des infrastructures régionales un enjeu prioritaire. Entre les exercices 2008 et 2012, la JICA a octroyé près de 500 milliards JPY d’aide financière. Lors de la TICAD V, en 2013, environ 650 milliards JPY en prêts d’APD et de la JBIC ont été engagés pour le développement des infrastructures sur cinq ans. Pour faciliter un développement des infrastructures régionales plus efficace, la TICAD V a mis l’accent sur le développement des corridors économiques, c’est-à-dire le développement de corridors de transport clés en Afrique, et la formulation de schémas directeurs stratégiques détaillant des plans spécifiques pour le « corridor nord » et le « corridor centre » en Afrique de l’Est, le « corridor de Nacala » en Afrique australe et l'« anneau de croissance en Afrique de l’Ouest » pour relier les pays d’Afrique de l’Ouest. Des études visant à faciliter le développement de la production d’éner-gie géothermique – une source d’énergie renouvelable sobre en carbone et peu risquée – ont été menées au Kenya, au Rwanda, en Éthiopie, à Djibouti et dans d’autres pays. En janvier 2015, une centrale géothermique disposant d’une capacité de production de 140 000 KW soutenue par un prêt d’APD est entrée en service au Kenya [ voir l’étude de cas page 55].

Assistance renforcée au secteur privé en Afrique (EPSA) Durant le sommet du G8 de Gleneagles, en 2005, le gouvernement japonais et la Banque africaine de développement ont annoncé le

Le séminaire conjoint « Vers l’Agenda 2063 – L’Afrique que nous voulons » a eu lieu à Pretoria, en Afrique du Sud. Le séminaire co-organisé par l’Agence de planification et de coordination du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), l’Institut d’études sur la sécurité (ISS) d’Afrique du Sud et la JICA portait sur la vision à long terme du développement de l’Afrique.

54 JICA Rapport annuel 2015

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Afrique

Étude de cas Kenya : Projet d’énergie géothermique d’Olkaria I Unités 4 et 5

Contribuer à un approvisionnement énergétique stable adapté à la demande croissante

La production d’énergie géothermique attire l’attention en tant que source d’énergie propre et stable Au Kenya, la demande en électricité, stimulée par la croissance, augmente chaque année, et elle devrait continuer de croître à un rythme annuel de 14,5 % jusqu’en 2020. Après avoir confirmé la présence de ressources géothermiques

abondantes dans la vallée du Grand Rift1, le Kenya a entrepris de développer ces ressources dès les années 1970. La production géothermique permet de générer de l’électricité en utilisant la vapeur des couches souterraines profondes, ce qui en fait une ressource énergétique très prometteuse indépendante de toute condition climatique. De

plus, c’est une forme d’énergie écologique et faiblement émettrice de CO2, son développement au Kenya est donc d’autant plus encouragé.

Contribuer à un approvisionnement énergétique stable en Afrique de l’Est En mars 2010, la JICA a signé un accord de prêt d’APD avec le gouvernement du Kenya pour construire une centrale géothermique dans la région d’Olkaria2. Des entreprises japonaises ont été chargées des travaux. Les turbines, fabriquées au Japon, ont été livrées, et la centrale géothermique est entrée en service en janvier 2015. Le gouvernement kényan prévoit de couvrir près de 30 % de sa capacité de production totale avec des centrales géothermiques d’ici 2030. Pour accélérer le développement économique durable du Kenya, la JICA va poursuivre sa coopération pour le développement de la production géothermique afin de répondre à la demande croissante en électricité.

La JICA déploie une coopération pour la construction d’une centrale géothermique propre afin d’augmenter et de stabiliser la production électrique au Kenya et de répondre à la progression de la demande qui accompagne la croissance économique. En janvier 2015, une centrale géothermique de 140 000 KW financée par des prêts d’APD de la JICA est entrée en service.

Unités 4 et 5 de la centrale géothermique d’Olkaria I (à gauche). Des employés de la Kenya Electricity Generating Company veillent au bon fonctionnement de la centrale (à droite).

lancement de l’initiative d’assistance renforcée au secteur privé en Afrique (EPSA), ainsi qu’une aide sous forme de prêts d’APD à hauteur d’1 milliard USD. Fort de la réussite d’EPSA, lors du sommet du G8 de Los Cabos en 2012, le gouvernement japonais s’est engagé à fournir 1 milliard USD supplémentaire en prêts d’APD sur cinq ans afin de promouvoir les investissements du secteur privé en Afrique. De plus, en janvier 2014, le premier ministre Shinzo Abe a annoncé lors de son discours de politique africaine en Éthiopie que

le Japon allait doubler son aide à 2 milliards USD.Dans le cadre de l’initiative EPSA, le gouvernement japonais, en coopération avec la Banque africaine de développement, f ou rn i t des p rê t s e t une assistance technique ; la JICA est responsable de l’octroi des prêts. Les deux méthodes de financement actuellement utilisées sont (1) la facilité de cofinancement accéléré pour l’Afrique (ACFA) avec des fonds de la BAfD pour les gouvernements et les agences gouvernementales, et (2) le prêt d’assistance au secteur privé dans le cadre d’EPSA. Depuis

2006, la JICA a fourni 16 facilités de cofinancement dans huit pays dans le cadre d’ACFA, et cinq prêts d’assistance au secteur privé.

Développement des ressources humaines pour l’industrie L’Afrique a le plus fort taux de croissance démographique au monde, mais si le continent dispose d’une main-d’œuvre abondante, la création d’emplois demeure insuffisante à ce jour, c’est pourquoi le développement des ressources humaines pour l’industrie est

1. À la limite des plaques somalienne et africaine, le Rift est une grande vallée qui traverse le continent africain du nord au sud. De fortes températures géothermiques sont observées tout autour de la vallée.

2. Zone volcanique située à 75 kilomètres au nord-ouest de la capitale du Kenya, Nairobi.

Aide à l’amélioration des capacités de transport du réseau ferré vieillissant du corridor centre, en Tanzanie. La JICA a commencé une étude préparatoire en vue d’une nouvelle coopération en juillet 2014.

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55JICA Rapport annuel 2015

Page 58: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Afrique

considéré comme primordial pour la croissance économique durable de l’Afrique. De plus, les travailleurs locaux qualifiés, les ingénieurs et les techniciens, ainsi que les cadres intermédiaires sont essentiels pour les entreprises internationales qui investissent en Afrique. Dans ce contexte, la JICA assure une coopération visant la formation de 30 000 Africains dans l’industrie, la création de dix centres TICAD de développement des ressources humaines de l’industrie , et l’invitation de 1 000 jeunes Africains à venir étudier dans des écoles supérieures et à effectuer des stages en entreprise au Japon dans le cadre de l’initiative ABE (African Business Education Initiative for Youth) pour l’éducation commerciale des jeunes Africains annoncée par le gouvernement japonais lors de la TICAD V. La JICA déploie une aide à travers les centres TICAD de développement des ressources humaines de l’industrie en Éthiopie, en Ouganda, en Égypte, au Sénégal, et dans d’autres pays pour l’éducation supérieure, la formation professionnelle, et un soutien à l’amélioration de la qualité et de la productivité dans les entreprises à travers l’approche du kaizen, entre autres, afin de répondre aux besoins et aux attentes des entreprises privées ainsi qu’à la demande sur le marché du travail. Dans le cadre de l’initiative ABE, en septembre 2014, un premier groupe de 156 personnes issues de huit pays d’Afrique est arrivé pour commencer des études dans 48 universités japonaises. En 2015, 317 autres jeunes Africains sont arrivés au Japon [ voir l’étude de cas

page 83].

2. Une société inclusive et résiliente Éradication de la polio

En mai 2014, le Nigéria et la JICA ont signé un accord de prêt d’APD à hauteur de 8,285 milliards JPY pour le projet d’éradication de la polio. Le Nigéria est l’un des trois pays où la polio est endémique, et le gouvernement nigérian s’est fixé comme objectif d'« interrompre toutes les transmissions de poliovirus sauvages en 2015 ». Le projet vise l’éradication rapide de la polio au Nigéria par l’administration efficace de vaccins contre la polio aux enfants âgés de moins de cinq ans sur tout le territoire. Les fonds du prêt ont été alloués à la

fourniture de 476 millions de doses du vaccin contre la polio. Le projet intègre un mécanisme innovant de conversion de prêt en collaboration avec la Fondation Bill & Melinda Gates qui remboursera le prêt à la JICA à la place du gouvernement du Nigéria si le projet atteint ses objectifs. Ainsi, la JICA est en mesure d’appuyer les efforts du gouvernement du Nigéria pour éradiquer la polio sans imposer de fardeau financier sur le gouvernement. Lors de l’exercice 2014, la JICA a octroyé 5,283 milliards JPY de prêts d’APD pour la campagne de vaccination au Nigéria. Ainsi, le nombre d’infections confirmées a diminué de 122 en 2012 à 6 en 2014, et le 12 juin 2015, aucun nouveau cas de polio n’a été rapporté. La JICA continuera d’apporter une aide complète pour les dernières étapes de l’éradication de la polio en coopération avec le gouvernement du Nigéria et divers partenaires

de développement internationaux.

Couverture santé universelle (CSU) Les indicateurs des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) liés à la santé en Afrique montrent des progrès en matière de vaccination des enfants, de prévention de la diffusion du VIH/sida et de la tuberculose, et de réduction du taux de mortalité lié au paludisme, tandis que des améliorations sont également constatées sur la réduction du taux de mortalité maternelle. Cependant, la majorité des pays africains peineront à atteindre les OMD en 2015. La JICA va intensifier son aide pour parvenir à la couverture santé universelle (CSU), dont la finalité est d’assurer à tous l’accès à des services de santé de qualité dès que nécessaire et sans risque de difficultés financières. Pour ce faire, la JICA a intégré une perspective de réduction des inégalités dans les programmes de formation des travailleurs de santé et des services médicaux menés jusqu’à aujourd’hui, et elle promeut une coopération qui contribue à la fourniture de services médicaux dans des zones pauvres et isolées et de services fiables pour les femmes et les enfants. La JICA a également initié des mesures pour le financement des soins de santé, notamment une aide pour créer et faire fonctionner des systèmes d’assurance sociale afin que même les pauvres aient accès aux services sociaux à un coût abordable. Au Soudan par exemple, la JICA a assuré une aide pour renforcer les capacités des sages-femmes qui travaillent dans les villages afin que les femmes qui habitent les zones rurales ou qui ont peu de revenus puissent avoir accès à des services d’aide à l’accouchement. À travers cette aide, les habitants des zones rurales où les services médicaux étaient rares ont aujourd’hui accès à des soins de qualité pour les mères, les enfants et les nouveau-nés. Au Kenya, parallèlement à l’aide politique et stratégique, au développement des ressources humaines, aux installations et aux équipements, à la lutte contre les maladies, au soutien communautaire et d’autres activités traditionnelles sous forme de coopération technique ou de dons, la JICA met également en œuvre un programme pour résoudre les problèmes clés tels que le renforcement des services de santé de base, les soins gratuits pour la grossesse et l’accouchement, l’extension du système d’assurance de

Initiation au kaizen pour le développement des ressources humaines industrielles auprès des entreprises locales en Éthiopie. (Photo : Kenshiro Imamura)

Un enfant reçoit un vaccin oral contre la polio. (Photo : UNICEF)

56 JICA Rapport annuel 2015

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Afrique

Étude de cas Somalie : Formation pour le développement des ressources humaines

Offrir des opportunités de formation à ceux qui sont en première ligne des efforts de reconstruction en Somalie

Le savoir-faire en matière de gestion des hôpitaux et les liens d’amitié entre les participants aux formations sont un atout Le Dr Mohamed, venu de Somalie, a participé au cours sur la gestion totale de la qualité pour les installations de santé en Afrique, qui était organisé en Égypte dans le cadre de la formation pour les pays tiers. L’hôpital Banadir, où travaille le Dr Mohamed, est l’un des rares hôpitaux à ne pas avoir été détruit au cours de la guerre civile grâce aux efforts et à la détermination du personnel et des habitants. Après l’obtention du diplôme lui permettant d’exercer la médecine en Somalie, la guerre civile a éclaté et le Dr Mohamed a fui pour travailler dans un hôpital en Europe, mais après dix années à l’étranger, elle est rentrée pour aider son pays à faire face à la pénurie de médecins. À propos de la formation qu’elle a reçue en Égypte, le Dr Mohamed déclare : « J’ai acquis mes connaissances et compétences médicales

en Allemagne, mais je ne savais rien sur le fonctionnement et la gestion des hôpitaux. Les cas étudiés à l’Université de Faiyoum, en Égypte, sur les réductions des dépenses à travers le contrôle des stocks par l’approche 5S-KAIZEN-TQM* étaient assez impressionnants. Les nouveaux amis venus d’autres pays en développement que j’ai rencontrés durant la formation m’ont aussi beaucoup apporté et j’espère rester en contact avec eux ».

Utiliser l’expertise du Japon en matière de sécurité maritime en Somalie Trois responsables officiels des mesures de lutte contre la piraterie du ministère somalien de la Sécurité nationale et du bureau du premier ministre de l’époque ont participé aux cours de formation sur l’application de la loi maritime, organisés chaque année par la JICA en coopération avec les gardes-côtes japonais. Au cours de la formation qui a eu lieu de mai à juin 2014, les participants se sont familiarisés avec la sécurité maritime au Japon, notamment l’organisation et les installations des gardes-côtes japonais et la

formation des officiers à l’Académie des gardes-côtes japonais. Ils ont également acquis des connaissances de base en matière de lutte contre le crime maritime, notamment en droit international, en histoire et sur les mesures de lutte contre la piraterie, le terrorisme et le trafic de drogues, ainsi que des connaissances pratiques comme l’arraisonnement des navires, les techniques d’arrestation et l’identification criminelle. La Somalie est régulièrement touchée par des actes de piraterie au large de ses côtes, et la JICA va continuer de soutenir le gouvernement somalien dans ce domaine.

Le gouvernement central de la Somalie s’est effondré en 1991, mais l’adoption de la constitution provisoire, en 2012, a mené à la formation d’un gouvernement fédéral. Depuis la formation de ce gouvernement fédéral, la JICA redouble d’efforts pour former des ressources humaines qui prendront la tête des activités de reconstruction en Somalie. Un total de 85 Somaliens ont participé à un programme de formation pour les pays tiers ou à un programme de formation au Japon organisé par la JICA.

Cours sur l’identification des faux passeports au Centre de recherche des gardes-côtes (le participant somalien se trouve en troisième position à droite).

santé publique pour les pauvres, et le renforcement de l’administration et de la gestion des soins de santé par les gouvernements locaux à travers une aide au budget général en vue d’améliorer le financement des soins de santé par des prêts d’APD.

3. La paix et la stabilité Depuis 2000, une grande partie des guerres civiles et autres conflits qui ont ravagé l’Afrique ont été résolus, mais ces dernières années, les agences gouvernementales de sécurité sont engagées dans un conflit permanent contre les islamistes extrémistes et les groupes terroristes dans la région du Sahel2. La stabilisation de la région continue de poser un problème urgent qui doit être résolu. En 2014, afin d’assurer la paix et la stabilité en Afrique, la JICA a organisé une formation sur la justice pénale pour les pays d’Afrique francophone et invité des hauts responsables de la justice, du ministère public et de la police de huit pays d’Afrique occidentale à venir au Japon. En février 2014, la JICA a entamé la seconde phase de formation des officiers de police en République démocratique du Congo en se concentrant sur le renforcement des capacités de formation. Terminé en mars 2014, ce projet a pris la suite de la phase 1, mise en œuvre en coopération avec le PNUD, sous la forme d’une coopération technique menée directement par la JICA à la demande de la police nationale du Congo pour renforcer ses capacités à conduire ses propres formations. De plus, pour assurer la sécurité sur les côtes de Somalie, où la piraterie

est devenue un problème majeur, la JICA met en œuvre le projet de renforcement des capacités des gardes-côtes de Djibouti, qui sert de base aux opérations de lutte contre la piraterie menées par de nombreux pays. À travers ce projet, la JICA organise des formations pour améliorer les capacités des gardes-côtes à faire appliquer les lois maritimes et renforcer leurs capacités organisationnelles.2. Région située approximativement entre les latitudes 20° à 12° Nord : la partie méridionale du

Sahara, notamment l’Éthiopie, l’Érythrée, la Gambie, Djibouti, le Soudan, le Sénégal, le Tchad, le Nigéria, le Niger, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie et d’autres pays.

* Cette approche consiste à maîtriser la gestion des installations sanitaires et médicales en améliorant l’environnement de travail à travers la technique des 5S (trier, mettre de l’ordre, nettoyer, standardiser, se discipliner).

Première formation aux enquêtes dans le cadre du projet de renforcement des capacités des gardes-côtes de Djibouti. (Photo : Garde-côtes japonais)

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57JICA Rapport annuel 2015

Page 60: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Moyen-Orient et Afrique du Nord, EuropeStabilité régionale et croissance à moyen et long terme

Message du directeur général

Shinichi Yamanaka Directeur général, département du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord, et de l’Europe

En bref

Le chiffre clé du programme

Jordanie : Construit avec la coopération du Japon, le Centre de formation sur l’énergie électrique organise des programmes de formation pour les pays tiers pour des ingénieurs de Jordanie et de pays voisins. (Photo : Shinichi Kuno)

Problèmes régionaux Initiatives de l’exercice 2014 Future coopération

Pour les pays du Moyen-Orient, la JICA va soutenir les réfugiés syriens, la reconstruction post-conflit, le redressement des disparités économiques et le développement des ressources humaines en se basant sur la déclaration politique du premier ministre Shinzo Abe de janvier 2015 promettant 2,5 milliards USD d’aide à la région.

Pour l’Ukraine et les autres pays d’Europe de l’Est, la JICA va poursuivre son aide pour l’amélioration environnementale, la gouvernance et les soins de santé.

Pour ce qui est des nouvelles initiatives, la JICA va promouvoir une coopération technique à coûts partagés pour les pays du Golfe, et elle va accélérer la collaboration avec les pays donateurs émergents.

Pour venir en aide aux réfugiés syriens, la JICA a établi des réseaux d’approvisionnement en eau et fourni des aides financières aux gouvernements et aux communautés qui accueillent des réfugiés.

En ce qui concerne la stabilité régionale à moyen et long terme, la JICA a lancé une série de nouveaux projets pour une croissance de meilleure qualité comprenant un réseau d’égouts en Irak, l’extension d’un aéroport en Égypte et la lutte contre les inondations en Tunisie.

En se basant sur la situation particulière de l’Ukraine, la JICA lui a apporté une aide financière d’urgence.

Les conflits civils et la violence extrémiste au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ont rendu la région plus fragile et instable.

Le chômage des jeunes et les disparités économiques sont les principales sources d’instabilité dans la région, et la situation reste indéterminée sur ces deux fronts. Du point de vue de la sécurité humaine, il est nécessaire d’apporter une aide pour la paix et la stabilité régionale.

En Europe de l’Est, la stabilité est également un enjeu géopolitique.

La Turquie a absorbé plus de 1,7 million de réfugiés syriens depuis le début du conflit, ce qui en fait le principal pays d’accueil pour les réfugiés de ce pays. La JICA contribue à l’amélioration du cadre de vie dans les districts du sud-est de la Turquie pour près de 8 millions de personnes, réfugiés syriens et résidents turcs, par des prêts d’APD octroyés à des gouvernements locaux pour la construction d’infrastructures.

Près de 8 millions de personnes

58 JICA Rapport annuel 2015

Page 61: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

IranIrak

Arabie saouditeQatar

Yémen

Oman

Émirats arabes unis

Syrie

Jordanie

Palestine

Liban

ÉgypteLibye

Tunisie

AlgérieMaroc

Koweït

Bahreïn

Restaurer la paix et la stabilité

Moyen-Orient et Afrique du Nord

Activités et initiatives par région

Moyen-Orient et Afrique du Nord

Total : 69 619(Unité : millions JPY)

Programmes de la JICA au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (exercice 2014)

Montant total des programmes

de la JICA(millions JPY)

Répartitiondes

décaissements

Irak 33 737 48,5 %

Égypte 13 997 20,1 %

Maroc 9 372 13,5 %

Tunisie 7 699 11,1 %

Jordanie 2 065 3,0 %

Palestine 1 178 1,7 %

Iran 588 0,8 %

Syrie 385 0,6 %

Arabie saoudite 215 0,3 %

Montant total des programmes

de la JICA(millions JPY)

Répartitiondes

décaissements

Algérie 192 0,3 %

Yémen 116 0,2 %

Liban 44 0,1 %

Émirats arabes unis 19 0,0 %

Koweït 7 0,0 %

Oman 2 0,0 %

Qatar 2 0,0 %

Libye 1 0,0 %

Stratégies clés de l’aide

• Promotion de la sécurité humaine et de la consolidation de la paix • Promotion d’une croissance de qualité• Contribution aux problèmes environnementaux au-delà des frontières nationales • Coopération avec les donateurs

Les importations de pétrole du Japon reposent à près de 80 % sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, et plusieurs voies commerciales stratégiques traversent les zones maritimes de cette région. C’est donc une région extrêmement importante pour la sécurité économique et énergétique du Japon. Cependant, les groupes extrémistes ne cessent de gagner du terrain et il n’y a toujours pas de signe de résolution du conflit palestinien. Le chômage des jeunes et les disparités sociales, deux facteurs majeurs à l’origine du Printemps

arabe, ne sont toujours pas résolus, et de nombreux pays de la région doivent composer avec des infrastructures sociales dévastées et un manque d’ordre public. L’instabilité dans cette région peut avoir un impact négatif sur la stabilité et la prospérité de la société mondiale dans son ensemble, c’est pourquoi une solide collaboration de la communauté internationale est vitale pour soutenir la réalisation d’une paix durable et de la stabilité, ainsi que pour l’édification de la nation et la reconstruction nationale.

Les chiffres correspondent à la répartition par pays du montant total de l'aide de la JICA au titre de la coopération technique (formation de participants étrangers, experts, missions d'étude, fourniture d'équipements, JOCV et autres volontaires, autres dépenses), prêts (décaissements), et dons (nouveaux accords de dons) durant l’exercice 2014.Note : Les chiffres ne prennent pas en compte la coopération couvrant plusieurs pays et/ou régions, ou pour des organisations internationales.Note : Cette carte n'indique que les pays et régions concernés par les résultats des programmes de l'exercice 2014.

Promotion de la sécurité humaine et de la consolidation de la paix

Le conflit syrien a déjà fait plus de 220 000 morts, tandis que le nombre de réfugiés et de déplacés internes aurait atteint 4 millions et 7,6 millions respectivement. La Jordanie a accueilli de nombreux réfugiés depuis le début de la crise, et la JICA a fourni des prêts en appui aux politiques de développement pour réduire son fardeau financier, une aide pour l’approvisionnement en eau et l’assainissement, une aide aux personnes handicapées et d’autres séries de mesures du niveau national au niveau local. La Turquie a accepté le plus grand nombre de réfugiés syriens, plus de 1,7 million, et la JICA prépare actuellement des prêts d’APD pour le projet d’amélioration des infrastructures des autorités locales afin de financer la mise en place d’installations,

notamment pour l’approvisionnement en eau, l’assainissement et la gestion des déchets, en vue d’alléger le fardeau imposé aux gouvernements locaux [ voir l’étude de cas page 60]. Les guerres répétées en Irak contraignent toujours la population à vivre dans des conditions difficiles dues au manque d’électricité et d’eau propre causé par la destruction des infrastructures socioéconomiques. Par ailleurs, l’Irak dispose de réserves pétrolières comptant parmi les plus importantes du monde et l’aménagement à grande échelle d’infrastructures est essentiel pour accompagner la croissance économique. Pour répondre à ces divers besoins de reconstruction, la JICA apporte une aide centrée sur (1) le renforcement des bases de la croissance économique, (2) la redynamisation du secteur privé, (3) l’amélioration de la qualité de

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59JICA Rapport annuel 2015

Page 62: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Moyen-Orient et Afrique du Nord, Europe

vie et (4) le renforcement de la gouvernance. Pour examiner l’aide aux déplacés internes suite au conflit, en mars 2015, la JICA a invité des responsables gouvernementaux au Japon, et partagé les expériences du pays face au grand séisme de l’est du Japon. En Palestine, région clé du processus de paix au Moyen-Orient, la JICA participe au développement du parc agro-industriel de Jéricho (JAIP), un projet issu de l’initiative du corridor pour la paix et la prospérité proposé par le gouvernement japonais pour soutenir la construction du futur État palestinien. Par ailleurs, depuis l’exercice 2011, le Japon joue le rôle de médiateur pour que les pays d’Asie du Sud-Est collaborent à une nouvelle initiative visant à appliquer les enseignements tirés des expériences de croissance des pays asiatiques au développement de l’Autorité palestinienne. Dans le cadre de ces efforts, la JICA étend son aide à l’Autorité palestinienne avec la coopération de la Banque islamique de développement. À Gaza, les affrontements armés avec Israël depuis juillet 2014 ont provoqué des destructions massives et, grâce à une coopération avec l’Association des anciens étudiants et stagiaires de la JICA en Palestine, la JICA a apporté du matériel aux personnes affectées par ces destructions. Depuis la fin des affrontements armés, la JICA soutient la reconstruction de Gaza par une aide pour l’approvisionnement en électricité et en eau, et elle mène des études pour la formulation de futurs plans de reconstruction.

Promotion d’une croissance de qualité Le Moyen-Orient est un marché attractif pour les entreprises du secteur des infrastructures ainsi qu’un partenaire important du Japon en tant que fournisseur de pétrole. Cependant, les différences de culture commerciale

et de coutumes, d’une part, et les liens économiques de longue date avec l’Europe, d’autre part, ont tendance à complexifier les relations avec le Moyen-Orient. Pour atténuer ce fossé, la JICA a commencé la phase 1 du projet de construction de la ligne n° 4 du métro du Grand Caire, en Égypte, en appliquant pour la première fois dans ce pays les conditions spéciales de partenariat économique (STEP). Cela a permis une percée des entreprises japonaises sur le marché égyptien de la construction de voies ferrées souterraines. La JICA a également signé un accord de prêt d’APD pour le projet de construction du nouveau groupe de régulateurs de Dirout, en Égypte, en mars 2015, le tout premier prêt japonais d’APD bénéficiant du dispositif STEP dans le secteur de l’irrigation. De plus, après la révolution de février 2011 en Égypte, la JICA a déployé une aide pour le développement des capacités du gouvernement pour la formulation et la mise en œuvre de plans de développement nationaux qui forment la base des politiques de construction de la nation. En Irak, la JICA a ouvert un bureau à Bagdad en 2011. Le développement du secteur privé étant l’un des problèmes de développement les plus importants en Irak, la JICA envisage de déployer une aide pour améliorer l’environnement des affaires afin d’encourager l’entrée sur le marché d’entreprises privées étrangères, et en particulier japonaises. Lors de l’exercice 2014, parallèlement à la signature d’un accord de prêt d’APD pour le projet de réhabilitation de la centrale thermique d’Hartha, la JICA a terminé le projet de réhabilitation du secteur portuaire. La JICA mène également des formations pour le développement des ressources humaines au Japon et dans les pays voisins de l’Irak dans le but d’établir les fondations du développement économique et social de l’Irak.

Étude de cas Pays voisins de la Syrie : Soutien aux communautés accueillant des réfugiés syriens

Alléger le fardeau des pays hôtes

Jordanie La Jordanie a généreusement accueilli près de 630 000 réfugiés enregistrés et, à cause de ressources hydriques rares, l’augmentation de la population due à l’afflux de Syriens met à rude épreuve les systèmes d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées. La JICA a examiné l’impact de cet afflux sur les services d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées dans les régions du nord, qui accueillent le plus de réfugiés syriens, et elle a élaboré un plan de développement pour ces services à l’horizon 2035. Les travaux basés sur ce plan de développement vont améliorer les services d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées, et offrir un approvisionnement en eau sûr et fiable aux Syriens et aux communautés hôtes. Des personnes handicapées ont été envoyées du Japon vers la Jordanie en tant qu’experts de la JICA pour dialoguer avec des Syriens, souffrant aussi de handicaps et vivant des situations très difficiles, sur la manière d’avoir une attitude positive et de

devenir une force de changement social. La JICA a également organisé la formation d’animateurs et posé les fondations pour permettre aux participants de commencer par eux-mêmes des activités visant à encourager d’autres Syriens handicapés à jouer un rôle plus actif dans la communauté. La JICA entend continuer à apporter une aide pour que les Syriens handicapés qui vivent en Jordanie puissent avoir une attitude positive et ne pas se sentir isolés de leur communauté.

Turquie La Turquie a reçu le plus grand nombre de réfugiés syriens, plus de 1,7 million, et plus de 80 % d’entre eux vivent dans des villes parmi la population locale. La construction d’infrastructures publiques dans les villes qui accueillent des Syriens est devenue une urgence alors que le niveau des services d’approvisionnement en eau, de traitement des eaux usées, de gestion des déchets solides, ainsi que d’autres services fournis par les municipalités et entreprises de services publics

(« autorités locales ») continue de se dégrader. La JICA prévoit d’apporter un financement à long terme aux projets d’infrastructures pour l’approvisionnement en eau, le traitement des eaux usées et la gestion des déchets solides, notamment par la fourniture d’équipements d’exploitation et de maintenance et le paiement de services de consultants, afin d’améliorer les services publics des autorités locales cibles dans le sud-est de la Turquie, la région la plus affectée par le flux de réfugiés.

Près de quatre millions de personnes ont fui la crise syrienne pour se rendre dans les pays voisins. Beaucoup vivent en dehors des camps de réfugiés, ce qui place un fardeau colossal sur les pays hôtes. La JICA déploie une aide non seulement pour les Syriens, mais aussi pour les pays hôtes afin d’alléger ce fardeau.

Les participants à un atelier adoptent une attitude positive lorsqu’ils envisagent les activités qu’ils peuvent mener au sein de la communauté (Jordanie).

60 JICA Rapport annuel 2015

Page 63: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Moyen-Orient et Afrique du Nord, Europe

Simultanément, depuis 2013, la JICA poursuit les préparatifs pour recevoir des participants à des formations et envoyer des experts dans le cadre d’une coopération technique à coûts partagés dans laquelle les gouvernements partenaires assument la majorité des frais. En Afrique du Nord, un nouveau gouvernement a été instauré en Tunisie, en février 2015, marquant ainsi le terme du processus de démocratisation. En juillet 2014, la JICA a signé des accords de prêts d’APD pour le projet de lutte contre les inondations sur la Mejerda et le projet de construction d’une centrale électrique à cycle combiné à Radès afin de soutenir le développement économique stable de la Tunisie. Dans le secteur de la création d’emplois et du soutien à l’industrie, la JICA participe au développement des ressources humaines dans le domaine des sciences et de la technologie, à travers l’établissement de l’Université Égypte-Japon des sciences et de la technologie (E-JUST) et du parc scientifique et technologique de Borj Cedria, en Tunisie. Par ailleurs, des experts en promotion des investissements seront envoyés au Maroc, et les exigences liées au développement du secteur privé seront évaluées pour envisager la mise en œuvre d’une coopération technique s’appuyant sur l’expertise japonaise. La JICA a également commencé le processus de sélection pour le programme d’étude de master et de stage au Japon pour l’automne 2015 dans le cadre de l’initiative ABE pour l’éducation commerciale des jeunes Africains [ voir l’étude de cas page 83].

Contribution aux problèmes environnementaux au-delà des frontières nationales

En 2014, la JICA a signé un protocole de coopération avec

l’Organisation régionale pour la protection du milieu marin (ROPME). La ROPME est une organisation régionale de huit États membres dont le but est de protéger le milieu marin et de prévenir la pollution marine dans le golfe Persique. La JICA et la ROPME vont coopérer pour la protection du milieu marin, notamment de l’écosystème marin et de la biodiversité, la prévention de la pollution causée par les activités économiques et la préservation de la qualité de l’eau. La JICA envisage également d’apporter une aide à l’Irak pour la formulation de plans de lutte contre les déversements de pétrole. Les déversements de pétrole posent de graves problèmes de pollution, non seulement en Irak, mais dans les eaux du golfe Persique, c’est pourquoi la JICA prépare une coopération avec le Centre d’aide mutuelle pour les situations d’urgence en mer (MEMAC), organisme subordonné à la ROPME.

Coopération avec les donateurs émergents La JICA soutient la coopération Sud-Sud déployée par les pays d’Afrique du Nord, l’Égypte, la Tunisie, et le Maroc, dans les pays d’Afrique subsaharienne afin de mettre efficacement à profit les ressources humaines préalablement formées par la coopération technique japonaise. En se basant sur le protocole signé avec l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI), la JICA assure une aide pour le développement des capacités de l’Agence en envoyant un expert de la JICA. En 2014, un total de 36 cours de formation destinés aux pays d’Afrique ont été organisés en Égypte, en Tunisie et au Maroc.

Étude de cas Égypte : Projet de construction du Grand Musée égyptien

Contribuer au développement du secteur clé du tourisme

Construction d’un des plus grands musées du monde Il y a actuellement 180 000 pièces archéologiques, dont le masque de Toutânkhamon, au Musée égyptien du Caire. C’est près de trois fois plus que le nombre envisagé lors de l’ouverture du musée en 1902 et, alors même que l’espace d’exposition manque, des objets de plus en plus importants continuent d’être découverts

dans divers sites de fouille partout en Égypte. Avec l’aide de la JICA, l’Égypte construit un nouveau musée spécialement conçu pour exposer et conserver tous ces objets d’un intérêt mondial près des pyramides de Gizeh. Ce nouveau lieu, baptisé le Grand Musée égyptien, offrira près de deux fois plus d’espace d’exposi t ion que le musée actuel . Cette capacité d’exposition, ainsi que sa conception

contemporaine inspirée des pyramides, devraient en faire une attraction touristique majeure. L a J I C A d é p l o i e également une coopération pour la construction d’une ligne de métro reliant le centre-ville du Caire au site du musée.

Faire revivre l’héritage de la civilisation égyptienne grâce à la coopération technique japonaise Parallèlement à la construction du nouveau musée, depuis 2008, la JICA met en œuvre le projet de Centre de conservation du Grand Musée égyptien pour transférer les technologies de conservation et de restauration des objets qui seront conservés et exposés dans le musée. À travers des formations organisées dans le cadre de cette coopération, des technologies japonaises – comme la restauration du papyrus avec du washi, un type de papier japonais fabriqué à partir de pulpe de bois, et le transport spécifique des pièces archéologiques – sont transférées à l’Égypte. La JICA travaille également avec l’Égypte sur la restauration d’un ancien navire en bois – la seconde barque solaire de Khoufou – découvert au pied de la grande pyramide de Gizeh. Cela devrait constituer l’une des plus belles pièces du nouveau musée. Au-delà de l’ouverture du musée, la JICA contribue au développement durable du secteur du tourisme en Égypte par la conservation et la restauration des pièces de musée et la formation du personnel.

L’Égypte a connu deux changements de gouvernement depuis 2011, et le pays poursuit activement son développement national en vue de la reprise économique. La JICA contribuera à une croissance stimulée par le secteur du tourisme et à la création d’emplois en Égypte par la construction de l’un des plus grands musées du monde et le transfert de technologies de conservation et de restauration d’objets d’art.

Le site de construction du nouveau musée avec les pyramides à l’arrière-plan.

Un participant apprend les techniques du washi à Kyoto. Le savoir-faire traditionnel japonais contribue à la restauration des objets anciens en Égypte.

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61JICA Rapport annuel 2015

Page 64: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Activités et initiatives par région

Europe

Total : 34 374(Unité : millions JPY)

Montant total des programmes

de la JICA(millions JPY)

Répartitiondes décaissements

Turquie 16 789 48,8 %

Ukraine 10 208 29,7 %

Moldavie 4 268 12,4 %

Albanie 1 113 3,2 %

Roumanie 710 2,1 %

Bosnie-Herzégovine 464 1,3 %

Serbie 307 0,9 %

Macédoine (ARYM) 211 0,6 %

Kosovo 97 0,3 %

Monténégro 29 0,1 %

Programmes de la JICA en Europe (exercice 2014)

Pour une stabilité renforcée et un développement économique durable dans la région

Europe

Stratégies clés de l’aide

Consolidation de la paix, développement industriel et protection de l’environnement

De nombreux pays européens appartiennent à l’Union européenne (UE) et la plupart des pays non membres poursuivent leur développement économique et social dans une perspective d’adhésion. La JICA soutient la stabilisation et le développement de cette région importante d’un point de vue géopolitique. Dans les pays des Balkans occidentaux, la

JICA assure une coopération pour la paix, le développement industriel et la protection de l’environnement en utilisant les connaissances et l’expertise du Japon, afin de parvenir à l’autosuffisance sans aide étrangère. La JICA encourage également la stabilisation et les réformes des pays de l’ex-Union soviétique tels que l’Ukraine et la Moldavie.

Consolidation de la paix Les pays des Balkans occidentaux doivent faire face à de nombreux défis, notamment un fort taux de chômage et des tensions ethniques profondément ancrées. La défense d’une société multiethnique pacifique et apte à coopérer est fondamentale et requiert une aide internationale. La JICA déploie une aide pour faciliter la collaboration entre les ethnies et la stabilisation sociale, principalement en Bosnie-Herzégovine. Dans le projet de coopération technique pour l’amélioration de l’enseignement des TI dans les écoles secondaires mixtes du second cycle, un programme multiethnique pour l’enseignement de l’informatique a été introduit dans les lycées du pays. En établissant un environnement où les élèves issus de différents groupes ethniques étudient ensemble et interagissent, le projet accomplit des progrès réguliers vers l’établissement de liens de confiance. Le Japon a élaboré une politique d’aide à l’Ukraine composée de trois objectifs majeurs : amélioration économique, restauration de la démocratie et promotion du dialogue et de l’intégration. En se basant sur cette politique, la JICA a organisé une formation pour les responsables

juridiques et administratifs, et elle a étendu le crédit du prêt à l’appui des politiques de développement et des réformes économiques pour soutenir le rétablissement budgétaire de l’Ukraine [ voir l’étude de cas page 63]. La JICA prépare également un prêt d’APD pour la rénovation d’une usine de traitement des eaux usées afin d’améliorer la santé publique et les conditions de vie des résidents de Kiev, la capitale de l’Ukraine.

Développement industriel Les Balkans occidentaux, comme la Moldavie et l’Ukraine, deviennent un pôle d’exportation pour les pays de l’UE. De plus, les Balkans occidentaux représentent un marché considérable avec un revenu national brut (RNB) par habitant relativement élevé et une population dépassant les 50 millions d’habitants. De plus, il n’y a pas de taxes douanières en vertu de l’accord de libre-échange centre-européen (ALECE). La JICA soutient la revitalisation de l’économie par la promotion du tourisme et des PME. Le cours de formation sur la promotion du tourisme en Serbie, au Monténégro et en Albanie, permet au personnel des autorités touristiques de ces pays d’étudier les politiques du

Les chiffres correspondent à la répartition par pays du montant total de l'aide de la JICA au titre de la coopération technique (formation de participants étrangers, experts, missions d'étude, fourniture d'équipements, JOCV et autres volontaires, autres dépenses), prêts (décaissements), et dons (nouveaux accords de dons) durant l’exercice 2014.Note : Les chiffres ne prennent pas en compte la coopération couvrant plusieurs pays et/ou régions, ou pour des organisations internationales.Note : Le total régional inclut les frais d’envoi de missions d’études de la JICA dans des pays développés.

62 JICA Rapport annuel 2015

Page 65: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par région Europe

tourisme japonais et l’« omotenashi », l’hospitalité à la japonaise, en vue de développer un programme commun à ces trois pays destiné à attirer des touristes japonais. Le projet de coopération technique pour l’établissement et la promotion de services d’accompagnement pour les petites et moyennes entreprises dans les Balkans occidentaux a pour objectif d’améliorer les services des organisations d’aide aux PME en Serbie, en Bosnie-Herzégovine et dans le Monténégro. La JICA apporte également une aide pour le renforcement des industries nationales et d’exportation en Moldavie et en Ukraine par la formation de représentants de ces pays.

Protection de l’environnement Les pays souhaitant rejoindre l’UE doivent établir des normes environnementales en conformité avec les normes européennes. Par exemple, ils doivent se conformer aux restrictions des émissions polluantes et utiliser des sources d’énergie renouvelables. L’aide de la JICA a pour ambition d’atteindre ces exigences. Le projet de construction d’une installation de désulfurisation des gaz de combustion pour la centrale thermique d’Ugljevik a été financé par un prêt d’APD accordé à la Bosnie-Herzégovine. Grâce à l’installation de ces équipements qui réduiront les émissions de SO2 et de poussières, le projet permettra de réduire la pollution atmosphérique et de respecter les normes environnementales de l’UE. Des prêts d’APD pour des améliorations environnementales de centrales thermiques ont également été accordés à la Serbie et à la Roumanie. La JICA a de nombreux autres projets environnementaux, notamment une coopération technique pour la gestion des déchets au Kosovo et en Albanie, ainsi que pour la conservation énergétique en Serbie. La protection de l’environnement est un élément majeur des activités de la JICA en Europe.

Turquie – Renforcement des relations en tant que partenaire mondial

La Turquie est située à la jonction entre l’Asie et le Moyen-Orient d’une part et l’Europe de l’autre, c’est pourquoi la stabilité politique et économique du pays est d’une importance vitale pour la paix et la stabilité de la région. Le pays, qui a enregistré une croissance remarquable ces dernières années, a pour ambition de rejoindre les dix plus grandes économies du monde d’ici 2023. La Turquie a présidé le G20 en 2015 et elle renforce sa présence sur la scène internationale. La JICA soutient la Turquie dans ses efforts pour parvenir à une forte croissance économique en harmonie avec l’environnement, et elle a renforcé son partenariat avec elle en appui aux régions les moins développées. Concrètement, la JICA participe à l’amélioration des infrastructures de transport telles que le tunnel ferroviaire pour traverser le Bosphore et les ponts, l’amélioration de l’environnement des affaires et de l’investissement, et le renforcement des capacités de prévention et de gestion des catastrophes pour minimiser les risques qui entravent la croissance du pays. Plus particulièrement dans le domaine de la réduction du risque de catastrophe, la JICA assure une coopération technique pour la gestion du risque de catastrophe, l’atténuation des séismes et des tsunamis, et pour le développement des capacités du Centre d’apprentissage et de formation sur les catastrophes de Bursa, le premier en son genre en Turquie. La JICA s’emploie également à renforcer les partenariats de développement, notamment par un programme de formation pour les pays tiers, « Ingénierie sismique et gestion des catastrophes », commencé lors de l’exercice 2014 en coordination avec l’Agence turque de coopération et de coordination (TIKA). La formation s’adresse aux pays des Balkans occidentaux, d’Asie centrale et de la région du Caucase afin d’améliorer leurs capacités de gestion des catastrophes naturelles. La JICA va continuer de soutenir les efforts de la Turquie dans le domaine de la protection de l’environnement, de la prévention et de la gestion des catastrophes, et du renforcement des partenariats en appui aux pays moins avancés, en s’efforçant de développer les partenariats avec le secteur privé.

Étude de cas Ukraine : Prêt à l’appui des politiques de développement pour les réformes économiques / Formation aux pratiques commerciales

Soutien dans divers domaines tels que la réforme économique et la conservation énergétique

Aide aux réformes économiques par un prêt à l’appui des politiques de développement En novembre 2013, des groupes protestataires ont organisé des manifestations massives en Ukraine lorsque le gouvernement a décidé de différer la signature d’un accord d’association avec l’Union européenne (UE), provoquant un changement de gouvernement en février 2014. Simultanément, l’économie stagnait, et la baisse des réserves de devises étrangères et le gonflement de la dette publique sont devenus particulièrement problématiques. Dans ce contexte, la JICA a signé un accord de prêt d’APD avec l’Ukraine, en juillet 2014, le prêt à l’appui des politiques de développement pour les réformes économiques, à hauteur de 10 milliards JPY. Ce prêt doit soutenir les efforts de réforme économique de l’Ukraine, notamment

l’amélioration de la gouvernance, l’assainissement de l’environnement des affaires et la réforme du secteur public en collaboration avec la Banque mondiale. Ce prêt devrait promouvoir des réformes conduisant à la stabilisation économique et sociale de l’Ukraine.

Formation aux pratiques commerciales centrée sur la conservation énergétique Le programme de formation aux pratiques commerciales centré sur la conservation énergétique a été organisé durant approximativement deux semaines en mars 2015. Un total de dix participants, chefs de gouvernements locaux, responsables administratifs et employés du secteur privé, tous concernés par la promotion de la conservation énergétique, ont suivi la formation. La formation comprenait des cours sur la politique énergétique du Japon et les mesures de conservation d’énergie

prises par les entreprises privées, ainsi que des visites de fabricants de charbon et de pellets de bambou. Afin de mieux comprendre la culture japonaise, les participants ont également visité les routes historiques de Kyoto, ville jumelée à la capitale de l’Ukraine, Kiev. Le dernier jour, les participants ont présenté des plans d’action consécutifs à ces visites, comprenant des mesures spécifiques telles que la promotion de la conservation énergétique ciblée sur les ménages et la mise en œuvre de formations sur le tri des déchets à l’école. Les participants devraient jouer un rôle actif dans la promotion des activités en faveur des économies d’énergie en Ukraine.

La JICA aide l’Ukraine à relever plusieurs de ses défis, notamment par une aide au rétablissement financier en coopération avec la Banque mondiale, et par l’organisation de formations au Japon pour introduire des méthodes avancées d’économie d’énergie.

Visite au maire de Miyazu, dans la préfecture de Kyoto.

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63JICA Rapport annuel 2015

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Activités et initiatives par thème de développement

OMD : Vers une réduction de la pauvreté dans les pays en développement

La déclaration du Millénaire des Nations unies a été adoptée lors du sommet du Millénaire organisé en septembre 2000. Elle fixe plusieurs objectifs concrets à atteindre par la communauté internationale durant le XXIᵉ siècle, et elle précise l’orientation et le rôle des Nations unies sur les questions de paix et de sécurité, de développement et de pauvreté, d’environnement, des droits de l’homme et de protection des populations vulnérables. L’intégration dans un cadre commun de la déclaration du Millénaire et des objectifs de développement internationaux, définis dans les années 1990 lors d’autres grandes conférences et sommets internationaux des Nations unies, a conduit à l’établissement des OMD pour réduire la pauvreté dans les pays en développement. Les OMD sont composés de huit objectifs clés à atteindre d’ici 2015. Depuis l’accord sur les OMD, des progrès sans précédent ont été accomplis dans de nombreux pays pour réduire la pauvreté et répondre aux besoins humains fondamentaux. Cependant, les niveaux de réussite diffèrent en fonction des objectifs, des pays et des régions. Le retard dans la réalisation des OMD est particulièrement manifeste dans les pays vulnérables ou affectés par un conflit, principalement situés en Afrique subsaharienne. Un certain nombre d’objectifs sont en passe d’être atteints : la réduction de moitié du taux de pauvreté ; l’élimination des inégalités entre les sexes dans l’éducation primaire et secondaire (égalité des sexes) et le renforcement de l’accès à une eau potable salubre. En revanche, d’autres objectifs semblent difficiles à atteindre : la réduction de moitié de la population souffrant de la faim ; la réalisation de l’éducation primaire universelle ; et la réduction du taux de mortalité maternelle.

Contribution de la JICA à l’atteinte des OMD

À l’ère de la mondialisation et de l’interdépendance, soutenir la sécurité humaine et la stabilité de chaque individu devient essentiel, mais l’aide ne doit pas être uniquement bilatérale. Afin de parvenir à la sécurité humaine, la JICA contribue à la réalisation des OMD en travaillant à l’atteinte d’un développement dynamique qui bénéficie à tous.

Soutien aux pauvres et à la réduction des inégalités On estime qu’en 2015, le nombre de personnes vivant dans la pauvreté extrême dans les pays en développement sera de 1,6 milliard, principalement en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. La plupart de ces personnes vivant en dehors des villes et dépendant de l’agriculture pour leurs moyens d’existence, il est primordial de se concentrer sur le développement des zones rurales. Afin d’apporter une aide inclusive aux populations pauvres, la JICA étudie depuis 2010 des méthodes de culture des fruits et légumes adaptées aux régions de haute altitude et elle fournit des conseils techniques aux agriculteurs de six districts occidentaux du Bhoutan où les taux de pauvreté sont particulièrement élevés. Ces efforts permettent

non seulement aux agriculteurs de gagner de l’argent liquide grâce à l’expédition et à la vente de leurs produits par des coopératives, mais aussi aux jeunes de quitter les zones urbaines où ils avaient migré pour revenir s’occuper des exploitations familiales. En Éthiopie, suite aux dégâts importants causés par la sécheresse, la JICA a mis en place en 2012 un système d’assurance couvrant les dommages liés aux intempéries. Ce système garantit l’indemnisation des agriculteurs assurés, lorsque le niveau des précipitations est en dessous d’un certain seuil. Le système doit renforcer la résilience des agriculteurs contre les risques liés aux conditions météorologiques difficiles ou instables.

Assurer l’éducation primaire pour tous La JICA travaille également sur l’amélioration de la qualité de l’édu-cation au Bangladesh, car le pays fait face à des obstacles significatifs pour parvenir à l’éducation primaire pour tous. En coopération avec neuf autres organismes d’aide, la JICA a déployé une aide financière pour le troisième programme de développement de l’éducation primaire établi par le gouvernement du Bangladesh. Depuis 2004, la JICA apporte également une aide pour le renforcement de l’enseignement des mathématiques et des sciences ; et les résultats obtenus sont très encourageants. Le taux de réussite dans les écoles cibles du programme dépasse d’ores et déjà la moyenne nationale.

Éliminer l’écart entre les sexes dans l’enseignement primaire et secondaire

Pour promouvoir l’égalité des genres, la JICA contribue à l’élimination de l’écart entre les sexes dans l’éducation. En Asie du Sud, par exemple, le taux d’alphabétisation des femmes adultes est assez faible, il est donc important d’élargir leurs opportunités d’apprentissage par des programmes d’alphabétisation ciblés. Au Pakistan, la JICA participe à l’amélioration des programmes d’alphabétisation par un soutien à l’enseignement non formel. En outre, pour faire face au problème du décrochage scolaire des filles dans le primaire et le secondaire, la JICA élabore un programme pratique qui peut être considéré comme plus utile pour le quotidien.

Améliorer la santé et le bien-être des femmes et des enfants

L’amélioration de la santé et du bien-être des mères et de leurs enfants a été limitée, voire insuffisante, pour les populations pauvres du monde entier. Aux Philippines, dont le niveau de santé maternelle et infantile est l’un des plus faibles de la région, la JICA s’efforce d’améliorer les services de santé maternelle et infantile dans deux provinces. Ces efforts se sont traduits par une amélioration notable de la santé et du bien-être des mères et ils ont été accompagnés d’une hausse significative du nombre d’accouchements pratiqués par des médecins et des sages-femmes. À la lumière de ces résultats encourageants, la JICA apporte aujourd’hui une aide pour étendre cette approche à d’autres provinces. Parallèlement à ces mesures d’aide, la JICA promeut la couverture santé universelle, un concept affirmant le droit de tous les individus à avoir accès en temps voulu et à un prix abordable à des services de santé, notamment de promotion de la santé, ainsi que de prévention des maladies, de traitement

Des problèmes de développement qui nécessitent une action conjointe de la communauté internationale

Objectifs du Millénaire pour le développement et objectifs de développement durable

64 JICA Rapport annuel 2015

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Objectifs du Millénaire pour le développement

Les huit OMD

Éliminer l'extrême pauvreté et la faim

Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes

Améliorer la santé maternelle Préserver l'environnement

Assurer l'éducation primaire pour tous

Réduire la mortalité infantile

Combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies

Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

Pictogrammes conçus par l'OBNL Hottokenai Sekai no Mazushisa (Ne vous résignez pas à la pauvreté dans le monde !)

Objectif/CibleAfrique Asie

PacifiqueAmérique

latine/Caraïbes

Acie centrale/CaucaseNord Subsaharienne Est Sud-Est Sud Ouest

Objectif 1 : Éliminer l'extrême pauvreté et la faimRéduire de moitié la pauvreté extrême

Réduire de moitié la faim extrême

Objectif 2 : Assurer l'éducation primaire pour tousAchever la diffusion de l'enseignement primaire

Objectif 3 : Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmesTaux de scolarisation des filles dans l'enseignement primaire

Objectif 4 : Réduire la mortalité infantile

Taux de mortalité des enfants âgés de moins de 5 ans : 2/3

Objectif 5 : Améliorer la santé maternelleMortalité maternelle : 3/4

Objectif 6 : Combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladiesPrévention de la propagation du VIH/sida

Objectif 7 : Préserver l'environnementRéduire de moitié la population n'ayant pas accès à une eau salubre

Réduire de moitié la population n'ayant pas accès à des installations sanitaires

Objectifs dont la réalisation pour 2015 est probable Objectifs dont la réalisation pour 2015 est peu probable pour le moment Pas de progrès/dégradation

Source : Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Rapport 2014 sur les objectifs du Millénaire pour le développement

Progrès mondiaux vers la réalisation des OMD

et de rééducation.

Accès à l’eau salubre et à l’assainissement L’objectif relatif à l’amélioration de l’accès à l’eau salubre a été atteint dans la plupart des régions du monde en 2010. Cependant, la majorité des pays d’Afrique subsaharienne ont encore des difficultés à réaliser cet objectif. Concrètement, l’accès à des installations sanitaires de base est l’un des objectifs accusant le retard le plus important. Dans trois régions du Sénégal ayant un accès limité aux installations sanitaires, la JICA apporte une aide, non seulement aux enseignants et aux responsables de l’éducation à la santé, mais aussi aux travailleurs qu’elle a formés au développement et à la construction de toilettes modèles. Avec la concentration des populations dans les zones urbaines, les pays asiatiques ayant atteint l’objectif connaissent encore des problèmes d’approvisionnement en eau. Dans ce contexte, la JICA a notamment contribué à l’introduction d’un dispositif de contrôle à distance dans la zone urbaine de Cebu, aux Philippines, pour fournir une vision exacte de la situation. La JICA, en collaboration avec la ville de Yokohama, prévoit d’organiser une formation sur le fonctionnement du dispositif.

Objectifs de développement durable (ODD) : Objectifs de développement mondiaux universels

Les objectifs de développement durable (ODD) ont été adoptés lors du sommet sur le développement durable des Nations unies en septembre 2015, après plusieurs séries de discussions menées au sein de la communauté internationale au cours des dernières années. Il ne fait pas de doute à ce stade qu’il sera nécessaire de poursuivre les efforts entrepris pour les cibles qui n’ont pas été atteintes dans le cadre des OMD actuels. Afin d’apporter une attention particulière aux personnes qui n’ont pas bénéficié des OMD, il est fondamental d’avoir une vision inclusive des inégalités internes.

De plus, les pays ayant atteint un taux de croissance économique remarquable affichent parallèlement de bons résultats en matière de réalisation des OMD, ce qui confirme l’impact de la croissance économique sur la réduction de la pauvreté. Par ailleurs, certains problèmes mondiaux posent des risques majeurs susceptibles d’entraver la réalisation des OMD. On peut notamment citer les catastrophes naturelles, l’augmentation des prix alimentaires, les crises financières et les maladies infectieuses. Pour cette raison, il est important d’adopter une approche visant à intégrer la gestion de ces risques dans les futurs plans de développement. Simultanément, le renforcement de la résilience doit également être mis en avant, car la capacité à faire face à ces risques sera critique pour la formation d’un nouveau cadre de développement efficace. Une approche adaptée de la gestion du risque est particulièrement importante au regard de la réduction du risque de catastrophe, dans la mesure où ce sont des facteurs clés du rétablissement et de la résilience des communautés. De fait, cette approche de la gestion du risque fait l’objet d’un intérêt croissant au niveau international en tant que mode de coopération mobilisant les connaissances et expériences acquises par le Japon dans le domaine de la réduction du risque de catastrophe et du rétablissement. La croissance démographique de certains pays s’accompagne d’une augmentation de la demande alimentaire et de ressources, tandis que les émissions de gaz à effet de serre et la production de déchets résultant des activités économiques de populations toujours plus importantes sont une source d’inquiétude grandissante quant au fardeau que cela représente pour la planète. Même si la durabilité environnementale figure parmi les OMD, le problème est appelé à prendre une place encore plus importante pour l’après-OMD. Les objectifs de développement durable devraient encourager les efforts visant à résoudre ou améliorer les problèmes qui n’ont pas été résolus par les OMD actuels, tout en fixant des objectifs et des cibles universels pour les problèmes nouveaux et émergents. Dans une perspective de sécurité humaine, la JICA poursuivra ses efforts pour l’établissement d’un nouveau cadre de développement en se basant et en s’inspirant de son aide passée, centrée sur une perspective de développement inclusif et résilient.

65JICA Rapport annuel 2015

Page 68: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Activités et initiatives par thème de développement

Situation générale La pauvreté est un problème qui ne peut être ignoré dans la perspective de la sécurité humaine, comme le souligne la Charte de l’APD du Japon. Selon les estimations, près de 1,2 milliard d’individus dans le monde vivent au-dessous du seuil de pauvreté de 1,25 USD par jour. De plus, les catastrophes naturelles, la destruction de l’environnement et d’autres facteurs compromettent sérieusement le maintien des moyens d’existence traditionnels. Certaines populations sont donc extrêmement vulnérables face à la pauvreté. Des problèmes comme la

maladie, le chômage, l’absence d’éducation et la discrimination sociale s’influencent mutuellement. La situation d’un individu happé par ce cercle vicieux est telle qu’il lui est difficile d’en sortir. Ce phénomène, parfois appelé « piège de la pauvreté » est l’un des enjeux urgents à prendre en compte dans les efforts de réduction de la pauvreté. Éluder les problèmes de pauvreté et de vulnérabilité risque de creuser l’écart entre les riches et les pauvres et d’intensifier la compétition pour l’obtention des ressources, au détriment de la stabilité sociale. Ces dernières années, il est devenu évident que l’état de pauvreté

Appui au renforcement des capacités fondamentales des populations pauvres

Réduction de la pauvreté

Le pictogramme en couleur signale l’objectif concerné parmi les huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Réunion avec les bénéficiaires du programme de transfert conditionnel de liquidités au Honduras.

Dans les pays en développement, la proportion de pauvres dans la population a reculé, passant de 47 % en 1990 à 20,6 % en 2010. Ce progrès s’explique en partie par le développement économique de l’Asie. Cepen-dant, presque la moitié de la population d’Afrique subsaharienne continue de souffrir de la pauvreté. De plus, la hausse des prix alimentaires et la crise financière survenues récemment font craindre une augmentation du nombre de personnes risquant de basculer dans la pauvreté.

Afin de promouvoir sa vision d’un « développement inclusif et dynamique », la JICA a fait de « la réduction de la pauvreté par une croissance équitable » l’une de ses quatre stratégies. La JICA déploie une aide pour le développement des ressources humaines, le renforcement des capacités, l’amélioration des politiques et des institutions ainsi que pour l’établissement d’infrastructures économiques et sociales dans les pays en développement.

66 JICA Rapport annuel 2015

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Étude de cas Honduras : Projet d’amélioration des conditions de vie et des moyens de subsistance des bénéficiaires du programme de transfert conditionnel de liquidités par l’inclusion financière

Sortir les bénéficiaires de la pauvreté en améliorant leur accèsaux services financiers officiels

Soutenir les pauvres par le programme de transferts conditionnels de liquidités Bien que le taux de pauvreté du Honduras ait légèrement reculé de 65,1 % en 2003 à 61,9 % en 2011, il reste à un niveau très élevé. Dans ce contexte, le gouvernement hondurien met en œuvre le programme « Bono Vida Mejor » de transferts conditionnels de liquidités (TCL) pour aider les plus démunis. Le programme a pour ambition de former des ressources humaines parmi les pauvres, d’éliminer la dépendance vis-à-vis des aides sociales et de rompre le cycle intergénérationnel de la pauvreté en encourageant l’amélioration des capacités, notamment des connaissances et des compétences. Le programme accorde de l’argent liquide à des ménages qui répondent à certains critères médicaux et éducatifs, entre autres, par exemple un taux de fréquentation scolaire de 80 % ou plus. Les effets positifs du programme TCL, comme la progression du taux de scolarisation et du taux d’utilisation des services médicaux, ou l’amélioration des activités de consommation, ont été confirmés. Simultanément, le programme devrait renforcer les capacités à promouvoir l’amélioration de la vie et des moyens de subsistance des participants, et à résoudre les problèmes institutionnels.

Établir un modèle flexible à l’échelle nationale Dans cette situation, la JICA, avec le Programme d’allocations familiales du Honduras du sous-

ministère de l’Intégration sociale, a commencé le projet d’amélioration de la vie et des moyens de subsistance des bénéficiaires du programme de transferts conditionnels de liquidités par l’inclusion financière (2015–2020). Le projet a pour ambition de développer et d’appliquer un système pour soutenir les bénéficiaires des TCL dans cinq villes cibles afin d’améliorer leur vie et leurs moyens de subsistance. Simultanément, pour établir des systèmes de mise en œuvre durables de l’aide aux pauvres, le projet soutient plusieurs acteurs tels que le gouvernement national, les municipalités et les institutions financières. À l ’avenir , le projet prévoi t d’amél iorer

l’environnement financier autour des pauvres en apportant une éducation financière pour bien gérer les budgets familiaux et en fournissant une assistance technique pour le développement de services financiers accessibles aux pauvres. Le projet prévoit également d’organiser des formations visant à développer les compétences nécessaires pour la production et la vente et à trouver des emplois apportant de meilleurs revenus. En outre, le projet prévoit une institutionnalisation du modèle de promotion de l’amélioration de la vie et des moyens de subsistance des ménages bénéficiaires de TCL afin qu’il soit appliqué au niveau national.

Au Honduras, la JICA travaille sur le développement des capacités des pauvres et l’établissement d’un système de soutien afin d’améliorer leur vie et leurs moyens de subsistance par une utilisation efficace des transferts conditionnels de liquidités.

Un expert de la JICA et des responsables du projet préparent une étude participative sur les ménages bénéficiaires des TCL.

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Réduction de la pauvreté

résulte d’un manque important de capacités dans les domaines suivants : capacité d’accès à des moyens d’existence stables et durables, ou (1) capacités économiques ; capacité d’être en bonne santé, de bénéficier d’une instruction de base et de vivre dans un environnement sain, ou (2) capacités humaines ; capacité d’affronter les différents facteurs qui menacent la vie humaine, ou (3) capacités défensives ; et capacité de prendre part à une vie sociale dans laquelle le respect – de sa personne, de sa culture et de ses coutumes – est assuré, ou (4) capacités politiques et (5) socio-culturelles.

Actions de la JICA Afin de contribuer à une croissance équitable et à une réduction durable de la pauvreté, la JICA entend permettre à chaque personne en situation de pauvreté de pouvoir en sortir en renforçant ses capacités dans les cinq domaines précédemment cités. L’Agence veille également à la mise en place des environnements qui leur permettent d’exploiter ces capacités. Concrètement, l’action de la JICA porte à la fois sur : (1) la mise en œuvre de « mesures de lutte contre la pauvreté » pour

venir en aide directement aux pauvres ; et (2) la « prise en compte de la pauvreté » par l’intégration dans les projets d’approches créatives destinées à améliorer la situation des pauvres, en leur permettant de bénéficier des résultats des projets réalisés dans divers domaines. À cette fin, la JICA rassemble des informations sur les pauvres et elle adopte des méthodes efficaces pour réduire la pauvreté. De plus, la JICA organise des projets et des programmes de formation sur les méthodes innovantes qui font l’objet d’une attention accrue ces dernières années. L’objectif est de permettre aux pauvres qui vivent d’un revenu irrégulier de pourvoir chaque mois à leurs dépenses récurrentes de santé, d’éducation et d’alimentation. Ces approches couvrent des méthodes telles que : la « microfinance », qui fournit des services d’épargne et de prêts modiques ; le « transfert conditionnel de liquidités », par lequel le gouvernement vise à redistribuer des revenus en versant directement de l’argent ou son équivalent à des individus ou des ménages à condition qu’ils remplissent certaines obligations ; et les « techniques à haute intensité de main d’œuvre » qui peuvent générer des emplois à court terme pour les pauvres [ voir l’étude de cas ci-dessous].

67JICA Rapport annuel 2015

Page 70: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Activités et initiatives par thème de développement

Situation générale Dans le monde d’aujourd’hui, la grande majorité des conflits sont des guerres civiles survenant dans les pays et régions les moins développés. Avec la disparition d’une distinction claire entre militaires et civils, de plus en plus de citoyens ordinaires deviennent à la fois victimes et auteurs de violences.

Les conflits détruisent non seulement les infrastructures fondamentales à la vie de la population, mais ils défont les liens qui unissent la société et ils exacerbent la méfiance et la haine. Après avoir détruit tout ce qui fait une société, ils laissent un sentiment d’amertume lors de la reconstruction. La consolidation de la paix nécessite une approche globale qui

Soutenir la consolidation de la paix pour prévenir la résurgence des conflits

Consolidation de la paix

La plupart des conflits armés dans le monde sont des guerres civiles qui éclatent dans les pays et les régions en développe-ment, en particulier dans les plus pauvres. Dans ce type de conflit, les combattants, mais aussi les citoyens ordinaires et les enfants deviennent à la fois auteurs et victimes de violences. L’impact sur la vie des populations est donc considérable, même après la fin du conflit. Dans le but de promouvoir la paix et de prévenir les conflits

et leur résurgence, les efforts de la JICA dans ce domaine se concentrent sur la reconstruction des infrastructures socioéconomiques et le rétablissement économique afin de contribuer à corriger les disparités de revenus et d’opportunités économiques – qui sont l’une des causes des conflits. Elle s’emploie également à restaurer la gouvernance et la sécurité au sein de la société, deux facteurs clés de la construction de la nation.

Les pictogrammes en couleur signalent les objectifs concernés parmi les huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Étude de cas Cambodge : Coopération Sud-Sud avec le Centre cambodgien de déminage (CMAC)

Vers un monde sans victime de mines terrestres

Promouvoir une aide au déminage à travers la coopération Sud-Sud Suite à la guerre civile qui a duré plus de 20 ans à partir de 1970, il y aurait quatre à six millions de mines terrestres disséminées au Cambodge, et ces mines constituent toujours une grave menace pour la vie quotidienne de la population. Le CMAC est une organisation gouvernementale créée pour effectuer les actions de déminage, et elle a renforcé ses capacités organisationnelles avec l’aide de partenaires internationaux.

Le CMAC a significativement étendu sa zone de déminage annuel, qui est passée de 10,5 km² en 2003 à 76,7 km² en 2012, grâce à des équipements tels que des débroussailleuses, des machines de déminage et des détecteurs de mines fournis par le gouvernement japonais et la JICA depuis 1999. En outre, le Centre a reçu une aide technique de la JICA pour renforcer ses capacités de déminage. Le CMAC poursuit ses efforts afin de parvenir au déminage complet du pays en 2019. En se basant sur les capacités et expériences

accumulées, le CMAC organise désormais une série de séminaires pour d’autres organismes de déminage dans différents pays tels que la Colombie, le Laos et l’Angola, en partenariat avec la JICA, afin de partager ses connaissances et expériences. Lors des séminaires, les organisations participantes bénéficient des expériences du CMAC sur la gestion de l’information et sur la planification et la surveillance des opérations, autant de points cruciaux pour un déminage efficace. Ces séminaires encouragent également l’apprentissage mutuel entre les organisations participantes par le partage d’informations, ce qui constitue un autre avantage de la coopération Sud-Sud. En mars 2015, la JICA a invité H. E. Heng Ratana, directeur général du CMAC, et des responsables de l’Institut national de déminage de l’Angola (INAD) à participer à un séminaire au Japon visant à sensibiliser le public japonais aux problèmes des mines terrestres et à l’utilité de la coopération Sud-Sud. Même si le Japon n’a pas eu d’expérience dans ce domaine sur son propre territoire, il considère qu’il est important de reconnaître que de nombreux pays dans le monde, dont le Cambodge, souffrent encore de l’impact négatif des mines terrestres après un conflit. Ainsi, la coopération Sud-Sud est amenée à occuper une place de plus en plus importante avec la poursuite de nos activités de déminage dans ces pays.

Au Cambodge, plus de 2 000 personnes étaient tuées ou blessées chaque année par des mines durant les années 1990. Le nombre de victimes a été réduit à moins de 200 récemment grâce au renforcement des capacités du Centre cambodgien de déminage (CMAC) avec l’aide de la communauté internationale, dont le gouvernement japonais et la JICA. Après avoir amélioré ses capacités en matière de neutralisation des mines et de gestion de l’information, le CMAC offre une aide au renforcement des capacités à des pays tiers en partenariat avec la JICA.

Des membres de l’Institut national de déminage de l’Angola reçoivent une formation pratique au CMAC.

68 JICA Rapport annuel 2015

Page 71: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Consolidation de la paix

intègre trois perspectives : militaire, politique et socioéconomique. Les moyens politiques et militaires, comme la diplomatie préventive, constituent des facteurs essentiels pour la prévention et la résolution des conflits. Pour la consolidation de la paix, l’aide au développement joue un rôle indispensable dans la mesure où elle contribue à réduire les inégalités de revenus et d’opportunités économiques, considérées comme les causes profondes des conflits.

Actions de la JICA Les actions de la JICA pour la consolidation de la paix s’attachent à promouvoir la paix et à prévenir le déclenchement ou la récurrence des conflits armés. L’Agence déploie une aide à la fourniture de services durant les conflits et juste après pour aider la population à surmonter certaines difficultés, et une aide au développement pour créer des conditions favorisant un développement stable à moyen et long terme. Concrètement, la JICA soutient : (1) la réhabilitation et la reconstruction de l’infrastructure socioéconomique, (2) le rétablissement économique, (3) la gouvernance, et (4) la sécurité. Lors de la mise en œuvre de cette aide, une grande attention est apportée à la reprise des services à la population juste après les conflits afin qu’elle puisse ressentir les « dividendes de la

paix » autant que possible. En rétablissant rapidement les services sociaux de base interrompus durant le conflit dans les secteurs de l’éducation et de la santé, il est possible de répondre aux aspirations de la population après l’établissement d’un accord de paix et de restaurer à terme la confiance envers le gouvernement. Dans les cas où le gouvernement n’est pas en mesure de fournir ces services, une aide directe est apportée aux communautés et populations qui en ont besoin. Cette approche intègre des projets mis en œuvre en Ouganda, en Côte d’Ivoire et au Soudan. En se basant sur ces expériences, la JICA a co-organisé un atelier avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en 2014, afin de partager les enseignements des acteurs des deux organisations et d’améliorer la mise en œuvre des projets dans les situations post-conflictuelles. La JICA a organisé des séminaires pour le grand public afin de sensibiliser à l’importance du déminage ainsi qu’à la contribution du Japon à ces activités [ voir l'étude de cas page 68]. La JICA a également organisé un symposium à Hiroshima pour discuter des défis de la consolidation de la paix à Mindanao en présence du président philippin Benigno Aquino III. La JICA redouble d’efforts pour développer les ressources humaines en faveur de la consolidation de la paix et elle accumule et diffuse ses connaissances et expériences dans ce domaine.

Étude de cas Ouganda : Répondre au problème des situations de réfugiés prolongées (SRP)

Enseigner les techniques de riziculture pour améliorer les moyens de subsistance des réfugiés

Connecter l’aide humanitaire et l’aide au développement Actuellement, plus de 6,3 millions de réfugiés dans le monde ne sont pas en mesure de revenir chez eux à cause de conflits de longue durée. La plupart de ces réfugiés en situation prolongée étant accueillis dans des pays en développement, ils représentent souvent un fardeau pour les pays hôtes qui sont contraints de leur offrir des services sociaux. C’est pourquoi il est nécessaire de mettre en place un partenariat entre des organismes d’aide, comme le HCR, et des agences de développement, comme la JICA, pour trouver une solution permanente au

problème des réfugiés en situation prolongée au lieu de renouveler sans cesse une aide à court terme. L’Ouganda, qui a accepté plus de 400 000 réfugiés de pays voisins, est l’un des pays qui souffre le plus de ce problème. De nombreux ressortissants de République démocratique du Congo ont traversé la frontière autour de l’année 2000, et le nombre de réfugiés du Soudan du Sud a explosé après le début de la guerre civile en décembre 2013. Il est donc urgent de prendre des mesures appropriées pour répondre à cette situation. La JICA travaille avec un institut de recherche agricole ougandais sur les techniques de sélection

et de culture et sur la diffusion du nouveau riz pour l’Afrique (riz NERICA) depuis 2004. Le NERICA est adapté aux conditions climatiques locales et sa réputation en tant que culture commerciale ne cesse de croître. Lors de l’exercice 2014, avec une aide de la JICA et du HCR, une formation sur la culture du riz a été proposée aux réfugiés et aux résidents des communautés hôtes. Un total de 819 personnes, dont des réfugiés et des résidents des communautés hôtes, ont participé aux 24 sessions de formation organisées lors de l’exercice 2014. Les réactions des participants ont été très positives, ces derniers ont déclaré : « Le riz constitue notre aliment de base traditionnel, mais il est devenu trop cher pour que nous puissions nous permettre d’en acheter. Maintenant nous pouvons le cultiver pour notre consommation » et « Le maïs et le manioc ne rapportent pas beaucoup, mais en ayant plus de revenus grâce au riz, nous pouvons envoyer nos enfants à l’école ». La JICA et le HCR ont signé un protocole d’accord afin de poursuivre ces formations, et les deux organi-sations vont continuer de chercher des opportunités de répondre aux problèmes des réfugiés en situation prolongée.

En coopération avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), la JICA apporte une aide à la création de revenus en Ouganda pour les réfugiés en situation prolongée.

Un expert de la JICA donne un cours en utilisant un poster spécialement conçu pour la formation.

Des agriculteurs labourent une rizière. (Photo : Yuji Shinoda)

69JICA Rapport annuel 2015

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Activités et initiatives par thème de développement

Situation générale L’intégration de la dimension de genre vise à réaliser l'« égalité des sexes et l’autonomisation des femmes »1 dans tous les domaines de la société. Dans une société où existent des inégalités entre les sexes, les politiques, les mesures ou les projets de développement en apparence « neutres » peuvent influer de manière différente sur les hommes et les femmes. Il est donc nécessaire d’intégrer une perspective d’égalité des sexes à tous les stades (planification, mise en œuvre, suivi et évaluation) des politiques, programmes et projets de développement, en tenant compte des problèmes et des besoins résultant des rôles différents des hommes et des femmes dans la société ainsi que de leurs relations de pouvoir. Ce processus dit d’« intégration de la dimension de genre » a pour objectif de parvenir à l’autonomisation des femmes dans les communautés et à l’égalité des sexes. Le plus souvent, les rôles et les responsabilités incombant aux hommes et aux femmes relèvent de représentations inconscientes liées aux valeurs, à la culture, aux traditions et aux coutumes d’une région. Ces représentations influent sur les politiques, les systèmes et les organisations. Par ailleurs, indépendamment du fait qu’un pays soit industrialisé ou en développement, il est probable que les idées reçues et le système social se calquent sur un point de vue masculin. Ainsi, la conception du genre, façonnée par une société et une culture dominées par les hommes, est porteuse d’inégalités de pouvoir entre les hommes et les femmes. Dans ce contexte, il est essentiel de soutenir les mécanismes nationaux tels que les agences, les dispositifs et les organismes nationaux luttant pour l’égalité des sexes, dont le ministère des Affaires féminines, pour veiller à ce que les politiques et les systèmes des pays partenaires intègrent une perspective de genre. Or, la plupart du temps, les statistiques, données et indicateurs ne sont pas ventilés par sexe. Ce problème entrave également la compréhension des différences de statut social des femmes et des hommes, et les problèmes et besoins spécifiques qui en découlent. Si l’on introduit la dimension de genre dans le processus d’élaboration des politiques ou de renforcement des institutions sans avoir une compréhension suffisante de la société de la région ciblée, on risque même d’obtenir le contraire de ce que l’on souhaite et d’accentuer les disparités entre les sexes. Il est donc essentiel de collecter et d’analyser en profondeur les données de base nécessaires à l’élaboration des

plans et des projets en fonction de la région, du sexe, de l’âge, de l’appartenance ethnique et religieuse des bénéficiaires, et de former des ressources humaines qui partagent cette perspective et peuvent en intégrer les résultats dans les politiques et les systèmes. Il est important d’encourager l’autonomisation des femmes dans la mesure où elle facilite l’application d’une politique d’égalité entre les sexes. Simultanément, il est essentiel de déployer des efforts pour faire évoluer les consciences et les actions des hommes, des décideurs et de ceux qui disposent d’une influence au sein de la communauté (tels que les responsables administratifs, les enseignants, les hommes politiques et les chefs religieux).

Actions de la JICA Depuis plusieurs années, la JICA développe une stratégie de base pour mettre en œuvre des projets intégrant une perspective de genre et elle affirme avec force les enjeux prioritaires dans ce domaine. Elle a également mis en place un cadre organisationnel pour l’intégration de la dimension de genre. La JICA a assuré une coopération pour l’élaboration de politiques et de systèmes, et pour renforcer les capacités organisationnelles afin de promouvoir l’égalité des sexes au Cambodge, au Nigéria et dans d’autres pays. Pour promouvoir l’autonomisation des femmes, la JICA est active dans de nombreux domaines, notamment l’éducation des femmes, l’amélioration de la santé maternelle et infantile et l’aide aux chefs d’entreprise féminins. Ces projets font en sorte que la prise en compte de la perspective de genre se traduise par des actions et des résultats concrets visés par les projets. Pour les projets dans les zones affectées par un conflit comme l’Afghanistan, Mindanao et le Soudan, la JICA redouble d’efforts pour améliorer les moyens de subsistance des femmes en pratiquant le recrutement préférentiel de femmes qui ont perdu leur mari au combat, et en organisant des formations professionnelles. Le nombre

Mettre en évidence les problèmes de développement liés au genre, les besoins et les impacts

Égalité des sexes et développement

Le genre, qui s’inscrit dans un contexte socio-culturel donné, peut se rapporter aux rôles assignés aux hommes et aux femmes ainsi qu’à leurs relations réciproques. À l’échelle mondiale, la probabilité d’être en situation de désavantage sur le plan social, politique et économique est bien plus forte pour les femmes que pour les hommes. C’est pourquoi l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes occupent une place centrale parmi les objectifs du Millénaire pour le développement

(OMD) et les objectifs de développement durable qui prendront leur suite. La JICA promeut la prise en compte de la dimension de genre, une approche globale qui permet d’intégrer une perspective sexospécifique à tous les stades (planification, élaboration, mise en œuvre, suivi et évaluation) des politiques, programmes et projets, afin de mettre en évidence les problèmes de déve-loppement liés au genre, les besoins et les impacts.

Le pictogramme en couleur signale l’objectif concerné parmi les huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

1. Selon les « Lignes directrices du CAD pour l’égalité homme-femme et le renforcement du pouvoir des femmes dans le cadre de la coopération pour le développement » publiées par le Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE, « L’égalité homme-femme n’implique pas que les hommes et les femmes deviennent identiques, mais qu’ils aient des possibilités et des chances égales dans l’existence. L’importance accordée à l’égalité homme-femme et au renforcement du pouvoir des femmes ne présuppose pas un modèle particulier d’égalité homme-femme pour toutes les sociétés et cultures, mais traduit le souci de donner aux hommes et aux femmes des chances égales de choisir ce qu’il faut entendre par égalité homme-femme et de leur permettre d’y travailler de façon concertée. En raison des disparités existantes, l’égalité de traitement des hommes et des femmes ne constitue pas une stratégie suffisante pour garantir l’égalité homme-femme. »

70 JICA Rapport annuel 2015

Page 73: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Égalité des sexes et développement

de femmes entrepreneurs augmente dans les pays en développement, mais pour répondre à l’accès, limité par rapport aux hommes, aux ressources productives, comme les financements et les terrains, la JICA invite des responsables gouvernementaux chargés de soutenir les femmes entrepreneurs ainsi que des chefs d’entreprise féminins de pays d’Afrique à venir au Japon pour présenter des activités d’aide aux femmes entrepreneurs et contribuer à établir des réseaux avec des femmes entrepreneurs du Japon. La JICA mène également des initiatives au Cambodge, notamment en organisant des ateliers sur l’autonomisation économique des femmes. Ces dernières années, la nécessité de faire face à de nouveaux problèmes de développement liés au genre, tels que la traite des

êtres humains et d’autres formes de violence sexiste, est de plus en plus reconnue. La traite des personnes est un crime grave et une violation majeure des droits humains ; elle inflige aux victimes, pour l’essentiel des femmes et des enfants – mais parfois aussi des hommes – d’importantes souffrances physiques et émotionnelles. Il est donc impératif d’apporter une réponse rapide et adéquate à ce problème. La JICA aide à renforcer les organisations et les ressources humaines impliquées dans les mesures de lutte contre les trafics d’êtres humains en Thaïlande, au Myanmar et au Vietnam. La JICA a également organisé un atelier en Turquie pour les femmes officiers de police afghanes afin de renforcer leurs capacités à répondre aux crimes liés à des violences faites aux femmes [ voir l'étude de cas page 41].

Étude de cas Kenya : Projet de renforcement des services de vulgarisation attentifs aux questions de genre au Kenya

Augmentation de la production agricole par l’autonomisation des femmes

Développement d’une série de mesures intégrant une dimension de genre basées sur le modèle du SHEP Au Kenya, 70 à 80 % des travaux agricoles sont effectués par des femmes. Cependant, ces dernières ont un accès limité à la terre, au matériel et aux tech-niques agricoles, et aux marchés, entre autres. C’est pourquoi leur productivité est 20 à 30 % moindre par rapport à celle des hommes. Parallèlement aux activités agricoles, les femmes sont responsables de la plus grande partie des travaux ménagers et de l’éducation des enfants, ce qui entrave fortement leur productivité. De plus, les hommes contrôlent souvent les revenus en vendant les produits agricoles

et en prenant les décisions qui affectent le foyer, les femmes sont donc peu motivées pour prendre en main les travaux agricoles. Dans ces circonstances, le ministère de l’Agricul-ture, de l’élevage et de la pêche du Kenya attache une grande importance au rôle des femmes dans l’agriculture et il promeut l’égalité des sexes et l’au-tonomisation des femmes dans le cadre de sa vision « Offrir des opportunités égales aux hommes et aux femmes pour augmenter la productivité agricole ». La JICA participe à des activités porteuses d’une dimension de genre pour soutenir les petits exploitants horticoles, notamment par le projet d’autonomisation des petits exploitants horticoles

(SHEP) mené entre 2006 et 2009. Au début, le projet a identifié des problèmes liés à la répartition des rôles et du pouvoir de prise de décisions entre les hommes et les femmes vis-à-vis de l’agriculture dans les zones pilotes. Les résultats ont notamment montré que les femmes avaient très peu d’opportunités de suivre des formations malgré le fait qu’elles participaient aux activités agricoles, c’est pourquoi le projet a encouragé leur participation à des sessions de formation. Le projet a également pointé du doigt des dépenses inutiles ou redondantes à cause d’une gestion séparée des revenus par les maris et les femmes, une formation sur la gestion du budget familial a donc été introduite pour encou-rager les maris et les femmes à gérer leur budget ensemble. De plus, le projet prévoit des initiatives pour assu-rer la continuité de services de vulgarisation agricole intégrant une dimension de genre, notamment par la fourniture d’une formation sur le genre aux agents de vulgarisation et au personnel des bureaux agricoles, ainsi que par une aide à la participation des femmes aux associations d’agriculteurs. L’évaluation finale a vérifié que ces activités contribuaient à l’amélioration des revenus des foyers agricoles en changeant les relations entre les maris et les femmes, ces dernières n’étant plus des travailleuses non rémunérées obéissant à un patron, mais cogestionnaires de l’exploitation. Le projet de renforcement des services de vulga-risation attentifs aux questions de genre commencé en 2014 au Kenya en se basant sur une coopération précédente, a développé une série de mesures sexospécifiques ainsi que des lignes directrices et du matériel pédagogique pour intégrer une dimension de genre dans l’aide aux petites exploitations, en prenant pour référence l’approche adoptée dans le cadre du SHEP. Le projet soutient le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche du Kenya pour la pro-motion de services de vulgarisation agricole attentifs au genre dans de nombreux secteurs agricoles, notamment la riziculture, la production laitière et la culture du manioc, en plus de l’horticulture.

Au Kenya, la JICA passe en revue la répartition des rôles et du pouvoir de prise de décisions entre les hommes et les femmes dans l’agriculture afin de promouvoir des services de vulgarisation attentifs aux questions de genre.

Discussion avec un groupe d’agriculteurs dans le cadre d’une étude sur l’analyse de genre dans le sous-comté de Teso South, comté de Busia.

