impacts du cholera aviaire sur l’elevage …madadocv1.irenala.edu.mg/documents/11009_ramarokoto...
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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
DEPARTEMENT ELEVAGE
MEMOIRE DE FIN D’ETUDE
IMPACTS DU CHOLERA AVIAIRE SUR L’ELEVAGE DE POULES PONDEUSES DANS LA
REGION DE MANJAKANDRIANA : CAS DES SITES P.S.S.A
Présenté par :
RAMAROKOTO Mahajoro
Promotion INTSA 2003
REMERCIEMENTS
L’obtention de ce diplôme d’ingénieur Agronome ne serait possible sans la grâce de Dieu. Nous ne saurons remercier toutes les personnes qui ont permis ces années d’études à l’E.S.S.A. Nous adressons les remerciements les plus sincères à tous ceux qui ont aidé à l’élaboration de ce mémoire de fin d’étude.
Notre haute considération et profonde gratitude. A notre président du jury Professeur RAKOTOZANDRINY Jean de Neupomuscène, Docteur d’état ès Sciences Biologiques Appliquées. Chef de département Elevage, Enseignant chercheur à l’E.S.S.A, qui malgré ses multiples occupations, a bien voulu nous faire l’honneur de présider notre jury de mémoire.
Notre reconnaissance chaleureuse A notre tuteur Docteur RANAIVOSON Andrianasolo , Docteur Vétérinaire, Docteur ès Sciences Biologiques Appliquées, Enseignant à l’E.S.S.A, pour les conseils précieux, les encouragements, et les directives éclairées qu’il avait prodigués à notre égard dans l'élaboratoin de ce mémoire. Aucun mot ne suffit à exprimer notre profonde affection.
Nos profonds respects Aux membres de Jury Docteur RALAMBOMANANA Justin, Docteur en zootechnie, Maître de conférence, Enseignant à l' E.S.S.A, qui a l'obligeance d'être ,parmi les membres de jury et d'apporter ses compétences. Monsieur RAHARISON Lucius Constant, Ingénieur Agronome, Coordinateur Régional du P.S.S.A pour ses aides valeureuses sur les déplacements, les séjours et les encadrements sur le terrain. Docteur RAKOTOZANDRIDRAINY Raphaël, Docteur en Médecine, C.E.S en Microbiologie, Enseignant à l' E.S.S.A, pour l'honneur qu'il nous a fait de siéger à notre jury de mémoire.
SOMMAIRE Liste des tableaux Liste des graphes Liste des cartes Liste des photos RESUME………………………………………………………………………… 1 INTRODUCTION…………………………………………………………… 2 Chapitre 1 - ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE ………………………… ………...3
I- Normes optimales d’élevage de poules pondeuses…………………… 3
1- Bâtiment……………………………………………………………… 3 2- Matériels d’élevage………………………………………………… 3 3- Alimentation………………………………………………………… 3
3.1 Les matières premières dans une provende……………… 4 3.2 Besoin alimentaire des pondeuses……………………… 7
II- Facteurs influençant la qualité et la quantité des œufs………… 10
1- Age de la poule……………………………………………………… 10 2- Alimentation………………………………………………………… 12 3- Climat……………………………………………………………… 12 4- Température……………………………………………………………12 5- Eclairement………………………………………………………… 13 6- Individu……………………………………………………………… 13
III- Rappel bibliographique sur le choléra aviaire………………………… 13
1- Définition………………………………………………………………13 2- Importance………………………………………………………… 13 3- Situation du choléra aviaire à Madagascar durant les 5 dernières années
Chapitre 2 - TRAVAUX DE TERRAIN ……………………………………… 15
I- Matériels et méthodes………………………………………………… 15
1- Matériels et zone d’étude………………………………………… 15
1.1 Zone d’étude……………………………………………………… 15 1.2 Animaux………………………………………………………… 15 1.3 Les éleveurs enquêtés………………………………………………17 1.4 Les techniciens…………………………………………………… 17. 1.5 Responsables administratifs et sociaux………………………… 17 1.6 Moyens de déplacement………………………………………… 17
2- Méthodes………………………………………………………… 18
2.1 Documentation…………………………………………………… 18 2.2 Enquête…………………………………………………………… 18 2.3 Questionnaire……………………………………………………… 19 2.4 Observation personnelle………………………………………… 19 2.5 Analyses statistiques……………………………………………… 19 2.6 Difficultés de l’enquête………………………………………… 21 2.7 Côtés positifs de l’enquête……………………………………… 21
II- Résultats…………………………………………………………… 22
1- Monographie de la zone d’étude……………………………… 22
1.1 Géographie et climat…………………………………………… 22 1.2 Pluviométrie……………………………………………………… 25 1.3 Sols et végétations……………………………………………… 29 1.4 Milieu humain………………………………………………… 31 1.5 Milieu économique……………………………………… 33
1.5.1 Elevage………………………………………………… 33 1.5.2 Agriculture…………………………………………… 33
2- Le P.S.S.A…………………………………………………………35
2.1 Description……………………………………………… 35 2.2 Objectifs et démarche…………………………………………… 35
2.2.1 La phase pilote…………………………………… 36 2.2.2 Approche du P.S.S.A………………………………………36
3- La conduite d’élevage……………………………………… 39
3.1 Origine des animaux…………………………………… 39 3.2 Race……… …… …… …….. ………. …… ……. 39 3.3 Types d’élevage…. …… …… …….. …… ……. …… 40 3.4 Poulailler…… …….. ……….. …….. ……… …… 41 3.5 Matériels d’élevage ……. …….. …………….. …….. …… 42 3.6 Alimentation… ……. ……… ……. ……………... …… 44 3.7 Etat sanitaire… …….. ………. …….. ……. …… …… 45 3.8 Commercialisation…… ……… ……. …….. …… 45
4- Le choléra aviaire à Manjakandriana …… …… …….. …… 46
4.1 Période de la maladie ……. ………. …….. …………….. 46 4.2 Evolution de la maladie….. ……… …….. …… …… 46 4.3 Foyers des infections microbiennes …….. …… ……... ……. 46 4.4 Sources de contamination…. …….. ……. ……. ………. 46 4.5 Modes de transmission….. …….. ……... ……... …… ……. 47 4.6 Causes favorisantes …… ……… …… ……... ……. 48
4.7 Morbidité…. …….. …….. ……… …….. …… 49 4.8 Mortalité…….. ……… ……… ….. ……. 52 4.9 Taux de létalité……. ……… ……. …….. ……. …….. 52 4.10 Symptômes… …… ……. ……. ……. ……. ……… 53 4.11 Lésions….. …….. ……. …….. …….. …….. ……. …….. 55 4.12 Diagnostic….. …….. ……. ……… …….. …….. ……. 58 4.13 Conduites des éleveurs envers les animaux malades ….. ……. 58
III- ANALYSE ET DISCUSSION ……. …….. ……… …... 60
1- Etat sanitaire …… …… …….. …….. ……. …….. ……. 60
1.1 Analyse statistique des causes de perte ……... 60 1.2 Analyse sur l’efficacité de la vaccination…. …… …… …… 60 1.3 Comparaison du taux de mortalité théorique et sur terrain ….. 61 1.4 Foyer de la maladie …….. ……. …….. ……. …….. …… 61 1.5 Les animaux résistants………… ……. ……. …….. ….. 62 1.6 Prévalence de la maladie……………………………………… 62 1.7 Létalité et mortalité…………………………………………… 62
2- Rendement économique de l’élevage de poules pondeuses…… 63
2.1 Les bases de calcul……………………………………………… 63 2.2 Le prix de revient d’un œuf……………………………………… 63 2.3 Bénéfice net par œuf…………………………………………… 64
3- Effets du choléra sur le projet…………………………………… 67
3.1 Répercussion psychologique…………………………………… 67 3.2 Perte économique……………………………………………… 67 3.3 Perte de temps…………………………………………………… 68
4- Conclusion sur l’efficacité du P.S.S.A…………………………… 68
4.1 Promotion de la femme………………………………………… 68 4.2 Groupement……………………………………………………… 68 4.3 Economie de ménage…………………………………………… 68 4.4 Acquisition de nouvelle technique……………………………… 68 4.5 Environnement………………………………………………… 68 4.6 Comportement des éleveurs…………………………………… 69
5- Contrainte de relance du projet………………………………… 69
5.1 Problème sanitaire……………………………………………… 69 5.2 Contrainte sur le niveau de production………………………… 70 5.3 Problème observé concernant la production d’œufs…………… 70 5.4 Contrainte alimentaire………………………………………… 70 5.5 Problème sur l’usage et la qualité de l’eau……………… ……. 71 5.6 Contrainte sur l’habitat………………………………………… 72
5.7 Contrainte économique de la commercialisation……………… 72
6- Propositions d’amélioration……………………………………… 72
6.1 Action à entreprendre par chaque éleveur……………………… 72 6.1.1 Application stricte de mesure de vaccination……………. 72 6.1.2 Utilisation de pédulive…… ……... .. …… …… 73 6.1.3 Améliorer la qualité de l’eau ……... ……... ……... …… 73 6.1.4 Le bac de sable…….. ……... …… …… ……... ……. 73 6.1.5 Toute sorte de stress doit être évitée ……... …….. ……. 73 6.1.6 Gestion de fiente… …… …… ……... ……... ……. 73 6.1.7 Nettoyage, désinfection et vide sanitaire….. ……. ……. 74 6.1.8 Trésorerie….. ….. …… ……. ……. …… …… 74
6.2 Action à réaliser par les groupements…………………………… 74
CONCLUSION………………………………………………………… 75
LISTE DES ABREVIATIONS
- % : pour cent - AVITECH : Aviculture Technique - °C : degré Celsius - Ca : Calcium - CB : cellulose brute - CIREL : Circonscription d’Elevage - CIVD : Coagulation intra-vasculaire disséminée - CMV : Concentrés minéraux vitaminées - Cys : cystéine - DEL : Direction de l’Elevage - DGEL : Direction Général de l’Elevage - DIREL : Direction Inter Régionale de l’Elevage - DPEL : Direction Provinciale de l’Elevage - DSV : Direction des Services Vétérinaires - EM : Energie métabolisable - ESSA : Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques - F.A.O : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et
l’Agriculture. - FIFAMANOR : Fifanampiana Malagasy Norvégienne - FOFIFA : Foibe Fikarohana hoan’ny Fampandrosoana eny
Ambanivohitra - F.T.M : Foibe Taosarintanin’i Madagasikara - I.C : Indice de conversion - IM : Intramusculaire - IMVAVET : Institut Malgache des Vaccins Vétérinaires. - INRA : Institut National de Recherche Agronomique - ITAVI: Institut Technique de l’Aviculture - Lys : lysine - MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche - MAT : Matière Azotée Totale - MG : matière grasse - MM : matières minéraux - M.P.E : Maison du Petit Elevage - PAECC: Projet d’Appui pour l’Elevage à Cycle Court - P.S.S.A : Programme spécial pour la sécurité alimentaire - OIE : Office International de l’Epizootie - ONG : Organisme Non Gouvernemental - SOPRAMAD : Société de Production Animale de Madagascar - Try : tryptophane
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b
LISTE DES TABLEAUX Tableau n° 1 : Valeur bromatologique de quelques matières premières Tableau n° 2 : Besoin qualitatif des poules pondeuses Tableau n° 3 : Exemple formulaire de provende Tableau n° 4 : Evolution du choléra aviaire durant les cinq dernières années Tableau n° 5 : La situation géographique de Manjakandriana Tableau n° 6 : Température de la Région de l’Imerina Central Tableau n° 7 : Evolution de la température mensuelle à Antanarivo Tableau n° 8 : Evolution de la pluviométrie mensuelle à Antananarivo Tableau n° 9 : Evolution de la pluviométrie : période de janvier à juin 2002 et 2003 Tableau n° 10 : Taux de morbidité 1ère semaine Tableau n° 11 : Taux de morbidité 2ème semaine Tableau n° 12: Taux de morbidité 3ème semaine Tableau n° 13: Taux de morbidité 4ème semaine Tableau n° 14 : Taux de morbidité 5ème semaine Tableau n° 15 : Données théorique et sur terrain du taux de mortalité Tableau n° 16 : Grille de bénéfice net par oeuf LISTES DES FIGURES Figure n°1 : Courbe de ponte en fonction de l’âge de la poule Figure n°2 : Evolution de la température moyenne de la région d’Antananarivo, année 01, 02, 03
Figure n°3 : Courbe pluviométrique de région de l’Imerina Central, année 2002- 2003 Figure n° 4 : Courbe de la température de l’année 2000
Figure n° 5 : Diagramme du milieu humain de la région d’étude
Figure n° 6 : La boviculture de la région d’étude
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Figure n° 7: Courbe de mortalité Figure n° 8: Gain journalier en fonction du prix de provende Figure n° 9: Gain journalier en fonction du taux de ponte
Figure n° 10: Gain journalier en fonction du prix de l’œuf LISTE DES CARTES Carte n° 1 : Carte d’Antananarivo situant la préfecture de Manjakandriana Carte n° 2 : Carte isothermique d’Antananarivo Carte n° 3 : Carte pluviométrique Carte n° 4 : Pédologie Carte n° 5 : Carte de couverture végétale Carte n° 6 : Les sites d’intervention du P.S.S.A LISTE DES PHOTOS Photo n° 1 : Poule de race « Derco Noir »
Photo n° 2 : Poulailler en cours de construction
Photo n° 3 : Porte d’entrée d’un poulailler
Photo n° 4 : Mangeoire Photo n° 5 : Abreuvoir
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RESUME
Le développement économique national est lié directement à la promotion du
monde rural. De ce fait, le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, en
partenariat avec la FAO et la Coopération Sud-Sud lance le P.S.S.A.
Malgré le caractère promoteur de la filière aviculture, le P.S.S.A rencontre
quelques problèmes.
Une étude a donc été effectuée dans les sites de Talata Anjepy et d’Anjoma
Betoho pour clarifier la situation au niveau des éleveurs et groupements bénéficiaires du
projet. Elle dégage les problèmes et propose des solutions.
Les problèmes sur la conduite d’élevage dominent tous les autres :
- l’hygiène de l’alimentation et de l’habitat n’est pas
respectée
- Le choléra aviaire décime encore le cheptel malgré la
vaccination et les mesures curatives
- la commercialisation n’est pas encore bien organisée
- l’absence d’électricité dans le bâtiment d’élevage
reste un handicap majeur
Pour y remédier il faut intervenir à chaque niveau de la filière. Respecter
l’hygiène pour réduire la pullulation microbienne. Améliorer les infrastructures rurales.
