itmag n°248

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HEBDOMADAIRE NATIONAL DES TIC ET DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE - ISSN: 1112-4121 - N° 248 - Du 29 février au 6 mars 2012 - Prix : 20 DA Réparation de téléphones portables Un métier en plein essor Réception des demandes de nouveaux noms de domaine Vers l’ouverture d’une seconde session Salah Mouhoubi analyse le secteur des TIC « Il y a urgence à faire avancer les réformes » P. 8 P. 6 P. 4 Il sera abrité l’USTO Le 2 e symposium académique Algérie - Japon le 17 mai prochain P.3 Pages 7, 8, 9 et 10 NOUVEAUX RECORDS DE VENTES POUR L’IPHONE ET IPAD Page 11 Ouverture du Mobile World Congress, en Espagne La data comme élément de disruption La grand’messe mondiale des télécoms vient de commencer aujourd’hui. Immense est le mot qui peut designer le Mobile World Congress de cette année qui est d’ailleurs sous le slogan « Redéfinir le mobile ». (Lire en page 5)

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Ouverture du Mobile World Congress, en espagne Salah Mouhoubi analyse le secteur des TIC Il sera abrité l’USTO Réception des demandes de nouveaux noms de domaine Réparation de téléphones portables La grand’messe mondiale des télécoms vient de commencer aujourd’hui. Immense est le mot qui peut designer le Mobile World Congress de cette année qui est d’ailleurs sous le slogan « Redéfinir le mobile ». (lire en page 5) P. 6 P. 4 P. 8 Page 11 P.3 Pages 7, 8, 9 et 10

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Page 1: ITMAG N°248

H e b d o m a d a i r e N aT i o N a L d e S T i C e T d e L’ É C o N o m i e N U m É r i Q U e - i S S N : 111 2 - 4 1 2 1 - N ° 2 4 8 - D u 2 9 f é v r i e r a u 6 m a r s 2 0 1 2 - P r i x : 2 0 d a

Réparation de téléphones portables

Un métier en plein essor

Réception des demandes de nouveaux noms de domaine

Vers l’ouverture d’une seconde

sessionSalah Mouhoubi analyse le secteur

des TIC

« Il y a urgence à faire

avancer les réformes »

P. 8

P. 6

P. 4

Il sera abrité l’USTO

Le 2e symposium académique Algérie - Japon

le 17 mai prochainP.3

Pages 7, 8, 9 et 10

NOUveaUx ReCORdS de veNTeS pOUR l’IphONe eT IpadPage 11

Ouverture du Mobile World Congress, en espagne

La data comme élément de disruption

La grand’messe mondiale des télécoms vient de commencer aujourd’hui. Immense est le mot qui peut designer le Mobile World Congress de cette année qui est d’ailleurs sous le slogan « Redéfinir le mobile ». (lire en page 5)

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it mag / N°248 - Du 29 février au 6 mars 2012

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Journal spécialisé, édité par Omnium Presse Scientifique SARL

au capital de 2.100.000,00 DA

R.C. n° 21308B02-16/00 N° article : 16480102601 NIF : 000216219064442 Dépot légal : 2003-964

BP 849 - 16035 Hydra

Cyber Parc de Sidi Abdellah, Immeuble multi-locataires, CA-E1-15, Rahmania - Alger.Tél./fax : 021 66 29 92 / 021 65 03 28

Publicité : ANEP & OPS Impression : SIA Alger

www.itmag-dz.come-mail : [email protected]

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T o u t j o y e u x d’aller au MWC 2012 pour voir

et toucher du doigt ce que l’on nous dit, à savoir un Internet à haut et même très haut

débit ! Dans les forums de discussion, on parle d’Internet au café, à la maison, au bureau et même dans la rue. Il n’en est rien. Pas dans les cafés, ou du moins à Barcelone, ni dans les restos et encore moins dans la rue. L’explication que nous donne un journaliste espagnol que nous avons rencontré au MWC est celle-là : « Tout est fait pour bloquer ou ralentir le Wi-Fi car c’est un pactole que veulent prendre le opérateurs mobiles ». Il nous le dit d’une traite. A partir de ce moment, la lumière jaillit. Et si c’était cela ! Alors que chez nous, Internet, même s’il n’est pas dans les hotspots Wi-Fi, existe bel et bien dans le filaire et le Wimax. Avec un petit débit mais il existe bien. On peut au moins lire ses e-mails. La question qui se pose d’elle-même est la suivante : est-ce que la future 3G va enterrer définitivement l’internet que l’on connaît pour passer à un internet certes mobile mais à quel prix ? Car il ne faut pas l’oublier, la puissance du lobbying des opérateurs télécoms mobiles est énorme. Entretemps, Mozilla va piocher dans l’écosystème de Google et Brendan Eich explique que Mozilla va travailler avec des opérateurs comme AT&T, Vodafone, Deutsche Telekom, NTT DoCoMo qui n’aiment pas la politique d’Apple ni celle de Google.

Gérant-directeur de la publication

Abderrafiq KhenifsaRédacteur en chef

Samir Tazaïrt

L’EditoriaL

actunEt

PhotoshoP dIsPonIbLe sUr IPAd

adobe a dévoilé la version pensée pour la tablette d’apple de son célèbre outil de retouche d’image. L’éditeur a également présenté un nouvel outil dédié à la production et la diffusion de vidéo protégée et pensée pour recevoir de la publicité. adobe commercialise désormais son célèbre outil dédié à la retouche d’images sur les tablettes d’apple. La solution baptisée Photoshop Touch dispose d’un éventail de fonctionnalités plus complet que l’application gratuite déjà disponible Photoshop express pour iPad, mais moins large que celui de la version pour desktop PC/mac. adobe a également annoncé une nouvelle plate-forme dédiée à la diffusion de vidéo. appelée Primetime, cette solution veut faciliter la création et la diffusion de vidéo sur de multiples terminaux, dont iOs, android ou les télévisions connectées. Optimisée pour la publicité (notamment grâce à la récente acquisition d’adobe, auditude), la solution assure également la protection des droits des vidéos (comme peut également le faire flash) et propose un outil de suivi et d’analyse du contenu diffusé.

LobbyingPar Abderrafiq KHENIFSA

RECRUTEMENTIT MAG recrute commerciaux (H/F), à Alger, Blida, Sétif, Bordj Bou Arréridj, Oran, Tlemcen. Bonne présentation, dynamique, aimant les chal-lenges et ayant la volonté pour réussir. Libre de tout engage-ment, très disponible. Il s’agit de démarcher les entreprises pour vendre des insertions publicitaires. Rémunération : bonne commission sur la mar-ge CA net.

Envoyer CV + photo par e-mail à [email protected].

huawei lance le plus puissant des processeurs ArMavec son K3va, Huawei crée la surprise, en proposant le processeur arm quadric�ur le plus rapide du marché. Ce dernier se montrerait sensiblement plus véloce que le Tegra 3 de NviDia. Ces terminaux ont la particularité d’utiliser un processeur maison, le K3va. Cadencé à 1,2 GHz (ascend D quad et ascend D quad XL) ou 1,5 GHz (ascend D1), il se veut plus rapide que le Tegra 3 de NviDia. il permet ainsi aux ascend D d’être les smartphones les plus performants jamais conçus. Au c�ur de cet exploit, la présence de quatre c�urs ARM Cortex A9 et d’un GPU à 16 c�urs, épaulés par un bus mémoire 64 bits, qui permet de disposer d’une meilleure bande passante. une première sur le marché des composants arm. Le tout est gravé en 40 nm. Par rapport à la concurrence (le Tegra 3, a priori), Huawei promet d’apporter une puissance de traitement 49 % supérieure et un GPu deux fois plus rapide, le tout avec une consommation inférieure de 30 %.

orAcLe Porte LA dUrée de VIe de sA dIstrIbUtIon LInUx à 10 AnsDans la foulée de la rHeL, la durée du support technique appliqué à l’unbreakable Linux passe à 10 années. une bonne nouvelle pour les clients d’Oracle. sur son blogue dédié à Linux, Oracle affirme qu’elle étend le support de sa distribution, l’unbreakable Linux, à dix ans, contre huit années précédemment. une durée similaire à celle appliquée à solaris (source), même si celle-ci est souvent plus longue dans la pratique. La firme aligne donc sa stratégie sur celle de red Hat, qui propose depuis peu dix ans de support pour son système d’exploitation (13 ans, avec une phase complémentaire d’assistance technique). Ce changement est relativement logique. en effet, l’unbreakable Linux étant basée sur la red Hat enterprise Linux (rHeL), Oracle peut récupérer les codes sources des correctifs fournis par son concurrent, puis les recompiler pour son Os. Notez que les autres distributions basées sur la rHeL (CentOs et scientific Linux, pour citer les deux plus connues) devraient pour les mêmes raisons être en mesure de proposer un support étendu à dix années.

