jamie cartright honore les ainés de la musique classique haitienne

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Jamie Cartright honore les ainés de la musique classique haitienne

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2 6 Mars 2013No 812

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

15 992FANS

Dans nos librairiesCette semaine à la librairie La Pléiade La Promise (roman, Tome 1) de la romancière Margaret Papillon

Haïti anées 1978-2004- Rachel Assali, fille de Rudolph Assali, un grand homme d’affaires d’origine palestinienne et de Rebecca Berthold, est issue de la haute bourgeoisie de Pétion-Ville, a 25 ans et n’est toujours pas mariée contrairement à toutes les demoiselles de la famille. Pourtant, elle est belle à damner un saint. On ne lui connait aucune aventure et ce fait inquiète beaucoup sa grand-mère mater-nelle. Les célibataires les plus en vue du pays, la laissent totalement indifférente. Après de brillantes études à l’étranger, elle était revenue plus ébluoissante que jamais, mais aussi sans aucun désir de se caser. Son père est un homme influent qui rêve de sa laisser dans la politique.

La Chambre de commerce dont il fait partie organise souvent de fastueuses fê-tes et c’est au cours de l’une d’entre elles, chez Laurent Schomberg et son épouse Amanda, des amis intimes de ses parents, que la jeune femme va faire la connaissance de Charles Lindsay, le séduisant diplomate, chargé d’affaires de l’Ambassade américaine à Port-au-Prince qui assure l’intérim au poste d’ambassa-deur, car le titulaire de ce poste a été victime d’une crise cardiaque qui le force à faire une très longue convalescence .

Elle semble ne pas être indifférente à la cour que lui fait le jeune home tombé amoureux d’elle dès le premier jour de leur rencontre. Mais, Charly découvre très vite que l’attitude un peu froide que lui oppose Rachel , qui pourtant lui rend ses sentiments, est liée à un terrible secret. Rachel est une promise aux loas du Panthéon vaudoo, elle est mystique. À vingt mille lieux du syncrétisme religieux qui a cours dans l’île, Charly se croit assez fort pour vaincre toutes les adversités. Il est même prêt à se battre contre les esprits pour vivre avec elle qu’il aime. Mais est-il au courant de la force et de la situa-tion de ces loas jaloux et vindicatifs?

Sait-il à quel genre de tourments il s’expose?Dans une Haïti faite de sensualité et de préjugés de toutes sortes, Charles Lindsay va être plongé dans un univers tout

à fait fantastique où la réalité se confond avec le rêve. L’île aux mille passions se révèlera à lui de manière étonnante. Le mysticisme et la politique qui règnent en maître dans la vie de chaque habitant de ce pays auront-ils raison de lui?La Promise, un roman plein de volupté, de passion et de sensualité qui vous emportera sur les ailes su plaisir dans le

pays de toutes les tentations.

Ce livre est en vente cette semaine à la librairie La Pléiade au prix de 750 gourdesLibrairie La Pléiade, Complexe PromenadeAngle des rues Grégoire et Moïse, Pétion-Ville, HaÏti

Les inscriptions pour la deuxième édition du « Festival des Jeunes Talents » sont lancées. Une fois encore, l’équipe Koid’9, par le biais de ce festival qui se tiendra les 6 et 7 avril prochains, se propose de mettre les projecteurs sur les jeunes talents tous domaines confondus.

Que vous soyez musicien, danseur, écrivain, caricaturiste, graphiste, maquilleur, DJ, artisan, designer, mannequin, poète ou autre, le podium du « Festival des talents » vous est ouvert. Passez donc passer retirer votre formulaire d’inscription à la chaîne 32, Route de Frères, Complexe Tanis-Jumelle ; à Kingo’s, Pétion-Ville, à côté de Giant Market ; à Pump it up, centre-ville, Rue du Champ de Mars ; à HBL Dépôt, Jacmel ; à Radio Tête-à-tête, Saint-Marc ; à Radio Télé Cool FM, Léogâne ; à Radio Bois-Caiman, Mare-Rouge (Môle Saint-Nicolas) ; à Fame Studio, rue Toussaint Louverture et entrée Tropicolor.

Pour plus d’informations sur les différentes étapes à suivre, vous pouvez toujours « Like » la page Facebook du festival : http://www.facebook.com/FestivalDesJeunesTa-lents .

DVM

La deuxième édition duFestival des jeunestalents est lancée

L’ex-maestro de l’orchestre Tropicana d’Haïti, Emmanuel Turène, est décédé lundi soir en sa résidence privée, au Cap-Haïtien, à l’âge de 72 ans, après une longue période de maladie.

Turène a dirigé la « Fusée d’or interna-tionale » durant quinze ans, entre 1968 et 1983. Il part en retraite deux ans après, laissant la place aux jeunes de l’orchestre.

Tropicana pleure la mort de son ancien maestroEmmanuel Turène

Des titres qui font encore la gloire de l’orchestre cinquantenaire, comme « Bonne année », « Nap fete Nwèl » ou en-core « Ti Deniz », font partie du répertoire de ce saxophoniste.

Gérard Maxineau

Stéphanie Douyon, représentante numéro un de Koid’9

36 Mars 2013No 812

Quand votre goût pour la musi-que classique s’est-il éveillé ?

Je pourrais dire que c’est depuis l’âge de 7 ans ; mais j’ai pris la déci-sion d’étudier la musique à 18 ans. Et depuis, ma carrière est lancée. J’ai partagé mes scènes avec plusieurs ar-tistes aux États-Unis et aussi en Haïti, notamment Micheline Dalencourt, Mi-cheline Laudun Denis, des monuments de la musique classique haïtienne.

Avez-vous été bercée dans un univers qui vous a incitée à embras-ser la carrière de musicienne classi-que ?

