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Winter 2009 The Protector Soil Conservation Council of Canada Le Conseil de conservation des sols Canada crée un nouveau programme national … suite à la page 2 besoin de mettre en œuvre un nouveau programme, le calculateur n’a pas encore été mis à l’essai ni évalué sur le terrain. Au printemps et à l’été 2008, le CCSC a rédigé une proposition qu’il a soumise au Programme pour l’avancement du secteur canadien de l’agriculture et de l’agroalimentaire Saskatchewan (ACAAFS). Comme il vise des résultats collectifs, ce programme pourrait être mené dans toutes les régions du Canada. Ainsi, les équipes de Prise en charge (PC) partout au pays reprendraient leurs activités pour offrir un programme de conservation national aux producteurs. À la fin novembre, le CCSC a reçu la confirmation que 500 000 $ seraient accordés à sa proposition. Ce montant est inférieur aux 697 000 $ demandés, mais il s’agit du montant maximal autorisé en vertu de la politique du conseil agricole de la Saskatchewan. Ce dernier tente maintenant de trouver des partenaires pour le projet auprès d’autres conseils agricoles canadiens; d’autres fonds pourraient donc être accessibles au cours de la nouvelle année. Au cours des années visées par le Plan d’action sur le changement climatique du Canada, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) a conçu un calculateur d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Le calculateur est fondé sur un modèle informatisé qui analyse diverses mises en situation relativement à la gestion de la conservation à la ferme et détermine les réductions possibles d’émissions de GES. Cet instrument pourrait permettre aux producteurs de considérer diverses pratiques de conservation, dont le semis direct, la rotation avec des cultures fourragères vivaces, les brise-vent et les zones tampons riveraines. Henry Janzen, Ph.D., et ses collègues à Lethbridge et à Ottawa ont mis au point un tel calculateur, prêt à être mis à l’essai sur le terrain et à être évalué par les agronomes et les producteurs intéressés. Comme le Conseil de conservation des sols Canada (CCSC) suit de près les questions liées aux changements climatiques et aux GES, on lui a demandé d’aider AAC à évaluer le calculateur sur le terrain. Or, vu la conclusion du Cadre stratégique pour l’agriculture et le Calculateur des gaz à effet de serre à mettre à l’essai HIVER 2009

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Winter 2009 The Protector Soil Conservation Council of Canada

Le Conseil de conservation des sols Canada crée un nouveau programme national

… suite à la page 2

besoin de mettre en œuvre un nouveau programme, le calculateur n’a pas encore été mis à l’essai ni évalué sur le terrain.

Au printemps et à l’été 2008, le CCSC a rédigé une proposition qu’il a soumise au Programme pour l’avancement du secteur canadien de l’agriculture et de l’agroalimentaire Saskatchewan (ACAAFS). Comme il vise des résultats collectifs, ce programme pourrait être mené dans toutes les régions du Canada. Ainsi, les équipes de Prise en charge (PC) partout au pays reprendraient leurs activités pour offrir un programme de conservation national aux producteurs.

À la fin novembre, le CCSC a reçu la confirmation que 500 000 $ seraient accordés à sa proposition. Ce montant est inférieur aux 697 000 $ demandés, mais il s’agit du montant maximal autorisé en vertu de la politique du conseil agricole de la Saskatchewan. Ce dernier tente maintenant de trouver des partenaires pour le projet auprès d’autres conseils agricoles canadiens; d’autres fonds pourraient donc être accessibles au cours de la nouvelle année.

Au cours des années visées par le Plan d’action sur le changement climatique du Canada, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) a conçu un calculateur d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Le calculateur est fondé sur un modèle informatisé qui analyse diverses mises en situation relativement à la gestion de la conservation à la ferme et détermine les réductions possibles d’émissions de GES. Cet instrument pourrait permettre aux producteurs de considérer diverses pratiques de conservation, dont le semis direct, la rotation avec des cultures fourragères vivaces, les brise-vent et les zones tampons riveraines. Henry Janzen, Ph.D., et ses collègues à Lethbridge et à Ottawa ont mis au point un tel calculateur, prêt à être mis à l’essai sur le terrain et à être évalué par les agronomes et les producteurs intéressés.

Comme le Conseil de conservation des sols Canada (CCSC) suit de près les questions liées aux changements climatiques et aux GES, on lui a demandé d’aider AAC à évaluer le calculateur sur le terrain. Or, vu la conclusion du Cadre stratégique pour l’agriculture et le

Calculateur des gaz à effet de serre à mettre à l’essai

HIVER 2009

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Hiver 2009 Le protecteur Conseil de conservation des sols du Canada

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Nouveau directeur exécutif pour le Conseil de conservation des sols Canada - 2009

Au début de 2008, Doug McKell a annoncé au conseil d’administration qu’il prendrait sa retraite avant la fin décembre 2008. La nécessité de lui trouver un remplaçant a eu un effet d’entraînement, étant donné que le président Eugene Legge, qui comptait se retirer de la présidence, a décidé de rester une année de plus afin de faciliter la transition au sein de l’équipe de la direction.

Tout au long de l’année, les administrateurs ont étudié les possibilités pour remplacer M. McKell. En novembre, M. Legge a annoncé que Glen Shaw, ancien administrateur du CCSC, avait accepté le poste de directeur exécutif à temps partiel.

