historique de la gestion des risques technologiques et naturels

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  • 8/18/2019 Historique de La Gestion Des Risques Technologiques Et Naturels

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    Historique de la gestion des risques technologiques et naturels Introduction

    L’occurrence de catastrophes d’origines naturelles comme les séismes d’Izmit (Turquie, 1999), Bham (Iran,

    !!"), le c#clone $aterina (%tats&'nis d’mérique, !!) ou encore les tsunamis (sie du sud&est, !!*)

    démontre +ien l’eposition et la -ragilité de nos sociétés -ace . ces é/énements ma0eurs 2ar ailleurs, les

    acti/ités anthropiques liées . la production de +iens et d’énergie sont sources d’atteinte chronique .

    l’en/ironnement (réchau--ement climatique lié au émissions de dio#de de car+one, par eemple) d’une part et

    . l’origine d’accidents technologiques ma0eurs d’autre part 3i des catastrophes comme celle d’45 . Toulouse

    (5rance, !!1) ont une gra/ité moins importante en termes de nom+re de /ictimes comparati/ement . celles

    d’origine naturelle listées précédemment, elles n’en demeurent pas moins préoccupantes Les accidentstechnologiques, tout comme ceu liés au transports, sem+lent de plus en plus -réquents %n-in, le

    dé/eloppement de l’in-ormatique et des réseau de communication et d’in-ormation conduit . eposer nos

    sociétés . de nou/eau dangers (piratages in-ormatiques)

    L’amélioration glo+ale du ni/eau de /ie des populations dans les pa#s dits riches conduit les sociétés . re-user

    de plus en plus le risque et . eiger un ni/eau de sécurité en constante augmentation 6es situations considérées

    comme dangereuses au0ourd’hui ne l’étaient pas -orcément dans le passé o7 de nom+reu dangers (sécheresse,

    -roid, -amine, épidémie) étaient per8ues comme des calamités 2ar ailleurs, ces situations ne sont pas per8ues

    de -a8on identiques sui/ant les sociétés considérées 'n risque peut tre considéré comme inaccepta+le par la

     population dans nos sociétés occidentales alors qu’il sera toléré par la population d’un pa#s en /oie de

    dé/eloppement o7 dans +ien des cas la lutte pour la /ie est encore la r:gle qui pré/aut

    Doit-on déduire de ces premiers constats que nos sociétés sont exposées à des dangers de plus en plusfréquents ou de plus en plus graves et qu’elles sont de plus en plus vulnérables ? Ce chapitre a pour

    objectif de décrire des concepts de base relatifs à la notion de risque. ’attention sera portée

    principalement sur les risques technologiques et naturels. 

    Les risques technologiques

      Les accidents industriels ma0eurs

    • Un développement industriel ponctué par des accidents technologiques majeurs 

    Le dé/eloppement industriel des deu si:cles passés a permis de grandes a/ancées technologiques et une

    amélioration considéra+le du ni/eau de /ie des populations Le dé/eloppement des machines . /apeurs,

    l’utilisation des di--érentes ressources en énergies (domaines de l’etraction mini:re, de la pétrochimie, du

    nucléaire,;), le dé/eloppement de la chimie et celui des transports (chemin de -er, /éhicules terrestres, a/ions,

    ;) en sont les illustrations les plus marquantes isques et 2ollutions Industrielles B>2I du

  • 8/18/2019 Historique de La Gestion Des Risques Technologiques Et Naturels

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    !épartition des causes d’accidentLes accidents résultent également sou/ent de causes multiples

    Les conséquences des accidents se répartissent de la -a8on sui/ante

    scénarios dEaccidents

    !épartition des conséquences des d’accident

     Le risque zéro n’existe pas ; la prévention des risques s’impose 3’intéresser a posteriori au accidents technologiques ma0eurs permet de mieu comprendre la gen:se des

    é/énements qui en sont la source L’identi-ication et l’étude des causes et des conséquences des accidents

    conduisent . la mise en place de +arri:res techniques ou organisationnelles dont l’o+0ecti- principal est de

    diminuer -ortement l’occurrence des encha?nements é/énementiels Fn serait tenté de dire Gsupprimer’ plutt

    que Gdiminuer’ dans la phrase précédente

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    L’eemple de la catastrophe de Bhopal en Inde ( et " décem+re 19J*) illustre +ien cette compleité