Bien sûr. Ma mère jouait toujours de la musique classique pendant qu’on faisait nos cours à la maison. D’autant qu’il était coutume pour ma sœur, Mikaëlle Aimée Cartright et moi de chanter à l’église. Je m’amusais à reprendre des airs de standards de la musique classique.

Quelle est votre formation en musique ?

À présent, je suis licenciée en musique. J’ai décroché en 2005 mon diplôme à Stetson University. Et cette formation m’a véritablement aidée à être une musicienne solide, compé-tente. Les techniques que j’y ai ap-prises m’ont donné des bases solides pour mieux approcher mes démarches dans mes interprétations de morceaux standards classiques. J’ai pu chanter avec deux compagnies d’opéra aux États-Unis et avec l’orchestre phi-larmonique de Sainte-Trinité où j’ai l’honneur de me produire aux côtés de talentueux musiciens.

Qu’est-ce qui vous a inspiré l’idée du concert où vous allez mettre le travail des femmes à l’honneur ?

L’idée est venue avec l’occasion que m’a offerte l’Institut français en Haïti dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la Femme le 8 mars. Quand l’Institut m’a com-muniqué la date, j’ai estimé qu’un tel programme était essentiel. Je vais donc honorer, dans les morceaux que je proposerai au concert, les grandes musiciennes classiques connues ici comme ailleurs. Je vais reprendre des titres de leurs répertoires. Ces femmes sont aussi des compositrices, inter-prètes, inspiratrices de la musique classique en Haïti. Carmen Brouard et Édouard Wooley sont des exemples probants ; je me retiens à dévoiler aux lecteurs de Ticket les autres noms. J’at-tends le public en grand nombre pour partir à la découverte de ces icônes de la musique classique.

Que représentent pour vous ces figures ?

Elles représentent, à mon sens, l’excellence dans la musique classique haïtienne. Une excellence que j’espère diffuser et promouvoir au profit des jeunes. Créer ce climat de diffusion et encourager le secteur à se dévelop-per sont, entre autres, mes premières préoccupations.

Quels sont les morceaux que vous allez interpréter lors du concert ?

Je ne peux donner tout le pro-gramme, il risque de ne pas avoir de surprise. Mais on aura à apprécier des morceaux classiques qui seront chantés dans plusieurs langues telles l’allemand, l’anglais, le latin, et bien sûr, le français, pour célébrer la franco-phonie qui réunit plus de soixante-dix pays de langue française. Les œuvres vont du 11e siècle jusqu’au 20e siècle. C’est un programme riche en diversité musicale que j’ai minutieusement pris le soin de préparer pour le plaisir des amants du rendez-vous hebdomadaire baptisé « Jedi Mizik ».

La musique classique, par rap-port aux autres genres musicaux, est très peu évoluée en Haïti. Qu’est-ce qui explique cela selon vous ?

Je ne dirais pas peu évoluée, mais plutôt peu connue et peu explorée. Une lacune en éducation et en for-mation de la musique classique en Haïti qui est grande et qui n’est pas comblée malgré les efforts louables de certaines institutions et personna-lités du milieu : l’École philarmonique Sainte-Trinité, les grands professeurs de la musique classique que la posté-rité se doit d’honorer tels Micheline Dalencour, Micheline Laudun-Denis, Serge Villedrouin, Alzire Rocourt, et beaucoup d’autres. Il faut saluer la présence très remarquée du Centre de ressources Kay Mizik La dans le com-bat pour la promotion de la musique en général.

Comment et dans un tel contex-te voyez-vous l’avenir de la musi-que classique en Haïti ?

Les efforts qui sont déjà déployés doivent être encouragés. L’enca-drement du secteur par des cadres étatiques ou institutionnels ayant de la vision pour la culture est un fac-teur important de développement du milieu musical. Et cela ne peut que progresser avec le temps et la pour-suite de l’excellence.

Que pensez-vous des musiques

actuelles (konpa, rap, jazz…) ?Le jazz haïtien est fascinant, je

compte l’explorer davantage. Le compas et le rap occupent une place capitale dans notre culture musicale à l’heure actuelle. Mais j’espère voir l’ascendance de la musique classique, du vrai jazz haïtien teinté d’un peu de nationalisme… et de ce point de vue, le Festival de jazz était une occasion en or.

Quelles sont vos démarches artis-tiques en matière de création ?

Je reprends les standards de musi-que classique. J’apprends et j’enregis-tre les mélodies classiques haïtiennes. Il y a tellement de musiques haïtien-nes à explorer que toute une vie ne suffirait pas finir.

Vous avez entamé votre car-rière de chanteuse classique aux Etats-Unis. Comment arrivez-vous à concilier deux cultures dans vos démarches artistiques ?

Vivre des expériences artistiques ailleurs a été dans ma carrière un moment important. Cela m’a permis d’enrichir mes techniques, de me perfectionner et de voir d’un œil plus attentif les subtilités langagières de la composition des morceaux classiques. Arrivée en Haïti, je suis tombée des nues de la musique haïtienne et je fais autant que possible le jumelage ou le mixage de ces deux influences. J’évo-lue lentement et sûrement. J’explore

Jamie Cartright honoreles aînés de la musique classique haïtienne

Jamie Cartright est mezzo-soprano et fait de la musique classique. Avec des airs d’arias, d’oratorios et de cantiques du monde entier, elle a déjà séduit, avec sa voix berceuse et sacrée, les passionnés de la musique classique avec deux récitals de Noël qui ont lieu à Port-au-Prince en dé-cembre. Pour rendre hommage aux grands compositeurs classiques haïtiens, Jamie se produira en concert aux côtés de Micheline Dalencour et Karen Martin à l’Institut Français en Haïti, Avenue Lamartinière (Bois-Verna) ce jeudi 7 mars 2013, en prélude à la journée mondiale de la Femme. Cette cantatrice a du goût, des ambitions pour la musique classique haïtienne. La soliste redessine à Ticket son parcours artistique.

chaque jour de nouveaux répertoires pour améliorer le mien. Je découvre d’autres figures imposantes de l’heure et je suis de près l’évolution de la musique ancrée dans le temps et dans l’espace.

