HUBBUB

Conception : Louis-Clément da Costa et POL

Composition musicale : POL

Chorégraphie & Interpretation : Louis-Clément da Costa et Stéphanie Bayle

Production : Cie Axis

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Désordre, chaos, démesure, les manifestations de la violence sont corréla-tives de l’établissement préalable de normes et de règles. Le déréglement induit par son émergence se définit toujours comme écart, transgression. HUBHUB s’intéresse à la notion de violence, non pas comprise comme la démonstration visible de la force physique à des fins de domination, mais dans ses manifestations les plus insidieuses, voire les plus douces. L’expérience de l’amour, de la beauté, suscitent en nous une déchirure, un délire, un arrachement... Violence d’un appel à la pensée ou d’un rappel au mystère de l’existence, ces évènements revêtent toujours un caractère marginal. Or, les micro-violences, larvées et insistantes qu’exer-cent sur les individus les normes sociales sont autant de remparts invisibles à la marginalité d’une expérience pourtant libératrice. Dressage des corps, discipline de la pensée qui s’effectuent sans coercition mais par l’imposition diffuse de vérités et de valeurs inconsciemment intériorisées, c’est une forme d’assujettissement sans peine ni possibilité de résistance qui se met pernicieusement en place et étouffe ceux qui en sont victimes avec leur accord implicite.

PRÉAMBULE

Batiment de l’Eglise de scientolgie - Los Angeles

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A l’instar de notre pièce précédente (Axis Mundi), la mathématique structure la pièce. C’est ici un système de boucles qui organise les déplacements. Une scénographie épurée, des lumières crues et une disposition du public l’incitant à se promener, à devenir acteur de la pièce, tend à montrer une violence plus symbolique que physique... Un cri silencieux.

Le matériel sonore de HUBBUB est constitué, à l’instar du geste chorégraphique, de systèmes complexes de boucles intriquées hypnotiques et évolutives indui-sant un état de transe et de flottement des capacités cognitives propice à la manipulation mentale et à l’implémentation de concepts absurdes et foncière-ment illogiques.

Le son comme outil de contrôle des foules, comme moyen de torture ou comme insidieuse tactique de lavage de cerveau. La musique devenue arme.

L’ordinateur s’avère le musicien idéal de par sa rigueur mathématique et sa capacité inégalable à la répétition débilitante et obsessionnelle. Ses possibilités aux extrémités du spectre sonore, à des seuils quasi indétectables par l’oreille humaine, en font un allié précieux pour quiconque envisage de subjuguer ses semblables sans user de violence physique.

LA MUSIQUE DEVENUE ARME

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Matériel chorégraphique Les mouvements des danseurs s’inspirent de différentes sources, chacune liées à des gestuelles fortement ritualisées et institutionnalisées.

La brusquerie d’attitude de la relève de la garde indo-pakistanaise, mais égale-ment, les signes effectués par les monarques, notamment leurs salutations, font l’objet d’un traitement chorégraphique. La répétition des gestes de la sciento-logie, utilisés comme techniques de dressage, de maîtrise des affiliés, sont éga-lement réemployés.

A chaque fois, ce sont des corps rigoureusement disciplinés par des appareils étatiques ou, dans le cas de la scientologie, sectaires, qui influencent la danse. Les relations complexes de pouvoir qui se lisent dans des mouvements qui sont autant d’incarcérations informulées montrent la violence, non pas dans ce qu’elle a de brutalement répressif ou domesticateur, mais en son travestisse-ment.

PISTES DE RECHERCHE CHOREGRAPHIQUE

«La violence symbolique est cette forme particulière de contrainte qui ne peut s’exercer qu’avec la complicité active - ce qui ne veut pas dire consciente et volontaire - de ceux qui la subissent et qui ne sont déterminés que dans la

mesure où ils se privent de la possibilité d’une liberté fondée sur la prise de conscience.»

Pierre Bourdieu, La Noblesse d’État, 1989.

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Conception : Louis-Clément da Costa et POL.Musique : POL.Chorégraphie et interprétation : Stéphanie Bayle et Louis-Clément da Costa.

Aide à la rédaction : Nora Touahri.Création lumière : Yon AliagaProduction : Cie Axis

CRÉDITS

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Danseur freelance et jeune chorégraphe résidant en Belgique depuis 2008, Louis-Clément da Costa a d’abord travaillé à l’Opéra Ballet de Lyon pen-dant deux ans. Il y rencontre le travail de plusieurs chorégraphes tels que Sasha Waltz, Maguy Marin, William Forsythe, ou encore Pierre Droulers et Tere O’Connor.

