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IMB Poste-publications, n o de convention 1444794 INTER-MÉCANIQUE DU BÂTIMENT Vol. 15 N o 2 Mars 2000 INTER-MÉCANIQUE DU BÂTIMENT Vol. 15 N o 2 Mars 2000 La loi sur le tabac et la ventilation La loi sur le tabac et la ventilation

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INTER-MÉCANIQUE DU BÂTIMENTVol. 15 No 2 Mars 2000

INTER-MÉCANIQUE DU BÂTIMENTVol. 15 No 2 Mars 2000

La loi sur letabac et laventilation

La loi sur letabac et laventilation

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Inter-mécanique du bâtiment mars 2000 3

chroniquesNouvelles 6

En bref 7

Nouveaux produits 19

Calendrier 21

Nouveaux membres 21

La revue officielle de la

8175, boul. Saint-LaurentMontréal, QC H2P 2M1

T: 514-382-2668F: [email protected]

éditeur CMMTQ

rédacteur en chefAndré Dupuis

collaborateursMartin AugerMartin CarreauJoël Thériault

abonnementsManon Langlais

publicitéJacques TanguayT: 514-998-0279F: 514-382-1566

infographieImagine Préimpression

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Toute reproduction est interdite sans l’autorisation de la CMMTQ. Les articles n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. L’emploi du genre masculin est un parti pris pour l’allègement du texte et n’implique aucune discrimination.

Dépôt légal: Bibliothèque nationale du Québec, Bibliothèque nationale du Canada, ISSN 0831-411X

Comité exécutif de la CMMTQ Diffusion vérifiée par

CANADIAN CIRCULATIONSAUDIT BOARD

Répertoriée dans

tirage: 6 000publiée 10 fois par année

président Claude Neveu

1er v.p.René Thorn

2e v.p.Jean Charbonneau

trésorierClaude Limoges

secrétaireMario Martel

président sortantAlain Courtois

directeursMarcel Côté

Richard JubinvillePierre Laurendeau

directeur généralRobert Brown

IMBéditorial14 Main d’œuvre compétente demandée

technique10 La Loi sur le tabac et la ventilation 12 L’aménagement d’un fumoir à l’hôpital

Charles-Lemoyne14 Les nouveautés du prochain Code national

du bâtiment15 Efficacité du nettoyage des conduits de

ventilation18 Nettoyer les conduits ou pas ???

coude à coude22 Comment vous démarquez-vous ?

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Couverture :Bien que la Loi sur le tabacvise un polluant spécifique,l’objectif des intervenantsdevrait consister à fournir

aux occupants ou aux clientsla meilleure qualité d’airintérieur possible, ce quirepose sur une approche

globale de chaque situationet sur l’utilisation efficace des

systèmes CVC. Textes en page 10 et 12.

©Photo Pierre Roussel 2000

INTER-MÉCANIQUE DU BÂTIMENTVol. 15 No 2 Mars 2000

15e année

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4 Inter-mécanique du bâtiment mars 2000

S’il y a un sujet que laCorporation a largement

commenté au cours des derniè-res années, c’est bien celui de lamain-d’œuvre. Vous me permet-trez de traiter à nouveau dusujet qui préoccupe plus quejamais nos membres et le titrede mon éditorial, « Maind’œuvre compétente deman-dée » illustre bien la présentesituation.

Selon les commentaires de nos membres, il est de plus enplus difficile de recruter unemain-d’œuvre compétente, apte à effectuer le travailcommandé. Si ce constats’applique également à plusieursautres métiers de la construction,il est plus évident dans ceux de lamécanique du bâtiment qui, pardéfinition, sont plus complexes eten évolution technologique cons-tante. Or, nous ne sommes pasencore dans la période de reprisedes travaux que déjà des pénuriesde main-d’œuvre sont connuesou anticipées.

Comment en sommes-nousrendus là? Notre industrie adécidé de prioriser la formationcomme critère d’accès à la cons-truction. Elle a également crunécessaire d’introduire des règlesde contingentement pour assurerdes heures de travail suffisantesaux « vrais travailleurs ». On a

même créé un fonds de forma-tion entièrement financé par lesemployeurs aux fins de perfec-tionnement dont les bénéficespourront être évalués plus tard.Somme toute, l’industrie s’estdonné un système fonctionnelsur papier, mais beaucoup moinsefficace dans la pratique de tousles jours.

La réalité, c’est que notre sys-tème de formation de la main-d’œuvre a connu de nombreuxratés et qu’il ne permettra pas desatisfaire aux besoins immédiatsdes marchés. C’est là le diagnos-tic que les patrons et les syndi-cats doivent accepter. Il démon-tre qu’une bonne partie de lamain-d’œuvre n’est pas apte àeffectuer toutes les tâches qui luisont confiées, que trop detravailleurs refusent la formationen perfectionnement mise à leurdisposition à moins, pourcertains, que l’employeur ou lesystème en assume les coûtsincluant les salaires.

Ce diagnostic confirme égale-ment un vieillissement importantde la main-d’œuvre, des règlesde qualification et de gestion dela main-d’œuvre dont la rigiditéet l’absence de flexibilité nepermettent pas à la petite entre-prise et à celles éloignées desgrands centres de satisfaire leursbesoins. Ce jugement peut

paraître sévère mais il décrit fidè-lement le contexte dans lequelnous nous retrouvons. Et le plustragique de tout ça, c’est quenous ne réussirons probablementpas à apporter des correctifsassez rapidement pour rétablir lasituation.

Patrons et syndicats sont actuel-lement engagés dans une démar-che de révision du régimed’apprentissage de la construc-tion et des règles de gestion dela main-d’œuvre. Les discussionss’annoncent difficiles puisqu’il n’ya pas de vision commune surl’ensemble de la problématiqueet il en est tout autant pour cequi est des solutions à apporter.Il ne reste qu’à souhaiter que lesparties trouveront le courage demettre de côté les positionstraditionnelles qui n’ont pastoujours réussi à notre industrieet qu’elles soumettront deshypothèses de solution innovatri-ces, susceptibles de mieuxrépondre aux besoins del’ensemble des intervenants. Tout autre scénario nous apparaît inacceptable.

Le président,

Claude Neveu

Main d’œuvre compétente demandée

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6 Inter-mécanique du bâtiment mars 2000

L’Air-Conditioning and RefrigerationInstitute regroupe près de 90 % des

manufacturiers d’appareils ou d’équipements de climatisationcentrale et de réfrigération commerciale d’Amérique du Nord.L’organisme, dont l’origine remonte à 1903, établit des critèresde performances et certifie les appareils selon une soixantaine destandards reconnus. Il publie un catalogue bisannuel de produitscertifiés et vient de lancer sur Internet une version électronique,appelée PrimeNet dont les 2 avantages principaux sont la mise à jour constante et la possibilité de faire des recherches par catégories (www.ari.org).