Quels sont vos projets musicaux ?J’espère faire une thèse à propos de

la musique classique en Haïti. Et avec la permission des familles des com-positeurs/compositrices, je souhaite créer une anthologie des mélodies classiques haïtiennes. J’espère aussi enregistrer ces dernières et ainsi par-ticiper à la construction de patrimoine musical haïtien en péril ou en mal de survie.

Quelle est pour vous l’importan-ce de la francophonie ?

La francophonie nous permet de découvrir la beauté de la langue et sa diversité dans toutes ses formes d’expression qui sont la littérature, la danse, la peinture, la musique...

Propos recueillis par Rosny Ladouceur

[email protected]

4 6 Mars 2013No 812

La chanteuse Miu se fait de plus en plus connaître sur la scène haïtienne. Mais la jeune artiste, semble-t-il, n’a pas qu’une seule corde à son arc. Saviez-vous que c’est d’abord la mode qui faisait rêver Miu ?

Comme toutes les petites filles, elle a commencé à looker ses poupées. Devenue un peu plus grande, elle confectionne des habits pour sa petite sœur, sa mère, ses amies d’enfance. A dix-huit ans, elle rappe et chante pour le public et continue à coudre pour sa tribu. Encouragée par les siens, Mu-rielle Philippe-Auguste, femme mariée, décide en décembre de dévoiler ses talents de designer au grand public. En un mois elle a créé Joy, sa première ligne de vêtements et de sacs à main.

« Porter du Joy, c’est se procurer de la joie de vivre et le confort », nous garantit la designer le dimanche 3 décembre au restaurant Coin des Artistes. En effet les pièces disponibles à la boutique ‘’Elle’’ (Irish Village) sont du prêt-à-porter féminins faits de tissus légers. Les sacs à main dont elle revendique leur « pragmatisme » résultent quant à eux d’un métissage entre du tissu hindou et ethnique avec des motifs floraux…

« J’aime faire plusieurs choses à la fois ! », s’exclame Miu pour dissiper la crainte de mise entre parenthèse de sa carrière de chanteuse. En attendant le lancement pour bientôt de ‘’One foot out’’, son album tant attendu, la de-signer continuera à coudre, car elle projette entre autres de créer une autre ligne avec des copines qui devront rentrer de l’étranger cet été.

Chancy [email protected]

M bare solèy la kap benyenYon kanaval koulè melanjeMwen di mèsi pou de grenn je mPou kè m ki nan mitan kò mKi pa janm bouke renmen Mèsi pou men m ki kareseTout moun lanmou mennen nan vi mMèsi pou sè m, manman m, zanmi mKi la, ki kanpe kote mKi kore m lè m pral tonbe Yon jou mwen riYon jou m kriyeKon sa lavi m ap deplwayeGenyen rezon pou m ta plenyen….Men pito m konte tou sa m genyenDe fwa m bite …m degrengoleMen lè m tonbe m toujou leveSou de pye mwen ki pote mwenKote tout sous dlo yo ap koule Mèsi pou vwa m ki ka paleTout sa nanm mwen pa ka serePou zòrèy mwen ki ka tandeYon frè m ki bezwen paleLè pwoblèm yo vle bwote l Mèsi pou moun ki pa jije mBan mwen lanmou lè yo kwaze mToujou vini pou yon bravoLè sa pa yes, Lè m pèdi adrès mwenLè van yo ap plwiye m Choeurmesi, Mesi, Mesi la vi ( Bis) VampDe pye’m ,de men’mde zorey mwenmesi la vi, mesi la vi mwen di mesi mesi mesi mesi mesiouh ouh ouh

Mèsi Lavi

Miu fait son coming-out de designerMiu fait son coming-out de designer

Emeline Michel

Paroles

56 Mars 2013No 812

La talentueuse Rutshelle Guillaume semble être décidée à offrir son premier album studio à ses fans et au public. Pour l’annoncer, elle vient de faire sortir un single. Titrée « Kite’m kriye », cette chanson est accompagnée d’une vidéo réalisée par Réginald Georges. La chanteuse nous a appris que le texte de ce morceau est de Gaëlle Bien-Aimé, la fille du réalisateur très connu Jean Gardy Bien-Aimé ; le maestro Fabrice Rouzier a produit « Kite m kriye » sur une mélodie de son maestro-guitariste Bon Dieuvenson.

Rutshelle ne donne pas de date précise pour la sortie de cet opus, mais elle y tra-vaille pour qu’il soit disponible dans les bacs avant la fin de cette année. Selon l’artiste, ce cd portera probablement le titre de « Emotion ». Il comportera onze morceaux dont « San ou », « Fè m bliye », « Kenbe liv ou » et « Et, ça passe vite ». Des artistes comme BIC, Steeve K, Katalòg de Gabèl y prendront part.

Jusqu’à présent, il n y a pas encore une compagnie pour la production de cet album.

Rutshelle Guillaume à trois festivals en Amérique du NordDans une interview accordée à Ticket, Rutshelle Guillaume annonce qu’après la

sortie de sa chanson vidéoclippée elle continuera à multiplier ses performances en Haïti à cause de nombreuses sollicitations du public. Ceci en attendant de se rendre à Montréal le 14 juillet 2013 en vue de prendre part à plusieurs festivals tels que « Fem-mes d’ici et d’ailleurs », « Festival Nuit d’Afrique », avec BIC, et « Charly Festival »… sans compter sa participation à d’autres activités du même genre à Miami.

