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Jeanguy Saintus " Je suis né danseur "

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Page 2: Jeanguy Saintus " Je suis né danseur "

2 26 avril 2013No 847

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

17 481FANS

AGENDA DE Préparé par Daphney Valsaint MALANDRE

Découvrez chaque semaine les coins branchés, les restos en vogue et les meilleures affiches de la ville avec en prime les recommandations de votre magazine préféré ! N’hésitez pas non plus à nous faire parvenir vos affi-ches à l’adresse email suivante : [email protected]

Vendredi 26 avril

« Konpa Friday » à Garden Studio

Ne ratez pas le « Konpa Fridays » de Garden Studio ! Au cours de cet événe-ment, vous pourrez revivre ces succès de notre musique nationale qui avec le temps sont devenus des classiques. Dj Live apportera sa touche à la réussite de cette soirée qui devrait débuter vers 9 h pm.

Admission : 250 gourdes

Samedi 27 avril

Full Moon Party à Rustik

Célébrez la pleine lune à Rustik. Pour la première fois, cette coutume très po-pulaire dans des pays comme la Thaïlan-de sera fêtée en Haïti. Au programme, une animation musicale de tonnerre avec les dj Gardy, Anil Blanchet, Viteri et Youry Vixamar. Et aussi, attendez-vous à des « body paint », des performances acrobatiques, des cocktails uniques et bien d’autres choses encore.

Admission : U$ 20

Boulo Valcourt à Vert Galant

Ne ratez pas la prestation du populai-re chanteur Boulo Valcourt à Vert Galant ce samedi 27 avril.

Admission : 250 gourdes (cette somme incluant une bière Prestige)

Gabèl et K-Zino à Le Cosmopolitain

Retrouvez les jeunes formations musicales Gabèl et K-Zino à Le Cosmo-politain ce samedi, rue Panaméricaine, Pétion-Ville.

Admission : 400 gourdes

Dimanche 28 avril 2013

« L’évolution du Jazz en Haïti » à Vert-Galant

En prélude à la deuxième Journée internationale du jazz, l’association culturelle Phase Ambulante présente le bar autour du sujet « L’évolution du Jazz en Haiti ». Claude Carré racontera l’histoire du jazz en Haïti, tandis que Emelie Prophète et Roland Léonard parleront de leurs expériences respec-tives d’animation d’émissions sur le jazz et de critiques. Après cette causerie, un jam session avec Michelet Augustin au saxophone, Jean-Marie Louissaint au tambour et bien d’autres surprises.

Mardi 30 avril 2013

Aaron Goldberg en concert à Garden Studio

A l’occasion de la Journée interna-tionale du jazz, célébrée le 30 avril, la fondation Haïti Jazz présente en concert Aaron Goldberg, pianiste américain de renom. Aaron Goldberg est venu plusieurs fois en Haïti. Il a notamment pris part au Festival International de Jazz de Port-au-Prince en 2011 où il a fait découvrir le chanteur Kephny Eliacin au public haïtien. Les artistes locaux Vanessa Jacquemin, Claude Carré, Jhon Bern Thomas, Alex Jacquemin, Richard Barbot et Joël Widmaier participeront aussi à ce concert annoncé pour 7 h 30 pm.

Admission : 1000 gourdes

Ignotum à The Irish Embassy

Sortez vos vêtements noirs des pla-cards, le temps d’une soirée, Ignotum, un black party. Et surtout, dansez en toute quiétude sur la musique des DJs Barro, Gardy Girault, Franco The Saint, Valery Le-rebours et Jonathan Saint-Dic à Ignotum, ce bal masqué qui se tiendra à The Irish Embassy. Des masques blancs seront disponibles gratuitement à l’entrée.

Admission : $ 20 US

Trois hommes ont été interpellés par la police des moeurs lors d’un festival culturel à Riyad le 17 avril, comme l’explique The Telegraph, parce qu’ils étaient trop beaux.

Les autorités du Royaume ont jugé que les trois hommes étaient dangereux. Manu militari, « les trois Emiratis ont été évacués par le Comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice de peur que les femmes puissent succomber à leur charme », a indiqué un responsable du festival. Une fois évincés de la fête, les trois hommes ont été renvoyés dans leur pays, aux Emirats arabes unis.

Le site Asiantown pense connaître l’identité de l’un d’entre eux : Omar Borkan Al Gala. Photographe, acteur, poète, il est aussi sacrément gâté par la nature.

Comme on peut le voir sur Jezebel, qui reprend l’info d’Asiantown, il est adepte des regards à l’horizon et de Photoshop. Ses fans le trouvent tellement sexy qu’elles/ils se répandent en billets sur Tumblr. Sur sa page Facebook, le jeune homme a posté un lien vers un article sur l’incident au festival, sans préciser s’il faisait partie des trois hommes, et en commentant : « C’est ce qui est écrit dans des journaux partout dans le monde. »

Le Telegraph, tout comme le site Algamal.net, suppose néanmoins que les trois beaux gosses ont pu être expulsés pour une autre raison.

Les Emirats Arabes Unis ont en effet déclaré dans un communiqué officiel que la police religieuse était soucieuse à cause de la présence inattendue d’une artiste féminine émiratie dans le pavillon. Le chef de la délégation des Emirats Arabes Unis a déclaré:

« Sa visite au stand des Emirats Arabes Unis était une coïncidence, elle n’était pas dans le programme que nous avions fourni à la direction du festival. »

The Telegraph souligne qu’on ne sait pas s’il y a un lien entre la présence de cette femme et l’éviction des hommes « trop beaux ».