FAcebook cAPAbLe d’esPIonner Les sMsune clause dans les conditions d’utilisation de l’application du réseau social l’autorise à consulter les sms des utilisateurs d’un smartphone sous android. L’application facebook pour les téléphones portables sous android permet au réseau social de consulter les sms de ses utilisateurs, rapporte le journal britannique sunday Times. un porte-parole du géant de l’internet a d’ores et déjà reconnu l’existence de ce dispositif, expliquant même que les utilisateurs avaient donné leur accord en installant l’application... « La permission est clairement affichée sur la page de l’application sur le marketplace d’android », a affirmé ce représentant au site fox News. selon lui, cet espionnage fait partie d’un essai en vue du lancement de son propre service de messagerie. « C’est une anticipation de nouvelles options qui permettront aux utilisateurs d’intégrer des fonctionnalités facebook dans leurs sms », a affirmé le porte-parole. selon lui, en dehors de « quelques tests très limités », facebook n’aurait pas encore commencé à utiliser cette « permission » que les utilisateurs lui ont donnée en installant l’application.

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Du 29 février au 6 mars 2012 - N°248 / it mag

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L’EssEntiEL

Les TIC au pays des commissions…

une commission nationale pour le haut débit a été installée récemment par moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication. selon lui, sa force réside dans la diversité des intervenants issus de différents départements ministériels, universitaires, isP et autres spécialistes du domaine. sa mission : procéder à l’exécution des actions arrêtées au fur et à mesure et amorcer la synergie pour réussir un tel défi. mais pourquoi les pouvoirs publics multiplient les commissions quand il s’agit de concrétiser des projets ? Le citoyen a l’impression que ce n’est que pour gagner du temps et désigner des coupables en cas d’échec. Que peut faire cette commission face aux lenteurs des administrations et au manque d’implication de certains secteurs et entreprises étatiques ? Presque rien ou peut-être si : rédiger des rapports qui seront remis au président de la république qui va interpeller le gouvernement en plein conseil pour leur demander de prendre les mesures nécessaires. et pour réagir, le Premier ministre instruira le ministre des PTiC pour accentuer la cadence et pallier les insuffisances et ce dernier ne trouvera pas mieux que de mettre sur pied une commission. et voilà que la boucle est bouclée et aller convaincre le citoyen que nous ne tournons pas en rond. et puis, sincèrement, pourquoi adopter le haut débit ? L’administration en ligne n’existe pas, le paiement on line encore moins. Pour acheter son billet d’avion, on réserve sur le site web d’air algérie mais on doit se déplacer à l’agence pour l’acheter, sauf comble de l’ironie on est à l’étranger où on peut payer par carte bancaire. Le nom de domaine « .dz » peine à se généraliser. Le contenu national est peu abondant. Les cybercafés ferment de plus en plus. La clés usB de mobilis se vendent sous la table, question de disponibilité, nous dit-on. Le débit d’internet est rarement respecté par algérie Télécom. s’il y a coupure dans le réseau, ce n’est jamais de leur faute et on ne vous donnera pas une seule minute supplémentaire pour vous compenser. et aller vous plaindre si le cœur vous en dit. alors le haut débit, c’est pour quoi faire ? Le ministère des PTiC pourra toujours en faire des démonstrations pour frapper les esprits mais le citoyen veut avoir du haut débit chez lui, en continu. il veut pouvoir télécharger de gros fichiers sans la peur d’une coupure soudaine. une commission même animée par les plus belles intentions ne pourra que suggérer, faire des propositions mais en aucun cas débloquer la situation. faut-il aussi une autre commission dans l’affaire Djezzy ? voila que le ministre du secteur fait une autre déclaration : on pourra avoir la 3G même si ce dossier n’est pas réglé. il persiste à dire que cette technologie sera opérationnelle pour fêter le 50e anniversaire de l’indépendance. C’est un pari risqué. Les opérateurs ne seront jamais prêts pour cette échéance. Les délais sont trop courts. D’ailleurs même eux se montrent moins bavards sur cette question. ils parlent de marché prometteur sans plus. et même si le miracle a lieu, ce ne sera qu’au prix de la précipitation. selon des sources du ministère de la Poste et des TiC, algérie Télécom est en train de préparer sa filière Wireless. Bravo ! Nous applaudissons ! mais ne suffit pas de mettre une affiche sur des bus de l’etusa ou sur les murs décrépis des immeubles pour bien vendre ou améliorer son image. il faut dire aussi qu’il y a belle lurette que l’opérateur n’a pas organisé de conférences de presse. aT boude-t-il les journalistes ou il y a comme une appréhension d’être soumis au jeu des questions-réponses qui risque de fâcher ? Pendant ce temps, Nedjma par exemple ne rate aucune occasion de faire parler d’elle dans les journaux. L’opérateur a son club de presse, a initié un concours pour récompenser les meilleures plûmes et offre des formations sur des sujets pointus des TiC. L’étoile a réussi à regrouper beaucoup de monde autour d’elle. enfin, dernière info à retenir : algérie Poste a ouvert 20 points de contact dans des enceintes universitaires. un rapprochement avec les étudiants pour faire plus de proximité. De quoi permettre à ces derniers de retirer rapidement les deniers de la bourse et de se sentir moins fauchés l’espace d’un retrait. a n’en pas douter, algérie Poste leur a rendu un grand service dans ce domaine en attendant de voir des projets plus stratégiques tels que la banque postale se concrétiser. sans commissions cette fois-ci, du moins on l’espère…

Par Kamel Bouyoucef

n Par Karima A.L’énergie, l’environnement, les bio-ressources, l’économie et les sciences sociales et humaines figurent parmi les spécialités proposées dans le cadre des échanges d’expériences envisagés par les deux établissements d’enseignement supérieur algérien et japonais

Initiée en partenariat avec l’université de Tsukuba (Japon), cette rencontre sera organisée le 17 mai prochain juste après le 2e Forum Asie-Arabe et le 4e Workshop international sur le programme solaire algéro-japonais, prévus également à l’USTO

les 15 et 16 mai, a déclaré à l’APS Amine Boudghène Stambouli. Selon ce dernier, « une trentaine de chercheurs des deux pays prendront part à cette journée académique pour aborder divers thèmes d’intérêt commun à même d’inciter les deux parties à nouer des coopérations en matière de recherche et de formation ». L’énergie, l’environnement, les bio-ressources, l’économie et les sciences sociales et humaines figurent parmi les spécialités proposées dans le cadre des échanges d’expé-riences envisagés par les deux établissements d’enseigne-ment supérieur algérien et japonais. La première édition de ce symposium s’était tenue en novembre 2010 à l’Univer-sité des sciences et de la technologie Houari Boumediene d’Alger (USTHB), rappelle-t-on. Le choix d’Oran pour la

tenue de cette nouvelle édition répond à la volonté des chercheurs japonais de participer également au Forum Asie-Arabe sur l’énergie durable et au Workshop interna-tional sur le programme algéro-japonais « Sahara Solar Breeder » (SSB). La participation japonaise sera aussi marquée par la présence d’acteurs du secteur énergétique, spécialisés notamment dans l’élaboration du silicium à partir du sable et les nouvelles technologies de dessalement. L’industrie algérienne sera représentée, quant à elle, par de grandes compagnies comme Sonatrach et Sonelgaz, aux côtés d’or-ganismes comme le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), l’Unité de développement des technologies solaires (UDTS) et l’Unité de développement des équipements solaires (UDES). Professeur à la Faculté de génie électrique de l’USTO, M. Stambouli est le prési-dent du Forum Asie-Arabe et le manager scientifique du programme « SSB » devant permettre, à l’échéance 2015, l’acheminement de l’énergie solaire du Sud algérien vers la région nord du pays en vue d’alimenter les stations de dessalement de l’eau de mer. Il est à noter que l’USTO bénéficie dans ce cadre de la création d’un centre de recherches sur les technologies solaires, tandis que deux plates-formes technologiques sont prévues à l’université de Saïda et au Centre de recherche sur l’énergie solaire d’Adrar.

Il sera abrité par l’Université des sciences et des technologies d’Oran (USTO)

Le 2e syMPosIUM AcAdéMIqUe ALgérIe - JAPon Le 17 MAI ProchAIn

Munir les taxis collectifs d’un compteur électronique

Une décision qui n’est pas au goût des « taxieurs »La colère gagne les chauffeurs de taxi collectif. Ceux-ci n’excluent pas une action de protestation contre la décision du ministère des Transports de faire équiper obligatoirement leur véhicule de compteurs électroniques. Leurs représentants se sont élevés contre ces « décisions » unilatérales auxquelles ils n’ont pas été associés. Plus grave encore, ils ont appris la nouvelle par le biais de la presse. Cette décision, qui vise à « contrer » le comptage aléatoire, a surpris les professionnels, nous a indiqué m. Bouraba qui affirme que « personne n’a été informé ». il ajoute dans ce sens que la tutelle aurait dû solliciter les concernés. Critiquant cette décision, le président de l’ONTa indique : « il faut avoir au moins une idée sur l’état des lieux avant de prendre une telle décision. » il souligne dans ce sens que la tutelle n’a pas pris en considération les problèmes des chauffeurs. Les autres problèmes soulevés par ces derniers, en dehors du prix du compteur jugé très élevé (environ 30 000 Da), ce sont les frais de l’installation ainsi que le manque d’entreprises spécialisées en la matière. il a fait savoir qu’il existe six entreprises au niveau national dont 5 au centre et une seule à l’ouest, mais aucune à l’est. m. Bouraba s’est interrogé sur la faisabilité de la chose face à la forte demande attendue auprès de ces entreprises. il s’est également demandé comment un chauffeur de Béchar ou de Tindouf fera-t-il pour rejoindre la ville d’Oran, faire la queue pour installer le fameux compteur. il en est de même pour tous les chauffeurs de l’est, contraints d’aller vers le centre du pays pour placer le nouvel appareil. il a rappelé que plus de 150 000 chauffeurs de taxi activent au niveau national. K. A.