Parallèlement au chant, Rutshelle Guillaume prend actuellement des cours de gui-tare. Sous peu, elle sera accompagnée de sa guitare au cours de ses performances.

Gilles Freslet

Rutshelle Guillaumeentre pleurs et émotion

« Cet album est un projet de rencontre », affirme Tamara, qui présente l’orchestre hétéroclite qui l’accompagne sur le disque : Salvatore Bonafere au piano ; Nic Thys à la contrebasse ;

Pierre Vaina au saxo ; et Michel Seba aux percussions ; tous de nationalités différentes. La musique est un langage universel, donc ces artistes se com-prennent parfaitement. L’album com-porte douze chansons en créole sous des rythmes pour la plupart jazzés et soigneusement travaillés. Tamara chante des textes de Syto Cavé, de James Noël dont ‘’Zanmi’’ et ‘’Salon pèp’’. Le morceau ‘’Lespwa’’ est un texte de Georges Castéra mis en chanson par Pierre Vaina, « Foumi defofile, miray ak mi kay pou y al koud lavi anba tè ». Avec délicatesse, la voix de la chanteuse accompagnée d’une mélodie qui berce souffle chaque mot. Et ces mots caressent comme une pluie fine

Tamara Suffren fait naître « Lespwa »

A 24 ans, la talentueuse chanteuse estime qu’elle a eu de la chance. Pour avoir préféré interpréter des morceaux que les jeunes de son âge n’écoutent pratiquement pas, Tamara Suffren a imposé sa singularité. Ce choix artis-tique qui ne plaît qu’à un public sélect semble de prime abord suicidaire pour une carrière musicale féminine dans un pays tel que le nôtre. Depuis sa rencontre en juillet 2010 avec le musicien Pierre Vaiana, lors d’une formation à AKDT Académie d’été de Wallonie en Belgique, tout se déroule pour le mieux. La voix de Tamara sur une démo a convaincu une maison de production ; la jeune artiste y a gravé ces morceaux préférés et a composé d’autres avec de la poésie. Aujourd’hui la chanteuse vit son rêve ; entre les chants traditionnels haïtiens, le jazz et la bossanova, elle a fait jaillir « Lespwa ».

et douce. Agréable et apaisante.Avant la vente-signature de « Les-

pwa » le 4 avril à Port-au-Prince, Tamara et son groupe font une tournée en Belgi-que pour la promotion de l’album. Ils ont déjà joué à Ferme-du-Biéreau à Louvain-la-Neuve ; au festival Nam’in à Namur ; et à la maison culturelle d’Ath à Ath. Le 7 mars prochain, les artistes performeront en direct sur RTBF (Radiotélévision Belge Francophone) à l’émission « Le Monde est un village ». « Je suis contente de pouvoir contribuer à la promotion de ma culture et celle que je suis », explique la chanteuse, consciente qu’elle apporte une autre énergie, d’autres couleurs et que c’est ce que les gens aiment.

Rempli comme un œuf, le Jacques Pelzer Jazz Club, à Liège, le 20 février dernier, avait Tamara sous ses projec-teurs. Ce fut une soirée magnifique. Sur les murs, quelques clichés de grands

chanteurs et musiciens de jazz sont accrochés : Ray Charles, Dizzy Gillespi et bien d’autres encore. Sur la scène, se te-nait une créole éblouissante. L’auditoire, qui écoutait attentivement, ne semblait pas comprendre grand-chose mais en redemandait. Sur demande du public, les musiciens sont revenus sur scène pour reprendre un morceau. « One, two, three, four », murmure le percussionniste avant

de lancer le traditionnel « Yoyo ». La musique est bonne, la voix est chaleu-reuse ; autant profiter pleinement quand dehors il fait 0 degré.

Tamara signera sa petite perle le 4 avril prochain à l’Institut français en Haïti.

Gaëlle Bien-aimé[email protected]

Mercredi 6 mars 20136

m’initiait, j’y ai pris goût » raconte-t-elle avec un large sourire.

Alors qu’elle s’apprête à rentrer des vacances, son oncle apprend qu’il y a une compétition de détection devant permettre aux techniciens de l’Ecole Nationale des Talents Sportifs de recruter une quinzaine d’enfants talentueuses pour les intégrer dans l’Opération 2018, il s’entend avec sa soeur et envoie Djulissa tenter sa chance, pour voir ce que sa nièce aura retenu de son passage à Hinche. Djulissa est sélectionnée.

Moins de deux ans après son entrée à l’Ecole Nationale des Talents

Volley-ball/TalenTs

Djulissa, future passeuseElle va avoir 15 ans en mai prochain et pourtant elle caresse déjà le rêve d’inscrire son nom au palmarès des Jeux Olympiques en volley-ball. Son nom Djulissa Mathé et elle est passeuse. Clin d’oeil sur une future grande volleyeuse.

Nom : MathéPrénom : DjulissaDate de naissance : 7 mai 1998Lieu de naissance : Port-au-princeEtat Civil : CélibataireNiveau d’études : 9e année fonda-

mentaleSport pratiqué : volley-ballPoste : passeuseClub actuel : ENTSElle est droitière

PréférencesPlat : Riz + Purée de haricots noirs+

légume au pouletBoisson : Citronnade mais j’aime telle-

ment boire du jus que je n’ai pas vraiment un gout particulier

Couleur : JauneJoueur : (Elle cherche), je ne connais

pas beaucoup de volleyeurJoueuse : Fabiana (c’est une passeuse

de la sélection nationale de volley-ball fémi-nin du Brésil)

Equipe nationale : Brésil filles par contre je n’aime pas voir l’équipe chinoise à cause de l’aspect physique des filles. Elles semblent dures

Voiture : PathfinderMode de voyage : Avion et je déteste

voyager par mer.Fille d’une mère couturière elle déteste

la couture. Elle ne sait préparer que les pates et rien de plus dans l’art culinaire.