L’Arabie saoudite est particulièrement conservatrice. Le pays est régulièrement cri-tiqué par les organisations des droits de l’homme pour sa politique de discrimination envers les femmes.

L’Arabie saouditeexpulse des hommes trop beaux

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326 avril 2013No 847

Le total look“Dès ses premières apparitions sur la

scène musicale haïtienne, j’ai vu qu’elle avait du style, ce petit je ne sais quoi qui accroche et qui la rend différente du commun des mortels. Pour le concours de chant organisé par la American Airlines on la voit dans une robe conçue des lambeaux de tissu et une coiffe très bizarre mais qui la rend superbe. Dans le clip “Flanm”, elle très sexy dans un maillot de bain coloré, échancrure et taille haute, style très en vogue des années 80. La coupe de cheveux à la Grace Jones lui va bien, elle est jeune, pimpante et sen-suelle. Dans “Pa gen manti nan sa”, elle est divine avec son afro dans cette petite robe noire moulante. Dans “A.K.I.K.O.” elle lance la mode des tresses longues à l’africaine, que beaucoup de jeunes filles adopteront chaque été en Haïti. Dans “Mwen Bezwen”, plus sensuel qu’elle on meurt… Au fil de chaque album on retrouve une Emeline différente, digne d’elle-même. On voit qu’elle aime la mode, qu’elle adore jouer avec les ten-dances, mélanger les couleurs pour créer quelque chose de rare, de beau, égal à elle. Depuis quelques années la chanteu-se a opté pour des vêtements superpo-sés, très colorés, qui rappellent l’Afrique, l’Inde, mais avec une touche créole dans des tissus fluides qui s’allient avec ses mouvements de danse quand elle est sur scène. On voit bien qu’elle aime les bijoux élaborés dans des matières rusti-ques comme la corne de bœuf, de gros bracelets qui la rendent très ethnique. Je pense qu’elle a su trouver sa voie en ma-tière de look, c’est tout ce package, voix + attitude + look, qui fait d’elle une diva, “la diva de la chanson haïtienne”.

David André

“Elle est du lignage des grandes voix de la chanson traditionnelle haïtienne. A ses débuts, c’est une femme en feu et

en flammes. Elle chantait ``Lanmou se flanm``. C’était un choc dans les années 80 de voir une fille très moderne, très dé-contractée, la coupe afro… Aujourd’hui elle est incontournable dans le réper-toire de la musique haïtienne. Pour moi, elle n’est pas qu’une combattante, une femme qui se contente de s’imposer sur un échiquier, elle représente la femme haïtienne authentique qui a du fiel, qui sait aimer et qui se relève à chaque fois de ses chutes. Vingt ans plus tard, elle reste intacte dans sa vivacité des premiers jours. On dirait aussi que c’est maintenant que le volcan éclate. Elle garde sa sensualité, sa présence sur scène dans les spectacles.

Côté tenues, elle a aussi progressé. Elle s’habille selon son âge mais toujours selon son caractère. Aujourd’hui c’est une femme accomplie, hier c’était une rebelle qui se cherchait.

Je veux lui dire qu’Haïti l’aime encore et de continuer à dire merci à la vie. Je t’aime tout simplement, Emeline. Tu m’as toujours inspiré !”

Harry Lafond

Les sacs à main et les bijoux“Côté bijoux, elle a le nez fin. Elle

a toujours des bijoux très recherchés, très rares… Elle en achète dans plu-sieurs pays. Quand elle porte des sacs à main c’est toujours chic. Elle s’est offert plusieurs de mes sacs. Une fois, pour son anniversaire, Yole a passé une comman-de pour elle que je devais griffer de son nom…”

Phélicia Dell

“ L’une des plus grandes représen-tantes de notre chère Haïti à travers le monde. Elle est simple, chaleureuse dans les choix qu’elle fait des accessoires de beauté. C’est toujours très coloré, très vif, très gai, quel que soit le créateur.”

Stéphanie Gazenard

Elle est parvenue au rang de diva, un summum où peu de nos compatriotes sont arrivés. Elle a aussi cultivé son apparence au point plaire.

Maquillage et coiffure“Aujourd’hui elle revient avec la

coupe afro qu’elle proposait au début de sa carrière. Elle est une vraie diva qui sait toujours s’adapter à ses changements de style qui sont courants.”

Michel Chataigne

“Côté coiffure, elle est insaisissable. Elle change souvent de tête. Elle a une peau assez dégagée, très contemporaine, très naturelle. Jamais elle ne sombre dans

l’extravagance. Elle est très exigeante quand on la maquille. Elle me dit souvent : “Maïkadou, je te fais confiance, alors mets à profit ta magie.” Elle a abandonné plusieurs maquilleurs qui n’ont pas su être à la hauteur de ce qu’elle exige.”

