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Amnesty International4 informations mensuelles internationales
Vol. VIII, n° 6 Juin 1978
Au debut du mois de mai, A/ a demandepar lettre a l'eveque Muzorewa et aux autresmembres africains du conseil executif d'exi-ger une liste complete des personnes liberéeset la liberation des quelque 250 prisonnierspolitiques encore detenus.
L'eveque Muzorewa et le reverend Sitholeayant annonce qu'ils s'opposeraient a toute
Le 17 mai, Al a demande au gouverne-ment thailandais de liberer differentes cate-gories de prisonniers politiques. Au debutde sa campagne internationale en faveur desprisonniers thais, Al a publie un documentindiquant les raisons de son inquietude ausujet des prisonniers politiques qui ont êté- arretes avant le coup d'Etat militaire du6 octobre 1976 et accuses d'avoir viol& laloi sur les activités anticommunistes;- arretes pendant le coup d'Etat du 6 octobreen liaison avec les evenements de l'Univer-site de Thammasat;- incarcérés en vertu d'un décret d'urgenceparce qu'ils étaient soupconnes d'etre « dan-gereux pour la societe»; ou- arretes dans des regions reculees et détenussans jugement parce qu'il étaient soupcon-nés d'8tre communistes ou d'avoir des sym-pathies communistes.
Al a prié instamment le gouvernementthaIlandais de liberer sans condition les pri-sonniers detenus sans jugement et de liberersous caution ceux dont le proces est en cours.Elle estime que le nombre de prisonnierspolitiques detenus en ThaIlande, y comprisceux qui sont detenus en vertu d'un decretd'urgence, s'élève A plusieurs centaines etpeut-etre meme a un millier.
Al a également critique les modificationsapportees A la legislation thai A la suite ducoup d'Etat de 1976, notamment la dispo-sition constitutionnelle qui autorise le pre-mier ministre a ordonner des executionssommaires sans jugement, disposition qui aété utilisee A neuf reprises au moins pourfaire executer des personnes accusées decrimes graves. Elle a egalement critique lesdécrets adoptés dans le cadre de l'état d'ur-gence, qui autorisent la detention de prison-niers politiques sans jugement.
autre execution, A/ a egalement demand&des precisions au sujet du statut des pri-sonniers politiques condamnes a mort. Ala demand& instamment que les personnesvisées ne bénéficient pas seulement d'un sur-sis indefini mais que leur sentence soitimmediatement et officiellement commuée.H1
Depuis le coup d'Etat du 6 octobre, tousles partis politiques et toutes les reunionspolitiques sont interdits. La presse est cen-surée et le gouvernement a supprimé lesactivités syndicales en interdisant les gréveset les autres manifestations ouvrières.
BRESIL: APPEL AU PRÉSIDENT AU SUJET DE LA GRÉVE DE LA FAIM
Le 4 mai, pour la seconde fois en troissemaines, Al a telegraphie au president duBrésil, M. Ernesto GEISEL, pour lui deman-der de faire tout ce qui est en son pouvoirafin de mettre un terme a la greve de la faimobservée par la quasi-totalite des 200 prison-niers politiques du pays.
La gréve a commence le 12 avril dans laprison considéree comme la pire du pays, lepenitencier Professeur Barreto Campelo, AItamaraca, dans l'Etat de Pernambouc, etelle a été suivie dans presque toutes les autresprisons du pays. Les 15 prisonniers politiquesd'Itamaraca ont tous eté transferés dans unhôpital militaire on ils refusent tout traite-ment medical et n'acceptent que du sucre etde l'eau. De sérieuses inquiétudes ont etéexprimées quant A la sante de l'un d'entreeux, Rholine Sonde CAVALCANTI, qui estdiabétique.
Les grévistes protestaient contre la deten-tion cellulaire, depuis septembre 1975, A laBarreto Campelo, de Rholine Sonde Caval-canti et Carlos Alberto SOARES. Le secre-taire A la justice de l'Etat de Pernambouc,Sergio HIGINO, a pour la premiere foisapplique une disposition de la loi sur la secu-rite nationale selon laquelle les personnescondamnees a l'emprisonnement A vie doi-
vent Etre separees des autres prisonnierspolitiques et a totalement isolé les deuxhommes.
Itamaraca est la seule prison du pays oncette regle ait ete appliquee et certaines auto-rites locales considerent cet isolement comme
,4 / a declare que la detention cellulairede Rholine Sonde Cavalcanti et CarlosAlberto Soares constitue un chatiment inhu-main et arbitraire, qui menace la sante men-tale et physique des prisonniers.
La grive de la faim s'est terminée le 9 mai,Rholine Cavalcanti et Carlos Alberto Soaresayant été autorisés a revenir parmi les autresprisonniers politiques plusieurs fois parsemaine. [1
NOUVELLES ARRESTATIONS EN TCHECOSLOVAQUIE
Al a recemment eu connaissance de nou-veaux cas d'arrestation et de condamnationde militants des droits de l'homme enTchécoslovaquie:
En mars, un ouvrier, Michal KOPAL, etun étudiant, Ivan MANASEK, ont eté arre-tes A Prague sous l'inculpation de « provo-cation » (article 100 du code penal techéco-slovaque). Ces deux personnes auraientredige et tenté de diffuser des informations,qui n'avaient pas eté encore publiees, concer-nant le parti communiste tchécoslovaque.
Des poursuites judiciaires ont eté engageesle 2 mars contre deux prêtres catholiques,Marian ZAJ10EK et Robert GOMBIK, quisont accuses d'avoir diffuse le manifesteappelé Charte 77.
Les quatre hommes figurent parmi lessignataires de la Charte 77.
Le pasteur Miloslav LOJEK a éte arretele 19 décembre 1977, alors qu'il se trouvaitsous les drapeaux, pour avoir distribue desexemplaires de la Charte 77 A ses camarades.Le 9 mars dernier, le tribunal militaire dePlzen l'a condamné A 15 mois de prisonpour provocation (article 100) et atteintel'autorité politique et morale de l'armée(article 288). En 1975, il avait eté interditA M. Lojek de célébrer des offices religieux,ensuite de quoi il a travaillé comme ouvrieravant d'etre appele sous les draneaux.
Gustav VLASATY, employe dans l'indus-trie chimique et syndicaliste militant, a étearreté le 30 janvier pour avoir affiché surun mur des coupures du journal du partiRude Pravo annoncant des augmentations
cole de bulletins de paye montrant que sonsalaire n'avait pas été releve. II a eté condamnéle 5 avril A 20 mois de prison pour provo-cation (article 100).
Ivan JIROUS, historien de l'art, directeurartistique du groupe rock non conformistePlastic People of the Universe et l'un dessignataires de la Charte 77, a ete condamnele 11 avril A Prague A 8 mois de prison pouratteinte a l'ordre public (article 202). Le5 mai, la cour d'appel a porte sa condamna-tion a 18 mois a la demande du procureur.