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L’EssEntiEL

n Par Youcef R.Les TIC dans notre pays, ce n’est pas tout le monde qui pourra y avoir accès, relève-t-il. Certes, la démocratisation de la téléphonie, tout le monde en parle, mais dans les TIC, il n’y a pas que la téléphonie

Le secteur des technologies de l’information et de la commu-nication (TIC) évolue-t-il au rythme voulu ? Dégage-t-il de la valeur ajoutée, dans une

économie naissante, fragile ? Les TIC créent-elles suffisamment d’emplois ? Autant de questions auxquelles l’écono-miste Salah Mouhoubi essaye, dans un échange de propos avec IT Mag, de trouver des réponses. Il estime sommairement que le secteur des TIC n’a pas attient un niveau de développement extraordinaire, malgré le fait que l’on en parle beaucoup, que l’on évoque de nouveaux équipements, des gadgets de dernières génération Il est vrai que les acteurs en présence, notamment les opérateurs de la téléphonie mobile, font du chiffre, dégagent de bons résultats. Toutefois, ajoute notre interlocuteur, la valeur ajoutée produite par le secteur dans sa globalité n’a rien d’extraordinaire, par comparaison à d’autres secteurs comme

l’agriculture ou encore le BTPH. Des Indices ? Les technologies de l’information et de la communication (TIC) ne comptent

que pour 4% dans le PIB national, c’est peu par rapport aux pays développés, mais aussi par rapport à des pays émergents. La part des TIC dans le PIB est beaucoup plus importante dans les pays voisins (Maroc 12% et Tunisie 8%). Salah Mohoubi souligne à ce propos que ces deux pays-là ont commencé la « révolution » numérique bien avant l’Algérie, mais ils ont réussi à promouvoir ce secteur et à le développer dans de bonnes conditions économiques. Pour cet économiste, les pays qui maîtrisent les nouvelles technologies sont susceptibles de se transformer en puissances régionales et internationales. Ce sont des pays qui accordent de l’impor-tance à la matière grise, à la matière noble, aux filières des services, note-t-il. C’est ce en quoi ces pays sont différents du nôtre, ainsi que l’explique Salah Mouhoubi. En Algérie, le secteur des TIC manque de centres de formation, de recherche, de suivi, ce sont pourtant les principaux levers sur lesquels les TIC doivent reposer, c’est important, juge notre interlocuteur. Et puis, les TIC dans notre pays, ce n’est pas tout le monde qui pourra y avoir accès, relève-t-il. Certes, la démocratisation de la téléphonie, tout le monde en parle, mais dans les TIC, il n’y a pas que la téléphonie, analyse Salah Mouhoubi. En termes

d’abonnés, l’Algérie compte « 1 000 000 d’abonnés » ADSL. Ce n’est pas beaucoup, dans un pays en développement, estime-t-il. Il souligne également la faible pénétration de ces nouvelles technologies dans le monde de l’entreprise. Trente-trois pour cent seulement des PME sont connectées au réseau. Autre chiffre, la disponibilité des sites web de ces entreprises ne dépasse pas les treize pour cent. De manière plus globale, les entreprises du secteur des TIC ne représentent que trois pour cent de l’ensemble des entreprises connectées. Ainsi, la connectivité des PME reste faible, comparée à ce qui se passe dans d’autres pays où les nouvelles techno-logies se sont fortement développées. La raison en est simple, a priori. Elle est liée à la non-généralisation de l’ADSL, à des problèmes de gestion, de management et de marketing. Les chefs d’entreprise ne font pas assez de promotion pour leurs entreprises, préfé-rant se passer des sites Web. Autre donnée, le chiffre d’affaires généré par le secteur des Tic en Algérie s’établit à près de cinq milliards de dollars. Les investissements consacrés aux équipements sont évalués à 0,7 milliard de dollars. Aussi, il y a urgence à faire avancer les réformes dans ce secteur, recommande Salah Mouhoubi.

Salah Mouhoubi analyse le secteur des TIC

« IL y A Urgence à FAIre AVAncer Les réForMes »

PLus de 4 MILLIons de vIsITes.

des anaLyses eT des InfoRMaTIons,

un sITe dynaMIque eT agRéabLe,

a La ReCheRChe de L’aCTuaLITé des TIC en aLgéRIe ? aLLez-y…

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L’EssEntiEL

La grand’messe mondiale des télécoms vient de commencer aujourd’hui. Immense est le mot qui peut designer le Mobile World Congress de cette année qui est d’ailleurs sous le slogan « Redéfinir le mobile ».

n De Barcelone, Espagne Abderrafiq Khenifsa

Comme chaque année, plusieurs équipemen-tiers ont déjà présenté leurs nouveaux produits la veille de l’ouverture officielle. Nokia a attendu la première journée pour mettre en avant ses nouveaux produits qui

tournent sous Windows Mobile. On se souvient que

l’année dernière, au MWC 2011, Nokia et Microsoft se sont donnée la main pour travailler ensemble. Le résultat n’est pas encore là. En effet, Nokia a présenté trois nouveaux téléphones avec Symbian : l’Asha 202 (double puce), 203 et 302 qui sont des terminaux d’entrée de gamme ainsi qu’un terminal 4G à destination du marché américain. Pour sa part, Huawei se lance dans l’aventure des smartphones. Il avait raté la première phase, celle où les Nokia et autres Motrola en ont bien profité et en même temps créé une division entreprise pour cet effet. Huawei est présent en Algérie et comme nous l’avait affirmé M. Isabelle, responsable communication : « Nous avons un distributeur en Algérie et nos smartphones seront distri-bués prochainement. » Huawei qui a présenté, comme

prévu, son smartphone Ascend D Quad cœur va attaquer le marché mondial bien qu’il ne soit pas un nouveau venu dans les mobiles, mais jusqu’ici se contentait de téléphones simples et de smartphones d’entrée de gamme qui n’étaient pas estampillés par sa marque. Objectif : 60 millions d’unités vendues. A ce salon, les stands n’ont pas désempli depuis le matin et c’est un salon de professionnels. Tout ce qui va pour les télécoms est disponible avec une nouveauté depuis deux ans ; un hall complet dédié aux applications. Ce constat nous permet d’affirmer que le monde du mobile a encore devant lui énormément de potentiel, que ce soit dans le matériel mais aussi dans les appels et surtout dans les différents services qui tournent autour de cet écosystème.

Tout Barcelone est aux couleurs du plus grand salon mondial : le Mobile World Congress qui est organisé par le GSMA ; l’association des opérateurs télécoms

dans le monde. Et comme l’année dernière, c’est Hans Vestberg qui ouvre le bal avec la première conférence de presse. « Les smartphones ont totalement bouleversé la marché des télécoms ». Slide après slide, le patron d’Ericsson, leader mondial sur son marché, parle de mobilité, bande passante et cloud. Le triptyque du moment ; tout en ajou-tant une pierre à l’édifice du mobile mondial « où nous

sommes passés de la voix à la monétisation des opportu-nités dans une société mondiale en réseau ». Au cours de la conférence de presse, Hans Vestberg est revenu sur 2011 qui a vu une croissance dans le mobile broadband qui nécessite d’« ouvrir d’autres opportunités », souligne le CEO d’Ericsson. Tout en parlant du marché mondial qui a vu une « petite baisse » durant le 4eme trimestre ; il précise que « notre market-share pour l’année 2011 va augmenter à 38% » tout en ajoutant : « Nous allons être à l’écoute de nos clients. » En effet, grâce à la conver-gence de la mobilité, la bande passante et le cloud, le patron d’Ericsson annonce la mise en place de solutions de e-commerce pour l’opérateur MTN et d’une solution de porte-monnaie (Coverged Wallet plateforme ou eWalet) qui est une solution pre-paid pour des services financiers. Et conti-nuant sur la lancée, Vestberg annonce « un agrément avec Western Union pour une solution de M-paiement », solution qui peut être utilisée, selon Diane Scott, VP et Chief Marketting de Wester Union, par plus de « 1,6 milliard de personnes dans le monde ». Au cours de l’exposé, on apprend que, selon Ericsson, les possesseurs de smartphones utilisent 76% de leur

temps hors appel téléphonique. Cela veut dire que pendant ce temps, ils utilisent leurs smartphone pour des applica-tions que résume Hans Vestberg en disant que « nous sommes en train de construire des réseaux qui seront utili-sées par des choses dont nous n’avons pas encore une idée ». Il va de soi qu’en tant qu’équipementier, il se devait de parler de normes GSM et il ne parlera que de la 4G/LTE où il précisera que « les deux plus grands marchés pour la 4G sont les Etats-Unis et la Corée ». A. K.