Maïkadou

Propos recueillis par Chancy Victorin

[email protected]

Force est de constater comment le mot « punani » a rapidement intégré le parler de plusieurs couches de la société haïtienne. A l’état initial de son apparition, « punani » est un slang hawaiien voulant dire «vagin». Il est cependant dérivé du mot hawaiien «puanani», qui porte la signification de « jolie fleur ». Pour ceux qui ne le savaient pas, « punani » est également un patois jamaïcain qui peut se traduire par le sexe de la femme dans la langue de Voltaire. Ce slang est perçu comme l’un des plus suggestifs et l’un des plus employés dans le reggae puisqu’il met l’organe femelle de copulation en évidence. Son utilisation date de 1970, d’après un fa-meux morceau de l’artiste jamaïcain Admiral Bailey, même s’il semble que le mot ait été créé bien auparavant. Et durant les années 60 et 70, le mot « punani » avait pour équivalent plusieurs noms et surnoms imagés tels : «pum pum», «pussy», «jaggae», «the pot», etc.

Le mot « punani » a raflé sa place dans le créole parlé de notre pays grâce aux rayons d’accès de la composition musicale du talentueux Dj TonyMix. Ce dernier a sorti un morceau vidéoclipé intitulé « Punani » et depuis lors, ce terme est devenu omniprésent dans le parler des bredjenn. Il faut toutefois remarquer que sur le plan morphologique et phonétique, le mot « punani » ne change pas, que ce soit en jamaïcain, en hawaiien ou dans le créole haïtien. Dans les connotations que les « bredjenn » lui attribuent, ses sens ne se détachent pas trop de sa dénotation.

Selon les dires du Dj TonyMix, dans notre langue maternelle, cet argot porte premiè-rement la charge sémantique de l’endroit charnu de la région du bassin de l’homme et des animaux, les fesses.

Exemple : « Koumanman, punani chòdi sa move anpil » ; « Chak m gad punani malerèz la m anvi fè yon bòt sou li ».

La sensualité et la sexualité ont toujours été des sujets qui attirent l’attention de plus d’un. La diffusion chronique du track de Tony-Mix a facilité l’utilisation du terme « punani » un peu partout dans le pays et lui a égale-ment permis d’avoir des connotations qui varient selon le contexte. Parfois est «punani» une femme au charme attirant et aguichant. Ou encore une femme qui attire l’attention par son allure et ses rondeurs.

Exemple : « Kote w jwenn ak zo punani sa w marye an patizan ? » ; « Se yon punani konsa m ap chache pou m fè vi m ».

Et pour retourner à la case départ, « puna-ni » désigne aussi le mot «vagin» dans notre créole. Dans ce cas, il est considéré comme un euphémisme que des gens utilisent pour éviter de dire l’un des nombreux synonymes que le mot «vagin» possède la langue de nos aieuls. L’utilisation de ces équivalents a tou-jours été comme un tabou dans notre société. Il est assez courant d’entendre le mot «afè w» en lieu et place de « boubou* » (ou autres équivalents) dans notre langue. Cela dépend

Lexique des bredjenn

« Punani »

aussi de la personne ou du milieu dans lequel les interlocuteurs se trouvent.

Exemple : « Brasèz sa lage afè l bay nenpòt moun ki byen jere l» ; « M djòs krezi fat punani fanm sa man ».

En Haïti, « punani » n’est pas institution-nalisé et est souvent utilisé que dans le créole

parlé. Face à cet état de fait, il serait mieux de l’utiliser avec des personnes qui sont au par-fum de ses connotations dans des situations de communication qui ne dérangeraient en rien la personne en question.

Wendy Simon

Emeline Micheltornade de la mode

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dire que l’atmosphère dans laquelle j’ai grandi me l’ait inculqué », dit-il avec une petite pause, comme si c’était la première fois qu’il réfléchissait sérieusement à cet-te question. « Certes j’ai été élevé dans un lakou, avec une tante, mambo ; certes j’étais en admiration devant le corps des femmes en transe qui ondulaient lors des cérémonies, mais je ne crois pas que ce soit cela qui m’ait inspiré», ajoute-t-il pour lui-même. Puis comme s’il sortait d’une rêverie, il continue : « Je crois que je suis né danseur. Dieu seul sait que j’ai essayé autre chose. Par exemple, j’ai étudié l’anthropo-sociologie à la faculté d’Ethnologie, mais la danse a toujours pris le dessus. Dès qu’il y avait une tournée, j’étais prêt à tout laisser tomber. C’était plus fort que moi. »

Cependant, laisser libre cours à son principal centre d’intérêt ne s’est pas fait sans renoncement. « Etre un profes-sionnel de la danse en Haïti est difficile, qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme. Les gens ont des complexes, ils ne peuvent comprendre. On parle d’art, de culture de musique parce que cela fait classe, mais dans le fond, c’est de l`hypocrisie. Heureusement, j’étais déjà un jeune adulte quand j’ai commencé à danser. J’ai fait des choix et je les ai assumés malgré tous les obstacles qui jalonnent le chemin. »

Et, parlant d’obstacles, de déceptions, Jeanguy en a connu. Des dizaines. Des centaines. Ils ne les comptent plus. Avec franchise, il nous confie : « Certaines fois, c’est à croire qu’il n’y a que cela dans le métier. Le manque d’encadrement, l’absence d’infrastructures culturelles, les contraintes budgétaires et financières, les factures à payer, les crédits à obtenir, les retards, l’indiscipline ou la désinvoltu-re de certains étudiants… » Il égrène un long chapelet de calamités qui pourtant n’atrophient en rien sa dévotion pour cette passion, devenue métier, à laquelle il se dédie corps et âme.

D’ailleurs on le voit, on le sent. Quand il parle de la danse, sa raison d’être, il ne se retient plus. Dans ses yeux marron, on croit voir l`étincelle de cette passion. Ses gestes larges et pleins de grâce vous cap-tivent et vous communiquent ce même élan d’admiration. On le comprend, son courage émerveille.

