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ISRAEL Gros plan sur le cinéma

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ISRAELGros plan sur le cinéma

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Dix écoles officielles de cinéma, sept festi-

vals internationaux du film et chaque

année plus de 2,5 millions de spectateurs

dans le monde. Certes, Israël n’est pas

Hollywood, mais il suffit de regarder les

statistiques pour comprendre qu‘avec ses

réalisateurs, ses scénaristes et ses acteurs

le pays joue depuis des années un rôle im-

portant dans l’industrie cinématographique

mondiale en nous amusant avec des films

comme Eskimo Limon ou Sallah Shabati

ou en nous arrachant des larmes avec des

réalisations comme Lemon Tree et Valse

avec Bashir.

La série américaine Homeland adaptée de

Les Otages (Prisoners of war, ‘Hatufim en

hébreu) et les films Beaufort, Ajami et The

Gatekeepers encensés par la critique mon-

trent la diversité du cinéma israélien qui se

penche simultanément sur la réalité com-

plexe du pays. A l’étranger, les films

israéliens à dimension politique ont la

faveur du public. En Israël, en revanche,

les spectateurs donnent la préférence aux

sagas familiales ou aux films dépaysants

qui les sortent de leur quotidien.

Israël est un petit pays, mais le simple fait

qu’il ait été nommé plus souvent aux

Oscars que n’importe quel autre état du

Proche – Orient prouve qu’il joue un rôle

important sur le plan cinématographique.

Editorial

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Le premier film connu tourné en Israël,l’ex-Palestine sous domination ottomane,remonte à 1896. Ce film en noir et blancmontre surtout Jérusalem et ses habitantsjuifs, mais aussi musulmans et chrétiens.Avant la création de l’Etat d’Israël en 1948,les films tournés dans cette partie dumonde étaient principalement réalisés pardes voyageurs (juifs) venus d‘Europe. Onn’a probablement retrouvé qu’une partiedes courts et longs métrages tournés àl’époque. C’est ainsi qu’on a longtempspensé que le film Life of the Jews of Pales-tine, qui remonte à 1913 et qui vient d’êtreretrouvé, était définitivement perdu. La ci-némathèque de Jérusalem travaille avecdes historiens et des organisations dumonde entier pour récupérer le maximumde films dispersés aux quatre coins duglobe. Il s’agit généralement de documen-taires car, juqu’en 1947, seuls six films defiction ont été tournés dans l’ancienne Palestine.

Après la création de l’Etat et la guerre d’in-dépendance qui l’a directement suivie, lepays a eu d’autres priorités que le cinéma.Entre 1950 et 1960, onze films seulement

ont été tournés, la plupart d’ailleurs pardes non-Israéliens. A noter qu‘outre le pro-blème du financement il y avait aussi lebarrage de la langue, la plupart des émi-grants ne maîtrisant pas l’hébreu.

Le cinéma israélien est véritablement néune fois que la littérature et le théâtre ontpris leur envol. La première «loi sur le ci-néma», votée en 1954, a amorcé un tour-nant en engageant l’Etat à subventionnerles films. Les subventions étaient toutefoisaccordées exclusivement en vertu du suc-cès commercial escompté. Cette loi a ou-vert la voie aux premiers réalisateursisraéliens comme Mena’hem Golan,Ephraïm Kishon et Uri Zohar. L’ère des«films bourekas» (il s’agit de films tragi-comiques basés sur des stéréotypes eth-niques) naquit avec le tournage du premierfilm de Kishon, Sallah Shabati, une comé-die en noir et blanc sur des émigrants juifsoriginaires d’Orient. ’Haïm Topol, qui y te-nait le rôle principal, devint une vedette in-ternationale.

Les films bourekas (les bourekas sont despâtisseries salées à base de pâte feuilletée

De s f i lms b o u re k a s a u x f i lms p o l i t i q u e s – l ’h i s t o i re d u c i néma i s r aé l i e n

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très appréciées en Israël) furent les pre-miers véritables films israéliens. Leurénorme succès commercial s’expliqueaussi par le fait que pendant les périodesdifficiles qu’ils traversaient les Israéliensvoulaient se distraire, ce que leur offrait cecinéma avec ses clichés sur les émigrantset les sabras (Israéliens nés dans le pays).

