iii - les enjeux industriels et stratÉgiques iii - la ...sensible même s’il n’atteint pas les...

38

Upload: others

Post on 16-Oct-2020

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi
Page 2: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

5I - DONNÉES DE CADRAGE

8I I - LE MARCHÉ PAR TECHNOLOGIES

1 6I I I - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES

4 20

21I - STRUCTURE DE L’EMPLOI DANS LA BRANCHE

24I I - TYPOLOGIE DE LA POPULATION SALARIÉE

32I I I - LA FORMATION PROFESSIONNELLE

PA N ORAMA DE LA SI T UATI ON

éC ON OMIQUE

L’EMPLOI E T LA F ORMATI ON

PROFE SSI ONNELLE

SOMMAIRE

Page 3: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

Le marché français des services de télécommunications est entré depuis 2011 dans une phase de recul profond. Les revenus de détail ont chuté de 18,8% entre 2010 et 2014, avec une année 2013 particulièrement noire. En 2014, la dynamique est restée négative mais avec une chute sensiblement ralentie (-3,9%). D’une manière générale au cours des trois dernières années, la baisse a été plus prononcée dans les services mobiles ; dans les services fixes, les revenus de la téléphonie commutée continuent de plonger, mais la perte est partiellement compensée par la forte croissance dans les services d’accès haut débit.Dans le même temps, l’équipement et l’usage continuent de progresser fortement. Le nombre d’abonnés au haut et très haut débit a ainsi crû de près de 1 million en 2014, portant le parc à tout près de 26 millions en fin d’année, tandis que le nombre de clients mobile s’approchait des 80 millions (+3,1 millions en un an). Toutefois, si le trafic téléphonique sur mobile a continué de croître (+7% en 2014), le trafic voix total, fixe et mobile confondus, a pour la première fois diminué. Le volume de SMS/MMS échangés marque lui aussi le pas tandis que le volume de données mobiles explose : il a été multiplié par deux en un an et par dix en trois ans. Mais la pression sur les prix continue d’entraîner les revenus vers le bas. Conséquence de cette situation du marché, les opérateurs ont vu leur chiffre d’affaires diminuer. Pour les quatre principaux (Orange, Numericable-SFR, Bouygues Telecom et Iliad/Free), la baisse a atteint -2,9% en 2014, après -4,9% en 2013. Au total, leurs revenus France ont chuté de plus de 12% depuis 2010 et leurs marges se sont contractées plus fortement encore.Les dépenses d’investissements, qui ont enregistré un « pic » en 2011, ont reculé lentement depuis. En 2014 toutefois, elles restent largement supérieures à leur niveau de 2010 (6,6 milliards EUR en 2014 contre 6,1 milliards EUR en 2010).

LE vOLUME DE DONNÉES MOBILES EXPLOSE : IL A É TÉ MULTIPLIé

PA R DEUx E N UN A N E T PA R D Ix E N TROI S A N S .

Les premiers mois de l’année 2015 confirment la lente amélioration des conditions de marché. Les revenus de détail ont continué de décliner mais dans une moindre proportion par rapport à la période précédente. Les revenus agrégés des quatre principaux opérateurs actifs en France au premier semestre 2015 sont

quasiment stables par rapport au premier semestre 2014. La marge d’EBITDA s’est améliorée de près de deux points en un an et repasse la barre des 30% en moyenne pondérée.Dans le même temps, les parcs clients, mobile et haut débit, ont maintenu une dynamique forte. Le parc d’abonnés haut

débit a continué de croître de 200 000 à 300 000 par trimestre en 2014 (et encore de 300 000 au cours du premier semestre 2015). Le très haut débit pèse, à mi 2015, 14,6% du total.

Sur le plan de l’emploi, la poursuite des restructurations, non compensée par un nombre important de recrutements, fait reculer l’emploi chez les opérateurs. Au total, les emplois directs dans la branche se montaient à 133 700 en 2014 dont 72 000 salariés de droit privé.

INTRO

INT

RO

3

Page 4: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

PA N ORAMA DE LA

SI T UATI ON éC ON OMIQUE

Page 5: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

PA

NO

RA

MA

DE

LA

SIT

UA

TIO

N É

CO

NO

MIQ

UE

5

I

D ONNéE S DE CA DRAGE

Le marché des télécommunications compte, fin 2014, un total de 1 686 opérateurs autorisés ou déclarés,

soit près de 190 de plus qu’à fin 2013 (source ARCEP).

Page 6: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

PA

NO

RA

MA

DE

LA

SIT

UA

TIO

N É

CO

NO

MIQ

UE

6

ÉvOLUTION DU MARCHÉ DES SERvICES DE TÉLÉCOMMUNICATIONS PAR SECTEUR EN FRANCE(EUR, en milliards)

2010 2011 2012 2013 2014 2015 (p)

Marché (milliards EUR) :

Téléphone fixe 8,1 7,0 6,1 5,3 4,8 4,3

Services mobiles 20,7 20,3 18,8 16,4 15,4 15,1

Internet et données 12,7 13,2 13,2 13,4(1) 13,5 13,7

Total 41,5 40,5 38,0 35,1 33,7 33,0

Infrastructure :

Accès fixes (millions) 35,4 35,8 35,8 35,8 36,0 36,0

Télédensité fixe (en %) 54,4% 54,7% 54,4% 54,2% 54,2% 54,0%

Clients mobiles (millions) 65,0 68,6 73,1 76,8 79,9 81,3

Télédensité mobile (en %) 99,9% 104,7% 111,2% 116,2% 120,4% 121,9%

Abonnés haut débit (millions) 21,3 22,7 24,0 24,9 26,0 26,8

Télédensité haut débit (en %) 32,8% 34,7% 36,4% 37,7% 39,1% 40,1%

(1) La fusion ente France Telecom et Orange France en 2013 a entraîné l’«élimination» d’environ 500 millions EUR de flux comptabilisés auparavant

entre les deux entités au titre de la location par Orange de liaisons auprès de FT.Source : IDATE – (p) prévisions

1 Après redressement de l’effet lié à la fusion entre Orange France et France Telecom en 2013

L’année 2014 a constitué la quatrième année consécutive de recul du marché français des télécommunications, recul qui reste sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ).La baisse des revenus est ainsi d’abord liée à la concurrence dans les mobiles, avec à la fois un impact direct sur les prix et un effet de substitution sur le fixe. Les 4 principaux opérateurs de télécommunications actifs en France (avec désormais SFR adossé à Numericable) ont vu leur chiffre d’affaires domestique baisser en moyenne de 2,9% en 2014 (soit une amélioration par rapport aux -5,2% de l’année précédente).

Le début de l’année 2015 indique un nouveau ralentissement de la baisse des revenus mais la tendance reste en territoire négatif. Au cours du deuxième trimestre 2015, les revenus de détail des services de communication ont reculé de 1,9% par rapport à la même période en 2014, avec en outre un rééquilibrage entre les évolutions des segments fixe et mobile.Parallèlement, sous l’influence notamment de l’effet prix, l’équipement et l’usage, singulièrement dans le mobile, continuent de progresser à un rythme élevé. Le parc mobile français a encore grossi de plus de 3,5 millions de clients en 2014 (+4 ,6%).

Le nombre de lignes téléphoniques classiques (analogique/numérique) a diminué de 10% en 2014, tombant à 14 millions.En valeur, le marché total de la téléphonie fixe poursuit sa chute, avec une baisse de 9% en 2014, en ralentissement par rapport à 2013 (-13,3%). Les revenus de la téléphonie fixe représentent désormais moins d’un sixième du marché des télécommunications, contre environ un tiers en 2006.

Le marché mobile est toujours en pleine effervescence avec un nombre de clients mobile qui a encore progressé de 3,1 millions en 2014 (+4,1%), et un parc atteignant, à fin 2014, 79,9 millions, soit un taux de pénétration de 120%.

Sur le plan de l’équipement, les smartphones continuent leur percée : avec un parc estimé à plus de 42 millions à fin 2014 (46% des Français de 12 ans et plus déclaraient, à l’été 2014, disposer d’un smartphone à titre personnel).