71JICA Rapport annuel 2015

Page 74: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Activités et initiatives par thème de développement

Agir pour que notre planète reste vivable pour les humains

Changement climatique

Le pictogramme en couleur signale l’objectif concerné parmi les huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Le changement climatique a une incidence sur le fondement de la vie humaine, notamment les écosystèmes, la société et l’économie. C’est un problème mondial qui constitue une grave menace pour la croissance économique équitable et durable, la réduction de la

pauvreté et la sécurité humaine. La JICA intègre des considérations climatiques dans ses projets et programmes dans divers secteurs et elle tire le meilleur parti de ses différents mécanismes d’aide pour répondre aux besoins de chaque pays partenaire.

Situation générale Le changement climatique se manifeste de diverses manières, par la montée du niveau de la mer, des phénomènes météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles plus fréquents, et un changement de la production alimentaire et de l’accès à l’eau. Il affecte tout le fondement de la vie humaine, notamment les écosystèmes naturels, les sociétés et les économies. Ce changement est le résultat d’une élévation des températures moyennes résultant d’une augmentation des gaz à effet de serre (GEF) imputables aux activités anthropiques telles que l’utilisation d’énergies fossiles et la déforestation qui affectent les cycles mondiaux de l’énergie et des ressources, comme l’eau. On a constaté ces dernières années une multiplication des phénomènes liés au changement climatique dans de nombreuses régions du monde. Ces phénomènes devraient s’intensifier à l’avenir. De manière générale, la lutte contre le changement climatique comprend des mesures d’adaptation et d’atténuation. Les mesures d’adaptation sont appliquées dans des secteurs tels que la réduction du risque de catastrophe (RRC), l’eau et l’assainissement, et l’agriculture pour renforcer la résilience des sociétés face aux changements associés à l’évolution du climat. Les mesures d’atténuation quant à elles visent à réduire les émissions de GEF ou à intensifier leur élimination de l’atmosphère par la création de puits de carbone dans des secteurs tels que l’énergie, les transports, la gestion des déchets solides et la forêt afin de promouvoir des sociétés sobres en carbone. Les deux types de mesures — adaptation et atténuation — sont indispensables pour lutter contre le changement climatique. En outre, ces secteurs sont essentiels pour assurer un développement durable. Les mesures de lutte contre le changement climatique dans les pays en développement doivent donc être mises en œuvre conjointement avec les actions visant à assurer un développement durable.

Actions de la JICA1. Soutenir les efforts de réduction des émissions de GES Ces dernières années, les émissions de GES des pays en développement ont rapidement augmenté. Afin de minimiser les effets négatifs du changement climatique, il est essentiel que les pays en développement, à l’instar des pays développés, participent aux efforts de réduction des émissions de GES ou « mesures d’atténuation ». Pour ces pays en développement confrontés à divers problèmes, comme la réduction de la pauvreté, il est fondamental d’adopter une approche qui permette à la fois de réduire les émissions de GES et d’avoir un effet positif notamment sur les moyens d’existence et le développement économique.

Les projets de développement de la JICA couvrent l’introduction des énergies renouvelables, la promotion des économies d’énergie, l’amélioration des systèmes de transport public urbain, la gestion des déchets solides, la gestion des forêts et le reboisement. La JICA fournit également un large soutien à l’élaboration de politiques et au développement des capacités, notamment pour l’établissement d’inventaires nationaux des gaz à effet de serre1 et de lois sur les économies d’énergie, ainsi que pour la planification du développement urbain sobre en carbone [ voir les études de cas pages 49, 55, 88

et 108].

2. Protéger les populations des pays en développement de l’impact négatif du changement climatique

Les pays en développement, et plus particulièrement les populations pauvres, sont extrêmement vulnérables au changement climatique. La JICA déploie des mesures d’adaptation en fonction des besoins de chaque pays. Cela comprend le développement des capacités de protection contre les tempêtes et les inondations, la construction d’installations d’approvisionnement en eau, le développement et la gestion appropriée des ressources hydriques, la protection des écosystèmes, la promotion de l’agriculture irriguée et la diffusion de cultures hautement résistantes à la sécheresse [ voir les études de cas pages 31 et 51]. Ce type d’aide est amené à prendre une importance croissante dans les années à venir.

3. Prendre des mesures adaptées aux différences entre les régions et les stades de développement

Les mesures de lutte contre le changement climatique doivent être adaptées aux différences entre les régions, notamment les petits États insulaires et l’Afrique, ainsi qu’entre les stades de développement (faibles revenus, revenus intermédiaires, etc) des pays partenaires. L’Afrique est considérée comme extrêmement vulnérable au changement climatique et particulièrement exposée aux sécheresses. Les petits États insulaires sont confrontés à des risques très élevés associés au changement climatique en matière de montée du niveau de la mer, d’érosion des côtes et d’inondation, et de pénuries d’eau ; néanmoins, ils manquent souvent de terres et de ressources humaines et financières, entre autres, pour y faire face. En d’autres mots, ils ont un besoin particulier d’aide internationale. Bien que les petits États insulaires ne soient pas de grands émetteurs de GEF, ils ont de forts besoins en ressources énergétiques renouvelables et en technologies d’économies d’énergie, car ils dépendent d’importations coûteuses de combustibles 1. Inventaire des volumes estimés de GEF émis ou éliminés par un pays chaque année.

72 JICA Rapport annuel 2015

Page 75: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Changement climatique

fossiles pour la plupart de leurs besoins énergétiques. Les économies émergentes d’Asie ont besoin d’une aide pour promouvoir une croissance sobre en carbone afin de poursuivre leur développement économique remarquable tout en réduisant leurs émissions de GEF. Du point de vue de la sécurité énergétique, il est également important de les aider à diversifier leurs ressources énergétiques, notamment en énergies renouvelables. La JICA propose des options complètes aux mesures de lutte contre le changement climatique avec une combinaison flexible de dispositifs divers pour répondre aux situations concrètes des régions et des pays. Dans le nord du Kenya, par exemple, la JICA aide les communautés pastorales à mieux gérer les ressources hydriques et à améliorer la chaîne de commercialisation du bétail afin de renforcer la résilience face aux sécheresses [ voir l'étude de cas ci-dessous]. La JICA soutient les petits

États insulaires pour la RRC au niveau régional et la production d’énergie solaire dans les Caraïbes, le Pacifique et ailleurs [ voir l'étude de cas

page 104]. Dans les pays asiatiques, la JICA participe à la formulation de plans de croissance sobres en carbone, à l’introduction d’énergies renouvelables et aux efforts d’économies d’énergie.

4. Cibler simultanément le changement climatique et le développement durable

En se basant sur les expériences et résultats obtenus dans le domaine du développement durable et sur les discussions au niveau international, la JICA apporte une aide complète pour les mesures de lutte contre le changement climatique dans les pays en développement tant au niveau politique, de l’exécution de projets que de la recherche, en collaboration avec les acteurs nationaux et internationaux concernés.

Étude de cas Kenya : Projet de renforcement de la résilience des communautés face à la sécheresse au nord du Kenya

Renforcer la capacité des communautés pastorales à affronter les sécheresses

Une approche basée sur les communautés La Corne de l’Afrique, qui comprend le nord du Kenya, est de plus en plus touchée par les sécheresses et les pénuries alimentaires, la plus grande partie de la région étant aride ou semi-aride, avec peu de précipitations. La région, où de nombreuses personnes vivent de l’élevage, a payé un lourd tribut lors de la grande sécheresse de 2011. Le manque d’eau et de pâturage a tué de nombreux animaux, mettant la population dans une situation critique. Des sécheresses similaires devraient se reproduire dans un avenir proche et l’on craint que le changement climatique ne vienne intensifier la gravité et la fréquence de ces phénomènes. Pour répondre à ces risques, les communautés locales doivent renforcer leur résilience face aux sécheresses à travers des efforts de développement à moyen et long terme. Dans ce projet, la JICA travaille avec le gouvernement du Kenya pour encourager les communautés pastorales du nord du Kenya à mener des activités de RRC conformément aux quatre piliers du projet : (1) une gestion durable des ressources naturelles, (2) l’amélioration de la chaîne de valeur du bétail, (3) la diversification des moyens d’existence, et (4) le développement des capacités du gouvernement. Dans le cadre de ce projet, un total de 40 puits et de points d’eau pour le bétail ont été construits ou améliorés, et les installations d’eau sont maintenant gérées par les pasteurs locaux. Le projet cherche également à assurer diverses sources de revenus pour surmonter les sécheresses, par des activités tests, et à renforcer les marchés locaux afin que l’élevage et la vente du bétail soient plus efficaces. L’idée consiste à rendre les vies des nomades locaux plus résilientes face aux sécheresses. À travers ces mesures, le projet vise à renforcer la résilience des communautés face aux sécheresses à moyen et long terme, améliorant ainsi les conditions de vie des populations au nord du Kenya.

La JICA soutient le développement d’un modèle intégré conçu pour les communautés pastorales du nord du Kenya afin de renforcer leur résilience face aux sécheresses.

Les membres d’une communauté discutent des risques de sécheresses et des mesures pour y faire face lors d’un séminaire dans le comté de Marsabit.

Un total de 11 points d’eau pour le bétail ont été construits ou améliorés. Ces « oasis » fabriquées par la JICA peuvent fournir de l’eau à de nombreuses têtes de bétail durant la saison sèche ou les sécheresses.

73JICA Rapport annuel 2015

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InfrastructuresPromouvoir un développement des infrastructures en appui à la croissance en coopération avec divers acteurs

Message du directeur général

Akira Nakamura Directeur général, département des infrastructures et de la consolidation de la paix

En bref

Le chiffre clé du

programme

Vietnam : Une grue à conteneurs construite avec des prêts d’APD au port de Cai Mep pour répondre à la demande croissante de fret. (Photo : Satoshi Takahashi)

Problèmes sectoriels Initiatives de l’exercice 2014 Future coopérationLa JICA va promouvoir la coopération dans les domaines suivants :

Développement des infrastructures en appui à une « croissance de qualité » en coopération avec des entreprises privées, des gouvernements locaux et divers autres acteurs.

Coopération pour la création de « villes durables » respectueuses de l’environnement (Thaïlande, Brésil, etc.).

Coopération pour le renforcement de relations de confiance et des réseaux tissés au fil des ans avec les pays en développement et pour faciliter une croissance soutenue par la « co-création » et l’apprentissage mutuel.

La JICA a mis en œuvre un ensemble de programmes utilisant l’expertise et les technologies japonaises en coopération avec divers acteurs.

Formulation du schéma directeur pour les transports dans le Grand Rangoun (Myanmar) ; études sur les systèmes ferroviaires à grande vitesse (Inde, etc.) ; aide à la formation de zones économiques régionales en Afrique (stratégie de développement du corridor de Nacala au Mozambique, etc.) ; et aide au rétablissement et à la reconstruction dans les zones touchées par le typhon Yolanda (Philippines) en coopération avec la ville de Higashimatsushima, dans la préfecture de Miyagi.

La création de villes durables et respec-tueuses de l’environnement intégrant des infrastructures universelles, sûres et de qualité pour faciliter la croissance est fondamentale.

La reconstruction post-catastrophe nécessite une intervention rapide, et les villes et les infrastructures doivent être résilientes.

L’utilisation stratégique des TIC en tant que base trans-sectorielle est essentielle.

Les ferries qui traversent le fleuve Yangon au Myanmar constituent un moyen de transport important pour les résidents locaux, mais les ferries ont été construits il y a 70 ans et ils offrent un service de moins en moins fiable. Les trois nouveaux ferries fournis par la JICA proposeront des services sûrs et confortables pour les quelque 33 000 usagers quotidiens, soit plus de 12 millions de personnes par an.

12 millions de personnes

74 JICA Rapport annuel 2015

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Initiatives co

ncrètesA

ctivités et initiatives par

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Activités et initiatives par thème de développement

Des infrastructures à la hauteur des espoirs des populations

Développement urbain et régional / Transports / Technologies de l’information et des communications (TIC)

Le pictogramme en couleur signale l’objectif concerné parmi les huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Les infrastructures contribuent à l’amélioration durable de la qualité de vie en soutenant la croissance économique d’un pays ou d’une région et en redistribuant les richesses. Dans l’ère de mondialisation actuelle, les pays en développement doivent aussi intégrer le réseau des infrastructures mondiales, notamment en construisant des routes, des ports et des aéroports, ainsi qu’en développant les réseaux d’information et de communication. Ils doivent construire des infrastructures encore plus onéreuses du fait de l’urbanisation, de la moderni-sation, de l’industrialisation et d’autres formes de progrès. Cela se traduit par une demande massive de projets d’infrastructure.

La JICA fournit une aide pour des besoins d’infrastructures différents à chaque stade de la croissance économique. Elle le fait d’abord en préparant des plans de développement urbains et régionaux qui intègrent des études pour déterminer les systèmes sociaux et les cadres institutionnels les plus adaptés. Les infrastructures de transport, les réseaux d’information et de communication et d’autres projets sont ensuite mis en œuvre en se basant sur ces plans. La JICA assure également une coopération pour le renforcement des organisations et la formation du personnel nécessaire à la maintenance et à l’exploitation de ces systèmes d’infrastructures.

Développement urbain et régional Situation générale

La population mondiale est actuellement estimée à 7 milliards d’individus. Dans les pays en développement, la population urbaine est passée de 680 millions en 1970 à 2,9 milliards en 2014. D’ici 2030, environ 80 % de la population urbaine mondiale devraient se concentrer dans les pays en développement. La croissance des zones urbaines est indispensable pour le développement économique d’un pays. Cependant, un grand nombre de villes de pays en développement peinent à fournir suffisamment de logements, d’infrastructures et d’emplois pour répondre à l’afflux

massif d’individus qui viennent chercher un travail. Par conséquent, beaucoup de personnes sont contraintes de vivre avec des revenus instables dans un environnement déplorable. En outre, la croissance de la population urbaine engendre de la pollution due aux embouteillages et au volume important de déchets ménagers, la dégradation de la sécurité publique, et de nombreux autres problèmes liés à l’urbanisation dont l’intensité et la complexité s’accroissent chaque année.

Actions de la JICA Après la seconde guerre mondiale, le Japon a lui aussi connu, à un rythme sans précédent, une urbanisation qui a engendré plusieurs

La JICA déploie une aide comprenant la formulation de lois sur le réaménagement pour faciliter diverses mesures destinées à améliorer les conditions de vie difficiles dans la zone des « ger » (yourtes en mongol), à Oulan-Bator, la capitale de la Mongolie.

75JICA Rapport annuel 2015

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Infrastructures

problèmes. Afin de les résoudre, le Japon a consacré beaucoup d’efforts à la construction d’infrastructures et de logements tout en établissant des normes d’aménagement urbain. Le pays s’est également concentré sur le développement de nouvelles technologies afin de réduire la pollution et stimuler la productivité. En outre, le Japon a rapidement pris des mesures pour la gestion des catastrophes et le rétablissement afin de réduire les risques associés aux séismes, aux typhons et aux autres catastrophes naturelles. La JICA tire parti de ces expériences et technologies afin de soutenir le développement urbain et régional des pays en développement dans les six secteurs suivants.1. Établissement d’une infrastructure de base contribuant aux activités

économiques2. Construction d’espaces de vie de bonne qualité3. Construction de villes sobres en carbone4. Construction de villes résilientes face aux catastrophes5. Mise en place de systèmes de gestion urbaine sains6. Revitalisation des villes

Un développement urbain inclusif et dynamique La JICA apporte une aide pour la création de villes pouvant générer un cycle vertueux de croissance économique et de réduction de la pauvreté tout en répondant aux problèmes mondiaux tels que le réchauffement climatique. Guidée par la vision d’un développement

urbain inclusif et dynamique, la JICA apporte une aide avec la participation de tous types d’acteurs. La JICA s’engage à prendre en compte les divers besoins liés au développement urbain et régional des pays en développement. Répondre à ces besoins nécessite une aide à divers stades, notamment pour la préparation et la mise en œuvre de plans de développement, ainsi que pour l’exploitation et la maintenance des installations construites. Pour réaliser ces processus de manière autonome, les capacités des organisations et des personnes participant à la mise en œuvre des plans de développement urbains et régionaux doivent être renforcées, les systèmes juridiques nécessaires doivent être améliorés, et d’autres mesures doivent être prises. « L’approche centrée sur les corridors », en tant que méthode de développement régional, est conçue pour promouvoir le développement économique régional par la consolidation d’un axe national fonctionnant comme un facteur clé de la croissance économique. Afin de soutenir un déploiement large de projets centrés sur le développement d’infrastructures stratégiques, l’implantation industrielle et une logistique efficace, cette méthode a fait l’objet d’une attention accrue en tant qu’initiative originale et innovante pour le développement des pays. La JICA envisage le développement urbain et régional de manière globale par une association flexible de divers instruments d’aide tels que la coopération technique, les dons et les prêts.

Étude de cas Sri Lanka : Projet de développement d’un système de transport urbain pour la région métropolitaine de Colombo et sa banlieue

Soutenir le développement de politiques globales de transport urbain respectueuses de l’environnement

Dégradation des conditions de circulation Le Sri Lanka, dont la superficie correspond à peu près à 80 % de l’île d’Hokkaido, est un État insulaire de l’océan Indien avec une population de 20 millions d’habitants. La capitale administrative est Sri Jayewardenepura (Kotte), située dans la banlieue de Colombo, mais Colombo est le véritable centre politique et la capitale économique du pays. Du fait de sa forte dépendance vis-à-vis du

réseau routier, le nombre d’immatriculations des véhicules a doublé entre 2002 et 2010 dans la province de l’Ouest, où se trouve Colombo. La province a plusieurs problèmes de trafic ; par exemple, aucun réseau routier efficace n’a été développé à cause de contraintes topographiques (la province fait face à l’océan) et la construction de routes périphériques reliant les routes qui partent du port de Colombo a été retardée. Ces problèmes provoquent de graves embouteillages, en particulier

le matin et le soir lors des migrations journalières, ce qui se traduit par de grandes pertes économiques.

Un système de transport urbain respectueux des usagers et de l’environnement Dans ce projet, divers types d’études sur les conditions de circulation ont été menées pour avoir une compréhension précise de la situation actuelle dans la

région métropolitaine de Colombo et prévoir son évolution. Ces études ont montré qu’en l’absence de mesure efficace, la part des transports publics dans les déplacements interurbains chuterait de 58 % en 2013 à 41 % en 2035, à cause de l’utilisation accrue des voitures et autres véhicules privés. Au vu des résultats de ces études, la JICA a suggéré à travers ce projet que le gouvernement du Sri Lanka construise un réseau routier minimal en insistant sur la nécessité de promouvoir l’utilisation du système de transport public pour répondre à l’augmentation de la demande. Dans ce contexte, la JICA a également recommandé de prendre des mesures pour réguler le trafic automobile et d’introduire de nouveaux systèmes de transport public, notamment des lignes monorail et un système de bus rapides (Bus Rapid Transit – BRT). Si les plans proposés dans ce projet sont mis en œuvre, les émissions de dioxyde de carbone seront réduites de 10 % ou plus d’ici 2035 et les pertes dues aux accidents devraient fortement reculer. Avec l’aide de la JICA, le gouvernement du Sri Lanka est parvenu à formuler des politiques et des plans de transports respectueux des usagers et de l’environnement. Ce projet est un exemple des nombreux efforts de la JICA pour faire face aux problèmes des villes tout en prenant en considération l’environnement mondial.

La JICA soutient le développement de politiques de transport urbain complètes pour la région métropolitaine de Colombo afin de réduire les embouteillages qui ont récemment empiré dans la principale ville du Sri Lanka.

À Colombo, les embouteillages empirent chaque année.

76 JICA Rapport annuel 2015

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Initiatives co

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Infrastructures

Transports

Situation générale Dans les pays en développement, le mauvais état de l’infrastructure de transport, notamment les routes, les voies ferrées, les ports et les aéroports, freine la croissance économique et la réduction de la pauvreté. Le développement des infrastructures de transport est indispensable pour assurer une croissance durable en facilitant la circulation des biens et des personnes. La demande mondiale d’infrastructures de transport est considérable et le besoin d’entretien, de réparation et de modernisation des structures vieillissantes ne cesse de croître. Les projets d’infrastructures requièrent des financements massifs et la mobilisation de fonds constitue un défi majeur pour les gouvernements. Les fonds publics limités sont loin d’être suffisants pour mettre en place toutes les infrastructures nécessaires. Pour combler le manque de financement, d’autres ressources, notamment privées, doivent être obtenues afin de garantir des services de transport efficaces et viables. De plus, il est également important de soutenir les efforts des pays partenaires pour répondre aux défis environnementaux tels que la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’amélioration de la

qualité de l’air, en désengorgeant le trafic routier grâce à l’introduction de moyens de transport public, et en améliorant la logistique par des modes de transport alternatifs comme le rail.

Actions de la JICA La coopération de la JICA dans le secteur des transports vise

Étude de cas Inde : Étude de faisabilité conjointe pour le corridor ferroviaire à grande vitesse Mumbai-Ahmedabad

Mener des études pour la commercialisation du premier système ferroviaire à grande vitesse en Inde, superpuissance du 21e siècle

Soutien indirect aux entreprises japonaises pour l’exportation d’infrastructures Avec l’augmentation rapide du trafic des personnes et des marchandises liée à la récente croissance économique, il est devenu urgent pour l’Inde de développer des systèmes de transport interurbain. Le ministère indien des Chemins de fer a publié en décembre 2009 sa « Vision des chemins de fer indiens à l’horizon 2020 », et il a entamé des études de préfaisabilité sur sept corridors LGV potentiels. La section entre Mumbai et Ahmedabad a été identifiée comme prioritaire. Dans l’étude conjointe, le plan d’alignement de la première LGV d’Inde a été tracé en prenant en compte divers facteurs, notamment les conditions environnementales et sociales, ainsi que la prévision de la demande. En effectuant des comparaisons et des examens détaillés des systèmes LGV à travers le monde, du point de vue de la sécurité, la fiabilité, la rationalité, des conditions météorologiques, du coût de construction et d’exploitation, etc., l’étude conjointe a finalement proposé le système le plus adapté à l’Inde en prenant en compte ces facteurs et la situation de l’Inde, notamment les ouvrages civils, le matériel roulant, les systèmes de signalisation et de télécommunications, et les systèmes de contrôle des opérations. La JICA a également examiné une grande diversité

d’éléments tels que les spécifications techniques, les plans de construction, les mécanismes de projet/financiers, les structures de mise en œuvre, les plans d’exploitation et de maintenance et les plans de développement des ressources humaines. Ces questions ont été traitées après une série de discussions en coopération étroite avec le ministère des Chemins de fer. Le rapport final de l’étude conjointe a été soumis en juillet 2015, et le plan de mise en œuvre des LGV ainsi que les spécifications proposées dans le rapport devraient être utilisés. Le gouvernement japonais a fait part de son intérêt pour fournir à l’Inde un soutien financier, technique et opérationnel pour l’introduction d’un système de

LGV basé sur le système du Shinkansen. Après un accord entre les gouvernements indien et japonais, la JICA examinera également la possibilité de fournir des prêts d’APD et une assistance technique, notamment pour le développement des ressources humaines, afin de réaliser le projet. Le réseau ferroviaire, notamment les LGV et le chemin de fer urbain, font l’objet d’une attention particulière dans le monde entier en tant que mode de transport écologique. Divers types de systèmes LGV ont été envisagés, en particulier dans les pays asiatiques affichant une forte croissance économique, notamment la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie et le Vietnam. Tout en répondant aux besoins de développement des pays en développement, la JICA va continuer de soutenir les activités des entreprises japonaises à l’étranger en se basant sur les relations de coopération tissées au fil des ans par le Japon avec des gouvernements partenaires.

En se basant sur la déclaration conjointe Japon-Inde de mai 2013, la JICA et le ministère indien des Chemins de fer ont mené une étude de faisabilité pour le projet de construction d’une ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) de 500 kilomètres reliant Mumbai, la plus grande ville d’Inde, à Ahmedabad, ville industrielle de l’ouest du pays.

Représentation de la future ligne à grande vitesse en Inde

Des ingénieurs égyptiens reçoivent des conseils sur les méthodes d’inspection des ponts (projet d’amélioration des capacités de gestion des ponts).

77JICA Rapport annuel 2015

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Infrastructures

essentiellement à améliorer le cadre de vie et à augmenter les revenus en stimulant l’activité socioéconomique par des services de transport rapides, bien organisés et sûrs, des personnes et des biens. Pour développer les infrastructures de transport dans les pays en développement, il ne suffit pas de construire des routes et des ponts. Cela suppose aussi d’établir un plan visant à mettre en place un système de transport rationnel, de développer des ressources humaines et de renforcer les organisations qui assureront la planification et l’entretien des infrastructures. Par ailleurs, des dispositifs institutionnels doivent être créés pour aider les exploitants des réseaux de transport à gérer durablement les infrastructures. La JICA concentre son aide sur le développement et la réalisation d’infrastructures de conception universelle adaptées aux usagers, notamment les femmes et les enfants, les personnes handicapées, les groupes minoritaires, et elle promeut activement la participation communautaire et la collaboration avec les ONG en prenant en compte « les utilisateurs et les utilisations des infrastructures ». En ce qui concerne la coopération dans le domaine des transports, la JICA prévoit de renforcer les capacités au niveau de l’élaboration des politiques, des ressources humaines et des organisations, ainsi que de développer les infrastructures des pays en développement, en se concentrant sur une « croissance de qualité inclusive, durable et résiliente » telle que définie dans la Charte de la coopération au développement de février 2015. La JICA participe également au développement du « transport international » qui favorise le commerce et la circulation des personnes et renforce les économies régionales au-delà des frontières nationales ; du « transport national » qui assure l’accès équitable de la population aux transports et un développement national équilibré ; du « transport urbain » qui soutient un urbanisme durable en améliorant la mobilité urbaine ; du « transport rural » qui améliore le niveau de vie des zones rurales qui tendent à rester à la traîne par rapport aux zones urbaines ; et de l’utilisation et de l’application des technologies de l’information et des communications, notamment des systèmes de transports intelligents (STI) [ voir les études de cas pages 26, 37, et 42]. Afin de tirer le meilleur parti des technologies et de l’expertise japonaises, la JICA va également renforcer la coopération entre l’industrie, l’université, les gouvernements, et la population et la société civile ; réaliser des cycles d’exploitation et de maintenance répondant à une bonne gestion des actifs ; et améliorer les mesures de sécurité lors des phases de construction. L’objectif ultime de la JICA est de parvenir à un « développement inclusif et dynamique » afin que les bénéfices du développement puissent être partagés par tous.

Introduction de technologies avancées pour répondre aux problèmes de transport dans les pays en développement Pour répondre aux défis des transports dans les pays partenaires, la JICA contribue à l’amélioration des connaissances relatives à diverses technologies et renforce les capacités à choisir et à adopter les meilleures solutions en fonction des situations et des contraintes locales. Dans de nombreux cas, les technologies avancées concourent à résoudre des problèmes de circulation dans les pays en développement, particulièrement ceux qui font appel aux technologies de l’information et des communications (TIC). Dans ce domaine, l’association de l’expertise d’entreprises privées et des connaissances universitaires est souvent la clé d’une intervention réussie. La JICA assure un rôle de coordination pour aider les pays partenaires à faire face aux défis dans le domaine des transports en facilitant la participation de divers secteurs [ voir l'étude

de cas page 77].

Technologies de l’information et des communications (TIC)

Situation générale Les technologies de l’information et des communications (TIC) ont progressé rapidement partout dans le monde. Les TIC forment une infrastructure commune recouvrant plusieurs enjeux sociaux et un outil efficace de développement industriel et de croissance économique, mais aussi d’amélioration des conditions de vie et des moyens de subsistance des populations. Dans ce contexte, elles ont permis d’informatiser les activités du gouvernement central (gouvernance électronique), de dispenser l’enseignement via internet (apprentissage électronique) et de faciliter les échanges et le commerce par voie numérique (commerce électronique). Les TIC sont susceptibles d’apporter diverses améliorations qui peuvent influer positivement sur la qualité de vie, et notamment d’accroître l’efficience des systèmes économiques et sociaux, d’augmenter la productivité et de conserver l’énergie. Il n’est pas exagéré de dire que les TIC sont devenues indispensables au fonctionnement de nos sociétés modernes. Les TIC peuvent faire gagner du temps en introduisant diverses technologies et en rationalisant les processus ; favoriser le développement quelle que soit la distance par la mise en réseau ; et créer des services spécifiques aux pays en développement. Par conséquent, l’utilisation et l’application des TIC à divers problèmes sociaux au-delà des limites spatiales et temporelles devraient faciliter

Une station météorologique automatique (SMA) installée en Inde dans le cadre du projet de recherche de réseau d’informations pour l’atténuation et le rétablissement face aux catastrophes naturelles.

Un écran affiche les informations transmises

par les SMA.

78 JICA Rapport annuel 2015

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Initiatives co

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Infrastructures

une mise en œuvre plus efficace et efficiente des projets. Dans de nombreux pays en développement, la diffusion rapide des téléphones portables et du wi-fi concerne principalement les zones urbaines. Mais lorsque l’on considère ces pays dans leur ensemble, la diffusion des TIC reste lente. Cela crée une fracture numérique avec les pays développés et des inégalités en matière de TIC entre les zones urbaines et rurales au sein des pays, ce qui aggrave les disparités économiques structurelles.

Actions de la JICA Conscient du fait que les TIC sont une fondation et un moteur de la croissance économique, le gouvernement japonais a stipulé dans sa Charte de la coopération au développement de février 2015 que le Japon apporterait l’aide nécessaire aux pays en développement et continuerait de promouvoir l’amélioration des politiques des TIC, le développement des infrastructures, et l’aide au développement des ressources humaines en tant qu’approches de la croissance durable et de la réduction de la pauvreté inscrites dans la politique d’APD à moyen terme de février 2005. Conformément à ces engagements, la JICA a adopté quatre approches dans ses lignes directrices thématiques « TIC et radiodiffusion » : amélioration des capacités d’élaboration des politiques, développement des ressources humaines, développement des infrastructures et promotion de l’utilisation et de l’application des TIC. Conformément à la diffusion actuelle des TIC, la JICA va donc concentrer ses efforts sur leur utilisation et leur application.

Politiques des TIC liées au développement économique et social Afin de promouvoir l’utilisation et l’application des TIC dans les pays en développement, la JICA envisage des solutions basées sur l’industrie, des solutions favorisant les affaires et des solutions d’incubation pour les secteurs clés dans les pays en développement, parallèlement aux projets classiques d’aide aux infrastructures des TIC.(1) Solutions basées sur l’industrie : fournir un ensemble de services

de TIC pour répondre aux problèmes des pays en développement, adopter les solutions des TIC utilisées au Japon et dans d’autres pays (par exemple les noyaux bancaires, les ITS et l’EDI pour les opérations portuaires1)

(2) Solutions favorisant les affaires : proposer l’utilisation de services de TIC en tant qu’outils pour améliorer l’efficacité de projets existants (par exemple des systèmes d’apprentissage électronique, les soins médicaux à distance, les villes intelligentes et un système de diffusion de l’information sur les marchés agricoles)

(3) Solutions d’incubation : utiliser les TIC pour soutenir la formulation de nouveaux projets, services, etc. dans les pays en développement (par exemple un incubateur d’entreprises utilisant les TIC et des services de règlement pour les pays en développement)

Étude de cas Myanmar : Projet d’amélioration urgente des réseaux de communication

Renforcer rapidement l’environnement des communications pour répondreà l’augmentation drastique de la demande

Progression des réformes économiques Au Myanmar, les taux de pénétration des téléphones fixes, des téléphones portables et d’internet sont relativement faibles avec 1,0 %, 12,8 % et 1,2 % respectivement en 2013. Le réseau de communication traditionnel n’ayant pas été toujours conçu de manière efficiente, il y avait des problèmes significatifs de qualité des communications, notamment de confort et de précision des transmissions, de vitesse de connexion et de stabilité des communications. Par ailleurs, la demande de communication devrait fortement augmenter avec la progression des réformes économiques, il est donc essentiel d’améliorer l’infrastructure de communication. Depuis la transition vers un gouvernement civil en mars 2011, la réforme politique et économique a également affecté le secteur des communications, qui connaît actuellement une augmentation rapide du nombre d’abonnés après une forte baisse du coût des communications. Il y a également eu une augmentation progressive des communications de données qui devrait se traduire par un nombre croissant d’usagers. Dans ce contexte, pour trois grandes villes

ayant de forts besoins sociaux – Rangoun, Mandalay et Nay Pyi Daw – la JICA a renforcé le réseau de communication principal entre les villes et les réseaux dans les villes, développé des environnements de communications large bande, et amélioré le fonctionnement du Portail international d’échange.

Extension des réseaux de communication par des prêts d’APD La mise en œuvre rapide de ce projet a contribué au choix du Myanmar pour recevoir les Jeux d’Asie du Sud-Est en décembre 2013 ainsi qu’à une communication efficace des informations en vue de la présidence de l’ANASE par le Myanmar en 2014. Afin de poursuivre l’amé-lioration de l’environnement des communications au Myanmar, la JICA mènera le projet d’amélioration du réseau de

communication par un prêt d’APD afin d’étendre les réseaux déployés via ce projet. À moyen terme, l’amélioration des infra-structures de communication qui forment la base des activités économiques et des moyens de subsistance de la population devrait revitaliser les activités économiques, améliorer la qualité de vie des habitants des trois villes concernées et rationaliser l ’administration publique. Parallèlement aux évolutions dans ces divers domaines, l’amélioration de l’environnement des investissements encouragera les investissements des entreprises japonaises.

Le Myanmar est en plein processus de démocratisation rapide et de réformes économiques. En réponse à la forte augmentation des besoins de communication, la JICA a fourni une aide rapide au pays à travers un don visant à améliorer l’environnement des communications dans trois grandes villes.

1. L’échange de données informatisées (EDI) permet le traitement électronique des demandes dans les ports.

Les équipements de communication déployés lors de ce projet ont contribué à améliorer l’environnement des communications au Myanmar.

79JICA Rapport annuel 2015

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Développement des ressources humainesÉtablir des communautés centrées sur les personnes et résistantes à diverses menaces

Message du directeur général

Takao Toda Directeur général, département du développement humain

En bref

Le chiffre clé du

programme

Brésil : Activités entreprises dans le cadre du programme de partenariat de la JICA, « Aide à l’éducation pour les enfants vivant dans la pauvreté à Rio de Janeiro ». (Photo : Atsushi Shibuya)

Problèmes sectoriels Initiatives de l’exercice 2014 Future coopération

Autour du principe de sécurité humaine, la JICA va concentrer son action sur les individus et accélérer les efforts associant divers domaines et activités nationales, nota-mment la collaboration avec le secteur privé, pour répondre aux problèmes qui affectent directement la population.

En particulier, la JICA va promouvoir des programmes inclusifs qui bénéficient à toute la population, notamment les personnes socialement vulnérables, handicapées ou âgées, et qui établissent des communautés aptes à résister à diverses menaces.

À l’approche de la dernière année des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), la JICA a mené des programmes dynamiques associant ses initiatives et encourageant des résultats « visibles » dans l’ensemble des pays bénéficiaires, et elle a promu un apprentissage mutuel qui transcende les frontières nationales et les secteurs.

La JICA a contribué à prévenir la propagation d’Ebola grâce à l’utilisation efficace des bases et réseaux établis à travers sa coopération.

Développement de l’environnement d’appren-tissage pour que tous les enfants acquièrent les compétences scolaires de base et pour améliorer la qualité de l’éducation.

Réponse aux besoins croissants dans l’éducation supérieure et la formation professionnelle, et réduction des inégalités.

Promotion d’un développement qui intègre et béné-ficie à toute la population, notamment les personnes handicapées et les personnes âgées.

Réponse aux problèmes notamment de CSU (couverture santé universelle), de maladies in-fectieuses, de santé maternelle et infantile et de nutrition.

En 2014, la JICA a contribué à la prévention de la maladie à virus Ebola au travers de programmes qui ne sont pas directement liés à la santé. Le projet « École pour tous » au Burkina Faso a été modifié en urgence, et l’ensemble des 14 875 membres des comités de gestion des écoles ont participé aux activités de prévention et de sensibilisation à Ebola auprès de 760 000 élèves dans les 3 764 écoles primaires du pays.

760 000 élèves

80 JICA Rapport annuel 2015

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Initiatives co

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ctivités et initiatives par

thème d

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ement

Un développement des ressources humaines encouragé par les populations du monde entier

Activités et initiatives par thème de développement

Éducation / Sécurité sociale / Santé

Les pictogrammes en couleur signalent les objectifs concernés parmi les huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Le développement des ressources humaines est un processus visant à créer un environnement permettant à chaque personne d’utiliser son potentiel et de mener une vie productive et créative en fonction de ses besoins et préoccupations. Les individus forment la richesse de la société, et leur bonheur constitue en soi un objectif de développement. Un nouveau cadre de développement a été établi par la communauté internationale en 2015. Pour réaliser les

objectifs de ce cadre, la JICA continue d’offrir une aide au développement centrée sur l’être humain dans les domaines de l’éducation, de la sécurité sociale et de la santé. Par ailleurs, en plus de mener à bien chaque projet, la JICA va relier activement les projets et encourager les personnes du monde entier à poursuivre leurs efforts de développement tout en apprenant les unes des autres.

Éducation

Situation générale L’éducation est la pierre angulaire du développement, elle permet de s’ouvrir au monde et d’améliorer ses perspectives d’avenir. Le renforcement des capacités des individus promeut le développement social et économique. De plus, la promotion d’une compréhension mutuelle est essentielle pour la stabilité et la paix dans le monde, et l’éducation joue aussi un rôle important à cet égard. En ce qui concerne l’éducation primaire pour tous, le taux de scolarisation dans le primaire devait passer de 84 % en 1999 à 93 % en 2015 au niveau mondial, mais près de 58 millions d’enfants en âge d’aller à l’école primaire étaient encore descolarisés1. Près de 40 % de la population d’âge scolaire primaire, soit 250 millions d’enfants, n’apprend pas les compétences de base en lecture, en écriture et en calcul2. L’objectif d’élimination des inégalités entre les sexes pour 2015 ne sera pas atteint par près de 30 % des pays dans l’éducation primaire et par près de 50 % des pays dans l’éducation secondaire3. L’accès à l’éducation technique et professionnelle et à la formation pour réduire le fort taux de chômage des jeunes (13 % pour les 15-25 ans4), et l’amélioration des moyens d’existence des populations socialement vulnérables, qui comprennent les personnes affectées par un conflit, les femmes et les personnes handicapées, restent à accomplir. De plus, dans l’éducation supérieure, la baisse de la qualité de l’enseignement liée à la forte augmentation de la demande et la fuite des cerveaux sont deux problèmes émergents, tandis que les institutions d’enseignement supérieur jouent des rôles de plus en plus importants dans une économie basée sur la connaissance. Pour répondre à cette situation, la cible 4 des objectifs de développement durable (ODD) vise à « assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et [à] promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ». Par ailleurs, la Charte de la coopération au développement votée par le Cabinet en février 2015 établit que « le Japon fournira l’aide nécessaire à la promotion des sciences, de la technologie et de l’innovation, et de la formation professionnelle et du développement des ressources humaines industrielles afin de créer les fondations et la force motrice de la croissance économique, parallèlement à une aide pour une éducation de qualité accessible à tous et pour l’autonomisation des femmes, afin de promouvoir un développement centré sur l’être humain ». En outre, en ce qui concerne la promotion de la collaboration

public-privé, entre les gouvernements locaux, avec les universités et les instituts de recherche, et d’autres types de collaboration, le secteur de l’éducation est visiblement actif. On peut notamment citer la collaboration entre l’éducation et l’industrie japonaises, les stages en entreprise pour les étudiants étrangers, l’aide indirecte à l’internationalisation des universités japonaises par le soutien apporté aux universités des pays en développement, et la collaboration avec les entreprises japonaises pour la formation professionnelle.

Actions de la JICA1. Éducation de base L’éducation de base apporte les connaissances et aptitudes essentielles pour vivre comme la lecture, l’écriture et les notions de calcul. Cela comprend l’éducation et le développement de la petite enfance, l’enseignement primaire et secondaire, mais aussi l’éducation informelle offrant à de larges groupes de personnes, notamment des adultes, des opportunités d’alphabétisation et d’acquisition de compétences fondamentales pour améliorer leur vie et leurs moyens de subsistance. Attentive à l’équité et à l’intégration, la JICA soutient l’amélioration de l’apprentissage dans l’éducation de base. Du point de vue de l’équité et de l’intégration, la JICA contribue à développer les opportunités d’apprentissage, en particulier pour les femmes et les filles dans le cadre du projet de promotion d’une éducation non formelle au Pakistan, en créant un programme et des contenus pédagogiques faisant écho à la vie et aux centres d’intérêt des apprenants. En Mongolie, un projet pour l’éducation d’enfants handicapés va être lancé. Par ailleurs, pour améliorer les résultats de l’apprentissage, la JICA soutient la réforme des programmes et des manuels scolaires pour toutes les disciplines au Myanmar, en collaboration avec un éditeur de manuels japonais qui dispose d’une riche expertise dans ce domaine. La JICA mène également un projet en Éthiopie centré sur le développement des capacités d’évaluation pour l’enseignement des mathématiques et des sciences [ voir l'étude de cas page 82]. Au Sénégal, la JICA va déployer une aide avec une approche intégrée, associant l’amélioration de la gestion des écoles et la recherche sur les modes d’enseignement, centrée sur l’enseignement des mathématiques.

1. Source : UNESCO (2015), Rapport mondial de suivi sur l’EPT 20152. Source : UNESCO (2014), Rapport mondial de suivi sur l’EPT 2013/20143. Taux des pays pour lesquels des données sont disponibles. Source : UNESCO (2015),

Rapport mondial de suivi sur l’EPT 20154. Source : OIT (2015)

81JICA Rapport annuel 2015

Page 84: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Développement des ressources humaines

Étude de cas Éthiopie : Projet de développement des capacités pour l’amélioration des résultats d’apprentissage dans l’enseignement des mathématiques et des sciences en Éthiopie (LAMS)

Nouvelle initiative pour la révision des questions des examens d’évaluation

Vers une amélioration de la qualité des évaluations et examens dans l’éducation Par le passé, la JICA a établi un modèle de formation sur le terrain pour les enseignants titulaires en mathématiques et en sciences afin d’améliorer leurs pratiques pédagogiques. Cependant, les questions utilisées dans les examens étant trop centrées sur la mémori-sation du sujet, les enseignants ne pouvaient pas pratiquer un apprentissage actif avec des

mécanismes de pensée plus complexes. Pour répondre à cette situation, ce projet, commencé en 2014, se concentre sur les évaluations. Il vise une amélioration de la qualité de l’enseignement des mathématiques et des sciences en renforçant les capacités d’évaluation via une coopération avec des responsables éthiopiens pour le dévelop-pement d’outils d’évaluation et de matériel pédagogique pour les mathématiques et les sciences.

Parallèlement à la mise en œuvre des pro-jets, la JICA envoie également des conseillers en éducation pour les mathématiques et les sciences, et elle soutient la construction d’écoles primaires et secondaires pour surmon-ter les divers défis du secteur de l’éducation de base auxquels l’Éthiopie est confrontée.

Consciente de l’évolution de l’éducation de base dans la coopération internationale plaçant la priorité de l'« éducation pour tous » à un « apprentissage de qualité pour tous », la JICA participe à l’introduction d’une éducation de qualité en Éthiopie par l’amélioration des examens d’évaluation.

Des responsables du secteur de l’éducation discutent quotidiennement pour améliorer les questions des examens dans le cadre des activités du projet.

Parallèlement à l’aide au niveau national, la JICA assure une coopération où les expériences pratiques sur l’éducation de base, comme l’enseignement des mathématiques et des sciences, l’étude de cours, ou la gestion basée sur l’école, se transmettent au niveau régional et mondial, et où les connaissances sont partagées et diffusées.

2. Enseignement supérieur La JICA soutient l’enseignement supérieur dans les pays en développe-ment, avec la coopération des universités japonaises. Avec une aide plus particulièrement axée sur les grandes universités à l’échelle nationale ou régionale, la JICA s’emploie à renforcer leurs capacités d’éducation et de recherche. Il s’agit notamment d’accroître les compétences du corps enseignant, de moderniser les campus, les équipements et les installations d’enseignement et de recherche, d’améliorer les systèmes de gouver-nance universitaire, de promouvoir les liens entre l’université, l’industrie et la communauté et d’établir des réseaux interuniversitaires. Par ailleurs, un nouveau type d’aide a été initié pour créer un système garantissant la qualité de l’éducation. L’aide aux grandes universités dans le domaine de l’ingénierie est caractérisée par l’introduction de l'« enseignement de l’ingénierie selon le modèle japonais », avec une attention particulière sur la recherche menée par des laboratoires fonctionnant comme des unités indépendantes. Dans les laboratoires japonais, l’éducation pratique est fournie par la recherche, et les axes et thèmes de recherche sont partagés entre les membres du laboratoire, notamment les professeurs, les jeunes membres de la faculté, les étudiants de second cycle et les étudiants de fin de premier cycle. Ce mode de fonctionnement permet aux universités de transmettre à leurs étudiants une expertise et une capacité à travailler en équipe afin d’identi-fier et de résoudre les problèmes, c’est pourquoi il a été utilisé pour l’aide aux institutions d’enseignement supérieur telles que l’Institut international de technologie Malaisie-Japon (MJIIT) et l’Université Égypte-Japon des sciences et de la technologie (E-JUST). De plus, dans la région de l’ANASE, la JICA apporte son soutien pour améliorer le niveau de perfectionnement des industries de l’ANASE et résoudre des problèmes communs à la région en renforçant les réseaux entre les universités au sein de la région de l’ANASE et au Japon dans le cadre du Réseau des universités des pays de l’ANASE/Réseau pour le développement de l’enseignement des sciences

de l’ingénieur en Asie du Sud-Est (AUN/SEED-Net). Le programme d’étude de niveau master et de stage en entreprise de l’initiative ABE (African Business Education) pour l’éducation commerciale des jeunes Africains est une autre initiative phare en appui au développe-ment des ressources humaines industrielles [ voir l'étude de cas page 83].

3. Éducation et formation technique et professionnelle (EFTP)

Pour contribuer à la diversification et à la sophistication des industries et à l’atténuation des problèmes de chômage parmi les jeunes dans les pays et régions en développement, la JICA assure une aide pour le développement de programmes et de contenus pédagogiques, l’amélioration des capacités des formateurs, l’établissement de systèmes d’aide à l’emploi et à l’entrepreneuriat pour les étudiants, et l’introduction de systèmes nationaux d’examen et de certification des compétences, entre autres initiatives, afin que les institutions d’enseignement et de formation technique et professionnelle forment des ressources humaines répondant aux besoins des industries. Au Vietnam, en coopération avec l’École supérieure d’industrie d’Hanoï (aujourd’hui Université de l’industrie d’Hanoï), la JICA organise depuis 2000 des cours de formation professionnelle, notamment sur l’usinage, formant chaque année 350 techniciens disposant d’une solide réputation auprès des entreprises japonaises. La mise en œuvre et la stabilisation de la formation professionnelle et des systèmes d’examen et de certification des compétences selon le modèle japonais devraient stimuler le développement des entreprises japonaises à l’étranger. Des activités de coopération similaires ont été mises en œuvre au Sénégal, en Ouganda et en République démocratique du Congo, et d’autres sont prévues au Cambodge et au Paraguay. Certaines activités dans le domaine de la formation professionnelle soutiennent la reconstruction dans les pays en situation post-conflictuelle et améliorent les moyens de subsistance des populations vulnérables. Au Soudan, en assurant une formation professionnelle pour les personnes socialement vulnérables telles que les femmes, les personnes handicapées et les soldats démobilisés, notamment dans l’État de Kassala, près de la frontière orientale, et la région du Darfour, affectée par un conflit, la JICA travaille sur l’amélioration des moyens de subsistance et la stabilisation régionale.

82 JICA Rapport annuel 2015

Page 85: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Développement des ressources humaines

Étude de cas Afrique : Programme d’étude de niveau master et de stage en entreprise de l’initiative ABE pour l’éducation commerciale des jeunes Africains

Des étudiants africains connaissant bien le Japon facilitent le rapprochement des entreprises japonaises et de l’Afrique

Stimuler le développement des entreprises japonaises en Afrique Pour faciliter l’établissement de réseaux entre des entreprises japonaises et des étudiants africains, la JICA a organisé une rencontre en mars 2015 au cours de laquelle 90 entreprises et organisations souhaitant développer leurs activités en Afrique ont participé. De nombreux étudiants africains ont visité les stands des entreprises japonaises. Des étudiants diplômés en agriculture, en ingénierie, en économie, etc., ont apporté des conseils aux entreprises qui fabriquent et vendent des fournitures scolaires ou des vêtements,

entre autres, pour améliorer leurs produits et services et mieux répondre aux besoins de l’Afrique. Aujourd’hui, plus de 170 entreprises se sont engagées dans l’initiative ABE. Une entreprise installée en Afrique du Sud en 2014 a accepté un étudiant en stage pendant les vacances d’été, et elle prévoit de l’engager à un poste clé dans une usine qu’elle ouvrira en Afrique de l’Est. Une autre entreprise qui commence une activité de traitement des déchets au Kenya a proposé la candidature d’un de ses partenaires locaux en tant qu’étudiant international.

À travers l’initiative ABE*, la JICA travaille sur le développement des industries africaines et sur le développement des opportunités d’affaires pour les entreprises japonaises. Le premier groupe de 156 étudiants adultes du Kenya, de Tanzanie, du Mozambique, d’Afrique du Sud et d’autres pays est arrivé au Japon en septembre 2014 et ils étudient dans 48 universités. Le deuxième groupe de 317 étudiants de 33 pays est arrivé en septembre 2015.

Des étudiants africains visitent le stand d’une entreprise et proposent des améliorations pour les produits et services afin de mieux répondre aux besoins de l’Afrique.

Sécurité sociale

Situation générale La sécurité sociale est non seulement un droit humain établi au niveau international, mais aussi un moyen de créer une société plus stable en réduisant la pauvreté et en permettant aux personnes de vivre en sécurité. Du point de vue de l’amélioration de la qualité de vie de tous les citoyens, la mise en place de systèmes de sécurité sociale, tels que l’assurance santé et les pensions de retraite, est aussi un enjeu politique majeur dans les pays en développement. Les populations de certains pays d’Asie du Sud-Est vieillissent à un rythme rapide, et il est devenu nécessaire de répondre aux besoins émergents, notamment par des services de soins à long terme pour les personnes âgées. Par ailleurs, la participation des personnes socialement vulnérables, notamment des personnes handicapées, dans les communautés et les activités économiques permettra la formation d’un pays dynamique tiré par une croissance inclusive et durable. La convention relative aux droits des personnes handicapées, ratifiée par le gouvernement japonais en janvier 2014, stipule que la participation des personnes handicapées dans les activités de coopération internationale doit être assurée. L’élimination des barrières sociales, culturelles, économiques, politiques ou physiques qui entravent la participation sociale des personnes handicapées constitue donc un défi majeur. Dans les pays en développement, les accidents industriels augmentent avec le développement économique. Cependant, l’établissement d’un cadre juridique dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail et les moyens mobilisés pour garantir son respect sont insuffisants. Par conséquent, de nombreux travailleurs victimes d’accidents du travail ne perçoivent pas d’indemnités et courent le risque de tomber dans la pauvreté. L’augmentation du chômage, et plus particulièrement celui des jeunes, est un facteur d’instabilité sociale.

Actions de la JICA La JICA mène des projets visant à améliorer les systèmes de sécurité sociale des pays en développement, en s’appuyant sur l’expérience et les

connaissances du Japon dans ce domaine. Pour ce faire, la JICA concentre son action dans les trois domaines suivants.1. Assurance et protection sociales Ces dernières années, l’expérience du Japon en matière de vieillissement de la société, en tant que pays confronté peu avant les autres à des défis similaires, a suscité un vif intérêt, surtout parmi les pays à revenu intermédiaire d’Asie du Sud-Est. La JICA soutient le développement de systèmes d’assurance sociale, couverture médicale et pensions de retraite notamment, et le renforcement des politiques de protection sociale et de services de soins de longue durée en faveur des personnes âgées [ voir l'étude de cas page 84]. Il existe une forte demande de la part des pays pour apprendre des connaissances japonaises dans ces domaines afin de bâtir leur propre système de sécurité sociale. En réponse, la JICA invite du personnel clé des ministères gouvernementaux associés aux systèmes d’assurance sociale à se rendre au Japon, pour y recevoir des informations et échanger des points de vue sur l’établissement des systèmes japonais de sécurité sociale.

2. Personnes handicapées et développement La JICA estime que les personnes handicapées sont des acteurs importants du développement. Son objectif final est d’instaurer une société garantissant une place à tous les individus, qu’ils soient ou non handicapés. L’Agence entend parvenir à « la pleine participation et l’égalité » des personnes handicapées dans les pays en développement, en mettant l’accent sur une aide leur permettant de jouer un rôle actif dans la société. Concrètement, la JICA déploie des efforts pour promouvoir l’intégration du handicap dans ses activités, en incluant des personnes handicapées en tant que bénéficiaires ou acteurs des projets. Elle s’emploie en outre à favoriser l’autonomisation des personnes handicapées via la formation aux fonctions d’encadrement et le renforcement des capacités des associations de personnes handicapées, ainsi que la mise en place d’environnements sans barrières. Lors de l’exercice 2014, la JICA a commencé un projet visant à promouvoir l’intégration sociale de personnes handicapées en Colombie, en se concentrant sur les zones les plus durement touchées par le conflit. La JICA a également révisé ses lignes directrices thématiques,

* L’initiative ABE (African Business Education) pour l’éducation commerciale des jeunes Africains est l’une des mesures annoncées par le gouvernement japonais lors de la cinquième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD V) en 2013. Pour former des ressources humaines qui connaissent bien le Japon, ses technologies et ses industries, l’initiative prévoit d’accueillir 1 000 jeunes Africains et de leur offrir des opportunités d’obtenir des diplômes de master dans des universités et d’effectuer des stages dans des entreprises au Japon

83JICA Rapport annuel 2015

Page 86: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Développement des ressources humaines

Étude de cas Thaïlande : Projet de développement de services de soins de longue durée pour les personnes âgées fragiles et d’autres personnes socialement vulnérables

Développement de modèles de services de soins de longue durée pour faire face au vieillissement rapide de la population

Développer conjointement un modèle de soins pour les personnes âgées dans le contexte thaïlandais La fourniture de soins de longue durée prodigués à domicile par la famille est commune dans la culture et les traditions thaïlandaises. Mais avec la progression des emplois en ville, loin de chez soi, et la place pré-pondérante de la famille nucléaire, le développement de services sociaux pour aider les personnes âgées fragiles et leur famille est devenu un problème urgent. Le projet a sélectionné six sites pilotes dans des zones urbaines et rurales ; développé des plans

pour les personnes âgées qui nécessitent des soins de longue durée par la collaboration entre les gouvernements locaux, les institutions médicales, les volontaires locaux, etc. ; et essayé des modèles de services de soins de longue durée adaptés à toutes les personnes âgées qui en ont besoin. Une surveillance périodique a montré que les soins à domicile sont adaptés aux besoins des personnes âgées, et identifié des résultats positifs tels que des améliorations dans les activités quotidiennes des bénéficiaires des services. De plus, la JICA promeut la formation de travailleurs sociaux par des formations

au Japon et en Thaïlande. La JICA prépare des recommandations politiques pour intégrer les connaissances acquises lors de ce projet dans les politiques à long terme du gouverne-ment thaïlandais, et pour partager ces connaissances avec d’autres pays de l’ANASE qui sont confrontés au problème du vieillissement de leur population.

La JICA participe à l’établissement de services de soins de longue durée adaptés à la Thaïlande en se basant sur l’expertise du Japon en tant que « pays familier des problèmes d’une société vieillissante ».

Des membres du projet enquêtent sur les conditions de vie d’une personne âgée.

qui présentent les points critiques et les approches pour mettre en œuvre les projets, afin de promouvoir la prise en compte du handicap dans tous les projets. En outre, la JICA mène des formations auprès de son personnel et de ses cadres pour intégrer ce concept.

3. Travail et emploi En améliorant la santé et la sécurité dans l’industrie et en renforçant les normes d’inspection du travail, la JICA contribue à créer un environnement où les personnes peuvent travailler sereinement. Parallèlement au renforcement des services publics pour l’emploi, la JICA travaille sur le développement des ressources humaines industrielles par l’amélioration de l’éducation et de la formation technique et professionnelle en collaboration avec le secteur privé.

Santé

Situation générale Dans les pays en développement, beaucoup d’individus meurent parce qu’ils n’ont pas accès aux soins de santé ou aux services médicaux. En dépit de l’aide technique et financière d’organisations internationales comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS), des pays donateurs et des fondations privées, la réalisation des OMD pour 2015 semble difficile à atteindre. Dans le cadre de la « stratégie pour une diplomatie de la santé mondiale » fixée par le gouvernement japonais, la JICA intensifie ses efforts d’aide aux pays en développement pour la réalisation des OMD en coopération avec les organisations internationales et les pays donateurs. De plus, pour promouvoir la couverture santé universelle (CSU)5, la JICA répond aux défis dans le domaine de la santé en adoptant les perspectives suivantes.

Actions de la JICA1. Renforcement des systèmes de santé Le terme « renforcement des systèmes de santé » fait référence aux processus visant à améliorer et étendre les bases structurelles – telles que l’administration et la finance, les ressources humaines, les installations, le matériel et les équipements – nécessaires à la santé publique et à la

fourniture des services médicaux. Le renforcement des systèmes de santé est essentiel pour parvenir à la CSU, qui cherche non seulement à prévenir les difficultés financières occasionnées par les coûts médicaux, mais aussi à faire tomber les barrières géographiques, financières et socioculturelles qui entravent la fourniture des services de santé essentiels. Pour intégrer la CSU dans la santé et le développement au niveau mondial, la JICA a contribué aux discussions internationales en promouvant la CSU dans de nombreuses conférences et événements internationaux rassemblant des dirigeants du monde entier. Les activités de l’Agence dans ce domaine lors de l’exercice 2014 comprenaient : la participation d’intervenants de la JICA à des événements parallèles aux réunions annuelles du Groupe Banque mondiale et du FMI en avril et à l’Assemblée générale des Nations unies en septembre ; l’organisation d’un événement parallèle au symposium mondial sur la recherche en systèmes de santé en septembre ; la co-organisation de la conférence de remise du Prix Prince Mahidol en janvier ; et la co-organisation d’un atelier à cette conférence avec la Banque mondiale. La JICA a également déployé une aide au niveau des pays pour atteindre progressivement les objectifs définis au niveau international. Au Kenya, par exemple, la JICA a lancé le programme d’aide à la CSU en l’associant à un prêt à l’appui des politiques de développement afin de soutenir les efforts du gouvernement kenyan pour le transfert de responsabilités en matière de CSU, à l’envoi d’un conseiller au ministère de la Santé, et à un projet de coopération technique visant à renforcer l’administration de santé locale. En Indonésie, la JICA a mis en œuvre un nouveau projet de coopération technique pour améliorer le système de sécurité sociale en se concentrant sur la sécurité en matière de santé. La JICA a également fourni des opportunités d’apprentissage à divers pays asiatiques, dont la Thaïlande et le Myanmar, sur la conception et la gestion du système d’assurance santé universel japonais en organisant des formations au Japon. Dans la région de l’Amérique Centrale et du Sud, la JICA continue de soutenir le renforcement de systèmes de santé communautaires structurés autour des soins de santé primaires.

5. Selon l’OMS la CSU « consiste à veiller à ce que l’ensemble de la population ait accès aux services préventifs, curatifs, palliatifs, de réadaptation et de promotion de la santé dont elle a besoin et à ce que ces services soit de qualité suffisante pour être efficaces, sans que leur coût n’entraîne des difficultés financières pour les usagers ».

84 JICA Rapport annuel 2015

Page 87: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Développement des ressources humaines

Étude de cas Philippines : Projet de renforcement du système de santé local pour une fourniture efficace et rationnelle des services de santé maternelle et infantile dans la région de la Cordillère

Des services de santé maternelle et infantile pour tous

Récompensé par le gouvernement philippin En coopération avec le département de la santé du bureau de la région administrative de la Cordillère, la JICA a renforcé le système de fourniture de ser-vices de santé maternelle et infantile au niveau local depuis 2012 dans le but d’améliorer la santé et de réduire la mortalité des mères et de leurs enfants. Le projet permet aux hôpitaux et aux unités de soins rurales de fournir des soins obstétriques de base tout en formant les ressources humaines

pour répondre aux problèmes de personnel. Simultanément, il s’efforce d’améliorer l’accès physique et économique aux services sanitaires et médicaux à travers des initiatives comprenant la promotion de la participation à une assurance santé nationale, en particulier pour les femmes enceintes. Par conséquent, le taux d’accouchements dans des installations adaptées est passé de 79 % en 2012 à 89 % en 2014, et le taux de femmes enceintes couvertes par une assurance santé est passé de 50 % en 2013 à 70 % en 2014, dans les zones cibles

du projet. En 2014, le projet a reçu le Good Practice Awards (Prix de la bonne pratique) à travers lequel l’autorité nationale pour le développement économique des Philippines récompense les meilleurs projets d’APD. Dans une région disposant de ressources limitées, la bonne coopération entre gouvernements locaux, qui s’est traduite par une amélioration des services de santé, a été extrêmement appréciée.

À cause de sa situation géographique, la région administrative de la Cordillère, située au nord de Luzon, dispose d’un accès difficile aux soins sanitaires et médicaux, mais la coopération de la JICA est parvenue à améliorer de 10 % en deux ans, la fréquence des accouchements dans des installations adaptées.

Une mère et son enfant dans une unité de soins de la région de la Cordillère.

2. Amélioration de la santé maternelle et infantile Près de 99 % des 280 000 femmes qui décèdent des suites d’une grossesse ou d’un accouchement et des 6,3 millions d’enfants qui n’atteignent pas leur cinquième anniversaire vivent dans des pays en développement. Cela témoigne du fait que la santé et le bien-être des femmes enceintes et des enfants en bas-âge est le problème le plus grave auquel les pays en développement sont confrontés. Lors de l’exercice 2011, la JICA a préparé des lignes directrices thématiques pour la santé maternelle et infantile (SMI) et elle a assuré une coopération auprès de nombreux pays pour la diffusion et l’utilisation durable des systèmes de santé privilégiant un « continuum de soins de SMI ». Les mesures de la JICA comprennent : le renforcement des capacités administratives et de gestion des ministères de la Santé pour le développement des services de santé maternelle et infantile ; le renforcement des capacités des autorités sanitaires locales ; le renforcement des capacités des sages-femmes et des autres prestataires de services de santé ; l’autonomisation et la sensibilisation des communautés ; et le renforcement de la coordination entre les centres de santé, les établissements de soins primaires et les centres de référence [ voir l'étude de cas page 43]. La JICA met également l’accent sur la réalisation de la CSU par l’extension des services de santé maternelle et infantile. La JICA a continué d’assurer une coopération technique et de fournir des dons à de nombreux pays lors de l’exercice 2014. De plus en plus d’initiatives pour l’amélioration de la santé maternelle et infantile sont intégrées par la JICA dans les programmes de partenariat et les projets de collaboration avec le secteur privé. Par ailleurs, la malnutrition des femmes enceintes et des enfants ayant un fort impact sur leur état de santé, la JICA participe à des activités d’amélioration de la nutrition d’un point de vue multisectoriel, via le réseau Scaling Up Nutrition (SUN) qui encourage la prise de mesures efficaces dans le cadre d’une coopération globale entre les secteurs public et privé et qui s’efforce d’atteindre la sécurité alimentaire. La JICA participe au réseau SUN et promeut l’intégration d’actions en faveur de la nutrition dans les programmes de santé maternelle et infantile. Lors de l’exercice 2014, la JICA a lancé « Amélioration de la santé maternelle et infantile », une formation axée

sur un problème spécifique, pour les pays membres du réseau SUN, et « Scale Up Nutrition (SUN) par les partenariats public-privé », une formation par pays pour le Ghana.

3. Lutte contre les maladies infectieuses L’épidémie d’Ebola qui a commencé en 2014 en Afrique de l’Ouest a clairement montré le niveau d’impact qu’une maladie infectieuse peut avoir sur une société et une économie marquées par la mondialisation. Pour minimiser l’impact des maladies infectieuses, chaque pays doit prévenir les épidémies par des mesures préventives telles que la vaccination, l’identification précoce des épidémies par des examens et des diagnostics, et par des mesures de lutte adaptées aux caractéristiques de chaque maladie et épidémie, en collaboration avec les pays et organisations concernés. Il est essentiel d’établir des systèmes de santé résilients aptes à fournir des services de santé, même en cas d’épidémie, et ces systèmes sont également indispensables pour prévenir, identifier rapidement et lutter contre les maladies infectieuses. En se basant sur cette analyse, la JICA se concentre sur le renforcement des systèmes de santé (tels qu’ils sont décrits ci-dessus), et elle participe au renforcement des capacités dans les processus de prévention, de détection précoce et de mise en œuvre des mesures de lutte. Dans le domaine de la prévention, la JICA a déployé une coopération technique pour l’amélioration des capacités de production de vaccins et de services de vaccination périodique, ainsi qu’une aide financière pour l’achat de vaccins, notamment contre la polio, lors de l’exercice 2014. Pour la détection précoce des maladies infectieuses, la JICA encourage le développement de kits de diagnostic rapide et de systèmes d’alerte précoce, ainsi que l’amélioration des capacités de surveillance et des laboratoires dans les pays asiatiques et africains. En ce qui concerne les mesures de lutte contre les épidémies, la JICA a envoyé le personnel requis notamment des épidémiologistes, fourni du matériel de secours, mené des campagnes de sensibilisation pour les résidents locaux afin de contenir le virus Ebola, et soutenu des mesures d’urgence telles que la formation de personnel médical et de fonctionnaires de la police des frontières dans plus de 15 pays, notamment ceux environnant les régions affectées par Ebola [ voir l'étude de cas page 54].

85JICA Rapport annuel 2015

Page 88: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

EnvironnementmondialPour un cadre de vie sûr et un équilibre entre environnement et développement

Message du directeur général

Kunihiro Yamauchi Directeur général, département de l’environnement mondial

En bref

Le chiffre clé du

programme

Cambodge : La JICA a apporté une aide aux services municipaux d’approvisionnement en eau de Phnom Penh pour améliorer les capacités d’exploitation, de maintenance et de gestion des installations d’approvisionnement en eau. (Photo : Kenshiro Imamura)

Problèmes sectoriels Initiatives de l’exercice 2014 Future coopération

En matière de réduction du risque de catastrophe, la JICA va promouvoir le développement de systèmes d’information, l’intégration et les investissements dans la réduction du risque de catastrophe et la promotion du concept « Reconstruire mieux » lors du rétablissement.

La JICA va mener une coopération pour le dévelop-pement de systèmes d’approvisionnement en eau, d’assainissement et de gestion des déchets, une croissance sobre en carbone et d’autres activités de coopération mobilisant des technologies et des systèmes japonais avancés.

La JICA va promouvoir des initiatives faisant simul-tanément face à plusieurs problèmes, notamment prévenir les catastrophes en faisant une utilisation efficace des écosystèmes, et encourager un déve-loppement urbain durable.

La JICA a assuré une coopération pour un approvi-sionnement en eau salubre couvrant 1,65 million de personnes, des systèmes d’égout pour 27 villes et de gestion des déchets pour 86 villes.

La JICA a mis en œuvre une coopération internationale en utilisant les technologies japonaises, notamment d’ingénierie sismique et de prévision et d’alerte en cas de catastrophes, et elle a annoncé les résultats de sa coopération internationale pour la réduction du risque de catastrophe lors de la troisième conférence des Nations unies sur la réduction des risques de catastrophe (mars 2015)

La JICA a œuvré pour la prévention de la destruction et de la détérioration des forêts tropicales en collaboration avec les secteurs public et privé.

Aujourd’hui à travers le monde, 750 millions de personnes ne disposent pas d’un accès à une eau potable salubre, et 2,5 milliards n’ont pas accès à des systèmes de traitement des eaux usées et autres installa-tions sanitaires.

La protection des forêts et des ressources marines revêt une im-portance croissante pour atténuer le changement climatique, promouvoir des sociétés sobres en carbone et répondre aux catastrophes na-turelles en prenant en compte le changement climatique.

C’est la superficie totale pour laquelle la JICA a fourni une aide pour le développement de l’information, la gestion et la planification des forêts, entre autres activités, lors de l’exercice 2014, ce qui équivaut à peu près à la préfecture d’Iwate. La JICA assure une coopération pour la protection des ressources forestières, non seulement du point de la vue du changement climatique, mais aussi pour atteindre un équilibre entre développement et environnement en améliorant la vie des résidents locaux, en préservant la biodiversité et en renforçant les fonctions de captage des eaux.

15 680 km2

86 JICA Rapport annuel 2015

Page 89: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

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Activités et initiatives par thème de développement

Mettre fin au cercle vicieux de la pauvreté et de la destruction de l’environnement

Protection et gestion de l’environnement / Eau et assainissement / Réduction du risque de catastrophe

Le pictogramme en couleur signale l’objectif concerné parmi les huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

L’environnement, qui est à la base de toute vie humaine, se dégrade chaque année à cause de la croissance démogra-phique et économique, entre autres facteurs. Les destructions écologiques et la pollution environnementale, les pénuries d’eau, et la fréquence accrue des catastrophes naturelles

affectent significativement nos vies. La JICA travaille main dans la main avec la communauté internationale pour aider les pays en développement, de diverses manières, à améliorer l’environnement mondial, à protéger les individus et à leur offrir des vies plus saines.

Protection et gestion de l’environnement

Protection de la nature Situation générale

L’exploitation excessive et l’utilisation à grande échelle des terres ont entraîné la destruction rapide de l’environnement naturel mondial. Cela comprend la déforestation, la disparition des zones humides, la détérioration des écosystèmes côtiers, la dégradation des sols et l’extinction d’espèces sauvages provoquées par les coupes de bois, la construction d’infrastruc-tures et d’autres opérations de développement à grande échelle ou la conversion en terres cultivables. La superficie forestière mondiale recule chaque année d’environ 13 millions d’hectares1, ce qui équivaut à un tiers du territoire japonais. De même, on estime que la surpêche, le développement du tourisme et d’autres facteurs sont responsables de la perte de 19 % des récifs coralliens du monde. De plus, 80 % des ressources halieutiques mondiales sont surexploitées2. L’environnement naturel fournit aux populations diverses ressources essentielles telles que les aliments, les vêtements et les plantes médici-nales ; il offre également une protection naturelle contre les catastrophes et autres risques environnementaux. La dégradation des services rendus par les écosystèmes3 met en péril la base même de l’existence humaine. En tant que membre de la communauté internationale, nous devons contribuer à la création d’une société qui protège l’environnement naturel, notamment les forêts et zones humides menacées de disparition, et qui maintient l’harmonie entre les écosystèmes et les activités humaines.

Actions de la JICA De 2000 à 2014, la JICA a mené des activités de protection de la nature sur une superficie de 18,34 millions d’hectares (12,12 millions pour la protection des forêts et 6,22 millions pour la protection des écosystèmes). Outre la mise en œuvre d’activités comme la collecte de données sur les forêts, l’élaboration de plans de gestion et l’amélioration des moyens de subsistance des résidents locaux, la JICA a mené des actions de reboise-ment pour la restauration des forêts sur 3,05 millions d’hectares dans de nombreux pays. Ces activités ont également contribué au renforcement des capacités de 610 000 fonctionnaires et résidents locaux. Il n’en reste pas moins que l’utilisation des terres évolue avec le déve-loppement et que la pression accrue sur les ressources naturelles reste un problème majeur dans les pays en développement. C’est pourquoi, dans l’objectif de faciliter l’harmonie entre la préservation de l’environnement

naturel et les activités humaines, la JICA déploie une coopération pour la protection de la nature dans les quatre domaines suivants :

1. Gestion durable des forêts pour lutter contre le changement climatique (REDD+)

Les forêts ne fournissent pas uniquement du bois ; elles captent et permettent un approvisionnement durable de l’eau, préservent la fertilité des sols tout en absorbant et stockant les gaz à effet de serre (GES), comme le CO

2, et atténuent les catastrophes naturelles comme les inondations et les glissements de terrain. À travers l’aide pour l’amélioration institutionnelle en appui à REDD+4 dans les pays en développement, la JICA soutient la gestion appropriée des forêts qui sont un réservoir de CO2 [ voir l'étude de

cas page 88].

2. Réduction du risque de catastrophe basée sur les écosystèmes (Eco-RRD) par l’utilisation des fonctions multilatérales des forêts

La JICA apporte une aide pour la réduction du risque de catastrophe (RRC) et la gestion des bassins versants en utilisant les fonctions multilatérales des forêts dans les bassins versants stratégiques et les zones susceptibles d’être touchées par une catastrophe, etc. Ce type d’aide se définit comme une réduction du risque de catastrophe basée sur les écosystèmes (Eco-RRD). L’approche Eco-RRD a été intégrée dans le cadre d’action de Sendai pour la réduction du risque de catastrophe pour 2015-2030, adopté lors de la troisième conférence des Nations unies sur la réduction des risques de catastrophe de mars 2015 [ voir l'étude

de cas page 93].

3. Utilisation durable des ressources naturelles pour améliorer les moyens de subsistance des communautés vulnérables

Dans les pays en développement, la majorité des personnes dépendent

1. Évaluation des ressources forestières mondiales 20102. Perspectives mondiales de la diversité biologique 3 3. Les services rendus par les écosystèmes font référence aux bénéfices reçus par les populations

grâce aux écosystèmes. Cela comprend (1) des services physiques, comme l’alimentation et l’eau ; (2) des services de régulation, notamment contre les inondations et les sécheresses, et de prévention de la dégradation des terres et des maladies ; (3) des services de soutien à la formation des sols et la circulation des nutriments ; et (4) des services culturels pour les loisirs, l’enrichissement spirituel et autres bénéfices immatériels.

4. Le programme REDD (Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation forestière dans les pays en développement) vise une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). REDD+ va au-delà de la déforestation et de la dégradation forestière en incluant la protection et la gestion durable des forêts ainsi que l’augmentation des stocks de carbone forestier. Des discussions au niveau international sont en cours pour allouer des fonds à la réduction et à la séquestration des émissions de GES grâce à la protection des forêts dans les pays en développement, afin d’inciter à l’adoption de ces mesures pour lutter contre le changement climatique.

87JICA Rapport annuel 2015

Page 90: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Environnement mondial

5. Liste rouge des espèces menacées de 2015 de l’Union mondiale pour la nature (UICN)

des ressources naturelles locales pour leur vie quotidienne. Cependant, dans de nombreux cas, l’exploitation excessive de la base des moyens de subsistance locaux a détruit la capacité de régénération de la nature. De plus, l’utilisation et la gestion des ressources sont parfois des sources de tension entre les habitants et les autorités locales. Dans ces cas, il est important de prendre en considération les opinions des habitants locaux dans le processus de prise de décision. Bien que la collaboration avec les administrateurs publics soit nécessaire, il est indispensable de parvenir à une gestion des ressources naturelles dans laquelle les populations locales jouent un rôle majeur. Pour parvenir à une protection adaptée des forêts et des sols dans les zones vulnérables, notamment les zones arides et semi-arides d’Afrique subsaharienne, la JICA contribue à une utilisation durable des ressources naturelles dans les communautés environnantes et à l’amélioration des moyens de subsistance. Si le système administratif du pays partenaire est fragile, la JICA recherche activement la coopération d’organisations internationales et d’ONG.

4. Protection de la biodiversité par la gestion des zones protégées et des zones tampons

On estime que plus de 20 000 espèces sauvages sont menacées de disparition à cause de la destruction de l’habitat naturel, la chasse abusive des animaux sauvages, l’introduction d’espèces exotiques, le changement climatique et d’autres facteurs5. Dans les zones protégées importantes telles que les parcs naturels nationaux et les zones tampons environnantes, la JICA déploie une aide diverse : gestion et formulation de plans, mise en œuvre d’études et de suivi, renforcement des capacités des fonctionnaires administratifs et des chercheurs, introduction de l’écotourisme et développement de l’éducation environnementale. La JICA prend également en compte les « cibles d’Aichi », adoptées lors de la dixième réunion de la Conférence des parties de la convention sur la

diversité biologique (COP 10) et elle soutient les efforts entrepris par les pays en développement pour les atteindre.

Gestion de l’environnement Situation générale

Avec le développement économique, la croissance démographique et l’urbanisation, la pollution de l’eau et de l’air et l’élimination inadéquate des déchets ont pris une ampleur sans précédent dans de nombreux pays en développement. Les questions environnementales mettent en jeu des processus complexes sur plusieurs niveaux et sur une vaste zone géographique. D’où la difficulté d’y apporter des solutions rapides. Par ailleurs, comparativement aux investissements directs, notamment dans les infrastructures, la réponse aux problèmes environnementaux est lente, dans bien des cas, dans la mesure où les résultats des efforts sont difficiles à détecter. Les budgets nationaux étant souvent limités, cette tendance est fréquente dans les pays en développement. Les problèmes environnementaux sont intimement liés aux vies des populations. Dans les zones urbaines et les autres zones ayant une forte croissance démographique et économique, les dégradations environnementales peuvent provoquer de graves problèmes qui menacent la sécurité humaine, notamment en posant des dangers pour la santé. Pour améliorer le cadre de vie, il est important d’effectuer des efforts pour gérer la quantité croissante de déchets solides et assurer un environnement hydrique sain du point de vue de la santé publique. Ces efforts sont tout aussi importants pour atteindre les objectifs de développement internationaux. « L’eau et l’assainissement » est l’un des thèmes centraux des objectifs de développement durable (ODD), le programme de développement de l’après-2015 qui prend la suite des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Dans ces circonstances, une perspective globale et multisectorielle est nécessaire pour mener une aide dans le domaine de la gestion environnementale.

Étude de cas Établissement de la plateforme public-privé pour REDD+ (JP3-REDD+)

Lutter contre le changement climatique par un partenariat public-privé

Plus de 60 organisations participantes Les scientifiques estiment que 30 % des émissions totales de GES sont imputables au changement d’utilisation des terres, dont la déforestation. Les émissions de GES dues au recul ou à la dégradation des forêts tropicales constituent un facteur majeur du réchauffement climatique. Dans ce contexte, REDD+ a été conçu comme un nouveau mécanisme où les pays développés et les pays en développement travaillent ensemble pour lutter contre le recul et la dégradation fores-tière tout en renforçant les bénéfices mutuels. Les

discussions au niveau international sont en cours pour intégrer REDD+ dans un cadre international pour l’après-2020. La mise en œuvre de REDD+ nécessite de déve-lopper plusieurs systèmes pour mesurer le carbone stocké dans les forêts, protéger la biodiversité et les résidents locaux, et distribuer les bénéfices des mesures prises. Cela demande d’associer des politiques gouvernementales, les connaissances des instituts de recherche et les technologies et fonds du secteur privé. C’est dans cette optique que la JICA et le FFPRI ont établi la plateforme public-privé pour REDD+ (JP3-REDD+) en novembre 2014 pour permettre aux industries,

aux gouvernements et aux universités de travailler ensemble. Plus de 60 organisations – notamment des entreprises et organisations privées, des instituts de recherche et des organismes gouver-nementaux – ont déjà rejoint la plateforme. Ces organisations participantes devraient atteindre 10 millions de tonnes équivalent CO2

en réduction ou élimination de GES d’ici 2020. Pour y parvenir, elles partagent des informations relatives aux tendances internationales sur REDD+, renforcent leur influence sur la scène internationale et développent de nouveaux modèles d’activité. Elles s’efforcent également d’acquérir une compréhension plus large de ces activités.

La JICA et l’Institut de recherche sur la forêt et les produits forestiers (FFPRI) ont lancé la plateforme public-privé pour REDD+ (JP3-REDD+). Ce partenariat industrie-gouvernement-université vise à promouvoir la protection des forêts dans les pays en développement et à stimuler la capacité du Japon à gagner des crédits d’émissions de CO2. La réunion inaugurale de la plateforme

88 JICA Rapport annuel 2015

Page 91: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Environnement mondial

Actions de la JICA La JICA apporte une aide sous diverses formes en fonction du stade de développement du pays partenaire ou de la région concernée. Dans ce processus, la JICA accorde la priorité aux mesures préventives et met l’accent sur l’établissement de systèmes de gestion environnementale à travers le renforcement des capacités. La JICA travaille sur le renforcement des capacités des organisations et des individus qui participent à la gestion environnementale. Lors de l’exercice 2015, la JICA concentrera son action sur les six enjeux stratégiques suivants en prenant en compte des problèmes spécifiques tels que les déchets solides, la pollution de l’eau et la pollution de l’air.

1. Soutenir le développement réglementaire et institutionnel La JICA soutiendra le développement réglementaire et institutionnel, ainsi que le renforcement des capacités pour les autorités publiques et les citoyens, tout en évaluant la situation actuelle. La priorité sera accordée à (1) l’établissement de systèmes de recyclage pour les déchets électriques et électroniques (e-déchets) ; (2) la lutte contre la pollution au mercure ; (3) la gestion des substances chimiques ; et (4) la lutte contre la pollution atmosphérique, notamment les particules inférieures à 2,5 microns [ voir l'étude de cas ci-dessous].

2. Aide au développement de modèles d’éco-cités du futur La JICA va tirer parti de son expérience passée pour mettre en œuvre des projets en appui au développement d’éco-cités du futur ou de systèmes pour ces villes en Asie et ailleurs.

3. Aide à la gestion des déchets solides en fonction du stade de développement des pays partenaires

Le volume et la composition des déchets solides générés dépendent

largement du niveau de développement économique de chaque pays partenaire. Il est donc nécessaire d’apporter une aide adaptée à chaque stade de développement. La JICA a défini trois stades exposés ci-dessous. L’aide sera adaptée au stade de développement de chaque région ou pays partenaire, ainsi qu’à leur situation et leurs besoins.Stade I : Améliorer la santé publique et l’assainissementStade II : Réduire les impacts sur l’environnement et lutter contre la

pollutionStade III : Utiliser les 3R (réduire, réutiliser, recycler) pour établir une

société saine fondée sur un cycle rationnel des matériaux

4. Offrir une aide intégrée pour le développement des égouts et renforcer les capacités d’exploitation et de maintenance

L’amélioration de l’assainissement figure parmi les priorités de nombreuses grandes villes d’Asie et d’autres régions. La JICA poursuit la planification et la mise en œuvre de projets de développement d’égouts dans un grand nombre de ces villes. L’aide intégrée de la JICA répond à la fois aux aspects matériels et institutionnels tels que le développement des infrastructures et le renforcement des capacités pour l’exploitation et la maintenance des installations.

5. Renforcement des partenariats avec les gouvernements locaux

Les gouvernements locaux japonais ont accumulé une expertise en matière de gestion des déchets solides, d’assainissement et de lutte contre la pollution atmosphérique. En renforçant les partenariats avec ces gouvernements, la JICA fera une utilisation plus efficace de l’expérience japonaise pour la formulation de projets dans ces secteurs.

Étude de cas Programme de formation par région et en groupe sur le « renforcement des capacités pour la ratification de la convention de Minamata sur le mercure »

Ne plus jamais répéter « l’expérience de Minamata »

Aider les pays en développement à lutter contre la pollution au mercure La première session de formation a été or-ganisée de novembre à décembre 2014 avec la participation de dix personnes d’Amérique du Sud, d’Afrique, d’Asie et du Pacifique. Les participants ont d’abord visité la ville de Minamata, dans la préfecture de Kumamoto, pour en savoir plus sur l’histoire de la maladie de Minamata et les mesures environnementales en cours. Puis, à Tokyo, ils ont appris dans quel contexte la conven-tion de Minamata a été adoptée et quelles ont été les étapes de sa ratification au Japon. À Kumamoto, les participants ont écouté des conférences et effectué une visite de terrain avec l’aide de l’organisation hôte, Soshisha (le Centre d’aide pour la maladie de Minamata), qui collecte et diffuse des informations sur l’histoire

de la maladie. La préfecture de Kumamoto et le ministère de l’Environnement ont organisé des conférences sur les mesures prises par le gouver-nement central et les collectivités locales contre la maladie ainsi que sur la convention de Minamata. Le fait de communiquer sur l’expérience de Minamata à partir de points de vue divers a permis aux participants de comprendre à quel point le problème de la pollution au mercure était complexe et interconnecté ainsi que la nécessité d’atteindre un équilibre entre développement économique et protection de l’environnement. Les histoires racontées par certains patients, qui souffrent encore de problèmes de santé liés à la maladie, dépassaient ce que les participants imaginaient. Certains ont pleuré en écoutant les malades. La triste expérience de Minamata telle qu’elle a été racontée par les patients semble avoir

convaincu les participants que leur gouvernement devait tout faire pour éviter une autre tragédie. Ils ont partagé des informations et échangé des points de vue sur les réalités de leur pays et ce qu’ils pouvaient faire avant d’établir des plans d’action. Certains participants ont déclaré avoir déjà commencé à mettre en œuvre leur plan d’action deux mois après la fin de la formation, ce qui laisse espérer qu’un nombre croissant de pays va ratifier la convention de Minamata.