Djulissa mesure 1m 73 à moins de 15 ans et pèse 65 kgs.

Sportifs (ENTS) Djulissa est appelée en sélection nationale juvénile et part chercher une qualification avec la sélection nationale haïtienne juvé-nile de volley-ball aux Iles Vierges. La présence d’une autre passeuse en devenir, Caroline Graham ne lui fait pas ombrage.

Aujourd’hui, elle fait partie des meilleures jeunes volleyeuses du pays mais sans même tenir compte de son potentialité, elle se donne à fond aux entraînements comme si sa vie en dépend. « Je souhaiterais devenir une très grande volleyeuse, être connue dans le monde entier, pouvoir dispu-

Djulissa Mathé

Après Avoir Aligné victoire sur

victoire Aux tournois et chAmpion-

nAts qui se sont déroulés dAns lA

cAtégorie infAntile, le jeune pro-

dige de deschApelles, germAl jAmes

Adler, A connu lA défAite, sAmedi à

l’occAsion du tournoi de lA rentrée

orgAnisé Au clos rAcket de turgeAu,

fAce obed sifrAiel nAtif de milot et

fAisAnt pArtie du groupe de tennis-

men héberger à l’ecole nAtionAle

des tAlents sportifs (ents).

Le challenge était de taille pour cette journée de compétition au Clos et qui marquait également le démar-rage des activités au niveau infantile. Une journée qui s’est déroulée sur fond de surprise avec justement les revers subis par deux de ces ténors du circuit : Germal James Adler et Berna-del Tanaïka (Fondation St Louis).

54 participants (filles et garçons) issus de la Fondations S- Louis, Ar-cahaie, Clos Racket Club, Descha-pelles, Petit-Goâve, Lacombe Tennis Academy et ENTS, avaient pris part à cette journée de féliciter organisée par la Fondation St Louis et financé par HERO.

Georgette Douba (Clos Racket de Turgeau) est à complimenter non seulement d’avoir fait un très bon par-cours pour sa première participation,

mais également d’être parvenue en finale de la compétition (12 ans filles) et venir à bout de Bernadel Tanaïka par 2 sets à 0, 11-8 et 11-9.

Autre athlète à féliciter, ils s’agit de la fierté christophienne de Milot et faisant partie du groupe de l’ENTS, Obed Sifraiel qui, dans la catégorie 12 ans garçons, est parvenu à se défaire du coriace Germal James Adler par 2 sets à 0, 11-7 et 11-7.

Arcahaie, à qui la victoire sourit depuis 2012, a réalisé la passe de deux sur le court ce samedi 2 février

dans les catégories 10 ans garçons et 10 ans filles. Après Samantha Barosy en 2012 à Pétion-Ville Club, deux autres Archelois, Crispin Roosdly et Cinada Guiberly, se sont octroyés le titre de champion respectivement face à Marc Olivier Fièvre (Lacombe Tennis Academy) par 2 sets 0, 6-4 et 6-4 et Richardline François (Fondation St-Louis) 2 sets à 1, 4-6, 6-3 et 7-5.

Quant aux médailles récompen-sant respectivement les meilleurs joueurs dans les catégories garçons et filles, elles sont allées à Mane Gabriel

Court circuit au Clos (Clos Racket de Turgeau) et Lens Re-gistre (Arcahaie).

Ces compétitions infantiles sous l’égide de la Fondations St Louis en accord avec la Fédération Haïtienne de Tennis, qui sont en train de prendre de l’ampleur avec l’entrée en lice d’autres jeunes tennismen et tenniswomen issus de Lacombe Tennis Academy et Clos Racket de Turgeau.

Deux d’entre eux sont parvenus en finale jusqu’à même l’emporter comme c’est le cas pour Georgette Douba (12 ans filles) et Marc Olivier Fièvre (10 ans garçons) échoué en finale face au représentant de l’Ar-cahaie.

On doit s’attendre certainement à ce que la prochaine journée de compétition soit riche en surprises et rebondissements en tous genres et que le public et les parents fassent le déplacement au Clos pour supporter ces jeunes espoirs du tennis haïtien.

La Fondation St-Louis tient à re-mercier d’une façon tout à fait spécial l’organisation HERO le responsable du Clos en la personne, de l’am-bassadeur et ancien président de la Fédération haïtienne de tennis (FHT) Frantz Liautaud qui avait mis le local à sa disposition.

Emmanuel Bellevue/[email protected]

ter les Jeux Olympiques et remporter une médaille sous les couleurs de mon pays », raconte-t-elle, les yeux brillants.

Pour le directeur du développe-ment du volley-ball des Etats-Unis, John Kessel, « Djulissa associée à Solaïda Pierre en volley-ball de plage, peuvent devenir deux grandes pro-fessionnelles de renommée mondiale. En volley-ball de salle, elles peuvent intégrer le collège aux Etats-Unis ou évoluer dans le volley-ball de haut niveau en France ou à Montréal si el-les ne parlent pas l’anglais ». Comme pour démontrer que ces deux filles sont les volleyeuses de demain.

Autant dire que Djulissa a, aux yeux du spécialiste américain, les moyens de sa politique pour concré-tiser son rêve de volleyeuse. Djulissa caresse encore d’autres rêves : « J’ai beaucoup d’autres rêves mais ceux qui me hantent le plus, à côté du vol-ley-ball, c’est de devenir soit médecin ou hôtesse de l’air » et montre sa détermination de les concrétiser.