Toutefois et malgré la croissance et l’évolution qualitative du parc mobile français, les revenus des services mobiles ont continué de reculer en 2014 (-6,3%, après -12,4% en 2013, et -7,4% en 2012). Cette baisse est très largement le fait des services voix (-13,2% pour l’ARPU retail voix en 2014, après -24,9% en 2013).

Page 7: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

PA

NO

RA

MA

DE

LA

SIT

UA

TIO

N É

CO

NO

MIQ

UE

7

Quant aux usages, ils ont continué d’évoluer significativement au cours de la dernière année, marquant toutefois une inflexion. Le trafic voix a augmenté de 7% en 2014, l’envoi de messages courts, SMS et MMS, a pour la première fois reflué en 2014 après deux années au plafond, tandis que le trafic internet mobile continue d’exploser (doublement du volume total entre 2013 et 2014, soit +88% en moyenne par carte SIM).

Fin 2014, le parc d’abonnés haut débit fixe en France approchait les 26 millions (trois foyers français sur 4 connectés au haut débit). Les accès ADSL représentent toujours la grande majorité du parc haut débit (86% du parc total), le nombre d’accès très haut débit représentant une pénétration de 6,5% des foyers (4,7% à fin 2013). Le succès des offres multiplay se traduit aussi

Trois foyers français sur 4 connectés au haut débit

Sur le premier semestre 2015, la croissance du trafic mobile voix marque une nouvelle décélération (+3,6% sur un an), celui des SMS/MMS est quasi stagnant tandis que celui des données reste sur un rythme annuel de quasi-doublement.Enfin et à fin 2014, Free Mobile avait dépassé les 10 millions de clients, soit un peu plus de 13% du parc mobile métropolitain, quand les MVNO comptaient eux-mêmes pour environ 10% de ce parc, tandis que les trois autres opérateurs en conservaient un peu plus de 77%.

par un parc très conséquent d’abonnés à l’IPTV : 15,4 millions d’accès TV sur ADSL à fin 2014. La généralisation du triple play et la montée du quadruple play, dans un contexte de concurrence favorisée par le dégroupage, ont contribué à l’essor des bases d’abonnés. Fin 2014, le marché français comptait 12,3 millions de lignes dégroupées, dont 11,6 millions en dégroupage total.

PARTS DES OPÉRATEURS SUR LE MARCHÉ MOBILE FRANçAIS FIN 2014(en % du nombre de clients métropolitains, sur un total de 77,2 millions)

Nota : les cartes SIM des licences de marque sont comptabilisées au sein des parcs des opérateurs hôtesSource : IDATE, d’après données ARCEP et opérateurs

ORANGE34 %

BOUYGUESTELECOM

14 %

FREE13 %

MvNO10 %

NUMERICABLE-SFR29 %

Page 8: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

I I

LE MA RC Hé PA R TEC HN OLOGIE S

PA

NO

RA

MA

DE

LA

SIT

UA

TIO

N É

CO

NO

MIQ

UE

8

Page 9: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

A – LES TÉLÉCOMMUNICATIONS FILAIRES

1. RTC/VoIP

Revenus de la téléphonie fixe toujours en baisse

Progression du nombre d’abonnements au service téléphonique grâce à la VoIP

Un transfert de la voix fixe vers la voix mobile

ABONNEMENTS AU SERvICE TÉLÉPHONIQUE SUR RÉSEAU FIXE (2008-2014)(millions)

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Abonnements sur des lignes

bas débit 26,253 23,995 21,649 19,512 17,374 15,581 14,020

Dont abonnements

issus de la VGA 0,853 1,116 1,298 1,667 1,790 1,629 1,610

Abonnements sur des accès IP

(xDSL, câble) 14,420 17,099 19,095 20,858 22,310 23,494 24,787

Dont sur lignes xDSL

sans abonnement RTC 8,070 10,577 12,810 14,921 16,847 18,443 19,760

Lignes bas débit : lignes analogiques, lignes numériques, câble, VGA : Vente en Gros de l’AbonnementSource : ARCEP

PA

NO

RA

MA

DE

LA

SIT

UA

TIO

N É

CO

NO

MIQ

UE

9

Le marché de la téléphonie fixe poursuit son déclin accéléré. Amorcé depuis plus de dix ans, le recul des revenus a encore

À partir de 2012, la voix mobile a pris le dessus par rapport à la voix fixe, avec un écart qui croit au fil des ans : en 2014, le trafic voix mobile a été de 60% supérieur à celui de la voix fixe

Le nombre d’abonnements au service téléphonique sur ligne fixe recule très légèrement (-0,7%) à 38,8 millions en 2014, mais avec seulement 14 millions de lignes RTC/RNIS et plus de 55 millions supportant un double abonnement RTC et VLB. La baisse de la part du parc RTC s’explique toujours par les conditions plus avantageuses apportées par les offres de téléphonie sur large bande, intégrées au forfait multiplay des opérateurs et

été de près de 10% en 2014 (pour tomber à moins de 30% de sa valeur de l’an 2000).

et au deuxième trimestre 2015, le rapport était près du simple au double.À court terme, la voix fixe devrait continuer de décliner au profit de la voix sur mobile et les accès RTC se réduire inexorablement.

la possibilité offerte par le dégroupage de ne plus souscrire d’abonnement auprès de l’opérateur historique. Après l’introduction des appels illimités vers les mobiles en France début 2011, l’extension aux appels vers mobiles dans certains pays étrangers a encore soutenu la croissance des communications au départ des lignes fixes en 2012, mais 2013 et 2014 marquent un déclin généralisé du trafic voix fixe.

Page 10: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

2. LE HAUT ET LE TRèS HAUT DÉBIT

Près de 26 millions d’abonnés Haut et Très Haut Débit

ADSL

Technologie d’accès toujours privilégiée pour l’accès Internet à haut débit en France

Une industrie concentrée

Les offres groupées : une norme du marché Haut Débit

Fait marquant de l’année 2014-2015 : Concentration du marché (Numericable achète SFR)

PA

NO

RA

MA

DE

LA

SIT

UA

TIO

N É

CO

NO

MIQ

UE

10

Fin 2014, la France compte près de 26 millions d’abonnés Haut et Très Haut Débit soit une augmentation de 4,1% par rapport à l’année précédente. Les accès Haut Débit représentent la majeure partie du marché avec 22,9 millions d’abonnés (dont

Selon l’ARCEP, 22,4 millions de foyers était abonnés à un service de type DSL fin 2014. Cette technologie d’accès remporte donc toujours autant de succès auprès des Français puisqu’elle représente 98% des accès Haut Débit et 86% de l’ensemble

Orange est le leader du marché ADSL de détail avec une part de marché de 42,7% fin 2014. Dans une moindre mesure, Free et SFR sont également bien positionnés sur ce marché avec des

Les offres groupées sont très répandues en France et constituent même la norme. À ce titre, fin 2014, la grande majorité des foyers ayant opté pour un service Internet via ADSL ont également accès à un autre service : TV et/ou téléphonie fixe illimitée (vers fixe et de plus en plus vers mobiles). Ainsi, 66% des abonnements Internet sont couplés avec un abonnement à la télévision soit

En 2014, Numericable s’est positionné auprès de Vivendi pour acheter SFR et former ainsi le second acteur du marché du haut débit en France, devant Iliad/Free, jusqu’alors deuxième

22,4 millions d’abonnés DSL) mais leur nombre a commencé à baisser pour la première fois entre le troisième et quatrième trimestre 2014 (par transfert vers le Très Haut Débit).

Haut et Très Haut Débit. Toutefois, le DSL entame sa phase de déclin, qui devrait s’accentuer à la faveur des progrès réalisés par les autres technologies d’accès (Très Haut Débit ou technologies sans fil telles que le satellite).

parts de marché respectives de 25% et 22%. Bouygues Telecom qui n’est présent sur le marché que depuis 2008 regroupe maintenant 9% des ventes.

