israël actualités n°316

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GRATUIT - Numéro 316 - Edition du 16 Septembre au 22 Septembre Journal israélien en langue française

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Toute l'Information en Provenance d'Israël

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Page 1: Israël Actualités n°316

GRATUIT - Numéro 316 - Edition du 16 Septembre au 22 Septembre Journal israélien en langue française

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Alors que les têtes des otages occi-dentaux tombent au Proche-Orient, les organisations humanitaires contre les islamistes radicaux sont aux abonnés absents. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, des manifes-tations par dizaines avaient lieu en France pour condamner Israël qui se battait seul contre ces même ter-roristes pendant l’opération «Bor-dure Protectrice», ceux-là même qui appellent au Djihad... Mais les occi-dentaux et les organisations huma-nitaires ont été promptes à condam-ner, comme à leur habitude, Israël. Comme le disait dernièrement le premier ministre israélien, Benja-min Natanyahu, Israël a l’armée la plus éthique du monde contraire-ment aux autres pays ...

Aujourd’hui, on n’entend plus les Poutou, Besancenot, Mélenchon, les gauchistes bobos, les syndicalistes, les droits de l’hommistes. Où êtes-vous ? Vous n’êtes qu’une de bande de pied nickelés qui ne trouvent leur salut qu’en diabolisant Israël. C’est leur façon à eux de faire fructifier leur fond de commerce pour les prochaines élections car ils ne peuvent compter que sur cet électorat pour se faire élire.

Comment se fait-il qu’aucun mouve-ment, aucune association n’appelle à manifester contre ses barbares ? Car si vous retirez tous ces extrémistes, tous ces va-t-en-guerre, la France et l’Eu-rope se porteraient bien mieux.

Revoilà le guignol De Villepin, ancien premier ministre, qui se prend pour Henri IV sur son cheval Blanc et sa cocarde au bout de son épée. Celui qui a été l’un des plus mauvais pre-mier ministre que la France ait eu, veut devenir le sauveur des opprimés, le défenseur du Califat des coupeurs de têtes. A qui voulez-vous donner des leçons Monsieur De Villepin ? Que cherchez-vous ? Vous faire mousser ? Vous avez, de tout temps, été un mau-vais communiquant mais vous res-terez dans les annales de la politique française comme celui qui a été impli-

qué dans l’affaire clearstream, malgré le fait que vous ayez été relaxé ... Le doute reste cependant dans l’esprit de chacun. Pour qui vous prenez-vous ? Alors que les occidentaux sont en dan-ger, que la France soit humiliée dans les banlieues et les cités, que la Mar-seillaise est sifflée, que l’ordre public est en danger, que plus de 930 ressor-tissants soi-disant français font le dji-had en Irak et en Syrie (combien sont ceux qui ont voulu partir et sont restés en France apportant un soutien plus ou moins logistique?), que faites-vous ? Je peux vous dire que le nombre se-rait effarant. Des grands hommes de la 5ème république, il n’y en a pas eu beaucoup. Si vous croyez, Monsieur de Villepin, que vous pouvez vous aligner sur le Président Jacques Chi-rac, vous êtes très, très loin ... Alors au lieu de raconter des âneries au peuple français, il est préférable que vous restiez à votre place. Celle des incom-pétents. Car aujourd’hui, la France a besoin d’hommes qui sont rassem-bleurs et non de ceux qui les divisent. La France a besoin d’hommes qui ont fait ce qu’était la France il n’y a pas si longtemps.

On parle aussi du financement de ces barbares. Comment peuvent-ils avoir autant d’argent ? Comment faire pour éradiquer ces extrémistes ? Les dons qu’ils perçoivent des pays du Golf, notamment le Qatar, amis de notre très cher pays. La France représente semble t-il 5% du financement. Les fonds viendraient aussi des droits de douane et de l’argent récupéré à Mossoul (plus de 450 millions de $) et des revenus du pétrole. Je rêve ! Incroyable ! Pour information, mes amis, il me semble que les puits de pé-trole ne sont pas mobiles : qu’atten-dons-nous pour bombarder ces puits et les mettre hors d’usage ? C’est là que nous voyons que tout cela n’est pas logique. La coalition qui se met en place pourrait, en une semaine, régler leur affaire mais pour cela, il faudrait bien évidemment payer un prix en vies humaines qui reviendrait très cher. Mais la sécurité du monde n’a-t-elle

pas un prix ? La paix pour nos enfants ne mérite-t--elle pas des sacrifices ? Combien sont ceux qui sont tombés pour que nous et nos enfants puissions vivre dans un monde en paix ?

Je voudrais aussi revenir sur les 43 soldats de l’unité 8200 (qui sont à 95% des réservistes ou bien des anciens de cette unité qui n’ont plus aucune acti-

vité au sein de Tsahal) qui ont voulu faire la une en devenant soit disant des objecteurs de conscience sur la façon d’appartenir à cette unité, l’une des plus prestigieuse de Tsahal. Ils sont tous issus de l’extrême gauche sur l’échiquier politique israélien. Ils sont de ceux qui vendraient père et mère pour leur salut. Moi, je dis haut et fort que «ce sont des traitres». Ils de-

vraient passer au tribunal militaire et répondre de leur actes. Dans d’autres pays ou d’autres régimes, leur cas au-rait déjà été réglé depuis longtemps.

Am Israel HaiAlain SAYADA

3L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

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On croit rêver ... Incroyable !

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La « pieuvre islamique» est encore bien vivante

Il y a 13 ans le 11 septembre 2001 le monde vivait en direct les attaques terroristes sur New York Devant nos yeux, deux avions étaient proje-tés sur les tours jumelles du World Trade Center à Manhattan.

Dans la même journée, 2 autres avions étaient détournés et s’ abat-taient sur le Pentagone à Washington sur Shanksville en Pennsylvanie 2973 personnes étaient ainsi assassinées et 6291autres étaient blessés.

Ces images d’horreur avaient alors plongé le monde dans la stupeur et l’effroi. Un nouveau visage du terro-risme apparaissait sur nos écrans: Al Qaïda et son leader Oussama Bin La-den.

Nous étions des centaines de millions à voir en direct le deuxième avion heurter la deuxième tour du Word Trade Center ainsi que l’effondrement complet en quelques secondes des deux tours.

Face à ce drame et à l indignation gé-nérale nous étions convaincus qu’il y aurait «un après 11 Septembre 2001». Il semblait évident que partout sur la planète, le Monde libre et démocra-tique allait se soulever et s’unir pour éradiquer le terrorisme islamique qui avait montré sa volonté féroce de conquête.

Le Djihad n’était alors plus une théo-rie du passé mais j’ai bien une guerre actuelle,réelle et déclarée.

13 ans plus tard, Bin Laden n’est plus mais le Djihad frappe encore !

Aux images de Manhattan en feu se sont ajoutées celles quasi régulières des victimes du terrorisme islamique qui ne cesse de gagner du terrain.

Les attentats, certes moins impres-sionnant que ceux du 11 septembre, se poursuivent et la liste des victimes des djihadistes ne cesse de s’allonger.

Oussama Bin Laden en frappant le symbole que représente New York a fait de nombreux adeptes.

La guerre contre le monde libre se poursuit et la chasse aux infidèles

s’est intensifiée. Les cellules terro-ristes poursuivent leur chemin et la «pieuvre» islamique étend ses tenta-cules sur tous les continents.

En Afrique au Moyen-Orient et même en Europe, les héritiers de Bin Laden, se sont multipliés et sèment la terreur et la mort.

13 ans après Manathan, le Monde est toujours menacé et le danger à même augmenté.

En Syrie, au Mali, en Irak, en Iran et à Gaza, l’ l’islamisme radical s’installe et le Jihad est en marche.

Face à ce danger, le monde libre se montre indécis et dépassé. Il ne sait ou n’ose réagir. Des condamnations se font entendre et des coalitions naissent mais aucune décision forte n’est prise.

Les Djihadistes et leurs soutiens fi-nanciers regardent ces gesticulations stériles et voient en un elles des signes de faiblesse.

Les Chrétiens d’Orient massacrés, les Musulmans opprimes, les civiles me-nacés, les femmes lapidées, les jeunes filles enlevées et les otages, attendent avec angoisse les réactions fortes qui tardent à venir.

Dans les rues des grandes capitales pas une manifestation n’ est organisée pour dire et crier haut et fort «Stop au Terrorisme Islamique»

Les hypocrites, les donneurs de leçons et les indignés sélectifs préfèrent se taire. Dans leurs discours et lors de leurs meetings, pas un mot sur ces crimes contre l’humanité. Ils préfèrent fustiger Israel.

Ils se prosternent devant un électorat qu’ils imaginent séduire mais se ren-dront compte qu’il les trahira.

13 ans après le 11 Septembre 2001, aux images des tours jumelles qui s’effondrent, d’autres images se sont rajoutées:Celles des Militaires de Montauban et Toulouse Celles des enfants juifs de Toulouse Celles du million de victimes au Dar-four Celles des chrétiens d’orientsCelles des victimes de BruxellesEt celles des journalistes décapités !..13 ans après, la liste est longue de ceux qui souffrent dans l indifférence et se sentent abandonnés.13 ans après le 11 septembre 2001, la guerre contre le terrorisme islamique est toujours d’actualitéet il est encore temps de réagir.

Les Nations en ont la capacité, la force et les moyens.

Il leur faut le courage et la volonté.

GIL TAIEB

Face à «l’horreur indicible, nous sommes plus que jamais debout» : quatre mois après la tuerie, le mu-sée juif de Bruxelles a rouvert ses portes dimanche avec la volonté d’être plus fort que la «haine», mais désormais entouré de mesures de sécurité draconiennes.

«Ceux qui s’attaquent lâchement à un musée, ceux qui représentent la version la plus rétrograde de l’islam, ceux qui voudraient voir notre musée fermé (...) ceux qui prêchent la bêtise, la brutalité, l’ignominie, l’horreur indicible... qu’ils sachent que nous sommes plus que jamais debout», a déclaré avec émotion le président du musée, Philippe Blondin, devant quelque 300 personnes.

Le 24 mai, un homme avait fait irrup-tion dans le hall d’entrée du musée, tirant à bout portant sur un couple de touristes israéliens, avant d’abattre avec une kalachnikov une bénévole, puis un jeune qui gérait l’accueil.

Un Français de 29 ans, Mehdi Nem-mouche, a été inculpé d’»assassinats dans un contexte terroriste» après son arrestation à Marseille fin mai, en possession d’une kalachnikov et d’un revolver similaires à ceux utilisés dans l’attentat.

«Le quadruple assassinat du 24 mai réveille de vieilles douleurs et ranime des craintes légitimes», a souligné le Premier ministre belge, Elio Di Rupo.

«Ce jour-là, la haine des Juifs, la haine du vivre-ensemble, la haine des va-leurs démocratiques a frappé dans toute son horreur». «Tous les compor-tements, tous les actes antisémites ou racistes doivent être vigoureusement dénoncés, poursuivis et sanctionnés».

«L’antisémitisme est en hausse à Anvers et à Bruxelles, comme à Pa-ris, Londres ou Berlin», affirme Joël Rubinfeld, président de la Ligue belge contre l’antisémitisme. «On constate surtout une libération de la parole an-tisémite», dit-il, précisant traiter deux à trois cas par jour, contre deux à trois par semaine il y a quelques mois.

M. Di Rupo a invité «tous les ci-toyens» à aller visiter le musée, en hommage aux victimes et pour dire que «l’humanité (est) plus forte que la barbarie». Il a également évoqué la coalition internationale en cours de formation pour combattre l’Etat isla-mique (EI), groupe jihadiste dont Me-hdi Nemmouche se réclame.

D’anciens otages français retenus par

l’Etat islamique en Syrie ont raconté que Mehdi Nemmouche avait été leur geôlier. Il se montrait «extrêmement violent» et exprimait «une espèce d’obsession antisémite», a expliqué Didier François, journaliste d’Europe 1.

«La vie est plus forte»«En s’attaquant au musée juif, les ter-roristes ont voulu s’attaquer à ce qu’il y a de plus précieux dans le judaïsme: un musée, c’est le vécu, la mémoire, la tradition... En ouvrant aujourd’hui, on veut montrer que nous sommes là, que nous resterons et que nous ne baisserons jamais les bras», a insisté le grand rabbin de Bruxelles, Albert Guigui.

Marianne Provost et Alain Debaecke ne sont pas juifs, mais ils tenaient à être présents «pour montrer que la vie est plus forte, qu’ils n’ont pas gagné».

Pour cette réouverture solennelle du musée en plein coeur de Bruxelles, la rue avait été barrée par des poli-ciers. Les personnes souhaitant entrer doivent passer sous un portique de sé-curité, leurs sacs sont fouillés et leurs vêtements palpés.

En Belgique, où la communauté juive compte entre 35.000 et 40.000 per-sonnes, les synagogues et les écoles juives sont de longue date protégées par des dispositifs policiers.

Le musée «était l’une des dernières institutions» à y échapper. «C’est une violence qui nous est imposée de l’ex-térieur, nous n’avons pas le choix», soupire Georges Ingbert, administra-teur de la Caserne Dossin, camp de transit pendant la Deuxième guerre mondiale devenu un musée de l’Ho-locauste, à Malines (nord). A terme, après la reconstitution de l’attaque, des travaux doivent être entrepris pour construire dans l’entrée du musée un sas sécurisé avec une vitre pare-balles.

Pour être plus fort que la «haine», le musée juif de Bruxelles rouvre ses portes

4L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

S’exprimant sur le 13e anniver-saire des attaques terroristes qui ont frappé les Etats-Unis le 11 sep-tembre 2001, le premier ministre Benyamin Netanyahou a déclaré jeudi qu’Israël pleure ceux qui ont été tués dans les attaques, aux côtés des Etats-Unis.

« Le 11 septembre, a-t-il rappelé à son auditoire à la conférence annuelle de l’Institut International du contre-terro-risme d’Herzlia, « les habitants de la bande de Gaza célébraient sur les toits et distribuaient des bonbons. Nous avons pleuré, et c’est la différence morale entre nous. »

« Israël soutient pleinement l’appel d’Obama pour une action unie contre ISIS (l’Etat Islamique), » a-t-il dit, ajoutant que l’Etat Islamique, le Ha-mas, Al-Qaïda, le Hezbollah et Boko Haram au Nigeria sont tous les « branches d’un même arbre empoison-né. »

Netanyahou a déclaré que de nou-velles alliances se forment par les

états arabes de la région en raison de la menace du terrorisme islamiste ex-trémiste. Ces pays arabes, a-t-il expli-qué, « réévaluent leurs relations avec Israël et se rendent compte qu’Israël n’est pas leur ennemi mais leur allié. »

« Je suis convaincu que l’islamisme militant périra mais nous ne devons pas laisser quiconque périr avec lui avec qu’il ne s’effondre, » a-t-il ajou-té.

Le 11 septembre les israéliens pleuraient, les palestiniens célébraient

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5L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

Israël appelle à une coopération des services de renseignements

contre l’EILe ministre israélien de la Défense, Moshé Yaalon, a appelé mardi à une coopération des services de rensei-gnements du «monde libre» contre l’Etat islamique (EI).

«Pour arrêter et vaincre l’Etat isla-mique, nous avons appris depuis le 11 septembre, qu’il faut une coopération des services de renseignements des pays du monde libre, des échanges d’expériences et une coopération opé-rationnelle dans certains domaines», a affirmé le ministre, dont le propos ont été diffusés par la radio publique.

L’Etat islamique, qui a conquis de vastes territoires à cheval entre Sy-rie et Irak, est un groupe jihadiste ultra-radical qui a commis de nom-breuses exactions.

«Le monde libre s’est jusqu’à présent montré trop tolérant face aux organi-sations, aux entités terroristes et aux pays qui soutiennent leterrorisme tel l’Iran», a ajouté Moshé Yaalon.

Amos Yaldin, ancien chef de rensei-gnements militaires et actuel direc-teur de l’Institut pour les Etudes sur la sécurité nationale de l’université de Tel Aviv, interrogé par la radio sur une coopération internationale contre EI, a indiqué qu’Israël partageait ses ren-seignements avec ses alliés.

«Les renseignements que nous re-cueillons sur le Moyen-Orient face à une série de menaces: l’Iran, le Hez-bollah, sur ce qui se passe en Syrie, sur les organisations terroristes dans le Sinaï (en Egypte), dans la bande de Gaza, sont de très bonne qualité et nous les partageons avec nos alliés», a affirmé ce général de réserve.

