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La Seine connaît une histoire mouvementée, notamment sur la partie de Rouen au Havre, sujet de « Histoires de Seine ».
Symbole puissant, on lui prête souvent les traits d’une femme, voire d’une mère bienveillante et nourricière.
Axe stratégique et enjeu de pouvoir, elle est au cœur des raids vikings ou sert de rempart à la fuite des troupes allemandes lors de la Seconde Guerre mondiale.
Son rôle économique puissant rend impérieux ses incessants aménagements : elle sert un trafic de plus en plus dense. Elle fut un outil de développement de l’industrie.
Fournisseur de poissons variés, elle a un rôle particulier dans l’alimentation de ses riverains au Moyen Âge. Elle fut utile à l’hygiène dans la vie quotidienne, pour laver le linge par exemple, mais fut aussi porteuse de maladies, comme le choléra.
On y a appris à nager ; on s’y affronte avec l’arrivée de la mode du sport : des régates et courses d’avirons jusqu’aux 24h motonautiques…
Enfin, elle est toujours un lieu de fête : les éditions successives de l’Armada en sont les épisodes les plus récents.
La Seine, détail du plan de la forêt de Rouvray, 1757.
Allégorie de la Seine, détail de l’atlas des plans des rivières de Robec et d’Aubette, 1752.
Coutumier de la Vicomté de l’eau, recueil des usages et des taxes concernant la circulation des hommes et des marchandises sur la Seine entre Mantes et la mer, fin du XVe siècle.
INTRODUCTION
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Longue de 125 kilomètres, la Seine coule jusqu’au Havre, avant de se jeter dans la Manche. Frontière naturelle entre la Seine-Maritime et l’Eure, elle est depuis le Moyen-Âge un lieu de passage pour les hommes et les marchandises, mais également une source d’énergie pour les industries textiles et drapières notamment.
LA SEINE, LIEU DE FRANCHISSEMENT
Pont Flaubert, ouverture au public, 2008, cliché Didier Tragin.
Pont suspendu à Rouen, tirage photographique ancien, fin du XIXe siècle.
Le bac à La Mailleraye-sur-Seine, carte postale, début du XXe siècle.
Le pont Mathilde de Rouen, en pierre, édifié au XIIe siècle, est le premier ouvrage fixe permettant de passer d’une rive à l’autre de la Seine. Il faudra ensuite attendre 1630, et la dégradation du Pont Mathilde, pour voir la construction d’un nouveau pont de bois, provisoire, constitués de 19 bateaux.
Dès lors, les ponts vont se multiplier sur la Seine, alliant diverses technologies, toujours plus performantes : pont en maçonnerie, pont suspendu, pont transbordeur, pont à haubans…
Cependant, il faut attendre 1959 et l’ouverture du Pont de Tancarville à la circulation pour avoir un point de passage fixe en aval de Rouen.
Mis en service en 2008, le pont Flaubert est le dernier pont conçu pour traverser la Seine. Pont levant routier, il est ainsi le sixième franchissement de la Seine à Rouen.
le fleuve remonterait à l’époque mérovingienne. En 1861, 21 bacs assurent les traversées du fleuve, entre Rouen et le Havre, dans des ports comme Duclair, La Bouille, La Mailleraye-sur-Seine… Leur faible capacité incite les autorités à construire des ponts, et ce dès le Moyen-Âge. Il reste aujourd’hui 8 bacs, exploités par le Conseil départemental depuis 2001.
Jusqu’à la construction du premier pont sur la Seine, les barques et bacs permettent de traverser le fleuve. En certains points, en période de basses-eaux, il est possible de passer à gué, comme au Trait. La création de bacs sur
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LA SEINE, LIEU DE NAVIGATION
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Affiche de la Compagnie rouennaise de navigation, début du XXe siècle.
Vue de Caudebec prise des hauteurs du Faubourg Sainte-Claire, aquatinte de Garneray, vers 1830.
Plan de Rouen par Jacques Gomboust, arpenteur, 1655.