Les films bourekas riches en situationstragi-comiques ont permis aux Israéliensde s’identifier aux personnages représen-tés. La série Eskimo Limon qui racontel’éveil à la sexualité de trois copains, Benny,Johnny et Momo dans le Tel-Aviv des an-nées 50, a été télédiffusée en allemand etdevint un véritable aimant à spectateursdès sa sortie en 1978. Jusqu’à la fin des an-nées 70, les films culturels – et ne parlonsmême pas des films d’art et d’essai – furentpratiquement absents du paysage cinéma-tographique israélien, même si quelquesréalisateurs comme Uri Zohar ont abordédans leurs longs métrages des sujets com-plexes tels que les stéréotypes masculinset féminins ainsi que l’influence de l’arméeet amorcé par là une recherche plus pro-fonde sur la société israélienne.

Les choses ont changé dans les années 80,quand le cinéma été rattaché au ministèrede la Culture et non plus au ministère de la

Communication, ce qui a incité les réalisa-teurs à se tourner vers des oeuvres plusculturelles. A partir de cette date, les sub-ventions n’ont plus été accordées unique-ment en fonction du succès commercialescompté mais également en fonction dela valeur artistique et du message du film.Ephraïm Kishon a tourné le dos au cinéma,Mena’hem Golan est parti pour Hollywoodet Uri Zohar est devenu rabbin. En se reti-rant, ces trois grands réalisateurs de filmsbourekas ont laissé la place aux autres.Les films des années 80 n’ont pas été dessuccès commerciaux, d’autant qu’à cetteépoque le pays vivait des heures difficilestant politiquement qu’économiquement.D’ailleurs, durant cette période, les filmsisraéliens ont été pour ainsi dire absentsdes festivals internationaux.

Le cinéma israélien a seulement com-mencé à reprendre des couleurs début desannées 90, en grande partie grâce aux étu-diants en cinéma avec leur approche plusmoderne de cette discipline. Les premièrescoproductions avec des pays européens vi-rent le jour et, petit à petit, le cinéma israé-lien revint sur les écrans des festivalsinternationaux.

Début des années 2000, l’industrie cinéma-tographique bénéficia d’une aide financière

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Les bandes annonces et les vidéos des films israéliens peuvent

également être vues surYoutube – voir liste :

https://goo.gl/uNGMEA

substantielle avec cinq différents types desubventions. Par ailleurs, la coopérationavec d’autres pays et la télévision câbléeamorcèrent un véritable tournant, annon-çant une ère nouvelle. Durant cette périodele cinéma israélien, avec sa comédie LateMarriage sur le mariage arrangé du filsd’émigrants originaires de Géorgie et sondrame familial Broken Wings, fit la preuveque les sujets choisis pouvaient avoir uneportée universelle. Simultanément, desfilms comme Yossi & Jagger, une histoired’amour entre deux soldats, montra queles réalisateurs israéliens savaient racon-ter une histoire poignante en s’inspirantdes spécificités du quotidien. Dans les an-nées qui suivirent, ce postulat, gage desuccès à l’international, fut repris réguliè-rement. Des films comme Tu marcheras

sur l‘eau, La Fiancée Syrienne, ParadiseNow (l’un des rares films très connus réa-lisé par un metteur en scène arabe), TheBubble, Beaufort, Lemon Tree, Valse avecBashir et Ajami traitent tous directementdes répercussions du conflit et ont choisiune perspective ou un langage particulierpour montrer la complexité du sujet.

Certaines comédies comme La Visite de laFanfare ainsi que des drames familiauxcomme Footnote ont également réussi àenthousiasmer tant les spectateurs israé-liens qu‘étrangers. Les films israélienssont devenus un gage de qualité.

Lien : Liste de tous les films israéliens sur Wikipediahttps://en.wikipedia.org/wiki/Lists_of_Israeli_films

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Les Israéliens sont restés très friands defilms en hébreu. Même s’il existe au-jourd’hui un vrai public pour le cinémad’art et d’essai, le gros des spectateurscherche plutôt à se distraire avec des filmscommerciaux, qu’il s’agisse de comédiesou de drames. Les films d’horreur ou descience-fiction n’ont pas vraiment la coteen Israël.

