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II -- LLAA SSPPHHEERREE OORRLL ::
I.1. Dfinition et description anatomique
I.1.1. Dfinition
LORL ou oto-rhino-laryngologie est une spcialit mdicale et
chirurgicale tudiant la physiologie des oreilles, du nez et de la gorge (larynx et
pharynx), la pathologie et le traitement des maladies dune rgion anatomique
comprise entre la base du crne et lorifice suprieur du thorax, except les dents
et les yeux [51].
I.1.2. Description anatomique [44]
II..11..22..11.. LLoorreeiillllee
Loreille est un organe neurosensoriel double fonction : il assure
laudition et joue un rle trs important dans lquilibre. Cet organe comprend
plusieurs parties : loreille externe, loreille moyenne et loreille interne.
Figure 1 : Coupe verticale de loreille [6]
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I.1.2.1.1. Loreille externe
Elle est constitue par le pavillon et le conduit auditif externe (CAE).
Loreille externe collecte les sons. Le CAE peut tre assimil un diverticule
cutan tendu de la conque la membrane tympanique quil tapisse.
I.1.2.1.2. Loreille moyenne
Elle comprend un ensemble de cavits ariennes centr sur la caisse du
tympan (ou tympanum), prolong vers lavant par le protympanum et la trompe
dEustache, et vers larrire par les cellules mastodiennes. La membrane
tympanique spare la caisse et le CAE.
I.1.2.1.3. Loreille interne
Elle contient les organes neurosensoriels pour les deux grands fonctions :
Le canal cochlaire pour laudition et les macules de lutricule et du saccule
ainsi que les cupules des canaux semi-circulaires. Lensemble constitue le
vestibule destin lquilibre.
II..11..22..22.. LLeess ffoosssseess nnaassaalleess,, lleess ssiinnuuss eett llee ccaavvuumm
Ceux-ci constituent une unit anatomique qui reprsente la partie purement
arienne des voies aro-digestives suprieures. Linfection de lun de ces
lments risque de retentir sur les autres parties de cet ensemble.
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Figure 2 :Coupe verticale de la paroi externe de la fosse nasale droite[64]
Figure 3 : Coupe de la rgion nasale de la face [64]
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I.1.2.2.1. Les fosses nasales
Elles forment deux cavits situes au milieu du massif facial suprieur,
sous la partie mdiane de ltage antrieur de la base du crne, spares par une
cloison sagittale, et protges en avant par un auvent appel pyramide nasale.
Leur paroi latrale joue un rle considrable dans la physiologie respiratoire
grce aux cornets qui augmentent considrablement la surface muqueuse et
protgent les mats. Dans le mat moyen dbouchent les sinus antrieurs, et
dans le mat infrieur le canal lacrymal.
La muqueuse nasale a une fonction olfactive et respiratoire.
I.1.2.2.2. Les sinus de la face
Ils constituent un ensemble de cavits pneumatiques drives des fosses
nasales, creuses la priphrie des cavits orbitaires.
Il y a quatre types de sinus :
Le sinus maxillaire : lostium se situe la partie supro-mdiale de
la cavit sinusienne, expliquant son ventuel mauvais drainage.
Les cellules ethmodales : elles sont situes entre la partie haute des
fosses nasales et lorbite.
Le sinus sphnodal : il est situ en haut et en arrire des fosses
nasales, sous ltage moyen de la base du crne.
Le sinus frontal : Le dveloppement varie beaucoup dun sujet
lautre et chez un mme sujet dun ct lautre. Lagnsie nest
pas exceptionnelle.
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II..11..22..33.. LLee pphhaarryynnxx,, llee llaarryynnxx eett llee vvooiillee dduu ppaallaaiiss
Figure 4 : Coupe verticale de la tte [43]
I.1.2.3.1. Le pharynx
Cest un conduit musculo-membraneux, dispos verticalement en avant de
la colonne cervicale, derrire la face, tendu de la base du crne la partie
suprieure du cou. Il constitue un large vestibule o se croisent la voie
respiratoire et la voie digestive.
La partie suprieure du pharynx constitue le cavum nasopharyngien ou
rhinopharynx. Loropharynx, centre du carrefour aro-digestif, correspond la
partie postrieure de la cavit buccale et comprend, de chaque ct, la loge de
lamygdale palatine, entre les deux piliers du voile. Lhypopharynx, situ devant
les 5me et 6me vertbres cervicales, au-dessous de loropharynx, est spar de lui
par un plan fictif passant par los hyode. Cest une rgion essentiellement
digestive mais dont latteinte peut engendrer des troubles respiratoires.
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I.1.2.3.2. Le larynx
Cest un tube coud et rtrci la partie moyenne, constituant la partie
suprieure de la trache. Il a trois fonctions : respiratoire, lorsque les cordes
scartent, phonatoire, lorsque celles-ci se rapprochent et sphinctrienne en
constituant une barrire de protection pour la trache.
I.1.2.3.3. Le voile du palais
Cette cloison musculo-membraneuse spare les portions nasale et buccale
du pharynx.