    =et accident s’est déroulé dans une usine qui produisait des pesticides Il a eu des conséquences

    catastrophiques sur la population, a/ec plus de "J!! morts et "D!!!! /ictimes . des degrés di/ers, et sur 

    l’en/ironnement ces conséquences directes, s’a0oute une pollution chronique qui n’est . ce 0our pas

    réglée

    %n e--et, des produits chimiques toiques polluent le sol et la nappe phréatique car les /estiges du site

    n’ont pas été dépollués suite . l’accident

    •  Le jour de l’accident  

    'n d"sfonctionnement organisationnel a conduit des opérateurs . in0ecter accidentellement de l’eau

    dans un réacteur contenant du méth#l&isoc#anate qui est un produit tr:s toique et réagissant a/ec l’eau

    (réaction /iolente, dite réaction d’h#drol#se eothermique) 6es d"sfonctionnements techniques sont .

    l’origine du non -onctionnement des s#st:mes redondants pré/us pour la capture et la neutralisation du

    méth#l&isoc#anate en sortie du réacteur, en cas d’accident %n -ait, ces s#st:mes étaient inopérants .

    cause d’un pro+l:me de maintenance (d"sfonctionnement organisationnel) 6es d"sfonctionnementstechniques (alarmes et capteurs dé-aillants) et humains (pro+l:me de communication et de culture) ontconduit . di--érer l’alerte Les conditions liées . l’environnement ont eu un e--et aggra/ant en a+sence

    de /ent cette nuit l., le nuage de gaz toique a stagné sur la /ille

    La population des +idon/illes situés . proimité du site (d"sfonctionnement réglementaire qui a

    conduit . une ur+anisation dense en périphérie immédiate du site) est alertée tardi/ement Les ser/ices

    de secours n’ont pas la capacité d’inter/ention su--isante pour porter secours et é/acuer la population

    (d"sfonctionnement organisationnel & manque de pré/ision)

    =e sont sou/ent ces seuls -aits qui sont rele/és pour epliquer l’accident de Bhopal

    •  Des mois et des années avant l’accident  

    2rendre un peu de recul par rapport au causes directes permet de trou/er des causes plus pro-ondes Le

    contete économique du groupe propriétaire du site industriel était peu -a/ora+le au moment de

    l’accident, a/ec des di--icultés rencontrées dans la /ente des +iens produits Les stocKs étaient par

    conséquent . saturation La sph:re de stocKage pré/ue pour une /idange d’urgence était emplo#ée pour

    -aire -ace . ce pro+l:me de stocKage des mati:res premi:res =ette sph:re aurait pourtant permis une

    /idange partielle du réacteur lors de l’accident =es difficultés d’ordre économique a/aient conduit le

    groupe propriétaire du site . diminuer son acti/ité et . muter certains des cadres con-irmés qui #

    tra/aillaient La main d’u/re emplo#ée au moment de l’accident était donc mal -ormée et les mo#ens

    de communication inadaptés Les ou/riers ne lisaient que l’hindi et les consignes et documents étaient

    rédigés en anglais (d"sfonctionnement d’ordre social et organisationnel)

    2our conna?tre des causes encore plus pro-ondes, il -aut remonter plus encore le temps et s’intéresser .

    la création du site industriel dans les années 19A! cette époque, l’installation de groupes industriels

    étrangers en Inde était -ortement encouragée par le gou/ernement indien Les dé+ouchés importants en

    termes de marché étaient attracti-s pour le groupe industriel =ette implantation était possi+le sur

    l’aspect réglementaire, mais il -allait a+solument tenir compte d’un contete social et politique régional

     particulier, ce qui n’a pas été -ait . l’époque =’est un d"sfonctionnement d’ordre stratégique et

    politique pour le groupe industriel

    • Un accident complexe mais également un accident prévisi!le 

    L’anal#se des causes de cet accident démontre clairement qu’un accident n’est rarement le -ait d’uneseule cause 6e nom+reu d#s-onctionnements dont les origines sont de natures di--érentes se couplent

     pour déclencher un scénario é/énementiel générateur d’accident a/ec des conséquences qui peu/ent se

    ré/éler catastrophiques 6ans le cas de Bhopal, il est é/ident que l’ensem+le des d#s-onctionnements