Ouverture du Mobile World Congress, en espagne

LA dAtA coMMe éLéMent de dIsrUPtIon

Selon hans vestberg, CeO d’ericsson

« 76% du temps d’utilisation d’un smartphone se fait hors voix »

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L’EssEntiELPour ses espaces services ainsi que les points de vente

Nedjma remet les prix aux lauréats des challengesNedjma a organisé, dans la soirée de mercredi 22 février 2012 une cérémonie de remise de prix à ses partenaires. La remise des prix aux partenaires gagnants des challenges lancés en direction des « espaces services Nedjma » et des « Points de vente Gold et silver » s’est déroulée en présence de l’encadrement de Nedjma. ainsi, ce sont les trois meilleurs participants de chaque catégorie de partenaires par région (Centre, est et Ouest) ayant réalisé les meilleurs résultats durant la période des deux défis qui ont été récompensés. Les premiers dans chaque région ont reçu chacun un véhicule utilitaire, le reste des gagnants sont repartis avec des écrans LCD et des démodulateurs. Ces challenges s’inscrivent dans le cadre de la stratégie de rapprochement Nedjma envers son réseau de vente réparti sur l’ensemble du territoire national. Ces initiatives témoignent également de l’engagement constant de Nedjma auprès de ses partenaires et sa volonté de les encourager à poursuivre leurs efforts dans le but de satisfaire les clients et répondre à leurs attentes.

n Par Zaki MeddourJusqu’à aujourd’hui ; ce sont 100 personnes qui se sont inscrites avec succès pour demander un nouveau nom de domaine, dont la première session sera clôturée le 12 avril prochain. Chacune d’elle peut demander jusqu’à 50 nouveaux noms de domaine

Le conseil d’administration de l’ICANN a récemment adopté une résolution qui appuie l’enga-gement de l’organisation à ouvrir une seconde session de demandes

d’enregistrement pour les nouveaux noms de domaine génériques de premier niveau (gTLD) « le plus rapidement possible ». « La chose la plus importante à retenir ici est que le conseil a élagué tout doute sur l’éventualité de l’ouver-ture d’une seconde session d’inscription », a déclaré à ce propos Steve Crocker, président du conseil de l’ICANN. « Il n’est pas encore possible de fixer une date définitive pour la période des demandes d’applications, mais celle-ci sera sans doute discutée et déterminée après la clôture de la première session ». Cette dernière a été ouverte le 12 janvier dernier et sera clôturée le 12 avril prochain. A partir de cette date, l’ICANN se consacrera alors au traitement et à l’évaluation des demandes. « Le temps requis pour compléter cette étape dépendra du nombre total de demandes reçues », affirme l’organisation, qui s’est engagé au strict respect et à la protection des

marques et veiller au moindre aspect tech-nique avant de procéder à la finalisation de chaque demande. La même résolution du conseil de l’ICANN a créé et instauré un plan de travail qu’elle compte publier dans lequel sont décrites les évaluations nécessaires avant l’ouverture probable mais acquise d’une deuxième session d’enregistrements. Jusqu’à aujourd’hui ; ce sont 100 personnes qui se sont inscrites avec succès pour demander un nouveau nom de domaine. Chacune d’elle

peut demander jusqu’à 50 nouveaux noms de domaine génériques. Ce nombre sera réguliè-rement mis à jour, selon l’ICANN, qui ne lève pas le voile sur les compagnies, groupes, orga-nisations ou autre qui ont réservé un nom de domaine « de nouvelle génération ». Au début de mai, l’ICANN publiera une liste des enre-gistrements; y compris ceux visés par la demande pour les noms TLD et les noms des candidats. Jusque-là, l’ICANN ne va pas commenter publiquement sur la question.

n Synthèse de Ryma SeddikPlus de la moitié des utilisateurs de télé-phones portables s’attendent à des appa-reils hydrofuges car 1 téléphone portable sur 3 entre en contact avec de l’eau, selon la recherche réalisée. Une recherche interna-tionale commanditée par P2i qui révèle la demande que tous les appareils portables

soient hydrofuges. Ces résultats provien-nent du fait que de plus en plus d’utilisa-teurs exposent leurs téléphones à un risque d’endommagement dû à l’humidité et à la corrosion au cours de leurs activités quoti-diennes. La recherche a montré que de nombreuses personnes gardent leur télé-phone portable avec elles pendant la plupart

de leurs journées habituelles, quoi qu’elles aient prévu de faire. Les Espagnols et les Britanniques sont ceux qui tendent le plus à emmener leurs téléphones portables au pub ou au café (respectivement 88 % et 85 %) par rapport aux Français (67 %), aux Allemands (60 %) ou aux Américains (56 %) - bien que ces derniers (12 %) étaient les plus susceptibles de renverser de l’alcool sur leurs téléphones. C’est l’eau qui se trouve à la première place des liquides les plus renversés sur un téléphone portable, avec en moyenne 30 % des interviewés en ayant renversé sur leur appareil, suivie par le café (13 %) et le thé (8 %) aux deuxième et troisième places. En outre, il est surpre-nant de noter que les hommes avaient davantage tendance à renverser du café sur leur téléphone que les femmes (respective-ment 16 % et 11 %). En commentant les résultats de cette étude, le Dr Stephen Coulson, directeur technologique de P2i, a déclaré : « Les téléphones portables ne sont pas seulement vulnérables aux renverse-ments accidentels dans des pubs ou des cafés. Du fait de leur rôle croissant dans nos vies, cette étude a aussi démontré qu’en moyenne, les téléphones sont sortis sous la pluie (64 %) ; sous la neige (59 %) et même sous la douche (8 %) et le sauna (3 %) - tous ces éléments représentant un risque d’exposition du téléphone à l’humidité, pouvant l’endommager sur le long terme. Il y a une vraie demande pour que ces appa-

reils puissent les suivre dans leur vie active. Fini le temps où on laissait son téléphone au bureau, il nous accompagne désormais partout. » Lorsqu’il s’agit d’exposer un appareil mobile aux éléments extérieurs tels que le sable et la mer, les Espagnols (77 %) et les Français (72 %) sont ceux qui amènent le plus leurs téléphones à la plage. Seuls 47 % des interviewés aux Etats-Unis prennent leurs téléphones avec eux pour aller s’as-seoir en bord de mer. Le Dr Coulson ajoute : « Il n’est pas surprenant qu’en moyenne, plus de la moitié des personnes interrogées (51 %) s’attendent à ce que le téléphone portable qu’ils achètent soit naturellement résistant à l’eau. Sans cela, les utilisateurs doivent non seulement éviter que des liquides entrent en contact avec leurs téléphones mais aussi tenir compte du risque ‘caché’ que l’humidité peut causer de la corrosion, endommageant le téléphone, ses composants et, surtout de manière plus importante, son contenu et les données qui y sont stockées. » Lorsqu’on leur a demandé quelles applications leurs manqueraient si leur téléphone cessait de fonctionner, les utilisateurs du Royaume-Uni se sont claire-ment montrés passionnés de textos, 63 % des interviewés de ce pays citant la messa-gerie texte plutôt que toute autre fonction. Pour les autres nations, c’est le fait de ne plus pouvoir téléphoner qui leur manque-rait le plus.

Résultat d’une enquête

1 utilisateur sur deux souhaite un téléphone hydrofuge

Réception des demandes de nouveaux noms de domaine

Vers L’oUVertUre d’Une seconde sessIon

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Le Bimensuel de l’informatique, de l’internet et des télécoms

Plongez dans le monde des technologiesInformatIque… Internet… télécoms… Hardware…software… systèmes d’InformatIons… sécurIté InformatIque… réseaux… mobIles… InformatIque… Internet… télécoms… Hardware…software… systèmes d’InformatIons… sécurIté InformatIque… réseaux… mobIles… InformatIque… Internet… télécoms… Hardware…software… systèmes d’InformatIons… sécurIté InformatIque… réseaux… mobIles… InformatIque… Internet… télécoms… Hardware…software… systèmes d’InformatIons… sécurIté InformatIque… réseaux… mobIles… InformatIque… Internet… télécoms… Hardware…software… systèmes d’InformatIons… sécurIté InformatIque… réseaux… mobIles… InformatIque… Internet… télécoms… Hardware…software… systèmes d’InformatIons…

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rEportagE

n Par Mourad H.Réparateur de téléphones portables, voilà un métier qui a accompagné convenablement la croissance prodigieuse de la téléphonie mobile en algérie