I.2. Principales infections
I.2.1. Les rhinopharyngites [3, 44]
La rhinopharyngite se dfinit comme une atteinte inflammatoire de ltage
suprieur du pharynx avec participation nasale. Elle associe une rhinorrhe, de
la fivre et la toux. La rhinorrhe daspect purulente et la fivre ne sont pas
synonymes dinfection bactrienne. La rhinopharyngite aigu est la pathologie
infectieuse la plus frquente du nourrisson et de lenfant entre 6 mois et 8 ans.
Les virus sont de loin les principaux agents pathognes surtout rhinovirus
(50%) et coronavirus (20%). Mais ceux-ci entranent une diminution des
mcanismes de dfense locaux non spcifiques de lappareil muco-ciliaire de la
muqueuse respiratoire favorisant ainsi une prolifration bactrienne. Les
bactries les plus frquemment responsables sont le streptocoque du groupe A,
le pneumocoque, Haemophilus influenzae et les staphylocoques.
I.2.2. Les angines [9, 44, 60]
Ce sont des infections frquentes chez ladulte et chez lenfant. Elles sont
dues linflammation des amygdales palatines. Les amygdales constituent ainsi
une zone de contact avec les germes du milieu extrieur, notamment chez
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lenfant au cours de lacquisition des dfenses immunitaires. La survenue dune
angine correspond une infection localise aux amygdales. Elle peut tre virale
ou bactrienne.
Langine streptococcique est particulirement craindre car elle peut tre
lorigine de complications systmiques, notamment le rhumatisme articulaire
aigu et de complications suppuratives loco-rgionales.
Selon laspect clinique, on diffrencie les angines rythmateuses et
rythmatopultaces des angines ulcreuses et pseudo-membraneuses. Ces
diffrents aspects vont permettre dorienter le diagnostic tiologique de
linfection.
II..22..22..11.. LLeess aannggiinneess rryytthhmmaatteeuusseess eett rryytthhmmaattooppuullttaacceess ((9900%%
ddeess aannggiinneess))
I.2.2.1.1. Les tiologies bactriennes (20-40%)
Parmi les agents bactriens, le streptocoque bta-hmolytique est le plus
frquemment en cause, en particulier chez lenfant de plus de 3 ans. Dans la
moiti des cas il sagit dun streptocoque du groupe A. Les streptocoques des
groupes B, C, et G sont moins frquents. Le risque de complication
streptococcique type de glomrulo-nphrite, de choc toxique streptococcique
ou de rhumatisme articulaire aigu, justifie leur traitement systmatique.
Les Fusobactries, germes anarobies, associs des spirochtes (bacille de
Plaut-Vincent) sont la deuxime cause dangines bactriennes. Elles ralisent la
classique forme fuso-spirillaire.
Les autres germes (Neisseria, Haemophilus, Pneumocoque, mycoplasmes)
sont beaucoup plus rarement en cause. La responsabilit de Chlamydia
trachomatis dans les angines est mal connue en raison des difficults
disolement de ce germe.
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Outre les complications propres aux angines streptococciques, les angines
bactriennes peuvent tre lorigine dun phlegmon pri amygdalien ou dune
cellulite cervicale extensive.
I.2.2.1.2. Les tiologies virales (60 80%)
Les angines virales sont frquentes et de nombreux virus peuvent tre en
cause (Adnovirus, Virus Coxsackie de type A ou B, Virus para influenzae,
virus du groupe Herps).
La plupart des angines virales sont bnignes et gurissent aprs 4 ou 5
jours, en labsence de surinfection bactrienne.
II..22..22..22.. LLeess aannggiinneess uullccrreeuusseess
Celles-ci ne reprsentent que 5% environ des angines et sont le plus
souvent unilatrales.
A lexamen il existe une ulcration sigeant sur une amygdale, recouverte
dun enduit pais.
Langine de Vincent : lexamen bactriologique retrouve la classique forme
fuso-spirillaire.
II..22..22..33.. LLeess aannggiinneess ppsseeuuddoo--mmeemmbbrraanneeuusseess
Celles-ci sont rares et ne reprsentent que 2 3% des angines mais elles
doivent faire voquer une diphtrie ; seul le prlvement de gorge va affirmer le
diagnostic en montrant la prsence de Corynebaterium diphteriae.
I.2.3. Les sinusites [9, 32, 44, 60]
Les sinus de la face sont tapisss dune muqueuse de type respiratoire. Leur
infection par des bactries est responsable dune sinusite.
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Les rhinites virales ou coryza sont le phnomne initiateur le plus frquent
des sinusites aigus. Dautres facteurs tels quune dviation de cloison, une
infection dentaire ou une polypose naso-sinusienne prdisposent linfection
des sinus.
II..22..33..11.. LLeess ssiinnuussiitteess aaiigguuss
Les sinusites aigus sont une complication des rhinopharyngites virales. Il
est probable que laltration de la clairance muco-ciliaire et les lsions
muqueuses secondaires une infection virale favorisent la rplication
bactrienne.
