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ARENE Île-‐de-‐France -‐ Étude Ingénierie francilienne à l'exportation en urbanisme durable -‐ 1 / 24
ÉTUDE
Ingénierie francilienne à l’exportation en urbanisme durable
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Ingénierie francilienne
à l’exportation en urbanisme durable
SOMMAIRE Résumé/Abstract ..................................................................................... 3 Introduction …………………………………………………………………………………....…... 4 1 -‐ Le marché de l’ingénierie en urbanisme durable ................................. 4 2 -‐ L’offre francilienne .............................................................................. 7 3 -‐ Situation concurrentielle sur le marché international .......................... 10 4 -‐ Stratégie d’action ................................................................................. 15 Conclusion ................................................................................................ 21 Annexe groupe d’entreprises et d’experts ................................................ 22
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Résumé - Étude ingénierie urbanisme durable à l’exportation La note de synthèse ci-‐après présente les grands types de marché de l’ingénierie en urbanisme durable, la rénovation des tissus existants, les éco-‐quartiers et les éco-‐cités, et analyse les différentes composantes de l’offre entre la conception, l’expertise technique, l’assistance à maîtrise d’ouvrage... L’ingénierie francilienne se caractérise par la présence à la fois de pionniers, d’ingénieries techniques pointues, d’experts publics ou de bureaux d’études généralistes à fort potentiel. Par rapport à la concurrence sur les marchés internationaux, avec la présence de structures collectives d’ingénierie à l’export (par exemple Simbiocity pour la Suède, DigiEcocity pour la Finlande...), les atouts et handicaps de l’offre francilienne sont présentés. Enfin, à partir des propositions du groupe de travail avec les acteurs concernés, est suggérée une stratégie d’action collective avec 4 grands axes pour concourir sur le marché concurrentiel international de la ville durable et contribuer à la transition écologique des villes mondiales. Abstract - Export of engineering in sustainable planning This note of synthesis presents the main types of engineering international market related to sustainable city planning, urban renewal, eco-‐neighbourhoods and sustainable cities. It analyses the various components of the supply with the design, the technical expertise, and assistance to contracting authorities... The regional (Paris-‐region) engineering structure is characterized by the presence at the same time of pioneers, very specialised technical engineering, public expertise and global consulting and engineering groups with strong development potential. Compared to the competition on the international markets, with the presence of collective engineering networks for export (for example Symbiocity in Sweden, DigiEcocity in Finland), the strengths and weaknesses of the regional engineering supply are pointed. Finally, based on the proposals discussed within a working group of the representative professionals, a strategy of joint actions plan has been proposed. Four main lines of development (demonstration projects, decentralised co-‐operation, expertise network and platform, eco-‐industry assistance program) should reinforce the competiveness of the regional engineering supply on the international market of sustainable city, and should contribute to the ecological transition of global cities.
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Ingénierie francilienne à l’exportation en urbanisme durable Introduction A l'initiative de l'ARENE1 a été engagée fin 2010 une réflexion à portée stratégique sur l'ingénierie francilienne de l'urbanisme durable et ses potentialités de développement à l'export2 . La Direction des Affaires Internationales et l'Unité Développement du Conseil régional, ainsi que l'Agence Régionale de Développement ont été associées à cette réflexion.
Un groupe d'entreprises franciliennes et d'experts a été mobilisé et dix-‐sept entretiens ont été effectués avec des responsables d'entreprises et des institutionnels3. Parmi ces entreprises plusieurs sont membres des instances de gouvernance des principales structures concernées, notamment le Pôle de compétitivité Advancity, le Club ADEME International, Syntec Ingénierie, l'AFEX et l'ICEB.
Il faut souligner que ce travail, spécifique au volet ingénierie, a été mené en concertation avec les réflexions portant plus globalement sur la ville durable à l'export, initiées au plan national par le Commissariat Général du Développement Durable du MEDDTL et avec les instances en charge de la stratégie nationale du secteur des éco-‐entreprises, en particulier le Comité stratégique de filières éco-‐industries (COSEI).
1 – Le marché de l'ingénierie en urbanisme durable Le marché de l'ingénierie en urbanisme durable se caractérise par deux grands types de demandes : la demande d'adaptation et de réhabilitation énergétique et environnementale des tissus urbains existants ("Urban retrofit") et la demande de création de nouveaux développements urbains à différentes échelles ("éco-‐quartiers", "éco-‐cités", etc.). Si la seconde est la plus médiatisée, la première correspond aux besoins les plus importants.
1 Pilotage ARENE Île-‐de-‐France : Dominique Sellier, directeur prospective, [email protected], Denis Dangaix, [email protected], chef de projet Solidarité Nord-‐Sud.
2 Mission réalisée par Dominique Drouet – RDI Consultant (drouet@rdi-‐consultant.com), avec l'appui de Jean-‐Jacques Thomas, consultant.
3 Réunis dans le cadre de deux ateliers et d'un séminaire de discussion du projet de diagnostic et recommandations qui a eu lieu fin novembre 2011. Voir en fin de document la liste des contributeurs.
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Côté offre, il faut distinguer l'ingénierie proprement dite (prestations de conception, d'étude et de matière grise) et les prestations associées, telles que la fourniture de technologies et d'équipements, la réalisation de travaux et les services de gestion et d'exploitation.
L'ingénierie proprement dite recouvre de multiples composantes, qui vont des tâches d'études amont, d'assistance à la maîtrise d'ouvrage, de conception générale et de planification, jusqu'à la production des spécifications techniques détaillées. La notion d'ingénierie renvoie à la fois à des prestations spécialisées (conception de bâtiments, de réseaux et de systèmes techniques, de quartiers, etc.) et à des prestations d’ensembliers, permettant notamment de gérer les très grands projets en intégrant les différentes échelles et métiers. Elle inclut la capacité à fournir des normes et des référentiels, des modèles économiques, ainsi que des solutions organisationnelles, financières, juridiques et de gouvernance des territoires.
"L’ingénierie en urbanisme durable" se distingue donc de l’ensemble des prestations d’ingénierie urbaine par les types de demandes auxquels elle répond (réhabilitations urbaines durables et nouveaux développements urbains durables). Pour le groupe d'entreprises et d'experts réuni par l'ARENE, ceci renvoie principalement à deux dimensions de l'offre : (i) sa capacité à offrir des solutions à haute performance énergétique et environnementale et (ii) la possibilité de satisfaire des critères exigeants de qualité de vie et de qualité des espaces urbains.
Demande et offre d’ingénierie en urbanisme durable
Adaptation / réhabilitation de l’existant
"Urban – Retrofit"
Nouveaux développements
Eco-villes Eco-quartiers
Conception sous-ensembles : quartiers, zones
Conception d'ensemble : concept urbain et architectural, master plan
Conception équipements, bâtiments, espaces, systèmes, infrastructures...