15,4 millions de foyers selon l’ARCEP, un pourcentage qui continue d’augmenter chaque année.À l’heure actuelle, tous les opérateurs télécoms proposent des offres Triple Play (téléphonie + internet + TV) et Quadruple Play (Triple Play + Téléphonie mobile), avec une simplification du catalogue, des offres plus lisibles et des tarifs harmonisés.

en terme d’abonnés haut débit, loin derrière Orange et ses 10,4 millions d’abonnés.

Page 11: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

CABLE

LA FIBRE OPTIQUE : FTTx

PA

NO

RA

MA

DE

LA

SIT

UA

TIO

N É

CO

NO

MIQ

UE

1 1

Numericable SFR est aujourd’hui l’acteur majeur du marché du câble avec 99,6% des prises câblées sur le territoire national. Fin 2014, la France compte plus de 1,4 million d’abonnés câble Haut et Très Haut Débit soit 5,7% de l’ensemble des connexions haut et très haut débit. Les évolutions technologiques sur le câble permettent aux câblo-opérateurs de proposer des services quasi-équivalents à ceux proposés via un réseau de type FTTH/B.Aujourd’hui, le câblo-opérateur appuie sa stratégie commerciale

Le FTTx (Fiber to the X) est une technologie d’accès très haut débit basée sur le déploiement de fibre optique. Avec le FTTH (Fiber to the Home), l’architecture fibre est déployée jusqu’à l’habitation, avec le FTTB (Fiber To The Building), la fibre est déployée jusqu’au pied de l’immeuble.

Fin 2014, on recense en France 7,9 millions de foyers raccordables en FTTH/B pour 1,8 million d’abonnés, soit 8% du parc total Haut et Très Haut Débit.

sur les débits disponibles via son réseau. Sur le fixe, le câblo-opérateur a lancé son offre il y a déjà 2 ans. Sur le mobile, longtemps point faible de l’opérateur, le rachat de SFR à Vivendi devrait lui permettre de muscler son offre par rapport à ce que lui permettaient ses partenariats antérieurs. L’intégration des activités de SFR a néanmoins fait prendre un retard certain à l’opérateur dans le déploiement de son réseau 4G.

En 2014, le rachat de SFR par Numericable est un fait marquant pour le marché du haut et très haut débit. Le nouvel acteur disposant à la fois d’une offre DSL, FTTH/B et câblée, cela permettra à plus long terme d’accompagner le transfert des abonnés cuivre vers la fibre.

En 2015, le marché FTTH/B devrait continuer à progresser, notamment en dehors des zones les plus denses, fait nouveau de l’année 2014. À l’horizon 2019, l’IDATE estime que le marché français du FTTH/B pourrait atteindre les 8,2 millions d’abonnés soit près de 5 fois le nombre d’abonnés à la fin 2014.

Page 12: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

B – LES TECHNOLOGIES FIXES SANS FIL

1. LE WIMAX

2. LE SATELLITE

WiMAX (Worldwide Interoperability for Microwave Access) désigne un standard de communication sans fil surtout utilisé comme mode de transmission et d’accès à Internet haut débit couvrant une zone géographique étendue. En juillet 2006, l’ARCEP a octroyé des licences WiMAX à 15 acteurs se partageant les fréquences disponibles dans la bande 3.4-3.6 GHz et s’engageant à réaliser des déploiements importants devant couvrir en particulier les zones non couvertes par le DSL, appelées “zones blanches”.Mais fin 2010, l’ARCEP a constaté que le déploiement était encore modeste au regard des engagements pris par les titulaires dans leurs autorisations, la majorité des déploiements

La technologie satellite est un mode de transmission de données non terrestre permettant d’assurer une large couverture du territoire. Elle est aujourd’hui principalement utilisée dans les zones blanches ou les zones dans lesquelles les débits limités des technologies basées sur la paire de cuivre ne permettent pas (encore) de monter suffisamment en débit. La technologie permet d’atteindre des débits élevés mais le coût de ces solutions les réserve plutôt à des entreprises confrontées à

correspondant à des projets réalisés dans le cadre de réseaux d’initiative publique visant à apporter le haut débit fixe dans des zones non desservies.Poursuivant ses objectifs, l’ARCEP a dénoncé en 2012 le non-respect des obligations de déploiement de réseau en région par les trois opérateurs exploitant la technologie WiMAX en métropole mais ne les a pas condamnés financièrement. En contrepartie, les trois opérateurs se sont engagés à procéder à des déploiements ou à poursuivre leurs efforts de mise à disposition des fréquences WiMAX en direction de collectivités.

des problématiques spécifiques, comme dans le transport notamment, qu’il soit aérien, maritime ou ferroviaire. Si le satellite apparaît de plus en plus comme une technologie de choix pour les zones blanches, on peut s’attendre à le voir concurrencé dès 2016 par le développement des solutions LTE fixes grâce à l’utilisation de la bande 800 Mhz issue du dividende numérique.

PA

NO

RA

MA

DE

LA

SIT

UA

TIO

N É

CO

NO

MIQ

UE

12

Page 13: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

C – LES TECHNOLOGIES CELLULAIRES

Un nombre d’abonnés toujours croissant

Malgré un taux de pénétration déjà très élevé, le marché des communications mobiles a poursuivi sa progression en 2014 avec un parc qui atteignait 79,9 millions d’abonnés mobile, un chiffre en hausse de 4,1%. Toutefois, les statistiques de l’ARCEP montrent un ralentissement sensible début 2015, la progression du parc étant exclusivement portée par les cartes M2M.

L’évolution des revenus des services mobiles est plus critique. Malgré la croissance du parc d’abonnés, le chiffre d’affaires global du secteur a baissé de 16,4 milliards d’euros en 2013 à 15,4 milliards d’euros en 2014. Cette tendance négative se poursuivra en 2015 mais probablement moins fortement, 2014 ayant semblé marquer un ralentissement de la baisse des revenus.L’IDATE prévoit que les revenus des services mobiles baisseront à 15,1 milliards d’euros cette année. Après une chute du chiffre d’affaires de 6,3% en 2014 et de 12,4% en 2013, la décroissance, qui devrait ralentir en 2015, ne serait plus « que de » 2%. Les services mobiles représentent 45,7% des revenus des services télécoms en France en 2014 ; leur part a reculé de près de 4,6 points depuis 2011. Cette évolution est essentiellement due à la guerre des prix déclenchée par l’entrée de Free Mobile sur le marché.

En termes de parts de marché, le dernier entrant Free Mobile continue sa progression et occupe, à fin 2014, 12,6% du marché en parc d’abonnés, comparé à 10,5% à fin 2013. Cette avancée se fait essentiellement au détriment du leader du marché et du second, respectivement Orange et Numericable SFR, qui voient leurs parts de marché respectives passer de 37,1% à 35,2% et de 22,2% à 20,3%. Malgré tout, les statistiques des numéros mobiles portés montrent que le marché retrouve une certaine stabilité après la vague de portage de numéros qui a suivi l’entrée de Free en 2012. Avec 1,3 million de numéros portés au premier trimestre de 2015, le marché retrouve pratiquement les niveaux mesurés juste avant l’arrivée de Free sur le marché mobile.

En 2014, pour la première fois, le parc d’utilisateurs 3G actifs a dépassé celui d’utilisateurs 2G. Par ailleurs, l’équipement des abonnés en terminaux 4G est particulièrement rapide : mi 2015, le parc de clients 4G actifs avait progressé pour atteindre 15,6 millions. La 2G continue malgré tout d’exister mais son rôle est amené à décroître fortement dans les années qui viennent, les opérateurs ayant tout intérêt à réduire leur réseau 2G au minimum pour libérer du spectre pour les réseaux 4G et ainsi pouvoir assurer la montée en débit et en capacité.