Par la suite, il rejoint les Ballets C. de la B. et Alain Platel pour Pitié ! puis Boléro avec Lisi Esteras. Depuis quelques années entre la Suisse et la Belgique, il colla-bore régulièrement avec la Cie Gilles Jobin, la Cie Greffe de Cindy van Acker, Charleroi danse (Pierre Droulers), la Cie Peeping Tom en tant que danseur, assis-tant artistique, son et vidéo, Christian Bakalov pour le projet d’installation Bright ou encore Trajal Harrell et la metteuse en scène Julie Beauvais

En 2016 et 2017 il assiste Franck Chartier pour les créations de «The Lost Room» & «The hidden Floor» avec le Nederlands Dans Theatre 1. La première remporte le Swan award de la pièce de danse la plus impressionante et la deuxième est nominée cette année. En 2018, il participe au prochain Opéra de Roméo Castelucci, la flute enchan-téau Théâtre royal de la Monnaie de Bruxelles avec la chorégraphe Cindy van Acker.

BIOGRAPHIELouis-Clément da Costa

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Un gout prononcé pour l’expérimentationet la recherche

Depuis 2011, il organise les speedbattles, des matchs de danse contemporaine inspirés des battles hip-hop et à l’instar des matchs d’improvisation du théâtre. Deux équipes de quatre danseurs et des musiciens s’affrontent selon des règles d’improvisation bien précises projetées sur un écran géant. En parallèle, il développe avec le collectif Éponyme un ma-gazine consacré à la danse distribué gratuite-ment lors des représentations. Les thèmesabordés furent « Danse et compétition » puis« Danse et divertissement » et maintenant « Danse et technique ». Les speedbattles eurent lieu dans des théâtres (Tunis capitalede la danse, Istres, la Raffinerie-Charleroi-danse) mais aussi dans des gymnases (festival Antigel) ou encore dans des foiresd’art contemporain (Abu d’habi Art fair).

En 2014, avec le designer Christophe Guérin il expérimente une forme mêlant le vernis-sage de design, avec construction d’objets en direct, en parallèle d’une performance de danse lors de « Gestural Structure » au Kuns-traum à Berlin.

Avec le collectif Requin Baleine, Louis-Clément s’attache à développer la recherche choré-graphique et visuelle sous l’eau.

TRAVAUX ANTÉRIEURS Louis-Clément da Costa

Play @ Théâtre de l’Usine - Genève.

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En collaboration avec Joel Cahen, il participe aux Wetsounds. il se forme en plongée et crée des pièces en piscine ou en milieu aquatique : les spectateurs sont dans l’eau, équipés de masques et de tubas pour suivre la perfor-mance se déroulant sous l’eau.

Pour la dernière pièce Axis Mundi (Créa-tionThéâtre du Galpon 2017) de la Cie Axis s’inspirant de l’observatoire astronomique de Jaipur, il conçoit plusieurs systèmes choré-graphiques générateurs d’éclipses, fondés sur des systèmes mathématiques simples. Toutes les dix minutes, les quatre danseurs s’alignent. Entre-temps ils suivent des orbites : autour d’un centre, neuf centres puis chaque danseur devient le centre d’attraction des trois autres. Ces systèmes sous formes de partitions sontensuite retranscrits en 3D par le designer Jé-rémy Plazy, en prenant la verticale comme dimension temporelle. La sculpture résultant de ces processus est la première partition de danse imprimée en 3D.

TRAVAUX ANTÉRIEURS Louis-Clément da Costa

Essais pour Narcoses © Requin-Baleine 2016.

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Sur la scène genevoise, elle a été l’interprète de la compagnie Quivala de Prisca Harsch et Pascal Gravat, de la compagnie 7273 de Laurence Yadi et Nicolas Cantillon et plus récemment, elle rejoint le casting de la pièce Quantum et la compagnie Gilles Jobin pour une série de tournées en Amérique du Sud, en Inde et en Europe.

Depuis août 2012, Stéphanie travaille avec la chorégraphe Cindy Van Acker au sein de sa compagnie, Greffe, qu’elle rejoint lors d’une reprise de rôle dans la pièce Dif-fraction. Cindy Van Acker crée pour elle le solo Helder en 2013 qui sera joué au Festi-val d’Avignon. L’année suivante. Elle assiste la chorégraphe pour la pièce Anechoïc, crée à Ostende en Belgique, pour les 50 danseurs de P.A.R.T.S. ainsi que sur les ré-centes créations pour le CCN- Ballet de Lorraine puis pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève. Elle est interprète de la pièce Zaoum, crée en 2016, et de Speechless Voices, en 2018.

