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3.2. Amélioration des troubles de la vision liés à l'âge Des études réalisées in vitro et chez l’animal montrent l’intérêt du safran ou de ses consti- tuants vis-à-vis de la protection de différents tissus de l’œil. Ainsi, la crocétine est capable: in vitro de protéger les cellules ganglionnaires rétiniennes de l’apoptose induite par un stress oxydant ou du réticulum 34 . in vivo de protéger la rétine de l’apoptose induite par un agent chimique 35 . Chez des rats atteints de dégénérescence de la rétine, l’administration de safranal a per- mis de diminuer l’atteinte des cellules photoréceptrices, de limiter la perte de fonction rétinienne et de maintenir le réseau vasculaire 36 . Dans un modèle de cataracte induite chez le rat, un extrait méthanolique de safran a permis de prévenir l’apparition de cette pathologie 37 . Chez l’homme, dans une étude clinique croisée, en double aveugle contre placebo, 25 sujets atteints d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) précoce ont reçu pendant 3 mois un extrait de safran ou un placebo. La fonction rétinienne a été évaluée par un électrorétino- gramme focal. Ce test permet d’évaluer la fonction de la rétine centrale par l’amplitude et le seuil de la réponse au signal lumineux. Les résultats ont montré que la prise de 20 mg/jour de safran améliore significativement l’amplitude de la réponse à la stimulation lumineuse (p < 0.001) tout en diminuant le seuil de perception du signal 38 . 3.3. Amélioration du dysfonctionnement sexuel masculin Une étude ouverte a mis en évidence l’effet du safran (extrait aqueux, composé de safranal et de crocine) dans l’amélioration des fonctions sexuelles chez 20 hommes atteints de dys- fonctionnements érectiles 39 . Après 10 jours de prise de 200 mg/j, une amélioration significative de la fonction érectile (tumescence et rigidité pénienne) a été rapportée ainsi qu’une amélio- ration des scores moyens de la fonction érectile, de la fonction orgasmique, du désir sexuel, et de la satisfaction au cours des rapports sexuels. Dans une autre étude clinique réalisée en double aveugle chez 30 hommes en dépression sta- bilisée par la fluoxétine et présentant des troubles de la fonction sexuelle, l’effet sur la fonction sexuelle d’un extrait éthanolique de safran standardisé en crocine a été comparé à celui d’un placebo. Au terme des 4 semaines de prise, le groupe ayant reçu 30 mg d’extrait de safran/jour présentait une amélioration significative de la fonction érectile et du niveau de satisfaction des rapports sexuels 40 . 3.4. Protection du système cardiovasculaire Plusieurs études menées in vivo ont montré que des extraits aqueux de safran ou le safranal seul avaient un effet cardioprotecteur vis-à-vis de l’ischémie/reperfusion ou de l’isoprotérénol, une molécule toxique pour les cellules myocardiques 41 . Cette propriété peut s’expliquer par des actions anti-apoptotique, anti-peroxydation lipidique et anti-oxydante. Au niveau vasculaire, le safran ou ses constituants (crocine, crocétine) sont capables de limiter le développement de plaques d’athérome chez l’animal 41 . 3.5. Amélioration du métabolisme gluco-lipidique Des données précliniques montrent que le safran ou ses composants (crocine, crocétine) sont capables 41 : de contrecarrer le développement d’une hyperinsulinémie en normalisant les paramètres du bilan lipidique et l’hypertension chez des animaux soumis à un régime supplémenté en fructose d’avoir une action hypolipidémiante dans un contexte de régime normal ou riche en ma- tières grasses. Chez l’homme, une étude clinique menée en double aveugle contre placebo chez 61 sujets a montré que la prise de 30 mg/j d’un extrait aqueux de safran ou de crocine diminuait signifi- cativement le risque de syndrome métabolique lié à la prise d’un médicament antipsychotique (olanzapine) 42 . Le Safran (Crocus sativus L.) 4. toxicité Des doses massives de safran seraient toxiques (1,5 g et plus). La dose létale est de 20 g 43, 44 . 5. contre-indications Le safran est contre-indiqué chez les sujets al- lergiques au safran et à ses composants 43 . 