ABONNÉS MOBILE EN FRANCE PAR TECHNOLOGIE à FIN 2014(milliers)

Source: IDATE, d’après ARCEP

PARC ACTIF

2G22 217

PARC ACTIF

3G44 523

PARC ACTIF

4G13 201

PA

NO

RA

MA

DE

LA

SIT

UA

TIO

N É

CO

NO

MIQ

UE

13

Page 14: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

PA

NO

RA

MA

DE

LA

SIT

UA

TIO

N É

CO

NO

MIQ

UE

14

1. LA DEUXIèME GÉNÉRATION : 2G/2.5G

2. LA TROISIèME GÉNÉRATION : 3G/3G+

ABONNÉS MOBILE EN FRANCE PAR TECHNOLOGIE à FIN 2014(milliers)

Source: ARCEP* Malgré son accord d’itinérance avec Orange, Free Mobile n’a pas exactement les mêmes couvertures 2G et 3G qu’Orange. En effet, l’opérateur n’a pas systématiquement accès aux couvertures 2G et 3G déployées par les 3 autres opérateurs dans certaines communes rurales (couvertes dans le cadre du programme « zones blanches «)

100%99% 99% 97%98%

93% 91%

80%82%80%

60%

40%

20%

0%

Si la couverture 3G continue de progresser, la couverture 2G n’en reste pas moins importante et reste dans certains villages reculés l’unique moyen d’accéder aux services de téléphonie mobile.

Grace à la forte demande pour les transmissions de données par mobile, la 3G progresse dans le parc d’abonnés et atteint une part de marché de 55,7% à la fin de 2014 (47,6% un an plus tôt). Cette part de marché continue de s’accroître en 2015.Globalement, la couverture en matière de 3G est bonne, avec trois opérateurs couvrant pratiquement 99% de la population et

À court terme la 3G deviendra la technologie dominante (en parc) sur le marché français. Malgré une forte progression de

La 2G est une technologie mature qui est entrée en phase de déclin sur le marché français en 2011. Son rôle diminue progressivement sur le marché, sans qu’il doive toutefois y avoir une chute abrupte ou un démantèlement précipité des réseaux 2G.

le quatrième acteur couvrant 97%. Il est à noter que le taux de couverture 3G affiché pour Free inclut l’accord d’itinérance 3G passé avec Orange. Comme vérifié par l’ARCEP au début de l’année 2015, le quatrième entrant satisfaisait ses obligations de couverture en propre au 12 janvier 2015 avec plus de 75% de la population couverte.

la 4G, la 3G devrait garder cette position durant plusieurs années.

Page 15: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

PA

NO

RA

MA

DE

LA

SIT

UA

TIO

N É

CO

NO

MIQ

UE

15

3. LA 4G

COUvERTURE 4G(fin 2014)

POPULATION / TERRITOIRE

100%

72% 71%

33%

53%

22% 23%

3%

14%

80%

60%

40%

20%

0%

La 4G est désormais bien ancrée dans le marché grand public et progresse rapidement d’une année sur l’autre. Alors que le parc d’utilisateurs 4G représentait fin 2013 seulement 3,9% du parc total d’utilisateurs, il comptait fin 2014 pour 16,5%, soit 13,2 millions d’abonnés. Cette évolution ne se traduit pas directement par un niveau d’ARPU plus élevé pour les opérateurs, ceux-ci n’ayant pas vraiment mis en place de tarification spécifique pour accéder à la 4G, mais elle représente néanmoins une opportunité

La croissance de l’adoption de la 4G va se poursuivre dans les années à venir, soutenue par une forte demande pour des services d’accès Internet mobile à très haut débit. Le LTE-Advanced qui apportera des performances améliorées ainsi que des nouvelles options de différenciation des offres devrait se généraliser dans le courant de l’année 2015,

pour augmenter la consommation individuelle et vendre des forfaits data plus fournis.Cependant, la couverture 4G est encore en retrait par rapport aux générations précédentes et il existe par ailleurs une grande différence entre opérateurs. Alors qu’Orange et Bouygues Telecom couvrent respectivement 72% et 71% de la population française à la fin de 2014, SFR et Free sont très en retrait avec 53% de couverture pour SFR et 33% pour Free.

Le lancement de services de voix sur LTE (VoLTE) sera quant à lui un signal fort dans ce mouvement vers un réseau tout IP et le début de la fin annoncée de la 2G, ce service devant alors rester cantonné à des usages de niche tel que le marché M2M.

Page 16: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

I I I

LE S E NJEUx INDUSTRIELS E T STRATéGIQUE S

PA

NO

RA

MA

DE

LA

SIT

UA

TIO

N É

CO

NO

MIQ

UE

16

Page 17: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

PA

NO

RA

MA

DE

LA

SIT

UA

TIO

N É

CO

NO

MIQ

UE

17

Le marché des PME pour les télécoms en France

Le marché de la téléphonie fixe dans les PME est marqué par la généralisation de la VoIP, à laquelle participent toujours et majoritairement les Box, relayées sur le haut du marché par la migration vers l’IP des solutions PBX.

La mobilité, et l’accès en mobilité aux différentes fonctionnalités de l’entreprise accessibles sur site, est ancrée dans le quotidien des PME, des plus petites aux plus grosses. Cette tendance se traduit à la fois au niveau des équipements et des comportements.

Ainsi, le niveau de présence et le poids des smartphones dans la flotte professionnelle continuent de progresser à un rythme soutenu, pour atteindre respectivement 63% des PME connectées et 60% de la flotte mobile. De son côté, la nomadisation du parc informatique se poursuit, la montée en puissance actuelle des tablettes en environnement professionnel venant renforcer l’engouement autour des PC portables observé depuis plusieurs années.

La généralisation des stations nomades connectées profite directement à l’Internet mobile (pratiqué aujourd’hui par près de 7 entreprises connectées sur 10), et de manière plus indirecte au décollage du cloud.

Dans ce contexte, les attentes des entreprises vis-à-vis des politiques publiques locales sont fortes tant en termes de déploiement des infrastructures Très Haut Débit que d’accompagnement au développement des usages et des compétences IT.

La dynamique du câble

Fin 2013, le câble représente, dans le monde, 20% de l’ensemble du marché du haut débit/très haut débit (HD/THD). Cette part varie considérablement selon les régions : de près de 60% sur le marché nord-américain jusqu’à un niveau faible, voire très faible, sur les marchés asiatiques.

Le câble représente près de 30% du marché mondial du THD (environ 59 millions d’abonnés) fin 2013 et continue de disposer d’un potentiel non négligeable de montée en débit.

En Europe, les offres Internet THD par les réseaux câblés sont largement développées, mais leur couverture souvent partielle rend la concurrence avec le déploiement des offres VDSL+ ou FTTH plus ouverte.

Si les câblo-opérateurs disposent généralement d’un potentiel de croissance significatif sur le marché du HD/THD, ils doivent faire face, dans leur segment d’activité plus traditionnel, au succès grandissant des services de vidéo OTT.

Toutefois le câble dispose d’une autre carte à jouer : la convergence fixe-mobile. Ses investissements dans le Wifi s’accompagnent aux États-Unis d’accords de roaming qui laissent entrevoir une stratégie d’entrée possible sur le marché mobile.

L’architecture des réseaux câblés peut aussi trouver une valorisation dans les besoins croissants de backhauling qui accompagneront le déploiement des small cells pour assurer les promesses du très haut débit mobile (4G+).

Page 18: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

PA

NO

RA

MA

DE

LA

SIT

UA

TIO

N É

CO

NO

MIQ

UE

18

La régulation des OTT

Les domaines de régulation des OTTs sur lesquels se focalise actuellement l’attention sont la fiscalité et la concurrence (dé-)loyale avec des débats réglementaires provoqués par la montée des leaders de l’économie de partage, tels que Airbnb et Uber. La fiscalité reste un sujet brûlant, surtout pour Airbnb où la collecte des taxes de séjour reste difficile. Airbnb a néanmoins commencé à collecter et verser la taxe de séjour dans certains endroits tels que San Francisco et Amsterdam. Il convient de noter que les grands géants de l’Internet et en particulier Google sont également sous les feux des projecteurs pour des questions de concurrence déloyale et d’évasion fiscale.

Ces développements trouvent leur origine souvent dans les mêmes pays. Les États-Unis, la France, l’Allemagne, l’Espagne et les Pays-Bas sont régulièrement en avance sur la question de régulation des OTTs. En Europe, l’Union Européenne est un acteur à part entière, sur des sujets tels que la protection des données. Mais le débat de la neutralité du net semble s’apaiser suite aux décisions récemment prises aux Etats-Unis et par les institutions européennes.