Liste des mots clés : Maladies aviaires, P.S.S.A, aviculture, œuf, Manjakandriana
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INTRODUCTION Dans les dernières décennies du 21ème siècle, le nombre total de volailles dans le monde excède de loin celui des moutons, des chèvres, des porcs, des bovins et des buffles. (ANTHONY, 1992) A Madagascar, on estime le nombre de volailles à plus de 30 millions dont 85 % font l’objet d’élevage traditionnel et les 15% en élevage moderne. (PAECC, 1995 cité par ATW, 1999) L’aviculture villageoise reste souvent en dehors de la tendance dominante des activités d’économie agricole dans beaucoup de pays africains. Les données quantitatives qui soutiennent l’importance du système, dans l’économie, la sécurité alimentaire et la prospérité du ménage sont rares. (KOKO, 2000) Une production substantielle d’œufs et de viande peut être atteinte en réduisant les pertes en oiseaux à travers une amélioration de la conduite et un contrôle sanitaire apportés dans ce système. L’ Etat dans sa politique de développement durable et rapide s’oriente vers le développement rural en y intégrant la promotion du petit élevage. Dans ce sens, le P.S.S.A a apporté sa contribution en lançant l’élevage de poules pondeuses dans les zones de Manjakandriana, d’Anjozorobe et de Fénérive- Est. La présente étude va essayer d’identifier les problèmes des éleveurs de Manjakandriana afin de proposer des solutions adéquates pour la production en adoptant le plan suivant : Chapitre 1 : Rappel bibliographique axé sur :
- les normes de l’élevage des poules pondeuses - les facteurs influençants la qualité et la quantité de
l’œuf - le choléra aviaire
Chapitre 2 : Travaux de terrain évoquant : - Matériels et méthodes - Résultats - Analyses et Discussions
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Chapitre 1- RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUE
I- LES NORMES OPTIMALES D’ELEVAGE DES POULES PONDEUSES
1- Bâtiment
. - Surface (densité) : 3 à 5 pondeuses par m²
- Température minimale ambiante : 23 – 25°C
- Température en début de ponte : 22 – 22°C en début de ponte
- Hygrométrie optimale : 55 – 70 %
- Ventilation : 4 – 6 m3 / heure / kg de poids vif
- Vitesse de l’air : 0,1 à 0,4 m/s
- Litière : 10 – 35 cm ( ITAVI, 1989)
2- Matériels d’élevage
- Mangeoire : 1 m de mangeoire double pour 30 poules
1 m de mangeoire à gravier pour 200 poules dont le diamètre de grains
est de 4 à 6 mm. La profondeur est 10 cm avec une largeur de 15 à 20 cm.
- Abreuvoir : un abreuvoir circulaire ou linéaire de 2 m pour 100 poules
- Perchoir : Il n’est pas nécessaire mais seulement pour satisfaire le désir naturel
des oiseaux de dormir perchés. Il permet également de concentrer en un même endroit
les déjections, ce qui permet d’avoir la litière propre.
Norme : 1 m pour 5 poules à 0,90 m de hauteur
- Pondoir : Il peut être individuel ou collectif : 30 cm x 30 cm( individuel) ou
0,6 m x 1 m (collectif pour 10 poules), la partie inférieur se situe à 0,50 m du sol.
3- L’alimentation des pondeuses.
Dans tout élevage, l’alimentation joue un rôle important aussi bien en terme
purement technique (nutrition) qu’en terme de gestion. En effet, dans le premier cas,
l’éleveur ne pourrait jamais avoir des produits satisfaisants tant que les besoins quantitatifs
et qualitatifs en alimentation des animaux ne sont pas honorés. Dans le deuxième cas, si on
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prend le cas des pondeuses, l’alimentation constitue le poste le plus important du coût de
production de l’œuf. Ce coût s’élève jusqu’à 70% du total (ITAVI,1989) . C’est pour
toutes ces raisons qu’il faut bien maîtriser ce côté alimentation et cela dans l’idée de
donner aux animaux un aliment le moins cher possible sans pour autant pénaliser la
production.
Pour ce faire, il faut savoir choisir les matières premières à incorporer dans la
provende tout en tenant compte des besoins de l’animal.
3.1 Les matières premières dans une provende pondeuse
- Le maïs
Pour presque tous les animaux domestiques et plus particulièrement pour les
volailles, le maïs est un aliment très intéressant mais il est mal équilibré pour les pondeuses
(JUSSIAUX,1963)
En effet, d’après VANDERHAEGEN et al. (1960), le maïs est plus riche en
énergie que les autres céréales. De plus, le maïs a un déficit en lysine et tryptophane et a un
rapport Ca/p déséquilibré. Par conséquent, il est indispensable d’apporter à la ration à base
de maïs un complément azoté.
Par ailleurs, du point de vue taux d’incorporation, l’utilisation du maïs dans la
provende n’est limitée que par le maintien de l’équilibre énergie/protéine.
Des taux d’utilisation compris entre 60 à 70% sont alors fréquemment utilisés
(MINISTERE DE LA COOPERATION ET DU DEVELOPPEMENT, 1991)
Enfin pour avoir les jaunes d’œuf bien colorés, il est particulièrement conseillé
d’utiliser le maïs jaune grâce à ces pigments xanthiques.
- Les sons de riz.
Très souvent, il est difficile de distinguer les différents types de sons et on a alors
l’habitude de les grouper sous le nom d’issues de riz. Quoi qu’il en soit, l’IEMVT (1973)
donnait la classification suivante :
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- les sons de riz issues de décorticage des grains.
- les farines de cône ou issues de blanchiment des grains.
- les brisures de riz, grains cassés et issues provenant de ces différentes
opérations .
Il y a aussi des balles de riz qui ne sont pas utilisables pour l’alimentation
animale mais elles servent surtout de litière.
Du point de vue valeur alimentaire, le son de riz est un aliment médiocre parce
qu’il est riche en cellulose et en silice. Par contre, il est riche en matières azotées (13 –
14%) et en matières grasses (15 à 17%) qui, ces dernières, sont facilement oxydables
aboutissant par échauffement au rancissement du son.
Tout cela fait qu’il ne faut pas dépasser le taux d’incorporation de son dans la
provende de 30%.
- Les tourteaux d’arachide.
La valeur nutritionnelle de ces tourteaux varie fortement selon les techniques de
fabrication. Les tourteaux ont une teneur en cellulose de 5 à 7% , un taux d’huile résiduelle
de 1% pour les tourteaux d’extraction et 4 – 8% pour les expellers.
MAT : 45% expellers
50% extraction.
Le point faible des tourteaux est la possibilité de contamination par des moisissures surtout
Aspergillus flavus secrétant une toxine appelée aflatoxine dangereuse pour les animaux.
Heureusement, la poule et le poulet sont moyennement sensibles. On n’utilise alors que les
tourteaux dont le taux d’aflatoxine ne dépassera pas 30% surtout pour les poulets et
pondeuses.
Le traitement par l’ammoniaque, technique récente déjà utilisé au Sénégal, permet de
détoxiquer les tourteaux pollués par l’aflatoxine. A Madagascar, la disponibilité des
tourteaux industriels et traditionnels existe mais le deuxième type a une mauvaise qualité à
cause de la richesse en matière grasse qui favorise la contamination par l’Aspsergillus
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- Les farines de poisson.
Elles proviennent soit des poissons d’eau douce soit des poissons de mer mais le
second type n’est pas conseillé aux volailles à cause de la richesse en sel. A Madagascar,
les farines de poisson de préparation artisanale sont abondantes mais il faut très bien faire
attention au sable provenant de mauvaises conditions de séchage (goudron, sol).
Le taux de 3 à 5% est adapté comme limite d’incorporation pour les pondeuses.
A Madagascar comme à l’étranger, il y a de la farine de poisson industrielle de bonne
qualité protéique (60%) et bactériologique.
- Les matières premières minérales
On peut citer le coquillage d’huître et la poudre d’os. Ils sont très riches en Ca et
conviennent bien aux pondeuses.
Les compléments minéraux et vitaminés
Ils varient selon les espèces d’animaux et même selon les catégories d’animaux au
sein d’une espèce. Il y a alors des CMV pondeuses de différentes marques selon le
fabricants mais dans tous les cas ils sont conditionnés, généralement, en sachets de 2 kg
pour une tonne de provende. Ils sont abondants sur les marchés des produits vétérinaires.
Les acides aminés de synthèse
Pour l’élevage avicole, la qualité protéique des rations est capitale.
Plus particulièrement, 3 acides aminés sont très recherchés : lysine, méthionine,
tryptophane. Or les matières premières contenant ces 3 acides aminés sont très coûteuses :
tourteaux de soja, farine de poisson et de viande. C’est pour cette raison qu’il faut avoir
recours aux acides aminés de synthèse produits industriellement : la méthionine et la
lysine (MINISTERE DE LA COOPERATION ET DU DEVELOPPEMENT, 1991) . Cela
est confirmé par LARBIER et GUILLAUMET (1973) que chez la poule pondeuse, le
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contrôle rigoureux de l’ingéré quotidien en énergie et en acides aminés indispensables est
plus important et grâce à l’utilisation de D/L – méthionine et de L- lysine, on peut
envisager d’épargner des quantités importantes de matières premières riches en protéine
mais par contre très coûteuses.
Tableau n° 1 : Valeur bromatologiques de quelques matières premières
En g/kg d’aliment Kcal/kg
MAT Lys Met+cys Try MG CB MM Ca P EM
Mais 90 2,6 6,60 0,90 40 25 15,0 0,25 3,0 3250
Son de riz fin 100 5,5 7,3 1,3 135 45 - 1,5 13,0 2800
Son de riz fort 50 5,6 6,4 1,3 50 210 - 1,1 3,6 2100
Tourteau d’ara. 500 17,3 18,3 4,1 10 70 55,0 1,5 6,0 2650
Farine de poiss. 650 50,0 42,0 6,9 70,0 0 150,0 45,0 25,0 3250
Coquillage - - - - - - - 400 - - J.N RAKOTOZANDRINY ,1994
3.2 Les besoins alimentaires des pondeuses
Il est important de signaler tout d’abord que d’une façon ou d’une autre , d une façon
générale, les conditions nutritionnelles au cours de la croissance n’affectent que
difficilement les performances ultérieures de ponte. Ce qui compte le plus, c’est le
rationnement quotidien en cours de ponte. En effet, il est aussi à noter que les pondeuses
à œufs roux peuvent être rationnées avec modération à partir du quatrième mois de la
ponte. Enfin, comme tout animal, la ration des pondeuses doit honorer les besoins
d’entretien et ceux de production d’œufs (INRA, 1989)
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- Les besoins qualitatifs des pondeuses
Tableau n° 2
Besoins énergétique Variable selon les souches et la température
Protéines brutes (%) 16
Lysine (%) 0,750
Méthionine (%) 0,340
Minéraux : (%)
- calcium
- phosphore total
- phosphore disponible
4,2
0,6
0,35 INRA, 1989
Pour le climat chaud
Concentration énergétique (kcal EM/ kg) 2800
Protéines brutes (%) 18,5
Lysine (%) 0,93
Méthionine (%) 0,41
Minéraux : %
- calcium
- phosphore total
- phosphore disponible
4
0,65
0,40 INRA, 1989 Caractéristique d’une provende de pondeuses en climat chaud.
Energie métabolisable en kcal/kg : 2800
MAT (%) : 18,7
Lysine (%) : 0,92
Acides aminés soufrés : 0,74
P disponible (%) : 0,43
Ca (%) : 0,39
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- Les besoins quantitatifs des pondeuses
Il est à signaler au passage que la température joue un rôle important dans la
consommation alimentaire des pondeuses, affectant ainsi la production d’œufs. Ainsi, les
pondeuses entretenues à 31°C consomment moins d’aliment, pondent en moins grand
nombre des œufs plus légers et à coquilles plus fines que les pondeuses entretenues à 21°C.
Par contre, il est possible d’éliminer cet effet néfaste de la température en élevant le
niveau
énergétique de la ration de 10% et les matières azotées, acides aminés, minéraux et
vitaminés de 25% (MINISTERE DE LA COOPERATION ET DU DEVELOPPEMENT,
1991). Pour ces besoins en quantité d’aliment, l’INRA (1989) avance que dès l’entrée en
ponte , il est conseillé de distribuer l’aliment ad libitum. A partir de là, pour les pondeuses
à oeufs roux de type Rhode Island, il accorde en moyenne au cours de la ponte une
quantité de 130g environ par jour par jour par pondeuse soit 45,7 kg pendant 49 semaines.
Pendant cette période, l’IC tourne autour de 2,75 kg d’aliment pondeuse pour produire 1
kg d’œuf.
Tableau n° 3 : exemple formulaire de provende
Matières premières En %
Maïs (germé ou broyé)
Son de riz
Tourteau d’arachide
Farine de poisson
Coquillage
Sel
CMV
59,0
21,5
9,0
6,5
3,5
0,5
2 kg/t de provende
TOTAL 100
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II- FACTEURS INFLUENCANT LA QUALITE ET LA QUANTITE DE
L’OEUF
Nous savons que la quantité totale d’œufs pondus par un troupeau de pondeuses
suit une courbe classique (figure 1). La ponte commence normalement quand la poulette à
6 mois d’âge, précocement à 5 mois. Cette courbe passe par un maximum vers 1,5 à 2
mois de ponte (MINISTERE DE LA COOPERATION, 1991) ou tardivement vers 4ème
mois de ponte (IEMVT, 1973) . Plusieurs facteurs peuvent influencer cette quantité
d’œufs :
1 L’âge de la poule
Le poids des œufs augmente avec l’âge de la poule tandis que leur densité diminue
(IEMVT, 1973)
SAUVEUR (1989) classe les constituants de l’œuf en :
- constituants dont les teneurs sont fixes, indépendants des conditions
d’élevage surtout de l’alimentation : ce sont l’eau, les protéines, les acides aminés, le
lipides totaux, les macrominéraux.
- constituants dont les teneurs varient avec la nature des aliments
ingérés : oligo-éléments, minéraux, vitamines, acides gras des lipides.
De plus, quand le poids de l’œuf augmente, la proportion du jaune diminue alors
que celle du blanc augmente.
Par contre, dans des œufs de poids voisins mais provenant des poules d’âges,
différents croissant, le vieillissement de l’animal se traduit comme suit :
- augmentation du pourcentage du jaune de 4,5 points,
- diminution du pourcentage du blanc de 3,4 points,
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Plus précisément l’âge du troupeau avec lequel la production d’œufs varie (voir figure 1)
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2- L’alimentation.
Une ration mal équilibrée ou insuffisante entraîne une réduction de volume des œufs. De
plus, la teneur en Ca de la ration influe sur la résistance de la coquille. Enfin, par le taux de
pigments caroténoïdes dans la ration comme le maïs jaune, on peut améliorer la couleur du
jaune.