Israël a ajouté mercredi dernier l’EI et les brigades Abdallah Azzam sur la liste des organisations qu’il considère «illégales».

Cette mesure permet de prendre des mesures judiciaires «contre ces orga-nisations, ceux qui les soutiennent et les financent», avait indiqué le minis-tère de la Défense.

L’EI a diffusé le 2 septembre une vidéo montrant la décapitation de Steven Sotloff, un journaliste améri-cain qui détenait également la nationa-lité israélienne. C’est le second jour-naliste américain après James Foley à être exécuté par ce groupe.

Les brigades Abdallah Azzam, affi-liées à Al-Qaïda, revendiquent épi-sodiquement des tirs de roquettes sur Israël depuis le Liban.

BUREAU NATIONAL DE VIGI-LANCE CONTRE L ANTISEMI-TISME8 Boulevard Saint Simon93700 Drancy 0663883029Le Président - Sammy Ghozlan0609677005 Drancy le12/9/14 Le BNVCA dénonce et condamne les

inscriptions antijuives découvertes le 10 septembre 2014 sur la vitrine et la porte d’un salon de coiffure de la chaine JEAN LOUIS DAVID, situé à BOURGOIN JALLIEU .(Isère).

Le gérant qui déclare avoir dépo-sé plainte a publié sur Face book les images de son magasin souillé par les tags racistes qui rappellent les pé-riodes des pogroms,du temps où tout ce qui pouvait avoir un rapport avec les juifs et le judaisme faisait l’objet de délations et d’agressions.

Le seul fait que le nom «David» soit inscrit dur le salon de coiffure a conduit les antisémites à commettre leur méfait haineux.

Le BNVCA qui constate une aug-mentation significative des actes an-tisémites met en cause la propagande palestiniste et l’incitation à la haine d’Israel qui poussent à l’acte antijuif. Nombreux correspondants consi-dèrent que la présence de partis po-litiques et personnalités politiques et syndicales, aux manifestations en soutien à «lEtat Islamique de Ga-za»ont cautionné, voire encouragé les comportements antijuifs. Le BNVCA craint une recrudescence plus impor-tante encore des agressions antijuives, et particulièrement durant les fêtes so-lennelles de nouvel an juif et du grand pardon.La sécurisation à outrance des synagogues et ecoles juives imposées à la communauté paraissent insuffiss-santes du moment que les agresseurs

s’attaquent aux commerces cashers ou tenus par des juifs.

Le BNVCA demande aux autorités de l’Etat qu’elles prennent des dis-positions nouvelles et plus sévères à l’encontre des fauteurs de trouble po-tentiels, comme l’interdiction des sites islamistes,des mosquées salafistes, l’éloignement des candidats au djihad .la déchéance de leur nationalité fran-çaise, la dissolution des associations qui appellent au djihad,au boycott, à la haine.

Le BNVCA réclame moins de liberté pour ceux qui menacent la France et sa communauté juive , afin de maintenir plus de sécurité pour les citoyens.

Le BNVCA dénonce et condamne les graffitis antijuifs tagués sur la vitrine d’un salon de coiffure de la chaine J.L.David,de Bourgoin Jailleu (Isère)

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6L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

Un concours international d’archi-tecture, pour la création d’un site ou monument, a été lancé lundi à Varsovie pour rendre hommage aux Polonais qui pendant l’occupation allemande sauvaient des Juifs, a annoncé la fondation Mémoire et Avenir, à l’origine du projet «Aux sauveurs, les sauvés».

«Ce monument sera un geste de re-merciement, non pas d’un gouverne-ment, d’une municipalité, mais de la diaspora juive, de ces Juifs qui ont été sauvés et dont les descendants veulent maintenant exprimer leur reconnais-sance», a indiqué le fondateur de Mé-moire et Avenir Zbigniew Rolat, au

cours d’une conférence de presse au siège du Musée de l’Histoire des Juifs de Pologne que va jouxter ce mémo-rial.

Les organisateurs souhaitent que les projets proposés dépassent le cadre d’un monument figuratif classique et s’inscrivent dans l’espace public au-tour du musée et du monument tout proche aux héros du Ghetto de Var-sovie. Il doit s’insérer également dans la vie du quartier qui l’entoure, ancien quartier juif de la capitale polonaise, transformé en ghetto par les nazis al-lemands et entièrement rasé après sa liquidation en 1943.

Le grand musée d’Histoire des Juifs de Pologne ouvrira officiellement ses portes le 28 octobre, pour témoi-gner d’une coexistence millénaire complexe entre Juifs et Polonais. Le musée est appelé à devenir un grand centre d’animation culturelle, dotée d’un riche programme de rencontres théâtrales, cinématographiques, mu-sicales et scientifiques, avec débats et ateliers.

Le projet gagnant du mémorial «Aux sauveurs, les sauvés» sera choisi en avril 2015 et il devra être réalisé à l’automne.

Un deuxième monument dédié aux «Justes parmi les Nations», financé, lui, par la mairie de Varsovie, doit être inauguré également l’an prochain dans le centre de la capitale polonaise. Des milliers de noms de Polonais doivent y figurer.

Plus de 6.000 Polonais ont été jusqu’à présent honorés avec la médaille de Juste parmi les Nations par le Mé-morial de Yad Vashem à Jérusalem où sont plantés des arbres en leur mé-moire.

Près de six millions de Polonais, dont environ trois millions de Juifs, ont trouvé la mort pendant la Seconde Guerre mondiale.

Concours international pour honorer des Polonais ayant sauvé des Juifs pendant l’Holocauste

Près de 70 ans après la chute du IIIe Reich, l’Allemagne se mobilise di-manche à Berlin contre l’antisémi-tisme, alors que les violences contre les juifs ont augmenté en Europe dans le sillage du conflit israélo-pa-lestinien.

Organisé par le Conseil central des juifs en Allemagne, un grand rassem-blement doit avoir lieu devant la Porte de Brandebourg, en plein coeur de Berlin, au cours duquel la chancelière Angela Merkel prononcera un dis-cours, à quelques centaines de mètres du Mémorial de l’Holocauste.

Avec comme cri d’alarme: «Lève-toi ! Plus jamais de haine des juifs !», le Conseil central espère réunir plusieurs dizaines de milliers de personnes, la veille d’une réunion annuelle du Congrès juif mondial (WJC) à Berlin.

Cet été des dérapages antisémites ont eu lieu en Allemagne, lors de plusieurs manifestations contre l’opération mi-litaire israélienne dans la bande de Gaza, essentiellement sous la forme de propos injurieux à l’encontre des juifs sans commune mesure avec les dérives violentes constatées en France.

Les slogans antisémites entendus dans les cortèges avaient été aussitôt condamnés par Mme Merkel, dans un pays toujours marqué par la Shoah et les crimes de la dictature nazie.

«L’Allemagne a fait sombrer le monde dans l’horreur avec le national-socia-lisme et des millions de personnes ont péri», soulignait la chancelière, âgée de 60 ans, quelques jours avant de commémorer mercredi au parlement allemand les 75 ans du début de la Se-conde Guerre mondiale.

«Il en découle une responsabilité perpétuelle, que nous sommes tenus d’avoir, en tant qu’Allemands, vis-à-vis de notre histoire», ajoutait-elle.

Actuellement environ 200.000 juifs vivent en Allemagne, ce qui fait de cette communauté la troisième d’Eu-rope, derrière la Grande-Bretagne et la France. Une situation impensable après la chute du IIIème Reich: en 1950, seuls 15.000 juifs vivaient en-core en Allemagne, contre 560.000 en 1933.

La renaissance de cette communau-té remonte à la chute du Mur. Après 1989, l’Allemagne, en raison de sa

responsabilité historique, offrit la pos-sibilité aux juifs originaires des pays de l’ex-Union soviétique de venir s’installer chez elle.

«C’est la seule communauté en aug-mentation dans toute l’Europe», souligne Michael Thaidigsmann, porte-parole du Congrès juif mondial. Cette renaissance est d’ailleurs l’une des raisons qui a poussé le WJC à choisir Berlin lundi et mardi pour sa rencontre annuelle, a-t-il indiqué, pré-cisant que le choix avait été fait, avant les évènements à Gaza et les déra-pages antisémites de l’été en Europe.

«L’Allemagne est un acteur important en Europe et dans les relations avec Israël. Par le passé, l’idée de tenir une réunion importante du Congrès juif mondial en Allemagne était souvent controversée, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui», a également souligné M. Thaidigsmann, auprès de l’AFP.

Le président du WJC, Ronald Lau-der, doit également tenir un discours dimanche lors du grand rassemble-ment Porte de Brandebourg. «L’Etat en Allemagne fera tout pour protéger» les juifs qui vivent ici, a promis Mme Merkel, espérant que les gens vien-draient nombreux.

Selon le rabbin Daniel Alter, chargé de l’antisémitisme pour la communauté juive à Berlin, les sentiments anti-juifs ont considérablement progressé en Al-lemagne ces dernières années, même s’ils restent en retrait comparé à la Grèce, la Hongrie ou la France. «Dès qu’il y a une escalade du conflit israé-lo-palestinien, on peut observer une haine des juifs qui se manifeste ou-vertement dans les rues allemandes», a-t-il dit.

Il rapelle qu’un rapport présenté il y a quelques années au Bundestag avait estimé qu’un antisémitisme larvé tou-chait un quart de la population alle-mande.

Un chiffre qui montait à 50% dans la communauté musulmane (qui comp-tabilise 4 millions de personnes, la plupart originaires de Turquie).

«Pendant longtemps, l’antisémitisme était tabou en Allemagne, ce n’est plus le cas», a observé M. Alter, souli-gnant, à titre d’exemple que les lettres antisémites n’étaient souvent plus anonymes, comme par le passé.

L’Allemagne se mobilise contre l’antisémitisme, après

les dérapages en Europe

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

Le Hamas a accusé lundi le pré-sident palestinien Mahmoud Abbas d’anéantir la réconciliation pales-tinienne et de tenir des propos qui servent les intérêts d’Israël.

Trois mois après la formation d’un gouvernement d’union nationale com-posé de personnalités indépendantes acceptées par le Hamas et l’Organi-sation de libération de la Palestine (OLP) qui chapeaute l’Autorité pales-tinienne, le président de cette dernière, Mahmoud Abbas, vient d’accuser le mouvement islamiste de maintenir à Gaza «un gouvernement parallèle» qui refuse de lâcher le pouvoir pris par la force en 2007.

Ces accusations sont «sans fonde-ment», a rétorqué le Hamas. Les me-naces de M. Abbas de mettre fin au partenariat avec le Hamas «sont une déception, anéantissent la réconcilia-tion et réalisent les désirs des Amé-ricains et des Israéliens», a répliqué Fawzi Barhoum, un porte-parole du mouvement islamiste dans un com-muniqué.

Depuis la fin du conflit contre Israël qui a dévasté Gaza durant l’été, les divisions palestiniennes ont resurgi, menaçant le gouvernement d’union et laissant envisager de nouvelles luttes fratricides.

Le Hamas accuse Abbas d’anéantir la réconciliation

Les peines réprimant le racisme, l’antisémitisme et les incitations à la haine vont être alourdies en Grèce, aux termes d’une loi adoptée mardi soir dans un pays où se maintient à un niveau significatif le parti d’ins-piration néonazie Aube dorée.

La nouvelle loi prévoit des peines de trois ans de prison, au lieu de deux précédemment, et des amendes pou-vant aller jusqu’à 20.000 euros, pour «incitation à la discrimination, à la haine ou à la violence» sur des ques-tions de race, de religion, de handicap ou d’orientation sexuelle.

Une peine équivalente punira dé-sormais la négation ou l’apologie de l’Holocauste, des génocides ou des crimes contre l’humanité.

Il aura fallu plus d’un an de débats pour réformer l’ancienne législation de 1979, et des appels de la Commis-sion européenne et du Congrès juif mondial.

Le projet de loi avait été retiré l’an dernier lorsque le principal parti de la coalition au pouvoir, Nouvelle dé-mocratie (ND, droite) avait suggéré d’exclure des sanctions les prêtres et

les militaires.

Or, des membres importants de l’Eglise orthodoxe ont déjà proféré des remarques d’inspiration antisé-mite ou visant les homosexuels, tandis que des vidéos ont circulé de mili-taires chantant des slogans antialba-nais et antiturcs.

La bonne performance d’Aube dorée aux dernières élections locales et eu-ropéennes du mois de mai a été le dé-clic de l’exhumation du texte.

Alors que la totalité de ses seize dé-putés et deux ex-députés sont mis en examen, dont plusieurs en détention provisoire, dans la foulée du meurtre d’un musicien antifasciste l’an dernier à Athènes, Aube dorée est toujours bon troisième des sondages, derrière ND et Syriza, le parti de gauche ra-dicale et loin devant les socialistes du Pasok, deuxième membre de la coali-tion au pouvoir.

Aube dorée a réussi a réunir 16% des voix sur le nom de son candidat à la mairie d’Athènes, et à faire élire trois députés européens sur 21.

Le leader du parti, Nikos Michalo-liakos, a lui-même nié publiquement l’existence des chambres à gaz et des fours crématoires pendant la Deu-xième guerre mondiale, tout en qua-lifiant Adolf Hitler de «personnage historique majeur du 20e siècle».

La Grèce alourdit les peines contre le négationnisme et le racisme

Le chef du Hamas en exil, Khaled Mechaal, a démenti vendredi à Tu-nis l’existence d’un «gouvernement parallèle» du mouvement islamiste palestinien à Gaza, comme l’en a ac-cusé le président Mahmoud Abbas.

«Il y a un gouvernement d’entente nationale. (Parler de) gouvernement parallèle, cela est totalement contraire à la réalité», a affirmé M. Mechaal à la presse après un entretien avec le pré-sident tunisien Moncef Marzouki.

«Mais quand le gouvernement s’ab-sente de Gaza, les ministères restent

par le biais de leurs agents qui tra-vaillent de manière normale. Ce n’est pas un gouvernement parallèle», a-t-il assuré.

«Nous disons bienvenue au gouver-nement d’entente nationale pour qu’il travaille à Gaza, récupère les points de passage et assume toutes ses respon-sabilités conformément à ce sur quoi nous nous sommes accordés», a-t-il ajouté.

Un gouvernement d’union nationale a été formé en juin pour sceller la fin de la division entre les deux directions

palestiniennes: celle de l’Autorité pa-lestinienne, dirigée par M. Abbas en Cisjordanie occupée, et celle du Ha-mas, qui a pris le pouvoir par la force en 2007 dans la bande de Gaza.

Mais son chef Rami Hamdallah re-connaît qu’il n’a jamais pu s’imposer à Gaza où, selon M. Abbas, le Hamas maintient un «gouvernement paral-lèle». Le président palestinien a même menacé la semaine dernière de mettre fin au partenariat avec le Hamas.

M. Mechaal a en outre assuré que son mouvement n’envisageait pas de négociations directes avec Israël, après que le numéro deux du Hamas en exil, Moussa Abou Marzouk, eut affirmé que sa formation pourrait se voir contrainte de parler directement à l’Etat hébreu.

«La position est claire: les négocia-tions directes avec l’occupant israé-lien ne sont pas à l’agenda du Hamas. La politique adoptée par le mouve-ment est: s’il est nécessaire d’avoir des négociations, alors qu’elles soient indirectes».

Mechaal nie l’existence d’un «gouvernement parallèle» à Gaza

Le commandement de la région Nord d’Israël s’est renforcé ces der-niers mois, dans l’inquiétude d’une attaque du Hezbollah à la frontière libanaise.

De hauts gradés de l’armée israélienne ont estimé dimanche que l’organisa-

tion terroriste serait en passe de lancer une attaque d’envergure dans la ré-gion de la Haute Galilée en Israël, ou encore en Galilée occidentale.

Se préparant au pire scénario, les troupes au sol ont détecté quelques changements dans l’organisation chiite, conformément à la politique définie par le Secrétaire général de-puis 1992, Hassan Nasrallah, qui au-rait récemment « brisé le silence », a rapporté le site israélien Ynet.

Nasrallah, au cours de ses dernières allocutions, a cherché à « renouve-ler l’équilibre de la terreur », selon les sources du commandement nord, citées par le site Walla. « Il y a un

manque de stabilité dans la région », a déclaré un officier de l’armée inter-viewé, « des évènements insignifiants peuvent en amener à de plus grands », insiste-t-il.