(suite p. 2, col. 1
Liberation de prisonnierspolitiques en Rhodésie
Apres la conclusion, en mars dernier, d'un accord de reglement interne entreM. Ian SMITH, premier ministre, et trois dirigeants de mouvements politiquesafricains, l'evique Abel MUZOREWA, le révérend Ndabaningi SITHOLE et lechef Jeremia CHIRAU, plus de 750 prisonniers politiques, sur un total de 950, ontété remis en liberté au mois d'avril. Les prisonniers liberes comprennent des par-tisans d'Abel Muzorewa et de Ndabaningi Sithole ainsi que des sympathisantsdu front patriotique dirigé par Joshua NKOMO et Robert MUGABE. Le frontopere en exil et n'est pas partie a l'accord.
APPELS EN FAVEUR DE PRISONNIERS POLITIQUES EN THAILANDE
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Tchecoslovaquie - suite de p. I
M. Jirous avait ete arrete le 25 octobre 1977,apres une exposition au cours de laquelle iiavait formulé des remarques ironiques ausujet des organisations de jeunesse et une« remarque injurieuse» a l'égard d'un fonc-ttonnaire. Cette arrestation intervenait unmois apt-6s l'expiration d'une peine ante-rieure de 18 mois de prison.
Ces sept personnes ont éte adoptées parAlcomme prisonniers d'opinion.
Al ET LES CONDITIONS DE DETENTION DANS LES
«PRISONS SPECIALES» D'ITALIE
Al a accueilli avec satisfaction l'offre quilui a ete faite d'enqueter sur les conditionsdans les « prisons de haute securité » enItalie avec la cooperation des autorit&s.
Dans une lettre du 8 mai, adresseeFranco EVANGEL ISTI, sous-secretaireaupres du conseil des ministres italien, Alse felicite de la declaration faite le 5 maipar M. Evangelisti, selon laquelle le gouver-nement italien est prat a collaborer a l'en-quete d'Al. La suite de la lettre est ainsiconeue: «Compte tenu de cette declaration,AI a decide (conformément a l'article 1 c deses statuts) de se charger d'une enqueteserieuse sur les conditions qui regnent dansles prisons de haute sécurite en Italie.
Comme prealable a cette enquete, Al priele gouvernement italien de confirmer formel-lement qu'il est pret A autoriser les personnesdeléguees par Al A visiter les prisons de hautesecurité et a s'entretenir avec les détenus, lepersonnel penitentiaire et les autres fonc-tionnaires competents en Italie, ainsi qu'àconsulter les documents ayant rapport avecl'enquete.
En demandant au gouvernement italiende lui accorder sa collaboration pour uneenquete sur les prisons de haute securite,Al ne veut nullement laisser entendre que,pour elle, Is conditions sont plus ou moinspreoccupantes dans les etablissements péni-tentiaires de cette categorie que dans d'autrescategories de prisons en Italie.
Les modalites et procedures d'exécutionde cette enquete doivent encore etre fixeespar Al, et eventuellement en consultationavec d'autres institutions qualifiees, spe-cialisées dans le domaine des droits del'homme et des conditions de detention.
On peut rappeler a ce propos qu'd lareunion de son Conseil international en1975, Al avait dejA decide de rechercher lesmoyens permettant d'enqueter sur les condi-tions qui regnent dans les prisons de hautesecurite en Europe occidentale. LI
GUINEE: L'ARCHEVEQUE TCHIDIMBO AURAIT ETE LIBERE
Selon des informations non confirméesen provenance d'A frique de l'Ouest,Mgr Raymond Marie TCHIDIMBO, arche-veque catholique de Conakry, aurait eteremis en liberte apres 7 ans d'emprisonne-ment. Mgr Tchidimbo, l'un des prisonnierspolitiques les plus cel&bres de Guinee, avaitete condamne aux travaux forces A perpe-tuité en janvier 1971, avec 67 autres personnesdeclarees coupables de complicit& dans un
coup de main lance en novembre 1971 surConakry, capitale de la Guinée. Le gouver-nement guinéen avait alors accuse les forcescoloniales portugaises et certains elementsde l'opposition guineenne d'etre a l'originede ce coup de main.
Mgr Tchidimbo et ses codetenus avaientété condamnes par un tribunal revolution-naire supreme special compose de 75 merit-bres de l'assemblée nationale guineenne.Les accuses n'avaient pas ete autorisespresenter leur defense et nombre d'entre euxn'etaient meme pas presents lors du procès.Au moins 60, dont Mgr Tchidimbo, furentcondamnés A perpetuite et 58 autres furentexecutes.
La liberation de Mgr Tchidimbo intervientA un moment oti s'améliorent les relationsdiplomatiques entre la Guinée et ses voisinsd'Afrique de l'Ouest, notamment le Senegalet la Côte d'Ivoire. La plupart des observa-teurs estiment que les pressions exercees parces deux pays ont jou& un role importantdans la liberation de Mgr Tchidimbo, quireste archeveque de Conakry.
Selon les informations dont dispose Al,Mgr Tchidimbo aurait éte emprisonne depuis1971 A Camp Boiro (Conakry), principalcamp d'internement de Guinee pour prison-niers politiques, qui en detient plus de 1000.Aucune communication avec le monde exte-deur ne leur est permise et ils ne peuventrecevoir de visites de leur famille. Les condi-tions de detention A Boiro seraient extreme-ment dures et de nombreux prisonniersseraient morts des suites de mauvais traite-ments, de faim ou de maladie.
Al s'est recemment efforcée d'attirerl'attention de la communaute internationalesur le sort tragique des prisonniers politiquesde Guinee en lancant un programme d'adop-tion de prisons. Deux prisons, celles de CampBoiro et de Kéme Boureima a Kindia (quicompte aussi de nom breux prisonniers poli-tiques), ont &te adoptees par des groupesd'Al qui s'efforcent d'obtenir des amelio-rations sensibles des conditions de detention.
ARRESTATIONS ET EXECUTIONS EN EL SALVADOR
Le 11 avril, Al a envoy& un télegramme auprésident d'El Salvador, M. Carlos Hum-berto ROMERO, pour exprimer l'inquietude -qui lui causaient des informations selonlesquelles des habitants de San Pedro Peru-lapan, village de la province de Cuscatldn,auraient eté arretés, executes ou tortures aucours d'une operation militaire. Cette ope-ration, qui a commence a la mi-mars, visaitdes dirigeants et des membres des deux prin-cipales federations d'agriculteurs du pays, laFECCAS (fedération paysanne chrétienned'El Salvador) et l'UTC (union des travail-leurs agricoles). Les communiques officielspubliés avant et pendant l'operation affir-maient que des paysans appartenant A cesdeux associations assassinaient des mem-bres de l'organisation paramilitaire ruralede miliciens ORDEN, incendiaient desfermes et enlevaient ou chassaient les pro-prietaires.
Les refugies qui ont fui la zone souscontrOle militaire pour ge rendre dans la.capitale, San Salvador, ont conteste la ver-sion officielle des evenements et affirmeque la violence avait &te provoquee par les
membres d'ORDEN. Cette organisation,qui est dirigee par le ministere de la defensenationale et qui a A sa tete le president, est Ala fois une force de securité et une organisa-tion politique. Selon les refugies, l'un desdirigeants de la FECCAS, TrAnsitoVASQUEZ, a eté capture le 20 mars par40 membres d'ORDEN. Le lendemain, onretrouvait son corps, decapite et mutile.Ceux qui l'ont trouve etaient des membresde la FECCAS et de l'UTC, qui ont forcecinq membres d'ORDEN A enterrer le corps.Peu aprés, les autorités ont donne ordre auxfamilies des membres d'ORDEN de quitterleur maison et de se refugier dans l'ecole deSan Pedro Perulapan, car des unites del'armée allaient entrer dans la province pourentreprendre une operation militaire.