Ingénierie technique associée
Fourniture technologies et
équipements
Réalisation travaux
Gestion Exploitation
Demande :2 grands volets
Offre :des composantes multiples
D. Drouet – RDI Consultant
Ingénierie financière, institutionnelle, business models...
Prestations associées
Etudes amont, expertise, assistance à maîtrise d’ouvrage
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Dimension 1 : performance énergétique et environnementale
Ce premier volet des prestations d'ingénierie en urbanisme durable se rapporte à l'offre de concepts urbains globaux ("zéro carbone", "éco-‐territoire", etc.) et à la capacité à répondre à des critères d'efficacité et de sobriété (énergétique, hydrique, ressources...), de réduction des émissions (GES, etc.), ou encore de préservation de la biodiversité et de qualité des milieux. Ce volet intègre aussi la conception de solutions de type "éco-‐mobilité", "éco-‐logistique", "économie circulaire"... et la recherche de durabilité des infrastructures et équipements (choix matériaux, adaptation aux effets du changement climatique, etc.). La dimension de concertation avec la population et avec les acteurs en est une composante importante.
À ces différents niveaux, le marché se réfère de plus en plus systématiquement à des systèmes de qualification des prestataires4 et de certification des opérations5.
Dimension 2 : qualité de vie et qualité des espaces urbains Dans cette deuxième dimension, l'accent est mis sur des réalisations "humaines" et "agréables à vivre". Les notions-‐clés sont notamment celles de requalification des espaces urbains, de réhabilitation des territoires (friches industrielles, etc.) et d'aptitude à "reconstruire la ville sur la ville" (comment par exemple faire passer un tramway dans l'urbain ou retisser des liens dans le cadre d'opérations de rénovation urbaine). Elle renvoie aussi à la qualité de vie dans les nouveaux développements urbains, à la gestion du patrimoine et des espaces naturels, à la biodiversité en ville et au métabolisme d'ensemble du territoire.
Les outils et compétences mobilisés sont ceux de l'urbanisme de projet, mais aussi ceux de la planification spatiale (volet réglementaire ou stratégique), notamment pour maîtriser les différentes échelles, du micro-‐urbain au macro-‐territoire.
4 À titre d'exemple, la nomenclature de l'Organisme de Qualification de l'Ingénierie (OPQIBI) fait apparaître différentes qualifications directement associées au développement durable : AMO en développement durable, Programmation en développement durable, Développement durable en infrastructure, Développement durable en bâtiment...
5 Au-‐delà des référentiels bâtiments (BBC, HQE, BREEAM, LEED, DGNB...), des référentiels éco-‐quartiers avec procédure de certification commencent à être disponibles, tels que LEED for Neighborhood Development et le référentiel "éco-‐quartiers" piloté par le MEDDTL. Des réflexions portent aussi sur des référentiels à l'échelle de la ville.
Par ailleurs, la FIDIC, Fédération Internationale des Ingénieurs Conseils, a établi une liste d'indicateurs-‐clés pour évaluer la durabilité des projets (Project Sustainability Core Indicators).
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2 – L'offre francilienne Un échantillon d'acteurs franciliens a été analysé dans le cadre de cette mission. Il comporte une cinquantaine d'entreprises et opérateurs, internationalisés ou en voie d'internationalisation et actifs dans le champ de l'ingénierie en urbanisme durable tel que défini précédemment6.
Les échanges au sein du groupe d'entreprises et d'experts réuni par l'ARENE aboutissent à un classement distinguant les catégories suivantes7 :
➙ Les "Pionniers" : TPE et PME le plus souvent de création récente dont le cœur de métier porte sur des prestations d'ingénierie en urbanisme durable au sens de la "dimension 1" introduite ci-‐dessus (performance énergétique et environnementale) et qui, de plus, sont déjà actives à l'export ou souhaitent se développer à l'international.
➙ Les "Architectes-urbanistes" : cabinets actifs à l'international, dont l'apport traditionnel porte davantage sur le volet "qualité de vie – qualité des espaces urbains" (dimension 2 de l'ingénierie en urbanisme durable évoqué ci-‐dessus), mais dont certains intègrent des compétences relatives à la "performance énergétique et environnementale".
➙ Les "Experts publics" : grandes agences d'urbanisme, chercheurs et autres experts mobilisés à l'international en tant que représentant d'organismes publics ou de collectivités territoriales (élus et techniciens, en particulier dans le cadre de la coopération décentralisée).
➙ Les "Ingénieries techniques pointues" : entreprises d'ingénierie technique dont les services contribuent à un fonctionnement plus durable de la ville et qui, de plus, témoignent d'un intérêt pour s'associer à des offres globales à l'export (participation à des Clubs, groupements, etc.).
➙ Les "Forts potentiels – Ingénierie" : grandes sociétés d'ingénierie du secteur ville-‐équipement-‐transport et du secteur environnement, déjà actifs à l'international et présentant un potentiel de développement de prestations pour la ville durable et de premières références dans ce domaine.
➙ Les "Forts potentiels – Métiers connexes" : groupes de grande taille, déjà très actifs à l'international sur des marchés connexes à l'ingénierie ville durable (services urbains et services énergétiques, construction, fourniture d'équipements et de technologies) et affichant une volonté de positionnement sur les marchés de la ville durable.
6 Les entreprises de l'échantillon ont été caractérisées par leur origine, leur taille, les métiers exercés en urbanisme durable, leurs références franciliennes et internationales et leur appartenance à des clubs ou réseaux d'entreprises.
Les principales sources d'information utilisées sont le repérage des acteurs impliqués dans les projets d’éco-‐quartiers en Île-‐de-‐France, le dépouillements de répertoires (ICEB, AFEX, ACAD, France GBC, Syntec Ingénierie, Advancity, Pôles territoriaux d’éco-‐entreprises, Club ADEME International, association PEXE...), l'identification des entreprises franciliennes qualifiées par l'OPQIBI (AMO en développement durable, programmation en développement durable, développement durable en infrastructures, développement durable en bâtiment, etc.), ainsi que des informations ponctuelles sur les entreprises impliquées dans des projets d’urbanisme durable à l’international.
7 Il va de soi que des recoupements peuvent exister entre ces catégories, par exemple suite au rachat de "pionniers" par des grandes ingénieries ou de groupes.
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Le tableau 1 ci-‐après synthétise le profil de chacune de ces composantes de l'offre francilienne :
Pionniers
Architectes Urbanistes
Ingénieries techniques pointues
Experts publics
Forts potentiels – Ingénierie
Forts potentiels – Métiers connexes
Cœur de métier urbanisme durable : - AMO éco-quartier, éco-construction, ville
durable, planification - Performance énergétique et environnementale 5 à 150 salariés. Proximité ingénieurs / architectes 2 à 15 % du CA à l’export Souvent membres de ICEB.