Les sources ont précisé qu’il ne s’agis-sait pas là d’une menace imminente, mais qu’il fallait, en cas d’attaque, « se préparer à une longue guerre au nord ».

La frontière nord entre Israël et le Liban est une préoccupation grandis-sante de Tsahal, l’armée israélienne, où les membres de l’organisation, campés au sud Liban, constituent une menace directe et permanente pour les villages israéliens frontaliers.

Le Hezbollah se prépare à attaquer Israël à la frontière libanaise

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9L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

Une conférence internationale a lieu lundi à Paris dans lebut de donner corps à la coalition internationale annoncée par Barack Obama pour «affaiblir», puis «détruire» l’État islamique en Irak et en Syrie.

La coalition compte notamment s’ap-puyer sur le nouveau gouvernement irakien «inclusif», réunissant les dif-férentes composantes ethniques et religieuses du pays, et qui s’est fixé pour objectif de définir une stratégie globale de lutte contre l’EI. Organi-sée lundi à l’initiative de la France, la conférence pour la sécurité de l’Irak sera co-présidée par François Hol-lande et par le président irakien Fouad

Massoum. En visite à Bagdad ven-dredi, le chef de l’État a affirmé qu’il voulait pour cette conférence «une ap-proche la plus large possible».

La réunion de Paris devra répartir les rôles entre les pays participants, et établir une complémentarité entre les initiatives prévues pour affaiblir l’EI : frappes militaires, aide humanitaire, soutien financier, lutte antiterroriste.

À Paris, on espère que la mobilisa-tion sera suffisante pour favoriser une «désescalade régionale». «Il faut faire en sorte que la menace constituée par Daech (acronyme de l’Etat islamique en arabe), qui concerne tout le monde,

suscite une baisse de la tension entre les acteurs régionaux, qui ont parfois des intérêts contradictoires, afin de leur permettre de travailler ensemble autour d’un but commun», explique un responsable français.

Une trentaine de pays ont répondu à l’invitation, dont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et une dizaine de pays arabes, notamment le Qatar et l’Arabie saou-dite. L’Iran toutefois, acteur majeur des crises syrienne et irakienne, ne participera pas à la conférence, en rai-son des réticences américaines et de l’opposition des pays du Golfe.

La conférence intervient dans le contexte de la décapitation samedi d’un troisième otage, britannique cette fois, par les djihadistes sunnites.

Par ailleurs, l’Australie a annoncé di-manche son intention d’envoyer 600 hommes et des avions de combat aux Émirats arabes unis pour participer aux opérations militaires. Quant à David Cameron, le Premier ministre britannique, il a prévenu qu’il allait «traquer»les assassins de l’otage bri-tannique assassiné.

Des questions en suspensDe nombreuses questions restent ce-pendant en suspens. L’attitude de la Russie, en conflit avec les Occiden-taux depuis la crise ukrainienne, mais qui se dit très concernée par la lutte contre les djihadistes. Celle de la Tur-quie, dont la posture ambiguë vis-à-vis des extrémistes sunnites a facilité leur expansion dans la région. Celles des pays arabes, qui pour la plupart ont accepté de rejoindre la coalition, mais pas de participer aux frappes mi-litaires. La politique à mener en Syrie, où l’Etat islamique, qui a de facto abo-li les frontières avec l’Irak, occupe au-jourd’hui 25 % du territoire, sera aussi au menu des discussions. Conscients qu’il serait vain de prétendre lutter contre l’État islamique sans frapper également ses positions de l’autre côté de la frontière, les États-Unis ont dé-cidé d’étendre la campagne aérienne qu’ils mènent depuis le 8 août à la Sy-

rie. La France, qui se prépare aussi à mener des frappes en Irak, y est beau-coup plus réticente. Désireuse de res-ter dans le cadre de la légalité – Bag-dad a officiellement demandé l’aide de la communauté internationale, pas Damas -, elle refuse de prendre le risque de renforcer le régime de Bachar el-Assad, qu’elle s’apprê-tait à «punir» il y a un an pour avoir franchi la «ligne rouge» sur les armes chimiques. «Si on frappe les positions de Daech en Syrie, qui occupera le terrain dans la foulée?» s’interroge un responsable français, qui ne croit pas que les opposants modérés de l’Armée syrienne libre (ASL) puissent relever la tête si vite.

Au-delà de l’Irak et de la Syrie, la France, qui s’est placée à l’avant-garde de la lutte antiterroriste depuis l’opération «Serval» au Mali, s’in-quiète en outre de «l’internationali-sation du djihadisme». Alors que les étrangers sont toujours plus nombreux à rejoindre les combattants de Daech, les foyers djihadistes se renforcent dans d’autres régions d’Afrique et du Moyen-Orient. Pour Paris, la lutte contre le terrorisme passe également par un renforcement des efforts dans le Sahel et particulièrement au sud de la Libye, un trou noir où s’est recons-titué un menaçant foyer djihadiste. Mais les appels lancés par les respon-sables français sont jusqu’à présent restés lettre morte.

Conférence internationale à Paris contre l’EI

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10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

Les masques tombent. La Turquie ne participera pas à la coalition contre l’Etat Islamique en Irak. Déjà le 7 août dernier son ministre des Affaires étrangères Ahmet Da-vutoglu se gardait bien condamner ouvertement l’Etat islamique et de le désigner comme une organisa-tion terroriste. Sa déclaration sur la chaîne NTV, qui a été perçue par certains chroniqueurs comme une tentative de légitimation des djiha-distes.

Hier, Ankara a annoncé ne pas vouloir participer aux frappes occidentales contre les djihadistes. Pour sauver les apparences, Davutoglu a annoncé

hier que la base d’Incirlik s’ouvrira au soutien logistique et humanitaire, pour ne pas s’opposer frontalement aux Etats-Unis, vieil allié, et à l’Union Européenne qui finance déjà à coup de milliards l’intégration de la Turquie.

Pour le professeur de géopolitique Thomas Flichy de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr interrogé dans L’Homme Nouveau : « L’Etat Isla-mique, à l’échelle régionale, est sou-tenu à la fois par la Turquie et le Qatar mais combattu par l’Arabie Saoudite et l’Iran ».

Observatoire de l’islamisation

La Turquie «islamiste modérée» a soutenu l’Etat islamique et refuse

de le frapper

Parmi les quelques 930 Français qui sont officiellement partis faire le jihad en Irak et en Syrie, il y a au moins 60 femmes, selon le ministre français de l’intérieur.

Dans Le Journal de Dimanche, Ber-nard Cazeneuve a déclaré: “930 ci-toyens français ou résidents français sont impliqués dans le jihad en Irak et en Syrie,” ajoutant : “350 sont sur le terrain, y compris 60 femmes. Environ 180 ont quitté la Syrie et 170 sont en route vers la région.”

De plus, près de 230 musulmans fran-çais parmi eux se dirigent vers la ré-gion tenue par les islamistes. Et l’on estime qu’environ 36 d’entre eux y sont déjà morts, a précisé Cazeneuve.

Ils vont retourner chez eux et ils commettront des « atrocités »

Selon les gouvernements occidentaux déstabilisés et ramollis par des années de politiquement correct et d’islamo-philie maladive, les citoyens partis joindre l’Etat islamique vont retourner chez eux et ils commettront des « atro-cités ».

L’homme qui a décapité David Haines parlait avec un accent anglais, dans la vidéo. S’il revient sans être détec-

té, comme Merah et Nemmouche (et les autres qui ne se sont fort heureu-sement pas encore manifesté), il ne s’arrêtera pas là.

Selon Cazeneuve, certains terroristes qui sont déjà revenus racontent ce qu’ils ont fait là bas, et “déclarent qu’ils sont prêts à repartir.” (JPG : après avoir enrôlé combien de nou-veaux candidats au jihad ?)

“D’autres, détruits par la violence et les atrocités qu’ils ont vues ou faites, disent qu’ils ne veulent plus y être mê-lées.”

“Certains prétendent qu’ils sont partis pour des missions humanitaires, mais nous avons des information fiables indiquant qu’ils ont combattu avec les jihadistes,” a expliqué le ministre, qui n’a pas précisé ce que « combattu » veut dire, mais que nous avons vu dans les vidéos : décapitation de civils et d’enfants chrétiens et leurs têtes empalées au bout d’un pieux, oppo-sants froidement abattus par centaines, tueries au hasard sur les occupants des voitures qu’ils croisent sur la route…

Le ministre a annoncé qu’ »au moins 70″ musulmans ont été empêchés de partir par les autorités après avoir été alertés par des proches, sur un total de

350 appels.

L’immigration aura été une chance pour la France au delà de toutes es-pérances

Concernant le terroriste Mehdi Nem-mouche auteur de la quadruple tuerie du musée juif de Bruxelles, le journa-liste n’a pas demandé au ministre qu’il explique comment il a pu partir faire le jihad sans être détecté, revenir sans être détecté, et acheter des armes sans être détecté, et s’enfuir sans être détec-té (il a été interpelé à l’occasion d’un banal contrôle de police parce que cet imbécile avait sur lui dans un sac l’arme et les vêtements utilisés pen-dant l’attentat)… Cazeneuve a juste dit que: “la perversion du système ter-roriste est qu’ils n’ont pas nécessaire-ment besoin de recevoir une mission pour commettre un massacre.” Voilà qui est rassurant et confirme que l’im-migration aura été une chance pour la France au delà de toutes espérances.

“Quand les gens sont psychologique-ment détruits par des actes quotidiens d’extrême violence, de décapitation ou d’autres actes de barbarisme, toutes leurs valeurs morales s’écroulent, tous leurs points de repères sont effacés.” a conclut le ministre français.

Le ministre n’a pas répété que cela n’a rien à voir avec l’islam, mais il n’a pas non plus une seule fois évoqué que c’est l’islam, et rien d’autre, qui se si-tue à la source du problème.

Le gouvernement français est-il à ce point en déficit de réflexion pour ne s’attaquer qu’aux conséquences au lieu d’aller chercher la source ? Ne peut-il rouvrir son propre livre d’his-toire et constater que c’est pour mettre fin aux razzias, à l’esclavage, aux massacres, sur son sol, qu’il a décidé, en 1830, d’aller frapper le serpent à la tête et d’envahir la future Algérie ?

© Jean-Patrick Grumberg

Au moins 60 jeunes filles françaises sont parties faire le jihad - 60 formidables

chances perdues pour la France

Le premier ministre Benyamin Ne-tanyahou a mis en garde contre la montée de l’extrémisme dans le monde dimanche, affirmant que l’Etat Islamique, le Hamas, Al-Qaï-da, le Front Nusra, Boko Haram et le Hezbollah sont tous les « branches d’une même arbre empoisonné ».

S’exprimant lors d’une réunion avec une délégation des responsables du Is-raël Bonds, Netanyahou a déclaré que tous les groupes en question partagent la même idéologie.

« La principale différence entre ISIS (Etat Islamique) et le Hamas, c’est que ces gars-là coupent la tête, tandis que les autres tirent sur la tête. »

Netanyahou a exprimé ses condo-léances au peuple britannique pour la perte de David Haines, un travailleur

humanitaire britannique qui a été dé-capité par un terroriste de l’Etat Is-lamique en Syrie, comme on le voit dans une vidéo diffusée samedi.

« Nous comprenons la barbarie à la-quelle ils ont affaire, » a déclaré Ne-tanyahou.

Il a ajouté que les menaces d’exten-sion dans la région posent également un défi à la défense d’Israël sur ses propres frontières.

« Nous avons besoin d’une défense forte contre eux. Nous avons besoin d’une armée forte et aussi d’une éco-nomie forte. Parvenir à un équilibre entre les deux est un des objectifs cen-traux auxquels nous avons affaire, et j’ai l’intention de réaliser à la fois une sécurité forte et une économie forte, » a déclaré Netanyahou.

Les groupes terroristes islamistes sont maintenant sur toutes les frontières d’Israël, à part sur la frontière avec la Jordanie, qu’Israël a promis de dé-fendre coûte que coûte en cas d’inva-sion du royaume hachémite par l’Etat Islamique.

Israël a affaire à Al-Qaïda dans le Si-naï, au Hamas dans la bande de Gaza, au Hezbollah au Liban et à l’Etat Isla-mique en Syrie, sans parler des nom-breux terroristes « palestiniens » pré-sents en Judée Samarie.

Netanyahou : « ISIS, Hamas, Al-Qaïda, toutes les branches d’un

même arbre empoisonné »

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12L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

« Durant la dernière confrontation entre le Hamas et Israël, la vérité a été doublement malmenée : par le récit manichéen, simpliste, plein de bons sentiments et fondamen-talement anti- israélien qu’en ont fait les médias d’une part ; par la minimisation des proclamations et agressions antijuives qui ont accom-pagné la mobilisation pro-Gaza, de l’autre. Sur les agissements d’Israël et l’antisémitisme en France, nous tentons dans ce numéro, de rétablir un certain équilibre en évoquant des réalités souvent passées sous si-lence »

La question qu’on peut se poser est de savoir pourquoi on travestit la vérité, et de comprendre les motivations et les sentiments qui sont à l’origine du mensonge, de la désinformation ou du parti pris.

En effet, selon un sondage récent, les ¾ des Français sont indifférents au litige arabo-israélien (« on s’en f. ! » est l’expression la plus courante), 9% sont favorables à Israël et 15% oppo-sés. Alors pourquoi les journalistes et les medias sont en très grande majo-rité opposés à Israël, alors qu’ils de-

vraient être neutres et objectifs.

Aucune étude sérieuse n’a été réalisée sur ce sujet et on ne peut émettre que des hypothèses plausibles.

Il faut commencer par préciser que ce phénomène est aussi valable pour tous les medias occidentaux, notam-ment européens, mais dans une me-sure moins grande. Contrairement à la France, la population américaine est aux 2/3 favorable à Israël, alors qu’une bonne partie des medias ne l’est pas.

Il faut commencer par le terrain. Sans rapport avec une population de 8 mil-lions d’habitants, dès qu’un évène-ment important se produit au Moyen Orient, Israël abrite des milliers de journalistes étrangers. Le même nombre de journalistes que pour la Chine qui a 1,4 milliard habitants !

Cette concentration s’explique par la sécurité, la facilité et l’agrément des lieux. Alors les journalistes s’en donnent à cœur joie pour dénoncer le moindre écart ou la moindre anomalie de la société israélienne. Comme la plupart n’osent pas s’aventurer à Gaza pour diverses raisons, ils ont des cor-respondants palestiniens sur place qui leur présentent un point de vue géné-ralement biaisé. Quand ils y vont, ils sont canalisés dans le sens souhaité par le pouvoir local, souvent avec des mises en scène préparées. Et par peur

de représailles ou de ne plus pouvoir y revenir, ils désinforment.

Le traitement inégal de l’informa-tion viendrait également des ordres reçus d’en haut par les reporters, no-tamment au niveau politique, « les Affaires Etrangères » étant en géné-ral systématiquement favorables aux Etats arabes, donc opposés à Israël. Et quand des états arabes, comme l’Egypte, ont un intérêt commun avec Israël, le quai d’Orsay ou le Foreign Office ou le Département d’Etat, par tradition, s’empressera de s’aligner sur le groupe en opposition comme le Hamas, la Turquie ou le Qatar.

En dehors « des ordres reçus » sur le plan politique, il ne faut pas négliger la corruption menée par certains pays arabes pour obtenir la sympathie des media européens.

Par ailleurs, il faut savoir que le Moyen Orient est tellement complexe que peu de journalistes parviennent à analyser la situation en toute objecti-vité, même si telle est leur ambition.

Mais à cela, il faut ajouter des raisons subjectives liées à la perception de l’Israélien et du Juif. L’Israélien ap-paraît injustement comme le parti fort, l’arabe comme le parti faible, d’où un alignement instinctif sur le faible. Cette distorsion liée aux apparences est difficilement évitable, à moins que le reporter ne prenne le temps de se

frotter les yeux. Mais ses patrons lui laissent-t-ils ce loisir ?

Puis enfin, il y a les préjugés liés à l’éducation, aux fréquentations, au vécu. On ne peut nier qu’il y a quelque part une obsession, une fixation non raisonnée sur Israël et sur le Juif, plus importante que sur d’autres sujets ou populations (« le Juif a de l’argent, l’Israélien réussit, il accapare les prix Nobel ….« ). Alors on éprouve ins-tinctivement le besoin de le rabaisser, de le bousculer, de le vilipender.