Depuis quelques années, l’industrie ciné-matographique s’est beaucoup diversifiée,tant en ce qui concerne les thèmes choisisque les cinéastes. Le cinéma israélien secaractérise aujourd’hui par l’hétérogénéitéde son discours, tous les points de vueétant représentés, à la fois celui desfemmes, des orthodoxes, des Juifs, desMusulmans et des émigrants. On compte àl’heure actuelle environ 1 500 étudiants encinéma, soit un important vivier de jeunestalents. De plus, la manière qu’ont les Israéliens de raconter une histoire est trèsappréciée au niveau international. La comédie Zéro Motivation de la réalisatriceisraélienne Talya Lavie sur le quotidienmonotone de jeunes soldates dans unebase militaire n’a pas seulement fait leplein de spectateurs en Israël (près de 600 000 en 2014) mais également remportédes prix à des festivals internationaux, parexemple le Festival du Film Tribeca. La

célèbre actrice et productrice Amy Poehleren a même acheté les droits pour en tour-ner une version pour la télévision améri-caine. Un nombre toujours plus importantde séries israéliennes fait d’ailleurs l’objetd’adaptations.

Côté films documentaires, le cinéma israé-lien a également beaucoup progressé cesdernières années. Les deux films les plusconnus sont certainement 5 caméras brisées (une collaboration israélo-palesti-nienne) qui a reçu un Emmy et The Gate-keepers. Les deux films ont non seulementété nommés aux Oscars mais ils ont aussidéclenché en Israël un vif débat politique.Dans l’espace germanophone, les docu-mentaires israéliens en rapport avec laShoah, les survivants ou les émigrants juifsoriginaires d’Allemagne ont connu un suc-cès certain. Citons dans ce contexte : TheCemetery Club, The Flat (l’appartement dema grand-mère) et Life in Stills. En Israël,les documentaires occupent une place im-portante avec trois à quatre films par ansur grand écran.

Où e n e s t l e c i néma i s r aé l i e n a u j o u rd ’h u i ?

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Même s’il existe plusieurs formes de sub-ventions en Israël, la plus grande partiedes films est financée via des coproduc-tions avec l‘Europe. Jusqu’il y a peu, lachaîne publique franco-allemande ARTEétait le principal bailleur de fonds pour lesfilms documentaires. Actuellement, unegrande incertitude règne au sein de labranche eu égard à l’orientation nationa-liste et patriotique du ministère de la Culture qui attribue les subventions.

Le marché en Israël n’est pas seulementtrès disputé, il est également très réduit.C’est ainsi qu’on parle déjà d’un immensesuccès commercial quand un film réunit 600 000 spectateurs en un an. En consé-quence, les recettes sont évidemment infé-rieures à celles de pays plus grands alorsque les coûts de production restent lesmêmes, à une exception près toutefois : les cinéastes, scénaristes, réalisateurs, acteurs, cameramen et techniciens gagnentgénéralement beaucoup moins que leurshomologues à l’étranger. Ceci expliquepourquoi nombreux sont ceux qui cherchentà faire carrière à Hollywood où, parallèle-ment à des acteurs israéliens, on trouveaussi de nombreux ressortissants de laTerre Sainte derrière la caméra.

De l’avis des experts, l’industrie cinémato-graphique israélienne souffre d’une autre faiblesse majeure : l’absence de salles indépendantes. La plupart des salles ap-partiennent en effet aux distributeurs. Cesecteur souffre donc du même problèmeque l’économie israélienne : l’absence deconcurrence. Le marché est dominé par lessalles multiplexes, de sorte qu’il est trèsdifficile aux petits films indépendants d’êtreprojetés. En outre, il n’existe pas en Israëlde salles d’art et d’essai comme on lestrouve par exemple à Paris, Londres ouBerlin.

La part ie commercia le de l ’indus t r ie c inématographique

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Il existe en Israël dix écoles officielles dufilm, certaines importantes et trèsconnues telles l’école Sam Spiegel etl’école Steve Tisch de l’université de Tel-Aviv, d’autres plus «confidentielles»comme l’école Ma’aleh et le collègeSapir. Nous tenons à vous en présenterdeux qui sont absolument remarquables :