La diminution surtout la rupture de l’alimentation diminue le nombre d’œufs
obtenus. De plus, les races légères produisent beaucoup plus d’œufs en consommant peu
d’aliment que les races lourdes.
3- Le climat
La production d’œufs , pour toutes le races de poule, varie avec le climat. En effet,
ce rythme climatique agit sur celui de la ponte des oiseaux. Dans tous les cas, il est
souhaitable de savoir choisir les races adaptées au climat où l’élevage est implanté.
4- La température.
Quand il fait trop chaud, les poules pondent des œufs à coquilles minces. En effet,
au dessus de 30°C, leur respiration est accélérée pour éliminer de l’eau, afin de lutter
contre l’élévation de la température corporelle. Parallèlement, les poules éliminent de CO2
qui, par contre, est nécessaire à la fabrication de la coquille.
Par ailleurs, quand la température s’élève, l’IC augmente et la production d’œufs
diminue ; les œufs sont plus petits. La consommation alimentaire des pondeuses diminue
de manière exponentielle avec l’augmentation de la température ambiante entraînant ainsi
la diminution de la production d’œufs (SMITH, 1992)
- 13 -
5- L’éclairement
L’éclairement a un rôle dans la synchronisation des heures de ponte et dans la
stimulation des fonctions sexuelles
6- L’individu, la variété
Le poids des œufs , comme la densité, les qualités de l’albumen ainsi que le
vitellus, varient d’une poule à une autre, d’une souche à une autre. (IEMVT, 1973)
III- RAPPEL SUR LE CHOLERA AVIAIRE
1- Définition
Le choléra aviaire est une maladie infectieuse, virulente et contagieuse due à la
prolifération du germe : Pasteurella multocida dans l’organisme. Elle se manifeste
essentiellement sous la forme d’une septicémie foudroyante et évolue habituellement sous
une forme épizootique avec forte mortalité. Cette évolution est plus rarement chronique.
Cette maladie est commune à toutes les espèces d’oiseaux domestiques ou sauvages.
2- Importances du choléra aviaire
« La pasteurellose suraiguë est sans doute la plus redoutable des maladies aviaires ».
Selon le Ministère des Recherches Scientifiques, en 1998 (40 à 70% de taux de mortalité)
Elle est une dominante pathologique à Madagascar ( volailles « gasy »), en particulier
chez les palmipèdes destinés au gavage.
Impacts économiques
L’importance économique est variable selon le type de production, elle est :
- majeure dans les élevages de canards et d’oies destinés au gavage
- 14 -
- moyenne en élevage de dinde
- nulle en production de poulets de chair
La « pasteurellose des palmipèdes « constitue un danger réel pour l’économie de
la production des palmipèdes gras et surtout celle du foie gras (MORIN, 1983)
Les pertes globales sont évaluées à 200 millions de dollars aux USA en 1986. En
Californie dans les élevages de dindes atteints par le choléra, la mortalité s’accroît de 26 à
52%, les saisies d’abattoir augmentent de 60%. Les pertes économiques sont 6 fois
supérieures aux élevages vaccinés. (SCHELCHER, 1992)
Les coûts directs dus à la mortalité du cheptel sont donc plus évidents. En effet,
cette maladie provoque une mort brutale, sans prodromes, de plusieurs individus (20% du
cheptel) en une nuit (PORPHYRE, 1999)
Signalée depuis longtemps à Madagascar, la maladie sévit sous forme épizootique
ou enzootique, pouvant ravager en peu de temps la totalité des volailles sensibles d’un
village
(J.J. RIBOT, 1974)
3- Situation du choléra aviaire à Madagascar durant les cinq dernières
années
Tableau n° 4 Evolution du choléra durant les cinq dernières années
Année Foyers Morbidité Mortalité Traités
1999 33 12 911 5 695
2000 44 13 638 8 328 612
2001 72 17 742 13 848 3 476
2002 50 6 134 2 278 2 872
2003 56 2 152 5 806 7 694 Source : Direction des services Vétérinaires, 2003
- 15 -
Chapitre 2 - TRAVAUX DE TERRAIN
I- MATERIELS ET METHODES
1. Matériels et zone d’études
1.1 Zone d’études
La zone d’étude est la sous-préfecture de Manjakandriana. Le chef
lieu se situe sur la RN 2, à 45 km à l’est d’Antananarivo. La carte n° 1 montre l’étendue
et la situation géographique de la région.
Les investigations ont été effectuées dans les communes rurales de Talata Anjepy et
d’Anjoma Betoho. Ces deux communes sont des sites d’action P.S.S.A. Elles se situent au
Nord de la RN 2 au PK 30 ( Maharidaza) et à l’Est de la RN 3 au PK 41
(Andriampamaky),
1.2 Les animaux : les volailles
Les volailles sont constituées de poules pondeuses. Elles ont pour origine la ferme-école de
Soanavela, sise à Mahitsy. En effet, le P.S.S.A passe la commande au sein de la ferme et
distribue ensuite les poussins auprès des paysans. Il est à remarquer que seule la ferme de
Soanavela fournit des poussins de 4 semaines. D’après les techniciens, il vaut mieux
acheter les poules de race améliorée à cet âge à cause du manque d’infrastructure d’élevage
chez les paysans.
- Race : les poules sont de race Derco noir
- Effectif : Le nombre d’animaux distribués à chaque éleveur est le même. L’effectif de
départ est donc constant : 100 têtes/ paysan. Le nombre total s’élève à 700.
- 17 -
1.3 Les éleveurs enquêtés
L’enquête se déroule en grande majorité auprès des éleveurs. Ce sont des paysans qui ne se
contentent pas seulement d’élever des poules pondeuses mais pratiquent aussi l’Agriculture
en général. L’investigation s’est déroulée auprès des 7 éleveurs bénéficiaires d’appui du
projet. Ils sont répartis dans des villages différents au sein de la zone d’étude.
1.4 Les techniciens
Les éleveurs sont encadrés par deux techniciens. Un technicien supérieur
Vietnamien dans le cadre de la Coopération Sud- Sud. Il est responsable de la production
animale au sein du projet. L’autre est un adjoint technique d’Elevage sortant de l’EASTA,
de nationalité Malagasy, recruté comme homologue par le MAEP.
1.5 Les responsables administratifs et sociaux
Pour le bon déroulement du séjour et de l’enquête dans la zone d’étude, des
responsables administratifs et sociaux sont consultés. En particulier, les maires de Betoho
et d’Anjepy, les chefs de village et de quartier.
1.6 Les moyens de déplacement
La zone d’étude est vaste, pour bien le couvrir il faut utiliser des bicyclettes pour
les petites visites. Le moyen pour y aller reste le taxi-brousse qui n’assure la liaison avec
Tana qu’une seule fois par jour.
- 18 -
2. Méthodes
2.1 Documentation
Pour enrichir les connaissances sur l’élevage de poules pondeuses et sur la zone
d’étude, plusieurs documents ont été consultés. Des ouvrages au sein de l’E.S.S.A, de la
M.P.E, du CITE, de l’IMVAVET, de la FAO, de la CIREL, du MAEP ont été analysés.
Par ailleurs, les données de la DSV, de la CIREL, du P.S.S.A concernant l’aviculture de la
région ont été exploitées. La documentation se déroule avant, pendant et après les
descentes sur terrain.
2.2 Enquêtes
Les enquêtes constituent la base de collecte de données. Elles sont axées
prioritairement sur le domaine concerné et réalisée auprès des différentes catégories
d’acteurs
Typologie de l’enquête
L’ enquête est de type direct. Elle est riche en informations grâce aux discussions
avec les agents et les éleveurs concernés. Ainsi des entretiens avec des éleveurs, des
techniciens, des responsables du projet ont été organisés dans ce sens.
Objectif de l’enquête
L’enquête a pour objectif de connaître les caractéristiques de l’élevage de
volailles en général, et de poules pondeuses en particulier, dans la zone d’étude. Elle
aborde surtout l’étude de la filière « œuf », la conduite d’élevage et les contraintes sur la
production en particulier le choléra aviaire.
- 19 -
2.3 Les questionnaires
Elaboration de questionnaire :
Une série de questions destinées aux éleveurs ( voir annexe 8 ) a été établie. Celle
ci a été appuyée par des fiches préparées avant la descente sur terrain. Les fiches d’enquête
sont remplies et servent à homogénéiser les résultats.
Test du questionnaire
Un test préliminaire a été nécessaire au niveau des éleveurs pour savoir si on a
posé la bonne question. Ce test permet d’avoir une idée des comportements que peuvent
avoir les gens face aux questions. Il permet aussi d’identifier les enquêtes en fixant comme
critère de choix : la représentativité des éleveurs, la facilité d’accès, le volontariat et la
motivation des éleveurs
2.4 Observations personnelles
Elles concernent les non dits, les contradictions devant être rectifiées ou
expliquées par les constatations directes ou par la connaissance de ce qui est réalité locale
ou en dehors de la zone.
2.5 Analyse statistique
Les commentaires des résultats numériques sont effectuées par l’analyse des
covariances et le test de X²
- la covariance est une mesure de la manière avec laquelle deux variables aléatoires vont
varier l’une par rapport à l’autre
∑x∑y
∑xy -
S xy =
n- 1
Avec S xy = covariance de x et y
- 20 -
∑xy = (x1. y1) + (x2.y2)+…+ (xn.yn)
∑x∑y = ( x1 + x2 +…+ xn)(y1 + y2 +…+yn)
n = taille d’échantillon
Le coefficient de corrélation indique s’il y a association ou non entre les deux
variables
S xy
rxy =
Sx. Sy
Avec : rxy = corrélation de x et y
Sx = variance de x
Sy = variance de y
- Le test de X² est un test d’ajustement utilisant la loi de probabilité K Pearson et est
appliquée pour comparer les résultats.
Ce test est employé pour vérifier la conformité d’une répartition théorique ( résultats
bibliographiques) a une répartition expérimentale (ZAR, 1984). La conformité acceptée
avec une probabilité d’erreur inférieure ou égale à 0,05 indique qu’il n’y a pas de
différence significative entre les catégories comparées.
Une hypothèse nulle (Ho) et une hypothèse alternative seront testées à l’aide de X²,
en considérant les variables suivantes : « enquête » et « bibliographie ». il s’agit d’une
comparaison de valeur de X² calculé avec celle donnée par la table.
Pour X² calculé inférieur à X² de la table, le test est non significatif et l’hypothèse
nulle (Ho) est acceptée.
Pour X² calculé supérieur à X² de la table, le test est significatif et Ho est rejetée.
- 21 -
La valeur de X² s’obtient par la formule suivante :
( Oi – Ci )²
X² = ∑
Ci
Avec Oi = valeur observée de l’effectif
Ci = valeur théorique de l’effectif
.i = numéro de lignes
Pour X² de la table, le degré de liberté est (n-1)(p-1) où n et p sont respectivement les
nombres de lignes et de colonnes. La probabilité d’erreur est inférieure ou égale à 0,05.
2.6 Difficultés de l’enquête
Perte de temps
Les acteurs enquêtés n’ont pas le temps de discuter ou bien ils ne sont pas sur
place. Il faut alors revenir plusieurs fois. Quelquefois, un rendez-vous a du être fixé. En
outre, on a fait l’enquête sur les lieux de travail, à la ferme …
Les localités :
La zone d’étude est très vaste, ce qui représente une difficulté sur le déplacement
et la rapidité de l’enquête.
2.7 Côtés positifs de l’enquête
Les techniciens sont accueillants. Ils aident dans le déroulement des travaux sur le terrain.
Les éleveurs prennent part à la discussion et à l’entretien. Ils exposent bien leurs problèmes
et leurs motivations
- 22 -
II- RESULTATS
1. Monographie de la zone d’étude
1.1 Géographie et climat:
La situation géographique de la Sous-préfecture de Manjakandriana est résumé par
le tableau suivant :
Tableau n° 5 : La situation géographique de Manjakandriana
Longitude Est Latitude Sud Altitude
Manjakandriana
47°53 18°55 1378 m
Source : F.T.M
Pour la température, les données sur la région d’ Imerina Central sont récapitulés
dans le tableau suivant
Tableau n° 6 : Température de la Région de l’Imerina Central
Température moyenne Station Altitude en
< m > Annuelle Mois le plus
chaud
Mois le plus
froid
Mois t° Mois t°
Anjozorobe 1150 16,9 Dec
20,9
Juillet
14,1
Antananarivo 1310 18,8 Fev
21,4
juillet 15,2
Ambatolampy 1555 16,8 Fev
19,9
Aout 13
Miarinarivo 1330 19,1 Fev
20,1
Juillet 14
Source: Direction de la météorologie et de l’hydrologie. Antananarivo- Ampandrianomby.
- 23 -
Tableau n° 7 : Evolution de la température mensuelle à Antananarivo
Année T° J F M A M J J A S O N D
Max 26,6 25,3 24,8 26,5 24,9 20,7 19,8 21,4 23,9 26,6 25,5 26,3
Min 17,1 16,6 16,1 15,7 13,9 11,8 11,2 10,7 11 13,6 15,4 17,1
2000
Moy 21,9 21,0 20,5 21,1 19,4 16,3 15,5 16,1 17,5 20,1 20,5 21,7
2001 Max 26,3 27 26,5 26,5 24,5 28,3 20,9 21,9 25,2 24,9 27,2 28,4
Min 17,9 17,3 17,1 15,7 13,9 11,1 10,8 12,5 12,5 14 15,1 17,4
Moy 22,1 22,2 21,8 21,1 19,2 16,2 15,9 17,2 18,9 19,5 21,2 22,9
2002 Max 27,9 26 26,1 23,5 22,6 20,4 22 20,2 24,3 25,4 27,8 26,9
Min 16,9 17,7 17,6 15,8 14,4 14,8 10,7 10,7 12,2 13,8 16,3 17,1
Moy 22,4 21,9 21,9 19,7 18,5 16,1 16,4 15,5 18,3 19,6 22,1 22,0 Source : Direction des exploitations météorologiques, 2003
Figure n° 2 Evolution de la température moyenne de la région d’Antananarivo : année 01,
02, 03
La carte n° 2 montre la courbe isothermique d’Antananarivo
evolution de la température moyenne
0
5
10
15
20
25
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
mois
°C
année 2000année 2001année 2003
j f m dec
- 24 -
- 25 -
1.2 Pluviométrie
L’ensemble de la région, le total annuel des précipitations pour chaque sous-
préfecture dépasse 1 000 mm (cf. Carte n° 3 )
Dans la région de l’Imerina Central la moyenne des pluies annuelles est de 1 364
mm en 118 jours avec un maximum de 1 456,3 mm en 129 jours relevé dans la sous-
préfecture de Manjakandriana, où il n’existe aucun mois sec, et un minimum de 1 237,5
mm en 90 jours dans la sous-préfecture d’Antananarivo-Atsimondrano.