On peut aussi aller plus loin. Le main-tien du palestinien par l’Onu à l’état de victime pendant 66 ans — alors que le juif venant d’un pays arabe a été une victime encore plus drama-tique, mais lui se tait – provoque une grande sympathie auprès de l’Euro-péen athée, ex-chrétien.

Ne retrouve-t-il pas quelque part dans la soi-disant victime palestinienne, le Jésus souffrant que ses ancêtres ont longtemps adoré, puis évacué ? Ou-bliant allègrement que Yeshou est né et mort Juif …

Ce travestissement de la vérité au Moyen Orient ne contribue pas à la solution des conflits. Mais veut-on vraiment une solution, alors que le conflit permanent maintient en vie les medias ?

Par Albert Soued, écrivain

Pourquoi les media travestissent la vérité quand il s’agit d’Israël ?

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14L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

Avec l’approche des fêtes, l’Asso-ciation caritative Vaad Harabanim prépare la rentrée des personnes nécessiteuses. Une gageure impor-tante, compte tenu d’un bilan qui s’annonce difficile. Rétrospective et perspectives avec une prière excep-tionnelle des grands Sages au Kotel.

L’année se termine. Une nouvelle année se profile. Dans le domaine de l’œuvre sociale, les projets ne manquent pas. Car selon les respon-sables de la plus grande Association caritative Vaad Harabanim, le bilan de l’année 5774 a été plutôt chargé. David, qui s’occupe de la section fran-çaise, ne cache pas les difficultés aux-quelles a dû faire face le Vaad. « Cette année, les actions n’ont pas manqué, explique t-il, l’air soucieux. Il est vrai que les cas difficiles ont été multipliés à cause de la crise et de la guerre. 5774 est une année particulière, vu le nombre croissant de demandes d’aide. Mais d’un autre côté, les donateurs ont répondu présents et c’est grâce à eux que nous avons pu soulager de très nombreuses familles. »

Se donner sans compter

Les heures n’ont apparemment pas la même valeur lorsqu’on est bénévole dans une association comme le Vaad Harabanim. Le travail sur le terrain demande une grande abnégation afin de pallier les nombreuses lacunes d’un système social insuffisant. « Il faut toujours tenir compte de l’impré-visible lorsqu’on veut aider les per-sonnes en difficulté, poursuit David. Personne n’aurait pu imaginer que des milliers de missiles allaient miner la vie de tant de gens, pendant autant de temps. Nous avons dû investir davan-tage de forces pour toutes ces familles désorientées. Cela s’est ajouté aux actions que nous menons toute l’an-née, comme la distribution de paniers alimentaires, l’aide aux personnes isolées, les bourses destinées aux cas extrêmes. Il faut tout mener de front, avec la conviction que la solidarité est la plus grande force de notre peuple. Nous sommes soutenus au quotidien par ces milliers d’anonymes qui pro-fitent de chaque occasion pour prouver leur soutien et leur amour du prochain. C’est un véritable baume lorsqu’on est confronté à tant de situations difficiles à première vue désespérée. Mais alors survient le miracle et ce sont des di-

zaines de milliers de chekalim qui sont collectés et redistribués. Vivre ce miracle nous donne la force et l’espoir ! C’est pour cette raison que les Rab-banim se réunissent la veille de Roch Hachana pour une prière spéciale. Afin de saluer l’investissement magni-fique de notre communauté. »

Quatre heures avant Roch HachanaDepuis plusieurs années, le Vaad Ha-rabanim organise une prière excep-tionnelle devant le Kotel Hamaaravi. C’est ainsi que quelques heures avant le début de la fête les Guedolei Hador se retrouvent dans une tribune spé-ciale devant le Mur des Lamentations afin de prier pour tous les donateurs. « Les plus grands Sages de la génération participent à ce minyan fabuleux, ex-plique David. Comme les donateurs, ils sont fidèles à un engagement qui a porté ses fruits et qui permet de ci-menter les membres du peuple juif. Grâce à cette union sacrée, les plus démunis trouvent une réponse à leurs (trop) nombreuses difficultés. Il est beau de constater que notre peuple se sent concerné par ses frères qui souffrent. Le Maharal de Prague, un grand Sage du 16e siècle, donne une clef pour comprendre ce phénomène. Il explique pourquoi Israël est com-paré à un agneau : c’est parce que le moindre coup porté sur l’un de ses membres fait trembler tout le corps. Et c’est bien ce que nous ressentons en remplissant notre mission pour le Vaad Harabanim. La prière des Gue-dolé hador est l’écho émouvant de cette sensibilité propre à notre peuple qui ne peut rester indifférent à la dé-tresse de l’autre. Quatre heures avant la fête du jugement, ils sont là, comme les délégués de toute la communau-té pour implorer et pleurer. Cela fait chaud au cœur. »Prière spéciale devant le Kotel, mer-credi 24 septembre à 14:00 heures.

Prière spéciale du Vaad Harabanim devant le Kotel

Le cri du cœur

Le chef adjoint du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh a pro-mis samedi que le groupe militant n’accepterait jamais de désarmer la bande Gaza quel que soit l’enjeu.

« Jusqu’à ce que la Palestine soit libé-rée, les armes de la résistance sont lé-gitimes » a déclaré Haniyeh lors d’un

discours samedi à Gaza. En réponse aux déclarations de cette semaine, d’un haut responsable du Hamas, Mousa Mohammed Abou Marzouk sur de probables négociations directes avec Israël, Haniyeh a infirmé : « Des négociations directes avec l’occupant israélien ne sont pas à l’ordre du jour du Hamas » a-t-il dit. Dans son dis-

cours de samedi, Haniyeh a également condamné les positions américaines trop pro-Israël selon lui et a ajoutee : «Nous devons élaborer une straté-gie nationale et concentrer nos efforts pour traîner les dirigeants israéliens devant un tribunal international».

L’Union Européenne cherche à pro-mouvoir des négociations de cessez-le-feu durables entre Israël et le Ha-mas, et vise à entamer des pourparlers vers la fin de la semaine prochaine au Caire.

Jusqu’à présent, le Hamas a rejeté toute négociations officielles avec Is-raël. Après le cessez-le feu définitif conclu il y a trois semaines, des ac-cords informels ont été établis pour former un plan sur lequel seront ba-sées les discussions à venir.

par Max Tordjman

Ismaïl Haniyeh: « Le Hamas ne renoncera jamais aux armes »

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16L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

Au cours du Moyen Age il y avait cet antisémitisme théologique or-chestrée par l’Eglise et qui avait des bases théologiques. Petit à petit, la tolérance a pris le pas sur le rejet et les communautés alsaciennes, d’une part, bordelaises, de l’autre, furent plus ou moins acceptées. La Révo-lution a, avec des fortunes diverses, accordé aux juifs des droits civiques et ensuite la citoyenneté pleine et entière. La seconde guerre mon-diale marque un recul considérable avec l’implication de l’Etat français dans les persécutions et la collabo-ration avec l’occupant nazi. Après la guerre, il y eut l’affaire Finaly (les enfants juifs baptisés en secret et contre l’avis de leurs familles sur-vivantes..

Mais Vatican II a tout changé, ain-si que la déclaration de repentance des évêques français. Mis à part une souche antisémite d’environ 5 à 7% de la population, l’antisémitisme s’est peu répandu en France. L’arsenal lé-gislatif a été renforcé et des lois spéci-fiques répriment le négationnisme (de la Shoah). L’antisémitisme réapparaît désormais du fait d’une population musulmane, de Maghrébins qui sont instrumentalisés par des prédicateurs nord africains ou moyen orientaux qui propagent la haine d’Israël mais aussi du juif.

La disparition de l’homogénéité de la société française contemporaine :

L’expression n’est pas de moi mais provient d’une rencontre avec Mon-

sieur DELEVOYE, le président du Conseil économique et social de l’Île de France. Il y va de la place de l’is-lam dans la société française. Le plus souvent concentrée dans des banlieues défavorisées, souffrant d’un chômage endémique en raison de discrimina-tions dont ils sont victimes, rejetés aux marges de la société en raison de leurs tendances identitaires exacer-bées, ces jeunes (pour la plupart) font du juif leur souffre douleur et le bouc émissaire de leur mal vivre. Ce sont eux qui ont crié des slogans anti-juifs (mort aux juifs : voir l’article de Ro-bert Badinter dans Le Monde) dans les rues de Paris.

La transposition du conflit israé-lo-palestinien

Il ne s’agit pas d’antisionisme, c’est l’antisémitisme qui s’exprime ici en s’abritant derrière une autre idéolo-gie. Ce n’est pas la première fois que l’on assiste à de telles flambées de violence. Cette haine s’étend désor-mais à tout l’Occident, à tout ce qui est non-musulman. On le constate avec un terrible phénomène qui prend une ampleur incroyable, le djiha-disme qui touche même de jeunes ly-céens maghrébins, nés en France. Les pays européens en prennent à peine conscience : la France a adapté son arsenal législatif, la Grande Bretagne est allé bien plus loin, quant à l’Alle-magne, elle suit cette évolution avec l’attention qu’il faut.

La prolifération des actes antisé-mites

Je laisse de côté les agressions indivi-duelles quasi quotidiennes, les injures à caractère raciste pour ne retenir que le crime de Mohammed MERA et de son compagnon criminel qui a tué quatre personnes dans le Musée juif de Bruxelles. De telles actions, inouïes, sont d’une exceptionnelle gravité. L’Etat a réagi mais il aurait dû le faire bien plus tôt. La République n’a pas pris, à temps, la mesure de ce phénomène. Je renvoie au cas de Dieudonné dont la nature est exem-plaire de ce qu’il faut combattre et étouffer dans l’œuf.

Le désarroi de la communauté juive

française :

a) la peur des agressions dans les rues : Elle est bien réelle. De nombreux rabbins et juifs religieux évitent d’ar-borer des signes religieux susceptible de les identifier comme juifs et de les désigner à leurs agresseurs.

b) la volonté affichée de quitter le pays pour Israël : c’est une triste réa-lité que j’ai pu vérifier cet été même, en Israël où tous les juifs français qui en ont les moyens achètent des loge-ments en Israël et se préparent à se défaire de leurs biens à Paris.

Les juifs ont ils un avenir en France ? La France est elle un pays antisé-mite ?

Je ne conçois pas que la France de-vienne judenrein. Il y a ici une his-toire presque bimillénaire entre les juifs et la France, patrie des droits de l’homme, terre d’accueil, d’asile.. Mais je suis bien obligé de constater que nous sommes bien peu à croire que les Juifs vont rester en France.

Je ne crois pas que la France devien-dra un pays antisémite. Mais il est sûr que la situation empirera si les pouvoirs publics ne font pas preuve d’une grande fermeté. L’intégration est comme l’amour, il faut être deux.

Blog : Mr Hayoun

La situation des juifs français aujourd’hui

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18L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

Le ministre des Finances affirme que le budget 2015 est prêt, mais le Premier ministre n’a pas encore fixé la ligne budgétaire du gouver-nement.

La bataille du budget 2015 est lancée : Benyamin Netanyahou entreprend ce dimanche matin des discussions-ma-rathon avec ses principaux ministres pour réduire au minimum les points de friction qui ne permettent toujours pas le vote de la proposition de loi de

finances 2015 par le gouvernement. Revue de détails.

1/ DÉFENSELe budget de la Défense est la prin-cipale pierre d’achoppement : suite à l’opération Bordure protectrice à Gaza, la Défense réclame une rallonge de 11 milliards de shekels pour 2015, soit davantage que toute l’augmenta-tion des dépenses publiques de l’an prochain (8 milliards de shekels). Le Premier ministre se dit « favorable

à une augmentation substantielle du budget de la Défense mais sans accroître le déficit public ». En re-vanche, le ministre des Finances se dit opposé à l’octroi de toute rallonge à la Défense, arguant que la guerre à Gaza a eu lieu en 2014 et ne justifie pas une rallonge en 2015. Un compromis sera trouvé, vraisemblablement entre 5 et 6 milliards de shekels, soit la moitié de la rallonge demandée par Tsahal.

2/ IMPÔTSLe ministre des Finances a promis à ses électeurs de ne pas augmenter l’impôt sur le revenu en 2015, et il tient à respecter sa promesses. Non seulement l’impôt n’augmentera pas, mais il diminuera dans certains cas. Yaïr Lapid a promis de supprimer la TVA sur le logement neuf pour les jeunes couples ayant accompli leur service militaire, et il ne compte pas revenir sur sa parole donnée ; il a promis aussi des réductions d’impôts locaux pour les habitants des localités proches de la bande de Gaza. En re-vanche, la gouverneure de la Banque centrale, qui occupe aussi le rôle de Conseillère économique du gouverne-ment, prône un relèvement de la fisca-

lité pour ne pas alourdir le déficit.

3/ COUPES BUDGÉTAIRESPour 2014, des coupes budgétaires transversales de 2% ont déjà été ap-prouvées par le gouvernement. Le Premier ministre voudrait les repor-ter aussi sur 2015, son ministre des Finances s’y oppose. En Israël plus qu’ailleurs, des coupes budgétaires sont compliquées à réaliser car elles touchent principalement les dépenses sociales, comme l’éducation, la santé et les affaires sociales. Autrement dit, elles sont particulièrement impopu-laires car elles concernent les couches les plus défavorisées de la population.

4/ RÉFORMESÀ défaut de crédits suffisants, les grandes réformes sociales prévues pour 2015 pourraient être remises au placard : le plan anti-pauvreté re-commandé par la commission Ela-louf et la réforme de la réforme de l’assurance-maladie préparée par la commission Guerman risquent d’être des victimes indirectes de la guerre à Gaza de l’été dernier. De même, des gros chantiers d’infrastructure en cours, comme chemin de fer et routes,

risquent d’être ralentis ou repoussés à plus tard.

5/ DÉFICIT PUBLICLe ministre des Finances prône un re-lèvement du déficit public pour finan-cer les rallonges imprévues de 2015. Son argumentation s’appuie sur le faible niveau actuel du déficit public qui est retombé à 2,6% du PIB à la fin août : un relèvement du déficit d’un point procurerait aux caisses de l’Etat 10 milliards de shekels, et permettrait de ne pas relever les impôts. En re-vanche, le Premier ministre, appuyé par la Banque centrale, refuse « un dé-rapage incontrôlé du déficit ».

Pour les médias israéliens, la bataille pour le budget 2015 oppose désormais « Monsieur Défense » (le Premier ministre Netanyahou) à « Monsieur Déficit » (le ministre des Finances Lapid) ; le compromis, qui sera sans doute trouvé entre les deux principaux rivaux, devra satisfaire les enjeux de l’économie israélienne pour l’an pro-chain.

Jacques Bendelac (Jérusalem)

Polémique : les 5 points de friction du Budget 2015 d’Israël

Pas de panique pour ceux qui ont acheté des billets Air-France Pa-ris-Tel Aviv. La Compagnie aé-rienne française trouve toujours des solutions de rechange pour ses clients bloqués. El Al devrait profi-ter d’un afflux de clients nouveaux la semaine prochaine.

Selon TF1 : «Une grève massive se prépare chez Air France à cause d’un désaccord entre les pilotes et la direc-tion. Elle pourrait commencer lundi et s’achever mercredi ou dimanche. Les discussions entre les deux interlocu-teurs vont néanmoins se poursuivre pour tenter de trouver un accord.

Une grève “massive” se profile chez Air France à partir de lundi. Pour l’empêcher, les discussions se pour-suivent entre direction et pilotes qui s’opposent sur les conditions de dé-veloppement de la compagnie low-cost du groupe, Transavia. Les né-gociations engagées depuis plusieurs semaines n’ont pas permis d’avancer vers un compromis. “C’est une guerre

des tranchées”, observe Julien Duboz, porte-parole du Spaf.

Le syndicat appelle à la grève recon-ductible du 15 au 18 septembre, tout comme le SNPL AF Alpa qui souhaite aller jusqu’au 22 septembre et Al-ter. Une réunion est prévue vendredi après-midi, théoriquement la dernière avant le préavis, entre syndicats et di-rection. Les discussions pourraient se poursuivre ce week-end mais c’est à partir de samedi matin que la direction d’Air France sera en mesure de com-muniquer sur l’ampleur de la mobili-sation.

Pour le président du SNPL AF Alpa, Jean-Louis Barber, le mouvement sera “massif”. Une grève d’une semaine représenterait le plus important conflit mené par des pilotes d’Air France de-puis 1998 et pourrait coûter “10 à 15 millions par jour” si la compagnie de-vait annuler la moitié de ses vols, a ex-pliqué Frédéric Gagey, le PDG d’Air France, sur Radio Classiqu».