ADAGE Les EnR ALTO INGENIERIE LE SOMMER Envt AM Environnement PENICAUD (LAVALIN) CAP TERRE (BETOM) PROFILE H3C Energies RE-SOURCES EXPERTISE URBAINE TERAO INDDIGO TRIBU
Cœur de métier urbanisme durable : - Qualité de vie, qualité des espaces urbains - Bioclimatisme - Etudes (socio-économiques, démographiques,
etc). 10 à 200 salariés. 10 à 60 % du CA à l’export Membres de l'AFEX, de l'ACAD.
AREP BLUE HOLDING ARTE CHARPENTIER TESSIER ET ASSOCIES Atelier GONTIER Atelier MADEC
Spécialités : Mesure, Ecologie urbaine opérationnelle, EnR, Transports, Eau, Déchets, Sols, etc. 10 à 250 salariés : parfois articulés à une offre de technologies. 10 à 70 % du CA à l’export Réseaux : Advancity, Club ADEME International, réseaux européens spécialisés.
BETEN SINOVA (GDF Suez) CAP ENVIRONNEMENT STAR APIC ENVIRONNEMENT SA TECBOIS (BETOM) INEXIA (SNCF) TISSEYRE et MOVIKEN Associés PHYTORESTORE
Cœur de métier urbanisme durable : - Planification urbaine, gouvernance des
territoires, gestion foncière - Normes, référentiels, expertises amont 1 à 10 % de l'activité à l'international Réseaux : FNAU, SB Alliance, Advancity
IAU ADEME APUR AFNOR CSTB AIRPARIF CNRS AESN Universités Collectivités
Métiers d'origine : ingénierie ville – équipement – transports - environnement Intégration architecte / ingénieurs encore limitée 200 à 2.500 salariés – 30 à 60 % du CA à l'international Membres de : Syntec Ingénierie, Advancity.
ARTELIA POYRY BERIM SAUNIER et Associés BURGEAP (BIHSE) SAFEGE (Suez EGIS-IOSIS Environnement) GINGER (Grontm.) Partenaires Développement ICADE-ARCOBA (SETEC) INGEROP SYSTRA (RATP, SNCF)
Métiers d'origine : Services urbains, environnement et énergie ; Construction ; Technologies urbaines et TIC 10.000 à 150.000 salariés ; 40 à 80 % du CA à l'international Membres : Advancity.
2EI (Veolia Environnement) IBM France GDF Suez Orange EDF
EMBIX (Bouygues – Alstom) FORCLUM (EIFFAGE) SCHNEIDER ELECTRIC VINCI
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L'échantillon d'acteurs analysé représente plus d'un millier d'emplois spécifiques à l'ingénierie en urbanisme durable. Il inclut l'essentiel de grandes ingénieries et des grands groupes français concernés par ce marché. Il faut souligner le fort effet de levier de cette ingénierie sur des prestations connexes (fourniture de technologies et d'équipements, gestion de services, etc.).
Grâce à leur appartenance à différentes structures collectives (ACAD, AFEX, ICEB, France GBC, Club ADEME International, Syntec Ingénierie, groupes d'action PEXE, etc.), beaucoup des entreprises ont commencé à nouer des liens entre elles. De plus, la présence en Île-‐de-‐France du Pôle Advancity, seul pôle de compétitivité positionné "ville durable et éco-‐technologies urbaines", s'appuyant sur un large éventail de capacités de recherche, de formation et d'expertise publique, constitue un atout de premier ordre pour structurer et dynamiser ce potentiel.
Signe de la dynamique engagée, des évolutions interviennent en continu au sein de ce tissu d'entreprises : création de nouvelles entreprises, introduction en bourse (ex. : Moviken), rachat de "pionniers" par de grandes ingénieries (par ex. : Pénicaud par le canadien SNC Lavalin, SINOVIA par GDF Suez), fusions (ex. : EGIS avec IOSIS, COTEBA avec SOGREAH pour créer ARTELIA), filialisation de l'ingénierie urbanisme durable de certains groupes (ex. : 2EI par Veolia Environnement), création de filiales communes (ex. : EMBIX par Bouygues et Alstom), ou encore apparition de nouveaux entrants à fort potentiel (exemples des groupes du secteur des TIC tels que IBM France et Orange).
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3 – Situation concurrentielle sur le marché international La population mondiale est appelée à croître de 6 milliards d'habitants en 2005 à 9 milliards en 2050, l'essentiel de la croissance se produisant en zones urbaines en raison de l'exode rural. Sur la période 2005-‐2035, 1 milliard d'habitants supplémentaires sont attendus en Asie et 500 millions en Afrique8. Le rythme annuel de la croissance urbaine prévue est particulièrement élevé dans les agglomérations de moins de 1 million d'habitants, "qui constituent de ce fait une grande partie du marché de demain".
Croissance annuelle attendue de la population urbaine par taille d'agglomération 2009 – 2025 Source: Demographic World Urban Areas & Population Projections.
L'ampleur de cette croissance urbaine ("explosion urbaine"), conjuguée à la nécessité d'en maîtriser les impacts environnementaux (notamment les émissions de carbone), démontre l'étendue des besoins en matière d'urbanisme durable pour les prochaines décennies. Ces besoins se traduisent déjà pour partie en demande économique9, comme en témoigne depuis une dizaine d'années la multiplication des projets de requalification énergétique et environnementale de zones urbaines et de territoires, ainsi que les nombreux projets d'éco-‐quartiers et d'éco-‐cités nouvelles.
Certains soulignent cependant que les marchés dans les pays émergents sont parfois plus demandeurs de technologies que de prestations intellectuelles. En Chine par exemple il est difficile de vendre des prestations d'ingénierie en développement urbain durable (2,5 % seulement du coût de la construction est réservé à la rémunération de l'architecte). Cela n'incite pas à faire des villes intelligentes, "le plus souvent des plans conçus à Hong Kong sont reproduits de façon mécanique".
8 Source : Nations Unies, Population Division. 9 Cette demande renvoie, au-‐delà des prestations d'ingénierie proprement dites, à de multiples volets en matière d'équipements et de technologies (marchés dits "connexes") : efficacité énergétique des bâtiments, énergies renouvelables, modernisation des réseaux énergétiques ("smart grids"), transports urbains durables, gestion de l'eau, des déchets, dépollution des sols, qualité de l'air... Voir notamment DGTPE "Eco-‐entreprises françaises : quelles opportunités à l'international ?", mai 2009.
4.19 %
1.16 % 1.37 % 1.56 %
1.98 %
< 1 million
1 -‐ 2.5 millions
2.5 -‐ 5 millions
5 -‐ 10 millions
> 10 millions
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La nouvelle organisation de l'offre internationale La mobilisation de l'offre internationale est à la hauteur de ces perspectives. Elle s'élabore autour de stratégies de longue durée qui, en raison de l'ampleur des opérations visées et de la multiplicité des métiers et compétences sollicités, mettent l'accent sur des approches collectives inter-‐entreprises.
