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la musique nous rapproche

Jeudi 7 juinThéâtre des Champs-Élysées

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François Leleux direction, hautbois et cor anglais

le concert

Retrouvez l’Entrée en musique !Dès 19 heures, en prélude au concert, Stéphane Friederich vous convie, dans la salle du Théâtre des Champs-Élysées,

à une discussion à la fois intime et rythmée.

DebussyClair de lune

(orchestration d’André Caplet)

KancheliChildhood Revisited, pour hautbois,

piano, guitare basse et cordes

Entracte

DebussyRhapsodie

(arrangement de Gilles Silvestrini pour cor anglais et orchestre)

BizetSymphonie no 1 en ut majeur

les œuvres

Claude DebussyClair de lune, extrait de la Suite bergamasque (orchestration d’André Caplet)

es premières pièces pour piano de Debussy sont encore marquées par l’esthétique romantique de l’époque. La Suite bergamasque se compose

de quatre partitions qui n’ont pas de lien entre elles. D’ailleurs, Debussy envisagea l’ajout d’autres morceaux avant l’édition de 1905. Il choisit le titre en pensant à un vers de Paul Verlaine (1844-1896) tiré de son recueil Fêtes galantes.Après le Prélude en fa majeur puis le Menuet en la mineur, Clair de lune est la troisième pièce. C’est aussi l’une des partitions les plus célèbres et les plus faciles techniquement à jouer de toute l’œuvre du musicien. Les cinq bémols à la clé – et si peu de notes ! – nous conduisent aux portes de la nuit, dans la clarté pastel d’un Andante très expressif. Ce sont déjà les harmonies des Estampes, mais aussi du Prélude à l’après-midi d’un faune.

Lauréat du prix de Rome en 1901 grâce à sa cantate Myrrha devant l’infortuné Maurice Ravel, André Caplet entreprit à la fois une carrière de chef d’orchestre – notamment aux Concerts Colonne puis à l’Opéra de Boston – et de compositeur. Les multiples activités qu’il mena avant la Première Guerre mondiale furent considérablement restreintes après le conflit. En effet, engagé volontaire sur le front comme beaucoup d’intellectuels et d’artistes, il fut blessé et gazé. De santé fragile, il se consacra presque exclusivement à la composition. Son catalogue comprend de nombreuses partitions notamment dans les répertoires choral, liturgique et de musique de chambre.Sa musique fut largement influencée par l’écriture de Debussy qui reconnut en lui son unique et authentique disciple. Il assura la création du Martyre de saint Sébastien en 1911 et orchestra brillamment les Children’s

Corner ainsi que la Boîte à joujoux. À l’orchestre, le célèbre thème de Clair de lune met plus particulièrement en valeur quelques pupitres dont ceux de la harpe et de la petite harmonie. L’orchestration est aussi lumineuse que teintée d’une certaine solennité.

Claude Debussy (1862-1918)Clair de lune, extrait de la Suite bergamasque (orchestration d’André Caplet)Composition : années 1890. Révision en 1905.Durée : 5 minutes

Giya Kancheli Childhood Revisited, pour hautbois, piano, guitare basse et cordes

é à Tbilissi en Géorgie, Kancheli a suivi des études de géologie. Il découvre la musique en écoutant le jazz de Glenn Miller. En 1963, après ses études

de piano et de composition au Conservatoire de Tbilissi, il remporte le prix de composition de l’Union des jeunes compositeurs de l’URSS avec son Concerto pour orchestre qui fait sensation. Une vingtaine de musiques de scène ainsi que des partitions pour le cinéma composent alors l’essentiel de sa production musicale. Ces œuvres de qualité mais qu’il considère comme « alimentaires » s’ajoutent à ses activités d’enseignant. En 1990, il quitte son pays. L’année suivante, il s’installe à Berlin. À partir de cette date, son répertoire s’enrichit considérablement. Giya Kancheli se passionne notamment pour la musique électronique et compose une grande variété de partitions vocales et symphoniques. L’écoute de quelques mesures suffit aujourd’hui pour reconnaître l’une de ses œuvres. Le sens dramatique de son écriture, le goût de l’imprévisible, l’originalité du style frappent l’auditeur  : « La qualité la plus extraordinaire de sa musique est son aptitude à suspendre tout sens du temps », écrivit à son propos le compositeur Alfred Schnittke (1934-1998). L’auditeur découvre un

univers de violence éruptive et de silences mêlés. La dimension humaniste de la musique de Kancheli se révèle avec un impact stupéfiant : la beauté et le chagrin sont les deux pôles de sa création.