Glen a récemment pris sa retraite d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), où il a travaillé de nombreuses années au sein de l’Administration du rétablissement agricole des Prairies (ARAP); il occupait, au moment de son départ, le poste de spécialiste des sols, à Saskatoon. Glen et Barb ont récemment quitté leur maison de Saskatoon, où ils vivaient depuis de nombreuses années, pour s’établir dans une jolie maison historique à Moose Jaw. Ainsi, il sera facile pour Glen de gérer l’organisme et de rencontrer fréquemment Sue Hubbs, gestionnaire du bureau, afin de s’acquitter des fonctions administratives.

Bienvenue au sein du conseil d’administration, Glen! Nous sommes heureux de vous y retrouver.

APPEL DE CANDIDATURES POUR LE TEMPLE DE LA RENOMMÉE

Les candidatures peuvent être présentées par tout organisme membre ou tout groupe de cinq membres du CCSC et doivent être appuyées par des documents décrivant l’expérience et les réalisations des candidats.Le bureau du CCSC doit avoir reçu les candidatures, avec la documentation à l’appui, AU PLUS TARD le 28 février 2009 pour que celles-ci soient examinées.Si vous connaissez une personne qui mérite cet honneur, veuillez communiquer avec le bureau du CCSC afin d’obtenir de plus amples renseignements. Il importe de reconnaître ces personnes qui travaillent dur pour protéger nos ressources agricoles!

Doug McKell, coordonnateur de projet, affirme que la renaissance des équipes PC pour la mise en œuvre d’un programme national en constitue l’aspect le plus important. Ce réseau d’équipes a été mis en veilleuse durant un an en attendant les résultats du nouveau cadre stratégique Cultivons l’avenir, en cours d’élaboration par AAC. M. McKell espère qu’AAC intégrera le projet du calculateur dans un plan à plus long terme afin de résoudre les problèmes liés aux changements climatiques et aux GES.

La première étape du programme comporte un atelier d’une journée à Ottawa à l’intention des chefs d’équipe PC et des agronomes sur le terrain. AAC y fera la démonstration de la toute dernière version du calculateur et permettra aux personnes sur le terrain de s’exercer à l’utiliser. Au cours des prochains mois, les équipes PC procéderont à des évaluations du logiciel en collaboration avec des agriculteurs. Les renseignements recueillis seront transmis à AAC, qui s’en servira pour modifier le calculateur et mettre au point une version finale pouvant être utilisée sur le terrain.

Il s’agit d’excellentes nouvelles pour le CCSC, car cela montre l’importance du réseau d’équipes PC établi il y a plusieurs années et qui sont chargés d’offrir des programmes de conservation nationaux aux producteurs. De plus amples renseignements sur la progression de ce programme seront publiés dans des bulletins à venir du CCSC ainsi que sur son site Web.

AVIS DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE DU CONSEIL DE CONSERVATION DES SOLS CANADA

L’assemblée générale annuelle du CCSC se tiendra au Holiday Inn Hotel & Suites, à Ottawa, Ontario, le mercredi 25 mars 2009, de 8 h à midi. Le soir même, il y aura un banquet, où l’on présentera, comme chaque année, les nouveaux membres du Temple de la renommée.

NOUVELLE ADRESSE ET NOUVEAU NUMÉRO DE TÉLÉPhONE DU CCSC : Conseil de conservation des sols Canada, CP 998, Indian Head, Sask., SOG 2K0; (306)972-7293.

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Hiver 2009 Le protecteur Conseil de conservation des sols du Canada

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By Nancy Tilt

L’Association pour l’amélioration des sols et des cultures de l’Ontario (AASCO) compte parmi les partenaires de l’initiative pancanadienne visant à quantifier les incidences économiques et les répercussions sur les gaz à effet de serre (GES) associées à la gestion des paysages agricoles comprenant des terres humides et des zones riveraines. Canards Illimités Canada assure la coordination de l’initiative.

On compte dix sites d’étude représentant diverses cultures et pratiques culturales, répartis dans cinq provinces. Les sites de l’Ouest sont composés de terres humides des mares des prairies, alors que ceux de l’Est constituent des zones riveraines en bordure de ruisseaux. Les sites de l’Ontario sont situés sur la propriété de John Mount, près de Valens, dans le canton de Flamborough, ainsi que sur la propriété de John Beer, près d’Arthur, dans le comté de Wellington. Nous en sommes maintenant à la dernière année d’une étude triennale.

Le projet se divise en deux volets. Le premier consiste à évaluer le rôle environnemental des terres humides et des zones riveraines dans le contexte agricole. C’est à cette tâche que participe essentiellement l’AASCO. Les objectifs comprennent les suivants :

Concevoir des techniques d’évaluation des émissions de GES •et de la séquestration de carbone dans les paysages agricoles.Mesurer les émissions nettes de dioxyde de carbone (CO2), •d’oxyde nitreux (NO2) et de méthane (CH4) provenant des zones riveraines et des terres cultivées adjacentes.Déterminer l’incidence de la gestion des terres cultivées et des •zones riveraines sur les GES qu’elles émettent ainsi que sur la séquestration de carbone que l’on y trouve.

Essentiellement, nous recueillons des données de référence et transposons nos observations en données.

Le deuxième volet concerne l’évaluation de la valeur économique de ces régions, encore une fois d’un point de vue agricole. L’objectif principal est de déterminer les avantages et coûts économiques, pour les secteurs public et privé, de diverses Pratiques de gestion bénéfiques (PGP), en tant que biens et services écologiques, ainsi que les avantages possibles de l’atténuation des changements climatiques ou de l’adaptation à leurs effets. Il est impératif que les coûts du secteur privé soient considérés. L’Université de Guelph se charge de cette partie du projet.

