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Quand on doitrecruter*

UN

IIFORMATICIEtion insere une Petite Annonce

dans Ie journal

par les informaticiens• Si vous ne vous pn§occupez pas personnellement du recrutement des informaticiens de

votre entreprise, veuillez vOus assurer que I·es responsables interesses connaissent bien IfIIll

Pour transmettre votretexte

• Ie telex: • Ie telephone:EDITEST 230589 F 4255658

• Ie telecopieur _ Ie courrier:2022910 110, avo Broustin,(Rank Xerox 400) 1080 Bruxelles

• Ie courrier : 41, ruede la Grange-aux-Belles, 75010 Paris

• Ie telephone:- (021j 3261 77

• Ie courrier:- 40, chemin dEPernessy, 1052 IeMont-sur-Lausanne

AVANT LE AVANT LEMERCREDI SOIR MARDI SOIR

AVANT LEMARDI SOIR

•inforUlatique

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I

Comment enseignerla programmation

L'article qui suit commente I'enseignement a "Institut d'informatique d'Entreprise deI'informatique (de basel et notamment de la programmation. line traite pas de I'infor-matique d' organisation, des methodes quantitatives, de I'economie et gestion, ensei-gnees cependant a tous les eleves. L'horaire de I'enseignement d'informatique est en-viron Ie quart de I'horaire global des enseignements, comme I'indique Ie tableau desdifterents enseignements.

L'INSTITUTD'INFORMATIQUED'ENTREPRISE

mISSIOn aux ENSI, enfin unedizaine de titulaires du DUT op-tion informatique sont recrutessur concours special.

L'enseignement se deroule sur3 ans avec· une derniere anneeconsacree, 75 % du temps, autravail personnel dans Ie cadred'equipes de recherche-develop-pement de I'I1E, ou d'organis-mes exterieurs (entreprises, ad-ministrations); il s'articule au-tour de trois grands themes:informatique, methodes quanti-tatives, economie et gestion ; ilse realise dans l'enseignementcarrefour qu'est l'informatiqued'organisation. En mettant enavant la finalite de l'ensembledes etudes, on peut dire: d'unepart, elles doivent faire acque-rir aux eIeves une grande mai-trise des disciplines qui parti-cipent a la conception et a lamise c:nceuvre d'un systeme in-formatique de gestion (inform a-tique et. notamment program-mation et systemes informati-ques, informatique de gestionorganisation, technique d'aidea la decision, psychosociologiede l'equipe et de l'entreprise) :d'autre part, elles doivent fami-liariser les eleves avec les do-

maines d'application afin qu'ilspuissent dialoguer avec les uti-lisateurs et construire des sys-temes d'information adaptes aleurs besoins (techniques finan-cieres et comptables, gestion fi-nanciere, choix d'investisse-ment, econometrie, marketing,gestion du personnel, de la pro·duction ...).

L'Institut d'Informatique d'En-treprise a pour mission de for-mer des ingenieurs specialis-tes de l'informatique appliqueea l'entreprise. Cree dans Ie ca-dre du Conservatoire Nationaldes Arts et Metiers, I'IIE pro-fite de sa pluridisciplinarite etde son corps enseignant. Lesliens de I'IIE avec l'industriesont etroits grace a sa Com-mission Technique, ses ensei-gnants, ses anciens eleves re-groupes dans l'Association desIngenieurs liE, les memoiresde 3e annee, les stages et lestravaux pratiques.