Air France En Grève Massive. La Ligne Paris-Tel Aviv Devrait

être Perturbée

L’Etat islamique (EI) compte « entre 20.000 et 31.500″ combat-tants dans ses rangs en Syrie et en Irak, selon la nouvelle estimation de l’agence américaine du renseigne-ment (CIA), dont l’évaluation pré-cédente évoquait le chiffre de 10.000 djihadistes membres de l’EI.

« La CIA estime que l’Etat isla-mique rassemble entre 20 000 et 31 500 combattants en Irak et en Syrie, en se fondant sur une nouvelle étude de rapports de toutes les sources de renseignement entre mai et août », a déclaré Ryan Trapani, un porte-parole de l’agence, à l’AFP. Précédemment, « nous comptions au moins 10 000 combattants », a-t-il ajouté.

La CIA attribue cette hausse à « un recrutement plus vigoureux depuis le mois de juin, après des victoires sur le terrain et la proclamation du cali-fat, une activité plus intense dans les combats et de nouvelles sources de renseignement », a encore expliqué

M. Trapani.

Le secrétaire d’Etat John Kerry mo-bilisait jeudi les alliés des Etats-Unis au Moyen-Orient après l’appel du pré-sident Barack Obama à « détruire » les djihadistes de l’Etat islamique (EI) en Irak mais aussi en Syrie.

Quelques heures après l’allocution du président américain, M. Kerry est ar-rivé en Arabie saoudite pour retrouver ses homologues de dix pays arabes et de Turquie afin de s’entendre sur la mise en oeuvre du plan américain vi-sant à éradiquer l’Etat islamique (EI).

« L’objectif est clair: nous affaibli-rons, et, à terme, détruirons l’EI », « une organisation terroriste qui n’a d’autre vision que le massacre de tous ceux qui s’opposent à elle », a affirmé M. Obama mercredi soir.

Pour mener cette guerre « implacable », « je n’hésiterai pas à agir contre l’EI en Syrie, comme en Irak », a-t-il dit,

après la prise par ce groupe extrémiste sunnite de larges pans de territoire où il commet exécutions, viols et persé-cutions.

Les avions américains devraient donc effectuer des raids aériens contre les positions de l’EI en Syrie en plus de ceux qu’ils mènent depuis le 8 août en Irak. L’envoi de troupes de combat au sol reste en revanche exclu.

M. Obama s’est aussi engagé à ren-forcer l’armée irakienne et à accroître l’assistance militaire aux rebelles sy-riens considérés comme des modérés, qui combattent aussi bien le régime de Bachar al-Assad que les djihadistes de l’EI.

« Avec un nouveau gouvernement ira-kien en place et à la suite de consul-tations avec les alliés à l’étranger et avec le Congrès, je peux annoncer que l’Amérique dirigera une coalition large pour annihiler cette menace ter-roriste », a lancé M. Obama.

EI: entre 20.000 et 31.500 combattants (CIA)

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Cette paracha commence par : «Vous voici aujourd’hui (A yom) tous debout devant D-ieu…tout homme d’Israël.” – «A yom» si-gnifie «Aujourd’hui», la première lettre de ce mot et la lettre A (hé en hébreu) qui a pour valeur numé-rique le chiffre 5. Cela revient à dire selon Aderet Eliaou : «Vous voici ces 5 jours tous debout devant D-ieu » : Quels sont ils? Les deux jours de Rosh hachana.,Le jour de Yom Kippour. Le sixième jour de Souc-cot, (qui est Ochaana Rabba) et Chemini Atseret, qui est le huitième jour de Soucot. Religieux ou moins pratiquants, riches ou pauvres, rien ne nous distinguent en ces jours où nous nous tenons tous devant l’Eternel.

Imaginons qu’Il y a une semaine, l’un d’entre nous ai reçu une convocation au tribunal…Pris de panique, il se de-mande quelle pouvait bien en être la raison?

Quand il découvrit à la fin de la lettre la formule suivante : Convocation au tribunal à Roch hachana devant le Créateur. C’est alors qu’il se mit à souffler… Puis, d’un seul coup il prit conscience, il eut comme une honte. Dans son fort intérieur il se dit : Comment ai-je pu avoir peur d’un tribunal humain, qui au pire m’aurait condamné à la prison, alors que de-vant Achem, je pouvais tout perdre, y compris la vie éternelle, Haz vécha-

lom !. «Vous voici aujourd’hui tous debout devant Achem… tout homme d’Israël». Et à quel moment nous pourrions-nous tenir tous debout de-vant Hachem? Lorsque nous serons tous unis, répond Aderet Eliaou .

Le Méaz Loëz raconte l’histoire d’un père qui aux derniers jours de sa vie, appela ses enfants autour de lui pour leur dire : «Apportez-moi une botte de roseaux» .dés qu’il y eu entre ses mains, il leur demanda d’essayer de la casser en deux. Or aucun n’y parvint. Il leur dit alors : «regardez de quelle manière je vais m’y prendre ». Les enfants curieux de savoir comment il allait procéder, se rapprochèrent de leur père et il se mit à défaire la botte en cassant les roseaux les uns après les autres….«Voilà mes chers enfants, sachez que si vous êtes unis, personne ne pourra vous vaincre ; en revanche, si vous êtes dans la Mahlokêt la dis-pute permanente – la désunion, votre résistance sera anéantie «. l’Union fait la force ! Restez Tous ensemble ! C’est ce que dit Moïse au terme de sa vie au peuple d’Israël. «Vous voici au-jourd’hui tous debout devant D-ieu… tout homme d’Israël.

A quelques jours de Roch hachana, jour redoutable où «Les livres des vi-vants et des morts» «Sifré Haim ou-métim néftahim léfanékha » ces livres sont ouvert devant Hachem, nous de-vons faire un petit effort ! Cet effort s’appelle le Limoud Athora, comme le

rappellent constamment nos rabbins !. Que dit Hachem dans notre para-cha à ce propos? : «Amitzva azot lo niflêt i mimékha vélo réhokha î» La Thora que je te donne-à toi (au singu-lier)..N’est pas cachée quelque part, «Vélo réhokha» elle n’est pas éloi-gnée de toi non plus «Lo bachamaî î lémor...Elle n’est pas dans les cieux pour que tu dises... «Mi yalé lanou achamaîîma..Qui donc va monter au ciel pour nous l’amener de là-bas pour nous l’enseigner? Le verset poursuit «Vélo méyévér layam î..elle n’est pas non plus de part les mers..ou dans des contrées lointaines inaccessibles! «Ki karov..élékha adavar méod béfikha oubi’lévavkha laâsoto» (La chose)-La thora est proche-de ta bouche, et proche de ton cœur pour que tu l’ap-plique !.Hachem nous dit en substance : «Tu n’as aucune excuse à faire pré-valoir, la Thora est a la portée de ta main! N’invoque aucun motif !

Il est facile de comprendre que la Tho-ra nous dise : «Elle est dans ton cœur pour l’accomplir» car il est bien connu que tout dépend du cœur ! c’est-à-dire que tout dépend des sentiments et des motivations qui poussent l’homme ou la femme à se rapprocher de D-ieu. Mais en fait que signifie qu’«elle est dans ta bouche pour l’accomplir?» Comment peut-on se rapprocher de D-ieu et de la Thora en se servant de la bouche? En fait les Sages nous disent que l’homme ne fait valoir son talent que lorsqu’il s’en sert pour s’élever au

plan spirituel, c’est-à-dire par son en-gagement au service de l’étude de la Torah. Un grand pouvoir réside dans la faculté de parler et par conséquent si une personne prend l’habitude de parler de Torah cela aura une in-fluence certaine sur sa façon de penser et sur ses sentiments. La parole est le «moteur» de l’âme disent nos Sages ? C’est elle qui peut amener notre savoir à agir sur notre cœur, si nous nous en servons pour la Thora. C’est donc cela que nos Sages appellent le «travail de la bouche» que Moise nous recom-mande. Dans un des versets il est écrit : «Léaâva êt Hachem éloékha lichmoâ békolo ouldavaka bô»Tu aimeras ton D-ieu et entendras sa voix…en te col-lant à lui!» Tu aimeras ton D-ieu, nous pouvons le comprendre disait notre maître Rébi Fraji Uzan zatsal, mais en «Se collant à lui» Ceci n’est abso-lument pas évident pour le commun des mortels? D’autant que la Thora nous dit dans un verset que « D-ieu est un feu dévorant!» Alors notre maitre nous expliquait : «Non pas qu’il faille se coller à D-ieu physiquement…mais «se coller» à ses Midot tovot ! Ses traits de caractères..De la même manière que D-ieu est Bon, sois le aussi avec tes semblables ! il est Rah-man-miséricordieux, soit le également etc.. La parachat se conclue ainsi «Ki ou Haiékha véorékh yéamékha la-chévêt al aâdama achèr nichbâa ado-naï lâavotékha lé’Abraham lé’Ytshak vélé’Yaacov latéte laên» Si tu aimes ton D-ieu et si tu prends exemple sur ses Midot.. «Ki ou Haiékha» il repré-sente ta vie..»Véorékh yamékha ! Le prolongement de tes jours sur la terre qu’il a juré de donner à tes patriarches Abraham, Isaac et Yaacov.

Depuis près de 30 jours nous récitons dès l’aube dans nos synagogues (pour les plus courageux) des supplications (selihot), Nos Sages enseignent que cette période est propice à un examen de conscience. Si nous prenons sur nous disent t-ils, de nous améliorer et de changer quelque peu nos «mau-vaises habitudes» et de fixer, pour-quoi pas, un temps pour l’étude de la Thora, qui est, le «passeport» pour le Olam Aba, alors en cette veille des Ya-mim Noraîim-Jours redoutables, nous serons confiant du jugement «békav s’khout » (avec circonstances atté-nuantes) que D-ieu décidera de nous accorder.

Ce texte est dédié à mon ami Gérard Allouche zal ancien président de la synagogue de Champigny sur Marne. Que son souvenir soit pour nous une bénédiction.

Yvan Lellouche

Parachat Netsavim : Prêts pour les grands jours !

TOUS ENSEMBLE SALUONS NOTRE AMI GERARD AL-LOUCHE Gérard nous a quitté et a rejoint sa dernière demeure aujourd’hui à Givat Schaül.

Il va nous manquer, il va terriblement me manquer. Il a connu mon frère il y a près de 35 ans, et j’ai appris à le connaître dans les combats commu-nautaires que nous avons mené en-semble.

Un mot peut caractériser la vie de Gé-rard : l’engagement.

ENGAGEMENT dans son métier de banquier. Ses capacités techniques et ses qualités humaines l’ont permis d’occuper d’importantes responsabili-tés dans une grande banque française.

ENGAGEMENT dans la communau-té, en ayant été Président de la com-munauté de Champigny-sur-Marne. Il a activement milité avec Tous En-semble, et un de ses combats était en faveur de l’unité communautaire avec la réintégration du Consistoire central au CRIF.

ENGAGEMENT dans la cité, et no-tamment dans sa ville Saint-Maur des fossés dont il était maire-adjoint.

ENGAGEMENT dans la défense d’Israël. Parmi tous ses combats pour Israël, il convient de rappeler que Gé-rard est le promoteur et l’animateur du jumelage entre Saint-Maur des fossés et Ramat Hasharon. Une de ses dernières volontés de reposer dans la terre d’Israël atteste, s’il en était be-soin, de son attachement à la terre de nos patriarches.

Au-delà de ses engagements, Gérard avait d’exceptionnelles qualités de meneur d’hommes et femmes. Il avait une exceptionnelle capacité d’analyse et une perspicacité remarquable, ce qui me conduisait à lui dire réguliè-rement : « Gérard, tu es un véritable radar ! ». TOUS ENSEMBLENOUS REMERCIONSGERARD ALLOUCHE Dov ZERAH

Hommage à notre amiGérard ALLOUCHE zal

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21L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

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22L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

Israël a procédé mardi à un test d’une nouvelle version du «Arrow 2», un système d’interception de missiles balistiques israélo-améri-cain déjà opérationnel, a annoncé le ministère de la Défense.

«Le Arrow 2 a été lancé et a réalisé sa séquence de vol comme prévu» au-dessus de la Méditerranée, a affir-mé le ministère dans un communiqué à l’issue du test réalisé en collabora-tion avec l’agence américaine de dé-fense antimissile.

Le lancement du projet Arrow remonte à 1988, dans le cadre du programme antibalistique américain connu sous le nom de «Star Wars». Il a été accé-léré après le bombardement du terri-toire israélien par des missiles Scud irakiens durant la première guerre du Golfe, en 1991.

Israël accuse l’Iran de vouloir se do-ter de l’arme atomique, et craint qu’il équipe ses missiles balistiques de têtes nucléaires, ce que dément Téhéran.

Le Arrow et ses différentes versions sont une des quatre composantes du

projet «Homa» («muraille» en hébreu) qui vise à protéger Israël des attaques de missiles et roquettes.

Deux de ces systèmes sont opération-nels: les batteries d’interception de roquettes à courte portée Iron Dome ainsi qu’Arrow 2, conçu pour détruire en vol des missiles entrant dans l’at-mosphère.

Deux autres programmes sont en cours de développement: le système d’interception David’s Sling («Fronde de David») pour des engins à moyenne portée (50 à 250 km), qui a commencé à être testé, et Arrow 3.

Le système Arrow comporte un radar qui détecte les missiles et transfère ses informations à un centre de contrôle, lequel déclenche le lancement d’un missile après avoir analysé et calculé la trajectoire du missile balistique à intercepter.

Le Arrow 2 est a été conçu et réalisé par Israel Aerospace Indutries avec Boeing, et les entreprises israéliennes Elta et Elbit-Elisra. Il est en partie fi-nancé par les Etats-Unis.

Israël teste un système d’interception de missiles balistiques

Moshé Yaalon s’est rendu mercredi en Azerbaïdjan pour une visite de deux jours, la première d’un mi-nistre israélien de la Défense dans ce pays frontalier de l’Iran, a annoncé le ministère de la Défense.

«Le Ministre de la Défense vient d’at-terrir à Bakou pour une visite de deux jours, la première d’un ministre israé-lien de la Défense en Azerbaïdjan», a indiqué un communiqué du ministère

israélien de la Défense.

Cette visite a pour but de «renforcer la coopération bilatérale» entre les deux pays et d’évoquer les «enjeux straté-giques régionaux», selon le texte.

Frontalier de l’Iran, l’Azerbaïdjan est le pays du Caucase le plus proche d’Israël. Bakou a acheté pour plus d’1,5 milliard de dollars d’armements à Israël et aurait autorisé les avions israéliens à utiliser les bases aériennes azéries dans l’hypothèse d’éventuelles frappes contre l’Iran, selon des infor-mations de presse.

Moshé Yaalon doit rencontrer lors de cette visite officielle le président azéri Ilham Aliyev, son homologue Zakir Hasanov et le ministre des Affaires étrangères Elmar Mammadyarov ainsi que des représentants des communau-tés juives locales.

Première visite d’un ministre de la Défense israélien en Azerbaïdjan

Alors que les tunisiens préparent des élections prévues en octobre prochain, le ministère de l’Inté-rieur a annoncé, dans un communi-qué publié vendredi 12 septembre dans la soirée, l’arrestation de huit «éléments terroristes» à Sidi Bou-zid. Ces personnes seraient liées au groupe de Lokman Abou Sakhr, au-jourd’hui en fuite.

C’est l’arrestation de trois membres présumés de ce réseau plus tôt dans la journée qui a permis cette arrestation, indique le communiqué.

Le ministère annonce avoir saisi lors de cette arrestation une tonne d’am-monitrate, des balles de calibre 16, des ordinateurs et des téléphones por-tables.

Par ailleurs, Trois policiers, dont un gradé, ont été blessés lors d’affronte-ments avec des «extrémistes» à Douz (gouvernorat de Kebili) dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 septembre, a confirmé à la presse Mohamed Ali Laroui, le porte-parole du ministère de l’Intérieur.

Ces affrontements faisaient suite à l’arrestation d’un «extrémiste» re-cherché par la police. Les protesta-taires, qui avaient coupé la route prin-cipale de Douz, ont été dispersés au gaz lacrymogène,

En dépit de ces quelques troubles, Ann Patterson, sous-secrétaire d’Etat amé-ricain pour le Moyen-Orient, a assisté la semaine dernière à la conférence internationale «Investir en Tunisie : Start-up Democracy» et annoncé, en

marge de la conférence, l’intention des Etats-Unis d’organiser une confé-rence des investisseurs américains en Tunisie en mars 2015.