La garde nationale et ORDEN ont lanceune serie d'attaques combinees contre plu-sieurs districts de la province de CuscatlAn.II y a eu un nombre indetermine de morts,de blesses et de «disparus ». A San PedroPerulapan, 50 paysans auraient eté tues etplus de 50 blesses. Soixante-dix personnesont ete arretees, des maisons ont eté pilleeset incendiees par les forces de sécurite et descentaines de paysans ont fui la region,abandonnant leurs foyers et leurs biens. Lesjournalistes qui essayaient de pénetrer dansla zone des operations opt ete interceptespar l'armee, qui avait dresse des barragessur les routes.
Monseigneur ROMERO, archeveque deSan Salvador, a demand& instamment auxautorites de permettre A une commissiond'enquete independante d'aider ceux quis'étaient enfuis de chez eux et de faire uneenquete sur les troubles. L'archeveque ademande en outre que l'operation militaireprenne fin, car elle ne pouvait que provo-quer encore plus de violence. L'Eglise etdes membres des professions juridiques ontdemand& que les personnes arretees pendantles troubles soient amnistiees.
De l'avis des observateurs, en affirmantque les federations paysannes avaient orga-nise une rebellion A San Pedro Perulapan,region oO ces organisations sont tres actives,le gouvernement cherchait A discrediter lesfederations, dont les demandes de reformesminimales, comme l'amelioration du creditagricole et la restitution des terres actuelle-ment occupees par les forces armees, sontrestees sans suite.
I 1 • IMMI• S II1MM IMMI S IMM•
Nouvelles de campagnes pricidenlesLe 25 mars, l'Egyptien Ahmed Fu'ad
NEGM (Campagne pour les prisonniers dumois, mars) a ete condamne un an de pri-son par le tribunal militaire central du Caire.M. Negm, poete fort connu, avait ete arretéavec six autres personnes en novembre 1977,apres avoir participe a une reunion politiqueinterdite A l'universite cairote Ain Shams.Le tribunal a acquitte trois des prevenus eten a condamne deux autres, MuhammadFathi MAHMOUD et Magdi Abdul HamidB1LAL (tous deux étudiants de l'universiteAin Shams), A trois ans et a trois mois .deprison respectivement. Le tribunal a decideque le cas d'un septieme etudiant, MedhatEzzedin ABDUL GHAFAR, ne relevait pasde sa competence. Les peines prononceesdoivent encore etre confirmees par le presi-dent SADATE.
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Sonny VENKATRATHNAM - Afrique duSud
Au debut du mois d'avril, Sonny VENKA-TRATHNAM, membre influent du UnityMovement (mouvement pour l'unité) enAfrique du Sud, a fait l'objet d'un arretéd'interdiction pour une duree de 5 ans. IIvenait de purger une peine de 6 ans de pri-son a Robben Island, principal centre dedetention de prisonniers politiques d'Afriquedu Sud.
En vertu de cet arreté, Sonny Venka-trathnam est frappe d'une interdiction par-tielle de quitter son domicile et des restric-tions sont imposees a sa liberte de mouve-ment, d'association et d'expression. Auxtermes de ce meme arrete, il est passibled'une peine de prison s'il communique dequelque facon que ce soit avec deux anciensdetenus de Robben Island, Frank ANTHONYet Robert WILCOX.
Ces derniers, liberés en meme temps queM. Venkatrathnam, ont eux aussi fait l'objetd'un arrete d'interdiction. Les trois hommes,detenus ensemble pendant six ans a RobbenIsland, avaient des contacts quotidiens. Main-tenant qu'ils ont purge leur peine, le ministrede la justice, sans faire appel aux tribunaux,leur a interdit tout contact entre eux.
Sonny Venkatrathnam avait deja faitl'objet d'un arreté d'interdiction entre 1965et 1970. En fevrier 1971, il a ete detenu plu-sieurs mois sans inculpation en vertu del'article 6 de la loi sur le terrorisme et misau secret. Plus tard dans l'année, il a eteinculpe, en meme temps que 12 autres mem-bres du Unity Movement, de complot visanta renverser le gouvernement sud-africain.Lors du proces, plusieurs des accuses ontaffirme avoir ete gravement tortures pen-dant leur detention dans un camp specialpour interrogatoires situé dans une regionisolée de la foret de Mkambathi, dans l'estde la province du Cap. Declare coupable,Sonny Venkatrathnam a ete condamné a6 ans de prison. Il a purge la totalite de sapeine a Robben Island : en Afrique du Sud,les prisonniers politiques, contrairement auxprisonniers de droit commun, ne benéficientd'aucune remise de peine.
Ecrire en termes courtois a l'adresse sui-vante pour demander l'annulation imme-diate de l'arrete d'interdiction qui frappeSonny Venkatrathnam, Frank Anthony etRobert Wilcox: The Honourable JamesKruger, Minister of Justice, Union Build-ings, Pretoria, Afrique du Sud.
Jose CARPIO - EquateurJosé CARPIO a ete arrete le 19 octobre
1977 a La Troncal, dans la province de Caflar,en Equateur, en meme temps que dix autresdirigeants de la Federaci6n de Trabajadoreslibres del Azuay (federation des travailleurslibres d'Azuay), a la suite d'un incident sur-venu A la sucrerie d'Aztra.
Le 18 aoOt 1977, le conseil supreme dugouvernement equatorien decidait d'aug-menter de pres de 50% le prix du sucre. IIpromulguait en meme temps un décret stipu-lant que cette augmentation n'entrainerait
pas de hausse des salaires pour les ouvriersdes sucreries. C'etait la une violation de laconvention collective, qui prevoyait que touteaugmentation du prix du sucre serait auto-matiquement accompagnee d'une augmen-tation des salaires.
En octobre, 1800 ouvriers de la sucreried'Aztra se sont mis en greve pour protestercontre le refus de la compagnie de respecterla convention collective. Selon les renseigne-ments recus, pres de 700 ouvriers et leursfamilies occupaient la sucrerie, le 18 octobre,lorsque 150 policiers ont cerne le bâtiment,donnant aux ouvriers et A leurs families deuxminutes pour évacuer les lieux.
Les policiers avaient bloque toutes lesissues a l'exception d'une petite porte aufond du batiment. Comme les occupantstentaient de s'echapper par cette porte, lespoliciers donnerent l'assaut avec des gre-nades lacrymogenes et des armes a feu.Selon des sources officielles, 25 personnes sesont noyees dans le canal d'irrigation prochede l'usine. Des syndicalistes affirment queplus de 100 personnes ont ete tuees et quecertaines d'entre elles ont ete abattues parles policiers.