Méthodes de rechercheÀ chaque site, trois transects traversent la pente de la terre cultivée, de l’épaulement à l’extrémité la plus basse du champ, et

la zone riveraine adjacente, de l’épaulement aux terres humides ou au bord du ruisseau. Nous prélevons des échantillons à six points le long de chaque transect, soit trois dans le champ et trois dans la zone riveraine. On compte quatre périodes d’échantillonnage par année : après le dégel, après l’ensemencement, ainsi qu’avant et après la récolte.

Pour mesurer les émissions de GES, nous utilisons des chambres aérées et isolées reposant sur des collets en PVC que l’on insère dans le sol à chaque point d’échantillonnage. Nous prélevons l’air à l’intérieur de la chambre toutes les 15 minutes, soit au départ, puis après 15, 30 et 45 minutes, afin de mesurer les flux de CO2, de NO2 et de CH4 à la surface du sol. Les échantillons sont retirés de la chambre au moyen d’une seringue, puis sont injectés dans des fioles en verre.

Nous mesurons également la température et l’humidité du sol et de l’air à chaque point pendant chaque période d’échantillonnage des GES.

En plus des échantillons de gaz, nous prélevons des échantillons de sol un peu partout sur chaque site, au printemps et à l’automne, afin d’en évaluer la fertilité. Nous évaluons les propriétés chimiques de l’eau des ruisseaux adjacents trois fois par année et prélevons

Gestion des paysages agricoles englobant des terres humides et des zones riveraines : incidences économiques et répercussions sur les gaz à effet de serre

Picture #2. Collecting a gas sample.

Figure 2. Prélèvement d’un échantillon de gaz.

Figure 1. À chaque site, des transects traversent la terre cultivée de l’épaulement à la pente du bas.

Picture #1. Transects at each site traverse the cropland from shoulder to foot-slope.

Shoulder Mid-Slope Foot-Slope RiparianÉpaulement Pente du milieu Pente du bas Zone riveraine

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des échantillons de végétation riveraine et de culture juste avant la récolte afin de déterminer la production de biomasse.

RésultatsLes données recueillies au cours de l’étude triennale seront analysées et un rapport final sera préparé en mars 2009.

Résultats prévusCe projet est un pas vers une approche de gestion plus globale des paysages agricoles et des systèmes agraires qui minimise les répercussions sur l’environnement tout en maintenant un rendement net optimal. Les résultats du projet seront liés à ceux

d’autres recherches en cours portant sur les émissions de GES et les changements climatiques.

Les collaborateurs du projet comprennent un éventail de chercheurs d’un peu partout au Canada, notamment :

Conseil de conservation des sols Canada•Agriculture et Agroalimentaire Canada•Environnement Canada•Universités•Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et du •Développement rural de l’Alberta Associations des sols et cultures provinciales•

Kristine Schlamp, coordonnatrice

Au cours des mois d’août et de septembre 2008, une activité très emballante a pris place le long de divers cours d’eau d’Abbotsford, en Colombie-Britannique. Le service d’irrigation, de drainage et d’endiguement de la Ville d’Abbotsford a planté 339 arbres et arbustes dans le cadre d’un projet de plantation en vue d’améliorer l’environnement; lequel coïncidait avec la période propice aux travaux établie par le ministère des Pêches et des Océans (MPO). Cette période est considérée comme celle où les travaux en bordure des ruisseaux nuisent le moins à la population de poissons.

Shawn Gurney, spécialiste des espaces naturels de la Ville d’Abbotsford, technicien spécialiste des poissons et de la faune et arboriculteur agréé, a élaboré des plans pour chacun des sites de plantation en fonction des conditions de ces derniers, tel que le type de sol et l’humidité. Le matériel végétal choisi convenait à la situation écologique de chaque site et devait mesurer au moins deux mètres de haut pour augmenter les chances de survie. Des essences comme l’aulne rouge, l’aubépine noire, le bouleau à papier et le Douglas taxifolié ont été plantées à au moins dix mètres d’intervalle, alors que cet intervalle a pu être réduit à seulement deux mètres pour le saule du Pacifique et le cornouiller stolonifère, vu leur type de croissance. On a retiré toute espèce végétale envahissante du site avant d’y planter les arbres et arbustes. On a planté certaines des essences au type de croissance semblable par groupes de cinq, en prenant soin de prévoir de l’espace entre chacun des groupes pour la machinerie. Des clôtures à castors ont également été installées sur la plupart des sites de plantation.

L’érosion des berges est un problème courant dans la région d’Abbotsford. Dans le cours naturel des ruisseaux, des matériaux se détachent des berges et sont transportés ailleurs. Toutefois, les sédiments que transportent les ruisseaux peuvent diminuer la qualité de l’eau, particulièrement pour la population de poissons,

en recouvrant le substrat et en augmentant la turbidité. Une fois commencée, l’érosion des berges peut devenir un problème persistant, entraînant la perte continue de sol arable dans les terres agricoles adjacentes.