Les eleves (50 par promotion)ont au depart une solide for-mation scientifique. En effet 35eleves de mathematiques spe-ciales a programme M ou P'son t recru tes sur Ie concourscommun Ecole Centrale desArts et Manufactures - EcoleSuperieure d'Electricite, 5 titu-laires du Deug mention Scien-ces sont recrutes sur Ie con-cours commun national d'ad·

FINALITEPROFESSION NELLEDE L'ENSEIGNEMENT

L'I1E a comme role de formerdes ingenieurs qui soient capa-bles d'introduire les techniquesmodernes de l'informatiquedans la gestion de l'entreprise,tant pour l'automatisation deses fonctions que pour Ie trai-tement des informations quiservent a la diriger. Cette acti-vite professionnelle necessitede savoir utiliser et choisir dessystemes informatiques, reali-ser des programmes longs etcomplexes. Dans l'etat actuelde la technique ces systemesfont appel aux composants Iesplus divers (macro, mini, micro,peri, teleinformatique ...) ct pd'!>

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[>sententdes' ··organisations va·riees (centralisees, decentrali-~ees, reparties, distribuees ...).L'enseignement de I'lIE vise adonner une formation pratiquesolide, etayee par des basestheoriques destiriees a foumirles mecanismes conceptuels ne-cessaires pour dominer lacomplexite des systemes infor-matiques. On peut schematiserI'orientation de l'enseignementen precis ant que la formationpratique doit procurer aux etu-diants un bagage utilisable pen-dant les premieres arinees (5 a10 ans) de leur activite profes-sionnelle et que la formationtheorique doit leur permettrede s'adapter rapidement auxtechniques telles qu'elles serontdecouvertes ou developpeespendant ce temps. Enfin, com-me il s'agit d'une formationd'ingenieur, on insiste plus par-ticulierement sur lesaspectsquantitatifs au niveau de l'uti-lisation et du controle destechniques.Vne autre idee directrice de cetenseignement est qu'il est pre-ferable de Ie consacrer a l'etudeapprofondie d'un petit nombrede domaines bien choisis plu-tot que de fournir un verp.issuperficiel sur un grand nom-bre de methodes. En effet, laconnaissance technique gene-rale peut s'obtenir rapidementmieux et avec de meilleuresmotivations qu'a l'ecole, pen-dant les premieres annees pro-fessionnelles alors que la re-flexion et l'acquisition desconcepts de base y sont plusdifficiles.

LES THEMESDE L'ENSEIGNEMENT

Les grands themes de l'ensei-gnement de l'informatique de-coulent de la finillite profes-sionnelle de I'lIE' et sont laprogrammation et les systemesinformatiques.• L' enseignement de 'la pro-grammation vise a ce .que lesingenieu-rs . lIE soient' d'excel-lents programmeurs.Par programmation, nouS enten-dons Ie processus complet quipermet la resolution de pro-blemes sur ordinateurs, c'est-a-dire la specification. l'ecri ture,1a certification, la mise au

point, la documentation, lamClmtenance, l'evaluation etI'milisation d'un programme.Cet enseignement commencepar l'apprentissage de l'algo-rithmique et aboutit a degagerde veritables methodes de tra-vail apres avoir passe en revueles algorithmes fondamentauxlies a la gestion des informa-tions. II indique comment seservir d'une machine, commentelle est constituee et commentefle fonctionne. II doit donnerles bases theoriques qui per-mettent de repondre tres claire-ment aux questions:- Qu'est-ce qu'un algorithme ?- Qu'est-ce qu'une machine?- Qu'est-ce qu'un langage deprogrammation?• L' enseignement des systemesinformatiques vise a permettreaux ingenieurs lIE de com-prendre Ie fonctionnement dessystemes, de les utiliser, de leschoisir et d'en realiser.II commence par l'apprentis-sage des techniques informa-tiques de base, par une descrip-tion des fonctions remplies parles systemes ·informatiques et .par une classification fonction-nelle de ceux-ci. Cette initiationse termine par une descriptionanatomique simplifiee du sys-teme du laboratoire de calculet par son utilisation.Puis les principes de concep-tion des systemes d'exploita-tion sont degages sous diversesrubriques: gestion des proces-sus et communications 'entreprocessus, gestion des ressour-ces, gestion des informations,de leur denomination et desrelations entre objets.On presente egalement les pro-blemes generaux de la realisa-tion et de la mise en ceuvredes systemes informatiques :fiabilite, evaluation, evolution,mise en ceuvre, documentation,gestion de l'exploitation d'unordinateur.Ces principes et ces problemesrecouvrent des aspects rencon-tresplus ou moins dans tousles systemes. lIs sont illustrespar des etudes detaillees decas bien choisis et couvrant :- les systemes centralises(OS/VM et HB 64) ;- l'informatique repartie etles reseaux d'ordinateurs ;- la gestion en temps reel;- les bases de donnees.