Une sinusite aigu peut galement tre lextension directe dune infection
dentaire ou chronique dune molaire ou dune prmolaire du maxillaire
suprieur. La sinusite est alors dite unilatrale et saccompagne dune rhinorrhe
ftide et parfois dune inflammation cutane en regard. En labsence de soins
dentaires, lvolution de la sinusite se fait vers la chronicit.
Les germes responsables des sinusites aigus sont essentiellement
Haemophilus influenzae et Streptococcus pneumoniae chez ladulte. La prsence
des germes anarobies est surtout frquente au cours des sinusites dorigine
dentaire.
II..22..33..22.. LLeess ssiinnuussiitteess cchhrroonniiqquueess
Le dveloppement dune sinusite chronique est classiquement rapport la
rptition et linsuffisance de traitements dpisodes de sinusite aigu. Il est
bien entendu favoris par des facteurs locaux (mycose, corps trangers),
rgionaux (foyer infectieux dentaire) ou gnraux (terrain immuno-dprim).
Le diagnostic de sinusite chronique est difficile et est souvent rapport
tort chez un patient prsentant des cphales ou des douleurs de la face.
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Une sinusite chronique en dehors dune pousse de rchauffement est soit
asymptomatique, soit se manifeste par une rhinorrhe purulente antrieure et/ou
postrieure, une obstruction nasale et parfois une sensation de plnitude de la
face.
Les germes en cause sont multiples : Streptococcus pneumoniae,
Haemophilus influenzae, streptocoques alpha et bta hmolytiques,
Staphylococcus aureus.
Des germes Gram ngatif en particulier Pseudomonas aeruginosa,
Klebsiella pneumoniae et Proteus mirabilis.
Des germes anarobies, seuls ou en association des germes arobies, sont
retrouvs dans 30 50% des prlvements.
I.2.4. Les otites [9, 44, 60]
II..22..44..11.. LLeess oottiitteess aaiigguuss
Cest une pathologie inflammatoire ou infectieuse de loreille externe ou de
loreille moyenne.
Si les otites externes surviennent tout ge, les otites moyennes aigus sont
essentiellement observes chez lenfant, en particulier avant lge de 3 ans.
Elles sont plus rares chez ladulte mais les squelles fonctionnelles
auditives et/ou infectieuses dotites de lenfance peuvent persister lge adulte
sous la forme dune otite chronique.
I.2.4.1.1. Les otites externes
Cest une pathologie inflammatoire ou infectieuse de la peau du conduit
auditif externe.
Elle se manifeste par une douleur intense irradiant la joue et au cou
associ un coulement purulent.
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Les germes responsables sont Pseudomonas aeruginosa et Staphylococcus
aureus.
Les mycoses du conduit auditif sont particulirement frquentes dans les
pays tropicaux et en priode estivale. Elles se manifestent par un prurit et un
coulement.
lexamen, le conduit est combl par des formations filamenteuses
blanches ou noires. Le prlvement effectu en cas de doute montre la prsence
de Candida albicans ou dAspergillus niger.
I.2.4.1.2. Lotite moyenne aigu de lenfant [18]
Cest une complication infectieuse la plus commune de lenfance.
Environ 70% des enfants font une otite aigu avant lge de 3 ans. La
survenue dun premier pisode avant lge de 3 mois est un facteur pronostic
pjoratif en ce qui concerne le risque de rcidives et de survenue dune otite
chronique.
Le sexe mle et la vie en collectivit sont des facteurs de risques reconnus
de survenue et de rcidive des otites aigus.
La survenue dun pisode de rhinopharyngite virale et le
dysfonctionnement de la trompe dEustache qui en rsulte sont les facteurs
dclenchant de linfection de loreille moyenne.
Il est tabli que ce sont les germes situs dans le rhinopharynx qui, en
colonisant loreille moyenne, dterminent la survenue dune otite.
Les germes responsables dotite moyenne aigu (OMA) sont
essentiellement Haemophilus inflenzae et Streptococcus pneumoniae.
Lun ou lautre de ces deux germes prdomine en fonction des pays.
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Chez lenfant de moins de trois mois la frquence des otites
Pseudomonas aeruginosa et Staphylococcus aureus justifie la pratique dune
paracentse.
I.2.4.1.3. Lotite moyenne aigu de ladulte
Celle-ci est le plus souvent unilatrale. Le diagnostic est facile devant une
otalgie importante, pulsatile, associe une baisse de laudition et une
temprature suprieure 38 C.
Ces otites sont le plus souvent dues Haemophilus influenzae ou un
staphylocoque dor.
II..22..44..22.. LLeess oottiitteess cchhrroonniiqquueess [24]
Lotite moyenne chronique (OMC) est une inflammation de lensemble des
cavits de loreille moyenne prolonge au-del de trois mois. Le caractre
extrmement vague de cette dfinition traduit bien la complexit de cette
maladie qui reste aujourdhui encore au centre des proccupations des
otologistes.