L’Association cana-dienne de la construction évalue que, à chaque année, il se volepour plus de 32 millions $ d’outils, matériaux, équipements légeret lourd et véhicules des toutes sortes sur les chantiers de cons-truction à la grandeur du Canada. Afin de réduire ce fléau quiaffecte grandement la rentabilité des entreprises de construction,notamment par une hausse incessante des primes d’assurance etpar les nombreux retards ou délais encourus, l’ACC envisage unecampagne nationale de récompenses après l’évaluation d’unpremier essai dans la région de Toronto.

Yves Michaud, président del’Association de protection des

épargnants et investisseurs du Québec (APEIQ), qui remet cons-tamment en question le comportement des dirigeants desbanques canadiennes, tente de sensibiliser l’ensemble des petitsactionnaires au fait qu’ils en sont les véritables propriétaires. Or,les dirigeants, qui sont en réalité les employés des actionnaires, sevotent en cercle fermé des primes alors que l’avoir des actionnai-res et la valeur des actions stagnent pendant qu’on licencie dupersonnel et que les profits atteignent des niveaux record. Ainsi,John Kleghorn, président de la Banque Royale, touche un salaireannuel de 700 000 $ et reçoit une prime de 6 millions. D’aprèsM. Michaud, cette extorsion devient une prime à l’incompétence.L’APEIQ : 514-932-8921.

Le ministre de l’énergie des USA, BillRichardson, a fait part de son intention

de hausser le seuil minimal d’efficacité des climatiseurs et desthermopompes de 10 (SEER - taux d’efficacité saisonnière) àquelque part entre 11 et 13, une augmentation de 10 à 30 %.Cette mesure vise à soutenir les efforts pour réduire les gaz àeffet de serre et à réduire la facture énergétique des consomma-teurs américains. La proposition est actuellement à l’étape d’unavant-projet de loi et elle est soumise à un forum de consomma-teurs, de manufacturiers et de groupes dédiés à l’environnement.Cette procédure avait déjà amené l’industrie des ballasts pourfluorescents à produire des appareils d’éclairage commercial plusefficaces. Si la proposition est retenue, les manufacturiers auront5 ans pour satisfaire aux nouvelles exigences.

Aux USA, le marché du chauffage est lethéâtre d’une lutte féroce entre distri-

buteurs de mazout et distributeurs gaziers et ce, même dans lessecteurs commercial et institutionnel. L’industrie du mazoutdéploie de grands efforts de formation pour accroître la compé-tence des techniciens et les mettre au fait des nouvelles technolo-gies dans le but de conserver la précieuse clientèle. En outre, descampagnes de promotion plutôt combatives visent particulière-

ment les ensembles résidentiels neufs. Thermo Pride, une filialede Burnham qui prétend occuper un segment de haute gamme,offre en prime le réservoir de mazout gratuit pour toute installa-tion de fournaise à mazout. Les membres de l’AHCQ et lesmanufacturiers devront-ils imiter cette entreprise pour maintenirou accroître leur part de marché au Québec?

Le 1er prix du concoursEnergia 1999 (catégorie

immeuble commercial de moins de 75 000 m2), de l’AQME, aété décerné à la société Breton Banville & Associés (BBA), deMont-Saint-Hilaire, pour souligner l’innovation technologique etles grandes qualités d’économie d’énergie de son nouveau siègesocial. Par ailleurs, l’édifice vient d’être l’objet d’une mentionhonorifique de l’Office de l’efficacité énergétique du ministèredes Ressources naturelles du Canada, assortie d’une subventionde plus de 35 000 $ en reconnaissance d’une conception de bâti-ment énergétique qui permet de réduire de 73 tonnes l’émissionde gaz à effet de serre. «L’efficacité énergétique est une questionde logique pour une société d’ingénierie comme la nôtre, aaffirmé le président de BBA, Réjean M. Breton. Non seulementelle nous permet d’économiser de l’argent, mais surtout elleconstitue une marque de respect pour notre environnement etnotre communauté.»

Affichant une performance énergétique de 39,1 % supérieure àce qui est prescrit par le Code national de l’énergie pour les bâti-ments, l’édifice à bureaux de 50 000 pi2 présente aussi uneréduction de plus de 23 % de la consommation de gaz naturel etde 59 % de la consommation électrique. Ce qui donne uneréduction globale de 45 % sur la consommation annuelle totaled’énergie par rapport à un bâtiment conventionnel. Le mariagede systèmes éprouvés en mécanique du bâtiment et de nouvellestechnologies de contrôle et de gestion de l’énergie fait en sorteque les occupants jouissent d’un environnement de travail opti-mum en ce qui concerne la qualité de l’air (4 fois la norme) et leconfort visuel. Notons que c’est la première fois au Canada qu’unbâtiment est muni d’un système de régulation numérique entière-ment intégré, avec interface opérateur unique, regroupant leCVC, l’éclairage, l’accès, l’intrusion, la distribution électrique, lapuissance d’urgence et l’alarme incendie. La firme BBA exercedans les domaines de l’électrotechnologie, des réseaux d’énergie,de l’automatisation et de la commande de procédés au Canada età l’étranger.

ARI publie son catalogue sur Internet

Vols sur les chantiers canadiens: 32 M$

Le salaire des banquiers, une prime à l’incompétence

Des climatiseurs plusefficaces dans 5 ans

Prime à des nouveauxclients mazout US

Le siège social de Breton Banville& Associés primé

Le siège social de BBA, à Mont-Saint-Hilaire.

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Inter-mécanique du bâtiment mars 2000 7

Le robinetier Delta a un site Internet depuisquelque temps déjà; son contenu vient toutefois d’être entière-ment renouvelé. Une section nommée Faucet Finder s’avèrepratique pour obtenir une sélection en images selon les catégoriesrecherchées: type, fini ou couleur et nombre de poignées oulevier. Selon le choix indiqué, apparaît alors une série d’images surlesquelles on peut cliquer ensuite pour voir les détails, les numé-ros de modèle pour une commande. Seul regret, mis à part le

temps d’attente parfois long,est que les images agrandiessont de dimensions… plutôtréduites. Ça aide quand mêmeà se faire une idée et même àfaire une première sélection.Intérêt technique: on montrede brillante façon le procédéde placage garanti à vieBrilliance et le fonctionnementdes robinets anti-brûlures à

pression équilibrée Scald-Guard, selon que l’alimentation d’eauchaude ou d’eau froide soit réduite. Les installateurs peuventégalement y trouver toutes les notes d’installation ainsi que lescoordonnées des représentants de leur région: www.deltafaucet.com.

L’industrie de la construction termine lesannées 90 en force. Il apparaît que les heures travaillées en 99 sesitueront légèrement au-dessus du cap des 80 M, un sommetdepuis 1991 et une progression de 12 % par rapport à 1998. Laconstruction résidentielle a connu une autre année de croissanceavec 24 500 logements, soit 11,5 M d’heures dans ce secteur,en hausse de 5 % par rapport à 1998. (Source: CCQ)

80 millions d’heures

■ Airco et Qué-Mar (divisions de Almacorp inc.) ont obtenu ladistribution exclusive des pièces de machines à glace HOSHIZAKIpour le Québec. Almacorp a aussi été nommée le grossiste enréfrigération pour la vente aux entrepreneurs de ces machines àglace qui seront bientôt en démonstration dans les succursales.