François Leleux évoque la pièce Childhood Revisited.

Comment avez-vous découvert la partition ?J’ai beaucoup travaillé avec l’Orchestre de chambre de Géorgie qui est basé à Ingolstadt, en Bavière. Nous donnions régulièrement des concerts après que j’ai remporté le concours de l’ARD en 1993. C’est grâce aux musiciens géorgiens que j’ai connu la musique de Giya Kancheli et notamment ce concerto dont le titre allemand est Besuch in der Kindheit. Il s’agit, littéralement, d’une «  invitation à l’enfance » ou, plus exactement, d’une invitation à retourner dans notre propre enfance.

Quelle est l’atmosphère générale de l’œuvre ?Ce retour sur soi, en quelque sorte, est plein de nostalgie. Toute l’écriture baigne dans la couleur de cette région du Caucase, qui laisse une place immense au chant et à des instruments étonnants comme cette grande guitare, la panduri. Nous sommes au cœur du folklore géorgien, au point que la pièce fait appel à des mélodies nationales très célèbres. Le hautbois remplit son rôle de soliste, jouant d’une atmosphère à la fois nostalgique et rédemptrice. C’est évidemment un concerto avec des contrastes sonores entre le hautbois et l’orchestre, qui jouent parfois ensemble, parfois l’un contre l’autre. Le mouvement, d’un seul tenant, est porté par un tempo lent. À cette nostalgie s’ajoute aussi une profonde anxiété que les principes d’écriture de Kancheli accentuent à l’extrême.

Comment cela ?La musique de Kancheli utilise une fantastique échelle de dynamiques, allant du quadruple pianissimo au quadruple fortissimo. J’ai travaillé avec le compositeur et il est très précis dans ses nuances  : ppp n’est pas pppp ! Les grands crescendos de la pièce révèlent une dimension presque anxiogène du souvenir de l’enfance, d’un paradis perdu.

Claude DebussyRhapsodie pour orchestre et saxophone alto Création française de l’arrangement de Gilles Silvestrini pour cor anglais et orchestre

n 1901, Debussy accepta la commande d’un riche mécène américain, Elise Hall, qui souhaitait interpréter une œuvre concertante pour

saxophone. Saxophoniste amateur, elle destinait la pièce au Boston Orchestral Club. Peu enclin à travailler à la promotion de cet instrument qu’il connaissait assez mal et davantage stimulé par la forte rémunération que par l’intérêt musical de la commande, Debussy se mit au travail seulement au cours de l’année 1903. En 1911, il remit une particelle – écriture de la partie soliste et de quelques instruments accompagnateurs – pour, selon ses propres termes, « cet instrument aquatique ». Jean Roger-Ducasse (1873-1954) acheva l’orchestration de l’ouvrage après la disparition de Debussy. Son nom n’apparaît pas sur la partition, probablement à la demande de la veuve du compositeur et de l’éditeur, Durand. Les titres de la partition, qui ne s’est pas vraiment imposée dans les concerts, furent successivement  : Rhapsodie mauresque pour orchestre et saxophone principal, Fantaisie, Rhapsodie orientale, Mauresque puis Rhapsodie pour orchestre et saxophone obligé.