Le futur des télécoms

Les opérateurs de télécommunications sont confrontés à plusieurs défis : • celui, plutôt classique pour d’autres secteurs, d’une

concurrence de plus en plus intense qui pèse sur les marges et peut tendre à réduire le modèle de la concurrence à une guerre des prix, au détriment des investissements et de l’innovation ;

• celui de la transformation radicale de leur environnement sous l’effet de la généralisation de l’IP ; il leur faut revoir leur modèle tarifaire historiquement bâti pour la voix, investir massivement dans le très haut débit fixe et mobile pour supporter l’explosion du trafic ; il leur faut s’inscrire dans une chaîne de valeur beaucoup plus complexe, avec des applications et services dominés par les grands acteurs de l’internet.

Plusieurs curseurs peuvent être activés par les opérateurs pour retrouver des marges de progrès.Globalement, des efforts importants ont été engagés pour baisser les coûts. Ils s’accompagnent d’une tendance à la simplification des modèles tarifaires. Pour autant, le déploiement plus ou moins rapide du très haut débit (4G et fibre) permet des stratégies de différenciation entre les opérateurs (low-cost/premium) et de segmentation nouvelle au sein de la clientèle, pour mieux monétiser l’intensité de la consommation ou la qualité/vitesse des accès. Le mouvement de convergence fixe-mobile, amorcé clairement en Europe, enrichit les offres par des bundles quadruple play et fidélise les abonnés.

Si la voix sur IP, les services de type WhatsApp ou l’offre de vidéo OTT développés par les grandes plateformes internet impactent les revenus des opérateurs, ces derniers peuvent aussi réagir en développant de nouveaux modèles tarifaires (fondés plus sur l’accès et les données) en mettant en avant leurs propres services OTT, et en développant une offre B2B (carrier billing, localisation, CDN…) tournée vers les différents acteurs de la chaîne internet et les entreprises. L’accélération du marché M2M et les perspectives ouvertes plus récemment par les objets connectés repoussent sans cesse les limites du marché de la connectivité et multiplient les opportunités de création de valeur dans les nouveaux «verticaux» (voiture connectée, santé, assurance…).

Enfin, l’évolution de l’organisation industrielle du secteur (partage des infrastructures et externalisation, consolidation) peut aider les opérateurs à retrouver des marges financières, en diminuant l’intensité concurrentielle, en réduisant les coûts et en favorisant les économies d’échelle.

Page 19: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi
Page 20: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

L’EMPLOI E T LA F ORMATI ON

PROFE SSI ONNELLE

Après une érosion importante en 2010, l’emploi salarié de droit privé dans la branche avait enregistré une relative stabilisation en 2011/2012.

Sur la période récente, l’emploi évolue de manière plus contrastée : Malgré des réductions d’effectifs importantes, notamment chez

Bouygues Telecom et SFR, la poursuite des recrutements par d’autres opérateurs avait conduit en 2013 à une augmentation des effectifs.

La poursuite des restructurations, non compensée en 2014 par des recrutements importants, fait reculer l’emploi salarié

dans la branche de 5%, ce qui porte les effectifs à 72 000 salariés (hors personnels fonctionnaires), l’année 2014 renouant ainsi

avec le niveau d’emploi de l’année 2012.

Page 21: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

L’E

MP

LOI

ET

LA

FO

RM

AT

ION

PR

OF

ES

SIO

NN

EL

LE

21

I

STR UC T URE DE L’EMPLOI DA N S LA BRA NC HE

Les entreprises de la branche sont majoritairement implantées en Ile-de-France et l’essentiel des salariés relève des grandes entreprises : 69 % des effectifs de la branche sont employés au sein des trois plus grandes entreprises de la branche comptant plus de 2 000 salariés.

Page 22: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

L’E

MP

LOI

ET

LA

FO

RM

AT

ION

PR

OF

ES

SIO

NN

EL

LE

22

RÉPARTITION DES EFFECTIFS SELON LA TAILLE DES ENTREPRISESSource Opcalia Télécoms

ÉvOLUTION DES EFFECTIFS DE DROIT PRIvÉ (ENTREPRISES >10 SALARIÉS)Source Opcalia Télécoms

Le nombre d’entreprises petites et moyennes employant entre 10 et 500 salariés a régressé par rapport à l’année précédente (187 contre 202) ainsi que le nombre de salariés

Sur ce total de 198 entreprises de plus de 10 salariés occupant 70 425 salariés, OPCALIA Télécoms dénombre également

3 8 12

Nombre d’entreprises

0

5000

10000

15000

20000

25000

30000

35000

40000

45000

50000

55000

2000 et +

500 à 1999

200 à 499 50 à 199

- de 10

51 124 543

qu’elles emploient (-9 %). L’emploi dans les grandes entreprises de plus de 500 salariés a également reculé de près de 6%.

543 entreprises adhérentes de moins de 10 salariés employant 1600 salariés.

60000

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

62000

64000

66000

6800068000

65770

6965070647

74900

70425

6850070000

72000

74000

76000

10 à 49

AU TOTAL, LA BRANCHE DES TÉLÉCOMMUNICATIONS COMPTE ENvIRON 750 E NTREPRI SE S E T EMPLOIE 72 000 SA LA RIé S DE DROI T PRIvé.

LES ENTREPRISES SE RÉPARTISSENT DE LA FAçON SUIvANTE (source OPCALIA Télécoms / collecte 2014) :

124 entreprises entre 10 et 49 salariés employant 2825 salariés

51 entreprises entre 50 et 199 salariés employant 4736 salariés

12 entreprises entre 200 et 499 salariés employant 4110 salariés

8 entreprises entre 500 et 1999 salariés employant 8912 salariés

3 entreprises de plus de 2 000 salariés employant 49842 salariés

Page 23: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

L’E

MP

LOI

ET

LA

FO

RM

AT

ION

PR

OF

ES

SIO

NN

EL

LE

23

La répartition des salariés entre les trois grandes familles de métiers de la branche, reste quasiment stable depuis de nombreuses années :

• Le domaine «technique» y compris les métiers du contenu, de l’innovation et de la prospective représente 38 % des effectifs. Domaine traditionnellement peu féminisé en raison de phénomènes culturels, les femmes, cadres ou non, n’excèdent pas 20% au sein de ce domaine technique.

• Le domaine «commercial» c’est-à-dire relations clients, vente et marketing emploie toujours près de la moitié des salariés avec 48%. Les genres y sont relativement équilibrés du fait notamment d’une population importante en nombre et assez fortement féminisée de conseillers clientèle.

• Les métiers transverses dits de «support» (RH, comp-tabilité, finances, …) regroupent 14% des effectifs. Les femmes y sont très présentes et occupent majoritaire-ment des fonctions cadres.

RÉPARTITION 2015 DES EFFECTIFS PAR DOMAINE ET GENRE

Source Unetel-RST

TECHNIQUEHOMMES

30 %

TECHNIQUEFEMMES

8 %

SUPPORTFEMMES

9 %

COMMERCIALFEMMES23 %

COMMERCIALHOMMES

24 %

SUPPORTHOMMES

5 %

Page 24: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

L’E

MP

LOI

ET

LA

FO

RM

AT

ION

PR

OF

ES

SIO

NN

EL

LE

24

I I

T YPOLOGIE DE LA POPULATI ON SA LA RIéE

L’enquête menée par UNETEL-RST au cours de l’année 2015 porte sur un échantillon de plus de 85% des 72 000 salariés de la

branche employés par un panel d’entreprises de plus de 10 salariés représentatives de la diversité des activités de la branche.

Page 25: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

Les tendances déjà constatées dans le passé continuent d’évoluer dans le même sens :

La répartition des genres est stable au sein de la branche mais avantage toujours les hommes qui représentent 60% des effectifs.

La prédominance des ingénieurs et cadres se confirme avec toujours 62% de cadres.

Les salariés de moins de 36 ans représentent moins d’un tiers (29%) de la population salariée en raison de la tendance au «vieillissement» observée depuis plusieurs années et du moindre renouvellement des salariés.