En octobre 2013, la convention de Minamata sur le mercure a été adoptée dans la préfecture de Kumamoto, au Japon. La convention contrôle l’utilisation, l’exportation et l’importation de mercure et de produits à base de mercure*. La JICA a lancé cette formation pour diffuser les enseignements tirés par le Japon à Minamata, et encouragé les pays en développement à ratifier la convention et à prendre des mesures contre la pollution au mercure. Les participants ont visité l’Eco Park Minamata, construit

sur un polder dans la baie de Minamata, dont le fond était pollué par des sédiments colloïdaux contenant du mercure. Au premier plan à gauche, une statue en pierre a été construite afin de transmettre l’expérience de Minamata aux futures générations pour les mille ans à venir.

*La convention a été adoptée lors de la conférence des plénipotentiaires relative à la convention de Minamata sur le mercure et elle a été signée par 92 pays. La convention prendra effet si elle est ratifiée par 50 pays ou plus.

89JICA Rapport annuel 2015

Page 92: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Environnement mondial

6. Renforcement des partenariats avec le secteur privé L’introduction de technologies du secteur privé est importante pour consolider les initiatives environnementales. La JICA intégrera ces techno-logies dans ses activités pour les aspects institutionnels, notamment pour la création de règlements et l’établissement d’institutions, tout en s’efforçant de stimuler le développement à l’étranger des expertises japonaises avan-cées disposant d’un avantage comparatif.

Eau et assainissement

Situation générale Bien que la consommation d’eau potable salubre soit essentielle à la survie, près de 750 millions de personnes dans le monde n’y ont pas accès, et près de 760 000 enfants âgés de moins de cinq ans meurent de diarrhées chaque année (estimations de l’Organisation mondiale de la santé pour 2013). De plus, le temps consacré à aller chercher de l’eau empêche les femmes de travailler et les enfants de se rendre à l’école. Ainsi, un approvisionnement stable en eau potable apparaît comme la clé de nombreux problèmes sociaux liés à la santé, l’éducation, le travail et la pauvreté. L’assainissement est un problème étroitement lié à l’eau. Les diarrhées sont la plupart du temps dues à la consommation d’eau insalubre ou à des infections causées par des bactéries pathogènes exécrées par les fèces et dont la contamination se produit par voie orale à travers l’eau, les aliments et les mains souillés portés à la bouche. La construction d’installations sanitaires (toilettes) est donc extrêmement importante pour isoler les excréments humains du milieu de vie. De plus, les voies d’infection peuvent être interrompues par de bonnes pratiques d’hygiène telles que le lavage des mains après défécation et le maintien en état de propreté des zones situées autour des installations d’approvisionnement en eau. L’amélioration simultanée de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement constitue donc la clé pour réduire les maladies liées à l’eau.

Au cours de la période de croissance économique suivant la guerre, le Japon a su développer de manière constante les systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement pour établir une société attentive aux questions sanitaires, tout en luttant contre les inondations et les sécheresses. Par ailleurs, le Japon est un grand consommateur d’eau et il importe de grandes quantités d'« eau virtuelle » d’autres pays. Le Japon doit donc prendre une part de responsabilité dans la résolution des problèmes liés à l’eau et à l’assainissement dans les pays en développement.

Actions de la JICA1. Gestion des ressources hydriques et utilisation efficace de

l’eau Dans un contexte de limitation des ressources et d’accroissement de la demande en eau, la gestion appropriée des ressources hydriques est essentielle. Cela passe par la répartition coordonnée de l’eau entre les différents secteurs tout en préservant l’environnement aquatique. Faute de coordination, l’utilisation chaotique de l’eau conduira à des destructions environnementales répétées, comme « la tragédie de la mer d’Aral ». Par ailleurs, des prévisions indiquent que les inondations et les sécheresses se feront plus fréquentes avec le changement climatique. Afin de promouvoir une gestion intégrée des ressources hydriques et l’évaluation de l’impact du changement climatique sur ces ressources, la JICA soutient activement les pays en développement, principalement pour l’élaboration de plans de gestion des ressources hydriques. L’utilisation efficace de l’eau est un facteur décisif pour parvenir à une gestion adaptée de ressources hydriques limitées. Cela passe notamment par la promotion de mesures d’économie d’eau dans l’agriculture et de réutilisation des eaux usées traitées. La JICA apporte une aide proactive dans ce domaine, particulièrement pour la réduction de l’eau non comptabilisée due notamment aux fuites des canalisations, et où l’expérience et la technologie du Japon peuvent être mises à profit [ voir l'étude de cas

page 135].

Étude de cas Sénégal : Projet d’amélioration de l’assainissement et de l’hygiène dans les zones rurales des régions de Tambacounda, Kedougou et Matam

Le défi de l’amélioration de l’assainissement et de l’hygiène en Afrique subsaharienne

Vers l’amélioration et la consolidation des pratiques sanitaires Pour que les habitants utilisent les toilettes et ne défèquent plus en plein air, il est important qu’ils comprennent la nécessité et l’aspect pratique des installations sanitaires et qu’ils changent de comportement. Dans cette optique, le projet a adopté une approche baptisée « assainissement total piloté par la commu-nauté (ATPC) ». Plutôt que de dépendre d’une assistance matérielle externe, l’ATPC s’appuie sur les membres de la communauté pour comprendre les effets des excréments sur l’environnement et la santé de la com-munauté, et pour sensibiliser à l’utilisation des toilettes. À travers cette approche, le projet prévoit la construction

de toilettes et l’élimination de la défécation en plein air. On craint cependant que certains membres de la communauté, après avoir abandonné cette pratique, y retournent après un certain temps. Pour éviter une telle régression, le projet prévoit des campagnes de marketing social dans les communautés qui ont réussi à éliminer la défécation en plein air pour leur rappeler l’importance des toilettes

et promouvoir des installations plus confortables – équipées notamment de conduits d’aération ou de syphons hydrauliques utilisant une faible quantité d’eau, les deux dispositifs permettant de stopper les mauvaises odeurs et les mouches. L’idée consiste à les encourager à construire des toilettes plus élaborées.

En Afrique subsaharienne, seulement 30 % de la population a accès aux installations sanitaires de base. La mortalité infantile due aux diarrhées est élevée, l’assainissement est un problème qui doit donc être résolu de toute urgence. En réponse à cette situation, la JICA a récemment lancé un projet dédié à la construction de toilettes au Sénégal.

Des toilettes améliorées avec conduits d’aération. Les toilettes, peintes avec soin de couleurs assorties à celles de la maison voisine, sont correctement entretenues par les résidents.

90 JICA Rapport annuel 2015

Page 93: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Environnement mondial

2. Amélioration de l’accès à l’eau potable salubre et aux installations sanitaires

L’accès à une eau potable salubre et à des installations sanitaires (toilettes) est l’un des OMD et l’un des défis majeurs de développement de la communauté internationale. L’accès à une eau salubre et à l’assainissement a été reconnu comme un « droit humain » par l’assemblée générale des Nations unies qui s’est tenue en juillet 2010. Cependant, 750 millions de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès à une eau potable salubre et 2,5 milliards n’ont pas accès à des installations sanitaires de base (statistiques de l’Organisation mondiale de la santé pour 2013). En tant que membre de la communauté internationale, la JICA redouble d’efforts pour améliorer cette situation. Concrètement, la JICA promeut la construction d’installations d’approvisionnement en eau par une aide financière tout en renforçant l’exploitation et la maintenance des installations à travers une assistance technique dans les zones rurales et urbaines. Pour l’approvisionnement en eau des zones urbaines, la JICA contribue à améliorer la gestion des entreprises chargées de l’approvisionnement en eau et à mobiliser des financements du secteur privé pour répondre aux besoins colossaux de développement de ces installations. Consciente du manque de progrès en matière d’accès aux installations sanitaires, la JICA intensifiera progressivement ses efforts pour mettre en place des installations sanitaires et une éducation à la santé, principalement en Afrique subsaharienne [ voir l'étude de cas page 90].

Réduction du risque de catastrophe

Situation générale Ces dernières années, les catastrophes naturelles ont gagné en

fréquence et en intensité dans de nombreuses régions du monde. Les pertes économiques engendrées sont elles aussi de plus en plus importantes. Dans un contexte de développement économique et social et de concentration des populations dans les zones urbaines, les pays en développement sont particulièrement vulnérables aux catastrophes à cause du manque d’investissements préalables dans les mesures de réduction du risque de catastrophe (RRC), notamment dans les plans de prévention des catastrophes, la planification urbaine et le développement d’infrastructures intégrant une perspective de RRC. Pour cette raison, lorsqu’une catastrophe à grande échelle frappe un pays en développement, les résultats du développement et les opportunités de croissance durable sont réduits à néant, ce qui plonge le pays dans un cercle vicieux inextricable mêlant catastrophe et pauvreté. La troisième conférence des Nations unies sur la réduction des risques de catastrophe qui a eu lieu à Sendai, dans la préfecture de Miyagi, en mars 2015, a adopté le cadre d’action de Sendai pour la réduction du risque de catastrophe pour 2015-2030 (cadre de Sendai), qui établit des lignes directrices sur la RRC à l’intention de la communauté internationale. Le cadre de Sendai fait des investissements préalables dans la RRC, du concept « Reconstruire mieux », de l’évaluation des risques et de la gouvernance des domaines d’action prioritaire. Il met en avant la nécessité de prendre en compte les personnes les plus vulnérables et les questions de genre, la participation des personnes vulnérables et des femmes, l’utilisation de la science et de la technologie et le rôle clé de la RRC dans les systèmes de santé. Le cadre insiste également sur l’importance de la participation de divers acteurs dans la RRC. Pour aller plus loin, la communauté internationale s’efforcera de mettre en œuvre le cadre de Sendai [ voir

l'étude de cas page 93].

Étude de cas Soutenir le développement d’un plan zonal de continuité d’activité (PCA) et une gestion de la continuité d’activité (GCA) dans la région de l’ANASE

Soutenir la participation du secteur privé dans la RRC

Améliorer les capacités de gestion des catastrophes des parties prenantes Le grand séisme de l’est du Japon et les inon-dations dans le bassin du fleuve Chao Phraya, en Thaïlande, deux catastrophes qui se sont produites en 2011, ont fortement perturbé les opérations de nombreuses entreprises et engendré des pertes colossales pour les économies nationales et locales. Une catastrophe de grande ampleur peut provo-quer l’arrêt des infrastructures fondamentales. Dans ce cas, les entreprises n’ont que très peu de marge de manœuvre. Les pertes des industries clés constituent aussi un problème sérieux pour les gouvernements centraux et locaux en termes d’emplois, de recettes fiscales et de confiance. Il est donc nécessaire que le secteur privé, les gouvernements et les opérateurs des infrastructures envisagent et gèrent les risques

de catastrophes en amont. Le PCA zonal fournit un cadre aux acteurs locaux pour comprendre et par-tager des informations sur les risques de catastrophe naturelle et sur le rôle qu’ils peuvent jouer pour y répondre. L’idée consiste à minimiser la stagnation des activités des entreprises locales en cas de catastrophes naturelles de grande ampleur et de parvenir à un rétablissement rapide dans la zone. Le cadre permet aux gouverne-ments locaux, aux administrateurs d’infrastructures, aux entreprises locales et aux autres acteurs de la zone d’avoir une compréhension commune et de mener de concert les mesures de RRC et de GCA. La GCA zonale permet à la communauté locale, notamment les collectivités et le secteur privé, de faire face aux évolutions de l’environnement et

des risques en analysant, réalisant et examinant de manière continue les mesures de réponse aux catastrophes basées sur le PCA zonal qu’ils ont formulé. Ce système est conçu pour améliorer leur capacité de gestion des catastrophes. Grâce à la rédaction du manuel sur le PCA zonal/GCA, la JICA soutient le développement de PCA zonaux aux Philippines, en Indonésie et au Vietnam. La JICA prévoit d’apporter une aide similaire à la Thaïlande et elle promeut la participation du secteur privé dans la RRC.

La JICA soutient le développement d’un PCA zonal impliquant le secteur privé et la mise en œuvre d’une GCA à partir du plan zonal dans la région de l’ANASE. Le PCA zonal/GCA est une nouvelle initiative visant à améliorer les capacités de gestion des catastrophes sur l’ensemble d’une zone avec les secteurs public et privé pour envisager et gérer les risques de catastrophe.

Un parc industriel sous les eaux après les inondations provoquées par le débordement du fleuve Chao Phraya.

91JICA Rapport annuel 2015

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6. Afin de contribuer à l’édification de sociétés résilientes au sein de la communauté internationale à travers le partage des connaissances et expertises du Japon en RRC, le Japon s’est engagé à apporter une aide axée sur trois approches : (1) des mesures non structurelles comprenant une aide à l’établissement de systèmes de gouvernance pour la RRC, et au développement des ressources humaines ; (2) des mesures structurelles centrées sur le développement d’infrastructures de haute qualité ; et (3) une coopération au niveau mondial et régional. Pour mettre en œuvre ces approches, le Japon a promis de fournir 4 milliards USD d’aide et de former 40 000 personnes entre 2015 et 2018.

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Environnement mondial

Actions de la JICA1. Aide à l’élaboration de politiques Parmi les quatre phases du cycle de gestion des catastrophes, « prévention et atténuation », « préparation », « réponse », et « rétablissement et reconstruction », les expériences japonaises montrent que les investissements en RRC lors de la phase de « prévention et atténuation » et de « préparation » sont les plus importants et efficaces. Dans son aide pour la RRC, la JICA met l’accent sur ces deux phases préventives pour la promotion des investissements. Cependant, pour diverses raisons, les pays en développement ne parviennent pas, la plupart du temps, à mobiliser des ressources humaines et financières lors de ces deux phases. Il est essentiel que les gouvernements centraux comprennent les effets négatifs et l’impact des catastrophes sur le développement et la croissance économique et qu’ils fassent preuve de leadership pour l'« intégration de la RRC » dans tous les projets de développement. À cette fin, les gouvernements doivent évaluer les risques de catastrophe, estimer les pertes, encourager les investissements préalables pour réduire ces pertes, et prendre des mesures pour réduire les risques. Pour assurer la bonne mise en œuvre de ces mesures, la JICA soutient le développement d’un cadre de coordination entre les gouvernements centraux, les gouvernements locaux, le secteur privé et les autres acteurs. Si une catastrophe se produit dans un pays en développement, la JICA aidera ce pays à mener des efforts constants du rétablissement à la reconstruction pour établir des sociétés plus résilientes en se basant sur le concept « Reconstruire mieux ». Dans ce contexte, la JICA a fixé cinq objectifs stratégiques :

Objectif stratégique n° 1 : Établissement et renforcement de la gouvernance pour la RRC Pour établir des pays et des communautés résilientes face aux catastrophes, la JICA déploie une aide pour l’établissement et le renforcement de la gouvernance en matière de RRC à travers trois priorités : (1) création de lois fondamentales liées à la RRC et établissement de structures organisationnelles responsables de la RRC ; (2) renforcement des fonctions administratives de RRC des gouvernements centraux et locaux par la formulation de plans, de codes et de normes de RRC (3) renforcement des organisations et des ressources humaines liées à la RRC et promotion des études pertinentes par un système de collaboration entre le secteur public et privé et la recherche ainsi que la coopération entre les organismes liés.

Objectif stratégique n° 2 : Compréhension du risque de catastrophe naturelle et promotion d’une compréhension commune L’évaluation et l’analyse appropriées du risque de catastrophe sont essentielles pour promouvoir la RRC. Cela comprend notamment l’étude des mesures de RRC et l’intégration de la préparation dans les programmes et projets de développement socioéconomique. Une compréhension commune des risques parmi l’ensemble des acteurs améliorera l’efficacité de la RRC. Pour cette raison, la JICA soutient l’évaluation et l’analyse des risques dans le processus d’élaboration des politiques ainsi que la cartographie des risques afin de mieux les comprendre. La JICA encourage également l’éducation sur la RRC et le renforcement des capacités des communautés à mener des activités de RRC.

Objectif stratégique n° 3 : Mise en œuvre de mesures de réduction des risques pour un développement durable Afin de réduire le nombre de victimes et les dégâts sociaux, économiques et environnementaux causés par les catastrophes naturelles, la JICA associe de manière optimale des mesures structurelles et non structurelles. Dans la

lutte contre les inondations par exemple, les mesures structurelles assurent les travaux de prévention tandis que les mesures non structurelles peuvent comprendre l’établissement d’un plan d’aménagement des terrains sur la zone inondable pour distinguer les zones de danger des zones résidentielles. Il faut notamment s’attaquer à la collaboration entre le secteur public et privé et la recherche, aux initiatives impliquant les acteurs à tous les niveaux, du niveau national au niveau communautaire, et à l’intégration des mesures de prévention et d’atténuation dans tous les projets de développement.

Objectif stratégique n° 4 : Préparation et réponse promptes et efficaces Afin de prévoir les catastrophes naturelles et de lancer des alertes en temps voulu, la JICA participe à (1) l’amélioration des capacités de prévision et d’alerte des agences gouvernementales responsables des observations météorologiques ; et (2) au développement de système d’évacuation et de réponse pour émettre des alertes et procéder aux évacuations en se basant sur des informations fiables. La JICA envoie également des équipes du Secours d’urgence du Japon dans les zones touchées pour mener rapidement des opérations de sauvetage et de secours.

Objectif stratégique n° 5 : Transition sans heurts vers le rétablissement et la reconstruction pour une société résiliente aux catastrophes Le concept « Reconstruire mieux » reconnaît la nécessité d’aller au-delà du rétablissement des conditions antérieures à la catastrophe lors de la phase de rétablissement et de reconstruction. En d’autres termes, la reconstruction offre l’opportunité de construire des sociétés plus résilientes face aux catastrophes, tout en tirant les enseignements des catastrophes passées. Pour ce faire, la JICA répond non seulement aux problèmes structurels, comme le développement des infrastructures, mais veille également à apporter des améliorations réglementaires et institutionnelles et à valoriser les moyens de subsistance. Au cours de ce processus, la JICA adopte une approche décloisonnée, de la réponse au rétablissement et à la reconstruction, sans interruption entre les programmes en termes de temps, de secteurs ou de composants de projet.

2. Rechercher la participation de plusieurs acteurs Les résultats et politiques de la JICA ont été largement diffusés lors de la troisième conférence des Nations unies sur la réduction des risques de catastrophe et ses événements parallèles, ce qui a contribué à une conscience accrue de l’importance de la participation et du rôle des divers acteurs tels que les organisations de la société civile, les instituts scientifiques et de recherche, les entreprises privées et les médias. L’évaluation correcte des risques de catastrophe exige une vérification scientifique des données de la part d’instituts de recherches universitaires. L’aide au développement doit activement prendre en considération les femmes et les personnes vulnérables, comme les enfants et les personnes handicapées ; et elle doit être conçue de manière à encourager leur participation active à la RRC. Afin de promouvoir le cadre international pour la RRC adopté lors de la conférence, la JICA va redoubler d’efforts pour faire face à ces nouveaux défis en se basant sur l’Initiative de coopération de Sendai pour la réduction du risque de catastrophe6.

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Initiatives co

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Environnement mondial

Étude de cas Troisième conférence mondiale des Nations unies sur la réduction des risques de catastrophe à Sendai

Partager les expériences et les leçons du Japon avec le monde

Participation de dirigeants et de ministres du monde entier La conférence a rassemblé près de 6 500 représentants des 187 pays membres des Nations unies, d’organisations onusiennes, d’entreprises privées et d’ONG. Le nombre de participants, en incluant les événements publics, avoisinait les 160 000. Les participants à la conférence compre-naient non seulement des responsables chargés de la RRC, mais aussi des leaders politiques nationaux et des ministres, ainsi que les dirigeants de nom-breuses organisations internationales, notamment le secrétaire général de l’ONU. Cette conférence a été l’une des réunions internationales les plus importantes jamais organisées au Japon. Le succès de la conférence a montré qu’il existe au niveau mondial un grand intérêt pour la RRC, et ceci à travers deux constats. Premièrement, les catastrophes naturelles sont étroitement liées au changement climatique ; pour les scientifiques, le changement climatique est source de catastrophes météorologiques. Deuxièmement, la RRC est une partie essentielle du développement durable et de la réduction de la pauvreté ; une catastrophe peut réduire à néant en un instant les efforts et les résultats du développement.

Recherche de contributions en se basant sur le cadre de Sendai et l’Initiative de coopération de Sendai pour la réduction du risque de catastrophe La conférence s’est conclue par l’adoption du « cadre d’action de Sendai pour la réduction du risque de catastrophe pour 2015-2030 » (le cadre de Sendai), qui présente un ensemble de lignes directrices sur la RRC pour les 15 prochaines années. Ce nouveau cadre prend la suite du cadre d’action de Hyogo 2005-2015 adopté à l’issue de la seconde conférence des Nations unies sur la réduction des risques de catastrophe de 2005. Lors de la conférence de 2015, à la lumière des expériences japonaises, le gouvernement japonais a annoncé l’Initiative de coopération de Sendai pour la réduction du risque de catastrophe afin de stimuler les efforts de RRC par la communauté internationale. La JICA estime qu’il est important de concevoir son aide au développement de manière à diminuer le nombre de victimes et les pertes économiques, et de promouvoir l'« intégration de la RRC » en se basant sur l’expertise et l’expérience accumulées par le Japon en tant que pays régulièrement victime de catastrophes et en tant que pays donateur. L’aide post-catastrophe a tendance à éclipser l’aide en amont des catastrophes ; alors que chaque dollar

investi dans la préparation peut économiser quatre à sept dollars lors du rétablissement. Si cette tendance se poursuit, une quantité colossale d’argent sera né-cessaire pour reconstruire après chaque catastrophe. Les retards de développement et de croissance économique qui suivront empêcheront les pays touchés de sortir de la pauvreté. La JICA a souhaité inscrire quatre principes pour l’intégration de la RRC dans le cadre de Sendai : (1) évaluation du risque de catastrophe, (2) renforcement des capacités gouvernementales pour la RRC, (3) investissements préalables dans la RRC, et (4) promotion du concept « Reconstruire mieux ». À cette fin, la JICA a saisi de nombreuses opportunités – notamment les comités préparatoires et les consultations avec d’autres donateurs – pour promouvoir cette politique. Les participants à la conférence ont accepté d’intégrer ces principes dans le cadre de Sendai pour la mise en œuvre d’actions prioritaires. Au cours des 20 dernières années, la JICA a été l’agence d’aide bilatérale la plus active en matière de RRC et elle a mobilisé l’expérience et l’expertise du Japon dans ce domaine. En se basant sur ses expé-riences et résultats obtenus à ce jour, la JICA a pris

part aux réunions de haut niveau de la conférence, notamment aux tables rondes ministérielles et aux sessions de travail, ainsi qu’à certains événements officiels, notamment le forum sur le grand séisme de l’est du Japon, un forum public co-organisé par la JICA, des organisations internationales et des organismes de pays en développement. L’Agence a également tenu un stand dans l’espace d’exposition. La JICA a profité de ces opportunités pour communi-quer sur ses activités et les résultats obtenus, et pour promouvoir l’intégration de la RRC*. Durant la conférence, la JICA et le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de ca-tastrophe (UNISDR) ont signé un protocole d’accord. Ils ont convenu de travailler ensemble pour mettre en œuvre le cadre de Sendai et promouvoir les inves-tissements préalables dans la RRC, le renforcement des capacités et des connaissances pour les pays en développement et le concept « Reconstruire mieux ». Tout en intégrant les principes reconnus dans le cadre de Sendai, notamment la prise en compte du genre et des groupes vulnérables aux catastrophes ainsi que leur participation à la RRC, et la collabora-tion industrie-gouvernement-université, la JICA va progressivement soutenir et mettre en œuvre le cadre de Sendai et l’Initiative de coopération de Sendai pour la réduction du risque de catastrophe en vue d’intégrer la RRC dans son aide aux pays partenaires.

En mars 2015, quatre années après le grand séisme de l’est du Japon, la troisième conférence mondiale des Nations unies sur la réduction des risques de catastrophe a eu lieu à Sendai, dans la préfecture de Miyagi, et ses alentours. La conférence s’est conclue par l’adoption du « cadre d’action de Sendai pour la réduction du risque de catastrophe pour 2015-2030 ». En tant que pays hôte, le Japon a montré au monde entier la reconstruction des zones touchées par la catastrophe de 2011 et partagé ses expériences et connaissances sur la réduction du risque de catastrophe avec la communauté internationale.

La JICA a organisé un symposium intitulé « Réduction du risque de catastrophe et coopération internationale ».

Cadre d’action de Sendai pour la réduction du risque de catastrophe pour 2015-2030

Actions prioritaires

Cibles mondiales

Période cible : 2015-2030 (15 ans)

(a) Réduire substantiellement la mortalité liée aux catastrophes au niveau mondial d’ici 2030.(b) Réduire substantiellement le nombre de personnes affectées au niveau mondial d’ici 2030.(c) Réduire les pertes économiques directes en termes de produit intérieur brut (PIB) mondial d’ici 2030.(d) Réduire substantiellement les dégâts causés aux infrastructures fondamentales et l’interruption des

services de base, notamment de santé et d’éducation, d’ici 2030.(e) Augmenter substantiellement le nombre de pays disposant de stratégies nationales et locales de réduction

des risques de catastrophe d’ici 2020.(f) Renforcer substantiellement la coopération auprès des pays en développement à travers une aide adaptée

et durable pour compléter les mesures nationales visant à appliquer le cadre d’ici 2030.(g) Augmenter substantiellement la disponibilité et l’accès des populations à des systèmes d’alerte rapide

multirisques et d’information et d’évaluation des risques d’ici 2030.

Résultats attendusPour atteindre les résultats suivants au cours des 15 prochaines années : Réduction substantielle des risques de catastrophe et des pertes en vies humaines, en matière de moyens de subsistance, de santé et d’atouts économiques, physiques, sociaux, culturels et environnementaux des personnes, entreprises, communautés et pays.

ObjectifsPrévenir les nouveaux risques et réduire les risques existants à travers la mise en œuvre de mesures économiques, structurelles, juridiques, sociales, sanitaires, culturelles, éducatives, environnementales, technologiques, politiques et institutionnelles intégrées et inclusives pour prévenir et réduire l’exposition aux dangers et la vulnérabilité aux catastrophes, améliorer la préparation des réponses et du rétablissement, et ainsi renforcer la résilience

Comprendre les risques de catastrophe

Investir dans la réduction des risques de catastrophe pour renforcer la résilience

Renforcer la gouvernance en matière de gestion des risques de catastrophe

Renforcer la préparation aux catastrophes pour une réponse efficace, « Reconstruire mieux » lors du rétablissement, de la réhabilitation et de la reconstruction.

* http://www.jica.go.jp/english/news/field/2015/150406_02.html

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Développement ruralConstruire de nouveaux systèmes alimentaires

Message du directeur général

Makoto Kitanaka Directeur général, département du développement rural

En bref

Le chiffre clé du

programme

Formation d’agents de vulgarisation agricole afghans au repiquage du riz, au Centre de vulgarisation et de développement des technologies d’Haraz, en Iran, établi avec la coopération de la JICA. (Photo : Katsuyuki Ohara)

Problèmes sectoriels Initiatives de l’exercice 2014 Future coopération

Dans la perspective d’atteindre à long terme la sécurité alimentaire mondiale, la JICA s’attaquera au changement climatique par la gestion de l’eau et d’autres technologies de base avec la participation des agriculteurs locaux, et par des innovations intégrant les TIC, les données satellite et d’autres technologies avancées.

En Afrique, la JICA apporte une aide pour le développement régional dans le cadre du projet d’autonomisation et de promotion des petits exploitants horticoles (SHEP) et pour une meilleure production alimentaire avec la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD).

En Asie du Sud-Est, la JICA soutient l’amélioration des systèmes de distribution des produits agricoles à travers une coopération public-privé dans le cadre de l’établissement d’une chaîne de valeur alimentaire.

Bien que des progrès significatifs aient été atteints vers l’objectif du Millénaire pour le développement (OMD) consistant à « éradiquer la pauvreté extrême et la faim », la sécurité alimentaire, et le développement agricole et rural restent des problèmes importants qui doivent être résolus.

La création d’une chaîne de valeur alimentaire reliant la production et la consommation et prenant en compte la nutrition est un thème essentiel pour l’approvisionnement stable d’une nourriture sûre et fiable.

C’est le rendement moyen d’un hectare de rizière dans 100 exploitations modèles établies dans le cadre du projet de développement de l’agriculture basée sur le riz en Afghanistan (le taux moyen pour l’Afghanistan est de 2,3 tonnes). Le projet fait face à des obstacles importants à cause de l’instabilité du pays, mais le potentiel rizicole est porteur d’espoir pour la reconstruction de l’Afghanistan. La JICA a l’intention de porter le nombre d’exploitations modèles à 875 lors de l’exercice 2015 si la situation sécuritaire du pays le permet.

6,9 tonnes

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Initiatives co

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Lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire à l’échelle mondiale

Activités et initiatives par thème de développement

Développement agricole et rural / Pêche

Le pictogramme en couleur signale l’objectif concerné parmi les huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Après une forte montée en 2008, les prix des denrées alimentaires ont atteint des sommets en 2011 et en 2012 et ils continuent d’augmenter. Cette envolée des prix alimentaires exerce une menace sur la sécurité alimentaire des pays en développement. Cela a un impact particulièrement fort sur les populations pauvres, urbaines mais aussi rurales, telles que les petits agriculteurs et pêcheurs dont la production ou les prises ne suffisent même pas à subvenir à leurs propres besoins alimentaires.

La JICA déploie une coopération pour répondre aux problèmes liés au développement agricole, rural et maritime. Le but est de contribuer à l’objectif du Millénaire pour le développement (OMD) consistant à « éradiquer la pauvreté extrême et la faim » et aux objectifs de développement durable qui prendront leur suite en offrant une aide pour la production et l’approvisionnement alimentaires ainsi qu’en matière de nutrition aux habitants des zones rurales et urbaines.

Développement agricole et rural

Situation générale Le contexte du développement rural et agricole a largement évolué, notamment sous l’impulsion de la mondialisation rapide, du changement climatique, de l’explosion des prix alimentaires, de la demande croissante en biocarburants, des changements d’habitudes alimentaires qui accompagnent l’augmentation des revenus, de la participation accrue du secteur privé, de la compétition mondiale pour les terres cultivables et de la réhabilitation post-conflit. Dans de nombreux pays en développement, les agriculteurs représentent la majorité de la population et les trois quarts des pauvres vivent dans les zones rurales. C’est pourquoi les résidents ruraux des pays en développement sont profondément affectés par ces changements.

Approvisionnement alimentaire stable Selon les estimations de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le nombre de personnes souffrant de malnutrition dans les pays en développement se situerait toujours à un niveau élevé, autour de 805 millions d’individus, entre 2012 et 2014. Par conséquent, la première cible de l’objectif 1 des OMD, qui vise à réduire de moitié la proportion de la population souffrant de la faim entre 1990 et

2015, risque d’être bien difficile à atteindre. L’approvisionnement stable de la population en denrées alimentaires (sécurité alimentaire) est une condition essentielle à la stabilité socioéconomique et par conséquent un enjeu politique important. Or, pour diverses raisons telles que le manque de capacités des gouvernements à planifier et mettre en œuvre des plans nécessaires, l’inadéquation des infrastructures agricoles, le faible niveau des techniques de production et des systèmes de distribution insuffisants, les pays en développement sont très démunis face aux aléas climatiques et la sécurité alimentaire des habitants est fréquemment menacée. Cette situation entraîne une détérioration de l’état de santé de la population, provoque la sortie de devises étrangères pour l’importation de denrées alimentaires et accélère la migration vers les villes ainsi que l’abandon de l’agriculture. Ces changements induisent eux-mêmes une aggravation de la pauvreté dans les zones urbaines, facteur d’instabilité sociale et économique.

Réduction de la pauvreté rurale Selon le rapport 2013 de la Banque mondiale, le nombre de personnes vivant dans une situation de pauvreté extrême (avec moins de 1,25 USD par jour) a connu une baisse remarquable au cours des trente dernières années. En 1981, près de la moitié de la population des pays en développement

vivait dans la pauvreté extrême ; cette proportion est tombée à 21 %. Cependant, cette réduction doit beaucoup au développement économique de l’Asie de l’Est et, en valeur absolue, ce sont encore 1,2 milliard d’individus qui vivent dans la pauvreté extrême. Aujourd’hui, un tiers de ces personnes vivent en Afrique subsaharienne. Par ailleurs, bien que les taux d’autosuffisance pour les principales céréales se soient quelque peu améliorés et que la classe moyenne urbaine soit en pleine expansion en Amérique du Sud et en Asie du Sud, des inégalités subsistent entre les villes et les campagnes. Dans ces régions, il est nécessaire de trouver des moyens de réduire le fossé économique entre les zones urbaines et rurales. Il a été établi que la croissance induite par l’agriculture est au moins deux fois plus efficace pour réduire la pauvreté que la croissance tirée par d’autres Développement rural

Développement agricole Développement économique

national et régionalAssurer la sécurité nutritionnelle

de la population

Objectif 2 de la stratégie : Approvisionnement alimentaire stable

Approvisionnement alimentaire de la population

Objectif 1 de la stratégie : Production agricole durable

Production alimentaire stable

Objectif 3 de la stratégie : Promouvoir la vitalité

des zones ruralesÉlimination de la pauvreté

Objectifs, philosophie et finalité de l'aide au développement agricole et rural

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secteurs. En outre, dans les pays à faible revenu, notamment en Afrique subsaharienne, la part importante de l’agriculture dans le PIB traduit souvent les espoirs placés par la population dans le secteur agricole en tant que source de croissance économique.

Actions de la JICA En matière de développement agricole et rural, la coopération de la JICA vise à garantir l’approvisionnement alimentaire stable des populations rurales et urbaines, à réduire la pauvreté dans les communautés rurales et, par ce biais, à stimuler la croissance économique aux niveaux national et régional. Toutes ces activités ont pour but de contribuer à la réalisation des objectifs et cibles des OMD et des ODD. Dans ce contexte, la JICA a défini trois objectifs spécifiques de coopération :

1. Production agricole durable Les risques liés à l’approvisionnement alimentaire forment une combinaison complexe de facteurs à court terme et à long terme. Les risques à court terme comprennent les mauvaises récoltes dues aux conditions climatiques et la hausse spéculative qui les accompagne. Les facteurs à long terme sont la forte croissance démographique des pays émergents, l’évolution de la structure de la demande dans ces pays, les restrictions d’accès aux ressources de production, comme l’eau et la terre, la vulnérabilité au changement climatique et enfin la concurrence entre la demande alimentaire et les besoins en biocarburants. Faire face à cette situation nécessite donc avant tout d’identifier la source de chaque problème pour apporter des réponses adaptées à chaque cause et aux circonstances spécifiques à chaque région. La JICA entend parvenir à une production agricole durable afin de répondre à ces divers problèmes. Dans cette optique, la JICA fournit d’abord une aide pour l’élaboration de politiques agricoles qui intègrent les caractéristiques de l’ensemble

du secteur du pays partenaire. En se basant sur ces politiques, la JICA assure une coopération couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur, de la production à la vente en passant par la distribution. Ses initiatives comprennent l’établissement, la maintenance et la gestion des infrastructures de production agricole telles que les systèmes d’irrigation ; l’amélioration de la fourniture et de l’utilisation des semences, des engrais et d’autre matériel agricole ; et l’introduction et l’utilisation des technologies de production des céréales, du bétail et d’autres produits tout en soutenant le renforcement institutionnel des organisations associées. De plus, la JICA prend des mesures pour favoriser la résilience de l’agriculture au changement climatique. Cela comprend notamment des activités favorisant une utilisation durable de la terre, le développement et l’étude de technologies appropriées, le développement de l’énergie de biomasse de deuxième génération qui n’entre pas en concurrence avec la production alimentaire ; l’établissement de systèmes de stockage ; l’utilisation de statistiques agricoles et l’introduction d’une assurance contre les intempéries ; et la promotion de l’entrée du secteur privé sur le marché [ voir l'étude de cas ci-dessous]. Au Myanmar par exemple, des prêts d’APD ont permis le maintien en état de fonctionnement de systèmes d’irrigation permettant d’améliorer la productivité et la rentabilité des activités agricoles. Simultanément, la JICA prépare un ensemble complet de projets de coopération englobant le développement de politiques et de systèmes pour promouvoir l’agriculture irriguée, améliorer les technologies de production des principales cultures par l’irrigation, introduire et utiliser de manière adéquate les machines et équipements agricoles, et faciliter la coopération avec le secteur privé. Par ailleurs, avec l’augmentation des revenus, les habitants des pays en développement veulent consommer des produits agricoles et d’élevage à forte valeur ajoutée et ils sont plus attentifs aux problèmes liés à la sécurité et à la qualité de leur alimentation. Il convient de répondre également à ces problèmes.

Étude de cas Éthiopie : Projet de renforcement du développement et de la diffusion des innovations agricoles par des groupes de recherches agricoles (GRA)

Des recherches qui répondent mieux aux besoins des agriculteurs

Introduction de l’approche des groupes de recherches agricoles À travers ce projet, la JICA a formé et soutenu des chercheurs agricoles éthiopiens sur l’application de l’approche GRA afin d’assurer que les chercheurs comprennent les besoins des agriculteurs et les technologies qui leur sont utiles, et qu’ils mènent des recherches conformément aux étapes de planification des projets de recherche. En cinq ans, 1 316 chercheurs ont participé à la formation sur l’approche GRA et 43 projets de recherche ont été menés dans ce cadre, de la planification jusqu’à la rédaction des articles reprenant les résultats. En Éthiopie, la recherche agricole est parfois menée sans avoir une bonne compréhension des

besoins des agriculteurs. Il n’est pas rare qu’une nouvelle technologie ne soit pas, en réalité, utilisée par les agriculteurs. À travers la promotion de l’approche GRA, la JICA contribue à l’amélioration de la coopération entre les chercheurs et les agriculteurs, ainsi qu’au renforcement global de la productivité agricole en Éthiopie. Le gouvernement éthiopien reconnaît l’efficacité de l’approche GRA soutenue depuis dix ans par la JICA (en mars 2015), et notamment par le projet précédent. L’importance de l’approche devrait être mentionnée dans le prochain plan national quinquennal de croissance et de transformation. L’approche GRA attire l’attention, et plusieurs départements agricoles d’universités envisagent de commencer des cours sur ce sujet. Cette approche est également intégrée dans

des projets menés par la Banque mondiale en Afrique de l’Est et son adoption par d’autres pays d’Afrique est attendue.

La JICA a accordé une aide en introduisant l’approche des groupes de recherches agricoles (GRA)*, à travers laquelle des groupes d’agriculteurs participent à des études et au développement de technologies qui leur sont utiles, afin que les résultats de la recherche agricole soient plus directement liés aux activités de production.

Un expert de la JICA supervise une recherche dans une exploitation agricole dédiée.

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Développement rural

* Une approche de la recherche où les chercheurs travaillent sur les exploitations en coopération avec des groupes d’agriculteurs.

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Page 99: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

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2. Approvisionnement alimentaire stable Une production durable est la condition d’un approvisionnement alimentaire stable de la population d’un pays. De plus, assurer un approvisionnement stable nécessite l’établissement de politiques sur l’offre et la demande alimentaires nationales qui intègrent la sécurité alimentaire internationale. La création d’un cadre pour les importations et l’utilisation appropriée de l’aide alimentaire sont également nécessaires [ voir l'étude

de cas ci-dessous]. L’Afrique est le continent affichant la plus forte proportion de population souffrant de malnutrition (35 % des Africains, chiffres de 2011). C’est donc celui où les efforts destinés à accroître la production alimentaire sont les plus nécessaires. La quantité de riz consommée en Afrique progresse rapidement et il est fort probable que la production rizicole connaisse une croissance durable. Cette denrée apparaît donc comme l’une des solutions au manque de sécurité alimentaire du continent. En collaboration avec d’autres bailleurs de fonds, la JICA a lancé en mai 2008 une initiative baptisée « Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique » (CARD), qui vise à doubler la production de riz en une décennie, en passant de 14 à 28 millions de tonnes d’ici 2018, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire. Pour atteindre cet objectif, la JICA soutient l’élaboration de stratégies nationales de développement rizicole dans les 23 pays producteurs de riz en Afrique, et apporte une aide pour stimuler la production de riz selon la stratégie fixée dans chaque pays. Pour toute la région de l’Afrique subsaharienne, notamment les pays de la CARD, la production rizicole a augmenté de 59 %, passant de 14 millions de tonnes lors de l’année de référence à 22,23 millions de tonnes en 2013.

3. Promouvoir des communautés rurales dynamiques Afin que le développement rural soit un facteur de réduction de la pauvreté, il est important de procéder à des changements sociaux et de dynamiser les villages ruraux dans une perspective de développement

des économies agricoles et d’augmentation des moyens d’existence des populations. Parvenir à cet objectif exige d’aller au-delà de la simple hausse de productivité. Il convient par exemple d’améliorer la distribution et la vente des produits alimentaires, de dynamiser le secteur agroalimentaire, de renforcer les mesures de promotion des exportations et d’augmenter les revenus non agricoles en améliorant la gestion agricole. Il faut également déployer une aide transversale recouvrant plusieurs domaines. Les fonctions administratives locales doivent être renforcées et des infrastructures rurales telles que les routes communautaires et les installations d’approvisionnement en eau potable doivent être construites. La JICA s’emploie également à améliorer le cadre de vie ainsi que le niveau de santé et d’éducation des résidents ruraux. L’aide vise en outre le développement participatif des zones rurales et la réduction des inégalités entre les hommes et les femmes. De plus, dans les pays en situation post-conflictuelle, le développement agricole et rural étant souvent une composante clé de l’aide, la JICA accorde la priorité à ces activités. Pour stimuler le développement rural, la JICA fournit une aide aux institutions administratives locales pour l’élaboration de plans de développement avec la participation des résidents ruraux. La JICA apporte aussi une aide pour l’établissement de systèmes de mise en œuvre permettant à la communauté d’augmenter ses revenus et ses moyens d’existence, ainsi que pour améliorer la transformation, la distribution et la vente de produits agricoles. Par exemple, dans les projets de coopération technique mis en œuvre au Kenya pour soutenir les moyens de subsistance des petits exploitants, le projet d’autonomisation et de promotion des petits exploitants horticoles (SHEP, 2006-2009) et son successeur (SHEP UP, 2010–2015) ont aidé les groupes d’agriculteurs à changer de comportement. Avec l’introduction du concept d’agriculture orientée sur le marché, ils se sont mis à « cultiver pour vendre » au lieu de simplement « cultiver puis vendre ». Suite aux

Étude de cas Cuba : Projet d’extension et de diffusion des technologies pour la production de semences de riz certifiées dans la zone centrale de Cuba

Soutenir la production et la diffusion de semences de riz certifiées et améliorer l’autosuffisance en riz

Une aide continue pour améliorer l’autosuffisance en riz Le riz est une denrée alimentaire de base à Cuba, comme au Japon, mais son taux d’autosuffisance est faible, à 36 % (estimation de 2009). L’amélioration de la production et du taux d’autosuffisance du riz figure parmi les politiques importantes du gouvernement cubain. La JICA travaille sur le développement d’ingénieurs agronomes cubains avec une technique permettant une forte productivité du riz, à travers des activités telles que des formations au Japon, l’envoi d’experts à Cuba, la formulation d’un plan de développement et des projets de coopération technique depuis plus de dix ans (dès 2003). La qualité des semences utilisées pour la

riziculture à Cuba était faible, ce qui constituait un obstacle à une meilleure production. En réponse, le gouvernement cubain a fourni des terres inutilisées à des agriculteurs privés pour grossir les rangs des riziculteurs et étendre les zones de culture, tout en développant la production de semences de haute qualité pour améliorer la productivité. Ce projet, commencé en 2012, a soutenu les efforts du gouvernement cubain et assuré une coopération technique pour améliorer les techniques de culture des semences certifiées et établir un système de vulgarisation. Le projet a formé 68 vulgarisateurs, 112 producteurs de semences et 32 inspecteurs de semences en novembre 2014. Grâce aux initiatives fortes du

gouvernement cubain et aux efforts importants de la population cubaine, la production de semences certifiées, qui était de 130 tonnes en 2009, a dépassé les 9 000 tonnes, bien au-delà de la cible du projet qui était de 2 000 tonnes. La demande nationale de semences de riz certifiées devrait continuer de croître. La JICA continue de soutenir le renforcement de la production de semences de riz. À l’avenir, le cadre de vulgarisation agricole établi par le projet à titre d’essai devrait être étendu à tout le pays et les techniques de production de semences seront appliquées sur tout le territoire, et non seulement dans les cinq provinces de la zone centrale de Cuba.

Ces dernières années, Cuba a fait de la croissance de la production alimentaire l’une de ses politiques nationales prioritaires, et le gouvernement a, entre autres mesures, accordé à des agriculteurs privés l’autorisation de cultiver des terres inutilisées. À travers sa coopération, depuis plus de dix ans, la JICA contribue à augmenter la production de riz, un aliment de base pour les Cubains.

Formation sur la sélection d’échantillons de semence dans une rizière.

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Développement rural

97JICA Rapport annuel 2015

Page 100: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Développement rural

diverses activités menées dans le cadre de l’approche SHEP pour inciter les agriculteurs à gérer par eux-mêmes des cultures orientées sur le marché, les revenus horticoles des ménages cibles des projets ont augmenté. L’efficacité de l’approche SHEP a été reconnue par d’autres donateurs, notamment l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), et le premier ministre japonais Shinzo Abe l’a érigé en exemple lors de la cinquième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD V) en 2013. En réponse, la JICA met l’accent sur l’approche SHEP dans d’autres pays d’Afrique, en juin 2015, cette approche était utilisée dans 18 pays. Simultanément, la troisième phase du projet SHEP (SHEP PLUS, 2015–2020) a commencé au Kenya en mars 2015. SHEP PLUS vise à établir des mécanismes de mise en œuvre pour continuer à promouvoir l’approche SHEP au Kenya, où un processus de transfert des responsabilités est en cours, en intégrant les enseignements tirés de l’aide apportée à d’autres pays d’Afrique.

Pêche

Situation générale Les produits de la pêche provenant des océans, des lacs et des cours d’eau constituent une ressource alimentaire importante pour les habitants des pays en développement. Selon la FAO, les produits halieutiques fournissent à ces populations 20 % de leurs apports en protéines animales et ils constituent souvent l’une des seules sources de protéines abordables. Par ailleurs, le secteur de la pêche joue un rôle précieux, car il fournit un moyen de subsistance aux personnes vulnérables, comme les femmes chefs de famille ou les personnes ne disposant pas de moyens de production. La part des pays en développement dans les exportations mondiales de produits halieutiques est de 54 % en valeur et de 60 % en volume (estimation en poids de poisson vif en 2012). Ces taux ont augmenté au cours des dix dernières années, ce qui montre le rôle crucial du secteur pour l’économie de ces pays. La production halieutique et aquacole mondiale était de 158 millions de tonnes en 2012. Cependant, la production des pêches de capture marines a atteint un sommet dans les années 1990 et, depuis lors, ces ressources seraient sur le point d’être pleinement exploitées. Ces dernières années, face à la stagnation de la pêche de capture, la production aquacole n’a

cessé d’augmenter et elle représente aujourd’hui près de 40 % de la production halieutique totale. Même dans les pays en développement, le déclin des ressources halieutiques est manifeste, probablement à cause de la surpêche et de la destruction de l’environnement naturel et des écosystèmes. Cependant, les pratiques de bonne gestion des ressources halieutiques sont encore peu appliquées par les pêcheurs. Ces derniers sont souvent privés de moyens d’existence alternatifs et ils ont donc une forte tendance à favoriser le profit immédiat plutôt que les bénéfices durables à long terme. Ainsi, la gestion efficace des ressources halieutiques acceptable par une majorité de pêcheurs constitue un défi clé pour ces pays.

Actions de la JICA Comme cela a été mentionné précédemment, la mauvaise gestion des pêches et la détérioration de l’environnement, qui entraînent la perte de précieuses ressources halieutiques, sont des problèmes majeurs du secteur de la pêche. Les villages de pêcheurs, souvent situés dans des zones

rurales marginalisées, doivent également faire face à un grand nombre de problèmes sociaux, notamment une pauvreté chronique. Il est donc fondamental de s’attaquer aux problèmes de la gestion de la pêche dans le cadre plus large du « développement des communautés (villages) de pêcheurs », qui intègre les autres aspects pertinents de la subsistance des pêcheurs. La coopération de la JICA dans le secteur de la pêche vise trois grands objectifs : (1) assurer l’approvisionnement alimentaire stable des populations locales, (2) éliminer la malnutrition en garantissant des apports alimentaires appropriés, et (3) réduire la pauvreté en fournissant aux pauvres des moyens de subsistance. Une gestion adaptée des ressources halieutiques constitue une bonne base pour réaliser ces objectifs et elle est essentielle au développement des villages de pêcheurs. Les trois piliers de la coopération de la JICA sont les suivants :

1. Dynamisation des communautés de pêche locales Pour réduire la pauvreté chronique et autonomiser les communautés de pêche, il convient d’adopter une approche globale. Les efforts pour promouvoir la gestion durable des ressources halieutiques seraient plus efficaces s’ils étaient complétés par des activités visant à stabiliser les moyens de subsistance des communautés. Cela comprend la promotion d’activités rémunératrices alternatives, comme l’agriculture, et la fourniture de services de santé et d’éducation, ainsi que d’autres programmes de développement social. La JICA apporte une aide pour le développement des infrastructures de pêche, telles que la construction de marchés de poisson, qui favorisent une commercialisation efficace du poisson ainsi que les actions collectives des membres des communautés. La JICA s’attache également à améliorer les capacités des organisations de pêcheurs ainsi que les activités des groupements féminins pour la transformation et la commercialisation du poisson.

2. Stabilité de l’approvisionnement alimentaire (utilisation efficace des ressources halieutiques) Dans plusieurs pays en développement, les problèmes de sécurité alimentaire s’aggravent, principalement à cause de la croissance démographique. Cette situation exerce inévitablement une pression supplémentaire sur les ressources halieutiques. Afin d’assurer un

Des agriculteurs mènent leur propre étude de marché au Kenya.

98 JICA Rapport annuel 2015

Page 101: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

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approvisionnement stable en poisson tout en évitant la surexploitation des ressources, le secteur de la pêche doit rapidement passer de la capture à l’aquaculture. En réponse à ces besoins, la JICA concentre ses efforts sur l’aquaculture [ voir l'étude de cas ci-dessous]. Pour promouvoir l’aquaculture dans les zones rurales, la JICA adopte une approche unique de « formation d’exploitant à exploitant ». De plus, la JICA soutient le développement des ressources humaines dans l’aquaculture en ciblant les chercheurs, les techniciens et les vulgarisateurs. Les poissons et les produits halieutiques sont hautement périssables. Dans les pays en développement, où les infrastructures de distribution sont insuffisamment développées, les pertes postérieures à la capture constituent un problème. La JICA s’emploie à améliorer les installations liées au débarquement, à la distribution et à la vente du poisson pour un meilleur contrôle de la qualité et de l’hygiène. Ces efforts sont complétés par une assistance technique pour la transformation et la conservation du poisson.

3. Conservation et gestion adéquates des ressources halieutiques

Les ressources halieutiques ont la capacité de se reproduire si elles sont correctement gérées. Consciente que les approches descendantes adoptées par les gouvernements ne sont probablement pas en mesure de promouvoir la bonne gestion des ressources halieutiques, la JICA privilégie une approche de cogestion qui intègre la sensibilisation et le renforcement des capacités des groupes de pêcheurs et qui encourage les mécanismes de collaboration parmi les acteurs clés. La JICA met également l’accent sur le renforcement des capacités des administrations compétentes pour créer des cadres politiques adéquats et mettre en œuvre les mesures décidées. La collecte de données scientifiques en appui à la prise de décision et l’aide aux initiatives régionales vont dans le même sens. Avec la participation des pêcheurs locaux, la JICA s’attache à protéger et restaurer l’habitat essentiel des écosystèmes terrestres et marins, tels que les herbiers marins.

Étude de cas Thaïlande : Projet de développement des technologies aquacoles pour la sécurité et la sûreté alimentaire pour la prochaine génération

Arrêter la propagation des infections dans les élevages de crevettes

Vers une réduction des risques liés à la production et l’établissement d’un nouveau système aquacole La production aquacole fait l’objet de fortes attentes pour nourrir la population mondiale en pleine expansion. Cependant, les aquaculteurs des pays en développement font face à une conjoncture difficile et n’ont pas d’autres choix que de prendre des risques importants, notamment au regard des infections qui touchent les poissons et les coquillages. Par ailleurs, le secteur devrait manquer de main-d’œuvre à cause des faibles revenus qu’il offre à ses travailleurs. En part icul ier, les maladies infectieuses des poissons et des coquillages ont de graves conséquences sur la production aquacole. En Thaïlande, par exemple, la production de crevettes a fortement chuté de 600 000 tonnes en 2011, à 280 000 tonnes en 2013 à cause d’une maladie appelée « syndrome de mortalité précoce (SMP) ». Le prix des crevettes a explosé au Japon à la fin de l’année 2013, et certains restaurants ont même cessé de les servir. Ce projet a réussi à établir une méthode pour diagnostiquer le SMP avec 100 % de certitude au bout de sa troisième année. Un service technique sur cette méthode de diagnostic est déjà proposé aux exploitants par le département de la pêche du ministère thaïlandais de l’Agriculture et des coopératives. De plus, des recherches conjointes sur une méthode de lutte contre le SMP sont prévues avec l’Université de Tokyo des sciences et des technologies marines, des entreprises pharmaceutiques, le département thaïlandais de la pêche et l’Agence

thaïlandaise de développement de la recherche agricole. La recherche devrait diffuser les résultats du projet et largement bénéficier à la société. Le projet vise également l’établissement d’un « système aquacole global » couvrant toutes les étapes de la production à la vente. Les produits cibles sont les mérous, les bars et les crevettes tigrées, très demandés sur le marché. Le projet prévoit de développer les technologies de demain pour augmenter la production alimentaire et promouvoir l’industrialisation dans divers domaines, comme la sélection moléculaire, les stocks de reproducteurs de substitution, l’immunisation et les vaccins, le développement d’alternatives alimentaires et l’établissement de protocoles de sécurité alimentaire

plus strictes pour les fruits de mer à travers des recherches conjointes avec des institutions en Thaïlande. Un te l inves t issement dans les pro je ts d’aquaculture nécessite une connaissance approfondie des technologies scientifiques par le personnel gouvernemental. C’est pourquoi, la JICA a sélectionné ce projet pour un partenariat pour la recherche scientifique et technologique pour le développement durable (SATREPS). En coopération avec l’Université de Tokyo des sciences et des technologies marines, le Centre international japonais de recherche en agronomie, l’Institut national de recherche sur les sciences halieutiques et des instituts de recherche en Thaïlande, la JICA travaille sur l’établissement d’un nouveau système aquacole. Les résultats du projet de recherche devraient être diffusés et contribuer à une augmentation de la production et à une dynamisation de l’industrie alimentaire, non seulement en Thaïlande, mais dans d’autres pays d’Asie du Sud-Est.

La Thaïlande figure parmi les huit plus grands producteurs mondiaux de produits aquacoles, et notamment de crevettes. La JICA, en coopération avec l’Agence japonaise pour les sciences et la technologie (JST), développe des techniques d’aquaculture qui réduisent les risques d’infection ainsi que des techniques d’élevage pour promouvoir la sécurité et l’industrialisation des produits aquacoles.

Un expert de la JICA donne une formation sur la vérification des échantillons.

99JICA Rapport annuel 2015

Page 102: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Développement industriel et politiques publiquesVers la formation d’un réseau public-privé et un développement des capacités à partir d’une perspective nouvelle

Message du directeur général

Takumi Ueshima Directeur général, département du développement industriel et des politiques publiques

En bref

Le chiffre clé du

programme

Kenya : Des techniciens reçoivent des instructions sur l’exploitation des ressources dans le cadre du projet d’amélioration des capacités pour le développement de la géothermie.

Problèmes sectoriels Initiatives de l’exercice 2014 Future coopération La JICA consolidera son aide pour l’établissement de réseaux entre des petites et moyennes entreprises japonaises et des entreprises locales par les Centres Japon pour le développement des ressources hu-maines afin de mobiliser l’expertise japonaise pour la promotion d’une « croissance de qualité ».

La JICA va assurer une aide globale allant du dévelop-pement des ressources naturelles à la distribution équi-table des revenus liés à ces ressources en intégrant une perspective de gestion des finances publiques.

La JICA contribuera à un approvisionnement énergétique stable dans les États insulaires, etc. en prenant en compte les politiques de lutte contre le changement climatique.

La JICA a initié une aide pour le développement des capacités, notamment des autorités juridiques et judiciaires dans le cadre du développement du secteur privé en Indonésie et au Vietnam afin d’améliorer l’environnement des affaires.

L’exercice 2014 a été la première année du « programme de formation pour le développement des ressources humaines dans le secteur minier (programme Kizuna) » visant à former des ressources humaines dans le secteur des ressources naturelles, et la JICA a accueilli 16 étudiants étrangers et contribué au renforcement des structures d’accueil d’universités et d’instituts de recherche japonais.

Contribution à une « croissance de qualité ». Développement de la classe moyenne par la croissance du secteur privé.

Approvisionnement stable et respectueux de l’environnement en ressources natu-relles et énergétiques à bas coût.

Édification de sociétés sûres, sécurisées et justes à travers une croissance démo-cratique basée sur l’État de droit.

La capacité totale des installations construites par les projets de la JICA utilisant des prêts d’APD et des dons accordés lors de l’exercice 2014 atteint environ 2 900 MW. La réduction des émissions de CO2 attendue grâce à la construction d’installations utilisant des technologies de réduction des émissions devrait atteindre 2 764 724 tonnes par an.

2 900 MW ; 2 764 724 tonnes/an

100 JICA Rapport annuel 2015

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Activités et initiatives par thème de développement

Bâtir une croissance durable et des sociétés démocratiques et justes dans les pays en développement

Développement du secteur privé / Énergie et mines / Gouvernance

Les pictogrammes en couleur signalent les objectifs concernés parmi les huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

La JICA aide les pays en développement à se doter d’un secteur privé qui puisse servir de moteur à la croissance économique. L’Agence se concentre sur la promotion des échanges et des investissements, le développement des petites et moyennes entreprises (PME), la dynamisation des industries et des économies locales, et sur l’essor du tourisme. Elle apporte également une aide de grande envergure au développement des infrastructures industrielles, notamment pour l’approvi-sionnement stable en électricité, l’amélioration de l’accès à

l’électricité, la promotion d’une énergie sobre en carbone, etc. La JICA déploie également de nombreux efforts pour établir une gouvernance solide en créant des cadres juridiques et judiciaires, en favorisant l’efficacité et la transparence des gouvernements, en améliorant les capacités administratives des autorités locales et en renforçant la gestion budgétaire et monétaire. À travers ces activités, la JICA promeut une crois-sance durable ainsi que l’émergence de sociétés démocratiques et justes dans les pays en développement.

Développement du secteur privé

Le secteur privé est un moteur de la croissance économique dans les pays en développement. Lorsque les entreprises privées de divers domaines, notamment les PME, parviennent à une croissance et un développement dynamique tout en créant une valeur ajoutée plus importante, il est possible d’atteindre une croissance économique globale et solide. La déclaration de Yokohama adoptée lors de la cinquième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD V) en 2013 se concentre sur « la promotion d’une croissance stimulée par le secteur privé ». Les mesures d’aide du gouvernement japonais comprennent également la stimulation de la croissance économique (secteur privé et commerce/investissement). En réponse au rôle de plus en plus important joué par les pays en développement dans l’économie mondiale, les entreprises japonaises, en particulier du secteur manufacturier, ont activement développé leurs activités dans les pays en développement ces dernières années en cherchant de nouveaux marchés et en ouvrant des unités de production dans ces zones. À travers une collaboration renforcée avec ces entreprises, la JICA vise à accroître l’efficacité de son aide au développement et à approfondir les relations économiques mutuellement bénéfiques entre le Japon et ces pays.

Situation générale et actions de la JICA Étant donné que le développement du secteur privé dépend d’un grand nombre de facteurs, notamment la stabilité macro-économique, le développement des infrastructures et une meilleure éducation de base, la JICA se concentre sur les domaines suivants : (1) le développement de politiques et d’institutions pour améliorer l’environnement des affaires ; (2) la promotion du commerce et des investissements ; (3) l’amélioration de la compétitivité des entreprises locales ; et (4) la promotion des économies et des industries locales.1. Développement de politiques et d’institutions pour

améliorer l’environnement des affaires La JICA soutient le développement politique et institutionnel afin que

les pays en développement soient en mesure de créer un environnement favorable aux activités des entreprises privées et encouragent les industries qui jouent un rôle moteur pour le développement.(1) Politique de promotion industrielle La politique de promotion industrielle est l’un des principaux piliers du développement national des pays en développement. L’aide de la JICA pour l’élaboration de politiques industrielles se concentre sur divers aspects – la promotion du commerce et des investissements, l’amélioration de la compétitivité des entreprises locales, et la promotion des économies et des industries locales – en fonction de la situation du pays partenaire. Lors de l’exercice 2014, la JICA a poursuivi son aide au processus de planification des politiques industrielles en Éthiopie en menant des dialogues sur les politiques industrielles avec le premier ministre et d’autres décideurs. Elle a également envoyé des experts au Timor-Est pour rédiger des documents de politique industrielle et au Cambodge pour développer le cadre de base d’une politique de promotion des PME. Au Myanmar, la JICA a organisé une formation pour les administrateurs publics chargés de la promotion industrielle afin de stimuler les structures de mise en œuvre des politiques.(2) Développement du droit des affaires et des institutions La JICA participe au développement et à l’amélioration du fonctionne-ment des infrastructures législatives et institutionnelles pour les affaires, notamment les lois économiques telles que les lois sur les entreprises et sur la concurrence, les systèmes de propriété intellectuelle, les systèmes d’évaluation des standards et des normes (normalisation, certification et normes de mesure), l’administration fiscale et les systèmes financiers. Par exemple, la JICA a envoyé des experts en Indonésie, au Vietnam et au Myanmar pour créer des systèmes de protection des droits de propriété intellectuelle tels que les brevets et les marques de commerce.2. Promotion des échanges et des investissements Le domaine des échanges et des investissements se concentre sur les bénéfices que l’on peut retirer de la mondialisation économique.(1) Promotion des investissements En 2014, 55,5 % des investissements directs étaient destinés aux pays émergents et en développement ; ainsi, les pays en développement deviennent encore plus attractifs en tant que destination des

101JICA Rapport annuel 2015

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Développement industriel et politiques publiques

investissements des entreprises étrangères. Les pays en développement commencent à tirer parti des investissements directs à l’étranger (IDE) en tant que moteur de la croissance économique et à promouvoir les industries nationales en développant les chaînes d’approvisionnement en coopération avec des entreprises étrangères. Pour attirer les IDE, les pays en développement doivent répondre à deux défis : (1) « amélioration de l’environnement des investissements », par exemple en rationalisant les procédures et en supprimant les obstacles aux investissements ; et (2) « renforcement des fonctions de promotion des investissements », notamment par la diffusion active d’informations sur les opportunités d’investissement. La JICA envoie des conseillers en promotion des investissements principalement dans les pays asiatiques et africains pour les aider à faire face à ces défis. Ces dernières années, le développement des zones économiques spéciales et des parcs industriels dans les pays en développement fait l’objet d’une attention accrue. Ces zones et ces parcs sont conçus pour offrir un environnement des investissements attractif – par la construction intensive d’infrastructures, des traitements préférentiels et des services accessibles – afin que les entreprises étrangères les utilisent pour s’implanter dans ces pays. Lors de l’exercice 2014, la JICA a soutenu le développement des capacités du comité de gestion de la zone économique spéciale (ZES) de Thilawa, au Myanmar, ainsi que la formulation des plans de développement de la ZES et le renforcement des capacités de l’agence d’exécution au Bangladesh [ voir l'étude de cas ci-dessous]. En Inde et dans d’autres pays, la JICA travaille également sur l’amélioration de l’environnement des investissements dans le cadre du programme de prêts à l’appui des politiques de développement visant à réformer et améliorer les politiques et institutions des gouvernements des pays en développement.(2) Promotion des échanges Les échanges des pays en développement représentent 40,3 % de la valeur des exportations mondiales et 39,6 % des importations mondiales en 2013. De toute évidence, le commerce joue un rôle important pour le développement économique des pays en développement. Pour stimuler les échanges, il est essentiel de simplifier et de faciliter

les procédures liées au commerce, notamment douanières, et d’améliorer l’accès des entreprises des pays en développement aux marchés étrangers. La JICA a apporté une aide pour faciliter les procédures commerciales en modernisant les douanes au Vietnam et au Myanmar. Elle a également soutenu l’amélioration des fonctions de la Direction générale du développement des exportations nationales du ministère du Commerce indonésien. Lors de l’exercice 2014, la JICA a lancé un projet en Éthiopie pour promouvoir l’image de marque des produits locaux afin de les différentier des produits concurrents.3. Améliorer la compétitivité des entreprises locales La JICA travaille sur le renforcement des services aux entreprises et sur le développement des ressources humaines industrielles afin d’améliorer la compétitivité des entreprises locales, en particulier les PME qui représentent la plus grande partie des entreprises et qui soutiennent la croissance économique des pays en développement.(1) Renforcement des services aux entreprises Pour renforcer la compétitivité des entreprises, l’aide de la JICA s’articule autour de la gestion des ressources au sein des entreprises, c’est-à-dire la main-d’œuvre, la technologie, le capital et l’information. L’aide dans ces domaines, principalement à l’intention des PME, étant généralement assurée par des organismes de soutien intermédiaires publics ou privés, une grande partie de l’aide de la JICA cible les fonctions de ces organismes. Lors de l’exercice 2014, la JICA a contribué au développement de systèmes d’aide aux PME dans de nombreux pays. Par exemple, elle a contribué au renforcement des réseaux d’aide aux PME en Thaïlande et à l’introduction d’un système de tutorat dans trois pays des Balkans – Serbie, Bosnie-Herzégovine et Monténégro. En Indonésie et aux Philippines, l’aide de la JICA pour les groupes d’entreprises/producteurs tels que les grappes industrielles a contribué au développement des capacités ainsi qu’à une amélioration de la coordination et des performances. La JICA diffuse également l’utilisation des méthodes kaizen pour l’amélioration de la qualité et de la productivité, l’un des domaines où le Japon est le plus en pointe. Dans l’optique de la TICAD V, cet effort a été particulièrement appuyé en Afrique. En 2014, la JICA a assuré une

Étude de cas Myanmar : Projet de renforcement des capacités du comité de gestion de la ZES de Thilawa

Soutenir des procédures d’investissement rapides par un guichet unique de services

Des permis d’investissement remis à 36 entreprises La ZES de Thilawa est un projet public-privé entrepris par les gouvernements du Japon et du Myanmar. Pour soutenir cette ZES, la JICA apporte une aide globale associant divers instruments d’APD, notamment le financement des investissements du secteur privé, les prêts d’APD, les dons et la coopération technique. En septembre 2014, la JICA a lancé le projet de création du comité de gestion de la ZES et du Centre de services à guichet unique (CSGU) afin d’assurer la bonne gestion et le fonctionnement efficace de la ZES.

En novembre 2014, le premier permis d’investissement a été accordé à une PME japonaise. En juin 2015, un total de 36 entreprises se sont vu remettre des permis d’investissement et 11 ont commencé leurs travaux de construction. Les responsables des neuf bureaux gouvernementaux concernés travaillent au Centre de services à guichet unique pour rationaliser les procédures d’obtention de permis et d’autorisations. Les registres montrent que les procédures d ’ob ten t ion d ’un permis d ’ inves t i ssement prennent en moyenne deux à trois semaines après l’acceptation d’une candidature. Le Centre gère toutes les procédures, notamment la réception et le

traitement des candidatures pour l’enregistrement des entreprises, les visas et les permis de résidence. Les systèmes visant à accélérer les procédures d’investissement et les services à guichet unique sont presque terminés grâce à ses activités, et ils sont déjà très appréciés des entreprises japonaises et des autres investisseurs.

Dans la zone économique spéciale (ZES) de Thilawa, au Myanmar, qui devrait entrer en service à l’automne 2015, des efforts ont été entrepris pour accélérer les procédures d’obtention de permis d’investir ainsi que les permis et autorisations environnementales et de construction à travers un guichet unique de services. Ces efforts sont très appréciés des entreprises étrangères opérant dans le pays.

Le premier permis d’investir accordé au représentant d’une entreprise japonaise.

102 JICA Rapport annuel 2015

Page 105: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Développement industriel et politiques publiques

coopération pour le développement du secteur privé en Éthiopie, au Ghana, en Tanzanie et en Zambie, et l’Agence entend poursuivre la collaboration dans ce domaine.(2) Développement des ressources humaines industrielles L’aide au développement des ressources humaines industrielles se concentre sur des mesures pour stimuler la compétitivité des entreprises en mettant à profit les connaissances japonaises dans ce domaine. La JICA coopère avec des institutions gouvernementales, des institutions d’enseignement et d’autres entités dans divers pays qui fournissent une aide au développement des ressources humaines. L’objectif de la coopération est de permettre aux entreprises d’acquérir et d’améliorer le savoir-faire nécessaire à leurs activités, notamment sur la gestion de la production et de la vente ou les technologies de fabrication. Les résultats de ce type de coopération peuvent bénéficier à la fois aux pays en développement et au Japon. Ils contribuent au développement de l’industrie manufacturière dans les pays en développement et aux activités des entreprises japonaises sur place. Par exemple, la JICA partage les techniques de fabrication japonaises avec l’Inde et contribue à la formation de futurs leaders appelés à jouer un rôle central dans le développement durable de l’industrie manufacturière. Ces dirigeants visionnaires devraient être des acteurs essentiels du développement des industries indiennes et, grâce à leur compréhension du mode de pensée japonais, servir de partenaires commerciaux aux entreprises japonaises. Ils contribueront certainement au développement des affaires entre les deux pays. Dans ce secteur, les Centres Japon pour le développement des ressources humaines sont d’une importance capitale. Des Centres Japon sont établis au Cambodge, au Laos, au Myanmar, au Vietnam, en Mongolie, au Kazakhstan, au Kirghizstan, en Ouzbékistan et en Ukraine en tant que points centraux des efforts de la JICA pour former des ressources humaines industrielles dans les pays en développement. Les programmes d’études commerciales, qui sont au cœur des activités des Centres Japon pour le développement des ressources humaines, forment aux méthodes japonaises de management et de gestion de la production dans les pays en développement. Ces dernières années, les réunions d’anciens étudiants ont permis de créer des réseaux au sein de la main d’œuvre industrielle locale. Le savoir-faire et les réseaux constitués au fil des nombreuses années d’existence des programmes de formation commerciale sont aussi mis à profit par la JICA pour soutenir les entreprises japonaises présentes sur ces marchés.4. Promotion des économies et des industries locales Avec la croissance économique, l’aggravation des inégalités est devenue un problème majeur dans de nombreux pays en développement. Afin que les résidents locaux bénéficient largement de la croissance économique, la JICA soutient un développement industriel qui profite aux territoires locaux en utilisant avec efficacité leurs caractéristiques et ressources spécifiques. Dans de nombreux pays, dont le Malawi, le Kirghizstan, la Colombie et le Kenya, la JICA soutient la création d’un système où les petites entreprises qui fabriquent des produits agricoles transformés ou d’artisanat et leurs associations peuvent développer par elles-mêmes leurs activités. Concrètement, la JICA contribue au développement d’un mécanisme pour donner des recommandations et des conseils aux entreprises et associations locales sur divers problèmes, notamment sur les connaissances de base pour les affaires (comptabilité, etc.), l’exploration et l’utilisation de ressources locales, l’amélioration de la qualité et de la productivité, l’hygiène alimentaire, l’emballage et la promotion commerciale. Cet effort permet de créer des produits attractifs.

La JICA coopère dans le secteur du tourisme, notamment au Mozambique et en Bosnie-Herzégovine, par une aide en faveur de la coordination et de la collaboration entre les secteurs public et privé. La JICA coopère sur des campagnes publicitaires ou promotionnelles ciblées et sur le développement de produits touristiques utilisant les caractéristiques spécifiques des ressources locales, bénéficiant ainsi à l’ensemble de la région. Les projets sur le tourisme en Jordanie et en Éthiopie mettent l’accent sur la préservation, la mise en valeur et l’utilisation des ressources touristiques, notamment la nature, la culture et les modes de vie, de manière durable, unifiée et en coopération avec la population locale. Pour concrétiser ce concept, la JICA soutient le développement des capacités des acteurs publics et privés et renforce la collaboration entre ces acteurs.

Énergie et mines

Les ressources naturelles et l’énergie représentent non seulement un risque, mais aussi une opportunité à exploiter pour les pays en déve-loppement. La clé du perfectionnement de l’industrie dans les pays en développement est de garantir un approvisionnement stable en ressources naturelles et une énergie à bas coût. En d’autres termes, dans les pays en développement disposant de ressources naturelles, la manière de gérer et d’utiliser ces ressources influe considérablement sur la croissance et le développement. Pour la communauté internationale, notamment le Japon, l’approvisionnement adéquat en ressources naturelles et en énergie, et la réduction des émissions de CO

2, revêtent une dimension importante pour la croissance économique, l’environnement mondial, et la sécurité énergétique et des ressources. La JICA travaille sur les questions énergé-tiques et minières afin de contribuer à la stabilité d’un approvisionnement en ressources naturelles et en énergie respectueux de l’environnement et à faible coût.

Situation générale et actions de la JICA1. Énergie La consommation énergétique des pays en développement devrait connaître une augmentation considérable. Simultanément, on prévoit qu’une large part de cette consommation se fera inévitablement sous forme d’énergies fossiles, ce qui pourrait aggraver le changement climatique. S’il est vrai que les faibles taux d’électrification restent un enjeu majeur dans les pays en développement, l’amélioration de l’approvisionnement et de l’accès à l’électricité nécessite des investissements colossaux. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que les pays non membres de l’OCDE devront investir 10 000 milliards USD dans le secteur de l’électricité d’ici à 2035. Dans une telle situation, l’approvisionnement stable d’une énergie peu onéreuse et sobre en carbone est un sujet de développement majeur pour la réalisation d’une économie sociale stable et d’une croissance durable dans les pays en développement. Cependant, de nombreux pays font face à un manque de techniques, de savoir-faire et de financements, voire de ressources humaines pour planifier et mettre en œuvre les politiques. Ainsi, il est essentiel pour les pays en développement d’obtenir les fonds suffisants et la coopération de pays plus avancés disposant des technolo-gies, des expériences et des savoir-faire nécessaires. Pour répondre aux problèmes du secteur de l’énergie et de l’électricité dans les pays en développement, la JICA apporte une aide conforme au concept des « 3F », à savoir atteindre simultanément de faibles émissions de carbone, de faibles coûts et de faibles risques.

103JICA Rapport annuel 2015

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Développement industriel et politiques publiques

Étude de cas Région Pacifique : Initiative îles hybrides

Aider les petits États insulaires à améliorer leur approvisionnement énergétique avec les connaissances et technologies japonaises

La technologie et la coopération du Japon avec les acteurs sont essentielles De nombreux petits États insulaires ne disposent pas de ressources énergétiques suffisantes et sont géographiquement isolés. Ces pays dépendent fortement de combustibles diesel importés pour produire l’énergie indispensable à la vie des populations. Le coût élevé de l’énergie et le risque de fluctuation des prix du pétrole constituent des défis majeurs. Dans ce contexte, les petits États insulaires ont placé de nombreux espoirs dans les énergies renouvelables ces dernières années. Cependant, les énergies renouvelables ne constituent pas une solution miracle. Si elles offrent une opportunité d’augmenter l’autosuffisance énergétique

et de réduire les dépenses en combustibles, elles ont aussi des inconvénients. Premièrement, la production énergétique varie considérablement en fonction des conditions météorologiques. Par ailleurs, la dépendance excessive aux énergies renouvelables peut réduire la qualité de l’électricité et déstabiliser l’approvisionnement. Pour résoudre ce dilemme, il convient de parvenir à réduire la dépendance vis-à-vis du combustible diesel tout en utilisant des énergies renouvelables. Pour y parvenir, la JICA a lancé l’initiative îles hybrides dont l’objectif est d’améliorer la sécurité énergétique des petits États insulaires, conformément aux décisions prises lors de la réunion des dirigeants des îles du Pacifique de mai 2015. Pour mettre cette initiative en pratique, il est essentiel de travailler avec les acteurs japonais. La JICA

a tiré parti de l’expérience d’Okinawa, l’île préfecture la plus méridionale du Japon, pour former les personnes chargées de l’approvisionnement énergétique dans les petits pays insulaires. Plus récemment, des progrès ont été accomplis à la fois au niveau de l’introduction de stabilisateurs de systèmes énergétiques utilisant les dernières technologies japonaises et au niveau des partenariats avec des entreprises basées à Okinawa. La JICA entend intensifier et améliorer son aide pour l’amélioration de la sécurité énergétique dans les petits États insulaires en se basant sur les connaissances et technologies japonaises.

Les pays insulaires du Pacifique font face à deux défis énergétiques : le risque élevé posé par les fluctuations des prix du combustible pour produire de l’énergie, et un taux d’autosuffisance énergétique trop faible. Pour les aider à répondre à ces défis, la JICA soutient le développement d’un système de réseaux hybrides impliquant une production plus efficace d’énergie à partir du diesel et l’introduction d’énergies renouvelables de manière optimale.

Une installation de production d’énergie solaire dans les Tonga.

(1) Promotion d’un meilleur accès à l’électricité et d’un approvisionnement énergétique plus stable par le renforcement des réseaux nationaux

Pendant longtemps, la JICA s’est employée à améliorer l’accès à l’électricité et la stabilité de l’approvisionnement énergétique dans les pays en développement en soutenant le renforcement des réseaux nationaux. Ces dernières années, la JICA a fourni une aide pour l’établissement d’un plan directeur sur l’électricité au Myanmar, qui connaît depuis peu un mouvement de démocratisation et de croissance économique rapide et qui requiert une aide importante pour l’amélioration de ses infrastructures d’approvisionnement électrique. En s’appuyant sur les prouesses techniques du Japon, la JICA soutient le développement d’installations électriques clés dans les pays partenaires. Cette aide comprend (1) la production d’une énergie à haut rendement à base de charbon au Bangladesh ; (2) une aide financière pour une centrale électrique à cycle combiné au gaz en Ouzbékistan ; (3) une coopération technique et des études pour l’introduction de stations hydroélectriques de pompage-turbinage au Sri Lanka et en Turquie ; et (4) le renforcement de réseaux de transmission et de distribution dans les pays d’Afrique subsaharienne. Le renforcement et l’extension des réseaux nationaux permettront un approvisionnement énergétique stable pour une grande diversité d’utilisateurs, notamment les pauvres, contribuant ainsi à la sécurité humaine.(2) Promotion de sources énergétiques sobres en carbone Le Japon possède les technologies les plus avancées du monde pour la production d’énergie géothermique, une énergie renouvelable fournissant une charge de base stable. La JICA déploie une grande variété d’aide, du développement des ressources à la construction de centrales géothermiques en Indonésie, dans les pays de la vallée du Grand Rift africain, notamment le Kenya, et dans les pays d’Amérique latine, et elle continuera de fournir une aide complète sur les aspects techniques, infrastructurels, scientifiques et politiques de la production d’énergie

géothermique [ voir les études de cas pages 49 et 55]. Les petits États insulaires, en particulier ceux de la région du Pacifique, dépendent des importations de combustibles (diesel) pour la plus grande partie de leur approvisionnement énergétique. Les hausses constantes du prix de l’électricité, cependant, soulignent le besoin urgent d’améliorer la sécurité énergétique en réduisant la consommation de combustibles. Pour répondre à ce besoin, la JICA aide les petits États insulaires à développer un réseau « hybride » conçu pour supporter une production d’énergie à base de diesel plus efficace et l’introduction optimale d’énergies renouvelables afin de parvenir simultanément à un approvisionnement énergétique stable et à une moindre consommation de combustibles. Le développement d’un tel réseau contribuera également à une empreinte carbone plus faible et à une meilleure résilience aux catastrophes naturelles [ voir l'étude de

cas ci-dessous].(3) Parvenir à une utilisation efficace de l’énergie La JICA assure également une coopération technique pour promouvoir l’efficacité énergétique du côté de la demande sous forme d’économie d’énergie au Vietnam, au Bangladesh, et dans d’autres pays. En Indonésie et au Pakistan, elle soutient l’élaboration de politiques dans ce domaine. Une aide financière est également offerte pour le renforcement des systèmes de transmission et de distribution énergétiques ainsi qu’une coopération technique pour le renforcement des capacités d’exploitation et de maintenance des systèmes dans les pays en développement où la JICA contribue à l’efficacité énergétique par la réduction des taux de perte.2. Mines Dans les pays en développement disposant d’abondantes ressources naturelles, le développement énergétique et minier peut apporter des résultats en un temps relativement court par rapport à d’autres secteurs et servir de moteur de la croissance économique. L’exploitation minière a également un impact majeur sur la société et l’économie à travers le développement des infrastructures et des régions. Pour le développement durable des pays en développement et de l’économie mondiale, il est

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Développement industriel et politiques publiques

Étude de cas Programme de formation pour le développement des ressources humaines dans le secteur minier (programme Kizuna)

Encourager Kizuna (les liens d’amitié) entre le Japon et le monde à travers le développement des ressources humaines

Transférer l’expérience japonaise en matière de gestion des ressources minérales aux pays en développement Pour les pays en développement dotés de ressources minérales, l’exploitation de ces dernières constitue un véritable moteur pour la croissance, générant plus vite des résultats que le développement d’autres secteurs. Cependant, si ces ressources sont exploitées trop rapidement sans un système administratif adapté pour les gérer, l’économie peut devenir trop dépendante des mines et le pays souffrir de graves conséquences, notamment un ralentissement du développement des autres industries, l’aggravation des inégalités entre les riches et pauvres, et la pollution minière locale.

Le développement national à long terme par le secteur minier nécessite une large capacité de gestion des ressources minérales couvrant le développement des cadres réglementaires, l’exploration et l’exploitation des ressources, la sécurité des mines et la gestion environnemen-tale – en particulier au regard de la lutte contre la pollution minière – ainsi que la fermeture des mines. Le programme Kizuna est conçu pour permettre aux participants de développer leurs capacités sur tous ces aspects, à travers divers sous-pro-grammes. Cela comprend un programme visant à obtenir un diplôme de master ou de doctorat dans une université japonaise ; un programme de stage en entreprise ; un programme de la JICA à court

terme associant des conférences sur les politiques et la gestion minières à des visites d’installations ; ainsi qu’un programme de recherche sur le terrain à l’étranger. L’aide au développement des mines dans les pays en développement contribuera à un approvisionnement stable et durable en ressources minérales dans d’autres parties du monde, y com-pris au Japon. Cela devrait également stimuler la revitalisation du secteur minier et la croissance durable de l’industrie manufacturière japonaise.

Le Japon, qui exploitait plusieurs mines jusqu’à une date récente, dispose d’une vaste expérience pour lutter contre la pollution minière avec des moyens technologiques. Le programme Kizuna, lancé en mars 2014, met cette technologie et cette expérience au service de l’exploitation minière dans les pays en développement, contribuant ainsi à un approvisionnement stable en ressources minérales.

Une mine de charbon dans la province de Tete, au nord-ouest du Mozambique.

également essentiel de garantir un approvisionnement stable et durable en ressources minérales à partir de sources diverses en encourageant le développement minier dans de nombreux pays. Dans ce contexte, la plupart des pays disposant de grandes réserves de ressources naturelles sont fortement tentés de développer leur industrie minière. La transition du stade de l’exploitation des ressources minérales à celui de la production nécessite de grandes quantités de capitaux et des technologies avancées, qui exigent à leur tour l’entrée d’entreprises étrangères dans l’industrie minière des pays en développement. Cependant, de nombreux gouvernements de pays en développement ne savent pas comment promouvoir l’industrie minière ou gérer les activités des entreprises. Il existe dans ces pays des problèmes au niveau des politiques minières, des systèmes et des cadres juridiques, de l’information géologique de base et des infrastructures. Les risques politiques et sociaux, les risques sécuritaires et liés aux conflits, et le « nationalisme des ressources », qui tente d’imposer divers règlements sur les exportations de minerais et les opérations minières, démontrent le besoin essentiel pour les pays en développement de développer leurs propres ressources humaines et de créer de l’emploi dans cette industrie. Les pays en développement doivent également parvenir à transformer le développement minier en développement national dans le contexte plus large de la gestion des ressources. En gardant à l’esprit les attentes des pays en développement vis-à-vis des problèmes mentionnés précédemment et la nécessité pour le Japon de garantir son approvisionnement en ressources naturelles, la JICA assure une coopération qui repose sur une relation gagnant-gagnant avec les pays en développement. Sous l’égide du ministère japonais de l’Économie, du commerce et de l’industrie, les institutions publiques japonaises concernées ont formé un système collaboratif coordonné et structuré (un organisme unique chargé de garantir l’approvisionnement en ressources minières de l’étranger) regroupant la JICA, l’Entreprise nationale japonaise de pétrole, gaz et métaux (JOGMEC) et d’autres organisations. Au sein de

ce système, la JICA assure une coopération technique et des activités de développement des ressources humaines ciblant spécifiquement les gouvernements des pays en développement. La JICA affiche deux objectifs dans le secteur minier : (1) améliorer l’environnement des investissements au niveau matériel et immatériel, par exemple en renforçant les capacités administratives des gouvernements des pays en développement et en développant les infrastructures périphériques et ; (2) développer les ressources humaines. Pour le second objectif, la JICA a récemment travaillé avec des universités japonaises pour proposer un programme de formation au Japon connu sous le nom de « programme Kizuna ». Le programme a pour ambition de permettre aux participants de construire un réseau humain impliquant la population japonaise et de renforcer les relations avec les pays riches en ressources [ voir l'étude de cas ci-dessous]. Concrètement, la JICA concentre son aide au secteur minier autour de quatre domaines prioritaires :(1) Aide au développement des infrastructures périphériques essentielles à

l’exploitation minière telles que les routes, les voies ferrées, les ports, les installations d’approvisionnement en électricité et en eau, ainsi que le développement des services liés.