6. effets secondaires Au-delà de la dose de 1,5 g ont été rapportés des troubles de la coagulation sanguine (épis- taxis, saignements des lèvres et des paupières, hémorragies utérines), des troubles digestifs (vomissements, diarrhées sanguinolentes), une hématurie, des vertiges, des engourdisse- ments, une coloration jaune de la peau et des muqueuses 45 . Des modifications des paramè- tres hématologiques et de la pression artérielle ont également été rapportées 43 . 7. précautions d’emploi En l'absence de données suffisantes, l'utilisa- tion chez la femme enceinte et allaitante n'est pas recommandée 43 . D’après une étude in vivo effectuée chez l’ani- mal 46 et en raison d’un risque d’hypotension, il est déconseillé d’associer une forte dose de sa- fran (supérieure à 100 mg d’extrait / jour) avec un anti-hypertenseur. 7.1 Recommandations de l’EMA (Agence Euro- péenne des Médicaments) A ce jour, l’EMA n’a pas signalé de précautions d’emploi sur l’utilisation de médicaments contenant cette plante 7.2 Recommandations de l’ANSES (Agence na- tionale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) A ce jour l’ANSES n’a pas signalé de précau- tions d’emploi sur l’utilisation de compléments alimentaires contenant cette plante. 8. interactions médicamenteuses Aucune répertoriée à ce jour. 9. principales indications En relation avec ses activités sur le système nerveux central · Dépression légère à modérée · Troubles cognitifs de la personne âgée : trou- bles de la mémoire, déclin cognitif lié à l’âge, sujets à risque de maladies neurodégénéra- tives (Alzheimer….) En relation avec ses activités protectrices des différents tissus de l’œil · La rétinite pigmentaire débutante · Trouble de la vision nocturne · Prévention et stabilisation de la cataracte dé- butante · Prévention et stabilisation de la DMLA En relation avec ses activités sur le dysfonc- tionnement sexuel masculin · La dysfonction érectile · La dysfonction érectile iatrogène (ex : antidé- presseur) En relation avec ses activités sur le système cardiovasculaire · Effet cardioprotecteur En relation avec ses activités sur le métabo- lisme gluco-lipidique · Le syndrome métabolique (hyperinsulinisme, troubles lipidiques, HTA..) · Le syndrome métabolique lié à la prise de mé- dicaments (antidépresseur…..) · Post-infarctus · Hypercholestérolémie en association avec des conseils alimentaires 20, rue Emériau · 75015 Paris · www.iesv.org Association loi 1901, enregistrée auprès de la préfecture du Puy-de-Dôme sous le n° 0632021374. 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OHNO Y et al. Oral administra- tion of crocetin prevents inner reti- nal damage induced by N-methyl-D-aspartate in mice. Eur J Pharmacol. 2012 ; 690 : 84-89. 36. FERNANDEZ-SANCHEZ L et al. Safranal, a saffron constituent, atte- nuates retinal degeneration in P23H rats. PLoS One. 2012 ; 7 : e43074. 37. MAKRI OE et al. Saffron adminis- tration prevents selenite-induced cataractogenesis. Mol Vis. 2013 ; 19 : 1188-1197. 38. FALSINI B et al. Influence of saf- fron supplementation on retinal flicker sensitivity in early age-rela- ted macular degeneration. Invest Ophthalmol Vis Sci. 2010 ; 51 : 6118- 6124. 39. SHAMSA A et al. Evaluation of Crocus sativus L. (saffron) on male erectile dysfunction: a pilot study. Phytomedicine. 2009 ; 16 : 690-693. 40. MODABBERNIA A et al. Effect of saffron on fluoxetine-induced sexual impairment in men: rando- mized double-blind placebo- controlled trial. Psychopharmacology (Berl). 2012 ; 223 : 381-388. 41. CROZET A. Crocus sativus L. (Iri- daceae), le safran (II). Phytothérapie. 2012 ; 10 : 186-193. 42. FADAI F et al. Saffron aqueous extract prevents metabolic syn- drome in patients with schizophre- nia on olanzapine treatment: a randomized triple blind placebo controlled study. Pharmacopsychia- try. 2014 ; 47 : 156-161. 43. Natural Standard Monograph - Saffron. https://naturalmedicines.therapeu- ticresearch.com/databases/food,- herbs-supplements/s/saffron/profe ssional.aspx. 2015. 44. BRUNETON J. Pharmacognosie, Phytochimie, Plantes médicinales. 2009 ; Paris. 45. WICHTL M, ANTON R. Plantes thérapeutiques. Tradition, pratique officinale, science et thérapeutique. 1999 . 46. IMENSHAHIDI M et al. ; The Ef- fect of Chronic Administration of Saffron (Crocus sativus) Stigma Aqueous Extract on Systolic Blood Pressure in Rats. Jundishapur J Nat Pharm Prod. 2013 Nov;8(4):175-9. Fiche Safran 3 volets_Mise en page 1 30/03/2015 15:37 Page1