L’ancienneté importante des salariés de droit privé de la branche traduit le peu de renouvellement des salariés des entreprises ces dernières années. Aujourd’hui, 15% des salariés ont moins de 4 ans d’ancienneté alors que plus de la moitié ont plus de 10 ans d’ancienneté (56%).

Les conditions d’emploi dans les entreprises présentent toujours les caractéristiques de la pérennité avec 97% de salariés titulaires de contrat à durée indéterminée et 90% de salariés occupés à temps plein.

L’emploi en alternance, via les contrats de professionnalisation et les contrats d’apprentissage, reste extrêmement soutenu avec la présence de plus de 7 100 jeunes soit près de 12% des effectifs.

L’E

MP

LOI

ET

LA

FO

RM

AT

ION

PR

OF

ES

SIO

NN

EL

LE

25

Page 26: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

L’E

MP

LOI

ET

LA

FO

RM

AT

ION

PR

OF

ES

SIO

NN

EL

LE

26

La population de la branche est plus masculine

On constate peu d’évolution significative dans la répartition par genre des salariés de la branche.

Le caractère technologique d’une partie importante des métiers télécoms avantage globalement l’emploi des hommes au sein de la branche (60% d’hommes pour 40% de femmes). Il y a donc une surreprésentation masculine dans la population salariée des télécoms que l’on ne retrouve pas au niveau de l’ensemble de la population active en France (47,7% d’après les sources INSEE).

Cette situation reste intimement liée aux orientations et choix professionnels des femmes au cours de leurs études qui, sous

Ces tendances peuvent être examinées plus en détail au sein des trois grands domaines d’activités de la branche par l’analyse des critères d’âge et d’ancienneté.

En effet au plan national, la part des femmes préparant un diplôme à dimension technique ou scientifique, dans un IUT ou une école d’ingénieurs, reste très insuffisante pour rééquilibrer les genres, en dépit des efforts menés par certaines entreprises pour lutter contre ces blocages.

l’impact des cadres scolaire et familial choisissent de s’orienter vers les filières de la chimie et des sciences du vivant (où elles représentent 60,5% des étudiants) ou de l’agriculture et agroalimentaire (58,3%) plutôt que vers les filières nouvelles technologies, électronique ou aéronautique qu’elles désertent.

Pour preuve, la prépondérance masculine dans les télécoms s’observe uniquement dans la sphère informatique et réseau au sein des métiers du «domaine technique» qui concentrent à lui seul 50% des effectifs masculins de la branche pour 20% des effectifs féminins.

À titre d’illustration, sur l’ensemble des écoles d’ingénieurs, le taux de féminisation est de 28,4% en 2014/2015 et de 22,2% dans les écoles « Télécoms »

Et cette situation se poursuit après l’entrée dans la vie active puisque les femmes sont proportionnellement plus nombreuses dans les classes d’âge plus jeunes qu’elles ne le seront par la suite.

20%

58%

22%

50%

41%

9%

60%

40%

20%

0%TECHNIQUE COMMERCIAL SUPPORT

FEMMES / HOMMES

RÉPARTITION DES EFFECTIFS PAR DOMAINE

Source Unetel-RST

Page 27: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

L’E

MP

LOI

ET

LA

FO

RM

AT

ION

PR

OF

ES

SIO

NN

EL

LE

27

La branche emploie une grande majorité d’ingénieurs et cadres

Secteur à forte valeur ajoutée et haute technicité, les télécoms se caractérisent par une population de plus en plus qualifiée. On comptabilise aujourd’hui 62% d’ingénieurs et cadres alors qu’ils représentaient 54% des effectifs il y a une dizaine d’années.

Si parmi les salariés «non cadres» les genres restent équilibrés avec 51% de femmes, la population des ingénieurs et cadres est composée à plus des deux tiers d’hommes (70% d’hommes pour 30% de femmes). Ce phénomène semble en outre s’être accentué cette année puisque les femmes représentaient 34% des cadres l’an dernier.

La part importante des fonctions techniques au sein de la catégorie des cadres concentre une population globale d’ingénieurs majoritairement masculine qui explique largement cet écart.

En revanche, la répartition de la population cadre étant plus équilibrée dans les métiers des domaines support et commercial/marketing, la branche des télécoms dispose globalement d’un pourcentage de femmes cadres moins éloigné de celui de la moyenne nationale des entreprises privées (36%).

RÉPARTITION DES DOMAINES PAR H/F

Source Unetel-RST

100%

21%

48%

62%

79%

52%

38%

80%

60%

40%

20%

0%TECHNIQUE COMMERCIAL SUPPORT

FEMMES / HOMMES

RÉPARTITION DES EFFECTIFS PAR DOMAINE SELON LE STATUT

Source Unetel-RST

22%

9%

6%

2%

15%

9% 9%

14%

5%

1%

6%

2%

30%

20%

10%

0%HC HNC FC FNC

TECHNIQUE / COMMERCIAL / SUPPORT

En revanche les femmes occupent majoritairement des emplois relevant des métiers supports et la répartition est équilibrée dans les métiers du domaine commercial et du marketing. Mais là encore, au plan national, la proportion de femmes poursuivant

des études supérieures dans les domaines de la gestion, du marketing ou de la vente est beaucoup plus équilibrée que dans les études scientifiques.

Page 28: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

L’E

MP

LOI

ET

LA

FO

RM

AT

ION

PR

OF

ES

SIO

NN

EL

LE

28

ÉvOLUTION DE LA PYRAMIDE DES ÂGES

Source Unetel-RST

1004

52

44

4

56

40

5

58

37

5

59

36

6

60

34

6

62

32

7

63

30

80

60

40

20

02008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

- DE 36 ANS / 36 À 55 ANS / 56 ANS ET +

5%

24%

45%

20%

5% 1%5%

24%

39%

24%

6% 2%

60%

40%

20%

0%< 25 ans 26 à 35 ans 36 à 45 ans 46 à 55 ans 56 à 60 ans > 60 ans

FEMMES / HOMMES

RÉPARTITION H/F PAR ÂGE DES EFFECTIFS DE LA BRANCHE

Source Unetel-RST

Le vieillissement de la démographie des télécoms, initié depuis plusieurs années, se poursuit. Les jeunes de moins de 36 ans sont ainsi passés de 44% en 2008 à 30% en 2014. De même, alors

Quant aux «seniors» âgés de 56 ans et plus, leur nombre a quadruplé en 7 ans. Sur cette période, les «seniors» de la branche sont passés de 1 000 en 2008 à près de 4 500 en 2014, atteignant aujourd’hui 7% des effectifs salariés. La tendance devrait se poursuivre dans les années à venir, le nombre de départs à la retraite de salariés de droit privé, quasi inexistant il y a 6 ans, progressant d’année en année sans réel renouvellement de la pyramide des âges.

qu’en 2008 la moitié des effectifs de la branche avait entre 36 et 55 ans, ils atteignent progressivement près des deux tiers dans cette tranche d’âge intermédiaire.

Les femmes semblent très légèrement plus jeunes que leurs homologues masculins mais l’écart a maintenant disparu chez les plus jeunes : 29 % d’entre elles sont âgées de moins de 36 ans pour également 29% des hommes dans la même tranche d’âge. En revanche, on trouve un peu plus de 46/55 ans parmi les hommes que parmi les femmes qui se concentrent davantage sur la tranche 36/45 ans.

Page 29: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

L’E

MP

LOI

ET

LA

FO

RM

AT

ION

PR

OF

ES

SIO

NN

EL

LE

29

Plus âgés, les ingénieurs et cadres disposent également d’une ancienneté plus longue que la moyenne des salariés de la branche (90% d’entre eux ont 4 ans et plus d’ancienneté contre 72% des non cadres). C’est également dans cette population que l’on trouve une importante proportion de salariés employés depuis plus de 10 ans : 65% des ingénieurs et cadres pour 46% des non cadres.

Au sein des catégories professionnelles cadres/non cadres, les salariés non cadres sont plus jeunes que les ingénieurs et cadres. En effet, les 5% de jeunes de moins de 25 ans que compte la branche constituent la cible privilégiée des contrats d’apprentissage et de professionnalisation et sont concentrés sur des emplois non cadres. C’est ainsi qu’au sein des non cadres, près d’un salarié sur deux (47%) a moins de 36 ans alors que seulement un ingénieur ou cadre sur cinq a moins de 36 ans (19%).