Selon les cas, les entreprises leaders de ces dispositifs collectifs sont des ingénieristes ou des groupes positionnés sur des métiers connexes. Une autre caractéristique de ces dispositifs est d'être à vocation pérenne. Certains sont construits pour répondre aux marchés de l'adaptation / réhabilitation des tissus urbains existants, tandis que d'autres visent davantage les nouveaux développements urbains.
Ces nouvelles structures collectives de l'ingénierie à l'export se différencient de la génération précédente10 en raison d'une focalisation sur un marché particulier, celui de la ville durable, et d'un mode de promotion à partir d'un territoire pilote qui constitue une "vitrine" à grande échelle. Elles rassemblent des entreprises et organismes issus d'un même pays ou d'une même région, mais aussi parfois de plusieurs pays (voir illustrations au tableau 2).
10 Dont un exemple type est NEDECO, créé en 1951 aux Pays-‐Bas pour permettre une approche coordonnée inter-‐entreprises des marchés de l'ingénierie à l'international. NEDECO, structure "facilitatrice" entre les bureaux d'études, a instauré des règles de mise en place de consortiums par projet et de partage des bénéfices. Les performances réalisées par les membres, en particulier sur les marchés de bailleurs multilatéraux, sont impressionnantes. Les membres, qui à l'origine étaient des PME, sont aujourd'hui de grandes sociétés d'ingénierie dont la plupart emploient plusieurs milliers de salariés (DHV, FUGRO, HASKONING...). NEDECO peut être considéré comme représentatif d'autres réseaux structurés d'ingénieristes à l'export qui sont apparus dans les années 1980 et 1990 notamment dans les pays scandinaves.
Approches collectives de la concurrence internationale
Adaptation / réhabilitation tissus urbains existants
Nouveaux développements Eco-villes / Eco-quartiers
Lead
ersh
ip
Ingé
nier
ie
Lead
ersh
ip
Mét
iers
co
nnex
es
Grds ingénieristes leaders de consortium
InnovationCityRuhr
Living PlanIT
DigiEcoCity
Symbiocity EcoCityHamburg
D. Drouet – RDI Consultant
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Les "vitrines", qui servent de références ont été construites dans la durée, les plus anciennes ayant plus de 15 ans. Elles visent à démontrer simultanément la qualité des résultats et la capacité des membres du groupement à travailler ensemble. Ces vitrine, auxquelles sont souvent associées des marques "commerciales" (Symbiocity, InnovationCity, etc.) intègrent l'ensemble des facettes de l'offre portée collectivement, qu'il s'agisse d'ingénierie et de conceptions, de modèles économiques, de systèmes de planification, de référentiels et normes techniques, voire de procédures participatives et, bien sûr, d'équipements et de technologies.
Marques Caractéristiques principales
InnovationCity Ruhr
Marché : Rénovation énergétique et carbone des territoires urbains. Membres : 60 entreprises dont E.on, Gelsenwasser, Hochtief, Siemens, etc. et des partenaires R&D et institutionnels (Effizienz-‐Agentur NRW, Wuppertal Institut, etc.). Leaders : groupes du secteur de l'énergie, de l'eau et de la construction. Vitrine : Bottrop, territoire pilote de 50 000 habitants dans la Ruhr (sélectionné en 2010). Retombées attendues : accélération du développement des produits et développement de solutions globales exportables dans les pays en émergence.
Symbiocity Suède
Marché : Eco-‐villes, éco-‐quartiers nouveaux. Opérateurs : SWECO et le réseau Symbiocity (200 entreprises). La marque SymbioCity a été déposée en 2008. Leaders : sociétés d'ingénierie et d'architecture, offreurs de technologies. Vitrine : Hammarby – Stockholm (25 000 hab., 35 000 emplois, lancé en 1994). Déclinaisons : Front du Lac Toronto, Caofedian, Chine (400 000 hab.) et projets à Puna (Inde), Buffalo-‐City (Afrique du Sud).
DigiEcoCity Danemark – Finlande
Marché : Eco-‐villes, éco-‐quartiers nouveaux (entrée par le volet TIC). Opérateurs : RAMBOLL (DK), DigiEcoCity (FI). Références : Villes finlandaises, Gongqing, Province de Jiangwi (Chine, lancée en 2010, éco-‐ville de 100 000 habitants) et projet à Danyang (Province de Jiangsu).
EcoCity Hamburg
Marché : Eco-‐quartiers tertiaires. Opérateurs : ARUP (RU), TecArchitecture (US), avec un groupement d'entreprises britanniques, américaines et allemandes. Leaders : sociétés d'ingénierie et d'architecture. Vitrine : HafenCity (Hamburg-‐Harburg Harbor), visant 3 certifications au niveau maximum LEED + BREEAM + DGNB.
Living PlanIT Etats-‐Unis
Royaume Uni
Marché : Nouveaux développements urbains. Concept : TIC + Urban Operating System + éco-‐système d’entreprises (offre de produits et services pour la ville durable). Opérateurs : Living PlanIT (US), CISCO (US), Buro Happold (RU), Bovis (Aus), avec un groupement d'entreprises anglo-‐saxonnes, Harvard Business School et GreenPeace International... Leaders : groupe secteur TIC. Vitrine : Paredes (Portugal, 150 000 hab.).
Tableau 2 – Exemples de dispositifs collectifs à l'export.
Autre aspect à souligner, les acteurs traditionnels de la ville (architectes, ingénieristes, groupes de services urbains, du BTP ou fabricants d'équipement), ne sont pas les seuls à initier de tels
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dispositifs collectifs. Plusieurs groupes du secteur des TIC les ont rejoints, mettant en avant leurs références en cours (IBM avec Toyota et Honda au Japon, CISCO à Amsterdam, etc.) et les solutions qu'ils développent sur la question clé de la mobilité et de la connectivité. Leur capacité à mobiliser des moyens de R&D et d'investissements importants interpelle les acteurs traditionnels de la ville.
En résumé, l'émergence du marché de la ville durable s'accompagne aujourd'hui d'une nouvelle organisation de l'offre internationale autour de dispositifs inter-‐entreprises de grande ampleur, à vocation pérenne, fondés sur des regroupements d'acteurs à des échelles régionale, nationale ou plurinationale, mobilisant des leaders mondiaux, et ayant construit leur marque commerciale sur un territoire de référence.
Où en est aujourd'hui l'offre francilienne ? Les entreprises de l'échantillon de l'offre francilienne d'ingénierie en urbanisme durable, analysé précédemment, ont atteint des niveaux d'internationalisation variables. De façon schématique, les plus internationalisées semblent être celles qui présentent aujourd'hui un moindre degré de spécialisation en urbanisme durable (Voir schéma ci-‐après). Il faut aussi, en dépit des fusions récentes, souligner le déficit de taille qui demeure entre les ingénieristes français et les grands leaders internationaux11.