ORGANISA TlONDES ETUDES

Comme les eleves ignorent toutde l'informatique en arrivanta l'lIE, il nous est apparu ne-cessaire de leur faire suivre Ierythme pedagogique suivant :• En premiere annee, acquisi-tion d'une experience pratiqueau cours de laquelle ils sontconfrontes sur Ie terrain desfaits avec les problemes et lesmethodes de l'inf6rmatique:au cours I de cette phase, ilsre<;oivent leurs motivationspour l'informatique et acquie-rent les bases· experimentalesllecessaires pour developperleur intuition et pour compren-dre les concepts presentes parla suite. C'est une periode d'ac-cumulation de connaissances:l'enseignement des problemeset des techniques se fait d'unemaniere descriptive, l'enseigne-ment des methodes passe parl'apprentissage d'un comporte-rrient.• En deuxieme annee, mise enevidence des concepts et deve-loppements theoriques asso-cies: il s'agit de degager desclasses de problemes et d'etu-dier leurs structures commu-nes; c1e'&tune phase d'analysecritique, de reflexion et de de-passement de la connaissanceexperimentale.L'enseignement, nee e s s air e-ment plus normatif, utilise par-fois les connaissances acquisesdans les cours de mathemati-ques (particulierement mathe-matiques pour l'informatique)et reclame surtout des elevesI'habitude de manier l'abstrac-tion .• En troisieme annee, etudesde problemes specialises enliaison avec 1'0rientation del'lIE et Ie memoire choisi pal'eleve. C'est l'elargissemendes connaissances theoriqueet pratiques des eleves par deexp9ses synthetiques utilisan'autant que possible les concepts mis en evidence au courde l'enseignement theorique es'appuyant sur l'experiencpersonnelle des eleves : rese~.tLd'ordinateurs, systeme de -ge -tion en temps reel, langages etcompilation, modeles depe·formance des systemes info-matique's, ergonomie informtigue ...

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,MATHEMATIQUES INFORMATIQUE INFORMATIQUE ECONOMIE

DISCIPLINES ET METHODES DE BASE D'ORGANISATION ET GESTION COMMUNICATIONQUANTITATIVES

a'lgebre lineaire et analy- initiation a I'algorithmi- Cobol et analyse organi- macroeconomie communicationsse mathematique pour que et a la programma- que microeconomie anglaisles seuls eleves issus des tion : 80 h Organisation comptabilite generaleIUT: 120 h informatique generale : droitanalyse fonctionnelle 80 h

1ERE calcul des probabilites structures d'informa-ANNEE analyse numerique tions : 40 h

theorie des graphes assembleur IBM!360 :60 hfonctions et utilisationd'un systeme d'exploita-tion : 20 h

analyse convexe et ap- conception des systemes analyse et conception analyse des couts et ges- sociologieplications d'exploitation : 60 h des systemes informati- tion de I'entreprise anglaisrecherche operationnelle organisation et mise en ques de gestion gestion previsionnelle et

2EME statistique ceuvre·des systemes d'ex- banque de donnees controle de gestionANNEE mathematiques po'ur ploitation : 40 h theories et systemes gestion financiere

I'informatique d'organisation choix d'investissementeconometrie et previsiondroit des affaires

langages et compila- modelisation d'entrepri- strategie3EME tion : 20 h se marketing

ANNEE un grand systeme de ges- modeles de gestion strategie et politiquetion en temp~ reel : 30 h financiere financieres

MEMOIRE (700 H) ET CONFERENCES (50 H)

Total d'heurespar disciplines 400 430 300 400 170

Tout discours pedagogiquen'est veritablement per<;u quesi les eleves sont motives; unefois la motivation acquise, lestechniques d'enseignement de-viennent secondaires.