Malgr les multiples facettes sous laquelle elle se prsente chez ladulte et
malgr le caractre multifactoriel de sa pathognie, lOMC peut tre conue
comme lquivalent dun trouble de cicatrisation dune blessure auriculaire de
lenfance qui, pour des raisons encore mal connues, se diffrencie en un certain
nombre de tableaux cliniques bien diffrents (lotite muqueuse tympan ouvert,
lotite cholestatomateuse).
La culture de lotorrhe purulente montre la prdominance rgulire des
trois bactries arobies : Pseudomonas aeruginosa, Staphylococcus aureus et
Proteus mirabilis.
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II - TTIIOOLLOOGGIIEE DDEESS IINNFFEECCTTIIOONNSS OORRLL ::
II.1. Les virus [2,48]
Les infections respiratoires virales reprsentent environ 80% des causes
dinfections respiratoires aigus.
La gravit dune infection virale est fonction du virus respiratoire et dune
susceptibilit individuelle des agents de surinfection.
Les bactries sont surtout des agents de surinfection.
Les virus plus rarement retrouvs sont : le virus influenzae B et le virus
para influenzae 1.
Les virus les plus frquemment retrouvs sont : le rhinovirus, le virus
syncitial respiratoire, le virus para influenzae 2 et lAdnovirus.
Ces virus peuvent provoquer des manifestations respiratoires associes
dautres manifestations cliniques.
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Virus VI VPI VRS AdV RV Coronavirus
Famille OOrrtthhoommyyxxoo--
vviirriiddaaee PPaarraammyyxxoo--
vviirriiddaaee PPaarraammyyxxoo--
vviirriiddaaee AAddeennoo--vviirriiddaaee PPiiccoorrnnaavviirriiddaaee CCoorroonnaa--vviirriiddaaee
Caractristiques
AARRNN SSiimmppllee bbrriinn sseeggmmeenntt eennvveelloopppp
AARRNN ssiimmppllee
bbrriinn
eennvveelloopppp
AARRNN ssiimmppllee bbrriinn
eennvveelloopppp
AADDNN
NNoonn eennvveelloopppp
AARRNN ssiimmppllee bbrriinn
NNoonn eennvveelloopppp
AARRNN ssiimmppllee bbrriinn
eennvveelloopppp
Pathognicit SSyynnddrroommee
ggrriippppaall
llaarryynnggiitteess bbrroonncchhiitteess
BBrroonncchhiitteess RRhhuummeess
PPhhaarryynnggiitteess ppnneeuummoonniieess
3300--5500%% ddeess rrhhuummeess
RRhhuummee
Epidmiologie PPaannddmmiieess eett
ppiiddmmiieess HHiivveerr
VVaarriiaabbllee
TTrrss rrppaanndduu HHiivveerr
RRppaanndduu ttoouuttee llaannnnee
SSuurrttoouutt eennffaannttss AAuuttoommnnee--hhiivveerr
RRppaanndduu FFiinn aauuttoommnnee
Incubation 11--44 jjoouurrss 44--55 jjoouurrss 44--55 jjoouurrss 33--1100 jjoouurrss 22--44 jjoouurrss 22--55 jjoouurrss
Transmission 33--55 jj ssuuiivvaanntt
llee ddbbuutt cclliinniiqquuee
PPlluussiieeuurrss sseemmaaiinneess
PPlluussiieeuurrss sseemmaaiinneess
AAuu ccoouurrss ddee llaa pphhaassee aaiigguu
55 jj aapprrss llee ddbbuutt cclliinniiqquuee
CCoonnvvaalleesscceennccee
Recherche dAg
IIFF,, EELLIISSAA,, EEIIAA ssuurr
mmeemmbbrraannee IIFF
IIFF,, EELLIISSAA,, EEIIAA ssuurr
mmeemmbbrraannee
IIFF,, EELLIISSAA,, IImmmmuunnoo--
ppeerrooxxyyddaassee NNoonn ffaaiittee RRaarreemmeenntt ffaaiittee
Tableau I : Virus responsables des infections respiratoires [48]
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II.2. Principales bactries
De nombreuses tudes bactriologiques ont montr que lon retrouve
pratiquement les mmes germes aussi bien dans les otites, les angines que les
sinusites et les rhinopharyngites mais avec des frquences diffrentes. Les
caractres bactriologiques de ces germes sont les suivants.
II.2.1. Streptococcus pneumoniae [17, 20, 34, 46, 57]
Celui-ci appartient la famille des Streptococcaceae. Les pneumocoques
sont des diplocoques Gram positif en forme de flamme de bougie ou de 8 et
parfois associs en courtes chanes. Les formes virulentes sont capsules. La
culture exige des milieux riches et sur glose au sang, ils forment de petites
colonies entoures dune zone dhmolyse . Ils sont dpourvus de catalase et
doxydase. Les colonies ont tendance sautolyser rapidement et cette tendance
est acclre par la prsence dagents tensioactifs comme les sels biliaires. La
culture est inhibe par loptochine qui est un antiseptique. Les antignes
capsulaires de Streptococcus pneumoniae sont caractriss par des techniques
dagglutination au latex.