Sam Spiege l Fi lm and Te lev ision School de Jérusalem

L’école Sam Spiegel est la plus renom-mée. Fondé en 1989 par le ministère del’Education et de la Culture en coopéra-tion avec la Jerusalem Foundation, cetétablissement dirigé par Renen Schorrjoue encore aujourd’hui un rôle clé dansla formation des futurs cinéastes. D’em-blée, l’école a fonctionné sur le doubleprincipe suivant : «Comment allons-nousmodifier le cinéma israélien ?» et «Com-ment allons-nous entamer le dialogueavec les spectateurs ?» Lorsque les pre-miers films de fin d’études ont été proje-tés en 1992, le public a été sous le choc,l’école et ses élèves ont fait la une detous les grands journaux israéliens. De-

puis, plus de 195 rétrospectives et hom-mages ont été consacrés au travail del’école, entre autres par le Museum ofModern Art de New York et le Festival international du film de Berlin. Les an-ciens étudiants de l’école Sam Spiegelcontinuent à faire honneur à leur établis-sement en réalisant des films de grandequalité très appréciés à la fois par le pu-blic israélien et international.

Lien : Ecole Sam Spiegel http://www.jsfs.co.il/english/

Ecole du cinéma Ma'aleh de Jérusalem

L’objectif a été, dès le début, de créer uneécole s’adressant également aux reli-gieux. Aujourd’hui, quelque 70 pour centdes élèves sont des orthodoxes et dessionistes religieux. Le crédo de l’école estde réaliser des films de grande qualitéayant une portée universelle, avec toute-fois deux prérequis : ni vulgarité, niscènes de sexe explicites. Le fait qu’unegrande partie des étudiants soit verséedans la religion est à la fois la grandeforce et la grande faiblesse des produc-

Format ion de s c inéas te s Format ion de s c inéas te s

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tions de l’école, car ces étudiants n’ontgénéralement pas l’habitude de critiquerles dogmes. Néanmoins, les films de find’études montrent qu’il est possible dese confronter de manière très différen-ciée aux questions de sa propre identité,de la religion et de la politique du pays,et un nombre croissant de réalisationsest projeté dans les festivals internatio-naux. Par ailleurs, l’école Ma’aleh pro-pose un programme de formation uniqueau monde pour les femmes ultra ortho-doxes et la discipline «vidéothérapie». Ilest arrivé à différentes reprises que desfilms réalisés par des élèves de Ma’alehaient servi de modèles à de plus grossesproductions. C’est ainsi que la questionde l’homosexualité et les difficultés à ob-

tenir un divorce religieux ont été traitéespar les élèves de l’école bien avant lasortie de You should not love et Le procèsde Viviane Amsalem.

Lien : Ecole du film Ma'aleh http://www.maale.co.il/en

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Rama Burshtein

Yoav Roeh

Renen Schorr

C i n q p e rs o nn a l i tés d u c i néma i s r aé l i e n

Rama BurshteinRéalisatrice de films de fiction

Avec son premier long métrage Lecoeur a ses raisons (Fill the Void, Lemale et Ha’halal en hébreu)cette réalisatrice ultra orthodoxea immédiatement connu un im-mense succès. De tous les filmsisraéliens, ce film est celui qui aréuni le plus de spectateurs cesdix dernières années. RamaBurshtein avait travaillé pendantquinze ans sur son projet. Rienque pour trouver son interprèteprincipale il lui a fallu un an. RamaBurshtein, ancienne étudiante del’école Sam Spiegel, s’est seule-ment tournée vers l’orthodoxie à25 ans. Avec Le coeur a ses rai-sons elle est non seulement par-venue à montrer ce monde trèsfermé mais également à réaliserun film plein d’émotion qui raconteune histoire d’amour extraordi-naire et qui jette un regard haute-ment sensible sur la minorité ultraorthodoxe et sur ses coutumes.

Lien : Rama Burshtein, Wikipedia

https://de.wikipedia.org/wiki/Rama_Burshtein

Yoav Roeh, producteur

Quand Yoav Roeh dit de lui-mêmequ’il ignore comment on fait desfilms commerciaux il faut com-prendre qu’il ne produit que desfilms auxquels il croit, sur desthèmes qui le fascinent. Les réali-sations de sa société de production«Gum Films» sont aussi diversesqu’exigeantes, par exemple Man-power qui aborde la question desémigrants africains et des travail-

leurs étrangers ou le documen-taire The Lab sur la vente d’armesisraéliennes. Le producteur estimeque l’avenir est aux séries interac-tives qui permettront aux specta-teurs de voir une histoire sousplusieurs angles. Yoav Roeh a étérécompensé par le prix de l’innova-tion décerné par Deutsche Tele-kom pour sa plateforme Active U.