La plantation d’arbres et d’arbustes constitue une façon efficace d’enrayer l’érosion des berges et de préserver le sol. Au fur et à mesure que les arbres grandissent, particulièrement les arbustes ligneux, les racines s’étendent et stabilisent la berge, en plus de procurer un excellent habitat aux poissons et à la faune. La combinaison d’ombre et de défoliation associées aux végétaux protège la population de poissons contre l’a hausse de la température de l’eau, et les feuilles sénescentes constituent l’un des premiers maillons de la chaîne alimentaire, procurant aux jeunes poissons des insectes et des microorganismes dont ils se nourrissent. De plus, la végétation supplémentaire entraîne le dépôt de sédiments, ce qui diminue la charge sédimentaire du ruisseau et aide à restaurer les berges. Après un certain temps, lorsque les arbres commencent à perdre leurs branches, ces débris ligneux contribuent à éloigner le débit d’eau des berges et servent de zone tampon en réduisant l’abrasivité des autres matériaux transportés par le ruisseau.

La Ville d’Abbotsford continuera de surveiller les arbres et arbustes plantés dans les années à venir et procédera à des évaluations annuelles de la végétation plantée dans les zones d’amélioration riveraine. Elle examinera des facteurs comme le taux de survie et la réapparition des espèces envahissantes, mais on s’attend à ce que ces travaux d’amélioration de l’habitat s’auto-entretiennent.

Le financement pour ce projet découle d’une initiative de coopération avec la Ville d’Abbotsford, l’Abbotsford Soil Conservation Association et l’Agriculture Environment Partnership Initiative, rendue possible par l’Abbotsford – Matsqui Prairie Agriculture and Riparian Stewardship Initiative.

Planter des arbres et des arbustes pour contrer l’érosion des berges

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Lindsay Coulthard, coordonnatrice, Manitoba Zero Tillage Research Association

Les producteurs de céréales de l’Ouest canadien envisagent la diversification des cultures agricoles, notamment l’inclusion dans la rotation des cultures de fourrages pour la production de foin ou le pâturage. Le simple ajout d’un troupeau d’élevage peut rendre la production de cultures céréalières durable.

Depuis 1990, les producteurs céréaliers de l’Ouest canadien diversifient la rotation de leurs cultures en utilisant davantage d’oléagineux et de légumes à cosse. Toutefois, cette méthode n’a entraîné qu’une amélioration marginale de la stabilité du revenu et une faible réduction des risques, car le rendement et le prix de la plupart des oléagineux et des légumes à cosse sont étroitement liés à ceux des céréales. L’ajout d’un troupeau d’élevage peut diversifier les activités agricoles, car son rendement n’est pas lié à celui des céréales et des oléagineux. Une étude menée sur six ans à la Manitoba Zero Tillage Research Association (MZTRA), près de Brandon, au Manitoba, porte sur les systèmes agraires où un mélange de luzerne et de graminées, ou seulement de la luzerne, fait partie de la rotation des cultures à des fins de production fourragère commerciale ou de semi-finition des bouvillons.

Les recherches ont révélé que la luzerne accroît le rendement des cultures annuelles qui lui succèdent dans la rotation, là où l’humidité ne constitue pas un facteur contraignant. Un peuplement de luzerne de courte durée (trois ans) n’épuise pas les réserves d’humidité et son élimination au moyen de produits chimiques plutôt que le labour aide à préserver l’humidité du sol. Les racines profondes de la luzerne contribuent à améliorer la condition du sol, en plus de favoriser la croissance de racines profondes chez les cultures subséquentes et d’améliorer l’infiltration d’eau, qui aide à la recharge de l’humidité de ces champs.

Étude sur six ansDans l’étude menée à la MZTRA, on a entamé, en 2001, une rotation des cultures sur six ans, qui consistait à cultiver de la luzerne pendant trois ans, puis à produire des cultures annuelles les trois autres années. On a divisé la production de luzerne en deux, soit la moitié en foin et l’autre pour la semi-finition des veaux. Le foin récolté dans ces champs a entraîné la perte de nutriments, alors que les pâturages ont permis au sol de récupérer une grande partie de ses nutriments.

La capacité de la luzerne à fixer l’azote et à le stocker sous forme de matières organiques assure l’accès à de l’azote pendant un certain nombre d’années. L’étude sur les rotations, qui a eu lieu de 2002 à 2007 à la MZTRA, a permis de comparer une rotation annuelle céréales-pois-colza-céréales-lin-colza à une rotation luzerne-luzerne-luzerne-céréales-lin-colza. Dans les trois années qui ont suivi l’élimination de la luzerne, l’analyse du sol a montré

que les besoins en azote avaient diminué de 66 livres l’acre par rapport à la rotation de cultures annuelles composées des mêmes cultures et avec les mêmes objectifs de rendement. Au cours de ce cycle de six ans, on a enregistré un apport total en azote de 373 livres pour la rotation des cultures annuelles, comparativement à 142 livres l’acre pour la rotation comprenant un peuplement de luzerne de courte durée.

On a également assuré le suivi de la production de ces deux rotations, qu’on a comparée sur les plans des recettes nettes et du bilan énergétique net. Au cours des six ans de l’essai, la rotation de cultures annuelles a enregistré un rendement de 213 $ l’acre pour la gestion et la main-d’œuvre des producteurs, ou une moyenne de 35 $ par an. La rotation de comparaison, qui comprenait de la luzerne, a affiché un rendement de 243 $ l’acre pour la gestion et la main-d’œuvre au cours de la même période, ou une moyenne de 40 $ par année. Les besoins en matière de main-d’œuvre pour le pâturage de la luzerne étaient considérablement supérieurs à ceux pour la production de cultures annuelles, mais les besoins en main-d’œuvre pour la fenaison de la luzerne étaient légèrement inférieurs.