Depuis lors, Jose Carpio est détenu auCuartel Modelo, a Guayaquil, alors queplusieurs dirigeants arretes en meme tempsque lui ont ete relâches. Il sera probablementjuge par l'Intendente general de Policia dela province de Caflar en application desdécrets n° 105 et 1475. Le decret n° 1475,promulgue le 26 mai 1977, elargit le champd'application du decret n° 105 de l'Assem-blee Constituante, promulgue en 1967 et auxtermes duquel les organisateurs de greveso portant atteinte a l'ordre public et a l'éco-nomie nationale » sont passibles de peinesd'emprisonnement de 2 a 5 ans et d'amendespouvant aller jusqu'a l'equivalent de 380dollars. Ceux qui participent a ces grevessont passibles de peines moins severes.
Le décret n° 1475 a egalement confere lestatut de « juges speciaux » aux IntendentesGenerales de Policia, civils relevant directe-ment du ministere de l'interieur. Charges dumaintien de l'ordre et de la securite au niveaude la province, ils ne s'occupent normalementque de delits mineurs. Le decret n° 1475 leura donne pouvoir de juger selon une proce-dure sommaire et de condamner les grevistesen vertu du decret n° 105 sans possibilité derecours.
Ecrire en termes courtois a l'adresse sui-vante pour demander la liberation imme-diate de Jose Carpio: Vicealmirante AlfredoPoveda Burbano, Presidente del ConsejoSupremo de Gobierno, Palacio de Gobierno,Quito, Equateur.
LI Zhengtian - Republique populaire deChine
LI Zhengtian, age aujourd'hui de 36 ans,est ne a Wuhan, capitale de la province duHopei, dans la Republique populaire deChine et a fait ses etudes primaires dans uneecole rattachee a l' Institut des beaux-arts deCanton. ll a acheve ses etudes universitairesen 1966, alors que commencait la Revolu-
tion culturelle, a laquelle ii prit part commedes millions de jeunes, redigeant affichesmurales et articles. Arrete, semble-t-il, enaoilt 1968 au cours d'une des vagues d'arres-tations qui marquerent la fin de la Revo-lution culturelle, ii fut emprisonne pendanttrois ans a Canton. Libere en 1971, il trouvadu travail a la bibliotheque de son universiteet recommenca a rediger des affiches muraleset des articles.
II est l'un des trois auteurs de l'affichemurale signee Li Yizhe et intitulee A proposde la democatie et du systeme juridiquesocialiste, placard& a Canton en novembre1974. L'affiche, qui couvrait sur une cen-taine de metres un mur d'une rue de la ville,critiquait la repression qui s'était exerceesous Lin Piao, ancien vice-président du particommuniste chinois disparu en 1971. Lesauteurs de l'affiche affirmaient que de nom-breux denis de justice commis sous Lin Piaon'avaient pas ete repares et demandaientque des mesures soient prises pour garantirles odroits democratiques du peuple» etproteger les droits de l'homme.
Li Zhengtian semble avoir eté le principalresponsable de l'affiche mais deux autreshommes, CHEN Yiyang et WANG Xizhe,avaient participe a sa redaction. Le pseudo-nyme Li Yizhe resultait d'une combinaisond'elements des trois noms.
L'affiche fut officiellement qualifiée dereactionnaire», et Li, Chen et Wang
durent participer a des «seances de critique»a Canton. Au debut de 1975, les trois hommesdurent quitter Canton pour aller travailler« sous surveillance », ce qui signifiait queleur liberte était restreinte. Li aurait éteenvoy& travailler dans une mine du districtde Shaoguan, au nord de la province deKuan-tung, oü, selon certains renseigne-ments, la main-d'oeuvre comprend des pri-sonniers et des travailleurs libres. 11 y étaitencore A la fin de 1976. Au debut de 1977,Li, Chen et Wang auraient éte officiellementqualifies de « contre-revolutionnaires », cequi implique generalement l'applicationd'une sanction formelle.
Selon diverses informations, Li Zhengtianaurait ete condamne a la prison a vie vers lemilieu de 1977. Un avis officiel du tribunal,affiche a Canton et date du 3 juin 1977,aurait annonce que Li etait condamne a laprison a vie pour avoir preconisé un pro-gramme « contre-revolutionnaire » dans sonaffiche murale. On ne sait pas si ChenYiyang et Wang Xizhe ont eté condamnesen meme temps, mais il a été signale que plusde dix personnes avaient eté condamneesdans le cadre de l'affaire Li Yizhe.
On ne sait (xi se trouvent actuellementLi Zhengtian, Chen Yiyang et Wang Xizhe.Selon des renseignements non confirmes,deux d'entre eux seraient dans des camps detravail de la province de Kuan-tung, tandisque le troisieme serait dans la province deYun-nuan.
Ecrire en termes courtois a l'adresse sui-vante pour demander la liberation de LiZhengtian: President Hua Kuofeng, Pekin,Republique populaire de Chine.
Prisonniers libéres et cas nouveauxLe Secretariat international a appris enavril la liberation de 121 prisonniersadoptes ou dont le cas était a l'enqueteet a pris en charge 158 cas nouveaux.
Campagne pour les prisonniers du moisII est rappeit aux participants a la campagne que les appels ne doivent ttre adressts qu'aux personnes nommtes i la fin de l'expost de cheque cas. II ne faut en aucun cas adresser de communication a un prisonnier. II importe, dans l'intértt du pri-
sonnier, que les messages adressts aux autoritts soient ridiges avec soin et en termes courtois et qu'lls ne procident jamais d'un parti pris.
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ARRESTATIONS DE PROTESTATAIRES AUX PHILIPPINES
Plus de 600 personnes ont éte arrêtees
ManiIle le 9 avril au cours d'une manifesta-
tion de protestation contre des fraudes qui
auraient ete commises et des pressions qui
auraient éte exercees tors des elections orga-
nisees aux Philippines le 6 avril.Le 10 avril, Al a ecrit au president Fer-
dinant MARCOS pour le prier instamment
de liberer les manifestants en soulignant que,
d'apres les articles parus dans la presse, la
manifestation n'avait donne lieu a aucun
acte de violence.ll a éte signale le meme jour que le cabinet
du president Marcos avait decide de prendre
des inesures preventives contre toute oppo-
sition manifeste a l'etat de siege qu'il a
instaure en septembre 1972.
La plupart des manifestants arretes ont
éte liberes le 19 avril, mais 558 restent incul-
pes de violation de l'article 146 du code
penal révise (reunion menacant de troubler
l'ordre public). Plus de 30 manifestants sont
toujours emprisonnes. Parmi eux, on compte
des coordonnateurs de la campagne d'op-
position et sept dirigeants de l'opposition :
l'ancien senateur Francisco RODRIGO Sr;
l'avocat Teofisto GUINGONA; le professeur
de droit Aquilino PIMENTEL; l'avocat
Joker ARROYO (membre de l'Union pour
les libertés civiles des Philippines); l'avocat
Francisco RODRIGO Jr et le pere Romeo
INTENGAN, jesuite.Tous les prisonniers dont les cas ont éte
signales ont ete pris en charge par AI en tant
que prisonniers d'opinion. Li
EGYPTE: UN OBSERVATEUR D'A/ ASSISTE ADEUX PROCES
En avril, Al a delegue Olivier GUIGNA-
BAUDET, conseiller juridique adjoint au
secretariat international, pour assister en
tant qu'observateur a deux proces devant
des cours de sfirete de l'Etat au Caire et a
Alexandrie, en Egypte.Le 16 avril, M. Guignabaudet a assiste a la
premiere audience du procés de 176 person-
nes, dont la plupart avaient éte adoptees
par Al, et qui avaient ete arrêtees pour des
motifs politiques a la suite des emeutes cau-
sees par l'augmentation du prix des denrées
alimentaires en janvier 1977.