II.2.2. Streptococcus pyogenes [20, 34, 37]
Celui-ci appartient la famille des Streptococcaceae. Le germe est fragile
dans le milieu extrieur. Lexamen microscopique montre de nombreux cocci en
chanettes, Gram positif. La culture ncessite un milieu au sang frais. Les
colonies, petites, apparaissent en 24 heures et sont entoures dune zone
dhmolyse franche et complte ( hmolyse) trs vocatrice. Labsence de
catalase et doxydase confirme le genre streptococcus et ltude antignique
caractrise le groupe A par des techniques dagglutination au latex. Les
streptocoques du groupe A se distinguent parmi les autres streptocoques bta
hmolytiques par leur sensibilit la bacitracine.
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II.2.3. Moraxella catarrhalis [17, 22, 46, 57]
Celui-ci appartient la famille des Neisseriaceae. Cest un diplocoque
Gram ngatif qui pousse en arobie et qui est immobile. La culture exige des
milieux de type glose au sang ainsi que glose au chocolat. Les colonies ont un
aspect non pigmentes, grises, non hmolytiques et bords nets. Il possde une
catalase et une oxydase. Lidentification est faite par des tests biochimiques
partir des galeries commercialises telle que la galerie API NH.
II.2.4. Haemophilus influenzae [16,17, 46, 57]
Celui-ci appartient la famille des Neisseriaceae. Il se prsente sous la
forme de petits bacilles Gram ngatif daspect coccobacillaire. Ceux-ci sont
groups en amas ou en courtes chanettes et les souches virulentes sont
capsules. Il exige pour sa croissance les facteurs X et V qui sont prsents dans
la glose sang cuit. Les colonies sont fines, lisses, rondes en gouttelettes de
rose. Elles sont volumineuses avec une tendance staler. Le facteur V,
thermolabile est le coenzyme 1 ou Nicotinamide-Adnine-Dinuclotide
(N.A.D.) et le facteur X ou hmine, thermostable est une ferroporphyrine.
Ltude des caractres biochimiques permet de diffrencier les biotypes et
repose sur lexigence en facteur V.
II.2.5. Les Staphylocoques [26, 35, 54, 61]
Ceux-ci appartiennent la famille des Micrococcaceae. Il existe
actuellement 44 espces ; lespce Staphylococcus aureus se distingue des autres
staphylocoques coagulase ngative par la prsence dune coagulase. Ils se
prsentent sous laspect de coques Gram positif isols ou groups en amas,
immobiles et non sporuls. Ils se dveloppent 37C en arobiose ou en
anarobiose sur la plupart des milieux usuels. Sur glose ordinaire, les colonies
sont lisses, rondes, opaques, plus ou moins bombes. La plupart des souches
produisent un pigment jaune dor visible sur le milieu Chapman. En milieu
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glos au sang, on observe une zone claire dhmolyse autour des colonies.
Les staphylocoques possdent une catalase et sont dpourvus doxydase.
II.2.6. Les autres Streptococoques [34, 47, 55]
Ils appartiennent la famille des Streptococcaceae dont les genres
Streptococcus et Enterococcus regroupent la plupart des espces responsables
dinfections humaines. La classification se fonde sur plusieurs critres : La
capacit dhmolyser les rythrocytes (, , aucune hmolyse) ; la prsence
dantignes polyosidiques spcifiques de groupe dans leur paroi cellulaire (le
polyoside C permet de dfinir plusieurs groupes et les streptocoques dpourvus
de polyoside C sont dits non groupables), les ractions biochimiques
spcifiques. Les streptocoques non groupables comprennent particulirement le
groupe des streptocoques viridans notamment les diffrents germes bucco-
pharyngs commensaux qui peuvent devenir ventuellement pathognes.
Ce sont des cocci Gram positif ovodes, sphriques ou lancols,
immobiles et non sporuls. Ils peuvent tre groups par deux ou en chanettes et
ne possdent pas de capsule externe autour de la paroi sauf chez les formes
smooth des pneumocoques. Ils exigent des milieux nutritifs enrichis de sang. La
croissance est plus riche en prsence de 10% de CO2. Ils sont dpourvus de
catalase et doxydase, rsistants loptochine et non lyss par la bile.
II.2.7. Les Entrobactries [47, 50]
La famille des Enterobacteriaceae comprend de nombreux genres
bactriens rpondant la dfinition suivante :
Ce sont des bacilles Gram ngatif immobiles ou mobiles grce une
ciliature pritriche, aro-anarobies facultatifs, se dveloppent aisment sur des
milieux ordinaires, fermentent le glucose, sont dpourvus doxydase, possdent
en gnral une catalase et rduisent les nitrates en nitrites.