Beaucoup de jeunes ont investi dans ce nouveau créneau et des boutiques spécialisées sont apparues dans pratiquement toutes les loca-lités du pays. La cherté des appareils, notam-ment ceux dotées de fonctions multimédia,

l’abus des jeunes dans leur utilisation et la contrefaçon qui envahit le marché national en la matière font accroître la demande sur la réparation. Lorsqu’on paye cher son télé-phone, on préfère le réparer en cas de « panne » plutôt que d’en acheter un autre. Une logique qui arrange pleinement les affaires des réparateurs qui affirment travailler sans cesse et gagnent bien leur vie. « Chez nous, on ne fabrique pas les portables, mais on maîtrise parfaitement leur réparation », affirme, non sans fierté, Brahim, un jeune qui tient une petite échoppe à la rue Tanger (Alger-centre). Après avoir échoué à trois reprises dans l’examen du baccalauréat, Brahim a suivi une formation spécialisée pendant six mois, ce qui lui a permis, dit-il, de maîtriser tous les détails concer-nant le mobile. Ce jeune technicien n’a pas l’intention de changer de métier, tant son travail actuel lui permet d’avoir des revenus considérables. « J’ai fait également une forma-tion de technicien supérieur en informatique, j’ai eu des offres d’emploi dans des entreprises étatiques et privées. Mais je les ai toutes déclinées car je gagne beaucoup mieux qu’un salarié et en plus je fais ce métier avec une grande passion. Chaque jour, j’apprends des choses nouvelles et j’améliore mes performances », se réjouit notre interlocu-teur. La réparation des mobiles ne se fait cependant pas seulement dans des petites boutiques. Certains jeunes sont parvenus à louer de grands espaces et emploient d’autres techniciens, car la demande devient de plus en plus consé-quente. C’est le cas de magasin situé dans la rue Abdelkrim El Khetabi, à quelques mètres de la Grande-Poste, qui attire une grande clientèle. Difficile, en effet, de se frayer un chemin parmi ces dizaines de citoyens qui y viennent quoti-diennement. « Nous exerçons d’autres activités, comme vous le constatez, mais la réparation des téléphones porta-bles constitue le segment le plus rentable. Pour reprendre son téléphone, le client est tenu d’attendre parfois jusqu’à trois jours, surtout si la panne nécessite beaucoup de travail

et des pièces de rechange », nous dit un technicien. L’apparition d’instituts privés de formation dans ce domaine a parfaitement accompagné l’essor du secteur de la télé-phonie mobile. Des écoles qui attirent un nombre impor-tant de citoyens en quête d’une profession très porteuse. « C’est le métier du XXIe siècle. Tout ce qui a un lien direct ou indirect avec l’évolution de la technologie peut garantir des emplois stables et surtout rentables », se félicite Hakim, la trentaine, qui vient d’obtenir son diplôme dans ce domaine. « J’ai fait des études supérieures en sociologie. J’ai eu ma licence en 2006 et toutes les démarches que j’ai faites pour décrocher un emploi se sont avérées vaines. J’ai alors pris la décision de faire une formation dans la réparation des mobiles. Mon choix est très judicieux, puisque j’ai commencé à travailler à peine deux semaines après l’obten-tion de ce diplôme », se réjouit notre interlocuteur.

Les auTodIdaCTes eT La débRouILLe…Il existe également des réparateurs qui maîtrisent parfaite-ment le métier sans avoir fait une formation. Aux premiers temps de l’arrivée de la téléphonie mobile, il n’y avait pas suffisamment de centres de formation spécialisés. Mais le génie et le sens de la débrouille connus chez les Algériens ont vite surmonté les difficultés « technologiques ». Ces Algériens se sont en effet formés sur le tas. Des gens ayant quelques notions en électronique, d’anciens réparateurs de postes radio ou de télévision, des bricoleurs tout court ont investi un domaine inconnu et ont réussi dans l’aventure. Le génie au bout des ongles, ils n’ont pas hésité à ausculter et décor-tiquer le téléphone mobile pour en dévoiler tous les secrets. « Réparer un mobile n’est pas sorcier et n’exige pas d’être un expert en électronique. En 2004, j’ai acheté deux téléphones, je les ai désossés et en l’espace de quelques jours j’ai compris tous les détails. Je me suis alors lancé dans la réparation. Je vous assure que je suis même parvenu à décoder des appa-reils très compliqués. Quand on est passionné par quelque chose, on arrive souvent à l’acquérir », affirme Hamid, la quarantaine, qui tient une boutique dans la localité de Makouda (Tizi Ouzou). Cet ancien réparateur de télévisions se félicite du fait que ses performances « dépassent de loin celles des réparateurs ayant suivi des formations ». Lorsqu’il est difficile de décoder un appareil, certains débrouillards affirment consulter le site internet « intelligemment » du fabricant. « Il faut être un génie même dans la consultation des sites et il ne faut surtout pas désespérer », dit Hamid, 28 ans, qui exerce dans une petite échoppe à Bordj El Kiffan. La réparation en elle-même ne pose pas trop de soucis pour ces réparateurs autodidactes. Selon eux, il suffit de détecter la panne, délimiter la pièce défaillante et la remplacer par une autre pièce identique neuve ou en bon état, sans toucher aux autres composants. Toutefois, le problème de la contrefaçon qui gangrène les pièces de rechanges porte un coup dur à la crédibilité des réparateurs. « Les pièces d’origine coûtent cher et les pièces contrefaites ne sont pas fiables. Parfois, on est piégé car les pièces paraissent identiques et lorsque l’ap-pareil tombe encore en panne en l’espace de quelques jours, le client nous accuse de tricherie », déplorent, unanimes, nos interlocuteurs. Pour échapper à cette situation peu confor-table, certains réparateurs demandent aux clients d’acheter eux-mêmes la pièce de rechange et ils ne font alors que la réparation. « Il faut prendre des mesures strictes pour contrôler le marché car la contrefaçon est une menace réelle pour notre travail », crient-ils. A bon entendeur…

Réparation de téléphones portables

Un MétIer en PLeIn essor

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intErnationaLE

n Par Agence France pressedéjà renfloué par l’etat nippon après la crise de 2008-2009, elpida s’est déclaré en faillite ce lundi. en cause, la cherté du yen et la concurrence asiatique.

Le fabricant japonais de mémoires infor-matiques Elpida s’est déclaré lundi en faillite en raison de

difficultés financières qui risquent de l’empêcher d’honorer des obli-gations imminentes, ont affirmé lundi plusieurs médias japonais. Elpida, un des plus grands four-nisseurs mondiaux de mémoires dynamiques à accès aléatoire (DRAM) utilisées dans les ordina-teurs et autres appareils, est confronté depuis des années à une situation extrêmement déli-cate, à cause d’une rentabilité malmenée par les fluctuations de la demande, la cherté du yen et une concurrence asiatique sans pitié. Le patron du groupe avait prévenu la semaine dernière que l’avenir de l’entreprise, lestée d’une importante dette, était incertain faute d’être à ce jour parvenue à conclure un accord avec des partenaires industriels ou des sauveurs financiers. En dépo-sant le bilan, il laisse une ardoise de 448,03 milliards de yens (près

de 4,5 milliards d’euros), mais espère pouvoir trouver un cheva-lier blanc pour entrer dans un processus de redressement sous contrôle judiciaire. « Nous présen-tons toutes nos excuses pour les ennuis causés », a déclaré M. Sakamoto à l’adresse des action-naires et créanciers lors d’une conférence de presse. Elpida, qui avait fortement pâti de la crise financière de 2008-2009, avait déjà été renflouée par l’Etat et a

lancé en 2011 un appel au marché. Elle avait dernièrement engagé des pourparlers avec divers inter-locuteurs susceptibles de l’aider à résoudre ses problèmes d’endet-tement, mais ces discussions n’ont pas avancé suffisamment rapide-ment alors que d’importantes échéances approchent. La firme, qui dialoguait notamment avec le ministère de l’Industrie du Japon, avait en théorie jusqu’au 22 mars pour payer 15 milliards de yens

(150 millions d’euros) d’obliga-tions, et devait rembourser en avril 76,7 milliards de yens (765 millions d’euros) de crédits prove-nant de banques commerciales et de la banque publique de déve-loppement du Japon. D’autres remboursements obligataires sont en outre prévus en novembre (20 milliards de yens) et décembre (encore 20 milliards). Des articles de presse avaient par ailleurs indiqué qu’Elpida était également en négociations finales pour former une coentreprise avec le groupe américain Micron Technology et le taïwanais Nanya Technology. Toutefois le récent décès accidentel du patron de Micron, Steve Appleton, retarde d’hypothétiques avancées sur ce volet, tandis que la direction de Nanya refuse de confirmer l’exis-tence de tels pourparlers.

A défaut d’une quelconque plus-value matérielle, la tablette Samsung Galaxy Tab 2, déclinée en deux modèles de 7 et 10 pouces, ne se distingue guère qu’en termes d’évolution logi-cielle. Toutes proportions gardées, le léger voile d’incertitude qui subsistait encore au sujet de la tablette Galaxy Tab 2 relevait du secret de polichinelle. Juste avant Mobile World Congress, Samsung en avait déjà dévoilé les princi-paux attraits. Ne restait guère en suspens que la date de sortie dudit produit et son éventuelle déclinaison en plusieurs modèles. C’est en ce dernier point qu’a résidé la principale annonce du groupe coréen, qui accouche pour l’occasion d’une version 10,1 pouces, en complément du terminal de 7 pouces présenté la semaine passée. Passé cette

opportune diversification du cata-logue, le constat tombe tel un couperet. Il n’est pourtant pas du genre de la maison que de se reposer sur ses frêles lauriers, mais la Galaxy Tab 2 ne constitue bel et bien qu’une mise à jour logicielle d’un concept nomade instigué depuis belle lurette. Tout au plus l’alliance d’Android Ice Cream Sandwich et d’une interface TouchWiz un tantinet remodelée confère-t-elle à l’en-semble un semblant de cohérence et d’actualité, assez pour se distin-guer, alors que le gros des constructeurs joue d’innovation pour multiplier les offensives sur le créneau des ardoises numéri-ques. Si l’immobilisme prime, la Galaxy Tab 2 embarque enfin ce port microSD qui faisait tant défaut à son prédécesseur. Elle s’alourdit ainsi un chouïa, toujours

en-deçà des 600 grammes. La 3G reste optionnelle, mais le Wi-Fi 802.11n est intégré en standard, au même titre que le Bluetooth 3.0. En revanche, le processeur double coeur à 1 GHz reste de rigueur, épaulé d’1 Go de RAM. En guise de contrepartie à une batterie plus volumineuse, le châssis tutoie le centimètre d’épaisseur (9,7 mm). Comme inlassablement, il abrite toujours un écran PLS d’une résolution de 1280 x 800 pixels. Le Royaume-Uni inaugurera la tournée européenne de cette tablette, à compter du mois de mars. La France attendra vraisem-blablement l’été à moins qu’Apple, défenseur d’une tablette iPad 3 en voie d’intronisation, ne déchaîne à nouveau son courroux contre Samsung sur le front des brevets.