Au Moyen Âge, des petits ports jalonnaient le fleuve, servant d’escales ou de lieux de commerce pour les bateaux qui y accostaient. Les marchandises y circulaient plus facilement que par la route. Aujourd’hui, le transport fluvial n’a qu’une place secondaire. Il est supplanté par les réseaux routiers et ferroviaires : contrairement à ses voisins européens (Allemagne, Belgique, Pays-Bas…), la France se caractérise en effet par un manque de liaisons entre ses différents bassins fluviaux.
Cependant, plus de 50 % du trafic fluvial français se concentre sur le bassin de la Seine, dont les ports les plus importants sont Rouen et Le Havre. Ils commercent pour l’essentiel avec l’Île-de-France, première région de consommation en France, et grand producteur de céréales.
Le Port Autonome de Rouen est l’un des premiers ports européens : il accueille plus de 4 000 navires par an, chargés de plus de 20 millions de tonnes de fret. C’est aussi le premier port céréalier français.
Grâce aux paysages qu’elle traverse, la Seine s’est adaptée au tourisme fluvial. De nombreux bateaux de croisière remontent le fleuve jusqu’au Havre.
Des aménagements de la période gallo-romaine ont été mis en évidence par l’archéologie le long d’affluents de la Seine, comme à Incarville, avec un canal d’accès aux quais découvert à la fin des années 1990. Au Moyen Âge, des canaux sont également creusés et les chemins de halage entretenus par les riverains pour permettre de tirer les bateaux.
LA SEINE, LIEU D’AMÉNAGEMENTS
Carte du cours de la Seine avec projet de canal latéral, fin du XVIIIe siècle.
Brochure portant règlement sur l’éclairage pendant la nuit des bateaux et des obstacles à la navigation, 1886.
Ile de Belcinac à Caudebec-en-Caux, dessin sur parchemin, XVIe siècle.
Cependant, jusqu’au XIXe siècle, la Seine est un fleuve dangereux, présentant beaucoup d’écueils pour la navigation : fort courant, absence de chenal fixe, bancs de sable et îles apparaissant et disparaissant au gré du mascaret, comme Belcinac, située entre Vatteville et Villequier.
La modernisation de l’éclairage débute avec l’implantation en 1818 du premier phare de la basse-Seine à Quillebeuf. Afin d’améliorer la navigation, des travaux gigantesques sont entrepris en 1846, sous l’impulsion de la Chambre de commerce de Rouen qui craint une baisse du trafic fluvial avec l’arrivée du chemin de fer. Pour éliminer les alluvions déposés à chaque marée, l’endiguement permet de rétrécir le lit du fleuve, provoquant un effet de chasse et entraînant une augmentation du tirant d’eau. Pour faciliter le trafic du port du Havre, le Canal de Tancarville, qui sert à contourner l’estuaire, est inauguré en 1887 après 7 ans de travaux.
Le perfectionnement de ces travaux d’endiguement se poursuit jusqu’en 1975. La Seine est un lieu d’aménagements incessants pour maintenir son accessibilité : entretien du chenal, dragages, approfondissements du lit…
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L’existence de chantiers de réparation navale en vallée de Seine est attestée par les archives dès le XIe siècle (Forêt de Brotonne, Quillebeuf). Au XIIe siècle, Harfleur abrite déjà un chantier de construction.
À Rouen, à la fin du XIIIe siècle, est aménagé le Clos aux Galées afin de doter le royaume d’une flotte de guerre. La fondation du port du Havre en 1517 par François Ier précipite sa fin d’activité.
En 1665, Colbert installe l’arsenal du Havre sur les bords du Bassin du Roy. Sur le Perrey, de nombreux chantiers construisent des bâtiments de commerce en bois. À Rouen également, à compter de 1768, quatre entreprises de construction de navires marchands s’installent sur le Mont-Riboudet. Pionnier de la navigation à vapeur et avec hélices, Jacques Augustin-Normand déplace ses chantiers de Honfleur au Havre en 1816.