Corollaire du vieillissement général de la population des salariés de la branche et de son faible turn-over, la durée moyenne

Les femmes, probablement un peu moins mobiles, sont également titulaires d’une ancienneté moyenne plus longue que celle des hommes, particulièrement lorsqu’elles occupent des emplois non cadres : 82% d’entre elles ont 4 ans et plus d’ancienneté (pour 72% des hommes non cadres). En revanche, cet écart tend à disparaitre depuis l’an dernier au sein du personnel cadre : 90% des femmes cadres, comme des hommes cadres, sont dans la même entreprise depuis 4 ans ou plus.

d’ancienneté au sein des entreprises continue de progresser : aujourd’hui plus de huit salariés sur dix travaillent depuis au moins 4 ans au sein de la même entreprise et presque six sur dix depuis au moins 10 ans.

Le pourcentage de «nouveaux embauchés» comptant moins d’un an d’ancienneté dans l’entreprise reste stable mais on observe que le pourcentage de salariés ayant entre 1 et 3 ans d’ancienneté qui augmentait régulièrement depuis 5 ans, a été ramené de 18% à 11% des effectifs. Ce phénomène trouve son explication dans l’important recul du nombre des embauches en 2013.

RÉPARTITION 2014 PAR ANCIENNETÉ DES EFFECTIFS DE LA BRANCHE

PARC ACTIF

2G22 217

Source Unetel-RST

> 10 ANS57%

4 à 6 ANS15%

< 1 AN4%

7 à 10 ANS13%

1 à 3 ANS11%

Page 30: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

L’E

MP

LOI

ET

LA

FO

RM

AT

ION

PR

OF

ES

SIO

NN

EL

LE

30

Les salariés des télécoms sont employés essentiellement en contrat de travail à durée indéterminée et à temps plein.

97% des salariés de la branche sont titulaires d’un Contrat à Durée Indéterminée.

RÉPARTITION 2014 DES CDD

RÉPARTITION 2014 DES TEMPS PARTIELS

Source Unetel-RST

Source Unetel-RST

HOMMES CADRES

13%

HOMMES CADRES

13%

FEMMES NON CADRES42%

HOMMES NON CADRES7%

FEMMES CADRES

38%

HOMMES NON CADRES7%

FEMMES NON CADRES42%

FEMMES CADRES

38%

Le travail à temps partiel reste stable depuis de nombreuses années avec 10% des effectifs. Il présente les caractéristiques du temps partiel choisi. Son développement au sein de la population des cadres se poursuit : les ingénieurs et cadres représentent

La proportion de CDD n’évolue pas au niveau de la branche (3%) mais la situation peut être plus contrastée d’une entreprise à l’autre. Certaines ayant limité le recours aux CDD et d’autres y ayant d’avantage eu recours par manque de visibilité dans un

maintenant plus de la moitié des temps partiels (51%), et, signe d’une évolution des modes de vie avec un meilleur partage des tâches familiales, le pourcentage d’hommes cadres à temps partiel tend même à augmenter passant de 11 à 13%.

contexte de concentration. La structure des emplois en CDD reste quasi stable : la répartition des genres au sein des salariés en CDD s’équilibre et se concentre essentiellement sur des remplacements ou un accroissement d’activité d’emplois non cadres.

Page 31: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

L’E

MP

LOI

ET

LA

FO

RM

AT

ION

PR

OF

ES

SIO

NN

EL

LE

31

Le nombre de stagiaires sous convention accueillis dans les entreprises de la branche reste stable depuis plusieurs années : autour de 3 000 essentiellement dans les activités de marketing, des réseaux et SI ou encore sur des métiers support.

En revanche le nombre de jeunes en alternance (contrat de professionnalisation et contrat d’apprentissage) s’est considérablement redéveloppé en 2014 : près de 12% des effectifs de la branche sont constitués de jeunes en alternance.

La CV-thèque dédiée aux télécoms (www.cv-tel.net), mise en place par la Commission Paritaire Nationale pour l’Emploi des Télécoms (CPNE), facilite la mise en relations des entreprises de la branche avec les candidats à un emploi disposant d’une première expérience dans les télécoms à la suite d’un stage d’un contrat en alternance ou d’un contrat classique et qui souhaitent rester dans la branche.

Fin novembre 2015, le site avait enregistré plus de 330 000 connexions depuis son origine et 670 CV de candidats étaient mis à disposition des entreprises du secteur.

L’emploi des personnes en situation de handicap représente un enjeu majeur de la responsabilité sociétale des entreprises de la branche.

Par accord de branche, les partenaires sociaux des Télécoms ont proposé un choix d’outils pour alimenter la réflexion des entreprises sur ce point et favoriser la complémentarité des logiques économiques et sociales dans les télécommunications. Depuis quelques années, des efforts importants ont été menés dans les entreprises de la branche pour favoriser cet objectif.

C’est ainsi que les opérateurs télécoms développent des actions sur le regard des collaborateurs, favorisent la reconnaissance du handicap dans l’entreprise, adaptent les locaux et le matériel, créent des partenariats avec les écoles et multiplient l’emploi direct et indirect de salariés en situation de handicap.

La commission paritaire Prévention Santé au Travail a souhaité capitaliser sur les bonnes pratiques mises en œuvre dans certaines entreprises de la branche et a élaboré un guide des bonnes pratiques à l’attention des TPE/PME afin de les diffuser auprès du plus grand nombre.

Cette politique a permis de voir progresser le nombre de salariés présentant un handicap dans les télécoms qui passe de 3% à 3,3% des effectifs salariés. En 2014, leur nombre a progressé en valeur absolue pour atteindre 2091.

Si les travailleurs handicapés occupent majoritairement des emplois non cadres en raison des difficultés de sourcing, l’équilibre entre les femmes et les hommes est toujours respecté.

RÉPARTITION DES EMBAUCHES 2014

Source Unetel-RST

10%

4%

20%

9%

4%

7%

24%22%

30%

20%

10%

0%HOMMESCADRES

FEMMESCADRES

HOMMESNON CADRES

FEMMESNON CADRES

CDI / CDD

Compte tenu de la situation difficile que connaissent les entreprises de télécoms, après avoir baissé de 25% en 2012, puis de 50% en 2013, le nombre des embauches ayant eu

lieu au cours de l’année 2014 a encore légèrement régressé pour s’établir à 4 580 embauches dont plus de la moitié en CDD (58%).

Page 32: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

L’E

MP

LOI

ET

LA

FO

RM

AT

ION

PR

OF

ES

SIO

NN

EL

LE

32

L’E

MP

LOI

ET

LA

FO

RM

AT

ION

PR

OF

ES

SIO

NN

EL

LE

I I I

LA F ORMATI ON PROFE SSI ONNELLE

Page 33: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

L’E

MP

LOI

ET

LA

FO

RM

AT

ION

PR

OF

ES

SIO

NN

EL

LE

33

Les entreprises de Télécoms maintiennent un engagement fort sur la formation professionnelle, bien supérieur à la moyenne des entreprises françaises avec un budget moyen de plus de 5% de la masse salariale. Comme chaque année, le taux de participation croît avec la taille de l’entreprise s’échelonnant entre 1,5% pour les entreprises de moins de 50 salariés à plus de 5% pour les plus de 2 000 salariés.

Le taux d’accès à la formation dans les télécoms est aussi très supérieur aux données nationales tous secteurs confondus, atteignant près de 80% en 2014. Plus de 97% des salariés de la branche ont bénéficié d’au moins une action de formation au cours des trois dernières années.

1,8 million d’heures de formation ont été dispensées au cours de l’année 2014 à 49 600 salariés dans le cadre de 210 000 actions de formation. Malgré la politique de rationalisation des budgets formation dans les entreprises, tous ces chiffres sont en progression d’environ 5% par rapport à l’année 2013.