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Page 1: in vitro in vivo Safran - iesv.org · tives (Alzheimer….) ’ E n r el a tiov c sé p d différents tissus lde l’œil · La rétinite pigmentaire débutante · Trouble de la vision

3.2. Amélioration des troubles de la vision liés à l'âge

Des études réalisées in vitro et chez l’animal montrent l’intérêt du safran ou de ses consti-tuants vis-à-vis de la protection de différents tissus de l’œil. Ainsi, la crocétine est capable :• in vitro de protéger les cellules ganglionnaires rétiniennes de l’apoptose induite par

un stress oxydant ou du réticulum34.• in vivo de protéger la rétine de l’apoptose induite par un agent chimique35.Chez des rats atteints de dégénérescence de la rétine, l’administration de safranal a per-mis de diminuer l’atteinte des cellules photoréceptrices, de limiter la perte de fonctionrétinienne et de maintenir le réseau vasculaire36. Dans un modèle de cataracte induite chez le rat, un extrait méthanolique de safran a permisde prévenir l’apparition de cette pathologie37. Chez l’homme, dans une étude clinique croisée, en double aveugle contre placebo, 25 sujetsatteints d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) précoce ont reçu pendant 3 moisun extrait de safran ou un placebo. La fonction rétinienne a été évaluée par un électrorétino-gramme focal. Ce test permet d’évaluer la fonction de la rétine centrale par l’amplitude et leseuil de la réponse au signal lumineux. Les résultats ont montré que la prise de 20 mg/jourde safran améliore significativement l’amplitude de la réponse à la stimulation lumineuse (p< 0.001) tout en diminuant le seuil de perception du signal38.

3.3. Amélioration du dysfonctionnement sexuel masculin

Une étude ouverte a mis en évidence l’effet du safran (extrait aqueux, composé de safranalet de crocine) dans l’amélioration des fonctions sexuelles chez 20 hommes atteints de dys-fonctionnements érectiles39. Après 10 jours de prise de 200 mg/j, une amélioration significativede la fonction érectile (tumescence et rigidité pénienne) a été rapportée ainsi qu’une amélio-ration des scores moyens de la fonction érectile, de la fonction orgasmique, du désir sexuel, etde la satisfaction au cours des rapports sexuels.Dans une autre étude clinique réalisée en double aveugle chez 30 hommes en dépression sta-bilisée par la fluoxétine et présentant des troubles de la fonction sexuelle, l’effet sur la fonctionsexuelle d’un extrait éthanolique de safran standardisé en crocine a été comparé à celui d’unplacebo. Au terme des 4 semaines de prise, le groupe ayant reçu 30 mg d’extrait de safran/jourprésentait une amélioration significative de la fonction érectile et du niveau de satisfactiondes rapports sexuels40.