Dans l’optique de cette conférence, des investisseurs américains seront conviés et encouragés à investir en Tunisie par le biais de projets impor-tants.

Par ailleurs, elle a annoncé que les Etats-Unis étudient la possibilité de financer certains projets parmi les 22 présentés au cours de cette confé-rence. John Kerry, secrétaire d’Etat américain, s’est également exprimé, malgré son absence, à l’occasion de cette conférence «Investir en Tunisie : Start-up Democracy» en adressant un message à la Tunisie.Yves PEREZ

Tunisie : Arrestation de huit «éléments terroristes»

En début d’après-midi, ce mercre-di 10 septembre 2014, un carnage a pu être évité grâce à la vigilance des parents d’élèves d’une école juive de Marseille.

La scène se déroule à l’école juive Gan Ami, dans le VIème arrondisse-ment de Marseille (rue Saint-Suffren). Alors que les enfants s’apprêtent à sortir de l’école, un voisin, depuis la fenêtre de son appartement, a sorti une arme (probablement une carabine) avant de la pointer sur l’école et ses élèves.

Très rapidement l’alerte est donnée. Joint par Jerusalemplus, les respon-sables de la police Marseillaise ne sont pas en mesure de dire si c’est le vigile qui a donné l’alerte, ou un groupe de

parents d’élèves présents sur les lieux au moment où l’arme a été pointée sur l’école.

Très rapidement, tous les enfants sont mis à l’abri. La coordination sécuri-taire a même permis une évacuation exemplaire des élèves et du personnel enseignant, par la porte de derrière, à l’abri de l’angle de tir du tueur poten-tiel.

Pendant ce temps, une unité de po-lice a pris d’assaut la maison du for-cené. « Il a été interpellé dès que les conditions étaient réunies », explique un contact de la police de Marseille à JSSNews.

L’école Gan Ami compte plus d’un millier d’étudiants, de l’âge de 3 ans

à celui du baccalauréat. Un tireur fou aurait pu commettre un véritable car-nage si la vigilance de certaines per-sonnes n’avait pas été de mise.

A présent, reste à savoir quelles étaient les intentions exactes de la personne arrêtée (qui n’a pas tiré un seul coup de feu) - lire la mise à jour en pied de page

Sur son profil Facebook, le Crif Mar-seille annonçait d’abord une fausse alerte à la bombe, avant de publier un rectificatif d’information:

De son côté, la police a augmenté le niveau d’alerte et de surveillance dans toutes les écoles juives de Marseille.

M-à-J: L’homme était connu des ser-vices de police. Selon la presse locale, il était en état d’ébriété et était parti-culièrement échaudé par les klaxons des automobilistes bloqués derrière un camion arrêté sur la voie publique.La police tente de rassurer coûte que coûte la communauté juive de France en affirmant que l’incident n’avait au-cun lien direct avec l’école juive.

Par Jonathan-Simon Sellem

Un forcené arrêté alors qu’il pointait son arme sur une école juive de Marseille

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23L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

Le Hamas palestinien, qui contrôle la bande de Gaza, risque de re-prendre les combats s’il constate que les rendez-vous des prochaines semaines ne se traduisent par «au-cun succès politique» pour lui, a es-timé jeudi un responsable israélien.

Israël et le Hamas sortent tout juste de cinquante jours de guerre qui ont fait plus de 2.140 morts côté palestinien et 73 côté israélien.

«Les chances que le Hamas relance la routine des violences existent. C’est une possibilité non négligeable», a dit à la radio militaire Tzahi Hanegbi, vice-ministre des Affaires étrangères et proche du Premier ministre Benja-min Netanyahu.

Selon lui, «le Hamas va attendre la reprise des négociations du Caire, ainsi que la conférence des pays do-nateurs prévue à la mi-octobre, mais lorsqu’ils (le Hamas) comprendront que la guerre ne leur a pas permis de remporter le moindre succès politique, ils pourraient reprendre les combats».

En concluant le 26 août un accord de cessez-le-feu, Palestiniens et Is-raéliens se sont donné un mois pour reprendre des discussions. Il s’agit par l’intermédiaire des Egyptiens de régler des questions de fond pour transformer ce cessez-le-feu en trêve

durable dans cette enclave palesti-nienne qui en est à sa troisième guerre en six ans.

Parmi les exigences palestiniennes figurent la construction d’un port et la reconstruction d’un aéroport. «Pour qu’un port et un aéroport soient construits, il faudrait au préalable que la bande de Gaza cesse d’être un royaume terroriste et devienne une en-tité politique raisonnable et normale», a dit M. Hanegbi.

Quant à l’importation de matériaux pour reconstruire la bande de Gaza dé-vastée par les bombardements, «tout ce qui entrera dans la bande de Gaza, le béton, le ciment, sera vérifié afin que cela soit utilisé à bon escient», a-t-il dit.

Israël veut s’assurer que les importa-tions ne soient pas détournées de leur finalité pour produire des roquettes ou creuser des tunnels d’attaque contre Israël.

Outre les discussions israélo-palesti-niennes, l’Egypte doit accueillir le 12 octobre une conférence des donateurs, une rencontre entre acteurs internatio-naux en vue de la reconstruction de Gaza.

Le Hamas risque de reprendre les armes à Gaza

Des centaines de vétérans de la plusprestigieuse unité de renseigne-ment israélien ont volé dimanche au secours de «l’unité 8200» après qu’une quarantaine d’officiers ont dénoncé les abus commis contre les Palestiniens en son sein.

«Leur tentative de salir notre unité nous inspire dégoût et consternation(...) nous qui servons dans cette uni-té depuis des années nous ne pou-vons accepter ces accusations sur le manque d’éthique de l’unité 8200», ont indiqué 200 soldats et officiers de réserve.

Ils se sont exprimés dans une lettre adressée au Premier ministre et au chef d’état-major et reproduite en par-tie dimanche dans le journal Yediot Aharonot.

Dans l’une des plus importantes ex-

pressions d’objection de conscience depuis des années en Israël, 43 ré-servistes du renseignement militaire avaient publié vendredi une lettre dans laquelle ils déclaraient refuser «de prendre part à des actions contre les Palestiniens et de continuer à être instrumentalisés pour renforcer le contrôle militaire sur les Palestiniens dans les Territoires occupés».

L’unité 8200 est spécialisée dans la cy-berdéfense, chargée des écoutes, elle est souvent comparée à la NSA (Na-tional Security Agency) américaine. Dans la lettre des frondeurs il était question de mise sous surveillance de millions de Palestiniens sans distinc-tion, jusque dans leur vie privée.

Les 43 «refuzniks» (terme désignant des Israéliens refusant de servir sous les drapeaux) s’en prenaient aussi plus largement à la règle militaire sous

laquelle des millions de Palestiniens vivent depuis l’occupation israélienne de la Cisjordanie à l’issue de la guerre de 1967 ainsi qu’à la colonisation et à l’hypocrisie d’une politique invoquant les nécessités de sécurité pour se jus-tifier.

Le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon les a accusés «d’en-courager gratuitement la campagne de délégitimation contre l’État d’Israël et ses soldats».

Même la gauche israélienne a semblé peu convaincue par la démarche de ces objecteurs de conscience.

«Je ne dis pas qu’il n’y a jamais d’er-reurs, mais il existe des moyens de les dénoncer et d’obtenir des comptes en interne», a expliqué au journal Maa-riv, classé à droite, le chef de l’opposi-tion Yitzhak Herzog(travailliste), qui a également effectué son service militaire et ses périodes de réserves dans le renseignement.

Le journaliste du quotidien de gauche Haaretz, Barak Ravid, également un ancien de l’unité 8200, a, lui, déplo-ré qu’aucun des signataires n’ait eu le courage «d’être le +Edward Snowden israélien+ et de dire à visage décou-vert: voilà ce qui s’est passé tel jour, à telle heure, à tel endroit».

Israël: des vétérans du renseignement défendent leur unité après une fronde

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24L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

Un homme de 26 ans, soupçonné d’avoir participé à des violences en marge de la manifestation propales-tienne interdite le 19 juillet dans le quartier parisien de Barbès, a été arrêté mardi, a-t-on appris mercre-di de source policière.

«L’homme, qui se revendique com-muniste trotskiste, a reconnu lors de sa garde à vue, qu’il avait brûlé un dra-peau israélien, jeté des morceaux de bitume sur les policiers et détruit aux côtés d’une vingtaine de casseurs une camionnette de la RATP», a expliqué une source policière.

Identifié par la vidéosurveillance de ce quartier du nord de Paris, il a été formellement reconnu par des po-liciers de Chennevières-sur-Marne (Val-de-Marne). L’homme, qui habite Le Plessis-Trevise (Val-de-Marne), est «abondamment connu des services de police pour 34 antécédents judi-ciaires», a expliqué cette source.

Convoqué mardi par les enquêteurs de la Sûreté territoriale de Paris, il a été placé en garde à vue avant d’être dé-féré mardi soir.

La préfecture de police (PP) de Paris

avait annoncé le 30 juillet que les cas-seurs ayant sévi lors de manifestations propalestiniennes interdites des 19 et 26 juillet, seraient «prochainement in-terpellés».

Près de 110 personnes avaient été interpellées à l’issue de ces deux ras-semblements qui s’étaient tenus dans le quartier de Barbès le 19 juillet et place de la République le samedi sui-vant. Une dizaine d’entre elles ont été condamnées par la justice, dont cer-taines à des peines de prison ferme.

Répondant aux critiques sur la fai-blesse du nombre des casseurs inter-pellés, la PP avait affirmé que la mis-sion de la police «ne s’arrêt(ait) pas à la fin d’une manifestation».

L’exploitation des images vidéo a déjà permis l’arrestation de deux émeutiers du 19 juillet. Un homme, arrêté le 27 juillet après avoir été filmé lançant «des projectiles contre les forces de l’ordre» à Barbès, a été condamné à trois mois de prison ferme. Un deu-xième, un homme de 32 ans, a été condamné à trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt pour avoir dé-truit une camionnette de la RATP.

Un nouvel émeutier arrêté après les violences à Barbès

Le grand rabbin de France Haïm Korsia a détaillé mercredi, dans un entretien à l’AFP, des mesures vi-sant à sécuriser le divorce religieux, quelques mois après un cas conflic-tuel qui avait fait scandale dans la communauté juive.

Le divorce religieux n’est possible, selon la loi juive, que si le mari remet à l’épouse devant un tribunal rab-binique, une fois le mariage civil du couple dissout, un acte appelé «guett».

L’enjeu est crucial pour des femmes religieuses qui, sans le «guett», ne pourront plus contracter un nouveau mariage juif.

Au printemps dernier, une affaire avait provoqué une vive polémique, des rabbins du Consistoire de Paris ayant été accusés d’avoir fermé les yeux sur un chantage financier au détriment de l’épouse, dans le cadre d’une remise

de «guett».

Selon le Consistoire, 400 à 500 di-vorces religieux sont traités chaque année par le tribunal rabbinique de Paris, et seul une dizaine de dossiers font l’objet de litiges durables.

«Pour les cas douloureux, on rappelle-ra que les rabbins n’ont pas vocation à régler des questions financières entre les ex-époux, ça c’est le travail des avocats», a déclaré mercredi à l’AFP le grand rabbin de France.

«J’ai réuni le Conseil supérieur rab-binique, j’ai rappelé les règles de fonctionnement et on en a édicté deux, trois autres», a poursuivi Haïm Kor-sia, qui voit là un dispositif de nature à «sécuriser, flécher le parcours» me-nant à la remise du «guett».

Selon une motion adoptée cet été par le Conseil supérieur rabbinique, «les

guittin (guett au pluriel) doivent être remis sans condition une fois ledivorce civil prononcé».

Le texte prévoit aussi que pour les ex-époux récalcitrants «le beth din (tribunal rabbinique) pourra prendre, dans certains cas, des mesures de res-triction des services religieux» à leur encontre, comme l’impossibilité de monter à la Torah à la synagogue.

La possibilité de signer des «contrats prénuptiaux» obligeant par avance un mari à accorder le «guett» reste en suspens. «Je suis en train de faire étu-dier la question, parce que ça risque d’être source de conflits avec certains tribunaux rabbiniques, qui en vien-draient à ne plus reconnaitre nos actes religieux, ce qui serait une catastrophe pour le judaïsme français», a souligné Haïm Korsia.

Le grand rabbin détaille des mesures pour «sécuriser» le divorce religieux

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25L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

Le nombre d’actes antisémites re-censés a presque doublé (+91%) sur les sept premiers mois de l’année 2014, a annoncé dans la nuit de jeu-di à vendredi le Conseil représenta-tif des institutions juives de France (Crif), qui dénonce un «phénomène de masse».

Cinq cent vingt-sept actes (actions ou menaces) antisémites ont été enregis-trés entre le 1er janvier et le 31 juillet 2014, contre 276 sur les sept premiers mois de 2013, a précisé dans un com-muniqué le Crif, citant des chiffres établis par le Service de protection de la communauté juive (SPCJ) à partir de données émanant du ministère de l’Intérieur.

Dans un communiqué distinct mis en ligne sur sa page Facebook, le SPCJ, organisme communautaire filtrant l’accès des synagogues notamment, précise que les actions antisémites (violences, attentats ou tentatives d’attentats, incendies, dégradations et vandalisme) ont crû davantage (+126%) que les menaces (propos, gestes, tracts, courriers, inscriptions..., en hausse de 79%).

«Ces actes, par leur importance et surtout par leur violence, aggravent le malaise grandissant qui oppresse chaque jour les Juifs de France et obère désormais leur avenir», com-mente le Crif.

«Plus inquiétante encore (...) est l’apparition de nouvelles formes de violences : les attaques en bande or-ganisée de lieux communautaires, les agressions planifiées et ciblées de synagogues, les actes de vandalisme des commerces juifs et enfin les at-tentats terroristes», ajoute l’instance de représentation politique de la pre-mière communauté juive d’Europe, la troisième dans le monde après Israël et les Etats-Unis, forte de 500.000 à

600.000 membres.

Le SPCJ relève deux «pics impor-tants» d’actes ou de menaces antisé-mites cette année. Le premier au mois de janvier après l’affaire Dieudonné et lors de la manifestation «Jour de co-lère», organisée par une coalition de mouvements opposés au gouverne-ment, le 26 janvier à Paris et au cours de laquelle des slogans antisémites, racistes et homophobes avaient été scandés dans le cortège.

Le second pic a été relevé en juillet avec des incidents survenus près de synagogues en marge de manifes-tations pro-Gaza à Sarcelles (Val-d’Oise) et rue de la Roquette à Paris en particulier.

Dans son communiqué, le Crif «de-mande aux pouvoirs publics de ren-forcer les moyens dévolus à la pro-tection des biens et des personnes, notamment à l’occasion de la célébra-tion du Nouvel an juif», du 24 au 26 septembre, «et de prendre des mesures préventives».

«L’antisémitisme n’est pas le résultat d’affrontements communautaires. Il est la traduction d’une dérive violente de notre société dont les juifs sont les premières victimes. S’en prendre aux juifs, c’est agresser l’ensemble de la société française», a estimé le pré-sident du Crif, Roger Cukierman, cité dans ce communiqué.

Les organisations juives, qui dé-noncent depuis des mois la montée de l’antisémitisme, y voient l’un des principaux facteurs de la hausse spec-taculaire de l’aliyah (la «montée» vers Israël), avec 5.500 départs attendus pour toute l’année 2014. Ce chiffre place la France pour la première fois en tête des pays d’émigration vers Is-raël.

Le nombre d’actes antisémites a presque doublé sur les sept

premiers mois de l’année

La ville de Drancy a porté plainte après avoir découvert, grâce à la vidéosurveillance, un homme se fai-sant photographier en train de faire le salut nazi devant le mémorial du camp de cette commune de Seine-Saint-Denis, où furent détenus plus de 80.000 juifs entre mai 1941 et août 1944, a-t-on appris vendredi.

Les faits se sont déroulés fin août, «devant le wagon» installé au coeur de ce mémorial, et sous l’oeil des caméras de vidéosurveillance, a-t-on expliqué au cabinet du maire. «On a l’impression que c’est une famille en vacances.

L’homme se fait photographier par ses

enfants» et fait un salut nazi, a décrit cette source.