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Les entrobactries poussent facilement sur les milieux ordinaires en 24
heures 37C. Sur milieux gloss, les colonies sont habituelement lisses,
brillantes, de structure homogne (type smooth ou S). Leurs exigences
nutritionnelles sont en gnral rduites et la plupart se mutiplient en milieu
synthtique avec une source de carbone simple comme le glucose. Les
Klebsiella forment des colonies souvent trs muqueuses, larges et luisantes. Les
Proteus ont tendance envahir la glose et y former un tapis uniforme. Cest
sur ltude des caractres biochimiques que repose en pratique le diagnostic de
genre et despce telles que la production d H2S, la production de lurase ainsi
que de lindole, lutilisation du citrate.
II.2.8. Pseudomonas aeruginosa [28, 36, 61]
Celui-ci appartient la famille des Pseudomonaceae. Il est lespce type du
genre Pseudomonas. Les souches de cette espce sont constitues de bacilles
isols ou groups par deux ou en courtes chanettes, mobiles grce une
ciliature monotriche, produisant le plus souvent de la pyoverdine et de la
pyocyanine, nitrate rductase et respirant les nitrates, catalase et oxydase
positives, ADH positive, citrate de Simmons positive, donnant une rponse
ngative aux tests LDC, ODC, TDA, indole, bta-galactosidase, urase,
production d H2S. La temprature optimale de croissance est comprise entre
30C et 37C. Le germe cultive facilement sur les milieux usuels (glose de
Mueller-Hinton) et sur des milieux utiliss pour ltude des entrobactries
(MacConkey). Les cultures dgagent une odeur caractristique de seringa et
elles prsentent une coloration verdtre. Les colonies sont grandes, rugueuses
avec un centre plus bomb (colonies en uf sur le plat) et un bord irrgulier.
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II.3. Les bactries anarobies [24, 60]
Celles-ci peuvent tre retrouves dans les infections ORL tels que
Bactroides fragilis, ainsi que Fusobacterium, qui, associ un spirochte est
responsable de langine de Vincent.
II.4. Les champignons [29]
Ceux-ci peuvent tre lorigine dinfections ORL. Il y a laspergillose des
fosses nasales et des cavits annexes, due Aspergillus fumigatus ; le dbut est
marqu par une rhinite vaso-motrice suivie dun tableau de rhino-sinusite
purulente. Il y a galement les otomycoses telles que la candidose du conduit
auditif externe due Candida albicans et laspergillose du conduit auditif
externe due Aspergillus niger.
IIIIII -- PPRROOFFIILL DDEE SSEENNSSIIBBIILLIITT DDEESS GGEERRMMEESS EENN CCAAUUSSEE ::
La rsistance bactrienne aux antibiotiques est apparue rapidement aprs
leur introduction dans le traitement des maladies infectieuses. Elle est un facteur
compliquant la chimiothrapie antibactrienne, le contrle des maladies
infectieuses et la dissmination des souches rsistantes [30, 40].
III.1. Dfinition de lantibiorsistance
Une souche bactrienne est dite rsistante lorsquelle peut crotre en
prsence dune concentration dantibiotiques plus leve que celle qui inhibe
normalement le dveloppement de la majorit des autres souches sensibles de la
mme espce.
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III.2. Types de rsistance [30, 46, 48]
Avec le temps, les bactries ont dvelopp des systmes ingnieux de
rsistance lagression par les antibiotiques. Trois types de rsistances ont t
dcels : la rsistance naturelle ou intrinsque, la rsistance acquise et la
rsistance clinique.
La rsistance naturelle est prsente dans toutes les souches de
lespce considre et prexiste lusage des antibiotiques. Elle
constitue une caractristique propre lespce et dlimite le spectre
dactivit des antibiotiques. Elle est porte par un chromosome, donc
toujours transmissible la descendance et permet de dfinir le
phnotype sauvage ou sensible de lespce.
La rsistance acquise nest prsente que chez quelques souches dune
espce normalement sensible et apparat la suite de lutilisation des
antibiotiques. Celle-ci peut se faire par mutation chromosomique ou
par acquisition dinformation de rsistance. Ce dernier cas rsulte dun
transfert de gnes (plasmides) dune bactrie rsistante une bactrie
sensible. Elle dfinit galement des phnotypes rsistants .
La rsistance clinique est lexpression de la rsistance in vivo par
lchec thrapeutique. Plusieurs facteurs entrent en cause dans ce type
de rsistance tels que des facteurs environnementaux (cations,
protines inhibitrices), la pharmacocintique, le choix judicieux de
lantibiotique ou les mcanismes dvelopps par les bactries.
Cest lADN (acide dsoxyribonuclique) qui est le support gntique de la
rsistance. Au sein de la bactrie cet ADN se trouvera sous trois formes : le
chromosome, les plasmides et les transposons. Cest ainsi que lon distinguera
deux autres types de rsistance :
La rsistance chromosomique : Il peut sagir dune mutation
ponctuelle dans un gne de rgulation entranant par exemple une
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hyperscrtion denzymes inactivant les antibiotiques ou dans un gne
de structure qui modifie le spectre dune enzyme.
