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Hygiène et sécurité au travail

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Hygiène et sécurité au travail

Sioen habille plus de 100 000 pompiers. Toutes ces tenues sont conçues avec soin et testées sur le terrain par les professionnels. Depuis plus de 50 ans, nous les habillons et les aidons à faire face à une multitude de conditions de travail. Conçues par les spécialistes.Porté et approuvé par les spécialistes. C’est notre force !

Les diverses campagnes de sensibilisation autour des aspects de santé liées à la profession de pompier n’ont pas raté leur objectif. Une prise de conscience est en cours à tous les niveaux — des preneurs de décisions aux travailleurs sur le terrain. De nouvelles méthodes de travail, une meilleure hygiène au travail, des vêtements de protection de qualité, des techniques de nettoyage effi caces, etc. contribuent à un environnement de travail plus sûr et sain pour le pompier. D’autres acteurs s’intéressent tout autant à cette problématique. En eff et, les fournisseurs et fabricants développent de nouveaux produits et investissent dans la recherche scientifi que.

Leur voix n’a pas toujours été entendue dans ce débat. Sioen, fabricant belge de vêtements pour pompiers et acteur européen de premier ordre en matière de vêtements de protection, a investi dans une étude scientifi que indépendante sur le nettoyage des vêtements de pompiers.

Hygiène et sécurité au travail. Le lavage à l’eau permet une décontamination à 100 %.

Un feu produit de la suie et des gaz de combustions, composés entre autres d’HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques), des COV (Composants Organiques Volatiles), dont certains sont cancérigènes. Ces dernières années, di�érentes sources ont annoncé que « les pompiers mourraient 7 ans plus jeunes ! » Un message très fort qui se justifie; mais cela doit être vu dans son contexte et ne doit pas être exploitée à des fins commerciales ou par d’autres parties prenantes. Une bonne mise au point doit être main-tenue!

Les études réalisées, entre autres, aux États-Unis, au Canada et dans les pays scandinaves sur le risque accru de certaines formes de cancer chez les pompiers (âgés) concernent une population ayant porté des vêtements d’interventions (lourds) pendant des années. C’est également une popu-lation/génération pour qui l’air pressurisé et les masques buccaux lors de l’extinction de feux, l’hygiène sur le lieu d’intervention et après, la décon-tamination de l’EPI et du matériel, etc. ne « faisaient » (= « bientôt » au passé) pas partie des PON (Procédures Opérationnelles Normalisées).

L’article « L’hygiène face au feu » (« Hygiëne bij brand ») dans « De Brand-weerman n° 547 » ou la publication « Feu éteint, plus de danger ? » (« Vuur uit, gevaar voorbij? ») sont tout à fait louables (!). Nous sommes convaincus que cela peut mener à une réduction majeure des risques de santé encourus par les pompiers. Un comportement à risque réduit (une exposition réduite aux éléments cancérigènes) forme en e et la base de toute campagne de sensibilisation sur le cancer. C’est à travers la répétition que la prise de conscience et la formation peuvent avoir lieu, c’est pourquoi nous avons préparé le résumé suivant (comprenant les directives énoncées par diverses sources internationales):

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• Lors de l’analyse de la situation, prendre en compte au maximum la fumée et la direction du vent, garder une distance de sécurité et fermer les vitres du véhicule.

• Aussi peu de pompiers que possible ne doivent pénétrer le bâtiment, la structure ou les abords immédiats du feu, même éteint, et tout l’e�ectif présent doit être équipé de la tenue d’intervention complète (tenue EN 469, gants, air comprimé, etc.).

• Les vêtements de protection, ainsi que tout autre élément contaminé, doivent être retirés sur le lieu d’intervention, mais à une distance sûre (zone contaminée <-> zone propre). Des vêtements de rechange propres doivent donc être disponibles. Les EPI contaminés sont stockés dans des sacs ou autres récipients hermétiques. L’équipement et le personnel contaminés doivent être complètement séparés des autres.

• Dès que l’appareil respiratoire et les gants du pompier sont ôtés, il lui faut porter un masque buccal, afin de continuer à protéger les voies respiratoires, et des gants d’intervention

pour ambulancier (particulièrement lorsque d’autres manipulations de matériel contaminé sont nécessaires, ou tant que l’équipement contaminé n’a pas été retiré).