■ WIRSBO Canada a inauguré, fin 1999, sa première usinecanadienne à Saint-Jean, Nouveau Brunswick. Le bâtiment de60 000 p.c. doit produire 12 millions de mètres de tubuluresPEX par année. L’usine emploie actuellement 40 personnes et onprévoit la possibilité d’agrandir et de porter les effectifs à 100employés.

■ IN-SINK-ERATOR a remis le mérite 1999 «pour une croissance exceptionnelle des ventes» à Centon Sales Corp. et JennKriss RetailServices, 2 entreprisesconjointes d’Ontario.Sur la photo, on recon-naît Bryan Richardson,de JennKriss, TomMeier, de Centon, ainsique Joanne Harper etBob Orendorff, de In-Sink-Erator.

Delta sur Internet l’industrie en bref

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10 Inter-mécanique du bâtiment mars 2000

Les tout derniers jours du dernier millé-naire ont doté le Québec d’une loi

anti-tabac considérée par plusieurs commeune des plus progressistes au monde. Voussavez maintenant qu’il est interdit defumer sur les lieux de travail ou dans deslieux publics fermés, sauf dans des sectionsréservées à cette fin (si autorisées), depuisla mise en vigueur de la Loi sur le tabac le17 décembre 1999 (nous avons extraitplusieurs détails pertinents pour les entre-preneurs en CVC dans L’Entre-Presse du 11 novembre dernier). Les différents délaisd’application prévus laissent amplement detemps aux gestionnaires pour se conformeraux directives. Ces délais seront d’autrepart appréciés puisque la demande pour lesservices des entrepreneurs en ventilationsera répartie sur une période de tempsplus longue. Il est grandement préférableque toute la manne ne tombe pas d’uncoup, ce qui peut conduire à bâcler descontrats et, surtout, à faire jaillir des ténè-bres des spécialistes improvisés.

Cohabitation difficileQuelle que soit la sévérité des mesuresanti-tabac, quel que soit le pays où onenvisage de les appliquer, la réaction desgens d’affaires est identique. On hurleuniformément contre cette atteinte à laliberté individuelle ou à la liberté decommerce et on prévoit des baissesdramatiques d’achalandage dans lesétablissements visés. La guerre des chiffresoppose clients perdus contre clientspotentiels. Une minorité, plus silencieuse,reconnaît que c’est la bonne occasion des’ajuster aux attentes légitimes des clientè-les qui réclament une qualité d’air intérieur(QAI) plus élevée. C’est dans cetteoptique, très positive, que devraienttravailler le gestionnaire et l’entrepreneuren ventilation.

Le tabac a toujours été une source deconflits quand se côtoient fumeurs et non-

fumeurs dans un espace insuffisammentventilé. Cette frustration légitime desderniers s’est manifestée plus ouvertementdepuis 1972 quand on a révélé que lafumée secondaire est un risque grave pourla santé des non-fumeurs et plus particu-lièrement pour celle des enfants. Depuis,par-ci par-là, des commerces et de gran-des entreprises ont investi dans des systè-mes de ventilation pour rendre plusharmonieuse la cohabitation des 2 grou-pes. D’autres ont créé des zones non-fumeurs sans empêcher la fumée de tabacde s’y propager et beaucoup d’autresn’ont strictement rien fait à moins que lespressions de leur clientèle ne les y forcent.

Contrainte positiveCe qui est dommage pour tous ceux quidétestent les législations de type restrictif,c’est que des solutions au présentproblème existaient avant la Loi, mais toutle monde a trop attendu. L’industrie del’hospitalité (hôtels, restaurants, casinos,etc.) aux USA tente, en collaboration avecles manufacturiers de tabac, de rattraperle temps perdu avant que des lois sembla-bles gagnent tous les États américains:mettre en place des systèmes qui permet-

tent aux fumeurs de fumer, mais tout fairepour que la fumée secondaire n’atteigneaucunement les non-fumeurs. C’est danscet esprit qu’a surgi, sans contrainte régle-mentaire, l’idée brillante de réserver deschambres et même des étages non-fumeurs dans les hôtels; on voulait ainsiéviter aux non-fumeurs l’odeur de tabacqui s’imprègne dans les tapis et les tissus.

Bien que la Loi sur le tabac puisse êtreperçue comme une contrainte supplémen-taire, elle contient l’immense avantage demettre tout le monde sur le même pied,contrairement aux USA, où les commer-çants d’un village ou même, exceptionnel-lement, d’un côté de rue sont parfois encompétition avec d’autres où il n’est pasencore interdit de fumer. La loi imposedonc 2 conditions de ventilation dans leslieux où il est permis d’aménager desespaces destinés aux fumeurs:- une ventilation à pression négative,- l’évacuation de la fumée directement

à l’extérieur du bâtiment.

On peut prévoir que certains commerçantspencheront selon les proportions dechaque type de clientèle: dans le cas où lamajorité est non-fumeurs, il est probable

La Loi sur le tabac et la ventilationLa loi anti-tabac renforce des objectifs reconnus de qualité d’air intérieur. Une façon plus positive d’envisager cette législation.

par André Dupuis

Qualité d’air intérieur

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Inter-mécanique du bâtiment mars 2000 11

que l’établissement soit déclaré non-fumeurs si les prévisions de pertes finan-cières conséquentes sont inférieures aucoût d’un fumoir ventilé et compte tenudes complications que cela pourrait entraî-ner dans certains lieux. Normand Savard,directeur général de l’hôtel Radisson deLongueuil, confirme que plusieurs hôtelierspourraient opter pour cette solution,surtout que, chez lui, plus de 75 % deschambres sont déjà non-fumeurs, enréponse à la demande. «Là où la loi vanous compliquer l’existence, précise-t-il,c’est pour des salles dont la fonction varieselon les besoins des clients. Ainsi unemême salle peut servir successivement àun repas, une réunion, un cocktail, uneréunion, un banquet et, d’une fois àl’autre, les exigences de ventilation pour-raient changer. L’association des hôtelierscompte donc sur les délais qui restentpour que le gouvernement clarifie leszones grises.»

Parmi les soumissions qui seront deman-dées aux entrepreneurs en CVC, on peutprésumer que le propriétaire d’une PMEqui investit 100 000 $ dans l’ouvertured’un restaurant ne pourra pas consacrerune somme très importante pour unsystème de ventilation élaboré; la prioritéest ailleurs. La commande sera donc mini-male et il faut peut-être imaginer que, aufil des ans, pas un sou ne sera consacré àl’entretien ou à la vérification des perfor-mances, tant que le ventilateur tourne…

On suppose que plusieurs commerçantsaccepteront de bon gré de se conformeraux exigences de ventilation, sans toutefoisinvestir dans des équipements de récupé-ration de chaleur. Quant un petitcommerçant se rendra compte du coup dechauffage supplémentaire causé par laventilation d’un fumoir n’aura-t-il pastendance à refermer un peu les voletsd’évacuation?