Elève de 9e année fondamentale, elle brigue la 3e phase au niveau académique en été prochain et assure qu’elle va travailler pour atteindre cet objectif car elle déteste dépenser, inutilement et estime que ce serait un déficit. « Je n’aime pas dépenser sauf pour me faire quelques plaisirs gastronomiques » reconnaît-elle. « Je vais travailler mon service car c’est là mon point faible», conclut-elle avant de s’enfuir vers le paquet et reprendre ses entraînements dans l’objectif de devenir l’une des plus grandes vol-leyeuses de l’histoire d’Haïti.

Enock Néré/[email protected]

Champions, vice-champions, entraineurs et organisateurs posent au clos Racket pour la postérité

Fiche Technique

Allongeant ses jambes du haut de ses 1m 74 à seulement 14 ans, Djulissa Mathé, souriante ramène le ballon,

sort après un smash canon de sa collègue, Solaïda Pierre. Impatiente de continuer son entraînement, elle ne peut pas at-tendre que quelqu’un d’autre lui renvoie la balle de volley-ball à laquelle chacune se donne à fond.

Ceux qui connaissent le volley-ball la regardent passer avec une certaine passion dans leur regard, d’autres osent même envisager l’avenir de cette fille qui va avoir 15 ans le 7 mai prochain. Raison: la jeune passeuse de la sélection nationale juvénile et de la formation de l’Ecole Nationale des Talents Sportifs (ENTS) montre assez de talent pour dépasser les meilleures passeuses des 15 dernières années, Nadège Louisma et Carline Denis incluses.

Née le 7 mai 1998 à Port-au-Prince, l’unique enfant de Naderne Mathé et d’Eddy Joseph commence le volley-ball par accident alors qu’elle venait d’avoir 12 ans. « On est en été 2010 et je suis allée passer quelques jours avec mon oncle Gueslain Mathé à Hinche. Comme il pratique le volley-ball et joue dans la formation de ETNA là-bas, il m’a demandé un matin, si j’aimais le volley et m’a proposé de m’y initier. Je lui ai répondu que j’allais l’essayer, histoire de tuer le temps. Cependant au fur et à mesure qu’il

Mercredi 6 mars 2013 7

Le sélectionneur du Brésil Luiz Felipe Scolari a communiqué la liste des joueurs convoqués pour

les prochains matches amicaux face à l’Italie (21 mars) et à la Russie (25 mars).

Deux surprises dans cette liste : le re-tour de Kaka, bien meilleur en ce moment au Real Madrid, et la première de Diego Costa, en grande forme avec l’Atlético Madrid. En revanche, Ronaldinho a été laissé de côté.

Le groupe complet :Gardiens : Diego Cavalieri (Flumin-

ense), Julio César (Queens Park Rang-ers) ;

Défenseurs : Daniel Alves (Barce-lone), Marcelo (Real Madrid), Filipe Luis (Atlético Madrid), Dedé (Vasco), Dante (Bayern Munich), David Luiz (Chelsea), Thiago Silva (PSG) ;

Milieux : Hernanes (Lazio), Fernando (Grêmio), Kaká (Real Madrid), Lucas (PSG), Luiz Gustavo (Bayern Munich), Oscar (Chelsea), Paulinho (Corinthians), Ramires (Chelsea), Jean (Fluminense) ;

Attaquants : Neymar (Santos), Fred (Fluminense), Hulk (Zenit) et Diego Costa (Atlético Madrid).

Brésil : retour de Kaka, première pour Diego Costa !

Après avoir mené d’une main de maitre l’Atletico Madrid depuis sa prise de fonction en décembre

2011, Diego Simeone (42 ans) a été conforté dans son poste par sa direc-tion. Le site officiel des Colchoneros vient d’annoncer la prolongation de son contrat jusqu’en 2017.

Il faut dire que le bilan de l’an-cienne gloire du club est impression-nant (une victoire en Ligue Europa, une supercoupe d’Europe, une finale de coupe du Roi à venir face au Real Madrid et une actuelle place de dau-phin du Barça en Liga).

L’Atletico Madrid prolonge Diego Simeone !

Dans un entretien accordé à Marca, Diego Maradona a indiqué qu’il sou-haiterait un jour entraîner Lionel Messi à Barcelone. «Mon petit rêve à moi se-rait d’entraîner un jour Lionel Messi au Barça», a-t-il expliqué. “El Pibe de Oro” a déjà eu son compatriote sous ses ordres entre 2008 et 2010 comme sélectionneur de l’Argentine. Dans le quotidien espag-nol, il en a profité pour prendre la défense de Messi, de plus en plus critiqué après ses performances décevantes face à l’AC Milan (0-2) puis contre le Real Madrid (1-3 en Coupe du Roi puis 1-2 en Liga).

«Je ne crois pas que pour deux matches manqués on ait le droit de “tuer” Messi, avec tous les buts qu’il a mis auparavant dans la saison.»

Interrogé sur la mauvaise passe que traverse actuellement le club catalan, Maradona a avancé le départ de Pep Guardiola et une pré-saison catastroph-ique comme arguments. «Le Barça s’est disloqué totalement avec son départ. Au lieu de trois touches de balle et d’un bal-lon finissant devant le but, ils font autre chose, maintenant. Ils font des touches de balle dépourvues de sens. Et il y a eu une

très mauvaise avant-saison. Ils sont allés jouer des matches amicaux parce qu’on les leur payait une petite fortune, que ce soit en Chine, en Malaisie ou ailleurs», a ajouté l’ancien joueur des Blaugranas de 1982 à 1984.