Et si les Anonymous coupaient l’Internet ?il y a quelques jours, l’opération « GlobalBlackOut » a été annoncée par des membres supposés du mouvement anonymous. il est question de rendre l’internet inutilisable le 31 mars prochain. info ou intox ? Des internautes, qui affirment appartenir au mouvement anonymous, ont déclaré en ligne la semaine dernière qu’ils allaient lancer une grande opération, dont le but serait de désactiver le réseau des réseaux. Leur plan ? s’attaquer aux 13 serveurs racines d’internet et provoquer une coupure mondiale. un projet ambitieux, dont on peut se demander s’il est réalisable. D’autant que de prétendus anonymous avaient annoncé la destruction de facebook pour le 5 novembre 2011. mais à la date fatidique, rien ne s’était passé... De quoi douter de cette nouvelle annonce, d’autant que les pirates masqués semblent s’en désolidariser. interrogés il y a quelques jours, ils ont démenti : « Cette opération n’a aucune crédibilité. Tout simplement parce qu’on n’a nullement l’intention de rendre indisponible un outil que nous utilisons au quotidien et que nous défendons fermement », ont-ils expliqué, avant d’asséner : « Cette opération est techniquement irréalisable et reflète le triste niveau des gens qui l’ont annoncée. » au cours de cet entretien hors normes, le groupe d’anonymes a aussi affirmé que les nouvelles recrues se faisaient plus nombreuses depuis la fermeture de megaupload, et ont réaffirmé leur mot d’ordre général : « anonymous se bat pour les libertés, la justice et respect de la dignité humaine, le droit à l’anonymat et le respect de la vie privée de chacun, sur internet comme ailleurs. »

In Reuters

Microsoft agrandit son datacenter de Dublinmicrosoft vient d’annoncer son intention d’investir 130 millions de dollars pour étoffer son datacenter de Dublin (irlande) afin de répondre aux besoins de ses clients en matière de services cloud. Pour construire ce datacenter irlandais opérationnel depuis juillet 2009, microsoft avait déjà dépensé 500 millions de dollars. Ces 130 millions supplémentaires montrent bien « ce sur quoi nous misons pour l’avenir », a expliqué Peter Klein, le directeur financier de microsoft, en visite sur place. L’engouement pour les services cloud de microsoft (Office 365, Windows Live, Xbox Live, Bing et la plateforme Windows azure) rend nécessaire le renforcement de cette infrastructure. Les travaux de construction et d’aménagement devraient prendre environ un an. une fois terminés, microsoft emploiera entre 50 et 70 personnes pour gérer le site. rappelons que microsoft a déjà investi 5,3 millions d’euros récemment dans son european Cloud & interoperability Center de Bruxelles.

In ITRnews

Tablettes

Une noUVeLLe gALAxy sAns étInceLLe PoUr sAMsUng

Géant japonais des mémoires dram

eLPIdA se décLAre en FAILLIte

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onthEwEb

suite à la fermeture de Megaupload, Rapidshare a vu son trafic augmenter fortement

L’effet MegaUpload ? Constatant des abus de certains utilisa-teurs, RapidShare a révisé à la baisse le débit de son offre gratuite de téléchargement

direct. La société déclare ainsi espérer décourager les pirates. Et limiter les risques de poursuites des ayants droit ? Les utilisa-teurs de l’offre gratuite du service de télé-chargement direct RapidShare se plaignent depuis une semaine des débits, sérieuse-ment bridés. Si les internautes ont suspecté RapidShare de vouloir les pousser à sous-crire à l’offre payante, l’explication serait autre selon TorrentFreak. RapidShare confirme avoir bridé les débits pour les utilisateurs non abonnés de son service. Et il avance une explication pour justifier ce changement : la lutte contre le piratage et les abus de certains utilisateurs. Suite à la ferme-ture de MegaUpload, RapidShare a vu son trafic augmenter fortement. « RapidShare a été confronté à une sévère hausse du trafic des utilisateurs gratuits, et malheureusement aussi du nombre d’abus depuis, suggérant que certaines personnes violant le copyright ont choisi RapidShare comme nouvel

hébergeur pour leurs activités illégales », explique le service à TorrentFreak. En réduisant la vitesse de téléchargement pour la partie gratuite de son service, RapidShare déclare ainsi espérer décourager les pirates et les abus. Mais cette politique ne pourrait-elle pas aussi se traduire par une augmenta-tion des abonnements de la part d’internautes

enfreignant le droit d’auteur ? RapidShare réplique que non, et qu’au contraire les pirates privilégient les services d’héberge-ment de fichiers gratuits. Cette décision de l’entreprise allemande traduit une inflexion. Après la fermeture de MegaUpload, RapidShare assurait à ZDNet.fr ne pas envisager de limiter son service. Néanmoins,

si les débits ont été réduits, la fonctionnalité d’upload reste bien active. « Pourquoi RapidShare devrait-il fermer son service de partage ? Notre service est aussi légal que ceux de YouTube et Dropbox. Par consé-quent, nous ne limiterons pas notre service » défendait ainsi l’entreprise.

In ZDNet

L’année 2012 commence très bien pour Apple, c’est le moins que l’on puisse dire. La firme vient de publier ses résultats financiers pour le 1er trimestre fiscal 2012, et ils sont impressionnants. L’iPhone a effectué un bond de 116,97% dans les ventes ce trimestre, pour un total de 37,04 millions d’exemplaires vendus. Cette augmentation, rapportée à l’échelle d’un an, est de 128,10%. L’iPhone 4S qui en avait déçu certains à son annonce a ainsi battu toutes les estimations des analystes. Ces excellentes ventes ont permis à Apple de passer en 1ère place dans le domaine du smartphone, devant son principal concurrent Samsung, qui n’a livré « que » 35 millions de smartphones (chiffre approximatif). L’iPhone n’est pas le seul à avoir réalisé un excellent score. Son grand frère, l’iPad, a trouvé 15,43 millions de preneurs lors des

fêtes, ce qui marque une augmentation des ventes de 110,56%. Pour situer un peu la chose, il s’écoule aujourd’hui trois fois plus d’iPad que de Mac ! Enfin, notons que l’iPod, qui s’est tout de même écoulé à 15,397 millions d’unités, ne suscite pas le même engoue-ment : il a subi une diminution de ses ventes de 20,84% par rapport à l’année dernière. Bref, 2011 s’est achevée en beauté pour Apple avec pas moins de 62 millions de ventes d’appareils sous iOS sur les trois derniers mois, selon l’ac-tuel PDG Tim Cook. Un peu plus que d’appareils sous Android d’après les activations recensées chez Google. Depuis leurs créations, l’iPod s’est écoulé à 336,4 millions d’exemplaires, l’iPhone à 182,8 millions et l’iPad 55,3 millions. Tous les voyants sont donc au vert foncé pour Apple. In iGen

Cisco s’est offert, pour 271 millions de dollars en cash, le Californien Lightwire. Ce dernier développe une technologie propriétaire de compo-sants pour la transmission optique de données et à très grande vitesse, proche de la lumière. La technologie low power des transmetteurs opti-ques de Lightwire – appelée CMOS Photonics – est basée sur des composants CMOS (complementary metal-oxide-semiconductor). Elle se décline sur des composants qui trans-mettent les informations sur une

longueur d’onde précise de la lumière, à partir de processeurs d’une taille inférieure aux composants clas-siques et qui consomment moins d’énergie. La petite taille, la faible consomma-tion énergétique et l’évolutivité de cette technologie permettent la conception de commutateurs, routeurs et systèmes de transport optiques offrant une grande densité de connecteurs optiques à moindre prix, et donc de réduire les coûts d’investissement et d’exploitation des

opérateurs de réseaux. Cisco devrait l’intégrer dans des switchs capables de transporter plus d’information à moindre coût. Il faut rapprocher cette acquisition de celle, en 2010, de CoreOptics. La stratégie de Cisco reste donc cohérente, malgré ce que certains développements récents ont pu laisser croire. Le géant des réseaux continue ainsi de miser sur l’évolu-tion des technologies optiques, rappelant que la couche de transport reste essentielle à l’évolution des communications.