Exigences et attentesIl n’est pas garanti que répondre minima-lement à l’exigence de ventilation suffise àéliminer toutes les difficultés liées à laprésence de fumeurs et de non-fumeursdans un même lieu. Rappelons quel’objectif des intervenants ne devrait pasêtre de satisfaire bêtement aux exigencesde la loi, mais de fournir aux occupants ouaux clients la meilleure qualité d’air inté-rieur possible. Et rappelons aussi que la

QAI peut être affectée par une multituded’autres facteurs que la fumée de tabac.La bonne entente souhaitée repose doncsur une approche globale de la situation etsur l’utilisation efficace des systèmes CVC.

Les propriétaires, concepteurs ou entre-preneurs en ventilation devront tenircompte plus des attentes de certainescatégories de clientèles que des exigencesde type réglementaire. Par exemple, dansles restaurants, les clients non-fumeurs neveulent pas sentir ni respirer la fumée detabac, mais ils ne veulent pas non plusemporter une odeur de friture ou de pois-son dans leurs vêtements. D’où, encoreune fois, la nécessité d’une approcheglobale. Un autre facteur non négligeable pourraintervenir, c’est la perception qu’aurontles clients devant certaines mesures prisescontre la fumée de tabac. Une étudeaméricaine a démontré que la seule vued’une cloison vitrée séparant les 2 zonesd’un restaurant était rassurante et souventsatisfaisante pour les non-fumeurs et ce,peu importe la qualité réelle de l’air inté-rieur. La même étude a démontré qu’unrestaurant pour fumeurs et non-fumeurssans cloison n’inspire pas la même

confiance même si la qualité d’air est irré-prochable dans les 2 zones. Dans certainsendroits où la qualité d’air n’est pas théori-quement acceptable, il pourrait arriver quela qualité d’air d’un fumoir bien ventilésoit supérieure à celle du reste de l’établis-sement.

L’intérêt des propriétaires à investir dansun système de ventilation efficace résideenfin dans l’effet pervers des lois. On saitque toute loi engendre immanquablementson lot de contrevenants. Or, jouer à lapolice auprès de ses propres clients estsans doute une des tâches les plus rébar-batives pour un entrepreneur du secteurrécréo-touristique. On doit donc prévoirun système de ventilation suffisammentefficace pour que les clients non-fumeursne soient pas embêtés par ceux qui enfrei-gnent l’interdiction de fumer.

Parce que, on l’a déjà dit, l’attente peutsurpasser la simple contrainte réglemen-taire, il sera important que l’entrepreneuren CVC effectue une mise en servicecomplète pour s’assurer que le systèmefonctionne réellement, qu’il soit neuf ouamélioré.

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12 Inter-mécanique du bâtiment mars 2000

Loi sur le tabac

L’aménagement d’un fumoir à l’hôpital Charles-LemoyneUne approche globale réduit les équipements requis.

par Martin Carreau*

L’annonce très médiatisée de la loi anti-tabac a fait surgir, aucours de l’année dernière, plusieurs projets d’aménagement

de fumoirs dans des édifices de toutes catégories. En vigueurdepuis le 17 décembre 1999, la nouvelle loi interdit, dans sasection sur la protection des non-fumeurs, de fumer dans tous lesédifices d’accès public. Des fumoirs sont toutefois permis danscertains établissements, à condition qu’ils ne servent qu’à cette finet qu’ils soient munis d’une aération indépendante et ce, dans undélai de 18 ou de 48 mois selon le nombre d’employés.

Une loi sans règlementNon seulement le Gouvernement a-t-il annoncé qu’il retardaitd’un an l’application des sanctions aux contrevenants, il n’atoujours pas émis de règlement régissant les méthodes de construction et de ventilation des fumoirs. Il faut donc chercherailleurs. L’American Society of Heating Refrigerating and Air-conditio-ning Engineers (ASHRAE) a produit le standard 62-1989 qui sertde règle de l’art pour assurer une qualité acceptable de l’airambiant. Dans la dernière version, la norme stipule que l’air desfumoirs doit être évacué directement à l’extérieur à un taux de 60 pcm (pieds cubes minutes) par occupant et compensé par des

transferts d’air. Cette prescription s’applique toutefois à une pièceappelée «smoking lounge» qui, contrairement à nos fumoirs, peutêtre ouverte sur d’autres pièces.

Le «cas» Charles-LemoyneVers la fin de l’été 1999, M. Jean-Claude Felx, de l’hôpital Charles-Lemoyne à Greenfield Park, mandate la firme Dessau-Soprin pour réaliser l’ingénierie électromécanique d’un fumoiradjacent à la cafétéria et aux cuisines de l’hôpital. Ce nouveaufumoir doit pouvoir accueillir 40 personnes. Comme la prescrip-tion du standard 62-1989 est très sévère (on doit évacuer 3 foisl’équivalent de l’apport d’air normal destiné aux occupants), laprincipale difficulté technique est d’intégrer un tel débit dans unbâtiment existant sans affecter le balancement d’air de l’environ-nement immédiat, ni celui de l’immeuble.

Théoriquement, cette difficulté peut être contournée en introdui-sant un apport d’air extérieur équivalent ou presque au volumeévacué. Cependant ce nouveau débit d’air doit être traité pourmaintenir le confort de la pièce. Cela génère donc des dépensesénergétiques additionnelles reliées au chauffage et à la climatisa-

Qualité d’air intérieur

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Inter-mécanique du bâtiment mars 2000 13

tion du débit d’air ainsi qu’à l’ajout de force motrice. De plus,l’installation de 2 systèmes communiquant directement avecl’extérieur peut engendrer des coûts d’immobilisation importants.

Revue des évacuations existantesL’emplacement prévu du fumoir se trouvant déjà près d’unnombre important de hottes, la solution apportée par MichelGélinas, tech. sr, et Stéphane Sirard, ing., reposait sur une revuedes hottes de cuisines et la modification de la disposition deséquipements de cuisson. En effet, déplacer une friteuse existantede la cuisine principale vers un îlot indépendant aménagé dans lacafétéria a permis de réduire l’emprise totale des hottes principa-les de la cuisine et ainsi réduire le débit total d’évacuation de13 788 pcm à 11 588 pcm. Cette réduction de 2200 pcmpermettait donc l’intégration du nouvel évacuateur du fumoir,d’une capacité de 2400 pcm (soit 40 x 60 pcm).

L’apport d’air extérieur associé à la friteuse est transféré vers lanouvelle hotte de la cafétéria. Celui associé à l’évacuation géné-rale de la cafétéria peut donc être transféré vers le fumoir pourcompenser son évacuation d’air.

Aucun nouveau système de compensation d’air n’était donc requis.L’ajout d’un branchement dédié au fumoir sur le système existant

et un astucieux jeu de transfert d’air nous a permis de conserver unbilan adéquat des débits d’air à un coût d’immobilisation optimiséet en limitant l’ajout de consommation énergétique à la seule forcemotrice du nouvel évacuateur. Le diagramme de la page précé-dente explique ce bilan.