Tableau N° 8 : Evolution de la pluviométrie mensuelle à Antananarivo(2000-
2002)
J F M A M J J A S O N D h x
2000 113,5 256,5 142,2 1,4 4,5 4 15,7 0,6 0,5 28,7 189,6 202,4 959,8 80,0
2001 576,5 152,3 45,7 11,3 1,2 1,6 2,1 35,7 0 47,3 31,4 253,3 1158,4 96,5
2002 149,1 286,4 74,5 88,7 108,3 10,6 0,2 1,7 45,2 53,6 161,8 274,6 1254,7 104,6
Moy 279,7 231,7 87,5 33,8 38,0 5,4 6,0 12,7 15,2 43,2 127,6 243,4 1124,3 93,7
Source : Direction des exploitations météorologiques, 2003.
Tableau N° 9 : Evolution de la pluviométrie : période de janvier à juin 2002 et
2003
J F M A M J Mois
mm jours Mm jours mm jours mm jours mm jours mm jours
Normal 270 18 257 17 183 17 51 9 20 6 7 6
2002 149,5 12 242,4 20 75,88 4 81 8 108,7 11 10 6
2003 654,9 24 119,3 19 326,5 9 15,4 5 18,5 6 - -
Source : Météo-SGM
- 26 -
La pluviométrie au point de vue quantité de précipitations annuelles, ne
présente pas de grandes différences sur les statistiques de 20 ou 30 ans. C’est la
répartition dans l’année qui comporte parfois des mois des secs trop longs au début de la
saison, ne permettant pas ainsi un bon démarrage de la campagne agricole, surtout pour la
riziculture de bas fonds ( cf. Carte pluviométrique)
- 27 -
- 28 -
Figure n° 3
Figure n° 4
La température de l’année 1999- 2000 est représentée par la courbe suivante
Source : FTM
T°M= Température moyenne Mensuelle T°M/N=Température moyenne Normale T°M-T°M/N= écart entre la Température moyenne Mensuelle et la Température moyenne Normale Température Moyenne T° max + T° min
courbe pluviométrique
0
100
200
300
400
500
600
700
1 2 3 4 5 6
mois
préc
ipita
tion
(mm
)
Série1Série2Série3
année 2002année 2003
normal
janvier fevriermars
avril mai juin
témpérature
0
5
10
15
20
25
juillet
mois
°C
T°MT°M/N
aout sept oct nov
dec janv fev
mars
- 29 -
1.3 Sols et végétation
1.3.1 Sols
En matière de pédologie, la région est marquée par la dominance de deux
types de sol suivants :
- les sols feralitiques couvrant une grande partie des régions. Ils sont d’évolutions très
diverses, allant des argiles latéritiques, relativement fertiles, jusqu’au cuirasses,
imperméables, dépouillés d’éléments utiles, crevassés de « lavaka ». Dans l’ensemble ces
sols sont compacts, fragiles, difficiles à travailler. Néanmoins, convenablement amendés,
ils sont favorables à la culture de maïs et de manioc et peuvent se prêter à la culture de
pomme de terre et à l’arboriculture.
- les sols alluviaux n’occupant qu’une place restreinte, se rencontrent dans les cuvettes
comme les plaines. En Imerina Centrale, les bas fonds sont affectés en plus du riz, à des
cultures de contre saison : pomme de terre, petit pois et tomate.
La fertilité des sols de l’ensemble de la région est très inégale mais leur variété et
leur faculté de supporter les amendements permettent des importantes exploitations.
L’exploitation de ces sols nécessite une lutte incessante pour la conservation et la
restauration, ce qui suppose l’interdiction, voire l’éradication des feux de brousse, les
reboisements, la mise au point des procédés destinés à freiner le rythme d’érosion, le
développement des pratiques culturales non érosives ( culture en courbe de niveau). Les
amendements et la fertilisation doivent également intervenir massivement. La carte
pédologique n° 4 montre les types de sols.
1.3.2 Végétation
Dans les sous-préfectures de Manjakandriana et d’Anjozorobe existent des zones de
boisement en Eucalyptus qui fournissent presque la totalité des besoins en bois de chauffe
de la ville d’Antananarivo. Une grande partie de la zone est constituée de savane et de
steppe à Aristida utilisé comme pâturage.
Dans les bas fonds, on rencontre des marais à joncs et parfois à Viha,
quelques forêts galeries qui sont en voie de disparition. La carte n° 5 montre la couverture
végétale de la région d’Imerina Centrale.
- 30 -
- 31 -
- 32 -
1.4 Milieu humain
La monographie faite par le CIRAGRI, 2003 montre les résultats suivant. L’effectif
total de la population de Manjakandriana est de 117.628 habitants dont 64.319 sont de
sexe masculin. La moyenne d’age se trouve dans l’intervalle de 25 à 30. Le nombre de la
population active dans le secteur agricole se chiffre à 45.630.
Pour la région de Betoho, l’effectif de la population est de 5.801 dont 2.880 sont de
sexe masculin. La population active dans le secteur agricole est 2.200, le nombre de chefs
de ménage :1.100. L’occupation de terroir est de 446 habitants par km²
Pour Anjepy, la population totale s’élève à 5.749 dont 3.023 sont de sexe masculin.
Le secteur agricole engage 2.280 de la population active. Les chefs de ménage sont de
1.400. La densité est de 141 habitants par km².
Le diagramme suivant résume le milieu humain
Figure n° 5
Source : CIRAGRI Soavinimerina Région 1 : Manjakandriana
Région 2 : Betoho
Région 3 : Anjepy
diagramme du mileu humain
020406080
100120140
1 2 3
region
nom
bre
x 1.
000
effectif totalsexe masculinpopulation activechef de menage
- 33 -
1.5 Milieu économique
L’économie de la région, comme toute les zones rurales, est basé sur l’Agriculture.
Les paysans élèvent des animaux domestiques de différentes espèces et pratiquent la
polyculture
1.5.1 Elevage
Pour la boviculture, la commune de Betoho compte 276 bœufs de trait, 123 vaches
laitières, et 186 autres. La commune d’Anjepy 567 bœufs de trait, 109 vaches laitières, et
169 autres.
Graphe n° 6
boviculture
0100200300400500600700800900
1 2
régions
nom
bre
de tê
tes
total
bœufs de trait
vaches laitières
autres
Source : CIRAGRI Soavinimerina Région 1 : Betoho Région 2 : Anjepy
L’apiculture est estimée par le nombre de ruches : 35 pour Betoho et 130 pour
Anjepy
Pour les autres types d’élevage, les données sont limitées au nombre de cheptels.
En ce qui concerne Betoho : 170 têtes de porcs (il est à noter que la porciculture est
- 34 -
fortement frappée par la P.P.A), 7.350 têtes de volailles, 10 de moutons, 150 de
lapins. La commune d’Anjepy a 145 porcs, 4.100 de volailles, 900 de lapins.
1.5.2 – Agriculture
La riziculture tient la place importante de l’agriculture. La production est estimée à
2,5 tonnes par hectare par le CIRAGRI. En effet, Betoho récolte 270 et Anjepy 800 tonnes
de riz. La quantité des autres produits agricoles est comme suit :
Commune de Betoho 220 tonnes de patates douces avec 11 t/ ha
16 tonnes de haricots avec 0,8 t/ha
1070 t de maniocs avec 11,8 t/ ha
Commune d’ Anjepy 2940 tonnes de patates douces avec 11,3 t/ ha
50 t de hariciots avec 0,8 t/ ha
4010 t de maniocs avec 11,8 t/ ha
- 35 -
2. Le P.S.S.A
2.1 Description
Le P.S.S.A ou Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire est un projet sous tutelle
du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), en partenariat avec la
F.A.O et la Coopération Sud- Sud.
Pour la réalisation du programme, le MAEP fournit le personnel, les biens
immobiliers…Les techniciens vietnamiens entrés dans la Coopération Sud- Sud apportent
leurs expériences en matière d’Agriculture. Les techniciens vietnamiens sont assistés par
des techniciens homologues nationaux sur le terrain. Pour sa part, la FAO s’occupe du
financement en achetant des matériels roulants, des consommables de bureau…
2.2 Objectifs et démarche du P.S.S.A
Le Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire lancé en 1999 répond à la
nécessité urgente de stimuler la production alimentaire dans les pays à faible revenu et à
déficit vivrier en vue de répondre aux exigences rapidement croissantes du marché et
décider à améliorer l’insécurité alimentaire.
Il a pour objectifs :
- d’accroître et de stabiliser la production vivrière de base de façon rapide et
soutenue grâce à la très large diffusion et technologies et modes de gestion améliorée dans
des zones à haut potentiel ;
- d’améliorer le cadre de vie en milieu paysan ;
- d’exploiter les ressources naturelles suivantes le concept du développement
durable
- de créer un environnement économique et social sur des bases plus larges
Pour atteindre ces objectifs, le Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire
s’appuie sur les principes fondamentaux ci-après :
- 36 -
> priorité aux zones avec un faible degré de risque et aux denrées
alimentaires comme les céréales (riz), les racines et les tubercules (manioc, pomme de
terre, patate douce…) les légumineuses, les fruits, les légumes, la volaille, le bétail, le
poisson etc.…
> participation de tous les acteurs de développement ;
> respect de l’environnement et de la contribution des femmes ;
> Le P.S.S.A s’exécute en deux phases :
. La phase I : la phase pilote qui devra se terminer en 2001
. La phase II : la phase d’extension.
2.2.1 La phase pilote
Au démarrage de la mise en œuvre de cette phase, 3 provinces autonomes, 5 zones (
Préfectures/ Sous-préfecture) avec 13 sites dans 10 communes ont été ciblés comme
représente la carte n° 2 :
Cette phase comporte 5 composantes qui sont :
> Amélioration de la maîtrise de l’eau qui consiste en :
- étude de périmètres
- travaux e réhabilitation
- études organisationnelles et renforcement des
capacités usagers de l’eau
> Intensification de la production vivrière qui consiste en :
- intensification de la production rizicole
- multiplication et diffusion des variétés de patate
douce et de pomme de terre
- assainissement phytosanitaire par la méthode
thermothérapie des boutures de manioc pour la lutte
contre la virose
>Diversification des produits et diversification des revenus qui comportent les
activités suivantes :
- 37 -
- les cultures maraîchères ;
- l’apiculture
- la rizi- pisciculture
- l’aviculture et l’élevage porcin pour la promotion de
l’élevage à cycle court et la couverture vaccinale.
> Analyse des contraintes et Suivi-Evaluation
qui a pour but d’identifier les contraintes et les lever après suivant un plan
d’action élaborer avec les paysans.
> Autres volets :
Cette composante englobe les thèmes suivants :
- l’organisation paysanne
- les approvisionnement en intrants agricoles et petits
équipement agricoles ;
- la commercialisation des produits ;
- la gestion et la fertilité du sol ;
- la lutte anti-murine
2.2.3 Approche du P.S.S.A
Compte-tenu de sa structure légère, le P.S.S.A travaille suivant le système de
partenariat et aux niveaux des sites par approche des groupements.
Ces partenaires sont :
. Maison du Petit Elevage
. ONG Ramilamina
. Vétérinaires privés
. les centres de recherche :
. FOFIFA ( manioc )
. FIFAMANOR ( patate douce, pomme de terre ).
- 38 -
- 39 -
3. Généralités sur la conduite d’élevage
3.1 Origine des animaux
Les paysans ont accès au cheptel grâce au P.S.SA. Ce dernier commande en gros et
distribue par le système revolving. C’est à dire le projet offre d’abord, et les paysans ne
payent qu’après récolte. Les poussins sont fournis par la ferme de Soanavela, sis à
Mahitsy. C’est le seul fournisseur de poussins de 1 mois. Les paysans ne peuvent pas
élever des poussins de très bas âge ( 1 jour) par manque de matériel de chauffage. Et aussi,
ces cheptels sont déjà vaccinés contre le choléra et la pseudopeste aviaire.
3.2 Races
Le centre Soanavela fournit la race Derco noir à l’age de 4 semaines. Le projet
distribue le cheptel aux bénéficiaires à titre de démonstration. La photo suivante illustre la
morphologie de cette race
Cliché de l’auteur
- 40 -
3.3 Type d’élevage
L’élevage est de type artisanal : cet élevage constitue une source de revenu.
L’éleveur fait appel à des races améliorées. Les animaux reçoivent des suppléments
d’aliment. Les matériels d’élevage utilisés ne permettent pas de dire que c’est de type
industriel.
3.4 Poulailler
En général, le type de bâtiment est homogène. La construction en brique ou en terre
battue, la toiture en chaume, le plancher en terre battue, mur sans enduit. Ces poulaillers ne
répondent pas aux normes d’élevage car difficile à nettoyer. Certains d’entre eux ne
respectent guère les règles d’orientation et d’aération. Aucun ne comporte de pédiluve.
L’épaisseur des litières est très mince. Cela favorise le contact des animaux avec les
germes telluriques. Le local est humide. La dimension (5m x 10m) dépasse largement la
capacité d’accueil de 100 têtes.
- 41 -
La photo suivante montre un exemple.
Photo n° 2 : poulailler en cours de construction
Cliché de l’auteur
- 42 -
Cliché de l’auteur
Photo n° 3 Aucun poulailler ne comporte de pédiluve
3.5 Matériels d’élevage
Les matériels sont composés de seau, de mangeoire, d’abreuvoir, de perchoir, de
pondoir. Les abreuvoirs sont confectionnés à partir des bambous. Le remplissage est à faire
manuellement après une large surveillance. (Photo n° 4 ). Le nombre d’animaux par
mangeoire et par abreuvoir est respecté.
- 43 -
Cliché de l’auteur
Photo n° 4 : Mangeoire fabriquée avec des matériaux locaux
- 44 -
Cliché de l’auteur
Photo n° 5 : Abreuvoir protégé par du bambou
3.6 Alimentation
L’alimentation est un élément clé de l’élevage. Le P.S.S.A achète de la provende chez
les revendeurs Avitech et le distribue aux paysans toujours par le système revolving. La
provende est fournie par le programme depuis l’acquisition des poussins jusqu’à deux mois
de ponte. De plus, le projet offre son appui sur la fabrication de provende. Après ce
moment, les éleveurs bénéficiaires ont le choix : soit ils achètent directement auprès de
revendeur, soit ils fabriquent eux-même la provende.