Il peut sagir aussi dun remaniement du gnome ; par exemple de
linsertion de squences apportant un promoteur permettant dexprimer
des gnes silencieux ou alors de lacquisition de fragments de
chromosomes trangers par transformation.
La rsistance extra chromosomique : linformation gntique est
porte par des plasmides transfrables dautres bactries par
conjugaison, par transduction ou par transformation. Lensemble de
ces gnes peuvent tre sur des fragments dADN appels transposons
(lments gntiques mobiles) qui peuvent sintgrer soit dans des
plasmides, soit dans le chromosome en allant de lun lautre.
III.3. Mcanismes de lantibiorsistance [30]
Pour agir, lantibiotique doit pntrer dans la bactrie, trouver la cible
molculaire de son action, y parvenir sous sa forme active et sy maintenir son
contact une concentration suffisante.
Les mcanismes de la rsistance reposent sur le blocage de ces diffrentes
tapes daction dun antibiotique :
labsence de pntration de lantibiotique par diminution ou
suppression de la permabilit paritale ou membranaire.
laltration de la cible molculaire soit par modification du site de
fixation de la cible ou par dgradation enzymatique de cette cible.
Dans certains cas, la cible peut avoir disparu ou tre substitue par une
autre molcule ; dans tous les cas lantibiotique ne pourra pas se fixer.
La sortie excessive de lantibiotique hors de la bactrie va entraner
une concentration insuffisante de lantibiotique dans la bactrie.
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Linactivation enzymatique de lantibiotique : celui-ci pourra tre
dtruit par les bactries soit par hydrolyse (penicillinase,
cephalosporinase) ou alors il peut tre modifi dans sa structure
chimique et cest ce qui se passe avec les aminosides si la bactrie
possde une acetylase, une adenylase ou une phosphorylase. Ces
enzymes dinactivation sont trs nombreuses et il en existe pour la
plupart des bactries.
III.4. volution de la sensibilit des diffrents germes aux
antibiotiques
III.4.1. Streptococcus pneumoniae
La rsistance des pneumocoques aux -lactamines est due la modification
daffinit dune ou de plusieurs cibles de type PLP (Protines Liant la
Pnicilline) ou PBP (Penicillin Binding Protein). Ce qui dfinit alors une
rsistance de niveau variable : BNR (bas niveau de rsistance) et HNR (haut
niveau de rsistance). Celui-ci prsente une sensibilit diminue la pnicilline
mais avec un bas niveau de rsistance. De plus, les pneumocoques peuvent
acqurir dans leur matriel gntique des fragments dADN provenant dautres
espces bactriennes, notamment des streptocoques -viridans commensaux du
nasopharynx. Ce qui conduit laltration des PLP et au dveloppement de la
rsistance aux antibiotiques. Une rsistance aux cphalosporines de troisime
gnration a galement t observe. Celle-ci est souvent associe la rsistance
aux ttracyclines, aux macrolides (anciens et nouveaux) et au co-trimoxazole. La
rsistance aux macrolides est due une modification de la cible et un efflux de
lantibiotique lextrieur de la bactrie. Une rsistance aux fluoroquinolones
est rare [2, 40, 59].
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III.4.2. Streptococcus pyogenes
Il prsente une sensibilit la pnicilline et aux cphalosporines. Une
rsistance naturelle bas niveau vis--vis des aminosides lie son mtabolisme
uniquement anarobie est galement note. Par contre une rsistance aux
macrolides est observe. Les streptocoques rsistants aux anciens macrolides
sont aussi rsistants aux nouveaux [2, 10, 11, 37, 40].
III.4.3. Moraxella catarrhalis
La majorit des souches est sensible aux cphamycines, aux
cphalosporines, lassociation amoxicilline-acide clavulanique, aux
ttracyclines et au co-trimoxazole. Environ 90 % des souches produisent une -
lactamase plasmidique TEM1 ; leur sensiblilit est alors restaure par lacide
clavulanique [2, 22, 40, 46].
III.4.4. Haemophilus influenzae [2, 16, 40, 46]
Celui-ci secrte des -lactamases ce qui est lorigine de sa rsistance
lampicilline. La rsistance lamoxicilline peut tre observe chez des souches
non productrices de -lactamase mais par modification daffinit de la cible des
PLP ou par diminution de la permabilit de la membrane externe aux
antibiotiques. Il y a une mergence de la rsistance au co-trimoxazole. La
rsistance au chloramphnicol est rare dans la plupart des pays du monde. Les
macrolides classiques (rythromycine, spiramycine, lincomycine) sont peu actifs
sur Haemophilus contrairement aux nouveaux (azithromycine, clarithromycine).