L’ingéniosité de la solution repose sur une analyse minutieuse et l’utilisation d’éléments en place qui, par malheur, ne se retrou-vent pas nécessairement dans tous les projets d’aménagement de fumoir. Comme le règlement provincial n’est toujours paspublié1 et que le standard ASHRAE est relativement exigeant,nous recommandons donc d’attendre le plus possible avantd’entreprendre de tels travaux. De toute façon, les délais permis par la loi laissent aux propriétaires le temps d’agir defaçon éclairée.

* Martin Carreau est ingénieur en mécanique du bâtiment, avec 12 ans d’expérience. Il travaille actuellement comme chefd’équipe chez Dessau-Soprin.

1- NDLR: Une vérification de dernière minute indique que le ministère de laSanté ne prévoit pas, pour l’instant, publier de règlement touchant les normesde ventilation, préférant laisser l’industrie appliquer les normes appropriées,telle ASHRAE 62-1989, même si elles ne font pas toujours l’unanimité.

Qu’est-ce qu’un milieu de travail ? Un milieu de travail est constitué des lieuxsitués dans un même bâtiment et occupéspar des employés d’une même entrepriseou d’un même organisme. À cet égard, laloi a prévu des délais pour l’installationcomplète de la ventilation des fumoirs, enfonction du nombre d’employés. Cesdélais expirent le 17 juin 2001 dans le casde milieux de travail comptant 50employés et plus, et le 17 décembre 2003dans le cas des milieux de travail de moinsde 50 employés.

Quelles sont les normes pour l’aména-gement des fumoirs ?Les fumoirs doivent être fermés par descloisons s’étendant du sol au plafond; ilsdoivent comprendre une porte et êtremunis d’un système de ventilation assurantque la pression de l’air est négative etpermettant d’évacuer la fumée directe-ment vers l’extérieur du bâtiment. Deplus, les fumoirs ne doivent être utilisésqu’à cette seule fin.

Qu’est-ce qu’une pression négative dansun fumoir ?La pression de l’air est plus forte à l’exté-rieur qu’à l’intérieur du fumoir, avec lerésultat que l’air du fumoir n’en sort pasautrement que par le système de ventila-tion du fumoir. Cette mesure permetd’assurer que la fumée demeure dans lefumoir pour être évacuée par le systèmede ventilation du fumoir.

Qu’entend-on par 40 % de l’espacedisponible ?Il s’agit de 40 % de l’ensemble del’espace qui est accessible à l’ensemble dela clientèle, c’est-à-dire :• 40 % de la superficie totale des aires

communes (corridors, halls, foyers,salles d’attente ou de jeux, lieux decirculation, etc.) ;

• 40 % du nombre de chambres dans leshôtels ou dans les établissementsd’hébergement du réseau de la santé ;

• 40 % du nombre de places dans lesrestaurants.

Comment l’exploitant peut-il s’assurerque l’installation de son fumoir estconforme aux normes prévues dans laLoi sur le tabac ?Il peut demander l’avis d’entrepreneurs enconstruction spécialistes en ventilation.Ceux-ci sont compétents pour déterminerles aménagements propres à assurer lerespect des normes spécifiées à l’article 3au regard des fumoirs. Le gouvernementpeut, par règlement, déterminer d’autresnormes. Si tel était le cas, le ministère dela Santé et des Services sociaux les feraitconnaître.

Pour plus d’info sur la Loi sur le tabac: Publications du Québec ouwww.msss.gouv.qc.ca/loi-tabac

Loi sur le tabac

Quelques données administratives

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14 Inter-mécanique du bâtiment mars 2000

Qualité d’air intérieur

Le gouvernement du Québec s’apprêteà adopter, au cours de l’an 2000, le

Code national du bâtiment - Canada 1995(CNB 95) en remplacement de la versionactuellement en vigueur, le CNB 90. Onretrouve à la section 9.32 du CNB 90 lesexigences en matière de ventilationrésidentielle et c’est au même chapitrequ’on les retrouvera dans le CNB 95.

Cette section s’applique à la ventilationnaturelle des pièces et espaces d’unehabitation ainsi qu’aux installations deventilation mécanique autonomes nedesservant qu’un seul logement. Onentend par logement: le domicile de uneou plusieurs personnes, qui comportegénéralement des installations sanitaires etdes installations permettant la préparationde repas et où l’on peut dormir.

Deux des principales considérations duCNB 90 touchent :1- la ventilation mécanique ayant unecapacité d’extraire l’air à un tauxminimum de 0,3 changement d’air àl’heure sur un période de 24 heures (art.9.32.3.1.1), 2- la possibilité d’exiger une prise d’air decompensation pour éviter ladépressurisation majeure du logementlorsqu’un appareil à combustion y est enfonction ou que tous les extracteursfonctionnent (art. 9.32.3.3.2b).

Le CNB 95 conserve ces deux mêmesconsidérations, mais de manièrelégèrement différente:1- il traite d’abord la ventilation mécanique

ayant la capacité d’extraire et d’introduirel’air à un taux minimum déterminé par lenombre de pièces habitables de la maison(art. 9.32.3.3.1),

2- il prévoit ensuite des ventilateursautonomes supplémentaires pour 50 %du débit d’air minimal total requis dans lelogement (art. 9.32.3.3. et 9.32.3.5).

Voir le croquis A. 9.32.3 pour unexemple type d’installation.

En outre, le CNB 95 mentionnequ’il faudra prévoir pour chaquelogement alimenté en électricitéune installation de ventilationmécanique conforme à lanorme CAN/CSA - F326-M -Ventilation mécanique deshabitations (art. 9.32.3.1).

La conception et l’installation deséquipements de ventilationmécaniques non décrits dans lasection 9.32.3 du CNB 95devront se conformer aux règlesde l’art ainsi qu’à celles prescritesdans les manuels et normes :ASHRAE American Society ofHeating, Refrigerating and AirConditioning EngineersHRAI Heating, Regrigerating and AirConditioning Institute of CanadaCIPH Canadian Institue of Plumbing &HeatingSMACNA ‘’HVAC Duct ConstructionStandards - Metal and Flexible’’ de la SheetMetal and Air Conditioning NationalAssociation

L’entrepreneur en ventilation doit évaluerles besoins de sa clientèle en considéranttoujours la maison comme un système en soi.La santé et la sécurité des résidents doiventêtre au cœur des préoccupations menant àla sélection, l’installation et à l’utilisationd’un système de ventilation efficace.

Devant une telle affirmation, le réflexe d’unentrepreneur serait de dire «C’est bien beautout ça, mais le consommateur veuttoujours la Cadillac pour le prix d’une Lada!»C’est tout à fait vrai, aussi bien pour lesconsommateurs que pour les professionnelsde la ventilation. C’est ce que l’on al’habitude d’appeler le rapport qualité/prix.

Le principe demeure donc de prévoir uneventilation adéquate, à un coûtraisonnable, afin de:1- éviter des taux d’humidité trop élevés

pouvant occasionner des problèmes decondensation et de moisissures,

2- introduire une quantité suffisante d’airneuf dans le but d’assurer le bien-êtreet le confort des occupants.