Réseaux optiques

cisco s’offre Lightwire

piratage

rAPIdshAre brIde Le débIt de son oFFre grAtUIte

Il publie ses chiffres

nouveaux records de ventes pour l’iPhone et iPad

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trucs&astucEs

Word 2007

reMPLAcer Un Mot PAr Un AUtre dAns Un docUMent Vous avez fait une erreur sur un nom ou un mot dans la totalité de votre document et vous devez la corriger. Plutôt que de modifier les mots un par un, vous pouvez utiliser la fonction remplacer de Word. Elle vous permettra de remplacer automatiquement toutes les occurrences d’un mot par un autre dans tout votre document.1. Dans votre document, sélectionnez le mot que vous souhaitez remplacer.

2. Dans le ruban Office, cliquez sur la commande Remplacer de la rubrique Modification.

3. Dans le champ Remplacer par, saisissez le mot par lequel remplacer toutes les occurrences du mot que vous avez sélectionné.

4. Cliquez enfin sur le bouton Remplacer tout.

5. Cliquez sur OK. Notez que la manipulation est la même pour remplacer une phrase par une autre.

Windows xp

VIder rAPIdeMent Le contenU d’Un dossIer Pour suivre des statistiques, vous utilisez par exemple tous les mois une arborescence particulière de dossiers pour stocker vos fichiers. Une fois vos fichiers archivés, vous souhaitez les effacer, tout en conservant votre arborescence de dossiers. Windows ne propose pas une telle option et vous devez faire le ménage manuellement ou bien recréer tous les dossiers un par un. Sauf si vous suivez cette astuce qui vous permet d’ajouter une commande Vider le contenu à vos dossiers.1. Cliquez sur le bouton Démarrer puis sur Exécuter.2. Saisissez la commande regedit et pressez la touche Entrée.

3. Déroulez la clé HKEY_CLASSES_ROOT, Directory, Shell.4. Cliquez avec le bouton droit de la souris sur la clé Shell et cliquez sur Nouveau puis sur Clé.5. Nommez la nouvelle clé Vider le contenu du dossier.

6. Cliquez sur cette clé avec le bouton droit de la souris et cliquez sur Nouveau puis sur Clé.7. Nommez la clé Command.

8. Dans le panneau droit de la fenêtre, double cliquez sur la valeur (par défaut).9. Saisissez alors la commande cmd /c «cd /d %1 && del /s /f /q *.* dans le champ Données de la valeur et cliquez sur Ok.10. Fermez l’éditeur du Registre.11. Désormais, lorsque vous cliquez avec le bouton droit de la souris sur un dossier, une nouvelle commande Vider le contenu du dossier est disponible. Cliquez dessus pour effacer tous les fichiers du dossier. Les sous-dossiers sont conservés.

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trucs&astucEs

Windows vista

UtILIser Le LAngAge nAtUreL PoUr ses recherches Avec Vista, vous pouvez lancer vos recherches de fichiers et de dossiers en utilisant des phrases comme par exemple fichiers modifiés hier, fichiers créés depuis le mois dernier, … Bref, une manière plus naturelle d’effectuer des recherches que vous pouvez facilement activer.1. Cliquez sur le bouton Démarrer puis sur Ordinateur.

2. Cliquez sur le bouton Organiser puis sur Options des dossiers et de recherche.3. Ouvrez l’onglet Rechercher.

4. Dans la zone Comment rechercher, cochez la case Utiliser la recherche en langage naturel.

5. Cliquez sur le bouton OK.6. Désormais, vous pouvez saisir vos requêtes de manière plus naturelle.

linux Ubuntu

sUPPrIMer déFInItIVeMent Un FIchIer sensIbLe Lorsque vous supprimez un fichier, les données ne sont pas détruites de votre disque dur. Elles peuvent facilement être récupérées avec les outils adéquats. Pour supprimer des données sensibles vous pouvez utiliser la commande Shred d’Ubuntu qui va vous permettre d’écrire des données aléatoires plusieurs fois sur les fichiers supprimés pour être sûr qu’ils ne pourront jamais être restaurés. Pour l’utiliser facilement, vous pouvez l’ajouter au menu qui apparaît après un clic droit sur un fichier.1. Ouvrez une fenêtre de Terminal en cliquant sur le menu Applications, sur Accessoires puis sur Terminal.

2. Saisissez la commande sudo apt-get install nautilus-actions. Validez par Entrée. Saisissez votre mot de passe et validez.

3. Une fois le paquet installé, fermez la fenêtre Terminal.4. Cliquez sur le menu Système, sur Préférences puis sur Configuration des actions de Nautilus.5. Cliquez sur le bouton Ajouter.6. Saisissez la commande Supprimer définitivement dans le champ Libéllé.7. Saisissez ensuite gtk-dialog-warning dans le champ Icône.8. Dans le champ Chemin, saisissez la commande shred.9. Dans le champ Paramètres, saisissez la commande -f -u -v -z %M.10. Ouvrez l’onglet Conditions.11. Sélectionnez l’option Les deux et cochez la case Apparaît si la sélection contient plusieurs fichiers ou dossiers.12. Cliquez enfin sur le bouton Valider puis sur Fermer.13. Ouvrez une fenêtre de Terminal et saisissez la commande nautilus -q. Validez puis saisissez la commande nautilus pour redémarrer le gestionnaire de fichiers.

14. Désormais, lorsque vous cliquez avec le bouton droit de la souris sur un fichier ou un dossier dans le navigateur de fichiers, vous pouvez utiliser la commande Supprimer définitivement du menu qui apparaît pour le supprimer en toute sécurité.

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commEntçamarchE

Le Wall Street Journal a publié cet été une passionnante série d’articles sur la surveillance et le repérage des internautes, dont Jean-Michel salaün à fait une synthétique et remarquable lecture sur son blog. Tant et si bien que nous avons décidé de vous la proposer… Professeur à l’ecole de bibliothéconomie et des sciences de l’information de l’université de Montréal et codirecteur d’une Introduction aux sciences de l’information parue dans la collection “repères” aux éditions La découverte, Jean-Michel salaün tient un blog exigeant sur l’économie du document qu’il destine à ses étudiants, mais également bien au-delà… Tant mieux, cela permet à plein d’autres internautes d’en profiter…

Le Wall Street Journal a publié cet été une série de cinq articles sur la surveillance et le repérage des in-ternautes. Ces articles sont aussi importants par les informations

qu’ils apportent, que par le statut du journal qui les publie.Voici quelques notes et commentaires article par article. Attention, il s’agit de ma lecture et de mon interprétation des articles et non d’un compte-rendu fidèle, j’y ai ajouté commentai-res, liens et réflexions de mon cru. Le sous-titre représente la principale leçon que j’en ai tirée.

L’économie souterraine du ciblageLe WSJ s’intéresse dans cet article introduc-tif signé Julia Angwin et intitulé “La nouvelle minde d’or du web : vos secrets” (“The Web’s New Gold Mine : Your Secrets”) aux logiciels espions.Du côté technique, les initiés n’apprendront pas grand-chose. J’avais déjà rendu compte d’une enquête sur les mouchards des 50 sites les plus populaires des Etats-Unis. Le journal a fait une expérience similaire avec un ordinateur test. Il a constaté que les 50 sites les plus fréquentés ont déposé 3184 éléments de surveillance au total, la plupart du temps sans prévenir ; une douzaine de sites en a déposé plus de cent et Wikipédia aucun. Un petit tiers de ces mouchards se sont révélés inoffensifs, par exemple ceux nécessai-res pour se rappeler son mot de passe. Mais les logiciels espions ne s’en tiennent pas à des cookies et sont de plus en plus sophistiqués. Certains, par exemple, suivent ce que font les gens en temps réel et évaluent instantanément le lieu, les revenus, les comportements d’achat

et même l’état médical des internautes. Certains se réimplantent automatiquement quand les usagers cherchent à s’en débarrasser, notam-ment en profitant des fonctionnalités de Flash d’Adobe. Reste que la relation entre les profils et les noms des personnes n’est pas faite. Les profils sont, en toute rigueur, ceux des machines des utilisateurs.Plus inédits sont les éléments, même partiels, donnés sur cette économie. Les profils des indi-vidus ainsi recueillis, constamment actualisés, sont achetés et vendus sur une sorte de bourse qui a pris son envol dans les derniers 18 mois. Le journal a ainsi identifié plus de 100 sociétés d’intermédiaires en concurrence sur les données comportementales et d’intérêts des individus. Parmi celles-ci la société BlueKai surveille, par exemple, les visiteurs de eBay.com ou de Expedia.com en temps réel et ces données sont revendues sur son site. Plus de 50 millions d’in-formations sur les habitudes de navigation des internautes sont vendues chaque jour à 1/10 de centime de dollars pièce. On considère que la publicité ciblée a fait un chiffre d’affaires de 23 milliards de dollars l’an-née dernière.