11 Suite aux fusions réalisées, EGIS et ARTELIA figurent aux 33e et 81e rangs du classement Engineering News Record des "Top International Design Firms" publié en Juillet 2011, avec respectivement 492 et 118 millions de dollars de chiffre d'affaires à l'international. Par comparaison, AECOM (USA), Mott Mac Donald (RU) et ARUP (RU), réalisent entre 1 et 2,6 milliards de dollars de chiffre d'affaires à l'international. À titre d'illustration pour le projet de reconstruction, en Algérie, d'une agglomération de 300.000 habitants, "aucune société d'ingénierie française n'était à l'échelle". Des consortiums se sont constitués autours des Canadiens, des Coréens et des Américains. C'est finalement SNC Lavallin qui l'a emporté.
Les composantes de l’offre francilienne à l’international
Cœur de métierIngénierie urbanisme durable
Métiers connexes etMoindre degré de spécialisation urbanisme durable
Faible internationalisation
Forte internationalisation
PionniersIngénieries techniques pointues
Forts potentiels
-Ingénierie
Forts potentiels
-Métiers
connexes
D. Drouet – RDI Consultant
Experts publics
Architectes -urbanistes
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En termes de mobilisation collective à l'export, les acquis sont en-‐deçà de ceux des principaux concurrents internationaux. Les approches collectives mises en place, comme par exemple la constitution de consortiums d'entreprises pour des offres globales dans le cadre des groupes d'action du PEXE12, ou encore les groupements en cours de création dans le cadre des Clubs FASEP13, répondent à des projets de moindre ampleur et mobilisent un nombre restreint d'entreprises.
D'où "un fort déficit de taille des structures collectives françaises par rapport aux attentes du marché". De plus ces consortiums, à caractère temporaire, ne s'appuient pas sur une vitrine ou une marque de référence de notoriété internationale.
Il faut aussi souligner, bien qu'il soit en train de se résorber, le déficit des compétences franciliennes par rapport à celles des leaders étrangers sur le volet "performance énergétique et environnementale". Est rappelé à ce sujet "le retard qui demeure" au niveau de la formation dans les écoles d'architectes en matière de développement durable.
12 Exemple de la mesure de la qualité de l'air à Pékin (ARIA Technologies, Environnement SA, Leosphere...), couplé avec amont de coopération scientifique/coopération décentralisée IdF.
13 Le mécanisme des "Clubs FASEP", en aval des financements FASEP, a pour but de "drainer les sociétés y compris des petites sociétés vers l'international".
Atouts
• Cabinet d'architectes – urbanistes compétents sur la dimension "qualité de vie, qualité des espaces urbains".
• Emergence d'un secteur de PME ("pionniers") compétents sur la dimension "performance énergétique et environnementale".
• Les grands acteurs (BTP, services urbains, industriels...) commencent à s'organiser.
• Début de concentration (fusions dans l'ingénierie, rachats de "pionniers" par des groupes).
• Début d'approches collectives à l'export (AFEX, PEXE, Club ADEME International, Clubs FASEP...). • Des réalisations vitrines visitables dans 1 ou 3 ans (NQU, éco-‐quartiers, îlots énergie positive...).
• Des performances sur les marchés connexes : gestion des services urbains, de l'eau, des transports collectifs...
Handicaps
• Sauf exception, les "stars" de l'architecture française à l'international ne brillent pas par leurs compétences énergétiques et environnementales.
• Les groupes de BTP, très internationalisés, n'ont pas encore de références éco-‐quartiers / ville durable à l'international.
• Les grands promoteurs, n'ont à ce jour, que peu de réalisations performantes aux plans énergétique et environnemental à l'international.
• Les grandes sociétés d'ingénierie ont une taille insuffisante / leaders anglo-‐saxons. Elles présentent un retard d'intégration architecture / ingénierie.
• L'offre en urbanisme sur le marché intérieur est dominée par les acteurs publics. Ceux-‐ci interviennent à l'international de façon déconnectée des entreprises.
• Les référentiels français de performance énergétique et environnementale sont illisibles à l'international.
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4 – Stratégie d'action L'Île-‐de-‐France dispose d'un potentiel d'offre substantiel pour contribuer à répondre à la demande des marchés mondiaux de la ville durable. Compte tenu du contexte concurrentiel international évoqué précédemment, le groupe réuni par l'ARENE considère que pour tirer parti de ce potentiel plusieurs défis doivent être surmontés :
➙ Regrouper les forces franciliennes (concentration, approches collectives...) pour atteindre la taille critique et être crédible sur les grands projets.
➙ Donner une visibilité à l'offre francilienne et la rendre lisible par les acteurs internationaux.
➙ Améliorer la cohérence des initiatives et les faire converger vers des objectifs partagés.
➙ Etre capable de construire un modèle de développement à l’international et une stratégie dans la durée.
Pour relever ces défis, la question d'une stratégie d'action francilienne a été abordée en insistant sur sa spécificité par rapport aux dispositifs nationaux existants de soutien aux éco-‐entreprises à l'export. Ces dispositifs ont notamment été recensés par la DGTPE.
Étapes Nbre de dispositifs recensés Exemples de dispositifs nationaux existants
Innover 9 dispositifs Aide au partenariat technologique international, FASEP Innovation verte, etc.
Se préparer à exporter 10 dispositifs Ubifrance/missions économiques, Services Club ADEME International, Portage d'entreprises, etc.
Prospecter 16 dispositifs Soutien individualisé à l'export (SIDEX), VIE, Green Pass Ubifrance, Prêts exports OSEO, etc.
S'implanter industriellement 11 dispositifs PROPARCO, Facilités d'investissement BRED, BEI, Garanties
COFACE, etc.
Étude et assistance technique 5 dispositifs FASEP "Études", FASEP"Formation", FASEP"RSE", etc.
Exporter 8 dispositifs Assurances COFACE, Réserve Pays Émergents, FFEM, etc.
Source : d'après Guide DGTPE "Soutiens au développement des éco-‐entreprises françaises dans les pays émergents", 2009.
Toujours au plan national, il faut aussi souligner la série de rapports stratégiques publiée par le Comité d'orientation stratégique des éco-‐industries (COSEI) à la demande des ministres chargés de l'Industrie et de l'Écologie14.
Dans ce contexte d'ensemble, l'analyse effectuée par le groupe ARENE aboutit à proposer une stratégie francilienne en cinq axes. On observera que ces axes recoupent en grande partie les domaines de compétence de la Région, tels que la formation, le développement économique et l'animation des réseaux d'acteurs. 14 Voir COSEI plénier du 20 Juillet 2011. Un volet export figure dans chacun des rapports par filière : "Bâtiment à faible impact environnemental", "Production d'énergies renouvelables", "Eau et assainissement", "Smart grids", "Valorisation des déchets".
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Axe 1 : Construire une vision stratégique partagée Prendre le temps d'une réflexion collective apparaît souhaitable, car "les jeux sont loin d'être faits" sur les marchés internationaux. De plus, "il faut créer l'appétence" dans certains grands pays émergents dans le domaine de la ville durable et cela prend du temps.