Au cours du proces, le barreau égyptien a
adresse une requête formelle au tribunal a
propos du dossier de l'accusation. Ce dossier
comprenait 11 000 pages et il en avait ete tire
un nombre d'exemplaires apparemment
insuffisant pour les besoins des avocats de
la defense. En outre, ce dossier ne pouvait
etre obtenu que pour la somme exorbitante
de 500 livres egyptiennes (1 238 dollars). Le
barreau egyptien demandait qu'un nombre
suffisant d'exemplaires du dossier d'accu-
sation soit tires et qu'un dossier complet
soit remis gratuitement a chaque avocat de
la defense. Le tribunal n'a accede qu'a la
premiere de ces deux demandes et a decide
de renvoyer le proces au 16 mai. 11 a decide
aussi que six accuses qui avaient précédem-
ment echappe a l'arrestation mais qui étaient
presents a l'audience seraient laisses en liberte.
Ils ont cependant ete arrêtés alors qu'ils
quittaient le tribunal.AI a par la suite écrit a M. Ibrahim Al
QALYOUBI, procureur general, pour expri-
mer son inquietude au sujet de la nouvelle
de l'arrestation de ces personnes et deman-
der des éclaircissements sur leur situation
presente.
Le second proces visait 19 personnes qui
avaient ete arretées en 1973 et accusees d'ap-
partenance a des partis politiques interdits,
en vertu de l'article 98A a) du code penal.
En 1975, Al avait efivoye deux observateurs
charges d'assister a une partie du proces;
le groupe avait finalement eté acquitte en
mai 1976. Toutefois, le president SADATE,
en 1977, avait oppose son veto a la decision
du tribunal, de sorte que ces 19 personnes
ont éte jugées a nouveau a Alexandrie. A
cette occasion, M. Guignabaudet a pu s'entre-
tenir avec des membres du tribunal et des
avocats de la defense et rencontrer certains
des detenus. A la date on a été ecrit cet
article, le proces se poursuivait. Li
APPEL AU NOUVEAU PRESIDENT DE L'AFGHANISTAN
Apres le renversement par la force du
regime afghan et du president Mohammed
DAOUD, Al a instamment demande au
president de la Republique democratique
nouvellement proclamee, Nur Mohammed
TARAKKI, d'intervenir pour prevenir
l'assassinat politique d'autres personnes
ayant ete associees au regime renverse.
Dans son telegramme du 4 mai, Al a
lance un appel au nouveau gouvernement
afin qu'il protege tous ceux dont la vie pour-
rait etre menacee pour des raisons politiques,
y compris les survivants de la famille de
l'ancien president Daoud et les ministres qui
ont éte en exercice sous son gouvernement.
M. Daoud et nombre de ses proches ont ete
tues pendant le coup d'Etat qui a commence
le 27 avril.Tres preoccupee des arrestations poli-
tiques massives qui auraient lieu a Kaboul
et dans les provinces, Al a demande la libe-
ration de toutes les personnes arretees pour
des motifs politiques. H
MISSIONS EN SYRIE ET EN JORDANIE
Le juriste francais Christian BOURGUET
et Wendy LEVITT, du Service de la recher-
che d'Al, ont sejourne en Syrie du 11 au 17
mars afin de s'entretenir avec des represen-
tants du gouvernement de questions qui
préoccupent Al, notamment la detention
sans jugement et les mauvais traitements qui
seraient infliges a des prisonniers.
Ils ont examine avec le ministre de la
justice, M. Adib NAHAWI, l'application
de la legislation relative a l'etat de siege dans
l'actuel etat d'urgence, signalee et aussitôt
interdite par le president Hafez ASSAD dans
son discours du 8 mars a l'assemblee du
peuple inaugurant son second mandat de
president. La delegation d'Al a prie le
ministre de communiquer au secretariat
international les noms de 179 personnes dont
la liberation a eté annoncée a la suite de la
declaration presidentielle sur le recours
abusif a la legislation relative a l'état de
siege. Elle a egalement demand& les noms
de 104 prisonniers politiques dont la libe-
ration avait éte annoncee.Les delegues ont discute des cas de 72 per-
sonnes dont les groupes d'Al s'occupent
actuellement, toutes detenues sans jugement
depuis plusieurs annees. Ils ont fait état
d'information sur des enlévements qui conti-
nuent a se produire au Liban et cite les noms
de 44 personnes qui seraitnt detenues apres
enlevement.La delegation a rencontre M. Haitham
KELANI, directeur des relations interna-
tionales au ministére des affaires etrangeres,
mais n'a pas pu obtenir d'entrevue avec le
ministre de l'intérieur, M. Adnan DABBAGH.
Des conversations sur des questions juridi-
ques ont eu lieu avec le president de la cour
constitutionnelle, Me Jamal NAAMANI,
avec le president du barreau syrien, Me Sabah
al RIKAB1, et avec d'autres eminents juristes
experts de droit constitutionnel.
• Le secrétaire general adjoint d'Al, Dick
OOSTING, et Wendy LEVITT ont séjourne
en Jordanie du 17 au 20 mars. Ils se sont
entretenus avec le ministre de l'intérieur,
M. Suleiman ARAR, des cas de 47 détenus
politiques qui seraient incarcérés sans juge-
ment depuis une a cinq annees. Ils ont ega-
lement rencontre M. Faleh al TAWEEL,
directeur du service des organisations inter-
nationales au ministere des affaires étran-
geres. Des conversations sur les aspects de la
situation juridique en Jordanie qui preoccu-
pent Al ont eu lieu avec le president du
barreau jordanien, Me Ibrahim BAKR, et
avec d'autres juristes éminents. CI
ARRESTATION DE REFUGIES SUD-AFRICAINS AU SOUAZILAND
Au moins 14 refugies politiques sud-
africains, tous membres du Pan-AfricanistCongress of Azania (PAC) — Azanie est le
nom que les Africains ,donnent a l'Afrique
du Sud — ont été aretés au Souaziland entre
le 7 et le 10 avril. Parmi eux se trouve Gus
NDLOVU, représentant principal du PAC
au Souaziland. Organisation nationaliste
africaine, le PAC a eté interdit en Afrique
du Sud en 1960, apres le massacre de Sharpe-
ville, au cours duquel 69 partisans du PAC
qui participaient a une manifestation contre
les réglements relatifs aux laissez-passer furent
tues par la police sud-africaine. Depuis 1960,
le PAC fonctionne en exil; il a son siege en
Tanzanie et des bureaux au Souaziland et
au Lesotho.Le 10 avril, Al a envoy& a M. Zonka
KHUMALO, vice-premier ministre du
Souaziland, un telégramme exprimant son
inquietude au sujet des arrestations et d'un
eventuel rapatriement force des détenus,
qui pourraient, en Afrique du Sud, faire
l'objet de poursuites pour des motifs poli-
tiques. Ulterieurement, M. Khumalo aurait
declare que les detenus ne seraient pas ren-
voyes en Afrique du Sud et qu'ils resteraient
en prison comme immigrants illegaux jus-
qu'à ce que des dispositions soient prises
en vue de leur depart pour d'autres pays
africains. 11 aurait declare aussi que la deci-
sion d'arreter les membres du PAC avait
ete prise a la suite d'un entretien des auto-
rites souazies avec M. Potlako LEBALLO,
le plus important sans doute des dirigeants
du PAC hors d'Afrique du Sud, qui s'est
recemment rendu de Tanzanie, oü il reside,
au Souaziland. Certains observateurs en
ont conclu que les arrestations sont inter-
venues a la suite d'une lutte pour la succes-
sion de Robert SOBUKWE, fondateur du
PAC, mort en Afrique du Sud en fevrier
dernier (Informations, avril). 0
Les INFORMATIONS MENSUELLESINTERNATIONALES sont la traductionfrançaise de la NEWSLETTER publiee parAMNESTY INTERNATIONAL PUBLI-CATIONS, 10 Southampton Street, Lon-dres WC2E 7HF, Grande- Bretagne.