(2) Aide à la planification et à la formulation de politiques pour les systèmes juridiques, les systèmes de mise en œuvre et la compilation des informations de base nécessaires à l’exploitation des mines et à la gestion appropriée des ressources minérales.

(3) Renforcement des compétences administratives des gouvernements pour solliciter les investissements du secteur privé et assurer une exploitation et une gestion durables des ressources minières. Concrètement, la JICA apporte une aide liée à la fourniture d’informations de base relatives à l’exploration des ressources et à l’établissement de systèmes de gestion.

(4) Développement de technologies de lutte contre la pollution, en coopération avec des universités japonaises, lorsque cela est approprié, et aide à l’administration publique de la sécurité et de la gestion

105JICA Rapport annuel 2015

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Développement industriel et politiques publiques

Étude de cas Soudan du Sud : Projet de développement des capacités institutionnelles de la TV et de la radio du Soudan du Sud (SSTVR)

Soutenir la transformation de la SSTVR en un radiodiffuseur public dans les situations de conflit

Formation dans les pays en développement dans un contexte de conflit interne Au cours de l’exercice 2014, les experts de la JICA n’ont pas été en mesure d’entrer au Soudan du Sud à cause du conflit armé qui sévit depuis décembre 2013. Néanmoins, la JICA a poursuivi le projet en organisant des formations au Kenya, en Ouganda et dans d’autres pays voisins. Les participants à la formation ont discuté des défis liés à la transformation de la SSTVR en un radiodiffuseur

public ainsi que des étapes pour y parvenir et ils ont éla-boré une feuille de route à court terme. De plus, les par-ticipants ont choisi par eux-mêmes d’aborder quelques sujets supplémentaires susceptibles d’intéresser le grand public, notamment l’agriculture et la réconciliation interethnique, et ils ont produit quelques programmes courts sur ces sujets. Cela leur a ainsi permis de se familiariser avec tout le processus de production, des premières propositions à l’élaboration d’une grille de programmes jusqu’au tournage et au montage. Les pro-grammes ainsi produits ont été diffusés par la SSTVR.

Les participants ont appris comment proposer des projets d’information et produire des programmes d’information en se basant sur des interviews plutôt que sur les communiqués de presse gouvernementaux afin de renforcer leurs capacités de diffusion. De cette manière, le projet vise à améliorer la qualité des infor-mations diffusées.

Depuis l’exercice 2012, la JICA aide la TV et la radio du Soudan du Sud (South Sudan TV and Radio – SSTVR), un radiodiffuseur public, à devenir une entité publique indépendante du gouvernement, afin d’apporter au public des informations correctes, neutres et impartiales.

Une équipe de la télévision et de la radio du Soudan du Sud en tournage.

environnementale des mines.

Gouvernance

Le terme « gouvernance » fait non seulement référence aux activités administratives, mais également à l’ensemble du système social qui implique les secteurs public et privé. La gouvernance devient la base de la croissance et du développement dans les pays en développement. La JICA déploie une coopération pour le renforcement des capacités dans divers domaines, notamment législatif, judiciaire, administratif et financier. Une telle coopération est menée dans la perspective de favoriser une croissance et un développement démocratique dans les pays en développement en partageant des valeurs universelles telles que la liberté, l’économie de marché et l’État de droit.

Situation générale et actions de la JICA1. Cadres juridiques et judiciaires Depuis 1996, la JICA déploie une coopération pour (1) l’établissement et l’amélioration du cadre juridique, et (2) la restauration des cadres juridiques et judiciaires ainsi que le développement des ressources humaines pour les économies en transition et dans les pays en situation post-conflictuelle. Cette aide est mise en œuvre sur la base d’une approche de pair-à-pair et en coopération avec des juristes japonais. Lors de l’exercice 2014, la JICA a lancé de nouveaux projets en Chine et au Laos. Ces projets se concentrent sur l’établissement des droits fondamentaux, la rédaction d’une législation cohérente et systématique, et l’application de lois qui améliorent directement l’environnement des affaires. Au Vietnam, la JICA a mené une étude sur un nouveau projet en coopération étroite avec l’Initiative conjointe Vietnam-Japon. Par ailleurs, en Indonésie, la JICA a mené une étude sur un nouveau projet visant à (1) améliorer la cohérence lors de la rédaction et de l’examen des lois et règlements sur les affaires, notamment les lois sur la propriété intellectuelle, et (2) renforcer le cadre pour la protection des droits de propriété intellectuelle. Au Myanmar, au Cambodge, au Népal et en Mongolie, la JICA poursuit son aide pour le développement des lois et règlements ainsi que pour le renforcement de leurs capacités d’application, la promotion

du système de médiation et l’amélioration des pratiques judiciaires [ voir l'étude de cas page 27]. La JICA soutient également les pays africains pour le développement de cadres juridique et judiciaire. En décembre 2014, la JICA a envoyé un conseiller judiciaire en Côte d’Ivoire pour améliorer l’accès à la justice et développer les ressources humaines de la justice pénale conformément aux initiatives de la TICAD V et aux discussions internationales pour l’établissement des objectifs de développement durable.2. Systèmes démocratiques La JICA assure une aide comprenant diverses mesures pour renforcer les fondations d’un État de droit démocratique dans les pays en développement. L’aide couvre l’amélioration des capacités des comités électoraux afin d’assurer des élections justes, la consolidation des fonctions des parlements et le renforcement des capacités des médias, qui permettent de contrôler l’usage du pouvoir et de l’influence [ voir

l'étude de cas ci-dessous]. En réponse à une demande du gouvernement cambodgien pour la réforme des élections, la JICA a mené une étude de faisabilité et proposé des recommandations. La JICA a également invité des membres de la Haute Commission électorale d’Égypte – où des élections législatives sont prévues pour 2015 – à venir au Japon suivre un programme de formation visant à développer les capacités d’administration des élections. Au Myanmar et au Kosovo, la JICA a entrepris des préparatifs en vue des projets d’aide au secteur des médias qui commenceront lors de l’exercice 2015. Parallèlement à ces activités, la JICA a offert une aide complète pour le développement des capacités du bureau de l’Assemblée nationale du Vietnam. Les membres et les responsables de la Chambre des représentants du Myanmar ont été invités au Japon où ils ont pu se familiariser avec l’expertise japonaise. De plus, la JICA a partagé avec l’Ukraine les expériences et résultats de ses efforts pour le développement de la démocratie au Japon ainsi que les problèmes à surmonter. Une étude sur un nouveau projet visant à promouvoir les efforts d’auto-assistance de l’Ukraine dans ce domaine a également été menée.3. Sécurité publique La JICA aide également les pays en développement à améliorer la sécurité publique en coopération avec l’Agence nationale de police et

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Initiatives concrètes _ Activités et initiatives par thème de développement Développement industriel et politiques publiques

les départements préfectoraux de police du Japon. Cette aide couvre de multiples aspects, notamment (1) la démocratisation des organisations de police, (2) la police communautaire (Koban) pour promouvoir la prévention et la dissuasion du crime basées sur une relation de confiance avec les citoyens, et (3) les aptitudes aux enquêtes criminelles, notamment d’expertise en matière d’identification criminelle. Lors de l’exercice 2014, la JICA a commencé au Brésil un projet visant à diffuser le système de police communautaire du Koban dans l’ensemble du pays. La JICA a également poursuivi son aide au développement des ressources institutionnelles et humaines pour la police communautaire civile en Indonésie, au Timor-Est et au Honduras. La formation pour les pays tiers intitulée « Stratégies de police communautaire à partir du système du Koban au Japon et du système de police de proximité à Singapour », menée par la JICA à Singapour, a célébré son 20e anniversaire durant l’exercice 2014. D’autres formations organisées par la JICA en collaboration avec l’Agence nationale de police au cours de l’exercice 2014 comprenaient (1) des formations de médecine légale aux Philippines ; (2) un séminaire pour les officiers de police hauts-gradés de République démocratique du Congo introduisant la police japonaise en se concentrant sur les aspects de développement des ressources humaines ; (3) une formation locale visant à développer les capacités de base des officiers de police en coopération avec la police des Nations unies en Côte d’Ivoire ; et (4) une formation en judo pour les officiers de police afghans en Turquie. Lors de l’exercice 2014, la portée des programmes de formation de la JICA sur la sécurité publique auxquels ont participé divers pays a été étendue pour inclure la cybercriminalité ainsi que les enquêtes internationales et la lutte contre les infractions en matière de drogue. La JICA a également mené une étude préparatoire pour des projet de dons (fourniture d’équipements) destinés à renforcer les capacités de lutte contre le terrorisme de la Tunisie et du Maroc.4. Administration publique / Gestion des finances

publiques / Finance L’administration publique, la gestion des finances publiques et la finance sont à la base de la formulation et de la mise en œuvre des politiques ainsi que de la gestion économique des pays. Cela montre le besoin pour les organismes donateurs de prêter une attention particulière au contexte politique et économique de chaque pays partenaire et de placer le processus de réforme du pays dans une perspective de moyen à long terme, plutôt que de rechercher des résultats à court terme. Lors de l’exercice 2014, la JICA a étendu son aide à trois secteurs détaillés ci-dessous :(1) Administration publique Au niveau de l’administration publique, la JICA a aidé le Bangladesh et le Ghana à améliorer les services du secteur public. Elle a également aidé huit pays, dont le Bhoutan, la Tanzanie et le Honduras à établir des capacités de planification pour les gouvernements locaux afin de fournir des services publics qui bénéficient aux citoyens. Au Cambodge, la JICA a travaillé sur le renforcement des capacités des responsables de l’Institut national de statistiques et des agences provinciales de planification en transférant les compétences et connaissances nécessaires pour mener des études statistiques, notamment des recensements démographiques ou économiques. Au Bangladesh, la JICA a contribué à l’amélioration de la qualité des services publics en introduisant la gestion totale de la qualité (GTQ) dans les cours de formation des fonctionnaires afin que leur conscience professionnelle se traduise par des améliorations opérationnelles. Un représentant des participants à cette formation a

obtenu de brillants résultats à cet égard : il a effectué une présentation à la convention internationale sur le kaizen qui a eu lieu dans la capitale du Bangladesh, Dhaka, en décembre 2014, et il a été pris en exemple par le ministre d’État de l’Administration publique. Dans le cadre de son aide aux mesures de lutte contre la corruption, la JICA a soutenu le renforcement des institutions en vue d’assurer l’intégrité des responsables gouvernementaux au Bangladesh. La JICA a également organisé un séminaire sur la lutte contre la corruption dans le cadre de son aide au processus de démocratisation en Ukraine.(2) Gestion des finances publiques La gestion des finances publiques (GFP) constitue un secteur clé de la gestion des gouvernements centraux et locaux dont les services sont fondamentaux pour la vie quotidienne des populations. Ce secteur recouvre tous les aspects liés aux flux financiers au sein du secteur public. Cela comprend la planification budgétaire, la planification des recettes, la gestion de la trésorerie, la comptabilité et l’approvisionnement, les audits internes, l’information financière et les audits externes. En bref, la GFP est un enjeu fondamental qui influe sur de multiples aspects, de la planification du développement à la gestion du secteur public. Lors de l’exercice 2014, la JICA a présenté ses activités de GFP et échangé des vues avec plusieurs institutions au Royaume-Uni et aux États-Unis, notamment la London School of Economics, l’Overseas Development Institute et le siège du Chartered Institute of Public Finance and Accountancy, ainsi que le Programme des Nations unies pour le développement, le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et l’Université d’Harvard. Ces institutions ont témoigné un vif intérêt pour l’aide de la JICA sur la GFP dans la mesure où elle prend intégralement en compte les contextes locaux tout en se concentrant sur le renforcement des capacités des pays partenaires. La JICA diffuse activement ses connaissances et forme ses experts en GFP principalement à travers des programmes de formation sur mesure pour les experts. L’aide de la JICA sur la GFP est diverse. Elle couvre plusieurs aspects tels que la création de budgets basés sur la performance en Indonésie, la gestion des investissements publics au Laos, au Bangladesh et au Malawi, l’audit interne en Mongolie et en Tanzanie, et les partenariats public-privé (PPP) en Mongolie. La JICA poursuit également son aide dans le domaine des impôts et des douanes, qui jouent un rôle pivot dans la perception des recettes publiques. En avril 2014, la JICA a introduit un nouveau système électronique de dédouanement au Vietnam afin de faciliter le commerce. Cela a stimulé l’efficacité des opérations de dédouanement au Vietnam. Une aide similaire a également commencé au Myanmar. En Afrique occidentale, orientale et australe, la JICA poursuit l’établissement de postes frontières à guichet unique pour faciliter le passage des frontières.(3) Finance La finance constitue la majeure partie des infrastructures immatérielles qui soutiennent le développement du secteur privé. Ces dernières années, la demande d’aide au développement pour la finance a augmenté et l’aide de la JICA a suivi cette tendance. Au Vietnam, la JICA a tiré parti de l’expérience japonaise pour soutenir la réforme des entreprises d’État et l’élimination des prêts improductifs. Au Myanmar, la JICA a fourni une aide à la Banque centrale pour moderniser son système de règlement et former un marché interbancaire, et une aide pour développer un marché boursier. Ainsi, la JICA a soutenu le début de la modernisation financière au Myanmar. En Mongolie, la JICA a également soutenu le développement des marchés de capitaux.

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Autres activités et initiatives

De nouveaux partenariats pour soutenir la croissance économique et sociale

Partenariats public-privé

Dans les pays en développement, il est difficile de répondre à la demande de capitaux pour le développement social et infrastructurel en s’appuyant uniquement sur les budgets gouvernementaux limités et l’APD des autres pays. En fait, les capitaux du secteur privé représentent désormais une part importante du financement accordé par les pays développés aux pays en développement. Le secteur privé intensifie ses activités commerciales et financières dans les pays en développement et se concentre sur de nouveaux domaines, notamment les partenariats public-privé (PPP) pour les projets d’infrastructures, et les activités à la « base de la pyramide » (BoP), etc. Ces efforts ont contribué à la création d’opportunités d’emploi, au développement des ressources humaines et à l’amélioration des technologies. De plus, la créativité et le niveau technologique exceptionnel des entreprises japonaises apportent une contribution importante à la résolution des problèmes socioéconomiques des pays en développement. La JICA utilise des dispositifs variés pour apporter une aide efficace et efficiente permettant d’obtenir de meilleurs résultats de développement à travers une collaboration accrue avec le secteur privé.

Financement des investissements du secteur privé Aide au développement économique et social des pays en développement à travers des partenariats avec le secteur privé

Composante de l’aide sous forme de prêts de la JICA, le financement des investissements du secteur privé (PSIF) est un dispositif de soutien aux projets de développement des entreprises privées japonaises et d’autres pays. Par une participation au capital et l’octroi de prêts, le PSIF soutient les activités ayant un impact positif sur le développement socioéconomique des pays en développement, notamment les projets d’infrastructure en PPP, les activités BoP et le développement des PME à l’étranger. De plus, en introduisant les technologies et le savoir-faire des entreprises privées et en assurant la coordination avec les gouvernements locaux, la JICA s’efforce de réduire les divers risques associés aux projets et d’augmenter les résultats en matière de développement à travers la coordination avec d’autres mécanismes d’aide de la JICA, notamment la coopération technique.

Lors de l’exercice 2014, parallèlement à un accord de coentreprise sur un projet de développement pour la première zone économique spéciale du Myanmar, la JICA a également conclu un accord avec un fonds d’investissement sur des projets d’économie d’énergie et d’énergies renouvelables en Amérique latine et dans les Caraïbes. Cet accord est le premier projet d’investissement étranger dans le domaine de la lutte contre le changement climatique depuis la reprise intégrale du PSI [ voir l'étude

de cas ci-dessous].

Études préparatoires sur les projets d’infrastructures en PPPDes partenariats public-privé pour mener à bien les projets d’infrastructures dans les pays en développement

Ces dernières années, la tendance à incorporer l’expertise du secteur privé dans les projets d’infrastructures va croissante dans les pays en développement. Basés sur une répartition rationnelle des responsabilités et des risques entre le secteur public et le secteur privé, les partenariats public-privé visent à accroître les bénéfices et l’efficacité des projets d’infrastructures. La JICA propose un dispositif d’étude pour la formulation de projets d’infrastructures en PPP qui seront réalisés dans le cadre de PSIF ou des prêts japonais d’APD. Ce dispositif est conçu pour identifier et créer, en amont, des projets d’infrastructures adaptés aux PPP, en se basant sur la coopération entre les secteurs public et privé. La JICA confie les études nécessaires aux entreprises privées japonaises ayant soumis les meilleures propositions afin de développer des plans de projets. Ce dispositif contribue à diverses politiques menées par le gouvernement japonais, telles que la stratégie de redynamisation du Japon, la stratégie d’exportation des systèmes d’infrastructures, la politique de soins de santé, ainsi que les « infrastructures de qualité ». Lors de l’exercice 2014, deux appels publics à propositions (dont une adoption) ont été effectués et parmi les réponses reçues, sept propositions ont été sélectionnées. Ces propositions comprennent des projets d’amélioration

Étude de cas Projets d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables en Amérique latine

Soutenir la promotion et la mise en œuvre des économies d’énergie et des énergies renouvelables à travers les investissements

Utilisation de technologies japonaises sobres en carbone Le projet soutient divers projets d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables en Amérique latine et dans d’autres pays à travers des investissements dans le fonds. Selon les estimations de la Banque mondiale, la demande d’électricité dans la région de l’Amérique latine fera plus que doubler d’ici 2030, par rapport à 2008, et une augmentation conséquente de la

capacité de production des centrales électriques sera nécessaire. Compte tenu du changement climatique, la promotion de l’efficacité énergétique et l’utilisation d’énergies renouvelables constituent des défis majeurs. L’adoption dans ce projet des technologies hautement durables et efficaces (en matière de panneaux solaires, d’installations d’air conditionné, etc.) des entreprises japonaises devrait jouer un rôle moteur dans la diffusion des systèmes

de conservation énergétique et d’énergies renouvelables utilisant les technologies japonaises dans la région et, par conséquent, encourager les mesures de lutte contre le changement climatique. Le gouvernement japonais considère que l’aide pour la lutte contre le changement climatique, notamment en faveur de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables, est un enjeu important en Amérique latine. Ce projet devrait s’inscrire dans un ensemble d’initiatives apportant une aide concrète aux pays en développement dans le domaine de la lutte contre le changement climatique conformément aux annonces d'« Actions for Cool Earth », une stratégie diplomatique pour lutter contre le réchauffement climatique formulée par le gouvernement japonais en novembre 2013. En outre, ce projet devrait contribuer au développement des activités des entreprises japonaises à l’étranger à travers des partenariats public-privé.

En novembre 2014, la JICA signé un accord permettant à un fonds d’investissements, MGM Sustainable Energy Fund L.P. (MSEF, ci-après dénommé « le fonds »), d’investir dans divers projets d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables en Amérique latine. C’est le premier projet mené dans le domaine de la lutte contre le changement climatique depuis la reprise intégrale du financement des investissements du secteur privé (PSIF) de la JICA en octobre 2012.

108 JICA Rapport annuel 2015

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Autres activités et initiatives

Initiatives co

ncrètes

d’aéroports internationaux et d’opérations logistiques ainsi que des projets de soins de santé afin de soutenir les pays en développement grâce aux technologies sanitaires et médicales japonaises. À travers ces projets, les technologies de pointe, le savoir-faire et l’excellence en matière de services des entreprises japonaises seront diffusés dans le monde entier. Cependant, il existe de nombreux défis liés aux projets d’infrastructures en PPP, en particulier dans les pays asiatiques. Ces défis comprennent les difficultés pour assurer la viabilité du projet, une reconnaissance insuffisante du partage des rôles et de la répartition des risques (le manque de soutien du gouvernement hôte) entre les secteurs public et privé, et les risques liés à la mise en service tels que les retards de construction des installations liées. Par conséquent, la JICA fournit non seulement une aide pour la formulation et l’établissement de projets adaptés en amont, mais elle promeut également des actions globales pour consolider les projets en PPP en conseillant les homologues sur les systèmes de PPP, en soutenant l’introduction de politiques et d’institutions appropriées pour les PPP et en renforçant les capacités de mise en œuvre.

Études préparatoires pour la promotion des activités BoPUne nouvelle approche pour renforcer l’impact du développement en partenariat avec les entreprises privées

Les activités BoP/inclusives forment un modèle d’entreprise visant à trouver de nouvelles opportunités de marché en ciblant les segments les plus modestes d’une population (à la base de la pyramide) dont les revenus sont inférieurs à 3 000 USD par an à parité de pouvoir d’achat, en tant que consommateurs, employés ou partenaires en affaires. Les activités BoP suscitent également une attention croissante en tant que nouvelle approche pour résoudre les problèmes sociaux et de développement grâce aux initiatives des entreprises. La JICA confie la réalisation d’études concernant l’établissement de modèles d’activité, la planification de projets et la formulation d’idées de collaboration avec des projets de la JICA, à des entreprises privées ayant effectué les meilleures propositions d’activités BoP. Lors de l’exercice 2014, deux appels publics à propositions ont été effectués et parmi les réponses reçues, 16 propositions ont été sélectionnées. Afin d’améliorer ce système, la JICA prévoit de le commercialiser en créant un environnement adéquat grâce à la conduite d’études visant à évaluer les besoins des

entreprises privées, pour lesquelles elle organise également des événements favorisant l’établissement de réseaux. Parmi les études achevées à ce jour, 13 propositions ont été initiées à la fin de l’année 2014. Simultanément, certaines approches collaboratives avec des projets d’APD ont été réalisées sous diverses formes.

Programme de collaboration avec le secteur privé pour la diffusion des technologies japonaisesStimuler la diffusion du « modèle japonais » en appui à la croissance des pays en développement

La diffusion du « modèle japonais », d’un haut niveau de compétitivité, est considérée comme un enjeu prioritaire par plusieurs politiques soutenues par le gouvernement japonais, notamment la stratégie de redynamisation du Japon et la stratégie d’exportation des systèmes d’infrastructures. Pour résoudre les problèmes technologiques des pays en développement et stimuler la diffusion du « modèle japonais », la JICA a initié un « programme de collaboration avec le secteur privé pour la diffusion de technologies japonaises et le développement économique et social des pays en développement » lors de l’exercice 2013. Ce programme vise à faciliter la compréhension des produits, technologies et systèmes d’excellence des entreprises japonaises tout en envisageant la possibilité de les appliquer dans les pays en développement. Dans ce programme, des sessions de formation au Japon ou dans les pays partenaires seront organisées en priorité pour les responsables gouvernementaux des pays en développement. En sollicitant des propositions de projets d’entreprises privées, la JICA assume les dépenses des projets sélectionnés à hauteur de 20 millions JPY. Ainsi, les entreprises prendront l’initiative d’organiser des programmes de formation et des séminaires. Lors de l’exercice 2014, deux appels publics à propositions ont été effectués et parmi les réponses reçues, 24 propositions ont été sélectionnées. Aujourd’hui, beaucoup d’efforts de la JICA, notamment d’assistance technique, portent leurs fruits. On peut citer une technique de pose de cathéter cardiaque au Mexique ; une technique de dialyse qui doit être diffusée au niveau international en coopération avec le gouvernement japonais dans le cadre de la stratégie pour une diplomatie de la santé mondiale [ voir

l'étude de cas ci-dessous] ; et un système sanitaire hybride diffusé au Kenya qui reçoit l’attention des médias pour le rôle actif qu’il donne aux femmes.

Initiatives concrètes _ Autres activités et initiatives Partenariats public-privé

Étude de cas Thaïlande : Diffusion d’une technologie japonaise pour un système de dialyse avec système central de distribution de fluide

Apporter en Asie du Sud-Est les technologies de dialyse développée dans la « Vallée médicale de l’est de Kyushu »

Une initiative impliquant l’industrie, les gouvernements et les universités Un grand nombre de fabricants de matériel médical dont les niveaux de technologie leur ont permis de figurer parmi les meilleurs sur le marché japonais, voire au niveau mondial, ainsi que des universités et des instituts de recherche spécialisés dans les domaines médicaux liés au sang et aux vaisseaux sanguins sont rassemblés à l’est de l’île de Kyushu, qui couvre les préfectures d’Oita et de Miyazaki. Les technologies qui y sont

développées, en particulier pour les dialyses, sont plus avancées que dans les pays occidentaux. Cette zone a été désignée « zone spéciale pour l’initiative de vallée médicale à l’est de Kyushu », afin de créer une base pour l’industrie médicale axée sur le sang et les vaisseaux sanguins. La zone encourage le développement de la compétitivité internationale en particulier en Asie du Sud-Est, et la dynamisation des soins de santé locaux, à travers une coopération entre l’industrie, les gouvernements et les universités.

En se basant sur ce concept de zone spéciale, deux entreprises, Asahi Kasei Corp. et Nikkiso Co. Ltd., ont travaillé sur la diffusion des technologies de dialyse en Thaïlande. Elles prévoient d’établir un centre de formation sur les dialyses dans le pays, et de développer leurs ressources humaines et activités en Asie du Sud-Est en prenant ce centre pour base. La diffusion internationale de ces technologies médicales japonaises et l’utilisation de ressources locales à l’est de Kyushu devraient contribuer à la dynamisation de la région.

Deux entreprises privées de la Vallée médicale située dans la partie est de l’île de Kyushu et des gouvernements locaux ont travaillé sur le transfert d’une technologie japonaise de système de dialyse dans deux hôpitaux nationaux spécialisés dans les dialyses en Thaïlande, dans le cadre du programme de collaboration de la JICA avec le secteur privé pour la diffusion de technologies japonaises. Des ingénieurs thaïlandais se familiarisent avec le

système de dialyse.

109JICA Rapport annuel 2015

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Autres activités et initiatives

Le gouvernement japonais a révisé, en mars 2012, son cadre de soutien à l’expansion internationale des PME japonaises en réservant une place à part entière à la JICA. Depuis, la JICA a initié des programmes en appui au développement international des PME et elle a soutenu ces entreprises au cours des trois dernières années via l’APD. À travers ces programmes, en mars 2015, la JICA a reçu un total de 1 300 propositions de PME et en a sélectionné 270. Dans la Charte de la coopération au développement approuvée par le Cabinet du gouvernement japonais en février 2015, les activités du secteur privé japonais, notamment des PME, sont considérées comme l’un des moteurs de la promotion de la croissance économique dans les pays en développement. Consciente que l’APD devrait jouer un rôle de catalyseur pour faire face aux divers problèmes des pays en développement et pour stimuler les activités du secteur privé, la JICA poursuit sa coopération avec les PME.

Aide globale de la JICA pour le développement international des PME japonaises

Durant l’exercice 2014, parallèlement au transfert du ministère des Affaires étrangères vers la JICA, de la responsabilité d’étudier le faisabilité des projets proposés, la JICA a révisé sa structure organisationnelle, en établissant notamment un point de contact unique pour la communication avec les PME relative aux programmes basés sur des propositions, et en acceptant des projets qui s’étendent sur plusieurs exercices. De plus, pour créer d’autres opportunités, la JICA a commencé à accepter des propositions de petites associations d’entreprises, telles que des coopératives d’entreprises ou d’affaires, des partenariats de coopération et des associations commerciales. Simultanément, la JICA a proactivement sélectionné des propositions aptes à contribuer à la redynamisation des communautés locales dans le budget supplémentaire de l’exercice 2014. Les structures d’aide au développement international des PME ont

été renforcées dans les 15 bureaux nationaux de la JICA. Près de 1 300 réunions avec 2 200 entreprises ont été organisées, et plus de 100 séminaires réunissant 6 400 participants ont eu lieu sur tout le territoire japonais au cours de l’année. Une utilisation plus efficace des bureaux à l’étranger a également été envisagée, et la JICA fournira activement des informations en fonction des besoins des pays en développement.

Étude sur la promotion des partenariats et étude de faisabilité des projets

Lors de l’exercice 2014, la JICA a publié deux annonces pour des études sur la promotion de partenariats avec des PME (études sur la promotion) et des études de faisabilité de projets. Dans les études sur la promotion, des informations de base sont collectées et un plan d’activité à l’étranger est rédigé afin d’examiner la possibilité de résoudre des problèmes de développement à travers le développement international d’une entreprise japonaise, ainsi que la possibilité pour cette entreprise de collaborer sur des projets d’APD liés. Lors de l’exercice 2014, 19 études ont été sélectionnées sur 122 propositions. Dans les études de faisabilité, on analyse la possibilité d’utiliser les produits et technologies d’une entreprise pour surmonter les problèmes d’un pays en développement, tandis que des informations sont rassemblées et un réseau avec l’agence gouvernementale homologue est établi, deux étapes indispensables à l’élaboration d’un plan de développement international. En 2014, 51 études ont été sélectionnées sur 305 propositions [ voir l'étude de cas ci-dessous]. Une nouvelle étape a été franchie lors de l’exercice 2014, lorsque des produits et technologies d’entreprises privées ont été utilisés dans des projets d’APD à l’issue des études. Dix cas ont pris la forme d’une collaboration sur des projets de coopération technique, neuf cas ont contribué à des projets de dons ou de prêts d’APD ou au développement

Soutien au développement international des petites et moyennes entreprises (PME) japonaises

Partenariats avec le secteur privé japonais

Étude de cas Bangladesh : Étude de faisabilité pour l’utilisation d’un système d’apprentissage électronique, compatible avec un environnement des communications rudimentaire, pour l’examen du cours d’ingénierie en technologie de l’information (EITI)

Utiliser un système d’apprentissage électronique japonais pour aider le Bangladesh à entrer dans l’ère numérique

Soutenir l’examen national d’ingénierie en TI développé au Japon avec du matériel pédagogique japonais Dans le cadre des initiatives visant à faire entrer le Bangladesh dans l’ère numérique en faisant une utilisation efficace des TI, le pays travaille actuellement sur le développement d’ingénieurs, notamment de programmeurs en TI. En réponse, la JICA, en coopération avec l’Agence de promotion des technologies de l’information (IPA) du Japon, assure un projet de coopération technique pour soutenir la mise en œuvre d’un examen national pour mesurer les niveaux d’expertise des ingé-nieurs en TI.

Le produit proposé dans cette étude est un système d’apprentissage électronique développé par Kyouiku Jouhou Service. Ce système intègre des textes classiques et permet des explications supplémentaires vocales et des dessins manuels. La mise en œuvre de ce système devrait soutenir un apprentissage efficace en préparation de l’EITI, et augmenter de manière conséquente le nombre de candidats et de lauréats. Au cours de l’étude, les étudiants d’universités locales ont utilisé le système d’apprentissage électronique, et l’efficacité du système a été constatée par l’amélioration des notes d’examen et les réactions positives des étudiants après

les essais. Au terme de l’étude, la JICA prévoit de mettre en œuvre le système au Bangladesh en effectuant quelques ajustements, et elle souhaite contribuer au développement d’ingénieurs en TI en fournissant avec ce système des opportunités d’apprentissage à un plus grand nombre de candidats à l’EITI.

Une PME de Miyazaki, dans la préfecture du même nom, a mené une étude de faisabilité à Dhaka, la capitale du Bangladesh, sur du matériel d’apprentissage électronique utilisé pour préparer l’examen d’ingénierie en technologie de l’information (EITI).

Explication du système aux homologues.

110 JICA Rapport annuel 2015

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Autres activités et initiatives

Initiatives co

ncrètesde nouveaux projets, et six cas ont abouti à un programme de partenariat de la JICA, au partenariat d’une entreprise privée avec des JOCV, etc. On peut citer, entre autres exemples, le cas d’une entreprise privée qui a eu l’idée d’utiliser des équipements pour la fabrication de combustibles solides à base de paille en Tanzanie, l’organisation de conférences lors d’un cours de formation de la JICA au Japon, et un fabricant de sols producteurs d’énergie présentant ses produits à 11 participants de pays d’Amérique latine et d’Afrique lors d’une formation internationale sur les pratiques de gestion urbaine durable, une formation pour les pays tiers organisée au Brésil.

Étude de vérification avec le secteur privé pour la diffusion des technologies japonaises

Ces études doivent vérifier la compatibilité des produits et des technologies des PME japonaises avec les diverses conditions socioéconomiques des pays en développement, et envisager la diffusion de ces technologies et produits. La JICA a initié ces études avec le budget supplémentaire de l’exercice 2012 et, en mars 2015, 88 études ont été lancées. Dans de nombreux pays en développement, l’urbanisation est l’un des problèmes de développement majeur, et la JICA assure une coopération dans ce domaine. Par exemple, les produits et technologies comprennent des systèmes de TI pour atténuer les embouteillages, des

Initiatives concrètes _ Autres activités et initiatives Partenariats avec le secteur privé japonais

Étude de cas Indonésie : Étude pilote sur la diffusion de technologies de PME pour le recyclage, le traitement et le compostage de déchets à Surabaya

Produire du compost à partir de déchets organiques et créer des emplois

Vers une diffusion nationale en Indonésie En Indonésie, le volume croissant des déchets qui accompagnent la croissance démographique et économique a de graves conséquences sur l’environnement. En volume, 70 % des déchets générés, principalement des ordures, sont constitués de déchets organiques et leur réduction ainsi que leur gestion adaptée sont des enjeux prioritaires. Nishihara Corporation fournit des services de gestion des déchets, tels que la collecte et le traitement, dans la ville de Kitakyushu. Cette spécialité a permis à l’entreprise de se voir confier par le ministère des Affaires étrangères du Japon

la tâche de construire un centre de recyclage des déchets à Surabaya, dans le cadre d’un accord de jumelage écologique avec la ville de Kitakyushu. Le centre emploie des récupérateurs de déchets, à savoir des individus qui peuvent gagner leur pain quotidien en triant des matériaux de valeur parmi les déchets et en les vendant pour qu’ils soient réutilisés ou recyclés. Pour la prochaine étape, Nishihara a conclu un contrat avec la JICA dans le cadre de son aide aux PME et commencé la production de compost à partir de déchets organiques. Leur objectif consiste à produire un compost de haute qualité et à commercialiser le compostage organique en Indonésie. Dans cette

optique, l’entreprise a effectué une série de tests pour améliorer la qualité du compost. Le développement de ces activités contribuera à la création d’emplois. Nishihara proposera un modèle de gestion durable des déchets en tant que résultat de l’étude. Ainsi, l’entreprise souhaite obtenir un contrat pour enseigner la gestion des déchets aux gouvernements locaux en Indonésie et diffuser son modèle dans l’ensemble du pays

Une entreprise qui procède à la collecte et au traitement intermédiaire des déchets dans la ville de Kitakyushu s’attaque au problème des déchets en Indonésie, en utilisant l’expertise acquise au Japon.

Production de compost à partir de déchets organiques triés par des ressources humaines locales.

Niveau d'expansion actuel des entreprises dans les pays ciblés (n=87) Contribution à l'économie nationale et locale japonaise (n=80)

Augmentation des ventes

Augmentation du nombre de clients

Création d'emplois dans le pays

Augmentation des ventes des entreprises clientes, etc.

Développement de nouveaux produits ou services dans le pays

Collaboration avec de nouveaux partenaires (entreprises, universités, gouvernements locaux, ONG, etc.)

Progrès des entreprises, organisations, etc. du pays et alentour, dans la compréhension de l'expansion commerciale à l'étranger

Témoignages de reconnaissance ou récompenses reçus du pays hôte, des gouvernements locaux, organisations économiques, etc.

Contribution aux initiatives de revitalisation locale, telles que les agglomérations industrielles et les zones spéciales globales

Établissement de nouveaux partenariats d'affaires et d'une clientèle à l'étranger

Ouverture de filiales, agences ou bureaux de représentation à l'étranger

Début de la production à l'étranger

51

23

17

34

37

60

2

25

9

2

1Réalisé Planifié ou prévu Planifié ou prévu Pas de

réponse

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9

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2

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37

20

7

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20

17

14

47

2

2

2

2

2

3

3

11

Réalisé Planifié ou prévu Planifié ou prévu Pas de réponse

machines pour creuser des tunnels souterrains en vue de construire des égouts, et des techniques d’inspection pour prolonger la durée de vie des ponts et bâtiments en béton. Ces études ont apporté de nouvelles opportunités d’affaires au PME, notamment par l’établissement de bureaux à l’étranger et l’obtention de commandes de gouvernements de pays en développement. De nombreuses PME participent actuellement à des études de vérification dans divers domaines tels que l’énergie, les soins de santé et l’éducation [ voir l'étude de cas ci-dessous].

Source : Résultats de l'étude de suivi du partenariat avec les petites et moyennes entreprises japonaises (PME) réalisée par la JICA durant l'exercice 2015.

Source : Résultats de l'étude de suivi du partenariat avec les petites et moyennes entreprises japonaises (PME) réalisée par la JICA durant l'exercice 2015.

(Unité : cas) (Unité : entreprises)

111JICA Rapport annuel 2015

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Autres activités et initiatives

« Il y a toujours quelque chose que vous pouvez offrir » Une coopération internationale impulsée par les citoyens

Programmes des volontaires japonais

Les programmes des volontaires de la JICA encouragent la participation des citoyens au développement économique et social ainsi qu’à la reconstruction des pays en développement. Largement reconnus comme emblématiques de la coopération internationale du Japon, les programmes des volontaires sont grandement appréciés par les pays partenaires. En outre, ces programmes servent de moyens pour développer des ressources humaines ayant une perspective mondiale précieuse pour la société japonaise.

Les programmes de volontaires de la JICA Les premiers volontaires japonais pour la coopération à l’étranger (JOCV) ont été envoyés dans cinq pays, à savoir le Laos, les Philippines, le Cambodge, la Malaisie et le Kenya durant l’exercice 1956. Les JOCV ont célébré leur 50e anniversaire en 2015. Parallèlement aux changements importants de l’environnement des programmes de volontariat au cours des 50 années qui ont suivi leur établissement, les programmes de volontaires de la JICA ont beaucoup évolué. Le programme des JOCV cible un public âgé de 20 à 39 ans. À ce jour, près de 40 000 personnes ont été envoyées dans 88 pays. Pour les volontaires seniors, le programme cible un public âgé de 40 à

69 ans. Des volontaires, notamment seniors, sont également affectés auprès des communautés japonaises à l’étranger pour contribuer au développement des communautés de descendants japonais (Nikkei) en Amérique latine. Les volontaires à court terme sont détachés pour des périodes inférieures à un an. À ce jour, près de 47 000 personnes

50e anniversaire de la fondation des JOCV : des programmes de volontariat en constante évolution

Toujours « ensemble avec la communauté locale » Cette année, cela fait 50 ans que les premiers membres des volontaires japonais pour la coopération à l’étranger ont été envoyés au Laos dans le cadre d’un programme de volontariat de la JICA. Environ 47 000 volontaires civils ont servi dans 87 pays jusqu’à présent, toujours motivés à l’idée de contribuer aux trois objectifs des programmes de volontariat inchangés depuis leur établissement : (1) contribution au déve-loppement socioéconomique des pays bénéficiaires ; (2) promotion de l’amitié au niveau international et de relations bilatérales basées sur la compréhension mutuelle ; et (3) développement de ressources humaines à travers des activités de coopération et re-tour de ces ressources humaines à la société japonaise. Ces volontaires redoublent d’efforts pour résoudre les problèmes des sociétés des pays en développement dans des circonstances difficiles et totalement diffé-rentes de celles du Japon. Ces problèmes concernent divers domaines, notamment l’agriculture, les soins de santé, l’éducation et l’administration, par exemple, et les volontaires œuvrent, entre autres, pour l’éradication de maladies épidémiques ou le renforcement des capacités des enseignants en développant des lignes directrices sur des matières scolaires. Les valeurs morales et de savoir-vivre japonais – notamment la ponctualité, l’organisation, et la place du travail d’équipe – sont bien acceptées par la population locale lors des activités conjointes et au quotidien, et elles sont

transmises à d’autres habitants locaux. À l’époque du grand séisme de l’est du Japon, de nombreux messages de soutien sont parvenus de personnes vivant dans des pays où les volontaires de la JICA avaient travaillé. C’est bien la preuve que les volontaires de la JICA ont su gagner la confiance et l’amitié des populations locales et promouvoir la compréhension mutuelle à travers les bons moments et les épreuves.Les volontaires sont actifs dans leur propre organi-sation et dans la société après leur retour au Japon. De nombreux volontaires participent spécifiquement à la résolution de problèmes locaux tels que la redy-namisation des villages, la coexistence multiculturelle, le vieillissement de la population et la faible natalité, ou encore l’internationalisation. Dans les zones touchées par le grand séisme de l’est du Japon, plus de 100 volontaires ont rejoint l’Agence pour la reconstruc-tion et sont encore actifs. J’ai mentionné ici les divers résultats des programmes de volontariat au Japon et à l’étranger. Nous aimerions profiter du 50e anniversaire pour communiquer sur notre identité, notre histoire, nos succès et nos ambitions et nous avons à cœur de faire connaître le plus largement possible notre action. À l’avenir, nos programmes de volontariat continueront d’évoluer et de s’adapter aux défis des 50 prochaines années avec des programmes associant de nombreuses personnes et toujours soucieux d’être « ensemble avec la communauté locale ».

Directeur généralSecrétariat des volontaires japonais pour la coopération à l’étranger

Toshio Ogawa

Un volontaire pour le développement communautaire et son homologue au Laos.(Photo : Kenshiro Imamura)

112 JICA Rapport annuel 2015

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Autres activités et initiatives

Initiatives co

ncrètes

ont rejoint les programmes des volontaires de la JICA. Comme le résume la devise « main dans la main avec la communauté locale », les JOCV vivent et travaillent avec les communautés de leur pays d’affectation, parlent la langue locale et s’appliquent durant leur mission à encourager les efforts d’auto-assistance tout en améliorant la compréhension mutuelle. Ce style de coopération s’est transmis de génération en génération pendant 50 ans.

Développement de ressources humaines ayant une perspective mondiale

Ces dernières années, les programmes de volontariat de la JICA ont été très appréciés par les gouvernements locaux, le secteur privé, les universités et autres organismes en tant qu’opportunités de développer les capacités à résoudre les problèmes, communiquer et dialoguer avec diverses cultures à travers les activités et les expériences des volontaires vivant au contact des populations locales dans les pays en développement. Le nombre d’offres d’emploi à des volontaires rentrés au Japon est passé de 304 en 2009 à 1 950 en 2014. De plus, afin d’utiliser les technologies et les connaissances des partenaires locaux, notamment les gouvernements locaux, le secteur privé et les universités, pour résoudre les problèmes de développement des pays en développement, la JICA coopère avec ces organismes pour envoyer des volontaires dans le cadre d’accords de coopération

avec 6 gouvernements locaux, 83 entreprises privées, et 14 universités. Ces initiatives devraient encourager chaque organisme ou entreprise à mettre ses ressources humaines et ses connaissances abondantes au service des pays en développement qui, en retour, apprécieront grandement la coopération. Simultanément, l’expérience de la coopération internationale devrait fournir des opportunités de développer des ressources humaines aptes à faire face à la mondialisation au Japon.

Initiatives concrètes _ Autres activités et initiatives Programmes des volontaires japonais

Étude de cas Mesures de lutte contre les épidémies conduites par les volontaires japonais pour la coopération à l’étranger

Lutter contre les épidémies avec la population et les gouvernements locaux

Contribution à l’éradication de la variole La variole est la seule épidémie que l’humanité soit parvenue à éradiquer avec succès. Peu de gens savent que les JOCV ont été actifs en Afrique, le dernier champ de bataille pour l’éradication de la variole dans les années 1970. En réponse à une demande de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une première équipe de treize membres, constituée de huit inspecteurs chargés de rechercher les patients atteints de variole, quatre ingénieurs chargés des véhicules et un opérateur radio, ont été envoyés en Éthiopie en 1972. Les membres de l’équipe ont exploré le pays sans relâche, des recoins les plus isolés jusque dans les montagnes, en portant leurs sacs de couchage. À travers une série d’activités sans cesse répétées consistant à trouver les patients dans des lieux publics fréquentés comme les marchés, à prévenir les infections en vaccinant les proches des patients et à rechercher les sources d’infection, l’étendue de la variole a été réduite. L’éradication de la variole a été annoncée en 1980 et ce n’est pas un hasard si des volontaires de la JICA travaillaient dans la Corne de l’Afrique, où le

dernier patient atteint de la variole a été trouvé. Depuis, de nombreux JOCV ont contribué à l’élimination de maladies épidémiques. Des volontaires disposant d’une expertise en matière de santé ont travaillé dans des institutions médicales et des agences d’inspection, tandis que d’autres ont travaillé étroitement avec la population et les administrateurs sanitaires locaux.

Coordination avec les projets de coopération technique Dans les années 2000, pour répondre à la grave épidémie de sida en Afrique, 260 volontaires, la plupart sans expertise médicale, ont été envoyés dans différents pays d’Afrique pour participer à des activités d’éducation préventive et de soins. Près de 70 volontaires ont été envoyés dans la région Pacifique et en Afrique pour mettre en œuvre des mesures de lutte contre le paludisme ou participer à des activités telles que la diffusion de mesures préventives, principalement auprès des mères et des enfants, centrées sur la lutte contre les moustiques porteurs de la maladie. Pour lutter contre les trois grandes maladies

infectieuses, les deux mentionnés ci-dessus et la tuberculose, de nombreux volontaires ont rempli avec succès leur mission en coordination avec d’autres instruments d’aide, tels que des projets de coopération technique, l’envoi d’experts et l’assistance financière accordée par la JICA. On peut dire que le rôle joué par les volontaires pour éradiquer la polio et améliorer les systèmes de vaccination dans divers pays, et pour mettre en œuvre des mesures contre les maladies tropicales négligées, notamment la maladie de Chagas en Amérique latine, le ver de Guinée en Afrique, et la filariose lymphatique au Bangladesh et dans le Pacifique, a non seulement été très apprécié par les ministères de la Santé des pays bénéficiaires et l’OMS, mais aussi par les malades et leurs proches.

L’histoire des JOCV est également l’histoire des volontaires ayant mené diverses mesures de lutte contre les maladies épidémiques.

Une JOCV supervise le nettoyage d’une jambe infectée et gonflée par la filariose lymphatique au Bangladesh.

Une volontaire auprès des communautés japonaises à l’étranger, professeur du primaire, enseigne l’art de l’origami aux élèves de maternelle et de CP d’une école privée brésilienne. (Photo : Atsushi Shibuya)

113JICA Rapport annuel 2015

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Initiatives concrètes _ Autres activités et initiatives Programmes des volontaires japonais

Renforcement des liens avec la société japonaise et contribution à la société japonaise

Au terme de leur mission dans les pays en développement et après leur retour au Japon, les volontaires de la JICA sont appelés à contribuer à résoudre les problèmes de la société japonaise, tels que la coexistence multiculturelle et la redynamisation des communautés locales, en tant que ressources humaines ayant fait l’expérience de diverses cultures et sociétés, ouvertes au dialogue, et capables d’agir dans différentes situations. Une fois rentrés au Japon, de nombreux volontaires prennent l’initiative de relever différents défis auxquels la société japonaise est confrontée, notamment par un soutien à l’éducation des enfants, la reconstruction après un séisme, et la redynamisation des communautés japonaises. Les programmes des volontaires sont reconnu non seulement pour leur contribution au développement des pays en développement, mais aussi comme un moyen d’insuffler du « dynamisme dans la société japonaise ». Selon des informations confirmées en 2014, 74 administrations publiques locales et conseils de l’éducation avaient un quota de postes ou des traitements préférentiels réservés aux anciens volontaires. C’est pourquoi la JICA soutient les systèmes

existants qui permettent aux volontaires rentrés au Japon d’utiliser l’expérience acquise dans leur pays d’affectation.

Efforts de mise en œuvre des programmes de volontariat centrés sur la qualité

Les volontaires de la JICA s’efforcent d’améliorer les effets de la coopération sur divers problèmes de développement en travaillant avec

Étude de cas Activités sportives des programmes de volontariat

Coopération internationale par le sport

La JICA participe au programme « Sport pour demain », dont le but est de promouvoir les va-leurs du sport et le mouvement olympique à toutes les générations autour du monde, en vue des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo en 2020. La JICA a pour ambition d’encourager l’envoi de volontaires dans des missions liées au sport, et de fournir plus d’opportunités de pratiquer un sport aux populations des pays en développement.

Cambodge : Une coopération internationale à travers des sports adaptés (la JICA et l’Université de Tsukuba) Pour « améliorer la compréhension des per-sonnes handicapées en pratiquant des sports adaptés – des sports que l’on peut pratiquer en étant handicapé ou non et quel que soit son âge », cinq étudiants de l’Université de Tsukuba ont été envoyés au Cambodge en tant que JOCV et ont organisé un événement permettant de pratiquer des sports tels que le « cécifoot », le « volley-ball assis » et la « Boccia »* avec Hearts of Gold, une organisation à but non lucratif reconnue, le co-mité olympique du Cambodge, et l’Université du

Mékong avec ses étudiants volontaires. Les élèves du primaire, du collège et du lycée qui ont pris part à ces év énements ont pratiqué chaque sport dans les mêmes conditions et avec les mêmes règles que les personnes handicapées. Ils ont ainsi pu connaître les joies et les difficultés de jouer à ces jeux, tout en comprenant mieux les personnes handicapées.

Équateur : Sport et apprentissage de l’anglais avec UNDOKAI En coopération avec son homologue, Satsuki Ueki, une JOCV chargée de mener des activités pour la jeunesse dans l’école primaire attachée à l’école normale Manuela Cañizares a organisé un événement, UNIDOKAI, constitué d’épreuves comme « courir et écouter » associant la compré-hension de l’anglais et la course à pied. L’objectif était de développer un esprit d’indépendance et de coopération tout en présentant les pro-grès des élèves. La préparation et la gestion de l’événement ont été laissées aux soins des élèves. Le programme s’est bien déroulé et les partici-pants étaient ravis. Satsuki a déclaré avoir été impressionnée par les mots de son homologue :

« J’ai appris qu’un événement est un succès lorsque les élèves ont un sentiment de confiance en eux et de réussite ». La JICA continue de contribuer à la formation et au développement de ressources humaines dans les pays en développement en utilisant les vertus du sport qui « connecte les personnes » et « crée un sentiment d’unité et de vitalité dans les communautés ».

De nombreux volontaires soutiennent la coopération internationale à travers le sport, notamment par la diffusion de cours d’éducation physique dans les écoles et la formation d’athlètes de compétition.

Des élèves lors d’UNDOKAI, un événement associant le sport et l’anglais en Équateur.

Une volontaire senior auprès des communautés japonaises à l’étranger travaille dans une maison de retraite pour les personnes agées au Brésil. (Photo : Atsushi Shibuya)

* Sport paralympique officiel développé pour la compétition entre les personnes atteintes de paralysie cérébrale grave ou de difficultés motrices équivalentes. Boccia signifie « ballon » en italien.

114 JICA Rapport annuel 2015

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Autres activités et initiatives

Initiatives co

ncrètesInitiatives concrètes _ Autres activités et initiatives Programmes des volontaires japonais

les autres projets de la JICA, les organisations de volontaires d’autres pays et les institutions internationales, en accord avec la politique de coopération au développement du Japon. Ces dernières années, des efforts ont été menés pour améliorer la qualité des programmes et maximiser les effets de la coopération en

répondant de manière flexible à des problèmes de développement de plus en plus divers : les problèmes mondiaux comme les épidémies et les problèmes environnementaux, des initiatives visant à développer les industries locales et les petites et moyennes entreprises, et des activités de développement à travers la culture et les sports.

Étude de cas Soutenir le camp universel de la jeunesse de Tokyo

Des lycéens participent à une formation test dans des centres de formation de la JICA

Les enseignants participeront également en 2015 Il y a eu deux sessions de formation, une au centre de formation de la JICA de Komagane, dans la préfecture de Nagano, et une au centre de formation de Nihonmatsu dans la préfecture de Fukushima. Les participants sont restés pendant six jours avec les candidats au JOCV qui suivaient la formation de préparation aux missions. Ils ont suivi à titre d’essai des cours, notamment de langues, pour préparer les volontaires et des ateliers pour acquérir des compétences pratiques. Dans l’atelier « Penser la richesse », des discussions animées ont eu lieu sur la notion de richesse, qui ne peut être mesurée uniquement par des indices économiques, en comparant des photos de familles issues de différents pays. Durant ces programmes, Hideto Hiruma, le président du comité éducatif de la zone métropolitaine de Tokyo de l’époque, a visité le centre de formation de la JICA de Nihonmatsu. Il a déclaré, « Les lycéens n’ont que rarement l’occasion

de participer à des ateliers où ils sont confrontés à des défis pour lesquels il n’y a pas de solutions claires, d’y réfléchir par eux-mêmes, d’en discuter avec d’autres élèves, de se forger des opinions et de les présenter. Ces expériences ne peuvent être acquises en classe. En coopération avec la JICA, nous souhaitons poursuivre nos activités visant à développer des ressources humaines ayant une perspective mondiale. Nous aimerions également faire participer les enseignants ».

À l’issue de la formation, des participants ont déclaré : « Cette formation m’a vraiment motivé pour travailler en tant que JOCV dans un pays en développement à l’avenir. Je souhaite contribuer à la coopération et aux échanges internationaux à travers les sports que j’aime », et « J’ai compris à quel point les relations avec leurs pairs dans la vie quotidienne étaient importantes pour les candidats au JOCV. Dorénavant, j’aimerais aussi réfléchir aux moyens de rendre le monde meilleur, non seulement par moi-même, mais avec des personnes partageant diverses opinions ». Des comptes rendus favorables ont indiqué que ces programmes pourraient nourrir les capacités à agir de manière autonome et donner des perspectives mondiales à des jeunes personnes. Parallèlement aux camps universels de la jeunesse de Tokyo pour les lycéens, une formation pour les enseignants est également prévue lors de l’exercice 2015.

Le comité éducatif de la zone métropolitaine de Tokyo, en coopération avec la JICA, a organisé les camps universels de la jeunesse afin de former des ressources humaines conscientes de faire partie de la communauté internationale, prêtes à contribuer à la société et capables d’agir de manière autonome. Lors de l’été 2014, 99 lycées de la zone métropolitaine de Tokyo ont participé à titre d’essai à des formations, notamment des formations de préparation aux missions pour les JOCV.

Présentation des résultats de l’atelier au centre de formation de la JICA de Nihonmatsu.

141210080604020098969492908886848280787674727068660

300

600

900

1 200

1 500

(Exercice)

(personnes)

Nombre total de JOCV

Nombre de volontaires hommes

Nombre de volontaires femmes

Évolution du nombre de JOCV en 50 ans

Exercices 1965-2014Nombre total de JOCV : 37 779

(20 637 volontaires hommes ; 17 142 volontaires femmes)

* Les chiffres sont basés sur le nombre de volontaires en mission de longue durée.

115JICA Rapport annuel 2015

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Autres activités et initiatives

Collaboration avec divers acteurs de la coopération internationale

Partenariats avec les ONG et autres organisations

Alors que les problèmes de développement deviennent de plus en plus complexes, la coopération japonaise à l’étranger doit s’efforcer de mobiliser individus, connaissances et expertise en se basant sur le concept de sécurité humaine, afin d’agir dans divers domaines, notamment les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Afin de susciter l’intérêt du plus grand nombre pour la coopération internationale et de leur offrir des opportunités de s’engager sur les grands défis du développement, la JICA promeut « la participation de la société civile » en déployant aide et coopération, et en établissant un dialogue avec les organisations non gouvernementales (ONG), les gouvernements locaux, les universités et les acteurs privés.

Programme de partenariat de la JICA (PPJ)Mise en œuvre conjointe de projets de développement à l’étranger

La JICA réalise ces projets conjointement avec les organisations japonaises – ONG, collectivités locales, universités et entreprises privées – déterminées à mettre en œuvre des programmes de développement. Le PPJ s’appuie sur les propositions de ces organisations expérimentées, dont l’aide bénéficie à la population locale des pays en développement. Les projets PPJ sont uniques, car ils contribuent directement à l’amélioration des modes de vie et des moyens de subsistance de la population en menant des activités spécifiques au niveau local. Au cours de l’exercice 2014, la JICA a mis en œuvre 250 projets PPJ dans 50 pays. Le PPJ s’appuie sur trois dispositifs : les partenariats, par lesquels des organisations disposant d’un certain niveau d’expérience dans les pays en développement réalisent les projets ; les soutiens, par lesquels les projets sont mis en œuvre par des organisations disposant de moins d’expérience dans les pays en développement ; les gouvernements locaux, où les autorités publiques locales jouent un rôle central et utilisent le savoir-faire accumulé dans leur localité. Lors de l’exercice 2014, dans le cadre de la polit ique gouvernementale japonaise de mesures économiques pour la réalisation de cercles vertueux, la JICA a rapidement mené des projets conformément à la « catégorie spéciale de revitalisation de l’économie locale » pour les gouvernements locaux avec le budget supplémentaire de l’exercice 2013.

Guichets Japon JICA-ONGSoutien aux activités des ONG japonaises

Les guichets Japon JICA-ONG apportent un soutien aux ONG japonaises dans 20 pays en développement. Ils fournissent divers services de conseil et d’information, notamment sur les lois et les systèmes locaux, la situation sociale, et l’action des ONG locales, qui sont utiles pour les ONG mettant en œuvre des projets PPJ.

Appui au renforcement des capacitésRenforcement des ressources humaines et de l’organisation pour une meilleure coopération internationale

La JICA propose un large éventail de programmes pour soutenir les activités de coopération internationale de diverses entités, et en

particulier des ONG : la formation à la méthode de gestion du cycle de projet (GCP) ; le détachement de conseillers disposant d’une expertise particulière ; et la formation pour une réponse rapide aux problèmes régionaux des ONG. Durant l’exercice 2014, les programmes suivants ont été mis en œuvre.• Séminaire sur les fondamentaux de la gestion de projet par la

méthode GCP pour les responsables de projets de coopération internationale ; 416 participants

• Envoi de conseillers nationaux pour le renforcement organisationnel des ONG ; pour 10 organisations

• Envoi de conseillers étrangers pour le renforcement organisationnel des ONG ; pour 3 organisations

• Formation des ressources humaines des ONG et propositions de formation par les ONG régionales ; quatre sessions de formation ; 62 participants

Réunions de dialogue JICA-ONGPromotion de partenariats fondés sur l’égalité

La JICA met l’accent sur le dialogue avec les ONG, afin de favoriser la compréhension mutuelle et de promouvoir une excellente collaboration. Par le biais de son siège, de ses bureaux au Japon et à l’étranger, l’Agence et les ONG échangent des avis et des informations sur les problèmes régionaux et sectoriels. La JICA organise également des réunions de dialogue trimestrielles avec les ONG, afin de discuter de l’efficacité de la coopération et de la promotion des partenariats fondés sur l’égalité.

Fonds de la JICA pour les peuples du mondeDes dons pour la coopération internationale

Le Fonds de la JICA pour les peuples du monde encourage les citoyens, les entreprises et les groupes à participer à la coopération internationale. Les dons servent à soutenir les activités d’associations de la société civile japonaise destinées à réduire la pauvreté, améliorer les soins de santé, l’éducation et l’environnement dans les pays en développement. Au cours de l’exercice 2014, 12 projets ont bénéficié du soutien du Fonds.

Formation sur la fabrication artisanale du papier dans le cadre du programme de partenariat de la JICA (programme pour les gouvernements locaux) intitulé « Promotion industrielle du papier artisanal dans le Royaume du Bhoutan », proposé par la ville de Hamada, dans la préfecture de Shimane, organisé par la coopérative Sekishu Washi.

116 JICA Rapport annuel 2015

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Autres activités et initiatives

Initiatives co

ncrètesInitiatives concrètes _ Autres activités et initiatives Partenariats avec les ONG et autres organisations

Étude de cas Programme de partenariat de la JICA

Soutenir l’amélioration des compétences personnelles – des compétences pour vivre

Mobiliser les connaissances et les capacités des secteurs public et privé pour réduire les déchets

La fondation Salt Payatas soutient les Philip-pines depuis près de 20 ans et elle est active dans les zones de réinstallation, notamment

À Honiara, où les déchets ménagers sont rare-ment séparés et le nombre de camions à ordures limité, le volume croissant des déchets laissés à l’abandon crée un environnement malsain.

Kasiglahan. Un environnement éducatif incomplet, associé à des problèmes familiaux et un manque de motivation pour apprendre, constituent les

facteurs majeurs qui expliquent les faibles taux de scolarisation et le décrochage scolaire avant le diplôme. En effet, le taux de réussite dans le secondaire n’atteint que 48 %.Pour répondre à cette situation, Salt Payatas a pris des initiatives pour améliorer les compétences vitales à travers l’établisse-ment et la gestion d’une bibliothèque pour enfants, des projets d’autonomisation, notamment pour améliorer les niveaux de revenu des femmes, et d’autres activités dans la zone de Payatas, proche de la zone de Kasiglahan, depuis 2010.

Le projet collecte et analyse les données de base sur la collecte des ordures, et explore de nouvelles solutions adaptées aux conditions spé-cifiques d’un pays insulaire, pour remplacer le

recyclage. Plus précisément, une méthode de collecte et de traite-ment intermédiaire des bouteilles en plastique, qui sont ensuite retournées aux pays exportateurs, est envisagée.En octobre 2014, le maire d'Honiara et trois délégués ont participé à une visite d’étude au Japon et se sont familiarisés avec les initiatives de réduction des déchets prises par la Fondation pour des activités éducatives et écologiques auprès des enfants à Nishinomiya, dans la préfecture de Hyogo, et sur les méthodes d’éducation environne-mentale appliquées aux institutions

En se basant sur l’expérience de la zone de Payatas, ce projet, qui a commencé en décembre 2014, vise à (1) organiser un programme de for-mation sur les compétences personnelles adapté aux caractéristiques et situations des mères et des enfants de la zone de réinstallation de Kasiglahan, (2) former des formateurs en compétences per-sonnelles, et (3) gérer le centre d’autonomisation, qui forme la base de ces activités.

La voix d’un membre d’une ONG

Emiko OgawaChef de projet À travers notre enquête de terrain, nous menons des recherches pour identifier les capacités dont les enfants ont besoin et quel type de formation est efficace. Nous faisons face à de nombreuses difficultés, mais le sourire des enfants et la gentillesse de la population locale nous poussent à aller de l’avant.

d’enseignement, notamment les écoles primaires. Simultanément, à Honiara, un comité de coopéra-tion a été établi par des citoyens, des administra-teurs et des entreprises. Le comité a mené des activités pour sensibiliser la population locale à ce problème à travers des événements, etc.

La voix d’un membre d’une ONG

Masayoshi OgawaChef de projet Le recyclage des déchets est compliqué dans les îles Salomon. J’aimerais qu’un système de collecte séparé pour les déchets ménagers soit établi avec l’étroite coopération des parties prenantes à Honiara, notamment les citoyens, les administrateurs et les entreprises, afin que les déchets, tels que les bouteilles en plastique, puissent être retournés dans leur pays de fabri-cation en tant que matériaux de haute qualité.

La voix d’un membre d’une ONG

Natsuko KishimotoCoordinateur local Je pense que pour résoudre le problème des déchets, chaque acteur, et pas uniquement le conseil municipal, doit d’abord prendre conscience du problème et passer à l’action.

Les personnes qui ont quitté leur foyer à cause du développement du Grand Manille, de catastrophes naturelles, etc., vivent dans la zone de réinstallation de Kasiglahan. De nombreux résidents sont des travailleurs temporaires dans des situations de pauvreté extrême. Le projet aide les enfants de la zone à aller à l’école et à améliorer leurs compétences personnelles* afin de mieux réagir face aux problèmes qu’ils rencontrent.

La ville de Honiara, capitale des îles Salomon, fait face à un grand problème environnemental et sanitaire. En effet, les déchets non traités sont amoncelés en plein air tandis que le volume de biens importés en plastique ne cesse d’augmenter. En se basant sur les nouveaux 3R (réduire, réutiliser, recycler et retourner), les secteurs public et privé travaillent de concert pour établir un système séparé de collecte des déchets ménagers.

Philippines : Programme de création de compétences personnelles pour les enfants pauvres en milieu urbain de la zone de réinstallation de Kasiglahan (projet de soutien)Opérateur du projet : Fondation Salt Payatas

Îles Salomon : Établir des systèmes séparés de collecte des déchets ménagers en coopération avec les secteurs public et privé en se basant sur un nouveau concept des 3R (réduire, réutiliser, recycler et retourner) (projet de partenariat)Opérateur du projet : Fondation pour des activités éducatives et écologiques auprès des enfants

Ancrer un lieu d’activités collectives dans la communauté : photo d’un atelier avec les résidents.

Des délégués de la ville d’Honiara visitent une entreprise de recyclage du papier.

* L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit les compétences personnelles comme un vaste ensemble d’aptitudes psychosociales qui permettent aux individus de faire face avec efficacité aux exigences et défis de la vie quotidienne de manière positive et flexible.

117JICA Rapport annuel 2015

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Autres activités et initiatives

Une coopération internationale pour la création conjointe de « connaissances »

Coopération scientifique et technologique sur les questions mondiales

Les problèmes de portée mondiale – notamment le réchauffement climatique, la sécurité alimentaire, les catastrophes naturelles et les maladies infectieuses – deviennent de plus en plus complexes. Dans ce contexte, l’incidence notamment sur les pays en développement ayant des infrastructures socioéconomiques vulnérables est considérable. La communauté internationale doit maintenant travailler de concert pour résoudre ces problèmes auxquels une nation ou une région seule ne peut faire face. Parallèlement aux systèmes de coopération traditionnels, l’innovation scientifique et technologique doit également jouer un rôle important dans la réponse à ces problèmes toujours plus complexes et répandus. Dans ce contexte, et conformément à la politique du gouvernement japonais pour promouvoir la diplomatie scientifique et technologique telle qu’elle a été définie par le Conseil pour la politique gouvernementale scientifique et technologique, la JICA a initié une coopération1 centrée sur l’utilisation des sciences et des technologies pour les pays en développement en 2008. En se basant sur la science et la technologie japonaise, la JICA souhaite créer de nouvelles connaissances par des recherches internationales conjointes entre le Japon et les pays en développement, et résoudre les problèmes mondiaux en utilisant les résultats de ces recherches dans le monde réel.

Partenariat pour la recherche scientifique et technologique pour le développement durable (SATREPS)

1. Aperçu Ce programme est conçu pour promouvoir, dans le cadre des projets de coopération technique de la JICA, une recherche internationale conjointe permettant aux instituts de recherche du Japon et des pays en développement de travailler de concert, en se basant sur les besoins sociaux des pays en développement. L’objectif est d’acquérir de nouvelles connaissances et d’utiliser les résultats de la recherche au profit de la société afin de résoudre des problèmes mondiaux en matière d’environnement et d’énergie, de ressources biologiques, de prévention des catastrophes et de maladies infectieuses.

2. Objectifs1) Acquérir de nouvelles connaissances permettant de répondre aux

problèmes mondiaux et de faire progresser la science et la technologie.2) Élaborer un cadre pour mener des activités pérennes contribuant à

résoudre les problèmes mondiaux.3) Améliorer le développement des ressources humaines et la capacité

de recherche autonome des pays en développement.

3. Système d’exécution Le SATREPS est mis en œuvre conjointement par le ministère japonais des Affaires étrangères (MOFA), la JICA, le ministère de l’Éducation, de la science et de la culture (MEXT) et l’Agence japonaise pour les sciences et la technologie (JST)2. À travers ce dispositif, les propositions de recherche soumises par des instituts de recherche japonais à la JST sont examinées, afin de vérifier si elles correspondent aux demandes des pays

en développement (système de correspondance), dans une perspective associant la science et la technologie à l’APD. Puis, les propositions adoptées sont mises en pratique par des instituts de recherche au Japon et dans les pays en développement dans le cadre des projets de coopération technique de la JICA. La JICA apporte un soutien aux pays en développement partenaires (envoi de chercheurs japonais, accueil des chercheurs homologues au Japon, fourniture d’équipements, et dépenses liées aux activités locales), tandis que la JST prend en charge les activités de recherche au Japon et dans les pays tiers.

4. Domaines de recherche admissibles La recherche porte sur quatre domaines : l’environnement et l’énergie, les ressources biologiques, la prévention des catastrophes, et les maladies infectieuses. Pour l’environnement et l’énergie, deux domaines de recherche ont été fixés : (1) la résolution des problèmes environnementaux à l’échelle mondiale et (2) les systèmes énergétiques avancés pour les sociétés sobres en carbone. Pour chaque domaine, des thèmes spécifiques de recherche sont revus chaque année.

Efforts de 20141. Sélection des projets de recherche De septembre à octobre 2013, la JICA a invité les instituts de recherche

Système d'exécution du SATREPS

SATREPS

CollaborationMEXT, JST MOFA, JICA

Instituts de recherche au Japon

Instituts de recherche dans

les pays en développement

Collaboration

Coopération techniqueSoutien

Mise à profit de la recherche internationale conjointe

pour résoudre les problèmes mondiaux

Partenariat de recherche

1. Au départ, la coopération scientifique et technologique disposait de deux outils ; le partenariat pour la recherche scientifique et technologique pour le développement durable (SATREPS), un projet modèle d’assistance technique, et le programme d’envoi de chercheurs en sciences et technologie, un dispositif d’envoi d’experts individuels. Cependant, le programme d’envoi de chercheurs a pris fin en 2012.

2. Avec l’établissement en 2015 de l’Agence japonaise pour la recherche médicale et le développement (AMED) en tant qu’institution pour mener à bien les projets liés à la recherche médicale et au développement au Japon, des activités dans le domaine des maladies infectieuses ont été transférées de la JST à l’AMED. Les projets SATREPS dans ce domaine sont mis en œuvre par la JICA en coopération avec l’AMED.

• Recherche internationale conjointe sur les questions mondiales conduite par des instituts de recherche de pays en développement et du Japon, en collaboration avec le MOFA et la JICA d'une part, et le MEXT et la JST d'autre part.

• L'objectif est de mettre à profit la recherche pour résoudre les problèmes et renforcer les capacités des institutions des pays en développement.

118 JICA Rapport annuel 2015

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Autres activités et initiatives

Initiatives co

ncrètes

japonais à soumettre leurs propositions de recherche pour le SATREPS 2014, tout en conduisant une étude sur les demandes de recherche des pays en développement. Ainsi, 84 correspondances ont pu être effectuées parmi 97 propositions et 105 demandes, et 10 propositions de recherche ont finalement été sélectionnées. Trois propositions de recherche portent sur l’environnement et l’énergie (une sur l’environnement et deux sur la réduction des émissions de carbone), deux sur les ressources biologiques, deux sur la prévention des catastrophes et trois sur les maladies infectieuses. Géographiquement, sept propositions concernent l’Asie, deux l’Amérique Centrale et du Sud, et une le Moyen-Orient et l’Europe.

2. Statut de la mise en œuvre Avec ces 10 propositions supplémentaires, ce sont 87 projets de

recherche qui ont été adoptés dans le cadre du SATREPS depuis 2008, en coopération avec 41 pays incluant ceux qui sont en préparation et deux nouveaux entrants. Les propositions de recherche portent sur l’environnement et l’énergie pour 35 d’entre elles, 19 portent sur les ressources biologiques, 16 sur la prévention des catastrophes et 17 sur les maladies infectieuses. Géographiquement, 49 des propositions concernent l’Asie (39 en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique, 1 en Asie de l’Est et 9 en Asie du Sud), contre 15 pour l’Amérique Centrale et du Sud, 17 pour l’Afrique et 6 pour le Moyen-Orient et l’Europe. En pourcentage, l’Asie représente la plus grande part avec 56 %, suivie par l’Afrique avec 20 %. Par ailleurs, avec 14 projets de recherche collaborative qui ont pris fin en 2014, le SATREPS a produit de nombreux résultats dans chaque domaine. Ces résultats ont été réinjectés dans le monde réel.

Initiatives concrètes _ Autres activités et initiatives Coopération scientifique et technologique sur les questions mondiales

Étude de cas Soudan : Projet d’amélioration de la sécurité alimentaire dans les régions semi-arides du Soudan à travers la lutte contre les herbes parasites

Développement de méthodes préventives contre le striga et vérification réussie de leur efficacité

Les vies de près de 300 millions de personnes affectées Le striga est une herbe parasite spécifique à l’Afrique qui pousse en privant la plante hôte de nutriments et d’eau, et qui dégrade fortement les récoltes dans les régions semi-arides. On estime que les vies de près de 300 millions de personnes sont affectées par le striga en Afrique subsaha-rienne, notamment au Soudan. Au Soudan, les cultures pluviales traditionnelles sont prises en charge par des petits agriculteurs qui représentent la majeure partie de la population

rurale pauvre dans une zone de sept millions d’hectares, soit près de la moitié de la surface cultivée du pays. La répétition d’une même culture avec peu d’apports dans des conditions semi-arides contribuerait à la propagation du striga. Un cercle vicieux se forme, où les petits agriculteurs exerçant dans des conditions commerciales difficiles font face à des risques importants de diminution de la production. Dans ce projet, qui a commencé en 2010, l’Université de Kobe a représenté des instituts de recherche au Japon et mené des recherches

sur les méthodes préventives contre le striga en coopération avec des organismes de recherche tels que l’Université du Soudan pour les sciences et la technologie, et elle a travaillé simultanément sur la formation de chercheurs et d’ingénieurs locaux au Soudan pour assurer la collecte de données et la maintenance des équipements. Dans la recherche sur les méthodes préventives contre le striga, l’équipe du projet s’est concentrée sur le fait que l’herbe germe uniquement lorsqu’elle reçoit des stimulants et qu’elle ne peut pas vivre de manière autonome sans plante hôte. Ainsi, l’équipe a développé un stimulant induisant une germination suicide. À travers la détermination structurelle des strigolactones, qui stimulent la germination, le projet a identifié un composé de carbamate que l’on ne peut obtenir que par synthétisation, le T-0101, comme candidat pour induire une germination suicide. Les expériences en pots et en sol ont permis de vérifier l’efficacité de ce composé pour la prévention du striga pour la première fois au monde. L’équipe a également isolé des micro-orga-nismes à partir de striga mort et de terre pour développer des techniques visant à prévenir la croissance de l’herbe, en utilisant des bactéries et des champignons terricoles isolés en laboratoire dans des expériences en pots. Ainsi, l’un des champignons isolés, le Fusarium brachygibbosum, a été identifié pour prévenir l’infestation du sorgho par le striga. Les expériences en pots ont permis de confirmer que la combinaison de l’application du Fusarium brachygibbosum à d’autres mesures préventives, notamment la fertilisation à l’azote, se révèle très efficace pour la prévention du striga. Les résultats de la recherche devraient être largement partagés parmi les agriculteurs à travers des initiatives de formation telles que les champs-écoles paysans, organisées par la population soudanaise, et ils aboutiront à l’adoption de moyens pratiques pour prévenir le striga à l’avenir.

L’herbe parasite connue sous le nom de « striga » est l’un des facteurs biologiques les plus graves affectant la production de céréales comme le sorgho, une denrée alimentaire de base au Soudan. Les dommages causés par le striga ont des effets massifs sur la sécurité alimentaire des Soudanais et les problèmes de pauvreté. Les recherches menées conjointement par plusieurs institutions, dont l’Université de Kobe et l’Université du Soudan pour les sciences et la technologie, ont mis au jour l’écophysiologie du striga, développé un herbicide, et largement contribué au développement des technologies liées.

Une expérience sur le striga en pots

Floraison du striga, une plante parasite

du sorgho

119JICA Rapport annuel 2015

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Autres activités et initiatives

Envoi de personnel

Matériel de secours

Aide financière

Équipes du JDR

Équipes de recherche et de sauvetage (recherche et sauvetage)

Équipes médicales(premiers secours et santé publique)

Équipes d’experts (réponse aux catastrophes et reconstruction)

Unités des Forces d’autodéfense(transport, prévention des épidémies et soins médicaux)

Fourniture de matériel d’urgence

Dons d’urgence

Secours international du Japon en cas de catastrophe

Des réponses rapides en cas d’urgence

Secours d’urgence en cas de catastrophe

Système d’aide d’urgence de la JICA en cas de catastrophe

La JICA est chargée de gérer les opérations de secours du Japon en réponse aux demandes des gouvernements des pays affectés ou des organisations internationales, suite aux catastrophes de grande ampleur. La JICA dispose de deux types d’aide : l’envoi d’équipes du Secours d’urgence du Japon (JDR) et la fourniture de matériel de secours. Le JDR est composé de quatre unités : les équipes de sauvetage, les équipes médicales, les équipes d’experts et les Forces d’autodéfense. La décision d’envoyer une équipe du JDR est prise en se basant sur la demande du pays affecté et en consultation avec les organisations gouvernementales concernées. La JICA prend en charge les opérations du JDR sur ordre du ministre des Affaires étrangères. En vertu de la loi sur l’agence administrative indépendante – Agence japonaise de coopération internationale, la JICA est chargée de la fourniture du matériel de secours d’urgence.

Opérations du Secrétariat des équipes du Secours d’urgence du Japon

1. Envoi d’équipes du JDR Le Secrétariat du JDR, établi au sein de la JICA, est chargé de gérer les ressources humaines et le matériel destinés aux zones affectées à l’étranger. Lorsque le gouvernement japonais décide de l’envoi d’une équipe du JDR, le Secrétariat du JDR procède à la constitution de l’équipe. En plus d’organiser le transport aérien des équipes et des marchandises, le Secrétariat du JDR envoie une équipe du personnel de la JICA assurer un soutien logistique et diverses aides pour faciliter le travail des équipes du JDR sur le terrain. Les équipes du JDR qui sont le plus fréquemment envoyées sont les équipes de sauvetage et les équipes médicales. Les équipes de sauvetage du JDR sont constituées de membres du ministère des Affaires étrangères, de l’Agence nationale de police, de l’Agence de gestion des incendies et des catastrophes, des Garde-côtes japonais, de la JICA, ainsi que de personnel médical et d’ingénieurs structures. Elle recherche les victimes et porte secours aux personnes

affectées par des catastrophes de grande ampleur, telles que les séismes majeurs à l’étranger. Les équipes de sauvetage du JDR sont certifiées par le Groupe consultatif international de recherche et de sauvetage (INSARAG), elles appartiennent à la catégorie « lourd », la plus élevée. Les équipes médicales du JDR sont constituées de médecins, d’infirmiers, de pharmaciens, de personnel paramédical et de membres de la JICA qui souhaitent venir en aide aux personnes affectées par des catastrophes et leur fournir une assistance médicale. Auparavant, l’équipe ne fournissait que les premiers soins en consultation externe. Aujourd’hui, l’équipe est capable de répondre à des besoins médicaux avancés, notamment de procéder à des opérations chirurgicales et des dialyses et de fournir des services d’hospitalisation. L’équipe médicale a la plus longue histoire et c’est l’équipe la plus fréquemment envoyée du JDR.2. Fourniture de matériel En vue de la fourniture rapide et sécurisée du matériel de secours d’urgence dans les régions affectées, l’approvisionnement et le stockage doivent être réalisés en amont dans un lieu permettant d’accéder facilement aux zones touchées. Le matériel de la JICA est stocké dans trois entrepôts à travers le monde et dans l’Entrepôt de fournitures humanitaires des Nations unies. Le mode de fourniture peut s’adapter de manière souple aux circonstances telles que la nature de la catastrophe et la disponibilité des moyens de transport. Par exemple, la JICA peut se procurer du matériel de secours dans les pays touchés ou les pays voisins lorsque cela est approprié.3. Préparation en temps normal Afin de permettre aux équipes du JDR d’apporter une réponse rapide et adaptée lors de catastrophes majeures, il est essentiel de rester d’être toujours bien préparé en temps normal. Pour ce faire, la JICA fournit divers types de formations pour renforcer les capacités des membres des équipes du JDR. L’équipe de sauvetage effectue un exercice de 48 heures de recherche et de sauvetage de survivants sous les décombres dans un environnement spécialement recréé. L’équipe médicale fournit des formations initiales pour les candidats qui souhaitent rejoindre l’équipe. Trois fois par an, elle offre également une formation spécialisée de niveau intermédiaire dans le cadre de ses efforts pour améliorer les compétences et les connaissances dans le domaine de la médecine en cas de catastrophe. En ce qui concerne la coordination des donateurs, le Secrétariat du JDR renforce les relations avec d’autres organisations internationales, notamment le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (UNOCHA) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En 2014, le Secrétariat du JDR a signé un protocole d’accord pour le renforcement des liens avec l’UNOCHA.

Aide continue pour couvrir à la fois la phase de réponse d’urgence et la phase de rétablissement et de reconstruction

Ces dernières années, les catastrophes naturelles ont gagné en fréquence et en intensité partout dans le monde. Par conséquent, les opérations internationales de secours en cas de catastrophe du Japon, un pays régulièrement victime de catastrophes et disposant d’une grande expérience en la matière, sont de plus en plus importantes. La JICA fournit une aide continue dans ce secteur en associant, par exemple, l’envoi d’équipes du JDR à des équipes pour évaluer les besoins de l’aide au rétablissement et à la reconstruction.

Opérations gérées par la JICA sur les instructions du gouvernement japonais (ministère des Affaires étrangères)

Opérations gérées par la JICA

Opérations gérées par le ministère des Affaires étrangères du Japon

120 JICA Rapport annuel 2015

Page 123: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Autres activités et initiatives

Initiatives co

ncrètesInitiatives concrètes _ Autres activités et initiatives Secours d’urgence en cas de catastrophe

Étude de cas Vanuatu : Opérations de secours d’urgence après le cyclone

Une aide médicale parfaitement adaptée aux conditions des zones affectées

L’équipe médicale du JDR s’est concentrée sur l’hôpital central de la capitale et sur une île isolée Lors de son arrivée, l’équipe médicale du JDR a discuté de l’approche d’aide à adopter avec des responsables du gouvernement du Vanuatu et des équipes de sauvetage et de secours d’autres pays. L’équipe a ainsi appris que la demande de soins médicaux était la plus importante dans les hôpitaux de la capitale et que les dégâts subis par les installations médicales des îles les plus isolées du pays n’avaient pas encore été évalués. Par conséquent, l’équipe médicale du JDR a décidé de concentrer ses ressources sur l’hôpital central de la capitale, où les soins médicaux étaient les plus demandés, et sur l’île de Pentecôte, au nord. L’hôpital central était rempli de patients, la plupart d’entre eux venant d’autres îles. Le personnel de l’hôpital était épuisé. Dans ces circonstances, l’équipe médicale du JDR a mené plusieurs activités, notamment des visites médicales, des conseils et une aide pour les opérations chirurgicales, des soins infirmiers dans les salles d’opération, et une aide à la distribution de médicaments dispensée par les pharmaciens de l’équipe. Ces activités ont été très

appréciées par le personnel local qui a déclaré que l’équipe médicale du JDR avait soulagé le fardeau de l’hôpital, submergé par les patients blessés dont le flux grossissait au fur et à mesure que les décombres étaient dégagés. Sur l’île de Pentecôte, qui souffrait d’une pénurie d’eau et d’électricité, l’équipe médicale du JDR a fait le tour des villages par bateau ou à bord d’un pickup pour évaluer les dégâts subis par les installations médicales. Les membres de l’équipe ont même marché le long de chemins forestiers inaccessibles en voiture pour apporter des soins médicaux. Un jour, ils sont arrivés dans un village où les habitants faisaient déjà la queue pour bénéficier de soins médicaux. Le chef du village a déclaré que l’équipe médicale japonaise avait été la première à arriver sur les lieux après le cyclone et qu’il avait beaucoup apprécié le fait que l’équipe soit sortie de son itinéraire initial pour atteindre des zones très difficiles d’accès. L’équipe médicale du JDR est venue en aide à 1 000 patients au total, notamment ceux qu’elle avait soignés avec des préparations médicales. Cette aide a été possible, car chaque membre a assumé plusieurs rôles et fait de son mieux alors que les routes et les infrastructures de communication n’avaient pas été

restaurées. L’équipe médicale du JDR avait l’habitude de fournir des soins médicaux, avec des tentes et d’autres équipements. Cependant, les nombreux survivants de catastrophes partout dans le monde ont besoin d’une assistance médicale qui soit parfaitement adaptée à leur situation particulière. L’équipe médicale du JDR continuera de prendre des dispositions de manière à pouvoir fournir des soins médicaux qui répondront au mieux aux besoins locaux d’une manière flexible.

