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Jeanne d'Arc Pour les articles homonymes, voir Jeanne d'Arc (homonymie) et D'Arc. Jeanne d'Arc, née vers 1412 à Domrémy (actuellement dans le département des Vosges en Lorraine), village du duché de Bar dont une partie relevait du royaume de France pour le temporel et de l'évêché de Toul pour le spirituel, et morte sur le bûcher le 30 mai 1431 à Rouen, capitale du duché de Normandie alors possession du royaume d'Angleterre, est une héroïne de l'histoire de France, chef de guerre et sainte de l'Église catholique, surnommée depuis le XVI e siècle « la Pucelle d'Orléans » et, depuis le XIX e sièclemère de la nation française ». Au début du XV e siècle, cette jeune fille de dix-sept ans d'origine paysanne affirme avoir reçu de la part des saints Michel, Marguerite d'Antioche et Catherine la mission de délivrer la France de l'occupation anglaise. Elle par- vient à rencontrer Charles VII, à conduire victorieuse- ment les troupes françaises contre les armées anglaises, à lever le siège d'Orléans et à conduire le roi au sacre à Reims, contribuant ainsi à inverser le cours de la guerre de Cent Ans. Capturée par les Bourguignons à Compiègne en 1430, elle est vendue aux Anglais par Jean de Luxembourg, comte de Ligny, pour la somme de dix mille livres. Elle est condamnée à être brûlée vive en 1431 après un procès en hérésie conduit par Pierre Cauchon, évêque de Beauvais et ancien recteur de l'université de Paris. Entaché de nom- breuses irrégularités, ce procès voit sa révision ordonnée par le pape Calixte III en 1455. Un second procès est ins- truit qui conclut, en 1456, à l'innocence de Jeanne et la réhabilite entièrement. Grâce à ces deux procès dont les minutes ont été conservées, elle est l'une des personnalités les mieux connues du Moyen Âge. Béatifiée en 1909 puis canonisée en 1920, Jeanne d'Arc est devenue une des quatre saintes patronnes secondaires de la France. Sa fête nationale est instituée par la loi en 1920 et fixée au 2 e dimanche de mai [2] . Elle est dans le monde entier une personnalité mythique qui a inspiré une multitude d’œuvres littéraires, histo- riques, musicales, dramatiques et cinématographiques. 1 Biographie 1.1 Jeunesse 1.1.1 Contextes politique et géographique de Dom- rémy Maison natale de Jeanne d'Arc à Domrémy (Vosges). La naissance de Jeanne d'Arc se situe vraisemblablement en 1412 [3] dans la ferme familiale du père de Jeanne at- tenante à l'église de Domrémy, village situé aux marches de la Champagne, du Barrois et de la Lorraine, pendant la guerre de Cent Ans qui opposait le Royaume de France au Royaume d'Angleterre. Au début du XV e , Domrémy se trouve imbriquée dans un territoire aux suzerainetés diverses. Sur la rive gauche de la Meuse, elle peut relever du Barrois mouvant, pour lequel le duc de Bar, par ailleurs souverain dans ses États, prête hommage au roi de France depuis 1301. Mais elle semble être plutôt rattachée à la châtellenie de Vaucouleurs, sous l'autorité directe du roi de France qui y nomme un capitaine (le sire de Baudricourt, au temps de Jeanne d'Arc). Enfin, l'église de Domrémy dépend de la paroisse de Greux, au diocèse de Toul dont l'évêque est prince du Saint-Empire germanique. L'historienne médiéviste Colette Beaune précise que Jeanne est née dans la partie sud de Domrémy, cô- Barrois mouvant, dans le bailliage de Chaumont-en- Bassigny et la prévôté d'Andelot [4] . Les juges de 1431 corroborent cette origine, de même que les chroniqueurs Jean Chartier et Perceval de Cagny. Seul Perceval de Bou- lainvilliers considère pour sa part qu'elle est née dans la partie nord, qui relevait de la châtellenie de Vaucouleurs et donc du royaume de France dès 1291. 1

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Jeanne d'Arc

Pour les articles homonymes, voir Jeanne d'Arc(homonymie) et D'Arc.

Jeanne d'Arc, née vers 1412 à Domrémy (actuellementdans le département des Vosges en Lorraine), village duduché de Bar dont une partie relevait du royaume deFrance pour le temporel et de l'évêché de Toul pourle spirituel, et morte sur le bûcher le 30 mai 1431 àRouen, capitale du duché de Normandie alors possessiondu royaume d'Angleterre, est une héroïne de l'histoire deFrance, chef de guerre et sainte de l'Église catholique,surnommée depuis le XVIe siècle « la Pucelle d'Orléans »et, depuis le XIXe siècle, « mère de la nation française ».Au début du XVe siècle, cette jeune fille de dix-sept ansd'origine paysanne affirme avoir reçu de la part des saintsMichel, Marguerite d'Antioche et Catherine la missionde délivrer la France de l'occupation anglaise. Elle par-vient à rencontrer Charles VII, à conduire victorieuse-ment les troupes françaises contre les armées anglaises,à lever le siège d'Orléans et à conduire le roi au sacre àReims, contribuant ainsi à inverser le cours de la guerrede Cent Ans.Capturée par les Bourguignons à Compiègne en 1430, elleest vendue aux Anglais par Jean de Luxembourg, comtede Ligny, pour la somme de dix mille livres. Elle estcondamnée à être brûlée vive en 1431 après un procès enhérésie conduit par Pierre Cauchon, évêque de Beauvaiset ancien recteur de l'université de Paris. Entaché de nom-breuses irrégularités, ce procès voit sa révision ordonnéepar le pape Calixte III en 1455. Un second procès est ins-truit qui conclut, en 1456, à l'innocence de Jeanne et laréhabilite entièrement. Grâce à ces deux procès dont lesminutes ont été conservées, elle est l'une des personnalitésles mieux connues du Moyen Âge.Béatifiée en 1909 puis canonisée en 1920, Jeanne d'Arcest devenue une des quatre saintes patronnes secondairesde la France. Sa fête nationale est instituée par la loi en1920 et fixée au 2e dimanche de mai[2].Elle est dans le monde entier une personnalité mythiquequi a inspiré une multitude d’œuvres littéraires, histo-riques, musicales, dramatiques et cinématographiques.

1 Biographie

1.1 Jeunesse

1.1.1 Contextes politique et géographique de Dom-rémy

Maison natale de Jeanne d'Arc à Domrémy (Vosges).

La naissance de Jeanne d'Arc se situe vraisemblablementen 1412[3] dans la ferme familiale du père de Jeanne at-tenante à l'église de Domrémy, village situé aux marchesde la Champagne, du Barrois et de la Lorraine, pendantla guerre de Cent Ans qui opposait le Royaume de Franceau Royaume d'Angleterre.Au début du XVe, Domrémy se trouve imbriquée dansun territoire aux suzerainetés diverses. Sur la rive gauchede la Meuse, elle peut relever du Barrois mouvant, pourlequel le duc de Bar, par ailleurs souverain dans sesÉtats, prête hommage au roi de France depuis 1301.Mais elle semble être plutôt rattachée à la châtellenie deVaucouleurs, sous l'autorité directe du roi de France quiy nomme un capitaine (le sire de Baudricourt, au tempsde Jeanne d'Arc). Enfin, l'église de Domrémy dépend dela paroisse de Greux, au diocèse de Toul dont l'évêque estprince du Saint-Empire germanique.L'historienne médiéviste Colette Beaune précise queJeanne est née dans la partie sud de Domrémy, cô-té Barrois mouvant, dans le bailliage de Chaumont-en-Bassigny et la prévôté d'Andelot[4]. Les juges de 1431corroborent cette origine, de même que les chroniqueursJean Chartier et Perceval de Cagny. Seul Perceval de Bou-lainvilliers considère pour sa part qu'elle est née dans lapartie nord, qui relevait de la châtellenie de Vaucouleurset donc du royaume de France dès 1291.

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Page 2: Jeanned'Arc - LeWebPédagogique

2 1 BIOGRAPHIE

1.1.2 Date incertaine de naissance

L'âge exact de Jeanne demeure inconnu. La version offi-cielle, construite à partir du procès qui s’est tenu à Rouen,nous transmet que Jeanne a dit être née à Domrémy, etqu'elle a 18 ou 19 ans au moment de son procès. Unelettre du conseiller royal Perceval de Boulainvilliers endate du 21 juin 1429[5],[6] constitue l'unique source fai-sant naître Jeanne la nuit de l'Épiphanie, autrement dit le6 janvier, sans précision de l'année. La date de cette ve-nue au monde saluée par le chant des coqs, à en croireBoulainvilliers, n'est pas authentifiée par les historiensmédiévistes, qui soulignent plutôt la valeur symboliquede la nuit des rois mentionnée dans la missive[7],[8],[9].Les chroniques médiévales se révèlent en fait souvent im-précises et les appréciations testimoniales sur les dates desnaissances d'autant plus approximatives lorsque celles-cine sont pas illustres. Pour Jeanne d'Arc, les dates de nais-sance données par les chroniqueurs s’échelonnent entre1399 et 1417 mais la Pucelle, lors de son premier interro-gatoire le 21 février 1431 dit « qu'elle croit avoir environ19 ans » et lorsqu'elle retrace sa vie, elle reste relative-ment cohérente. De plus, lors de son procès en nullité, lestémoins, à l'exception de son amie d'enfance Hauvietteet de Jean d'Aulon, concordent pour lui donner commeâge en 1431, 18, 19 ou 20 ans, ce qui la ferait naître vers1412[10].

1.1.3 Famille

Fille de Jacques d'Arc et d'Isabelle Rommée, elle faisaitpartie d'une famille de cinq enfants : Jeanne, Jacques, Ca-therine, Jean et Pierre.L'usage de la particule n'indique rien quant à de possiblesorigines nobles, une particule pouvant être portée tant pardes roturiers que par des nobles, en outre son nom estorthographié de différentes manières (Dar, Darc, Day,d'Ay, Tare, Tarc, Tard, Dart, etc.) dans la documentationrelative à l'époque, sachant que l'usage de l'apostrophen'est pas d'un emploi général au XVe siècle. Le nom d'Arcapparaît dans un sonnet anonyme, imprimé en 1576 à Or-léans, qui célèbre la noblesse conférée par Charles VIIà la Pucelle et déclenche la redécouverte littéraire de cepersonnage[17].Le patronyme d'Arc tire peut-être son origine d'Arc-en-Barrois (en Champagne) mais aucun document nel'atteste. De arco signifie « de l'arche » ou « dupont » (équivalent des patronymes courants « Dupontou Dupond »), ce qui se rapporte probablement à unmicrotoponyme disparu[18].Le père de Jeanne, Jacques, est désigné comme « pauvrelaboureur » par des témoins du procès de réhabilitation dela Pucelle dans les années 1450. Cependant, l'historienOlivier Bouzy note qu'un laboureur n'est pas pauvrepuisque ce type de paysan aisé possède des terres et desbêtes. L'état des biens de Jacques d'Arc n'est pas connu

avec précision. Bien que construite en pierre, sa maisoncomporte uniquement trois pièces pour toute sa famille.Bénéficiant vraisemblablement d'une certaine notoriété àDomrémy, le père de Jeanne représente à plusieurs re-prises la communauté des villageois[18].Jeanne (ou « Jeannette », comme on l'appelait à Dom-rémy où elle grandit[19]) fut décrite par tous les témoinscomme très pieuse ; elle aimait notamment se rendre engroupe, chaque dimanche, en pèlerinage à la chapelle deBermont tenue par des ermites garde-chapelle, près deGreux, pour y prier. Les témoignages de ses voisins lorsde ses futurs procès rapportent qu'à cette époque, elle faitles travaux de la maison (ménage, cuisine), du filage dela laine et du chanvre, aide aux moissons ou garde oc-casionnellement des animaux quand c'est le tour de sonpère, activité loin du mythe de la bergère qui utilise le re-gistre poétique de la pastourelle et le registre spirituel duBon berger de la Bible[20]. Cette légende de la bergère ré-sulte probablement de la volonté des Armagnacs de trans-mettre cette image (plus symbolique qu'une simple fille depaysan) à des fins de propagande politico-religieuse pourmontrer qu'une « simple d'esprit » pouvait aider le chef dela chrétienté du royaume de France et guider son armée,illuminée par la foi[21].[réf. souhaitée]Les réponses qu'elle a faites à ses juges,conservées dans les minutes de son procès, révèlent unejeune femme courageuse, dont le franc-parler et l'espritde répartie se tempèrent d'une grande sensibilité face àla souffrance et aux horreurs de la guerre, comme devantles mystères de la religion.Une plaque apposée en 1930 sur le parvis de la cathédralede Toul indique qu' elle comparut ici lors d'un procès ma-trimonial intenté par son fiancé en 1428[22].

1.2 Contexte politique du royaume deFrance (1407-1429)

Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incom-plète. Votre aide est la bienvenue !Sujet à des crises intermittentes de maladie mentale sui-

vies de phases de rémissions, le roi de France Charles VI,dit « le Fol », se voit fréquemment contraint de délais-ser le pouvoir au profit de son Conseil, devenu bientôt lesiège de sourdes luttes d'influences entre son frère Louisd'Orléans et son oncle Philippe de Bourgogne, dit Phi-lippe le Hardi.L'affrontement entre les ducs d'Orléans et de Bourgognes’intensifie lorsque Jean sans Peur, fils de Philippe leHardi, succède à son père. Le nouveau duc de Bour-gogne finit par faire assassiner son rival et cousin Louisd'Orléans en novembre 1407, acte déclencheur d'uneguerre civile entre les Bourguignons et les Orléans. Cesderniers sont ultérieurement appelés Armagnacs en rai-son de l'engagement de Bernard VII d'Armagnac en fa-veur de son beau-fils Charles d'Orléans, fils et successeurdu défunt duc Louis.

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1.2 Contexte politique du royaume de France (1407-1429) 3

Enluminure d'inspiration bourguignonne représentant un loup(le duc Louis Ier d'Orléans) tentant de saisir entre ses crocs unecouronne sur fond de tente fleurdelisée (le royaume de France)tandis qu'un lion (symbolisant les armes de Flandre du duc Jeande Bourgogne) lui donne un grand coup de patte (XVe siècle,

Bibliothèque nationale autrichienne, Vienne).

Bataille d'Azincourt, miniature tirée de l’Abrégé de laChronique d'Enguerrand de Monstrelet, XVe siècle, Paris, BnF,

département des Manuscrits.

Profitant de ce conflit, Henri V, roi d'Angleterre relanceles hostilités en brisant une longue trève franco-anglaise.La seconde phase de la Guerre de Cent Ans se caractérisedonc par une guerre étrangère couplée à une guerre civile.Le monarque de la dynastie usurpatrice des Lancastre dé-barque en Normandie en 1415. La chevalerie françaisesubit un désastre à Azincourt, face au Corps des LongBow, archers gallois. En effet, les Anglais disposent d'un

SaintEmpire

Angleterre

France

Bordeaux

Paris

Nevers

Dijon

Chinon

Formigny

PatayOrléans

Castillon

Artois

Flandres

Braba

nt

Azincourt

Reims

Jeanne d'Arc et Charles VII (sacre)

Champagne

Duché de

Bourgogne

Raid anglais de 1415

Trajet de Jeanne d'Arc

Rouen

Calais

Domrémy

Com

té d

e Bo

urgo

gne

Troyes

1429Territoires contrôlés par Henri VI d'AngleterreTerritoires contrôlés par le duc de BourgogneTerritoires contrôlés par le dauphin CharlesPrincipales bataillesRaid anglais de 1415Itinéraire de Jeanne d'Arc vers Reims en 1429

corps gallois ayant une maîtrise meurtrière de l'arc long(longbow). Toujours bien abrités des charges de cavale-rie par des pieux disposés à l'avance, ces gallois décimentsous une pluie de flèches la chevalerie française, dont leschevaux ne sont pas encore protégés. Ils vont ainsi devenirmaîtres des batailles à terrain découvert malgré leur netteinfériorité numérique. Mais après Orléans, Jeanne ayantobtenu des chefs militaires français — sur « sa grande in-sistance » — de poursuivre les troupes anglaises, le Corpsdes Long Bow est surpris faisant une pause à Patay et, in-organisés, quasiment tous ses archers sont massacrés pardes charges de cavalerie[23][réf. insuffisante]. Le Corps ne se-ra pas reconstitué et sera totalement éliminé une décennieplus tard par l'apparition de l'artillerie nouvelle des frèresGaspard et Jean Bureau - notamment l'artillerie de cam-pagne - aux batailles de Formigny et Castillon, avantagescombinés qui mettront fin au conflit.À Domrémy, on apprend que le duc Édouard III de Bar,son frère, Jean de Bar, seigneur de Puysaye et son petit-fils le comte de Marle, sont tombés au combat. Le duchééchoit au frère survivant du duc défunt, Louis, évêque deVerdun, lequel est un temps contesté par le duc de Berg,gendre du feu duc.Lors de l'entrevue de Montereau, le 10 septembre 1419,le dauphin Charles et Jean sans Peur doivent se récon-cilier pour faire face à l'ennemi. Cependant, le duc de

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4 1 BIOGRAPHIE

Bourgogne est poignardé au cours de cette rencontre,peut-être à l'instigation du dauphin lui-même et de cer-tains de ses conseillers (dont Tanneguy III du Chastel),entre autres motifs par vengeance de l'assassinat du ducLouis d'Orléans[24]. En réaction à cet assassinat, le fils deJean sans Peur et nouveau duc de Bourgogne, Philippe leBon, se rallie aux Anglais, imité en cela par la puissanteuniversité de Paris.

Charles VI et Isabeau de Bavière durant le traité de Troyes(Chroniques de Jean Froissart, British Library, Harley 4380, fo

40, circa 1470-1472).