III.4.5. Les Staphylocoques [2, 26, 40]
Parmi les -lactamines, les pnicillines antistaphylococciques (oxacilline)
et les cphalosporines de premire gnration (cfazoline) ont la meilleure
activit, car elles sont stables vis--vis de la pnicillinase produite par 80 90%
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des souches sauvages de staphylocoque. Parmi les souches non productrices de
pnicillinase, la molcule G reste la molcule la plus active. Par ailleurs, celle-ci
est inhibe par lacide clavulanique. Les cphalosporines de 2me et 3me
gnration sont galement actives, mais avec des concentrations minimales
inhibitrices (CMI) plus leves que celles des pnicillines.
La rsistance la mticilline est de plus en plus frquente. Le mcanisme
principal de rsistance passe par la modification dune protine de liaison la
pnicilline (PLP2a) qui confre une rsistance croise toutes les -lactamines.
Le support gntique est le gne mecA, entranant des phnotypes de rsistance
htrogne ou homogne en fonction de son degr dexpression. Que ce soit
pour S.aureus ou pour les staphylocoques coagulase ngative (SCN), aucune
-lactamine nest utilisable. La rsistance aux aminosides est due la production
par les staphylocoques denzymes modificatrices, codes par des gnes acquis
plasmidiques ou transposables. Les staphylocoques sont naturellement rsistants
aux quinolones de premire gnration mais sensibles aux fluoroquinolones. Ils
sont galement sensibles aux macrolides et aux glycopeptides. Il existe trois
grands mcanismes de rsistance aux macrolides, lincosamides, streptogramines
(MLS) : modification de la cible constitutive (rsistant tous les MLS) ou
inductible (seulement rsistant lerythromycine) ; inactivation enzymatique des
antibiotiques ; mcanisme defflux actif touchant particulirement les
streptogramines. La rifampicine est un excellent antistaphylococcique.
III.4.6. Les autres Streptocoques et Entrocoques
Toutes ces bactries possdent une rsistance naturelle bas niveau aux
aminosides. La rsistance haut niveau aux aminosides, entranant la perte de
laction synergique dans les associations aminoside/btalactamine est rare chez
les streptocoques ; elle est plus frquente chez les entrocoques. Les
streptocoques du groupe B sont sensibles aux pnicillines, au chloramphnicol,
aux macrolides, au cotrimoxazole mais rsistants aux cyclines. Les
streptocoques du groupe D sont sensibles aux -lactamines. Les pnicillines G
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et A sont peu actives sur les entrocoques tandis que les glycopeptides sont
gnralement actifs. Une rsistance la vancomycine a t note dans plusieurs
pays et trois phnotypes ont t mis en vidence : phnotype VAN A, VAN B et
VAN C. Les entrocoques rsistent aux -lactamines par production de -
lactamases et/ou par altration de leurs PLP. Les pnicillines sont en gnral
actives sur les streptocoques oraux (S. mitis, S. sanguis) [20,40].
III.4.7. Les Entrobactries
Elles rsistent aux -lactamines par production de -lactamases spectre
tendu (BLSE) surtout chez Klebsiella pneumoniae et Escherichia coli. Une
rsistance aux cphalosporines de troisime gnration est galement observe
par production dune cphalosporinase, surtout chez les espces du genre
Enterobacter. Les entrobactries ont un taux lev de rsistance acquise la
pnicilline A. Une augmentation de la rsistance aux aminosides a t note, due
la diffusion denzymes inactivatrices. Le co-trimoxazole, les cphalosporines
de 1re ou de 2me gnration et lamoxicilline-acide clavulanique sont les
molcules antibiotiques les plus actives. Les fluoroquinolones conservent chez
la plupart des espces une activit apprciable [2, 27, 33, 40].
III.4.8. Pseudomonas aeruginosa
Celui-ci prsente une rsistance naturelle de nombreux antibiotiques en
raison de limpermabilit de sa paroi ; en effet une surexpression de la porine
OprM, constituant de la membrane externe du systme defflux MexAB et
MexXY, a t note. Celle-ci est lorigine de la diminution de sa sensibilit
la ticarcilline. Il produit galement une cphalosporinase chromosomique. Au
cours des temps, les souches ont dvelopp une rsistance acquise. La plupart
des isolats de Pseudomonas aeruginosa rsiste aux aminopnicillines,
lassociation amoxicilline-acide clavulanique, aux cphalosporines de premire,
de deuxime et parfois de troisime gnration de mme quaux ttracyclines,
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aux macrolides, la rifampicine et aux phnicols. Le bacille pyocyanique
rsiste aux -lactamines par production de -lactamases, aux aminosides par
diminution de la permabilit de la membrane externe et aux fluoroquinolones
par modification du lipopolysaccharide de sa paroi.
Parmi les antibiotiques pouvant tre actifs, sont retenus la ticarcilline,
associe ou non lacide clavulanique, la piperacilline, associe ou non au
tazobactam, la ceftazidime, le cfpime, laztronam, limipnme, le
mropnme, lamikacine, la tobramycine, la ciprofloxacine, la fosfomycine et
la colistine. La ciprofloxacine et la fosfomycine doivent tre utiliss en
association avec dautres classes dantibiotiques pour viter la slection de
mutants rsistants [12, 28, 62].