3.4. Protection du système cardiovasculaire

Plusieurs études menées in vivo ont montré que des extraits aqueux de safran ou le safranalseul avaient un effet cardioprotecteur vis-à-vis de l’ischémie/reperfusion ou de l’isoprotérénol,une molécule toxique pour les cellules myocardiques41. Cette propriété peut s’expliquer pardes actions anti-apoptotique, anti-peroxydation lipidique et anti-oxydante. Au niveau vasculaire, le safran ou ses constituants (crocine, crocétine) sont capables de limiterle développement de plaques d’athérome chez l’animal41.

3.5. Amélioration du métabolisme gluco-lipidique

Des données précliniques montrent que le safran ou ses composants (crocine, crocétine) sontcapables41:• de contrecarrer le développement d’une hyperinsulinémie en normalisant les paramètres

du bilan lipidique et l’hypertension chez des animaux soumis à un régime supplémentéen fructose

• d’avoir une action hypolipidémiante dans un contexte de régime normal ou riche en ma-tières grasses.

Chez l’homme, une étude clinique menée en double aveugle contre placebo chez 61 sujets amontré que la prise de 30 mg/j d’un extrait aqueux de safran ou de crocine diminuait signifi-cativement le risque de syndrome métabolique lié à la prise d’un médicament antipsychotique(olanzapine)42.

Le Safran

(Crocus sativus L.)

4. toxicitéDes doses massives de safran seraient toxiques(1,5 g et plus). La dose létale est de 20 g43, 44.

5. contre-indicationsLe safran est contre-indiqué chez les sujets al-lergiques au safran et à ses composants43.

6. effets secondairesAu-delà de la dose de 1,5 g ont été rapportésdes troubles de la coagulation sanguine (épis-taxis, saignements des lèvres et des paupières,hémorragies utérines), des troubles digestifs(vomissements, diarrhées sanguinolentes), unehématurie, des vertiges, des engourdisse-ments, une coloration jaune de la peau et desmuqueuses45. Des modifications des paramè-tres hématologiques et de la pression artérielleont également été rapportées43.

7. précautions d’emploiEn l'absence de données suffisantes, l'utilisa-tion chez la femme enceinte et allaitante n'estpas recommandée43. D’après une étude in vivo effectuée chez l’ani-mal46 et en raison d’un risque d’hypotension, ilest déconseillé d’associer une forte dose de sa-fran (supérieure à 100 mg d’extrait / jour) avecun anti-hypertenseur.

7.1 Recommandations de l’EMA (Agence Euro-péenne des Médicaments)A ce jour, l’EMA n’a pas signalé de précautionsd’emploi sur l’utilisation de médicamentscontenant cette plante

7.2 Recommandations de l’ANSES (Agence na-tionale de sécurité sanitaire de l’alimentation,de l’environnement et du travail)A ce jour l’ANSES n’a pas signalé de précau-tions d’emploi sur l’utilisation de complémentsalimentaires contenant cette plante.

8. interactions médicamenteusesAucune répertoriée à ce jour.

9. principales indications

’ En relation avec ses activités sur le systèmenerveux central· Dépression légère à modérée · Troubles cognitifs de la personne âgée : trou-

bles de la mémoire, déclin cognitif lié à l’âge,sujets à risque de maladies neurodégénéra-tives (Alzheimer….)

’ En relation avec ses activités protectrices desdifférents tissus de l’œil· La rétinite pigmentaire débutante· Trouble de la vision nocturne · Prévention et stabilisation de la cataracte dé-

butante· Prévention et stabilisation de la DMLA

’ En relation avec ses activités sur le dysfonc-tionnement sexuel masculin· La dysfonction érectile· La dysfonction érectile iatrogène (ex : antidé-

presseur)

’ En relation avec ses activités sur le systèmecardiovasculaire· Effet cardioprotecteur

’ En relation avec ses activités sur le métabo-lisme gluco-lipidique· Le syndrome métabolique (hyperinsulinisme,

troubles lipidiques, HTA..)· Le syndrome métabolique lié à la prise de mé-

dicaments (antidépresseur…..)· Post-infarctus · Hypercholestérolémie en association avec des

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Ces données, non exhaustives, sont issues de la littérature scientifique. Elles peuvent être amenées à évoluer en fonction de données nouvelles et ne sauraient engager la responsabilité de l’IESV.