Alliés au puissant duc de Bourgogne, les Anglais peuventimposer en 1420 le traité de Troyes, signé entre le roiHenri V d'Angleterre et Isabeau de Bavière, reine deFrance et régente. Selon les termes de ce traité, Henri Vse marie à Catherine de Valois, fille de Charles VI. À lamort de Charles VI, la couronne doit revenir à leur des-cendance, réunissant les deux royaumes.Ce traité est contesté par la noblesse française car il spo-lie le Dauphin - stigmatisé en tant qu'assassin du duc deBourgogne - de son droit à la succession. À la mort deCharles VI en 1422, la France n'a donc plus de roi ayantété sacré. La couronne de France est alors revendiquéepar le roi d'Angleterre encore mineur, Henri VI qui vientde succéder à son père.La situation territoriale devient alors la suivante : le Sud-Ouest du territoire français est contrôlé par les Anglaisde même que la plupart des régions du Nord, excepté leduché de Bretagne, État indépendant, qui se remet d'uneguerre de succession et dont la neutralité réglée par letraité de Guérande de 1381 se poursuivra sous le règnede Jean V. La Bretagne jouera néanmoins un rôle déci-sif dans la dernière phase de cette guerre de Cent Ans enassurant le blocus de Bordeaux[25].Article détaillé : traité de Troyes.

Jeanne d'Arc en costume de paysanne, XVe siècle, Paris, BnF,ms. Latin 14665, fo 340.

1.3 De Domrémy à Chinon : 1428 - février1429

À treize ans, Jeanne affirme avoir entendu dans le jar-din de son père[26] les voix célestes des saintes Catherineet Marguerite et de l'archange saint Michel lui deman-dant d'être pieuse, de libérer le royaume de France del'envahisseur et de conduire le dauphin sur le trône. Dèslors, elle s’isole et s’éloigne des jeunes du village quin'hésitent pas à se moquer de sa trop grande ferveur re-ligieuse, allant jusqu'à rompre ses fiançailles (probable-ment devant l'official de l'évêché de Toul)[27]. Elle craintle pillage et les massacres pour son village de Domré-my : les intrusions anglo-bourguignonnes menacent toutela Lorraine. Ses expériences mystiques se multiplient àmesure que les troubles dans la région augmentent mais,effrayée, elle ne les révèle à son « oncle », Durand Laxart(en fait, un cousin qu'elle appelle oncle car plus âgé),qu'à l'âge de 16 ans[28]. Après beaucoup d'hésitations, son« oncle » l'emmène — sans permission parentale — ren-contrer Robert de Baudricourt, capitaine de Vaucouleurs,forteresse voisine de Domrémy, sous prétexte d'aller ai-der aux relevailles d'une cousine germaine. Demandant às’enrôler dans les troupes du Dauphin pour répondre à uneprophétie locale qui voulait qu'une pucelle des Marchesde Lorraine sauvât la France, elle demande audience àRobert de Baudricourt en vue d'obtenir de lui la lettre decrédit qui lui ouvrirait les portes de la Cour. Le seigneurlocal la prend pour une affabulatrice ou une illuminée etconseille Laxart de ramener sa nièce chez ses parents avecune bonne gifle[29].L'année suivante, les Anglo-bourguignons attaquentDomrémy ; avec sa famille, elle se réfugie à Neufchâteau.Jeanne tenace revient s’installer à Vaucouleurs en 1429

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1.4 Jeanne d'Arc, chef de guerre ou porte-étendard ? (avril 1429 - mai 1430) 5

pendant trois semaines. Elle loge chez Henri et Cathe-rine Le Royer, famille bourgeoise, et la population —avide en ces temps troublés de prophéties encourageantes— l'adopte et la soutient. Dotée d'un grand charisme, lajeune paysanne illettrée acquiert une certaine notoriétéde guérisseuse lorsque le duc malade Charles II de Lor-raine lui donne un sauf-conduit pour lui rendre visite àNancy : elle ose promettre au souverain de prier pour saguérison en échange de l'abandon par le duc de sa maî-tresse la belle Alison Du May et d'une escorte menée parRené d'Anjou, gendre du duc et beau-frère du DauphinCharles pour libérer la France[30]. Elle finit par être priseau sérieux par Baudricourt après qu'elle lui a annoncé paravance la journée des Harengs et l'arrivée concomitantede Bertrand de Poulengy, jeune seigneur proche de lamaison d'Anjou et de Jean de Novellompont, dit de Metz.Il lui donne une escorte de six hommes : les deux écuyersJean de Metz et Bertrand de Poulengy qui resteront fi-dèles à Jeanne tout au long de son aventure, ainsi qu'uncourrier, le messager royal Colet de Vienne, chacun ac-compagné de son serviteur (Julien et Jean de Honnecourtainsi que Richard L'Archer)[28]. Avant son départ pourle royaume de France, Jeanne se recueille dans l'ancienneéglise de Saint-Nicolas-de-Port, dédiée au saint patron duduché de Lorraine[27].

Jeanne d'Arc se présente au roi Charles VII à Chinon(miniature extraite des Vigiles du roi Charles VII de Martiald'Auvergne, fin du XVe siècle, Paris, BnF, département des

Manuscrits).

Portant des habits masculins et arborant la coupe « enécuelle » ou en « sébile » à la mode masculine de l'époque,autrement dit la chevelure taillée en rond au-dessus desoreilles, avec la nuque et les tempes rasées[31],[32] —ce qu'elle fera jusqu'à sa mort, excepté pour sa der-nière fête de Pâques — elle traverse incognito les terresbourguignonnes et se rend à Chinon où elle est finale-ment autorisée à voir le Dauphin Charles, après réceptiond'une lettre de Baudricourt. La légende de « l'envoyéede Dieu », peu probable, raconte qu'elle fut capable dereconnaître Charles, vêtu simplement au milieu de sescourtisans[33]. En réalité, arrivée à Chinon le mercredi 23février 1429[34], elle n'est reçue par le roi que deux joursplus tard, non dans la grande salle de la forteresse mais

dans ses appartements privés lors d'une entrevue au coursde laquelle elle parle au Dauphin de sa mission, la granderéception devant la Cour à l'origine de la légende n'ayantlieu qu'un mois plus tard[35]. Jeanne est logée dans la tourdu Coudray[36]. Jeanne annonce clairement quatre événe-ments : la libération d'Orléans, le sacre du roi à Reims, lalibération de Paris et la libération du duc d'Orléans.Après l'avoir fait interroger par les autorités ecclésias-tiques à Poitiers où des docteurs en théologie réalisentson examen de conscience et où des matrones, super-visées par la duchesse douairière d'Anjou, belle-mèredu Dauphin, constatent sa virginité (exigence pour une« envoyée de Dieu » ? Vérification qu'elle n'est pas unhomme ? Pour ne pas donner prise à ses ennemis qui laqualifient de « putain des Armagnac »[37]), et après avoirfait une enquête à Domrémy, Charles donne son accordpour envoyer Jeanne à Orléans assiégée par les Anglais,non pas à la tête d'une armée, mais avec un convoi deravitaillement[38].

1.4 Jeanne d'Arc, chef de guerre ou porte-étendard ? (avril 1429 - mai 1430)

Jeanne d'Arc(miniature, XVIe siècle).

Ses frères la rejoignent. On l'équipe d'une armure et d'unebannière blanche frappée de la fleur de lys, elle y ins-crit Jesus Maria, qui est aussi la devise des ordres men-diants (les dominicains et les franciscains). En partancede Blois pour Orléans, Jeanne expulse ou marie les pros-tituées de l'armée de secours et fait précéder ses troupes

Page 6: Jeanned'Arc - LeWebPédagogique

6 1 BIOGRAPHIE

Les notables de Troyes remettent les clefs de la ville au roiCharles VII en présence de Jeanne d'Arc (miniature extraite desVigiles du roi Charles VII de Martial d'Auvergne, fin du XVe

siècle, Paris, BnF, département des Manuscrits).

d'ecclésiastiques. Arrivée à Orléans le 29 avril, elle ap-porte le ravitaillement et y rencontre Jean d'Orléans, dit« le Bâtard d'Orléans », futur comte de Dunois. Elleest accueillie avec enthousiasme par la population, maisles capitaines de guerre sont réservés. Avec sa foi, saconfiance et son enthousiasme, elle parvient à insuffleraux soldats français désespérés une énergie nouvelle et àcontraindre les Anglais à lever le siège de la ville dans lanuit du 7 au 8 mai 1429.Articles détaillés : Siège d'Orléans (1428-1429) etBataille de Patay.

En raison de cette victoire (encore célébrée à Orléans aucours des « Fêtes johanniques », chaque année du 29 avrilau 8 mai), on la surnommera la « Pucelle d'Orléans », ex-pression apparaissant pour la première fois en 1555 dansl'ouvrage Le Fort inexpugnable de l'honneur du sexe fé-minin de François de Billon[39]. Après le nettoyage de lavallée de la Loire grâce à la victoire de Patay (où Jeanned'Arc ne prit pas part aux combats), le 18 juin 1429, rem-portée face aux Anglais, Jeanne se rend à Loches et per-suade le Dauphin d'aller à Reims se faire sacrer roi deFrance.Pour arriver à Reims, l'équipée doit traverser des villessous domination bourguignonne qui n'ont pas de raisond'ouvrir leurs portes, et que personne n'a les moyens decontraindre militairement. Selon Dunois, le coup de bluffaux portes de Troyes entraîne la soumission de la villemais aussi de Châlons-en-Champagne et de Reims. Dèslors, la traversée est possible.Article détaillé : Chevauchée vers Reims.Le 17 juillet 1429, dans la cathédrale de Reims, en

la présence de Jeanne d'Arc, Charles VII est sacré parl'archevêque Regnault de Chartres. Le duc de Bourgogne,Philippe le Bon, en tant que pair du royaume, est absent ;Jeanne lui envoie une lettre le jour même du sacre pour

Sacre de Charles VII à Reims (miniature extraite des Vigiles duroi Charles VII de Martial d'Auvergne, fin du XVe siècle, Paris,

BnF, département des Manuscrits).

lui demander la paix. L'effet politique et psychologiquede ce sacre est majeur. Reims étant au cœur du territoirecontrôlé par les Bourguignons et hautement symbolique,il est interprété par beaucoup à l'époque comme le résul-tat d'une volonté divine. Il légitime Charles VII qui étaitdéshérité par le traité de Troyes.Cette partie de la vie de Jeanne d'Arc constitue com-munément son épopée : ces événements qui fourmillentd'anecdotes où les contemporains voient régulièrementdes petits miracles, le tout conforté par leurs référencesexplicites dans les procès, ont grandement contribué àforger la légende et l'histoire officielle de Jeanne d'Arc.La découverte miraculeuse de l'épée dite de « CharlesMartel » sous l'autel de Sainte-Catherine-de-Fierbois, enest un exemple. Le mythe de la chef de guerre comman-dant les armées de Charles VII en est un autre. C'estle duc de Bedford, régent du royaume de France pourles Anglais, qui lui attribue le rôle de chef de guerrede l'ost du roi envoyé par le diable, pour minimiser laportée de la délivrance d'Orléans et des défaites ulté-rieures. Les conseillers du roi se méfiant de son inexpé-rience et de son prestige, ils la font tenir à l'écart des déci-sions militaires essentielles tandis que le commandementest successivement confié à Dunois, au duc d'Alençon,à Charles d'Albret ou au maréchal de Boussac[40]. Leshistoriens contemporains la considèrent soit comme unporte-étendard qui redonne du cœur aux combattants, soitcomme un chef de guerre démontrant de réelles compé-tences tactiques[41],[42],[43].Article détaillé : Siège de Paris (1429).

Dans la foulée, Jeanne d'Arc tente de convaincre le roi dereprendre Paris aux Bourguignons et aux Anglais, maisil hésite. Jeanne mène une attaque sur Paris mais elleest blessée lors de l'attaque de la porte Saint-Honoré ;l'attaque est rapidement abandonnée et Jeanne est rame-née au village de la Chapelle. Le roi finit par interdiretout nouvel assaut : l'argent et les vivres manquent et ladiscorde règne au sein de son conseil. C'est une retraite

Page 7: Jeanned'Arc - LeWebPédagogique

1.5 Le procès et la condamnation (1431) 7

forcée vers la Loire, l'armée est dissoute.

• Jeanne d'Arc à la porte Saint-Honoré lors du siègede Paris de 1429 (Vigiles du roi Charles VII de

Martial d'Auvergne, Paris, BnF, Ms. Français 5054, fo 66vo , fin du XVe siècle).

• La rue Saint-Honoré au niveau des no 161-163.

• Plaque commémorative rappelant que Jeanne d'Arcfut blessée près de la porte Saint-Honoré lors du

siège de Paris.

Jeanne repart néanmoins en campagne : désormais elleconduit sa propre troupe et se considère comme une chefde guerre indépendante, elle ne représente plus le roi.Entraîneur d'hommes qu'elle galvanise par son charismeet son courage (elle est plusieurs fois blessée), elle dis-pose d'une maison militaire avec une écurie de coursiers,un écuyer et un héraut[42]. Ses troupes lutteront contredes capitaines locaux, mais sans beaucoup de succès. Le4 novembre 1429, « la Pucelle » et Charles d'Albrets’emparent de Saint-Pierre-le-Moûtier. Le 23 novembre,ils mettent le siège devant La Charité-sur-Loire pour enchasser Perrinet Gressart. Pour Noël, Jeanne a regagnéJargeau à la suite de l'échec du siège[44].Jeanne est alors conviée à rester dans le château de LaTrémoille à Sully-sur-Loire. Quittant le roi sans prendrecongé, elle s’échappera rapidement de sa prison doréepour répondre à l'appel à l'aide de Compiègne, assiégéepar les Bourguignons. Finalement, elle est capturée parles Bourguignons lors d'une sortie aux portes de Com-piègne le 23 mai 1430. Elle essaie de s’échapper par deuxfois, mais échoue. Elle se blessera même sérieusement ensautant par une fenêtre au château de Beaurevoir. Elle estvendue aux Anglais le 21 novembre 1430, pour dix millelivres, et confiée à Pierre Cauchon, évêque de Beauvais etallié des Anglais.Article détaillé : Capture de Jeanne d'Arc par les Bour-guignons.

1.5 Le procès et la condamnation (1431)

1.5.1 Le procès

Lors de son procès[45] qui dura du 21 février au 23 mai1431[46], elle est accusée d'hérésie et interrogée sans mé-nagement à Rouen. Elle est emprisonnée dans une tour duchâteau de Philippe Auguste, dite plus tard « tour de laPucelle » ; seul le donjon de la construction est parvenujusqu'à nous. Il est appelé à tort « tour Jeanne-d'Arc »,cependant les substructions de la tour de la Pucelle ontété dégagées au début du XXe siècle et sont visibles dansla cour d'une maison sise rue Jeanne d'Arc. Jugée parl'Église, elle reste néanmoins emprisonnée dans cette pri-son civile, au mépris du droit canon.

Jeanne d'Arc présentée à son juge rouennais, l'évêque PierreCauchon, entouré de ses assesseurs.

Lettrine U ornée, page des Chroniques du siège d'Orléans, ditmanuscrit d'Urfé, XVe siècle, Paris, BnF, ms. Latin 8838, fo 1.

Tour Jeanne-d'Arc, donjon du château de Philippe-Auguste àRouen, où elle fut amenée pour être soumise à la question.

Si ses conditions d'emprisonnement sont particulière-ment difficiles, Jeanne n'a néanmoins pas été soumise àla question, bien qu'elle en ait été menacée.

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8 1 BIOGRAPHIE

Le procès débute le 21 février 1431. Environ centvingt personnes y participent, dont vingt-deux chanoines,soixante docteurs, dix abbés normands, dix délégués del'université de Paris. Leurs membres furent sélectionnésavec soin. Lors du procès de réhabilitation, plusieurs té-moignèrent de leur peur. Ainsi, Richard de Grouchetdéclare que « c'est sous la menace et en pleine terreurque nous dûmes prendre part au procès ; nous avionsl'intention de déguerpir. » Pour Jean Massieu, « il n'y avaitpersonne au tribunal qui ne tremblât de peur. » Pour JeanLemaître, « Je vois que si l'on n'agit pas selon la volontédes Anglais, c'est la mort qui menace. »Une dizaine de personnes sont actives lors du procès,tels Jean d'Estivet, Nicolas Midy et Nicolas Loyseleur.Mais les enquêteurs, conduits par l'évêque de BeauvaisPierre Cauchon, ne parviennent pas à établir un chefd'accusation valable : Jeanne semble être une bonne chré-tienne, convaincue de sa mission, différente des héré-tiques qui pullulent dans un climat de défiance vis-à-visde l'Église en ces temps troublés. Le tribunal lui reprochepar défaut de porter des habits d'homme, d'avoir quit-té ses parents sans qu'ils lui aient donné congé, et sur-tout de s’en remettre systématiquement au jugement deDieu plutôt qu'à celui de « l'Église militante », c'est-à-direl'autorité ecclésiastique terrestre. Les juges estiment éga-lement que ses « voix », auxquelles elle se réfère constam-ment, sont en fait inspirées par le démon. Soixante-dixchefs d'accusation sont finalement trouvés, le principalétant Revelationum et apparitionum divinorum mendosaconfictrix (imaginant mensongèrement des révélations etapparitions divines)[47]. L’université de Paris (Sorbonne),alors à la solde des Bourguignons, rend son avis : Jeanneest coupable d'être schismatique, apostate, menteuse, de-vineresse, suspecte d'hérésie, errante en la foi, blasphé-matrice de Dieu et des saints. Jeanne en appelle au Pape,ce qui sera ignoré par les juges.

« Sur l'amour ou la haine que Dieu porteaux Anglais, je n'en sais rien, mais je suisconvaincue qu'ils seront boutés hors de France,exceptés ceux qui mourront sur cette terre. »

— Jeanne d'Arc à son procès (le 15 mars 1431)

1.5.2 Condamnation et exécution

Le 24 mai, au cimetière Saint-Ouen de Rouen, lesjuges mettent en scène un simulacre de bûcher poureffrayer Jeanne et la presser de reconnaître ses fautes.Jeanne, sous la promesse orale (donc invérifiable) dutribunal de l'incarcérer dans une prison ecclésiastique,signe d'une croix (alors qu'elle savait écrire son nom)l'abjuration de ses erreurs, reconnaissant avoir mentià propos des voix et se soumet à l'autorité de l'Église.Elle est alors renvoyée dans sa prison aux mains desAnglais. S'estimant trompée, elle se rétracte deux joursplus tard, endosse de nouveau des habits d'homme (dans

des conditions obscures).

[réf. nécessaire]

Jeanne d'Arc au bûcher (miniature extraite des Vigiles du roiCharles VII deMartial d'Auvergne, fin du XVe siècle, Paris, BnF,département des Manuscrits).

