iv. bourse du comité national contre les maladies respiratoires (projets de 24 à 28)

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Recherche en pneumologie © 2007 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 405 IV. Bourse du Comité National contre les Maladies Respiratoires (projets de 24 à 28) 24 CNMR Automne 2006 Origine du stress oxydant musculaire chez les sujets bpco : rôle de la production mitochondriale d’espèces réactives de l’oxygène et effet du réentraînement D. Delample, sous la direction de. Ch. Prefaut Introduction : La dysfonction musculaire périphérique observée chez les sujets BPCO est notamment expliquée par le décondition- nement musculaire de ces sujets. Et le réentraînement à l’effort per- met de réduire les symptômes. Le stress oxydant musculaire joue également un rôle. La chaîne respiratoire mitochondriale (CRM) est une source potentielle de ce stress oxydant. En effet, de façon physiologique, la CRM produit en permanence des espèces oxygé- nées réactives (EOR). De plus, les mitochondries d’animaux présen- tant des pathologies chroniques produisent en excès des EOR. D’autre part, un réentraînement à l’effort réalisé chez ces animaux diminuerait cette production excessive. Les objectifs : de cette étude sont donc 1) de déterminer la pré- sence d’une production mitochondriale excessive d’EOR dans le muscle des sujets BPCO et d’en préciser le rôle dans la genèse du stress oxydant musculaire, 2) d’étudier les effets d’un réentraîne- ment à l’effort sur le stress oxydant musculaire d’origine mitochon- driale. Méthodologie : Dans un premier temps, 2 groupes de 15 sujets (un groupe BPCO et un groupe sains) âgés de 45 à 75 ans réalise- ront un examen clinique, une exploration fonctionnelle respiratoire, et deux examens fonctionnels (épreuve d’effort, test de marche de six minutes). Une biopsie musculaire à l’aiguille et un prélèvement sanguin veineux seront également réalisés. Ces prélèvements per- mettront d’évaluer le stress oxydant sanguin et musculaire mais aussi la respiration mitochondriale et la production d’EOR dans la mitochondrie. Dans un deuxième temps, le groupe BPCO précédent suivra un protocole de réentraînement pendant 7 semaines, à raison de 3 ses- sions de 1 h 30 par semaine. Au terme de ce réentraînement, un test de marche ainsi qu’une biopsie musculaire et un prélèvement san- guin seront à nouveau réalisés. Résultats attendus : Les résultats attendus sont que la présence du stress oxydant musculaire et sanguin des BPCO comparé aux sujets sains soit confirmée et que son origine soit, au moins en par- tie, liée à un dysfonctionnement de la chaîne respiratoire mitochon- driale. D’autre part, nous nous attendons à ce que le réentraînement diminue, au moins en partie, le stress oxydant mitochondrial des sujets BPCO, ce qui pourrait expliquer son efficacité. Laboratoire de Physiologie des Interactions, Unité d’Explorations Fonctionnelles Respiratoires Villeneuve, Montpellier, France.

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Page 1: IV. Bourse du Comité National contre les Maladies Respiratoires (projets de 24 à 28)

Recherche en pneumologie

© 2007 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 405

IV. Bourse du Comité National contre les Maladies Respiratoires (projets de 24 à 28)

24 CNMR Automne 2006Origine du stress oxydant musculaire chez les sujets bpco : rôle de la production mitochondriale d’espèces réactives de l’oxygène et effet du réentraînement

D. Delample, sous la direction de. Ch. Prefaut

Introduction : La dysfonction musculaire périphérique observéechez les sujets BPCO est notamment expliquée par le décondition-nement musculaire de ces sujets. Et le réentraînement à l’effort per-met de réduire les symptômes. Le stress oxydant musculaire joueégalement un rôle. La chaîne respiratoire mitochondriale (CRM)est une source potentielle de ce stress oxydant. En effet, de façonphysiologique, la CRM produit en permanence des espèces oxygé-nées réactives (EOR). De plus, les mitochondries d’animaux présen-tant des pathologies chroniques produisent en excès des EOR.D’autre part, un réentraînement à l’effort réalisé chez ces animauxdiminuerait cette production excessive.Les objectifs : de cette étude sont donc 1) de déterminer la pré-sence d’une production mitochondriale excessive d’EOR dans lemuscle des sujets BPCO et d’en préciser le rôle dans la genèse dustress oxydant musculaire, 2) d’étudier les effets d’un réentraîne-ment à l’effort sur le stress oxydant musculaire d’origine mitochon-driale.Méthodologie : Dans un premier temps, 2 groupes de 15 sujets(un groupe BPCO et un groupe sains) âgés de 45 à 75 ans réalise-ront un examen clinique, une exploration fonctionnelle respiratoire,et deux examens fonctionnels (épreuve d’effort, test de marche desix minutes). Une biopsie musculaire à l’aiguille et un prélèvementsanguin veineux seront également réalisés. Ces prélèvements per-mettront d’évaluer le stress oxydant sanguin et musculaire maisaussi la respiration mitochondriale et la production d’EOR dans lamitochondrie.Dans un deuxième temps, le groupe BPCO précédent suivra unprotocole de réentraînement pendant 7 semaines, à raison de 3 ses-sions de 1 h 30 par semaine. Au terme de ce réentraînement, un testde marche ainsi qu’une biopsie musculaire et un prélèvement san-guin seront à nouveau réalisés.Résultats attendus : Les résultats attendus sont que la présencedu stress oxydant musculaire et sanguin des BPCO comparé auxsujets sains soit confirmée et que son origine soit, au moins en par-tie, liée à un dysfonctionnement de la chaîne respiratoire mitochon-driale. D’autre part, nous nous attendons à ce que le réentraînementdiminue, au moins en partie, le stress oxydant mitochondrial dessujets BPCO, ce qui pourrait expliquer son efficacité.

Laboratoire de Physiologie des Interactions, Unité d’Explorations Fonctionnelles Respiratoires Villeneuve, Montpellier, France.