LA SEINE, LIEU DE CONSTRUCTION ET RÉPARATION NAVALES
Lancement au Trait du sous-marin Cérès, photographie, 9 décembre 1938.
Lancement du Quevilly, cliché sur verre.
Quittance de paiement d’un garde du Clos aux galées à un maître charpentier pour l’achèvement de 7 barges, 1379.
Après seulement cinq années d’activité, les chantiers Claparède de Petit-Quevilly sont fermés en 1886. C’est à Grand-Quevilly que l’activité renaît pendant un siècle avec les Chantiers de Normandie, fermés en 1986 en raison de la forte concurrence mondiale.
Parallèlement, la société Worms et Cie choisit la commune du Trait pour créer un centre de construction navale en 1917. Le chantier couvre 25 hectares et s’accompagne du premier exemple français de cité-jardin pour les ouvriers. Jusqu’en 1972, une grande diversité de navires modernes (pétroliers, cargos, sous-marins…) y sont lancés.
En 2000, ce sont les « héritiers » d’Augustin-Normand, les Ateliers et Chantiers du Havre, qui cessent leurs activités.
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Au Moyen Âge, le droit de pêche en Seine est détenu par les seigneurs du lieu. Le pêcheur doit s’acquitter d’une rente auprès des possesseurs de secteurs de pêche délimités. Beaucoup de ces « pêcheries » sont détenues par des abbayes qui en tirent profit, le poisson étant alors économiquement prépondérant. On trouve dans la Seine des poissons d’eau douce, tel le brochet, des saumons qui remontent le cours du fleuve et même des cétacés, désignés sous le vocable de « crapois ».
LA SEINE, LIEU AUX USAGES VARIÉS
Vue de la Seine et des quais de Rouen, lithographie par Deroy, 1880.
Rouen, quai d’Harcourt, projet de bains sur un bateau, plan, 1763.
Charte de Henri Ier, roi d’Angleterre, par laquelle il reconnaît ne prétendre à aucun droit sur un crapois pêché à Quillebeuf et s’engage à indemniser les religieux à son prochain voyage en Normandie, vers1100-1107.
La Seine est également indispensable à l’hygiène pour ses riverains, avant que la notion d’eau potable n’en interdise l’utilisation à des fins domestiques. Au XVIIIe siècle, apparaissent des bateaux proposant même des bains chauds ainsi que des bateaux lavoirs permettant de faire la lessive.
Le fleuve est indispensable à l’approvisionnement des populations. Rouen est une place marchande incontournable dans le Nord de l’Europe dès le Moyen Âge. Le port connaît alors la concurrence d’Honfleur et surtout d’Harfleur, puis verra celle du Havre avec l’apparition au XIXe siècle du chemin de fer. La manutention des marchandises, à dos d’homme puis grâce à des grues, occupe un grand nombre de dockers sur les quais et dans les entrepôts aménagés avec la Révolution industrielle.
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La Seine a été valorisée comme source d’énergie et comme axe de communication et de transport pour l’industrie.
Depuis le XVIe siècle, une proto-industrie textile est bien implantée à Elbeuf, grâce notamment à la création, en 1667, par Colbert, d’une manufacture royale qui facilite la commercialisation de la production. Le transport fluvial sur la Seine permet d’acheminer dans la ville drapière les matières premières (laine, ingrédients et houille pour la teinture…).
LA SEINE, LIEU D’INDUSTRIALISATION
En tête de facture, manufacture de draps et nouveautés à Elbeuf, 1900.
Gravure représentant la fabrique de la Luciline à Rouen, 1863.
Vue générale de la ville d’Elbeuf depuis la côte Saint-Haut, vers 1880.
De nombreuses autres industries vont s’installer sur les bords de la Seine, tout au long du XIXe siècle ; en 1863, la société parisienne A. Cohen et Cie installe une usine pour la distillation de l’huile depétrole, située sur le Mont-Riboudet, le long du fleuve, sur la rive droite.