La section 9.32 du CNB 95 explique endétail toutes les recommandations etapplications qui seront requises en matièrede ventilation. La présente chronique n’afait qu’en survoler quelques pointsimportants. Cet aspect de la constructionrésidentielle est une des principalespréoccupations touchant les nouvellesconstructions et, tenant compte de cela,des projets intéressants serontcertainement développés prochainement.Nous reviendrons sur ce sujet dans lecadre d’une prochaine chronique. D’ici là,surveillez l’entrée en vigueur du CNB 95et bon air à tous et à toutes!

VVeennttiillaattiioonn rrééssiiddeennttiieellllee

Les nouveautés du prochain Codenational du bâtiment - Canada 1995par Joël Thériault

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Inter-mécanique du bâtiment mars 2000 15

En 1994, nous avons complété, pour lecompte de la SCHL, la première

étude nord-américaine effectuée sur l’effi-cacité du nettoyage des conduits de venti-lation. Cette étude visait à vérifier le bien-fondé des slogans de compagnies denettoyage qui prétendent régler desproblèmes tels que les allergies, les yeuxsecs, les maux de gorge, une meilleurequalité de l’air et un rendement énergé-tique amélioré.

Étude

33 maisons ont été choisies dans Laval, auNord de Montréal. Leur constructiondatait de 1 à 45 ans et les superficiesvariaient de 242 à 697 m2. Elles étaientéquipées de systèmes de chauffage à airpulsé, avec ventilateur de 0,25 à 0,75 hp.

Les techniques de nettoyage étudiéesincluaient des nettoyages avec aspirateurs etbrosses dans 8 maisons, avec camion aspira-teur dans 7 maisons et avec aspirateur indus-triel et jet de pression dans 7 maisons. Lereste des maisons ont été nettoyées avec unedes méthodes précédentes et le nettoyagedu générateur de chaleur a été effectué ensurplus par la firme d’entretien du systèmede chauffage.

Les mesures d’efficacité du nettoyage ontété effectuées avant et après le nettoyagedans des délais de 2 à 5 jours. Les para-mètres mesurés incluaient :- la consommation énergétique- les débits d’air- les poussières- les micro-organismes.

Les mesures de poussières à la surface desconduits ont été effectuées selon le stan-dard de l’association américaine des

nettoyeurs de conduits de ventilation(NADCA). Les autres paramètres ont étémesurés selon les recommandations deASHRAE et les pratiques de mesure enhygiène industrielle. Les analyses d’échan-tillons ont été effectuées par des labora-toires certifiés en microbiologie et enchimie analytique.

Résultats

À la fin de cette étude, l’analyse des résul-tats a montré que :

• 95 % des systèmes ont gardé la mêmeconsommation énergétique;

• dans 60 % des maisons, les concentra-tions de poussières ont augmenté ousont restées les mêmes dans l’air aprèsle nettoyage;

• 50 % des conduits avaient plus de 1mg par 25 cm2 de poussières à leursurface après le nettoyage, ce quiexcède la recommandation du standardNADCA;

• 50 % des débits d’alimentation mesu-rés après le nettoyage étaient inférieursà ceux mesurés avant, en raison dudébalancement des systèmes;

• dans 28 % des cas, les concentrationsde poussières sur les surfaces desretours ont augmenté suite aunettoyage;

• la différence moyenne des concentra-tions de micro-organismes à la surfacedes conduits avant et après le nettoyageétait nulle; et

• les concentrations de micro-organismesdans l’air n’ont pas été réduites defaçon significative.

Discussion

En résumé, selon cette étude, si on choisitune firme de nettoyage au hasard, leschances d’obtenir une amélioration signifi-cative de l’état des conduits sont à peuprès nulles. En dépit de ces résultats,certaines compagnies de nettoyage se sontdémarquées des autres avec une améliora-tion de la condition des conduits. Cepen-dant, le nombre de nettoyages vérifiéspour chacune des méthodes n’est passuffisant pour déterminer statistiquementlaquelle des méthodes est la plus efficace.

Recommandations

L’analyse cas par cas des résultats del’étude permet de tirer des recommanda-

Efficacité du nettoyage des conduits de ventilationPile, c’est pire. Face, c’est pas pire…

par Martin Auger*

Qualité d’air intérieur

Martin Auger et quelques instruments servant àvérifier l’efficacité du nettoyage des conduits deventilation.

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16 Inter-mécanique du bâtiment mars 2000

tions pour obtenir un nettoyage efficace des conduits:- les meilleurs nettoyages observés sont ceux faits à la brosse,où les résidus du nettoyage sont récupérés avec un aspirateur etpour lesquels tous les conduits de chauffage ont été ouverts pourpermettre l’inspection visuelle et le nettoyage à la main; - les pires nettoyages sont ceux effectués par camion aspirateur.Le ventilateur de ces camions n’est pas suffisant pour aspirer lespoussières, mais laisse tout de même supposer aux nettoyeursqu’ils n’ont pas besoin d’ouvrir et de brosser les conduits.

L’étude montre aussi que les conduits de retour sont souventnégligés par les nettoyeurs. Dans certains cas, il y avait un tapisde poussières de 1/2 po restant à la surface des retours après lenettoyage. Ces conduits sont les plus chargés de poussières enraison des faibles vitesses de l’air dans les retours.

La poussière retrouvée dans les conduits de chauffage provient del’intérieur des maisons. Si l’entretien ménager de la maison estefficace, les poussières ne devraient pas augmenter dans lesconduits au fil des ans.

Il est difficile de prescrire une fréquence minimale de nettoyagedes conduits à partir des résultats de l’étude. Cependant, il estpossible de recommander un nettoyage des parties visibles du système une fois l’an incluant les grilles de retour, les regis-tres d’alimentation et le générateur de chaleur. La partie inté-

rieure des conduits devrait être nettoyée à des intervalles de3 à 5 ans en se basant sur l’accumulation visible des poussières.Il est donc recommandé de faire une ouverture dans lesconduits afin d’y effectuer un examen visuel.

Nettoyages commerciaux

Selon notre expérience, les résultats et les recommandations rela-tifs au nettoyage des conduits de ventilation résidentiels sontapplicables aux secteurs commercial et industriel avec quelquesmodifications.

Contrairement aux conduits résidentiels, les conduits commerciauxsont plus grands et donc plus accessibles. Comme l’accès est undes facteurs les plus importants pour un bon nettoyage, il estdonc possible d’avoir de meilleurs résultats pour l’élimination despoussières.

Pour les conduits commerciaux, les résultats des mesures demicro-organismes à la surface des conduits montrent que lesconcentrations de bactéries et de champignons reviennent auniveau d’avant le nettoyage après seulement 2 jours. Contraire-ment aux systèmes résidentiels, l’apport d’air extérieur à l’inté-rieur des systèmes commerciaux augmente le nombre de coloniesde micro-organismes provenant de l’extérieur.

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Inter-mécanique du bâtiment mars 2000 17

Comme dans les résidences, les projets de nettoyage de conduitscommerciaux causent une augmentation des quantités de micro-organismes et des poussières à l’intérieur des espaces de travail. Ilfaut donc s’assurer d’avoir des méthodes pour filtrer les débris deventilation récupérés par les aspirateurs en utilisant des filtres àhaute efficacité.