Le tribunal la déclare « relapse » (retombée dans seserreurs passées), la condamne au bûcher et la livre au« bras séculier ». Le 30 mai 1431, après s’être confes-sée et avoir communié, Jeanne en tunique de toile sou-frée est conduite vers neuf heures, sous escorte anglaise,dans la charrette du bourreau Geoffroy Thérage, place duVieux-Marché à Rouen où l'on a dressé trois estrades :la première, pour le cardinal Winchester et ses invités,la seconde pour les membres du tribunal civil représentépar le bailli de Rouen Raoul le Bouteiller ; la troisième,pour Jeanne et le prédicateur Nicolas Midi, docteur enthéologie. Après le prêche et la lecture de sa sentence, lessoldats la conduisent au bûcher dressé en hauteur[48] surune estrade plâtrée pour qu'elle soit bien vue[49].Le supplice de Jeanne suscite de nombreux témoignagesde mythographes (comme celui du chevalier Perceval deCaigny) qui prétendent que sur le bûcher, un écriteau dé-crivant ses péchés masquait Jeanne, ou que Jeanne étaitcoiffée de la mitre d'infamie qui dissimulait son visage.Ces témoignages donnent naissance quelques années plustard[50] à la légende survivantiste selon laquelle Jeanne au-rait survécu au bûcher grâce à la substitution d'une autrecondamnée[51].Le cardinal de Winchester avait insisté pour qu'il ne resterien de son corps. Il désirait éviter tout culte posthumede la « pucelle ». Il avait donc ordonné trois créma-tions successives. La première vit mourir Jeanne d'Arcpar intoxication par les gaz toxiques issus de la com-bustion, dont notamment le monoxyde de carbone. Lebourreau écarta les fagots, à la demande des Anglaisqui craignaient qu’on ne dise qu’elle s’était évadée, pourque le public puisse voir que le cadavre déshabillé parles flammes était bien celui de Jeanne. La seconde du-ra plusieurs heures et fit exploser la boîte crânienne etla cavité abdominale dont les morceaux furent projetéssur le public en contrebas[52], laissant au centre du bû-cher les organes calcinés à l'exception des entrailles et ducœur (organes plus humides brûlant moins vite) restés in-

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2.1 Problèmes des sources historiques 9

tacts. Pour la troisième, le bourreau ajouta de l'huile etde la poix et il ne resta que des cendres et des débris os-seux qui furent dispersés à quinze heures par GeoffroyThérage[53] dans la Seine[54] (non pas à l'emplacement del'actuel pont Jeanne d'Arc, mais du pont Mathilde, jadissitué près de l'emplacement de l'actuel pont Boieldieu)afin qu'on ne puisse pas en faire de reliques ou des actesde sorcellerie[55].

1.6 Procès en nullité de la condamnation

Isabelle Rommée (agenouillée et vêtue de noir) et ses deux filsdevant le grand inquisiteur de France, Jean Bréhal (de dos, au

premier plan).Inspiré par la Trinité (représentée dans le coin supérieur droit),

le pape Calixte III (assis sur le trône pontifical) autorise leprocès en nullité de la condamnation de Jeanne d'Arc,

Manuscrit de Diane de Poitiers, XVIe siècle, coll. privée[56].

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2 Jeanne d'Arc et son époque : en-jeux et problèmes

2.1 Problèmes des sources historiques

Les deux sources principales sur l'histoire de Jeanned'Arc sont le procès de la condamnation de 1431, et

Statue de Jeanne d'Arc à Paris : le modèle de la « femmeguerrière » s’inspire du De mulieribus claris de Boccace[57]

Statue de Jeanne d'Arc, place du parvis à Reims.

le procès en nullité de la condamnation de 1455-1456.Le procès-verbal, l’instrumentum publicum[58], est rédi-

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10 2 JEANNE D'ARC ET SON ÉPOQUE : ENJEUX ET PROBLÈMES

Statue de Jeanne d'Arc à Orléans

gé quelques années plus tard sous le contrôle du princi-pal greffier Guillaume Manchon par Thomas de Cour-celles[59]. Étant des actes juridiques, elles ont l'immenseavantage d'être les retranscriptions les plus fidèles des dé-positions. Mais elles ne sont pas les seules : des notices,des chroniques ont également été rédigées de son vivant,telle que la Geste des nobles François, la Chronique de laPucelle, la Chronique de Perceval de Cagny, la Chroniquede Monstrelet ou encore le Journal du siège d'Orléans etdu voyage de Reims, le Ditié de Jeanne d'Arc de Christinede Pizan, le traité de Jean de Gerson. Il faut ajouter éga-lement les rapports des diplomates et autres informateurs(écrits de Jacques Gelu à Charles VII, registres du greffierdu Parlement de Paris Clément de Fauquembergue).C'est Jules Quicherat qui rassemblera de manière quasiexhaustive, en cinq volumes, l'historiographie johanniqueentre 1841 et 1849. Entre le XVe siècle et le XIXe siècle,une foule d'écrivains, de politiciens, de religieux se sontapproprié Jeanne d'Arc, et leurs écrits sont nombreux. Ilfaut donc être prudent dans la manipulation des sources :peu lui sont contemporaines et elles réinterprètent souventles sources originelles dans le contexte de leur interprète.Les procès sont des actes juridiques. Les deux procès ontla particularité d'avoir subi une influence politique évi-dente, et la méthode inquisitoire suppose bien souventque l'accusée et les témoins ne répondent qu'aux ques-tions posées. De plus le procès de 1431 fut retranscrit enlatin (vraisemblablement à l'insu de Jeanne), alors que lesinterrogatoires étaient en français.

Philippe Contamine, au cours de ses recherches, a consta-té une abondance d'écrits dès 1429, et le « formidableretentissement au niveau international » dont cette abon-dance témoigne. Il remarque également que Jeanne d'Arcfut d'emblée mise en controverse et suscita le débat par-mi ses contemporains. Enfin, dès le début « des légendescoururent à son sujet, concernant son enfance, ses pro-phéties, sa mission, les miracles ou les prodiges dont elleétait l'auteur. Au commencement était le mythe. »Il apparaît donc qu'aucun document contemporain del'époque — hormis les minutes des procès — n'est à l'abride déformation issue de l'imaginaire collectif. Au coursdu procès de réhabilitation, les témoins racontent d'aprèsdes souvenirs vieux de 26 ans.Aucune source ne permet de déterminer exactement lesorigines de Jeanne d'Arc, ni ses dates et lieu de nais-sance : les témoignages d'époque sont imprécis, Domré-my ne possédait pas[60] de registre paroissial, et les dis-cussions restent nombreuses sur ces points, néanmoins sabiographie peut s’établir à partir des réponses de Jeanned'Arc aux questions des juges à son premier procès decondamnation sur son éducation religieuse et ses occupa-tions ainsi que les souvenirs des habitants de Domrémyqui veulent convaincre les juges du procès en réhabilita-tion de sa piété et sa bonne renommée[27].L'anoblissement accordé à Jeanne d'Arc par le roi CharlesVII[61] pose un autre problème. Il ne reste en effet aucunecharte originale pour l'attester, mais uniquement des do-cuments attestant de cet anoblissement rédigés postérieu-rement. Ces documents dont nous ne savons s’ils sont fauxou déforment une partie de la vérité historique font appa-raître que Jeanne d'Arc avait été anoblie par Charles VIIet avec elle ses parents, comme il était d'usage pour as-seoir la filiation nobiliaire sans contestation, et par consé-quent la filiation présente et à venir de ses frères et sœur.En 1614, la descendance fort nombreuse de la familled'Arc montra qu'elle s’établissait uniquement vers la ro-ture, et le roi leur retira leur titre de noblesse. Par ailleurs,le trésor y gagna en nombreuses pensions, car chaquemembre de la lignée pouvait prétendre à indemnisationde la part du trésor pour le sacrifice de Jeanne d'Arc.Une des copies de la charte d'anoblissement qui nous estparvenue dit que le roi Charles VII la fit Jeanne damedu Lys, sans lui concéder un pouce de terre, ni à elle nià ses frères et sœur, ce qui était contraire à l'usage del'anoblissement, car le titre visait à asseoir la propriétéde façon héréditaire. En d'autres termes, la faisant damedu Lys, le roi Charles VII la liait au royaume et à la nationmais puisqu'elle s’était vouée à la chasteté et à la pauvreté,il ne lui allouait aucun bénéfice terrestre, ce qui privait dumême coup sa parentèle de la possibilité d'user convena-blement de cet anoblissement puisqu'elle demeurait sanspossibilité de s’élever dans la société nobiliaire. Les d'Arcrestèrent des roturiers par la force des choses.

• Lettres d'anoblissement accordées à Jehanne la Pu-celle et à sa famille (sur Wikisource)

Page 11: Jeanned'Arc - LeWebPédagogique

2.3 Son rôle dans la guerre de Cent Ans 11

2.2 Jeanne d'Arc et ses contemporains

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources.Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables[Comment faire ?] ou le modèle {{Référence néces-saire}} sur les passages nécessitant une source.

Jeanne d'Arc fut très populaire de son vivant, lachevauchée vers Reims la fait connaître également àl'étranger. Le caractère exceptionnel de son épopée nour-rit d'innombrables rumeurs en France, et même au-delà[62]. Elle commence à recevoir des courriers surdes questionnements théologiques venant de nombreusescontrées. On lui demandera son avis sur lequel despapes, alors en concurrence, est le vrai. Jeanne se rap-proche des ordres mendiants. Elle était une des nombreuxprédicateurs en cette époque se disant directement en-voyés de Dieu. Même si l'objet principal de sa mission estla restauration du trône de France, la Pucelle prend par-ti de fait sur le plan théologique et fait débat. Les conflitsd'intérêts autour d'elle dépassent la rivalité politique entreles Anglais et les partisans du dauphin.Ainsi l'université de Paris, qui était « remplie des créa-tures du roi d'Angleterre » ne la voit pas d'un bon œil, àl'opposé des théologiens de Poitiers, composée des uni-versitaires parisiens exilés par les Anglais, et égalementà l'inverse de l'archevêque d'Embrun, des évêques dePoitiers et de Maguelonne, Jean de Gerson (auparavantchancelier de l'université de Paris), l'Inquisiteur généralde Toulouse, ou encore l'Inquisiteur Jean Dupuy qui nevoyait que comme enjeux « à savoir la restitution du roià son royaume et l'expulsion ou l'écrasement très justed'ennemis très obstinés ». Ces gens d'Église, et autres,soutenaient la Pucelle.Pour l'éminente autorité religieuse qu'était alors la Sor-bonne, le comportement religieux de Jeanne dépassel'enjeu de reconquête du royaume, et les docteurs en théo-logie de cette institution la considèrent comme une me-nace contre leur autorité, notamment à cause du soutiendes rivaux de l'université à Jeanne, et pour ce qu'elle re-présente dans les luttes d'influence à l'intérieur de l'Église.Jeanne n'a pas eu non plus que des amis à la Cour duDauphin. Au Conseil du Dauphin, le parti du favori – LaTrémouille – (dont était Gilles de Rais) s’opposa réguliè-rement à ses initiatives. Cependant, de nombreux clercsdu roi, notamment son confesseur Jean Girard, soutinrentla jeune fille, notamment après la prise d'Orléans, jusqu'àcommander à l'archevêque d'Embrun, Jacques Gélu, unedéfense argumentée de Jeanne d'Arc[63].

2.3 Son rôle dans la guerre de Cent Ans

Le contenu de cet article ou de cette section est peut-être

Jeanne au siège d'OrléansJules Eugène Lenepveu, vers 1886-1890. Panthéon de Paris.

sujet à caution et doit absolument être sourcé. (date à ren-seigner)

Si vous connaissez le sujet dont traite l'article, merci dele reprendre à partir de sources pertinentes en utilisantnotamment les notes de fin de page. Vous pouvez égale-ment laisser un mot d'explication en page de discussion(modifier l'article).Jeanne d'Arc, à elle seule, n'a pas influé sur la phase finalede la guerre, qui s’est achevée en 1453. Elle n'a pas été nonplus inexistante dans le rôle tactique et stratégique de sacampagne : Dunois parle d'une personne douée d'un bonsens indéniable et tout à fait capable de placer aux pointsclés les pièces d'artillerie de l'époque. Les faits d'armessont donc à porter à son crédit. Elle fut en outre un chefindéniablement charismatique.Sur le plan géopolitique, le royaume de France, pri-vé de tout ce qui était situé au nord de la Loire et àl'ouest de l'Anjou-Auvergne, bénéficiait de ressources hu-maines et matérielles à peu près identiques à celles del'Angleterre, proprement dite, qui était moins peuplée.Mais l'Angleterre tirait de ses possessions (selon les An-glais) de ses conquêtes (selon les Français) du Nord etde l'Ouest du royaume de France, des ressources (enhommes et en impôts) largement supérieures à celle duroi de Bourges, Charles VII. De plus, l'Angleterre était àl'aise pour mobiliser ses ressources continentales, car lesAnglais connaissaient parfaitement tout le Grand Ouest

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12 2 JEANNE D'ARC ET SON ÉPOQUE : ENJEUX ET PROBLÈMES

de la France, lequel était leur domaine avant confiscationpar Philippe Auguste un siècle plus tôt. Les Anglais n'ontjamais eu de difficulté pour lever des troupes et des fonds.La tactique de Charles V et de Du Guesclin, qui misaientsur le temps, en évitant les combats frontaux, et en assié-geant une par une les places fortes, tactique que CharlesVII a adoptée faute de moyens, a parfaitement montréson efficacité. Cette tactique avait déjà montré les limitesde l'invasion anglaise sous Charles V. Charles VII, avecl'appui de Jeanne, puis, après, des frères Gaspard et JeanBureau, en a confirmé l'efficacité.Cependant, avant l'intervention de Jeanne d'Arc, les An-glais bénéficiaient d'un avantage psychologique extrême-ment important lié à plusieurs raisons :

1. la réputation d'invincibilité de leurs troupes ;

2. le traité de Troyes qui déshéritait le dauphin Charleset mettait en doute sa filiation à l'égard du roi CharlesVI ;

3. un état d'abattement et de résignation de la popula-tion ;

4. l'alliance avec la Bourgogne.

L'avantage numérique du royaume de France pesait peu.Cette situation faisait qu'en 1429 la dynamique était an-glaise.Jeanne a eu indéniablement le mérite d'inverserl'ascendant psychologique en faveur de la France, enremontant le moral des armées et des populations,en légitimant et sacrant le roi, et en montrant que laréputation d'invincibilité des Anglais était fausse. CharlesVII a eu, lui, l'initiative de se raccommoder avec lesBourguignons, étape indispensable pour la reconquêtede Paris. Jeanne d'Arc visiblement ne portait pas lesBourguignons dans son cœur à cause de leur proximitéavec son village de Domrémy et des heurts qu'il avait puy avoir.Le pape Pie II évoqua Jeanne d'Arc en ces termes :

« … Ainsi mourut Jeanne, l'admirable,la stupéfiante Vierge. C'est elle qui releva leroyaume des Français abattu et presque déses-péré, elle qui infligea aux Anglais tant et de sigrandes défaites. À la tête des guerriers, ellegarda au milieu des armées une pureté sanstache, sans que le moindre soupçon ait jamaiseffleuré sa vertu. Était-ce œuvre divine ? était-ce stratagème humain ? Il me serait difficilede l'affirmer. Quelques-uns pensent, que du-rant les prospérités des Anglais, les grands deFrance étant divisés entre eux, sans vouloir ac-cepter la conduite de l'un des leurs, l'un d'euxmieux avisé aura imaginé cet artifice, de pro-duire une Vierge divinement envoyée, et à cetitre réclamant la conduite des affaires ; il n'est

pas un homme qui n'accepte d'avoir Dieu pourchef ; c'est ainsi que la direction de la guerre etle commandement militaire ont été remis à laPucelle. Ce qui est de toute notoriété, c'est que,sous le commandement de la Pucelle, le sièged'Orléans a été levé ; c'est que par ses armesa été soumis tout le pays entre Bourges et Pa-ris ; c'est que, par son conseil, les habitants deReims sont revenus à l'obéissance et le cou-ronnement s’est effectué parmi eux ; c'est que,par l'impétuosité de son attaque, Talbot a étémis en fuite et son armée taillée en pièces ; parson audace le feu a été mis à une porte de Pa-ris ; par sa pénétration et son habileté les af-faires des Français ont été solidement reconsti-tuées. Événements dignes de mémoire, encoreque, dans la postérité, ils doivent exciter plusd'admiration qu'ils ne trouveront de créance. »

(Mémoires du pape Pie II, traduites et citées par Quiche-rat)

2.4 L'enjeu de sa virginité

Si « pucelle » signifiait à l'époque simplement « fille » etpas particulièrement « vierge[64] », Jeanne mettait aussien avant sa virginité pour prouver, selon les mœurs de sontemps, qu'elle était envoyée de Dieu et non une sorcièreet affirmer clairement sa pureté, aussi bien physiquementque dans ses intentions religieuses et politiques.

Le contenu de cet article ou de cette section est peut-êtresujet à caution et doit absolument être sourcé. (date à ren-seigner)

Si vous connaissez le sujet dont traite l'article, merci dele reprendre à partir de sources pertinentes en utilisantnotamment les notes de fin de page. Vous pouvez égale-ment laisser un mot d'explication en page de discussion(modifier l'article).L'opinion de cette époque était en effet formée à cesmiracles où la Vierge et les saints venaient délivrerles prisonniers ou sauver des royaumes, comme le pro-phétisaient Merlin[65], Brigitte de Suède ou la reclused'Avignon[66]. Dès lors vérifier sa virginité devient unenjeu important, étant donné l'importance politique desprojets de Jeanne : restaurer la légitimité du roi CharlesVII et l'amener au sacre.Par deux fois, la virginité de Jeanne fut constatée par desmatrones, à Poitiers en mars 1429, mais aussi à Rouen, le13 janvier 1431. Pierre Cauchon (celui-là même qui la fitbrûler) avait ordonné ce deuxième examen pour trouverun chef d'accusation contre elle, en vain.Il est en revanche difficile de savoir ce qui s’est passé entrele jugement et le constat de « relapse », période où Jeanne

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2.5 Les autres pucelles 13

a été durement maltraitée, défigurée, par ses geôliers. Se-lon Martin Ladvenu, un lord anglais aurait essayé de laforcer dans sa prison, en vain.