Les problèmes se posent donc sur la multitude de provenances de provende sur le
marché. Quelquefois, l’alimentation n’est pas équilibrée au niveau de production. En outre
- 45 -
le changement brusque de l’alimentation provoque un stress important, donc favorise
l’apparition des maladies.
3.7 Etat sanitaire
La présence sur place des techniciens permet de suivre la santé des animaux. Ces
techniciens sont composés d’une expatriée vietnamienne et de son homologue malagasy.
Toute intervention est gratuite. La vermifugation se fait tous les mois.
3.8 Commercialisation
Les éleveurs arrivent à écouler les œufs sur le marché d’Anjepy ou de Betoho si
la quantité produite se tourne aux environs de 100 par jour. Le prix se tourne de 550 à 650
fmg. Le circuit local ne peut consommer que 900 œufs par jour. Par contre les jours de
marché, ce circuit consomme deux à trois fois en plus. Cependant lorsque la quantité est
importante, les éleveurs vendent aux collecteurs de crainte que les œufs soient périmés.
Dans ce cas, le prix varie de 500 à 600 fmg. Ces collecteurs revendent ces œufs à
Manjakandriana et à Moramanga.
Quant aux poules de reforme, les éleveurs les livrent directement à
Manjakandriana. Le prix est fixe : 17.500 fmg par tête
3.9 Les causes de la mortalité observées sur terrain
Les poussins sont victimes de l’inadaptation de milieu d’élevage : poulailler trop
humide, stress de transport, les rats qui arrivent parfois à traumatiser mais surtout
l’hyperparasitisme externe par le poux. La mort causée par ces parasites est surtout
observée à Anjozoro. Ces différentes causes affectent surtout avant l’age de 3 mois. En
général, elles entraînent une mortalité d’environ 5% .
- 46 -
4. Le choléra aviaire
Le choléra décime les volailles juste avant l’age d’entrée en ponte ou de début de
ponte. Dans le cas de la site, cette maladie frappe les poulets de 8 à 10 semaines. C’est le
fléau le plus meurtrier de la population aviaire de cette zone.
4.1 Période de la maladie
Manjakandriana est un berceau permanent des maladies infectieuses aviaires. Une
certaine saisonnalité de choléra est observée pendant les périodes chaudes et sèches.
L’année dernière, il y avait une recrudescence durant le mois de novembre. En effet, le
climat était chaud et sec à cause du retard de pluie.
4.2 Evolution de la maladie
L’épidémiologie est sous forme épizootique surtout pour les population de race
Derco noir
4.3 Foyers des infections microbiennes
D’après la définition de l’O.I.E, un foyer est le lieu à partir duquel la maladie a été
diffusée vers les autres élevages. Un foyer donc peut présenter un seul ou beaucoup d’
élevages du même village ou de même quartier du moment que la maladie les a touchés en
même temps. (RANAIVOJAONA, 2001)
L’étude auprès de la CIREL montre qu’Anjepy et Betoho constituent des foyers
permanents de choléra. D’après l’enquête, les villages et les communes rurales suivants
sont aussi des foyers : Anjoma Betoho, Talata Anjepy, Anjozoro, Ambodifiakarana
4.4 Sources de contamination
Dans cette région, les sources de contamination sont innombrables. En effet, lors
d’une épisode de choléra, l’origine de P. multocida est généralement inconnue. L’étude sur
terrain permet quand même d’évoquer trois grandes sources :
- 47 -
- Les organismes vivants :
> Les réservoirs : les oiseaux domestiques et sauvages constituent un réservoir de la
bactérie (RIBOT, 1974). La maladie se dissémine par toutes les sécrétions et excrétions.
L’observation sur place semble confirmer cette source car les poules pondeuses côtoient
avec les autres animaux
> Porteurs chroniques. P. multocida peut être hébergée sans signes cliniques dans le
tractus respiratoire supérieur des porteurs sains et être ainsi excrétée dans le jetage, le
larme ou la salive. (SCHELCHER, 1992). L’entretien avec un éleveur de Betoho évoque
cette possibilité. Le choléra a déjà frappé et des survivants peuvent être à l’origine de
nouvelle contamination.
> Certains auteurs affirment que le germe vit à l’état saprophyte sur des volailles, et
que, à la faveur de causes favorisantes, la bactérie acquiert une pathogénicité. (RIBOT,
1974). - Les cadavres : les cadavres restent infectés pendant un certain temps (2 mois si la
température est entre 5 et 10°C) et constituent une source non négligeable. La plupart des
éleveurs enquêtés consomment ou distribuent les cadavres aux voisins. Cette pratique peut
disséminer les germes.
- Le milieu extérieur : les insectes, les acariens contribueraient à la transmission de la
bactérie. (SCHELCHER, 1992). Chez Charline à Anjozoro, il y a pullulation de poux de
poule. Ces ectoparasites jouent un rôle de vecteur dans la contamination.
Dans certain cas, les points d’eau resteraient contaminés beaucoup plus longtemps 3
à 12 mois. (MORIN, 1983)
4.5 Mode de transmission
Dans cette zone, de nombreux modes de transmission sont possibles. La descente sur
terrain permet de les groupés en deux catégories :
- Transmission directe : les animaux atteints de choléra peuvent transmettre aisément le
germe par contact direct avec les animaux qui les côtoient. L’enquête permet de préciser
que les éleveurs n’arrivent pas à isoler à temps les animaux malades.
- Transmission indirecte : elle se fait principalement par l’aliment ou l’eau de boisson
souillée. D’après les observation très limitées P. multocida serait plus facilement transmise
par l’intermédiaire de l’eau contaminée que par voie aérienne.(MORIN, 1983 et
- 48 -
SCHELCHER,1992).
4.6 Causes favorisantes
La constatation sur terrain permet de préciser le rôle important des facteurs
favorisants suivants :
- L’âge : la maladie coïncide avec la semaine de rentrée de ponte.
- La race :les races améliorées et importées sont plus sensibles. (RIBOT, 1974). La Derco
Noire élevée dans la zone est une race améliorée.
- Le stress : tels que changement de nourriture, déséquilibre alimentaire, parasitisme. Tout
ce qui peut affaiblir l’animal, peuvent permettre l’expression de la maladie.
4.7 Morbidité
La morbidité est le caractère de ce qui dénote la maladie.
Nombre de malades
Taux de morbidité = ----------------------------------------- x 100
Effectif de la population cible
Les tableaux suivants montrent l’évolution de la maladie pendant les 5 semaines
d’épizootie.
Il est à noter qu’avant le choléra, les cheptels ont été déjà victimes d’autres causes de
mortalité.
- 49 -
Tableau n° 10 : taux de morbidité 1ère semaine : dernière semaine du mois d’octobre
Eleveurs Lieu Nombre des
malades
Effectif initial
avant la
maladie
Taux de
morbidité
Emmanuel Anjepy 20 98 19,60%
André Antanetibe 15 95 14,25%
Charline Anjozoro 12 93 11,16%
Jean de Dieu Ambodifiakarana 15 97 14,55%
Georges Anjoma 18 98 17,64%
Rakotoson Betoho 13 96 12,48%
Mahefa Betoho 16 95 15,20%
Moyenne 14,04% Source : enquête Le taux de létalité est de 100%
- 50 -
Tableau n° 11: taux de morbidité 2ème semaine
Eleveurs Lieu Nombre des
malades
Effectif restant Taux de
morbidité (%)
Emmanuel Anjepy 35 78 31,25
André Antanetibe 36 80 30,58
Charline Anjozoro 28 81 20,45
Jean de Dieu Ambodifiakarana 30 82 23,53
Georges Anjoma 32 80 26,83
Rakotoson Betoho 31 83 24,17
Mahefa Betoho 35 79 29,76
Moyenne 26,65 Source : enquête
Le taux de létalité est encore de 100%
Tableau n° 12 : taux de morbidité 3ème semaine
Eleveurs Lieu Nombre des
malades
Effectif restant Taux de
morbidité (%)
Emmanuel Anjepy 15 43 33,33
André Antanetibe 17 44 34,69
Charline Anjozoro 16 53 26,66
Jean de Dieu Ambodifiakarana 18 52 32,72
Georges Anjoma 21 48 42
Rakotoson Betoho 17 52 30,35
Mahefa Betoho 20 45 40,81
Moyenne 34,36 Source : enquête
Le taux de guérison reste faible par manque de respect d’hygiène.
- 51 -
Tableau n° 13 : Taux de morbidité 4ème semaine
Eleveurs Lieu Nombre de
malades
Effectif restant Taux de morbidité
(%)
Emmanuel Anjepy 9 33 25,71
André Antanetibe 10 35 25
Charline Anjozoro 8 43 16
Jean de Dieu Ambodifiakarana 10 44 21,27
Georges Anjoma 7 39 17,07
Rakotoson Betoho 8 42 17,36
Mahefa Betoho 11 34 28,20
Moyenne 21,51 Source : enquête
Tableau n° 14 : Taux de morbidité 5ème semaine
Eleveur Lieu Nombre de
malades
Effectif restant Taux de morbidité
(%)
Emmanuel Anjepy 3 28 10
André Antanetibe 2 30 5,71
Charline Anjozoro 1 38 2,22
Jean de Dieu Ambodifiakarana 1 39 2,38
Georges Anjoma 2 37 5,12
Rakotoson Betoho 4 36 10
Mahefa Betoho 3 29 8,82
Moyenne 6,32 Source : enquête
- 52 -
4.8 Mortalité
nombre de morts
Taux de mortalité = ------------------------x 100
Effectif cibles
La mortalité durant cette épidémiologie est représentée par la graphe suivante
(graphe n° 6)
4.9 Taux de létalité
nombre de morts
Taux de létalité = ---------------------------- x 100
Nombre de malades
Pendant les 2 premières semaines, le taux de létalité est 100%
05
10152025303540
1 2 3 4 5
Semaines
Taux
%
- 53 -
Par contre, à partir de la 3ème il y a des animaux guéris. Le taux de létalité est donc réduit.
La graphe n° 7 suivante montre l’évolution de la létalité
Source : enquête
4.10 Symptômes de la maladie
D’après les signes cliniques et les lésions présentés par les poules chez différents
éleveurs, il y a trois formes d’évolution :
i. Forme suraiguë
C‘est la forme la plus fréquente, présente dans plus de 60 % de cas observés sur
terrain surtout lors des premières semaines de l’épidémie. C’est le cas observé chez
Charline
Cette forme n’entraîne pratiquement aucun prodrome ; des sujets en très bon état
sont trouvés morts sous leurs perchoirs mais leurs dernières heures auront pu être marquées
par l’anorexie, une forte fièvre, un jetage muqueux, une diarrhée fétide, une cyanose de la
crête et des barbillons.
ii. Forme aiguë
La maladie évolue pendant 24 à 48 heures. Cette évolution permet de relever des
Taux de létalité
020406080
100120
1 2 3 4 5
Semaine
Taux
%
Taux de létalité
- 54 -
symptômes comme la tristesse, l’inappétence, l’hérissement des plumes, l’hyperthermie à
42- 43° C, la soif intense, la somnolence et l’abattement profond. Parfois sont associés des
troubles digestifs, de diarrhée striée ou non de sang, d’abord aqueuse puis très rapidement
mucoide, verdâtre et nauséabonde.
Peu de temps avant la mort, la crête, les barbillons prennent une couleur violacée
puis l’animal présent des convulsions, se débat et meurt. Cette forme touche en moyenne
15% des cas. Cette forme a décimée quelques cheptels chez Emmanuel
iii. Forme chronique
L’évaluation après les 5 semaines sur terrain permet d’affirmer sa fréquence :
25%. Suite de la forme aiguë ou infection par des souches moins virulentes, la forme
chronique se caractérise par une localisation du processus infectieux (coryza chronique,
abcès ou œdème des barbillons), et par des lésions de nature suppurée (liées à
l’accumulation des hétérophyles) associées parfois à la nécrose ou la fibrose.
Les symptômes sont : l’arthrite, la torticolis, l’œdème et l’abcédation des
barbillons, le catarrhe intestinal, l’amaigrissement pouvant aller jusqu’à la cachexie. Les
animaux improductifs, porteurs et vecteurs du mal, finissent par mourir en quelques
semaines ou mois. RIBOT, 1974
- 55 -
Tableau n° 15 Nombre d’animaux présentant des signes cliniques.
Signe clinique : 1 ailes tombantes
2 cyanose
3 mort brutale : sans prodrome
4 tristesse
5 convulsion
6 anorexie
7 fecès verdâtre
8 fecès blanchâtre
9 jetage
10 problème respiratoire
Eleveurs 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Emmanuel 50 5 5 27 21 44 22 35 36 35
André 41 8 2 14 26 35 20 26 24 25
Charline 32 7 1 22 32 24 15 28 28 32
Jean de Dieu 54 10 6 31 30 39 18 34 30 37
Georges 46 5 0 19 22 41 24 31 26 28
Rakotoson 48 6 4 25 17 32 24 25 32 30
Mahefa 39 7 3 33 28 34 17 31 21 25 Source : enquête
La prédominance des signes nerveux (ailes tombantes) semble militer en faveur d’une
association de la maladie de Newcastle au choléra.
- 56 -
Figure n° 8 Fréquence moyenne des signes Source : Enquête
4.11 Lésions
Certaines lésions sont découvertes au cours du diagnostic de confirmation post-
mortem. L’autopsie faite par les techniciens sur terrain met en évidence les lésions
macroscopiques. Ensuite, quelques échantillons d’animaux vivants et des cadavres ont été
éxaminés à l’IMVAVET.
i. Forme suraiguë
Les lésions sont essentiellement de type vasculaire.
> Lésions macroscopiques : On observe une coagulation diffuse de la carcasse et
des viscères. Des hémorragies (pétéchies et/ou suffusions) sont retrouvées de façon quasi-
constante sur l’épicarde et moins fréquemment sur d’autres organes (muscles, poumons,
foie, séreuse digestive). Les lésions du péricarde ou de la cavité générale sont plus ou
moins gélatineux blanc-jaunâtres. VIELITZ, 2000.
Fréquence
0
10
20
30
40
50
60
70
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
en
signe clinique
- 57 -
ii. Forme aiguë
Les lésions intéressent principalement : le péricarde, l’intestin et le foie, elles
s’ajoutent aux altérations septicémiques.
Les troubles vasculaires sont toujours présents mais marqués.
iii. Forme chronique
Les abcès sont localisés aux barbillons dans les descriptions classiques. On peut
aussi retrouver des plaques nécrotiques intestinales
L’atteinte respiratoire semble la plus constante et peut rester localisée aux
premiers segments, conduisant ainsi à un coryza pasteurellique avec sinusite et
conjonctivite.