Conclusion

Dans la situation actuelle, le nettoyage des conduits de ventilationsemble une opération aux résultats plus qu’incertains, avec peu dechances d’amélioration de la qualité de l’air intérieur et, consé-quemment, de la santé des occupants. Les prétentions des sloganspublicitaires sont donc exagérées par rapport aux bénéfices réelsd’un nettoyage. Malgré les promesses, les entreprises denettoyage n’adoptent pas le standard reconnu pour le contrôle desnettoyages et il n’existe pas d’organisation indépendante permet-tant de certifier leurs travaux. Cette situation n’empêche pascertaines compagnies d’effectuer de bons nettoyages mais, dansl’état actuel des choses, il est essentiel d’effectuer systématique-ment des mesures objectives d’un nettoyage des conduits de venti-lation afin d’en vérifier l’efficacité.

* Martin Auger, Ph.D., M.Ing., ing., docteur en santé du travail etingénieur en mécanique du bâtiment, est président de AIRMAX Environnement inc., à Sainte-Foy, 418-659-2479, [email protected]

Vaillancourt, J.A. Donat1907 - 2000

Le 9 février dernier, décédaitDonat Vaillancourt à l’âge de92 ans. Membre de laCMMTQ depuis ses débuts,M. Vaillancourt s’étaitactivement impliqué dansdivers comités de l’anciennesection de Montréal. À saretraite, il avait tenu à resterprès de ses collègues enprésidant le tournoi de golfannuel de Montréal qu’ilavait lui-même institué en 1964. D’où le nom de l’omnium Donat-Vaillancourt pour cette activité qui se voulait unlieu d’échange propice aux rencontres amicales. Sur la photo, prise en 1993, on le voit (à dr.) honoré par Jean Brière, présidentde la CMMTQ à l’époque. Nos condoléances aux membres de sa famille.

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18 Inter-mécanique du bâtiment mars 2000

NDLR: Des questions des consommateurs parviennent régulière-ment à la CMMTQ concernant la nécessité ou non du nettoyagedes conduits de ventilation. Cette importante question découle depréoccupations relatives à la santé et à l’efficacité énergétique. Sitant de gens hésitent à faire effectuer ce type de travail, c’estqu’ils sont conscients que le secteur est occupé en partie par unemultitude de charlatans qui ont gâché ce marché en voulant faireune passe rapidement et facilement.

Aujourd’hui, il semble établi par de nombreuses agences etspécialistes nord-américains qu’il y ait probablement peu deraisons d’effectuer le nettoyage des conduits de ventilation dansune habitation où le ménage est fait régulièrement et où il n’y apas d’animaux domestiques. De même, là où la face interne desconduits est recouverte de matériaux insonorisants, ceux-ci ne seprêtent à aucun frottage mécanique en raison du vieillissement.Cette opération est aussi fortement déconseillée si elle doit êtreconfiée à une entreprise qui ne ferait que remettre les poussièresaccumulées en circulation dans l’air ambiant. Pour justifier unnettoyage, il faut faire des prélèvements ou un examen de visu oupeut-être même au moyen d’un robot téléguidé qui permet desimages avant et après, certainement la meilleure façon de démon-trer l’état de la situation et la qualité du travail effectué jusquedans les recoins les plus éloignés.

Les conduits de retourLes conduits de retour posent un problème particulier, surtoutdans le domaine résidentiel. Ces conduits qui retournent l’air à lafournaise, sont souvent construits, sur au moins une partie duparcours, en utilisant les intervalles entre les solives de planchersou les poteaux des cloisons; ils peuvent donc être constitués debois, de gypse et parfois avec un côté en tôle, pour fermerl’espace entre 2 solives. Ces «conduits» de dimensions variables,remplis d’angles droits et d’obstacles, sont un piège à poussièreredoutable. En raison de la basse vélocité de l’air dans cettesection et de la rugosité des matériaux, c’est là que s’accumule laplus grande quantité de poussières dans une maison. Dans lessections verticales, des moutons énormes s’ancrent à toute aspéritéet, dans les sections horizontales, en plus d’une possible épaissecouche de poussière, on a déjà trouvé des débris de construction,des restants de lunch abandonnés, des bouteilles de bière vides,des rongeurs pris au piège et desséchés et bien d’autres horreurs.(En fait, les grosses poussières et les poils d’animaux devraientêtre arrêtés au niveau des grilles de retour, mais la négligenceprévisible des occupants à changer régulièrement de tels filtresferait en sorte de réduire progressivement le débit d’air à la four-naise.) Or, le nettoyage des conduits de retourconstitue souvent la lacune la plus grave qui indique à quel pointcertaines entreprises exécutent mal leur travail, que ce soit parnégligence ou en raison d’une méconnaissance inqualifiable dessystèmes de chauffage.

Il existe des entreprises consciencieuses qui effectuent unnettoyage en profondeur, mais cela coûte plus cher (ce qui nesupprime pas la recommandation d’exiger une preuve avant etaprès). Quant aux chercheurs d’aubaines, ils doivent donc s’atten-dre à un travail aux résultats très aléatoires, comme il l’est expli-qué dans le texte principal. D’ailleurs, l’émission La Facture, deRadio-Canada, l’a aussi démontré, images à l’appui, en suivant laméthode d’investigation de M. Auger pour vérifier l’efficacité desnettoyages de conduits. A.D.

Nettoyer les conduits ou pas???

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Inter-mécanique du bâtiment mars 2000 19

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suite de la page 22

Inter-mécanique du bâtiment mars 2000 21

uniques qui vous donnent les éléments clés d’une devise dugenre:Votre confort à l’année longue, c’est notre souci. Garanti.Pas besoin de mots recherchés et surtout pas de mots creux.Juste de la sincérité qu’il faudra démontrer par des gestesconcrets, de vous-même et de vos employés.

13 mars 2000ASHRAE - Montréalsouper-conférence Fan Testing and System Effectspar Ron Michaels, Loren Cook Co.Buffet Anna Maria, 17h30info: 514-990-3953

21 mars 2000ASPE - QuébecEXPO-ASPE, 30 exposants, et conférences sur lefonctionnement et l’entretien préventif des systèmesde chauffage et refroidissementMembres: 10 $ , non-membres: 15 $Campus Charlesbourg, 7600 3e Avenue Est

23 – 25 mars 2000CMX 2000, Canadian Mechanical ExpositionUn salon de HRAI Metro Toronto Convention CenterInfo: 800-282-0003, www.cmxshow.com

30 mars au 3 avril 2000Le Salon national de l’habitationCentre des congrès, Québec

4 avril 2000ASPE - Montréalsouper-conférence Chaudière vapeur/vapeurpar Bill Kubik, GrahamRestaurant La Goélette, 17h30info : 514-254-1926

10 avril 2000ASHRAE - Montréalsouper-conférence Green Building Research at theNational Institute of Standards and Technologypar James Hills, NIST, prés. ASHRAE 1998Buffet Anna Maria, 17h30

11 avril 2000ASPE - Québecsouper-conférence Les réseaux de vapeurpar Guy Perreault, ing., Preston PhippsCampus Charlesbourg, 7600 3e Avenue Est

Les groupes qui désirent nous informer de la tenue de cours, séminairesou de tout autre événement d’intérêt n’ont qu’à en faire part aurédacteur en chef.