La ville a porté plainte auprès du par-quet de Bobigny, et lui a transmis des extraits de la vidéosurveillance, sur lesquels on peut lire la plaque d’im-matriculation de l’auteur des faits.

De son côté le président du Bureau national de vigilance contre l’antisé-mitisme (BNCVA) Sammy Ghozlan, a lui aussi porté plainte et demande«que tout soit mis en oeuvre pour identifier et interpeller rapidement l’auteur des faits».

L’internement des juifs à la cité de la Muette à Drancy a débuté le 20 août

1941. A partir de 1942, le camp de-vient lieu de rassemblement en vue de la déportation de tous les juifs de France, et joue un rôle majeur dans les persécutions antijuives perpétrées en France pendant la Seconde Guerre mondiale.

Jusqu’à deux ou trois convois étaient formés chaque semaine au camp de Drancy, transportant au total 65.000 personnes vers les camps d’ex-termination, principalement vers Auschwitz-Birkenau. L’administra-tion du camp a été confiée jusqu’à l’été 1943 à la préfecture de police, avant d’être pris en main directement par les SS.

Salut nazi devant le mémorial du camp de Drancy, la ville porte plainte

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26L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

Les 10 jours du consistoire est un événement devenu incontournable dans la vie juive en France. Pou-vez-vous nous en dire plus et qui en est l’instigateur ? J.Mergui : En toute modestie c’est votre serviteur qui a apporté cette in-novation au lendemain de sa première élection au Consistoire. Mon idée principale était de concentrer en un période courte un maximum d’évè-nements représentatifs de la vocation consistoriale et qui constituent une véritable vitrine du fonctionnement de ses services et de la vitalité de ses communautés à travers la France. En 2013, l’événement a eu un réel retentissement comme chaque an-née, dû au fait des intervenants et des partenaires. Quels seront les acteurs pour cette nouvelle année ? J.Mergui : Il faut d’abord rappe-ler que les Dix jours sont constitués de deux sortes de manifestations : des évènements créés de toute pièce pour la circonstance, ex. opéra-tions portes-ouvertes sur les services consistoriaux, concerts de musique

liturgique, cycles de conférences, etc., et d’autre part des évènements organi-sés à l’initiative des communautés, qui font partie de leurs activités régulières et que les Dix jours permettent de mé-diatiser et de mettre en lumière.Parmi les évènements existants, que « nous nous contentons » de mettre en vitrine des Dix jours il y a ces for-midables Journées de la Culture et du Patrimoine Juifs organisés à travers la France et en particulier dans les com-munautés d’Alsace-Lorraine, journées dans lesquelles beaucoup de commu-nautés consistoriales sont très impli-quées.Autre acteur important de ces Dix jours, le Femme juive, puisque par un concours de circonstances extraor-dinaire les JCPJ et le Consistoire ont choisi cette année la même thématique avec des formulations légèrement dif-férentes : « La place de la femme dans le judaïsme ». Quel est le but de ces 10 jours du Consistoire ? J.Mergui : Nous voulons faire connaître et mettre à l’honneur la vi-

talité du judaïsme français en géné-ral, et l’exceptionnel dynamisme du judaïsme consistorial en particulier. Ainsi sur les 65 évènements qui com-posent le programme des Dix jours de cette 7ème édition, plus de la moitié sont organisés spécialement pour l’oc-casion et donnent à voir un judaïsme en mouvement, en réflexion, dans un bouillonnement religieux, culturel et artistique en tout point exemplaire. Le but de ces Dix jours n’est donc rien d’autre que de promouvoir ce « judaïsme à la française », dont le Consistoire est le principal catalyseur depuis deux siècles, en ce début d’an-née de créer un effet d’entraînement pour rassembler, mobiliser et unifier notre communauté autour des trois principaux piliers du judaïsme que sont la Thora d’Israël, le Am Israël et la Terre d’Israël. Quel est le message que vous voulez faire passer à la communauté juive de France ? J.Mergui : A la veille des Fêtes de Ti-chri, ces Dix jours donnent le top dé-part de la nouvelle année communau-taire, pour inciter les Juifs à participer à cette vie communautaire intense qui se développe autour d’eux, les encou-rager à en être partie prenante et non pas seulement observateurs éloignés et passifs. Donc le message est clair et univoque : ouvrez la porte de nos lieux communautaires, et « rentrez dans la danse » aux côtés de ces milliers de leaders associatifs et militants com-munautaires qui se dévouent corps et âme au service de l’intérêt général du Klal Israël, de la collectivité juive. Ils attendent leurs frères juifs pour les accueillir et les servir. Donc pas d’hé-sitation : que les Juifs soient proches ou éloignés, qu’ils soient pratiquants, croyants ou non religieux, ils sont tous les bienvenus et seront accueillis avec un même élan fraternel par les respon-sables de nos structures communau-taires. Pouvez-vous me donner un syno-nyme de cette « opération » en un mot ? J.Mergui : Un seul mot ce serait « Vitrine du judaïsme français », et comme pour toutes les vitrines, l’es-sentiel est à l’intérieur du « magasin », qui n’est autre que le LIEU DE VIE JUIVE synagogue, centre communau-taire, centre culturel, où il faut donc se décider à entrer.

Merci Mr Mergui

Interview de Joël Mergui pour les 10 jours du Consistoire

Le militant controversé de la cause noire Kémi Séba, proche de Dieu-donné et connu, comme lui, pour des propos antisémites qui lui ont valu des poursuites, a été interpellé à son retour en France et incarcéré dimanche pour purger une ancienne condamnation.

L’ex-leader de la Tribu Ka, groupus-cule dissous en 2006 pour antisémi-tisme et incitation à la haine raciale, a été interpellé samedi à Paris, dans le XIe arrondissement, tout près du théâtre de la Main d’Or où il venait de donner une conférence, a appris l’AFP de source policière.

Ce théâtre est exploité par le polé-miste Dieudonné, «un frère et un ami» aux yeux de Kémi Séba, de son vrai nom Stellio Capochichi.

Parti s’installer au Sénégal depuis ses déboires en France, le militant pro-mettait sur internet une tournée pour présenter son dernier livre, avec un passage à Paris samedi puis des dates dans d’autres villes de France.

Mais c’est une ancienne condamna-tion qui l’a rattrapé. Le 29 octobre 2009, devant la cour d’appel de Paris il avait écopé de deux mois de prison avec sursis, avec mise à l’épreuve, pour violences en réunion.

Ce sursis avait été révoqué par un juge de l’application des peines (JAP) de Versailles le 10 octobre 2011, car Kémi Séba n’avait pas respecté les obligations de sa mise à l’épreuve, a expliqué à l’AFP une source judi-ciaire.

Après son interpellation, le militant a été placé en rétention judiciaire, avant de passer dimanche devant un magis-trat du parquet de Paris, qui a mis sa peine à exécution et a donc décidé de l’incarcérer.

Haine racialeEn France, Kémi Séba est un familier des prétoires. Il avait été condamné, en appel à Paris en avril 2009, à 8 mois avec sursis pour provocation à la haine raciale. En cause, des écrits où il affirmait que les institutions interna-tionales comme la Banque Mondiale, le FMI ou l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) étaient «tenues par les sionistes qui imposent à l’Afrique et à sa diaspora des conditions de vie tellement excrémentielles que le camp de concentration d’Auschwitz peut paraître comme un paradis sur terre».

Mais c’est par son groupuscule, la Tri-bu Ka, montrée du doigt à l’époque par l’ancien ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, qu’il avait connu la notoriété en France. La Tribu Ka avait été dissoute en juillet 2006 par le gouvernement après des incidents à caractère antisémite qui avaient éclaté deux mois plus tôt à Paris lors d’une manifestation au coeur du quartier juif du Marais.

Contactée par l’AFP, l’avocate de Kémi Séba, Me Isabelle Cou-tant-Peyre, s’est insurgée contre son incarcération en allant sur le terrain politique.

Pour elle, «la ministre de la Justice, Christiane Taubira, poursuit le plan organisé par l’ancien ministre de l’In-térieur, Nicolas Sarkozy, avec l’objec-tif de priver Kémi Séba de son droit à défendre les Noirs de l’oppression».

Trois ans après la fin de la Tribu Ka, un autre groupuscule, «Génération Kémi Séba», avait été dissous par le gouvernement. Mais selon Me Cou-tant-Peyre, une information judiciaire pour reconstitution de ligue dissoute ouverte à la suite de la création d’un autre groupuscule, le Mouvement des damnés de l’impérialisme, s’est sol-dée par un non-lieu.

De retour en France, Kémi Séba passe par la case prison

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28L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

Un rapport de l’OCDE lève le voile sur une tendance inquiétante de l’économie israélienne: le salaire réel est en baisse depuis sept ans.

Le salaire moyen baisse en Israël alors qu’il augmente dans les pays de l’OC-DE : telle est la conclusion qui se dé-gage pour Israël de l’édition 2014 des « Perspectives de l’Emploi » que vient de publier à Paris l’Organisation pour la Coopération et le Développement économiques.

Les experts internationaux de l’OC-DE analysent les grandes tendances du marché de l’emploi dans les pays-membres, Israël compris. Le rapport examine également les conséquences de la crise sur les salaires, l’emploi et les dépenses publiques pour l’emploi.

SALAIRES FAIBLES ET EN BAISSELe rapport révèle que si le salaire moyen est en hausse dans les pays de l’OCDE, il baisse en Israël depuis sept ans. Entre les années 2007 et 2013, le salaire réel a baissé de 0,8% en Israël alors qu’il augmentait de 0,4% en moyenne dans les 34 pays développés de l’OCDE. Pour la seule année 2013, le salaire réel a baissé de 0,2% en Is-raël, mais il a augmenté de 0,4% dans l’OCDE.

Le rapport de l’OCDE confirme aus-si la forte dispersion des salaires. En Israël, 22% des salariés gagnent un bas salaire (c’est-à-dire inférieur aux deux tiers du salaire médian), contre 16% de bas salaires dans les pays de l’OCDE.

La baisse des salaires réels signifie que le pouvoir d’achat de l’Israélien recule depuis sept ans. La baisse du pouvoir d’achat en Israël est due à trois fac-teurs principaux : la flambée des prix du logement ; le relèvement de la TVA ; le renchérissement de nombreux pro-duits de base, comme eau, électricité et alimentation.

CHÔMAGE BAS ET STABLEFace à la baisse des salaires, le mar-ché de l’emploi en Israël enregistre de bonnes performances : en 2014, le taux de chômage sera de 6% et, selon les prévisions de l’OCDE, il baissera encore à 5,7% en 2015.

Il reste que la situation en Israël est paradoxale : un chômage bas aurait dû tirer les salaires à la hausse, or c’est le contraire qui se produit. De nom-breux Israéliens se contentent de bas salaires pour conserver leur emploi. Sans compter qu’en Israël, les pou-voirs publics cherchent à renforcer

la flexibilité sur le marché du travail, principalement en assouplissant la réglementation et en favorisant le re-cours au travail temporaire.

En revanche, le chômage dans les pays membres de l’OCDE reste bien au-dessus des niveaux d’avant la crise de 2008. La persistance d’un chômage élevé a entraîné une montée du chô-mage structurel dans certains pays, qui ne s’inversera peut-être pas automati-quement avec la reprise de la crois-sance économique étant donné qu’elle s’est traduite par une perte de capital humain et par une diminution de la motivation à trouver un emploi. En 2014, le taux de chômage moyen sera de 7,4% dans l’OCDE et il baissera à 7,1% en 2015.

FAIBLES DÉPENSES PU-BLIQUES POUR L’EMPLOILa faiblesse du chômage en Israël explique pourquoi le gouvernement israélien consacre peu d’argent pour l’encouragement de l’emploi. Dans les pays de l’OCDE, les gouverne-ments dépensent en moyenne 1,47% de leur PIB pour des mesures actives pour l’emploi ; Israël se contente de consacrer un petit 0,74% de son PIB pour des mesures d’incitation à l’em-ploi, soit la moitié de la moyenne de l’OCDE.

À l’occasion de la présentation à Pa-ris des Perspectives de l’emploi, M. Angel Gurría, Secrétaire général de l’OCDE, a rappelé que « si les baisses de salaire ont aidé à limiter les pertes d’emploi et à restaurer la compétiti-vité des pays qui connaissaient des déficits importants avant la crise, de nouvelles réductions pourraient être contreproductives et ne stimuler ni les emplois ni la demande ». Un conseil à méditer pour les dirigeants de l’écono-mie israélienne.

Jacques Bendelac (Jérusalem)

Le Pouvoir d’achat des Israéliens

est en Baisse Depuis Sept

Ans

Mais la hausse des prix, le manque de possibilités en matière d’emploi et les écarts entre riches et pauvres demeurent des préoccupations im-portantes selon un nouveau sondage du Pew Research Center.

Au contraire de nombreux pays en Occident, les Israéliens sont généra-lement optimistes sur l’économie de leur pays, selon une récente enquête réalisée par le Pew Research Center. Menée au printemps, elle analyse l’opinion de 48 643 sondés dans 44 pays.

Pour 59% (contre 43% en 2013) des Israéliens, l’économie du pays est dans un état satisfaisant. Les opinions sont cependant plus partagées quand il s’agit de l’état de la nation en général

– pour 50% des Israéliens, la situation globale en Israël n’est pas bonne. Les Israéliens sont malgré tout relative-ment optimistes quand il s’agit de leur avenir économique. Seulement 20% croient que l’économie va s’aggraver au cours des 12 prochains mois, tandis que 33% pensent qu’elle va s’amélio-rer quand 46% d’entre eux pensent que les choses vont rester inchangées.

La préoccupation majeure des Israé-liens reste le coût élevé de la vie. Pour 58% des sondés, la vie chère consti-tue un grave problème. La proportion d’Israéliens préoccupés est semblable concernant le manque de possibilités d’emploi et les écarts entre les riches et les pauvres.

En comparaison, 60% des sondés à

travers le monde estiment que l’éco-nomie de leur pays est en mauvais état. Les habitants des pays dévelop-pés sont légèrement plus pessimistes que ceux des pays en développement avec respectivement 64% et 59% d’opinions négatives.

Parmi les plus satisfaits, les Chinois sont en première position avec 89% de bonnes opinions devant les Viet-na-miens et les Allemands. A l’inverse, une proportion écrasante (plus de 90%) des Grecs, des Italiens, des Es-pagnols et des Ukrainiens sont préoc-cupés par la situation économique de leur pays respectif.

Avner Myers

Les Israéliens, Optimistes Concernant l’Économie de leur Pays

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30L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

Les hydrogels sont des matériaux polymères hydrophiles. Composés de monomères très polaires, ils sont capables d’absorber de larges vo-lumes d’eau (jusqu’à 99% de leur volume) 1. Leurs applications sont très nombreuses, à l’interface de la biologie et des sciences des maté-riaux : membranes à perméabilité variable, colles, lentilles de contact, etc. 2. Ils sont aussi très utilisés dans l’ingénierie de tissus biomimétiques 3.

Le Technion – Israel Institute of Tech-nology, toujours à la pointe dans le biomédical, possède un département entier qui travaille à la conception de tissus biologiques artificiels 4, le De-partment of Biomedical Engineering, de nombreuses fois cité dans les co-lonnes du BE Israël 5. C’est l’équipe du professeur Dror Seliktar qui est au-jourd’hui à l’honneur 6.

Des hydrogels bio-compatiblesEn 2012, le professeur Seliktar pu-bliait dans la revue Science un état des lieux de la conception d’hydrogels biocompatibles 7. Depuis une dizaine d’années, son équipe travaille à la pré-paration de tels hydrogels. On peut citer un hydrogel fait de polyéthy-lène glycol 8 et de fibrinogène 9, une protéine naturelle de structuration, dont les propriétés ont été décrites dès 2005 10. Cet hydrogel est encore utilisé aujourd’hui, notamment pour les transplantations de cellules hépa-tiques, dont il augmente l’efficacité 11. En effet, l’hydrogel semble stabi-liser les cellules hépatiques (augmen-tation de leur durée de vie) sans toute-fois atténuer leur activité.

Le groupe travaille sur de nombreuses applications de cet hydrogel. Par exemple, l’addition de Pluronic F127, un poloxamère commercial 12, per-met de façonner des nanostructures dans les hydrogels 13. Ces structures influent sur les propriétés mécaniques du gel et ses interactions avec les tis-sus biologiques environnants. Les propriétés mécaniques sont impor-tantes, par exemple pour l’utilisation d’hydrogels réparant des défauts du coeur après un infarctus. Le groupe du professeur Seliktar a montré que plus les hydrogels sont rigides, mieux ils permettent au coeur de se remodeler correctement après des déchirures 14.