La motivation est developpeepar divers facteurs :- difi intellectuel pose par laresolution de problemes, con-<;uecomme un jeu ou une curio-site intellectuelle qui trouve savictoire ou sa satisfaction dans1'execution correcte du pro-gramme par 1'ordinateur;- connaissance du milieu pro-fessionnel futur, grace a desstages dans lesentreprises etdes visites, des conferencestechniques ou professionnelles; .- assurance d'un dibouchiprofessionnel dans une activitequi est en pleine evolution etou les eIeves peuvent develop-per leur personnali te ;- participation active et inter·vention des ileves dans tousles actes fondamentaux de I'en·seignement : orientation del'enseignement, definition desprogrammes, choix des ensei·gnants, methodes pedagogi-

ques, organisation de l'ensei·gnement;- qualiti de la communica-tion entre enseignants et ensei-gnes.Quant aux methodes d'ensei·gnement, elles varient selon lesmatieres, les enseignants et Ieniveau de maturite des eleves.II n'y a pas de methode gene-rale, ni de recette, mais on doiten permanence rechercher celIequi convient Ie mieux « hic etnunc ». On trouvera :- des cours magistraux pourles syntheses et les exposesveritablement magistraux;- des groupes de travail asso-cies plus ou moins etroitementa des enseignants;- des travaux diriges ;- des travaux pratiques etdes projets;- des enseignements isoles oudes equipes pedagogiques;- un projet collectif realisepar toute une promotion avecrepartition des taches entre di-vers groupes;- etc.

ENSEIGNER LAPROGRAMMATION

Faut-il enseigner la programma-tion ? Cette question n'est pas

aussi naive qu'elle peut Ie pa-raitre: combien de fois entend-on encore repeter que la pro-grammation n'est pas une scien-ce, ni meme une discipline au-tonome, mais simplement. unecollection de « trucs » et de re-cettes que l'on acquiert peu apeu par l'experience ! Dans cesconditions, Ie seul « enseigne-ment» qu'on peut dispenserconsiste a introduire quelques·unes de ces recettes dans unstage d'initiation consacre pour1'essentiel a 1'apprentissage de-taille d'un langage de program·mation - Fortran, Cobol, PL/l,ou Algol en milieu universitaire,voire un langage d'assemblage- on insiste alors de prefe.rence sur les caracteristiquesles plus baroques.Le resultat d'une telle attitudeest probant: les programmesqui existent dans 1'industriesont Ie plus souvent lourds, defiabilite'incertaine, difficiles acomprendre, inefficaces, in-transportables. Les progr·am-mes sont lies a un langage, par-fois a un systeme; il leur man-que une methode globale pourdecomposer Ie s problemes.L'enjeu economique est enor·me: qui n'a jamais eu affairea 1'un de ces « monstres », del>

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[>ces programmes gigantesquesauxquels personne n'ose tou-cher de peur de provoquer uneffondrement, et qu'il faut re-ecrire tous les 3 ans ?En reaction contre cette attitu-de, 1'enseignement dispense al'lIE cherche a insister des Iedebut de la premiere annee surl'originalite de la programma-tion consideree comme une dis-cipline scientifique, possedantdes methodes et des techniquesqui lui sont propres et (traitpeut-etre plus important enco-re) requerant tout un mode depensee particulier _ Cet ensei-gnement, qu'il faut distinguerdu pole « langages de program-mation/compilation" meme sicertains aspects sont evidem-ment communs, comprend:• un stage d'initiation de deuxsemaines, dispense « a chaud »lors de 1'entree des eleves enIre annee,• un enseignement de program-mation, reparti sur toute la Feannee et prolongeant ce stage,• une influence sur l'ensemblede l' enseignement en Fe annee,en particulier sur Ie projet tra-ditionnellement appele d'« as-sembleur ». >.