33. AKHONDZADEH S et al. A 22-week, multicenter, randomized,double-blind controlled trial of Cro-cus sativus in the treatment ofmild-to-moderate Alzheimer's di-sease. Psychopharmacology (Berl).2010 ; 207 : 637-643.34. YAMAUCHI M et al. Crocetin pre-vents retinal degeneration inducedby oxidative and endoplasmic reti-culum stresses via inhibition of cas-pase activity. Eur J Pharmacol. 2011 ;650 : 110-119.35. OHNO Y et al. Oral administra-tion of crocetin prevents inner reti-nal damage induced byN-methyl-D-aspartate in mice. Eur JPharmacol. 2012 ; 690 : 84-89.36. FERNANDEZ-SANCHEZ L et al.Safranal, a saffron constituent, atte-nuates retinal degeneration in P23Hrats. PLoS One. 2012 ; 7 : e43074.37. MAKRI OE et al. Saffron adminis-tration prevents selenite-inducedcataractogenesis. Mol Vis. 2013 ; 19 :1188-1197.38. FALSINI B et al. Influence of saf-fron supplementation on retinalflicker sensitivity in early age-rela-ted macular degeneration. InvestOphthalmol Vis Sci. 2010 ; 51 : 6118-6124.39. SHAMSA A et al. Evaluation ofCrocus sativus L. (saffron) on maleerectile dysfunction: a pilot study.Phytomedicine. 2009 ; 16 : 690-693.40. MODABBERNIA A et al. Effect ofsaffron on fluoxetine-inducedsexual impairment in men: rando-mized double-blind placebo-controlled trial.Psychopharmacology (Berl). 2012 ;223 : 381-388.41. CROZET A. Crocus sativus L. (Iri-daceae), le safran (II). Phytothérapie.2012 ; 10 : 186-193.42. FADAI F et al. Saffron aqueousextract prevents metabolic syn-drome in patients with schizophre-nia on olanzapine treatment: arandomized triple blind placebocontrolled study. Pharmacopsychia-try. 2014 ; 47 : 156-161.43. Natural Standard Monograph -Saffron.https://naturalmedicines.therapeu-ticresearch.com/databases/food,-herbs-supplements/s/saffron/professional.aspx. 2015.44. BRUNETON J. Pharmacognosie,Phytochimie, Plantes médicinales.2009 ; Paris.45. WICHTL M, ANTON R. Plantesthérapeutiques. Tradition, pratiqueofficinale, science et thérapeutique.1999 .46. IMENSHAHIDI M et al. ; The Ef-fect of Chronic Administration ofSaffron (Crocus sativus) StigmaAqueous Extract on Systolic BloodPressure in Rats. Jundishapur J NatPharm Prod. 2013 Nov;8(4):175-9.

Fiche Safran 3 volets_Mise en page 1 30/03/2015 15:37 Page1

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LE SAFRAN Crocus sativus L.FAMILLE DES IRIDACEES

Le mot « Safran » tirerait son origine du mot arabe « za’farân » qui veut dire « colorer en jaune ». Ce mot est lui-même dérivé de « asfar » qui signifie « jaune »et de « safrâ» qui signifie « fleur jaune »22.Egalement appelé safran d’automne, safran médicinal ou encore safranofficinal22, le safran est utilisé depuis des milliers d’années commeassaisonnement, parfum, teinture et médicament. Cette plante est nomméepour la première fois dans le papyrus d'Ebers, plus ancien traité médical datantde 1550 avant Jésus-Christ. Il fut également cité par Homère comme remède etparfum dans l’Iliade23-24 et utilisé dans le traitement des dépressions légères dansla médecine traditionnelle persane25.