Les outils médicaux du futur ?

Les hydrogels, avec leurs nombreuses qualités, pourraient ainsi devenir les outils médicaux de demain. Et si l’idée de s’injecter des polymères se-mi-liquides peut paraître saugrenue, elle n’est en réalité pas si différente de celle consistant à se faire insérer une poche de silicone dans la poitrine pour la gonfler.

Les applications médicales bon mar-ché existent déjà 15, comme des gels pour boucher les plaies 16. Ces gels ont de nombreux avantages : biocom-patibles, peu chers, de structure vou-lue et aux propriétés contrôlables dans le temps. Une autre application intéressante en cours de développe-ment est celle d’hydrogels contenant des composés pharmaco-actifs dont l’émission est programmable dans le temps 17.

Compte tenu de ces évolutions, il ne serait guère surprenant que le pro-fesseur Seliktar, en pointe dans ce domaine porteur, suive le chemin de sa collègue, le professeur Havazelet Bianco-Peled, dont la recherche por-tant sur l’utilisation médicale d’algues l’avait conduit à monter une start-up 18.

Dr Hendrik Eijsberg, Volontaire international chercheur au TechnionSource: http://www.bulletins-electroniques.com/

Les Hydrogels et leurs Applications Biologiques

Encore une fois, et plus que jamais, Lady Gaga a prouvé lors de ce concert à Tel Aviv que sous ses cos-tumes et ses provocations se cache une chanteuse et un compositeur de très grand talent.

Après plusieurs mois d’incertitude sur la venue de Lady Gaga en Israël, son Jet privé a enfin atterri sur le tarmac de Ben Gurion dans l’après midi de vendredi dernier, la pop star avait fait deux escale, un à Dubaï et l’autre en Jordanie. Elle a été accueillie par des dizaines de fans en délire et a du re-joindre directement son hôtel, entouré par ses gardes du corps. Hier soir, il étaient des milliers a être venu applaudir la Diva qui les a com-blé de bonheur en parlant hébreu, elle a dit : « J’aime Tel-Aviv et j’aime Israël.

Même sans passerelle qui serpente autour de la scène comme à l’Aréna de Tel-Aviv, l’artiste n’a pas hésité à se mêler au public, le spectacle était impressionnant, quinze danseurs n’ont pas cessé une seconde et Il était presque impossible de compter le

nombre de tenues et de perruques que Lady Gaga a enfilé.

La dame a fait encore plus fort et plus explosif qu’il y a cinq ans, lors de sa précédente visite en Israël. Ses musi-ciens et ses prestations au piano ont prouvé une fois de plus (pour ceux d’entre nous qui ont oublié) qu’elle est une grande chanteuse et un très bon compositeur même sous ses costumes et ses paillettes.

Le spectacle a débuté avec des succès d’aujourd’hui comme GUY puis ses grands succès de ces dernières années comme Bad Romance, et « Born This Way« , qui elle a joué au piano. Lady Gaga a accueilli Tony Bennett son ami de 82 ans sur scène et qui se produi-ra à Tel Aviv ce soir. Tony Bennett sort, cette semaine même, son album en commun avec la Star, « Cheek to Cheek ». La chanson des deux ef-fectué sur la scène de Tel-Aviv a été présenté par Arthur Fogel, PDG de la division Touring mondiale de Live Nation Entertainment.

Source: http://www.tel-avivre.com/

Lady Gaga a Impressionné Tel-Aviv

Lors de sa conférence annuelle des développeurs, Intel a révélé la se-maine dernière, qu’une nouvelle gamme de processeurs ont été dé-veloppés en Israël. Les processeurs Core M seront commercialisés au cours du second semestre de l’an-née prochaine, a déclaré Brian Kr-zanich, Pdg du géant américain de l’informatique.

Ces nouveaux processeurs de 14 nanomètres comprendront une tech-nologie WiGig développé à Petah Tikva. Par leur biais, les utilisateurs seront en mesure de de connecter leurs ordinateurs portables à des écrans et à des périphériques externes en mode « wire-free », c’est à dire sans câbles HDMI ou DisplayPort.

Avner Myers

De Nouveaux Processeurs d’Intel sont Développés en Israël

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32L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

De toute évidence, la langue arabe rencontre beaucoup de problèmes sur le site de traduction automa-tique de Google. Seuls quelques versets coraniques sont traduits à la lettre, puisque, considérés comme sacrés, ils ont été préenregistrés afin d’éviter toute erreur. Il est rare que Google nous gratifie d’une bonne traduction quand il s’agit de la langue arabe. Il peut donner des ré-sultats corrects – ou au moins pas-sables – pour des mots isolés, mais dès qu’on a affaire à des phrases

complètes, voire à tout un texte, il faut se rendre à l’évidence : c’est mauvais.

Prenez une phrase tout à fait courante en français, telle que : “Tu m’as telle-ment manqué !” Cela donne une tra-duction qui fait mourir de rire (comme “J’ai raté quelque chose à toi”). Ce n’est certainement pas la faute de l’entreprise américaine, qui cherche, en fin de compte, à offrir un service satisfaisant afin de gagner de l’argent depuis le lancement de ce service, au

moment de l’expansion d’Internet en langue arabe. Or l’arabe n’est pas seu-lement une langue difficile et dotée d’un vocabulaire pléthorique, il a en plus la particularité qu’il faut mentale-ment ajouter les voyelles courtes pour correctement comprendre une phrase (sauf exception, l’arabe s’écrit en effet sans noter les voyelles courtes).

Des utilisateurs “saboteurs”À cela s’ajoutent deux autres raisons. La première est le faible volume de textes arabes sur Internet, avec seule-ment 3 % du contenu total de la Toile au niveau mondial, toutes langues confondues. De plus, il ne s’agit pas de textes dûment établis – études, rap-ports officiels, textes journalistiques – mais d’une foule de textes disparates, écrits en divers dialectes sur d’in-nombrables forums et blogs bourrés de fautes, de tournures bancales et de barbarismes. Ce qui ne facilite pas la tâche des linguistes, qui ne peuvent pas s’en servir pour améliorer les performances de la traduction électro-nique comme ils le font pour les autres langues.

La seconde raison se situe au niveau des utilisateurs. En effet, Google permet aux utilisateurs de noter les traductions, de signaler des contre-sens ou d’en proposer une meilleure. Or rare sont ceux qui le font. Pire, beaucoup “sabotent” la chose en pro-posant des traductions fantaisistes, pour “s’amuser”. D’autres participent intensément, mais dans le but de mettre en avant leur propre dialecte, avec des expressions qui peuvent être incompréhensibles pour les autres, fussent-ils arabophones. Google ne fait en effet aucune distinction entre un internaute libanais et un internaute saoudien, puisqu’il n’offre pas de services distincts pour l’arabe littéral d’une part et les différents dialectes de l’autre.

La toile, véritable champ de batailleIl y a trois ans, le service de Google s’était transformé en champ de bataille entre internautes israéliens et arabes, les uns et les autres se dénigrant mu-tuellement. On suppose en effet que ce sont des internautes israéliens qui ont essayé, fin 2010 et début 2011, de faire en sorte que la phrase “Israël

will die” (Israël mourra) soit traduite en arabe avec la négation, c’est-à-dire par “Israël ne mourra pas”. De même, la phrase arabe “L’islam n’est pas une religion terroriste” a donné le contraire en anglais : “Islam is the religion of terror” (l’islam est une reli-gion de terreur).

En face, les internautes arabes se sont activés pour rétablir la bonne traduc-tion pour ce genre de phrases, tout en favorisant des traductions disant que “le judaïsme est une religion ter-roriste” ou “Israël en enfer”. Depuis, Google a corrigé ces aberrations, sans parti pris politique ni religieux. Il n’empêche qu’un nombre non négli-geable d’internautes arabes considère l’entreprise Google comme pro-israé-lienne, puisque ses fondateurs amé-ricains sont de religion juive. Ils ont donc développé des théories du com-plot à ce sujet et créé des pages Face-book pour appeler au boycott, pages qui, au demeurant, n’ont pas trouvé leur public.

http://www.bienpublic.com/

Google Translate: Champ de Bataille des Hackers Israélo-arabes

Un des problèmes médicaux ma-jeurs aujourd’hui est la surmé-dication. En effet, les bactéries, comme tous les êtres vivants, sont soumises à la sélection naturelle 1. Ainsi, celles capables de lutter contre les antibiotiques deviennent peu à peu prédominantes, rendant les médicaments existants inutiles 2. En France, des associations tentent d’alerter le grand public : l’utilisa-tion massive, abusive et peu efficace de médicaments favorise l’appari-tion de souches résistantes plus vite que notre capacité à créer de nou-velles molécules pour les combattre 3. Le professeur Roy Kishony du département de biologie du Tech-nion – Israel Institute of Technolo-gy conduit depuis plusieurs années des recherches sur l’apparition de la résistance anti-antibiotiques des bactéries 4.

Un des grands enjeux scientifiques de notre tempsLe combat du professeur Kishony commence en 2005 avec un article paru dans Genetics 5, dans lequel il identifie dans une population de bac-

téries un sous-groupe dit “persistant” qui se multiplie lentement mais résiste aux antibiotiques communs 6. Cette propriété, qui n’est pas génétique et héritable, est développée lorsque le sous-groupe arrive à survivre en pré-sence de larges concentrations d’anti-biotiques.

Depuis 2005, le professeur Kishony a poursuivi ses travaux, débouchant sur la publication de nombreux articles de haut vol. En 2011, il répondait ain-si dans Nature Chemical Biology en 2011 à la question “Quels mécanismes existent dans la nature pour contrer la résistance aux antibiotiques ?” 7. En effet, les souches résistantes et les souches sensibles aux antibiotiques coexistent dans la nature, laissant penser qu’il existe des mécanismes compensant la sélection naturelle. Les produits de dégradation des antibio-tiques permettent ainsi de stimuler la propagation des souches sensibles.

Un nouvel outil d’analyse, le “mor-bidostat”Le groupe du professeur Kishony a également développé un ingénieux

procédé d’analyse appelé “morbidos-tat” 8. Une culture de bactéries est soumise à un antibiotique et le flux d’antibiotique est ajusté pour mainte-nir un taux d’inhibition constant. Ain-si, si une résistance apparaît, le flux augmente. Combiné à un séquençage génétique des souches mutantes qui peuvent apparaître, cette méthode per-met d’étudier la réaction d’une popu-lation de bactéries face à un type d’an-tibiotiques. Les premiers essais ont été réalisés sur E. Coli 9, traitée par du triméthoprime 10. Ils ont montré que la résistance de la bactérie se ma-nifestait par le développement de cinq souches mutantes en parallèle 8. Ces souches étaient mutantes au niveau du gène qui code pour la cible de la tri-méthoprime, à savoir la dihydrofolate réductase 11.

Toujours en 2011, le groupe publiait dans Nature une extension de l’ex-périence 12 avec deux autres anti-biotiques : la doxycycline 13 et le chloramphénicol 14. Ces deux com-posés agissent sur les ribosomes des bactéries 15 et la résistance à leurs effets découle de mutations au niveau

des protéines de surface des bacté-ries. Dans les deux cas [8, 12], une résistance aux antibiotiques apparaît au cours du temps : soit par à-coups, dans le cas de mutations touchant la cible de l’antibiotique (premier cas), soit progressivement en ralentissant l’accès de l’antibiotique à sa cible (se-cond cas). Depuis, le “mordibostat” a fait l’objet d’autres publications par le groupe pour évaluer son efficacité 16.

Reconstituer l’histoire des bactériesToutes ces études montrent que plu-sieurs souches “soeurs” existent en parallèle, ayant simplement trouvé une mutation différente pour résister à l’antibiotique. S’inspirant de ce ré-sultat, le groupe a étudié les PROFILS génétiques de colonies de bactéries Burkholderia dolosa 17 trouvées chez des patients atteints de mucoviscidose 18. Les résultats sont intéressants car en étudiant les profils génétiques, il est possible de savoir quelles pressions biologiques les bactéries ont subies 19. Autrement dit, il est intéressant de savoir ce qui a pu affecter la colonie de bactéries au point que des mutants mi-noritaires sont devenus majoritaires.

On peut, à partir de ces informations, proposer des traitements plus précis et efficaces. Le groupe souhaite mainte-nant prédire les évolutions génétiques probables d’une bactérie 20 et mettre au point des tests simples pour étudier l’évolution de la résistance en sur-ex-primant la cible de l’antibiotique 21.

Un problème qu’il faut faire connaîtreLe professeur Kishony s’est joint en 2011 à un appel de plusieurs grands chercheurs dans le domaine pour aler-ter sur le danger de la résistance aux antibiotiques 22. Plus récemment en France, une nouvelle alerte a été lan-cée par l’Alliance contre le dévelop-pement des bactéries multi-résistantes (AC-2-BMR) 23. Espérons que le message sera entendu par le plus grand nombre et que nous n’abandonnerons pas les chercheurs qui travaillent sur cette question ainsi que ceux qui cherchent de nouveaux antibiotiques.

Dr Hendrik Eijsberg, Volontaire in-ternational chercheur au Technion www.bulletins-electroniques.com/

La Résistance aux Antiobiotiques

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34L’information en provenance d’IsraëlEdition du 16 Septembre au 22 Septembre

Le Premier ministre israélien Ben-yamin Netanyahou serait inquiet de l’éventuel départ du gouvernement de son ministre des FinancesYair Lapid, avant les prochaines élec-tions, selon le quotidien israélien Haaretz.

“Je pense que le ministre des Finances a un intérêt personnel à ne plus être ministre des Finances”, a déclaré M. Hanegbi, vice-ministre des Affaires étrangères et proche de Netanyahou cité par Haaretz, ajoutant que “Lapid est à la recherche d’une crise artifi-cielle”.

“Lapid comprend que son mandat a été un échec et il semble vouloir agir pour permettre d’oublier son manque de réalisations”, poursuit Hanegbi.

Selon un autre responsable, le ministre des Finances attendrait que les forma-tions ultra-orthodoxes fassent leur en-trée dans la coalition pour la quitter.

“Avec Lapid comme figure d’oppo-sition, un gouvernement Likoud/ul-

tra-orthodoxe serait une cible facile et (…) permettrait de renforcer le parti centriste”, a déclaré la même source à Haaretz.

Le président de Yesh Atid (le parti centriste de Yair Lapid, NDLR) à la Knesset, le député Ofer Shelah a dé-menti ces accusations et attaqué Ne-tanyahou pour avoir critiqué Lapid, selon Haaretz.

Les désaccords entre Netanyahou et son ministre des Finances sont princi-palement liés à la répartition du bud-get.

M. Lapid veut faire passer un projet de loi exemptant les jeunes couples de TVA pour l’achat de leurs premières maisons, ce qui augmenterait le défi-cit budgétaire, tandis que Netanyahou souhaite augmenter le budget de la Défense.

I24 News

Source: http://www.i24news.tv/

Netanyahou Redoute le Départ de Yaïr Lapid

« La capitulation du Premier Mi-nistre face aux exigences de la Jor-danie constitue, de facto, un renon-cement à la souveraineté d’Israël sur le Mont du Temple. Parmi les désidératas de la Jordanie, la des-truction du pont permettant aux juifs de monter sur le Mont du Temple depuis l’esplanade du Ko-tel. » Dans sa dernière déclaration publique, le député israélien Moshe Feiglin (Likoud), n’a pas pris de pincettes pour dénoncer l’action de

Netanyahu.

Feiglin fait une liaison entre la perte de souveraineté sur le Har Habait (Mont du Temple) et le sentiment d’identifi-cation qu’expriment les arabes israé-liens avec les organisations terroristes et extrémistes:

« Lorsque les drapeaux du Hamas ou du Dach (ISIS) sont levés en toute liberté sur le Mont du Temple, et lorsque le Premier Ministre lui-même remet la souveraineté légitime d’Is-raël aux mains de l’Islam radical; on perd notre emprise sur le Néguev, la Galilée et les villes mixtes. Les dra-peaux du Dach (ISIS) virevoltent deja à Sakhnin ou à Taybé. »

Le bureau du Premier Ministre n’a pas pu répondre à nos questions dans l’immédiat.

Par Valériane de Chardonnay

Moshe Feiglin: « Netanyahu renonce à la souveraineté du

Mont du Temple »

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