Ces differents cours seroilt pre-sentes successivement ci-apres.11ssont encore pour la plupartdans une phase de mise aupoint, et 1'on ne peut d6pc ju-gel' definitivement pour· !'ins-tant des resultats. Un point anoter est qu'une equipe; d'en-seignants 'guides par les memesidees de base se degagepeu apeu; elle comprend des profes-seurs et des assistants de l'lIEainsi que des charges de coursexterieurs et devrait contribuera une certaine homQgene'itedans l'enseignemen t des troisannees.

INITIATION A LAPROGRAMMATIONLe stage inaugural de 15 joursprend les eleves a 1'entree al'ecole, vierges de toute connais-sance informatique ("').11 lesinitie aux fondements de la pro-grammation, selon une metho-de progressive. Notons que cet-

( .) Mis a part une dizaine d' ,Hevesprovenant d'IUT d'informatique. II(st capital pour la suite de l'en-seignement qu'ils suivent aussi Iestage,

- Dijkstra, E.W.: A ShortIntroduction to the Art ofProgramming, rapport EWD316, The Eindoven 1972.- Floyd, R.W. : Introductionto Programming and theALGOL W Language, Stan-ford University 1970.- Lecarme, O. : Introductiona la « bonne '» Programma-tion : Bilan de quelques expe-riences,. Revue Informati-

que/ Enseignement (AFCET),1976.- Lucas, Mossiere et Scholl:Initiation a la Programma-tion - Reflexions' et proposi-tions Revue bleue de1'AFCET, mars 1975, pp. 5-25.- Meyer, B. : Initiation a laProgrammation en Milieu In-dustriel, EDF-DER Note HI2011/01, 1976.

te methode, pour ne leur etrepas identique, se rap proche deproposi tions fai tes ailleurs etmaintenant bien connuescours de Floyd et de Dijkstra,articles de Lecarme, experien-ces menees a Grenoble, a Tou-louse, a 1'EDF, etc. (Voir biblio-graphie).Le but premier du stage est demontrer aux eleves, a 1'occasiond'un certain nombre d'exemplesconcrets, la necessite d'une de-marche rigoureuse dans la de-composition des problemes.L'enseignement est dispense enpetits groupes, a 1'exceptiond'une seance introductive deve-loppant les concepts de base de1'informatique, et de quelquescours magistraux de synthese.Au fur et a mesure que les exer-cices traites se compliquent, onintroduit les principaux con-cepts: structures de controle(boucles, choix, enchainement),procedures et modularisationdes programmes, utilisation desvariables, structures de don-nees d'abord elementaires puiscomplexes. etc. Des les premie-res seances, 1'accent est mis surun certain nombre de principesmethodologiques: conceptiondescendante, specifications ex-ternes, utilisa tion d'assertionset de demonstrations de validi-te au moins informelles.Des les premiers jours de stage,les eleves « programment» ef-fectivement et font «passer»des programmes, par l'interme-diaire des enseignants qui effec-tuent un controle prealable. Enl'absence d'une telle experienceconcrete, tout enseignementmethodologique reste en effetlettre morte. Par contre, il est

important de persuader les etu-diants, des Ie debut, qu'on nel« lance» pas un programmesans etre convaincu de sa vali-dite; en particulier Ie tempsde restitution ne doit pas etretrop rapide.Un element a ne pas negligerlors d'une initiation est Ie lan-gage de programmation choisi.Ce langage doit etre seulementun support concret pour la rea-lisation, et non pas un cadrerigide qui gene la pensee; ilest important que son utilisa-tion n'exige pas des contorsionintellectuelles constantes.Aussi l'emploi de langages truffes de :;cories conceptuellescomme Fortran ou Cobol, 0de.langages d'une complexitteratologique comme PL/1, estil une lourde hypotheque pourqui veut « faire passer» un pe-tit nombre de notions simpleset fondamentales. Parmi les lantgages acceptables, on peut citel'Pascal, Algol W, Algol 68, Simuila 67, ou tout langage modern~equivalent, voire Lisp. Nousavons choisi Algol W, Ie pre-mier en date des langage« structures ", qui presentl'avantage d'avoir ete con<;specifiquement pour l'enseign -ment, et dont Ie compilateupour les IBM 360/370 possedd'exceptionnelles facilites d'a-de a la mise au point. Ceci di.,nous sommes impuissants de-vant l'aI?pe;lation, « cOlJrs AlgSlW» qUI s est repandue dal~s1'Ecole pour caracteriser Iecours d'initiation, quelqu'atten-tifs que nous ayons pu etre lainsister sur Ie fait que Ie lan-gage de programmation n'estpour nous qu'un outil.