Maradona rêve d’entraîner le Barça

temps forts madrilènes, comme les dix premières minutes, les Red Devils ont fait le dos rond sans jamais paniquer. Et dès qu'ils ont eu l'opportunité de sortir de leur camp, ils se sont montrés dangereux. Ils ont même bénéficié des meilleures occasions au cours du premier acte. Mais Nemanja Vidic a trouvé le poteau (21e) et Robin van Persie comme Danny Welbeck, dont l'association a encore fait des étincelles alors que Wayne Rooney était sur le banc au coup d'envoi, ont buté sur un Diego Lopez impeccable (34e). Les Madrilènes ont eux peiné à se montrer réellement menaçants.

Seul Gonzalo Higuain, préféré à Karim Benzema, a réussi à inquiéter David de Gea (32e) avant qu'un but ne lui soit logiquement refusé pour une faute préalable de Sergio Ramos sur van Persie (33e). Et dès le retour des vestiaires, les affaires des joueurs de José Mourinho ne se sont pas ar-

lée, le Croate s'est trouvé à l'origine du deuxième but. Il a déclenché le mouvement vers Higuain, qui a com-biné avec Mesut Özil avant de servir Cristiano Ronaldo. Le Portugais a eu l'élégance de ne pas fêter son but mais le mal était fait. Avec l'énergie du dé-sespoir, les Mancuniens ont continué à faire frissonner leurs supporters, mais ils sont tombés sur un Diego Lopez en état de grâce (83e, 84e, 90e+2). En toute fin de rencontre, l'addition aurait même pu être plus salée pour United, sans le poteau venu repous-ser la tentative de Kaka (89e). Une occasion ratée que les Madrilènes ne ressasseront certainement pas dans l'avion du retour vers Madrid. Où ils voyageront avec la conviction de faire partie désormais des grands favoris pour le titre en C1.

rangées. Après une nouvelle double occasion pour Welbeck et Van Persie, Nani a provoqué une mauvaise relance de Varane, par ailleurs très solide. Le centre fort du Portugais, conjuguée à la déviation du bout du pied de Wel-beck, a contraint Ramos à pousser le ballon au fond de ses filets. Les Man-cueniens semblaient alors intouchables et les Madrilènes sans solution. Jusqu'à ce que Cüneyt Cakir, arbitre de la rencontre, ne change la physionomie de la partie. En supériorité numérique, les Merengue ont fait le siège du but adverse.

Rafael a même sauvé de la main une situation très chaude, échappant à la vigilance du quintet arbitral pour repousser l'échéance (61e). Mais l'iné-vitable a fini par se produire. Cristiano Ronaldo, une joie très intérieure Entré au jeu quelques minutes auparavant, Modric a d'abord égalisé d'une frappe limpide des vingt mètres. Dans la fou-

Le Real renverse Manchester

but de Cristiano Ronaldo contre Manchester injustement privé de nani

Mené au score, le Real Madrid a fait parler la poudre après l’expulsion de Nani pour s’imposer 2-1 à Old Trafford et se hisser en quarts de finale

C. Ronaldo : “Je suis triste aussi parce que Manchester United est éliminé.”

Cristiano Ronaldo (attaquant du Real Madrid, au micro de SkySports): “L’accueil a été incroyable. Les deux matches

ont été très émouvant pour moi, par-ticulièrement celui-là. Les supporteurs m’ont rendu timide et je n’ai pas joué comme je le fais d’habitude. J’ai quand même aidé l’équipe et je suis content intérieurement, mais je suis triste aussi parce que Manchester United est éliminé.”

Le théâtre des rêves a vu se réaliser ceux du Real Madrid. En ballotage défavorable suite au nul de l'aller (1-1), les Merengue ont réussi la

performance de s'imposer sur la pelouse d'Old Trafford mardi pour éliminer Manchester United en huitième de finale retour de la Ligue des Champions (1-2). Après avoir concédé l'ouverture du score sur un but de Sergio Ramos contre son camp (48e), ils ont renversé la situation en moins de trois minutes. Luka Modric (66e) et Cristiano Ronaldo (69e), de retour sur les terres où il s'était révélé au grand public, ont éteint les espoirs anglais.

D'autant que les Red Devils évo-luaient en infériorité numérique depuis l'expulsion de Nani, dix minutes plus tôt (56e). Un carton rouge sévère, tant le pied en avant du Portugais sur Alvaro Arbeloa relevait davantage de la mala-dresse que la méchanceté. Mais cette décision arbitrale a incontestablement fait basculer la rencontre en faveur du Real, toujours en course pour une dixième victoire en C1 et qui s'offre une fin de saison excitante. Les Man-cuniens voient eux s'envoler pour de bon leurs ambitions de rééditer le triplé Championnat-Cup-Ligue des Cham-pions de 1999. Le plan de Ferguson était parfait Les hommes de Sir Alex Ferguson étaient pourtant si proches de réussir le coup parfait. Comme au match aller, ils ont abandonné le bal-lon à l'adversaire pour mieux contrer. Un plan qui a fonctionné à merveille et qui a permis à MU de maîtriser son sujet durant une grosse heure. Dans les

8 6 Mars 2013No 812

Il est à peine 9 h. La superbe voix de Renette Désir s’élève. Sa robe griffée Madeline Ledan la met à son avantage. Deux choristes, Annie Alerte et Stéphanie, et des danseu-

ses d’Ayiti Tchaka Danse l’accompagnent. Une salve d’applaudissements retentit. Il reste encore des places vides à certaines tables mais il y a assez de monde. Entre des chansons traditionnelles et d’autres de son cru, Netty nous fait découvrir la pureté de sa voix. Il y a chez elle une certaine mélancolie, une nostalgie, une sensibilité qui bercent un public qui sem-ble vouloir confiner à un statut de simple spectateur. Même « Yanvalou » et « Lou-lou », des chansons assez connues, n’ont pas pu le réveiller. Renette, c’est effecti-vement, « une fierté, un espoir de la mu-sique haïtienne », comme le dit Clarens Renois, présentateur de la soirée, mais qui devra encore travailler pour inspirer à