2.5 Les autres pucelles

2.5.1 Jeanne des Armoises et Jeanne de Sermaises

Représentation de Jeanne d'Arc portant armure et coupe ensébile (1937)[67], cathédrale Notre-Dame de Strasbourg.

Plusieurs femmes se présentèrent comme étant Jeanned'Arc affirmant avoir échappé aux flammes. Pour la plu-part, leur imposture fut rapidement décelée, mais deuxd'entre elles parvinrent à convaincre leurs contempo-rains qu'elles étaient réellement Jeanne d'Arc : il s’agit deJeanne des Armoises et de Jeanne de Sermaises.D'après une source tardive (trouvée en 1645 à Metz parun prêtre de l'oratoire le père Jérôme Viguier et publiéeen 1683 par son frère Benjamin Viguier), La Chroniquedu doyen de Saint-Thiébaud, Claude, dite Jeanne des Ar-moises apparut pour la première fois le 20 mai 1436 àMetz où elle rencontra les deux frères de Jeanne d'Arc,qui la reconnurent pour leur sœur. Il semble impossibled'affirmer s’ils crurent vraiment qu'elle fut leur sœur ounon. La belle-sœur de son mari Alarde de Chamblaydevenue veuve s’était remariée en 1425 avec Robert deBaudricourt, le capitaine de Vaucouleurs. Claude-Jeanneguerroya avec les frères d'Arc et Dunois dans le sud-ouest

de la France et en Espagne. En juillet 1439, elle passa parOrléans, les comptes de la ville mentionnent pour le 1er

août : « À Jehanne d'Armoise pour don à elle fait, par déli-bération faite avec le conseil de ville et pour le bien qu'ellea fait à ladite ville pendant le siège IICX lp », soit 210livres parisis. Elle mourut vers 1446 sans descendance.En 1456, après la réhabilitation de la Pucelle, Jeanne deSermaises apparut en Anjou. Elle fut accusée de s’êtrefait appeler la Pucelle d'Orléans, d'avoir porté des vête-ments d'homme. Elle fut emprisonnée jusqu'en février1458, et libérée à la condition qu'elle s’habillerait « hon-nêtement ». Elle disparaît des sources après cette date.

2.5.2 Les « consœurs »

Jeanne d'Arc n'est pas un cas unique, bien qu'on fasseà l'époque plus confiance à des enfants ayant des visionsqu'à des hommes ou femmes prophètes (les prophétessessont des mulierculae, « petites bonnes femmes » dans letraité De probatione spirituum de 1415 de Jean de Gerson,théologien qui déconsidère notamment Brigitte de Suèdeou Catherine de Sienne et met au point des procéduresd'authentification des vraies prophétesses car désormaisseule l'Église a le jugement d'autorité en matière de vi-sions, apparitions et prophéties)[68]. En 1391, l'universitéde la Sorbonne et en 1413 l'université de Paris publientune affiche appelant à tous ceux qui ont des visions etse croyant appelés à sauver la France à leur communi-quer leurs prophéties, les vrais prophètes selon les cri-tères de l'époque devant être humbles, discrets, patients,charitables et avoir l'amour de Dieu[69]. Le Journal d'unbourgeois de Paris rapporte un sermon entendu le 4 juillet1431 faisant référence à trois autres femmes :

« Encore dist il en son sermon qu'ilz es-toient IIII, dont les III avoit esté prinses,c'est assavoir ceste Pucelle, et Perronne etsa compaigne, et une qui est avec les Armi-nalx (Armagnacs), nommée Katherine de LaRochelle ; … et disoit que toutes ces quatrepouvres femme frère Richart le cordelier (…)les avoit toute ainsi gouvernées ; (…) et que lejour de Noel, en la ville de Jarguiau (Jargeau),il bailla à ceste dame Jehanne la Pucelle troisfoys le corps de Nostre Seigneur (…) ; et l'avoitbaillé à Peronne, celui jour, deux fois (…) »

De ces trois autres femmes, le même Bourgeois de Pa-ris relate l'exécution de Piéronne, qui « estoit de Bre-taigne bretonnant » et fut brûlée sur le parvis de Notre-Dame le 3 septembre 1430. Et s’il ne la nomme pas, leFormicarium du frère Jean Nider semble décrire la mêmeexécution.Interrogée au sujet de Katherine de La Rochelle lors deson procès, Jeanne d'Arc déclara l'avoir rencontrée et luiavoir répondu « qu'elle retournât à son mari, faire son mé-nage et nourrir ses enfants ». Elle ajouta : « Et pour en sa-

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14 3 SA RECONNAISSANCE

voir la certitude, j'en parlai à sainte Marguerite ou sainteCatherine, qui me dirent que du fait de cette Catherinen'était que folie, et que c'était tout néant. J'écrivis à monRoi que je lui dirais ce qu'il en devait faire ; et quand jevins à lui, je lui dis que c'était folie et tout néant du fait deCatherine. Toutefois frère Richard voulait qu'on la mît enœuvre. Et ont été très mal contents de moi frère Richardet ladite Catherine. »Avec l'essor de l'astronomie et de la futurologie à la findu Moyen Âge, les cours à cette époque aimaient s’en-tourer de ces prophètes, parfois pour les instrumentaliserà des fins politiques. Ainsi, une bataille autour des pro-phètes eut lieu notamment entre les Anglais et les Fran-çais, chaque camp fabriquant de fausses prophéties[68].

3 Sa reconnaissance

Statue équestre de Jeanne d'Arc par Hippolyte Lefèbvre devantla basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.

3.1 Reconnaissance littéraire et politique

Article détaillé : Mythes de Jeanne d'Arc.

Le culte de son vivant ayant rapidement décliné, lessiècles suivants ne lui portent qu'un intérêt inconstant.C'est principalement à partir du XIXe siècle que la fi-gure historique de Jeanne d'Arc a été reprise par de nom-breux auteurs pour illustrer ou cristalliser des messages

religieux, philosophiques ou politiques.Christine de Pisan est un des rares auteurs contemporainsà avoir fait l'éloge de Jeanne d'Arc, la nouvelle Judith.Villon mentionne en deux vers, parmi les Dames du tempsjadis, « Jeanne la bonne Lorraine / Qu'Anglois brûlèrentà Rouen ». Avant le XIXe siècle, l'image de Jeanne d'Arcest défigurée par la littérature. Seule la notice d'EdmondRicher, surtout prolifique sur le plan théologique, apporteun volet historique cependant entaché d'inexactitudes.Chapelain, poète officiel de Louis XIV, lui consacre uneépopée malheureusement très médiocre sur le plan litté-raire. Voltaire ne consacre qu'un vers et demi à la gloirede Jeanne d'Arc dans son Henriade, chant VII « … Etvous, brave amazone, La honte des Anglais, et le sou-tien du trône. » et en consacra plus de vingt mille à ladéshonorer[70]. La figure de Jeanne d'Arc connaît son âged'or sous la Restauration des Bourbon[71].Depuis le XIXe siècle, les exploits de Jeanne d'Arc sontusurpés pour servir certains desseins politiques au méprisde l'histoire. Les arcanes de cette exploitation d'une hé-roïne qui symbolise la France de façon mythique, voiremystique sont innombrables. On retint surtout les thèsesévoquées lors de son procès[72] : la mandragore[73] sug-gérée par Cauchon, l’instrument politique destiné à jeterla terreur dans les troupes anglaises, et la si romanesquemain de Dieu (qu’on y voit de l’hérésie ou des desseinsmonarchiques).Jeanne d'Arc a été réhabilitée en 1817, dans le livre dePhilippe-Alexandre Le Brun de Charmettes : Histoire deJeanne d'Arc, surnommée la Pucelle d'Orléans, tirée deses propres déclarations, de cent quarante-quatre déposi-tions de témoins oculaires, et des manuscrits de la biblio-thèque du roi de la tour de Londres[74]. Le travail scrupu-leux de cet historien, fondé sur des enquêtes rigoureuses,et l'étude de documents originaux, a souvent été réuti-lisé comme base de travail par des écrivains français etétrangers, tels Jules Quicherat ou Joseph Fabre, qui ontcontribué à redonner ses titres de noblesse à la Pucelled'Orléans[75].Les enjeux politiques et religieux du XIXe siècle ex-pliquent l'émergence de thèses révisionnistes : la théo-rie « surviviste » ou « survivaliste » se développe avecl'ouvrage en 1889 La Fin d'une légende, vie de Jeanned'Arc (de 1409 à 1440) d'Ernest Lesigne (en) alléguantque Jeanne fut sauvée du bûcher (par substitution avecune autre femme) et devenue Jeanne des Armoises. Cettethèse est reprise par des auteurs laïcs comme Gaston Savequi cherchent à minimiser le rôle de Jeanne d'Arc et en-rayer son processus de canonisation. La théorie « bâtar-disante » apparaît sur le plan littéraire pour la premièrefois en 1805 naît avec Pierre Caze qui écrit la pièce dethéâtre La Mort de Jeanne d'Arc : la Pucelle y serait unebâtarde royale mise en scène à dessein, et dont la mèreaurait été Isabeau de Bavière et le père Louis d'Orléans.Dans son livre La vérité sur Jeanne d'Arc en 1819, Cazedéveloppe cette thèse qui est généralement relayée par des

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15

monarchistes comme Jean Jacoby (Le secret de Jeanne,pucelle d'Orléans en 1932) pour qui le peuple ne seraitpas en mesure de donner naissance à des héros. La théo-rie « survivo-bâtardisante » fusionne les deux précédentesen faisant de Jeanne une princesse royale qui a échappéau bûcher et survécu sous le nom de Jeanne des Armoises.Lancée par Jean Grimod (Jeanne d'Arc a-t-elle été brûlée,1952), elle est reprise par des auteurs comme MauriceDavid-Darnac, Étienne Weill-Raynal, Robert Ambelain,André Cherpillod (Les deux mystères de Jeanne “d'Arc" :sa naissance, sa mort, 1992) ou Marcel Gay et Roger Sen-zig (L'affaire Jeanne d'Arc, 2007)[76],[77].

3.2 Reconnaissance par l'Église catholique

3.2.1 Le procès en réhabilitation : 1455-1456 àRouen

Jeanne d'ArcRubens (1620).

Peu après qu'il eut repris Rouen, Charles VII publia, le15 février 1450, une ordonnance où il était dit que « lesennemis de Jeanne l'ayant fait mourir contre raison ettrès cruellement », il voulait savoir la vérité sur cetteaffaire[78]. Mais il fallut attendre que Calixte III succé-dât à Nicolas V pour qu'un rescrit papal ordonnât enfin,en 1455 et sur la demande de la mère de Jeanne, la révi-

sion du procès. Le pape avait ordonné à Thomas Basin,évêque de Lisieux et conseiller de Charles VII, d'étudieren profondeur les actes du procès de Jeanne d'Arc. Sonmémoire fut la condition juridique du procès en réhabili-tation. Celui-ci aboutit à casser le premier jugement pour« corruption, dol, calomnie, fraude et malice » grâce autravail de Jean Bréhal, qui enregistra les dépositions denombreux contemporains de Jeanne, dont les notaires dupremier procès et certains juges. Le jugement, prononcéle 7 juillet 1456, déclare le premier procès et ses conclu-sions « nuls, non avenus, sans valeur ni effet » et réhabi-lite entièrement Jeanne et sa famille[79]. Il ordonne égale-ment l'« apposition [d'une] croix honnête pour la perpé-tuelle mémoire de la défunte » au lieu même où Jeanneest morte[79]. La plupart des juges du premier procès,dont l'évêque Cauchon, sont morts entre-temps.Aubertd'Ourches, ancien compagnon d'armes de Jeanne d'Arc,comparait à Toul[80] comme vingt-huitième témoin, voi-ci sa déposition du 14 février 1456 lors de la neuvièmeséance : « La Pucelle me parut être imbue des meilleuresmœurs. Je voudrais bien avoir une fille aussi bonne… Elleparlait moult bien »[81].

3.2.2 Canonisation

La délégation pour la canonisation de Jeanne d'Arc.

Jeanne d'Arc est béatifiée le 18 avril 1909[82] et canoniséele 16 mai 1920[83]. Sa fête religieuse est fixée au 30 mai,jour anniversaire de son martyre. Pie XI la proclamesainte patronne secondaire de la France en 1922[84].

4 Objets personnels et reliques

4.1 Objets ayant appartenu à Jeanne d'Arc

4.1.1 Les enseignes

Envoyée à Tours par le roi pour y prendre livraison de sonarmure avant de se diriger vers Orléans, Jehanne d'Arc ré-side dans la ville du 5 au 21 avril 1429 et se fait faire deuxenseignes : une petite qui fut brûlée accidentellement aumoment de l’entrée à Orléans et une grande qu'elle tenait

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16 4 OBJETS PERSONNELS ET RELIQUES

Sculpture de Jeanne d'Arc en armure portant l'étendardCarling (Moselle).

Statue polychro-éléphantine de Jeanne par Prosper d'Épinay en1901, l'étendard derrière étant une réplique fidèle.

toujours au moment de sa capture par les Bourguignonsà Compiègne. Cette dernière n'était plus disponible lorsde son procès et Pierre Cauchon ne l'avait pas vue, puis-qu'il en demande à Jehanne une description détaillée. Ona conservé, au 13e compte de Hémon Raguier, trésorierdes guerres du roi Charles VII, la mention de la dépense :« Et a Hauves Poulnoir, paintre demorant a Tours, pouravoir paint et baillé estoffes pour ung grant estendart etung petit pour la Pucelle, 25 livres tournois ».

• L'étendard : les voix conduisirent Jeanne d'Arc àsubstituer à l'oriflamme de Reims un étendard decouleur blanche avec sur le premier tiers de la hampeune représentation de l'apocalypse par Hauves Poul-noir « l'image de notre Sauveur assis en jugementdans les nuées du ciel et un ange tenant une fleurde lys » avec inscrit « Jhésus Maria » (descriptionde Jean Pasquerel) ; selon les déclarations de Jeanned'Arc, lors du procès, le champ était blanc semé defleurs de lys, sur lequel se trouvait " le monde figu-ré et deux anges sur les côtés, et il était de couleurblanche, de toile blanche ou boucassin, et étaient làces devises : Jhésus Maria, ainsi qu’il lui semble, etles franges étaient de soie”[85]. Selon la représenta-tion courante des apocalypses à cette époque, l'angede droite tenant un lys est celui de la miséricorde etle second ange, placé à gauche tenant une épée, estcelui de la justice. L'inscription « Jhesus Maria »mentionnée par la déposition de Jeanne d'Arc estconfirmée par le Journal du siège... Selon la manièredont ces bannières se faisaient, le verso représentaitles mêmes motifs et les mêmes inscriptions à l'enversmais, selon Perceval de Cagny qui la décrit lors de labataille de Jargeau, la mandorle du Christ était rem-placée par un écu d'azur semé de fleurs de lys d'or :« La Pucelle prit son étendard auquel était peint Dieuen majesté [...] (manque) et de l'autre côté un écu deFrance tenu par des anges ».

• Le pennon (fanion de forme triangulaire) : sur cepennon, on pouvait voir « Notre-Dame ayant devantelle un ange lui présentant un lys ». Selon le témoi-gnage du greffier de La Rochelle en 1431, ce pen-non portait aussi un cri de guerre : « Par le Roi duCiel »[86].

En 1894, un étendard fut réalisé pour la cathédrale Notre-Dame de Paris, en suivant le mieux possible les indica-tions de Jeanne d'Arc et des autres témoins du temps.En 1909, le conservateur du musée Jeanne-d'Arcd'Orléans fit fabriquer une nouvelle restitution s’inspirantde l'étendard de Notre-Dame et de la représentation dela bannière de Jehanne d'Arc se trouvant sur la tapisseried'Azeglio découverte et achetée en 1858 à Lucerne parle Marquis d'Azeglio, ministre plénipotentiaire de Sar-daigne en Angleterre[87] et sur deux autres miniatures dé-couvertes ensuite près de Strasbourg. L’actuel étendard

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4.2 Reliques 17

des fêtes de Jeanne d’Arc date de 1936 et reprend la dis-position de l’étendard réalisé en 1909.Une copie du drapeau de Jehanne d'Arc a été remise parLord Tyrrell, ambassadeur d'Angleterre à M. Paul Dou-mer le 1er janvier 1932[88]. Cet exemplaire de très grandetaille, destiné à la cathédrale de Reims, est placé dans unechapelle absidiale derrière la statue de Jeanne sculptée parProsper d'Épinay en 1901[89].D'autres essais de reconstitutions ont été faits, par Hen-ri de Barenton en 1909, pour les fêtes de la canonisa-tion, etc. Une étude approfondie et critique de toutes lessources avec leurs variantes a été faite par le colonel Fer-dinand de Liocourt en 1974[90].

4.1.2 L'armure

Charles VII paya à Jeanne une armure coûtant 100 écus,soit 2.500 sols ou 125 livres tournois. Cette somme n'estpas extraordinaire, il suffit de la rapprocher de l'inventaireétabli par Jeanne lors de son procès : « Elle dit ensuiteque ses frères ont ses biens, ses chevaux, épées, à cequ'elle croit, et autres qui valent plus de 12.000 écus. Ellerépondit qu'elle avait dix ou douze mille écus qu'elle availlant… » Le comte de Laval par témoignage nous ap-prend qu'il s’agissait d'un « harnois blanc », c'est-à-direde pièces d'armure d'un seul tenant, et non d'une brigan-dine. Par comparaison, cette armure valait deux fois leprix de l'équipement le moins coûteux, et huit fois moinsque le plus cher. Cette armure fut offerte à Saint-Denis enex-voto après l'échec de l'assaut sur Paris. À partir de cemoment, elle porta une armure prise sur un Bourguignon,sans qu'on connaisse la valeur de ce nouvel équipement.L'armure de Saint-Denis ne fut certainement pas détruitemais a peut-être subi le sort de l'épée qui fut déposée àSainte-Catherine de Fierbois par un soldat et empruntéepar Jeanne[91],[92].Sur la tapisserie d'Azeglio, Jeanne d'Arc qui fait son en-trée à Chinon est montée sur un cheval blond clair, etarmée de toutes pièces ; elle porte une huque vermeille,frangée de jaune, et un chaperon de même couleur avecaigrette, par-dessus lequel est posé une chapeline de fer ;ses cheveux sont entièrement enveloppés et cachés ; à lamain droite elle tient son étendard...”.