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Le cours d'initiation a ete dis-pense sous cette forme pour lapremiere fois en octobre 1975,sur un laps de temps ecourte.11est donc difficile de tirer desconclusions completes. L e spoints suivants meritent cepen-dant d'etre notes:- il semble que les eleves pro-gramment mieux que les an-nees precedentes et sachentmieux aborder un problemenouveau:- l'initiation a Fortran dispen-se en deux jours, trois moisapres Ie stage, n'a pose aucunprobleme (Fortran est utilisepour des travaux pratiquesd'analyse numerique et pourles stages en fin d'annee) ;- la connaissance d'Algol Wpar les eleves facilite la tache

)des enseignan ts charges descours d'informatique generale,structures de donnees, syste-mes informatiques, langages;- la repartition des eleves enpetits groupes favorise l'initia-tive individuelle. Elle entrainecependant des problemes de co-ordination entre enseignants;une meilleure repartition entre« petites classes" et conferen-ces de synthese doit etre recher-chee.Les exercices ont dans l'ensem-ble interesse les eleves; nousavons cherche a eviter les sem-piternels calculs de e et desracines du trinome du seconddegre, et avons pu grace a AlgolW privilegier les manipulationsde textes, traces de dessin etc.Deux idees nous paraissent de-voir etre developpees :- privilegier l'aspect « jeu ", ala fois en faisant programmerla simulation de jeux simples,et en confiant a un groupe d'ele-yes la preparation des donneespour un programme ecrit pard'autres, et dont ils connaissentseulement la specification exter-ne;- systematiser la fabricationd'« outils ", ou de « mecanos " :par exemple programmes dedessin de figures de base, utili-ses ensuite par des program-mes de trace de lettres, qui in-terviennent eux-memes dansdes traces de textes, etc.Enfin, nous avons sans douteete trop timides jusqu'ici en in-troduisant la notion de sped-

Cel article a ele presente au groupe de travailEHSEIGHEMEHT DE l'INFORMATIQUE DE l'AFCET

Le groupe Enseignement del'Informatique de l'AFCETest un lieu de rencontre oilsont evoqw!s et discutes lesproblemes communs aux en-seignants de notre disci-pline : secondaire, universite,MJAG, JUT, ecoles d'inge-nieurs, formations continueet permanente.De nombreux efforts sontrealises en de nombreux en-droits pour enseigner les dif-ferentes facettes de notrediscipline. Les experiencesrealisees ici et la. echecs etsucces, n'ont qu'une diffu-sion locale et les contactssont souvent difficiles a eta-blir de faron rer;uliere. Lavocation de l'AFCET est defournir ce cadre.L'existence du groupe estdonc liee aux activites qu'ilsupporte. La liste des cen-tres d'interers, fournie ci-dessous, est deliberementlarge, de maniere a susciter,a l'interieur me-me du grou-pe, la formation de sous-groupes rassemblant lesmembres specialement inte-resses par certains themesparticuliers, dont Ie Syllabus75 fournit une liste nonexhaustive evidemment. For-mation et disparition desous-groupes sont dictees parl'evolution de la compositiondu groupe, l'achevement detravaux ...Dans son ensemble, Ie grou-pe se reunit une ou deuxfois par an pendant 2 a5 jours, les sous-groupes ant