Dans l’ensemble, les objectifs de formation stratégiques des entreprises sont déterminés en fonction des mutations touchant leur environnement technologique, organisationnel et concurrentiel. L’intensification de la concurrence et la nécessité d’introduire rapidement des changements dans les méthodes de travail et les processus de décision impactent ainsi fortement les choix opérés en matière de formation.

La répartition par genre des salariés ayant bénéficié d’actions de formation est corrélée à la population salariée de la branche : 40% de femmes pour 60% d’hommes.

Les entreprises sont vigilantes à corriger les éventuelles inégalités d’accès à la formation pour certains publics en élargissant leur offre de formation pour cibler un public plus large et en renforçant leurs contrôles notamment sur les seniors : 30% des salariés formés ont plus de 45 ans avec une durée moyenne de parcours de formation en progression par rapport à 2013. Les non cadres ont également fait l’objet d’une attention particulière puisqu’ils représentent 42% des salariés formés.

Les salariés n’ayant bénéficié d’aucune formation au cours des trois dernières années sont peu nombreux (2,9% des effectifs de la branche). Il s’agit majoritairement de cadres (72%).

La durée moyenne des parcours de formation suivis par un stagiaire est importante : 36h 10 minutes. Elle a diminué par rapport à 2013 mais en parallèle le nombre de salariés ayant bénéficié d’une action de formation a progressé de 20%. Il n’y a pas de variation significative de la durée de formation entre les hommes et les femmes mais elle est plus longue pour les non cadres (37h 10mn) que pour les cadres (35h 25mn).

Les dispositifs de formation en alternance se sont considérablement redéveloppés en 2014 : près de 12% des effectifs salariés de la branche est constitué de jeunes en alternance.

Page 34: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

Le nombre de contrats de professionnalisation dans la branche a progressé de 32 % en 2014. OPCALIA TELECOMS a ainsi financé 2 020 contrats dont 700 au titre d’un CQP Télécoms.

Le dispositif des CQPT mis en place dans la branche à la fin 2005 pour les conseillers clientèle a rencontré un grand succès : près de 3 500 CQPT ont été décernés depuis l’origine. Les CQPT qui ont maintenant atteint leur régime de croisière concernent à 89% les conseillers clientèle à distance, le nombre de CQPT conseillers clientèle en point de distribution, qui avait accusé un fort recul ces dernières années, reste stable (80 en 2014).

Le recours à d’autres dispositifs de financement du CQPT, notamment via les périodes de professionnalisation, se poursuit avec une trentaine de CQPT financés dans le cadre d’une période de professionnalisation.

Le taux de rupture des contrats de professionnalisation dans la branche a été ramené à moins de 9 %.

Même si les entreprises se montrent extrêmement prudentes sur leurs intentions de recrutements, le nombre de contrats de professionnalisation conclus dans la branche devrait rester soutenu en 2015.

CONTRATS DE PROFESSIONNALISATION 2014

Source OPCALIA Télécoms

1005

853

6696

HOMMES FEMMES

CDD / CDI

L’E

MP

LOI

ET

LA

FO

RM

AT

ION

PR

OF

ES

SIO

NN

EL

LE

34

Page 35: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

Le recours à la période de professionnalisation a diminué d’environ 13% pour s’établir à 2 265 périodes financées par OPCALIA TELECOMS au cours de l’année 2014. La durée moyenne de formation des périodes de professionnalisation reste élevée à 117 heures. Les partenaires sociaux n’ayant pas reconduit, à compter du 28 février 2014, les accords dérogatoires permettant de ramener la durée de formation de 90 à 70 heures, moins de 10% des périodes de professionnalisation ont une durée de formation comprise entre 70 et 90 heures, contre la moitié en 2013.

S’agissant de la typologie des publics en période de professionnalisation, les 25/44 ans constituent toujours le cœur de cible du dispositif, mais la part de salariés de plus de 45 ans a relativement augmenté, passant de 14% en 2013 à 22% en 2014. Cette répartition est assez proche de celle de la population salariée des Télécoms.

Les domaines de formation privilégiés dans le cadre des périodes de professionnalisation 2014 ont relevé pour l’essentiel des RH/Communication/Management (28%), la vente ne représente plus que 14% contre 34% en 2013 et les formations informatiques ne pèsent que pour 10%.

Suite à la réforme de la Formation Professionnelle qui restreint les possibilités de recours à la période de professionnalisation, et ne permet plus aux entreprises de mettre en place des parcours collectifs de formation ne débouchant pas sur un diplôme ou une certification professionnelle inscrite au RNCP ou à l’inventaire, les périodes de professionnalisation devraient être très fortement impactées en 2015.

RÉPARTITION DES PÉRIODES DE PROFESSIONNALISATION PAR ÂGE

Source OPCALIA Télécoms

45 ANS ET PLUS

22%

25 à 44 ANS70%

MOINS DE 25 ANS

8%

L’E

MP

LOI

ET

LA

FO

RM

AT

ION

PR

OF

ES

SIO

NN

EL

LE

35

Page 36: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

1%

20%

5%

13%

4%

31%

10%

17%

30%

20%

10%

0%Bac +1 Bac +2 Bac +3 Bac +4 et plus

FEMMES / HOMMES

RÉPARTITION DES CONTRATS D’APPRENTISSAGE

Source Unetel-RST

L’E

MP

LOI

ET

LA

FO

RM

AT

ION

PR

OF

ES

SIO

NN

EL

LE

36

L’année 2014 est marquée par la fin du Droit Individuel à la Formation (DIF)À l’exception des DIF « demandeurs d’emploi » les demandes de DIF des salariés se sont essoufflées en 2014, probablement en raison de la fin annoncée de ce dispositif, remplacé à compter du 1er janvier 2015 par le Compte Personnel de Formation (CPF) sur lequel les entreprises ont commencé à se concentrer.Sur les 7 000 demandes de DIF recensées dans l’enquête UNETEL-RST, 96% ont fait l’objet d’une réponse favorable de l’employeur.Les demandes de DIF salarié proviennent d’avantage des salariés de plus de 45 ans (38%) et surtout de femmes cadres (36% des DIF acceptés alors qu’elles ne représentent que 21% des

Après une certaine stabilisation en 2013, l’apprentissage dans les télécommunications s’est renforcé au cours de l’année 2014 avec la présence de 5 100 apprentis (+6%), dont 3 160 contrats conclus sur l’année (+24%).

L’apprentissage et les contrats de professionnalisation constituent un tremplin des jeunes vers l’emploi dans la branche. Environ 520 apprentis ont été embauchés en 2014 à la suite de leur contrat d’apprentissage ainsi que 206 jeunes en CDD de professionnalisation sans compter 160 jeunes en CDI de

effectifs). Les non cadres semblent moins avoir mobilisé leur droit à DIF (24%).Si l’essentiel des DIF a été financé par les entreprises sur leur Plan de Formation, le nombre de DIF prioritaires financés par OPCALIA sur les fonds de la professionnalisation a bondi avec la mise en œuvre de la portabilité du DIF pour les demandeurs d’emploi.

En 2014, 309 dossiers ont été présentés à la commission de professionnalisation dans le cadre des DIF prioritaires dont 283 (91%) pour des demandeurs d’emploi issus de la branche des Télécoms à la suite des restructurations que connaissent les entreprises de Télécoms.

Une majorité de jeunes en apprentissage (51%) prépare un diplôme de niveau Bac+2 (essentiellement sur les métiers de la relation clients) mais la proportion de jeunes préparant un diplôme de niveau bac+4 ou plus est significative (30%)

professionnalisation, soit au total près de 900 jeunes ainsi insérés via l’alternance. En dépit du contexte économique déjà évoqué, et de la disparité qui peut exister entre les entreprises, ces chiffres sont globalement en très nette progression par rapport à 2013.

Page 37: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi
Page 38: III - LES ENJEUX INDUSTRIELS ET STRATÉGIQUES III - LA ...sensible même s’il n’atteint pas les sommets de 2013 (-3,9%, après -7,8% en 2013 ). La baisse des revenus est ainsi

Rapport de la branchedes télécommunications

2015

Union Nationale des Entreprises de Télécommunications,de Réseaux et de Services en Télécommunications6, rue Crevaux - 75116 Paris