L’extension de l’infection par la trompe d’Eustache est à l’origine d’une otite
moyenne avec torticolis. P. multocida est souvent retrouvée dans les lésions de pneumonie
et peut participer à un syndrome de Maladie respiratoire chronique l’atteinte articulaire
(arthrite) est une expression possible de ces formes localisées.
Tableau n° 16 Nombre des échantillons présentant des lésions au cours de l’autopsie.
Lésions
Eleveurs
C.I.V.D Hemorragie
interne
Exsudat Nécrose Congestion
Emmanuel 1 5 5 4 5
André 3 6 6 8 4
Charline 4 7 5 2 2
Jean de Dieu 2 5 5 5 3
Georges 5 2 4 2 5
Rakotoson 0 3 7 0 1
Mahefa 2 8 7 7 5 Source : enquête
- 58 -
Tableau n° 17 Fréquence moyenne des lésions
Type de lésion Fréquence en % Semaine d’apparition
C.I.V.D 47 1
Hémorragie interne 60 2 au 3
Exsudat 54 Toute
Nécrose 10 4 et 5
Congestion 45 1 Source : enquête
4.12 Diagnostic
Le choléra est à évoquer dans le contexte clinique d’épidémiologie avec une
mortalité d’allure enzootique ou épizootique, frappant surtout à l’age de ponte. Le
diagnostic positif est fait à l’IMVAVET. On y envoie deux échantillons de poules malades,
encore vivantes, une semaine après l’apparition de la maladie. Les résultats confirment le
choléra par mise en évidence de germe causal (Pasteurella multocida).
4.13 Conduite des éleveurs envers les animaux
malades
Lors de l’épizootie, la plupart des éleveurs abattent les animaux qui présentent les
premiers symptômes comme l’anorexie et l’hérissement des plumes.
- 15% des enquêtés enfouissent les déchets (plumes, sang, viscères) ou les cadavres
mêmes. Cas des éleveurs d’ Anjozoro.
- 20% les jettent dans les fosses perdues ou fosses à ordures.
Certains éleveurs tentent de traiter leurs cheptels en attendant l’arrivée des
techniciens. En effet, ce sont des traitements symptômatiques selon les connaissances
paysannes.
- Convulsion : Paracétamol ou aspirine broyée ou du
café. Le résultat de ce traitement est aléatoire : 46%
de réussite.
- 59 -
- Jetage et dyspnée : jus de piment, désobstruction
naso-pharyngienne à l’aide d’une
plume. Il n’y a que 27% des oiseaux traités sont guéris.
- Diarrhée : antibiotiques comme la tétracycline. L’enquête montre un taux de réussite au
dessus de 50% si le traitement est fait au début de la maladie.
- 60 -
III- ANALYSES ET DISCUSSIONS
1. Etat sanitaire
1.1 Analyse statistique des causes de perte
Soit x la mortalité causée par le choléra et y celle des autres causes (parasitisme, stress, …
)
L ‘analyse de la variance et de la corrélation donne : Sxy = - 1.025,56
rxy = - 0,201
Les deux types de perte ont tendance à varier dans le sens contraire. Ce qui signifie que le
choléra est encore mal dominé.
1.2 Analyse sur l’efficacité du vaccin
Soit x le taux de vaccination chez les différents éleveurs et y la mortalité.
La covariance Sxy = - 57.971
La corrélation rxy = - 0, 198
La vaccination n’a pas la même tendance que la mortalité. Ceci est due à la contamination
massive et la diminution de la résistance de l’individu rendant la vaccination inefficace.
(MORIN, 1983). La mauvaise qualité du vaccin est aussi à l’origine de ce phénomène.
- 61 -
1.3 Analyse de la mortalité théorique donnée par Soanavela et les
résultats sur terrain
Tableau n° 18
Données théoriques Résultats sur terrain
Taux de mortalité des poulettes : 5% 65,28 %
Taux de mortalité des poules : 10% 20,01% Source : Soanavela/ Enquête
En considérant le test X² pour comparer ces résultats, nous considérons les hypothèses
suivantes : Ho : hypothèse nulle
Ha : Hypothèse alternative
Ho : « les taux de mortalité suivant la théorie sont les mêmes que les taux de
mortalité sur terrain »
Ha : « les taux de mortalité théoriques sont différents de ceux suivant du
terrain »
Les résultats de toutes les comparaisons tiendront compte du risque d’erreur p ≤
5%.
La valeur de X² calculée est de 7,273 (avec degré de liberté = 1 et X² table = 6,635). Le
test est donc significatif. D’après la table Ho est rejetée à 99 %. Autrement dit, les taux de
mortalité théoriques sont différents de ceux du terrain.
1.4 Foyer de la maladie
Les marchés peuvent constituer un réservoir des maladies car les volailles
commercialisées peuvent être déjà porteurs de germes et les diffusent au cours des
échanges aux marchés. (LAGOEYETE, 1976). Lors des jours de marché, mardi pour
Talata-Anjepy et vendredi pour Anjoma-Betoho, beaucoup de volailles sont vendues
- 62 -
surtout pendant les fêtes Or, les éleveurs n’ont pas isolé de façon stricte les poules
pondeuses. Le mouvement de la population favorise également l’extension de la maladie.
En effet, les oiseaux d’agrément tels le perroquets ou les coqs de combat…peu sensibles,
sont fréquemment porteurs et à l’origine de l’introduction de la maladie. ( DAYON et
ARBELOT, 1997)
1.5 Les animaux résistants
D’après les observations personnelles, la résistance des poules pondeuses est
surtout acquise, c’est à dire apportée par le vaccin. Par contre, des animaux sauvages dont
les pigeons sont résistants. Ces derniers resteront un facteur limitant à l’éradication de la
maladie. Les pigeons sont des vrais réservoirs de Pasteurella multocida (MEULEMANS,
1992)
1.6 Prévalence de la maladie
La prévalence est le rapport du nombre de cas d’un trouble morbide par rapport à
l’effectif total d’une population, sans distinction entre les cas nouveaux et les anciens à un
moment ou pendant une période donnée.
D’après l’enquête, la prévalence du choléra aviaire dans cette zone s’élève à 52,71
%. La maladie constitue alors un danger réel.
1.7 Létalité et mortalité
La létalité est très élevée surtout pendant les premières semaines car elle dépend de
l’équilibre entre la virulence des germes et les capacités de résistance des individus. Or P.
multocida est un germe assez virulent. En effet, l’étude anatomo- clinique de
MEULEMANS en 1992 permet de déduire que les souches présentes dans la zone sont
mesogènes et lentogènes.
La résistance de l’animal dépend de nombreux facteurs ( environnement, age,
vaccination, stress…). Mais ces facteurs de défense sont faibles par rapport à la virulence
des germes et aux mauvaises conditions d’entretien des volailles.
- 63 -
2. Rendement économique de l’élevage de poules pondeuses ( novembre 2003)
2.1. Les bases de calculs
L’alimentation constitue 60% du coût de production de poule pondeuse. Pour ce
qui concerne le projet, 2 stades de développement en alimentation sont à considérer :
poulette et pondeuse :
100 g/j de provende au poulette
130 g/j de provende au pondeuse
2.2. Le prix de revient d’un œuf
Calcul de prix de revient d’un œuf hors amortissement.
Total des dépenses
Prix de revient =-------------------------------------
Nombre d’œufs pondus/poule
Eléments de calcul : ( Source Soanavela)
Taux de mortalité de la poulette 5%
Taux de mortalité de la poule 10%
Durée de ponte 360 j
Age d’entrée en ponte 20 semaines
a- dépenses poulettes à 20 semaines
Prix d’un poussin de 4 semaines 15 000
5% mortalité 750
consommation de provende 16 semaines
6,4 kg x 2 000 12 800
coût du vaccin
coût produit véto 1 000
- 64 -
divers 1 250
30 000
prix d’une poule à la reforme 17 500
mortalité par moule mise en place
17 500 x 0,90 15 750
valeur d’une poulette à amortir sur les œufs
30 000 – 15 750 14 250
b- dépenses pendant la ponte ( une année de ponte d’une poulette de 20 semaine d’âge)
consommation de provende en ponte
130 g x 360 j = 46,800 kg
coût de provende en ponte
46,800 kg x 2500 fmg = 117 000 fmg
charges divers 1 750
valeur d’une poulette à amortir sur les œufs 14 250
TOTAL 133 000
2.3 Bénéfice net par œuf
Bénéfice = Prix de vente d’un œuf - Prix de revient d’un œuf
Le bénéfice obtenu par œuf et le prix de revient d’un œuf sont en fonction de nombre
d’œufs pondus par poule.
Politique : Pour diminuer le prix de revient, il convient de jouer sur le prix de
l’alimentation en recherchant une bonne formulation de la provende et un stockage de
matière première.
Il a été constaté que le prix de revient diminue lorsque la taille de l’élevage
augmente
- 65 -
Tableau n° 19 : Grille de bénéfice net par œuf en fonction de la durée de ponte
Nombre d’œufs pondus par
poule
Prix de revient d’un œuf hors
amortissement
Bénéfice par œuf
(en fmg)
266 133 000/ 266 = 500 0
280 133 000/ 280 = 475 25
295 133 000/ 295 = 450 50
332 133 000/ 332 = 400 100
Prix de la vente aux producteurs
Fluctuation de prix de vente
A la hausse
- Mois de décembre : fête de Noël, fin
d’année
Cause
Pénurie conjoncturelle du à la diminution de
la production en particulier saison de pluie et
augmentation de la consommation de la
capitale
A la basse
- Mois de juin septembre : période de
grandes vacances
- Pendant les rentrées
- Au cours des mois sans fête
En prévision de cette situation les
établissements de consommation se
constituent un stock d’œufs.
Source : enquête
- 66 -
Courbes de gain journalier en fonction du prix maximum de provende, taux de
ponte minimum et le prix le plus bas de l’œuf. (Novembre 2003)
- En fonction du prix de provende en fixant le taux de ponte minimum à 60 % et le prix de
l’œuf à 550 fmg
Figure n° 9
- En fonction du taux de ponte en fixant le prix de provende à 3.500 fmg et le prix de l’œuf
à 550 fmg
Figure n° 10
gain journalier
-10
-5
0
5
10
2
prix de provende x 1.000 fmg
Gai
n jo
urna
lier x
1.0
00fm
g
taux de ponte en %
-10
-5
0
5
10
15
60
gain
jour
nalie
r x 1
.000
taux de ponteen %
- 67 -
-En fonction du prix de l’œuf en considérant comme constant le taux de ponte et le
prix de provende (3.500 fmg)
Figure 11
En conclusion, le gain quotidien est nulle si le prix de provende est de 3.000 fmg et le prix
de l’œuf est de 600 fmg et le taux de ponte à 60 %.
3. Effet du choléra sur le projet
3.1 Répercussion psychologique
La mortalité élevée des poules provoque un choc psychologique. La plupart des éleveurs
sont déçus. Ils pensent que l’élevage des races améliorées ne sont pas à leurs portées. En
fait, le choléra décourage les paysans.
3.2 Pertes économiques causées par le choléra
Pour les poules, le taux de mortalité moyenne est de 66,14 %. Le nombre de poules
perdues est alors 462. Une poule prête à pondre coûte environ 40.000 fmg. La perte est
donc d’une valeur de 1.848.000 fmg
Il y a la manque à gagner et les traitements au cours de la maladie mais ces derniers sont
fournis gratuitement.
-10
-5
0
5
10
550
prix de l'oeuf
gain
quo
tidie
n x
1000
- 68 -
3.3 Perte de temps
Le choléra retarde l’évolution du projet. Normalement, au bout de 7 à 8 mois, la vitesse de
croisière doit être atteinte. En réalité, le projet doit redémarrer à cause de la maladie.
4. Conclusion sur l’efficacité du P.S.S.A
4.1 Promotion de la femme
Les femmes jouent un rôle essentiel dans ce type d’élevage. En fait, les occupations
quotidiennes d’un élevage des poules pondeuses ne sont pas trop pénibles. L’aviculture
permet à la femme de s’épanouir par la création d’une source de revenus.
4.2 Groupement
L’encouragement du P.S.S.A multiplie le nombre des associations paysannes. En effet, la
sous préfecture de Manjakandriana compte près de 250 groupements (Voir annexe n° 10 ).
Ce nombre est de 40 pour les communes de Betoho et Anjepy (Annexe n° 11 ). Pour mieux
cerner les problèmes ruraux et de les résoudre, les groupement sont incontournables.
4.3 Economie de ménage et régional
L’aviculture est une activité génératrice de revenu. Selon les paysans, elle permet de
combler les déficits microéconomiques pendant la période de soudure. D’après le mode de
calcul au paragraphe III 2.2 ,le gain quotidien est au moins 7 500 fmg.
4.4 Acquis de nouvelles techniques
Les techniciens sur terrain apprennent aux paysans les conduites d’élevage de la poule
pondeuse. Il est évident que la conduite d’élevage des races améliorées diffère des
habitudes traditionnelles.
- 69 -
4.5 Environnement
Répercussion intéressante sur la protection de l’environnement. Par le développement de la
filière avicole, la pression sur l’exploitation charbonneuse des forêts d’eucalyptus diminue.
Les paysans cessent la course à la fabrication de charbon au profit d’une autre activité à
source de revenu. De plus, la présence des techniciens limite les feux de brousse.
4.6 Comportement des éleveurs
Le changement de comportement est le plus difficile à faire. Les informations et éducations
durant les réunions et colloques auprès des communes changent le comportement des
paysans. Ils sont devenus plus professionnel en sachant que c’est le clé de la réussite. Ils
savent maintenant vacciner leurs cheptels et fabriquer eux- mêmes leurs provendes. En fait,
le projet encourage les paysans à produire pour vendre.
5. Contraintes de relance du projet
5.1 Problème sanitaire
C’est la contrainte majeure de la production. La pasteurellose aviaire décime presque la
moitié de l’effectif malgré la vaccination. Le projet a utilisé l’Avichol comme vaccin.
L’efficacité est moindre à cause du manque d’hygiène. Cela prouve qu’il y a des porteurs
sains dans l’environnement immédiat des poules pondeuses. Des volailles de différentes
espèces errent dans la cours du poulailler. Cette situation constitue un facteur de risque
important vu les modes de contamination de la maladie.
- 70 -
5.2 Contrainte au niveau de la production
Quelques membres du groupement considèrent encore l’élevage de volailles comme une
activité secondaire. De ce fait, seules les femmes s’en occupent. L’activité principale reste
toujours la riziculture.
5.3 Les problèmes observés au niveau de la production d’œufs
En général, les problèmes concernent la qualité des œufs. Le but de l’élevage est non
seulement une production maximale mais aussi une production de qualité. L’appréciation
de cette qualité est un des éléments de contrôle de l’élevage. Les œufs extra-frais peuvent
avoir des défauts, par exemple :
- œufs mal formés dus à la maladie de l’ovaire et la pullorose selon BENNEJEAN, 1991.