• Certains préconisent la présence de lingettes nettoyantes ou de savon dans le véhicule, afin de nettoyer la suie recouvrant le visage et le cou (une zone où le risque d’absorption est plus élevé qu’ailleurs).

• Tout équipement et matériel contaminé doit être nettoyé

• Ventiler le plus vite possible la pièce et porter la tenue d’intervention complète, avec gants et appareil respiratoire, lors d’une intervention

• Se doucher dans l’heure qui suit l’intervention

• La formation, l’exemple donné par les supérieurs

• Des examens médicaux réguliers

• Etc.

Néanmoins, prononcer le mot « cancer » dans une caserne belge, et tout le monde vous parlera (presque exclusivement) de la décontamination des vêtements d’intervention. À nouveau, la prévention commence par l’hygiène au travail, telle que décrite ci-dessus ! La sécurité au travail est un principe établi depuis longtemps, mais, honnêtement, les points d’hygiène énoncés plus haut sont relativement méconnus. Une étude récente menée par l’institut américain NIOSH a démontré que l’application de ces règles d’hygiène au travail, par le biais de bio traçabilité chez les pompiers, a mené à des concentrations similaires voir inférieures des niveaux d’HAP dans le corps des pompiers comparés aux professions ayant une faible exposition à ces produits chimiques.

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Le textile d’intervention multicouche actuel, conforme à l’EN 469 (jusqu’en 1995, le cuir était encore régulièrement porté), joue une fonction protectrice majeure face à divers risques résiduels que nous ne pouvons éliminer (la démarche préventive habituelle : 1. éliminer les risques et remplacer par une alternative plus sûre ; 2. intervenir à la source pour éliminer les risques ; 3. protection collective, et en-suite 4. protection individuelle ; 5. la dispense de formation [notamment les PON]

et 6. signaler et avertir). La tenue d’intervention ne peut être présentée comme faisant partie du problème : elle est en e  et une partie essentielle de la solution (!) et constitue, en plus d’une protection thermique, une excel-lente barrière face à l’infi ltration de ces éléments nocifs. Des études indépen-dantes de l’IBZ et de SIOEN (en collab-oration avec Centexbel et sur la base d’extraction thermique) sont arrivées aux mêmes conclusions, c’est-à-dire que la membrane empêche plus de 80 % des HAP et COV de pénétrer (voir les barres bleues dans le graphique 4 v. pour l’avant-dernière appel d’of-fres fédéral, et le graphique 5 v. pour la nouvelle solution triple couche de Sioen). Une étude récente menée par SIOEN (en collaboration avec Centex-bel) a démontré qu’il n’existait pas de solution miracle. Toutes les tenues multicouches étudiées disposant d’une membrane imperméable mais respirante (y compris les tenues d’in-tervention des deux dernières appels d’o� res fédéraux du SPF intérieur) empêchent la majorité des éléments nocifs de s’introduire. Il n’y avait AUCUNE di  érence d’e� cacité entre ces tenues.

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AfPS GS 2014:01 PAK

Table 1: Maximum PAH levels to be complied with for the materials in relevant contact/grip and operating surfaces that are to be categorised based on the results of the risk assessment.

Parameter Category 1 Category 2 Category 3Materials indented to be put in the mouth, or materials of toys with intended long-term skin contact (longer than 30 s)

Materials not covered by category 1, with foreseeable skin contact for longer than 30 seconds (long-term skin contact) or re-peated short-term skin con-tact1)

Materials not covered by category 1 or 2 with foreseeable skin contact up to 30 seconds (short term skin contact)