PHYSIOPATHOLOGIE

HYPOTHÈSE MONOAMINERGIQUE

« L’hypothèse monoaminergique » propose qu’une dé-ficience ou un dysfonctionnement de la neuromodula-tion assurée par les monoamines, la sérotonine (5-HT),la noradrénaline (NA) et/ou la dopamine (DA) au niveaucérébral, serait à l’origine de la dépression2. Cette hypo-thèse est issue de la découverte de deux familles decomposés ayant un effet antidépresseur chez l’homme :• Les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO),

enzyme responsable du catabolisme de la noradré-naline et de la sérotonine,

• Les antidépresseurs tricycliques (ATC), ces derniersinhibant la recapture de ces mêmes monoamines.

Ces deux familles d’antidépresseurs ont ainsi pour effetsimmédiats d’accroître la disponibilité en noradrénalineet sérotonine au niveau synaptique et, donc, d'augmen-ter la stimulation du neurone postsynaptique. Cette hy-pothèse monoaminergique est confortée par une sériede données obtenues chez des patients déprimés. Ainsi,une activité réduite des systèmes 5-HT, NA et une dimi-nution du taux plasmatique de tryptophane (précurseurde la synthèse de la sérotonine) ont notamment été dé-crites chez certains patients souffrant de dépression3. Deplus, une étude en tomographie par émission de posi-trons (TEP) a révélé une augmentation de 30% de la mo-noamine oxydase chez certains patients déprimés,témoignant d’une augmentation de la dégradation desmonoamines chez ces patients4. Si l’implication de la sérotonine et de la noradrénalinedans la dépression est avérée, une déficience dopami-nergique semble également intervenir. En effet, les pa-tients souffrant de la maladie de Parkinson, qui estassociée à un déficit en dopamine, sont plus fréquem-ment atteints de dépression que les sujets sains5. Deplus, des agonistes partiels des récepteurs dopaminer-giques D2, comme le bupropion ou le pramipexole, dé-veloppés pour le traitement de la maladie de Parkinson,sont efficaces dans le traitement de la dépression6. Tou-tefois, il est important de souligner que toutes les per-sonnes déprimées ne répondent pas à ces traitements.Il existerait donc d’autres processus neurobiologiquesintervenant dans la physiopathologie de la dépression.

HYPOTHÈSE NEUROTROPHIQUE

Les facteurs neurotrophiques, et plus particulièrementle BDNF (Brain-Derived Neurotrophic Factor), favorisentla croissance axonale, la survie neuronale et la plasticitésynaptique in vivo et in vitro dans différentes régions ducerveau7. Ce peptide neurotrophique est largement ex-primé dans les structures limbiques du cerveau adulte8.Or, une étude post-mortem chez des patients déprimésmorts par suicide a montré une réduction de l’expres-sion du BDNF dans l’hippocampe9. Par ailleurs, des ex-périences menées chez le rat montrent quel’administration locale de BDNF dans l’hippocampe ades effets antidépresseurs, notamment dans les tests denage forcée et de résignation acquise10. L’"hypothèseneurotrophique" de la dépression propose donc qu’unediminution en BDNF est une des bases biologiques de ladépression11. Des données précliniques ont démontréque le stress diminuait le taux de BDNF dans l’hippo-campe alors que l’administration chronique d’antidé-presseurs l’augmentait11. Il semble donc que ladiminution des taux de facteurs de croissance, et no-tamment le BDNF, pourrait être responsable des altéra-tions induites par le stress au sein de l’hippocampe tellesque les perturbations de la plasticité synaptique, la di-minution de la neurogenèse et l’atrophie neuronale. Cesaltérations pourraient être la cause de la diminution duvolume de l’hippocampe et des troubles cognitifs obser-vés chez les patients déprimés12.