- œufs à coquille fragile qui sont dus à la déficience de la nourriture (Mémento de
l’Agronome, quatrième édition, 1991)
- œufs à jaune très clair, dus au manque de vitamine
- œufs dont le goût est défectueux, dus à la composition de la provende dont le farine de
poisson est trop élevé.
- tâche de sang dans l’œuf, due à l’hémorragie de l’ovaire et de l’oviducte.
Ces défauts observés sur les œufs constituent des problèmes sur la
commercialisation et surtout sur l’aspect économique.
Pour les œufs des membres d’Anjepy et Betoho presque 5% présentent des
défauts
5.4 Contraintes alimentaires sur l’élevage de poules pondeuse
Comme on observe dans tout l’élevage d’animaux domestiques, les éleveurs se plaignent
toujours des problèmes d’approvisionnement en matières premières (prix et disponibilité).
- 71 -
Ces problèmes se posent quand le projet cesse de distribuer de provendes après le 2ème
mois de ponte. Les difficultés sont de tout genre :
- La fluctuation des prix de la provende, sans cesse à la hausse ces derniers temps (
disponibilité saisonnière des matières premières).
- La qualité de la provende proposée sur les marchés par une multitude de fournisseur
revendeurs ou provendiers n’est pas fiable (composition et dosage)
- L’irrégularité de l’approvisionnement en provende de qualité par les grandes usines
oblige les éleveurs à changer souvent de fournisseurs. D’où risque de stress dû au
changement fréquent de régime
Or, d’une manière générale, la distribution d’aliments pauvres en protéine réduit
le poids vif à l’entrée en ponte et surtout retarde la maturité sexuelle de quelques jours à
quelques semaines. Les performances de ponte sont souvent un peu affectées elles aussi
selon LARBIER, 1992.
5.5 Problème sur l’usage et la qualité de l’eau
L’eau est un élément vital pour l’élevage. Mais elle est aussi un vecteur de contamination
majeure surtout pour le choléra. La plupart des éleveurs puisent de l’eau très loin, à cet
effet ils limitent son utilisation. Or , pour bien maîtriser l’hygiène, tout élevage nécessite
de l’eau en abondance. De plus, la qualité n’est pas assurée. L’eau provient de puit sans
protection. Elle est puisée de façon que la bordure de la seau frotte avec la paroi du puit.
Sinon, l’eau provient d’une source naturelle à fréquentation publique.
5.6 Contraintes sur l’habitat
Les poulaillers ne sont pas encore aux normes surtout pour l’hygiène. Ils sont difficiles à
nettoyer, loin de source d’eau. La litière est mince et souvent humide. Les éleveurs
n’enlèvent pas régulièrement le fumier. Quelquefois, ces habitats sont mal aérés.
L’atmosphère est donc confinée et malsaine, favorise ainsi les épidémies et la pullulation
des ectoparasites.
- 72 -
5.7 Contraintes économiques au niveau de la commercialisation
Outre les facteurs internes propres à la filière au niveau de la commercialisation des
produits, divers éléments extérieurs influent sur la situation.
Il en est particulièrement ainsi de la conjoncture économique nationale, se traduisant par
une dégradation du contrôle général : hausse des prix à la consommation, baisse du
pouvoir des consommateurs et surtout prix dérisoire aux producteurs. Le prix de vente de
l’œuf sur le marché est constamment à la hausse (actuellement 750 fmg) plaçant désormais
ce produit au niveau de produit de luxe. Dans ce contexte, il devient de moins en moins
accessible aux consommateurs.
En matière diététique, l’apport en protéine animale de deux œufs équivaut à celui de 100 g
de viande de poulet, de 100 g de viande de bœuf sans gras, et de 50 à 70 g de viande de
porc maigre (Mémento de l’Agronome, 1991). Si l’on se base sur cet aspect « ration
alimentaire », les œufs sont plus chers que la viande de bœuf et aussi chers, sinon plus
chers que la viande de poulet et de porc.
6. Proposition d’amélioration
6.1. Action à entreprendre pour chaque éleveur
Pour lutter contre les maladies il faut avoir une bonne hygiène.
6.1.1 Application stricte des mesures de vaccination avec des vaccins
efficaces
La prophylaxie est indispensable. Pour sa réussite, il faut respecter le calendrier vaccinal.
Ensuite, veiller à l’efficacité du vaccin : respecter la dose, la chaîne de froid ne doit pas
être interrompue pendant le transport. La validation du vaccin repose sur la date de
péremption.
6.1.2 Utilisation de pédiluve
La pédiluve est un bac rectangulaire de 10 cm de profondeur environ. Il contient de
- 73 -
solution désinfectante et aséptisante. Il est placé au pied de porte de chaque poulailler. Il
faut que sa dimension soit assez large pour qu’on ne puisse pas le passer en entrant (
largeur au moins 50 cm). La pédiluve permet d’éviter la propagation de germes surtout
telluriques apportés par les pieds et les bottes. Elle a pour but d’isoler le milieu
bactériologique à l’intérieur et à l’extérieur du poulailler.
6.1.3 Améliorer l’utilisation et la qualité de l’eau
D’après Poultry.equipment.com , l’eau de mauvaise qualité entraîne de problème sanitaire
et technique chronique : syndrome diarrhéique, baisse de performance inexpliquée,
suspicion à l’échec de vaccination. En effet , l’explosion spectaculaire de la choléra aviaire
provient probablement de l’eau qui est aussi un vecteur de dissémination de germe. Pour
cela, il faut traiter l’eau de boisson (voir annexe n° 5 ). De plus la bonne hygiène des mains
évite les maladies manu-portées. Ne pas oublier de se laver les mains avant et après toute
intervention.
6.1.4 Le bac à sable permet de lutter contre les ectoparasites
La mise en place du bac à sable, avec son contenu, permet d’éradiquer les ectoparasites
notamment les poux ( Dermanyassus gallinae, Ornithonyssus sylviarium). Le bac contient
de l’insecticide mélangé avec du sable (Voir annexe 2). Ces ectoparasites sont des
hématophages. Ils diminuent le système de défense immunitaire par anémie modérée. De
plus, ils entraînent le nervosisme chez les poules pondeuses. En effet, les volailles sont
empêcher d’extérioriser son potentiel génétique.
6.1.5 Toute source de stress doit être évitée
Le stress perturbe beaucoup la ponte. Toute modification de la conduite d’élevage doit être
progressive. Le changement brusque de l’alimentation est donc néfaste malgré la rupture
d’approvisionnement. La visite de personne étrangère à l’élevage provoque aussi de stress.
6.1. 6.1.6 La gestion de fiente doit être bonne
Pour une meilleure hygiène de l’habitat et de l’atmosphère, l’évacuation de fiente se fait au
- 74 -
moins toutes les semaines in Guide de l’éleveur de pondeuse ( édition 2003). Cela diminue
les microbismes du poulailler. Encore, le stockage ou la transformation des déjections doit
se situer loin du poulailler.
6.1.7 Nettoyage, désinfection et vide sanitaire
Les rayures des murs et sol peuvent abriter des germes pathogènes. Le nettoyage, la
désinfection et le vide sanitaire sont des moyens de neutraliser ces germes. Le produit de
nettoyage et de désinfection contiennent en principe des agents physico-chimiques
antibiotiques. (Voir annexe n° 5 ). Les maladies de la bande d’élevage antérieure peuvent
atteindre la bande suivante faute de vide sanitaire.
6.1.8 Une tenue de compte en trésorerie est nécessaire
Le problème de trésorerie se pose chez tous les paysans. Les éleveurs manquent de
motivation par ignorance de la rentabilité. En effet, il est plus rentable d’acheter un poussin
de 1 jour et de bricoler un matériel de chauffage que d’acheter directement un poussin de
30 jours. Voir annexe 9.
6.2 Actions à réaliser par les groupements
- Promouvoir l’électrification
- Tenir les adhérents informés des innovations et créations par tous les moyens
disponibles
- Faire connaître les produits (qualité et quantité ) des membres en procédant à des
actions publicitaires
- Informer les membres des désirs et souhaits de la clientèle
- Rechercher des partenariats pour les débouchés de leur produits.
- 75 -
CONCLUSION
Les maladies infectieuses affectent la productivité de l’aviculture villageoise. La
maladie de Gumboro, de Newcastle sont des menaces pour les races améliorées.
Le choléra aviaire entraîne un dégât économique grave et une répercussion psychologique
Il est mieux de prévenir que guérir. La base de la prophylaxie est la vaccination.
L’isolement et les mesures d’hygiène y jouent aussi un rôle incontournable.
L’avènement de l’élevage amélioré dans la production d’œufs nécessite le recours
aux techniques modernes de gestion dans la conduite de troupeaux. Les éleveurs peuvent
employer divers instruments de contrôle technique, des plans de financement et de
trésorerie pour obtenir un résultat économique maximum. Le secret de la réussite est aussi
quelquefois acheter aux prix les plus bas. Les initiatives du projet P.S.S.A sont de nature à
sortir les ruraux de la pauvreté. Mais il faut avant tout maîtriser les maladies animales, le
choléra en particulier pour l’aviculture moderne au niveau villageois.
- ii -
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Protozoose. ESSA 19 p.
- v -
- i -
ANNEXE 1
SOUS PREFECTURE : MANJAKANDRIANA DESCRIPTION GENERALE
Climat
Température Pluviometrie
Relief monographique
Min Max Min Max
Végétation naturelle
Géologie : Type de sol
Prédominance de hauts plateaux et collines, des vallées étroites
Altitude :1 400 m
05° C 24° C 24 mm
(sept.)
299 mm
( février )
Bozaka
Anjavidy
Dingadingana
Forêt naturelle
Plateau: Sol ferralitique de couleur rouge Rizière Sol hydromorphe organique.
Source : CIRAGRI Soavinimerina
ANNEXE 2
DESINFECTANTS POUR LE BAS DES MURS ET SOL
( sol en terre battue notamment)
Produits Mode d’emploi Doses Caractéristiques
Hydrol Pulvériser 1 litre Hydrol + 4 litre fuel
Pour 40 m3
Dekaseptol Pulvériser 60 g par litre d’eau pour 100 m3
Précaution à prendre pour les yeux et les mains
- ii -
ANNEXE 3
Tableau de localisation des sites P.S.S.A
Provinces Sous-préfectures (zone- test)
Communes Intervention FID
Sites Hameaux concernés
Ambatoharanana X Anamboambo Anamboambo Toamasina Fénérive- Est Ampasimbe X Ambatotsondrona Ambatotsondrona Marofanihy X Alakamisy
Anivosoa Alakamisy Belambo Morarano
Ambahatrazo + 3 hameaux
Manakara
Ambahatrazo X Ambodirotra Ambodivoanio
+ 3 hameaux Morafeno Tsarafidifototra Antanifotsy
Ambatolahifanilo Ambondrona Ampitanombifotsy
Fianarantsoa
Ambalakindresy X Antsiho Antsiho Ambalapaiso Antsana Ambalakinana Tanantsoa Balakira
Ambohimahasoa
Sahave X Ambohiboangy Reamora X Mangamila Analabe
Ankorondrano Amboniakondro Antetezana
Anjozorobe Mangamila
Ampotaka Ampotaka Ambohibola Bekitay
X Anjozoro Anjozoro Soarano Ankeribe Andranonahaka
Anjepy
Mandritsara Mandritsara Ambodivona
Antananarivo
Manjakandriana
Anjoma-Betoho X Ambohitsararay Ambohitsararay Betoho Anerinerina
Antsiranana
- iii -
ANNEXE 4 Bilan thermique : Année 1999/2000 Juill. Août
Sept. Oct. Nov. Déc. Jan Fev. Mars Avr; Mai Juin
T°M 14,8 15,9 17,9 19,8 21 22,2 20,9 22,1 20,4 19,9 19,2 16,9 T°M/N 15,2 15,4 17,1 19,3 20,5 21,1 21,2 21,4 20,8 20 17,9 15,8 T°M-T°M/N
-0,4 0,5 0,8 0,5 0,5 1,1 -0,3 0,7 -0,4 -0,1 1,3 1,1
ANNEXE 5
LES PRINCIPAUX DESINFECTANTS UTILISES EN AVICULTURE
Source : L’ELEVAGE DES VOLAILLES
Institut Technique de l’Aviculture 1. DESINFECTANTS POUR MURS – SOL – MATERIELS
PRODUITS MODE D’EMPLOI DOSES CARACTERISTIQUES PARTICULIERES
Eau de javel (Hypochlorite de soude)
- Lavage - Brossage - Pulvérisation
10% dans l’eau Actif sur les surfaces propres corrosif pour le matériel, activité diminuée avec savons
Crésyl - Lavage - Brossage - Fumigation
4% dans l’eau 5g par m3 porte à l’ébullition
Action renforcée par la chaleur
Phénol - Lavage - Brossage - Pulvérisation
1 à 3% dans l’eau Très caustique dès la concentration de 20g par litre d’eau
Soude caustique - Lavage - Epandage au sol
2 à 10% dans l’eau Très caustique, dangereux pour l’homme et le matériel
- iv -
Formol du commerce - Lavage
- Brossage - Pulvérisation - Fumigation par m3
3 à 5% dans l’eau 10 ml Formol 40 ml d’eau 20g Permanganate de potassium
Dangereux pour les voies respiratoires Actif aux conditions suivantes : -Bâtiment clos pendant 12h -Température 25°C -Hygrométrie 80% Légèrement caustique pour les mains
Composés iodés (Iodocine)
- Lavage - Brossage - Pulvérisation
2 à 3% dans l’eau Non actif en présence de matières organiques Très corrosif pour les métaux
Ammonium quaternaire
- Lavage - Brossage - Pulvérisation
1,5 à 2% dans l’eau A utiliser sans savon ni détergent. Non caustique
Composés phénoliques D. 39
- Lavage - Brossage - Pulvérisation
0,4% A la fois stagnant et germicide
Dekaseptol 6% dans l’eau Prendre des précautions pour les yeux et pour les mains
- v -
ANNEXE 6 LES PRINCIPALES SOUCHES DISTRIBUEES EN FRANCE ET DANS LES PAYS D’EXPRESSION FRANCOPHONE
(liste non limitative) Source : L’AVICULTEUR / réf.n°16
CHAIR ET PONTE : Productions intensives, labels, fermières. SOUCHES CHAIR SOUCHES PONTE ADRESSES
ASA 314 Reproductrice médium (broiler jaune ou blanc)
ASA CHICK Ltd. DK 7183 Randbol –DANEMARK Tél 45.5.88.51.22- Télex 60227
Parentale CHAIR P 606 (avec coq lourd). Races pures : Bleu de Hollande, Sussex, Rhode Island, Plymouth, New Hamphshire, Cornish rouge. Coqs reproducteurs.