Lien : Production Gum Films

http://www.gumfilms.com

Renen Schorr Directeur de l’école du film Sam Spiegel

Renen Schorr n’est pas quelqu’unavec qui on peut parler de cinémacomme ça, en passant. Les filmssont toute sa vie et le fait qu’il soitdirecteur de la célèbre école SamSpiegel depuis 1989 est une consé-quence directe de sa totale dévo-tion au septième art. Ce réalisateurexcentrique estime que pour êtreuniversel le cinéma israélien doitêtre cent pour cent israélien, avecun éclairage et un son typiquementisraéliens. Cette approche se re-flète parfaitement dans son grandsuccès Late Summer Blues qui ra-conte les dernières semaines deplusieurs copains avant leur incor-poration dans l’armée. En tant quedirecteur de l’école Sam Spiegel,Renen Schorr a durablement modifié le paysage cinématogra-phique israélien et continue à in-culquer à ses étudiants commentfaire rire, pleurer et réfléchir lesspectateurs.

Lien : Renen Schorr, Wikipedia

https://en.wikipedia.org/wiki/Renen_Schorr

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Arnon Goldfinger

Lamis Ammar

Arnon Goldfinger Réalisateur de documentaires

Le plus grand succès d‘ArnonGoldfinger est basé sur une histoire très personnelle. Le do-cumentaire L’appartement de magrand-mère (The Flat) racontel’histoire de ses grands-parents,des Juifs allemands, qui étaientamis avant et après la guerreavec l’officier SS Leopold von Mil-denstein. Commencé comme unprojet familial, le débarras del’appartement à Tel-Aviv de lagrand-mère décédée est devenul’un des films les plus vus en Is-raël. Arnon Goldfinger est un réa-lisateur qui prend des risques etpose des questions que d’autresn’osent pas poser. En tant queprofesseur à l’université de Tel-Aviv, il inculque cette approche àses étudiants. Il travaille actuel-lement sur un nouveau projet quiporte sur un thème encore pluspersonnel. C’est tout ce qu’il abien voulu nous révéler.

Lien : documentaire The Flat

Bande annonce en anglais sur YouTube

https://goo.gl/uNGMEA

Lamis Ammar, Actrice

Lamis Ammar, une Arabe israé-lienne, est devenue célèbre dèssa première apparition au cinémadans le film Sand Storm (SufatChol en hébreu) qui raconte l’his-toire d’une jeune villageoise enquête d’émancipation. Pour ce

rôle, Lamis Ammar s’est familia-risée avec les coutumes d’unetribu de Bédouins et a appris àparler avec leur accent particu-lier. En revanche, la jeune actricen’a pas eu à improviser pourjouer les scènes de conflits avecune mère traditionnaliste. L’in-tensité avec laquelle elle incar-nait l’héroïne du film, Layla, lorsdu casting a tellement fascinéElite Zexer, la réalisatrice, qu’ellea réécrit le scénario spéciale-ment pour elle. En effet, LamisAmmar dégageait une assurancedont son personnage était dé-pourvu dans le scénario original.

Lien : Film Sand Storm (Sufat Chol),

Wikipedia

https://de.wikipedia.org/wiki/Sufat_chol

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Impression :Editrice : Association Suisse-Israël

www.suisse-israel.ch, [email protected]

Juillet 2017

Texte : Katharina HöftmannTraduction : Jeannette Milgram

Photos : page de couverture et pages 2, 4, 5, 6, 7 : Naftali Hilger(Photo de couverture gauche et page 4 gauche : Hotel Cinema, Dizengoff Square, Tel-Aviv)

Affiches, extraits pages 3, 5, 9, 11, 12 : pressePage 8 : Ldorfman, Wikimedia

Portraits : pages 10 et 13Photo Rama Burshtein : Ehud Arieli, Wikimedia

Photo Yoav Roeh : privée Photo Renen Schorr : Vardi Kahana

Photo Arnon Goldfinger : Tali GoldfingerPhoto Lammis Amma : presse

facebook : Israël, mon amour

La publication de cette brochure a été rendue possible grâce auxFondations Irene Bollag-Herzheimer et Adolf et Mary Mil