4.1.3 L'épée

L'épée qui accompagna Jeanne d'Arc pendant toutesses batailles fut découverte sur son indication sous lesdalles de l'église de Sainte-Catherine-de-Fierbois (Indre-et-Loire), parmi d'autres épées enterrées par des soldatsde passage. Cette épée fort ancienne était décorée de cinqcroix. La rouille qui la recouvrait aurait disparu aussitôtque Jeanne d'Arc eut l'épée en main.Jean Chartier, dans Journal du siège et Chronique de laPucelle, mentionne l'épée et les circonstances de son ac-

quisition par la Pucelle : le roi voulut lui donner une épée,elle demanda celle de Sainte-Catherine de Fierbois, « onlui demanda si elle l'avoit oncques veue, et elle dit que non.» Un forgeron fut envoyé depuis Tours et découvrit l'épéeparmi plusieurs ex-voto déposés là, apparemment dans uncoffre derrière l'autel. Jeanne brisa cette épée sur le dosd'une prostituée, à Saint-Denis, selon le duc d'Alençon,vraisemblablement après la tentative manquée contre Pa-ris. Il semble qu'elle ait pris l'habitude de frapper aveccette épée sur le dos des filles de joie qu'elle rencon-trait, de tels incidents étant précédemment mentionnés àAuxerre par le chroniqueur Jean Chartier et par son page,Louis de Coutes, pour l'étape Château-Thierry. CharlesVII se montra très mécontent du bris de l'épée. Celle-ciavait en effet pris des allures d'arme magique parmi lescompagnons de Jeanne, et sa destruction passa pour unmauvais présage. On n'a aucun indice sur ce que sont de-venus les morceaux[93].Suivant une légende locale, Lyonnel de Wandonne récu-péra l'épée de Jeanne d'Arc qu'il emmura dans l'église deWandonne[94].Il ne faut pas confondre l'épée réelle et l'épée « virtuelle »qui se trouve décrite et dessinée dans les armoiries de lafamille d'Arc. Dans le blason de Jeanne, l'épée est repré-sentée avec cinq fleurs de lys alors que les textes concer-nant l'épée de Fierbois ne mentionnent que cinq croix.

4.2 Reliques

De prétendues reliques de Jeanne d'Arc sont conser-vées au musée d'art et d'histoire de Chinon. Propriété del'archevêché de Tours, elles ont été mises en dépôt dansce musée en 1963. Le bocal de verre qui les contienta été découvert à Paris en 1867 dans le grenier d'unepharmacie[95], située rue du Temple, par un étudianten pharmacie, M. Noblet[96]. Le parchemin qui fermaitl'ouverture du bocal portait la mention : « Restes trouvéssous le bûcher de Jeanne d'Arc, pucelle d'Orléans ».Le bocal contient une côte humaine de dix centimètresde long recouverte d'une couche noirâtre, un morceau detissu de lin d'une quinzaine de centimètres de longueur,un fémur de chat et des fragments de charbons de bois.Le médecin-légiste français Philippe Charlier, spécialistede pathographie, qui a analysé les restes à partir de février2006 avec son équipe de l'hôpital Raymond-Poincaré àGarches (Hauts-de-Seine), conclut qu'il s’agit de restesde momies, à la fois momie humaine et momie animale,d'origine égyptienne datés de la Basse époque et qui au-raient pu faire partie soit de la collection d'un cabinetd'amateur soit de la pharmacopée d'un apothicaire, avantd'être employés à la confection de ces pseudo-reliques[97].Une analyse microscopique et chimique du fragment decôte montre qu'il n'a pas été brûlé, mais imprégné d'unproduit végétal et minéral de couleur noire. Sa composi-tion s’apparente plus à celle du bitume ou de la poix qu'à

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18 5 ŒUVRES INSPIRÉES PAR JEANNE D'ARC

Jeanne au bûcherHermann Anton Stilke.

celle de résidus organiques d'origine humaine ou animaleayant été réduits à l'état de charbon par crémation.Les « nez » de grands parfumeurs (Guerlain et Jean Pa-tou) ont notamment décelé sur le morceau de côte uneodeur de vanille. Or ce parfum peut être produit par « ladécomposition d'un corps », comme dans le cas d'une mo-mification, pas par sa crémation.Le tissu de lin, quant à lui, n'a pas été brûlé, mais teintet a les caractéristiques de celui utilisé par les Égyptienspour envelopper les momies.D'autre part, concernant le pollen, il a été noté unegrande richesse de pollens de pin, vraisemblablement enrapport avec l'usage de résine en Égypte au cours del'embaumement.Enfin, une étude au carbone 14 a daté les restes entre leVIe et le IIIe siècle av. J.-C., et un examen spectromé-trique du revêtement à la surface des os a montré qu'ilcorrespondait à ceux de momies égyptiennes de cette pé-riode tardive.

L'Inspiration et la Vision de Jeanne d'ArcLouis-Maurice Boutet de Monvel (1911).

5 Œuvres inspirées par Jeanned'Arc

Les œuvres inspirées par la Pucelle sont innombrablesdans tous les domaines des arts et des médias[98] : archi-tecture, bande dessinée, chansons, cinéma, radio et télévi-sion, jeux vidéo, littérature (poésie, roman, théâtre), mu-sique (notamment opéras et oratorios), peinture, sculp-ture, tapisserie, vitrail, etc.Article détaillé : Œuvres inspirées par Jeanne d'Arc.

5.1 Œuvres littéraires

Le personnage, dans son ambivalence et sa grande com-plexité, a fasciné les écrivains et les dramaturges à traversles époques.Charles Peguy en fit la figure centrale de son œuvreécrite. Jeanne d'Arc, bataillant à la réalisation sur terrede la cité harmonieuse, et incarnant en plus du salut,l'âme paysanne et pieuse de la France. Plusieurs volumessont consacrés à des périodes distinctes de son existence.D'abord un drame, en trois actes, puis une épopée en troisparties distinctes publiée dans les cahiers de la Quinzaine.Enfin, la fresque des trois mystères, débutée par “le Mys-tère de la Charité de Jeanne d'Arc”.Les pièces les plus connues qui offrent une large diversitéd'interprétation sur sa vie, ont été écrites par Shakespeare(Henri VI), Voltaire (La Pucelle d'Orléans), Schiller (LaPucelle d'Orléans), George Bernard Shaw (Sainte Jeanne),Jean Anouilh (L'Alouette) et Bertolt Brecht (Sainte Jeannedes abattoirs). En 1894, Thérèse de Lisieux écrit unepièce de théâtre inspirée par la Pucelle d'Orléans, dontelle interprète aussi le rôle.Samuel Clemens a écrit une biographie de fiction sousle nom de plume de Sieur Louis de Conte, sans utili-ser son pseudonyme de Mark Twain. Thomas de Quin-cey, qui est l'un des seuls Anglais à prendre la défense deJeanne d'Arc, a écrit une Jeanne d'Arc[99] en 1847. Louis-Maurice Boutet de Monvel en fit un livre d'illustrationpour enfants en 1896 qui connut un grand succès.

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5.3 Philatélie 19

5.2 Adaptations à l'écran

Jeanne d'Arc (Joan the Woman) de Cecil B. De Mille, 1916.

Jeanne d'Arc a inspiré près d'une centaine de films ettéléfilms[100] :Cinéma muet

• 1898 : Jeanne d'Arc, court métrage muet de GeorgesHatot.

• 1899 : Domrémy, court métrage des Frères Lumière.

• 1899 : Jeanne d'Arc, court métrage muet de GeorgesMéliès, avec Bleuette Bernon.

• 1909 : La Vie de Jeanne d'Arc d'Albert Capellani.

• 1913, Italie : Giovanna d'Arco d'Ubaldo Maria DelColle et Nino Oxilia, tourné à Turin.

• 1916, États-Unis : Jeanne d'Arc (Joan the Woman)de Cecil B. De Mille, avec Geraldine Farrar - Ce filmfut conçu pour convaincre les Américains du bien-fondé de leur intervention aux côtés des alliés dansla Grande Guerre.

• 1928 : La Passion de Jeanne d'Arc, de Carl TheodorDreyer, avec Renée Falconetti - Inspiré du romanJeanne d'Arc de Joseph Delteil.

• 1929 : La Merveilleuse Vie de Jeanne d'Arc, fille deLorraine, de Marco de Gastyne, avec Simone Gene-vois

Cinéma parlant

• 1935, Allemagne : Das Mädchen Johanna, deGustav Ucicky, avec Angela Salloker.

• 1948, États-Unis : Jeanne d'Arc (Joan of Arc), deVictor Fleming, avec Ingrid Bergman.

• 1953 : Destinées, film à sketches - séquence réaliséepar Jean Delannoy, avec Michèle Morgan

• 1954, Italie : Jeanne au bûcher (Giovanna d'Arco alrogo), de Roberto Rossellini, avec Ingrid Bergman(qui reprend donc le rôle qu'elle avait déjà tenu en1948) - Version filmée de l'oratorio de Claudel etHonegger.

• 1957, États-Unis : Sainte Jeanne (Saint Joan), d'OttoPreminger, avec Jean Seberg, d'après la pièce SainteJeanne de George Bernard Shaw (1924).

• 1962 : Procès de Jeanne d'Arc, de Robert Bresson,avec Florence Delay. Les mots de Jeanne sont scru-puleusement tirés des minutes du procès.

• 1970, Russie : Le Début de Gleb Panfilov avec InnaTchourikova.

• 1989 : Jeanne d'Arc, le pouvoir de l'innocence, télé-film en 3 parties de Pierre Badel d'après le livre dePierre Moinot, avec Cécile Magnet.

• 1994 : Jeanne la Pucelle, de Jacques Rivette, avecSandrine Bonnaire - film divisé en deux époques : lesBatailles et les Prisons sur plus de 5 heures et demie.

• 1999 : Jeanne d'Arc, de Luc Besson, avec Milla Jo-vovich.

• 1999 : Jeanne d'Arc, film-TV de Christian Duguay,avec Leelee Sobieski.

• 2011 : Jeanne captive, de Philippe Ramos avecClémence Poésy.

5.3 Philatélie

• En 1929, un timbre de 50 centimes bleu est émisà l'occasion du 5e centenaire de la délivranced'Orléans. Jeanne y est représentée à cheval.

• En 1946, un timbre de 5 f surtaxé 4 f outremer ap-partient à la série « Célébrités du XVe siècle ». Cetimbre grand format est un portrait.

• En 1968, sur un timbre de 30 centimes surtaxé 10centimes, brun et violet, elle est représentée pourillustrer l'œuvre de Paul Claudel Jeanne d'Arc au bû-cher, sujet principal dont on célébrait le centenairede sa naissance.

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20 6 SOURCES IMPRIMÉES

• La même année, la poste en fait le sujet principaldans un timbre à 60 centimes, gris-bleu, bleu et brunpour représenter le départ de Vaucouleurs en 1429.Ce timbre fait partie de la série Grands noms del'Histoire[101].

5.4 Astronomie

L'astéroïde (127) Johanna a été nommé en son honneur.

5.5 Botanique

La rose Jeanne d'Arc (obtenteur Vibert)

6 Sources imprimées

• Jules Quicherat ( éd.), Procès de condamnation et deréhabilitation de Jeanne d'Arc, dite la Pucelle : pu-bliés pour la première fois d'après les manuscrits dela Bibliothèque royale, suivis de tous les documentshistoriques qu'on a pu réunir et accompagnés denotes et d'éclaircissements, t. 1 : Procès de condam-nation, Paris, Jules Renouard et Cie, 1841, in-8, 506p. (lire en ligne).

• Jules Quicherat ( éd.), Procès de condamnation etde réhabilitation de Jeanne d'Arc, dite la Pucelle :publiés pour la première fois d'après les manuscritsde la Bibliothèque royale, suivis de tous les docu-ments historiques qu'on a pu réunir et accompagnésde notes et d'éclaircissements, t. 2 : Procès de réhabi-litation. Préliminaires de la réhabilitation non insérésau procès, Paris, Jules Renouard et Cie, 1844, in-8,472 p. (lire en ligne).

• Jules Quicherat ( éd.), Procès de condamnation etde réhabilitation de Jeanne d'Arc, dite la Pucelle :publiés pour la première fois d'après les manuscritsde la Bibliothèque royale, suivis de tous les docu-ments historiques qu'on a pu réunir et accompagnésde notes et d'éclaircissements, t. 3 : Procès de réhabi-litation. Rédaction primitive du procès de réhabilita-tion d'après le manuscrit de d'Urfé. Opinions et mé-moires extrajudiciaires publiés du vivant de Jeanned'Arc, Paris, Jules Renouard et Cie, 1845, in-8, 473p. (lire en ligne).

• Jules Quicherat ( éd.), Procès de condamnation etde réhabilitation de Jeanne d'Arc, dite la Pucelle :publiés pour la première fois d'après les manuscritsde la Bibliothèque royale, suivis de tous les docu-ments historiques qu'on a pu réunir et accompagnésde notes et d'éclaircissements, t. 4 : Témoignages deschroniqueurs et historiens du XVe siècle, Paris, JulesRenouard et Cie, 1847, in-8, 540 p. (lire en ligne).

• Jules Quicherat ( éd.), Procès de condamnation etde réhabilitation de Jeanne d'Arc, dite la Pucelle :publiés pour la première fois d'après les manuscritsde la Bibliothèque royale, suivis de tous les docu-ments historiques qu'on a pu réunir et accompagnésde notes et d'éclaircissements, t. 5 : Témoignages despoètes du XVe siècle. Lettres, actes et autres pièces dé-tachées. Témoignages extraits des livres de comptes.Documents relatifs à l'Institution et aux premièrescélébrations de la fête du 8 mai, jour anniversairede la délivrance d'Orléans. Documents sur la fausseJeanne d'Arc qui parut de 1436 à 1440. Supplémentaux pièces et extraits concernant la Pucelle. Itinérairede la Pucelle. Notice littéraire du procès du condam-nation. Notice des pièces de la réhabilitation. Tableanalytique, Paris, Jules Renouard et Cie, 1849, in-8,575 p. (lire en ligne).

• Georges Duby et Andrée Duby, Les Procèsde Jeanne d'Arc, Paris, Gallimard, coll. « Ar-chives » (no 50), 1974, 250 p. (ISBN 2-07-028894-3,présentation en ligne). Réédition : Folio, coll. « Folio.Histoire », 1995, 313 p., (ISBN 2-07-032894-5).

• Pierre Tisset ( éd.) et Yvonne Lanhers ( éd.),Procès de condamnation de Jeanne d'Arc, t. I :Texte, Paris, C. Klincksieck (Société de l'histoire deFrance), 1960, XXXII-446 p. (présentation en ligne),[présentation en ligne], [présentation en ligne].

• Pierre Tisset ( éd.) et Yvonne Lanhers ( éd.), Procèsde condamnation de Jeanne d'Arc, t. II : Traductionet notes, Paris, C. Klincksieck (Société de l'histoirede France), 1970, XXIV-435 p.

• Pierre Tisset ( éd.) et Yvonne Lanhers ( éd.), Procèsde condamnation de Jeanne d'Arc, t. III : Introduc-tion. Index des matières, des noms de personne et delieu, Paris, C. Klincksieck (Société de l'histoire deFrance), 1971, IV-349 p.

• Pierre Duparc ( éd.), Procès en nullité de la condam-nation de Jeanne d'Arc, t. I : Texte, Paris, C. Klinck-sieck (Société de l'histoire de France), 1977, XXIII-525 p. (ISBN 2-252-02014-8).

• Pierre Duparc ( éd.), Procès en nullité de la condam-nation de Jeanne d'Arc, t. II : Texte, Paris, C. Klinck-sieck (Société de l'histoire de France), 1979, 612 p.(ISBN 2-252-02152-7).

• Pierre Duparc ( éd.), Procès en nullité de la condam-nation de Jeanne d'Arc, t. III : Traduction, Paris, C.Klincksieck (Société de l'histoire de France), 1983,X-302 p. (ISBN 2-252-02418-6).

• Pierre Duparc ( éd.), Procès en nullité de la condam-nation de Jeanne d'Arc, t. IV : Traduction, Paris, C.Klincksieck (Société de l'histoire de France), 1986,238 p. (ISBN 2-252-02508-5).

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21

• Pierre Duparc ( éd.), Procès en nullité de la condam-nation de Jeanne d'Arc, t. V : Étude juridiquedes procès, contribution à la biographie de Jeanned'Arc, Paris, C. Klincksieck (Société de l'histoire deFrance), 1989, XX-310 p. (ISBN 2-252-02508-5).

7 Bibliographie (présentation parordre chronologique)

Bibliographie partielle des articles, biographies, études etessais.Article détaillé : Bibliographie relative à Jeanne d'Arc.

• Régine Pernoud, La libération d'Orléans : 8 mai1429, Paris, Gallimard, coll. « Trente journées quiont fait la France » (no 9), 1969, 345 p. (présentationen ligne).Réédition : Régine Pernoud (postface Jacques LeGoff), La libération d'Orléans : 8 mai 1429, Pa-ris, Gallimard, coll. « Les journées qui ont faitla France », 2006, 304 p. (ISBN 2-07-078184-4,présentation en ligne)

• (en) Marina Warner, Joan of Arc : The Imageof Female Heroism, Londres, Weidenfeld and Ni-colson, 1981, XXVI-349 p. (ISBN 0-297-77638-X,présentation en ligne).

• Collectif, Jeanne d'Arc. Une époque, un rayonne-ment : colloque d'histoire médiévale, Orléans, oc-tobre 1979, Paris, Éditions du Centre national dela recherche scientifique (CNRS), 1982, 301-[4] p.(ISBN 2-222-03048-X, présentation en ligne).

• Régine Pernoud et Marie-Véronique Clin, Jeanned'Arc, Paris, Fayard, 1986, 447 p. (ISBN 2-213-01768-9, présentation en ligne).

• Gerd Krumeich (trad. Josie Mély, Marie-Hélène Pa-teau et Lisette Rosenfeld, préf. Régine Pernoud),Jeanne d'Arc à travers l'histoire [« Jeanne d'Arc inder Geschichte : Historiographie, Politik, Kultur »],Paris, Albin Michel, coll. « Bibliothèque Albin Mi-chel. Histoire », 1993, 348 p. (ISBN 2-226-06651-9).

• Philippe Contamine, De Jeanne d'Arc aux guerresd'Italie : figures, images et problèmes du XVe siècle,Orléans, Paradigme, coll. « Varia » (no 16), 1994,288 p. (ISBN 2-86878-109-8, présentation en ligne).