Par ailleurs, le savoir-‐faire français est en train de s'élaborer et il est nécessaire de mettre en cohérence les réflexions amorcées dans différentes instances (ICEB, AFEX, PEXE, Syntec Ingénierie, Advancity, Club ADEME International, France GBC, PFVT, instances territoriales et ministérielles, etc.). Pour certains "le nombre d'acteurs impliqués fait d'ailleurs question".
La définition, par les entreprises de l'offre, d'une stratégie collective sur les marchés internationaux pose en particulier les questions suivantes :
➙ Quelles sont les vraies plus-‐values franciliennes ? Qu'est-‐ce que les acteurs franciliens "ont à vendre collectivement" à l'international ? Comment l'exprimer simplement aux interlocuteurs internationaux ? Le débat à ce sujet doit permettre "d'aller vers la simplicité et la clarté".
➙ Comment se saisir de l’intérêt que suscite la France à l’international (Grenelle, Grand Paris...) ?
➙ Comment avancer vers une démarche d'approche globale, "ingénierie ville durable plus réalisation et exploitation" ?
➙ Quelles articulations développer entre les "pionniers" et les autres entreprises ? Quelles articulations avec les acteurs publics pour aboutir à un portage collectif de l’offre ville durable francilienne ?
➙ Jusqu’où le modèle de mise en cohérence des forces franciliennes est-‐il pertinent ? Quel est l'impact des forces "centripètes" (tendance des groupes de services ou de BTP à travailler avec des ingénieries anglo-‐saxonnes, rachat de "pionniers" français par des entreprises étrangères, etc.) ?
➙ Faire uniquement du franco-‐français peut s'avérer "insuffisant et illusoire" : comment, par conséquent, élargir à des partenariats avec des entreprises d'autres pays ?
Offre francilienne
Ingénierie en
urbanisme durable
Marché mondial
"Ville durable"
- Jeu
concurrentiel
international
Axe 1 : Vision stratégique partagée
Axe 2 : Vitrine
Axe 3 : Coopération décentralisée
Axe 4 : Public / privé
Axe 5 : Autres pistes importantes
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➙ S'inspirer des dispositifs collectifs mis en place par les pays concurrents15 nécessite de mieux analyser leur fonctionnement : quelles sont les structurations de ces dispositifs, leurs mécanismes de pouvoir, leur modèle économique, etc. ?
➙ Quelles sont les conditions requises pour élaborer un concept marketing vendeur de l’offre francilienne ? Sur quel type de vitrine appuyer cette offre collective ? Quels sont les moyens et modes d'organisation nécessaires ?
Pour mettre en œuvre cette réflexion, le groupe souligne la nécessité d'être attentif aux conditions d'implication des "entreprises émergentes" dans le travail collectif. En effet, ces entreprises, qui disposent des savoirs, outils et références les plus avancés sur la dimension "performance énergétique et environnementale", doivent avoir toute leur place dans la réflexion.
Ces "pionniers" apportent en particulier les compétences nécessaires pour ne pas se focaliser exagérément sur l'exportation dans les pays "traditionnels" francophones, mais au contraire "se mesurer aux meilleurs", notamment dans les mondes anglo-‐saxon et nordique, comme le font déjà dans leurs métiers d'origine les majors du BTP et de services.
Axe 2 : Créer un "dispositif vitrine" des réalisations franciliennes Il est unanimement souligné que la "question des vitrines est essentielle". Cependant elles ne sont pas suffisantes "si elles ne sont pas assorties d'une démonstration de leur capacité d'adaptation sur d'autres territoires dans un contexte environnemental, économique et social différent".
Une des idées évoquées est de créer une base de données sur les réalisations à visiter en Île-‐de-‐France, un "point focal" pour l'accueil des délégations internationales. Les points-‐clés identifiés sont notamment :
➙ Recenser "ce qui peut être montré aujourd’hui en Île-‐de-‐France" : bâtiments performants, maquettes d’éco-‐quartiers ou d'îlots à énergie positive, espaces urbains aménagés et témoignages de "qualité urbaine".
➙ Prévoir ce que l’on pourra faire visiter dans 1 à 3 ans, suite aux appels à projets éco-‐quartier, îlots à énergie positive, nouveaux quartiers urbains d'Île-‐de-‐France...)16.
Par ailleurs, le groupe indique, compte tenu du caractère très complexe des référentiels utilisés en France, qu'il est préférable de mettre en avant les réalisations concrètes elles-‐mêmes et non pas les référentiels. Il recommande de s'appuyer sur des indicateurs de performance simples (par exemple en matière de confort, de qualité de l’air intérieur, etc.).
15 Est par exemple évoquée l'idée d'un "Simbiocity à la française". 16 S'il n'y a aujourd'hui en matière d'éco-‐quartier "pas grand-‐chose à montrer qui soit comparable aux meilleurs exemples à l'international", les réalisations d'éco-‐quartiers qui vont être prochainement livrées, notamment en Île-‐de-‐France, sont d'une qualité tout à fait intéressante et "parfois meilleure que les quartiers de référence que l'on trouve actuellement en Europe".
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Autre point souligné, la construction du "dispositif vitrine" pourra s'articuler à des éléments disponibles, comme par exemple la cartographie Econovista.com des projets de quartiers "aménagement durable" mise en place par l'Agence Régionale de Développement.
Elle pourra aussi comporter un axe "visibilité salon"17 vis-‐à-‐vis duquel la CCI 77, mandatée sur le volet export du Plan filière Éco-‐activités régional, peut éventuellement servir de cheville ouvrière.
La question-‐clé apparaît être celle de la démarche à mettre en place avec l'ensemble des acteurs pour déboucher sur un dispositif rendant compte de l'éventail des savoir-‐faire franciliens tout en étant opérationnel dans son fonctionnement.
Axe 3 : Exploiter le potentiel de coopération décentralisée des collectivités territoriales franciliennes.
Le groupe d'entreprises et d'experts considère qu'il existe "une forte marge de progression" pour impliquer les entreprises dans les coopérations décentralisées, car celles-‐ci fonctionnent comme "un monde à part, dans lequel les entreprises essaient de se glisser". À titre d'exemple, les agences de l'eau "considèrent que le 1 % de la Loi Oudin est leur propriété" et doit uniquement servir à faire intervenir les personnels des agences à l'international. De leur côté, les ONG veulent souvent "se mettre à faire de l'ingénierie" mais sans en avoir les compétences.
La faible implication des ingénieries privées est d'autant plus préjudiciable que l'offre d'AMO est l'un des outils nécessaires à la coopération décentralisée. Les actions clés à mettre en œuvre sont notamment :
➙ Mieux diffuser auprès des entreprises l'information sur l’action de la région en matière de coopération décentralisée18.
➙ Instaurer un mécanisme pour que les experts publics détachés informent très en amont les entreprises sur les futurs projets, introduire les architectes français dans les jurys de concours, etc.