Giya Kancheli (né en 1935)Childhood Revisited, pour hautbois, piano, guitare basse et cordesComposition : 1998Création : 6 février 1999 à Amsterdam par le hautboïste Bart Schneemann et le Nieuw Sinfonietta d’Amsterdam dirigé par Lev MarkizDurée : 28 minutes

François Leleux nous propose quelques clés d’écoute : «  Mon point de vue est que l’orchestration de Jean Roger-Ducasse n’est pas du tout au service de l’orchestre. J’ai demandé à Gilles Silvestrini de réaliser une orchestration proche de celle de Pelléas et Mélisande, qui soit ainsi plus raffinée et impressionniste. Je joue aussi des solos de hautbois de la version pour saxophone et le saxophone passe au cor anglais. Au final, cette version me paraît plus proche de ce que Debussy aurait pu imaginer. » Enfin, laissons la parole au compositeur Gilles Silvestrini : « J’ai choisi d’alléger l’orchestration, en supprimant notamment les cuivres et en m’inspirant de la superbe texture de Pelléas et Mélisande ainsi que de la Première Rhapsodie pour clarinette de Debussy. Il y a évidemment des aspects spectaculaires dans les tutti, mais il est vrai aussi que le saxophone est un instrument que je qualifierais presque d’anti-debussyste. Respecter autant que faire se peut l’écriture du compositeur, exalter le côté exotique que véhicule le cor anglais sans interférer avec mon interprétation personnelle a été ma volonté première. »

Claude DebussyRhapsodie pour orchestre et saxophone alto Création française de l’arrangement de Gilles Silvestrini pour cor anglais et orchestreComposition : 1903-1911 (version originale)Création : 14 mai 1919, à la salle Gaveau par la Société des concerts du Conservatoire sous la baguette d’André Caplet.Le saxophoniste Yves Mayeur en était le soliste (version originale). 22 février 2018, création mondiale de la version arrangée par Gilles Silvestrini, avec l’Orchestre symphonique de Sydney, sous la direction de François LeleuxDurée : 10 minutes

Georges BizetSymphonie no 1 en ut majeur

lors âgé de dix-sept ans, Georges Bizet se lance dans la composition d’un «  exercice symphonique  ». Il le fait sous le coup d’une

émotion : il vient d’entendre la Première Symphonie de Charles Gounod, son maître. Le jeune musicien fait peu de cas de ce petit travail d’élève, qu’il oublie bien vite. Quatre-vingts ans plus tard, le manuscrit de la symphonie est retrouvé dans les documents légués par le compositeur Reynaldo Hahn au CNSMD de Paris. Les chercheurs se disputent à propos de l’auteur de l’œuvre. Certains l’imputent au compositeur écossais D. C. Parker, biographe de Bizet ; d’autres, au musicologue Jean Chantavoine. Lors de la création en 1935, rien ne laisse présager que cet essai symphonique est le chef-d’œuvre qui n’a, depuis, jamais quitté les salles de concert. Certes, on y entend encore l’influence de Gounod dans le mouvement lent, mais aussi de Schubert et de Mendelssohn (tous deux furent également les génies précoces que l’on sait). Ceci étant, l’originalité de la musique nous stupéfie.

Plus proche de la Symphonie italienne de Mendelssohn ou de l’écriture de Rossini que de la Symphonie fantastique de Berlioz, la Symphonie no 1 voyage vers les rêves orientaux et la quête de danses populaires françaises imaginaires. L’inspiration spontanée, la vigueur du rythme, l’originalité des couleurs annoncent déjà les suites de L’Arlésienne, mais également Carmen. Cette musique est d’autant plus délicate à interpréter et à diriger qu’elle ne supporte aucune surcharge et qu’elle fait appel à des solistes de premier plan. Elle contraint chaque pupitre à jouer « à découvert » afin de préserver la clarté de l’ensemble. On comprend que les traits d’orchestre de cette partition si redoutée soient régulièrement programmés lors des concours de recrutement de musiciens…

Créateur de la partition en France, Charles Munch n’appréciait pas les reprises, souhaitant que le mouvement général de la musique jaillisse avec spontanéité, surprenant ainsi l’auditeur  : «  Si vous exécutez la ravissante Symphonie en ut dans sa forme originale, elle paraîtra longuette  : toutes ses reprises et redites engendreront fatalement l’ennui. Si vous faites quelques petites coupures, sans déséquilibrer l’architecture et sans sacrifier un seul élément musical, ses réelles beautés vous toucheront, et vous aurez un bijou de plus. »