En 2015, Stéphanie rencontre le metteur en scène italien Romeo Castellucci. Elle est assistante à la chorégraphie sur l’opéra Moïse et Aron créé à l’Opéra Bastille de Paris. L’expérience se renouvelle en 2017 lors de la création de l’opéra Tannhaüser au Baye-rishe Staatsoper de Münich. Aujourd’hui, Stéphanie est également interprète pour Romeo Castellucci dans les pièces Democracy in America et prochainement, dans La Flûte Enchantée qui sera créée à La Monnaie de Bruxelles en septembre 2018.Elle a aussi récemment collaboré avec Ruth Childs pour la reprise de rôle de pièces de Lucinda Childs, Calico Mingling et Reclining Rondo.

A travers la structure de la Cie Greffe/ Cindy Van Acker, Stéphanie coordonne le pro-jet « l’Impasse » qui propose tout au long de l’année un programme d’entrainements quotidiens pour les danseurs professionnels, ainsi que des workshops ponctuels avec des artistes invités.

BIOGRAPHIEStéphanie Bayle

Après ses études au Ballet Junior de Genève, Stéphanie Bayle travaille avec la compagnie Alias jusqu’en 2012. Elle poursuit ensuite son parcours en free lance en travaillant avec différentes compagnies en France (Yuval Pick), en Allemagne (Cocoon Dance), en Suisse alémanique (Cie Tabea Martin) et en tant que guest dancer pour plusieurs évènements, notamment avec la For-sythe Company pour la performance Human Writes.

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Compositeur de musique électronique depuis l’aube des nineties, installéentre le martèlement entêtant d’un dance floor électro et les coulisses sombres de la civilisation post-industrielle, POL infiltre sa musique dans notre monde en usant de diverses statégies. On suit sa trace des souterrains techno de Genève aux clubs de la planète. Parmi ses oeuvres récentes on notera Drumming by Num-bers, composition pour un quatuor de percussionistes revisitant Steve Reich ou encore JJRMX, réadaptation des plus célèbres partitions de Jean-Jacques Rousseau.

Il est l’auteur d’installations sonores comme le jardin zen interactif Tactile, L’Au-toradio Orchestra, Le Potager sonore, mais aussi de 256 sonneries pour un col-lège. Sa dernière pièce s’intitule Jantar Mantar, une installation son/vidéo inspi-rée par d’antiques observatoires astronomiques indiens.

Pour la danse contemporaine, il a travailléavec de jeunes chorégraphes comme Marthe Krummenacher ou Ioannis Mandafounis et conçu la pièce Play inspirée par les jeux vidéos. En 2016 il crée la pièce Axis Mundi avec Louis-Clé-ment da Costa.

BIOGRAPHIEPOL

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Sur disque, ses productions logent chez Helvet Underground, le label digital dont il est le patron, chez Poor Records, petite maison suisse en plein essor dans les circuits mondiaux, ou encore sur Urgence Disk.

En 1991, POL contribuait largement à poser les fondations de l’électronique genevoise au sein de MXP (avec Plastique de Rêve). En 2002, il se projetait dans le firmament en coécrivant la musique de Water Lilly - une électro-techno tein-tée de glamour pop et d’ambiances cosmiques.

Aujourd’hui, POL poursuit sa conquête de l’espace en manoeuvrant son vais-seau en solo ou àl’aide de copilotes comme dans les projets Robor (improvisa-tions électroniques) avec Ghostape, Aeroflot (expérimentale-électro-pop dans la veine de Tom Yorke) avec Goodbye Ivan, Core avec Da Saz et Audio Pervert ou encore Sunisit (IDM) avec Cesare Pizzi, fondateur et clavier des mythiques Young Gods.

BIOGRAPHIEPOL

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A Piece of Blue Sky Jon Atack Bare-Faced Messiah: The True Story Of L. Ron Hubbard Russell Miller Going Clear: Scientology, Hollywood, and the Prison of Belief Lawrence Wright L. Ron Hubbard: Messiah or Madman? Bent Corydon Memoirs of a Scientology Warrior Mark «Marty» Rathbun The Unbreakable Miss Lovely Tony Ortega Beyond Belief: My Secret Life Inside Scientology and My Harrowing Escape Jenna Miscavige Hill Inside Scientology Janet Reitman Abuse at the Top Amy Scobee The Church of Fear: Inside The Weird World of Scientology John Sweeney The Truth Rundown Tampa Bay Times Scientology: the Cult of Greed Jon Atack Blown for Good: Behind the Iron Curtain of Scientology Marc Headley Conterfeit Dreams Jefferson Hawkins My Billion Years Contract Nancy Many Tom Cruise: An Unauthorized Biography Andrew Morton http://www.xenu.net http://tonyortega.org

BIBLIOGRAPHIE

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Cie Axis

Direction artistiquePOL

pol@otaku.ch

Production, DiffusionAnna Ladeira

+41 (0) 78 766 09 82levoisin.ch@gmail.com

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