HYPOTHÈSE INFLAMMATOIRE

Une origine neuro-inflammatoire de la dépression estl’hypothèse formulée la plus récente13. Ainsi, une aug-mentation plasmatique du taux d’interleukine-6, une cy-tokine pro-inflammatoire majeure, a été rapportée chezdes patients déprimés par rapport aux témoins14. Enfin,des études cliniques ont révélé que l’amélioration dessymptômes dépressifs via différentes stratégies théra-peutiques était associée à une diminution des processusinflammatoires15, 16. D’autre part, des données in vitrosuggèrent que les antidépresseurs agiraient en inhibantla libération de cytokines pro-inflammatoires et en sti-mulant celle des cytokines anti-inflammatoires17.

La survenue des symptômes dépressifs est liée à une perturbation du fonctionnement cérébral. Lesfacteurs héréditaires et environnementaux sensibiliseraient l’individu en induisant des processusneurobiologiques pathologiques au niveau cérébral, lesquels restent à découvrir. La découverte detraitements antidépresseurs et de leurs mécanismes d’action a permis de mieux comprendre laphysiopathologie de la dépression et ses mécanismes.Plusieurs hypothèses mécanistiques ont été émises depuis la découverte des premiers antidépresseursdans les années 19501.

La dépression

Les cytokines, chémokines et glucocorticoïdes péri-phériques traversent la barrière hémato-encépha-lique et peuvent ainsi influencer les processusinflammatoires intracérébraux mais aussi les sys-tèmes de neurotransmetteurs centraux. A desconcentrations physiologiques, les cytokines parti-cipent à l’apport d’un support trophique aux neu-rones, à l’augmentation de la neurogenèse etcontribuent ainsi au bon fonctionnement cognitif18.Ces effets sont compromis lorsque leurs concentra-tions s’élèvent à des niveaux pathologiques ; l’acti-vation prolongée des processus inflammatoiresintracérébraux a pour conséquence une diminutiondes facteurs neurotrophiques (réduisant les possi-bilités de réparation neuronale), de la neurogenèseet une augmentation de l’activité glutamatergiquecontribuant, avec le stress oxydatif, à l’apoptoseneuronale et gliale19, 20. Les cytokines inflamma-toires augmentent la libération de glutamate, touten diminuant l’expression du transporteur du glu-tamate présent sur les astrocytes et les oligoden-drocytes. Le glutamate étant moins recapté par lescellules gliales avoisinantes, sa concentration extra-cellulaire augmente et provoque la stimulation desrécepteurs glutamatergiques NMDA extrasynap-tiques, ce qui a pour conséquence de provoquer desdommages excitotoxiques aux neurones et aux as-trocytes, mais aussi de diminuer la synthèse deBDNF cérébral21.

1. botanique

Le safran est une plante vivace et bulbeuse pouvantatteindre jusqu’à 30 cm de hauteur. Il possède delongues et fines feuilles et des fleurs de couleurparme à violette en forme de coupe. Lors de sa flo-raison entre septembre et novembre, le safrandonne une à trois fleurs la première année et en-suite quatre à douze fleurs les années suivantes. Lesfleurs renferment chacune trois pistils jaunes dotésde trois stigmates rouge orangé d’une longueur de2,5 à 3,5 cm. Ces stigmates, dont émane une forteodeur aromatique, constituent l’épice la plus chèreau monde : le safran, du même nom que sa planted’origine22.