Du 13 au 14 mars 2015, le cyclone Pam a dévasté les Vanuatu, un pays insulaire du sud du Pacifique, déplaçant plus de 100 000 personnes et détruisant 90 % des bâtiments de la capitale, Port-Vila. À la demande du gouvernement du Vanuatu, le 16 mars, la JICA a envoyé une équipe médicale du JDR dans le pays.

Secours d'urgence durant l'exercice 2014 : 28 interventions

No Date de la catastrophe Pays/Région Type de catastrophe Nature de l'aide Valeur de l’aide matérielle/ Nombre de personnes Matériel fourni

1 Avril 2014 Îles Salomon Inondations Fourniture de matériel env. 13 millions JPY Couvertures, bidons, purificateurs d'eau

2 Mai 2014 Afghanistan Glissement de terrain Fourniture de matériel env. 11 millions JPY Couvertures, tentes, matelas

3 Mai 2014 Bosnie-Herzégovine Inondations Fourniture de matériel env. 12 millions JPY Couvertures, tentes, matelas, générateurs, rouleaux de câbles, réservoirs d'eau

4 Mai 2014 Serbie Inondations Fourniture de matériel env. 12 millions JPY Tentes, matelas, générateurs, rouleaux de câbles, réservoirs d'eau

5 Juin 2014 Croatie Inondations Fourniture de matériel env. 11 millions JPY Couvertures, tentes, matelas, générateurs, rouleaux de câbles, réservoirs d'eau

6 Juin 2014 Paraguay Inondations Fourniture de matériel env. 19 millions JPY Tentes

7 Août 2014 Sierra Leone Ebola Fourniture de matériel env. 29 millions JPY Couvertures, tentes, matelas, bâches en plastique, générateurs, rouleaux de câbles, bidons, réservoirs d'eau

8 Août 2014 Libéria Ebola Fourniture de matériel env. 30 millions JPY Couvertures, tentes, matelas, bâches en plastique, générateurs, rouleaux de câbles, bidons, réservoirs d'eau, purificateurs d'eau

9 Septembre 2014 Sierra Leone Ebola Fourniture de matériel 230 000 combinaisons Équipements de protection individuelle (EPI)

10 Septembre 2014 Libéria Ebola Fourniture de matériel 230 000 combinaisons Équipements de protection individuelle (EPI)

11 Septembre 2014 Guinée Ebola Fourniture de matériel env. 30 millions JPY Matelas, générateurs, rouleaux de câbles, bidons, réservoirs d'eau, purificateurs d'eau, thermomètres sans contact

12 Octobre 2014 Sierra Leone, Libéria Ebola Équipe d'experts 13 personnes

13 Novembre 2014 Guinée Ebola Fourniture de matériel 230 000 combinaisons Équipements de protection individuelle (EPI)

14 Novembre 2014 Mali Ebola Fourniture de matériel 30 000 combinaisons Équipements de protection individuelle (EPI)

15 Novembre 2014 Ghana Ebola Équipe des Forces japonaises d'autodéfense 17 personnes

16 Décembre 2014 Cap-Vert Éruption volcanique Fourniture de matériel env. 3,5 millions JPY Générateurs, rouleaux de câbles

17 Décembre 2014 Philippines Typhon Fourniture de matériel env. 22 millions JPY Couvertures, matelas, bâches en plastique, bidons, purificateurs d'eau

18 Décembre 2014 Maldives Incendie Équipe d'experts 1 personne

19 Décembre 2014 Indonésie Disparition d'un avion

Équipe des Forces japonaises d'autodéfense 375 personnes

20 Janvier 2015 Malaisie Inondations Fourniture de matériel env. 19 millions JPY Générateurs, rouleaux de câbles, réservoirs d'eau, purificateurs d'eau

21 Janvier 2015 Malaisie Inondations Fourniture de matériel env. 10 millions JPY Couvertures, tentes, matelas

22 Janvier 2015 Malawi Inondations Fourniture de matériel env. 19 millions JPY Couvertures, tentes, matelas, bâches en plastique

23 Janvier 2015 Mozambique Inondations Fourniture de matériel env. 15 millions JPY Tentes, bâches en plastique

24 Janvier 2015 Madagascar Cyclone Fourniture de matériel env. 17 millions JPY Tentes, bâches en plastique, purificateurs d'eau

25 Février 2015 Albanie Inondations Fourniture de matériel env. 6,1 millions JPY Couvertures, matelas

26 Février 2015 Vanuatu Cyclone Fourniture de matériel env. 20 millions JPY Tentes, matelas, bâches en plastique

27 Mars 2015 Vanuatu Cyclone Équipe médicale 13 personnes et 1 membre de l'UNDAC

28 Mars 2015 Chili Inondations Fourniture de matériel env. 16 millions JPY Couvertures, tentes, matelas, bâches en plastique, générateurs, rouleaux de câbles

Un membre de l’équipe procède à une opération avec un médecin des Samoa à l’hôpital Vila Central.

Des membres de l’équipe enjambent un arbre tombé pour apporter des soins médicaux sur l’île de Pentecôte.

121JICA Rapport annuel 2015

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Autres activités et initiatives

L’Institut de recherche de la JICA associe la recherche à la pratique dans le travail de développement et contribue aux programmes de développement mondiaux

Recherche

L’Institut de recherche de la JICA (JICA-RI) mène des activités de recherche axées sur deux objectifs principaux. Le premier objectif consiste à analyser les problèmes qui se posent dans les pays en développement et à contribuer aux stratégies opérationnelles de la JICA. Le second objectif est de contribuer à une discussion constructive sur les programmes de développement en partageant largement les données de recherche et en jouant un rôle moteur dans le dialogue sur les politiques internationales. Avec ces deux objectifs, le JICA-RI mène des études qui mettent à profit l’expérience de terrain et le savoir-faire accumulés par la JICA en tant qu’organisme d’aide au développement. Les résultats des activités de recherche sont publiés sous la forme de documents de travail, de synthèses politiques et d’ouvrages. Ils sont largement diffusés sur internet et par d’autres médias, et partagés lors de conférences et séminaires internationaux.

Politiques de base pour les activités de recherche1. Adoption d’une perspective globale Dans ses activités de recherche interdisciplinaire et d’analyse des problèmes de développement, le JICA-RI adoptera une perspective globale intégrant les individus, la société, l’État et le marché.

2. Intégration des données passées aux actions futures Le JICA-RI réalisera des études en s’appuyant sur les expériences et les résultats analytiques des organisations d’aide au développement du monde entier, la JICA comprise, et les publiera afin qu’elles puissent être utilisées au profit de futures actions d’aide.

3. Partage des expériences japonaises et sud-asiatiques Le JICA-RI analysera les expériences du Japon et de ses voisins d’Asie de l’Est en matière de croissance et étudiera si, et dans quelle mesure, elles sont applicables à d’autres régions.

4. Partage d’informations avec la communauté internationale du développement

Le JICA-RI se veut un établissement ouvert aux partenaires japonais et internationaux, notamment les chercheurs, les organisations d’exécution de l’aide, les organismes gouvernementaux, les entreprises du secteur privé et les ONG.

Principaux domaines de recherche1. Paix et développement Le JICA-RI procède à des analyses comparatives d’expériences passées pour trouver des moyens de prévenir et de gérer efficacement les conflits armés, ainsi que de promouvoir la consolidation de la paix après un conflit.

2. Croissance économique et réduction de la pauvreté Le Japon et ses voisins d’Asie de l’Est sont considérés comme des modèles réussis de développement économique, parce qu’ils sont parvenus à la croissance et ont réduit la pauvreté. Le JICA-RI étudie ces cas sous des angles très divers (individus, État, marché et société), et effectue des analyses comparatives avec le développement économique

des pays africains.

3. Environnement et développement/Changement climatique La dégradation de l’environnement à l’échelle régionale et mondiale représente une menace grave pour la sécurité humaine dans les pays en développement. Le JICA-RI mène des recherches pour élaborer des politiques visant à évaluer les dommages environnementaux et à trouver des moyens efficaces de gérer les ressources naturelles et d’atténuer ou de s’adapter au changement climatique.

4. Stratégies d’aide Le JICA-RI effectue des analyses scientifiques rigoureuses de l’effi-cacité des diverses approches de l’aide au développement internationale en s’appuyant sur les expériences et connaissances japonaises. Ces recherches sont fondées sur des approches telles que le « développement des capacités » qui vise à renforcer les compétences des individus, des organisations et de la société, ainsi que sur les concepts de « sécurité humaine » et de « développement dynamique qui bénéficie à tous ».

Résultats des activités de recherche En se basant sur les politiques et les domaines de recherche, la JICA a mené 20 projets de recherche lors de l’exercice 2014 et elle en a publié les résultats.1. Publications des résultats de recherche Le JICA-RI compile ses résultats de recherche en documents de travail et les publie à l’intention des acteurs de l’aide au développement partout dans le monde. Durant l’exercice 2014, le JICA-RI a publié 25 documents de travail pour présenter les résultats de ses projets de recherche. Par exemple, le JICA-RI a publié quatre documents de travail dans le cadre de son projet de recherche « Étude comparative des stratégies de coopération pour le développement : Regard sur les économies émergentes du G20 ». L’un des quatre documents est intitulé « Estimer l’aide à l’étranger de la Chine 2001-2013 ». Ce document a attiré une attention considérable, car peu de chiffres ou de données de recherche sont publiés sur le volume de l’aide chinoise, en dépit de la présence croissante de la Chine dans ce domaine. Par ailleurs, les résultats de recherche de sept pays membres de l’ANASE, en plus de la Chine et de la Corée du Sud, sur la manière dont le concept de sécurité humaine est perçu dans ces différents pays ont été publiés à travers neuf documents de travail dans le cadre du projet de recherche « La sécurité humaine en pratique : Les expériences de l’Asie de l’Est », un projet conjoint entre le JICA-RI et les instituts d’études stratégiques et internationales de l’ANASE (ASEAN-ISIS). Les résultats de recherche sont également compilés dans des ouvrages publiés par le JICA-RI. Le JICA-RI a publié six ouvrages en anglais et trois en japonais pendant l’exercice 2014. Certains ouvrages ont été publiés avec le concours d’éditeurs professionnels, notamment Confronting Land and Property Problems for Peace avec Routledge, qui aborde les problèmes territoriaux dans les zones de conflits et Two Crises, Different Outcomes: East Asia and Global Finance avec Cornell University Press, qui compile les résultats du projet de recherche intitulé : « Le second miracle de l’Asie de l’Est ? Économie politique des réponses asiatiques aux crises de 1997–98 et 2008–09 ».

122 JICA Rapport annuel 2015

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Autres activités et initiatives

Initiatives co

ncrètes

Les ouvrages publiés par le JICA-RI lors de l’exercice 2014 comprennent également Perspectives on the Post-2015 Development Agenda, présenté lors de la 15e conférence annuelle du Réseau mondial de développement, à Accra, au Ghana, en juin 2014 ; et Growth Is Dead, Long Live Growth: The Quality of Economic Growth and Why It Matters, issu d’une collaboration entre le JICA-RI, l’Agence française de développement (AFD), et l’Institute of Development Studies (IDS) du Royaume-Uni. Il a été présenté à Paris en janvier 2015. Par ailleurs, trois ouvrages ont été publiés en japonais durant l’exercice 2014. Il s’agit de Mori wa Kiete Shimaunoka ? – Echiopia Saigo no Genseirin Hozen ni Idonda Hitobito no Kiroku [Les forêts vont-elles disparaître ? – Témoignages des personnes qui luttent pour la protection des dernières forêts primaires d’Éthiopie] ; Inochi no Mizu wo Banguradeshu ni – Hiso ga Kureta Okurimono [Eau pour la vie au Bangladesh : Un cadeau de l’arsenic] ; et Punonpen no Kiseki – Sekai wo Odorokaseta Kanbojia no Suido Kaikaku [Miracle à Phnom Penh – Les réformes de l’approvisionnement en eau qui ont étonné le monde entier]. Ces ouvrages ont été publiés dans la collection « Histoires de projets » qui a pour ambition d’analyser la contribution du Japon aux pays en développement dans une perspective de long terme. Enfin, la plupart des résultats des projets de recherche sont largement partagés auprès des spécialistes sous forme d’articles scientifiques, de livres et d’interventions lors de conférences.

2. Collaboration avec les organisations internationales et les instituts de recherche

Pour ces activités de recherche, le JICA-RI promeut des recherches conjointes avec d’autres organismes d’aide et de recherche au Japon et dans le monde pour établir des partenariats et construire des réseaux. Par exemple, le JICA-RI et l’Institut allemand du développement (DIE) ont poursuivi leur relation de collaboration établie depuis 2011 en faisant des échanges de chercheurs et en organisant des séminaires conjoints. En septembre 2014, deux participants du JICA-RI ont effectué des présentations dans un séminaire public intitulé « Au-delà de l’aide et le futur de la coopération pour le développement » organisé par le DIE en Allemagne. En mars 2015, le JICA-RI et le DIE ont co-organisé un symposium au Japon sur les stratégies d’aide pour les économies émergentes. Ainsi, les deux institutions ont renforcé leurs liens de collaboration. En outre, le JICA-RI travaille avec la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement et d’autres donateurs multilatéraux, ainsi qu’avec l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA). Il mène également des recherches conjointes avec l’Institute of Development Studies (IDS) au Royaume-Uni, ainsi qu’avec l’Initiative en faveur d’un dialogue politique (IDP) de l’Université de Columbia et la Brookings Institution, toutes deux basées aux États-Unis.

Initiatives concrètes _ Autres activités et initiatives Recherche

Étude de cas Symposium intitulé « Le Japon et le monde en développement »

Des chercheurs du Japon et d’autres pays ont passé en revue l’aide au développement japonaise

Commémoration du 60e anniversaire de l’APD japonaise Le symposium a été organisé pour commémorer le 60e anniversaire de l’aide publique au développe-ment (APD) du Japon. À seulement quelques mois de l’échéance de 2015 pour réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) fixés par les Nations unies, les discussions sur le cadre du développement international pour l’après-2015 ont atteint leur stade final. Le JICA-RI a mené un projet de recherche visant à réévaluer l’APD du Japon pour commémorer son 60e anniversaire. Avec des universitaires et des spécialistes du Japon et de l’étranger qui ont mené le dé-bat international sur l’aide au développement, le symposium a procédé à un examen critique des 60 années de l’histoire de l’APD du Japon et, en se basant sur les enseignements tirés, discuté

de la manière dont le Japon et la communauté internationale doivent poursuivre la coopération internationale à l’avenir. Vingt-sept conférenciers et intervenants – chercheurs, responsables gouvernementaux japonais, représentants du secteur privé, d’ONG, de pays en développement et d’organisations internationales – ont participé. Près de 200 personnes sont venues assister au symposium.

Poursuivre les partenariats avec divers acteurs Le président de la JICA, Akihiko Tanaka, a pro-noncé l’allocution d’ouverture, suivi par les discours liminaires d’intervenants prestigieux : Kimihiro Ishikane, directeur général, Bureau de la coopération internationale, ministère des Affaires étrangères ; Ibrahim Assane Mayaki, directeur

général , Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) ; Vo Hong Phuc, an-cien ministre de la Planification et de l ’ Invest issement , Vietnam ; et Cyri l Mul ler , v ice-pré-s i d e n t , G r o u p e Banque mondiale.

Les discours liminaires portaient sur les réussites et les caractéristiques de l’APD du Japon, ainsi que sur les opportunités et défis de la coopération internationale à l’avenir. Les discours liminaires ont été suivis par trois sessions : « Examen et économie politique de l’aide du Japon à l’étranger », « Modèles asiatiques d’aide au développement », et « Le Japon, les IMD (institu-tions multilatérales de développement), et l’avenir de la gouvernance mondiale dans le financement du développement ». Dans cette session, les interve-nants ont discuté, entre autres sujets (i) du contexte historique, des caractéristiques et des problèmes concernant l’APD du Japon ; (ii) des caractéristiques de l’APD fournie par le Japon, la Chine et la Corée du Sud basées sur leurs expériences de développe-ment ; et (iii) l’histoire des relations du Japon avec les organisations internationales et l’évolution de ces partenariats à l’avenir. Au cours de la dernière session, intitulée « Le futur de l’APD et le programme de l’après-2015 », des représentants d’ONG, d’entreprises privées et de fondations ont rejoint les débats pour dis-cuter de l’avenir de la coopération internationale. La session a abordé de multiples aspects, dont (i) l’importance d’établir de nouveaux partenariats basés sur les avantages et les complémentarités de chacun dans un contexte où les acteurs du dévelop-pement sont de plus en plus variés ; (ii) construire un système partant de la base pour impliquer la société civile ; (iii) les innovations technologiques ; (iv) les perspectives humanitaires et idéalistes ; et (v) les partenariats avec le secteur privé.

Le 20 novembre 2014, le JICA-RI a organisé un symposium intitulé « Le Japon et le monde en développement : Soixante années d’aide japonaise à l’étranger et le programme pour l’après-2015 ».

La session d’ouverture

123JICA Rapport annuel 2015

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Contribuer à l’élaboration du programme de développement en collaboration avec des agences internationales de coopération pour le développement

Autres activités et initiatives

Renforcement des partenariats de développement

Situation récente Ces dernières années, le Japon et d’autres pays développés ainsi que les agences internationales de coopération pour le développement (ci-après « donateurs ») ont intensifié leurs efforts pour lutter contre la pauvreté et atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Alors que certains objectifs semblent difficiles à atteindre, de nombreux pays ont effectué des progrès remarquables pour réduire la pauvreté et rehausser leur indice de développement humain, notamment par un déclin de la proportion de pauvres dans la population. Ces dernières années, cependant, les problèmes de développement sont devenus plus diversifiés et s’inscrivent dans une perspective mondiale. Ils intègrent une croissance équitable et inclusive, l’aide aux États fragiles et affectés par un conflit, le changement climatique, la sécurité alimentaire, la création d’emplois et l’accès aux services sociaux – les causes fondamentales du Printemps arabe – et la réduction du risque de catastrophe. Depuis la faillite de la banque Lehman, le montant de l’APD fournie par les 28 membres du CAD de l’OCDE a peu progressé. Bien que le montant de l’APD des pays du CAD en 2014, 135,2 milliards USD, se maintient au niveau record de 2013, il est encore loin de répondre aux besoins de développement du monde. Depuis quelques années, les entreprises du secteur privé, les fondations, les ONG et les pays émergents prennent une place croissante dans la coopération au développement international. Les flux financiers de ces acteurs vers les pays en développement dépassent ceux de l’APD des donateurs traditionnels et ils jouent aujourd’hui un rôle central dans le domaine du développement à l’échelle mondiale. En réponse à cette situation, la modernisation des définitions de l’APD et du financement du développement a été discutée par le CAD pour la première fois en quarante ans afin de mobiliser plus de financements de qualité pour le développement. Au sein de la communauté internationale, des discussions actives ont été menées sur les objectifs de développement durable (ODD), les objectifs de développement qui prendront la suite des OMD après 2015, ainsi que sur les moyens de mobiliser les ressources pour atteindre ces objectifs [ voir l'étude de cas page 125]. Concernant les discussions sur l’efficacité de l’aide commencées au début des années 2000, suite au quatrième Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide qui s’est tenu à Busan, en Corée du Sud, en 2011, une coopération accrue impliquant la société civile, le secteur privé et la coopération Sud-Sud est attendue pour renforcer les effets de la coopération. Il est essentiel pour une agence de développement de suivre en permanence les tendances et les évolutions du développement au niveau mondial, et de renforcer sa capacité à faire entendre sa voix et contribuer aux discussions internationales. De plus, des efforts supplémentaires doivent être entrepris pour promouvoir les projets en collaboration avec d’autres bailleurs de fonds. Toutes ces activités sont vitales pour la mise en œuvre efficace et rationnelle de la coopération au développement.

Coordination des donateurs pour la coopération au développement

La JICA a établi des partenariats solides avec, par exemple, les pays européens, les États-Unis et des organisations internationales pour le co-financement ou la collaboration en matière de coopération technique, entre autres domaines. Pour concrétiser une coopération plus efficace et efficiente, la collaboration entre les donateurs permet d’apporter différents

types d’expertise et de technologie. Et pour soutenir des projets de développement à grande échelle, la collaboration peut être une solution lorsqu’une organisation ne peut répondre seule aux demandes. La diffusion de l’expérience et des connaissances de la JICA par la participation à des discussions internationales sur la coopération au développement améliorera non seulement la qualité des initiatives internationales, mais renforcera également la compréhension et l’adoption des expériences, approches et principes de l’APD du Japon. La JICA participe activement aux réunions annuelles de la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement (BAsD), la Banque interaméricaine de développement (BID), la Banque Africaine de développement (BAfD) la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et, ces dernières années, la Banque islamique de développement (BIsD), et elle rencontre les responsables d’organismes donateurs. Ces dialogues permettent de partager une approche stratégique des problèmes mondiaux de développement ainsi que des stratégies d’aide pour des régions ou pays spécifiques. La JICA a participé à la réunion annuelle de la BAsD en mai ainsi qu’à la réunion de printemps, en avril, et à la réunion annuelle, en octobre 2014, du Fonds monétaire international (FMI) et du Groupe Banque mondiale. Des dirigeants de la JICA ont prononcé des discours et participé aux débats lors de nombreux événements parallèles sur des problèmes de développement récents, où ils ont pu expliquer les positions, les activités et les politiques de la JICA. Parallèlement, le président de la JICA, Akihiko Tanaka, a renforcé les relations avec des think tanks aux États-Unis et en Europe, ainsi qu’avec les Nations unies, et il a à diverses occasions prononcé des conférences sur le thème des ODD, de la croissance de qualité – qui comprend l’inclusion, la résilience et la durabilité –, et de la sécurité humaine. Toutes ces activités ont pour but d’encourager une meilleure compréhension des principes de développement adoptés par la JICA. Avec plusieurs institutions membres de l’International Development Finance Club (IDFC)1 auquel appartient la JICA, la JICA a présenté les efforts respectifs de l’IDFC et de la JICA au Sommet sur le climat des Nations unies, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre. Lors de l’exercice 2014, au niveau de la coopération Sud-Sud et triangulaire, la JICA a partagé ses connaissances, expériences et bonnes pratiques avec la communauté internationale au cours de plusieurs conférences internationales telles que la première réunion de haut niveau du Partenariat mondial pour une coopération efficace au service du développement, un événement de haut niveau organisé par le président de l’Assemblée générale des Nations unies, et l’Expo mondiale sur le développement Sud-Sud des Nations unies. La JICA participe régulièrement à des dialogues stratégiques avec certains partenaires de développement. Lors de l’exercice 2014, le premier dialogue de haut niveau dirigé par les présidents de la Banque mondiale et de la JICA a eu lieu pour discuter de la santé, de la réduction du risque de catastrophe et du changement climatique à un niveau stratégique. La JICA a également eu des discussions régulières ou annuelles avec d’autres organisations internationales ou régionales telles que la BAsD, le Programme

1. Un réseau international composé de 22 institutions nationales (de pays émergents et développés) et sous-régionales de financement du développement (en 2014). Principalement centré autour de la croissance verte, le réseau fournit des opportunités d’apprentissage mutuel et de projets conjoints entre ses membres et il mène des campagnes de sensibilisation auprès de la communauté internationale.

124 JICA Rapport annuel 2015

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Autres activités et initiatives

Initiatives co

ncrètes

des Nations unies pour le développement (PNUD), le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l’Union européenne. Parallèlement, la JICA dialogue avec des agences bilatérales ; avec l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) sur la santé et le genre et avec l’Agence française de développement (AFD) sur la réduction du risque de catastrophe, le changement climatique et le développement urbain durable. De plus, la JICA s’efforce d’assurer une coopération de meilleure qualité à travers le renforcement de la collaboration avec les donateurs non conventionnels comme la Fondation Bill & Melinda Gates et la Fondation Aga Khan, ainsi qu’avec le Groupe de coordination arabe qui regroupe dix pays donateurs arabes.

Partenariats avec les pays émergents Ces dernières années, les pays émergents tels que la Chine, la Corée du Sud, la Thaïlande, l’Indonésie, le Brésil et la Turquie sont devenus des prestataires de coopération pour le développement. La JICA s’est efforcée de partager diverses approches et problèmes de développement avec ces pays émergents en se basant sur l’expérience du Japon en tant qu’unique donateur du CAD durant de nombreuses années.

De fait, la JICA dirige chaque année le Forum asiatique sur le développement afin de faire connaître les expériences de l’Asie en matière de développement et de les partager avec la communauté internationale en tant que « porte-parole de l’Asie ». À travers le Forum, les pays asiatiques, notamment les pays émergents et les organisations internationales, échangent leurs points de vue et expériences sur divers sujets, notamment la croissance verte, la croissance inclusive, l’intégration de la réduction du risque de catastrophe, les ODD et le piège du revenu moyen2. La JICA continue de mener des discussions bilatérales avec des partenaires de développement en Chine et en Corée du Sud, à savoir la Banque d’import-export de Chine, l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) et le Fonds de coopération et de développement économiques de la Banque d’import-export de Corée (EDFC). Parallèlement, la JICA, avec la Banque d’import-export de Chine, l’EDFC et l’Agence de coopération au développement économique des pays riverains (NEDA) de la Thaïlande mène des discussions quadripartites entre des organisations asiatiques de financement du développement.

Initiatives concrètes _ Autres activités et initiatives Renforcement des partenariats de développement

Étude de cas Symposium sur les villes durables de demain au siège des Nations unies

Contribuer à l’élaboration des objectifs de développement durable (ODD)

Mettre en lumière l’importance d’un développement urbain durable Cette discussion a eu lieu avec plus de 15 inter-venants de la JICA, du ministère des Affaires étran-gères, de la ville de Kitakyushu, des gouvernements étrangers et des organisations internationales, ainsi qu’avec près de 100 participants. Les détails des discussions ont été résumés lors de la synthèse du président par le Réseau de solutions de développe-ment durable des Nations unies (UNSDSN), dont le représentant a joué le rôle de modérateur au cours de l’événement. La synthèse a été largement partagée

lors du septième groupe de travail ouvert sur les ODD qui s’est tenu au siège des Nations unies. Diverses opinions sur les villes durables de demain ont été représentées dans la synthèse présidentielle : « [les villes durables de demain] sont des villes où tous les habitants sont satisfaits et heureux et bénéficient d’un environnement inclu-sif et d’opportunités égales », « l’importance de la portée (quantité) et de la qualité des services fournis par ces villes est primordial » ou encore « il est né-cessaire de fournir des services équilibrés d’un point de vue économique, social et environnemental ».

À l’issue du symposium, « la nécessité d’intégrer un développement urbain durable dans les ODD » a été transmise au monde entier.

Prise en compte de la sécurité humaine et de l’intégration de la réduction du risque de catastrophe dans le document programmatiqueLe groupe de travail ouvert sur les ODD a été créé pour établir les ODD. Le document final du groupe de travail, synthétisé en juillet 2014, a été considéré comme l’une des bases importantes des négocia-tions entre les pays membres des ODD. Finalement, 17 objectifs se sont dégagés du document final. Avec le concept de « développement urbain durable » adopté comme objectif unique, le document final contient tous les détails et éléments de la synthèse présidentielle. Au-delà du développement urbain durable, la JICA a également travaillé avec le ministère des Affaires étrangères et encouragé les responsables d’organisations internationales à intégrer la « sécurité humaine » en tant que principe clé et « l’intégration de la réduction du risque de catastrophe » et « la couverture santé universelle (CSU) » en tant qu’enjeux majeurs des ODD. Grâce à ces efforts, ces concepts ont été intégrés avec succès dans le rapport de synthèse du secrétaire général de décembre 2014, diffusé en tant que docu-ment programmatique pour l’établissement des ODD.

Le 6 janvier 2014, la JICA a organisé un symposium au siège des Nations unies autour du thème « Les villes durables que nous voulons pour demain ». Co-organisé par le gouvernement japonais, le gouvernement français, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et sept agences onusiennes*, ce symposium a contribué à l’élaboration des objectifs de développement durable (ODD), les nouveaux objectifs de développement pour l’après-2015.

Discussions animées au siège des Nations unies

* Sept organisations, notamment le Centre des Nations unies pour le développement régional (UNCDR), le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (UNDESA), le Programme de développement des Nations unies (PNUD), le Programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP), le Programme des Nations unies pour les établissements humains (UN-HABITAT), l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) et le Réseau de solutions de développement durable des Nations unies (UNSDSN).

2. Situation dans laquelle un pays qui a surmonté la pauvreté et atteint un niveau de revenu intermédiaire perd sa compétitivité à cause, entre autres raisons, de la hausse des salaires.

125JICA Rapport annuel 2015

Page 128: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

La JICA a soutenu de manière constante les populations et zones affectées

par le grand séisme de l’est du Japon au cours des quatre dernières années,

et ce tout de suite après la catastrophe du 11 mars 2011.

Au départ, les principales activités de la JICA étaient centrées sur l’aide

directe aux victimes, notamment la mise à disposition d’abris pour les

personnes évacuées, l’envoi de volontaires de la JICA (volontaires japonais

pour la coopération à l’étranger (JOCV), anciens JOCV et personnel de la JICA),

la coordination d’organisations humanitaires internationales et la facilitation

des activités des ONG. Quatre ans après la catastrophe, l’engagement de la

JICA se concentre sur la compilation des enseignements tirés des efforts

de rétablissement/reconstruction et sur leur diffusion à diverses occasions,

notamment des conférences et séminaires internationaux.

Au lendemain du typhon Haiyan, ou Yolanda, qui a causé des dommages

sévères dans le centre des Philippines, les 8 et 9 novembre 2013, la JICA a tiré

parti des relations de travail avec les zones touchées par le séisme de Tohoku

et envoyé des experts de Higashi Matsushima, de la préfecture de Miyagi, pour

fournir des conseils pratiques aux communautés affectées des Philippines en se

basant sur leur expérience de rétablissement/reconstruction après le séisme.

Lors de la troisième conférence mondiale des Nations unies sur la réduction

des risques de catastrophe qui a eu lieu à Sendai, en mars 2015, la JICA

a effectué des contributions substantielles aux discussions sur l’initiative

« Reconstruire mieux », dont l’objectif est d’établir des sociétés résistantes

aux catastrophes, en se basant sur les connaissances acquises à travers les

expériences de coopération internationale pour la gestion des catastrophes

de la JICA.

La JICA continuera de participer activement à la gestion des catastrophes

au niveau international autour de l’initiative « Reconstruire mieux » tout

en mobilisant l’expérience du Japon en matière de rétablissement et de

reconstruction après une catastrophe de grande ampleur, notamment le grand

séisme de l’est du Japon.

Réponse au grand séisme de l’est du Japon au cours des quatre années depuis mars 2011

1. Compilation des connaissances sur le rétablissement/reconstruction

(1) Étude des processus de rétablissement/reconstruction après une catastrophe de grande ampleur

L’étude examine les processus de rétablissement et de reconstruction des catastrophes passées au Japon, ainsi que celles où la JICA est intervenue dans les pays en développement pour identifier les outils et les moyens visant à améliorer le rétablissement/reconstruction dans les pays en développement.(2) Étude des approches d’aide pour le rétablissement/reconstruction après un séisme L’étude a compilé des études de cas de processus de rétablissement/reconstruction dans 16 zones de 3 préfectures gravement affectées par le grand séisme de l’est du Japon afin d’identifier les meilleures pratiques de soutien à la communauté dans une perspective de développement durable et de sécurité humaine. Les résultats de l’étude ont été présentés lors de la conférence mondiale des Nations unies sur la réduction des risques de catastrophe.

2. Diffusion des connaissances et enseignements

Afin d’intégrer la gestion des catastrophes dans le développement, la JICA a organisé des visites et des conférences dans les zones affectées par le séisme de Tohoku dans le cadre de ses divers programmes de formation. À la fin de l’exercice 2014, 3 085 personnes ont pris connaissance des efforts de reconstruction menés sur le terrain.

4. Contribution à la troisième conférence mondiale des Nations unies sur la réduction des risques de catastrophe

Afin de partager les expériences du Japon en matière de rétablissement/reconstruction après le séisme et les initiatives d’aide de la JICA à Tohoku, la JICA a organisé quatre forums publics durant la conférence autour du concept « Tohoku et le monde (Tohoku est étroitement connectée au monde) », où diverses expériences de reconstruction visant à parvenir à un développement durable ont été introduites.

5. Promotion du développement des ressources humaines pour la reconstruction des zones affectées par une catastrophe La JICA a envoyé d’anciens volontaires de la JICA en tant que « Promoteurs du rétablissement des villes » à Higashi Matsushima, dans la préfecture de Miyagi, depuis août 2011. Un membre du personnel de la JICA a également été détaché auprès du Centre pour la redynamisation régionale de l’Université de Fukushima. De plus, depuis janvier 2013, près de 111 anciens volontaires de la JICA ont été envoyés (en mars 2015) dans les préfectures touchées dans le cadre de l’accord de partenariat avec l’Agence pour la reconstruction et l’Association japonaise pour la coopération à l’étranger. Afin de diffuser les expériences de collaboration entre les gouvernements locaux japonais et étrangers connaissant des situations similaires et de discuter des approches innovantes pour le rétablissement/reconstruction, la JICA a organisé un programme de renforcement des capacités en novembre 2014 pour le personnel de 70 gouvernements locaux de préfectures non affectées envoyé dans la région de Tohoku en partenariat avec le bureau régional de Miyagi de l’Agence pour la reconstruction. Enfin, pour tirer parti des résultats obtenus à partir de l '« Étude des approches d’aide pour le rétablissement/reconstruction après un séisme », la JICA a organisé un atelier intitulé « La reconstruction, le développement local et le monde », le 31 janvier 2015, avec des acteurs de la reconstruction après le grand séisme de l’est du Japon et des promoteurs du développement communautaire, principalement d’anciens membres des JOCV.

3. Promotion d’initiatives collaboratives de reconstruction avec les gouvernements locaux dans les zones affectées par le séisme

Afin de créer des opportunités d’apprentissage mutuel et de bénéfices, des projets du programme de partenariat de la JICA (PPJ) ont été initiés et mis en œuvre par des gouvernements locaux de la région de Tohoku en partenariat avec des organisations homologues de pays en développement dans les zones frappées par des catastrophes. Parallèlement aux projets en cours menés par les villes de Higashi Matsushima, Kesennuma et Tagajo, dans la préfecture de Miyagi, de nouveaux projets sont en cours de préparation et en attente de validation avec Sendai (préfecture de Miyagi) et Ohfunato (préfecture d’Iwate). On peut notamment citer le cas de Higashi Matsushima, qui met en œuvre un projet PPJ en partenariat avec Banda Aceh, en Indonésie, qui a connu de graves dommages suite au séisme et au tsunami de l’océan Indien en 2004. Les deux villes ont conclu un accord de coopération mutuelle en juin 2014 à l’issue d’échanges réguliers entre les délégués des deux villes.

126 JICA Rapport annuel 2015

Page 129: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Modalités de la coopération / Opérations,

gestion et évaluation

Sri Lanka : Enfants à proximité du canal Hamilton. (Photo : Jiro Nakahara)

Opérations, gestion et évaluationÉvaluation des opérations ..................... 137

Lignes directrices pour les considérations environnementales et sociales .............. 138

Gestion du risque financier et d’investissement ............................... 141

Gestion de la sécurité et de la sûreté .... 142

Diffusion de l’information ...................... 143

Modalités de la coopérationCoopération technique ........................... 128

Programme de co-création des connaissances (PCCC) .................... 130

Prêts d’APD et financement des investissements du secteur privé ... 132

Dons ....................................................... 134

Suivi post-projet .................................... 136

127JICA Rapport annuel 2015

Page 130: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Modalités de la coopération

Renforcer les capacités des pays en développement par une aide à plusieurs niveaux

Coopération technique

Répondre aux besoins diversifiés La coopération technique est une coopération d’individu à individu qui soutient le renforcement de l’ensemble des capacités des pays en développement à relever par eux-mêmes les défis du développement. Les besoins des pays en développement sont de plus en plus diversifiés et ne concernent plus seulement le développement de l’agriculture, des infrastructures de transport, des industries, des services de santé et d’éducation. Ces dernières années, ces besoins se sont étendus à d’autres domaines tels que le développement de systèmes juridiques, le passage à l’économie de marché, la consolidation de la paix, l’aide à la reconstruction et les mesures de protection de l’environnement et de lutte contre le changement climatique. La formulation de plans de coopération sur mesure avec les pays en développement permet à la JICA d’intervenir à plusieurs niveaux en soutenant le développement des ressources humaines, le renforcement organisationnel et institutionnel ainsi que l’élaboration de politiques en utilisant l’expérience et les technologies du Japon et des pays en développement.

Une combinaison efficace d’outils de coopération1. Envoi d’experts Les experts japonais sont détachés dans les pays en développement pour transférer les technologies et les connaissances requises aux représentants des gouvernements et aux ingénieurs locaux (homologues) des pays partenaires. Parallèlement, ils travaillent avec ces homologues à développer et à diffuser des technologies et des systèmes adaptés aux pays partenaires. Selon les spécificités linguistiques et régionales des pays partenaires, et en tenant compte de leur histoire, la JICA peut aussi envoyer des experts de pays tiers (autres que le Japon ou les pays partenaires) afin d’offrir des services plus efficaces.

2. Formation technique La JICA invite du personnel compétent de pays en développement, responsables des questions de développement économique et social, à participer à des formations au Japon. Ils participent à des programmes de formation (en groupe par région, par pays ou pour les jeunes dirigeants dans le cadre du programme de co-création des connaissances) en vue d’acquérir les connaissances et les technologies

dont leurs pays ont besoin [ voir page 130 pour plus de détails]. La JICA organise également des programmes de formation dans des pays tiers.

3. Fourniture d’équipements Les équipements dont les experts ont besoin pour répondre aux problèmes de développement et mettre en œuvre une coopération efficace sont fournis aux pays partenaires.

4. Projets de coopération technique Combinant de manière optimale « envoi d’experts », « formation technique » et/ou « fourniture d’équipements », ces projets sont la clé de voûte de la coopération technique de la JICA. Leurs résultats sont le fruit d’une collaboration avec les homologues et les organisations associées des pays partenaires, à la planification, à la mise en œuvre, au suivi et à l’évaluation de projets [ voir la figure].

Processus de mise en œuvre1) Identification et élaboration des projets La JICA identifie et élabore les projets à travers des discussions avec les gouvernements des pays partenaires, la collecte d’informations par les bureaux à l’étranger, des études préparatoires et d’autres activités.

2) Demande et approbation Les demandes formulées par les pays partenaires servent de base au ministère des Affaires étrangères (MOFA) japonais, aux ministères et organismes concernés et à la JICA, pour décider de l’approbation des projets. Le gouvernement japonais envoie une notification d’approbation aux pays partenaires suivie d’un échange de notes verbales par voie diplomatique.

3) Planification/Évaluation ex ante Afin de clarifier les détails et les résultats escomptés d’un projet, mais aussi de vérifier le bien-fondé de sa mise en œuvre, une étude de planification détaillée est réalisée. Cinq critères : pertinence, efficacité, efficience, impact et durabilité sont évalués dans le cadre de l’évaluation ex ante.

PlanifierPhase précédant la

mise en œuvre

AgirRétroaction

FairePhase d'exécution

VérifierPhase suivant la mise

en œuvre

Demande

Formulation des plans détaillés

Confirmation des résultats

Envoi d'experts/Formation technique

Facilitation de l'avancement des projets

(suivi)

Évaluation ex ante

Évaluation ex post

Santé maternelle et infantile en Afrique, un programme de formation par région :des participants sourient à un bébé. (Photo : Kenshiro Imamura)

128 JICA Rapport annuel 2015

Page 131: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Modalités de la coopération /

Opérations, gestion et évaluation

4) Mise en œuvre/Suivi de l’avancement La JICA et l’organisation gouvernementale du pays partenaire signent le procès-verbal des discussions (PVD) relatif à la mise en œuvre du projet, au détail des activités et aux mesures requises. Durant la mise en œuvre, la JICA et les organisations partenaires contrôlent régulièrement l’avancement du projet, en se basant sur les plans formulés au stade de la planification. Puis, les résultats sont évalués à la fin du projet. 5) Suivi/Évaluation ex post Après l’achèvement du projet, une aide complémentaire peut être apportée si nécessaire. L’évaluation ex post est effectuée deux ou trois ans après l’achèvement du projet et les résultats de cette évaluation sont ensuite partagés en tant qu’enseignements et servent de références pour l’élaboration et la mise en œuvre de projets similaires.

5. Coopération technique pour la planification du développement

Dans le cadre de son soutien à l’élaboration des politiques et des schémas directeurs des pays en développement, la JICA fournit des technologies, en matière notamment de méthodes d’enquête, d’analyse et de planification, aux homologues des pays partenaires. Une fois la coopération achevée, les pays partenaires s’appuient sur les résultats obtenus pour :1) Élaborer des plans de développement sectoriel/régional ou de remise

en état/reconstruction inspirés des recommandations ;2) Mettre en œuvre des programmes (projets) grâce aux fonds obtenus

auprès des organisations internationales et d’autres bailleurs ; et/ou

3) Exécuter les réformes organisationnelles/institutionnelles préconisées.

6. Coopération scientifique et technologique sur les questions mondiales

Le « partenariat pour la recherche scientifique et technologique pour le développement durable (SATREPS) » est un programme de coopération technique de la JICA qui vise à développer et appliquer de nouvelles technologies et à acquérir de nouvelles connaissances scientifiques par le biais d’activités de recherche conjointe. Le SATREPS a pour ambition de relever des défis mondiaux (en matière d’environnement, d’énergie, de catastrophes naturelles (prévention), de maladies infectieuses, d’approvisionnement alimentaire et autres problèmes qui nécessitent une coopération mondiale) via des partenariats entre les universités et les instituts de recherche du Japon et des pays en développement [ voir page 118 pour plus de détails].

Identification des substances antivirales de l’hépatite C (VHC) et développement de vaccins contre l’hépatite C et la dengue en Indonésie : une experte à long terme supervise une jeune chercheuse à l’Université d’Airlangga. (Photo : Mika Tanimoto)

Projet de cartographie topographique numérique au Burkina Faso : un expert et ses homologues discutent du processus de cartographie numérique du pays. Les cartes au 1:50 000 constituent des données indispensables pour le développement national. (Photo : Akio Iizuka)

Modalités de la coopération Coopération technique

129JICA Rapport annuel 2015

Page 132: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Des participants africains écoutent une explication sur une méthode pour produire du jus de pomme en tant que produit agricole transformé, Takigawa City, HokkaidoProgramme de co-création des connaissances (jeunes dirigeants) – Pays africains (anglophones) / Formation professionnelle

Modalités de la coopération

Mise en œuvre du programme de formation stratégique

Programme de co-création des connaissances (PCCC)

Un programme de co-création des connaissances unique dans le monde

Les modes de mise en œuvre de la coopération technique peuvent être divisés en deux catégories : la coopération à l’étranger par l’envoi d’experts des différents secteurs du développement et l’envoi de volontaires dans les pays partenaires ; et la coopération au Japon par l’invitation de participants de pays en développement. Le programme de co-création des connaissances, anciennement « programme de formation et de dialogue », correspond à la deuxième catégorie. C’est l’un des programmes phares mis en œuvre au Japon. En invitant des responsables de pays en développement et avec la coopération de partenaires locaux, le programme de co-création des connaissances fournit des connaissances techniques et des solutions pratiques aux problèmes de développement dans les pays participants. La JICA accueille environ 11 000 participants chaque année, avec la coopération de ses dix centres internationaux et trois bureaux répartis à travers le Japon. La majorité des participants, affiliés aux gouvernements partenaires, sont des décideurs, des conseillers techniques et des spécialistes, du personnel stratégique, etc. De plus, l’augmentation du nombre de participants issus d’ONG et du secteur privé ces dernières années reflète la diversification des besoins des pays en développement et la plus grande portée des programmes de coopération du Japon. Le programme de co-création des connaissances est entrepris en partenariat avec des universités, des instituts de recherche, des entreprises du secteur privé, des organismes d’intérêt public, des ONG et d’autres organisations, ainsi qu’avec les gouvernements centraux et locaux. Le programme de co-création des connaissances au Japon ne permet pas tant de partager les technologies et les compétences avancées japonaises que d’exploiter l’expérience et le savoir-faire du pays en

matière de développement en les adaptant à chaque pays partenaire. Pour appréhender et comprendre les connaissances, les compétences et les expériences capitalisées par le Japon, il est souvent nécessaire d’expérimenter directement son savoir-faire institutionnel ainsi que le contexte et les mécanismes propres à son système social. Le programme de co-création des connaissances donne en outre aux participants de pays en développement la possibilité de prendre conscience et d’observer les problèmes et les défis de leur propre pays par le prisme du Japon. Ils peuvent ainsi analyser les problèmes de développement de leur pays sous un angle différent. Le programme de co-création des connaissances comprend notamment des formations en groupe par région destinées à des participants de différents pays, qui ont ainsi l’opportunité d’examiner les problèmes sous des angles différents, celui du Japon et de leur propre pays, mais aussi à l’aune de différents

Contributions à la redynamisation régionale et solutions aux problèmes de développement – Formulation de la stratégie nationale de la JICA

La redynamisation régionale a été identifiée comme l’un des enjeux majeurs au Japon. Conformément à l’approche du gouvernement japonais, la JICA a tout d’abord développé la stratégie nationale de la JICA en février 2015 autour de trois piliers : (1) réaffirmer l’im-portance du programme de co-création des connais-sances ; (2) contribuer à la redynamisation régionale du Japon ; et (3) ré-établir la structure opérationnelle nationale de la JICA. Les bureaux nationaux de la JICA jouent un rôle important pour connecter les besoins de développement des pays en développement aux ressources et savoir-faire du Japon. Cette approche vise une contribution gagnant-gagnant à la fois pour le développement des pays en développement et la redynamisation des communautés locales japonaises. Parallèlement au renforcement de la coopération existante avec les partenaires classiques, la JICA pense qu’il est tout aussi important d’établir et d’étendre ses liens avec de nouveaux partenaires, telles que les petites et moyennes entreprises, pour la mise en œuvre efficace de la stratégie nationale de la JICA.

« Co-création » de nouvelles valeurs par l’apprentissage mutuel Le programme de co-création des connaissances de la JICA contribue non seulement à la redynamisation régionale, mais encourage également la compréhension des technologies et de la qualité des services du Japon par les participants. À cet égard, le programme a attiré l’attention de l’approche gouvernementale de stratégie d’exportation des systèmes d’infrastructures. En mai 2015, la JICA a mis au point la stratégie du programme de co-création des connaissances pour stimuler la compétitivité du Japon selon une perspective mondiale. Avec le concept de « co-création », qui produit de nouvelles valeurs à travers des opportunités d’appren-tissage interactives, la JICA mène des programmes innovants et de qualité adaptés à la fois aux besoins des pays en développement et aux défis politiques du Japon. De plus, la JICA stimule un réseau d’anciens parti-cipants qui connaissent le Japon et qui constituent des atouts pour lui.

Directeur généralDépartement de la stratégie nationale et des partenariats

Satoshi Iwakiri

130 JICA Rapport annuel 2015

Page 133: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Modalités de la coopération /

Opérations, gestion et évaluation

points de vue, dans le cadre d’échanges d’opinions et d’informations avec d’autres participants. Les formations en groupe par région permettent par conséquent d’acquérir une vision pertinente des problèmes et d’ouvrir les horizons des participants. Le programme de co-création des connaissances, un programme unique au niveau mondial, par son échelle et sa diversité, est un outil essentiel de la coopération technique de la JICA mobilisant les connaissances, compétences et expériences de développement pour promouvoir le développement des ressources humaines et résoudre les problèmes de développement dans les pays partenaires.

Les bénéfices multiples du programme de co-création des connaissances

Le programme de co-création des connaissances a pour objectif principal de contribuer à la résolution des problèmes de développement des pays partenaires, mais il présente bien d’autres avantages. À ce jour, plus de 320 000 personnes ont participé au programme de co-création des connaissances. Les participants rencontrent de nombreux Japonais durant leur séjour et ils rentrent dans leur pays avec une com-préhension et une connaissance approfondies du Japon. Simultanément, les activités de terrain conçues pour le programme bénéficient également à la société japonaise. Par exemple, le secteur privé et les organismes publics peuvent obtenir des informations sur les pays en développement et commencer une relation qui peut aboutir au développement de leurs activités et de leurs capacités à l’international. Par ailleurs, les étudiants et chercheurs des universités peuvent enrichir leur vision du monde en échangeant avec les participants étrangers. Ainsi, le programme de co-création des connaissances produit des bénéfices supplémentaires en dynamisant les régions japonaises et en contribuant à la formation de personnes ayant des compétences et des connaissances mondiales. Le programme de co-création des connaissances contribue à la ré-solution des problèmes des pays en développement. Il permet en outre de former des experts et des spécialistes du Japon, de revitaliser des communautés locales et de former des ressources humaines ayant une

perspective mondiale. C’est pourquoi la JICA met en œuvre le programme de co-création des connaissances en identifiant ces bénéfices significatifs.

Mise en œuvre du programme de co-création des connaissances stratégiques

Pour la mise en œuvre du programme de co-création des connaissances, la JICA s’est efforcée d’établir le programme de manière à ce qu’il mette en valeur les divers aspects de ses résultats. Simultanément, pour renforcer la qualité du programme par une efficacité et une efficience accrues, la JICA évalue les tendances des autres modalités de la coopération et examine également l’ensemble des problèmes de développement comme l’éducation, l’agriculture, etc. La JICA a réinterprété son programme de co-création des connaissances autour de trois piliers principaux : (1) un rôle fondamental pour réaliser une coopération internationale efficace ; (2) une opportunité d’encourager les participants, qui forgeront l’avenir des pays en développement, à comprendre le Japon ; et (3) un facteur de mondialisation des communautés locales japonaises. Compte tenu de la croissance remarquable que les pays en développement connaissent aujourd’hui, la JICA les considère comme des partenaires importants et renforce le programme de co-création des connaissances en se basant sur le concept de « co-création », qui met l’accent sur la production de nouvelles valeurs à travers un apprentissage interactif entre les pays participants et le Japon. La JICA va renforcer le programme de co-création des connaissances pour faire face aux problèmes émergents ou transversaux et aux enjeux politiques du Japon. Parallèlement au programme de co-création des connaissances, la JICA travaille au niveau organisationnel pour fournir une approche plus flexible et stratégique, principalement pour les hauts dirigeants et les décideurs politiques. Cette approche a pour ambition d’approfondir la compréhension des technologies, expériences de développement et principes du Japon par les participants à travers des conversations et discussions avec des hauts responsables et agences concernées du Japon.

Modalités de la coopération Programme de co-création des connaissances (PCCC)

Des participants des Fidji, des Philippines, de Tanzanie, du Kenya et d’Afghanistan visitent un centre communautaire pour le développement régional et se familiarisent avec l’approche intégrée, Iida City, Nagano. Le programme de co-création des connaissances (en groupe et par région) – développement social local participatif (photo : Mika Tanimoto)

131JICA Rapport annuel 2015

Page 134: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Modalités de la coopération

1Préparation du projet

6Achèvement du projet

/Évaluation ex post et suivi post-projet

5Mise en œuvre

du projet

2Demande de prêt

3Examen/Approbation et évaluation ex ante

du projet

4Échange de notes et accord de prêt

Cycle du projet de prêt d'APD

Apports d’aide concessionnelle pour soutenir le développement et l’appropriation des régions en développement

Prêts d’APD et financement des investissements du secteur privé

Dans bien des pays en développement, l’infrastructure économique et sociale est insuffisante, notamment les services de l’électricité, du gaz, des transports, ainsi que les systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement. Ces dernières années, des enjeux mondiaux tels que le VIH/sida et d’autres maladies transmissibles, la pollution de l’air et de l’eau, le changement climatique, les conflits et le terrorisme, ainsi que les crises financières sont venus s’ajouter aux problèmes de pauvreté. Pour répondre à ces enjeux, la communauté internationale a fixé des objectifs communs, les OMD (objectifs du Millénaire pour le développement), tandis que chaque pays formulait une série de mesures. Les prêts d’APD constituent des apports de fonds relativement importants, accordés à des conditions concessionnelles aux pays et régions en développement, afin de soutenir leurs efforts de croissance et leurs initiatives de développement.

Prêts d’APD

Soutenir et stimuler l’appropriation des pays en développement

L’appropriation est essentielle pour la croissance économique et la réduction de la pauvreté des pays en développement. Étant assortis d’un remboursement, les prêts d’APD favorisent une utilisation efficiente des fonds empruntés et une supervision adaptée des projets qu’ils financent, facilitant ainsi l’appropriation des pays en développement. Les prêts d’APD exercent par ailleurs une pression budgétaire relativement faible pour l’État japonais et constituent par conséquent un instrument pérenne de l’APD.

Déroulement des prêts d’APD : Cycle du projet Les prêts d’APD comportent six étapes. Les enseignements tirés de l’évaluation ex post, qui constitue la dernière étape du cycle du projet, sont réinjectés dans la préparation des nouveaux projets. Cet enchaînement de phases est appelé le « cycle du projet ».

Types de prêts d’APD1. Prêts pour les projets1) Prêts-projets La grande majorité des prêts d’APD sont des prêts-projets. Ce type de financement permet la fourniture d’installations, d’équipements et de services, et/ou la réalisation de travaux de génie civil et d’autres travaux associés, notamment des routes, des centrales électriques ou des installations d’irrigation, d’approvisionnement en eau et d’assainissement.

2) Prêts pour les services d’ingénierie (SI) Les prêts de ce type sont utilisés pour les services d’ingénierie (SI) nécessaires aux stades de l’étude et de la planification des projets. Ces services comprennent des études de faisabilité, des études approfondies du projet sur site, des avant-projets détaillés et la préparation des documents d’appel d’offres. Comme pour le prêt-projet, l’obtention de ce type de prêt est subordonnée à l’exécution préalable d’une étude de faisabilité ou similaire et à la confirmation de la nécessité et de la pertinence du projet.

3) Prêts aux intermédiaires financiers Ces prêts sont octroyés aux institutions financières du pays bénéficiaire en s’appuyant sur le système financier du pays concerné. Ils financent la mise en œuvre des politiques définies, notamment la promotion des PME dans les secteurs de la production manufacturière, de l’agriculture et des autres industries spécifiées, ainsi que la construction d’installations destinées à améliorer le niveau de vie des personnes ayant de faibles revenus. Ces prêts sont dits « en deux temps », car les fonds transitent par au moins deux institutions financières avant de parvenir aux bénéficiaires finaux. Ce type de prêt permet de proposer des fonds à un grand nombre de bénéficiaires finaux dans le secteur privé. Étant accordés par des institutions financières locales, ils permettent également de renforcer les capacités opérationnelles de ces institutions et de développer le secteur financier des pays bénéficiaires.

4) Prêts sectoriels Les prêts sectoriels servent à la fourniture de matériel et d’équipements, de services et de conseils requis pour la mise en œuvre des plans d’aménagement d’un secteur particulier comprenant plusieurs sous-projets. D’autre part, ils contribuent à l’amélioration des politiques et des systèmes du secteur concerné.

2. Prêts hors projets1) Prêts-programmes Les prêts de ce type soutiennent la mise en œuvre de stratégies nationales et de stratégies de réduction de la pauvreté des pays en développement qui souhaitent améliorer leurs politiques et opérer des réformes globales de leurs systèmes. Depuis quelques années, le type de prêt le plus courant consiste à intégrer directement l’apport de ressources dans le budget du pays ciblé. Après confirmation de la mise en œuvre des premiers éléments de réforme, les consultations se poursuivent dans le cadre d’un soutien aux réformes à long terme.

132 JICA Rapport annuel 2015

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Modalités de la coopération /

Opérations, gestion et évaluation

Modalités de la coopération Prêts d’APD et financement des investissements du secteur privé

Dans de nombreux cas, les prêts de ce type prennent la forme d’un cofinancement avec la Banque mondiale ou d’autres banques multilatérales de développement (BMD).

2) Prêts de soutien à la balance des paiements Ces prêts sont accordés aux pays en développement confrontés à des difficultés économiques et exposés à des taux de change toujours plus défavorables. Ils permettent de financer les importations urgentes et essentielles de matériel, et de stabiliser l’économie. Ces prêts sont souvent utilisés pour importer des marchandises dont les gouvernements du Japon et du pays bénéficiaire auront convenu au préalable : machinerie industrielle et matières premières, engrais et pesticides, machines agricoles ou d’autres types.

3) Prêts-programmes sectoriels Ce sont des prêts de soutien à la balance des paiements qui servent également à soutenir les politiques de développement dans les secteurs prioritaires des pays partenaires. Les fonds en devises locales (fonds de contrepartie), d’un montant correspondant à celui qui a été versé à l’importateur en devises étrangères, sont utilisés pour des investissements destinés au développement d’un secteur spécifique.

Financement des investissements du secteur privé

Soutien aux projets de développement du secteur privé dans les pays en développement

Ces dernières années, avec la forte progression de l’aide des organisations internationales et des donateurs européens et américains au secteur privé, ce dernier joue un rôle de plus en plus important dans le développement économique et social des pays en développement. Le financement des investissements du secteur privé vise à stimuler l’activité économique et à améliorer le niveau de vie des populations des pays en développement par des investissements privés et des prêts pour des projets entrepris par le secteur privé dans les pays en développement. La reprise intégrale du financement des investissements du secteur privé est devenue effective en 2012 à l’issue de la phase pilote commencée en 2011.

Étendue de l’aide Le financement des investissements du secteur privé étant réservé à des projets ayant un haut niveau d’efficacité, le programme cible les trois domaines suivants : (1) les infrastructures et l’accélération de la croissance ; (2) les OMD et la réduction de la pauvreté ; et (3) le changement climatique.

Structure organisationnelle de l’évaluation et du contrôle du risque

Le financement des investissements du secteur privé a repris avec une structure organisationnelle adaptée pour l’évaluation et le contrôle du risque. Parallèlement aux vérifications et contrôles mutuels entre les départements concernés, la JICA assure une gestion de portefeuille pour l’ensemble du programme par un compte indépendant1, et elle renforce sa capacité à mettre en œuvre des projets, et à évaluer et gérer les risques.

1. Au 31 mars 2015 (fin de l’exercice 2014), sur le compte indépendant réservé au financement des investissements du secteur privé, les prêts représentent 1,1 milliard JPY, les actions des sociétés liées 43 milliards JPY et les titres de placement 100 millions JPY. À la même date, les revenus ordinaires représentent 36,4 milliards JPY (dont 36,2 milliards JPY de dividendes sur les placements) et le revenu net est de 36,1 milliards JPY pour l’exercice 2014. Le compte indépendant a reçu des actifs suite aux opérations de financement des investissements du secteur privé le 1er octobre 2008, lorsque la JICA a adopté sa structure actuelle. Les revenus ordinaires sont divisés en dividendes sur les placements, en intérêts sur les prêts et autres revenus liés au financement des investissements du secteur privé. Les dépenses ordinaires sont constituées des pertes de valeur des actions des sociétés liées, des pertes sur les titres de placement, des intérêts sur les emprunts, des provisions en prévision de pertes liées aux prêts, des dépenses d’externalisation et d’autres dépenses liées au financement des investissements du secteur privé. Les revenus et dépenses qui ne sont pas directement liés au financement des investissements du secteur privé (dépenses d’amortissement, dépenses immobilières, dépenses liées au personnel, etc.) n’apparaissent pas sur le compte indépendant.

Utilisation de prêts d’APD pour les projets d’infrastructures en PPP

De nombreuses entreprises au Japon et ailleurs sont de plus en plus intéressées par les projets d’infrastructures en PPP, et ce malgré plusieurs problèmes, notamment la charge représentée par un investissement initial colossal, la répartition des risques entre le gouvernement et le secteur privé, et la recherche de rentabilité. Pour répondre à ces défis, l’importance de l’aide publique des gouvernements des pays en développement pour les projets d’infrastructures en PPP ne doit pas être négligée. Dans ce contexte, la JICA a introduit de nouveaux dispositifs pour utiliser les prêts d’APD afin de soutenir les dépenses et garanties assumées par les gouvernements des pays en développement. Ces efforts devraient soulager le fardeau qui pèse sur les budgets publics des pays bénéficiaires et faciliter les projets d’infrastructures en PPP.

Les financements compensatoires (Viability Gap Funding-VGF) Pour combler le déf ic i t de f inancement des projets d’infrastructures essentiels du point de vue économique, le produit des prêts d’APD sera utilisé par les pays en développement comme un financement compensatoire destiné à assurer la viabilité des projets d’infrastructures en PPP.

Participation au capital (Equity Back Finance-EBF) Le produit des prêts d’APD sera utilisé par les pays en développement en tant que participation au capital pour des projets d’infrastructures en PPP.

Dispositif de renforcement du crédit pour le développement des infrastructures en PPP Ce dispositif permet aux gouvernements bénéficiaires de développer et mettre en œuvre des mesures pour assurer les remboursements en se basant sur les contrats de vente, ce qui encourage les investissements dans les infrastructures à travers l’approche du PPP avec un partage optimal des risques entre les entités privées et publiques.

Dans les pays en développement, la forte demande de développement des infrastructures, associée aux pressions sur les budgets nationaux, incite les gouvernements à se tourner vers le secteur privé pour trouver de nouveaux financements.

Prêts d’APD et financement des investissements du secteur privé

133JICA Rapport annuel 2015

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Modalités de la coopération

Des financements pour bâtir les fondations de l’avenir des pays en développement

Dons

Bâtir les fondations de l’avenir des pays en développement

Un don est une aide financière octroyée à un pays en développement pour soutenir des travaux de construction ou des services tels que la fourniture d’équipements et de matériel nécessaires au développement économique et social. Sans obligation de remboursement, le don cible principalement les pays à faible revenu. L’aide est affectée à des projets de développement essentiels à la construction de la nation des pays en développement, notamment : la construction d’hôpitaux ou d’écoles et l’amélioration de l’accès à une eau potable salubre pour répondre aux besoins humains fondamentaux ; l’amélioration des systèmes d’irrigation pour promouvoir le développement des communautés et la productivité agricole ; la construction de routes et de ponts pour édifier les fondations socioéconomiques ; la construction d’installations pour promouvoir la protection environnementale ; et le développement des ressources humaines. Ces dernières années, une aide a également été apportée pour la consolidation de la paix, l’amélioration de l’environnement des affaires, la prévention des catastrophes et la reconstruction, ainsi que pour les mesures de lutte contre le changement climatique. Lorsque cela est nécessaire, une assistance technique pour l’exploitation et la maintenance, etc. (composantes institutionnelles) est également prévue, afin que les installations et autres systèmes financés par les dons soient durablement gérés.

Cycle des projets de dons Le cycle des projets de dons se divise en six étapes majeures décrites dans le schéma ci-dessous.1 En menant une étude préparatoire dans le cadre de la

« préparation du projet », la JICA vérifie le bien-fondé du projet qui sera mis en œuvre grâce au don et développe un plan à travers des discussions avec le gouvernement du pays partenaire.

2 Lors de la réception de la « demande officielle » de projet soumise

par le pays partenaire, la JICA examine et évalue le contenu du projet.

3 En se basant sur l’évaluation de la JICA, le gouvernement japonais décide de la mise en œuvre d’un projet de don par « approbation du Cabinet ».

4 Après approbation du Cabinet, le gouvernement du pays partenaire signe l'« échange de notes » avec le gouvernement japonais, puis signe un « accord de don » avec la JICA.

5 Par la suite, le projet démarre avec le gouvernement du pays partenaire en tant que client. Afin d’assurer la mise en œuvre ordonnée et fluide du projet, la JICA surveille la progression du projet et donne des conseils aux différents acteurs, notamment le gouvernement du pays partenaire, tout en respectant l’appropriation par le pays partenaire.

6 À l’achèvement du projet, la JICA prépare une « évaluation ex post » et, lorsque nécessaire, elle assure un « suivi post- projet » sous forme de fourniture de matériel et d’équipements, de travaux de réparation d’urgence, etc. Le résultat de l’évaluation est également intégré dans la préparation de nouveaux projets.

En suivant les étapes du cycle de projet, de la préparation à l’évaluation ex post, la JICA fournit à travers le don une aide stratégique et efficace.

Types de dons mis en œuvre par la JICA1. Dons-projets Avec ce type de dons, le gouvernement d’un pays partenaire passe des contrats avec des consultants ou des entrepreneurs pour construire des installations ou fournir des équipements et du matériel. Il est principalement utilisé pour établir les fondations des besoins humains fondamentaux ou pour construire les infrastructures socioéconomiques.

2. Dons pour un secteur Avec ce type de dons, plusieurs sous-projets sont mis en œuvre de manière flexible sous un même programme de dons. Pour la restauration ou la reconstruction après un conflit ou une catastrophe, il est nécessaire d’apporter une réponse rapide et adaptée à un ensemble de besoins divers et en constante mutation. Par conséquent, ce type de dons a été affecté au soutien des réfugiés syriens en Jordanie, ainsi qu’à un projet de restauration et de reconstruction après le passage du typhon Yolanda qui a ravagé les Philippines en novembre 2013.

3. Dons associés à l’expertise internationale Avec ce type de dons, un échange de notes et un accord de don sont signés avec une organisation internationale afin de mettre en œuvre un projet pour le gouvernement d’un pays partenaire tout en tirant parti de l’expertise de l’organisation internationale.

4. Dons à travers l’appui budgétaire Avec ce type de dons, une aide budgétaire est fournie à un pays en développement pour promouvoir, par exemple, une stratégie de

1Préparation du projet

6Achèvement du projet/Évaluation ex post et

suivi post-projet

5Mise en œuvre

du projet

2Demande officielle

3Examen/Évaluation et approbation du

Cabinet

4Échange de notes et accord de don

Cycle du projet de don

134 JICA Rapport annuel 2015

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Modalités de la coopération /

Opérations, gestion et évaluation

Modalités de la coopération Dons

réduction de la pauvreté dans le cadre d’un plan de développement socioéconomique du pays. Il existe trois catégories correspondant à ce type de dons : (1) soutien au budget général sans spécifier d’objectifs ou de dépenses spécifiques ; (2) soutien budgétaire à un secteur où les objectifs et les dépenses sont limités à un certain secteur ; et (3) soutien budgétaire à un fonds commun où l’aide est versée sur un compte spécial ouvert par le gouvernement d’un pays partenaire ou une agence d’aide.

Initiatives récentes1. Révision des dispositifs d'aide Les dons ont été répartis en 17 dispositifs d'aide en fonction des objectifs et des modalités de mise en œuvre des projets, et une procédure spécifique a été mise en place pour chaque dispositif. Le ministère des Affaires étrangères a révisé les dispositifs pour l’exercice 2015. En consolidant les dispositifs, il est devenu possible de créer des projets avec une plus grande flexibilité pour répondre

aux besoins locaux et aux programmes politiques.2. Application plus large des dons en cas d’urgence Depuis l’exercice 2009, la JICA a introduit le don en cas d’urgence pour certains projets à titre d’essai afin de répondre à des situations imprévues susceptibles d’apparaître au cours de la mise en œuvre des dons. Depuis l’exercice 2015, l’application du don en cas d’urgence a été étendue à tous les projets qui comprennent des travaux de construction et à certains projets de fourniture d’équipements. Parallèlement à l’allocation de dons supplémentaires (permettant d’augmenter rétroactivement le montant maximum attribué à un projet de don précédemment approuvé par le Cabinet) appliquée depuis l’exercice 2013, ce dispositif permettra la mise en œuvre fluide des projets par les entreprises japonaises contractantes en faisant face de manière flexible aux risques imprévus dans les pays en développement, tels que les augmentations soudaines du coût des matériaux, les écarts entre les conditions de construction prévues et réelles, la détérioration de la situation sécuritaire ou l’instabilité politique, et les catastrophes naturelles.

Étude de cas Philippines : Projet d’amélioration du système d’approvisionnement en eau du District métropolitain des eaux de Cebu

Mobilisation de l’expertise et des technologies des gouvernements locaux japonais

Les gouvernements locaux japonais ont accumulé de solides expériences en surmontant les divers défis liés au développement urbain. Ils ont également renforcé leur expertise en matière de travaux publics, notamment pour les services d’approvisionnement en eau, d’assainissement et de gestion des déchets solides qui se sont développés parallèlement à la croissance économique du Japon. De nombreux pays en développement ayant une croissance économique rapide font face à des pro-blèmes similaires à ceux que le Japon a dû affronter.

De « la construction d’une relation » à « l’exportation de technologies » Dans la région métropolitaine de Cebu, la deu-xième agglomération des Philippines, la réduction de l’eau non comptabilisée (l’eau perdue dans les fuites

ou captée de manière illégale) et l’amélioration de la pression sont des défis importants pour répondre à l’augmentation de la demande en eau qui accom-pagne la croissance économique et urbaine rapide. Simultanément, le Forum exécutif pour le renfor-cement de la durabilité des services d’eau urbains en Asie, co-organisé par la ville de Yokohama et la JICA en 2010, a permis à Yokohama d’entamer une relation avec la région métropolitaine de Cebu. Yokohama a construit une relation approfondie avec la région métropolitaine de Cebu à travers des études de terrain dans la métropole philippine et en fournissant des formations au personnel du District métropolitain des eaux. En se basant sur ces expériences, le gouvernement philippin a demandé au gouvernement japonais un don pour introduire le système de suivi précis et en temps réel utilisé

par le Bureau des services de l’eau de la ville de Yokohama, afin qu’il puisse assurer l’exploitation et la gestion adaptées des installations d’approvision-nement en eau. Yokohama Water Co. Ltd.1, propriété de la ville de Yokohama, a participé à une étude préparatoire pour la coopération sur ce projet, sous la forme d’une coentreprise avec NJS Consultants Co. Ltd. L’exper-tise de Yokohama a été intégrée pour l’installation d’un système central de contrôle. De plus, dans le cadre du volet institutionnel prévu par le projet de don, Yokohama Water organisera des formations sur le contrôle de l’utilisation de l’eau avec le nouveau système tout en expliquant comment le gérer et l’entretenir. L’édification de relations entre les gouvernements japonais locaux et les pays en développement à travers des dons devrait permettre de diffuser et d’étendre les technologies et expertises des gouvernements locaux japonais à l’étranger et de contribuer à la redynamisation des communautés locales japonaises.

Le District métropolitain des eaux de Cebu couvre la plus grande zone d’approvisionnement en eau des Philippines. Afin d’améliorer les conditions d’approvisionnement en eau dans cette zone, la JICA soutient la mise en œuvre d’un système pour surveiller avec précision et en temps réel la situation de l’approvisionnement en eau. L’expertise acquise au fil des ans par le Bureau des services de l’eau de la ville de Yokohama est utilisée pour la conception et la gestion du système.

Formation en plomberie organisée au Bureau des services de l’eau de la ville de Yokohama.

Un membre de la mission de Yokohama Water mesure la vitesse d’écoulement en utilisant un débitmètre à ultrasons à Cebu.

1. Entreprise créée en 2010 pour développer des activités en se basant sur les technologies et l’expertise de Yokohama en matière d’approvisionnement en eau et pour contribuer à la résolution des problèmes rencontrés par les services de l’eau au Japon et à l’étranger. L’entreprise est la propriété intégrale du Bureau des services de l’eau de la ville de Yokohama.

135JICA Rapport annuel 2015

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Modalités de la coopération

Une valeur ajoutée aux projets

Suivi post-projet

Soutien post-projet Les projets de coopération conduits par la JICA se terminent à l’issue d’une période prédéterminée. La JICA met en place des activités de suivi de chaque projet achevé afin d’évaluer les efforts d’auto-assistance du pays partenaire destinés à maintenir et renforcer les résultats du projet. La JICA déploie également une aide supplémentaire lorsque cela est nécessaire. Ces activités relèvent du « suivi post-projet » qui se divise en deux catégories principales.1. Suivi post-projet pour résoudre les problèmes

des installations et équipements Ce type de coopération consiste à travailler avec les pays partenaires pour résoudre les problèmes éventuels posés par les installations construites ou les équipements fournis dans le cadre des projets de coopération de la JICA. Divers facteurs peuvent être à l’origine de ces problèmes, notamment des dégâts causés par des catastrophes naturelles, le manque de ressources financières des pays partenaires dû à la dégradation de la situation économique, ou des difficultés liées à la maintenance des installations et des équipements. Par exemple, le système d’irrigation de Chokwe, au Mozambique, a été développé dès les années 1950 et jusque dans les années 1970. Il a permis une forte production rizicole qui a valu alors à la région le nom de « grenier à céréales du pays ». Cependant, les coupes budgétaires dans le système agricole national et les inondations massives des années 2000 ont dégradé les capacités d’irrigation du pays. En réponse, le Japon a lancé un programme de dons en 2001 pour soutenir les travaux de rénovation du canal principal et de contrôle du prélèvement et du niveau d’eau – afin de réguler le barrage dans le cours supérieur de la rivière. Cet effort a permis d’atteindre un taux d’écoulement suffisant pour l’irrigation et de contribuer ainsi à une production agricole saine. Cependant, l’inondation de janvier 2012 a non seulement détruit en partie le système d’irrigation, mais aussi submergé 1 200 hectares d’exploitations agricoles. Pire encore, une partie du canal principal et des voies de drainage a également été démolie par la catastrophe. En dépit des efforts du gouvernement du Mozambique pour restaurer le système d’irrigation, l’étendue des dégâts était trop importante pour être gérée par le pays et une réponse d’urgence était nécessaire. Ainsi, la JICA a aidé le gouvernement à restaurer le canal principal et les voies de drainage par un suivi post-projet entre 2013 et 2014. Parallèlement aux efforts d’auto-assistance du Mozambique, la mise en œuvre rapide du suivi post-projet de la JICA a permis de rétablir le fonctionnement du canal principal et des autres installations développées par l’intermédiaire du programme de dons. Ces efforts ont minimisé les dégâts causés sur la production agricole.

2. Suivi post-projet en vue d’étendre les bénéfices de la formation

L’autre type de suivi post-projet vise à apporter un soutien supplémentaire aux pays partenaires pour ajouter une valeur à des projets ou des programmes de formation achevés, et ce conformément aux objectifs initiaux des projets, encourageant ainsi la pérennité et l’élargissement de leurs bénéfices. Depuis la création du programme de co-création des connaissances (anciennement « programme

de formation et de dialogue »), la JICA a accueilli plus de 320 000 participants de pays en développement dans des formations au Japon. Ces participants sont appelés à jouer un rôle clé dans le développement de leurs pays et ils sont à la fois des « atouts humains importants » et des intermédiaires entre le Japon et des pays du monde entier. Pour cultiver les liens d’amitié tissés avec ces participants qui connaissent bien le Japon, et développer leur acquis, la JICA soutient par un suivi post-projet l’établissement et le fonctionnement d’associations d’anciens participants dans les pays d’origine. Au Myanmar, par exemple, neuf anciens participants à des formations de la JICA ont créé une association en 2003. Après une augmentation régulière du nombre de membres, en mars 2015, l’association comptait 1 132 anciens participants travaillant dans divers secteurs. Dans le cadre de leurs activités, en 2014, ils ont donné de l’argent, des fournitures et des livres d’occasion à des monastères pour venir en aide aux plus vulnérables. De plus, d’anciens participants de pays de l’ANASE ont organisé la première réunion régionale de l’ANASE en 2014 au Myanmar, où ils ont constitué un réseau d’anciens participants provenant de l’ensemble de la région. Ainsi, le suivi post-projet contribue à la mise en place de réseaux entre les participants rentrés dans leurs pays et le Japon, et entre les anciens participants eux-mêmes.

Soutien à la restauration du système d’irrigation de Chokwe, détruit par une inondation (Mozambique).

La réunion régionale de l’ANASE organisée en 2014 a rassemblé d’anciens participants à des formations de la JICA provenant de toute la région (Myanmar).

136 JICA Rapport annuel 2015

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Opérations, gestion et évaluation

Évaluation des opérations

La JICA utilise le cycle Planifier-Faire-Vérifier-Agir (PFVA) pour procéder à l’évaluation des projets et programmes, notamment de coopération technique, de prêts ou de dons. La JICA se sert d’un cadre d’évaluation et de suivi commun qui couvre les stades précédant et suivant l’exécution, l’exécution et la rétroaction, tout en intégrant les caractéristiques de chaque instrument d’aide, telles que la durée de l’aide et le délai prévu pour obtenir les résultats escomptés. En conduisant une évaluation tout au long du cycle PFVA, la JICA entend améliorer les résultats de développement de ses opérations.

Caractéristiques des évaluations de la JICA1. Les différentes étapes de l’évaluation du cycle PFVA [ voir la figure ci-dessus]

2. Des méthodologies et des critères cohérents pour les trois instruments d’aide

La JICA vise à réaliser des évaluations et à utiliser les résultats en se basant sur un cadre cohérent et une méthode d’évaluation standard, tout en prenant en considération les caractéristiques de chaque dispositif d’aide. Par exemple, la JICA conduit le suivi et l’évaluation selon le cycle PFVA, conformément aux critères du Comité d’aide au développement (CAD) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), en tant que critères internationaux d’évaluation de l’APD. Les résultats des évaluations sont publiés selon un système de notation établi par la JICA.

modalités de l’aide. Les évaluations des projets relevant de la même catégorie sont ensuite analysées et examinées de manière exhaustive. En sélectionnant des projets en fonction d’un thème spécifique et en les évaluant selon des perspectives différant des évaluations traditionnelles, les évaluations thématiques sont conçues pour fournir des recommandations et des enseignements liés à chaque thème. Elles sont également conduites dans une perspective de développement des méthodes d’évaluation, notamment des nouveaux modes d’évaluation des programmes de coopération.

4. Garantir l’objectivité et la transparence La JICA réalise des évaluations externes dans le cadre des évaluations ex post qui nécessitent une vérification objective des résultats de l’exécution des projets. L’évaluation est réalisée par un tiers extérieur garantissant un jugement objectif lorsque les projets dépassent une certaine taille. Par ailleurs, les résultats des évaluations ex post sont mis en ligne sur le site internet de la JICA afin de garantir leur transparence. Enfin, afin d’améliorer la qualité des évaluations, des conseils sur le cadre, la structure et les méthodes de l’évaluation sont fournis par le Comité consultatif sur les évaluations, constitué d’experts extérieurs à la JICA.

5. Utilisation des résultats d’évaluation, maintien et amélioration de la qualité

L’objectif des évaluations de projets de la JICA comprend l’amélioration de la qualité des phases « Planifier » et « Faire » du cycle PFVA en utilisant les résultats d’évaluation lors de la prochaine phase « Agir », ce que l’on appelle aussi « rétroaction ». Pour y parvenir, la JICA travaille constamment à maintenir et améliorer la qualité de ses évaluations. La JICA utilise les recommandations, les enseignements, les analyses intersectorielles et les évaluations thématiques pour améliorer constamment ses stratégies de coopération, notamment les programmes de coopération et les lignes directrices thématiques, et pour améliorer ses projets et programmes.

Le cycle PFVA

Évaluation ex antePromotion de

l’avancement du projet (suivi)

Évaluation ex post Rétroaction

Examen de la pertinence, du déroulement détaillé et des résultats attendus du projet ainsi que des indicateurs d’évaluation avant la mise en œuvre du projet.

L’avancement du projet est soutenu par un suivi régulier conformément à ce qui a été prévu au stade de la planification et les résultats de la coopération sont confirmés à l’issue du projet.

Examen de la pertinence, de l’efficacité, de l’impact, de l’efficience et de la durabilité du projet après la mise en œuvre de celui-ci. Le suivi ex post examine les mesures et actions entreprises à partir des enseignements et des recommandations tirés de l’évaluation ex post.

Les résultats de l’évalua-tion sont intégrés dans les projets actuels pour les améliorer et pour servir de modèle pour la planifica-tion et la mise en œuvre de projets similaires.

Planifier Faire Vérifier Agir

Pertinence Mesure dans laquelle l'activité d'aide correspond aux priorités et aux politiques du groupe cible, du bénéficiaire et du bailleur de fonds. Est-ce que l’objectif des activités d’aide correspond aux besoins des bénéficiaires ? Est-ce que les activités et les extrants du programme correspondent à l’objectif global et ont-ils participé à la réalisation des objectifs spécifiques ?

Efficacité Mesure dans laquelle les objectifs du programme ou projet ont été atteints.

Impact Effets positifs et négatifs du projet. Cela comprend les effets directs et indirects ainsi que les effets intentionnels ou non intentionnels.

Efficience Mesure les extrants en fonction des intrants pour déterminer si les ressources sont converties en résultats de façon économe.

Durabilité Mesure si les avantages du projet sont susceptibles de se poursuivre après son achèvement.

Perspectives d’évaluation utilisant les critères du CAD pour l’évaluation de l’aide au développement

3. Analyse globale et intersectorielle à travers l’évaluation thématique

La JICA conduit des évaluations thématiques en sélectionnant certains critères tels que le type de problèmes, le secteur et les

Voir le rapport annuel d’évaluation pour les détails des évaluations des projets (en anglais) [ Site internet de la JICA : http://www.jica.go.jp/english/our_work/evaluation/reports/2014/index.html] Utiliser la fonction de recherche pour voir les évaluations de projets individuels (en anglais) [ Site internet de la JICA : http://www.jica.go.jp/english/our_work/evaluation/tech_and_grant/project/ex_post/about.html]

Modalités de la coopération /

Opérations, gestion et évaluation

137JICA Rapport annuel 2015

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Opérations, gestion et évaluation

Lignes directrices pour les considérations environnementales et sociales

Lignes directrices de la JICA pour les considérations environnementales et sociales

Un projet, même s’i l vise le développement social et économique, n’en comporte pas moins un risque d’impact négatif sur l’environnement, notamment sur l’air, l’eau, le sol et/ou les écosystèmes, ou sur la société, par une réinstallation involontaire ou le non-respect des droits des populations autochtones. Afin de parvenir à un développement durable, les impacts des projets sur l’environnement et la société doivent être évalués, et les coûts pour les éviter, les minimiser ou les compenser doivent être intégrés aux projets. Les considérations environnementales et sociales (CES) ont pour but de procéder à l’internalisation de ces coûts aux coûts de développement. Les lignes directrices de la JICA pour les considérations environnementales et sociales (lignes directrices CES) établissent les prérequis exigés du pays partenaire et des acteurs du projet ainsi que les responsabilités et procédures mises en œuvre par la JICA pour assurer la prise en compte des CES. Les lignes directrices CES (2010) sont applicables aux projets proposés à partir de juillet 20101. Les lignes directrices CES en anglais, chinois, français et espagnol, ainsi que les documents liés tels que les questions fréquemment posées sont disponibles sur le site de la JICA. [ http://www.jica.go.jp/english/our_work/

social_environmental/guideline/index.html]

Application des lignes directrices CES Les partenaires de la JICA, notamment les pays hôtes, les emprunteurs et les acteurs du projet (ci-après « acteurs du projet ») sont les premiers responsables de la prise en compte des CES. Le rôle de la JICA est d’examiner les CES des acteurs du projet et de fournir l’aide nécessaire pour garantir qu’elles sont mises en pratique et que les impacts négatifs sont évités ou minimisés à un niveau acceptable. Les procédures prévues par la JICA comprennent :

1. Confirmation des ESC La JICA examine et confirme que les CES sont mises en pratique par les acteurs du projet à divers stades, notamment lors de la formulation, de l’examen, de la mise en œuvre et de l’évaluation de fin de projet. Cette procédure comprend trois étapes : la présélection permet de classer les projets par catégorie selon leur impact potentiel sur l’environnement ; l’étude environnementale permet de vérifier et d’évaluer les CES lors de l’examen de la proposition de projet ; et le suivi permet de contrôler les activités CES sur une certaine période après la fin du projet. Durant l’étape de la présélection, la JICA classe le projet dans l’une des quatre catégories, selon le degré d’impact sur l’environnement, en se basant sur les informations fournies notamment par les acteurs. Ces catégories se répartissent comme suit : A (risque d’impact négatif important), B (impact potentiel moins négatif que pour A), C (impact négatif minimal ou faible), et FI (la JICA verse les fonds à un intermédiaire financier lorsque la sélection des sous-projets n’a pu être réalisée avant approbation du financement par la JICA). Puis

la JICA suit les procédures fixées par les lignes directrices CES en fonction de la catégorie du projet. À l’étape de l’étude environnementale, la JICA confirme les impacts environnementaux et sociaux possibles ainsi que les mesures prises par les acteurs du projet, en se basant sur les documents fournis par ces derniers, notamment le rapport d’évaluation de l’impact environnemental (EIE) et la liste de vérification environnementale. Pour les projets de catégorie A, la JICA mène une discussion avec les acteurs du projet pour confirmer les impacts positifs et négatifs du projet en se basant sur l’EIE et d’autres documents liés aux CES. Puis la JICA évalue les mesures proposées pour éviter, minimiser, atténuer ou compenser les impacts négatifs, ainsi que les mesures visant à renforcer les impacts positifs sur l’environnement et la société. La JICA assure la transparence de l’étude environnementale en diffusant les documents liés, notamment l’EIE, sur son site internet avant la procédure. Dernière étape de la procédure, le suivi des mesures CES est réalisé par les acteurs du projet. Pour les projets de catégorie A, B et FI, la JICA confirme le résultat du suivi sur une certaine période pour les éléments ayant un impact environnemental important. Si une amélioration nécessaire est identifiée durant le suivi, la JICA engage les acteurs du projet à prendre les mesures appropriées et elle fournit l’aide nécessaire.