L’inclusion de la luzerne dans la rotation des cultures augmente les frais de gestion et de main-d’œuvre, mais la réduction des besoins en équipement compense ces frais. La réduction de la quantité d’azote commerciale nécessaire et la diminution des frais de carburant associées à la luzerne donnent assurément une longueur d’avance à ce type de rotation en fonction des bilans énergétiques. La rotation des cultures avec la luzerne présente toutefois un risque accru, étant donné que le prix du foin varie davantage que celui des autres cultures, et les risques de mortalité associés au pâturage d’un champ de luzerne pure sont aussi plus élevés.

La capacité de procéder aux travaux dans les champs plus tôt, de même que la réduction de l’accumulation d’eau à la suite

La luzerne : une option de diversification dans les exploitations céréalières de l’Ouest canadien

“...l’inclusion de la luzerne dans la rotation des cultures en tant que peuplement de

courte durée est bénéfique...”

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Peter Gamache, Alberta Reduced Tillage Linkages

Le 11e Congrès annuel sur les avantages du semis direct, organisé par Reduced Tillage LINKAGES, a une fois de plus été un évènement INCONTOURNABLE cette année! Environ 200 agriculteurs et représentants de l’industrie agricole se sont déplacés pour connaître les derniers développements au sujet des systèmes de production durable.

Les conférenciers ont mis en question les points de vue traditionnels sur le semis direct et souligné l’importance d’un système de production culturale intégré. Les exposés et discussions avaient un point commun : l’importance de travailler avec la nature ainsi que les systèmes du sol, des végétaux et des organismes. Voici un sommaire des exposés. Pour lire les comptes rendus en entier, consultez le site www. reducedtillage.ca (en anglais seulement).

Semis direct en Australie avec un espacement de 30 poucesLe conférencier principal, Robert Ruwoldt, agriculteur de la région de Wimmera, dans l’état de Victoria, en Australie, a donné à tous matière à réflexion et à discussion en expliquant le système qu’il emploie sur son exploitation agricole de 7 000 acres. En fait, ses rangs de légumineuses et de céréales sont espacés de15 pouces, alors que ses rangs de colza et de pois chiches présentent un espacement de 30 pouces. Des semis directs à perturbation minimale du sol, la rotation des cultures, l’ensemencement sur chaume et l’utilisation de lignes de semis pour minimiser le compactage constituent la clé de la réussite du système cultural de M. Ruwoldt.

Grâce à ce système, la pédobiologie agit en sa faveur et lui permet d’obtenir un excellent rendement avec une dose d’engrais des plus faibles.

M. Ruwoldt est le président sortant de la Victorian No-Till Farmers Association et l’un des meilleurs agriculteurs en Australie à pratiquer le semis direct.

Semis direct et phosphoreJeff Schoenau, Ph.D., de l’Université de la Saskatchewan, a traité d’un certain nombre d’expériences comparant la concentration de phosphore dans le sol associée au semis direct à celle liée au travail du sol. Le semis direct a favorisé la disponibilité du phosphore dans le sol à court et à long termes, et ses avantages augmentent avec le temps. La stratification du phosphore en tant que facteur nuisant à sa disponibilité ne semble pas poser problème, et le travail du sol n’est pas une solution justifiée.

Congrès 2008 sur les avantages du semis direct – toute une révélation! Gestion intégrée des mauvaises herbes et semis direct

Bob Blackshaw, Ph.D., du centre d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) de Lethbridge, a souligné l’importance de restructurer les systèmes culturaux pour gérer les mauvaises herbes à toutes les étapes de leur cycle de vie. De tels systèmes réduisent l’apparition des mauvaises herbes, leur croissance, leur reproduction, de même que la concurrence qu’elles font aux cultures. Le semis direct favorise ces avantages, qui peuvent mener à une utilisation mieux ciblée et plus durable des herbicides.

Le génie microbien pour améliorer votre bénéfice net Kris Nichols, Ph.D., du centre du département américain de l’agriculture (USDA) situé à Mandan, dans le Dakota du Nord, nous a expliqué l’importance de la “marmite bouillonnante de vie” qu’est notre sol. Petits et grands édaphons modifient leur environnement afin d’accroître les quantités de nourriture accessible. Les fonctions du sol, comme l’infiltration d’eau, l’aération, la rétention d’eau et le cycle des nutriments, en sont ainsi améliorées. Les édaphons survivent et se développent mieux dans les systèmes où l’on pratique un semis direct à perturbation minimale du sol.

Technologie à taux variablesCraig Shaw, de Lacombe, et Jay Bruggencate, de Farmers Edge, ont discuté de la façon dont ils appliquent la gestion des zones de culture à l’exploitation agricole de M. Shaw. Les zones définies grâce aux images satellites sont précisées à l’aide de cartes de rendement, d’observations sur le terrain et d’analyses du sol et utilisées pour créer des cartes de fertilisation.

Nouvelle technologie de semisCurt McNaughton, de Rumsey, et Cliff Merchant, de Fahler, ont fait un exposé sur leur expérience avec du nouveau matériel de semis. M. McNaughton utilise le semoir Contour, de Morris, alors que M. Merchant est l’un des premiers agriculteurs de l’Alberta à se servir d’un semoir Cross Slot.

Égreneuse et semoir en ligneRex Cunningham, de Mannville, et Ron Lamb, de Claresholm, ont parlé de leur expérience avec les égreneuses et les semoirs en ligne à faible perturbation du sol. La capacité de récolte est meilleure, et le chaume haut présente de nombreux avantages.