BPR Parentale SEX LINK noire. P 6 Parentale SEX LINK rousse.Coq RHODE R 60 reproducteur ponte. Œufs à couvrer.
CENTRE AVICOLE DE SELECTION Argenlieu- 60130 SAINT-JUST- EN – CHAUSSEE Tél 44.51.72.13
POULET de BRESSE (pattes bleues) POULET NOIR SP 66 COU NU POULET COU NU blanc.
Centre de Sélection de BECHANNE 01370 SAINT ETIENNE DU BOIS Tél. 74.30.50.48 -Sélection : poules souches de chair, pigeons.
- Bleu de Hollande, Sussex, cou nu roux, cou nu noir, New Hampshire, CB 12, R.I.R, T 44XB12
- Reproductrices B12, BSL, - COQ K14. Croisements : BK 114-Sex-link Boulbin.
GAEC BOULBIN Frères Station avicole de sélection et testage kervaudry Pomment le Vicomte- 22200 GUINGAMP. Tél.96.21.74..71.
Reproducteurs chair COBB COBB BREEDING CY East Hanningfield- Chelmsford Essex CM 3 8 B Y – Grande Bretagne Tél. 0245/40.01.09- Téles 995618 Fax. 0245401099 G COLAS La Chapelle- Maroue- 22400 Lamballe- France Tél. 96.31.22.36
- Reproductrice MARANS (œufs très fortement colorés) ; ♦ Noie cuivrée ♦ Coucou Argentée ♦ Fauve Claire ♦ Blanche - Coqs reproducteurs MARANS purs en croisement apporte la couleur extra- rousse à l’œuf)
COUVOIR DU LOCHOIS Elevage Fosse Courtoise 37600 LOCHES Tél 47.59.07.39 - Sélection chair et ponte
- vi -
Reproductrice chair LADY FERM rouge pour poussins fermiers lourds, colorés, vigueur.
Deux reproductrices sélection ponte pour poulettes SEX LIND rouges. Productivité. Tarif étudié.
ELEVAGE DES PEUPLIERS J.DURAND 37.380 MONNAIE – Tél. 47.56.11.30. et 47.56.10.48
SOUCHES CHAIR SOUCHES PONTE ADRESSES
- DERCO 509 Souche lourde à plumage coloré COQS CORNISH ROUGES COQS COU NU ROUGES COQS CORNISH GRIS
- DERCO Autosexable à plumage roux. Pondeuse à œufs roux. -DERCO sex-link pondeuse noire autosexable à œufs roux.
Elevage DE RYCKE A.P.42 – 77169 BOISSY LE CHATEL. Tél (1) 64.04.48.00- Télex 690394 F. Télécopie (1) 64.04.43.44.
Reproducteurs chair d’un jour ARBOR ACRES Dindonneaux (Espagne, Portugal, Afrique du Nord)
GALLINA BLANCA AVICOLE S.A. Fernan Gonzalez, 57- 28009Madrid (Espagne) Tél 273.92.00 – Télex 23532. Fax. 270.92.02
REPRODUCTEURS NOIRS - Reproductrice plumage
noir, pattes noires : G11 - Coqs reproducteurs
plumage et pattes noires : G2
- Coq reproducteur cou nu plumage et pattes noirs : G4
- Coqs reproducteurs plumage gris, pattes noires : G8
- Coqs reproducteurs plumage noir et rouge, pattes noires, peau jaune : G7
ETS GAUGUET S.A. Couvoir du Pin LE PIN – 44540 SAINT MARS LA JAILLE Tél 40.97.03.71- Télex 700297 F
COQ HUBBARD (jaune) (White Moutain) POULE HUBBARD CHAIR Reproductrice chair (type lourd « II 664 » )
Hubbard Golden Comet (Autosexable, œufs roux)
HUBBARD Nederland B.V. P.O. Box 31 8090 AA WEZEP Hollande Tél 05253/2727- Télex 42098 Télécopie 05253/ 29.45
- vii -
HYPECO CHAIR Souche lourde HYPECO MINI Souche naine HYPECO COLOREE Souche lourde, plumage roux
NERA SL, Autosexable, œufs roux, plumage noir (coqs gris). GOLDDLINE Autosexable, œufs roux BOVACS LB Autosexables, œufs blancs
HYPECO BV SELECTION AVICOLE Ryksweg 16, P.O. Box 5-5390 AA Nuland Pays Bas Tél 31/4102- 1451- Télex 50347 nl Télécopieur 31/ 4102- 2034
ISA VEDETTE JV 15 Reproductrice chair. ISA JA 57 Reproductrice chair label. COQS REPRODUCTEURS ISA 177 à peau jaune 199 à peau blanche 166 à peau blanche ACOBLACK SP66 : reproductrice chair Plumage noir, pattes noires COQS REPRODUCTEURS ACO S66 coq à plumage noir, pattes noires, cou nu. S88 coq à plumage noir, pattes noires, cou nu , S99 coq blanc, dominant cou nu S77 coq reproducteur roux, cou nu à chair jaune. Les produits ACOsont distribués par l’Institut de Sélection Animale
ISA BROWN Reproductrice ponte à œufs roux ISA BABCOCK B 300 Reproductrice ponte à œufs blancs
Institution de Sélection Animale (I.S.A) Siège social et service commercial : 119, Avenue de Saxe- 69427 Lyon Cedew 03 Tél 78.95.40.44 – Télex ISA 380 723 F Télécopie 96.74.04.71- Télex ISA 730 874 F
- viii -
v
Croisement MALVOISINE POULETS BLANCS, NOIRS Issus de Faverolles
Reproducteurs et poulettes LSL pour œufs blancs
- Sélectionné par - GFA MALVOISINE - BRIENON- SUR-
ARMANCON ( yonne) - Pour le syndicat de
Défense du Poulet Malvoisine
- 8-10, rue de la Véga-75012 PARIS-
Tél 43.45.56.22 Reproductrice NC 1000 Pour croisement fermiers lourds
NOYANT et fils 37320 ESVRES-SUR-INDRETél 47.26.40.19
PETERSON, ventes séparées de : - coqs reproducteurs jaunes - reproductrices chair (type lourd, broiler autosexable)
PETERSON Europe n ; v ; Grote Steenweg 127 9721 ZEVERGEM (Belgique) Tél : 91/85.53.30-telex 11763-télécopie : 91.85.68.34 - France : M. LE SAUX Pied-guichard-Clermont-Créans-72200 LAFLECHE Tél 43.94.37.27
Reproducteurs ROSS PM 3 ROSS 1
Poulettes ROSS BROWN (œufs roux)
ROSS BREEDERS Ltd Newbrige, Midlothian-Scotland EH 288 SZ- Grande Bretagne Tél 031.333.1056-Télex 727106 Télécopie 031.333.3296
Femelle SA 51 : poule fermière, naine, rousse, récessive destinée à la production de poulets labels ( abattage 8-9 semaines) Mâles T 55 : coq fermier, saumoné à pattes et chair blanche T 55N : coq fermier, saumoné, cou nu à pattes et chairs jaunes. T 44 : coq fermier, roux, cou nu à pattes et chairs jaunes T 77 : coq fermier, noir à pattes noires T 77N : coq fermier, noir, cou nu à pattes noires
S.A.S.S.O. Sélection Avicole de la Sarthe et du sud-ouest 40630 SABRES-Tél 58.07.55.55 Télex 571.309 F
- ix -
Reproductrice SHAVER Dw 100 (mini emplument rapide) Reproductrice SHAVER Dw 200 (mini, produit autosexable à la couleur) Reproductrice SHAVER STARBRO (lourde) Reproductrice SHAVER REDBRO (colorée, récessive à la couleur) Reproductrice SHAVER RUSTICBRO (pour la production d’un poulet de qualité) Reproductrice SHAVER TROPICBRO (adaptée aux pays chauds) Mâle SHAVER STARBRO (pattes blanches ou jaunes) Mâle SHAVER color PAC (pour un produit autosexable à la couleur) Mâle SHAVER REDBRO (roux) Mâle NEW HAMPSHIRE
SHAVER STARCROSS 288 Œufs blancs SHAVER 2000 Œufs blancs SHAVER STARCROSS 444 Œufs teintés SHAVER STARCROSS 579 Œufs roux SHAVER STARCROSS BROWN Œufs roux SHAVER STARCROSS 566 Œufs roux, semi-industrielle, adaptée aux pays chauds. SHAVER FERMIERE NOIRE SHAVER FERMIERE ROUGE Production fermière
SHAVER S.A-Elevage de sélection Avicole SAINT LOUP D’ORDON 89330 SAINT JULIEN DU SAULT Tél : 38.97.91.46- Télex 780802 télécopie 38.97.92.99
Reproductrices - Hybro mini - Hybro compact - Hybro lourd autosexable - Hybro coloré Equipée de coqs jaunes et blancs ou spéciale insémination
HISEX rousse HISEX blanche
SOCIETE AVICOLE DE SERRIS 77, rue des Résistants-59280 ARMENTIERES tél 20.77.27.62- Télex 130543 Télécopie 20.77.20.99
TETRA ROASTER Pondeuse TETRA SL A œufs roux
TETRA 31, rue Palluau-SAINT CYR SUR LOIRE 37100 TOURS- Tél 47.54.01.87
- x -
ANNEXE 8 Questionnaire destinée aux éleveurs : Fiche d’enquête
A- Lieu
Région Date Commune Village
B- Identité de l’éleveur Nom et prénom Age Niveau d’instruction Autres occupations Accessoires
C- Habitat Type : moderne, artisanal, traditionnel Matériaux de construction : sol, mur, toit
D- Alimentation Provenance Prix Si provende fabriquée par l’éleveur lui-même Désignation Type Quantité Prix unitaire Aliment de base Complément Autres compositions
E- Eau de boisson
Provenance : puit, source, pompe Traitement préalable
F- Santé animale
Maladies courantes dans le troupeau Lesquelles Depuis quand Période Fréquence Nombre de
malades
- xi -
Sur le choléra Symptôme Forme d’évolution Mesure et traitement Signe clinique Fréquence Principaux lésions Mortalité, morbidité, létalité
Sporadique Enzootique Epizootique
Traité par qui ? Prophylaxie Curatif Résultat
G- Management
L’éleveur tient une comptabilité : oui, non Bilan simple sur l’activité : rentabilité, prix de revient, bénéfice…
H- Commercialisation
Œuf Poule de reforme Débouché Prix unitaire Lieu de vente Client potentiel Problème rencontré Solution proposée
- xii -
ANNEXE 9
Dépense poussin à 30 jours Prix du poussin de 1 jour : 4 500 Taux de mortalité 5 % 225 Consommation de provende 0,08 kg x 30 j x 2 500 fmg = 6 000 Coût du vaccin et veto 500 Amortissement matériel de chauffage ( artisanal ) 100 000 fmg = 42 100 poussins x 24 mois Copeaux de chauffage 500 fmg/ jour x 30 jour = 150 100 poussins Divers 33 TOTAL 11450 fmg/ poussin Prix d’un poussin de 30 jour chez Soanavela = 15 000 fmg ; soit une différence de 3 550 fmg Pour 100 poussins, la manque à gagner est de 355 000 fmg
- xiii -
x
ANNEXE 10 EXTRAIT DU LISTE DES ORGANISATIONS PAYSANNES N° Commune
Rurale Nom de l’association
Ref. et date de création
Siège Nbre de membres
Activités
139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167
Anjepy Taratra Fanantenana
Fanasina Vatsy
Fivoarana Hasina
Tambatra Fiavotana La victoire
Aina Koloina
Farimbona Liantsoa Kambana Miarintsoa
Ezaka Soa iombonana Fanambinana
Avotra Vonona Santatra Ezaka
Farimbona Taratra II Aingasoa
Manovosoa Manampisoa
Miarisoa Sahy
Avril 1989 Mai 1994 Oct 1996 Oct 2000 Oct 2000 Oct 2000 Oct 2000 Oct 2000 Oct 2000
Année 2002 Année 2001 Année 2002 Année 2002 Année 2002 Année 2001 Année 2002 Année 2002 Année 2001 Année 2002 Année 2002 Année 2000 Année 2002 Année 2001 Année 1992 Année 2001 Année 2002 Année 1996 Année 2000 Année 2001
Mandritsara Mandritsara
Anjepy Anjepy Anjepy Anjepy Anjepy Anjepy
Ambodivona Ambodivona Ambodivona
Anjozoro Anjozoro Ikoraba
Antsahabe Antsahabe Anjozoro
Antanetibe S Antanetibe S Soamalaza Soamalaza
Miarina Antanetibe NAmbohibary Ambohibary Ambohibary Andratsay Andratsay
Manakavaly
15 15 17 11 23 15 12 15 10 15 15 15 14 15 14 13 10 12 11 10 15 19 15 9 11 9 12 11 11
Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev
Art –broderieArt –broderieAgri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev Agri + Elev
168 Miadana Manampy 632/PA/ANTSPAP du 03/03/03
Ankenihenibe 20 Art –broderie
Source : Ciragri Soavinimerina
- xiv -
x
ANNEXE 11 N° Commune
Rurale Nom de
l’association Ref.et date de création
Siège
Nbre membres
Activités
31 32 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45
Ambohitrolomahitsy
Ainga Santatra Hezaka
Tafaradia Fanavotana Fanantenana
Tambatra Fahazavana
Zoto Ezaka
Farimbona Mampita Faniry Fitia
26/09/02 01/09/02 10/09/02 25/08/02 20/08/02 26/08/02 29/08/02 03/09/02 11/12/00 26/08/02 28/08/02 13/09/02 07/09/02 14/05/02
Andrainarivo A/bemasoandro
Andrainarivo A/bemasoandro Ambohitrerana Analamanjaka Ambohitrolona
AmbatomitokanaA/mahitsy Ampohibe Ambohibe Alakamisy
Ambatomiranty Ankorombe
11 10 13 12 14 12 13 11 12 13 12 11 15 15
Agriculture +
Elevage
46 47 48 49 50 51 52 53 54
Betoho
Fanantenana Fanantenana I Fanantenana II
F.T.M Mitsinjo
MiaramirindraKianjasoa
Avana Avotra
1772/02 523/03 524/03 676/03 677/03 498/03 13/03
1466/03 652/01
Anjomakely Anjomakely Anjomakely
Betoho Ankonabe
Anerinerina Anjomakely Anjomakely
Betoho
10 10 10 13 20 10 11 10 11
Agri + Elev
Source: Ciragri Soavinimerina