Si le travail est ardu et le chemin tortueux, Jeanguy a quand même connu des souvenirs heureux et de grandes satisfactions dans son parcours. « J’ai une certaine reconnaissance internationale. J’ai reçu le Prince Klaus Award en 2008. Je suis respecté pour ce que j’ai accom-pli, pour ce que je fais et ce que je suis. Je suis fier parce que je n’ai pas abandonné pour me trouver un emploi 8 h-4h. J’ai vécu mon rêve, et c’est une grande joie. » Il se souvient avec euphorie de son premier spectacle avec Artcho (Art et

Chorégraphie) en mai 1988 au Théâtre national, du succès de ses œuvres, « Le Bal des Guédés » en 1995 et en 2005 en particulier. Il est fier de ce nouveau local, ce nouvel espace de création, fruit des années de dur labeur, qui sera inauguré à la fin de cette semaine.

Il a créé un projet. Il a créé un rêve qu’il insuffle à d’autres jeunes qui veulent déjà être comme lui ou le dépasser. Il a marqué son passage dans la danse en Haïti. Une cinquantaine d’élèves s’inscri-vent chaque année à ses cours de danse ; la compagnie compte près d’une dizaine de danseurs professionnels, environ cinq apprentis danseurs et entre sept à dix musiciens. Toute une équipe qu’il doit faire tourner avec les maigres ressources dont il dispose et pour laquelle il se doit d’être fort.

En l’absence de mécènes, seulement quelques amis qui se comptent sur les doigts de la main, les Potomitans de Ayikodans, aident la compagnie et l’école à subsister. Pour ces gens, il ressent une gratitude toute particulière qui le pousse à avancer : « Quand je prends le temps d’observer, je réalise que j’ai la chance d’avoir à mes côtés des gens extraordi-naires qui croient en mon travail et qui s`engagent avec moi. C’est cet équilibre qui me pousse à tenir le coup », nous avoue-t-il dans un sourire ému.

Cela fait un quart de siècle qu’il danse, mais c’est comme s’il venait de com-mencer. La première année ressemble à la vingt-cinquième avec les mêmes in-quiétudes, les mêmes combats à mener. C’est frustrant, mais c’est la triste réalité. « Avant on pensait que cela allait passer, que c’était faute de notoriété qu’on ren-contrait toutes ces barrières, mais, hélas, aujourd’hui encore elles existent et ne sont pas prêtes de tomber », explique-t-il gravement. Cependant, dans ses yeux, on lit toujours cette même fièvre des premiers instants d’amour avec la danse, cette même motivation, cette même énergie déconcertante.

Un quart de siècle s’est écoulé depuis son premier spectacle, mais c’est comme si c’était vingt-cinq heures. Cela se pas-sera dans un silence abject. Il n’y aura pas de cérémonie fastueuse, « pas de gala, de grandes affiches », dit-il avec nostalgie, comme s’il avait du mal à accepter ce triste sort. Seulement une petite soirée privée pour marquer ce moment im-portant, le temps de regarder en arrière, de voir le long chemin parcouru, de se féliciter, puis de reprendre son courage à deux mains pour oser affronter le futur. Il n’y a pas de spectacles prévus en Haïti pour cette année, toutefois, la compa-gnie s’envolera vers des cieux plus clé-ments, Panama, Porto Rico, Cayenne, etc. Au nom de ces vingt-cinq ans de carrière, et pour l’avenir des danseurs et de cette compagnie, il le faut.

Winnie Hugot Gabriel [email protected]

Jeanguy Saintus “ Je suis né danseur “Cela fait vingt-cinq bonnes années que le chorégraphe, danseur, directeur artistique, Jean-guy Saintus s’adonne à sa passion, défie les stéréotypes et poursuit cette folie qui l’a habité dès sa tendre enfance. Après ce long périple, l’artiste a vu, vécu, et acquis une grande ma-turité. Mais en lui subsistent le même amour, la même fièvre des premiers jours, les mêmes inquiétudes aussi.

A l’âge où tous les jeunes petits garçons de son âge jouaient au football ou aux billes, lui, il rêvait d’art, de spectacles et de danse. Tout ce qui y avait trait le

fascinait. Dans les bibliothèques et les librairies de la place, il farfouillait, pour dénicher des bouquins et magazines qui parlent d`art. « Je n’ai jamais eu envie de jouer au football avec mes petits voisins, je préférais de loin les activités culturelles où l’art était au rendez-vous. Je me suis toujours battu pour danser. A ce mo-ment, je n’avais pas de mentor, j’étais seul face à mon rêve, face à ma soif de créer et je devais tout apprendre, tout réaliser moi-même », révèle-t-il avec sincérité.

D’où lui est venue cette passion ? Lui non plus, il ne le sait trop bien. « J’ignore d’où cela m’est venu. Je ne peux pas

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Il y a quelques siècles, le nègre esclave d’Afrique emporta sur les bateaux négriers des richesses qui ne pouvaient lui être ravies, prises de force ou aliénées par ses maîtres blancs.

Il emportait dans son corps les mouvements, les pas, les pirouettes, les trébuchements et les harmonies physi-ques de ses traditions remontant à la nuit des temps. Il gardait précieusement dans sa mémoire les rythmes aux échos loin-tains de sa terre d’origine et ses mains, mêmes enchaînées, pouvaient façonner un tambour.