amnesty international
campagne pour l'abolition de la tortureVol. V, n' 6 BULLETIN MENSUEL Juin 1978
Dans la preface du rapport, ThomasHAMMARBERG, président du Comit& exe-cutif international d'Al, critique l'applica-tion de la peine capitale au Pakistan et faitobserver que les recentes executions publi-ques de civils juges par des tribunaux mili-taires constituent un precedent dangereux.
II reitere l'appel d'Al aux autorites pakis-tanaises leur demandant de commuer, pourdes raisons humanitaires, les peines de mortprononcees contre l'ancien premier ministreZulfikar Ali BHUTTO et ses quatre co-accuses declares coupables de meurtre(Informations d'avril).
Dans un certain nombre de recomman-dations du rapport, AI prie instamment lesautorites pakistanaises:- de rompre avec la pratique consistant
deferer des civils devant des tribunauxmilitaires;
- d'abolir immediatement la peine du fouetpour les prisonniers politiques;
- d'abroger les textes actuellement en vigueurinstituant la detention preventive des pri-sonniers politiques;
- de supprimer les tribunaux spéciaux, no-tamment ceux qui jugent les prisonnierspolitiques;
- d'autoriser la presence d'observateursinternationaux a tous les stades de tous lesproces intentes a M. Bhutto, y compris enappel; d'autoriser les organisations inter-nationales a voir l'ancien premier ministreen prison; et d'annuler les arretes de deten-tion preventive frappant les dirigeants duparti populaire du Pakistan.Ces recommandations ont éte formulees
dans le climat de collaboration dont a ben&ficié la delegation d'Al pendant sa visite auPakistan en janvier. Cette delegation - corn-posee du professeur Mumtaz SOYSAL, vice-president du Comite executif internationald'Al, et d'Yvonne TERLINGEN, membredu Secretariat international d'Al - a ren-contre l'administrateur en chef de l'état desiege, le general Mohammed ZIA-ul Haq,ainsi que d'autres hautes personnalites, et
des avocats et parents des prisonniers poli-tiques. La delegation a assiste a des procesde civils devant des tribunaux militairesLahore mais n'a pas obtenu l'autorisationde rencontrer M. Bhutto en prison pendantson proces.
Le rapport estime a plusieurs centaines lenombre des prisonniers politiques détenusau Pakistan a l'epoque de la mission. Plu-sieurs milliers de partisans de l'ancien pre-mier ministre ont depuis lors ete arretes envertu de l'etat de siege, dans bien des caspour avoir protest& contre la condamnation
mort d'Ali Bhutto.Le ler mai, 26 journalistes de Lahore ont
ete arretes en vertu de l'etat de siege pouravoir tent& d'entreprendre une greve de lafaim en signe de protestation contre l'inter-diction du quotidien Musawat favorable auparti populaire du Pakistan. Au 15 mai,date de sortie du rapport d'Al, 71 journa-listes avaient ete arretes en vertu de l'etatde siege, parmi lesquels une bonne trentaineavaient ete condamnes a des peines d'empri-sonnement et avaient subi la peine du foueten prison. Au nombre de ceux-ci figureMasudullah KHAN, redacteur en chef adjointdu Pakistan Times qui, ont le sait, souffred'une infirmite de la jambe. [7
MORT SOUS LA TORTURE AU PARAGUAY
Depuis qu'Al a publie des informationsdetaillees sur 10 deces et 20 disparitions auParaguay, en septembre 1977, des milliersde personnes dans le monde entier ontenvoye des petitions demandant au presidentAlfredo STROESSNER d'ordonner uneenquete sur ces cas et de garantir aux pri-sonniers politiques les droits fondamentauxde l'homme et la protection juridique prevuepar la constitution du Paraguay.
Aucune enquete n'a eu lieu. Al a main-tenant recu des informations selon lesquellesun autre prisonnier politique serait mort
entre les mains des tortionnaires paraguayensau mois de fevrier.
Ana GONZALES, fig& de 31 ans, a etearrêtee par deux policiers en civil et emmeneedans une voiture privee au poste de policen° 3 pour y etre interrogee. Une heure avantson arrestation, elle avait ete congediee deson emploi dans une manufacture detextiles.
On pense que la seule explication possiblede son licenciement est a chercher dans lefait qu'elle avait defendu ses droits en tantque salariee et les droits de ses compagnesdont beaucoup recoivent des salaires nette-ment inferieurs aux salaires minimumsmoyens.
Ana Gonzalez aurait ete torturee bruta-lernent au poste de police n° 3, qui est uncentre de torture bien connu. Elle a recuplusieurs coups sur la tete et on lui a arracheles ongles. Elle aurait ete dans le coma etmourante quand elle a ete conduite a rho-pital de la Croix-Rouge sous la garde depoliciers en civil.
Des membres de sa famille ont recu desmenaces et l'ordre de dire qu'elle avait etevictime d'un accident de la circulation.
Le 8 fevrier au soir, la police a donnel'ordre a son frere, qui était a son chevet,de quitter l'hôpital et lui a annonce qu'Anaserait deportee en Argentine le lendemainet qu'elle passerait la frontiere a ItaEnramada.
Sa famille l'a attendue a l'heure et au lieudits, mais Ana n'est pas arrivee. La policea pretendu qu'elle avait franchi la frontiereune heure plus tot.
Le 15 fevrier, la police a remis le corpsd'Ana Gonzalez a sa famille en proférantdes menaces et en exigeant que la veilleefunebre ait lieu non pas a son domicile maisdans un autre district.
Le corps d'Ana etait meconnaissable. Onlui avait tranche les mains, mutile des organeset les jambes; le cadavre presentait des plaiesprofondes de la tete aux pieds.
On a donne trois jours a la famille pourquitter le pays.
«TERREUR ROUGE» EN ETHIOPIE: UNE VICTIME TEMOIGNE
AI a rect.' d'Ethiopie de nombreux temoi-gnages sur les cas de torture et les meurtrespolitiques qui ont marque la campagne ditede «terreur rouge» lancee par le gouverne-ment militaire contre les personnes soupcon-nees d'etre «contre-revolutionnaires» et quise poursuit depuis novembre 1977. Multiplesarrestations arbitraires, recours systema-tique a la torture, nombreuses executionspour l'exemple, education politique de masseen detention, telleest la situation d'ensemblequi se &gage des informations recues(Informations d'avril).