evidemment des frequencesde reunion laissees a leurlibre choix.Les activites du groupe seconcretisent sous forme de:- reunions de travail;- publication d'un bulletin,'o r g a ned' expression dugroupe.Pourquoi un tel journal?Une premiere motivation estd'apporter aux enseignantsun moyen d' expression.Beaucoup d'efforts sontconsacres a l' enseignementde l'Informatique, effortstrop obscurs et qui n' ontautre diffusion que celle desrelations personnelles.Une autre motivation est ladiversite des problemes ;enseignements de masse(Deugs par exemple), ensei-gnements de gestion, ensei-gnements au niveau secon-daire, enseignements sped-fiques (systeme, compilation,etc.). Chaque centre educatifa developpe une solution quilui est propre.Enfin s'il est sain que lesenseignements possedentune certaine evolution relati-vement aux pratiques indus-trielles, il est essentiel de fa-ciliter l'adaptation des etu-diants au monde du travail,donc de maintenir Ie dia-logue avec les employeurs.- organisation de confe-rences plus larges ;- organisation de concoursreserves aux etudiants;- etc.

fication formeIle, qui ne devraitpas pres en ter de difficul te pourdes « taupins ", et qu'il faut im-poser des Ie debut de la scola-rite si l'on veut avoir une chan-ce de succes.

SUITEDES ENSEIGNEMENTSEN 1re ANNEELes eleves suivent en premiereannee toute une serie de coursfaisant intervenir la program-mation: structures de donnees,

theorie des graphes, analyse nu-merique, programmation enlangage d'assemblage, en For-tran et en Cobol. Ils n'avaientpas jusqu'ici de cours consacrea la programma tion pour elle-meme.

Plutot que d'alourdir l'emploidu temps par un cours de plus,sans lien avec les autres, l'ideeretenue et appliquee a partirde l'annee 76-77 est de distri-buer sur toute la premiere an-nee, a raison d'une ou deuxC>

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D-seances par type d'application,un seminaire de programma-tion ou aucun probleme nou-veau n'est introduit, mais OUles problemes soumis aux ele-yes en analyse numerique, theo-rie des graphes, etc., sont etu-dies et discutes du point de vuede la methodologie de la pro-grammation : decompositiondes problemes, methodes d'affi-nage, comparaison entre lesdifferents algorithmes possibleset leur complexite, structuresde controle et structures dedonnees adequates, recursion,problemes d'expression, lisibi-lite, demonstrations de validi-te ...Nous attendons beaucoup decet enseignement pour conser-ver et enrichir l'acquis du staged'initiation, attirer 1'attentiondes eleves sur certains grandsproblemes et les initier a quel-ques techniques de base de l'in-formatique tout en rappro-chant 1'enseignement de la pro-grammation de celui des dis-ciplines d'application.

LE PROJET DE « MINICOMPILATEUR »

A la suite du cours d'initiationaux langages d'assemblage, etu-diant plus particum~rement ce-lui de l'IBM 360/370, les elevesdoivent realiser un projetd'ecriture d'un mini - assem-bleur. II a ete remplaceen 1975-1976 par un projetd'ecriture de compilateur pourun mini-Iangage dont la seman-tique est tres simple (instruc-tions d'affectation, de branche-ment conditionnel, d'impres-sion et d'arret; objets de typeentier et chaine de caracteres)mais dont la syntaxe est sem·blable a celle d'un langage dehaut niveau. Le compilateur de-vrait etre ecrit en Algol W; Ieprojet etait divise en 15 « su-jets », chaque groupe d'elevesdevant choisir deux sujets, etchaque sujet etant pris par aumoins deux groupes afin d'as·surer l'aboutissement de 1'en-semble. Les relations entre les« sujets » etaient donnees sousla forme de notes polycopiees,comprenant en particulier desprogrammes Algol W faisantressortir la hierarchie des diffe-ren tes procedures, l'organisa-tion de leurs appels mutuels et