2. Renforcement des CES La JICA apporte une aide variée aux acteurs du projet pour assurer la prise en compte appropriée des CES. Par exemple, au stade de

Catégories environnementales

Catégorie Description

A Projet susceptible d’avoir un impact négatif important sur l’environnement et la société. Par exemple, un projet à grande échelle dans un secteur exigeant une attention spécifique, notamment pour le développement de l’énergie ou des infrastructures, ou un projet dans une zone sensible telle qu’une réserve naturelle ou le milieu de vie d’une population autochtone.

B Projet dont l’impact sur l’environnement et la société est moins négatif que celui d’un projet de catégorie A.

C Projet susceptible d’avoir un impact négatif minimal ou faible sur l’environnement et la société.

FI Projet pour lequel les financements de la JICA sont versés à un intermédiaire financier ou une agence d’exécution qui sélectionne les sous-projets après l’approbation du financement par la JICA et pour lesquelles l’Agence ne peut donc pas évaluer les CES. Ces projets sont classés FI si les sous-projets sont susceptibles d’avoir un fort impact sur l’environnement et la société.

1. Pour les projets qui ont fait l’objet d’une demande avant juillet 2010, ce sont les anciennes lignes directrices CES de la JICA (avril 2004) ou les lignes directrices pour la confirmation des considérations environnementales et sociales de la JBIC (avril 2002) qui s’appliquent en fonction du type d’aide.

138 JICA Rapport annuel 2015

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la planification du projet, la JICA peut contribuer à l’examen et à d’autres procédures liées aux CES lors de l’étude préparatoire ou de l’avant-projet détaillé. La JICA renforce également la capacité des acteurs du projet à prendre en compte les CES à travers des projets de formation et de coopération technique. Pour renforcer le système d’aide du Japon, la JICA organise des programmes de renforcement des capacités pour les consultants et collecte des informations sur les CES dans les pays en développement. De plus, la JICA participe aux dialogues et au partage des informations sur les CES avec ses partenaires de développement, notamment la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement.

3. Comité consultatif sur les considérations environnementales et sociales

La JICA a établi le Comité consultatif sur les considérations

environnementales et sociales, un comité indépendant qui conseille la JICA lors de l’examen et du soutien portés aux CES. Ce comité est constitué d’experts extérieurs issus de spécialités diverses, sélectionnés de manière impartiale suite à une annonce publique. Des membres provisoires sont nommés en fonction des besoins. Au cours de l’exercice 2014, 12 sessions plénières et 19 réunions du groupe de travail ont été organisées. Les membres du groupe de travail sont désignés en session plénière pour enquêter sur un projet spécifique. De plus, lors de l’exercice 2014, parallèlement aux conseils sur les CES pour les projets de coopération, le comité a rendu un avis sur le réexamen des procédures de la JICA pour l’application des lignes CES. La liste des membres du comité et les minutes des sessions plénières (en japonais) sont disponibles sur le site internet de la JICA. [ http://www.jica.go.jp/environment/advice/index.html]

Déroulement de la procédure de prise en compte des CES

Opérations, gestion et évaluation Lignes directrices pour les considérations environnementales et sociales

Évolution de la composition de chaque catégorie

* Les projets de coopération technique incluent notamment les programmes de partenariat avec le secteur privé japonais (études de faisabilité et études de vérification). Les chiffres sont basés sur le nombre de projets examinés ou passés en revue par la JICA, ils ne correspondent donc pas nécessairement au nombre de projets pour lesquels un accord a été conclu. Les chiffres étant arrondis, les totaux peuvent ne pas correspondre à la somme des composants.

2012 (120)

2012 (102)

2012 (445)

2013 (90)

2013 (123)

2013 (450)

2014 (74)

2014 (65)

2014 (450)

Catégorie FI 9 %

Catégorie FI 12 %

Catégorie C 8 %

Catégorie FI 1 %

Catégorie A 2 %

Catégorie A 0 %

Catégorie A 2 %

Catégorie A 0 %

Catégorie A 0 %

Catégorie A 1 %

Catégorie A34 %

Catégorie FI15 %

Catégorie B43 %

Catégorie A25 %

Catégorie C18 %

Catégorie B48 %

Catégorie A34 %

Catégorie C14 %

Catégorie B39 %

Catégorie B40 %

Catégorie C60 %

Catégorie C57 %

Catégorie B41 %

Catégorie C63 %

Catégorie B35 %

Catégorie C84 %

Catégorie B15 %

Catégorie C82 %

Catégorie B18 %

Catégorie C80 %

Catégorie B19 %

Prêts

Dons

Projets de coopération technique

Diffusion du résultat de la catégorisation du projet sur le site internet de la JICA

Diffusion des documents des études préparatoires et des CES sur le site internet de la JICA

Diffusion des résultats de l'examen environnemental sur le site internet de la JICA

Diffusion sur le site internet de la JICA des résultats du suivi communiqués par les acteurs du projet

Début des délibérations sur la mise en œuvre du projet

Signature des documents de l'accord

Présélection

Étude préparatoire(si nécessaire)

Examen environnemental

Suivi

A B FI C

Comité consultatif

Comité consultatif

Comité consultatif

Catégories environnementales

Modalités de la coopération /

Opérations, gestion et évaluation

139JICA Rapport annuel 2015

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4. Procédures d’opposition En plus des mesures mentionnées ci-dessus, la JICA a établi une procédure d’opposition pour garantir le respect des lignes directrices CES. En suivant cette procédure, les résidents, ou leur représentant, d’un pays partenaire qui a souffert ou qui est susceptible de souffrir de dommages résultant de la non-application des lignes directrices CES peuvent soumettre une objection auprès de la JICA. Le contenu de la plainte sera étudié par des examinateurs indépendants du département opérationnel de la JICA. Ces examinateurs enquêtent sur les faits liés au respect ou au non-respect des lignes CES et rendent compte des résultats au président de la JICA. En cas de problème ou de conflit résultant du non-respect des lignes directrices CES par la JICA, l’examinateur encourage le dialogue entre le demandeur (le plaignant) et les acteurs du projet. Des documents présentant les grandes lignes des procédures d’opposition et les rapports annuels des examinateurs sont disponibles (en anglais) sur la page « Procédures d’opposition » du site internet de la JICA. [ http://www.jica.go.jp/english/our_work/

social_environmental/objection/index.html]

Au cours de l’exercice 2014, trois objections ont été acceptées.

5. Diffusion de l’information Afin de garantir les principes de responsabilité et de transparence, la JICA diffuse activement les informations sur les CES. Les acteurs du projet sont les premiers responsables de la diffusion de l’information sur les CES, mais la JICA soutient également cette procédure en diffusant des informations clés au moment approprié du stade de la planification des projets conformément aux lignes directrices CES. Par exemple, la JICA rend public sur son site internet tous les rapports EIE des projets de catégorie A. La JICA diffuse également les plans de réinstallation des projets impliquant des réinstallations involontaires à grande échelle. Par ailleurs, les minutes du Comité consultatif sur les considérations environnementales et sociales ainsi que des informations sur les procédures d’objection sont disponibles (en anglais) sur la page « Considérations environnementales et sociales » du site internet de la JICA. [ http://www.jica.go.jp/english/our_work/social_environmental/

index.html]

6. Harmonisation avec les autres partenaires de développement

Les lignes directrices CES stipulent que les projets de la JICA ne doivent pas dévier significativement des politiques de sauvegarde de la Banque mondiale, et que la JICA doit se référer aux normes et aux bonnes pratiques reconnues au niveau international, notamment celles des organisations financières internationales, lorsque cela est approprié. Dans cette optique, la JICA cherche à harmoniser ses procédures CES avec celles de ses partenaires de développement, notamment la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement, en maintenant une coordination étroite et en participant à des missions conjointes sur les CES pour les projets cofinancés avec d’autres partenaires de développement. La JICA participe également à des conférences internationales et à d’autres événements sur les CES afin d’être en phase avec les tendances mondiales dans ce domaine et de partager ses expériences, contribuant ainsi à l’amélioration des CES au niveau international.

Déroulement de la procédure d'opposition

Opérations, gestion et évaluation Lignes directrices pour les considérations environnementales et sociales

Réception de la demande

Notification d'acceptation de la demande Dans un délai de cinq jours ouvrés à compter

de la réception de la demande

Enquête préliminaireDans un délai d'environ un mois à compter de l'acceptation

de la demande

Décision de lancer la procédure

Décision de ne pas lancer de procédure

Enquête/Incitation au dialogue

Remise d'un rapport au présidentDans un délai de deux mois à compter du début de la procédure (prolongation possible de deux mois)

Communication de l'avis du/des département(s) concerné(s) au président Dans un délai d'un (1) mois à compter de la remise du rapport de l'examinateur

Instructions du président

Mise en œuvre des instructions par le(s) département(s) concerné(s)

Envoi du rapport de l'examinateur aux parties concernées Possibilité pour le demandeur de communiquer son avis à l'examinateur

140 JICA Rapport annuel 2015

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Modalités de la coopération /

Opérations, gestion et évaluation

Opérations, gestion et évaluation

Gestion du risque financier et d’investissement Les opérations du compte financier et d’investissement de la JICA comportent certains risques, notamment le risque de crédit, le risque de marché, le risque de liquidité et le risque opérationnel. Ces activités ne sont pas soumises aux mêmes risques, en termes de nature, d’étendue ou de moyens d’y faire face, que les institutions financières privées. Néanmoins, il est essentiel que la JICA dispose, en tant qu’institution financière, d’outils appropriés de gestion du risque. Conformément aux tendances internationales qui placent la gestion du risque au cœur du fonctionnement des institutions financières et de réglementation, la JICA améliore constamment son système de gestion interne du risque financier et d’investissement. Concrètement, la gestion du risque financier et d’investissement est considérée comme un problème de gestion qui doit être envisagé de façon systématique par l’organisation dans son ensemble. La JICA a donc adopté une politique de gestion du risque lui permettant d’identifier, de mesurer et de contrôler les divers risques auxquels ses opérations sont exposées. Cette politique consiste à mener des opérations saines et efficaces et à viser un rendement adapté à la prise de risque. La JICA a établi le Comité de gestion du risque financier et d’investissement pour examiner les problèmes liés à la gestion intégrée du risque. Les principales activités de gestion du risque de la JICA sont exposées ci-dessous.

Risque de crédit Le risque de crédit se réfère aux pertes potentielles liées aux difficultés ou à l’impossibilité de recouvrer une créance résultant de la mauvaise situation financière de l’emprunteur. L’activité principale des opérations de financement et d’investissements consiste à octroyer des prêts. Par conséquent, la gestion du risque de crédit constitue une part importante de la gestion du risque de la JICA. Le risque souverain représente une part considérable du risque de crédit qui pèse sur les opérations de prêt d’APD. La JICA, en tant que bailleur de fonds, évalue le risque souverain en exploitant pleinement les informations acquises auprès des gouvernements et des autorités concernées du pays bénéficiaire, des institutions multilatérales comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, d’autres organismes donateurs régionaux et bilatéraux, et des institutions financières privées dans les pays développés. Pour le financement des investissements du secteur privé (PSIF), la JICA évalue le risque associé à l’entité privée ainsi que le risque pays et le risque de change.

1) Système de notation du crédit La JICA a établi, dans le cadre de ses procédures opérationnelles, un système de notation du crédit pour l’ensemble des emprunteurs. La notation du crédit, en tant que pierre angulaire de la gestion du risque de crédit, est utilisée pour évaluer les crédits individuels et pour quantifier le risque financier. La notation du crédit se divise en deux catégories : les emprunteurs souverains et les emprunteurs non souverains. Un système de notation différent est utilisé pour chacune de ces catégories. Les notations sont révisées dès que nécessaire.

2) Auto-évaluation du portefeuille d’actifs Pour gérer le risque de crédit, il est important pour la JICA de mener des évaluations de son portefeuille de prêts et d’effectuer de manière adéquate et opportune les provisions en cas d’annulation ou de pertes sur prêts. En se basant sur le manuel d’inspection financière préparé par l’Agence japonaise des services financiers, la JICA a établi des règles internes d’évaluation. Pour assurer une évaluation fiable, le processus comprend deux étapes, la première est menée par le département concerné chargé des prêts et des investissements, tandis que la deuxième étape est prise en charge par le département de l’analyse du risque de crédit. Une bonne compréhension de la qualité des actifs est essentielle pour maintenir la solidité financière et garantir la transparence de la JICA.

3) Quantifier le risque de crédit Parallèlement à la gestion du risque de cré-dit individuel, la JICA s’efforce de quantifier les risques de crédit dans une perspective d’évaluation globale du risque de son por-tefeuille de prêts. Pour cela, il est important de prendre en compte les caractéristiques du portefeuille de la JICA, qui contient une part significative de prêts à long terme et de prêts souverains à des pays en développement ou émergents. Par ailleurs, la JICA prend en compte les mécanismes de garantie des actifs, notamment ceux du Club de Paris, un cadre unique de gestion de la dette par les pays créanciers. En intégrant ces facteurs dans le modèle de quantification du risque de crédit, la JICA mesure le risque de crédit et utilise les résultats pour le contrôle interne de l’Agence.

Risque de marché Le risque de marché fait référence aux pertes potentielles provoquées par une évolution de la valeur des actifs et des dettes dues aux fluctuations des taux de change et/ou des taux d’intérêt. La JICA assume un risque inhérent à la

nature de ses activités financières qui sont conduites sur de longues durées et à des taux d’intérêt fixes. À cet égard, la JICA renforce ses capacités d’absorption du risque de taux d’intérêt par injection de capitaux du budget général du gouvernement japonais. De plus les contrats d’échange de taux d’intérêt sont exclusivement mis en œuvre dans le but de couvrir le risque de taux d’intérêt. Afin de contrôler le risque de contrepartie lors des échanges de taux d’intérêt, la valeur de marché des transactions et la solvabilité de chaque contrepartie sont constamment évaluées, et le prêt est couvert par un collatéral si nécessaire. La JICA supporte un risque de change lors de la conversion des prêts en devises étrangères pour le financement des investissements du secteur privé et les prêts d’APD avec une option de conversion monétaire, des swaps de devises, etc. De plus, lorsque des investissements en devises étrangères sont effectués dans le cadre du programme de financement des investissements du secteur privé, le montant des investissements est exposé au risque de change. La JICA gère ce risque à travers la surveillance régulière et constante des fluctuations du taux de change de la devise du pays dans lequel se trouve la contrepartie.

Risque de liquidité Le risque de liquidité fait référence au risque de difficultés de mobilisation de fonds lié à la détérioration du crédit de la JICA ou à une augmentation importante et imprévue des dépenses ou une diminution importante et imprévue des recettes. La JICA prend de nombreuses mesures pour éviter le risque de liquidité dans la gestion de son flux de trésorerie. Cela comprend des efforts de diversification des sources de financement tels que les obligations émises par l’Agence et les emprunts contractés via le programme budgétaire d’investissements et de prêts.

Risque opérationnel Le risque opérationnel fait référence aux pertes potentielles dues à une défaillance des systèmes ou des procédures de travail, à des activités du personnel ou à d’autres événements externes. Pour la JICA, cela recouvre plus précisément le risque lié à ses opérations, aux systèmes ou aux fautes commises en interne ou en externe. La JICA gère le risque opérationnel dans le cadre de ses efforts visant à renforcer le respect du règlement.

141JICA Rapport annuel 2015

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Opérations, gestion et évaluation

Gestion de la sécurité et de la sûreté

Les pays en développement sont souvent confrontés à des problèmes de pauvreté et à une capacité insuffisante de contrôle de la sécurité qui provoquent une augmentation de la criminalité. Certains pays sont sous la menace d’émeutes ou d’un coup d’État causés par l’instabilité politique ou accablés par des guerres civiles interminables. Dans certains cas, il est nécessaire de mener des activités de consolidation de la paix dans les pays ou régions en situation de post-conflit pour faire face à l’instabilité politique et aux nombreux problèmes de sécurité publique. En outre, le risque de terrorisme est de plus en plus pesant dans certaines régions du monde. Par ailleurs, il y a un risque important d’accidents de la circulation dû à l’inexpérience ou l’imprudence des conducteurs locaux et à des infrastructures de transport sous-développées dans les pays dont les habitudes de transport diffèrent de celles des pays développés. C’est pourquoi la JICA accorde la priorité aux mesures de sécurité et de sûreté afin de garantir la sécurité du personnel de la JICA à l’étranger. Les crimes et les délits impliquant du personnel de la JICA ont reculé durant les six dernières années. Lors de l’exercice 2014, 396 crimes et délits ont été rapportés ; soit 22 de moins que pour l’exercice précédent. Cette tendance est largement imputable aux efforts constants déployés pour sensibiliser à la prévention des crimes et des délits par des programmes de formation et de conseil pour les bureaux et le personnel à l’étranger, la mise en place de matériel, d’installations et d’instruments de communication pour la sécurité, et par l’envoi de missions de conseil sur la sécurité du siège de la JICA.

Formations sur les mesures de sécurité et de sûreté pour le personnel concerné

Le siège de la JICA organise des formations sur la sé-curité et la sûreté avant l’envoi de coopérants, notamment les membres de la JICA, les experts, les volontaires et leur famille. Les formations se concentrent sur la prévention et les mesures d’urgence face aux crimes spécifiques à une région, le choix du logement, les relations avec les résidents locaux, la protection des objets de valeur ainsi que la réaction face aux vols à main armée, aux vols de voitures avec violence ou aux crimes commis avec une arme à feu. Des réunions sur la sécurité et la sûreté sont orga-nisées par les bureaux de la JICA à l’étranger pour les membres de la JICA, les experts et les volontaires nouvel-lement affectés. Les sujets abordés couvrent les condi-tions de sécurité et de sûreté publiques et les mesures de prévention des crimes prises par la JICA. Les bureaux de la JICA à l’étranger organisent des réunions sur la sécurité et la sûreté pour partager les expériences et les enseignements de chacun et fournir des informations sur les conditions locales de sécurité et de sûreté. Lors de ces réunions, le personnel de la JICA qui vit et travaille dans le même environnement partage les dernières informations disponibles sur la sécurité, l’expérience et les conseils pratiques pour éviter le danger, et l’expertise sur la sécurité accumulée dans la vie quotidienne.

Conseillers en sécurité pour les bureaux de la JICA à l’étranger

Afin de renforcer les mesures de sécurité et de sûreté au niveau local, la JICA fait appel à des spécialistes en

matière de sécurité publique : les conseillers en sécurité. Ils sont chargés de collecter et diffuser les informations sur la sécurité publique au niveau national et régional et de gérer des cas extrêmement variés tels que des crimes résidentiels, des accidents de la circulation et des actes de terrorisme. Ces conseillers exploitent leurs connaissances étendues des modèles de criminalité locale et des modes de comportement des Japonais pour fournir des conseils appropriés en matière de sécurité et de sûreté aux représentants résidents de la JICA.

Établissement de systèmes de communication d’urgence pour les bureaux à l’étranger et le siège

La JICA a établi des dispositifs de communication en cas d’urgence couvrant l’ensemble du personnel concerné. L’échange et la confirmation des informations étant fondamentaux dans les situations d’urgence, la JICA place les réseaux de communication d’urgence au cœur de ses mesures de sécurité. La JICA a mis en place un système d’alerte où des responsables se relaient 24 heures sur 24 tous les jours de l’année afin d’apporter une réponse rapide lorsque les bureaux à l’étranger essayent de contacter le siège.

Envoi de missions d’étude sur la sécurité

Pour les pays présentant des problèmes ou des défis particuliers en matière de sécurité, la JICA prévoit des missions d’étude sur la sécurité pour évaluer les conditions locales et examiner les mesures spécifiques à prendre. Pour répondre aux besoins en matière d’aide, la JICA analyse, région par région, les conditions de sécurité publique des pays, puis prend les décisions appropriées sur l’étendue des activités menées par le personnel de la JICA. Lors de l’exercice 2014, des missions d’étude sur la sécurité ont été envoyées dans 11 pays. Dans les pays ayant un fort taux de criminalité, la JICA envoie une mission de conseil sur la sécurité pour fournir directement au personnel concerné des recommandations. Entre autres sujets, les conseils couvrent la prévention du crime résidentiel et d’autres types de criminalité. Lors de l’exercice 2014, des missions de conseil sur la sécurité ont été envoyées dans 14 pays. Pour les mesures de sécurité routière, la JICA prépare plusieurs manuels d’instruction et les distribue au personnel concerné. Par ailleurs, la JICA publie régulièrement des informations sur les accidents de la circulation dans divers pays et s’attache à sensibiliser son personnel à cette question. En fonction des conditions locales liées aux accidents, l’utilisation de motos de location, etc., la JICA envoie des missions pour examiner les conditions de trafic locales et fournir des instructions en matière de sécurité routière. Lors de l’exercice 2014, des missions de ce type ont été envoyées dans deux pays.

Mesures de sécurité pour les résidences du personnel

Les bureaux de la JICA à l’étranger procèdent à la vérification des résidences de leurs experts et volontaires afin d’assurer leur sécurité. La JICA assume les dépenses liées aux systèmes et aux équipements nécessaires à la prévention du crime. La JICA peut par exemple prendre des mesures telles que l’emploi d’agents de sécurité,

l’installation de systèmes d’alarme, de barres d’acier et de serrures additionnelles, la construction de barrières, le renforcement des cadres des portes et des fenêtres ou le remplacement des mécanismes de verrouillage lorsque nécessaire.

Partage des informations de gestion de la sécurité avec des entités privées

En tant que membre du Conseil de coopération public-privé pour la sécurité à l’étranger, établi par le ministère des Affaires étrangères, la JICA promeut la coopération public-privé pour la gestion de la sécurité à l’étranger. En partageant des informations relatives à la gestion de la sécurité avec des entités privées dans les pays étrangers, la JICA a créé un rapport sur la gestion de la sécurité. Cela permet également de discuter et d’échanger sur la mise en œuvre des projets et sur les conditions et les problèmes liés aux mesures de sécurité, entre autres sujets. Les programmes de formation pour les experts et les volontaires de la JICA sont également ouverts au personnel de sécurité d’organisations externes.

Sensibilisation au risque de terrorisme L’augmentation régulière du nombre de pays ou de régions victimes du terrorisme est une source de préoccupation. Ces dernières années en particulier, il y a eu un nombre croissant d’attaques de grande ampleur perpétuées par des groupes terroristes internationaux. C’est pourquoi la JICA s’efforce de sensibiliser son personnel situé dans les régions à haut risque pour lui permettre de faire face aux dangers potentiels auxquels il est confronté. Ces efforts comprennent l’élaboration de précautions spécifiques, transmises lors des formations précédant le départ et lors de l’accompagnement à l’arrivée, sur la manière de réduire l’exposition aux incidents terroristes.

Mesures de sécurité pour les activités d’aide à la consolidation de la paix et à la reconstruction

Pour l’aide à la consolidation de la paix et à la reconstruction, la JICA conduit des programmes dans des pays ou régions en situation post-conflictuelle ou connaissant un conflit comme l’Afghanistan, l’Irak, la partie orientale de la République démocratique du Congo, le Soudan du Sud, le Pakistan, la Syrie, les Territoires palestiniens et Mindanao, aux Philippines. En se basant sur les activités des agences de l’ONU et d’autres agences actives dans les régions concer-nées, la JICA évalue régulièrement le climat politique et sécuritaire, surveille attentivement les régions à risque et fournit les équipements de sécurité nécessaires tels que des radios et des voitures blindées, lors de la mise en œuvre de ses projets, afin de réduire les risques potentiels. Étant donné le danger toujours présent et l’impré-visibilité d’événements tels que les enlèvements, les coups d’État, les émeutes et les actes de terrorisme, il est essentiel de disposer du savoir-faire pratique pour faire face aux situations de crise. À cette fin, la JICA organise un nombre croissant de formations sur la gestion du risque de sécurité en coopération avec le eCentre du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), depuis 2003.

142 JICA Rapport annuel 2015

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Modalités de la coopération /

Opérations, gestion et évaluation

Opérations, gestion et évaluation

Diffusion de l’information

En plus des informations détaillées ci-dessous, la JICA diffuse d’autres données sur son site internet et par d’autres moyens, conformément à l’article 22 concernant l’accès aux informations détenues par les agences administratives indépendantes (article n° 140 de la loi du 5 décembre 2001).

Informations relatives à l’organisation Objectifs, vue d’ensemble des opérations, relations avec les programmes du gouvernement japonais ; vue d’ensemble de l’organisation ; lois et règlements ; normes applicables au paiement des salaires et aux pensions de retraite des agents ; normes applicables au paiement des salaires et des pensions de retraite des employés ; plan de continuité des activités ; etc.

Informations relatives aux activités opérationnelles Rapports opérationnels ; rapports de performance des projets ; objectifs à moyen terme ; plans à moyen terme, plans annuels ; etc.

Informations relatives à la situation financière États financiers ; etc.

Informations relatives aux évaluations et aux audits de l’organisation, résultats opérationnels et situation financière

Documents relatifs à l’évaluation de la performance ; rapports d’audit, opinions des auditeurs ; audits internes ; évaluations administratives et rapports de contrôle ; rapports d’audit sur la comptabilité ; etc.

Informations relatives aux marchés publics et aux accords

Informations relatives aux contrats non concurrentiels négociés ; liste des statuts pour les appels d’offres ; etc.

Informations sur les entités liées Bénéficiaires des activités de financement ; statut des entreprises d’intérêt public liées ; etc.

Informations supplémentaires Pour plus d’informations, consulter le site internet de l’Agence japonaise de coopération internationale.

Informations relatives à la diffusion Site internet de la JICA Page d’accueil Diffusion de l’information

http://www.jica.go.jp/disc/index.html (en japonais)

Informations relatives à la protection des données personnelles Site internet de la JICA Page d’accueil Dispositions légaleshttp://www.jica.go.jp/english/policy/index.html (en anglais)

Type ou support de la demande

(Référence)

TotalExercice 2010 Exercice 2011 Exercice 2012 Exercice 2013 Exercice 2014Courrier postal 20 4 17 10 10 61

Points de contactSiège 13 13 7 1 16 50

Bureaux au Japon 0 0 0 0 0 0

Transmise par d'autres organisations 0 0 0 0 0 0

Total 33 17 24 11 26 111

Catégorie

(Référence)

TotalExercice 2010 Exercice 2011 Exercice 2012 Exercice 2013 Exercice 2014

Demande traitée

Décision concernant la divulgation

Divulgation intégrale 3 1 0 4 1 9

Divulgation partielle 20 14 22 3 17 76

Non divulgation 9 1 1 2 5 18

Retrait de la demande 1 1 1 0 1 4Transmission de l'intégralité de la demande à d'autres organisations 0 0 0 0 0 0

Total 33 17 24 9 24 107

Demande de divulgation d'informations

Réponse à la demande d'informations

Notes : 1. Ces tableaux montrent que les demandes de divulgation d'informations, y compris celles transmises par d'autres organisations, font l'objet d'un traitement au cas par cas. 2. Les chiffres figurant dans la rangée « Transmission de l'intégralité de la demande à d'autres organisations » correspondent au nombre de demandes de divulgation d'informations intégralement

transmises à d'autres organisations, en vertu des articles 12 et 13 de la loi en application. Lorsqu'une demande est fractionnée et répartie entre plusieurs organismes administratifs, elle est comptabilisée comme une seule demande. En cas de transmission partielle à d'autres organisations, la demande n'est pas comptabilisée dans la catégorie « Transmission de l'intégralité de la demande à d'autres organisations» ; la partie non transmise est comptabilisée comme demande dans la catégorie « Décision concernant la divulgation » ou « Retrait de la demande ».

3. Les chiffres figurant dans la rangée « Retrait de la demande » correspondent au nombre de demandes de divulgation d'informations qui ont été retirées par le demandeur après avoir été adressées à la JICA, elles sont donc considérées comme des demandes traitées malgré l'absence de décision concernant la divulgation d'informations. Ne sont pas comptabilisées les demandes dont l'enregistrement n'a pas été finalisé, telles que les demandes retirées par le demandeur suite à la fourniture d'informations durant la procédure d'enregistrement des demandes.

4. Lorsque les décisions concernant la divulgation d'informations, etc. sont reportées à l'exercice suivant, le nombre de demandes de divulgation d'informations et le nombre de décisions peuvent ne pas correspondre pour un même exercice.

143JICA Rapport annuel 2015

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Informations et données chiffrées

Histoire de la JICA

Janvier 1954 Création de la Fédération des associations japonaises à l’étranger

Avril 1954 Création de l’Organisation de coopération économique en AsieSeptembre 1955 Création de la Japan Emigration Promotion, Co., Ltd.Juin 1962 Création de l’Agence de coopération technique à l’étranger

(OTCA)Juillet 1963 Création du Service d’émigration japonais (JEMIS)Avril 1965 Création par l’OTCA du Bureau des volontaires japonais pour la

coopération à l’étranger (JOCV)Mai 1974 Promulgation de la loi portant création de l’Agence japonaise de

coopération internationaleAoût 1974 Création de l’Agence japonaise de coopération internationale

(JICA)Décembre 1974 Mise en œuvre de la déclaration relative aux procédures

opérationnellesAvril 1978 Révision de la loi portant création de la JICA (la promotion de

l’aide sous forme de dons est incluse dans la loi)Octobre 1983 Création de l’Institut de coopération internationaleAvril 1986 Création des équipes du Secours d’urgence du Japon (JDR)Janvier 1991 Publication des Lignes directrices sur l’évaluationSeptembre 1992 Publication des Lignes directrices relatives aux considérations

environnementales dans les projets d’infrastructureDécembre 1992 Publication du Guide pour l’intégration des considérations de

genre dans le développementAoût 1995 Publication du Rapport annuel d’évaluationDécembre 2001 Le plan de réorganisation et de rationalisation des institutions

publiques spéciales est annoncé par le gouvernement japonais. Dans ce plan de réforme figure une mesure relative au changement de statuts de la JICA appelée à devenir une institution administrative indépendante.

Juin 2002 Création du Comité consultatif sur l’évaluationOctobre 2002 Mise en œuvre de la loi sur l’accès à l’information détenue par

les institutions administratives indépendantes Décembre 2002 Promulgation de la loi concernant l’institution administrative

indépendante JICASeptembre 2003 La JICA est dissoute en tant qu’organisme public spécial.Octobre 2003 La JICA devient une institution administrative indépendante.

Les premiers objectifs à moyen terme (1er octobre 2003 – 31 mars 2007) sont rendus publics.

Avril 2004 Publication des Lignes directrices pour les considérations environnementales et sociales

Avril 2006 Ouverture de la JICA Global Plaza à TokyoAvril 2007 Les deuxièmes objectifs à moyen terme (1er avril 2007 – 31 mars

2012) sont rendus publics.Avril 2007 Lancement du mécanisme public d’octroi de dons « Fonds de la

JICA pour les peuples du monde »

Ancienne Agence japonaise de coopération internationale

Ancien Fonds de coopération économique à l'étranger et ancienne Banque japonaise pour la coopération internationale

Décembre 1960 Promulgation de la loi sur le Fonds de coopération économique à l’étranger (OECF)

Mars 1961 Création de l’OECF qui reprend la gestion du Fonds de coopération pour le développement de l’Asie du Sud-Est anciennement assurée par la Banque d’export-import du Japon (JEXIM).

Mars 1961 L’adoption de la déclaration relative aux procédures opérationnelles marque le début des opérations.

Mars 1966 Premier prêt d’APD accordé (à la Corée du Sud) par l’OECFMai 1968 Révision de la loi sur l’OECF (le mécanisme de prêts de soutien à la

balance des paiements est inclus dans la loi.)Mars 1980 Émission de la première obligation de l’OECF garantie par le

gouvernementNovembre 1989 Publication des Lignes directrices de l’OECF sur l’environnement Mai 1991 Publication de la Politique de l’OECF pour la prise en compte des

femmes dans le développementMars 1995 Décision du Cabinet de fusionner la JEXIM et l’OECFAvril 1999 Promulgation de la loi sur la Banque japonaise pour la coopération

internationaleOctobre 1999 Création de la Banque japonaise pour la coopération internationale

(JBIC)Décembre 1999 Lancement de la stratégie à moyen terme relative aux opérations de

coopération économique à l’étranger (1er octobre 1999 – 31 mars 2002)Avril 2001 Lancement de l’évaluation de projets ex ante pour les opérations de

prêts d’APDSeptembre 2001 Les états financiers et la déclaration des calculs des frais administratifs

japonais établis sur la base des PCGR (Principes comptables généralement reconnus) sont rendus publics.

Octobre 2001 Émission des premières obligations d’organismes gouvernementaux dans le cadre du programme budgétaire d’investissements et de prêts (PBIP)

Décembre 2001 Décision du Cabinet de mettre en œuvre le plan de réorganisation et de rationalisation des institutions publiques spéciales

Avril 2002 Publication des Lignes directrices de la JBIC relatives à la vérification de la prise en compte des considérations environnementales et socialesApplication de la mesure des performances pour une gestion stratégiquePublication de la Stratégie à moyen terme pour les opérations de coopération économique à l’étranger (1er avril 2002 – 31 mars 2005)

Octobre 2002 Mise en œuvre de la loi sur l’accès à l’information détenue par les institutions administratives indépendantes

Mars 2005 Publication de la Stratégie opérationnelle à moyen terme fondée sur la mesure des performances pour une gestion stratégique (applicable à compter du 1er avril 2005)

Avril 2005 Publication de la Nouvelle stratégie à moyen terme pour les opérations de coopération économique à l’étranger (1er avril 2005 – 31 mars 2008)

Juin 2006 Promulgation de la loi sur la promotion de la réforme administrative pour l’instauration d’une administration restreinte et efficace

Mars 2008 La période de mise en œuvre de la politique de stratégie à moyen terme pour la coopération économique à l’étranger (1er avril 2005 – 31 mars 2008) est étendue de six mois.

Nouvelle JICA Novembre 2006 Promulgation d’une révision partielle de la loi concernant l’institution administrative indépendante JICA

Octobre 2008 Les opérations de prêts d’APD précédemment gérées par l’ancienne JBIC (opérations économiques à l’étranger) et une partie de la gestion des dons assurée par le ministère japonais des Affaires étrangères (MOFA) sont reprises par la JICA. Le MOFA reste toutefois chargé de l’octroi des dons liés à sa politique diplomatique.

Modification des deuxièmes objectifs à moyen terme

Avril 2010 Publication des Nouvelles lignes directrices pour les considérations environnementales et sociales

Avril 2012 Les troisièmes objectifs à moyen terme (1er avril 2012 – 31 mars 2017) sont rendus publics.

Octobre 2012 Reprise intégrale du programme de financement des investissements du secteur privé

Mars 2014 Modification du troisième plan à moyen terme

144 JICA Rapport annuel 2015

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Informations et données chiffrées

Organigramme / Hauts dirigeants et auditeurs

Effectif : 1 845(au 1er septembre 2015)

[ Informations continuellement mises à jour sur le site internet de la JICA .]

1. Nombre de hauts dirigeants et d'auditeurs : Un président et trois auditeurs, le cas échéant un vice-président senior et jusqu'à huit vice-présidents, comme le prévoit l'article 7 de la loi sur l'institution administrative indépendante – Agence japonaise de coopération internationale.

2. Durée des mandats des hauts dirigeants et des auditeurs : Elle est de quatre ans pour le président et le vice-président, et de deux ans pour les vice-présidents et les auditeurs, en vertu de l'article 9 de la loi sur l'institution administrative indépendante – Agence japonaise de coopération internationale.

3. Noms, fonctions actuelles et postes précédemment occupés par les hauts dirigeants et auditeurs au 1er septembre 2015 :

Titre Nom Date de nomination

Président Akihiko Tanaka 1er avril 2012

Fonctions précédentes : Vice-président, Université de Tokyo

Vice-président senior Hideaki Domichi 25 avril 2012

Fonctions précédentes : Ambassadeur chargé de la diplomatie économique, ministère des Affaires étrangères

Vice-président Kiyoshi Kodera1er avril 2010 (renouvellement de mandat)

Fonctions précédentes : Secrétaire exécutif du Comité du développement, secrétaire général adjoint de la Banque mondiale et du FMI, Banque mondiale

Vice-président Masakazu Ichikawa1er août 2011 (renouvellement de mandat)

Fonctions précédentes : Directeur général adjoint, Bureau des industries manufacturières, ministère de l’Économie, du commerce et de l’industrie

Vice-président Toshiyuki Kuroyanagi1er juillet 2012 (renouvellement de mandat)

Fonctions précédentes : Conseiller principal, JICA

Vice-président Toshitsugu Uesawa 1er octobre 2013

Fonctions précédentes : Directeur général, département des affaires générales, JICA

Vice-président Hiroshi Kato 1er octobre 2013

Fonctions précédentes : Conseiller spécial principal, JICA

Vice-président Shigeru Kiyama1er octobre 2013 (renouvellement de mandat)

Fonctions précédentes : Conseiller spécial principal, JICA

Vice-président Kae Yanagisawa 1er octobre 2014

Fonctions précédentes : Directeur général, département de l'Asie centrale et de l'Est, et du Caucase, JICA

Auditeur Takafumi Ito1er octobre 2011 (renouvellement de mandat)

Fonctions précédentes : Directeur général, Secrétariat des volontaires japonais pour la coopération à l’étranger, JICA

Auditeur Hajime Kurokawa1er octobre 2011 (renouvellement de mandat)

Fonctions précédentes : Directeur, secteur public , Deloitte Touche Tohmatsu LLC

Auditeur Hiromi Machii 1er janvier 2014

Fonctions précédentes : Responsable de la vérification de la conformité, SG Asset Max Corporation

(Les vice-présidents et les auditeurs sont énumérés selon la date de leur nomination.)

Bureau du président

Bureau de l'audit

Département des affaires générales

Bureau du système d'information

Bureau des médias et des relations publiques

Département du personnel

Département du budget et de la comptabilité

Département des finances

Département des opérations stratégiques

Département de l'Asie du Sud-Est et du Pacifique

Département de l'Asie centrale et de l'Est, et du Caucase

Département de l'Asie du Sud

Département de l'Amérique latine et des Caraïbes

Département de l'AfriqueSiège

Département du Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord et de l'Europe

Département des partenariats et du financement du secteur privé

Département des infrastructures et de la consolidation de la paix

Département du développement humain

Département de l’environnement mondial

Département du développement rural

Département du développement industriel et des politiques publiques

Département de la stratégie et des partenariats nationaux

Département de la mise en œuvre de la coopération financière

Département de l’analyse du risque de crédit et de la veille environnementale

Département des achats

Département de l’administration des prêts et dons

Département de l’évaluation

Département des ressources humaines de la coopération internationale

Secrétariat des volontaires japonais pour la coopération à l’étranger

Secrétariat des équipes du Secours d’urgence du Japon

Institut de recherche de la JICA

Bureaux au Japon

Bureaux à l’étranger

Vice-président senior

Vice-présidents

Auditeurs

Président

Voir pages 146 et 147 la liste des bureaux au Japon et à l’étranger.

Inform

ations

et do

nnées chiffrées

145JICA Rapport annuel 2015

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Informations et données chiffrées

Bureaux au Japon (au 1er septembre 2015)

JICA Hokkaido(Sapporo)TÉL : +81-11-866-83334-25, Minami, Hondori 16-chome, Shiroishi-ku, Sapporo City,Hokkaido 003-0026

(Obihiro)TÉL : +81-155-35-12101-2, Nishi 20-jo Minami 6-chome, Obihiro City, Hokkaido 080-2470

JICA TohokuTÉL : +81-22-223-515115th Floor, Sendai Daiichi Seimei Tower Bldg., 6-1,Ichiban-cho 4-chome, Aoba-ku, Sendai City,Miyagi 980-0811

JICA NihonmatsuTÉL : +81-243-24-32004-2, Aza Nagasaka, Nagata, Nihonmatsu City, Fukushima 964-8558

JICA TsukubaTÉL : +81-29-838-11113-6, Koyadai, Tsukuba City, Ibaraki 305-0074

JICA TokyoTÉL : +81-3-3485-705149-5, Nishihara 2-chome, Shibuya-ku, Tokyo 151-0066

JICA Global PlazaTÉL : +81-3-3269-291110-5 Ichigaya Honmuracho, Shinjuku-ku, Tokyo 162-8433

JICA YokohamaTÉL : +81-45-663-32513-1, Shinko 2-chome, Naka-ku, Yokohama City, Kanagawa 231-0001

JICA KomaganeTÉL : +81-265-82-615115, Akaho, Komagane City, Nagano 399-4117

JICA HokurikuTÉL : +81-76-233-59314th Floor, Rifare (Office Tower), 5-2, Honmachi 1-chome,Kanazawa City, Ishikawa 920-0853

JICA Chubu/Nagoya Global PlazaTÉL : +81-52-533-022060-7, Hiraike-cho 4-chome, Nakamura-ku, Nagoya City,Aichi 453-0872

JICA KansaiTÉL : +81-78-261-03415-2, Wakinohama Kaigandori 1-chome, Chuo-ku, Kobe City,Hyogo 651-0073

JICA ChugokuTÉL : +81-82-421-63003-1, Kagamiyama 3-chome, Higashi Hiroshima City,Hiroshima 739-0046

JICA ShikokuTÉL : +81-87-821-88247th Floor, Nissei Takamatsu Bldg., 1-5, Ban-cho 1-chome,Takamatsu City, Kagawa 760-0017

JICA KyushuTÉL : +81-93-671-63112-1, Hirano 2-chome, Yahata Higashi-ku, Kitakyushu City,Fukuoka 805-8505

JICA OkinawaTÉL : +81-98-876-60001143-1, Aza Maeda, Urasoe City, Okinawa 901-2552

Bureaux au Japon et à l'étranger

146 JICA Rapport annuel 2015

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Bureaux à l'étranger (ordre alphabétique) (au 1er septembre 2015)

AsieAfghanistan OfficeBangladesh OfficeBhutan OfficeCambodia OfficeChina OfficeIndia OfficeIndonesia OfficeKyrgyz Republic OfficeLaos OfficeMalaysia OfficeMaldives OfficeMongolia OfficeMyanmar OfficeNepal OfficePakistan OfficePhilippines OfficeSri Lanka OfficeTajikistan OfficeThailand OfficeTimor-Leste OfficeUzbekistan OfficeViet Nam Office

PacifiqueFiji OfficeMarshall Islands OfficeMicronesia OfficePalau OfficePapua New Guinea OfficeSamoa OfficeSolomon Islands OfficeTonga OfficeVanuatu Office

Amérique du Nord et Amérique latineArgentine OfficeBelize OfficeBolivia OfficeBrazil OfficeChile OfficeColombia OfficeCosta Rica OfficeDominican Republic OfficeEcuador OfficeEl Salvador OfficeGuatemala OfficeHonduras OfficeJamaica OfficeMexico OfficeNicaragua OfficePanama OfficeParaguay OfficePeru OfficeSaint Lucia OfficeUruguay OfficeUSA OfficeVenezuela Office

AfriqueBenin OfficeBotswana OfficeBurkina Faso Office Cameroon OfficeCôte d’Ivoire Office Democratic Republic of Congo OfficeDjibouti OfficeEthiopia OfficeGabon Office

Ghana OfficeKenya OfficeMadagascar Office Malawi OfficeMozambique OfficeNamibia OfficeNiger OfficeNigeria OfficeRwanda OfficeSenegal OfficeSouth Africa OfficeSouth Sudan OfficeSudan OfficeTanzania OfficeUganda OfficeZambia OfficeZimbabwe Office

Moyen-Orient et Afrique du NordEgypt OfficeOffice in GazaIran OfficeIraq OfficeJordan OfficeMorocco OfficeSyria OfficeTunisia OfficeYemen Office

EuropeBalkan OfficeFrance OfficeTurkey Office

Informations et données chiffrées Bureaux au Japon et à l'étranger

[ Les coordonnées des bureaux à l'étranger sont disponibles sur le site internet de la JICA .]

Home Contact Us Overseas Offices http://www.jica.go.jp/english/about/organization/overseas/

Inform

ations

et do

nnées chiffrées

147JICA Rapport annuel 2015

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Compte général : Opérations bugétaires en recettes et en dépenses (exercice 2015) (millions JPY)1

Poste Exercice 2015

Recettes : Plan budgétaire pour l’exercice 147 859

Recettes des subventions de fonctionnement (budget initial) 146 413

Recettes des subventions de fonctionnement (budget supplémentaire) —

Recettes des subventions des installations, etc. 613

Recettes des programmes contractés 485

Revenus d'intérêts et autres recettes 335

Recettes des donations 14

Recettes résultant de la reprise des fonds de réserve de la période couverte par le plan à moyen terme précédent —

Fonds alloués en vertu de l’article 35 de la loi concernant l’institution administrative indépendante - Agence japonaise de coopération internationale (fonds pour les projets de dons)*

0

Dépenses : Plan budgétaire pour l’exercice 147 859

Frais généraux administratifs 10 477

Hors postes spéciaux 10 477

Dépenses de fonctionnement 136 270

Dépenses pour les projets de coopération technique 64 476

Dépenses pour les programmes de dons (soutien opérationnel) 194

Dépenses pour la coopération avec la participation du public 14 978

Dépenses pour le programme d’émigration 401

Dépenses pour les activités de secours en cas de catastrophe 880

Dépenses pour le recrutement et la formation du personnel 1 418

Dépenses pour la promotion de l'aide 17 005

Dépenses liées au fonctionnement 7 025

Dépenses pour le soutien opérationnel 29 892

Dépenses pour l'entretien des installations 613

Dépenses pour les programmes contractés 485

Dépenses pour les projets de donation 14

Dépenses pour accélérer l’exécution des projets de dons* 0

* Le plan budgétaire des projets de dons étant déterminé par le Cabinet, le montant affecté est de zéro.

Plan financier du compte Finance et investissements (exercice 2015) (100 millions JPY)2

Exercice 2015

Investissements et prêts Prêts d'APD 9 605

Financement des investissements du secteur privé 280

Total 9 885

Sources de financement Apport de capital du compte général du gouvernement japonais 483

Emprunts du programme budgétaire d’investissements et de prêts (PBIP) 4 366

Fonds internes, etc. 5 036

- Émissions obligataires d’organismes gouvernementaux relatives au PBIP 600

Total 9 885

Informations et données chiffrées

Budget

148 JICA Rapport annuel 2015

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Données chiffréesRésumé financier ...................................................................................................... 150

1. Compte général ...................................................................................................150

2. Compte financier et d’investissement ..................................................................151

Statistiques sur les résultats des programmes .............................152

Interprétation des statistiques .................................................................................152

Répartition des pays et régions ...............................................................................152

Activités de la JICA

1. Synthèse des activités de la JICA ........................................................................153

2. Répartition géographique des activités de la JICA ................................................153

3. Répartition régionale et sectorielle de la coopération technique ...........................163

4. Répartition sectorielle des projets de coopération technique ................................165

5. Répartition sectorielle des projets de dons ..........................................................165

6. Synthèse des prêts (cinq derniers exercices) ................................................................166

Informations détaillées sur les prêts japonais d’APD

7. Répartition sectorielle des prêts ......................................................................166

8. Répartition géographique des prêts japonais d'APD (exercice 2014) .........................167

9-1. Rééchelonnement de la dette basé sur les accords du Club de Paris (exercice 2014) ..168

9-2. Annulation de la dette (exercice 2014) ...................................................................168

10-1. Principaux contractants des prêts japonais d'APD (exercice 2014/biens et services/montant du contrat : plus de 1 milliard JPY) ...........................169

10-2. Principaux contractants des prêts japonais d'APD (exercice 2014/services de consultants/montant du contrat : plus de 100 millions JPY) ................171

11-1. Modalités et conditions des prêts japonais d’APD (depuis le 1er avril 2015) .............172

11-2. Degré de libéralité (sur la base des engagements) ....................................................175

11-3. Nationalité des contractants (dont les marchés en monnaie locale) .............................175

11-4. Nationalité des contractants (monnaie étrangère uniquement) ...................................175

11-5. Nationalité des contractants (dont les marchés en monnaie locale, hors prêts de soutien à la balance des paiements) ..............175

11-6. Nationalité des contractants (monnaie étrangère uniquement, hors prêts de soutien à la balance des paiements) ....................175

Listes des projets

12-1. Projets de coopération technique (nouveaux procès-verbaux des discussions signés durant l’exercice 2014) ..............................176

12-2. Projets de partenariat pour la recherche scientifique et technologique pour le développement durable (SATREPS) (nouveaux procès-verbaux des discussions signés durant l’exercice 2014) ..............................178

12-3. Liste des principaux engagements de prêts japonais d'APD (nouveaux accords de prêts approuvés durant l’exercice 2014) ...........................................178

12-4. Principaux projets d'investissement en actions (au 31 mars 2015) .......................179

12-5. Dons (projets de l'exercice 2014) ............................................................................180

JICA Rapport annuel 2015 149

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Résumé financier1 Compte général

Au 31 mars 2014

Au 31 mars 2015

ActifsActifs à court terme

Liquidités et dépôts bancaires 54 695 74 554Titres négociables 100 000 99 000Autres 19 272 20 055

Total des actifs à court terme 173 967 193 609

Actifs immobilisésImmobilisations corporelles 46 077 42 426Immobilisations incorporelles 5 7Placements et autres actifs 2 876 2 456

Total des actifs immobilisés 48 958 44 889

Total des actifs 222 925 238 498

PassifsPassifs à court terme

Passifs liés aux subventions de fonctionnement 31 732 46 241Fonds pour les projets de dons 115 082 116 676 Autres 18 993 21 145

Total des passifs à court terme 165 807 184 062

Passifs immobilisésComptes de contrepartie d'actifs 2 099 2 162Autres 641 649

Total des passifs immobilisés 2 740 2 811Total des passifs 168 547 186 872

Actifs netsCapital

Investissements du gouvernement 66 701 63 217Total des capitaux 66 701 63 217

Gain en capital Gain en capital - 16 507 - 16 743

Total des gains en capital - 16 507 - 16 743

Bénéfices non distribuésBénéfices non distribués 4 185 5 151

Total des bénéfices non distribués 4 185 5 151Total des actifs nets 54 378 51 625

Total des actifs et des passifs nets 222 925 238 498

Bilan (Unité : Millions JPY) Compte de résultat (Unité : Millions JPY)

État des flux de trésorerie (Unité : Millions JPY)

1er avril 2013 31 mars 2014

1er avril 2014 31 mars 2015

Dépenses ordinairesDépenses de fonctionnement

Dépenses pour les projets de coopération technique

75 659 71 068

Dépenses pour la coopération avec la participation du public

14 683 15 723

Dépenses pour le soutien opérationnel 27 743 28 483Dépenses pour les programmes de dons 85 423 106 528Autres 22 115 22 530

Frais généraux administratifs 8 676 8 843Charges financières 27 23Autres 11 122

Total des dépenses ordinaires 234 337 253 319Recettes ordinaires

Recettes des subventions de fonctionnement 143 523 144 189Recettes des programmes de dons 85 423 106 528Autres 3 466 3 623

Total des recettes ordinaires 232 411 254 339Bénéfices ordinaires (pertes ordinaires) - 1 926 1 020

Pertes extraordinaires 32 89Bénéfices extraordinaires 7 40Réaffectation des fonds de réserve reportés des objectifs à moyen terme précédents

3 894 465

Total des bénéfices (pertes) pour l'exercice comptable en cours

1 943 1 436

1er avril 2013 31 mars 2014

1er avril 2014 31 mars 2015

I. Flux de trésorerie des activités de fonctionnementPaiement des dépenses de fonctionnement - 132 534 - 131 256Paiement des programmes de dons - 85 366 - 104 538Paiement des frais de personnel - 14 874 - 15 427Produit des subventions de fonctionnement 152 973 159 293Produit des programmes de dons 104 512 108 121Autres 1 978 1 936

II. Flux de trésorerie des activités d'investissement - 34 818 17 210III. Flux de trésorerie des activités de financement - 517 - 494IV. Effet des fluctuations des taux de change sur les fonds - 9 12V. Augmentation/diminution nette des fonds - 8 655 34 860VI. Fonds au début de l'exercice comptable 43 350 34 695VII. Fonds à la fin de l'exercice comptable 34 695 69 554

(Actifs)Pour l'exercice comptable clos le 31 mars 2015, le total des actifs s'élevait à 238 498 millions JPY, soit une hausse de 15 573 millions JPY ou 7,0 % en glissement annuel, due essentiellement à une augmentation de 19 860 millions JPY ou 36,3 %, des liquidités et dépôts bancaires. (Passifs)Pour l'exercice comptable clos le 31 mars 2015, le total des passifs s'élevait à 186 872 millions JPY, soit une progression de 18 325 millions JPY ou 10,9 % en glissement annuel, due essentiellement à une augmentation de 14 509 millions JPY ou 45,7 % des passifs liés aux subventions de fonctionnement, et à une hausse de 2 348 millions JPY ou 14,0 % des comptes créditeurs.

(Dépenses ordinaires)Pour l'exercice comptable clos le 31 mars 2015, le total des dépenses ordinaires s'élevait à 253 319 millions JPY, soit une augmentation de 18 982 millions JPY ou 8,1 % en glissement annuel. Cette progression s'explique principalement par une hausse de 21 105 millions JPY ou 24,7 % des dépenses pour les programmes de dons.(Recettes ordinaires)Pour l'exercice comptable clos le 31 mars 2015, le total des recettes ordinaires s'élevait à 254 339 millions JPY, soit une augmentation de 21 928 millions JPY ou 9,4 % en glissement annuel. Cette progression est principalement due à une hausse de 21 105 millions JPY ou 24,7 % des recettes des programmes de dons. (Total des bénéfices et pertes pour l'exercice comptable en cours)Aux pertes ordinaires précédemment citées, s'ajoutent les éléments suivants enregistrés durant l'exercice comptable considéré. Il s'est produit une perte extraordinaire de 76 millions JPY, notamment des pertes sur cessions d'actifs immobilisés, le paiement de 12 millions JPY au Trésor national, et une annulation des comptes de contrepartie d'actifs financés par des aides en lien avec des pertes sur cessions d'actifs immobilisés d'un montant de 30 millions JPY. Les bénéfices extraordinaires ont atteint 10 millions JPY de plus values sur les cessions d'actifs immobilisés. En outre, les fonds de réserve reportés des précédents objectifs à moyen terme ont été réaffectés à hauteur de 465 millions JPY. Par conséquent, le total des bénéfices pour l'exercice comptable en cours s'élevait à 1 436 millions JPY, soit un recul de 507 millions JPY ou 26,1 % en glissement annuel.

(Flux de trésorerie des activités de fonctionnement)Pour l'exercice comptable clos le 31 mars 2015, les flux de trésorerie des activités de fonctionnement s'élevaient à 18 131 millions JPY, soit une baisse de 8 559 millions JPY ou 32,1 % en glissement annuel. Cette diminution est principalement due à une augmentation de 19 172 millions JPY ou 22,5 % des paiements pour les programmes de dons. (Flux de trésorerie des activités d'investissement)Pour l'exercice comptable clos le 31 mars 2015, les flux de trésorerie des activités d'investissement s'élevaient à 17 210 millions JPY, soit une hausse de 52 029 millions JPY ou 149,4 % en glissement annuel. Cette progression est principalement due à une augmentation de 97 000 millions JPY ou 29,3 % du produit du remboursement des dépôts à terme. (Flux de trésorerie des activités de financement)Pour l'exercice comptable clos le 31 mars 2015, les flux de trésorerie des activités de financement s'élevaient à 48 406 millions JPY, soit une diminution de 2 114 millions JPY ou 4,2 % en glissement annuel. Ce recul est principalement dû à une baisse de 2 100 millions JPY ou 4,2 % du produit des investissements gouvernementaux.

JICA Rapport annuel 2015150

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Résumé financier 2. Compte financier et d'investissement

2 Compte financier et d'investissement

Au 31 mars 2014

Au 31 mars 2015

ActifsActifs à court terme

Prêts 11 068 669 11 223 481Provisions pour les pertes liées aux prêts - 142 613 - 145 267

Autres 128 745 198 384Total des actifs à court terme 11 054 800 11 276 598

Actifs immobilisésImmobilisations corporelles 8 902 8 742Immobilisations incorporelles 0 1Placements et autres actifs

Réclamations en cas de faillite, réhabilitation et autres 68 575 68 325Provisions pour les pertes liées aux prêts - 46 566 - 60 989Autres 68 137 44 045

Total des actifs immobilisés 99 048 60 124

Total des actifs 11 153 848 11 336 721

PassifsPassifs à court terme

Emprunts au fonds gouvernemental pour le programme budgétaire d’investissements et de prêts 275 876 244 355Autres 46 345 71 906

Total des passifs à court terme 322 221 316 261

Passifs immobilisésObligations 320 000 417 305Emprunts au fonds gouvernemental pour le programme budgétaire d’investissements et de prêts 1 506 086 1 459 231Autres 8 089 7 773

Total des passifs immobilisés 1 834 175 1 884 309Total des passifs 2 156 396 2 200 570

Actifs netsCapital

Investissements du gouvernement 7 765 398 7 813 898Total des capitaux 7 765 398 7 813 898

Bénéfices non distribuésFonds de réserve 1 129 789 1 255 358Autres 125 569 114 438

Total des bénéfices non distribués 1 255 358 1 369 796

Évaluation et écarts de conversion - 23 303 - 47 542

Total des actifs nets 8 997 452 9 136 152

Total des actifs et des passifs nets 11 153 848 11 336 721

Bilan (Unité : Millions JPY) Compte de résultat (Unité : Millions JPY)

État des flux de trésorerie (Unité : Millions JPY)

1er avril 2013 31 mars 2014

1er avril 2014 31 mars 2015

Dépenses ordinairesDépenses liées aux activités de coopération en matière de financement et d'investissement

Intérêts sur les obligations et les effets 4 950 5 431Intérêts sur les emprunts 27 388 24 068Intérêts sur les swaps de taux d'intérêt 10 147 9 291Dépenses pour les opérations de consignation 21 278 18 978Dépenses administratives et de fonctionnement 12 669 13 068Provisions pour les pertes liées aux prêts 7 755 17 076Autres 8 090 6 776

Total des dépenses ordinaires 92 278 94 688Recettes ordinaires

Recettes des activités de coopération en matière de financement et d'investissement

Intérêts sur les prêts 178 962 169 039Dividendes sur les placements 24 430 36 187Reprise de provisions pour les pertes éventuelles 10 877 —Autres 3 150 3 463

Autres 428 456Total des recettes ordinaires 217 847 209 144

Bénéfices ordinaires 125 570 114 457Pertes extraordinaires 1 19Bénéfices extraordinaires 0 1Total des bénéfices pour l'exercice comptable en cours 125 569 114 438

1er avril 2013 31 mars 2014

1er avril 2014 31 mars 2015

I. Flux de trésorerie des activités de fonctionnement - 48 098 - 11 714Paiement des prêts - 742 635 - 820 439Remboursement des emprunts au fonds gouvernemental pour le programme budgétaire d’investissements et de prêts - 317 109 - 275 876Produits du recouvrement des prêts 705 353 672 814Produits des emprunts au fonds gouvernemental pour le programme budgétaire d’investissements et de prêts 119 400 197 500Produits de l'émission d'obligations 59 693 106 621Recettes d'intérêts sur les prêts 174 240 164 815Autres - 47 040 - 57 150

II. Flux de trésorerie des activités d'investissement 5 134 23 982III. Flux de trésorerie des activités de financement 50 520 48 406IV. Augmentation/diminution nette des fonds 7 556 60 674V. Fonds au début de l'exercice comptable 58 820 66 376VI. Fonds à la fin de l'exercice comptable 66 376 127 050

(Actifs)Pour l'exercice comptable clos le 31 mars 2015, le total des actifs s'élevait à 11 336 721 millions JPY, soit une augmentation de 182 873 millions JPY ou 1,6 % en glissement annuel, principalement due à une hausse de 154 812 millions JPY ou 1,4 % des prêts. (Passifs)Pour l'exercice comptable clos le 31 mars 2015, le total des passifs s'élevait à 2 200 570 millions JPY, soit une augmentation de 44 174 millions JPY ou 2,1 %, en glissement annuel, principalement due à une hausse de 107 305 millions JPY ou 33,5 % des obligations.

(Dépenses ordinaires)Pour l'exercice comptable clos le 31 mars 2015, le total des dépenses ordinaires s'élevait à 94 688 millions JPY, soit une augmentation de 2 410 millions JPY ou 2,6 % en glissement annuel. Cette progression s'explique principalement par une hausse de 9 321 millions JPY ou 120,2 % des provisions pour les pertes liées aux prêts.(Recettes ordinaires)Pour l'exercice comptable clos le 31 mars 2015, le total des recettes ordinaires s'élevait à 209 144 millions JPY, soit une baisse de 8 703 millions JPY ou 4,0 %. Ce recul est principalement dû à l'absence de provisions pour les pertes éventuelles qui étaient de 10 877 millions durant l'exercice comptable précédent.(Total des bénéfices et pertes pour l'exercice en cours)Aux bénéfices ordinaires notés ci-dessus, s'ajoute une perte extraordinaire de 18 millions JPY sur la cession d'actifs immobilisés. Par conséquent, le total des bénéfices de l'exercice comptable en cours s'élevait à 114 438 millions JPY, soit une baisse de 11 131 millions JPY ou 8,9 % en glissement annuel.

(Flux de trésorerie des activités de fonctionnement)Pour l'exercice comptable clos le 31 mars 2015, les flux de trésorerie des activités de fonctionnement se sont soldés par une sortie de fonds de 11 714 millions JPY, soit une hausse de 36 384 millions JPY ou 75,6 % en glissement annuel. Cette progression est essentiellement imputable à une augmentation de 78 100 millions JPY ou 65,4 %, du produit des emprunts au fonds gouvernemental pour le programme budgétaire d'investissements et de prêts. (Flux de trésorerie des activités d'investissement)Pour l'exercice comptable clos le 31 mars 2015, les flux de trésorerie des activités de d'investissement s'élevaient à 23 982 millions JPY, soit une hausse de 18 848 millions JPY ou 367,1 % en glissement annuel. Cette progression est essentiellement imputable à une augmentation de 19 303 millions JPY ou 366,5 % du produit de la vente et de l'acquisition d'actions de sociétés liées.(Flux de trésorerie des activités de financement)Pour l'exercice comptable clos le 31 mars 2015, les flux de trésorerie des activités de financement s'élevaient à 48 406 millions JPY, soit une diminution de 2 114 millions JPY ou 4,2 % en glissement annuel. Ce recul est principalement dû à une baisse de 2 100 millions JPY ou 4,2 % du produit des investissements gouvernementaux.

JICA Rapport annuel 2015 151

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Statistiques sur les résultats des programmesInterprétation des statistiques

Répartition des pays et régions

Asie Asie du Sud-Est Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar, Philippines, Singapour, Thaïlande, Timor-Est, Vietnam

Asie de l'Est Chine, Corée du Sud, Hong Kong, Macao, Mongolie

Asie du Sud Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Inde, Maldives, Népal, Pakistan, Sri Lanka

Asie centrale et Caucase

Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie, Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan

Pacifique Pacifique Australie, Guam, îles Cook, îles Fidji, îles Mariannes du Nord, îles Marshall, îles Salomon, Kiribati, Micronésie, Nauru, Niue, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Tonga, Tuvalu, Vanuatu

Amérique du Nord et Amérique latine

Amérique centrale et Caraïbes

Antigua-et-Barbuda, Antilles néerlandaises (Curaçao), Bahamas, Barbade, Bélize, Costa Rica, Cuba, Dominique, Grenade, Guatemala, Guyana, Haïti, Honduras, Jamaïque, Mexique, Montserrat, Nicaragua, Panama, Porto Rico, République dominicaine, Saint-Christophe-et-Niévès, Saint-Vincent et les Grenadines, Sainte-Lucie, Salvador, Suriname, Trinité-et-Tobago

Amérique du Sud Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Équateur, Paraguay, Pérou, Uruguay, Venezuela

Amérique du Nord Canada, États-Unis d'Amérique

Moyen-Orient et Afrique du Nord

Moyen-Orient et Afrique du Nord

Algérie, Arabie saoudite, Autorité palestinienne, Bahreïn, Égypte, Émirats arabes unis, Irak, Iran, Israël, Jordanie, Koweït, Liban, Libye, Maroc, Oman, Qatar, Syrie, Tunisie, Yémen, Yémen du Sud

Afrique Afrique Afrique du Sud, Angola, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, Comores, Congo, Côte d'Ivoire, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissao, Guinée équatoriale, Kenya, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Maurice, Mauritanie, Mozambique, Namibie, Niger, Nigéria, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Swaziland, Tanzanie, Tchad, Togo, Zambie, Zimbabwe

Europe Europe Albanie, Allemagne, Autriche, Belgique, Biélorussie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Kosovo, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Macédoine (ARYM), Malte, Moldavie, Monaco, Monténégro, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Russie, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Tchécoslovaquie, Turquie, Ukraine, Union soviétique

Autres Organisations internationales, etc.

International Coopération multirégionale

Cette partie présente les statistiques liées aux activités de la JICA pour l'exercice 2014.Les méthodes de calcul et la couverture des données sont comme suit :

1. La répartition régionale de la coopération bilatérale couvre six zones géographiques.

(1) Asie (Asie centrale et Caucase, hors Moyen-Orient) ;

(2) Pacifique ; (3) Amérique du Nord et Amérique latine ; (4) Moyen-Orient et Afrique du Nord (ouest

de l'Iran et nord du Sahara, hors Soudan) ; (5) Afrique (hors Moyen-Orient et Afrique

du Nord) ; (6) Europe (Turquie incluse)2. Les participants aux programmes sont

répartis en cinq catégories : (1) Participants à des formations ;

(2) Experts ; (3) Membres de missions d'étude ; (4) Volontaires JOCV ; et (5) Autres volontaires

3. La coopération technique couvre 10 secteurs :

(1) Planification/administration ; (2) Travaux/services publics ; (3) Agriculture/forêts/pêche ; (4) Mines/industrie ; (5) Énergie ; (6) Commerce/tourisme ; (7) Ressources humaines ; (8) Santé/soins médicaux ; (9) Protection sociale ; et (10) Autres

4. D'autres informations ainsi que les révisions et mises à jour des activités et résultats de la JICA qui ne figurent pas dans le présent rapport annuel sont publiées en temps voulu et de manière appropriée sur le site internet de la JICA.

Note : Pour les prêts d'APD ventilés par région antérieurs à l'exercice 2007, l'Algérie, l'Égypte, la Libye, le Maroc et la Tunisie sont inclus dans les chiffres pour l'Afrique du Nord, tandis que la Turquie est incluse dans le Moyen-Orient.

Pour l'assistance technique et les dons antérieurs à l'exercice 2007,l'Afghanistan, le Soudan et la Turquie sont comptabilisés dans le Moyen-Orient.

Les pays sont classés par région puis par ordre géographique.

JICA Rapport annuel 2015152

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Pays

APD du Japon (2014) Coopération technique de la JICA (exercice 2014) Prêts d'APD de la JICA

Dons de la JICA

Dons(millions USD)

Coopérationtechnique(millions USD)

Prêts(millions USD)

Dépenses de coopération technique

(milliards JPY)*

Type (milliers JPY) Versements(exercice

2014)(milliards JPY)

(exercice 2014)

(milliards JPY)*

Participants à des formations* Experts* Membres

de missions d'étude* Fourniture d'équipements*

Autres dépenses*

JOCV Autres volontaires

Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours

2-1 Asie Asie du Sud-Est

Brunei 0,01

2014 0,000Personnes

Dépenses 384

Totalcumulé 3,945

Personnes 1 235 114 237

Dépenses 1 743 977 1 011 566 676 669 416 318 96 460

Cambodge 63,79 39,50 20,51

2014 3,945Personnes 514 36 414 50 282 20 32 32 12 24

1,588 8,054Dépenses 418 137 2 057 153 882 670 85 597 178 910 183 118 139 668

Totalcumulé 75,253

Personnes 12 449 4 316 4 810 428 197

Dépenses 9 761 745 27 225 101 19 074 102 4 932 325 7 654 888 4 174 521 2 430 670

Indonésie 32,22 77,19 -1 303,63

2014 5,408Personnes 646 39 783 88 210 10 27 12 8 10

49,245 Dépenses 568 164 2 967 863 1 100 746 138 752 435 072 97 020 100 117

Totalcumulé 338,919

Personnes 42 518 16 162 23 834 677 249

Dépenses 47 948 485 124 005 337 97 109 183 39 856 244 19 258 536 7 273 136 3 467 915

Laos 67,12 28,71 8,73

2014 2,976Personnes 421 43 416 69 41 7 37 25 3 7

1,998 2,319Dépenses 321 467 2 184 814 197 492 23 959 37 797 175 496 34 556

Totalcumulé 66,751

Personnes 8 953 3 950 3 914 731 149

Dépenses 9 564 100 23 775 954 15 413 417 4 735 324 5 392 427 5 895 194 1 974 681

Malaisie 2,94 14,31 -47,69

2014 0,943Personnes 329 11 206 24 24 9 8 4 9

5,514Dépenses 225 632 465 220 75 959 79 469 2 595 46 028 48 107

Totalcumulé 114,419

Personnes 16 883 3 660 6 657 1 291 195

Dépenses 29 797 351 25 773 440 29 499 731 13 734 950 2 248 591 10 902 503 2 462 445

Myanmar 108,98 80,97 11,14

2014 7,050Personnes 681 75 380 62 1 004 46 4 6

4,938 13,122Dépenses 888 199 2 558 913 3 299 021 129 527 152 313 21 542

Totalcumulé 60,232

Personnes 7 215 2 754 5 982 15

Dépenses 11 104 252 16 997 200 19 224 715 8 274 730 4 578 766 52 260

Philippines 25,87 56,35 -174,80

2014 5,626Personnes 1 698 142 531 44 439 41 24 48 3

54,517 7,152Dépenses 418 816 2 051 386 2 579 519 18 405 320 009 229 267 8 417

Totalcumulé 219,107

Personnes 39 183 8 266 16 616 1 573 3

Dépenses 33 682 786 62 608 793 70 860 342 26 490 202 12 096 581 13 360 086 8 417

Singapour 0,13

2014 0,011Personnes 1 13

Dépenses 489 10 884

Totalcumulé 21,807

Personnes 4 821 1 281 807

Dépenses 8 134 512 7 709 467 1 783 011 3 630 484 549 684

Thaïlande 10,06 39,47 107,70

2014 1,743Personnes 394 8 326 23 179 13 35 9 9

27,498Dépenses 253 768 1 046 934 201 578 4 145 88 383 97 986 50 252

Totalcumulé 224,241

Personnes 30 831 10 127 15 125 658 309

Dépenses 40 684 615 73 041 056 54 133 324 39 868 830 6 196 405 6 936 781 3 380 440

Timor-Est 7,08 11,16 0,81

2014 1,038Personnes 179 8 80 20 95 1 8 21

0,097 1,551Dépenses 160 679 410 384 233 699 66 659 66 364 100 115

Totalcumulé 10,428

Personnes 1 765 797 829 37

Dépenses 1 393 674 4 114 401 3 368 751 335 810 1 012 020 203 025

Vietnam 39,67 88,70 1 394,65

2014 7,667Personnes 1 145 78 1 190 132 503 39 27 23 9 11

147,548 0,399Dépenses 823 445 4 041 648 2 028 559 328 192 282 331 107 543 55 745

Totalcumulé 131,797

Personnes 22 996 9 629 11 173 388 146

Dépenses 18 623 092 42 499 395 41 871 250 11 599 285 12 394 132 3 657 266 1 152 856

Statistiques sur les résultats des programmes 1. Synthèse des activités de la JICA / 2. Répartition géographique des activités de la JICA

Contenu de la coopération Exercice 2014 Exercice 2013 (référence)

1. Pays/régions en développement ciblés par l’aide* 154 pays/régions 152 pays/égions

2. Total de l’APD japonaise (année civile, Europe de l’Est et nations émancipées de l’aide incluses, etc.) 1 655,6 milliards JPY 2 221,5 milliards JPY

3. Dépenses de coopération technique de la JICA (hors coûts administratifs) 176,4 milliards JPY 177,3 milliards JPY

4. Projets de prêts de la JICA (nouveaux engagements de prêts) 1 015,9 milliards JPY 985,8 milliards JPY

5. Projets de dons de la JICA (projets en cours)** 111,2 milliards JPY 115,8 milliards JPY

6. Participants à des formations (nouveaux) 24 101 (personnes) 22 240 (personnes)

7. Experts (nouveaux) 9 889 (personnes) 10 359 (personnes)

8. Membres de missions d’étude (nouveaux) 8 056 (personnes) 8 615 (personnes)

9. JOCV (nouveaux) 1 267 (personnes) 1 081 (personnes)

10. Autres volontaires (nouveaux) 347 (personnes) 337 (personnes)

11. Projets de coopération technique (en cours) 541 (86 pays/régions) 552 (89 pays/régions)

12 Partenariat pour la recherche scientifique et technologique pour le développement durable (SATREPS) (en cours) 75 (38 pays/régions) 74 (39 pays/régions)

13. Projets de prêts (nouveaux)*** 51 (23 pays/2 organisations) 54 (21 pays/1 organisation)

14. Projets de dons (projets de la JICA en cours) 159 (56 pays/régions) 166 (57 pays/égions)

15. Projets du programme de partenariat de la JICA (PPJ) (nouveaux /en cours) 244 (50 pays) 250 (47 pays)

16. Envoi d’équipes du JDR, fourniture de matériel de secours en cas de catastrophe 28 (21 pays/égions) 24 (15 pays/régions)

Taux de conversion du CAD : 1 USD = 105,8 JPY 97,6 JPY

1 Synthèse des activités de la JICA

2 Répartition géographique des activités de la JICA

Note : Les montants d'APD (2014) du Japon sont des chiffres provisoires pour l'année civile basés sur les données du ministère japonais des Affaires étrangères. Le total cumulé des personnes comptabilise les « Nouveaux » des exercices précédents (y compris 2014).

Les chiffres n'incluent pas les projets couvrant plusieurs pays et régions.* Y compris les dépenses d'assistance technique gérées dans le cadre du compte finance et investissements.** Montant des accords de dons conclus. Pour les projets couvrant plusieurs exercices, le montant maximal autorisé par année fiscale est comptabilisé pour chaque exercice. L'augmentation du montant maximal engagé selon l'accord de don révisé est comptabilisée à la date de révision.

Note : Ces chiffres n'incluent pas les projets couvrant plusieurs pays et régions.* Nombre de pays où se sont déroulés des projets de la JICA durant l'exercice 2014, à l'exclusion des pays membres du Comité d'aide au développement (CAD). ** Montant des accords de dons conclus. Pour les projets couvrant plusieurs exercices, le montant maximal autorisé par année fiscale est comptabilisé pour chaque exercice. L'augmentation du montant maximal engagé selon l'accord de don révisé est compabilisée à la date de révision. *** Le nombre total des engagements de prêts n'inclut pas les engagements de prêts supplémentaires à la Turquie.