Nouvelles possibilités pour les légumineusesMark Olson, du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et du Développement rural de l’Alberta, a parlé de recherches récentes touchant les légumes à cosse, comme l’ambérique, la lentille, le lupin, le pois velu et la féverole. Il a aussi discuté des marchés en développement et de la commercialisation de ces cultures.

de précipitations dans les champs où l’on avait cultivé de la luzerne, sont des signes de l’amélioration du bilan hydrique du sol, ce qui constitue aussi un avantage de ce type de rotation. La luzerne utilise le surplus d’humidité du sol pendant ses années de production et le taux d’infiltration est accru, ce qui permet au sol de se recharger et à la couche arable de sécher plus vite.

Ces facteurs ont prouvé que l’inclusion de la luzerne dans la rotation des cultures en tant que peuplement de courte durée est bénéfique pour le système cultural de l’exploitation agricole de la MZTRA. Celle-ci a maintenu l’utilisation de la luzerne dans la rotation des cultures, et nous continuerons d’évaluer ce choix quant à la valeur qu’il ajoute au système cultural.

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Hiver 2009 Le protecteur Conseil de conservation des sols du Canada

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“Il est vraiment inspirant de travailler avec des producteurs aussi voués à

l’amélioration de leur sol! ”- Sandy Burton

Production de terre arableSandy Burton

Comme il est emballant de produire de la terre arable dans la région de Peace! En six à huit semaines, nous pouvons convertir, par l’intermédiaire d’un processus de compostage, du fumier brut de bovins de boucherie – matière précieuse, mais instable – en un produit stable, biologiquement actif et riche en nutriments qui peut être épandu dans les champs des agriculteurs.

Inspirés en partie de notre participation au CCSC et au Programme d’atténuation des gaz à effet de serre (GES), les administrateurs de la Peace River Forage Association of British Columbia ont lancé ce projet novateur il y a quelques années. La première année de leur engagement, ils ont mené une enquête sur le matériel le plus approprié et invité cinq membres à participer à des ateliers de compostage. Ils ont acquis une retourneuse de compost Aeromaster PT-1 20, de l’Illinois, et un épandeur de fumier vertical Glenmor Lowlander 75, de la Saskatchewan.

En 2008, ils se sont associés au Peace River Agriculture Development Fund (PRAD) pour un projet biennal visant à organiser des démonstrations afin de démontrer aux agriculteurs les pratiques de compostage et d’épandage du fumier améliorées et embaucher un entrepreneur pour surveiller la température, le sol, le fumier et le compost. Ce projet comptait trois volets principaux, décrits ci-après, soit l’épandage de fumier, le compostage et le thé de compostage.

Pour qu’une nouvelle pratique devienne populaire, elle doit franchir trois étapes d’analyse par un groupe de recherche appliquée, comme la Peace River Forage Association of British Columbia. On teste d’abord sa faisabilité dans cette région, sur un seul site et à petite échelle. La deuxième étape consiste à explorer les façons de la rendre opérationnelle et à assurer sa réussite à grande échelle avec quelques collaborateurs. Enfin, le groupe de recherche appliquée invite tous ses membres à essayer la pratique en leur permettant de louer le équipement à un prix raisonnable. Chacun

des trois volets du projet en étant à une étape différente, l’accent ou l’approche diffère d’un volet à l’autre.

1. Épandage de fumierCollaborateurs : • Dale Fredrickson, Glenn Hogberg et Rick KantzÉtape 3 :• Démonstrations de nouveaux épandeurs de fumier à des fins de sensibilisation, puis possibilité pour les membres de les louer.Problèmes : Cet automne, tout le monde voulait utiliser •l’épandeur dans une période précise de deux semaines.Possibilités : • Démonstrations pour montrer la prolongation de la période d’épandage.Prochaine étape? • La personne-ressource est Walter Fritsche. Indiquer les taux de location et établir les attentes.

2. CompostageCollaborateurs :• Rick Kantz et Bill WilsonÉtape 2 : • Comment en assurer la réussite? Démonstrations pour expliquer la façon de gérer la température et l’humidité et de déterminer le nombre de retournements.Problèmes : • Dans les régions de North Peace et de South Peace, la mobilité n’est pas aussi bonne; il faut donc mener un seul projet de compostage à la fois. Il y a des exigences à satisfaire relativement aux tracteurs. L’humidité peut avoir été un facteur limitant cette année.Possibilités : • En apprendre davantage sur la façon de gérer l’humidité dans les tas. Inclure plus de démonstrations sur le compostage partiel. On pourrait parler de la démonstration de Glenn Hogberg (à mi-chemin entre le fumier brut et le compost). Certains des tas de M. Kantz correspondent davantage à l’élevage hivernal sur d’autres ranchs.Prochaine étape? • Proposition pour une surveillance de la température et de l’humidité moins exigeante en main-d’œuvre.

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3. Thé de compostageCollaborateurs : • Sarah Davies et Glenn HogbergÉtape 1 : • Cela fonctionnera-t-il? En 2008, on a testé la faisabilité du concept à petite échelle, soit sur une acre.Problèmes :• Il y a loin à parcourir pour louer du matériel d’un agriculteur de Grimshaw. Les techniques de pulvérisation et de remplissage doivent être améliorées. Les conditions de sécheresse faussent les données.Possibilités : • Simplifier la recette et utiliser le compost produit dans la région de Peace. Acheter des ingrédients moins coûteux.Prochaine étape? • Proposition pour l’achat de matériel d’infusion pour l’association.