Et surtout, il voyageait dans son âme avec ses dieux qui aiment tant danser.

Jean-Guy Saintus se tient sur la pointe de ses orteils, à l’avant-garde d’une géné-ration d’artistes haïtiens qui veulent faire de la danse un art total, une expression primitive retrouvée et apprivoisée, une voie royale pour le cheminement des mille et une douleurs de notre peuple métis.

Artiste visionnaire, Jean-Guy Saintus est le premier en Haïti à avoir cherché hors des frontières du pays la fraternité et la complicité de danseurs d’autres horizons.

Il a voyagé sur tous les continents pour partager la danse avec d’autres hommes et femmes férus de cet art.

Sans se lasser et malgré des moyens souvent précaires, il a invité des dan-seurs et danseuses d’horizons divers à se joindre à ceux de sa troupe pour s’en-richir mutuellement, se perfectionner, pour augmenter leur foi dans la valeur et l’importance de la danse.

Artiste ambitieux, il s’est démarqué du folklorisme traditionnel qui prévalait en Haïti pour atteindre un niveau de professionnalisme reconnu sur toutes les scènes de quatre continents où il a évolué.

Jean-Guy Saintus doit la vie à la danse. Il a grandi dans une famille vo-douisante. Les vibrations du tambour, le

martèlement des pieds sur la terre battue des temples ont scandé son enfance.

Sa tante Ti Sò est Mambo, prêtresse du vodou. Une enfance difficile dans une famille de cinq enfants élevés par une mère célibataire. Une mère qui était donc à la fois l’homme et la femme du foyer, le seul point d’ancrage de sa progéniture.

Quand sa mère meurt alors qu’il a quatorze ans, le monde de Jean-Guy s’écroule. Plus de repères. Le sel de sa vie est parti. Sa seule consolation était de rendre visite au tombeau maternel chaque vendredi et à chaque occasion où son cœur était trop lourd.

Le cimetière, la mort, les esprits sont devenus son monde quotidien. Les su-perstitions attachées aux cimetières n’ef-frayaient point son cœur d’adolescent.

Mais un jour, Jean-Guy se rend à son rendez-vous et s’aperçoit que la porte du tombeau maternel est fraîchement maçonnée.

Il ne veut pas croire ses yeux. Et pour-tant oui, la dépouille maternelle a été enlevée et remplacée dans ce tombeau qui n’appartenait pas à la famille trop pauvre mais avait été loué.

Où se trouvait-elle ? Nul ne pouvait le lui dire. Même la consolation de se recueillir près des restes de la mère lui était enlevée. C’était la perdre une seconde fois. Que faire ? Vers qui hurler sa détresse ?

Heureusement qu’il y avait la Grande Brigitte, esprit vodou dont le tombeau, à l’entrée du cimetière de Port-au-Prince, sert de mère et de refuge à tous les orphelins du sort.

Jean-Guy Saintus a trouvé dans la foi de sa race la force de survivre.

Il a puisé dans ses racines l’énergie et la beauté qui sauvent, et son bagage sous les bras, il s’est lancé vers les autres cultures pour le grand brassage.

La pièce maîtresse de sa création, « Le bal des guédés », est un témoignage de ce vécu, un hommage à ces esprits des cimetières qui ont accompagné et

Jeanguysaintus le corps humainà la fois Dieu et Sacrifice

soutenu sa douleur d’enfant.Et la blessure s’est fait art, danse, cris

du corps, élongation des membres, des muscles et des fibres. La blessure est de-venue ondulation des reins, divagation des membres, éblouissement de l’âme en communion avec les esprits.

Jeanguy avait les tambours et la danse dans le sang. La danse devint le moyen de le sauver de lui-même, de la délinquance et du désespoir.

La foi de Jeanguysaintus, l’autorité avec laquelle il l’assume et la beauté à travers laquelle il l’exprime ont contribué à faire tomber des barrières au sein de la société haïtienne et même au-delà des frontières de l’île.

Haïti est un pays de contradictions,

handicapé par un héritage colonial en-core vivant. Grâce au travail de Jean-Guy, des esprits et les cœurs se sont ouverts, des tabous sont tombés.

Le vodou n’était plus seulement la religion du « peuple », un « culte supers-titieux » renié par une certaine classe sociale et diabolisé par une catégorie de chrétiens.

Nombre d’Haïtiens aujourd’hui, toutes convictions confondues, ont vu peut-être pour la première fois que leur héritage pouvait transmettre un mes-sage fraternel de beauté, d’authenticité, d’identité et de fierté. Un message qui a touché le cœur de milliers de spectateurs à travers le monde.

Après un parcours d’une vingtaine d’années, porté par la conscience de la valeur de son héritage, Jean-Guy Saintus dirige aujourd’hui une troupe de danse qui porte bien haut le nom d’Haïti devant le monde entier.

Un spectacle de la troupe AYIKODANS est un émerveillement, un hommage de beauté, de sensualité et de respect au corps de l’homme et de la femme. Sous son influence, la danse haïtienne est sor-tie de l’enfance pour entrer dans un âge de plénitude et de modernité.

La danse de Jean-Guy est une façon de faire honneur au corps humain, de le dresser comme un autel. Quand Jean-Guy Saintus laisse couler sa passion à travers les mouvements de ses danseurs, le corps humain devient à la fois Dieu et Sacrifice.