Le premier des quatre mouvements est un Allegro vivo, alternant les thèmes rapides dans une forme classique et une écriture instrumentale d’une efficacité absolue. L’équilibre est assuré à la perfection. L’Adagio en la mineur qui suit est une cantilène au charme exotique, vaguement oriental. Les deux hautbois se relaient en solo et, pour ce pupitre, il s’agit d’une des plus belles pages symphoniques du xixe siècle. Tout l’orchestre porte cet « aria d’opéra », celui déjà peut-être des Pêcheurs de perles… L’Allegro vivace en sol majeur préfigure Carmen avec des dialogues et des mouvements de foule suggérés. La clarté des accents rustiques et la joie villageoise l’emportent sur toute autre considération.Un nouvel Allegro vivace conclut la partition. Léger, élégant, il récapitule les thèmes de la symphonie (comme tout étudiant l’apprenait alors au conservatoire  !), mais avec une fraîcheur et une perfection proprement sidérantes.

Textes : Stéphane Friederich

Georges Bizet (1838-1875)Symphonie no 1 en ut majeurComposition : 1855Création : 26 février 1935, à Bâle, sous la direction de Felix Weingartner. Création française le 29 mai 1936 par l’Orchestre philharmonique de Paris, sous la direction de Charles MunchMouvements : Allegro vivo, Adagio, Allegro vivace, Allegro vivaceDurée : 28 minutes

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la direction

François Leleux, réputé pour ses prestations pleines de vitalité, se produit régulièrement en tant que soliste, chef et en joué-dirigé avec les orchestres et dans les festivals les plus réputés au monde.

FRANÇOISLELEUXdirection, hautbois et cor anglais

En parallèle de sa carrière internationale d’hautboïste, il se fait connaître pour ses talents de chef depuis deux saisons et travaille avec des orchestres tels que le hr-Sinfonieorchester, la Camerata de Salzbourg, l’Orchestre Tonkünstler ainsi que les orchestres symphoniques de Sydney, de la radio suédoise et de la WDR de Cologne. Lors des saisons précédentes, François Leleux est en résidence au hr-Sinfonieorchester (saison 2016-2017), directeur artistique invité de l’Orchestre de chambre de Norvège (saison 2014-2015) et artiste associé à l’Orchestre de chambre de Paris depuis plusieurs saisons. Chambriste convaincu, il se produit régulièrement dans le monde entier avec Les Vents Français et en récital avec Lisa Batiashvili, Isabelle Moretti, Éric Le Sage et Emmanuel Strosser.La saison 2017-2018 est un condensé de sa personnalité artistique. En joué-dirigé, il partage la scène avec l’Orchestre symphonique de Sydney, l’Orchestre de chambre d’Écosse, l’Orchestre de chambre de Paris et part en tournée avec la Philharmonie nationale hongroise. Il dirige pour la première fois l’Orchestre symphonique écossais de la BBC et l’Orchestre de la Fondation Gulbenkian et est invité à diriger de nouveau l’Orchestre symphonique d’Aalborg. Parmi ses autres concerts, citons ses débuts avec l’Orchestre de l’Académie nationale Sainte-Cécile et une nouvelle collaboration avec l’Orchestre philharmonique de Hong

Kong. Durant sa résidence à l’Orchestre philharmonique de Strasbourg, il endosse tour à tour les rôles de soliste, chef et chambriste.

François Leleux enregistre plusieurs CD chez Sony Classical : le dernier, consacré à des œuvres de Hummel et Haydn, avec l’Orchestre de chambre de Munich, reçoit le prix ECHO Klassik en 2016. François Leleux est professeur à la Hochschule für Musik und Theater München.

la rencontreÉcrites par des compositeurs des xixe et xxe siècles (Debussy, Kancheli, Bizet), les œuvres de ce programme semblent se faire écho : pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les liens qui les sous-tendent ?La première partie du programme est en demi-teinte, assez nostalgique, et permet d’accéder à une dimension subtile de la musique, alors que la dernière est plutôt une sorte de feu d’artifice avec la première symphonie de Georges Bizet, alors élève de Charles Gounod au Conservatoire de Paris. Aux côtés de Debussy et Bizet, musiciens français, les auditeurs peuvent découvrir le Géorgien Kancheli, plutôt mélancolique, qui a beaucoup composé pour le cinéma.