Les résultats de ce projet emballant ont paru dans plusieurs articles dans les derniers numéros du bulletin Forage First. De plus, quatre articles Forage Facts sont affichés sur le site Web www.peaceforage.bc.ca (en anglais seulement). Les résultats sont ou seront aussi communiqués lors des visites guidées, des journées agricoles et du séminaire qui aura lieu le 21 janvier, à la salle communautaire McLeod (consultez le site Web pour les détails). Il est vraiment inspirant de travailler avec des producteurs aussi voués à l’amélioration de leur sol!

L’agroforesterie, l’intégration d’arbres dans les systèmes de production agricole, suscite plus d’attention au Canada atlantique. Toutefois, chaque province montre un intérêt différent, selon les nouvelles initiatives et les problèmes locaux. La planification environnementale à la ferme, les ateliers et les initiatives de démonstration ont tous contribué à accroître la sensibilisation à l’agroforesterie au sein de la communauté agricole.

Le Centre de conservation des sols et de l’eau de l’Est du Canada (CCSEEC) participe activement au développement et à la promotion de l’agroforesterie dans la région. En collaboration avec de nombreux partenaires essentiels, le CCSEEC a mis en œuvre une série de sites de démonstration, de visites guidées et de séances d’information pour favoriser l’adoption de deux systèmes agroforestiers importants pour les Maritimes, soit les brise-vent et les zones tampons riveraines boisées. On a conçu un guide technique par étape pour aider les propriétaires fonciers à établir des brise-vent et des zones tampons riveraines ainsi qu’à comprendre leurs avantages potentiels. L’initiative vise aussi l’entretien des haies brise-vent naturelles.

Bon nombre de ces haies ont été négligées le long des champs ou des limites de propriété. Avec le temps, elles épaississent et nuisent aux travaux dans les champs. Pour la plupart des producteurs, la seule solution est de s’en débarrasser. Or, lorsqu’elles sont entretenues adéquatement, les haies brise-vent naturelles peuvent offrir de multiples avantages et accroître la biodiversité de l’exploitation agricole. On a organisé des ateliers au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard pour former les producteurs et le personnel de vulgarisation sur les techniques d’entretien appropriées. Plus de renseignements concernant les activités susmentionnées se trouvent sur le site www.ccse-swcc.nb.ca du CCSEEC.

Cette initiative a été financée par l’intermédiaire du volet d’aide technique régionale du Programme de couverture végétale du Canada.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Jean-Louis Daigle, à [email protected], ou Yvette Cyr, à [email protected]éléphone : 506-475-4040

Initiative de sensibilisation à l’agroforesterie dans les Maritimes

“...lorsqu’elles sont entretenues adéquatement,

les haies brise-vent naturelles peuvent offrir de multiples

avantages et accroître la biodiversité

de l’exploitation agricole.”

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“Renseignements utiles!” “Facile à lire” “La lecture de cette revue devrait être obligatoire pour tout le monde au sein de l’industrie agricole!” “L’article sur le coût de l’énergie tombe à point, car mon exploitation agricole fait actuellement l’objet d’une vérification de sa consommation d’énergie.”

Voilà seulement quelques-uns des commentaires que nous avons reçus depuis la publication de la nouvelle revue électronique de la Saskatchewan Soil Conservation Association (SSCA).

Intitulé Prairie Soils & Crops: Scientific Perspectives for Innovative Management, le premier numéro a été lancé le 18 juin, au kiosque de la SSCA pendant la foire agricole Western Canada Farm Progress Show, à Regina. Une énorme affiche de la page couverture de la revue constituait l’arrière-plan du kiosque. Un large écran, branché à un ordinateur, affichait la page d’accueil du site Web de la revue, que l’on trouve à www.prairiesoilsandcrops.ca (en anglais seulement). On invitait les visiteurs au stand à consulter le site Web et les articles.

Pour le premier numéro seulement, une copie papier est également disponible. La plupart des visiteurs en ont pris un exemplaire afin de ne pas oublier l’adresse du site Web et de le montrer à leurs voisins. Certains ont indiqué qu’ils auraient enfin quelque chose d’intéressant à lire pendant le remplissage du réservoir d’eau. Les visiteurs qui n’ont pas apporté de copie papier ont pris en note l’adresse du site Web et déclaré qu’ils le consulteraient à la maison. Tout le monde s’entendait pour dire que la communauté agricole avait besoin d’une telle revue.

Le premier numéro a pour thème l’agriculture et ses répercussions sur l’environnement. Les sujets comprennent les façons dont les agriculteurs s’efforcent de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans leur exploitation agricole; le coût réel de l’énergie nécessaire pour la production culturale; la viabilité de la production agricole de solutions de rechange au carburant; et la salubrité de nos aliments.

Le concept de la revue est original en ce sens qu’il ne traite pas des recherches agronomiques d’un projet particulier. Plutôt, les chercheurs qui rédigent les articles examinent les recherches liées à un sujet particulier, puis transmettent leurs opinions

sur l’interprétation des résultats ainsi que sur les recherches supplémentaires nécessaires. Ils sont emballés par ce nouveau format et les possibilités qu’il leur offre de transmettre leur message, non seulement aux agriculteurs des Prairies, mais à un public beaucoup plus large. Henry Janzen, Ph.D., d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), a rédigé l’article principal de ce premier numéro. Il est d’avis que la revue a le potentiel de sensibiliser tant les agriculteurs de l’Ouest canadien que la population urbaine. Dans le contexte de cet article, M. Janzen déclare : “Il s’agit d’un forum nous permettant de discuter du fait que ce que notre travail agricole a une incidence durable sur de nombreuses facettes de la vie de chacun et que, en retour, ce que nos voisins urbains font, ce qu’ils mangent, ce qu’ils conduisent et ce qu’ils pensent, a une incidence permanente sur l’image de la campagne.”