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• (en) Kelly DeVries, Joan of Arc : A Military Leader,Stroud, Sutton Publishing, 1999, XIV-242 p. (ISBN0-7509-1805-5, présentation en ligne).

• Olivier Bouzy, Jeanne d'Arc : mythes et réalités, LaFerté-Saint-Aubin, l'Atelier de l'Archer, 1999, 191p. (ISBN 2-84548-021-0).

• (en) Deborah A. Fraioli, Joan of Arc : The EarlyDebate, Woodbridge, The Boydell Press, 2000, X-235 p. (ISBN 0-85115-572-3).

• Colette Beaune, Jeanne d'Arc, Paris, Perrin, 2004,475 p. (ISBN 2-262-01705-0, présentation en ligne).

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• (de) Heinz Thomas, « Jeanne d'Arc. Grundzüge ei-ner Biographie », Francia, Sigmaringen, Jan Thor-becke, no 34/1, 2007, p. 163-173 (ISBN 978-3-7995-8123-3, lire en ligne).

• Gerd Krumeich, « Problèmes d'une biographie deJeanne d'Arc », Francia, Sigmaringen, Jan Thor-becke, no 34/1, 2007, p. 215-222 (ISBN 978-3-7995-8123-3, lire en ligne).

• Colette Beaune, Jeanne d'Arc. Vérités et légendes,Paris, Perrin, 2008, 234 p. (ISBN 2-262-02951-2,présentation en ligne).

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• Philippe Contamine, Olivier Bouzy et Xavier Hé-lary, Jeanne d'Arc. Histoire et dictionnaire, Paris,Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2012, 1214 p.(ISBN 978-2-221-10929-8, présentation en ligne).

• François Neveux (dir.), De l'hérétique à la sainte.Les procès de Jeanne d'Arc revisités : actes du col-loque international de Cerisy, 1er−4 octobre 2009,Caen, Presses universitaires de Caen, coll. « Sym-posia », 2012, 343 p. (ISBN 978-2-84133-421-6,présentation en ligne).

• Catherine Guyon (dir.) et Magali Delavenne (dir.),De Domrémy... à Tokyo : Jeanne d'Arc et la Lor-raine : actes du colloque universitaire international,Domrémy et Vaucouleurs, 24-26 mai 2012, Nancy,Presses Universitaires de Nancy - Éditions universi-taires de Lorraine, coll. « Archéologie, espaces, pa-trimoines », 2013, 408 p. (ISBN 978-2-8143-0154-2,présentation en ligne).

• Olivier Bouzy, Jeanne d'Arc en son siècle, Pa-ris, Fayard, 2013, 317 p. (ISBN 978-2-213-67205-2,présentation en ligne).

Page 22: Jeanned'Arc - LeWebPédagogique

22 8 NOTES ET RÉFÉRENCES

• Jean-Patrice Boudet (dir.) et Xavier Hélary (dir.),Jeanne d'Arc : histoire et mythes, Rennes, Pressesuniversitaires de Rennes (PUR), coll. « Histoire », 2014, 292 p. (ISBN 978-2-7535-3389-9, présentationen ligne).

8 Notes et références[1] Le jour et le mois ne sont pas connus exactement : lors-

qu'on lui demande son âge durant son procès, elle répond« 19 ans, environ, je pense. » – Source : Le procès deJeanne d'Arc

[2] « Loi instituant une fête nationale de Jeanne d'Arc, fête dupatriotisme », Journal officiel de la République française, 14 juillet 1920, p. 10018 (lire en ligne [PDF])

[3] Plusieurs biographies modernes soutiennent souventcomme date de naissance le 6 janvier en se basant sur lasource unique qui donne une date exacte correspondantopportunément à l'Épiphanie : la lettre mythographiquedu diplomate du royaume de France Perceval de Boulain-villiers au duc de Milan écrite le 21 juin 1429 : « Elle estvenue à la lumière de notre vie mortelle dans la nuit del'Épiphanie du Seigneur ». En fait, comme ses contempo-rains, elle ne pouvait qu'estimer son âge. Plusieurs témoins(notamment ses parrains et ses marraines) à son procès enhérésie et son second procès en réhabilitation ont donnéson âge, environ dix-neuf ans, ce qui a permis par recou-pement de donner comme année de naissance 1412. Lapratique de noter les naissances dans les registres parois-siaux pour les gens d'origine non aristocratique n'a com-mencé que plusieurs générations plus tard si bien que l'actede baptême de Jeanne d'Arc n'a pas été enregistré.

[4] Beaune 2004, p. 33.

[5] « In nocte Epiphaniarum Domini (...) » (« Dans la nuit del'Épiphanie du Seigneur »), lettre de Perceval de Boulain-villiers au duc de Milan, Philippe-Marie Visconti (21 juin1429), dans Quicherat 1849, p. 116, [lire en ligne].Symphorien Bougenot apporte des corrections au texteétabli par Jules Quicherat (Symphorien Bougenot, « No-tices et extraits de manuscrits intéressant l'Histoire deFrance conservés à la bibliothèque impériale de Vienne(XIIIe-XVIe siècles) », Bulletin du Comité des travaux his-toriques et scientifiques. Section d'histoire et de philologie,no 1, 1892, p. 58 (lire en ligne)).

[6] Lettre de Perceval de Boulainvilliers au duc de Milan du21 juin 1429, [lire en ligne].

[7] Marius Sepet, « Observations critiques sur l'histoire deJeanne d'Arc. La lettre de Perceval de Boulainvilliers »,Bibliothèque de l'école des chartes, Paris, Librairie Al-phonse Picard et fils, t. 77, 1916, p. 439-447 (lire enligne).

[8] Bouzy 2008, p. 82.

[9] Gerd Krumeich, « La date de la naissance de Jeanned'Arc », dans Guyon et Delavenne 2013, p. 21-31.

[10] Bouzy 2008, p. 60-75

[11] Olivier Bouzy, « La famille de Jeanne d'Arc, ascensionsociale d'un lignage roturier du XIVe au XVIe siècle »,dans Guyon et Delavenne 2013, p. 36, fig. 1 ; p. 38, fig. 3.

[12] Bernard Mugnier, La basilique Sainte-Jeanne-d'Arc deDomrémy-la-Pucelle : monument national de la recon-naissance française à Jeanne d'Arc, Langres, DominiqueGuéniot éditeur, 2001, 483 p. (ISBN 2-87825-216-0,présentation en ligne), p. 87.

[13] Olivier Bouzy, « La famille de Jeanne d'Arc, ascensionsociale d'un lignage roturier du XIVe au XVIe siècle »,dans Guyon et Delavenne 2013, p. 36, fig. 1 ; p. 38, fig. 3.

[14] Bernard Mugnier, La basilique Sainte-Jeanne-d'Arc deDomrémy-la-Pucelle : monument national de la recon-naissance française à Jeanne d'Arc, Langres, DominiqueGuéniot éditeur, 2001, 483 p. (ISBN 2-87825-216-0,présentation en ligne), p. 87.

[15] Olivier Bouzy, « La famille de Jeanne d'Arc, ascensionsociale d'un lignage roturier du XIVe au XVIe siècle »,dans Guyon et Delavenne 2013, p. 36, fig. 1 ; p. 38, fig. 3.

[16] Bernard Mugnier, La basilique Sainte-Jeanne-d'Arc deDomrémy-la-Pucelle : monument national de la recon-naissance française à Jeanne d'Arc, Langres, DominiqueGuéniot éditeur, 2001, 483 p. (ISBN 2-87825-216-0,présentation en ligne), p. 87.

[17] Joseph Calmette, Jeanne d'Arc, Presses Universitaires deFrance, 1946, p. 39

[18] Olivier Bouzy, entrée ARC Jacques d' († 1439 ?) dansContamine, Bouzy et Hélary 2012, p. 517-519.

[19] Françoise Michaud-Fréjaville, « Dans son pays onl'appelait Jeannette... Essai sur le discours et l'usage an-throponymique dans les Procès de Jeanne d'Arc », dansMichaud-Fréjaville 2005, p. 144, [lire en ligne].

[20] Marie-Véronique Clin, Jeanne d'Arc, Le Cavalier Bleu, 2003 (lire en ligne), p. 22

[21] Bouzy 1999, p. 48.

[22] « En l’an de grâce 1428 Jeanne d'Arc, diocésaine de Toul,comparut ici devant l'officialité de l'évêque Henri de Villeprésidée par Frédéric de Maldemaire doyen de Saint Ge-noult dans un procès matrimonial que lui fit un jeunehomme de Domremy. Ses juges l'ayant déclarée libre detout lien, Jeanne d'Arc put entreprendre sa merveilleusechevauchée et sauver la France ».

[23] Kennedy Hickman, Hundred Years’ War. The battle of Pa-tay. Military Historical Guide 1400-1600.

[24] Jean Favier, Pierre Cauchon, comment on devient le jugede Jeanne d'Arc, Fayard, 2010, p. 242 (ISBN 978-2-213-64261-1)

[25] Histoire de la Bretagne et des pays celtiques (tome 2) SKOLVREIZH 1987

[26] Ses juges chercheront lui faire dire que ses visions eurentlieu à l’arbre aux fées au Bois Chenu (Bermont), lieu païen.

Page 23: Jeanned'Arc - LeWebPédagogique

23

[27] « De Jeannette de Domrémy à Jeanne d’Arc », documen-taire de Perrine Kervran et Veronique Samouiloff avecOlivier Bouzy, Magali Delavenne, Jean Luc Demandre,Catherine Guyon, La Fabrique de l'histoire, 31 janvier2012.

[28] Franck Ferrand, Jeanne D'Arc, femme providentielle, dans« L'ombre d'un doute », 4 décembre 2011

[29] Marie-Véronique Clin, op. cit., p. 32

[30] Pierre Duparc, Procès en nullité de la condamnation deJeanne d'Arc : Étude juridique des procès, contribution àla biographie de Jeanne d'Arc, Librairie Droz, 1988 (lireen ligne), p. 176

[31] Adrien Harmand, Jeanne d'Arc. Ses costumes. Son armure.Essai de reconstitution, Paris, imprimerie Aulard, librairieErnest Leroux, 1929, p. 35.

[32] « Le terme utilisé par le Procès de condamnation estétonnant : elle avait tonsis capellis in rotundum ad mo-dum mangonum, c'est-à-dire rasés en rond comme un co-quet, un jeune à la mode. Le mot mangone ne désignepas un page comme on le traduit d'habitude, mais unpersonnage qui améliore une apparence pour la présen-ter à son avantage (« relooker », si j'ose dire). », Fran-çoise Michaud-Fréjaville, « Un habit « déshonnête » :réflexions sur Jeanne d'Arc et l'habit d'homme à la lu-mière de l'histoire du genre », Francia, Ostfildern, JanThorbecke Verlag, vol. 34/1, 2007, p. 179 (lire en ligne).L'historienne médiéviste ajoute que les juges ou les gref-fiers du procès de Rouen emploient à dessein le mot latinmango, usité initialement pour désigner le fardage d'unemarchandise, afin d'évoquer l'apparence « contre nature »de la Pucelle. Du reste, mango finira par donner le termepéjoratif « muguet » qui qualifie un jeune élégant.

[33] Ce mythe de la reconnaissance est une invention de chro-niqueur médiéval, cette anecdote n'étant mentionnée quedans la Chronique de la Pucelle de Guillaume Cousinot deMontreuil rédigée en 1467 ([lire en ligne]).

[34] Contamine, Bouzy et Hélary 2012, p. 106.

[35] Marie Ève Scheffer, Jeanne D'Arc, femme providentielle,dans « L'ombre d'un doute », 4 décembre 2011

[36] Véronique Clin, op. cit., p. 73

[37] Alain Bournazel, Jeanne d’Arc (1412-1431), une passionfrançaise PUF, 2009, p. 52

[38] Contamine, Bouzy et Hélary 2012, p. 120.

[39] Marie-Véronique Clin, op. cit., p. 5

[40] Philippe Contamine, Jeanne D’Arc, femme providentielle,dans « L'ombre d'un doute », 4 décembre 2011

[41] Françoise Michaud-Fréjaville, « Jeanne d’Arc, dux, chefde guerre. Les points de vue des traités en faveur de laPucelle », dans Michaud-Fréjaville 2005, p. 189-197, [lireen ligne].

[42] Philippe Contamine, « Jeanne d’Arc, femme d’armes »,La Fabrique de l'histoire, 1er février 2012

[43] (en) Kelly DeVries, « A Woman as Leader of Men : Joanof Arc’s Military Career », dans Wheeler et Wood 1996,p. 3-18.

[44] Perrinet Gressart, Jacques Faugeras, p. 158

[45] Le procès en condamnation, traduction du R.P. Dom H.Leclercq, 1906

[46] Page 176 dans Histoire de Normandie (1911) d'ArmandAlbert-Petit

[47] Philippe Contamine, « Le procès de Jeanne d’Arc », émis-sion La Marche de l'histoire sur France Inter, février 2012

[48] Le bourreau Thérage invoquera plus tard le prétexte decette hauteur pour expliquer qu'il ne l'avait pas étranglée,pratique fréquente sur les femmes condamnées consistantpour le bourreau, masqué par la fumée, à asphyxier la vic-time avec une discrète cordelette nouée préalablement au-tour de son cou, ce qui abrégeait ses souffrances.

[49] Bouzy 2008, p. 146.

[50] Le Journal d'un bourgeois de Paris relaye cette rumeur en1440, époque où se manifeste l'impostrice Jeanne des Ar-moises.

[51] Beaune 2008, p. 121.

[52] Olivier Bouzy, Jeanne d'Arc en son siècle, Fayard, 2013,p. 275

[53] Il aurait déclaré à Isambard de la Pierre et Martin Lad-venu qu'il craignait pour son âme car il avait brûlé unesainte (Régine Pernoud. Vie et mort de Jeanne d'Arc - Lestémoignages du procès de réhabilitation 1450 - 1456)

[54] « Le service de Médecine légale de l'UVSQ enquête surl'authenticité des reliques attribuées à Jeanne d'Arc »,UVSQ Mag, Le Journal de l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, no 12, avril 2006.

[55] Philippe Charlier, Médecin des morts. Récits de paléopa-thologie, Fayard, 2006, p. 307

[56] Régine Pernoud, Jeanne d'Arc, Paris, Seuil, 1981, 126 p.(ISBN 2-02-005975-4), p. 86-87.

[57] Danièle Bohler, Écritures de l'Histoire : XIVe-XVIesiècle, Librairie Droz, 2005, p. 403-404

[58] Copié en six exemplaires, deux existent encore à laBibliothèque nationale de France et un à l'Assemblée Na-tionale.

[59] Pierre Marot, « La minute française du procès de Jeanned'Arc », Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 39, no

133, 1953, p. 225-237 (lire en ligne)

[60] Comme nous l'apprend le procès en nullité, cf ColetteBeaune, op. cit., p. 27.

[61] Voir sur Wikisource les Lettres d'anoblissement accordéesà Jehanne la Pucelle et à sa famille

[62] Olivier Hanne, « Légende et rumeur publique du vivantde Jeanne d'Arc », Jeanne d'Arc et la guerre de centans, 3 (2013), p. 68-75 (http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00995823).

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24 8 NOTES ET RÉFÉRENCES

[63] Olivier Hanne, « De la venue de Jeanne, de Jacques Gé-lu », Jeanne d'Arc et la guerre de cent ans, 1 (2012), p. 2-5(http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00995822).

[64] Cf. Henri Guillemin, Jeanne dite Jeanne D'Arc, Galli-mard, p. 64 : « Une pucelle (du latin puella, la jeune fille),dans l'usage courant, c'est une servante. »

[65] Jeanne d’Arc et les Prophéties de Merlin

[66] Bouzy 1999, p. 62-64.

[67] Daniel Couty, Jean Maurice, Images de Jeanne d'Arc,Presses Universitaires de France, 2000, p. 229

[68] André Vauchez, Prophètes et prophétisme, Le Seuil, 2012, 496 p. (ISBN 9782021028201)

[69] Gerd Krumeich, Histoire de Jeanne d'Arc, La Fabrique del'histoire, 30 janvier 2012

[70] La Pucelle d'Orléans de Voltaire (1762)

[71] Pierre Marot, « De la réhabilitation à la glorification deJeanne d’Arc. Essai sur l’historiographie et le culte de l’hé-roïne en France pendant cinq siècles », dans Mémorial duVe centenaire de Jeanne d’Arc, 1436-1956, Paris, 1958

[72] Journal général de la littérature de France, p. 13, 49 et 79

[73] Histoire de Jeanne d'Arc, tome3, p. 357

[74] Histoire de Jeanne d'Arc, surnommée la Pucelle d'Orléans,tirée de ses propres déclarations, de cent quarante-quatredépositions de témoins oculaires, et des manuscrits de labibliothèque du roi de la tour de Londres, en quatre vo-lumes, édition Arthus Bertrand, Paris (en ligne, Tome1,Tome2, Tome3, Tome4)

[75] On trouve sur le site de la Bibliothèque nationale de Franceen ligne les critiques littéraires de 1818 sur la sortie decet ouvrage charnière : Journal général de la littérature deFrance ou Répertoire méthodique 1818, pages 13, 49 et 79.

[76] Beaune 2004, p. 4-5.

[77] Bouzy 2008, p. 19.

[78] Jeanne d'Arc devant ses juges, Place des éditeurs, 2013,162 p. (lire en ligne)

[79] Voir sur Wikisource la Sentence de réhabilitation de Je-hanne la Pucelle (7 juillet 1456).

