indicialité

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INDEX

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Page 1: Indicialité

INDEX

Page 2: Indicialité

Définition de l’indicialité

« La  photographie  est  une  graphie  par  la  lumière  et  n’est  pas  une graphie par l’homme au moyen de la lumière. C’est une graphie de et par  la  lumière  même,  que  l’homme  peut  seulement  recueillir  et provoquer.  (…)  Donnons  une  définition  suffisante.  Une  photo, épreuve négative ou positive, est une empreinte photochimique d’un volume de sources lumineuses distantes et localisées, empreintes qui peuvent  être  éventuellement  saisies  comme  des  indices  d’objets  et d’événement,  surtout  si  elles  ont  été  munies  d’index  à  cette intention. »

Henri Van Lier, « Le non-acte photographique » in Les cahiers de la photographie, n° 8, L’acte photographique. Colloque de la Sorbonne. Paris, 1983, p. 28.

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« L’invention de la photographie a profondément changé les rapports que l’homme entretient avec le monde des signes, donc avec la réalité. » Jean-Marie Schaeffer, L’image précaire, Paris, Seuil, 1987, p. 9.

André Bazin (1945)(SUAIRE) Rosalind Krauss (1977)

(INDEX)

Roland Barthes (1980)

Philippe Dubois (1983)Henri Van Lier (1983)

Jean-Marie Schaeffer (1987)Daniel Grojnowski (2012)

Paysage de l’indicialité après 1945

Les cahiers de la photographie (1981)

Page 4: Indicialité

« C’est le témoin assermenté de tout ce qui se présente à sa vue. Que sont ses enregistrements infaillibles pour le compte de la mécanique, du génie industriel, de la géologie et de l’histoire naturelle, sinon des faits du genre le plus authentique et le plus têtu ? »

Elizabeth Eastlake ,“[Photography]”, The Quarterly Review, vol. 101, Londres, 1857, p. 442-468

Elizabeth Eastlake et François Brunet, « “Et pourtant des choses mineures…” », Études photographiques, 14 | janvier 2004, [En ligne], mis en ligne le 16 septembre 2008. URL : http://etudesphotographiques.revues.org/index381.html. Consulté le 03 janvier 2013.

Page 5: Indicialité

« La photo est littéralement une émanation du référent. D’un corps réel, qui était là, sont parties des radiations qui viennent me toucher, moi qui suis ici ; peu importe la durée de la transmission ; la photo de l’être disparu vient me toucher comme les rayons différés d’une étoile... »

Roland Barthes, La chambre claire, Paris, Gallimard-Seuil, 1980, p. 126.

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Trois conceptions de la photographie selon Philippe Dubois

« La photo est d’abord index. C’est ensuite seulement qu’elle peut devenir ressemblante (icône) et acquérir du sens (symbole). »

L’acte photographique, p. 50.

1) La photographie comme miroir du réel ICÔNE

2)  La photographie comme transformation du réel  SYMBOLE

3)  La photographie comme trace d’un réel  INDICE

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« L’image peut-être floue, déformée, décolorée, sans valeur documentaire, elle procède par genèse de l’ontologie du modèle ; elle est le modèle. »

André Bazin, Qu’est-ce que le cinéma ? op. cit. p. 16

« L’objectivité de la photographie lui confère une puissance de crédibilité absente de toute œuvre picturale. Quelles que soient les objections de notre esprit critique, nous sommes obligés de croire à l’existence de l’objet représenté, effectivement re-présenté, c’est-à-dire rendu présent dans le temps et dans l’espace. La photographie bénéficie d’un transfert de réalité de la chose sur sa production. »

Ibidem, p. 15 et 16.

André Bazin en 1945 dans Qu’est-ce que le cinéma ?

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« Toute  photographie  est  le  résultat  d'une  empreinte  physique  qui  a  été transférée  sur  une  surface  sensible  par  les  réflexions  de  la  lumière.  La photographie est donc le type d'icône ou de représentation visuelle qui a avec son objet une relation indicielle. »

Rosalind Krauss, « Notes sur l'index » in L'Originalité de l'avant-garde et autres mythes modernistes, op. cit. p. 69.

« La  peinture,  elle,  peut  feindre  la  réalité  sans  l’avoir  vue.  Le  discours combine des signes qui ont certes des référents, mais ces référents peuvent être et sont le plus souvent des « chimères ». Au contraire de ces imitations, dans la photographie, je ne puis jamais nier que la chose a été là. »

 Roland Barthes, La chambre claire, op. cit. p. 120.

Rosalind Krauss en 1977 et Roland Barthes en 1980

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« Une  sorte  de  lien  ombilical  relie  le  corps  de  la  chose  photographique  à mon regard : la lumière, quoique impalpable, est bien ici un milieu charnel, une peau que je partage avec celui ou celle qui a été photographié. » 

Roland Barthes, La chambre claire , p. 126.

« L’image photographique ne possède pas de lien ombilical qui la relierait à son imprégnant, sinon pendant l’instant évanescent et non réitérable de la prise de l’empreinte. »

Jean-Marie Schaeffer, L’image précaire, Paris, Seuil, 1987, p. 115.

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« le  readymade  constitue  une manière  pour  Duchamp  de  s’interroger  sur 

l’image photographique. Elle  indique qu’il  y  a quelque  chose de  commun entre cette fiction qui hante la photographie sous la forme du  décollement  entre  fonction  indicielle  et  fonction iconique et ce qui « fait marcher » le readymade dont l’authentification est  par  ailleurs  rendue  problématique  par  son  statut  même  d’objet reproduit en série, de telle sorte qu’il se donne à la fois comme cet objet ou ce readymade-ci et l’icône de cet objet : un readymade. »

Catherine Perret, « Migrations de l’image : l’expositif » in Effets  de  cadre. De la limite en art, Saint Denis, PUV, 2003, p. 60.

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4 réfutations/contestations de l’empreinte par André Gunthert :

1) A partir de la notion d’image latente : André Gunthert, La conquête de l’instantané, archéologie de l’imaginaire photographique en France (1841-1895), thèse de doctorat d’Histoire de l’Art, sous la direction d’Hubert Damisch, Paris, EHESS, soutenue en février 1999. Version numérique disponible à l’adresse : <http://issuu.com/lhivic/docs/la-conquete-de-l-instantane> p. 60-62.

2) Sur la question de l’optique et des photons :André Gunthert, « L’empreinte digitale. Théorie et pratique de la photographie à l’ère numérique » article publié en pré-print sur le blog de l’auteur ARHV le 3 octobre 2007. (http://www.arhv.lhivic.org/index.php/2007/10/03/506-l-empreinte-digitale - pnote-506-14) et publié in Giovanni Careri, Bernhard Rüdiger (dir), Face au réel. Éthique de la forme dans l'art contemporain, Paris, Archibooks, 2008, p. 85-95.

3) Sur la question de l’échelle de l’empreinte :André Gunthert, « Au revoir Monsieur Peirce », article publié le 12 février 2012 sur son blog L’atelier des icônes (http://culturevisuelle.org/icones/2313). André Gunthert, « Au revoir Monsieur Peirce », article publié le 12 février 2012 sur son blog L’atelier des icônes (http://culturevisuelle.org/icones/2313).

4) Sur la question de l’apparence comme présence : Le court billet sur Totem : « La photo ne voit que les apparences » http://culturevisuelle.org/totem/1592

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