Afin de sécuriser les opérations de déchargement du pétrole dans le port de Rouen, le service des Ponts et Chaussées aménage à la fin des années 1880 un bassin destiné uniquement au déchargement des pétroliers, sur la rive gauche de la Seine, moins peuplée que la rive droite.
La rive gauche attire aussi de nombreux établissements dépendants de la Seine pour se fournir en matières premières comme la papeterie, les raffineries de pétrole, les usines chimiques, les chantiers de construction navale…
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Entre 1800 et 1940, 70 établissements travaillant pour l’industrie drapière sont recensés à Elbeuf.
Connue pour son régime régulier, la Seine sort peu de son lit.
Phénomène autrefois visible, notamment à Caudebec-en-Caux, le mascaret pouvait être comparé à une « vague géante » engloutissant tout sur son passage. Appelé également « la barre », il arrivait de la mer vers l’amont du fleuve, en en modifiant le cours. Malgré le danger encouru, soulèvements de bateaux, inondations, noyades…, le mascaret offrait un véritable spectacle pour les populations locales ; on venait même du Havre et de Rouen pour l’admirer ! Le mascaret a disparu avec les aménagements du fleuve, débutés au milieu du XIXe
siècle et terminés en 1963.
LA SEINE, LIEU DANGEREUX
Le mascaret à Caudebec-en-Caux, XXe siècle, tirage photographique ancien.
Inondations à Rouen, 1910, cliché Robert Eude.
Navire en péril, vue de Quillebeuf, aquatinte de Garneray.
Les crues hivernales sont assez rares ; pourtant des inondations sont advenues lors de pluies abondantes et de longue durée. La plus impressionnante fut celle de 1910, toujours citée comme référence lors de chaque montée des eaux.
Lors des hivers les plus rudes, comme en 1895 par exemple, la Seine fut gelée pendant plusieurs jours. Les naufrages, plutôt rares, peuvent être attribués à la météorologie. Les forts coups de vent sont souvent désignés, tout comme les erreurs de pilotage.
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La Seine est utilisée pour des pratiques ludiques et sportives. Au XIXe siècle, des écoles de natation sont aménagées sur les quais de Seine à Rouen et sur ses îles environnantes. L’apprentissage de la natation est dispensé par des « maîtres baigneurs » ; savoir nager est avant tout un gage de sécurité. Malgré la construction de piscines dans les années 1930, il n’est pas rare de voir des amateurs plonger du haut des ponts sillonnant la Seine à Rouen. Des concours y sont parfois organisés.
LA SEINE, LIEU DE PRATIQUE SPORTIVE
24 h motonautiques de Rouen, cliché Didier Tragin, 2003.
Concours de plongeon sur l’île Lacroix, août 1927, clichés Robert Eude.
Projet d’école de natation sur l’île du Petit Gay, plan, vers 1820.
Importé d’Angleterre, le nautisme arrive en France, sur les côtes de la Manche, au début du XIXe siècle. Au départ, les régates ne revêtent pas un caractère compétitif, mais sont plutôt l’occasion d’organiser des fêtes nautiques. En 1847 est créé l’un des plus anciens clubs nautiques français, « Les régates rouennaises » (aujourd’hui CNAR), sur l’Ile Lacroix. En 1906, le club se scinde en deux, marquant ainsi la différence entre les disciplines pratiquées : le club nautique de Rouen est dédié à la compétition, tandis que les régates sont destinées à la plaisance. Des compétitions de nautisme étaient déjà organisées sur la Seine, à La Bouille ou à Quillebeuf, depuis la fin de la guerre de 1870.
L’arrivée des sports mécaniques et motorisés amènent le Rouen Yacht Club à créer les 24h motonautiques de Rouen en 1964. Cette compétition de motonautisme d’endurance a lieu chaque année à la fin du mois d’avril.