Pour AI, le recit, provenant d'une sourcedigne de foi, de ce qu'a subi un etudiant de
(Suite page suivante, col. 3)
Publication du rapportde la mission au Paldstan
Le 15 mai, Al a rendu public le rapport de la mission envoyée au Pakistan du20 au 25 janvier. Ce rapport exprime l'inquietude qu'inspire a ses auteurs l'instau-ration au Pakistan d'un régime d'etat de siege qui restreint les libertés fondamen-tales et institue la detention preventive.
AI se declare particulierement preoccupée par la pratique consistant A défererdes civils accuses de delits politiques devant des tribunaux militaires qui leur infli-gent souvent des peines de fouet. Or, Al considere le fouet comme un <<châtimentcruel, inhumain et dégradant », proscrit en droit international. Le rapport indiquequ'au moins 160 prisonniers politiques ont jusqu'à present ete condamnes A cettepeine. AI s'étonne que ce châtiment inhabituel soit utilise au Pakistan et infligeA des prisonniers qui, semble-t-il, n'ont souvent rien fait d'autre que d'exercer ledroit a la liberte de parole et d'expression garanti par la constitution.
Bulletin CAT 2
a eRochambeau NESTOR, Luc DESEL-MOURS, Ceres DACCUEIL - Hai11
Rochambeau NESTOR, Luc DESEL-MOURS et Ceres DACCUEIL sont troisprisonniers politiques qui ont été vus pour ladernière fois A la prison de Fort Dimanche enseptembre 1977 lorsque le president Jean-Claude DUVALIER a décreté une amnistiepour commemorer le 20e anniversaire de laprise du pouvoir par les Duvalier.
Rochambeau Nestor, professeur de droit auLycee Archahaie, arrete en 1969, est empri-sonne depuis 1976 dans la cellule numéro 7A Fort Dimanche. Luc Deselmours, arreteen juillet 1976, est incarcéré depuis octobre1976 dans la cellule numéro 2. Ceres Daccueilest emprisonné dans la cellule numero 4depuis septembre 1976. Aucun des troisprisonniers n'est passé en jugement.
Aprés la liberation de 104 prisonnierspolitiques au titre de l'amnistie, le gouver-nement a declare qu'il n'y avait plus de pri-sonniers politiques dans les prisons d'Haiti.Nestor, Deselmours et Daccueil n'étaientpas parmi les detenus liberés, pas plus qu'ilsne figuraient sur une liste recue par Aldonnant les noms de 103 prisonniers politi-ques qui seraient morts en prison depuis1972. Les 103 prisonniers sont apparemmentmorts des suites de maladies causees par lesmauvaises conditions de detention — man-que d'hygiene, nourriture insuffisante etabsence de soins médicaux. L'affection laplus repandue était la tuberculose (72 cassur 103). Des tortures et des executionsclandestines ont aussi eu lieu dans la prison.
La prison de Fort Dimanche aurait étefermee pour travaux de remise en état aprésseptembre 1977. Al est donc preoccupéepar le sort et la sécurite des trois prisonniersqui font partie d'un nombre important deprisonniers politiques dont le sort n'a jamaiséte révele par le gouvernement haItien depuisl'amnistie et la fermeture provisoire de laprison.
Ecrire en termes courtois a l'adresse sui-vante pour demander des renseignementssur le statut juridique et le sort de Rocham-beau Nestor, Luc Deselmours et CeresDaccueil: Son Excellence Jean-ClaudeDuvalier, Président A vie, Port-au-Prince,HaYti.
NOUVELLES INFORMATIONS AU SUJET DE TORTURES AU CHILI
Al a recu de nouveaux renseignementssur le cas de Haydee PALMA (Bulletin CAT,mai). D'apres une declaration qu'elle a faiterecemment, Haydee a eté torturee sans inter-ruption du 16 au 22 janvier, au centre detorture de la Villa Grimaldi A Santiago.Elle a subi des sevices tels que les medecinsdu centre national de renseignements (CNI -Central Nacional de Informaciones) quil'ont examinee ont conseille d'arreter la tor-ture parce qu'elle risquait de mourir.
La torture a eté poursuivie: « Pendant21 jours, j'ai saigne; tout mon corps etaitmeurtri; mon visage etait déforme... », dit-
elle. Les 13 et 14 fevrier, elle subit des chocsélectriques qui provoquerent une amnesicpartielle. «En me réveillant, je ne me rappe-lais meme plus mon nom. »
Le 16 février, elle fut conduite en voiturea la frontière peruvienne. LA, on lui remitde faux papiers d'identité et on la fit monterdans un autobus. Elle est maintenant enconvalescence a l'etranger. E
Al DEMANDE A LA JORDANIE DE COMMUER DES PEINES DE MORT
Al a adresse un appel au roi HUSSEINde Jordanie le priant de commuer, pour desraisons humanitaires, quatre condamna-tions a mort qui auraient ete prononcees le2 avril. Les condamnes avaient ete declarescoupables d'avoir vendu des terres situeessur l'ancien territoire jordanien, maintenantoccupé par Israel. La peine de mort pour cedélit a éte introduite en 1973. O
DISSIDENTS HARCELES EN POLOGNE
Selon des informations parvenues a Al,les autorites polonaises ont, depuis le debutde 1978, fait arrêter un certain nombre dedissidents qui ont eté maltraites par la police.II s'agit de membres et de personnes prochesdu comite de defense sociale (KOR, ancien-nement comite de defense des travailleurs)et de la sociéte des cours scientifiques (TKN).
Le KOR a ete fond& en 1976 pour aider,sur les plans juridique, medical et financier,les travailleurs emprisonnes a la suite des
emeutes et des manifestations contre la haussedes produits alimentaires le 24 juin 1976.Aprés la liberation de ces travailleurs en1977, le KOR a elargi le champ de ses acti-vites et commence a informer l'opinionpublique sur les cas de jugement inequitable,de harcelement, de mauvais traitements pre-sumes, de discrimination dans l'emploi etde censure.
La TKN a eté creee en janvier 1978 parun groupe d'intellectuels polonais soucieuxd'offrir de nouvelles possibilites d'etudess'ajoutant a celles qui existent dans le cadredu systeme éducatif officiel du pays.
Selon les renseignements recus par Al,les membres et les sympathisants du KOR etde la TKN sont en butte a des pressions offi-cielles bien qu'ils s'efforcent de maintenirleurs activites dans les limites de la consti-tution de la Republique populaire polonaise.
Un certain nombre de membres et desympathisants de ces deux groupes ont étepersecutes et poursuivis en justice. Les auto-rites polonaises paraissent vouloir isoler lesmembres les plus actifs du KOR de la societepolonaise qui n'a pas conscience des butssubversifs de quelques dissidents hostiles auregime socialiste en Pologne.