➙ "Conditionnaliser" les appuis de la Région à la coopération décentralisée à l’implication des entreprises privées, y compris lorsqu'il s'agit de coopérations déjà anciennes (exemple cité de Hanoi). En effet, le niveau régional "est particulièrement pertinent pour impulser une conditionnalité des appuis à la coopération décentralisée"19.
17 Notamment en direction des pavillons France de plusieurs "POLLUTEC" à l'étranger (Abou Dhabi, Casablanca, Pékin, ...).
18 La Région Île-‐de-‐France est par exemple très impliquée dans plusieurs réseaux internationaux (CGLU, Metropolis, Climate group) qui peuvent être des vecteurs de promotion de l'offre francilienne privée. Un inventaire des coopérations décentralisées "urbanisme durable" a été réalisé.
19 Il y a débat à ce sujet, car "il n'existe pas de cadre juridique" et cela peut être "contraire à l'esprit de la coopération décentralisée". On observera cependant que progresse le recours à la conditionnalité, comme instrument de politique économique en faveur des PME/PMI. Ainsi, Pacte PME International a annoncé que les Grands groupes français verraient l'attribution de la garantie COFACE sur leurs projets à l'étranger soumise à la vérification de la mobilisation effective de PME/PMI sur ces dits projets.
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➙ Introduire une "fonction filtre" pour distinguer les initiatives les plus porteuses (Hanoï, Pondichéry, etc.) ; mettre en synergie la coopération décentralisée avec la coopération institutionnelle nationale, en liaison notamment avec l'AFD.
➙ Mieux utiliser les réseaux de villes existantes : "un fort lobbying est à engager au niveau de ces réseaux"20
➙ S’appuyer sur l’implication de la Région en coopération décentralisée pour favoriser la mobilisation des investisseurs sur des projets.
En résumé, grâce à la coopération et à ses experts publics et para-‐publics, reconnus comme très compétents, la France a une approche "généreuse dans l'effort d'échanges et de transferts de know how". Le problème est "qu'elle n'en récolte pas les fruits... alors que le plus dur est souvent fait !". D'où nécessité de développer une vraie stratégie public-‐privé, d'impliquer les entreprises dans les actions et s'assurer que les entreprises qui sont capables d'exporter "sont là au bon moment prêtes à prendre le relais".
Axe 4 : Articuler davantage l'offre d'ingénierie privée aux missions publiques. Cette problématique concerne un large éventail des missions : experts détachés, chercheurs intervenant sur des projets internationaux, actions de formation... Elle est considérée comme essentielle, car la France est "le seul pays qui a autant d'acteurs publics qui se déplacent à l'international". Les grandes agences d'urbanisme publiques jouent par exemple un rôle à l'international "qui apparaît supérieur à celui de n'importe quel consultant".
Bien que la position affichée soit de "privilégier une complémentarité entre experts de tous horizons", les Agences d'urbanisme, comme la plupart des acteurs publics, n'ont pas l'habitude d'associer les consultants privés. Sauf exception, "'il n'y a aucun effet de levier pour l'ingénierie privée". En ce qui concerne par exemple les actions de formation à l'international soutenues par la Région Île-‐de-‐France, le constat est "qu'il y a encore beaucoup de travail à faire pour impliquer les entreprises privées, la Région a très peu d'acquis en la matière".
Pour y remédier, plusieurs pistes sont proposées :
➙ De façon similaire aux remarques sur la coopération décentralisée, est soulignée la nécessité pour les experts et chercheurs en mission à l'étranger de participer à un dispositif d'alerte en temps réel des entreprises franciliennes, très en amont des opportunités d'affaires.
➙ "Conditionnaliser" les appuis financier de la Région aux missions publiques à l’obligation d’associer dès l’origine des entreprises.
➙ Répertorier le savoir-‐faire francilien en matière de formation des professionnels de l’urbanisme durable et constituer un réseau d’experts, au sein des entreprises privées, mobilisables à l’international.
20 Exemples : coopération de la Région Île-‐de-‐France avec Hanoï, coopération décentralisée lancée par l'ADEME avec Pondichéry, réseau des mégapoles "C40" (auquel participe Paris, a obtenu de la Banque mondiale le principe d'un fonds "vert" pour des transferts de technologies de lutte contre l'effet de serre) ; réseau de "la convention des maires" (soutenu par la Commission européenne, 3 000 villes s'engageant dans des programmes d'efficacité énergétique et d'utilisation des EnR)...
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➙ Se saisir de la nouvelle stratégie régionale relative aux soutiens à la mobilité internationale, en voie de réorganisation par "domaines d'excellence", pour valoriser les points forts de l'expertise francilienne sur la ville durable.
Dans cette perspective, la formation constitue "un enjeu très fort". Ceci nécessite notamment de "sortir des visions sectorielles des formations", de "trouver un lieu permanent de formation où les équipes se croiseront", etc.
Il est aussi souligné que la démarche française intègre la planification et la performance environnementale à long terme pour l'ensemble du tissu urbain, tandis les opérations à l'export "sont souvent caractérisées par l'urgence de bâtir". Il faut donc mettre en relief l'importance de cette "profondeur de champ" et la valoriser par le biais de think tanks, colloques... à l'initiative des pouvoirs publics et académiques.
D'où la nécessité de programmes sur le long terme, impliquant acteurs privés et publics, ainsi que les O.N.G., dont le rôle peut être important auprès des citoyens pour faire évoluer les marchés dans des pays comme la Chine et l'Inde et pour intégrer l'ingénierie sociale aux démarches ville durable.
Axe 5 : Autres pistes importantes Au regard des axes d'action précédents, il apparaît que l'essentiel du travail à mener ne nécessite aucun investissements lourds : il s'agit surtout de "mieux se parler", de "rendre visible" et de "travailler dans la cohérence"...
Dans cette même logique, les autres pistes d'action ci-‐après ont aussi été mises en avant par le groupe d'entreprises et d'experts réuni par l'ARENE :
➙ Inscrire la filière ingénierie ville durable dans le Plan filière Éco-‐activités de la Région Île-‐de-‐France.
➙ Mobiliser davantage les dispositifs franciliens existants d’appui aux entreprises en faveur des entreprises de l’ingénierie urbanisme durable : projets d’expérimentations dans le cadre Advancity, dispositif PM’UP, etc.
➙ Faciliter l’accès des entreprises franciliennes de l’ingénierie urbanisme durable à différents dispositifs nationaux : "FASEP Innovation Verte", "Programme Investissements d’Avenir", etc.
➙ Favoriser les groupements interentreprises en encourageant l'adhésion des entreprises franciliennes aux Club et réseaux existants (groupe d'action du PEXE, Clubs Locaux, PACTE PME International, Club ADEME International, AFEX, etc.).