Laura Reiter, présidente de la SSCA et agricultrice près de Radisson, en Saskatchewan, travaillait au stand lorsque la revue a été dévoilée. L’apparence et le contenu de la revue lui ont plu.

Pendant qu’elle consultait le site Web et feuilletait la copie papier, elle a indiqué que le conseil d’administration avait discuté du concept de la revue pour la première fois il y a quelques années. “En tant qu’agriculteurs, nous recevons quotidiennement des renseignements sur une foule de sujets, et ceux-ci sont souvent contradictoires. Cela complique la prise de décisions, car nous devons déployer des efforts supplémentaires pour distinguer les bons des mauvais renseignements. La revue rassemble toutes les données de recherche pour nous.”

Le conseil d’administration de la SSCA a indiqué que le premier numéro de la revue sera offert à tous gratuitement. Il faudra toutefois souscrire un abonnement pour accéder aux numéros suivants. Les membres de la SSCA profiteront quant à eux d’un accès illimité gratuit à tous les numéros dans le cadre de leur adhésion.

Le deuxième numéro de la revue électronique est déjà en cours de rédaction. Il portera sur les mauvaises herbes et les méthodes de lutte connexes. Toute idée pour des numéros ultérieurs est la bienvenue.

Lancement du site Web www.prairiesoilsandcrops.ca Juanita Polegi, P.Ag., gestionnaire de projet

“La revue rassemble toutes les données de recherche pour nous.”

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Les cendres de bois sont un sous-produit de la cogénération d’énergie nécessaire au processus de fabrication du papier. Le ministère de l’Environnement et du Travail de la Nouvelle-Écosse a accordé une autorisation générale pour l’utilisation agricole des cendres de bois générées par deux entreprises. La Brooklyn Power Corporation, située à Liverpool, et la NewPage Corporation, établie à Port Hawkesbury, fournissent aux agriculteurs des cendres de bois comme produit d’amendement du sol. Pour y avoir accès, les agriculteurs doivent avoir un plan de gestion des éléments nutritifs à jour. À part les frais d’administration pour l’inscription sur la liste et les frais de camionnage, ces produits sont actuellement disponibles gratuitement. Ce que l’on envoyait auparavant aux décharges est maintenant offert aux producteurs comme source d’engrais et d’agent neutralisant du sol.

Même si les deux entreprises utilisent un combustible semblable pour exploiter leur usine, il existe des différences qualitatives notables entre leurs produits. La Brooklyn Power Corporation offre un produit composé uniquement de cendres volantes légères. Le produit a la même consistance que ce que l’on peut s’attendre à récupérer d’un poêle à bois d’usage domestique. Sa texture est plutôt légère, et l’usine le livre directement à l’agriculteur. Dans certains cas, le tas est encore chaud après sa livraison. Un des inconvénients des cendres de bois de la Brooklyn Power Corporation vient du fait qu’elles doivent être épandues presque immédiatement après leur arrivée, sinon une croûte se forme à la surface, ce qui peut causer des problèmes au moment de l’épandage. Le produit de la

Des cendres de bois pour l’amendement du solAaron Mills, coordonnateur

NewPage Corporation présente la même consistance que du café moulu humide et est composé de cendres volantes et résiduelles. Le taux d’humidité de ce produit entraîne des frais de camionnage supérieurs, mais aucune croûte ne se forme à la surface et on peut attendre avant de l’utiliser sans réduire sa qualité ou sa capacité d’épandage.

Comme c’est le cas avec de nombreux intrants agricoles, il faut recueillir des données locales à la ferme afin d’établir des doses d’application propres à chaque région. Il n’existe actuellement aucune donnée sur la façon dont le pH et la teneur en nutriments du sol réagissent dans un climat maritime à la suite de l’application de cendres de bois. Les deux produits renferment des quantités importantes de phosphore, de potassium, de calcium et de magnésium et comme le bois résineux (principale matière première utilisée comme combustible) a tendance à comprendre des bioaccumulateurs métalliques, on y trouve aussi des quantités appréciables d’aluminium, de manganèse et de zinc.

Le besoin de déterminer des doses d’application propres aux prairies et aux pâturages est particulièrement important sur les plans de l’alimentation et de la santé des animaux. Menée par la Soil and Crop Improvement Association of Nova Scotia (SCIANS), l’initiative actuelle d’amélioration des pâturages procède à une petite étude pour évaluer la façon dont la teneur en nutriments et le pH dans les pâturages et les prairies changent à la suite de l’application à l’automne des doses actuellement recommandées. Les résultats de cette petite étude (dix exploitations agricoles au total) serviront de référence pour les analyses à long terme. On s’intéresse particulièrement à l’incidence des cendres de bois sur les pâturages et les prairies au-delà de leurs répercussions sur le sol, notamment les taux précis d’absorption des nutriments par les végétaux et la réaction des peuplements de légumineuses à l’application.

Veuillez remplir la présente demande et la poster, accompagnée d’un chèque au montant de 35 $ pour la cotisation annuelle, à l’adresse suivante : Conseil de conservation des sols Canada

C.P. 998, Indian Head, Sask., S0G 2K0