Kettly Mars

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Vendredi 26 avril 20136

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

Ce n’est pas“la première fois”

Battu (1-4) par le Borussia Dort-mund en demi-finale aller de la Ligue des champions, le Real

Madrid peut se plonger dans son passé pour envisager la manche re-tour avec détermination et espérance. Dans son histoire européenne, le club merengue a déjà renversé une situa-tion particulièrement compromise face à une équipe allemande.

C’était lors du troisième tour de la Coupe de l’UEFA 1985-1986 : les Madrilènes, corrigés 1-5 à l’aller par le Borussia Mönchengladbach entraîné par Jupp Heynckes, l’avaient emporté 4-0 au retour à domicile. Et quelques semaines plus tard, le Real remportait le trophée...

Un exploit qui parle au Real

Basket corporatif

Choc au sommet Bongu /Riz Méga

Elle a été stoppée dans ses élans par l’équipe de Marché Ti Tony (74-84). Comme son adversaire en finale, elle avait bénéficié des points de la victoire face à Dynasty (qui avait abandonné la compétition) et avait battu Télémax (91-66) lors de l’ultime journée de la phase de poule.

Au terme de la saison régulière, l’équipe des produits Bongu s’etait emparée de la première place devant riz Méga (2e). Comme ce fut le cas au tour antérieur, elles ont été impi-toyables dans la phase finale. Pour

preuve, riz Méga avait surclassé res-pectivement PNH (99-79) en quarts de finale et Sogebank (112-105) en demi-finales. Même cas de figure pour les produits Bongu, tombeurs des équipes de La Couronne (84-62) en quarts et Marché Ti Tony (74-64) en demi-finales.

A côté de cette finale inédite, à suivre également le duel à distance entre les deux meilleurs joueurs de chaque équipe. Féguens Georges pour riz Méga a inscrit au premier tour 103 points et 19 autres dans la

Alors que l’on s’attendait à ce que le pays soit représenté par le Valencia FC, champion national en titre et le Baltimore

SC (3e), suite au refus du vice-cham-pion national, le Fica, au tour préli-minaire de la ligue des champions de la Concacaf cette année, à la surprise quasi-générale, c’est finalement le Valencia FC qui a effectué le voyage à destination de Kingston (Jamaïque) pour rencontrer les équipes locales, Portmore United FC et Boys Twon FC les 28 et 30 avril à Porto Rico.

L’annonce officielle a été faite le mercredi 24 avril dans la soirée par le secrétaire général de l’équipe leader du championnat national de D1, le

Baltimore SC. « En dépit de la volonté manifeste des dirigeantes, des démar-ches non concluantes ont poussé le Baltimore SC qui se trouve dans une situation délicate à déclarer forfait », a fait savoir Marcos Fleury sur les ondes de Radio TV Galaxie.

Ainsi, pour la deuxième fois de suite, le Baltimore SC ne pourra pas participer à ce tournoi en raison de contraintes financières. Pour résoudre ce problème auquel fait face le sport national, le secrétaire général du Bal-timore plaide en faveur d’une légis-lation sportive en Haïti. « Il faut qu’il y ait une législation sportive en Haïti. Ce faisant, les équipes championne et vice-championne du pays auraient

certainement droit immédiatement à un budget leur permettant de pren-dre part à ce genre de compétitions. Dans le cas contraire, aucune équipe haïtienne ne pourra y participer. Aux autorités sportives et étatiques du pays de prendre en compte les do-léances des clubs haïtiens », a déclaré Marcos Fleury.

Valencia FC y estForte d’une délégation de vingt-

sept (27) membres, dont dix-neuf (19) joueurs, le Valencia FC, comme ce fut le cas pour son grand rival, le Ca-valy AS en 2009, représentera Haïti au tour préliminaire de la compétition la plus lucrative au

phase finale.En face, Alex Elicin n’est autre que

le grand artisan de la brillante presta-tion des produits Bongu en inscrivant 168 points au premier tour, et a été sans pitié respectivement pour les équipes de La Couronne, 20 points en quarts et 21 autres face à Marché Ti Tony.

Autant dire que les fans du ballon orange gagneraient à faire le dé-placement et supporter leur équipe respective pour rehausser l’éclat de la cinquième édition du championnat de l’Ashbac qui doit mettre aux prises, le dimanche 28 avril, les équipes de Bongu et riz Méga au local du CFC, sis à Babiole 7.

Dimanche 28 avril 2013CFC 5h p.m. : Produits Bongu -

Riz Méga :

Légupeterson Alexandre /[email protected]

Ligue des champions de La concacaf

Valencia y est,Baltimore forfait Fin des années 60, à Kenscoff

et à la Cité de l’Exposition (Bicentenaire, non loin de

l’hôtel Beau Rivage), les Haïtiens découvrent la patinoire.

Le spectacle attire les jeunes et les moins jeunes. La famille Casséus s’y implique et les artistes de la glace étaient programmés sous sa direction. Le programme est alléchant et le public s’y donne régulièrement rendez-vous à coeur joie.

En 2013, Port-au-Prince re-trouve la patinoire, cette fois au stade Sylvio Cator pour un public plus large et dans une ambiance festive.

Ne nous dites pas, “c’est la première fois”.

Ligue des champions

feguens georges (du riz mega) et etienne ponelo (Bongu) photo : Yonel Louis

Les équipes des produits Bongu et riz Méga s’opposeront le diman-che 28 avril 2013 dans une finale inédite au Centre de formation

classique (CFC)pour succéder à Digi-cel, double tenante du titre, mais éli-minée au stade des quarts de finale de la cinquième édition du championnat de basket corporatif, organisée par l’Association haïtienne de basket-ball corporatif, (Ashbac).