Toys in thescope of2009/48/EC

Otherproducts inthe scopeof ProdSG

Toys in thescope of2009/48/EC

Otherproducts inthe scopeof ProdSG

BENZO(a)PYRENEmg/kg < 0.2 < 0.2 < 0.5 < 0.5 < 1

BENZO(e)PYRENE mg/kg < 0.2 < 0.2 < 0.5 < 0.5 < 1

BENZO(a)ANTHRACENEmg/kg < 0.2 < 0.2 < 0.5 < 0.5 < 1

BENZO(b)FLUORANTHENE mg/kg < 0.2 < 0.2 < 0.5 < 0.5 < 1

BENZO(j)FLUORANTHENEmg/kg < 0.2 < 0.2 < 0.5 < 0.5 < 1

BENZO(k)FLUORANTHENEmg/kg < 0.2 < 0.2 < 0.5 < 0.5 < 1

CHRYSENE mg/kg < 0.2 < 0.2 < 0.5 < 0.5 < 1

DIBENZO(a,h)ANTHRACENE mg/kg < 0.2 < 0.2 < 0.5 < 0.5 < 1

BENZO(g,h,i)PERYLENEmg/kg < 0.2 < 0.2 < 0.5 < 0.5 < 1

INDENO(l,2,3-cd)PYRENEmg/kg < 0.2 < 0.2 < 0.5 < 0.5 < 1

ACENAPHTHYLENE,ACENAPHTHENE,FLUORENE,PHENANTHRENE,PYRENE,ANTHRACENE,FLUORANTHENEmg/kg

<1sum

< 5sum

< 10sum

< 20sum

< 50sum

NAPHTHALENEmg/kg < 1 < 2 < 10

Sum 18 PAH 3 mg/kg < 1 < 5 < 10 < 20 < 50

* Wording “short-term repetitive skin contact” from supplement to REACH annex XVII no. 50 (REGULATION (EU) No 1272/2013)

Ausschuss für Produktsicherheit (AfPS)

Gs-Spezifikation AfPS GS 2014:01 PAK

Prüfung und Bewertung von Polyzyklischen Aromatischen Kohlenwassersto�en

(PAK) bei der Zuerkennung

GS-Zeichens

Les HAP constituent un groupe de plusieurs centaines d’éléments organiques composés de deux ou plusieurs cycles benzéniques. Ces derniers sont produits lors de la combustion ou de la carbonisation incomplète de diverses matières contenant du carbone. Par-mi les centaines d’HAP connus, une dizaine sont listées par diverses autorités sanitaires comme potentiellement dangereuses et possiblement cancérigènes. La législation européenne pour l’évaluation de la toxicité de l’alimentation relève 4 HAP (appelés HAP4 : le chrysène, le benzopyrène, le benzanthracène et le benzofluoranthène). Le label international (indépendant) Oeko-Tex 100 pour les textiles en contact avec la peau en ajoute 4 autres.

Pour les conclusions, nous nous sommes basés sur le protocole d’essai de l’AfPS (le Comité allemand pour la sécurité des pro-duits) qui prend en compte quelques HAP supplémentaires. Pour les critères, il nous faut regarder dans la catégorie 2 (autre que jouets).

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Après avoir observé tous les échantillons contam-inés — au cours d’un même essai —, nous avons calculé une moyenne de 2,6 mg/kg (min. <0,06 — max. 6.50) de naphtalène et une concentration moyenne d’HAP de 19 mg/kg (min. 11,37 — max. 28,66), ce qui correspond à 2-3 fois la concentra-tion autorisée. Un chi�re qui répond cependant aux normes, pour autant que la membrane n’entre pas en contact avec la peau.

Bien plus importante est notre capacité à éliminer, lors du nettoyage, un maximum de ces éléments (voir plus loin dans l’article).

En plus de la membrane, ces éléments sont également présents sur le tissu extérieur, avec des pourcentages allant jusqu’à 15 %. Seule une très petite partie de ce pourcentage pénètre dans la doublure intérieure, ce qui signifie une concentration bien en-dessous des critères cités ci-dessus.

Dans le cadre d’un projet de recherche (en cours) de l’IWT (l’Institut flamand pour la Promotion de la Recherche scientifique et technologique dans l’Industrie) auquel participent Rapid Industry (basé à Ingelmunster) et SIOEN (en collaboration avec Centexbel), nous n’avons, sur base d’une extraction chimique des HAP après un test clas-sique de feu de bois en conteneur au sein de la « West-Vlaamse brandweerschool », constaté au-cun niveau détectable (donc de plus de 0,2 mg/kg) d’HAP sur la doublure intérieure des tenues contaminées. Nous devons également souligner que le degré de contamination lors de chaque test est di�érent (il dépend du protocole d’essai, du foyer de l’incendie, de la durée d’exposition, de l’endroit dans le conteneur, etc.), mais que nous avons systématiquement prélevé di�érents échantillons et réalisé plusieurs mesures, ce qui nous permet d’arriver à des conclusions fiables.

Il faut également reconnaître que les gaz de combustion peuvent, eux aussi, s’infiltrer sous la tenue d’intervention via les interfaces (par ex. la zone entre le pantalon et la veste,…). Cependant, la contamination s’est faite lors de tests en conte-neur avec les vestes et pantalons d’intervention. Le risque existait même dans la configuration de test.