[80] http://www.stejeannedarc.net/rehabilitation/dep_albert_d_ourches.php

[81] Déposition d'Aubert d'Ourches

[82] « La petite Jeanne... », La Croix, 18 avril 1909 (lire enligne)

[83] Georges Goyau, Les étapes d’une gloire religieuse : SainteJeanne d’Arc, Éditions Laurens, 1920

[84] Lettre apostolique Galliam, Ecclesiæ filiam primogenitam,pape Pie XI, 2 mars 1922

[85] - Le 27 février 1430 (traduction du latin) : “Interrogée si,lorsqu’elle vint à Orléans, elle avait une enseigne, en fran-çais estandard ou bannière, et de quelle couleur il était,elle répond qu’elle avait une enseigne dont le champ étaitsemé de lys, et il y avait là le monde figuré et deux angessur les côtés, et il était de couleur blanche, de toile blancheou boucassin, et étaient là ces devises : Jhésus Maria, ain-si qu’il lui semble, et les franges étaient de soie”.- Le 17mars, dans l’après-midi (minute en français) : “Interro-guee se ses deux angelz qui estoyent painctz en son estan-dard representoyent sainct Michiel et sainct Gabriel : re-spond qu’ils n’y estoient fors seulement pour l’onneur deNostre Seigneur, qui estoit figuré tenant le monde. Inter-roguee se ces deux angles, qui estoient figurés en l’estain-dart estoient les deux angles qui gardent le monde, et pour-quoy il n’y en avoit plus, veu qu’il luy estoit commandé parNostre Seigneur qu’elle painst cel estaindard : respond toutl’estaindard estoit commandé par Nostre Seigneur, par lesvoix de sainctes Katherine et Marguerite qui luy dirent :pren l’estaindart de par le roy du Ciel, et pour ce qu’ilz luydirent : pren l’estaindard de par le roy du Ciel elle y f istfaire celle figure de nostre Seigneur et de deux angles etde couleur et tout le f ist par leur commandement”.

[86] “ et fit faire au dit lieu de Poitiers son estandart auquely avoit un escu d’azur et un coulon blanc dedans icelluyestoit, lequel tenoit un role en son bec ou avoit escrit “depar le roy du ciel”.

[87] Photographie de la tapisserie Azeglio représentant Jeanned'Arc à cheval arrivant au château de Chinon et tenant sonétendard blanc où se voient l'image de Dieu assis entredeux anges, les mots IHESVS MARIA et trois fleurs delys.... Le Marquis d'Azeglio accepta de céder ce trésor àla ville d'Orléans pour la somme proposée de 600 francs,en y mettant comme condition que cette somme soit distri-buée pour le soulagement des familles pauvres d'Orléans,à l'occasion du prochain mariage de la princesse Clotildede Savoie.

[88] Remise de la copie du drapeau de Jeanne d'Arc par lordTyrrell ambassadeur d'Angleterre à Monsieur Doumer

[89] Daniel Couty, Jean Maurice, Images de Jeanne D'Arc,Presses Universitaires de France, 2000, p. 114

[90] Ferdinand de Liocourt, La mission de Jeanne d'Arc, Paris,Nouvelles éditions latines, 1974 et 1981, 2 volumes.

[91] Bouzy 1999.

[92] Les vêtements de Jeanne d'Arc.

[93] Bouzy 1999, p. 73-74.

[94] Philippe May, AUDINCTHUN-WANDONNE, deux vil-lages, une commune, www.morinie.com

[95] Declan Butler, « Joan of Arc’s relics exposed as forgery »,Nature, volume 446, numéro 7136, 5 avril 2007, p. 593

[96] Ernest Tourlet, « Le Bocal de Chinon. Restes trouvéssous le bûcher de Jeanne d'Arc, pucelle d'Orléans (rela-tion écrite vers 1895) », Bulletin de la Société des Amisdu Vieux Chinon, VII, 6, 1972, p. 526-533. L'immeubledans lequel se trouvait cette pharmacie avait été exproprié

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9.3 Liens externes 25

et c'est lors du déménagement que fut découvert un dro-guier, boîte portative destinée à contenir des drogues oudes médicaments, dans un réduit dépendant des greniers.Le pharmacien, qui ignorait l'existence de ce droguier etqui n'y attacha aucun intérêt, permit à M. Noblet de leconserver. Ce dernier montra sa trouvaille à M. Tourletqui, après examen, découvrit le bocal aux « reliques » par-mi d'autres flacons d'aspect identique. M. Noblet conservale bocal jusqu'en 1876, date à laquelle il le confia à M. Er-nest Tourlet qui l'emporta avec lui à Chinon.

[97] Interview donnée par Philippe Charlier sur Europe 1,confirmée quelques jours plus tard par un article dans larevue Nature

[98] Julie Deramond, Jeanne d'Arc en procès, au théâtre et enmusique, Les procès de Jeanne d'Arc, (François Neveuxdir.), Caen, Presses universitaires de Caen, 2012

[99] Thomas de Quincey, Jeanne d'Arc, Stalker Éditeur, Paris,2007 (traduction française).

[100] Hervé Dumont, Jeanne d'Arc de l'Histoire à l'écran. Ciné-ma & télévision, éd. Favre / Cinémathèque suisse, 2012,176 pages.

[101] Catalogues Yvert et Tellier, tome 1.

9 Voir aussi

9.1 Articles connexes

• Capture de Jeanne d'Arc par les Bourguignons

• Mythes de Jeanne d'Arc

• Fêtes johanniques d'Orléans et de Reims

• Œuvres inspirées par Jeanne d'Arc

9.2 Personnalités liées à Jeanne d'Arc

9.3 Liens externes

• Notices d'autorité : Fichier d'autorité internationalvirtuel • International Standard Name Identifier •Union List of Artist Names • Bibliothèque nationalede France • Système universitaire de documentation• Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normda-tei • Bibliothèque nationale de la Diète • WorldCat

• Le Centre Jeanne d'Arc : service culturel de la mai-rie d'Orléans

• (en) Association des études Jeanne d'Arc

• Le blason et la devise de Jeanne d'Arc

• S(te) Jeanne d'Arc.net

• Minutes du procès de Jeanne d'Arc, Trad. R. P. DomH. LECLERCQ, 1906

• Interview de Laurent Ridel, historien sur les derniersmois de Jeanne d'Arc à Rouen

• Portail de l’histoire

• Portail de l’histoire militaire

• Portail du Moyen Âge tardif

• Portail du royaume de France

• Portail d'Orléans

• Portail de la Lorraine

• Portail de Toul et du Toulois

• Portail du catholicisme

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26 10 SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE L’IMAGE

10 Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image

10.1 Texte• Jeanne d'Arc Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_d'Arc?oldid=122034847 Contributeurs : Curry, Rinaldum, Alvaro, Panoramix,

Nataraja, Looxix, Laurent~frwiki, Orthogaffe, Treanna, Kelson, F5ZV, Semnoz, Vacnor, Adam Bishop, ( :Julien :), Twice25, Snoyes~frwiki,Herman, Greudin, Romanm, HasharBot, Abrahami, Traeb, Zubro, Lauriane, Jusjih, Koyuki, Symac, FoeNyx, Rangzen, BTH, Manchot,Corbel, Okki, Archeos, Jerotito, Werewindle, Fafnir, Lucas thierry, Jastrow, Nguyenld, Archibald, Phe, Francis241256, Marc Mongenet,MedBot, Wboure, Ssire, Titi Sitria, Sam Hocevar, Mschlindwein, Plantain, Siren, Oblic, Phe-bot, Louis-garden, Sienna, Bibi Saint-Pol,Efilguht, EMV, Seherr, Effco, Accrochoc, Rigolithe, ~Pyb, Ollamh, Urban, Markadet, Khardan, Octavius, Hégésippe Cormier, Touriste,Kassus, Tarap, Gwalarn, Fabiend, Matth97, Moyogo, Melusin, Korrigan, GL, MaCRoEco, Jef-Infojef, Fralambert, Darkoneko, Sebcaen,Bradipus, Dake, (et)t, Pacman1897, Kyle the hacker, ²°¹°°, .melusin, Rama, Vincnet, Labé, RzR, Leag, Bob08, Odejea, Teofilo, Neu-ceu, Lozère, Denis2nice, Wikix, En rouge, Seb4701, Caerbannog, Haze, Yurik, ZA, Sherbrooke, Padawane, Chris93, Gdgourou, LaurentJerry, Vincent Simar, Klemen Kocjancic, Antoine HULIN, DiamondDave, DocteurCosmos, Johann~frwiki, Barbe-sauvage, Stéphane33,Peter17, Ayack, Lalec, Gribeco, GôTô, Ludo29, RobotE, Mbzt, Stanlekub, Taguelmoust, Richelieu, Like tears in rain, Vazkor, Remy34,David Berardan, Richieman, Probot, Marie-Candice, Gevehef, Inisheer, Arnaud.Serander, Muy, Yelkrokoyade, Gzen92, TwoWings, Man-dala75, Plyd, RobotQuistnix, Necrid Master, Draky, Piotr Ilitch Tchaïkovski, EDUCA33E, Ash Crow, YurikBot, Francois.dumont, Zelda,JarnaQuais, Inocybe, Guillom, Thierry Caro, Jerome66, Aliesin, Naevus, Litlok, Felipeh, Huster, Cliohist, Schiste, Loveless, Nickoymca,Freb, Steff, Arrakis, Jibi44, HDDTZUZDSQ, Ibarra, DonCamillo, Julianedm, MelancholieBot, Peter 111, Papydenis, Grecha, La Palice,Conchita, Oxo, Marge, Guil2027, Lithium57, WikiVince, Mith, Louperivois, Rune Obash, Jrcourtois, Polmars, Pautard, ThomasDEL-VAUX, Harrieta171, ObiWan Kenobi, Kormin, Kumkuat, Fagairolles 34, E-tribesman, Gyld, JeanPaul, Albins, Brozouf, Ascaron, DanielCase, Bschifres, Esprit Fugace, SashatoBot, Maitre So, Mwarf, Michel Boutet, Webmasterrca, Exocet~frwiki, PA, Yvan23, Moumousse13,Abcd-international, Martin', Aeleftherios, Liquid-aim-bot, Lamadelama, GaMip, Basicdesign, PieRRoBoT, Osbern, Sunray~frwiki, Esca-labot, Gmandicourt, Rhadamante, Acousma, Séleï, SamuelFreli, Commandant Tifrice, NicoV, Nicolaspalau, Daniel*D, Verkhana, Quedza,Thijs !bot, Doudoman, AnnaClaire, Mnémosyne, A2, Henri camus, Escarbot, Darthmat, Surréalatino, Mathieujouin13, Jul.H, Kyle the bot,CF18000~frwiki, Fantafluflu, Laurent Nguyen, Anne97432, Rémih, Deep silence, Flying jacket, Le Pied-bot, Le Galéanthrope, Pj44300,Shivien, Fm790, Alain Cerri, Cyberprout, Leydorn, Thesupermat, Épiméthée, HR, IAlex, Sebleouf, Fuokusu, Stuper, Jenny Jinya, Alche-mica, Dfeldmann, Caligula~frwiki, Jaspe~frwiki, CommonsDelinker, Verbex, Cbigorgne, Nepas ledire, Lusitan, Evrefel, Aymeric78, Num-bo3, VonTasha, Aladin34, M-le-mot-dit, Oy18, Salebot, Bot-Schafter, Parigot, Stymphal, Akeron, Nmx~frwiki, LPLT, Costock, Stef48,Panda rouge, Babouba, Enguerrand VII, Idioma-bot, WarddrBOT, Cheep, Peiom, Zizkovak, TXiKiBoT, Jmex, Localhost, VolkovBot,Céphide, Theoliane, Khaerr, Éric Thiéry, AmaraBot, Kango, Allauddin, Chicobot, Melkor73, Godix, Moyg, Wil45, Yukinoroh~frwiki,Demonclars, Elvire, Ptbotgourou, ArsenePlus, Dikay, AlleborgoBot, Orthomaniaque, Albert Muda, Sasae~frwiki, Arkayn, Xic667, Sie-Bot, Herdé, Ordifana75, Soprolux, Louperibot, Shakki, Mel22, Havang(nl), William Jexpire, Punx, Shibi~frwiki, Chacal65, JLM, Guise,Elarance2, Aquilae, Kyro, OKBot, Mike Hayes, Vianney2d, Jimmy44, Alecs.bot, LordAnubisBOT, Garfieldairlines, Vlaam, Lilyu, Heur-telions, Hercule, Dricokit, Bub’s, Cybergousse, LeMorvandiau, KelBot, Bloody-libu, DumZiBoT, Anymora, Numix, Lekemok, Surveyor,Les editions de la reconquête, Hedicito, ToePeu.bot, Jorge de Burgos, Arct, Alphos, Doc103, DragonBot, Davidzysman, Fivera, Sardur,Philippe.petrinko, Francis Rameau, Spiessens, Francis Vergne, Maximus0970, Nortmannus, Wuyouyuan, Mister-theatre, Skippy le GrandGourou, Haumant, Philippe Pierre CAMPION, Rinaku, Aruspice, Budelberger, Lepope, Alexbot, Pontarlier, Robert Depardieu, Alex Zi-voder, JPS68, Basilou, Mro, Caro t, BodhisattvaBot, Colindla, HerculeBot, WikiCleanerBot, WikiDreamer, Marcvjnicolas, GrandCelinien,DarkSith, Guymartin1, ZetudBot, Wikineptune, 230 k, Nolive, Bub’s wikibot, Huesca, Kadellar, Atpnh, Niavlys81, Dunkerqueenflandre,Emmamagie, Guy Courtois, Jhendin, Trizek, Numbo3-bot, CarsracBot, LinkFA-Bot, Luckas-bot, Celette, Warp3, Micbot, Alainauzas,Guixav, Jotterbot, GrouchoBot, Acaron, Tango7174, Jeffreyberland, Gentil Hibou, Mfrmfr, Sublimo69, Tsaag Valren, Jaquest~frwiki,Gozitano, Ctruongngoc, Long John Silver, Froglight, Dhallepee, ArthurBot, Almabot, Cantons-de-l'Est, Abolibibelot, Meissen, Bhikkhu,Xqbot, Jpbarbier, Carpinien, Rubinbot, GhalyBot, Utilisé, Charles dino, Nouill, Pom445, Kanabiz, Schlum, Alex-F, Io Herodotus, Mamie-jeanjean, Wran, Pelanch3, Franky007, Actarus Prince d'Euphor, Noel Olivier, Roucoulou, Jean de Parthenay, Lomita, Coconut31, TobeBot,NicoScPo, Kraftben, Salamandre, Super Bazooka, Netking17, Jean-Marc Pascolo, D3adwalk, Gkml, Iron45, Dinamik-bot, Drago-street,AstaBOTh15, KamikazeBot, Blaesy49, Ramessou Mériamon, Mique88, Ec.Domnowall, Franceauvergne, Alonso de Mendoza, Moulins19,EmausBot, Salsero35, Wox-globe-trotter, Diego Grez Bot, Kilith, Sergeant, Sisqi, HRoestBot, ZéroBot, Gérald Garitan, Rozès, CHAR-QUIN, Luc Guichaoua, Sansandre2, Paul le poulpe sentencieux, Les3corbiers, WikitanvirBot, Gundan, Sapin88, Jules78120, NeptuneGa-laxy, Jean d Arc, Ordinateur77, Jeannedomremy, Tablecloth, TheWize, Movses-bot, SenseiAC, Mezigue, Schoffer, Madelgarius, Javeec,MerlIwBot, Emmakrantschenko, Mightymights, Majormars, OrlodrimBot, Narayan89, Lucius Quintius, Dojada, Tom177, Ai2007, Luciusquintius, Twirys, Presses universitaires de Caen, FDo64, Jack Rabbit Slim’s, Minsbot, Maelneven, Verite54, Greasette, L.antonio, Bon-jouratousse, Mille et une contributions, Netisabes.lemac, Jgm18, OrikriBot, Rome2, Léah 30, Tinkyest, Housterdam, Leo54260, Caro L,Drapé, -sofian080-, Chocoplop, HaudebourgF-Histoire, Ralff~frwiki, Addbot, Archives nationales (France), JC68300, St Malo, Sismarin-ho, Jacques4222, BerAnth, Glidepil, Jp9834, ScoopBot, Gregoryrault, 69alex69, Mathis73, Magnus Solus, Clemalesia, Profagrege, Donot follow, Hadzabe, Fugitron, Emerarudo, KasparBot, Raphoraph, Camille Compère-Maublanc, NicoScribe, Evepréville, Shadow2313,Drédré973, Lilabautrel, Francois7169 et Anonyme : 326

10.2 Images• Fichier:Blason_Orléans.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/32/Blason_Orl%C3%A9ans.svg Licence :

Public domain Contributeurs : <a href='//validator.w3.org/' data-x-rel='nofollow'><img alt='W3C' src='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1a/Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg/88px-Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg.png' width='88'height='30' style='vertical-align : top' srcset='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1a/Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg/132px-Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg.png 1.5x, https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1a/Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg/176px-Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg.png 2x' data-file-width='91' data-file-height='31' /></a>iLe codede ce fichier SVG est <a data-x-rel='nofollow' class='external text' href='//validator.w3.org/check?uri=https%3A%2F%2Fcommons.wikimedia.org%2Fwiki%2FSpecial%3AFilepath%2FBlason_Orl%25C3%25A9ans.svg,<span>,&,</span>,ss=1#source'>valide</a>.Artiste d’origine : Anno16 modif User:Ssire

• Fichier:Blason_Toul_54.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/00/Blason_Toul_54.svg Licence : CC BY-SA3.0 Contributeurs : <a href='//validator.w3.org/' data-x-rel='nofollow'><img alt='W3C' src='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/

Page 27: Jeanned'Arc - LeWebPédagogique

10.2 Images 27

commons/thumb/1/1a/Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg/88px-Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg.png' width='88' height='30'style='vertical-align : top' srcset='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1a/Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg/132px-Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg.png 1.5x, https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1a/Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg/176px-Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg.png 2x' data-file-width='91' data-file-height='31' /></a>iLe code de cefichier SVG est <a data-x-rel='nofollow' class='external text' href='//validator.w3.org/check?uri=https%3A%2F%2Fcommons.wikimedia.org%2Fwiki%2FSpecial%3AFilepath%2FBlason_Toul_54.svg,<span>,&,</span>,ss=1#source'>valide</a>.Artiste d’origine : Darkbob

• Fichier:Carling_monument_aux_morts_statue_de_Jeanne_d'Arc.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0a/Carling_monument_aux_morts_statue_de_Jeanne_d%27Arc.jpg Licence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste d’ori-gine : Jean-Marc Pascolo

• Fichier:Cathédrale_de_Strasbourg_chapelle_Ste_Catherine_statue_de_Jeanne_d’Arc-4.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e9/Cath%C3%A9drale_de_Strasbourg_chapelle_Ste_Catherine_statue_de_Jeanne_d%E2%80%99Arc-4.jpg Li-cence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : <a href='//commons.wikimedia.org/wiki/User:Ctruongngoc'title='User:Ctruongngoc'>Photo Claude TRUONG-NGOC</a>