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L’utilisation du fleuve comme lieu de spectacle est d’abord un symbole d’autorité politique. Ainsi, l’entrée royale d’Henri II à Rouen en 1550 est dépeinte comme la mise en scène d’une bataille antiquisante pour maîtriser l’eau. Les visites royales de Louis XV et Louis XVI au Havre au XVIIIe siècle sont orchestrées autour de l’estuaire. Les déplacements de présidents de la République dans la capitale normande sont ensuite l’occasion de pavoiser les navires et de décorer les quais sur leur trajet.
Les commémorations offrent également à Rouen la possibilité d’exploiter la Seine : des régates ponctuent les fêtes du souvenir de la mort de Corneille en 1884, sans lien apparent avec le dramaturge.
LA SEINE, LIEU DE FÊTE
« Le triomphe de la rivière à Rouen en l’an 1550 », entrée du roi Henri II à Rouen, gravure, XVIIe siècle.
Millénaire normand, carte postale, juin 1911.
Les quais à Rouen durant l’Armada, cliché Didier Tragin, 1994.
En 1889, la fête qui célèbre les 100 ans de la réunion des États généraux comprend la distribution de lanternes aux bateaux accostés.
Enfin, des rassemblements populaires de navires sont organisés depuis le début du XXe siècle, annonçant les futures « Armadas ». En 1905 déjà, les fêtes de la Grande semaine maritime donnent lieu à un cortège de navires remontant le fleuve. En 1911, pour le millénaire normand, outre les reconstitutions de drakkars, des navires de guerre prestigieux sont présentés devant plus de 400 000 spectateurs. La volonté d’associer la population à l’aménagement du fleuve donne lieu récemment à des manifestations : Armadas, Festival Terre d’eaux sur le patrimoine de l’estuaire depuis 2013 ou encore « Fête en Seine » qui voit sa deuxième édition en 2019.
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La Seine-Maritime offre au visiteur des paysages variés. Qu’il se promène le long de la Seine, ou dans les prairies remplies de pommiers en fleurs, il découvre des lumières changeantes. Ces couleurs, oscillant tout au long de la journée, ont inspiré les peintres impressionnistes, de Monet à Pissaro. Le panorama de Rouen, vue de la côte Sainte-Catherine à Bonsecours, est aussi très prisé par les impressionnistes et les photographes amateurs.
LA SEINE, LIEU ATTRACTIF
Vue de Rouen depuis la côte Sainte Catherine, cliché Louis Chesneau, vers 1900.
Projet d’affiche du syndicat d’initiative de Rouen et Haute-Normandie, années 1920.
Route des fruits, cliché Didier Tragin, 2002.
La Seine a également inspiré des écrivains célèbres. Ainsi, Flaubert, dans ses « Notes de voyage » en 1850, décrit le spectacle de la pêche depuis son balcon de Croisset. Victor Hugo dans « Demain, dès l’aube » pleure sa fille Léopoldine, emportée par la Seine à Villequier en 1843.
Le long de la Seine se sont implantés châteaux et abbayes faisant désormais partie de notre patrimoine : on peut encore admirer les ruines de l’abbaye de Jumièges, ou visiter les abbayes de Saint-Georges-de-Boscherville ou de Saint-Wandrille. Sur les hauteurs de La Bouille, se dressent les vestiges du château de Robert le Diable, du nom du père de Guillaume le Conquérant.
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En se promenant le long des méandres de la Seine, dans le Parc Naturel Régional, une promenade, à pied ou à vélo, amène le visiteur à la rencontre de producteurs de fruits (cerises, pommes, prunes…), nombreux à profiter d’un microclimat favorable à ces cultures.
CRÉDITS HISTOIRES DE SEINE
Exposition réalisée à l’occasion de « Fête en Seine »
sous la direction de Vincent Maroteaux,
directeur des Archives départementales de la Seine-Maritime.
Recherches et textes :
Karine Blondel
Virginie Jourdain
Photographies : Éric Lévêque, Véronique Hénon, Marie Kihm-Vandewiele.
© Département de la Seine-Maritime – direction des Archives départementales/2019.
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