Trois jeunes étoiles lancent la Saison des spectacles du printemps

Même si nous ne faisons guère attention aux saisons ici, l’hiver est bel et bien parti. Pour lancer la Saison des spectacles du printemps, la Fondation Canez Auguste a réuni pour notre plaisir trois jeunes étoiles de la musique haïtienne. Au Parc histo-rique de la Canne à Sucre, ce samedi 2 mars 2013, Renette Désir, BIC et Jean Jean Roosevelt ont offert un très beau concert. Leurs voix ont plu, leurs chansons ont inspiré le public un peu rebelle qui a fait le déplacement.

son auditoire des sensations encore plus fortes, telles la joie, l’euphorie.

BIC, artiste invité à ce concert, entre en scène avec la chanson « Port-au-Prince ». Plus que la musique, son talent de parolier nous captive. Son regard poignant, sa voix empreinte de mélan-colie, d’un certain cynisme, de dérision, par certains moments, nous fait prendre conscience des tristes réalités de notre temps. On se rappelle, nostalgique, de l’époque où les enfants se baignaient sous la pluie, où ils jouaient aux billes, où ils étaient des êtres insouciants et pleins de vie. Avec lui le public se réveille un peu, participe. En seulement quatre chansons, on l’a bien compris : « Mwen di nou byen, nou mal nou byen mal, e se pa yon mal ». C’est une invite à la réflexion.

Après BIC, Jean Jean Roosevelt, en lice pour la finale des Jeux de la Francopho-nie prend le maillet. Il nous communique

sa gaieté et sa joie de vivre. Dans sa bouche, le présent est moins oppressant. On chante, on s’amuse aussi. C’est pour lui comme une répétition pour le grand concours auquel il participe. C’est inté-ressant. Sa musique est entraînante, lu-dique et rythmée. « Mache rara » comme les gens de Jérémie, sa ville natale, et sa brillante interprétation de « Donnez le monde aux femmes » avec Renette Désir sont deux moments forts de sa prestation. Après plus d’une dizaine de chansons, Jean Jean nous laisse excités et satisfaits.

Il est presque minuit, le public se déplace. Quel empressement ! On aurait dit des élèves attendant le son de cloche de la récré. Ce fut un beau concert pourtant. C’est d’ailleurs au cours des événements du genre que l’on prend conscience de notre singulière réalité. De notre immense patrimoine culturel,

de nos jolies chansons traditionnelles, de notre triste sort de peuple aussi. Outre les choristes Annie Alerte et Stéphanie, c’est le groupe Djaleb qui a accompagné les artistes. Avec Noël Junior dit Allen aux percussions, Caleb François au keyboard, Jean Jean à la guitare, Johnson St-Cyr à la basse, et Emmanuel Jean-Baptiste à la batterie, on a crié, hurlé pour essayer de se libérer, de décompresser. Il a manqué à cette soirée un peu de chaleur, de cou-leur, de faste et de magie. Un public plus réceptif, moins indifférent, des jeux de lumières l’auraient rendue plus sensa-tionnelle. Toutefois, sur la scène, les jeu-nes étoiles ont brillé. Elles entraient en concurrence flagrante avec celles, plutôt timides, que l’on apercevait dans le ciel. De cela, on s’en souviendra sûrement.

Winnie Hugot Gabriel [email protected]

Au ranch de la Croix-des-Bouquets, le lundi 4 mars 2013, les responsables de HandzUp Group et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont procédé au lancement de la deuxiè-me édition de la Caravane francophone d’Haïti. Cette première journée d’atelier avec les jeunes clôturée par les artistes Belo, BIC et Jean Jean Roosevelt se répé-tera sur dix sites des différents départe-ments du pays jusqu’au 22 mars.

Belo, BIC et Jean Jean Roosevelt se sont encore retrouvés sur scène. Contrai-rement à l’année dernière où ils étaient de simples artistes à parcourir les villes, pour cette deuxième édition de la Cara-vane, ils ont été présentés officiellement comme des ambassadeurs de l’OIF par Chantal Moreno, directrice des opéra-tions pour la Caraïbe.

Bien avant le concert, une sélection des travaux produits par les jeunes Crus-

La caravane a repris la routesiens a décrit l’aspect éducatif de cette activité qui vient renforcer la program-mation de la Quinzaine de la Francopho-nie. Dans le contexte de la promotion de la diversité artistique et culturelle que prône l’institution, Stevenson Théodore, professeur de chant à Haïti en Scène et membre du jury de Starmax, a rejoint l’équipe. Pour son début au sein de la Caravane, son atelier de chant a repris un texte de Jean Jean Roosevelt. Les ateliers de peinture et de jeux, respectivement sous la direction du collectif Loray et de la conseillère pédagogique Odette Michel, ont ramené les dix mots de cette année.

La deuxième édition de la Caravane de la Francophonie rencontra les jeunes de Camp-Coq, de Milot, de Coteaux, de Port-Salut, d’Aquin, de Petit-Goâve, de Cabaret, de Saint-Marc et de Port-au-Prince autour des valeurs de la franco-

phonie.

Plésius Junior LOUIS ( JPL 109) [email protected]

Partant de la gauche : Lourdes Anna,manager de BIC ; Netty, responsable de Jean Jean Roosevelt; Harry Luc, manager de Belo et une amie

Les participants à l’atelier d’écriture

Les enfants de l’atelier de chant