Sous ce vêtement d’intervention les pompiers portent normalement aussi d’autres vêtements (vêtements de caserne, sous-vêtements ignifuges, ...). Le fait de garder sur soi des vête-ments contaminés et l’accumulation progressive de contaminants à cause d’un entretien insuf-fisant pourraient en e�et présenter un risque sanitaire accru. Notre peau fait également o�ce de barrière. Le degré d’absorption d’un produit chimique par la peau dépend du produit (de sa nature chimique) et de la forme dans laquelle il se trouve (gazeux, transportés par des éléments comme les particules de suie, etc.) et la vitesse d’absorption de la peau dépend de sa tempéra-ture, de son niveau d’humidité et de l’endroit du corps (en d’autres termes : l’épaisseur de la peau à un endroit spéfifique). Des études ont démon-tré que la zone la plus à risque se situe dans la région du cou, une raison su½sante de nettoy-er systématiquement sa cagoule après chaque intervention. Étant donné que cette absorption cutanée nécessite un certain temps, il est primor-dial de se débarrasser au plus vite des contam-inants éventuels (en changeant de tenue et en se douchant). La toxicité dépend de la nature du produit et de sa concentration. Sur ce point, il n’existe pour le moment qu’un nombre insu½sant d’études spécifiques aux pompiers, ce à quoi veulent remédier, entre autres, le IFV (Instituut Fysieke Veiligheid), basé aux Pays-Bas.

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La présence éventuelle de cancérigènes, détectable par le bio traçage, dépend également fortement du style de vie de l’individu et de son environnement (fumer du tabac ; manger de la viande ou autres aliments, fumés/grillés/flambés ; exposition aux gaz d’échappements, chau�age, etc.).

En e�et, dernier point — mais très important — en matière d’hygiène au travail : le nettoyage de l’EPI, y compris les habits. Contrairement aux décennies précédentes, ces dernières années (et surtout depuis le Fireforum 2012 à Florival) ont vu une modification des habitudes. Les pompiers ne lais-sent plus les particules cancérigènes s’accumuler sur les tenues (qui ne sont pas lavées), ils com-mencent à intégrer le fait qu’une tenue exposée aux gaz de combustion lors d’une intervention doit être systématiquement nettoyée, tout comme c’était déjà le cas avec les appareils respiratoires.

De nombreuses casernes ont déjà investi dans appareils combinant lave-linge et sèche-linge.

Les HAP, tels que les lipides, principalement non polaires, se désintègrent di½cilement dans des solutions polaires comme l’eau pure. En ajoutant des agents de surface (détergents) et d’autres produits chimiques (par exemple l’alcool), on peut arriver à les « dissoudre » dans l’eau. Les COV sont, comme l’indique le terme, évaporables ou (semi-) volatiles.

En nettoyant à l’eau (= lavage classique) à l’aide des détergents appropriés, suivi d’un séchage en tambour ou en armoire sèche-linge, les essais menés par Rapid Industry et SIOEN ont permis d’atteindre un pourcentage de décontamination de 100 % des couches extérieures et intérieures ! Contrairement aux tests précédents, ce nettoyage a permis d’atteindre un degré de décontamination de plus de 90 % (la contamination résiduelle est donc bien plus faible que les critères de l’AfPS repris ci-dessus ; la concentration de l’ensemble des 18 HAP se situe entre 1,5 et 5 mg/kg [< 10 mg/kg] et celle de naphtalène est de 0 mg/kg [<< 2 mg/kg]). Le nettoyage à l’eau reste également le moyen optimal pour éliminer un large spectre de salissures (sang, boue, sable, graisses, etc.) de la tenue de pompier. Cette technique est aussi applicable telle quelle dans le cas de vêtements humides amenés dans un sac plastique hermétique depuis le lieu d’intervention.

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Conclusion:

1° Accordez autant d’attention aux règles « d’hygiène au travail » qu’aux règles de « sécurité au travail », dont fait partie le port d’un EPI complet ;

2° Lavez votre tenue contaminée par les gaz de combustion ;

3° Ne lavez jamais votre tenue à la maison, laissez de préférence une laverie professionnelle spécialisée s’en occuper (avec une expertise pour chaque type de contamination, utilisant une association optimale de détergents et le code couleur d’inspection vert-orange-rouge, réparations, etc.), ce aussi pour des raisons environnementales d’évacuation des eaux usées.

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2017

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