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Conclusion La présence sur son territoire de nombreuses PME, de l'essentiel des grandes ingénieries et des sièges des grands groupes concernés, ainsi que du Pôle Advancity (seul pôle de compétitivité sur la ville durable), confère à l'Île-‐de-‐France le premier potentiel au plan national en matière d'ingénierie en urbanisme durable. De ce fait, l'Île-‐de-‐France a un rôle-‐clé à jouer pour entraîner à l'export l'ensemble des entreprises françaises actives sur le marché de la ville durable21.
La mobilisation de ce potentiel passe par la construction d'une stratégie partagée en direction des marchés internationaux. Il s'agit aussi, en complément des dispositifs nationaux déjà en place à l'attention des éco-‐entreprises, d'actionner plusieurs leviers à l'échelle régionale, aux premiers rangs desquels l'élaboration d'un dispositif vitrine et une véritable mise en synergie de l'ingénierie privée avec la coopération décentralisée et avec les missions publiques.
Cette construction collective nécessite un effort dans la durée, mobilisant l'ensemble des structures concernées, avec l'appui de la Région. Elle ne va pas de soi, en raison du problème récurrent d'individualisme des entreprises françaises "qui reprend vite le dessus au-‐delà des intentions affichées de collaboration...". Elle nécessite aussi la mise en cohérence des initiatives "ville durable à l'export" des structures représentant les différentes composantes de l'offre et une répartition concertée des rôles.
Les perspectives au plan économique, comme à celui de la contribution francilienne au développement durable, justifient cette ambition. Cette approche collective est indispensable si l'offre francilienne et française veut faire jeu égal avec ses principaux concurrents. Les retombées se mesureront non seulement en termes d'emploi et d'activité économique sur le territoire francilien, mais aussi de contribution à la transition écologique des villes dans différentes régions du monde.
21 L'intérêt d'une démarche associant acteurs publics et privés au niveau régional est renforcé par le fait
que "l'État peut faire peur" aux décisionnaires territoriaux des pays clients.
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Annexe Groupe d'entreprises et d'experts réuni par l'ARENE Île-de-France Participants aux ateliers et au séminaire de discussion des conclusions : • Jean-‐Christophe AGUAS, Responsable R&D, Le Sommer Environnement
• Jean-‐Claude ANDREINI, Vice-‐président, Comité stratégique de filière éco-‐industries (COSEI)
• Gilles ANTIER, Directeur Actions Internationales, IAU
• Anne-‐Laure BARBE, Responsable du pôle Développement Durable des Territoires, ARD
• Mathilde BENDLER, Responsable International, CCI Versailles
• Stéphanie BERTHOMEAU, Directrice des Affaires internationales, Conseil Régional Île-‐de-‐France
• Laurent CAILLEREZ, Direction de l'Action Internationale, ADEME
• Maggie CAZAL, Présidente, Urbanistes Sans Frontières
• Anne CHARREYRON – PERCHET, Chargée de mission, Commissariat Général du Développement Durable -‐ MEDDTL
• Denis DANGAIX, Chef de projet Solidarité, ARENE
• Pierre-‐Michel DELPEUCH, Directeur Général, Atelier Villes et Paysages, EGIS
• Blaise DESBORDES, Direction Pilotage Stratégique-‐Développement Durable, CDC
• Manuela DOBRESCU, Chargée de Mission, GDF Suez
• Lorba DREWRY, Chargé de Mission, AFD-‐PFVT
• Dominique DROUET, Directeur, RDI Consultant
• Patrice DUNOYER de SEGONZAC, Délégué général, ACAD
• André DURBEC, Président du Directoire, BIHSE, Membre du Bureau ADVANCITY
• Julien GARNOT, Consultant Urbaniste
• Clémence de GEORGES, 2EI, Groupe VEOLIA Environnement
• Laurence GHAMLOUCHE-‐VERDIERE, CCI Paris
• Catherine GOBILLOT, Architecte, Atelier Philippe Madec
• Romain GUIBAUD, Chargé de Mission, ALTO Ingénierie
• Sanem GUNURUM, Conseil Régional Ile-‐de-‐France
• Madeleine HOUBART, Secrétaire générale, AFEX
• Florence JASMIN, Chargée de Mission, BURGEAP
• Didier JEAN, Unité des Affaires internationale et européennes, Région Ile-‐de-‐France
• Eric LESUEUR, Président Directeur Général, 2EI, Groupe VEOLIA Environnement
• Stéphane LUTARD, Chargé de mission, AFEX
• Jean Robert MAZAUD, Président, BLUE HOLDING
• François-‐Xavier MONACO, Directeur, Les EnR
• Natacha MONNET, ADEME DR Ile-‐de-‐France
• Anne-‐Céline MOTHES, Chargée d'opérations éco-‐entreprises, UBIFrance
• Hubert PENICAUD, Directeur Général, Pénicaud Green Building, Groupe SNC LAVALIN
• Jean-‐Luc PERRAMANT, Consultant Urbaniste
• Anne-‐Marie QUIRKE, Chargée de Mission, TERAO
• Michel RAOUST, Président Directeur Général, TERAO, Vice Président ICEB
• Pierre RAYNAUD, Chargé de Mission, ALTO Ingénierie
• Vincent RENARD, Conseiller de Direction, IDDRI
• Irène SALENSON, Chargée de Mission, AFD-‐PFVT
• Thomas SCHECK, Directeur, PROFILE
• Dominique SELLIER, Directeur pôle Prospective, ARENE
• Denis TERSEN, Directeur Général, ARD, Jean Jacques THOMAS, Consultant
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Ont aussi été consultés :
• Olivier ARQUIE, Directeur général adjoint, ALTO Ingénierie
• Christophe CHEVILLON, Directeur Général, Environnement SA, Délégué des Entreprises, Club ADEME International
• Thierry DELARBRE, Directeur général, Advancity
• Bruno LHOSTE, Directeur Général, INDDIGO
• Bertrand PORQUET, Direction de l'aménagement urbain durable, GDF Suez
• Laetitia QUILICHINI, Chargée de mission Mobilité, Unité Développement, Conseil Région Île-‐de-‐France
L’ARENE Île-de-France L’ARENE favorise l’intégration du développement durable en Île-de-France Notre objectif >> Repérer, susciter et diffuser les pratiques de la transition écologique et sociale et du développement durable auprès des acteurs et des territoires, en particulier sur les questions liées aux problématiques de l’énergie et du climat, en cohérence avec les priorités politiques régionales et les attentes des collectivités franciliennes. >> Impulser et participer à la mise en mouvement des territoires franciliens. Cinq missions principales Accompagner les collectivités territoriales franciliennes dans le développement de projets de territoires Animer et participer aux réseaux d’acteurs environnementaux et socio-économiques et favoriser leurs échanges Repérer, promouvoir et diffuser les actions innovantes sur le territoire francilien Mettre à disposition et produire les ressources nécessaires Apporter ressources et expertises à la Région. ARENE Île-de-France – 94 bis av. de Suffren 75015 Paris Tel. 01 53 85 61 75 – www.areneidf.org Date de publication : mars 2012