JICA Rapport annuel 2015 153

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Pays

APD du Japon (2014) Coopération technique de la JICA (exercice 2014) Prêts d'APD de la JICA

Dons de la JICA

Dons(millions USD)

Coopérationtechnique(millions USD)

Prêts(millions USD)

Dépenses de coopération technique

(milliards JPY)*

Type (milliers JPY) Versements(exercice

2014)(milliards JPY)

(exercice 2014)

(milliards JPY)*

Participants à des formations* Experts* Membres

de missions d'étude* Fourniture d'équipements*

Autres dépenses*

JOCV Autres volontaires

Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours

2-1 Asie (suite)Asie de l'Est

Chine 3,72 16,39 -904,68

2014 1,436Personnes 981 3 193 19 29 1 18 2

13,227 0,072Dépenses 250 408 976 429 32 825 18 451 111 480 43 075 3 402

Totalcumulé 183,192

Personnes 36 755 9 220 13 621 794 32

Dépenses 37 779 680 47 551 154 53 487 393 28 639 923 6 802 210 8 623 908 308 210

Hong Kong 0,01

2014 0,000Personnes

Dépenses 407

Totalcumulé 1,906

Personnes 653 37 39

Dépenses 1 157 472 313 236 47 043 386 594 1 725

Corée du Sud2014 0,007

Personnes

Dépenses 5 948 666

Totalcumulé 24,465

Personnes 6 178 1 635 1 074

Dépenses 9 545 471 3 802 838 1 833 751 9 002 856 280 302

Macao2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,001

Personnes 1

Dépenses 971

Mongolie 19,47 20,68 64,15

2014 1,935Personnes 281 3 417 14 65 1 27 49 1 5

8,195 0,950Dépenses 219 292 1 027 150 324 906 104 844 26 845 214 862 16 623

Totalcumulé 40,337

Personnes 4 107 2 408 3 362 472 133

Dépenses 5 781 815 9 074 321 14 872 378 2 890 463 1 878 186 4 482 471 1 357 704

Asie du Sud

Afghanistan 218,91 49,53

2014 4,857Personnes 599 170 101 9 24

4,758Dépenses 1 486 415 2 955 676 166 258 90 952 157 307

Totalcumulé 51,480

Personnes 4 206 1 776 1 878

Dépenses 6 462 990 22 234 124 10 041 374 2 075 435 10 666 512

Bangladesh 17,36 43,28 246,96

2014 3,815Personnes 261 11 308 31 451 17 30 71 1 3

44,160 1,327Dépenses 249 470 1 852 025 1 266 745 49 129 501 302 943 14 229

Totalcumulé 72,340

Personnes 12 611 2 889 5 221 1 225 19

Dépenses 12 550 243 17 845 400 19 720 070 5 528 817 5 021 708 11 514 258 159 938

Bhoutan 4,68 8,88 2,29

2014 1,093Personnes 78 60 15 57 5 26 5 21

0,131 2,895Dépenses 70 454 287 558 389 644 155 160 28 979 69 224 92 260

Totalcumulé 17,556

Personnes 1 734 464 888 397 135

Dépenses 2 622 710 3 667 637 3 398 997 1 499 013 728 515 4 258 094 1 380 819

Inde 1,15 40,99 662,31

2014 3,776Personnes 267 15 258 30 498 6 13 8

162,178Dépenses 255 730 1 201 561 1 896 886 112 167 268 036 41 875

Totalcumulé 43,463

Personnes 7 112 2 249 4 050 193

Dépenses 9 083 527 12 020 034 15 040 082 3 690 870 2 778 837 849 303

Maldives 2,27 2,14

2014 0,234Personnes 36 5 1 27 17 12

Dépenses 45 358 20 281 94 262 7 442 66 477

Totalcumulé 6,953

Personnes 954 83 386 319 11

Dépenses 1 541 126 192 035 1 472 930 216 670 256 994 3 217 271 56 344

Népal 35,38 20,83 0,70

2014 1,804Personnes 173 5 185 21 128 6 26 29 4 22

1,222 3,801Dépenses 156 004 955 749 496 767 234 198 129 789 65 069

Totalcumulé 67,377

Personnes 5 520 2 585 3 765 1 131 167

Dépenses 9 284 837 19 923 908 16 088 619 7 146 229 2 632 686 10 548 755 1 751 808

Pakistan 89,60 13,77 175,36

2014 1,596Personnes 686 8 135 12 87 19

19,705 4,037Dépenses 278 338 929 370 299 301 2 156 86 803

Totalcumulé 51,285

Personnes 6 478 1 760 4 227 167 54

Dépenses 10 807 609 13 026 121 17 017 421 4 204 986 3 906 899 1 750 358 572 017

Sri Lanka 33,25 19,45 80,35

2014 2,166Personnes 176 4 141 14 177 11 44 40 13 3

26,350 0,219Dépenses 201 110 825 299 784 027 39 598 90 634 186 217 39 475

Totalcumulé 75,345

Personnes 12 608 2 403 5 126 933 77

Dépenses 15 702 294 16 827 921 21 441 228 7 234 796 5 374 767 8 241 784 521 753

Asie centrale et Caucase

Arménie 2,21 1,91 -2,43

2014 0,227Personnes 29 1 16 10

Dépenses 35 652 102 799 67 887 16 969 3 232

Totalcumulé 3,311

Personnes 559 87 388

Dépenses 904 273 410 805 1 729 400 56 866 209 617

Azerbaïdjan 8,51 2,10 58,12

2014 0,116Personnes 28 1 23

7,145Dépenses 25 995 84 151 5 737

Totalcumulé 3,378

Personnes 517 9 388

Dépenses 717 689 146 606 2 326 160 1 160 186 702

Géorgie 8,00 0,58 48,82

2014 0,029Personnes 18 8

5,118Dépenses 16 888 8 038 4 359

Totalcumulé 1,960

Personnes 410 27 186

Dépenses 586 842 190 611 926 007 99 554 156 899

Kazakhstan 0,31 2,84 -39,93

2014 0,197Personnes 50 6 1 4

Dépenses 52 715 29 828 111 914 2 429

Totalcumulé 13,026

Personnes 1 395 322 1 156

Dépenses 2 058 724 2 343 252 7 483 712 593 056 547 574

Kirghizstan 11,00 10,21 -0,40

2014 0,903Personnes 117 55 11 47 17 13 28 1 1

3,315Dépenses 148 163 423 753 193 276 12 429 7 078 115 305 2 779

Totalcumulé 14,807

Personnes 1 708 438 961 164 35

Dépenses 2 664 598 3 061 639 5 041 688 905 216 1 609 738 1 347 690 176 723

Ouzbékistan 2,81 7,68 23,73

2014 0,588Personnes 97 2 23 5 60 22 26 8 6

7,376 0,220Dépenses 109 435 149 438 185 751 1 316 8 901 100 092 32 978

Totalcumulé 15,613

Personnes 2 090 939 1 154 192 66

Dépenses 2 751 808 3 491 887 4 716 860 1 021 816 1 449 818 1 554 245 626 409

Tadjikistan 17,49 6,07

2014 0,532Personnes 69 2 38 7 19 2

2,580Dépenses 74 106 365 100 48 522 33 593 5 794 4 430

Totalcumulé 6,122

Personnes 1 896 140 351 5

Dépenses 2 482 990 1 335 467 1 320 714 660 863 310 142 12 121

Turkménistan 0,50 -2,06

2014 0,021Personnes 23

Dépenses 21 179

Totalcumulé 0,878

Personnes 478 38

Dépenses 672 883 62 91 783 113 288

Statistiques sur les résultats des programmes 2. Répartition géographique des activités de la JICA

JICA Rapport annuel 2015154

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Pays

APD du Japon (2014) Coopération technique de la JICA (exercice 2014) Prêts d'APD de la JICA

Dons de la JICA

Dons(millions USD)

Coopérationtechnique(millions USD)

Prêts(millions USD)

Dépenses de coopération technique

(milliards JPY)*

Type (milliers JPY) Versements(exercice

2014)(milliards JPY)

(exercice 2014)

(milliards JPY)*

Participants à des formations* Experts* Membres

de missions d'étude* Fourniture d'équipements*

Autres dépenses*

JOCV Autres volontaires

Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours

2-2 Pacifique

Australie2014 0,003

Personnes

Dépenses 2 537

Totalcumulé 0,247

Personnes 1 19 44

Dépenses 31 795 21 425 91 696 3 954 71 972 934

Guam2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé

Personnes 1

Dépenses

Îles Cook 0,19 0,11

2014 0,016Personnes 13

Dépenses 15 895

Totalcumulé 0,838

Personnes 211 22 43

Dépenses 322 154 80 190 398 671 30 974 6 417

Îles Fidji 1,35 6,59 -1,15

2014 0,697Personnes 115 1 57 9 62 20 17 6 11

Dépenses 129 466 156 788 248 126 19 649 1 572 82 298 59 459

Totalcumulé 26,874

Personnes 2 503 730 914 520 134

Dépenses 5 091 072 6 721 774 4 995 747 2 365 385 766 365 5 257 712 1 676 253

Îles Mariannes du Nord

2014Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,002

Personnes 1

Dépenses 1 736

Îles Marshall 4,66 1,30

2014 0,179Personnes 18 1 21 9 13 5 6

Dépenses 25 584 11 031 61 332 236 47 54 418 26 811

Totalcumulé 4,611

Personnes 374 13 251 221 32

Dépenses 482 673 229 620 1 153 740 137 580 104 098 2 244 435 259 132

Îles Salomon 6,30 4,80

2014 0,391Personnes 38 22 4 1 1 9 21 1 5

0,734Dépenses 45 399 134 862 82 109 9 543 346 91 332 27 157

Totalcumulé 10,668

Personnes 987 276 559 361 12

Dépenses 1 486 874 1 999 793 2 317 614 666 976 579 271 3 521 025 96 824

Kiribati 7,66 0,89

2014 0,093Personnes 41 1 8 2

0,459Dépenses 34 457 12 302 558 7 823 37 440

Totalcumulé 4,237

Personnes 517 28 253 41

Dépenses 910 613 728 812 2 170 514 151 269 46 355 228 947

Micronésie 4,66 2,42 -0,85

2014 0,277Personnes 31 3 1 4 14 6 5 3 16

Dépenses 60 897 44 433 28 986 3 018 82 46 074 93 055

Totalcumulé 8,340

Personnes 559 89 374 337 62

Dépenses 951 950 1 026 235 1 353 358 555 470 140 687 3 712 506 599 417

Nauru 1,23 0,19

2014 0,013Personnes 13

Dépenses 11 416 1 636

Totalcumulé 0,232

Personnes 157 2 11

Dépenses 167 935 10 928 52 536 1 087

Niue 0,07

2014 0,009Personnes 6 1

Dépenses 8 722

Totalcumulé 0,170

Personnes 110

Dépenses 166 924 555 2 844

Nouvelle-Calédonie

0,01

2014Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,002

Personnes

Dépenses 1 582

Nouvelle-Zélande2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,274

Personnes 6 138 6

Dépenses 1 517 140 113 4 682 127 242 345

Palaos 4,62 2,42

2014 0,249Personnes 23 1 39 2 20 6 6 1 7

Dépenses 45 464 84 757 42 566 5 079 22 33 315 37 733

Totalcumulé 6,272

Personnes 341 218 449 175 60

Dépenses 643 333 1 159 833 1 118 639 370 489 318 078 1 937 924 724 111

Papouasie-Nouvelle-Guinée

12,54 13,13 -16,40

2014 1,494Personnes 90 4 68 15 71 30 24 5 4

0,079 3,160Dépenses 147 614 678 262 430 255 17 102 431 151 736 69 022

Totalcumulé 30,937

Personnes 3 849 748 1 255 633 86

Dépenses 6 009 501 6 773 824 5 934 427 1 926 536 1 502 425 7 283 555 1 506 775

Samoa 8,62 3,65 2,32

2014 0,328Personnes 50 2 18 6 8 15 11 6

0,192Dépenses 72 477 98 099 49 090 1 901 316 80 577 25 078

Totalcumulé 13,241

Personnes 1 105 208 392 495 101

Dépenses 2 233 051 1 974 837 1 418 246 852 213 597 468 4 887 137 1 278 088

Tonga 14,57 2,55

2014 0,316Personnes 30 1 8 3 14 11 13 6 3

Dépenses 41 093 45 732 127 786 5 116 62 349 33 529

Totalcumulé 10,639

Personnes 812 161 322 409 70

Dépenses 1 620 996 1 547 741 1 305 987 1 010 814 207 842 4 192 355 753 061

Tuvalu 6,04 0,66

2014 0,089Personnes 36 3 1 6

Dépenses 33 971 9 929 44 516 1 080

Totalcumulé 2,336

Personnes 261 89 184

Dépenses 445 841 366 318 1 020 417 76 245 427 587

Vanuatu 5,08 2,71 1,83

2014 0,300Personnes 29 21 6 10 7 14 4 7

0,122 0,042Dépenses 38 564 55 735 57 016 472 1 466 79 629 66 873

Totalcumulé 7,496

Personnes 637 128 241 252 59

Dépenses 1 048 410 1 321 411 1 065 315 326 346 249 239 2 767 238 717 563

2-3 Amérique du Nord et Amérique latineAmérique Centrale et Caraïbes

Antigua-et-Barbuda

0,09 0,42

2014 0,044Personnes 8 1 2

Dépenses 13 902 20 688 8 754 200

Totalcumulé 0,831

Personnes 93 11 58

Dépenses 219 968 298 260 255 532 36 959 20 684

Antilles néerlandaises (Curaçao)

2014Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,006

Personnes 1 1

Dépenses 3 004 2 091 1 329

Statistiques sur les résultats des programmes 2. Répartition géographique des activités de la JICA

JICA Rapport annuel 2015 155

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Pays

APD du Japon (2014) Coopération technique de la JICA (exercice 2014) Prêts d'APD de la JICA

Dons de la JICA

Dons(millions USD)

Coopérationtechnique(millions USD)

Prêts(millions USD)

Dépenses de coopération technique

(milliards JPY)*

Type (milliers JPY) Versements(exercice

2014)(milliards JPY)

(exercice 2014)

(milliards JPY)*

Participants à des formations* Experts* Membres

de missions d'étude* Fourniture d'équipements*

Autres dépenses*

JOCV Autres volontaires

Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours

2-3 Amérique du Nord et Amérique latine _ Amérique Centrale et Caraïbes (suite)

Bahamas2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,063

Personnes 22

Dépenses 48 655 14 135

Barbade 0,09 0,03

2014 0,003Personnes 1

Dépenses 2 000 1 070

Totalcumulé 1,276

Personnes 104 72 11

Dépenses 224 669 703 363 52 913 138 292 157 028

Bélize 0,18 1,11

2014 0,099Personnes 12 1 3 14 1 5

Dépenses 13 210 13 936 54 901 17 288

Totalcumulé 1,996

Personnes 268 7 137 10

Dépenses 409 839 86 389 21 975 92 850 43 185 1 263 019 78 733

Costa Rica 0,76 4,53 -2,41

2014 0,405Personnes 81 15 6 12 7 9 1 9

4,841Dépenses 73 754 164 197 21 927 4 380 56 531 43 048 40 846

Totalcumulé 22,011

Personnes 2 007 535 896 527 83

Dépenses 3 352 756 4 613 019 4 841 276 2 085 964 565 663 5 640 626 911 238

Cuba 0,81 4,49

2014 0,472Personnes 40 3 25 3 17

0,075Dépenses 58 208 251 327 13 149 138 870 10 659

Totalcumulé 5,635

Personnes 831 235 291

Dépenses 1 908 668 1 547 013 1 197 090 550 114 432 174

Dominique 0,97 0,10

2014 0,009Personnes 5

Dépenses 9 140

Totalcumulé 1,551

Personnes 136 8 89 40

Dépenses 308 197 342 539 324 430 155 620 24 534 395 754

Grenade 1,98 0,09

2014 0,011Personnes 9

0,484Dépenses 11 332

Totalcumulé 1,148

Personnes 131 5 95

Dépenses 274 348 304 566 458 713 107 710 2 898

Guatemala 0,24 4,81 -7,01

2014 0,544Personnes 115 25 11 7 23 28 1 1

0,304Dépenses 86 250 225 643 36 235 57 545 2 582 128 361 7 363

Totalcumulé 29,364

Personnes 2 102 683 1 743 638 28

Dépenses 3 294 468 6 174 761 9 263 090 1 684 202 1 631 372 7 059 261 257 193

Guyana 3,04 0,51

2014 0,059Personnes 4 3 1 5

Dépenses 8 539 35 153 14 892

Totalcumulé 1,551

Personnes 174 24 102 28

Dépenses 435 814 412 412 450 005 100 518 62 251 10 468 79 266

Haïti 20,67 2,32

2014 0,278Personnes 24 4 4 26

0,387Dépenses 27 275 96 146 132 417 4 043 18 221

Totalcumulé 2,976

Personnes 480 70 285

Dépenses 831 663 763 943 876 342 123 890 380 198

Honduras 9,74 5,86

2014 0,689Personnes 71 1 29 10 8 15 26

0,624Dépenses 61 904 397 919 73 868 33 832 5 955 115 425

Totalcumulé 41,837

Personnes 2 823 1 005 1 751 1 164 155

Dépenses 3 395 002 9 628 618 9 097 139 4 204 352 1 320 622 12 332 019 1 859 442

Jamaïque 0,80 2,16 -17,74

2014 0,203Personnes 16 2 1 12 17 3 6

Dépenses 27 946 15 519 2 501 2 504 94 774 59 525

Totalcumulé 8,998

Personnes 549 136 217 323 43

Dépenses 1 290 249 1 602 963 763 433 810 896 506 092 3 514 282 510 474

Mexique 0,42 11,74 -48,56

2014 1,013Personnes 214 38 66 11 35 3 4 17

Dépenses 297 920 448 483 101 674 63 924 6 196 6 226 88 977

Totalcumulé 73,714

Personnes 6 793 2 334 2 647 234 180

Dépenses 21 129 467 21 959 144 12 309 980 10 195 678 2 466 994 2 818 743 2 595 629

Montserrat2014 0,000

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,007

Personnes 1

Dépenses 529 6 144

Nicaragua 3,95 8,63 0,01

2014 0,741Personnes 102 1 18 11 38 2 14 32 4 4

0,001 1,521Dépenses 123 800 224 728 197 612 8 205 7 853 147 115 31 453

Totalcumulé 22,849

Personnes 1 761 496 1 199 553 43

Dépenses 2 997 796 4 775 843 6 205 017 1 333 372 1 138 656 5 965 855 432 173

Panama 0,32 4,31 -15,02

2014 0,298Personnes 46 43 3 11 2 5 13 2 2

0,075Dépenses 45 682 99 913 82 226 754 711 54 595 14 073

Totalcumulé 29,157

Personnes 1 795 644 1 248 391 114

Dépenses 3 393 701 7 623 921 6 939 054 4 013 653 1 171 355 4 596 264 1 419 269

Porto Rico2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,002

Personnes 1 1

Dépenses 982 934 115

République dominicaine

9,02 7,49 -8,75

2014 0,688Personnes 87 41 13 13 10 37 8 26

Dépenses 84 373 289 270 26 291 4 327 16 260 124 141 143 631

Totalcumulé 32,507

Personnes 1 850 678 1 235 587 279

Dépenses 3 773 937 7 973 166 6 400 897 2 508 108 1 675 586 6 363 528 3 773 038

Saint-Christophe-et-Niévès

0,20

2014 0,038Personnes 7 1

Dépenses 8 194 13 776 16 005

Totalcumulé 0,427

Personnes 71 2 45

Dépenses 151 440 6 262 154 214 32 486 82 928

Saint-Vincent et les Grenadines

0,13

2014 0,018Personnes 6 1 1

0,486Dépenses 9 457 5 153 1 581 1 309

Totalcumulé 1,676

Personnes 142 14 78 48

Dépenses 376 401 409 393 310 464 71 754 6 472 501 524

Sainte-Lucie 0,94 0,53

2014 0,056Personnes 9 1 2 6 3 1

0,560Dépenses 16 059 13 973 2 622 2 039 21 047 664

Totalcumulé 2,837

Personnes 183 19 98 136 12

Dépenses 419 434 470 606 314 161 58 409 99 363 1 322 838 152 381

Salvador 2,41 7,93 -17,12

2014 0,739Personnes 88 2 32 11 2 19 34 7 9

Dépenses 106 364 340 347 49 492 15 177 38 434 135 507 53 559

Totalcumulé 22,823

Personnes 1 898 660 1 153 514 32

Dépenses 2 948 843 5 663 665 5 638 396 1 691 338 1 741 419 4 868 911 270 673

Statistiques sur les résultats des programmes 2. Répartition géographique des activités de la JICA

JICA Rapport annuel 2015156

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Pays

APD du Japon (2014) Coopération technique de la JICA (exercice 2014) Prêts d'APD de la JICA

Dons de la JICA

Dons(millions USD)

Coopérationtechnique(millions USD)

Prêts(millions USD)

Dépenses de coopération technique

(milliards JPY)*

Type (milliers JPY) Versements(exercice

2014)(milliards JPY)

(exercice 2014)

(milliards JPY)*

Participants à des formations* Experts* Membres

de missions d'étude* Fourniture d'équipements*

Autres dépenses*

JOCV Autres volontaires

Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours

2-3 Amérique du Nord et Amérique latine _ Amérique Centrale et Caraïbes (suite)

Suriname 0,05 0,08

2014 0,011Personnes 9 1

Dépenses 11 422

Totalcumulé 0,728

Personnes 101 8 66

Dépenses 254 050 214 831 250 224 4 225 4 404

Trinité-et-Tobago 0,03

2014 0,002Personnes 1 1

Dépenses 1 935

Totalcumulé 3,282

Personnes 164 70 142

Dépenses 390 756 1 829 002 636 542 413 255 12 937

Amérique du Sud

Argentine 0,32 8,44 -4,20

2014 0,368Personnes 53 5 38 4 15 21

Dépenses 97 487 92 526 2 263 54 334 4 579 116 852

Totalcumulé 47,777

Personnes 3 675 1 298 1 687 21 280

Dépenses 9 115 991 12 985 461 10 124 031 7 752 456 2 837 478 802 789 3 473 075

Bolivie 4,63 10,54 -0,27

2014 1,037Personnes 96 6 19 16 34 36 23 9 15

Dépenses 139 699 350 641 144 698 42 057 60 992 215 417 83 824

Totalcumulé 70,732

Personnes 5 846 1 344 2 646 909 171

Dépenses 8 213 407 18 846 332 15 752 414 8 882 925 6 399 422 9 973 372 2 263 542

Brésil 1,04 23,84 -9,58

2014 1,818Personnes 255 5 138 11 16 55 47

10,923Dépenses 392 892 769 090 131 820 8 145 142 793 373 492

Totalcumulé 112,251

Personnes 10 649 3 028 3 919 49 589

Dépenses 29 095 351 28 402 428 17 856 050 15 633 963 9 988 716 1 373 673 7 665 600

Chili 0,78 3,09 -0,95

2014 0,260Personnes 54 38 4 8 2 1 7 13

Dépenses 58 865 81 917 36 000 1 202 6 271 75 432

Totalcumulé 42,482

Personnes 3 296 1 309 1 860 190 91

Dépenses 7 004 235 13 808 996 10 056 643 7 880 515 552 836 2 176 277 927 261

Colombie 3,45 4,73

2014 0,464Personnes 145 1 45 7 5 5 8 4 17

Dépenses 123 858 155 042 52 943 895 5 273 45 217 80 737

Totalcumulé 31,009

Personnes 4 698 563 1 643 245 89

Dépenses 8 129 569 4 962 075 10 302 659 3 097 674 658 901 2 817 594 1 013 101

Équateur 2,30 6,23 -16,36

2014 0,870Personnes 90 1 26 14 11 25 38 1 22

1,019Dépenses 94 639 447 220 38 970 12 749 10 803 174 012 91 342

Totalcumulé 23,974

Personnes 1 899 416 1 252 537 76

Dépenses 3 085 892 5 104 812 6 652 728 2 318 472 420 908 5 698 597 692 755

Paraguay 0,03 9,17 -25,59

2014 0,870Personnes 101 5 32 15 3 34 20 7 19

0,339 0,329Dépenses 113 865 421 499 40 949 33 580 16 785 148 018 94 815

Totalcumulé 85,166

Personnes 3 959 1 852 2 569 1 136 327

Dépenses 9 803 256 26 312 813 12 308 581 12 977 148 6 654 401 12 102 465 4 383 748

Pérou 21,49 12,56 -58,65

2014 1,176Personnes 111 4 41 15 72 39 22 5 16

3,979Dépenses 117 514 370 166 315 916 2 024 164 099 131 798 74 778

Totalcumulé 53,668

Personnes 6 911 1 329 2 640 319 41

Dépenses 14 428 854 12 137 016 14 132 615 6 922 000 3 468 574 2 209 011 316 782

Uruguay 0,59 1,10 -1,83

2014 0,113Personnes 33 2 1 2 5 8

Dépenses 36 399 23 762 63 53 079

Totalcumulé 15,022

Personnes 1 447 450 586 3 133

Dépenses 3 000 893 4 570 042 2 345 549 2 925 322 349 052 104 649 1 725 714

Venezuela 0,22 1,69

2014 0,083Personnes 26 3 1 1 2 12

Dépenses 27 284 12 862 3 513 39 142

Totalcumulé 10,598

Personnes 1 547 264 578 104

Dépenses 2 753 284 2 651 653 3 365 381 764 240 115 444 944 712

Amérique du Nord

Canada2014 0,006

Personnes 4

Dépenses 2 449 3 030 941

Totalcumulé 0,557

Personnes 126 13 25

Dépenses 123 641 205 908 30 276 22 128 141 596

États-Unis d'Amérique

2014 0,161Personnes 4

Dépenses 46 744 99 051 15 205

Totalcumulé 1,453

Personnes 11 67 166

Dépenses 1 295 408 426 444 217 136 945 462 082

2-4 Moyen-Orient et Afrique du Nord

Algérie 0,55 2,20 -0,76

2014 0,192Personnes 37 6 24 2 3

Dépenses 71 882 109 189 10 255 954

Totalcumulé 7,333

Personnes 767 402 400

Dépenses 2 012 613 1 719 356 1 686 046 1 617 974 296 925

Arabie saoudite 1,75

2014 0,215Personnes 1 1 25

Dépenses 26 129 89 118 100 100

Totalcumulé 21,241

Personnes 2 096 815 1 150

Dépenses 4 170 018 9 352 665 4 263 129 3 039 539 415 801

Autorité palestinienne

31,77 9,85

2014 1,178Personnes 375 106 19 29 1

Dépenses 146 125 869 200 82 322 11 726 68 584

Totalcumulé 12,001

Personnes 5 094 463 549

Dépenses 3 199 467 3 205 342 2 661 965 583 615 2 350 919

Bahreïn2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 1,364

Personnes 241 30 5

Dépenses 530 070 770 516 4 084 52 558 6 817

Égypte 3,68 29,16 -91,87

2014 2,126Personnes 119 3 127 18 69 6 3 6

11,871Dépenses 145 764 791 119 996 985 91 164 76 420 24 683 6

Totalcumulé 73,842

Personnes 10 466 2 735 5 011 225 34

Dépenses 14 189 235 19 503 672 24 712 953 8 754 940 4 053 783 2 333 421 293 543

Émirats arabes unis

0,12

2014 0,019Personnes

Dépenses 18 592

Totalcumulé 3,759

Personnes 197 145 246

Dépenses 299 480 1 889 424 1 291 900 210 747 67 800

Statistiques sur les résultats des programmes 2. Répartition géographique des activités de la JICA

JICA Rapport annuel 2015 157

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Pays

APD du Japon (2014) Coopération technique de la JICA (exercice 2014) Prêts d'APD de la JICA

Dons de la JICA

Dons(millions USD)

Coopérationtechnique(millions USD)

Prêts(millions USD)

Dépenses de coopération technique

(milliards JPY)*

Type (milliers JPY) Versements(exercice

2014)(milliards JPY)

(exercice 2014)

(milliards JPY)*

Participants à des formations* Experts* Membres

de missions d'étude* Fourniture d'équipements*

Autres dépenses*

JOCV Autres volontaires

Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours

2-4 Moyen-Orient et Afrique du Nord (suite)

Irak 33,67 15,05 315,58

2014 1,291Personnes 554 17 32 7 69 7

32,446Dépenses 370 708 407 509 305 730 3 674 203 511

Totalcumulé 15,853

Personnes 7 548 176 650

Dépenses 6 753 602 1 945 161 3 642 539 1 084 423 2 426 895

Iran 7,88 7,96 -58,59

2014 0,588Personnes 108 2 91 3 5

Dépenses 102 225 417 124 53 298 14 950

Totalcumulé 25,548

Personnes 3 274 1080 1 744

Dépenses 6 088 673 6 893 993 8 695 889 2 877 740 980 470 10 923

Israël 0,16 0,02

2014Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,045

Personnes 27 2 33

Dépenses 16 423 5 950 22 347

Jordanie 27,97 13,26 17,16

2014 0,918Personnes 106 1 44 14 59 7 22 43 2 7

0,996 0,151Dépenses 86 001 343 510 189 549 31 585 40 077 191 857 35 252

Totalcumulé 33,350

Personnes 2 496 825 1 691 538 199

Dépenses 3 590 968 7 833 108 7 796 426 4 278 242 2 089 290 5 292 486 2 469 580

Koweït 0,04

2014 0,007Personnes

Dépenses 7 171

Totalcumulé 0,945

Personnes 205 35 1

Dépenses 378 882 489 426 24 757 43 565 7 997

Liban 25,52 0,46 -6,58

2014 0,044Personnes 3

Dépenses 4 466 25 211 14 130

Totalcumulé 1,394

Personnes 213 16 155

Dépenses 363 723 205 097 814 104 8 414 2 834

Libye 5,20 0,40

2014 0,001Personnes 1

Dépenses 1 029

Totalcumulé 0,212

Personnes 125 10 20

Dépenses 174 146 10 764 25 199 130 2 124

Maroc 1,09 11,29 14,94

2014 1,040Personnes 64 2 57 16 8 5 16 23 21 19

8,332Dépenses 90 067 560 692 124 958 909 1 169 119 995 141 767

Totalcumulé 36,014

Personnes 1 501 537 1 874 959 140

Dépenses 3 172 990 7 415 435 11 096 928 2 945 374 689 835 9 217 040 1 475 937

Oman 0,45

2014 0,002Personnes

Dépenses 2 296

Totalcumulé 14,382

Personnes 610 185 1 310

Dépenses 1 331 471 3 628 786 8 861 889 467 697 92 281

Qatar 0,03

2014 0,002Personnes

Dépenses 1 671

Totalcumulé 1,105

Personnes 116 37 33

Dépenses 244 744 531 139 267 815 22 987 38 549

Syrie 30,44 2,32

2014 0,385Personnes

Dépenses 53 785 211 364 120 103

Totalcumulé 29,916

Personnes 2 387 664 1 410 568 112

Dépenses 3 859 929 5 575 707 7 192 424 3 600 534 2 184 512 6 142 494 1 360 442

Tunisie 3,66 9,57 10,64

2014 0,845Personnes 75 8 37 10 99 2 2 12 3 8

6,143 0,710Dépenses 83 470 331 078 332 156 8 804 34 590 55 252

Totalcumulé 25,618

Personnes 1 353 615 1 365 352 158

Dépenses 2 888 269 5 084 158 8 287 867 2 628 909 1 091 554 3 666 364 1 970 802

Yémen 25,79 1,36 -1,68

2014 0,116Personnes 249

Dépenses 113 705 2 658

Totalcumulé 10,263

Personnes 1 685 307 600 68

Dépenses 1 734 029 2 837 472 2 702 439 1 668 706 768 582 551 718

Yémen du Sud2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,705

Personnes 29 12 56

Dépenses 67 114 333 704 279 004 17 197 6 059 2 266

2-5 Afrique

Afrique du Sud 1,79 6,08 -0,89

2014 0,652Personnes 114 37 10 30 7 3 8 3

Dépenses 110 424 291 176 145 103 40 878 21 603 24 010 19 248

Totalcumulé 11,620

Personnes 1 479 473 760 87 13

Dépenses 2 601 415 3 083 100 3 700 063 477 100 900 985 818 396 39 422

Angola 1,73 5,06

2014 0,461Personnes 25 35 13 2

Dépenses 24 356 381 405 13 565 41 343

Totalcumulé 5,748

Personnes 1 692 126 486

Dépenses 732 840 1 299 947 3 306 893 26 228 381 914

Bénin 4,45 5,14

2014 0,618Personnes 66 2 13 6 34 31 28

1,900Dépenses 57 517 228 396 156 419 2 555 708 171 925

Totalcumulé 7,468

Personnes 1 139 114 334 226

Dépenses 1 447 062 1 576 721 2 044 656 141 121 360 753 1 897 243

Botswana 0,57 3,98 -4,08

2014 0,402Personnes 89 3 34 6 27 7 15 4 5

0,020Dépenses 76 797 98 756 131 557 9 815 55 528 29 298

Totalcumulé 6,886

Personnes 823 98 182 275 37

Dépenses 1 119 556 630 287 1 164 078 253 317 157 076 3 118 757 442 816

Burkina Faso 9,02 10,92

2014 1,038Personnes 93 3 12 12 54 9 27

2,065Dépenses 117 687 513 050 279 235 22 955 1 062 104 134

Totalcumulé 14,936

Personnes 1 022 313 710 375

Dépenses 1 671 987 3 478 478 4 648 690 458 908 1 360 397 3 317 221

Burundi 3,62 4,62

2014 0,310Personnes 46 9 5 4 2

0,086Dépenses 43 704 131 544 100 567 14 625 19 508

Totalcumulé 4,381

Personnes 566 124 355 12

Dépenses 639 105 934 041 2 002 712 190 069 567 055 47 960

Cameroun 5,60 5,80 10,42

2014 0,635Personnes 61 11 48 10 8 23 15 1

1,027Dépenses 100 530 336 976 48 718 10 277 1 644 126 072 10 475

Totalcumulé 7,433

Personnes 958 217 387 99 5

Dépenses 1 694 241 1 719 321 2 192 947 658 289 180 948 940 059 47 171

Cap-Vert 0,49 0,13 10,39

2014 0,019Personnes 30

0,746Dépenses 15 232 210 3 904

Totalcumulé 2,319

Personnes 347 12 266

Dépenses 392 386 375 316 1 105 221 126 419 319 223

Statistiques sur les résultats des programmes 2. Répartition géographique des activités de la JICA

JICA Rapport annuel 2015158

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Pays

APD du Japon (2014) Coopération technique de la JICA (exercice 2014) Prêts d'APD de la JICA

Dons de la JICA

Dons(millions USD)

Coopérationtechnique(millions USD)

Prêts(millions USD)

Dépenses de coopération technique

(milliards JPY)*

Type (milliers JPY) Versements(exercice

2014)(milliards JPY)

(exercice 2014)

(milliards JPY)*

Participants à des formations* Experts* Membres

de missions d'étude* Fourniture d'équipements*

Autres dépenses*

JOCV Autres volontaires

Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours

2-5 Afrique (suite)

Comores 2,80 0,64

2014 0,072Personnes 17 3 1

Dépenses 17 469 29 358 5 485 19 308

Totalcumulé 1,258

Personnes 187 43 42

Dépenses 317 148 549 035 213 466 108 200 69 733

Congo 4,40 1,99

2014 0,192Personnes 28 3 16 9

Dépenses 23 080 168 880

Totalcumulé 0,843

Personnes 175 3 93

Dépenses 244 424 1 577 526 868 60 176 10 055

Côte d’lvoire 8,33 12,24

2014 1,469Personnes 3 085 80 21 85

Dépenses 268 219 559 606 599 859 36 443 5 025

Totalcumulé 13,560

Personnes 4 340 269 716 173

Dépenses 2 741 525 3 107 963 4 397 111 905 927 126 571 2 280 540

Djibouti 20,18 5,48

2014 0,471Personnes 50 24 3 30 12 8 8

0,969Dépenses 49 919 118 619 224 699 6 248 19 932 51 948

Totalcumulé 4,916

Personnes 430 94 439 124

Dépenses 792 735 498 710 1 965 140 139 192 417 713 1 102 065

Érythrée 0,09 1,23

2014 0,085Personnes 7 4 1

Dépenses 18 766 32 325 1 578 32 289

Totalcumulé 2,374

Personnes 274 40 172

Dépenses 480 012 465 915 822 152 318 912 287 476

Éthiopie 54,48 25,87

2014 3,032Personnes 150 11 128 35 114 15 26 35 5

1,844Dépenses 264 994 1 434 118 919 104 117 422 92 797 183 001 20 379

Totalcumulé 40,143

Personnes 2 554 1 292 1 658 620 33

Dépenses 4 824 417 13 419 476 9 758 383 3 319 077 3 099 843 5 482 213 239 724

Gabon 0,42 4,56 -0,81

2014 0,410Personnes 34 4 6 25 1 13 15 1

Dépenses 28 816 195 180 86 390 7 217 2 171 84 425 5 698

Totalcumulé 4,255

Personnes 514 88 153 122 1

Dépenses 802 491 950 317 1 000 381 223 686 157 472 1 114 667 5 698

Gambie 0,17 0,18

2014 0,027Personnes 16 3

Dépenses 27 195

Totalcumulé 2,850

Personnes 294 7 229

Dépenses 559 627 358 543 1 217 644 488 164 226 246

Ghana 19,44 21,75

2014 2,515Personnes 290 16 142 24 107 4 35 42 3 3

2,480Dépenses 228 167 1 264 910 490 709 71 847 234 894 215 705 8 756

Totalcumulé 53,300

Personnes 3 579 1 517 1 821 1 243 28

Dépenses 8 340 249 14 800 684 8 916 548 4 673 619 3 908 301 12 399 834 260 663

Guinée 19,67 3,31

2014 0,524Personnes 19 3 18 9

1,319Dépenses 11 916 38 750 250 640 155 307 67 340

Totalcumulé 7,232

Personnes 681 33 670

Dépenses 1 319 059 967 787 4 187 868 609 713 147 526

Guinée-Bissao 7,03

2014 0,001Personnes 5

Dépenses 1 032

Totalcumulé 0,845

Personnes 153 4 81

Dépenses 269 634 150 318 369 766 29 330 26 000

Guinée équatoriale

2014 0,002Personnes 3

Dépenses 2 063

Totalcumulé 0,322

Personnes 86 1

Dépenses 233 426 54 983 2 252 29 240 1 657

Kenya 22,36 36,76 -14,97

2014 4,702Personnes 728 5 280 55 192 28 21 61 4 5

12,168 1,278Dépenses 479 762 2 098 995 1 630 285 96 174 108 678 243 062 44 917

Totalcumulé 112,807

Personnes 12 020 3 101 4 192 1 558 39

Dépenses 15 555 195 41 190 695 24 193 942 11 803 135 5 000 445 14 826 896 236 800

Lesotho 1,97 0,33

2014 0,035Personnes 26 1

Dépenses 33 739 1 416

Totalcumulé 1,193

Personnes 674 72 3

Dépenses 663 168 307 265 141 182 324 59 524 13 082 9 465

Libéria 29,66 0,59

2014 0,083Personnes 12 1 7 1

1,710Dépenses 22 146 16 601 3 614 25 549 15 281

Totalcumulé 5,405

Personnes 470 59 214 170

Dépenses 1 040 614 624 283 1 525 403 390 796 159 599 1 663 981

Madagascar 3,49 5,47

2014 0,466Personnes 9 2 37 8 15 1 1

0,206Dépenses 7 964 316 324 126 334 125 13 618 1 360

Totalcumulé 18,452

Personnes 916 441 1 156 126

Dépenses 1 914 062 6 095 968 6 189 240 1 667 176 1 262 251 1 322 926

Malawi 24,76 17,69

2014 1,596Personnes 144 3 103 29 38 52 52 7 1

0,692Dépenses 180 378 862 980 213 031 19 596 8 550 281 814 29 756

Totalcumulé 41,342

Personnes 2 760 721 1 352 1 668 43

Dépenses 4 648 454 9 058 331 7 457 935 2 528 946 1 807 979 15 445 703 394 555

Mali 17,30 0,78

2014 0,314Personnes 50 1 1 9

0,492Dépenses 42 286 8 770 263 197

Totalcumulé 9,801

Personnes 667 46 822 11

Dépenses 1 150 097 513 159 7 572 342 148 052 295 561 120 676 837

Maurice 3,32 -2,68

2014 0,201Personnes 21 8 44 4

0,032Dépenses 25 811 113 742 61 593

Totalcumulé 5,849

Personnes 489 71 491

Dépenses 778 429 2 121 076 2 460 199 363 406 125 749

Mauritanie 15,97 0,79

2014 0,076Personnes 33 3 1 1 11

Dépenses 28 324 8 447 12 176 11 342 15 295

Totalcumulé 6,321

Personnes 629 42 644

Dépenses 945 782 896 976 4 191 682 251 587 34 547

Mozambique 25,79 25,37 34,11

2014 3,179Personnes 183 1 205 33 125 17 28 5

3,237 3,663Dépenses 238 127 1 895 421 817 797 6 537 46 943 141 178 32 865

Totalcumulé 21,260

Personnes 15 825 884 1 480 218 8

Dépenses 1 789 488 6 804 410 8 037 450 732 098 1 881 850 1 920 305 94 757

Namibie 0,43 4,08 -8,87

2014 0,490Personnes 483 5 18 5 32 3 8 15

Dépenses 49 726 127 298 220 675 12 534 79 630

Totalcumulé 4,638

Personnes 1 295 97 223 104

Dépenses 827 582 705 535 1 647 128 192 195 292 515 972 713

Statistiques sur les résultats des programmes 2. Répartition géographique des activités de la JICA

JICA Rapport annuel 2015 159

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Pays

APD du Japon (2014) Coopération technique de la JICA (exercice 2014) Prêts d'APD de la JICA

Dons de la JICA

Dons(millions USD)

Coopérationtechnique(millions USD)

Prêts(millions USD)

Dépenses de coopération technique

(milliards JPY)*

Type (milliers JPY) Versements(exercice

2014)(milliards JPY)

(exercice 2014)

(milliards JPY)*

Participants à des formations* Experts* Membres

de missions d'étude* Fourniture d'équipements*

Autres dépenses*

JOCV Autres volontaires

Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours

2-5 Afrique (suite)

Niger 25,79 2,25

2014 0,254Personnes 48 14 7 5

0,202Dépenses 43 887 185 001 22 597 293 1 736

Totalcumulé 20,399

Personnes 941 178 819 694

Dépenses 1 641 881 3 304 904 5 618 341 1 195 097 825 515 7 812 803

Nigéria 19,78 12,16

2014 0,952Personnes 833 6 30 6 71 1

5,284 1,277Dépenses 161 838 464 435 305 974 15 480 4 001

Totalcumulé 17,520

Personnes 6 275 490 970

Dépenses 3 776 187 5 213 455 6 099 148 1 684 436 746 699

Ouganda 28,48 17,36 36,99

2014 1,728Personnes 126 8 94 29 40 2 30 54 1 2

2,753 2,519Dépenses 162 890 1 037 917 316 544 21 867 7 880 171 406 9 957

Totalcumulé 26,518

Personnes 2 896 603 1 211 590 17

Dépenses 3 816 880 7 785 358 7 435 779 1 622 746 1 955 052 3 795 352 107 027

République centrafricaine

7,47 0,02

2014 0,001Personnes 2

Dépenses 959

Totalcumulé 2,797

Personnes 251 9 223

Dépenses 562 174 369 622 1 400 958 451 204 13 254

République démocratique du Congo

37,66 10,33

2014 0,926Personnes 116 1 15 7 43 4

0,587Dépenses 145 375 436 920 187 301 140 746 15 713

Totalcumulé 13,988

Personnes 24 278 281 668

Dépenses 3 225 686 4 927 177 3 877 867 1 167 221 789 550

Rwanda 27,45 10,03

2014 1,170Personnes 68 15 36 7 28 29

2,600Dépenses 181 568 516 158 269 642 22 613 9 989 170 374

Totalcumulé 11,613

Personnes 1 032 433 533 217 4

Dépenses 1 780 718 3 396 115 2 533 079 443 349 1 550 078 1 883 409 26 224

Sao Tomé-et-Principe

2,42 0,04

2014 0,010Personnes 27

Dépenses 9 596

Totalcumulé 0,757

Personnes 241 6 48

Dépenses 287 143 150 474 242 081 72 816 4 896

Sénégal 22,63 22,41

2014 2,346Personnes 124 4 52 25 126 4 53 58 6 1

1,054Dépenses 125 129 952 932 770 650 95 166 47 380 331 463 23 629

Totalcumulé 44,141

Personnes 4 030 789 1 994 1 014 16

Dépenses 4 335 208 11 291 819 11 550 108 3 001 637 3 536 866 10 350 020 75 182

Seychelles 0,66

2014 0,063Personnes 7 6

Dépenses 10 804 51 783

Totalcumulé 1,761

Personnes 339 14 114

Dépenses 821 734 257 752 547 112 56 767 77 312

Sierra Leone 8,36 4,92

2014 0,455Personnes 11 5 32 10 1

Dépenses 31 120 344 754 2 310 51 576 25 012

Totalcumulé 6,158

Personnes 460 363 173

Dépenses 954 794 2 624 289 1 322 313 199 566 1 057 401

Somalie 21,00 0,08

2014 0,014Personnes 10 1

Dépenses 9 231 5 242

Totalcumulé 0,900

Personnes 106 21 46

Dépenses 251 235 323 910 204 709 106 032 14 479

Soudan 35,28 13,08

2014 1,285Personnes 156 4 80 15 42 3 13 14

1,607Dépenses 206 934 819 274 158 943 15 235 14 621 70 078

Totalcumulé 19,376

Personnes 3 037 943 894 48

Dépenses 3 068 249 6 193 602 4 252 624 2 368 940 3 215 938 276 555

Soudan du Sud 25,45 12,42

2014 1,001Personnes 65 2 40 65

7,603Dépenses 75 628 182 246 718 272 24 560

Totalcumulé 6,990

Personnes 310 392 343

Dépenses 271 493 3 117 951 3 362 186 187 815 50 436

Swaziland 0,07 0,42 -1,91

2014 0,060Personnes 341 1 1

Dépenses 56 031 4 122

Totalcumulé 4,256

Personnes 1 224 55 239 2

Dépenses 1 084 640 832 424 1 820 958 251 587 258 388 7 722

Tanzanie 27,81 32,02 53,72

2014 3,292Personnes 1 286 8 184 43 147 35 59 2

6,698 5,398Dépenses 385 483 1 923 565 613 216 55 493 44 945 264 786 4 452

Totalcumulé 82,327

Personnes 14 677 1 803 3 312 1 516 4

Dépenses 12 006 890 25 418 386 19 296 931 6 917 416 4 557 999 14 115 648 14 209

Tchad 4,78 0,21

2014 0,028Personnes 29

Dépenses 27 653

Totalcumulé 0,907

Personnes 266 5 43

Dépenses 444 899 136 736 224 845 58 402 41 712

Togo 5,65 3,72

2014 0,225Personnes 34 1 26

0,062Dépenses 23 761 13 400 187 499

Totalcumulé 2,355

Personnes 461 8 209

Dépenses 612 508 100 788 1 556 461 27 603 55 733 1 465

Zambie 24,91 14,46 10,74

2014 1,609Personnes 161 5 69 29 28 43 45 7 3

0,923 2,029Dépenses 185 925 825 692 291 136 8 369 52 969 214 656 30 679

Totalcumulé 58,333

Personnes 3 451 1 106 1 915 1 351 66

Dépenses 6 937 224 18 301 548 10 463 036 5 720 473 2 806 545 13 420 908 683 192

Zimbabwe 1,40 3,75

2014 0,401Personnes 147 3 5 8 10 13

Dépenses 125 272 91 792 65 649 57 967 1 693 58 137

Totalcumulé 17,820

Personnes 1 664 93 801 515

Dépenses 2 926 396 2 025 233 4 993 216 1 079 099 393 899 6 402 081

2-6 Europe

Albanie 1,76 19,08

2014 0,148Personnes 20 16 3

0,965Dépenses 25 747 119 664 2 928

Totalcumulé 2,637

Personnes 410 31 227

Dépenses 879 697 281 805 1 200 681 126 144 148 503

Allemagne2014 0,006

Personnes

Dépenses 6 194

Totalcumulé 0,097

Personnes 1 2 28

Dépenses 23 941 54 033 18 909

Statistiques sur les résultats des programmes 2. Répartition géographique des activités de la JICA

JICA Rapport annuel 2015160

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Pays

APD du Japon (2014) Coopération technique de la JICA (exercice 2014) Prêts d'APD de la JICA

Dons de la JICA

Dons(millions USD)

Coopérationtechnique(millions USD)

Prêts(millions USD)

Dépenses de coopération technique

(milliards JPY)*

Type (milliers JPY) Versements(exercice

2014)(milliards JPY)

(exercice 2014)

(milliards JPY)*

Participants à des formations* Experts* Membres

de missions d'étude* Fourniture d'équipements*

Autres dépenses*

JOCV Autres volontaires

Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours

2-6 Europe (suite)

Autriche2014 0,002

Personnes

Dépenses 1 638

Totalcumulé 0,524

Personnes 12 4

Dépenses 475 498 11 016 30 756 6 347

Belgique2014 0,042

Personnes 1

Dépenses 38 816 3 352

Totalcumulé 0,137

Personnes 9 7

Dépenses 102 826 25 771 8 061

Biélorussie 0,13 0,62

2014Personnes

Dépenses

Totalcumulé

Personnes

Dépenses

Bosnie-Herzégovine

4,63 2,92 -0,73

2014 0,400Personnes 28 5 2 4 1

0,063Dépenses 23 509 208 517 105 401 60 983 2 007

Totalcumulé 6,443

Personnes 695 102 530

Dépenses 1 314 132 1 014 687 3 067 953 281 697 764 043

Bulgarie 0,04 -15,05

2014 0,000Personnes

Dépenses 337

Totalcumulé 11,280

Personnes 842 243 617 253 2

Dépenses 1 711 194 2 052 834 3 115 803 913 402 195 132 3 286 378 5 468

Chypre2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,093

Personnes 30

Dépenses 92 652

Croatie 0,16

2014 0,002Personnes

Dépenses 1 967

Totalcumulé 1,108

Personnes 148 140 73

Dépenses 328 870 322 609 414 953 17 185 23 898

Danemark2014 0,002

Personnes

Dépenses 2 146

Totalcumulé 0,030

Personnes 6

Dépenses 1 743 7 661 20 947

Espagne2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,005

Personnes 3 2

Dépenses 25 4 075 735

Estonie 0,01

2014Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,129

Personnes 75

Dépenses 128 557

Finlande2014 0,001

Personnes

Dépenses 773

Totalcumulé 0,004

Personnes 5

Dépenses 4 260

France2014 0,044

Personnes 1

Dépenses 2 814 38 549 3 108

Totalcumulé 1,025

Personnes 1 31 263

Dépenses 160 314 442 707 6 146 309 758 106 442

Grèce2014 0,000

Personnes

Dépenses 376

Totalcumulé 0,348

Personnes 27 8 41

Dépenses 138 081 7 559 172 239 26 005 4 040

Hongrie 0,44

2014Personnes

Dépenses

Totalcumulé 7,697

Personnes 800 103 375 138

Dépenses 1 646 968 1 122 749 2 234 854 735 270 21 416 1 935 855

Irlande2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,000

Personnes 2

Dépenses 1

Islande2014 0,000

Personnes

Dépenses 369

Totalcumulé 0,003

Personnes

Dépenses 369 2 861

Italie2014 0,005

Personnes

Dépenses 4 789

Totalcumulé 0,100

Personnes 1 8

Dépenses 14 221 18 707 63 000 4 048

Kosovo 0,61 1,11

2014 0,097Personnes 50 2 15 3 16

Dépenses 60 455 15 365 2 383 15 181 3 406

Totalcumulé 0,963

Personnes 242 62 39

Dépenses 357 851 313 182 216 021 15 181 60 648

Lettonie2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,431

Personnes 76 6 50

Dépenses 137 998 21 952 270 103 1 299

Lituanie2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 1,112

Personnes 114 10 105

Dépenses 141 127 83 729 844 369 42 642

Luxembourg2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,001

Personnes

Dépenses 925

Statistiques sur les résultats des programmes 2. Répartition géographique des activités de la JICA

JICA Rapport annuel 2015 161

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Pays

APD du Japon (2014) Coopération technique de la JICA (exercice 2014) Prêts d'APD de la JICA

Dons de la JICA

Dons(millions USD)

Coopérationtechnique(millions USD)

Prêts(millions USD)

Dépenses de coopération technique

(milliards JPY)*

Type (milliers JPY) Versements(exercice

2014)(milliards JPY)

(exercice 2014)

(milliards JPY)*

Participants à des formations* Experts* Membres

de missions d'étude* Fourniture d'équipements*

Autres dépenses*

JOCV Autres volontaires

Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours Nouveaux En cours

2-6 Europe (suite)

Macédoine (ARYM)

0,25 1,62 -4,95

2014 0,211Personnes 20 4 2 21

Dépenses 47 289 4 164 157 666 2 174

Totalcumulé 4,476

Personnes 466 53 380

Dépenses 1 074 803 507 209 2 572 256 106 998 214 533

Malte2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,399

Personnes 77 18 16

Dépenses 252 433 94 536 44 178 5 082 2 614

Moldavie 7,80 0,56 17,90

2014 0,094Personnes 16

4,174Dépenses 22 215 68 705 3 547

Totalcumulé 2,222

Personnes 331 10 187

Dépenses 569 261 182 498 1 160 625 236 058 73 998

Monaco2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,002

Personnes 2

Dépenses 2 430

Monténégro 0,32 0,18

2014 0,029Personnes 10 1

Dépenses 26 673 2 765

Totalcumulé 0,776

Personnes 73 3 34

Dépenses 156 913 11 148 525 973 30 175 52 054

Norvège2014 0,002

Personnes

Dépenses 2 343

Totalcumulé 0,012

Personnes 5

Dépenses 54 8 843 3 105

Pays-Bas2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,015

Personnes 7 10

Dépenses 9 814 5 226

Pologne2014 0,002

Personnes

Dépenses 1 542

Totalcumulé 8,993

Personnes 830 287 593 106 1

Dépenses 1 672 727 1 909 527 2 957 573 952 167 58 409 1 427 106 15 346

Portugal2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,208

Personnes 9 41

Dépenses 32 561 175 716

République tchèque

2014Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,579

Personnes 185 11 1

Dépenses 354 012 149 349 4 392 65 691 5 283

Roumanie 0,04 -11,46

2014 0,002Personnes

0,708Dépenses 2 000

Totalcumulé 10,070

Personnes 988 178 617 118

Dépenses 2 179 187 1 635 042 3 472 071 1 055 305 267 892 1 460 286

Royaume-Uni2014 0,033

Personnes 2

Dépenses 22 950 9 190 870

Totalcumulé 0,389

Personnes 2 7 67

Dépenses 180 433 68 949 4 383 135 418

Russie2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,128

Personnes 2 4 8

Dépenses 23 802 2 841 124 223

Serbie 7,84 1,89 1,06

2014 0,161Personnes 24 16 4 5 1 4

0,146Dépenses 26 311 103 827 13 238 231 17 825

Totalcumulé 3,913

Personnes 602 241 296 13

Dépenses 1 195 507 1 134 363 890 607 414 380 192 219 85 683

Slovaquie2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 1,487

Personnes 349 23 110

Dépenses 629 676 101 547 720 011 35 681

Slovènie2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,475

Personnes 92 7 40

Dépenses 157 844 158 342 150 060 8 533

Suède 2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,023

Personnes 2 7

Dépenses 7 150 11 278 5 032

Suisse2014 0,034

Personnes 1

Dépenses 14 156 19 959

Totalcumulé 0,322

Personnes 36 44

Dépenses 190 153 77 241 3 384 51 067

Tchécoslovaquie2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,596

Personnes 139 3 33

Dépenses 438 033 8 169 149 334 684

Turquie 7,36 8,91 12,49

2014 0,930Personnes 108 2 78 6 62 12 2

15,859Dépenses 94 977 350 338 428 460 7 172 7 233 41 355

Totalcumulé 44,675

Personnes 5 037 1 518 2 270 2 65

Dépenses 9 203 808 13 579 781 13 018 128 6 840 999 1 311 373 80 664 640 031

Ukraine 11,18 2,76 94,48

2014 0,208Personnes 32 14 9

10,000Dépenses 35 871 64 126 81 273 26 867

Totalcumulé 1,828

Personnes 581 73 141

Dépenses 660 166 429 859 403 119 46 027 288 397

Union soviétique2014

Personnes

Dépenses

Totalcumulé 0,133

Personnes 34

Dépenses 38 074 94 730

Statistiques sur les résultats des programmes 2. Répartition géographique des activités de la JICA

JICA Rapport annuel 2015162

Page 165: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Type de coopération

Nouveaux/en cours

Nombre total de

personnes

Planification/administration Travaux/services publics Agriculture/forêts/pêche Mines/industrie

Énergie

Commerce/tourisme

Ressources humaines

Santé/soins

médicaux

Protection sociale Autres

Planification du développement Administration Services

publicsTransport/

traficInfrastructure

socialeCommunications/

diffusion Agriculture Industrie animalière Forêts Pêche Mines Industrie Commerce/

échanges Tourisme Ressources humaines

Sciences/ culture

3-1 AsieParticipants à des formations

Nouveaux 9 977 208 2 074 348 620 209 83 1 869 78 752 82 25 202 369 425 60 1 562 16 492 270 233

En cours 665 15 66 18 14 171 6 1 1 6 361 3 3

Total 10 642 223 2 140 348 638 223 83 2 040 84 752 83 26 202 375 425 60 1 923 19 495 270 233

Experts Nouveaux 6 337 139 1 313 648 615 374 20 600 90 194 62 2 88 298 233 40 660 16 560 106 279

En cours 702 35 117 33 78 30 1 80 3 28 8 19 17 43 3 51 2 57 22 75

Total 7 039 174 1 430 681 693 404 21 680 93 222 70 2 107 315 276 43 711 18 617 128 354

Membres de missions d'étude

Nouveaux 4 644 545 506 344 1 249 280 12 182 11 25 40 71 9 404 55 48 462 22 159 9 211

En cours 241 33 20 21 78 7 12 4 9 27 12 18

Total 4 885 578 526 365 1 327 287 12 194 11 25 44 71 9 413 55 48 489 22 171 9 229

JOCV Nouveaux 375 53 12 1 9 2 1 6 6 9 174 11 69 22

En cours 511 33 28 2 8 3 56 6 1 1 11 4 12 213 14 97 22

Total 886 86 40 2 9 3 65 8 2 1 17 10 21 387 25 166 44

Autres volontaires

Nouveaux 87 1 8 5 2 1 1 4 6 2 12 2 28 5 7 3

En cours 139 1 18 4 1 10 5 11 3 1 20 3 9 2 27 7 8 8 1

Total 226 2 26 9 3 11 6 15 3 1 26 5 21 4 55 12 15 11 1

3-2 PacifiqueParticipants à des formations

Nouveaux 533 111 117 60 34 13 23 22 2 6 13 1 20 5 25 48 30 1 2

En cours 16 8 4 1 2 1

Total 549 111 125 60 34 13 23 26 3 6 15 1 1 20 5 25 48 30 1 2

Experts Nouveaux 275 1 40 91 34 5 18 4 3 15 24 14 15 11

En cours 52 8 3 3 6 2 2 2 3 1 22

Total 327 9 43 94 40 7 18 4 5 2 15 27 15 15 33

Membres de missions d'étude

Nouveaux 229 2 21 55 29 8 1 1 11 93 7 1

En cours 2 1 1

Total 231 2 21 56 29 8 1 1 11 93 7 2

JOCV Nouveaux 121 15 1 1 1 1 2 1 68 4 25 2

En cours 126 4 16 2 1 12 1 1 1 4 48 2 28 3 3

Total 247 19 17 1 3 1 12 2 3 1 4 1 116 6 53 5 3

Autres volontaires

Nouveaux 31 1 4 1 1 3 2 3 1 1 7 1 6

En cours 65 7 3 3 1 1 4 2 4 4 1 1 2 12 4 13 3

Total 96 8 7 4 2 1 7 2 6 7 1 2 3 19 5 19 3

3-3 Amérique du Nord et Amérique latineParticipants à des formations

Nouveaux 1 923 38 327 97 41 149 26 135 15 41 34 2 42 67 68 43 188 50 110 91 359

En cours 79 4 5 7 1 1 3 3 20 35

Total 2 002 38 331 97 46 156 26 135 16 41 35 2 45 70 68 43 208 85 110 91 359

Experts Nouveaux 686 13 105 59 7 97 9 107 6 26 51 36 5 5 1 28 25 39 67

En cours 183 27 16 3 2 9 6 29 6 7 4 1 4 5 17 1 46

Total 869 40 121 62 9 106 15 136 6 32 58 40 6 9 1 33 42 40 113

Membres de missions d'étude

Nouveaux 413 25 20 27 58 32 20 31 10 6 27 46 1 2 35 23 3 47

En cours 18 8 5 4 1

Total 431 25 20 27 66 37 20 31 10 6 31 46 1 2 35 23 3 48

JOCV Nouveaux 258 23 9 3 7 10 2 2 3 2 101 12 67 16 1

En cours 340 22 38 1 29 4 8 5 129 16 76 10 2

Total 598 45 47 4 36 14 2 10 3 7 230 28 143 26 3

Autres volontaires

Nouveaux 144 2 3 2 4 2 1 1 1 10 12 54 31 5 13 3

En cours 258 2 13 10 2 7 4 19 2 2 1 23 3 28 2 60 37 18 16 9

Total 402 4 16 12 2 11 6 20 3 2 2 33 3 40 2 114 68 23 29 12

Statistiques sur les résultats des programmes 3. Répartition régionale et sectorielle de la coopération technique

3 Répartition régionale et sectorielle de la coopération technique

JICA Rapport annuel 2015 163

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Type de coopération

Nouveaux/en cours

Nombre total de

personnes

Planification/administration Travaux/services publics Agriculture/forêts/pêche Mines/industrie

Énergie

Commerce/tourisme

Ressources humaines

Santé/soins

médicaux

Protection sociale Autres

Planification du développement Administration Services

publicsTransport/

traficInfrastructure

socialeCommunications/

diffusion Agriculture Industrie animalière Forêts Pêche Mines Industrie Commerce/

échanges Tourisme Ressources humaines

Sciences/ culture

3-4 Moyen-Orient et Afrique du NordParticipants à des formations

Nouveaux 1 691 42 328 60 28 10 456 4 34 3 326 58 46 109 10 84 36 57

En cours 39 1 1 1 6 16 2 4 8

Total 1 730 42 329 60 29 10 457 4 40 19 328 58 46 113 18 84 36 57

Experts Nouveaux 519 12 60 72 47 1 97 15 13 30 48 39 30 27 10 5 13

En cours 90 9 10 7 3 17 7 1 3 1 7 3 1 2 19

Total 609 21 70 79 50 1 114 15 20 31 51 40 37 30 11 7 32

Membres de missions d'étude

Nouveaux 366 42 37 73 44 15 2 16 12 3 3 23 19 17 4 12 11 33

En cours 28 7 3 2 4 5 5 2

Total 394 42 37 80 47 17 2 20 17 3 3 28 19 17 4 12 11 35

JOCV Nouveaux 43 2 1 2 27 1 6 4

En cours 84 2 8 1 1 5 38 15 10 4

Total 127 4 8 1 1 1 5 2 65 16 16 8

Autres volontaires

Nouveaux 26 1 1 1 1 3 1 1 7 5 2 3

En cours 34 2 1 7 4 9 7 1 2 1

Total 60 3 1 1 1 1 10 1 5 16 12 3 5 1

3-5 AfriqueParticipants à des formations

Nouveaux 9 669 48 4 052 104 226 858 25 505 20 106 71 44 15 170 164 14 1,410 2 1 717 17 101

En cours 137 2 17 7 2 52 6 19 8 2 22

Total 9 806 50 4 069 104 226 865 27 557 26 106 90 52 17 170 164 14 1,432 2 1 717 17 101

Experts Nouveaux 1 881 10 288 87 126 107 50 398 10 46 22 9 20 196 32 32 133 1 232 28 54

En cours 468 19 36 8 10 25 134 7 15 6 10 19 9 4 45 45 2 74

Total 2 349 29 324 95 136 132 50 532 17 61 28 9 30 215 41 36 178 1 277 30 128

Membres de missions d'étude

Nouveaux 1 746 156 9 66 182 186 1 254 16 117 63 6 75 253 55 5 155 3 120 1 23

En cours 110 3 4 8 14 20 4 5 9 12 10 12 9

Total 1 856 159 9 70 190 200 1 274 20 122 72 6 87 263 55 5 167 3 129 1 23

JOCV Nouveaux 470 113 16 4 1 29 4 2 1 6 2 2 194 25 64 6 1

En cours 616 43 38 2 6 3 108 6 6 2 19 7 5 227 26 103 12 3

Total 1 086 156 54 6 7 3 137 10 8 3 25 9 7 421 51 167 18 4

Autres volontaires

Nouveaux 43 1 8 3 2 1 1 2 4 2 11 4 4

En cours 37 10 2 1 1 3 5 13 1 1

Total 80 1 18 5 2 1 2 3 7 7 24 5 5

3-6 EuropeParticipants à des formations

Nouveaux 308 15 49 22 18 18 12 10 49 40 23 9 9 1 33

En cours 8 3 2 1 2

Total 316 15 52 22 20 18 12 10 1 49 40 23 11 9 1 33

Experts Nouveaux 191 2 15 43 49 13 4 3 40 3 9 1 9

En cours 22 4 2 2 1 1 1 2 1 2 6

Total 213 6 17 45 50 14 1 2 4 4 40 5 9 1 15

Membres de missions d'étude

Nouveaux 120 1 19 5 17 1 3 38 4 13 19

En cours 3 1 2

Total 123 1 20 5 17 1 3 38 4 15 19

Autres volontaires

Nouveaux 13 1 1 2 1 2 2 1 1 2

En cours 6 1 1 1 1 2

Total 19 1 1 3 1 1 3 1 4 1 1 2

3-7 InternationalMembres de missions d'étude

Nouveaux 538 12 2 34 24 3 3 8 2 6 32 20 392

En cours 15 9 6

Total 553 12 2 34 33 3 3 8 2 6 32 20 398

3-8 Organisations internationalesAutres volontaires

Nouveaux 3 1 1 1

En cours 22 1 5 2 1 13

Total 25 1 5 1 3 1 14

Statistiques sur les résultats des programmes 3. Répartition régionale et sectorielle de la coopération technique

JICA Rapport annuel 2015164

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SecteurExercice 2014

Nombre Total * Taux

Planification/administration

Planification générale du développement

2 5,00 0,4

Administration générale 4 18,49 1,7

Banque/finance 1 9,98 0,9

Sous-total 7 33,47 3,0

Travaux/services publics

Travaux et services publics généraux

1 0,57 0,1

Approvisionnement en eau 15 124,42 11,2

Évacuation des eaux usées 1 10,31 0,9

Transports généraux 3 39,25 3,5

Routes 24 261,77 23,6

Transports terrestres 2 0,76 0,1

Trafic maritime et navires 2 20,76 1,9

Ports 6 61,46 5,5

Aviation et aéroports 2 39,89 3,6

Transports urbains 1 17,27 1,6

Météorologie et séismes 3 5,34 0,5

Infrastructure sociale générale 1 6,31 0,6

Lutte contre l'érosion fluviale et côtière

1 5,93 0,5

Développement des ressources en eau

2 4,17 0,4

Sous-total 64 598,21 53,8

Agriculture/forêts/pêche

Agriculture générale 2 13,04 1,2

Ingénierie agricole 4 46,85 4,2

Aide à l'augmentation de la production alimentaire

6 19,00 1,7

Pêche 4 33,55 3,0

Sous-total 16 112,44 10,1

SecteurExercice 2014

Nombre Total * Taux

Énergie Énergie électrique 4 52,59 4,7

Sous-total 4 52,59 4,7

Ressources humaines

Ressources humaines générales 2 33,64 3,0

Éducation 29 34,50 3,1

Éducation de base 1 12,77 1,1

Éducation supérieure 14 38,42 3,5

Culture 3 2,14 0,2

Sous-total 49 121,48 10,9

Santé/soins médicaux

Santé et soins médicaux 15 130,04 11,7

Santé de base 1 4,52 0,4

Sous-total 16 134,56 12,1

Protection sociale

Secours en cas de castastrophe 1 46,00 4,1

Aide alimentaire 1 10,00 0,9

Autre protection sociale 1 2,79 0,3

Sous-total 3 58,79 5,3

Total général 1 111,54 100,0

Type de coopérationSecteur

Nouveaux En cours TotalNombre Montant Taux Nombre Montant Taux Nombre Montant Taux

Planification/ administration

Planification du développement 1 1,31 4 13 24,36 6,3 14 25,67 6,1

Administration 17 4,85 15,2 71 62,25 16,1 88 67,10 16,0

Sous-total 18 6,16 19,3 84 86,61 22,4 102 92,77 22,2

Travaux/services publics

Services publics 9 3,47 10,9 21 18,66 4,8 30 22,13 5,3

Transport/trafic 12 5,99 18,8 38 28,16 7,3 50 34,15 8,2

Infrastructure sociale 3 1,14 3,6 23 22,78 5,9 26 23,92 5,7

Communications/diffusion 3 1,33 4,2 6 1,95 0,5 9 3,27 0,8

Sous-total 27 11,92 37,4 88 71,55 18,5 115 83,47 20,0

Agriculture/forêts/pêche

Agriculture 11 3,71 11,6 70 58,77 15,2 81 62,47 14,9

Industrie animalière 4 2,56 0,7 4 2,56 0,6

Forêts 4 0,40 1,3 23 16,06 4,2 27 16,46 3,9

Pêche 2 0,07 0,2 13 9,30 2,4 15 9,37 2,2

Sous-total 17 4,18 13,1 110 86,70 22,4 127 90,87 21,7

Mines/industrie

Mines 3 0,61 1,9 1 0,16 0,0 4 0,77 0,2

Industrie 2 0,11 0,4 7 8,99 2,3 9 9,10 2,2

Sous-total 5 0,72 2,3 8 9,15 2,4 13 9,87 2,4

Énergie 2 1,18 3,7 8 10,01 2,6 10 11,19 2,7

Commerce/tourisme

Commerce/échanges 1 0,00 0,0 18 15,71 4,1 19 15,71 3,8

Tourisme 5 2,96 0,8 5 2,96 0,7

Sous-total 1 0,00 0,0 23 18,66 4,8 24 18,66 4,5

Ressources humaines 10 4,15 13,0 55 58,04 15,0 65 62,19 14,9

Santé/soins médicaux 11 2,16 6,8 51 39,81 10,3 62 41,97 10,0

Protection sociale 1 0,13 0,4 11 3,48 0,9 12 3,61 0,9

Autres 6 1,26 3,9 5 2,49 0,6 11 3,75 0,9

Total général 98 31,86 100,0 443 386,50 100,0 541 418,35 100,0

Statistiques sur les résultats des programmes 4. Répartition sectorielle des projets de coopération technique / 5. Répartition sectorielle des projets de dons

4 Répartition sectorielle des projets de coopération technique (unité : 100 millions JPY, %)

Note : « Nouveaux » s'applique aux projets dont les procès-verbaux des discussions (PVD) ont été signés durant l’exercice 2014 et « En cours » aux projets dont les PVD ont été signés durant ou avant l’exercice 2013 et dont le décaissement a été réalisé durant l'exercice 2014.

Projets de coopération technique uniquement (hors partenariat pour la recherche scientifique et technologique pour le développement durable (SATREPS) et coopération technique pour la planification du développement).

Montant : Montants décaissés durant l'exercice 2014 (budget de l'exercice en cours et montants reportés). Les chiffres étant arrondis, les totaux ne correspondent pas nécessairement à la somme des composants.

5 Répartition sectorielle des projets de dons (unité : 100 millions JPY, %)

Note : Les chiffres étant arrondis, les totaux ne correspondent pas nécessairement à la somme des composants.* Montant des accords de dons conclus. Pour les projets couvrant plusieurs exercices, le montant maximal autorisé par année fiscale est comptabilisé pour chaque exercice.L'augmentation du montant maximal engagé selon l'accord de don révisé est comptabilisée à la date de révision.

JICA Rapport annuel 2015 165

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Exercice 2010 Exercice 2011 Exercice 2012 Exercice 2013 Exercice 2014Nombre Total Taux Nombre Total Taux Nombre Total Taux Nombre Total Taux Nombre Total Taux

Prêts d'APD

Engagements

Asie 26 4 087 75,8 48 7 691 81,0 38 10 332 84,5 38 7 846 79,6 31 5 848 57,7Pacifique 1 49 0,4 1 83 0,8 0,0 Amériques du Nord et latine 3 302 5,6 3 412 4,3 6 475 3,9 2 115 1,2 7 752 7,4Moyen-Orient et Afrique du Nord 5 773 8,1 6 901 7,4 4 709 7,2 4 746 7,4Afrique 7 579 10,7 2 77 0,8 4 472 3,9 6 519 5,3 4 482 4,8Europe 421 7,8 3 453 4,8 1 489 5,0 1 100 1,0Organisations internationales, etc. 1 84 0,9 1 95 1,0 2 2 211 21,8Autres

Total 36 5 389 100,0 62 9 490 100,0 55 12 229 100,0 53 9 857 100,0 49 10 138 100,0 Versements 6 777 6 097 8 644 7 495 8 273 Remboursements 6 803 6 287 7 891 7 050 6 725 Montants non remboursés 114 792 113 686 113 423 113 490 115 038

Financement des investissements du secteur privé

Engagements (prêts) 1 2 1 38 1 1 (financements) 1 2 2 21 Versements 0 3 3 6 Montants recouvrés 6 111 330 58 250 Montants non remboursés 1 272 1 159 727 666 422

Secteur

Exercice 2014 Accumulés

Prêts d'APDFinancement des

investissements du secteur privé

Total Prêts d'APDFinancement des

investissements du secteur privé

Total

Nombre Total Taux Nombre Total Taux Nombre Total Taux Nombre Total Taux Nombre Total Taux Nombre Total Taux

Électricité et gaz 15 3 418 33,7 15 3 418 33,7 660 68 251 21,9 20 191 3,6 680 68 442 21,6 Barrages polyvalents 61 2 738 0,9 3 8 0,2 64 2 746 0,9 Centrales électriques 9 2 503 24,7 9 2 503 24,6 393 46 798 15,0 12 74 1,4 405 46 871 14,8 Lignes de transmission et systèmes de distribution 3 350 3,4 3 350 3,4 168 14 181 4,5 2 15 0,3 170 14 196 4,5

Gaz 1 236 2,3 1 236 2,3 17 2 884 0,9 3 95 1,8 20 2 979 0,9 Autres 2 330 3,3 2 330 3,2 21 1 650 0,5 21 1 650 0,5

Transports 10 1 536 15,2 10 1 536 15,1 907 97 624 31,3 32 229 4,3 939 97 853 30,8 Routes 8 1 015 10,0 8 1 015 10,0 308 29 015 9,3 10 104 2,0 318 29 118 9,2 Ponts 77 6 529 2,1 77 6 529 2,1 Voies ferrées 1 200 2,0 1 200 2,0 236 37 379 12,0 8 34 0,6 244 37 414 11,8 Aéroports 76 9 775 3,1 1 0 0,0 77 9 776 3,1 Ports 1 321 3,2 1 321 3,2 143 11 009 3,5 5 66 1,3 148 11 076 3,5 Transport maritime 48 2 398 0,8 5 18 0,3 53 2 416 0,8 Autres 19 1 518 0,5 3 7 0,1 22 1 525 0,5

Télécommunications 2 242 2,4 2 242 2,4 203 10 478 3,4 11 73 1,4 214 10 551 3,3 Télécommunications 1 105 1,0 1 105 1,0 177 9 313 3,0 11 73 1,4 188 9 387 3,0 Diffusion 1 137 1,4 1 137 1,4 25 1 146 0,4 25 1 146 0,4 Autres 1 19 0,0 1 19 0,0

Irrigation et lutte contre les inondations

9 1 119 11,0 9 1 119 11,0 256 15 705 5,0 4 24 0,5 260 15 729 5,0

Agriculture, forêts et pêche 2 213 2,1 2 213 2,1 157 10 476 3,4 259 1 396 26,5 416 11 872 3,7 Agriculture 1 99 1,0 1 99 1,0 95 6 350 2,0 123 682 12,9 218 7 032 2,2 Forêts 1 114 1,1 1 114 1,1 43 3 671 1,2 75 552 10,5 118 4 223 1,3 Pêche 19 454 0,1 60 160 3,0 79 614 0,2 Production agricole 1 3 0,1 1 3 0,0

Mines et industrie manufacturière 1 300 3,0 1 10 48,5 2 310 3,1 239 19 597 6,3 408 2 472 46,9 647 22 069 7,0 Mines 57 2 372 0,8 158 563 10,7 215 2 936 0,9 Industrie manufacturière 1 300 3,0 1 10 48,5 2 310 3,1 179 17 156 5,5 249 1 875 35,6 428 19 031 6,0 Autres 3 70 0,0 1 33 0,6 4 103 0,0

Services sociaux 4 783 7,7 1 11 51,5 5 794 7,8 539 45 841 14,7 36 445 8,5 575 46 287 14,6 Approvisionnement en eau, égouts et assainissement 2 393 3,9 2 393 3,9 283 28 334 9,1 8 105 2,0 291 28 439 9,0

Éducation 82 5 217 1,7 4 8 0,1 86 5 225 1,6 Santé publique et médecine 1 83 0,8 1 83 0,8 36 1 649 0,5 1 0 0,0 37 1 649 0,5 Tourisme 18 1 244 0,4 7 155 2,9 25 1 399 0,4 Infrastructures communautaires rurales/urbaines 1 307 3,0 1 307 3,0 53 4 861 1,6 14 155 2,9 67 5 015 1,6

Renforcement de la gestion administrative 17 731 0,2 17 731 0,2

Protection environnementale multisecteurs 1 11 51,5 1 11 0,1 44 2 882 0,9 2 23 0,4 46 2 905 0,9

Autres 6 924 0,3 6 924 0,3 Prêts de soutien à la balance des paiements

5 2 219 21,9 5 2 219 21,8 295 42 487 13,6 295 42 487 13,4

Autres 1 307 3,0 1 307 3,0 18 1 769 0,6 40 439 8,3 58 2 208 0,7

Total général 49 10 138 100,0 2 21 100,0 51 10 159 100,0 3 274 312 227 100,0 810 5 271 100,0 4 084 317 498 100,0

Rééchelonnement 208 21 101 208 21 101

Statistiques sur les résultats des programmes 6. Synthèse des prêts (cinq derniers exercices) / 7. Répartition sectorielle des prêts

6 Synthèse des prêts (cinq derniers exercices) (unité : 100 millions JPY, %)

7 Répartition sectorielle des prêts (unité : 100 millions JPY, %)

Note : Les engagements de prêts supplémentaires ne figurent pas dans le nombre total d'engagements de prêts pour les exercices 2010 et 2013, ils sont cependant comptabilisés dans le montant total et s'élèvent respectivement à 42 100 millions JPY et 43 000 millions JPY.

Les remboursements avancés (les montants supplémentaires et non prévus remboursés durant l'exercice pour alléger les remboursements du ou des exercices suivants) pour chaque année correspondent aux montants suivants : exercice 2010 : 71 500 millions JPY ; exercice 2011 : 13 300 millions JPY ; exercice 2012 : 11 200 millions JPY ; exercice 2013 : 56 000 millions JPY ; exercice 2014 : 5 000 millions JPY.

Les données intègrent les emprunts gérés par la JICA selon les normes comptables des organismes administratifs indépendants.

JICA Rapport annuel 2015166

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Région/PaysEngagements Versements Remboursements Montants non

remboursés Accumulés

Nombre Total Total Total Total Nombre Total

Asie Asie du Sud-Est Cambodge 5 36,8 1,6 0,4 19,9 19 88,1

Indonésie 49,2 161,1 1 851,6 680 4 656,5

Laos 2,0 0,5 14,0 12 38,2

Malaisie 5,5 14,2 245,2 75 923,8

Myanmar 6 98,3 4,9 204,4 77 758,2

Philippines 2 19,5 54,5 59,3 823,3 288 2 417,5

Singapour 2 1,2

Thaïlande 27,5 27,6 437,0 242 2 164,4

Timor-Est 0,1 0,3 1 5,3

Vietnam 3 82,7 147,5 39,6 1 266,7 186 2 286,0

Sous-total 16 237,4 292,9 302,7 4 862,3 1 582 13 339,3

Asie de l'Est Chine 13,2 109,8 1 444,5 369 3 359,7

Corée du Sud 0,5 0,5 92 596,2

Mongolie 8,2 1,7 54,5 15 89,1

Autres 5 12,5

Sous-total 21,4 112,0 1 499,4 481 4 057,6

Asie du Sud Afghanistan 1 0,7

Bangladesh 5 121,0 44,2 10,6 250,0 100 1 061,4

Bhoutan 0,1 4,5 2 5,8

Inde 5 121,0 162,2 80,5 1 635,4 249 4 213,5

Maldives 2,6 1 2,7

Népal 1,2 1,0 11,8 10 78,7

Pakistan 1 5,0 19,7 8,8 608,0 84 803,5

Sri Lanka 1 13,7 26,3 20,7 382,1 127 937,8

Sous-total 12 260,7 253,7 121,5 2 894,2 574 7 104,1

Asie centrale et Caucase

Arménie 0,7 29,7 2 31,8

Azerbaïdjan 7,1 1,3 67,0 4 101,2

Géorgie 5,1 0,3 17,2 2 23,1

Kazakhstan 4,2 67,5 6 95,1

Kirghizstan 0,0 27,7 6 25,7

Ouzbékistan 3 86,7 7,4 2,8 63,0 14 264,6

Turkménistan 0,2 2,8 1 4,5

Sous-total 3 86,7 19,6 9,6 274,9 35 546,0

Total 31 584,8 587,7 545,7 9 530,7 2 672 25 046,9

Pacifique Fidji 0,1 1,0 1 2,3

Papouasie-Nouvelle-Guinée 0,1 1,8 13,7 16 78,8

Samoa 0,2 3,1 1 4,6

Vanuatu 0,1 0,3 1 4,9

Total 0,4 1,9 18,0 19 90,6

Amériques du Nord et latine

Amérique Centrale et Caraïbes

Costa Rica 1 16,8 4,8 2,2 16,8 6 76,2

Guatemala 0,3 0,9 16,3 6 36,8

Honduras 1 16,0 7 50,8

Jamaïque 1,8 6,8 9 53,4

Mexique 5,1 16,3 9 205,4

Nicaragua 0,0 0,0 4 22,6

Panama 0,1 1,7 19,7 2 32,3

République dominicaine 0,9 5,2 4 31,6

Salvador 1 12,6 1,8 19,0 6 51,8

Sous-total 3 45,4 5,2 14,5 100,0 53 560,8

Amérique du Sud Argentine 0,3 4,5 1 8,2

Bolivie 1 2,5 8 49,5

Brésil 10,9 10,4 93,9 20 331,3

Chili 3 24,4

Colombie 4 46,6

Équateur 1,5 7,0 7 63,8

Paraguay 1 17,9 0,3 3,0 24,5 17 154,8

Pérou 2 9,4 4,0 9,6 107,0 48 421,6

Uruguay 0,2 1 7,2

Sous-total 4 29,8 15,2 25,0 236,9 109 1 107,3

Total 7 75,2 20,5 39,5 336,8 162 1 668,1

Moyen-Orient et Afrique du Nord

Algérie 0,1 1,2 8 13,9

Égypte 1 5,9 11,9 18,2 257,9 51 540,1

Iraq 1 20,2 32,4 179,6 21 491,0

Iran 6,0 11,7 2 46,1

Jordanie 1,0 11,4 95,6 19 214,8

Liban 0,7 4,9 1 13,0

Maroc 8,3 6,1 127,1 35 289,9

Syrie 44,0 4 138,6

Tunisie 2 48,5 6,1 7,6 72,3 41 304,5

Yémen 0,2 23,4 5 49,3

Total 4 74,6 59,8 50,2 817,8 187 2 101,3

Statistiques sur les résultats des programmes 8. Répartition géographique des prêts japonais d'APD

8 Répartition géographique des prêts japonais d'APD (exercice 2014) (unité : 1 milliard JPY)

JICA Rapport annuel 2015 167

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Région/PaysEngagements Versements Remboursements Montants non

remboursés Accumulés

Nombre Total Total Total Total Nombre Total

Afrique Afrique du Sud 0,1 0,6 3 14,1

Bénin 1 3,8

Botswana 0,0 0,5 2,4 5 22,0

Burundi 2 3,3

Cameroun 1 6,3 1,0 3,2 5 23,3

Cap-Vert 0,7 5,9 3 25,9

Côte d’Ivoire 2 12,2

Éthiopie 2 3,7

Ghana 17 125,1

Guinée 4 16,0

Kenya 1 32,1 12,2 7,0 118,7 37 325,9

Libéria 1 4,0

Madagascar 5 10,7

Malawi 8 33,1

Mali 2 8,7

Maurice 0,0 0,3 2,4 4 16,1

Mauritanie 3 11,1

Mozambique 3,2 8,3 5 41,2

Namibie 0,9 6,1 1 10,1

Niger 1 3,2

Nigéria 1 8,3 5,3 5,3 4 63,4

Ouganda 2,8 8,3 5 27,7

République centrafricaine 1 0,6

République démocratique du Congo 2 35,6

Rwanda 3 4,6

Sénégal 0,9 4 15,5

Sierra Leone 1 2,0

Somalie 6,5 2 6,5

Soudan 7,8 4 10,5

Swaziland 0,2 3,5 1 4,4

Tanzanie 1 1,5 6,7 27,0 20 62,2

Togo 3 9,3

Zambie 0,9 2,5 8 46,5

Zimbabwe 19,8 6 38,1

Total 4 48,2 32,9 9,0 229,3 175 1 040,5

Europe Albanie 1,0 0,3 7,0 4 18,1

Bosnie-Herzégovine 0,1 0,1 3,5 2 16,7

Bulgarie 1,6 23,4 6 77,0

Hongrie 1 4,9

Macédoine (ARYM) 0,5 7,3 1 9,7

Moldavie 4,2 4,2 1 5,9

Pologne 1,2 1 21,4

Roumanie 0,7 2,5 58,3 5 118,2

Serbie 0,1 0,5 1 28,3

Slovaquie 0,6 5,5 1 11,1

Turquie 15,9 18,8 277,3 28 652,2

Ukraine 1 10,0 10,0 0,5 28,6 2 29,1

Total 1 10,0 31,9 26,2 415,6 53 992,6

Organisations internationales, etc. Total 2 221,1 94,1 155,5 6 282,6

Total général 49 1 014,0 827,3 672,5 11 503,8 3 274 31 222,7

Statistiques sur les résultats des programmes 8. Répartition géographique des prêts japonais d'APD / 9-1. Rééchelonnement de la dette basé sur les accords du Club de Paris / 9-2. Annulation de la dette

9-1 Rééchelonnement de la dette basé sur les accords du Club de Paris (exercice 2014) (unité : 1 million JPY)

9-2 Annulation de la dette (exercice 2014) (unité : 1 million JPY)

Pays Date de l'accord du Club de Paris Date de signature par la JICA de l'accord de rééchelonnement Montant rééchelonné

Non applicable

Pays Montant annulé

Non applicable

Note : Les engagements de prêts supplémentaires ne figurent pas dans le nombre total d'engagements de prêts pour l'exercice 2013, ils sont cependant comptabilisés dans le montant total et s'élèvent à 43 000 millions JPY.

Les montants non remboursés se réfèrent aux emprunts gérés par la JICA selon les normes comptables des organismes administratifs indépendants. Les nombres et totaux ne prennent pas en compte l'allègement de la dette.