Debussy apparaît deux fois dans ce programme : quelle est votre histoire avec ce compositeur et que représente-t-il pour vous ?Debussy a énormément apporté à la musique, il est sans doute l’un des plus grands compositeurs français. Je suis toujours bouleversé lorsque j’écoute ses œuvres. C’est cette année le centenaire de sa mort et il me semble indispensable de le programmer le plus possible : ce sera notamment le cas à Édimbourg avec l’Orchestre de chambre d’Écosse, à Sydney avec l’Orchestre symphonique de Sydney, à Vienne au Musikverein, à Oslo avec l’Orchestre philharmonique d’Oslo, et surtout à Paris pour ce concert avec l’Orchestre de chambre de Paris...

Pour Rhapsodie de Debussy, dans une version de Gilles Silvestrini, vous délaissez le hautbois au profit du cor anglais. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur cet instru-ment peu connu du grand public, ainsi que sur cette pièce ?Claude Debussy a écrit cette Rhapsodie pour saxophone. L’orchestration fut exécutée par Jean Roger-Ducasse. Cette version n’est pas très réussie à mon goût, alors que cette pièce est absolument fantastique. J’ai demandé à un compositeur  extrêmement fin et talentueux –  Gilles Silvestrini – de reprendre le travail de Roger-Ducasse. Il a orchestré la version originale de Debussy pour une formation plus petite que celle de Roger-Ducasse. Je trouve le résultat nettement plus intimiste et réussi. Le cor anglais, instrument délicat et très chantant, a dans cette nouvelle orchestration toute sa place. À la fin, j’échange mon cor anglais contre mon hautbois afin de poursuivre jusqu’au dernier moment le crescendo exaltant de cette œuvre.

Quels sont les passages qui vous émeuvent le plus dans Childhood Revisited de Giya Kancheli ?C’est une pièce incroyablement nostalgique et subtile. Ce compositeur aime jouer avec le chaud et le froid, la peur et le bonheur, l’effroi et le réconfort. Je connais Kancheli, c’est un homme très secret. Une partie de son œuvre s’exprime aussi à travers les silences.

Ce concert est une nouvelle fois l’occasion de vous voir jouer et diriger l’Orchestre de chambre de Paris. Quel plaisir y trouvez-vous et comment vous préparez-vous pour diriger la Symphonie en ut majeur de Bizet ?La première symphonie de Bizet est une pièce majeure de mon répertoire. Je l’ai beaucoup dirigée : au Musikverein de Vienne, avec les orchestres symphoniques de Sydney et Birmingham, l’Orchestre de la radio norvégienne... La préparation est très importante pour développer des idées convaincantes et compréhensibles pour le public. Je m’efforce de connaître parfaitement chacun des pupitres et d’avoir une idée claire de la fonction de chaque musicien, afin de parvenir à un agréable sentiment d’unité. 

Propos recueillis par Anissa Rémot

les musiciens

ViolonsDeborah Nemtanuviolon solo super soliste

Philip Bride premier violon solo

Franck Della Valle violon solo

Olivia Hughes violon solo

Nicolas AlvarezJean-Claude BouveresseHubert ChachereauMarc DuprezSylvie DusseauHélène Lequeux-DuchesneGérard MaîtreFlorian MavielMirana TutuianuFrançois GalichetGuillaume Latour

AltosSabine BouthinonAnna BruggerAurélie DeschampsClaire ParruitteJulien Lo PintoMartin Rodriguez