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Normand Côté2856794 Canada inc., f.a. :Marconair Enr.Montréal

Marc Girard3092-0623 Québec inc., f.a. :Construction M.J.R.Roberval

Gilles Gagnon3663981 Canada inc., f.a.;Alpha combustionVal-des-Monts

Stéphane Bilodeau9065-7610 Québec inc., f.a. :Air ambiantSaint-Hubert

Jean-Yves Legault9071-4288 Québec inc., f.a. :Centre du foyer dist. etcentre du foyer St-JérômeSaint-Jérôme

Marc Deschamps9082-3477 Québec inc., f.a. :Plomb-Expert et ProgescoVaudreuil-Dorion

Daniel BazinetSociété en commanditeGazplus (1993)Montréal

Mario PremecQualité aération SENCChâteauguay

Jean BernierPompes Québec Métro inc.,f.a. :Pompes industrielles MécanoQuébec

Richard BertheletServitech combustion Inc.Anjou

Marc MooreVentilation Tech-NordBellefeuille

du 2 décembre 1999 au 12 janvier 2000

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Les points qui vous rendentunique aux yeux de votre

clientèle sont votre force etcelle de votre entreprise. Vousdevez vous en servir pour vousdémarquer, pour créer votreniche, comme disent les gens demarketing. (Il sera superflu depréciser que sans un minimumde compétence technique, ilsera difficile de créer des liens àlong terme.) Selon la personna-lité, l’un trouve ses forces enlui-même tandis que l’autres’appuie sur des facteurs exté-rieurs. Par exemple, le premierpeut avoir une grande facilité àétablir un contact positif avecses clients, tandis que le seconds’en remet à la notoriété de sesmarques commerciales pourouvrir des portes. (L’affaire peutse compliquer grandement si laforce d’un entrepreneur seheurte à la personnalité d’unclient qui ne veut rien savoir, soitd’une familiarité qui peut êtreperçue comme une intrusiondans la vie privée, soit de tellemarque d’appareils. Avez-vous,alors, une force de rechange?)

Depuis que vous vous êtes lancéen affaires, avez-vous déjà prisle temps de vous arrêter pourréfléchir à vos points forts, à cespetites choses qui font quevotre entreprise est différentede toutes les autres, qui fontque vos clients tiennent à vousplus qu’à tout autre, qu’ilsn’accepteront pas de changerpour une différence qui leur faitdire «Ca ne vaut pas la peine,puisque j’y perdrais au change»?

Cette réflexion est essentiellepour déterminer les élémentsqui serviront de base au marke-

ting de votre entreprise. Ceséléments peuvent éventuelle-ment être résumés dans unedevise ou même dans vosslogans publicitaires. Bien tour-née, une devise- devient un guide, une ligne

directrice pour votre entre-prise,

- éveille l’attention de vosprospects,

- aide à structurer votre publi-cité.

Votre réflexion et la devise quien découle servent à promou-voir ce que vous êtes ou ce quevotre entreprise fait différem-ment de vos compétiteurs. Celaaide à vous concentrer sur cequi fait la force de votre entre-prise et à décrire en quelquesmots ce qui la rend unique et siprécieuse pour votre clientèle.Bref, c’est l’argument qui faiten sorte de convaincre vosclients actuels et potentielsd’acheter de vous plutôt qued’un autre.

Les entrepreneurs qui peinent àidentifier leurs points forts ontsans doute de la difficulté à sebâtir une clientèle qui restefidèle. C’est souvent parmi cetype d’entrepreneurs qu’ontrouve ceux qui pratiquent unepolitique de bas prix. Cetteforce, bien relative et suicidaire,est toujours à la merci d’un plusdésespéré qui décide que c’estlui qui aura le dernier mot. Onvoit la faiblesse d’une telle atti-tude par le comportement desautomobilistes qui s’empressentde changer de station servicelorsque l’une vend le litred’essence à… 1/10 ¢ de moins.

Vos points fortsFaites la liste de tout ce qui,d’après vous, vous différenciedes concurrents. La liste peutêtre aussi longue que vous levoulez. N’oubliez pas que c’estde ceci que ressortira votre stra-tégie de marketing. Il est forte-ment recommandé de faireparticiper à cette réflexion tousles employés en qui vous avezconfiance, car eux aussi peuventavoir un apport précieux etpeut-être même vous fairedécouvrir des éléments que vousn’auriez jamais imaginés. Parailleurs, c’est aussi une autreexcellente occasion de leurinculquer un esprit d’entreprise.

Parmi les éléments identifiés,choisissez les plus importants dupoint de vue des acheteurs devos produits et services. Y en a-t-il qui ne peuvent pas êtrerevendiqués ou imités par vosconcurrents des environs? Élabo-rez un message percutant àpartir de ces éléments distinc-tifs. Pour vérifier si votre deviseest significative et efficace,soumettez-la à la critique de vos employés et de vos connais-sances.

Le rêve…Première étape, indiquezcomment vous souhaitez êtreperçu. Exemple:Confort inc., entreprise deplomberie, chauffage et climati-sation- clientèle recherchée:

propriétaires désirant optimiserleur système de chauf-fage/climatisation

- caractéristiques ou besoins de

votre clientèle:marché de remplacement dansun secteur en réhabilitation avecdes ménages aux revenus dansla moyenne ou un peu plus

- portrait des concurrents:une dizaine d’entreprises âgéesou d’apparence âgée, de 1 à 8camions

- bénéfices les plus importantsque retire votre clientèle enfaisant affaires avec vous:• approche globale des besoins

des consommateurs• connaissance approfondie des

anciens systèmes pour entirer le meilleur parti

• compétence et courtoisie dupersonnel

• accès à 2 marques perfor-mantes et populaires

• service après-vente assuré parles meilleurs techniciens

• gamme étendue d’accessoireset de garanties disponibles

• satisfaction garantie- résultat escompté:

Les clients de Confort inc. sedisent très satisfaits et n’hésitentpas à nous recommander auprèsde leurs connaissances et nousrappellent au besoin.

… et la réalitéDeuxième étape, la réalité.Faites le portrait de ce que vousêtes réellement de façonhonnête et réaliste et, encoreune fois, de préférence avec vosemployés. Êtes-vous capable delivrer la marchandise que voussouhaitez offrir? Comparezminutieusement votre souhait etla réalité crue pour établir àquels endroits vos effortsd’amélioration doivent porter.Quand vous y parviendrez, vousaurez effectivement des forces

22 Inter-mécanique du bâtiment mars 2000

Comment vous démarquez-vous?De quelle façon êtes-vous unique? Voilà l’élément de base du marketing de votre entreprise.

par André Dupuis

coudecoudeà

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