JICA Rapport annuel 2015168

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Statistiques sur les résultats des programmes 10-1. Principaux contractants des prêts japonais d'APD

10-1 Principaux contractants des prêts japonais d'APD (exercice 2014/biens et services/montant du contrat : plus de 1 milliard JPY)

Pays Nom du projetDate de

l'accord de prêt

Montant du contrat

(millions de JPY)Contractant

Cambodge PROJET DE DÉVELOPPEMENT D'UN TERMINAL POLYVALENT DANS LE PORT DE SIHANOUKVILLE

21/08/2009 4 768 TOYO CONSTRUCTION (JAPON) / MAEDA CORPORATION (JAPON)

Myanmar PROJET DE DÉVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES DANS LA RÉGION DE THILAWA PHASE 1

07/06/2013 1 879 CHINA PETROLEUM PIPELINE BUREAU (CHINE)

Indonésie PROJET DE RACCORDEMENT DES LIGNES DE TRANSMISSION ENTRE JAVA ET SUMATRA (I)

30/04/2010 30 475 VISCAS CORPORATION (JAPON) / PT. MULTIFABRINDO GEMILANG (INDONÉSIE)

PROJET DE CENTRALE GÉOTHERMIQUE À LUMUT BALAI 29/03/2011 14 340 MARUBENI CORPORATION (JAPON)

Philippines PROJET DE CONSERVATION ET DE MODERNISATION DES ROUTES

31/03/2011 1 380 HEBEI ROAD AND BRIDGE GROUP CO., LTD. (CHINE)

PROJET DE CONSERVATION ET DE MODERNISATION DES ROUTES

31/03/2011 2 355 CHINA GEO-ENGINEERING (PHIL) CORPORATION (PHILIPPINES) / CHINA WUYI CO., LTD. (CHINE)

PROJET DE ROUTE DE CONTOURNEMENT (PHASE II) 30/03/2012 2 723 SHIMIZU CORPORATION (JAPON) / F.F. CRUZ AND COMPANY, INCORPORATED (PHILIPPINES)

PROJET D'AMÉLIORATION DU CHENAL FLUVIAL PASIG-MARIKINA (PHASE III)

30/03/2012 6 779 TOYO CONSTRUCTION (JAPON)

PROJET D'AMÉLIORATION DU CHENAL FLUVIAL PASIG-MARIKINA (PHASE III)

30/03/2012 7 233 TOYO CONSTRUCTION (JAPON) / MAEDA CORPORATION (JAPON)

PROJET DE CONSTRUCTION DE L'AÉROPORT DE NEW BOHOL ET DE PROTECTION DURABLE DE L'ENVIRONNEMENT

27/03/2013 12 438 CHIYODA CORPORATION (JAPON) / MITSUBISHI CORPORATION (JAPON)

Vietnam PROJET D'EXTENSION DE LA CENTRALE HYDROÉLECTRIQUE DE THAC MO

31/03/2004 2 096 TRUONG SON CONSTRUCTION CORPORATION (VIETNAM) / UNDERGROUND WORKS CONSTRUCTION JOINT STOCK COMPANY (VIETNAM)

PROJET D'EXTENSION DE LA CENTRALE HYDROÉLECTRIQUE DE THAC MO

31/03/2004 2 038 ALSTOM INDIA LIMITED (INDE) / ALSTOM HYDRO FRANCE (FRANCE)

PROJET DE CONSTRUCTION D'UN PONT SUR LA RIVIÈRE ROUGE (IV)

31/03/2006 4 087 THANG LONG JOINT STOCK CORPORATION (VIETNAM) / CIVIL ENGINEERING CONSTRUCTION CORPORATION NO. 4 (VIETNAM)

PROJET DE CONSTRUCTION DE LA ROUTE PÉRIPHÉRIQUE N° 3 À HANOI

31/03/2008 2 121 HANSHIN ENGINEERING & CONSTRUCTION CO., LTD (CORÉE DU SUD) / CIVIL ENGINEERING CONSTRUCTION CORPORATION NO. 4 (VIETNAM)

PROJET DE CONSTRUCTION DE LA ROUTE PÉRIPHÉRIQUE N° 3 À HANOI

31/03/2008 4 191 HANSHIN ENGINEERING & CONSTRUCTION CO., LTD (CORÉE DU SUD) / CIVIL ENGINEERING CONSTRUCTION CORPORATION NO. 4 (VIETNAM)

PROJET D'AMÉLIORATION DE L'ENVIRONNEMENT DE L'EAU À HO CHI MINH VILLE (II)

31/03/2008 15 618 OTV (FRANCE) / HITACHI, LTD. (JAPON) / POSCO ENGINEERING & CONSTRUCTION CO., LTD. (CORÉE DU SUD)

PROJET DE CONSTRUCTION DE LIGNES DE TRANSMISSION ET D'UNE CENTRALE THERMIQUE À THAI BINH (I)

10/11/2009 1 220 POWER CONSTRUCTION INSTALLATION LIMITED COMPANY NO. 4 (VIETNAM) / SONG DA 11 JOINT STOCK COMPANY (VIETNAM)

PROJET DE CONSTRUCTION DE LA ROUTE NORD-SUD (HCMC–DAU GIAY) (II)

15/06/2011 4 644 HITACHI, LTD. (JAPON) / TOSHIBA CORPORATION (JAPON) / ITOCHU CORPORATION (JAPON)

PROJET DE CONSTRUCTION DE LA ROUTE NORD-SUD (SECTION DA NANG-QUANG NGAI) (I)

15/06/2011 5 205 CIVIL ENGINEERING CONSTRUCTION CORPORATION NO. 8 (VIETNAM) / CIVIL ENGINEERING CONSTRUCTION CORPORATION NO. 6 (VIETNAM) / PHUONG THANH TRANSPORT CONSTRUCTION & INVESTMENT JOINT STOCK COMPANY (VIETNAM) / THANH PHAT CONSTRUCTION COMPANY LIMITED (VIETNAM)

PROJET DE CONSTRUCTION DE LA ROUTE NORD-SUD (SECTION DA NANG-QUANG NGAI) (I)

15/06/2011 10 334 TUAN LOC CONSTRUCTION INVESTMENT CORPORATION (VIETNAM) / THANG LONG CONSTRUCTION CORPORATION (VIETNAM) / CIVIL ENGINEERING CONSTRUCTION CORPORATION NO. 4 (VIETNAM) / SONG DA CONSTRUCTION CORPORATION (VIETNAM)

PROJET DE CONSTRUCTION DE LA ROUTE NORD-SUD (SECTION BEN LUC–LONG THANH) (I)

02/11/2011 13 703 SUMITOMO MITSUI CONSTRUCTION CO., LTD. (JAPON) / CIVIL ENGINEERING CONSTRUCTION CORPORATION NO. 4 (VIETNAM)

PROJET D'AMÉLIORATION DE L'ENVIRONNEMENT HYDRIQUE DANS LA PROVINCE DU SUD DE BINH DUONG (PHASE II)

30/03/2012 2 213 KOBELCO ECO-SOLUTIONS CO., LTD (JAPON)

PROJET DE CONSTRUCTION D'UNE VOIE FERRÉE URBAINE À HO CHI MINH VILLE (SECTION BEN THANH-SUOI TIEN (LIGNE 1)) (II)

30/03/2012 34 847 SHIMIZU CORPORATION (JAPON) / MAEDA CORPORATION (JAPON)

PROJET DE CONSTRUCTION DES INFRASTRUCTURES PORTUAIRES DE LACH HUYEN (PORT) (II)

18/03/2014 17 091 TOA CORPORATION (JAPON)

Chine PROJET D'AMÉLIORATION DE L'ENVIRONNEMENT HYDRIQUE À NINGXIA

30/03/2007 1 055 NINGXIA COAL BASIC CONSTRUCTION CO.,LTD (CHINE)

Bangladesh PROJET DE ROUTE PÉRIPHÉRIQUE EXTÉRIEURE À CHITTAGONG

24/03/2010 10 018 SPECTRA ENGINEERS LTD. (BANGLADESH) / KNR CONSTRUCTION LTD. (INDE)

PROJET D'APPROVISIONNEMENT EN EAU À KHULNA 18/05/2011 7 506 CHINA HARBOUR ENGINEERING COMPANY LIMITED (CHINE)

Inde PROJET DE PLAN D'ACTION DE GANGA (VARANASI) 31/03/2005 4 183 VA TECH WABAG LTD. (INDE) / BAHADUR & COMPANY (INDE)

PROJET D'APPROVISIONNEMENT EN EAU À AGRA 30/03/2007 5 687 MEGHA ENGINEERING & INFRASTRUCTURES LTD. (INDE) / SPML INFRA LTD (INDE)

PROJET D'APPROVISIONNEMENT EN EAU À AGRA 30/03/2007 12 131 SPML INFRA LTD (INDE) / MEGHA ENGINEERING & INFRASTRUCTURES LTD. (INDE)

PROJET D'APPROVISIONNEMENT EN EAU À AGRA 30/03/2007 13 345 LARSEN & TOUBRO LTD. (INDE) / NAGARJUNA CONSTRUCTION COMPANY LTD. (INDE)

PROJET D'APPROVISIONNEMENT EN EAU À AGRA 30/03/2007 2 258 JITF WATER INFRASTRUCTURE LIMITED (INDE)

PROJET DE SYSTÈME D'ÉGOUTS À AMRITSAR 30/03/2007 1 430 PASSAVANT ROEDIGER GMBH (ALLEMAGNE) / SHAPOORJI PALLONJI & CO. LTD. (INDE)

PROJET DE SYSTÈME D'ÉGOUTS À AMRITSAR 30/03/2007 1 356 PASSAVANT ROEDIGER GMBH (ALLEMAGNE) / SHAPOORJI PALLONJI & CO. LTD. (INDE)

PROJET DE ROUTE PÉRIPHÉRIQUE EXTÉRIEURE À HYDERABAD (PHASE 2)

21/11/2008 1 329 M/S EFKON AG (AUTRICHE)/M/S EFKON INDIA PVT. LTD. (INDE)

PROJET DE COULOIR DÉDIÉ AU FRET (PHASE 1) (II) 31/03/2010 5 775 JFE ENGINEERING CORPORATION (JAPON) / GAMMON INDIA LTD. (INDE)

PROJET DE SYSTÈME DE TRANSPORT EN COMMUN RAPIDE À DELHI PHASE 3

29/03/2012 4 594 KALINDEE RAIL NIRMAN (ENGINEERS) LIMITED (INDE) / VIJAY NIRMAN COMPANY PVT. LTD. (INDE)

PROJET DE SYSTÈME DE TRANSPORT EN COMMUN RAPIDE À DELHI PHASE 3

29/03/2012 3 271 THALES COMMUNICATIONS & SECURITY (FRANCE)

PROJET D'AMÉLIORATION DU SYSTÈME DE TRANSMISSION DU TAMIL NADU

28/09/2012 2 061 BGR ENERGY SYSTEMS LTD. (INDE)

PROJET D'AMÉLIORATION DU SYSTÈME DE TRANSMISSION DU TAMIL NADU

28/09/2012 2 093 LARSEN & TOUBRO LTD. (INDE)

PROJET D'AMÉLIORATION DU SYSTÈME DE TRANSMISSION DU TAMIL NADU

28/09/2012 1 819 LARSEN & TOUBRO LTD. (INDE)

PROJET D'AMÉLIORATION DU SYSTÈME DE TRANSMISSION DU TAMIL NADU

28/09/2012 1 244 LARSEN & TOUBRO LTD. (INDE)

PROJET D'AMÉLIORATION DU SYSTÈME DE TRANSMISSION DU TAMIL NADU

28/09/2012 1 630 LARSEN & TOUBRO LTD. (INDE)

PROJET D'AMÉLIORATION DU SYSTÈME DE TRANSMISSION DU TAMIL NADU

28/09/2012 3 259 LARSEN & TOUBRO LTD. (INDE)

PROJET D'AMÉLIORATION DE LA ROUTE NATIONALE DU BIHAR 22/02/2013 23 595 IL & FS ENGINEERING AND CONSTRUCTION COMPANY LIMITED (INDE)

JICA Rapport annuel 2015 169

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Statistiques sur les résultats des programmes 10-1. Principaux contractants des prêts japonais d'APD

Pays Nom du projetDate de

l'accord de prêt

Montant du contrat

(millions de JPY)Contractant

Sri Lanka PROJET DE GESTION DES EAUX USÉES À KANDY 26/03/2010 4 702 JFE ENGINEERING CORPORATION (JAPON)

PROJET DE CONSTRUCTION DES PRINCIPAUX PONTS SUR LE RÉSEAU ROUTIER NATIONAL

14/03/2013 6 089 WAKACHIKU CONSTRUCTION CO., LTD. (JAPON)

Azerbaïdjan PROJET D'ASSAINISSEMENT ET D'APPROVISIONNEMENT EN EAU DES VILLES PROVINCIALES

29/05/2009 2 775 AZERSUTECHIZATTIKINTI OPEN JSC (AZERBAIDJAN) / ALKE INSAAT SANAYI VE TICARET A.S. (TURQUIE)

PROJET D'ASSAINISSEMENT ET D'APPROVISIONNEMENT EN EAU DES VILLES PROVINCIALES

29/05/2009 9 556 AZERSUTECHIZATTIKINTI OPEN JSC (AZERBAIDJAN) / ALKE INSAAT SANAYI VE TICARET A.S. (TURQUIE)

Costa Rica PROJET D'AMÉLIORATION DE L'ENVIRONNEMENT DE LA ZONE MÉTROPOLITAINE DE SAN JOSE

31/03/2006 1 703 CREUSEMENT ET SOUTENEMENT MECANISE-BESSAC (FRANCE)

Brésil PROJET D'AMÉLIORATION DE L'ASSAINISSEMENT DE LA RÉGION CÔTIÈRE DE SANTA CATARINA

31/03/2010 3 314 ITAJUI ENGENHARIA DE OBRAS LTDA (BRÉSIL)

Paraguay PROJET DE CONSTRUCTION D'UNE CENTRALE HYDROÉLECTRIQUE À YGUAZU

16/02/2006 7 755 TOSHIBA CORPORATION (JAPON) / MITSUI & CO. PLANT SYSTEMS, LTD. (JAPON)

Égypte PROJET DE PARC ÉOLIEN DANS LE GOLFE D'EL ZAYT 30/03/2010 25 597 GAMESA EOLICA SL (ESPAGNE)

Irak PROJET D'AMÉLIORATION DE L'APPROVISIONNEMENT EN EAU À BASRAH

11/06/2008 23 802 THE ARAB CONTRACTORS (OSMAN AHMED OSMAN & CO) (ÉGYPTE) / OTV (FRANCE) / HITACHI, LTD. (JAPON)

Maroc PROJET D'APPROVISIONNEMENT EN EAU DES RÉGIONS DE FEZ ET DE MEKNES

29/07/2011 2 690 SOGEA MAROC S.A. (MAROC)

PROJET D'APPROVISIONNEMENT EN EAU DES RÉGIONS DE FEZ ET DE MEKNES

29/07/2011 2 058 SOCIETE NOUVELLE DES CONDUITES D’EAU (MAROC)

PROJET D'APPROVISIONNEMENT EN EAU DES RÉGIONS DE FEZ ET DE MEKNES

29/07/2011 3 752 GS INIMA ENVIRONMENT,S.A (ESPAGNE) / EPTISA SERVICIOS DE INGENIERA S.L (ESPAGNE)

Tunisie PROJET DE LUTTE CONTRE LES INONDATIONS DANS LE GRAND TUNIS

31/03/2008 1 941 SIMEONE NICOLA & FIGLIO S.R.L (ITALIE)

PROJET DE LUTTE CONTRE LES INONDATIONS DANS LE GRAND TUNIS

31/03/2008 1 421 BONNA TUNISIE (TUNISIE)

PROJET DE LUTTE CONTRE LES INONDATIONS DANS LE GRAND TUNIS

31/03/2008 1 627 CHAABANE ET CIE (TUNISIE)

PROJET DE CONSTRUCTION D'UN CORRIDOR TRANSMAGHREBIN GABES–MEDENINE

17/02/2012 5 016 SOROUBAT (TUNISIE)

PROJET DE CONSTRUCTION D'UN CORRIDOR TRANSMAGHREBIN GABES–MEDENINE

17/02/2012 3 792 IMPRESA DI CONSTRUZIONI ING. RAFAELLO PELLEGRINI S.R.L (ITALIE) / COMPAGNIE GENERALE DE TRAVAUX CGT (TUNISIE)

PROJET DE CONSTRUCTION D'UN CORRIDOR TRANSMAGHREBIN GABES–MEDENINE

17/02/2012 4 733 CHAABANE ET CIE (TUNISIE)

PROJET DE CONSTRUCTION D'UN CORRIDOR TRANSMAGHREBIN GABES–MEDENINE

17/02/2012 5 141 ISOLUX CORSAN (ESPAGNE)

Cameroun PROJET DE RENFORCEMENT ET D'EXTENSION DU RÉSEAU DE TRANSMISSION ET DE DISTRIBUTION ÉLECTRIQUE

04/03/2011 1 250 ANGELIQUE INTERNATIONAL LTD. (INDE)

PROJET DE RENFORCEMENT ET D'EXTENSION DU RÉSEAU DE TRANSMISSION ET DE DISTRIBUTION ÉLECTRIQUE

04/03/2011 2 420 ANGELIQUE INTERNATIONAL LTD. (INDE)

PROJET DE RENFORCEMENT ET D'EXTENSION DU RÉSEAU DE TRANSMISSION ET DE DISTRIBUTION ÉLECTRIQUE

04/03/2011 1 348 ELSEWEDY ELECTRIC T & D (ÉGYPTE)

Kenya PROJET DE CONSTRUCTION DES LIGNES DE TRANSMISSION OLKARIA–LESSOS–KISUMU

10/12/2010 6 208 KALPATARU POWER TRANSMISSION LTD. (INDE) / KINDEN CORPORATION (JAPON)

PROJET DE DÉVELOPPEMENT DES ROUTES DANS LA ZONE PORTUAIRE DE MOMBASA

02/06/2012 15 318 CHINA RAILWAY 11 BUREAU GROUP CORPORATION (CHINE) / CHINA CIVIL ENGINEERING CONSTRUCTION CORP. (CHINE)

Tanzanie PROJET DE SOUTIEN AU SECTEUR ROUTIER 31/05/2010 4 459 CHINA RAILWAY SEVENTH GROUP CO. LTD (CHINE)

PROJET DE SOUTIEN AU SECTEUR ROUTIER 31/05/2010 3 672 CHINA CIVIL ENGINEERING CONSTRUCTION CORPORATION (CHINE)

PROJET DE SOUTIEN AU SECTEUR ROUTIER 31/05/2010 4 433 SICHUAN ROAD & BRIDGE (GROUP) COOPERATION LTD (CHINE)

PROJET DE SOUTIEN AU SECTEUR ROUTIER II 08/04/2013 3 704 SINOHYDRO CORPORATION (CHINE)

PROJET DE SOUTIEN AU SECTEUR ROUTIER II 08/04/2013 4 136 JIANGXI GEO-ENGINEERING (GROUP) CORPORATION (CHINE)

Nigéria PROJET D'ÉRADICATION DE LA POLIO 26/05/2014 8 848 FONDS DES NATIONS UNIES POUR L'ENFANCE (AUTRES)

Moldavie PROJET D'AMÉLIORATION DES SERVICES DE SOINS MÉDICAUX

27/06/2013 2 348 KANEMATSU CORPORATION (JAPON)

PROJET D'AMÉLIORATION DES SERVICES DE SOINS MÉDICAUX

27/06/2013 3 227 MARUBENI CORPORATION (JAPON)

Roumanie PROJET DE RÉDUCTION DE LA POLLUTION DE LA CENTRALE THERMIQUE DE TURCENI

31/03/2005 1 868 S.C TECHNO MONTAJ S.R.L (ROUMANIE) / S.C ROMELECTRO S.A (ROUMANIE) / S.C ENERGOMONTAJ S.A (ROUMANIE)

JICA Rapport annuel 2015170

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Statistiques sur les résultats des programmes 10-2. Principaux contractants des prêts japonais d'APD

Pays Nom du projetDate de

l'accord de prêt

Montant du contrat

(millions de JPY)Contractant

Cambodge PROJET D'AMÉLIORATION DE LA ROUTE NATIONALE N° 5 (SECTION BATTAMBANG–SRI SOPHORN)

16/05/2013 758 KATAHIRA & ENGINEERS INTERNATIONAL (JAPON) / ORIENTAL CONSULTANTS CO., LTD. (JAPON) / KOREA CONSULTANTS INTERNATIONAL CO., LTD. (CORÉE DU SUD)

Laos PROJET D'EXTENSION DE LA CENTRALE HYDROÉLECTRIQUE DE NAM NGUM 1

21/06/2013 741 NIPPON KOEI CO., LTD. (JAPON) / ELECTRIC POWER DEVELOPMENT CO., LTD (JAPON) / LAO CONSULTING GROUP LTD. (LAOS)

PROJET D'EXTENSION DU TERMINAL DE L'AÉROPORT INTERNATIONAL DE VIENTIANE

10/01/2014 851 NIPPON KOEI CO., LTD. (JAPON) / AZUSA SEKKEI CO., LTD. (JAPON) / LAO CONSULTING GROUP LTD. (LAOS)

Myanmar PROJET DE DÉVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES DANS LA RÉGION DE THILAWA PHASE 1

07/06/2013 511 NIPPON KOEI CO., LTD. (JAPON) / MYANMAR KOEI INTERNATIONAL LTD. (MYANMAR)

Philippines PROJET DE GESTION DU RISQUE D'INONDATION PAR LES RIVIÈRES CAGAYAN, TAGOLOAN ET IMUS

30/03/2012 927 CTI ENGINEERING INTERNATIONAL (JAPON)

PROJET DE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DES SYSTÈMES DE TRANSPORT PUBLIC DANS LE GRAND MANILLE

27/03/2013 3 580 KATAHIRA & ENGINEERS INTERNATIONAL (JAPON) / TONICHI ENGINEERING CONSULTANTS, INC. (JAPON) / JAPAN INTERNATIONAL CONSULTANTS FOR TRANSPORTATION CO., LTD. (JAPON)

PROJET DE CONSTRUCTION DE L'AÉROPORT DE NEW BOHOL ET DE PROTECTION DURABLE DE L'ENVIRONNEMENT

27/03/2013 1 373 JAPAN AIRPORT CONSULTANTS, INC. (JAPON) / PHIL. JAC, INC. (PHILIPPINES)

PROJET D'AMÉLIORATION DES CAPACITÉS DE SÉCURITÉ MARITIME DES GARDES-CÔTES PHILIPPINS

14/12/2013 427 JAPAN MARINE SCIENCE INC. (JAPON) / PADECO CO., LTD. (JAPON)

Vietnam SECOND PROJET D'AMÉLIORATION DE L'ENVIRONNEMENT HYDRIQUE DE HCMC (II)

31/03/2008 2 196 GRONTMIJ A/S (DANEMARK) / NIPPON KOEI CO., LTD. (JAPON) / NIHON SUIDO CONSULTANTS CO., LTD. (JAPON) / VIETNAM WATER SANITATION AND ENVIRONMENT JOINT STOCK COMPANY (VIETNAM)

PROJET DE CONSTRUCTION DE LA ROUTE NORD-SUD (SECTION BEN LUC–LONG THANH) (I)

02/11/2011 2 095 KATAHIRA & ENGINEERS INTERNATIONAL (JAPON) / NIPPON ENGINEERING CONSULTANTS CO., LTD (JAPON) / ORIENTAL CONSULTANTS CO., LTD (JAPON) / TRANSPORT ENGINEERING DESIGN INC (VIETNAM)

PROJET DE MODERNISATION DU SYSTÈME D'IRRIGATION DU NORD DE NGHE

22/03/2013 1 168 SANYU CONSULTANTS INC. (JAPON) / HYDRAULIC ENGINEERING CONSULTANTS CORPORATION II (VIETNAM)

Mongolie PROJET D'OPTIMISATION DE LA CENTRALE THERMIQUE N° 4 D'OULAN BATOR

15/11/2013 209 ELECTRIC POWER DEVELOPMENT CO., LTD (JAPON)

Bangladesh PROJET DE DÉVELOPPEMENT DES ZONES RURALES DU SUD-OUEST DU BANGLADESH

24/03/2010 161 RESOURCE PLANNING AND MANAGEMENT CONSULTANTS (PVT) LTD. (BANGLADESH) / BCL ASSOCIATES LTD. (BANGLADESH) / KRANTI ASSOCIATES LTD. (BANGLADESH) / IC NET LIMITED (JAPON) / HIFAB INTERNATIONAL AB (SUÈDE)

PROJET DE DÉVELOPPEMENT D'UN SYSTÈME DE TRANSPORT EN COMMUN À DHAKA (I)

20/02/2013 348 ORIENTAL CONSULTANTS Global CO., LTD. (JAPON) / SMEC INTERNATIONAL PTY LTD. (AUSTRALIE) / METRO DEVELOPMENT CO., LTD (JAPON) / KATAHIRA & ENGINEERS INTERNATIONAL (JAPON)

PROJET DE DÉVELOPPEMENT INTÉGRÉ AU NORD DU BANGLADESH

10/03/2013 1 409 IC NET LIMITED (JAPON) / HIFAB INTERNATIONAL AB (SUÈDE)

PROJET DE DÉVELOPPEMENT INTÉGRÉ AU NORD DU BANGLADESH

10/03/2013 113 IC NET LIMITED (JAPON) / ASSOCIATES FOR DEVELOPMENT SERVICES LIMITED (BANGLADESH)

PROJET DE DÉVELOPPEMENT INTÉGRÉ AU NORD DU BANGLADESH

10/03/2013 785 SODEV CONSULT (BANGLADESH) / BETS CONSULTING SERVICES LTD (BANGLADESH) / DEV CONSULTANT LTD (BANGLADESH)

PROJET DE DÉVELOPPEMENT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES

10/03/2013 200 UNNAYAN SHAMANNAY (BANGLADESH) / KEYSTONE BUSINESS SUPPORT COMPANY LTD. (BANGLADESH)

PROJET DE CENTRALE THERMIQUE ULTRA SUPERCRITIQUE AU CHARBON À MATABARI (I)

16/06/2014 9 092 TOKYO ELECTRIC POWER SERVICES CO., LTD. (JAPON) / NIPPON KOEI CO., LTD. (JAPON) / FICHTNER GMBH & COMPANY KG. (ALLEMAGNE))/ SMEC INTERNATIONAL PTY. LTD. (AUSTRALIE)

Inde PROJET DE GESTION PARTICIPATIVE DES FORÊTS DANS L'UTTAR PRADESH

10/03/2008 160 LOUIS BERGER GROUP, INC. (ÉTATS-UNIS)

PROJET DE COULOIR DÉDIÉ AU FRET (PHASE 1) (II) 31/03/2010 11 160 NIPPON KOEI CO., LTD. (JAPON) / M/S RITES LTD. (INDE) / NIPPON KOEI INDIA PVT. LTD. (INDE) / ORIENTAL CONSULTANTS INDIA PVT. LTD. (INDE) / JAPAN TRANSPORTATION CONSULTANTS, INC. (JAPON) / ORIENTAL CONSULTANTS CO., LTD. (JAPON)

Sri Lanka PROJET DE PROTECTION CONTRE LES GLISSEMENTS DE TERRAIN SUR LE RÉSEAU ROUTIER NATIONAL

14/03/2013 1 172 ORIENTAL CONSULTANTS CO., LTD. (JAPON) / KOKUSAI KOGYO CO., LTD. (JAPON)

PROJET D'APPROVISIONNEMENT EN EAU AU NORD D'ANURADHAPURA PHASE 1

14/03/2013 302 NJS CONSULTANTS CO., LTD. (JAPON) / EML CONSULTANTS (PVT) LTD. (SRI LANKA) / CEYWATER CONSULTANTS (PVT) LTD. (SRI LANKA)

PROJET DE CONSTRUCTION D'UN NOUVEAU PONT SUR LA RIVIÈRE KELANI

28/03/2014 3 316 KATAHIRA & ENGINEERS INTERNATIONAL (JAPON) / ORIENTAL CONSULTANTS CO., LTD. (JAPON)

Papouasie-Nouvelle-Guinée

PROJET DE MODERNISATION DU SYSTÈME D'ASSAINISSEMENT DE PORT MORESBY

29/01/2010 863 NJS CONSULTANTS CO., LTD. (JAPON)

Guatemala PROJET D'AMÉLIORATION DES ROUTES DE ZONAPAS (II) 06/11/2012 1 694 CENTRAL CONSULTANT INC. (JAPON)

Pérou PROJET D'IRRIGATION DES PETITES ET MOYENNES EXPLOITATIONS DE LA SIERRA

30/03/2012 781 DESSAU INTERNATIONAL INC. - SUCURSAL DEL PERU (CANADA) / DESSAU S & Z S.A. (PÉROU)

PROJET D'OPTIMISATION DE L'APPROVISIONNEMENT EN EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT DANS LA ZONE MÉTROPOLITAINE DU NORD DE LIMA (II)

09/01/2013 941 TECNICA Y PROYECTOS S.A. SUCURSAL DEL PERU (ESPAGNE) / GITEC CONSULT GMBH (ALLEMAGNE) / ENGECORPS ENGENHARIA SA (BRÉSIL)

Irak PROJET DE MODERNISATION DE LA RAFFINERIE DE BASSORA (I)

14/10/2012 8 102 UNICO INTERNATIONAL CORPORATION (JAPON)

PROJET DE RÉHABILITATION DE LA CENTRALE THERMIQUE D'HARTHA

23/02/2015 1 412 NIPPON KOEI CO., LTD. (JAPON)

Tunisie PROJET DE CONSTRUCTION D'UN CORRIDOR TRANSMAGHREBIN GABES–MEDENINE

17/02/2012 235 SCET-TUNISIE (TUNISIE) / COBA (PORTUGAL)

PROJET DE CONSTRUCTION D'UN CORRIDOR TRANSMAGHREBIN GABES–MEDENINE

17/02/2012 304 STUDI (TUNISIE) / EGIS (FRANCE)

Cap-Vert PROJET DE DÉVELOPPEMENT DU SYSTÈME D'APPROVISIONNEMENT EN EAU SUR L'ILE DE SANTIAGO

20/12/2013 1 623 NIPPON KOEI LATIN AMERICA-CARIBBEAN CO., LTD. (JAPON) / NIPPON KOEI CO., LTD. (JAPON) / UNICO INTERNATIONAL CORPORATION (JAPON)

Mozambique PROJET DE DÉVELOPPEMENT DU PORT DE NACALA PHASE 1

07/03/2013 1 075 ECOH CORPORATION (JAPON) / ORIENTAL CONSULTANTS CO., LTD. (JAPON) / EDGAR CARDOSO, S.A. (MOZAMBIQUE) / PROMAN (PORTUGAL)

PROJET DE MODERNISATION DE LA ROUTE MANDIMBA-LICHINGA

29/11/2013 564 NIPPON KOEI CO., LTD. (JAPON) / NIPPON KOEI MOZAMBIQUE, LIMITADA (MOZAMBIQUE)

PROJET DE DÉVELOPPEMENT DE LA CENTRALE ÉLECTRIQUE À CYCLE COMBINÉ DE MAPUTO

13/01/2014 1 758 TOKYO ELECTRIC POWER SERVICES CO., LTD. (JAPON) / ORIENTAL CONSULTANTS CO., LTD. (JAPON)

10-2 Principaux contractants des prêts japonais d'APD (exercice 2014/services de consultants/montant du contrat : plus de 100 millions JPY)

JICA Rapport annuel 2015 171

Page 174: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Statistiques sur les résultats des programmes 11-1. Modalités et conditions des prêts japonais d'APD

Catégorie RNB par habitant (2013) Conditions Fixes/variables Standard/option Taux d'intérêt (%)Période de

remboursement (années)

Période de grâce

(années)

Conditions de passation des

marchés

Pays à faible revenu * 0,01 40 10

Non liéesPays les moins avancés (PMA)

Conditions générales

Fixes

Standard 0,70 30 10

Option 1 0,65 25 7

Option 2 0,60 20 6

Option 3 0,55 15 5

Conditions concessionnelles **

Standard 0,01 40 10

Option 1 0,01 30 10

Option 2 0,01 20 6

Pays à faible revenu

Inférieur à 1 045 USD

Conditions générales

Fixes

Standard 1,20 30 10

Non liées

Option 1 0,90 25 7

Option 2 0,75 20 6

Option 3 0,65 15 5

Conditions concessionnelles **

Standard 0,25 40 10

Option 1 0,20 30 10

Option 2 0,15 20 6

Option 3 0,10 15 5

STEP*** Fixes Standard 0,10 40 10 Liées

Pays à revenu intermédiaire de la tranche

inférieure

Entre 1 046 et 1 985 USD

Conditions générales

Fixes

Standard 1,40 30 10

Non liées

Option 1 0,80 20 6

Option 2 0,70 15 5

Variables****

Standard JPY LIBOR +10bp 30 10

Option 1 JPY LIBOR 20 6

Option 2 JPY LIBOR -5bp 15 5

Conditions concessionnelles **

Fixes

Standard 0,30 40 10

Option 1 0,25 30 10

Option 2 0,20 20 6

Option 3 0,15 15 5

Variables****

Standard JPY LIBOR -100bp 40 10

Option 1 JPY LIBOR -110bp 30 10

Option 2 JPY LIBOR -120bp 20 6

Option 3 JPY LIBOR -125bp 15 5

STEP*** Fixes Standard 0,10 40 10 Liées

Pays à revenu intermédiaire

Entre 1 986 et 4 125 USD

Conditions générales

Fixes

Standard 1,40 25 7

Non liées

Option 1 0,95 20 6

Option 2 0,80 15 5

Variables****

Standard JPY LIBOR +15bp 30 10

Option 1 JPY LIBOR +10bp 25 7

Option 2 JPY LIBOR +5bp 20 6

Option 3 JPY LIBOR 15 5

Conditions concessionnelles **

Fixes

Standard 0,30 40 10

Option 1 0,25 30 10

Option 2 0,20 20 6

Option 3 0,15 15 5

Variables****

Standard JPY LIBOR -95bp 40 10

Option 1 JPY LIBOR -105bp 30 10

Option 2 JPY LIBOR -110bp 25 7

Option 3 JPY LIBOR -115bp 20 6

Option 4 JPY LIBOR -120bp 15 5

STEP*** Fixes Standard 0,10 40 10 Liées

Pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure

Entre 4 126 et 7 184 USD

Conditions générales

Variables****

Standard JPY LIBOR +20bp 30 10

Non liées

Option 1 JPY LIBOR +15bp 25 7

Option 2 JPY LIBOR +10bp 20 6

Option 3 JPY LIBOR +5bp 15 5

Fixes

Standard 1,70 25 7

Option 1 1,60 20 6

Option 2 1,50 15 5

Conditions concessionnelles **

Variables****

Standard JPY LIBOR -90bp 40 10

Option 1 JPY LIBOR -100bp 30 10

Option 2 JPY LIBOR -105bp 25 7

Option 3 JPY LIBOR -110bp 20 6

Option 4 JPY LIBOR -115bp 15 5

Fixes

Standard 0,60 40 10

Option 1 0,50 30 10

Option 2 0,40 20 6

Option 3 0,30 15 5

11-1 Modalités et conditions des prêts japonais d'APD (depuis le 1er avril 2015)

JICA Rapport annuel 2015172

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Statistiques sur les résultats des programmes 11-1. Modalités et conditions des prêts japonais d'APD

[Référence] Classement par catégorie de revenu des principales économies (classement du CAD et de la Banque mondiale)

Catégorie de revenu RNB par habitant (2013)

Pays à faible revenuAfghanistan, Bangladesh, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Comores, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissao, Haïti, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mozambique, Myanmar, Népal, Niger, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, Sierra Leone, Somalie, Tanzanie, Tchad, Togo

Pays les moins avancés (PMA)Angola, Bhoutan, Djibouti, Guinée équatoriale, îles Salomon, Kiribati, Laos, Lesotho, Mauritanie, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Soudan, Soudan du Sud, Timor-Est, Tuvalu, Vanuatu, Yémen, Zambie

Pays à faible revenu Inférieur à 1 045 USD Kenya, Tadjikistan, Zimbabwe

Pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure

Entre 1 046 et 1 985 USD Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Inde, Kirghizistan, Nicaragua, Ouzbékistan, Pakistan, Vietnam

Pays à revenu intermédiaire

Entre 1 986 et 4 125 USDArménie, Bolivie, Cap-Vert, Congo, Égypte, Géorgie, Guatemala, Guyana, Honduras, Indonésie, Kosovo, Maroc, Micronésie, Moldavie, Mongolie, Nigéria, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Paraguay, Philippines, Salvador, Samoa, Sri Lanka, Swaziland, Syrie, Ukraine

Pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure

Entre 4 126 et 7 184 USDAlbanie, Algérie, Belize, Biélorussie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Chine, Dominique, Équateur, îles Fidji, îles Marshall, Irak, Iran, Jamaïque, Jordanie, Libye, Macédoine (ARYM), Maldives, Namibie, Pérou, République dominicaine, Saint-Vincent et les Grenadines, Sainte-Lucie, Serbie, Thaïlande, Tonga, Tunisie, Turkménistan

Pays à revenu intermédiaire de la

tranche supérieure la plus élevée

Entre 7 185 et 12 475 USDAfrique du Sud, Argentine, Azerbaïdjan, Botswana, Brésil, Colombie, Costa Rica, Gabon, Grenade, Kazakhstan, Liban, Malaisie, Maurice, Mexique, Monténégro, Palaos, Panama, Roumanie, Seychelles, Suriname,Turquie, Venezuela

Catégorie RNB par habitant (2013) Conditions Fixes/variables Standard/option Taux d'intérêt (%)Période de

remboursement (années)

Période de grâce

(années)

Conditions de passation des

marchés

Pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure la plus élevée

Entre 7 185 et 12 745 USD

Conditions générales

Variables****

Standard JPY LIBOR +20bp 25 7

Non liées

Option 1 JPY LIBOR +15bp 20 6

Option 2 JPY LIBOR +10bp 15 5

Conditions concessionnelles **

Standard JPY LIBOR -95bp 30 10

Option 1 JPY LIBOR -105bp 20 6

Option 2 JPY LIBOR -110bp 15 5

Services de consultantsPour les services de consultants, le taux d'intérêt est minime (0,01 %) et les périodes de rembousement et de grâce ainsi que les conditions de passation des marchés sont identiques à celles appliquées pour les composants principaux.

"Options pour les prêts-programmes d'APD japonaise

En cas de cofinancement, il est possible d'appliquer les mêmes conditions de remboursement que l'autre organisme prêteur tout en conservant la concessionalité des prêts d'APD japonais.

* Pour les PMA à faible revenu, les modalités et conditions de 0,01 % de taux d'intérêt et de période de remboursement de 40 ans, dont une période de grâce de 10 ans, s'appliquent quels que soient les secteurs et les domaines.

** Des conditions concessionnelles s'appliquent aux secteurs et domaines suivants : (i) Problèmes et questions liés à l'environnement mondial et au changement climatique (ii) Santé et services médicaux (iii) Prévention et réduction des catastrophes (iv) Développement des ressources humaines

*** Les conditions spéciales de partenariat économique (STEP) s'appliquent aux projets pour lesquels les technologies et le savoir-faire japonais sont largement mobilisés, en se basant sur la demande du pays bénéficiaire de transférer et d'utiliser les technologies d'exception japonaises.

**** Bien que le taux de base des prêts variables soit équivalent au taux d'intérêt LIBOR en yens à six mois, l'écart reste fixe. La valeur réelle du taux d'intérêt sera plafonnée afin que la composante don sur la durée du prêt soit d'au moins 25 %, et si la valeur réelle du taux d'intérêt est inférieure à 0,1 %, l'intérêt sera de 0,1 %.

***** Quelle que soit la catégorie du pays, les modalités et conditions de 0,01 % de taux d'intérêt et de période de remboursement de 40 ans, dont une période de grâce de 10 ans, s'appliquent aux projets d'aide au rétablissement après des catastrophes, notamment le crédit stand-by d'urgence pour le rétablissement (SECURE). Pour le crédit stand-by d'urgence pour le rétablissement (SECURE), les modalités et conditions de remboursement sur 20 ans dont une période de grâce de 6 ans, ou une période de remboursement de 15 ans et une période de grâce de 5 ans, sont disponibles afin d'appliquer l'option de conversion monétaire.

<Notes>∙ Le niveau de concessionnalité des conditions optionnelles n'excède pas celui des conditions standards.∙ Dans le cadre de l'initiative EPSA, les prêts des projets co-financés par la BAfD sont accordés à des « conditions concessionnelles », déterminées en fonction de la catégorie de revenu ; dans le cas des

PMA à faible revenu, les modalités et conditions de 0,01 % de taux d'intérêt et une période de remboursement de 40 ans, dont une période de grâce de 10 ans, s'appliquent.∙ Un prêt en deux temps (ou prêt aux intermédiaires financiers) octroyé à la BAfD et couvrant les prêts secondaires aux entreprises privées dans le cadre d'EPSA utilise les modalités et conditions d'un taux

d'intérêt de 0,55 % et une période de remboursement de 40 ans, dont une période de grâce de 10 ans.∙ Pour les pays participant à un programme du FMI ou recevant des dons de l'AID, il est possible de modifier les modalités et conditions des prêts d'APD pour se conformer aux critères de concessionnalité du FMI.∙ Pour les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure la plus élevée, seules les conditions basées sur le taux LIBOR s'appliquent. Pour les pays à revenu intermédiaire supérieur, les conditions

basées sur le taux LIBOR s'appliquent en principe, mais les conditions générales ou préférentielles sont également disponibles. Pour les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et les pays à revenu intermédiaire, les conditions générales, préférentielles ou STEP s'appliquent en principe, mais les conditions basées sur le taux LIBOR sont également disponibles. Pour les prêts-programmes des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, seules les conditions basées sur le taux LIBOR s'appliquent, mais pour les prêts-programmes sectoriels de cette même catégorie de pays, les conditions générales ou préférentielles sont également disponibles.

Notes : ∙ Le classement dans la catégorie des PMA suit la classification établie par le CAD.∙ Le classement par catégorie de revenu est conforme aux lignes directrices de la Banque mondiale.∙ L'Argentine, Djibouti, la Libye, le Myanmar, la Somalie et la Syrie, sont classés selon la politique opérationnelle de la Banque mondiale pour 2012, les données du RNB par habitant n'étant pas disponibles

dans la dernière édition.

JICA Rapport annuel 2015 173

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Statistiques sur les résultats des programmes 11-1. Modalités et conditions des prêts japonais d'APD

Taux d'intérêt et période de remboursement Les taux d'intérêt et périodes de remboursement sont établis conformément aux règles de l'OCDE pour permettre l'apport d'une aide liée et sont révisés annuellement le 15 janvier.

Conditions de passation des marchés Les principaux contrats sont liés à des entreprises japonaises tandis que les sous-contrats sont généralement non liés. Les co-entreprises avec les pays bénéficiaires sont acceptées pour les principaux contrats, sous réserve que l'entreprise japonaise soit le partenaire principal.

Taux de couverture Les prêts STEP peuvent être utilisés pour financer jusqu'à 100 % du coût d'un projet.

Règle du pays d'origine (i) Les biens provenant du Japon et les services fournis par des entreprises japonaises, ou (ii) les biens fournis par le Japon, selon la nature du projet, doivent représenter au moins 30 % du montant total du contrat (à l’exception des services de consultants) financé par un prêt STEP.

Catégorie Exemples

(a)

Pour les projets où les technologies de pointe et/ou le savoir-faire avancé des entreprises japonaises sont identifiés dans les services fournis (par ex. les méthodes de construction, etc), à la fois les biens provenant du Japon et les services fournis par les ou l'entreprise(s) japonaise(s) peuvent être inclus dans le ratio ((i) s'applique).

Tunnels, ports, ponts en béton, axes routiers, barrages, systèmes d'assainissement, tunnels d'amenée souterrains urbains, systèmes d'information publique, hydroélectricité et électricité géothermique, etc.

(b)

Pour les projets visant principalement l'installation de biens ou d'usines, et dans lesquels il est possible d'identifier des technologies japonaises, seuls les biens provenant du Japon peuvent être inclus dans le ratio ((ii) s'applique).

Installations de communications/diffusion, électricité éolienne/solaire/thermique, installations de stockage et de transport du pétrole/gaz, sites de traitement des déchets, usines d'incinération des déchets, ponts en acier, système de transports en commun urbains, projets de lutte contre les inondations urbaines, lignes de transmission et de distribution électrique, etc.

Audits des procédures de passation des marchés Les conditions de passation des marchés font l'objet, après appel d'offres, d'un audit par une tierce partie afin d'assurer l'équité. Cet audit est financé par le prêt ou par le budget recherche et études de la JICA.

Note : Voir page 173 le classement des principaux pays par niveau de revenu.

1 Secteurs et domaines éligibles aux conditions concessionnelles• Problèmes et questions liées à l'environnement mondial et au changement climatique• Santé et soins et services médicaux • Prévention et réduction des catastrophes • Développement des ressources humaines

[Notes] 1. Afin de promouvoir une utilisation stratégique des prêts d'APD sur les questions prioritaires, où l'aide met à profit la technologie et le savoir-faire exceptionnels du Japon, la JICA a examiné les secteurs pour lesquels des conditions préférentielles s'appliquent, conformément à l'annonce sur l'amélioration des politiques visant à encourager l'utilisation stratégique des prêts d'APD par le ministère des Affaires étrangères, le 15 avril 2013.

2. Dans les cas où seule une partie du projet est éligible aux conditions concessionnelles, celles-ci peuvent s'appliquer à cette partie.

2 Utilisation renforcée de l'aide pour les pays à revenu intermédiaire des tranches supérieures

La JICA encourage l'utilisation des prêts d'APD pour les pays à revenu intermédiaire des tranches supérieures, principalement dans les domaines où les connaissances et la technologie du Japon peuvent être mises à contribution. Pour les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure la moins élevée, la JICA ajoute l'infrastructure régionale et l'agriculture aux quatre domaines actuels d'application (environnement, développement des ressources humaines, mesures de réduction des inégalités, et mesures de prévention et de rétablissement en cas de catastrophe). De plus, la JICA accordera des prêts d'APD dans d'autres domaines ayant une importance stratégique pour le Japon, notamment ceux faisant une utilisation optimale des connaissances et de la technologie japonaise. Les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure la plus élevée seront éligibles aux prêts d'APD si les projets sont considérés comme ayant une importance stratégique pour le Japon jusqu'à ce qu'ils s'affranchissent de l'aide de la Banque mondiale (normalement au bout de cinq ans).

3 Conditions spéciales de partenariat économique (STEP)Aperçu Les « conditions spéciales de partenariat économique » (Special Terms for Economic Partnership - STEP) visent à renforcer la visibilité de l'APD japonaise à travers un transfert technique vers les pays en développement utilisant le savoir-faire et les technologies de pointe du Japon.

Pays bénéficiaires du STEP Pays à faible revenu, pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et pays à revenu intermédiaire à qui une aide liée peut être apportée selon les règles de l'OCDE (à l'exception des pays les moins avancés parmi les moins développés et les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure la moins élevée).

Projets éligibles au STEP(1) Pour être éligibles les projets doivent se rapporter aux secteurs et domaines mentionnés ci-dessous ; (2) et dans le même temps, ils doivent faire largement appel aux technologies et aux équipements japonais. Secteurs et domaines

• Ponts et tunnels• Ports• Aérorports• Systèmes de transports en commun urbains• Installations de stockage et de transport du pétrole• Projets de lutte contre les inondations en milieu urbain• Systèmes de communications/diffusion/d'information publique• Centrales électriques/lignes de distribution et de transmission électriques• Axes routiers/barrages (limités aux projets qui font largement appel aux

techniques japonaises antisismiques, de traitement des sols et de construction rapide)

• Les projets environnementaux (limités aux projets qui font largement appel aux techniques japonaises de prévention de la pollution atmosphérique, de prévention de la pollution de l'eau, de recyclage et de traitement des déchets et les techniques d'utilisation et de recyclage de la chaleur résiduelle)

• Équipements médicaux• Équipements/systèmes de prévention des catastrophes

Même si un projet ne relève pas des secteurs et domaines précités, dès lors qu'il recourt massivement aux technologies et/ou équipements japonais, l'application du STEP peut être envisagée favorablement.

JICA Rapport annuel 2015174

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Statistiques sur les résultats des programmes 11-2. Degré de libéralité / 11-3, 11-4, 11-5, 11-6. Nationalité des contractants

11-2 Degré de libéralité (sur la base des engagements) (unité : %)

11-3 Nationalité des contractants (dont les marchés en monnaie locale) (unité : %)

11-5 Nationalité des contractants (dont les marchés en monnaie locale et les prêts de soutien à la balance des paiements) (unité : %)

11-4 Nationalité des contractants (monnaie étrangère uniquement) (unité : %)

11-6 Nationalité des contractants (monnaie étrangère uniquement, hors prêts de soutien à la balance des paiements) (unité : %)

Exercice 2010 Exercice 2011** Exercice 2012*** Exercice 2013** Exercice 2014*****Non lié 75,1 79,4 70,7 78,9 88,5

Partiellement délié* 13,4**** 0,0 0,0 3,7**** 0,0

Bilatéral lié 0,6 0,0 0,0 1,1 0,0

Lié 10,8 20,6 29,3 16,3 11,5

Exercice 2010 Exercice 2011 Exercice 2012 Exercice 2013 Exercice 2014

Japon 23,2 19,7 10,5 20,6 17,6 Pays développés 7,7 17,3 19,0 13,2 11,4Pays en développement, etc. 29,0 24,1 23,3 21,2 23,5Pays en développement, etc. (monnaie locale) 40,2 39,0 47,2 45,0 47,5

Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Exercice 2010 Exercice 2011 Exercice 2012 Exercice 2013 Exercice 2014

Japon 24,5 20,0 11,0 21,2 18,4Pays développés 6,0 16,0 14,8 10,7 7,3Pays en développement (monnaie étrangère) 26,9 24,4 24,5 21,7 24,4Pays en développement (monnaie locale) 42,6 39,6 49,6 46,3 49,8

Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Exercice 2010 Exercice 2011 Exercice 2012 Exercice 2013 Exercice 2014

Japon 38,7 32,3 19,9 37,5 33,4Pays développés 12,8 28,3 35,9 24,0 21,8Pays en développement, etc. 48,4 39,4 44,2 38,5 44,8

Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Exercice 2010 Exercice 2011 Exercice 2012 Exercice 2013 Exercice 2014

Japon 42,8 33,1 21,9 39,5 36,7Pays développés 10,4 26,4 29,4 20,0 14,6Pays en développement (monnaie étrangère) 46,9 40,4 48,7 40,4 48,7

Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Non lié : Les conditions de passation des marchés stipulent que la quasi-totalité des pays sont agréés comme fournisseurs des biens et des services associés.Partiellement délié : Les conditions de passation des marchés stipulent que le Japon et tous les pays de la liste des bénéficiaires d'aide établie par le CAD sont des sources éligibles.Bilatéral lié : Les conditions de passation des marchés stipulent que seuls le Japon et les pays emprunteurs sont des pays sources éligibles.Lié : Les conditions de passation des marchés stipulent que seul le Japon est un pays source éligible.Notes : * Appels d'offres internationaux par les pays participants et les pays membres comme stipulé dans l'accord d'établissement du Fonds africain de développement (FAD), et par les pays membres

comme stipulé dans l'accord d'établissement de la Banque asiatique de développement (BAsD), et par les pays membres comme stipulé dans l'accord d'établissement de la Banque interaméricaine de développement (BID).

** Le prêt d'aide au secteur privé de la BAfD dans le cadre de l'initiative conjointe (BAfD-Japon) d'assistance renforcée au secteur privé en Afrique (EPSA III) ne comprend pas l'attribution de marchés et est par conséquent exclu.

*** Le prêt de soutien au développement économique et social du Myanmar ne comprend pas l'attribution de marchés et est par conséquent exclu.**** Comprend la composante partiellement déliée du projet pour laquelle le montant de l'accord de prêt a été augmenté (projet comportant plusieurs composantes).***** Le prêt d'aide au secteur privé de la BAfD dans le cadre de l'initiative conjointe d'assistance renforcée au secteur privé en Afrique (EPSA V) et le prêt d'APD pour la 17e reconstitution des ressources

de l'Association internationale de développement ne comprennent pas l'attribution de marchés et sont par conséquent exclus.

Note 1 : Pays développés : Pays membres de l'OCDE à l'exclusion du Japon. Pays en développement, etc. : Pays de la liste des bénéficiaires de l'APD établie par le CAD, et pays non membres de l'OCDE retirés de la liste du CAD.Note 2 : Les chiffres étant arrondis, les totaux ne correspondent pas nécessairement à la somme des composants.

Note 1 : Pays développés : Pays membres de l'OCDE à l'exclusion du Japon. Pays en développement, etc. : Pays de la liste des bénéficiaires de l'APD établie par le CAD, et pays non membres de l'OCDE retirés de la liste du CAD.Note 2 : Les chiffres étant arrondis, les totaux ne correspondent pas nécessairement à la somme des composants.

Note 1 : Pays développés : Pays membres de l'OCDE à l'exclusion du Japon. Pays en développement, etc. : Pays de la liste des bénéficiaires de l'APD établie par le CAD, et pays non membres de l'OCDE retirés de la liste du CAD.Note 2 : Les chiffres étant arrondis, les totaux ne correspondent pas nécessairement à la somme des composants.

Note 1 : Pays développés : Pays membres de l'OCDE à l'exclusion du Japon. Pays en développement, etc. : Pays de la liste des bénéficiaires de l'APD établie par le CAD, et pays non membres de l'OCDE retirés de la liste du CAD.Note 2 : Les chiffres étant arrondis, les totaux ne correspondent pas nécessairement à la somme des composants.

JICA Rapport annuel 2015 175

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Statistiques sur les résultats des programmes 12-1. Projets de coopération technique

12-1 Projets de coopération technique (nouveaux procès-verbaux des discussions signés durant l’exercice 2014)

Pays Nom du projetDate de signature du

procès-verbal des discussions

AsieCambodge Projet de renforcement des capacités de maintenance des ponts et des tunnels 25/12/2014

Projet de développement des capacités pour l'administration des mines au Cambodge 29/08/2014

Indonésie Projet de renforcement du système d'alerte et de réponse rapide pour les maladies infectieuses 02/03/2015

Projet de développement des capacités pour l'organisation des bassins hydrographiques dans le cadre d'une gestion intégrée des ressources hydriques en République d'Indonésie (phase 2)

13/05/2014

Projet de formulation d'une politique de développement de la géothermie à moyen et long terme en Indonésie 23/06/2014

Projet de renforcement du programme des centres d'excellence pour les services d'eau en République d'Indonésie 30/01/2015

Projet d'établissement d'un comité d'accréditation pour l'enseignement de l'ingénierie en Indonésie 18/08/2014

Projet de renforcement du contrôle et du recouvrement de l'impôt de la direction générale des impôts par la prévention des litiges et l'amélioration de la gestion des ressources humaines et de l'organisation

14/07/2014

Projet de renforcement de la capacité de gestion du système de trafic maritime (phase 2) 07/11/2014

Aide au développement des capacités pour un développement sobre en carbone 21/04/2014

Laos Projet d'amélioration de l'environnement hydrique urbain dans la capitale Vientiane 30/05/2014

Projet de développement des ressources humaines dans le secteur juridique (phase 2) 02/06/2014

Projet de gestion durable des forêts et de soutien à REDD+ 16/09/2014

Projet de renforcement des capacités en appui au développement du secteur privé et des investissements japonais au Laos à travers l'Institut Japon-Laos de l'Université nationale du Laos

04/07/2014

Projet de renforcement des capacités de gestion des MNE au Laos 24/03/2015

Malaisie Projet de développement d'un mécanisme de gestion des déchets ménagers électroniques en Malaisie 06/03/2015

Myanmar Projet de renforcement des systèmes de santé 03/07/2014

Projet de renforcement de l'éducation médicale 23/02/2015

Thaïlande Projet de développement des capacités d'aide aux victimes de trafic d'êtres humains dans les pays de la sous-région du Grand Mékong 09/01/2015

Vietnam Projet de renforcement des capacités d'application de la législation et de la politique de protection des consommateurs 04/07/2014

Projet de renforcement des capacités pour l'estimation des coûts, la gestion des contrats, la qualité et la sécurité dans les projets d'investissement dans la construction

27/01/2015

Renforcement des capacités de production d'encre d'imprimerie de la Banque d'État du Vietnam 07/10/2014

Projet de législation harmonisée et pratique et application uniforme de la loi à l'horizon 2020 06/02/2015

Projet de réforme de l'administration fiscale (phase 4) 01/12/2014

Projet de renforcement des capacités de gestion du système de transport centré sur les transports publics de la province de Binh Duong 15/05/2014

Projet de renforcement des capacités de maintenance des routes (phase 2) 06/11/2014

Projet d'établissement des programmes de master de l'Université Vietnam-Japon 13/02/2015

Chine Projet de développement des capacités de traitement des eaux usées en zone rurale 27/05/2014

Projet de recherche et de développement sur les technologies agricoles durables (phase 3) 26/03/2015

Mongolie Projet de renforcement de la formation de second cycle pour les professionnels de santé dans les installations de santé de niveau primaire et secondaire 16/01/2015

Projet de développement des capacités pour les audits internes (phase 2) 12/06/2014

Projet de renforcement des capacités des marchés de capitaux en Mongolie 06/06/2014

Projet de renforcement des fonctions du Centre Mongolie-Japon de développement des ressources humaines pour le développement des capacités et la mise en réseau des entrepreneurs

28/01/2015

Projet d'amélioration des techniques de planification et de mise en œuvre du plan d'urbanisme d'Oulan-Bator 08/07/2014

Bangladesh Projet d'amélioration des capacités de gestion globale du département d'ingénierie de santé publique pour l'approvisionnement en eau 30/07/2014

Projet en appui à une stratégie d'intégrité nationale 17/07/2014

Projet de renforcement des capacités pour les programmes de Human Development Television (HDTV) 06/01/2015

Bhoutan Projet de renforcement de l'agriculture mécanisée (phase 2) 22/04/2014

Projet de soutien à la participation des citoyens dans la gouvernance locale 31/03/2015

Népal Projet de promotion du corridor routier de Sindhuli pour l'agriculture commerciale 02/12/2014

Projet de renforcement des capacités de médiation communautaire pour une société pacifique et harmonieuse (phase 2) 02/02/2015

Pakistan Projet d'amélioration des capacités des services d'eau et d'assainissement dans la province du Punjab 31/03/2015

Programme de gestion de l'efficacité énergétique (PGEE) pour le secteur industriel au Pakistan 16/07/2014

Projet de développement des capacités de gestion des catastrophes 31/03/2015

Projet de soutien technique au secteur des pièces automobiles 29/01/2015

Projet de développement des capacités des services de vulgarisation agricole dans la province de Khyber Pakhtunhwa 03/09/2014

Sri Lanka Projet d'amélioration des observations météorologiques, des prévisions et de la diffusion 23/05/2014

Projet de développement des capacités de gestion des ponts 30/09/2014

Projet de surveillance de la qualité de l'eau des grandes étendues d'eau 26/11/2014

PacifiquePacifique Projet de prévention et de lutte contre les maladies non transmissibles 09/03/2015

Fidji Projet de renforcement des fonctions de formation météorologique du FMS 22/05/2014

Papouasie-Nouvelle-Guinée Projet de protection de la biodiversité par la mise en œuvre de la politique de zones protégées de la PNG 10/12/2014

JICA Rapport annuel 2015176

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Statistiques sur les résultats des programmes 12-1. Projets de coopération technique

Pays Nom du projetDate de signature du

procès-verbal des discussions

Amérique du Nord et Amérique latineAmérique du Nord et Amérique latine

Projet de développement des capacités pour la gestion du risque de catastrophe en Amérique Centrale (phase 2) 08/12/2014

Salvador Projet de consolidation de la mise en œuvre du nouveau modèle de police basé sur la philosophie de la police communautaire au Salvador 02/02/2015

Honduras Projet d'amélioration des conditions de vie et des moyens de subsistance des bénéficiaires du programme de transferts conditionnels en espèces par l'inclusion financière

04/07/2014

Nicaragua Projet de santé maternelle et infantile à SILAIS Chontales et SILAIS Zelaya Central 15/01/2015

Projet de renforcement de la gestion municipale pour le développement local 01/10/2014

Brésil Projet d'amélioration de la logistique inversée des déchets électroniques 09/07/2014

Projet de promotion et de développement des capacités des professionnels de la construction navale et de développement des côtes au Brésil 28/07/2014

Projet de diffusion nationale de la police communautaire 19/09/2014

Chili Programme de formation sur la réduction du risque de catastrophe pour l'Amérique latine et les Caraïbes 19/03/2015

Colombie Projet d'inclusion sociale des victimes de conflit handicapées 04/07/2014

Paraguay Projet de développement des ressources humaines pour le renforcement de l'approche territoriale 06/10/2014

Moyen-Orient et Afrique du NordMaroc Projet de développement des ressources humaines dans le secteur de la pêche pour les pays d'Afrique francophone 25/12/2014

Autorité palestinienne Projet d'assistance technique pour la gestion des déchets solides 22/09/2014

AfriqueBotswana Projet de mise en œuvre de la migration numérique 05/05/2014

Projet de protection des forêts et de gestion durable des ressources forestières en Afrique australe 26/09/2014

Burundi Projet de soutien à l'amélioration de la riziculture 27/11/2014

Cameroun Projet de promotion de la protection et de l'utilisation durable de la biodiversité et de résolution des problèmes liés au changement climatique dans les pays de la COMIFAC

27/03/2015

République démocratique du Congo

Projet de renforcement des capacités de l'Institut national de la préparation professionnelle 07/11/2014

Projet de professionnalisation de la police pour la population et la paix 12/03/2015

Éthiopie Projet de développement des capacités pour l'amélioration des résultats d'apprentissage dans l'enseignement des mathématiques et des sciences en Éthiopie 13/06/2014

Projet de développement des capacités d'application du Kaizen pour l'amélioration de la qualité et de la productivité et le renforcement de la compétitivité 23/01/2015

Kenya Projet de développement des capacités organisationnelles pour les systèmes de santé relevant des districts au Kenya 08/07/2014

Projet d'autonomisation et de promotion des petits exploitants horticoles (SHEP PLUS) 04/12/2014

Malawi Projet de développement des capacités dans le secteur minier 11/04/2014

Projet de renforcement des capacités pour le développement, l'exploitation et la maintenance des systèmes d'irrigation de taille moyenne 12/01/2015

Mozambique Projet de développement des capacités dans le secteur minier 23/06/2014

Projet de renforcement des capacités pour les observations météorologiques, les prévisions et la diffusion 03/10/2014

Nigéria Projet de réduction de l'eau non comptabilisée sur le territoire de la capitale fédérale 17/07/2014

Projet de gestion intégrée des déchets solides sur le territoire de la capitale fédérale 18/12/2014

Rwanda Projet de renforcement de l'exploitation et de la maintenance des systèmes d'approvisionnement en eau des zones rurales au Rwanda 21/11/2014

Projet d'agriculture orientée sur le marché pour les petites exploitations 30/04/2014

Sénégal Projet de soutien à une production durable de riz pluvial 23/04/2014

Projet de renforcement des capacités des techniques d'entretien des équipements médicaux (phase 2) 22/01/2015

Projet de renforcement des réseaux de gestion des ressources humaines 28/11/2014

Soudan Projet de renforcement de la paix à travers l'amélioration des services publics dans trois États du Darfour 11/12/2014

Tanzanie Projet de développement des capacités pour l'amélioration des transports à Dar es Salaam (phase 2) 30/05/2014

Projet de renforcement de la gestion des hôpitaux de référence au niveau régional 20/11/2014

Projet de développement des ressources humaines pour l'irrigation par le renforcement des capacités de l'École technique d'Arusha 04/04/2014

Renforcement de la planification participative et du cycle de développement communautaire pour une bonne gouvernance locale (phase II) (projet Opportunités et obstacles au développement – phase 2)

18/09/2014

Ouganda Projet d'amélioration du système de gestion systématique des intersections à Kampala 18/12/2014

Extension des ressources humaines des principales institutions d'éducation et de formation technique et professionnelle et formation de travailleurs qualifiés pour le secteur industriel en Ouganda

19/11/2014

Zambie Projet d'amélioration des connaissances des contenus pédagogiques : relier l'enseignement avant la prise de poste et sur le terrain 27/03/2015

EuropeBosnie-Herzégovine Projet d'amélioration de l'enseignement des TI dans les écoles secondaires mixtes 26/06/2014

Kosovo Projet de développement des capacités de la radio et de la télévision du Kosovo (RTK) 16/03/2015

Moldavie Projet d'amélioration de la gestion des appareils médicaux en Moldavie 19/12/2014

Turquie Projet de formation pour le développement d'une aquaculture durable au Moyen-Orient 29/09/2014

Total : 98 projets (44 pays et régions)

JICA Rapport annuel 2015 177

Page 180: JICA 2015...Rapport annuel page 83 (Étude de cas) Site internet de la JICA d u es>és Nt ll euovuali Act terrain>31 octobre 2014 et 16 octobre 2015 FAITS MARQUANTS 2014 Les thèmes

Statistiques sur les résultats des programmes 12-2. Projets de partenariat pour la recherche scientifique et technologique pour le développement durable (SATREPS) / 12-3. Liste des principaux engagements de prêts japonais d'APD

Pays Nom du projetDate de la signature/

modification du prêt

Montant du prêt/supplément du prêt

modifié

AsieCambodge Projet de réhabilitation et d'amélioration de l'irrigation et du drainage au sud-ouest de Phnom Penh 10/07/2014 5 606

Projet d'extension du système de transmission et de distribution de Phnom Penh 10/07/2014 6 480

Projet d'amélioration de la route nationale n° 5 (section Prek Kdam–Thlea Ma’am) (I) 10/07/2014 1 699

Projet d'amélioration de la route nationale n° 5 (sections Thlea Ma’am–Battambang et Sri Sophorn–Poipet) (I) 30/03/2015 19 208

Projet d'extension du système de transmission et de distribution de Phnom Penh (phase 2) (I) 30/03/2015 3 816

Myanmar Projet d'amélioration des voies ferrées entre Rangoun et Mandalay (phase 1) (I) 05/09/2014 20 000

Projet d'amélioration du système d'approvisionnement en eau dans le Grand Rangoun 05/09/2014 23 683

Projet de développement des infrastructures dans la région de Thilawa (phase II) 05/09/2014 4 613

Projet de développement de l'irrigation dans la région de Bago Ouest 05/09/2014 14 870

Projet de développement du réseau national de transmission (phase 1) 26/03/2015 24 678

Projet d'amélioration du réseau de communication 26/03/2015 10 500

Philippines Projet de construction d'un échangeur dans le Grand Manille (VI) 26/03/2015 7 929

Projet de gestion du risque d'inondation pour la rivière Cagayan 26/03/2015 11 576

Vietnam Projet de construction de la centrale électrique et des lignes de transmission de Thai Binh (II) 26/03/2015 36 392

Programme d'aide en réponse au changement climatique (V) 31/03/2015 15 000

Projet de construction de la route nord-sud (section Ben Luc-Long Thanh) (II) 31/03/2015 31 328

Bangladesh Projet de centrale thermique ultra supercritique au charbon à Matarbari (I) 16/06/2014 41 498

Projet d'amélioration de la productivité et de diversification des financements pour les petits agriculteurs et les agriculteurs marginalisés

16/06/2014 9 930

Projet pour l'efficacité du gaz naturel 16/06/2014 23 598

Projet de gouvernance pour les villes inclusives 16/06/2014 30 690

Projet d'amélioration de la gestion des inondations et des moyens de subsistance à Haor 16/06/2014 15 270

Inde Projet de gestion des ressources forestières à Uttarakhand 11/04/2014 11 390

Projet de développement d'énergies nouvelles et renouvelables (phase 2) 01/09/2014 30 000

Projet d'économie d'énergie pour les petites, moyennes et micro-entreprises (phase 3) 01/09/2014 30 000

Projet d'assainissement à Guwahati 27/02/2015 15 620

Projet d'électrification à Rengali (phase 2) 30/03/2015 33 959

Pakistan Programme de réforme du secteur de l'énergie 04/06/2014 5 000

Sri Lanka Projet de numérisation de la radiodiffusion télévisuelle terrestre 23/09/2014 13 717

Ouzbékistan Projet de construction de la centrale électrique de Turakurgan 10/11/2014 71 839

Projet de développement des capacités du secteur électrique 27/01/2015 3 000

Projet de réhabilitation du système d'irrigation d'Amu-Bukhara 27/01/2015 11 872

12-3 Liste des principaux engagements de prêts japonais d'APD (nouveaux accords de prêts approuvés durant l’exercice 2014) (unité : 1 million JPY)

12-2 Projets de partenariat pour la recherche scientifique et technologique pour le développement durable (SATREPS) (nouveaux procès-verbaux des discussions signés durant l’exercice 2014)

Pays Nom du projetDate de signature du

procès-verbal des discussions

AsieIndonésie Projet de recherche de composés de plomb pour les agents de lutte contre le paludisme et la dysenterie en utilisant la diversité des

bio-ressources indonésiennes 17/02/2015

Projet de développement technologique pour la détection des puits de vapeur et l'utilisation durable des ressources en vue d'une généralisation de l'énergie géothermique en Indonésie 10/10/2014

Projet d'étude écologique des renards volants et de leur implication dans les maladies apparentées à la rage et autres maladies infectieuses virales 30/01/2015

Thaïlande Projet d'utilisation des informations génomiques et pathogènes pour lutter contre la tuberculose 09/02/2015

Vietnam Projet d'établissement d'un système de cryo-banque pour les ressources porcines vietnamiennes et d'un système de production durable pour protéger la biodiversité 19/12/2014

Projet de développement durable des zones rurales par une utilisation efficace des bio-déchets avec une technologie de piles à combustible hautement efficace 30/09/2014

Amérique du Nord et Amérique latineColombie Projet d'application de technologies avancées pour renforcer la recherche et la réponse aux séismes, éruptions volcaniques et tsunamis,

et la gestion du risque 24/03/2015

Mexique Développement d'une aquaponie associée à une culture ouverte adaptée aux régions arides pour une production alimentaire durable 11/12/2014

AfriqueAfrique du Sud Projet d'établissement d'un système d'alerte précoce pour les maladies infectieuses intégrant des prévisions climatiques en Afrique australe 12/05/2014

EuropeSerbie Projet de recherche sur le système d'intégration des analyses de l'environnement spatial et de récupération avancée des métaux afin de

garantir un développement durable des ressources 21/11/2014

Total 10 projets (7 pays)

JICA Rapport annuel 2015178

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Statistiques sur les résultats des programmes 12-3. Liste des principaux engagements de prêts japonais d'APD / 12-4. Principaux projets d'investissement en actions

12-4 Principaux projets d'investissement en actions (au 31 mars 2014)

Nom du projet Société d'investissement Résumé du projetDate de

l'investissement initial

Capital social (unité

monétaire)

Parts détenues

par la JICA (%)

Pays

Projet d'hydroélectricité et de production d'aluminium sur le fleuve Asahan

Nippon Asahan Aluminum Co., Ltd.

Les actions de la co-entreprise locale ont déjà été cédées à l'expiration, en octobre 2013, de l'accord de co-entreprise sur les activités de fonderie d'aluminium dans le nord de Sumatra. L'entreprise d'investissement devrait être placée en liquidation le 30 juin 2015.

12/1975 897 (1 million JPY)

50 Indonésie

Projet de production d'aluminium en Amazonie

Nippon Amazon Aluminum Co., Ltd.

Production d'alumine (environ 6,3 millions de tonnes par an) et fusion d'aluminium (environ 450 000 tonnes par an) dans la région amazonienne

08/1978 57 350 (1 million JPY)

44,9 Brésil

Projet de production de méthanol en Arabie saoudite

Japan Saudi Arabia Methanol Co., Inc.

Production de méthanol (environ 4,7 millions de tonnes par an) dans la zone industrielle d'Al Jubail

12/1979 2 310 (1 million JPY)

30 Arabie saoudite

Projet de production pétrochimique en Arabie saoudite

SPDC Ltd. Production d'éthylène glycol (environ 1,35 million de tonnes par an) et de polyéthylène (environ 750 000 tonnes par an) dans la zone industrielle d'Al Jubail

06/1981 14 200 (1 million JPY)

37,1 Arabie saoudite

Projet d'engrais KAFCO au Bangladesh

KAFCO Japan Investment Co., Ltd.

Production d'urée (environ 700 000 tonnes par an) et d'ammoniaque (environ 500 000 tonnes par an) à Chittagong

07/1990 5 024 (1 million JPY)

46,4 Bangladesh

Projet de production de pâte à papier Musi

Sumatra Pulp Corporation Production de pâte à papier (environ 450 000 tonnes par an) dans la région de Bilimbing au sud de Sumatra

04/1995 13 351 (1 million JPY)

42,7 Indonésie

Projet de microfinance au Pakistan

The First Microfinance Bank Limited-Pakistan : FMFB-P

Fourniture de prêts pour la réduction de la pauvreté au Pakistan à travers la microfinance (cofinancé par le FMI et une ONG locale)

04/2012 1 351 501 (1 millier PKR)

17,8 Pakistan

Projet de développement de la zone économique spéciale de Thilawa (zone de classe A)

Myanmar Japan Thilawa Development Ltd.

Fourniture des fonds nécessaires au développement du complexe industriel, aux projets de vente et d'opérations pour le développement initial de la zone économique spéciale (ZES) de Thilawa, située en banlieue de Rangoun.

03/2015 14,20 (1 million

USD)

10 Myanmar

Pays Nom du projetDate de la signature/

modification du prêt

Montant du prêt/supplément du prêt

modifié

Amérique du Nord et Amérique latineCosta Rica Projet de développement géothermique de Las Pailas II (prêt au secteur géothermique de Guanacaste) 18/08/2014 16 810

Salvador Projet de construction d'une route de contournement à San Miguel 20/08/2014 12 595

Honduras Projet de renforcement de l'hydroélectricité à Canaveral et Rio Lindo 26/03/2015 16 000

Bolivie Projet de construction d'une centrale géothermique à Laguna Colorada (phase 1 du premier stade) 02/07/2014 2 495

Paraguay Projet d'amélioration du corridor d'exportation de la région Est 24/06/2014 17 897

Pérou Projet de construction de centrales hydroélectriques à Moquegua 07/11/2014 6 944

Projet de protection des bassins fluviaux contre les inondations dans les zones côtières du Pérou 07/11/2014 2 480

Moyen-Orient et Afrique du NordÉgypte Projet de construction du nouveau groupe de régulateurs de Dirout 15/03/2015 5 854

Irak Projet de réhabilitation de la centrale thermique d'Hartha 23/02/2015 20 224

Tunisie Projet de lutte contre les inondations sur la Mejerda 17/07/2014 10 398

Projet de construction d'une centrale électrique à cycle combiné à Radès 17/07/2014 38 075

AfriqueCameroun Projet de route entre Batchenga et Lena 28/03/2015 6 264

Kenya Projet de développement du port de Mombasa (phase 2) 09/03/2015 32 116

Nigéria Projet d'éradication de la polio 26/05/2014 8 285

Tanzanie Onzième crédit de soutien à la réduction de la pauvreté 16/06/2014 1 500

EuropeUkraine Prêt aux réformes économiques et à la politique de développement 17/07/2014 10 000

Organisations internationales, etc.Association de développement international

Prêt pour la 17e reconstitution des ressources de l'Association internationale de développement 11/07/2014 190 386

Banque africaine de développement

Cinquième prêt d'aide au secteur privé dans le cadre de l'initiative conjointe « EPSA pour l'Afrique » 16/09/2014 30 690

Total : 49 projets (23 pays et 2 organisations) 1 013 774

Note : Les principaux projets de participation au capital ont un ratio d'investissement d'au moins 20 % ou impliquent l'affectation de personnel d'encadrement.

JICA Rapport annuel 2015 179

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Statistiques sur les résultats des programmes 12-5. Dons

Pays Nom du projet Date de signature de l'accord de don Montant*

Asie

Cambodge Projet de construction du pont Neak Loeung 23/06/2010 24,69

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 26/06/2012 0,64

Projet d'extension des systèmes d'approvisionnement en eau à Kampong Cham et Battambang 20/06/2013 10,46

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 20/06/2013 0,9

Projet d'amélioration de la route nationale n° 1 15/01/2014 3,48

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 30/05/2014 1,31

Projet d'agrandissement de collèges à Phnom Penh 10/07/2014 8,51

Projet d'amélioration de la section urbaine de la route nationale n° 1 08/12/2014 2,51

Projet d'amélioration de l'hôpital de référence de la province de Svay Rieng 30/03/2015 10,77

Projet de développement d'un système de gestion du trafic à Phnom Penh 30/03/2015 17,27

Laos Projet d'amélioration de la route nationale n° 9 en tant que corridor est-ouest de la région du Mékong 03/08/2011 9,65

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 05/06/2012 0,68

Projet de développement de l'approvisionnement en eau à Thakhek 04/06/2013 8,9

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 04/06/2013 0,81

Projet de construction du pont de Sekong sur la RN 16B au sud du Laos 19/05/2014 1,96

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 19/05/2014 1,19

Myanmar Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 28/09/2011 0,56

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 03/08/2012 0,73

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 14/08/2013 1,82

Projet d'amélioration de l'hôpital général de Loikaw dans l'État de Kayah 29/05/2014 19,45

Projet de sécurité alimentaire pour les agriculteurs défavorisés 14/05/2014 2,3

Projet d'amélioration de l'hôpital général de Lashio dans l'État de Shan 29/05/2014 2,03

Projet de guichet unique national et de modernisation des douanes par l'introduction d'un système d'autorisation automatique des cargaisons

25/04/2014 9,98

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 12/05/2014 0,44

Projet d'amélioration de l'enseignement supérieur 10/06/2014 25,13

Projet de construction du pont de New Thaketa 10/06/2014 0,68

Projet de renforcement des universités technologiques au Myanmar 04/08/2014 25,82

Projet d'amélioration des équipements de lutte contre le paludisme 05/11/2014 1,46

Projet d'EDI pour la modernisation des ports 26/03/2015 17,2

Programme d'aide d'urgence aux communautés pauvres et vulnérables dans les régions habitées par les minorités ethniques et à Rangoun

27/03/2015 6,31

Programme d'aide d'urgence aux enfants des régions habitées par les minorités ethniques 27/03/2015 4,52

Programme d'aide d'urgence aux personnes déplacées des régions habitées par les minorités ethniques 27/03/2015 2,79

Programme d'aide alimentaire d'urgence dans les régions habitées par les minorités ethniques 27/03/2015 10

Philippines Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 02/08/2012 0,52

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 26/07/2013 0,87

Projet d'amélioration du système d'approvisionnement en eau du District métropolitain des eaux de Cebu 24/04/2014 11,65

Projet de renforcement du système de communication sur les côtes 24/04/2014 11,52

Programme de réhabilitation et de rétablissement après le typhon Yolanda 12/05/2014 46

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 14/07/2014 0,96

Timor-Est Projet de travaux de correction du fleuve pour la protection du pont de Mola 15/08/2013 5,93

Projet de réhabilitation de d'amélioration du dispositif d'irrigation de Buluto 06/12/2013 8,72

Projet de construction du pont de Comoro (avant-projet détaillé) 04/04/2014 0,86

Vietnam Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 25/07/2012 0,81

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 18/07/2013 1,14

Projet d'amélioration des programmes TV de la télévision du Vietnam 11/04/2014 0,49

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 01/08/2014 1,55

Chine Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 12/08/2011 0,72

12-5 Dons (projets de l'exercice 2014) (unité : 100 millions JPY)

JICA Rapport annuel 2015180

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Statistiques sur les résultats des programmes 12-5. Dons

Pays Nom du projet Date de signature de l'accord de don Montant*

Asie (suite)

Mongolie Programme de développement de l'approvisionnement en eau d'Oulan Bator à Gachuurt 21/06/2011 5,19

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 30/05/2012 0,6

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 28/06/2013 0,77

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 04/06/2014 1,11

Projet de construction de l'hôpital universitaire Mongolie-Japon (avant-projet détaillé) 18/12/2014 1,41

Projet d'amélioration de l'équipement pour préserver la collection du musée national 11/03/2015 0,42

Afghanistan Projet de renforcement de la sécurité de l'aéroport international de Kaboul 04/02/2014 20,75

Projet de fourniture de médicaments contre la tuberculose et de consommables de laboratoire et développement d'un système de gestion des médicaments

29/11/2014 12,35

Projet de prévention des maladies infectieuses pour les enfants en République islamique d'Afghanistan 20/01/2015 14,48

Bangladesh Amélioration de la capacité de stockage de l'aide alimentaire publique en République populaire du Bangladesh 17/06/2012 10,98

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 17/06/2012 0,41

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 27/06/2013 0,63

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 15/05/2014 1,01

Projet d'amélioration du système de radar météorologique à Dhaka et Rangpur (avant-projet détaillé) 18/03/2015 0,24

Bhoutan Projet de réhabilitation du système d'irrigation de Taklai dans le district de Sarpang 28/06/2013 6,57

Projet de sécurité alimentaire pour les agriculteurs défavorisés 16/04/2014 1,1

Projet de remplacement des ambulances (phase 2) 19/03/2015 1,72

Projet de reconstruction des ponts sur la route nationale n° 1 31/03/2015 19,56

Népal Projet de construction de la route de Sindhuli (section III) 10/07/2012 16,18

Projet d'élaboration des mesures de lutte contre les glissements de terrain sur la route de Sindhuli (section II) 10/07/2012 3,12

Projet d'amélioration de la micro-hydroélectricité dans la région occidentale 22/04/2014 15,71

Efforts de réduction de la pauvreté 23/09/2014 3

Pakistan Projet de lutte et d'éradication de la poliomyélite en République islamique du Pakistan 17/11/2014 5,62

Projet de modernisation du système mécanique pour les services d'assainissement et de drainage à Gujranwala 13/11/2014 10,31

Projet d'établissement d'un centre spécialisé dans la prévision météorologique à moyenne échelle et de renforcement du système de prévision météorologique

13/11/2014 0,21

Projet d'économie d'énergie du système d'approvisionnement en eau de Lahore (avant-projet détaillé) 28/01/2015 0,57

Projet d'amélioration de la sécurité à Port Karachi et Port Bin Qasim 28/01/2015 18,77

Renforcement stratégique des avertissements et des capacités de gestion en cas d'inondation (phase 2) 10/03/2015 4,89

Sri Lanka Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 25/05/2012 0,39

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 05/06/2013 0,7

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 02/06/2014 1,1

Kirghizstan Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 15/06/2012 0,47

Projet de remplacement du pont du fleuve Kok-Art sur la route Bishkek-Osh 31/07/2013 6,27

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 11/07/2013 0,7

Projet d'amélioration de l'équipement pour l'entretien des routes à Osh, Jalal-Abad et Talas Oblasts 31/07/2014 24,91

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 31/07/2014 0,8

Tadjikistan Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 11/06/2012 0,23

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 31/05/2013 0,27

Projet de réhabilitation des systèmes d'approvisionnement en eau potable dans le district de Pyanj, dans la région de Khatlon

27/06/2014 0,89

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 27/06/2014 0,59

Projet d'amélioration de l'aéroport de Douchanbé 29/09/2014 19,14

Projet de promotion de la coopération transfrontalière par la gestion efficace de la frontière entre le Tadjikistan et l'Afghanistan

03/03/2015 4,68

Ouzbékistan Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 03/05/2012 0,55

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 26/07/2013 0,64

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 22/08/2014 1,01

JICA Rapport annuel 2015 181

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Statistiques sur les résultats des programmes 12-5. Dons

Pays Nom du projet Date de signature de l'accord de don Montant*

Pacifique

Kiribati Projet d'extension du port de Betio 29/06/2011 4,59

Papouasie-Nouvelle-Guinée Projet de reconstruction des ponts sur la route de New Britain 30/01/2015 31,6

Îles Salomon Projet d'amélioration des installations portuaires d'Honiara 20/05/2014 6,45

Projet de modernisation de la route de Kulum (avant-projet détaillé) 18/12/2014 0,89

Vanuatu Projet de redéveloppement de l'hôpital Vila Central 13/06/2012 0,42

Amérique du Nord et Amérique latine

Cuba Projet d'amélioration des équipements audiovisuels du bureau des historiens de la Havane 13/02/2015 0,75

Grenade Projet d'amélioration des équipements et machines de pêche à Grenade 25/09/2014 4,84

Haïti Projet de sécurité alimentaire pour les agriculteurs défavorisés 07/05/2014 3

Projet de construction des ponts de la Croix-des-Missions et d'une nouvelle route (avant-projet détaillé) 13/02/2015 0,87

Honduras Projet d'amélioration de la qualité des services de santé maternelle et infantile dans les départements de Lempira et El Paraíso

21/04/2014 6,24

Nicaragua Projet de construction du pont de Paso Real 22/09/2014 15,21

Sainte-Lucie Projet d'amélioration des équipements et machines de pêche à Sainte-Lucie 19/09/2014 5,6

St-Vincent et les Grenadines Projet d'amélioration des équipements et machines de pêche à St-Vincent et les Grenadines 02/09/2014 4,86

Équateur Projet de construction et d'équipement pour les unités opérationnelles du ministère de la Santé publique de la province de Chimborazo

06/10/2014 10,19

Paraguay Projet d'amélioration des programmes de la télévision numérique haute définition au Paraguay 16/07/2014 0,57

Projet d'amélioration du système d'approvisionnement en eau à Coronel Oviedo 22/09/2014 2,72

Moyen-Orient et Afrique du Nord

Jordanie Projet de réhabilitation et d'extension des réseaux hydriques dans le gouvernorat de Balqa 26/11/2014 0,53

Projet de construction du musée de Petra 01/03/2014 0,98

Tunisie Projet de désalinisation des eaux souterraines dans la région méridionale 18/03/2010 0,23

Projet d'amélioration des équipements pour le renforcement de la sécurité 15/01/2015 6,87

Afrique

Bénin Projet de construction et d'équipement de l'hôpital d'Allada dans le département de l'Atlantique 31/03/2015 19

Burkina Faso Projet d'approvisionnement en eau potable dans le plateau central et le centre sud (phase 2) 13/11/2013 3,94

Projet de construction de l'École nationale des enseignants du primaire de Kaya 21/08/2014 16,71

Burundi Projet d'amélioration du port de Bujumbura 23/05/2014 0,86

République démocratique du Congo

Projet d'aménagement du pont Maréchal à Matadi 23/12/2014 5,87

Djibouti Projet de construction de navires de patrouille pour le renforcement des capacités de sécurité et de sûreté maritime

10/04/2014 9,24

Projet d'amélioration des programmes TV de la Radiodiffusion Télévision de Djibouti 23/03/2015 0,45

Éthiopie Projet de sécurité alimentaire pour les agriculteurs défavorisés 15/04/2014 5,2

Projet de développement de l'approvisionnement en eau dans les petites villes de la vallée du Grand Rift dans la Région des nations, nationalités et peuples du Sud

19/03/2015 13,24

Ghana Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 17/05/2012 0,19

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 12/07/2013 0,34

Efforts de réduction de la pauvreté 29/04/2014 2

Projet de promotion de la pêche à Sekondi 29/04/2014 18,25

Projet de sécurité alimentaire pour les agriculteurs défavorisés 29/04/2014 3,3

Projet de bourses pour le développement des ressources humaines 22/07/2014 0,72

Guinée Projet d'amélioration de l'approvisionnement en eau potable de la partie centrale en hauteur de la ville de Conakry 09/12/2014 13,19

Kenya Projet d'approvisionnement en eau des zones rurales du district de Baringo 10/07/2013 5,6

Projet d'augmentation du système d'approvisionnement en eau de Narok 10/07/2013 7,18

Libéria Projet de reconstruction de la route Somalia Drive à Monrovia 10/06/2013 17,1

Madagascar Projet de lutte contre les invasions de sauterelles dans la République de Madagascar 23/04/2014 2,06

Malawi Projet d'amélioration des routes de la ville de Blantyre (phase III) 13/12/2013 0,82

Projet d'extension de la centrale hydroélectrique de Tedzani 18/03/2015 6,1

Mali Projet de renforcement des capacités opérationnelles de l'Académie nationale de police de Bamako 03/03/2015 4,92

JICA Rapport annuel 2015182

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Statistiques sur les résultats des programmes 12-5. Dons

Pays Nom du projet Date de signature de l'accord de don Montant*

Afrique (suite)

Mozambique Projet de construction de ponts sur la route reliant Ile et Cuamba 14/06/2013 18,17

Projet de construction d'un institut des sciences de la santé à Maputo 06/06/2014 18,46

Niger Projet de développement des capacités communautaires et régionales pour le renforcement de la sécurité 16/12/2014 2,02

Nigéria Projet de construction de salles de classe pour les écoles primaires de l'État d'Oyo (phase II) 30/09/2014 12,77

Rwanda Projet de construction du pont international de Rusumo et d'installation d'un poste frontière à guichet unique 06/09/2011 0,38

Projet de développement d'un système d'irrigation dans le district de Ngoma 02/09/2014 15,49

Projet d'approvisionnement en eau des zones rurales (phase III) 05/03/2015 10,13

Sénégal Projet de sécurité alimentaire pour les agriculteurs défavorisés 29/04/2014 4,1

Projet de construction du centre d’application pour la santé maternelle et infantile de l’École nationale de développement sanitaire et social (ENDSS)

19/08/2014 6,44

Soudan du Sud Projet d'amélioration du système d'approvisionnement en eau à Djouba, au Soudan du Sud 28/06/2012 16,29

Projet d'amélioration du port fluvial de Djouba 17/01/2013 13,59

Projet de construction d'un pont sur le Nil 17/01/2013 46,15

Soudan Projet de modernisation des infrastructures de production alimentaire 07/10/2012 16,07

Tanzanie Projet de construction du pont international de Rusumo et d'installation d'un poste frontière à guichet unique 29/08/2011 0,38

Projet d'amélioration des capacités de transport à Dar es Salaam 25/01/2013 5,67

Projet d'amélioration de l'intersection de Tazara 18/06/2013 11,79

Projet d'approvisionnement en eau des zones rurales de la région de Tabora 11/11/2013 9,87

Projet d'amélioration de l'intersection de Tazara (phase 2) 24/07/2014 3,46

Projet de renforcement de la distribution électrique à Dar es Salaam 24/07/2014 5,59

Projet d'amélioration de l'intersection de Tazara (phase 3) 13/03/2015 17,22

Togo Projet de construction de deux ponts à Kara et Koumongou (avant-projet détaillé) 27/03/2015 0,62

Ouganda Projet d'amélioration de la sous-station de Queensway 25/11/2014 25,19

Zambie Projet d'amélioration du cadre de vie dans la zone sud de Lusaka 29/06/2011 11,71

Projet de développement de la nappe phréatique dans la province de Luapula (phase 3) 19/09/2014 8,58

Total : 159 projets (56 pays et régions) 1 111,54

* Montant des accords de dons conclus. Pour les projets couvrant plusieurs exercices, le montant maximal autorisé par année fiscale est comptabilisé pour chaque exercice. L'augmentation du montant maximal engagé selon l'accord de don révisé est compabilisée à la date de révision.

JICA Rapport annuel 2015 183

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JICA Rapport annuel 2015184

AGENCE JAPONAISE DE COOPÉRATION INTERNATIONALERAPPORT ANNUEL 2015

Japan International Cooperation Agency (JICA) Nibancho Center Building, 5-25, Niban-cho, Chiyoda-ku, Tokyo 102-8012, Japan Tel. +81-3-5226-9781 http://www.jica.go.jp/english/

Imprimé en mai 2016 Par PRALON GRAPHIC / A.W.A.P. – 216, rue de Rosny, 93100 Montreuil

Sous la direction du Bureau de la JICA en France 6, rue de Berri, 75008 Paris Tél.: + 33 1 40 20 04 21 http://www.jica.go.jp/french/index.html

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