la structure des donnees par-tagees.Ce projet a ete un echec: sitous les groupes ont rendu unrapport convenable, voir bril·lant pour quelques-uns, et si unpetit nombre ont abouti a desprocedures Algol W correctes,Ie resultat est tres loin d'uncompilateur utilisable.Cet echec est dli pour une part,sans aucun doute, aux ensei-gnants: il y a eu un defautd'organisation initial, et quel-ques imprecisions dans les spe-cifications, certes mineures,mais graves dans un projet decette amp leur. Nous avons enoutre commis 1'erreur de nepas prevoir des l'origine un ouplusieurs « sujets» a part en-tiere consistant a construire desenvironnements de test pour Iereste des sujets.Ceci dit, Ie projet a fait aussiressortir un certain nombre depoints interessants quant a 1'at-titude des eleves. Chaque « su-jet» conduisait a un module deprogrammation fort simple, de1'ordre de moins d'une page deprogramme. La difficulte es-sentielle, la seule en verite unefois Ie sujet compris, etait 1'« in-terface », la communicationavec les autres groupes. Des blo-cages psychologiques etonnantsse sont reveles dans ce domai-ne: des etudiants venaient de-mander aux enseignants de leurfournir les specifications mises

Claude Kaiser, ingenieur de Z'Eco-Ie Poly technique (1957) et deZ'ENSGM (1968), docteur essciences, ingenieur en Chef duGenie Maritime (CR) est ne Ie5/02/1938. .Ingenieur au Service Techniquedes Constructions et Armes Na-vales (STCAN) de 1962 a 1968 eta la DRME de 69 a 70, ingenieurde Recherche a l'IRIA de 1971 a ~1974, il est maitre de conferences :>au CNAM et a Z'IIE depuis 1974. ~Avec une formation et une acti- .2viteprofessionnelle tant en au- ~tomatique qu'en informatique, il if:s'interesse aux systemes informa-tiques et plus particulierementaux systemes d'exploitation etaux systemes en temps reel.Bertrand Meyer, 21-11-1950, inge-nieur de Z'Ecole Poly technique(1972) et de Z'ENST (1974). Mas-ter of Sciences de Z'universite deStanford (Californie), ingenieur-chercheur a EDF (Direction desEtudes et Recherches) depuis oc-tobre 74, est charge de cours IIZ'IIE.

au point par leurs camarades;presses de s'adresser directe-ment aux interesses, ils nousavouaient leur impossibilite to-tale de communiquer, qu'ils at·tribuaient generalement auxannees de taupe, a la mentalite« bien franc;aise» etc. Nousavons la encore commis une er-reur en suggerant, et en n'lm-posant pas, une « infrastructurede communication» compre-nant un panneau d'affichage,des reunions regulieres, etc.Si nous insistons sur cet ensei-gnement plus ou moins man-que, ce n'est pas pour Ie plai-sir de relater une experiencebehavioriste: c'est que les pro-blemes qu'elle met en lumieresont au cceur meme de la me-thodologie de la' programma-tion en milieu industriel, OU lesdifficultes sont pour une gran-de part des difficultes de com-munication. Nous recommence-rons cette experience, en visantcette fois Ie succes grace a uneorganisation plus meticuleuse,mais c'est sans aucun doute atous les niveaux de 1'enseigne-ment de 1'informatique que de-vraient etre systematiquementdeveloppees les methodes deprogrammation (ou plutot de« multiprogrammation ») enequipe. .

Claude KaiserBertrand Meyer

Etienne Pichat

~~~Etienne Pichat, ingemeur desArts et Manufactures, docteur essciences et licencie es scienceseconomiques, professeur auCNAM et maitre de conferencesa Z'Ecole Poly technique, dirigel'Institut d'Informatique d'Entre-prise. Specialiste en algorithmenon numerique, il s'interesse a lamethodologie d'analyse et de con-ception des systemes informati-ques, notamment des banques dedonnees.