• Fichier:CoA_France_moderne.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5d/CoA_France_moderne.svg Li-cence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : Travail personnel, Ce fichier est dérivé de : CoA France (1515-1578).svgArtiste d’origine : Katepanomegas

• Fichier:Coat_of_Arms_of_Jeanne_d'Arc.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1f/Coat_of_Arms_of_Jeanne_d%27Arc.svg Licence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : Travail personnel, using elements made by user:Heralder and user:Katepanomegas Artiste d’origine : Tom Lemmens

• Fichier:Contemporaine_afb_jeanne_d_arc.png Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6e/Contemporaine_afb_jeanne_d_arc.png Licence : Public domain Contributeurs : Transféré de nl.wikipedia à Commons par Koektrommel utilisantCommonsHelper. Artiste d’origine : Clément de Fauquembergue

• Fichier:Delegation_pour_la_canonisation_de_jeanne_d'arc.JPG Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ac/Delegation_pour_la_canonisation_de_jeanne_d%27arc.JPG Licence : CC BY-SA 4.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine :G.Garitan

• Fichier:Disambig_colour.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3e/Disambig_colour.svg Licence : Public do-main Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Bub’s

• Fichier:Domrémy,_statue_Isabelle_Romée,_mère_de_Jeanne_d'Arc.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/36/Domr%C3%A9my%2C_statue_Isabelle_Rom%C3%A9e%2C_m%C3%A8re_de_Jeanne_d%27Arc.jpg Licence : CC0Contributeurs : Travail personnel. Photographie datant de 1992, numérisée. Artiste d’origine : Havang(nl)

• Fichier:Domrémy,_statue_Jacques_d'Arc,_père_de_Jeanne_d'Arc.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7d/Domr%C3%A9my%2C_statue_Jacques_d%27Arc%2C_p%C3%A8re_de_Jeanne_d%27Arc.jpg Licence : CC0 Contributeurs : Tra-vail personnel. Photographie datant de 1992, numérisée. Artiste d’origine : Havang(nl)

• Fichier:Flag_of_Lorraine.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b6/Flag_of_Lorraine.svg Licence : CC0Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Patricia.fidi

• Fichier:Flickr_-_Edhral_-_Rouen_011_Tour-Jeanne-d'Arc.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/90/Flickr_-_Edhral_-_Rouen_011_Tour-Jeanne-d%27Arc.jpg Licence : CC BY-SA 2.0 Contributeurs : Rouen_011_Tour-Jeanne-d'Arc Ar-tiste d’origine : Edhral / Edhral

• Fichier:Gtk-dialog-info.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b4/Gtk-dialog-info.svg Licence : LGPLContributeurs : http://ftp.gnome.org/pub/GNOME/sources/gnome-themes-extras/0.9/gnome-themes-extras-0.9.0.tar.gz Artiste d’origine :David Vignoni

• Fichier:IHS-monogram-Jesus-medievalesque.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/91/IHS-monogram-Jesus-medievalesque.svg Licence : Public domain Contributeurs : Travail personnel -- Converted from the follo-wing PostScript code : % ! 10 200 translate .5 dup scale 303 135 moveto −16 14 rlineto −3 −5 −10 −18 −16 −25 rcurveto −10 −13−24 −27 −41 −44 rcurveto −25 28 −40 52 −44 72 rcurveto −3 19 4 159 23 241 rcurveto 15 17 23 37 23 59 rcurveto −22 28 −4146 −58 57 rcurveto −18 11 −33 30 −47 57 rcurveto −12 −26 −31 −51 −57 −76 rcurveto −27 −26 −50 −51 −70 −76 rcurveto 4−16 18 −14 40 8 rcurveto 23 22 41 34 55 38 rcurveto 15 −11 19 −35 12 −74 rcurveto −7 −39 −12 −119 −16 −152 rcurveto −3−34 −3 −109 0 −135 rcurveto 4 −26 13 −48 27 −67 rcurveto 15 −18 35 −29 61 −32 rcurveto 23 4 41 13 54 27 rcurveto 14 14 2832 43 55 rcurveto 6 8 11 17 16 27 rcurveto 9 16 11 26 11 26 rcurveto closepath fill 677 407 moveto −36 58 −71 103 −105 135 rcurveto−20 −32 −58 −69 −114 −110 rcurveto 1 24 2 139 3 200 rcurveto 61 −3 78 −1 125 11 rcurveto 27 6 52 60 68 100 rcurveto −18 −4−58 −16 −82 −19 rcurveto −30 −5 −59 −9 −110 −4 rcurveto 2 51 11 76 20 94 rcurveto 10 22 26 53 52 75 rcurveto −21 12 −62−12 −90 −42 rcurveto −12 −14 −25 −27 −36 −44 rcurveto −11 15 −24 30 −35 45 rcurveto −26 31 −61 51 −83 40 rcurveto 26−22 43 −52 54 −74 rcurveto 9 −17 16 −42 18 −93 rcurveto −49 6 −106 11 −132 2 rcurveto −30 −11 −45 −42 −61 −95 rcurveto24 7 44 14 73 15 rcurveto 30 1 65 −2 119 −6 rcurveto 0 −48 −1 −147 −1 −179 rcurveto −1 −64 −1 −235 0 −338 rcurveto −25−32 −28 −54 −7 −65 rcurveto 20 −11 27 −14 43 −29 rcurveto 17 −15 29 −26 41 −30 rcurveto 77 88 rlineto −1 27 rlineto −26−26 rlineto −17 17 −19 29 −36 49 rcurveto 12 258 rlineto 48 50 rlineto 25 −21 48 −51 71 −91 rcurveto 15 −121 −19 −327 −32−348 rcurveto −14 −21 −18 −37 −2 −55 rcurveto 10 −11 15 −28 12 −65 rcurveto 14 7 22 21 23 42 rcurveto 1 21 −16 28 −14 48rcurveto 1 21 26 28 48 52 rcurveto 25 25 44 66 59 114 rcurveto closepath fill 1126 167 moveto −19 42 −38 71 −58 88 rcurveto −22 19−52 32 −89 41 rcurveto 29 28 52 58 71 91 rcurveto 20 34 34 65 45 92 rcurveto 8 22 8 31 4 35 rcurveto −2 5 −16 14 −21 1 rcurveto−7 −24 −19 −44 −35 −62 rcurveto −16 −17 −34 −23 −54 −17 rcurveto −20 8 −53 41 −101 102 rcurveto −12 −6 −29 −19−51 −43 rcurveto −22 −24 −41 −50 −57 −79 rcurveto −16 −28 −23 −54 −24 −77 rcurveto 0 −23 7 −43 20 −61 rcurveto 13−17 38 −31 74 −41 rcurveto −33 −35 −61 −60 −83 −73 rcurveto −23 −15 −40 −30 −52 −46 rcurveto −11 −17 −18 −32 −19−47 rcurveto 15 −32 23 −37 27 −15 rcurveto 4 22 14 38 29 48 rcurveto 15 10 37 8 67 −6 rcurveto 30 −15 59 −30 86 −47 rcurveto29 −17 48 −30 58 −41 rcurveto 12 −12 26 −30 44 −54 rcurveto 15 50 36 90 65 120 rcurveto 31 31 48 61 54 91 rcurveto closepath970 340 moveto −36 −32 rlineto −34 0 −59 7 −74 20 rcurveto −16 14 −25 37 −29 69 rcurveto 14 45 rlineto 60 −66 102 −100 125−102 rcurveto closepath 1018 83 moveto −41 29 −77 50 −106 62 rcurveto −30 13 −52 20 −69 22 rcurveto 1 19 17 39 48 61 rcurveto52 −7 89 −23 112 −48 rcurveto 24 −24 28 −57 15 −97 rcurveto closepath fill showpage %EOFArtiste d’origine : AnonMoos

Page 28: Jeanned'Arc - LeWebPédagogique

28 10 SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE L’IMAGE

• Fichier:Isabeau_of_Bavaria_and_Charles_VI_at_the_Treaty_of_Troyes.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fe/Isabeau_of_Bavaria_and_Charles_VI_at_the_Treaty_of_Troyes.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Cette imagea été fournie par la British Library à partir de ses collections numériques. Elle est également disponible sur le site British Library. Artisted’origine : Master of the Harley Froissart ; Master of the Vienna

• Fichier:Isabelle-Rommée-ms-Diane-de-Poitiers.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f4/Isabelle-Romm%C3%A9e-ms-Diane-de-Poitiers.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Régine Pernoud, “Jeanne d'Arc”,Paris, Seuil, 1981, p. 87, ISBN 2-02-005975-4 Artiste d’origine : Anonyme

• Fichier:Jeanne_d_Arc(1412-1431)_Miniaturmalerei_15_Jahrhundert.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0c/Jeanne_d_Arc%281412-1431%29_Miniaturmalerei_15_Jahrhundert.jpg Licence : Public domain Contributeurs :Banque d'images de la Bibliothèque nationale de France. Artiste d’origine : Inconnu<a href='//www.wikidata.org/wiki/Q4233718'title='wikidata:Q4233718'><img alt='wikidata:Q4233718' src='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/20px-Wikidata-logo.svg.png' width='20' height='11' srcset='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/30px-Wikidata-logo.svg.png 1.5x, https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/40px-Wikidata-logo.svg.png 2x' data-file-width='1050' data-file-height='590' /></a>

• Fichier:Jeannedarc_a_reims.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/28/Jeannedarc_a_reims.jpg Licence : CCBY-SA 2.5 Contributeurs : Aucune source lisible par la machine fournie. « Travail personnel » supposé (étant donné la revendication dedroit d’auteur). Artiste d’origine : Pas d’auteur lisible par la machine identifié. Eric Pouhier supposé (étant donné la revendication de droitd’auteur).

• Fichier:Jeannedarcbirthplace.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e8/Jeannedarcbirthplace.jpg Licence :Public domain Contributeurs : Own work by uploader. Eigenes Werk. Artiste d’origine : Thiemo Gamma, Schweiz

• Fichier:Jehanne_signature.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/76/Jehanne_signature.jpg Licence : Publicdomain Contributeurs : ? Artiste d’origine : ?

• Fichier:Joan_of_Arc,_Place_du_Parvis,_Reims(1).jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/59/Joan_of_Arc%2C_Place_du_Parvis%2C_Reims%281%29.jpg Licence : CC-BY-SA-3.0 Contributeurs : Created by Magnus Manske. Artiste d’ori-gine : Magnus Manske

• Fichier:Joan_of_Arc_on_horseback.png Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6b/Joan_of_Arc_on_horseback.png Licence : Public domain Contributeurs : ? Artiste d’origine : ?

• Fichier:Joan_the_Woman.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/99/Joan_the_Woman.jpg Li-cence : Public domain Contributeurs : Internet Archive Artiste d’origine : Inconnu<a href='//www.wikidata.org/wiki/Q4233718'title='wikidata:Q4233718'><img alt='wikidata:Q4233718' src='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/20px-Wikidata-logo.svg.png' width='20' height='11' srcset='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/30px-Wikidata-logo.svg.png 1.5x, https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/40px-Wikidata-logo.svg.png 2x' data-file-width='1050' data-file-height='590' /></a>

• Fichier:John_duke_of_burgundy.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a6/John_duke_of_burgundy.jpg Li-cence : Public domain Contributeurs : “Bourgogne”, ouvrage collectif, éditeur MSM à Vic en Bigorre. (ISBN : 2911515390) - http://gilles.maillet.free.fr/histoire/recit_bourgogne/recit_duche_et_comte_de_bourgogn.htm Artiste d’origine : ?

• Fichier:La_vision_et_l'inspiration_de_Louis-Maurice_Boutet_de_Montvel.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f0/La_vision_et_l%27inspiration_de_Louis-Maurice_Boutet_de_Montvel.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Web-site of Art pricing Artiste d’origine : Louis-Maurice Boutet de Monvel

• Fichier:Lenepveu,_Jeanne_d'Arc_au_siège_d'Orléans.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e9/Lenepveu%2C_Jeanne_d%27Arc_au_si%C3%A8ge_d%27Orl%C3%A9ans.jpg Licence : Public domain Contributeurs : published onen.wiki here by User:Gdr, taken from http://194.165.231.32/hemma/mathias/jeannedarc/lenepveu2.jpg Artiste d’origine : Jules EugèneLenepveu (1819 – 1898)

• Fichier:Loup-Orleans-lion-Bourgogne.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/78/Loup-Orleans-lion-Bourgogne.jpg Licence : Public domain Contributeurs : http://www.goliards.fr/goliardises-2/le-trone-de-cerf-ou-lhistoire-des-animaux-derriere-game-of-thrones/ Artiste d’origine : Anonyme

• Fichier:Military_symbol.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5d/Military_symbol.svg Licence : CC-BY-SA-3.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Ash Crow

• Fichier:Orléans_Jeanne_d'Arc_place_du_Martroi.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ab/Orl%C3%A9ans_Jeanne_d%27Arc_place_du_Martroi.jpg Licence : GFDL Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Croquant

• Fichier:P_history.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/48/P_history.svg Licence : Public domain Contribu-teurs : Travail personnel Artiste d’origine : User:Kontos

• Fichier:Paris_75001_Place_des_Pyramides_Jeanne_d'Arc_equestre_by_Frémiet_S1.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d5/Paris_75001_Place_des_Pyramides_Jeanne_d%27Arc_equestre_by_Fr%C3%A9miet_S1.jpg Licence : CC-BY-SA-3.0 Contributeurs : Travail personnel de la personne qui a téléchargé le document. Artiste d’origine : François Trazzi

• Fichier:Pierre_Cauchon-Jeanne_Darc_manuscript.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/58/Pierre_Cauchon-Jeanne_Darc_manuscript.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Banque d'images de la Bibliothèque nationale de France.Artiste d’origine : Inconnu<a href='//www.wikidata.org/wiki/Q4233718' title='wikidata:Q4233718'><img alt='wikidata:Q4233718'src='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/20px-Wikidata-logo.svg.png' width='20'height='11' srcset='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/30px-Wikidata-logo.svg.png 1.5x,https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/40px-Wikidata-logo.svg.png 2x' data-file-width='1050'data-file-height='590' /></a>

• Fichier:Question_book-4.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/64/Question_book-4.svg Licence : CC-BY-SA-3.0 Contributeurs : Created from scratch in Adobe Illustrator. Originally based on Image:Question book.png created by User:Equazcion.Artiste d’origine : Tkgd2007

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• Fichier:Sacré-CœurJoan_of_Arc.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b9/Sacr%C3%A9-C%C5%93urJoan_of_Arc.jpg Licence : CC BY 2.0 Contributeurs : originally posted to Flickr as Sacré-Cœur statue 3 Artiste d’origine : AJ

• Fichier:Schlacht_von_Azincourt.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/be/Schlacht_von_Azincourt.jpg Li-cence : Public domain Contributeurs : Antoine Leduc, Sylvie Leluc et Olivier Renaudeau (dir.), D'Azincourt à Marignan. Chevaliers etbombardes, 1515-1515, Paris, Gallimard / Musée de l'armée, 2015, p. 18-19, ISBN 978-2-07-014949-0 Artiste d’origine : Chroniquesd’Enguerrand de Monstrelet (early 15th century)

• Fichier:Stilke_Hermann_Anton_-_Joan_of_Arc’{}s_Death_at_the_Stake.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/76/Stilke_Hermann_Anton_-_Joan_of_Arc%27s_Death_at_the_Stake.jpg Licence : Public domain Contributeurs :http://www.arthermitage.org/Hermann-Anton-Stilke/Joan-of-Arc-s-Death-at-the-Stake.html Artiste d’origine : Hermann Anton Stilke

• Fichier:Traité_de_Troyes.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fe/Trait%C3%A9_de_Troyes.svg Licence :CC-BY-SA-3.0 Contributeurs : ? Artiste d’origine : user:Aliesin

• Fichier:Vigiles_du_roi_Charles_VII_02.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0a/Vigiles_du_roi_Charles_VII_02.jpg Licence : Public domain Contributeurs : http://encyklopedia.interia.pl/haslo?hid=76026 Artisted’origine : Inconnu<a href='//www.wikidata.org/wiki/Q4233718' title='wikidata:Q4233718'><img alt='wikidata:Q4233718'src='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/20px-Wikidata-logo.svg.png' width='20'height='11' srcset='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/30px-Wikidata-logo.svg.png 1.5x,https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/40px-Wikidata-logo.svg.png 2x' data-file-width='1050'data-file-height='590' /></a>

• Fichier:Vigiles_du_roi_Charles_VII_10.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/73/Vigiles_du_roi_Charles_VII_10.jpg Licence : Public domain Contributeurs : http://nevsepic.com.ua/uploads/posts/2012-04/thumbs/1335687986-652670-1431-05-31-supplice-de-jeanne-darc-miniature-xvgyo.jpg Artiste d’origine : Inconnu<ahref='//www.wikidata.org/wiki/Q4233718' title='wikidata:Q4233718'><img alt='wikidata:Q4233718' src='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/20px-Wikidata-logo.svg.png' width='20' height='11'srcset='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/30px-Wikidata-logo.svg.png 1.5x,https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/40px-Wikidata-logo.svg.png 2x' data-file-width='1050'data-file-height='590' /></a>

• Fichier:Vigiles_du_roi_Charles_VII_43.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/23/Vigiles_du_roi_Charles_VII_43.jpg Licence : Public domain Contributeurs : http://www.histoire-fr.com/valois_charles7_2.htm Artisted’origine : Inconnu<a href='//www.wikidata.org/wiki/Q4233718' title='wikidata:Q4233718'><img alt='wikidata:Q4233718'src='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/20px-Wikidata-logo.svg.png' width='20'height='11' srcset='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/30px-Wikidata-logo.svg.png 1.5x,https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/40px-Wikidata-logo.svg.png 2x' data-file-width='1050'data-file-height='590' /></a>

• Fichier:Vigiles_misc_03.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c4/Vigiles_misc_03.jpg Licence : Pu-blic domain Contributeurs : http://www.jeanne-darc.dk/ Artiste d’origine : Inconnu<a href='//www.wikidata.org/wiki/Q4233718'title='wikidata:Q4233718'><img alt='wikidata:Q4233718' src='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/20px-Wikidata-logo.svg.png' width='20' height='11' srcset='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/30px-Wikidata-logo.svg.png 1.5x, https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/ff/Wikidata-logo.svg/40px-Wikidata-logo.svg.png 2x' data-file-width='1050' data-file-height='590' /></a>

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