Ces données peuvent être une rentrée supplé-mentaire pour des sites qui ne peuvent se fi-nancer complètement par la vente d’espace publicitaire. Il semble néanmoins que – naïfs, inconscients ou complices passifs ? -, nombre de sites ne sont pas au courant des logiciels es-pions qu’ils transmettent et qui sont initiés par des entreprises-tiers d’un nouveau genre, où règnent en maître les statisticiens. Par ailleurs, si aux États-Unis l’utilisation des cookies est

réglementée, les autres logiciels espions – bien plus intrusifs -, ne le sont pas… Enfin, pas en-core.In fine, l’objectif est, bien sûr, de cibler au plus près le consommateur. Voici trois citations il-lustratives de l’objectif des responsables de ces sociétés : «Les annonceurs veulent accéder aux personnes, pas aux pages web» ; «Quand une publicité est correctement ciblée, elle cesse d’être une publicité pour devenir une informa-tion importante» ; «Nous dirigeons les gens vers différentes files de l’autoroute». Mais, cette détermination a des limites. Il n’est pas sûr que nous voulions rester toujours dans les mêmes rails et nous sommes, comme tous les humains, heureusement versatiles.

L’importance du navigateur et des choix techniquesUn important débat a eu lieu à Microsoft au mo-ment de la mise au point de Internet Explorer 8 entre les ingénieurs et les responsables de la stratégie, explique Nick Wingfield dans “Quand

Microsoft annule ses efforts pour stimuler la vie privée en ligne” (“Microsoft Quashed Ef-fort to Boost Online Privacy”). Les premiers avaient imaginé un navigateur qui protégeait par défaut la vie privée des internautes en les prévenant des logiciels intrusifs et leur donnant la possibilité de les bloquer. Mais suite à des pressions internes de nouveaux recrutés issus de la publicité sur le web et de la consultation des représentants de cette branche, la tendance a été renversée, rendant quasi impossible cette pro-

econoMIe de sUrVeILLAnce

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commEntçamarchEtection, qui n’existe plus par défaut et qu’il faut réenclencher à chaque ouverture du navigateur.L’épisode est intéressant à double titre. D’une part, il illustre combien la logique économique du web est radicalement différente de celle de l’économie classique des logiciels, culture ini-tiale de MSN, et repose exclusivement sur la publicité ciblée. D’autre part, il montre le rôle essentiel dans cette économie du navigateur dont les choix techniques ne sont pas gravés dans le marbre.MSN, malgré tout, cherche encore à se démar-quer de ses concurrents sur le web en appliquant une politique plus rigoureuse sur les données qu’il collecte, comme le montre cet article du journal de la firme.L’épisode peut aussi faire réfléchir à la stratégie de Mozilla avec Firefox, drapé dans la vertu du logiciel libre, mais ne défendant pas mieux les données privées…

Cellulaire ou mobileEn Amérique du Nord, on dit «téléphone cellu-laire», en Europe «téléphone mobile», ou plus rapidement cellulaire et mobile. La différence sémantique est ironique : l’un insiste sur le re-pérage, le quadrillage voire l’enfermement, tan-

dis que l’autre pointe la liberté, le déplacement. Sans doute, il s’agit de l’envers et du revers d’une même médaille, mais le pile et le face sont pour le moins contrastés. Une même tech-nologie, un même service sont désignés selon les continents par des qualificatifs opposés. Ici, je garderai “cellulaire”, plus représentatif des propos de Justin Scheck dans “Stalkers Exploit Cellphone GPS” (”Quand les harceleurs ex-ploitent le GPS des mobiles”) pour le WSJ. Les compagnies de téléphone savent, en effet, où se

trouvent leurs abonnés à trente mètres près.L’article met en balance deux conséquences de ce repérage : d’un côté, il indique la possibilité de repérer des victimes d’accidents ou de dé-lits ou encore de sécuriser le déplacement des enfants, ce qui justifie officiellement la régle-mentation américaine d’installation d’une puce GPS dans tous les téléphones cellulaires ; mais de l’autre, il insiste surtout sur les dangers du harcèlement et de la surveillance domestique, multipliant les exemples de femmes battues, re-trouvées par leur mari grâce au traçage familial de leur téléphone portable proposé aux abonnés d’un cellulaire. En réalité, les enjeux me pa-raissent ailleurs : sur la surveillance policière ou le contrôle social d’un côté, sur la publicité contextualisée, de l’autre.Un chercheur d’une société de sécurité infor-matique, Don Bailey d’ISec Partners, a montré qu’il suffisait du numéro de cellulaire d’une per-sonne, d’un ordinateur et de quelques connais-sances sur la technologie des cellulaires pour être capable de surveiller n’importe qui. Pour les paranos ou les incrédules, toutes les expli-cations du chercheur sont accessibles en ligne (.pdf). Il y explique comment il est possible de savoir : qui vous êtes, qui sont les membres de votre famille, vos amis, vos collègues, où vous êtes, où ils sont, ce que vous êtes probablement en train de faire, pourquoi… et ce que vous al-lez probablement faire ensuite.

Anonymat et personnalisationL’article d’Emily Steel et Julia Angwin, “On the Web’s Cutting Edge, Anonymity in Name Only” (”A la limite du web, l’anonymat ne ré-side plus que dans le nom”), donne une illustra-tion concrète de ce qu’il est possible aujourd’hui de faire avec les données collectées. Il prend l’exemple de la société (x+1) qui a trouvé son modèle d’affaires en 2008 après de nombreux déboires et changements.En utilisant les bases de données construites comme indiqué dans le premier article, la socié-té est capable instantanément de donner le profil de consommation de n’importe quel internaute. Ils n’ont pas a priori son nom, mais croisent les références des données avec des bases de don-nées de propriétaires, des évaluations de reve-nus, de statuts… En utilisant les probabilités, ils font des hypothèses sur les penchants de l’inter-naute. Le directeur de la société indique : “Ja-mais, nous ne savons rien sur une personne”. Sans doute, il leur arrive de se tromper, mais leurs propositions sont suffisamment fiables pour qu’ils aient trouvé un marché auprès des vendeurs de cartes de crédit qui évaluent ainsi en temps réel la fiabilité de leurs nouveaux clients. Comme le dit le journaliste : «en résumé, les sites web ont gagné la possibilité de décider si vous serez un bon consommateur ou non, avant même que vous ne leur disiez quoi que ce soit sur vous-même». Les conseils d’Amazon à par-tir de leur base de données maison sont large-ment dépassés. Ces techniques ouvrent la pos-sibilité de construire un commerce personnalisé où produits, services ou même prix sont propo-

sés selon le profil de chacun.La préservation de l’anonymat est toute rela-tive et, par ailleurs, même si ces sociétés disent ne pas faire de discrimination selon les genres, les profils ethniques, les handicaps qui tombent sous le coup de la loi, de tels profilages peu-vent conduire facilement à des dérives éthiques. Ainsi, comme le titre de l’article l’indique, cette économie du web est limite.

Contextuel ou comportementalLe dernier article, celui de Jessica E. Vascel-laro “Google Agonizes on Privacy as Ad World Vaults Ahead” (”La lutte pour la vie privée chez Google, où comment le monde de la pub passe devant”), est celui qui m’a le plus intéressé. Il s’appuie sur un document interne de la société, un Brainstorming qui montre les hésitations de Google pour l’exploitation des données qu’il ré-colte sur les internautes face à la montée de la concurrence. De par sa domination sur le mar-ché de la publicité en ligne, la position de Goo-gle est déterminante à la fois vis-à-vis de ses concurrents et aussi vis-à-vis de l’évolution de la réglementation que chacun sent proche.La firme détient par son moteur la plus grosse base de données sur les intentions des internau-tes, mais a résisté jusqu’à présent à surveiller ces derniers sans leur consentement, notamment pour préserver son image. Le savoir-faire de Google est d’abord contextuel : il repose sur une exper-tise de traitement des textes, aussi bien les requê-tes des internautes que les documents publiés sur le web, et non comportementale, c’est-à-dire sur une connaissance des réactions des personnes. Cette dernière expertise est plutôt celle de Fa-ceBook ou des jeunes firmes présentés dans les autres articles de la série. D’un côté, on pourrait dire qu’on a une expertise linguistique, de l’autre une expertise sociologique. C’est aussi dans ce contexte que l’on peut relire le slogan don’t be evil : on peut chez Google manipuler les mots, pas les personnes. Les débats internes à Google sur l’utilisation des cookies par exemple sont très vifs et ne sont pas sans rappeler les débats de MSN présentés dans un précédent article de la série. Dans les deux cas, le dilemme est le même : comment préserver la culture de l’entreprise tout en faisant face à la concurrence ?Une animation très claire, qui accompagne l’ar-ticle, montre combien aujourd’hui les données engrangées sont nombreuses, recueillies par di-vers services de Google et sont encore cloison-nées pour leur exploitation publicitaire. Reste que l’article ne dit pas à quoi sert l’important stock de données collectées en dehors d’une utilisation pour la publicité, par exemple par la barre d’outils de Google.Suite notamment à l’achat de Double-Click en 2007, à la montée de la concurrence (dont Fa-cebook), il semble que la position de la firme a évolué sur le cookies. D’ailleurs, l’enquête déjà citée montrait que Google est très présent dans la surveillance. Une stratégie pour sortir du di-lemme par le haut serait de devenir une bourse d’échanges de données ou une régie de publi-cité comportementale ciblée.

Jean-Michel Salaün

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