Le traitement infligé A certains des colla-borateurs de ces groupes est illustre par lescas de Wladislaw SULECKI et d'AdamMICHNIK (Bulletin CAT, mai). Sulecki,mineur de metier et membre du comite deredaction de Robotnik, publication nonofficielle, aurait ete frappe par la police enmai 1977 aprés avoir paracipe A une reunionavec des membres du KOR A Radom. Enseptembre 1977, il a ete attaqué et frappepar des « inconnus ». Son domicile a ete per-
quisitionne A plusieurs reprises par la police,sans autorisation, entre septembre 1977 etjanvier 1978. Au cours de la même periode,du fumier a eté depose A plusieurs reprisesdevant sa porte. Sa famille a depose plainteaupres des autorites locales, mais s'est vufortement conseiller de ne plus renouvelerune telle demarche. LI
Ethiopie - suite de p. I Bulletin CAT
17 ans parait assez bien resumer la situation.De crainte de représailles contre lui et safamille, le nom du jeune homme ne sera pascite ici. Son frere etait parmi les quelque2500 personnes qui, soupconnées de s'etrelivrees a des activites politiques antigouver-nementales, ont eté tuees durant la premierephase de la « terreur rouge».
Cet etudiant, qui nie avoir eu des activitéspolitiques, a éte arreté au mois de janvierpar des gardes du kebelle (association urbaine)A Addis-Abeba. II a eté detenu pendantquelques jours et torture lors des interro-gatoires. Les gardes du kebelle ont fini paraccepter ses protestations d'innocence, maisont exige de lui qu'il donne des gages de sessentiments revolutionnaires en torturant desjeunes filles detenues dans la prison dukebelle. Comme il s'y refusait, il a été jet&dans un fourgon avec plusieurs autres jeunesgens qui allaient etre tués et laisses au borddu chemin pour l'exemple. Comme les autres,il portait dans le dos un ecriteau indignantles motifs de son «execution». Aucun d'entreeux n'avait ete juge.
L'un des membres du kebelle charges dela garde de ces jeunes «condamnés», l'ayantreconnu, reussit convaincre les autresgardes qu'il n'avait jamais eu d'activitespolitiques et qu'il n'y avait aucune raisonde le tuer. Relâché, il put rentrer chez lui
fut examine et soigne en secret par unami de la famille qui avait des connaissancesmédicales.
Aux dires de ce dernier, le jeune hommepresentait de graves lacerations du dos parcoups de fouet, ainsi que des meurtrissuresdu cou, des epaules, du thorax et des pieds,dues a d'autres brutalites. Ses mains étaientsans force et ses poignets portaient des tracesnoires laissees par la corde a laquelle il avaitet& suspendu tandis qu'on le battait. Lesbrillures qu'il avait A la tete, et la grandedifficulte qu'il eprouvait avaler, corrobo-raient ses affirmations selon lesquelles ilavait éte torture a l'Clectricite A la tete et Ala gorge. Deshydrate, il dut etre aliment&au goutte-a-goutte. II semblerait que sescôtes, trés douloureuses, aient éte fracturées,mais il n'a pas ete possible de le radiogra-phier. II souffrait d'une grave depressionet presentait en outre des symptomes dedesorientation, ce qui lui valut d'etre hospi-talise par la suite, mais sa depression nedisparut pas car sa situation demeuraitincertaine. En effet, son cas devait encoreetre examine par le kebelle local, dont lesgardes armés torturent et tuent fréquemmentceux qu'ils accusent d'être des « contre-revolutionnaires ».
Al n'a pas eu d'autre information sur sonsort, mais la o terreur rouge » continue enEthiopic, notamment a l'encontre des jeuneset des etudiants et, depuis peu, des fonc-tionnaires et des employes d'etablissementscommerciaux. LI
•
AMNESTY INTERNATIONAL
cherche
pour son Secretariat international a Londres
UN CHEF DU SERVICE DU PROGAmnesty International est un mouvement mondial
de defense des droits de l'homme, independant de tout
gouvernement, de tout parti politique et de toute
confession, qui oeuvre pour la liberation des prison-
niers d'opinion et pour un jugement equitable de tous
les prisonniers politiques et qui s'oppose sans reserve
A la torture et A la peine de mort.
Le Secretariat international de Londres compte
environ 130 personnes, dont une trentaine travaillent
au service du programme. Celui-ci comprend cinq
unites spécialisees qui s'occupent respectivement :
de coordonner les problémes d'organisation inte-
ressant les membres d'AI dans le monde entier,
des campagnes lancees par AI (concernant certains
pays et des questions telles que la torture et la
peine de mort),
de l'ensemble des publications en anglais,
des publications dans d'autres langues,
de la presse et des moyens d'information.
La tâche essentielle du service est de veiller a ce que
la documentation destinee a l'information et aux
actions projetées par Al soit utilisee au mieux, tant
l'interieur qu'en dehors de l'organisation, ainsi que
d'encourager la mise au point de methodes appropriées
A cette fin. Le service du programme aide plus parti-
culierement le service de la recherche (le plus impor-
tant du Secretariat international, charge de recueillir
et d'analyser les informations relatives aux violations
des droits de l'homme dans le monde) a presenter et a
diffuser les informations de la maniere la plus efficace
et les membres d'Al (plus de 200 000 membres dans
plus de 100 pays, avec 2 000 groupes locaux dans 35
sections nationales) A planifier et A coordonner les
activites fondees sur ces informations. En outre, le
service du programme s'efforce d'informer le plus
grand nombre possible de personnes non membres
d'Al, de facon a renseigner, inciter A l'action et
s'assurer des appuis, en utilisant au maximum les Ian-
gues appropriees a cette fin.
Le chef du service du programme est responsable
de l'execution des tAches ci-dessus dans l'ensemble du
service. Il veille a ce que les activites du mouvement
soient planifiées et coordonnees a tous les niveaux,
afin d'obtenir les meilleurs resultats et de défendre
au mieux les interéts des prisonniers, compte dilment
tenu des possibilites et des besoins des membres d'AI,ainsi que du mandat statutaire et des méthodes de
l'organisation. 11 s'efforce de consolider et de déve-
lopper les activites d'Al, notamment dans les regions
oil le mouvement est faible ou n'est pas représenté,
en choisissant et en mettant en oeuvre des techniques
d'action, en dressant des 'Mans d'action et en établis-
sant ou en maintenant des relations avec les organi-
sations internationales competentes.
Pour remplir ces fonctions, le chef du service du
programme doit etre a meme :
d'évaluer les effets des divers types d'actions et
de techniques dans des situations différentes et
dans des pays differents;
de definir et d'élaborer des objectifs immediats
ou a moyen terme, ainsi que les méthodes et les
voies les plus efficaces pour atteindre ces objectifs;
d'adapter ces activites aux exigences et aux struc-
tures de l'organisation.
Les candidats devront posseder l'expérience de la
collaboration avec les organisations internationales,
connaitre les problemes que posent les differences
de culture et y etre sensibles (une experience du tiers
monde acquise sur place serait souhaitable), avoir une
experience pratique de l'information et de la diffusion
d'idées dans le grand public. Ils devront s'exprimer
couramment en anglais et connaltre au moins deux
autres langues de travail. L'aptitude A travailler dans
une equipe de gens de métier est une condition indis-
pensable, de meme que l'experience des travaux admi-
nistratifs et d'organisation.
Traitement annuel : 5644 livres sterling.
Les interessés sont pries de s'adresser :Caroline Reeson,
Personnel Officer,
Amnesty International,
10 Southampton Street,
London WC2E 7HF.Telephone : 836 7788, poste 289.
Date limite de (kW des candidatures: 30 juin 1978.