Sous le patronage de la Digicel, l’Ashbac, supportée par Sprite, So-gebank, Marché Ti Tony, riz Méga et Gassant legal group, organisera la grande finale de sa compétition qui mettra aux prises les deux meilleures équipes de la saison régulière de la cinquième édition de son champion-nat, produits Bongu et riz Méga. Elles n’ont perdu que deux matches sur un total de neuf disputés.

L’équipe de riz Méga a bien dé-buté le premier tour, pour avoir battu justement son futur adversaire en finale, les produits Bongu (101-93) avant de vaincre respectivement les équipes de VDH (112-55) et Soge-bank (80-65). Stoppé par Télémax lors de la quatrième journée (85-82), riz Méga s’était imposé à quatre re-prises au terme des cinq rencontres restantes. Il avait battu le Dynasty TV (Saint-Marc) par forfait et Digicel (66-64), une série entrecoupée par la défaite face à La Couronne (100-79), avant de reprendre goût à la victoire à la Police nationale (87-77) et Marché Ti Tony (93-92).

Au contraire de riz Méga, son bourreau lors de la journée inaugu-rale (101-93), l’équipe des produits Bongu a été presque intraitable en alignant cinq victoires consécutives. Les victimes de Bongu au premier tour sont respectivement, Digicel (77-50), La Couronne (91-78), Sogebank (79-68), VDH (108-56), PNH (94-50).

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Vendredi 26 avril 2013 7

niveau des clubs de la Concacaf, et ce, avec pour objectif principal de créer la surprise. « Une partie

de la délégation (les membres qui ont le visa américain) a quitté Port-au-Prince le jeudi 25 avril à destination de Miami (USA) dans l’après- midi à bord de la American Airlines. Ven-dredi tôt dans la matinée, soit à 10h 10, elle se rendra à Kingston. Le même jour, le reste de la délégation quittera le pays, via un vol charter pour compléter l’équipe. Autant dire que nous allons jouer notre premier match face à Bayamon FC, quelques heures seulement après notre arrivée », a expliqué le président du Valencia FC, Guston Jean-Louis.

« Des sacrifices, il en faut pour préserver le prestige de l’équipe ayant remporté le dernier champion-nat national de D1». : « Nous allons dignement représenter le pays, et ce, avec pour objectif premier de créer la grande surprise. Notre peau, nous allons la vendre chèrement », a pour-suivi l’homme fort du Valencia FC.

Pour collecter les 58 085 dollars US, fonds nécessaire pouvant permet-tre au Valencia FC de prendre part à cette compétition, le comité exécutif de l’équipe léogânaise a dû compter sur l’aide financière du groupe Jean Vorbe, Sogener et Digicel. « Certai-nes autres institutions, tels le MJSAC, Marché Ti Tony, nous ont également promis de nous venir en aide », a confirmé Guston Jean-Louis.

L’équipe du Valencia FC, qui a débuté la saison un peu timidement

en un mach nul (0-0) face au Don Bosco, est montée en puissance. Pour preuve, elle n’a été battue qu’une fois, le 17 mars, lors de la troisième journée à Saint-Marc face au Baltimore SC (1-0) suite à un but sur coup franc signé Peter Germain. Pour le reste, le Valencia (2e avec 17 pts) présente un bilan de cinq victoires, quatre nuls et une défaite, dix buts marqués et cinq encaissés.

Autant dire que c’est une équipe de Valencia FC en grande forme qui représentera le pays à la Jamaïque au tour préliminaire de la ligue des champions de la Concacaf du 26 au 30 avril dans le groupe II, constitué des équipes jamaïcaines de Portmore United FC et Boys Twon FC, et Baya-mon FC (Porto Rico). Les Léogânais sont attendus en Haïti le 2 mai.

La délégation du Valencia FCGardiens : Frandy Montrévil et

Andy ColinetDéfenseurs : Jean Robert Jean,

Makendy Duverger, Samuel Mardo-chée Pompée, Jean Dany Maurice, Harold Sanon et Alphonse Mentor

Milieux de terrain : Fritz Gé-rald Alliance, Géraldy Joseph, Esso Fraudlyn Amicy, Emerson Michel, Emmanuel Joseph et Chaderson Charlemagne

Attaquants : André Amy, Wal-son Augustin, Roody Joseph, Junior Etienne et Dieufils Rosemond.

Staff technique : Manuel Na-varro Rodriguez, entraîneur principal ; Frantz Décembre, assistant ; César

Alvarez Perez Julio, préparateur phy-sique ; Jean Euberson Emile, masseur ; Guerson Théodore, Utilero ; Jean Manel Hilas, responsable relation entre joueurs et staff technique ; Jean Ernst Jean-Baptiste, entraîneur des gardiens et Jean Edward Théagène, chef de la délégation.