VioloncellesBenoît Grenet violoncelle solo

Jelena Ilic co-soliste

Étienne Cardoze Livia Stanese Sarah Veilhan

Toute l’équipe administrative sur orchestredechambredeparis.com

ContrebassesCaroline Peach co-soliste

Ricardo DelgadoManuel Kuhn

Basse électriqueStanislas Kuchinski

FlûtesMarina Chamot-Leguay flûte solo

Julien Vern

HautboisIlyes Boufadden-Adloff hautbois solo

Anne-Marie Gay

ClarinettesFlorent Pujuila clarinette solo

Kevin Galy

BassonsFany Maselli basson solo

Henri Roman

CorsNicolas Ramez cor solo

Gilles BertocchiSolène SouchèresJérémie Dumbrill

TrompettesJulien Lair trompette solo invité

Jean-Michel Ricquebourg trompette solo honoraire

TimbalesNathalie Gantiez timbales solo

PercussionsRémi BernardIonela Christu

HarpeValeria Kafelnikov

PianoAriane Jacob

Mme Brigitte LefèvrePrésidente du conseil d’administration

M. Jean-Paul EscandeTrésorier

M. Nicolas DroinDirecteur général

ORCHESTRE DE CHAMBREDE PARIS

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Créé en 1978, l’Orchestre de chambre de Paris est considéré comme l’un des orchestres de chambre de référence en Europe.

vec Douglas Boyd, son directeur musical, l’orchestre recherche la plus haute exigence artistique et porte une nouvelle vision de la

musique et de son rôle dans la cité. Communauté de quarante-trois artistes engagés à Paris, l’orchestre donne vie à quatre siècles de musique en s’attachant à renouveler la relation entre un orchestre et sa ville.

En presque quarante années d’existence, l’Orchestre de chambre de Paris a collaboré avec les plus grands chefs et solistes. Soucieux de défendre une lecture chambriste originale, il poursuit aujourd’hui la mise en valeur d’un vaste répertoire allant de la période baroque jusqu’à la création contemporaine.

Innovant dans son rapport aux publics, l’Orchestre de chambre de Paris propose des expériences musicales participatives et immersives et développe de nouveaux contenus digitaux. Riche d’une centaine d’actions culturelles par saison, sa démarche citoyenne affiche une volonté de partage et l’ambition de nouer des liens entre tous.

Associé à la Philharmonie de Paris, l’Orchestre de chambre de Paris se produit au Théâtre des Champs-Élysées. Il est présent dans des productions lyriques à l’Opéra national de Paris, au Théâtre du Châtelet et à l’Opéra Comique. Il se produit aussi au Centquatre-Paris, à la cathédrale Notre-Dame, au Théâtre 13 et à la salle Cortot.

Cette saison 2017-2018 voit le pianiste François-Frédéric Guy et Fabio Biondi, premier chef invité, artistes associés, se joindre à la démarche de l’orchestre. La création est au centre de son projet, comme en témoignent les commandes passées à Bruno Mantovani et Philippe Manoury, ainsi que la performance musicale au cœur de l’espace urbain composée par Pierre Sauvageot.

L’Orchestre de chambre de Paris effectue de nombreuses tournées internationales et mène une politique dynamique d’enregistrements. Au cours de cette saison, il donne une importante série de concerts avec Gautier Capuçon à l’Elbphilharmonie de Hambourg, au Konzerthaus de Berlin et dans le reste de l’Allemagne.

L’Orchestre de chambre de Paris remercie de leurs soutiens la Ville de Paris, la DRAC Île-de-France – ministère de la Culture et de la Communication, les entreprises partenaires, accompagnato, cercle des donateurs de l’Orchestre de chambre de Paris, ainsi que la Sacem qui contribue aux résidences de compositeurs.

#OCP1718

les prochains concerts

Mercredi 20 juin 20 hThéâtre des Champs-Élysées

Jeudi 14 juin 20 h 30Basilique-cathédrale de Saint-Denis

Christian Zacharias direction et piano

Rinaldo Alessandrini directionRaphaël Sévère clarinette

Lucy Crowe soprano

Piano galant

Festival de Saint-Denis

RameauLes Indes galantes, suite (extraits)

HaydnSymphonie no 91 en mi bémol majeur

MozartConcerto pour piano no 17 en sol majeur

MozartConcerto pour clarinetteExsultate, jubilateSymphonie no 39

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