2. composition chimique des stigmates26

Plus de 150 composés volatils et aromatiques : ’ Aldéhyde terpénique : safranal

Composés non volatils : ’ Caroténoides (terpènes à 40 carbones) :

dont zéaxanthine, lycopène, α et β carotène α crocine : diester du β D gentiobiose

et de la crocétine crocétine : diacide carboxylique( polyène)

à 20 carbones’ Glucosides : picrocrocine : ester du β D glucopyranose

et du safranal’ Flavonoides : Rutine quercétine luteioline

hespéridine’ Celluloses’ Lipides’ Minéraux

3. principales propriétés pharmacologiques

3.1. Actions sur le système nerveux

· Action antidépressiveL’action du safran sur les dépressions légères à mo-dérées a fait l’objet de plusieurs études cliniques27,28. Un premier essai réalisé en double aveugle a étémené sur 35 sujets présentant une dépressionselon le DSM-IV et dont l’intensité était modéréeà sévère (score d'Hamilton ≥ 18 ). L’effet antidépres-seur d’un extrait éthanolique de safran a été com-paré à un placebo. Après 6 semaines, les sujetayant pris 30 mg/jour d’extrait de safran avaientun score d’Hamilton significativement diminué de12,20 points, contre 5,10 points pour le groupe pla-cebo (p<0,001). Cette diminution du score d'Hamil-ton ≥ 18 traduit l’amélioration de l’intensité dessymptômes dépressifs, passant de modérés-sé-vères à légers25. Dans deux autres études cliniques, toujours me-nées en double aveugle, avec une sélection de pa-tients et un protocole identiques (DSM-IV,Hamilton ≥ 18 ; prise d’un extrait de safran à raisonde 30 mg/jour pendant 6 semaines), l’efficacité dece même extrait a été comparée aux traitementsde référence : • la fluoxétine, inhibiteur sélectif de la recapture

de la sérotonine utilisée à la dose de 20mg/jour,

• l’imipramine, inhibiteur de la recapture de lanoradrénaline et de la sérotonine, utilisée à ladose de 100 mg/jour.

Les résultats ont montré que les améliorations duscore d’Hamilton étaient équivalentes chez les 68sujets ayant reçu l’extrait de safran (-12,20) ou lestraitements médicamenteux (-15) pour le groupesous fluoxétine29 30. Ces études suggèrent que le safran est aussi effi-cace que les traitements de référence pour réduirela sévérité des symptômes de la dépression.

Enfin, l’effet antidépresseur du safran peut-être dûà plusieurs mécanismes grâce à sa richesse en mo-lécules actives. Des données in vitro, in vivo et cli-niques suggèrent que cette épice aurait despropriétés antioxydantes, anti-inflammatoires,modulatrices de l’axe HPA et neuroprotectrices27.

· Amélioration des troubles cognitifs du sujet âgé Chez la souris âgée, l’administration d’un extraitméthanolique de safran a montré une améliora-tion de l’apprentissage et de la mémoire, en lienavec une augmentation de l’effet antioxydant decertaines enzymes31.Chez l’homme, l’effet du safran sur le déclin cog-nitif a été étudié chez des sujets de 55 ans et plus,souffrant d’une forme modérée de la maladied’Alzheimer, par des tests psychométriques : • Le test ADAS-cog (Alzheimer's Disease Assess-

ment Scale-cognitive-subscale) : échelle d’évo-lution de troubles cognitifs dans les domainesde la mémoire, l’orientation, le langage et lespraxies)

• Le test CDR (Clinical Dementia Rating) : échellede stratification de la sévérité de la démencepar évaluation des fonctions cognitives commela mémoire.

Une première étude clinique menée en doubleaveugle contre placebo réalisée chez 46 sujets amontré que la prise de 30 mg/jour d’un extraitéthanolique de safran pendant 4 mois améliore si-gnificativement le score ADAS-cog et CDR compa-rativement au groupe placebo32. La seconde étude clinique a comparé les effets dusafran versus donépézil (inhibiteur de la cholines-térase, enzyme qui dégrade l’acétylcholine), unmédicament indiqué dans la prise en charge desformes légères à modérément sévères de la mala-die d’Alzheimer. Les sujets ayant pris 30 mg/jourd’un extrait de safran pendant 5,5 mois ont obtenudes résultats aux tests ADAS-cog et CDR iden-tiques à ceux des sujets ayant pris le donépézil.Dans le cadre de cette étude, l’efficacité de l’extraitde safran s’est montrée équivalente à celle du mé-dicament33.

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