Calendrier du groupe IIAnthony Spaulding Sports Com-

plex (Kingston)Vendredi 26 avril 20138h p.m.: Bayamon FC (Porto Rico)

- Valencia FC (Haïti):Portmore United FC (Jamaïque) -

Boys Twon FC (Jamaïque):Dimanche 28 avril 2013Portmore United FC (Jamaïque) -

Valencia FC (Haïti):Boys Twon FC (Jamaïque) - Baya-

mon FC (Porto Rico):Mardi 30 avril 2013Valencia FC (Haïti) - Boys Twon

FC (Jamaïque):Bayamon FC (Porto Rico) - Port-

more United FC (Jamaïque):

Légupeterson Alexandre /[email protected]

Valencia y est,Baltimore forfait

Eviter la dernière place à l’issue de la série aller du premier tour du championnat national “Digicel” de D1 2013, c’est l’objectif visé

et par l’Aigle Noir, actuel lanterne rouge avec un match en retard par rapport à l’America 11e mais aussi par l’América 11e au classement, le FICA 10e et le Cavaly 9e. Au haut du clas-sement, c’est le Baltimore et le Valen-cia qui vont se livrer un duel à distance pour la première place du classement avec entre eux l’Association Sportive de Mirebalais en outsider. Avantage : Baltimore, leader avec 19 points

L’Association Sportive de Petit-Goâve, se déplacera dimanche sur la pelouse du Baltimore avec l’ambition avouée de réaliser une bonne partie afin de conserver leur 6e place au classement à l’issue de la série aller de cette première phase de compé-tition. Vainqueur du Victory 1-0, à Petit-Goâve, lors de la 10e journée les promus qui jouent leur première

saison en D1, n’occupent que provi-soirement cette 6e place. Cependant, pour les coéquipiers de Val Hans Gardy (meilleur buteur du club avec 3 buts depuis le début de la saison), c’est déjà un rêve d’être dans la pre-mière partie du tableau. Et si l’America a pu prendre trois points au Tempête lors de la 10e journée cela démontre

que le parc Levelt n’est pas herméti-que aux visiteurs et ils peuvent jouer leur chance.

Cependant, douché par le nul 0-0 concédé lors de son déplacement sur la pelouse du Don Bosco (10e journée), le leader est averti. Chaque point perdu dans cette compétition si serrée (11 points séparent le premier

de la lanterne rouge qui a quand même un match en retard), est im-portant et la venue du promu pourrait laisser des traces si on néglige quelque chose. Chaque match étant une finale en soi, le Baltimore s’apprête donc à disputer une autre finale, celle pour conserver la première place à l’issue des matches allers.

La lutte pour la 2e place Partis en Jamaïque disputer la

Ligue des Champions Caribéennes, les joueurs du Valencia qui doivent disputer leur deuxième place au classement contre l’Association Spor-tive de Mirebalais devraient attendre après le 1er mai pour connaître ce qui en adviendra. En fait, ils n’ont quitté le pays que ce jeudi à destination de la Jamaïque. Un groupe passe par les Etats-Unis et l’autre se rend en Jamaïque par d’autres voies.

Entre temps, l’Association Spor-tive de Mirebalais affronte le Racing Club Haïtien en match décalé comp-tant pour la 10e journée. En cas de victoire, elle rejoindra le Valencia à la 2e place. Par contre si c’est le Racing Club Haïtien qui parviendrait à retrou-ver le chemin du succès après cinq journées de disette, il retrouverait le Tempête de Saint-Marc à la 3e place du classement.

Calendrier complet de la 11e journée

Dimanche 28 Avril 2013 Land des Gabions America FC - Don Bosco Parc Pinchinat de Jacmel Victory SC - FICA Parc Levelt Baltimore SC - AS Petit-Goave Mercredi 1er Mai 2013 Stade Sylvio Cator Aigle Noir AC - FICA Jeudi 02 Mai 2013 Stade Sylvio Cator Racing CH - Tempête FC Parc Hendrich Valencia FC - AS Mirebalais Samedi 04 Mai 2013 Stade Sylvio Cator Aigle Noir AC - Cavaly AS

Classement des buteurs avant la 11e journée *

NO NOM ET PRENOM EQUIPE J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8 J9 J10 J20 TOTAL

1 Peguero Jn Philippe Don Bosco 2 1 1 1 5

2 Anselme Wedson Aigle Noir AC 2 1 1 4

2 Jimmy Fede Don Bosco 2 1 1 4

2 Amy André Valencia 1 1 1 1 4

Val Hans Gardy ASPG 2 1 3 Peter Germain Baltimore SC 1

1 1 3 Kimberly Francois Cavaly 1 1 1

3 Luxène Elestin Tempête 1 1 1 3 Bony Pierre Victory SC 1 1 1 3• Le classement des buteurs

peut-être modifié avec les matches qui opposent Aigle Noir et FICA et l’ASM au RCH

Enock Néré/ [email protected] [email protected]

championnat nationaL “digiceL” de d1 : J11

Fiévreuse 11e journée

No Clubs PTS J G N P BP BC Diff.1 Baltimore 19 10 5 4 1 9 4 +52 Valencia FC 17 10 4 5 1 10 5 +53 Tempête FC 15 10 4 3 3 9 8 +14 AS Mirebalais 14 9 3 5 1 6 4 +25 Victory SC 13 10 3 4 3 9 8 +16 AS Petit-Goave 12 10 3 3 4 8 10 -27 Racing CH 12 9 3 3 3 6 8 -28 Don Bosco 11 10 2 5 3 11 12 -19 FICA 10 9 2 4 3 6 9 -310 America FC 10 10 2 4 4 7 9 -211 Cavaly AS 10 10 2 4 4 3 5 -212 Aigle Noir AC 8 9 2 2 5 7 9 -2

Classement avant la 11e journée

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8 26 avril 2013No 847