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    rele/és a/ant l’accident témoignaient d’une situation pré&accidentelle chronique il de/enait di--icile

    /oire impossi+le d’é/iter un accident ma0eur

    Les risques naturel

    Les grandes catastrophes naturelles

    • Une histoire !eaucoup plus ancienne que celle des risques technologiques 

    Les aléas naturels dépendent essentiellement de l’en/ironnement Trois grands t#pes d’origine pour les

     phénom:nes naturels peu/ent tre distingués

    o origine géoph"sique  séismes et /olcans,

    o origine h"dro-météorologique  c#clones, inondations, a/alanches, sécheresse, etc,

    o origine géomorphologique  mou/ement de terrain, etc

    Les cinétiques de ces phénom:nes peu/ent se ré/éler tr:s di--érentes ils peu/ent tre +rusques et

    soudains pour certains d’entre eu (séismes) et lents pour d’autres (sécheresse) L’homme n’eerce une

    in-luence sur ce t#pe d’aléas que depuis qu’il a mené des actions sur l’aménagement des territoires

    Les variations climatiques ou les désordres météorologiques sont le plus -réquemment . l’origine

    des catastrophes L’inondation liée . la crue d’un cours d’eau est un phénom:ne naturel tr:s

     préoccupant =elui&ci peut tre . cinétique lente ou rapide (crues torrentielles, rupture de +arrage ou de

    digue) Toutes les grandes /allées sont eposées . ce phénom:ne de crue =elles&ci sont pourtant des

    lieu géographiques -ortement ur+anisés et donc eposés Le phénom:ne géologique dM au dé-icit en

    eau est le plus coMteu apr:s les inondations Il pertur+e l’équili+re du sous&sol et -ragilise les +Ntiments

    La canicule et la sécheresse dues . l’intensité des températures esti/ales conduisent . des conséquences

    redouta+les en termes de santé pu+lique

    plus grande échelle spatiale, les séismes entra?nent des dégNts importants Ils se produisent dans lesrégions situées . la -ronti:re des plaques tectoniques qui peu/ent tre des régions o7 la densité humaine

    est tr:s grande (=ali-ornie par eemple)

    • Une inégale répartition des catastrophes " l’échelle du glo!e 

    Il est di--icile d’éta+lir des +ilans -ia+les en ce qui concerne les catastrophes naturelles, car les données

     peu/ent se ré/éler disparates, partielles et de qualité tr:s di--érentes selon les pa#s concernés

    Le nom+re de catastrophes . l’échelle du glo+e au cours des trois derni:res décennies montre une

    disproportion -lagrante entre catastrophes naturels et accidents technologiques 3ur un total de 1,"

    millions de /ictimes mortes ou disparues, seules 1"C le sont suite au conséquences d’un accidenttechnologiques Les phénom:nes climatiques (ouragans, c#clones, temptes, inondations, etc) sont

    responsa+les de **C des pertes humaines Les séismes s’inscri/ent dans le +ilan pour pr:s de la moitié

    des catastrophes a/ec *!C des pertes humaines Les zones ur+aines sont les plus touchées (DDC des

    /ictimes # sont dénom+rés) soit un nom+re mo#en de /ictimes compris entre "!!!! et *!!!! citadins

     par an Le montant des pertes matérielles et économiques pro/oquées par les catastrophes naturelles

    a--ichent une -orte progression depuis 199! a/ec des mo#ennes annuelles de l’ordre de ! milliards de

    dollars (données estimées . partir des +iens assurés indemnisés)

    Les catastrophes se répartissent de fa#on tr$s inégales entre les pa#s dits Griches’ et ceu en G/oie dedé/eloppement’

    o sur les %& catastrophes les plus meurtri$res dans le monde, ont eu lieu en sie (inondations,

    c#clones, tsunamis), A en -rique et * en mérique Latine Les D autres se sont produites en

    %urope et Oapon

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    o sur les %& catastrophes les plus co'teuses, la région de l’mérique du Pord est la plus touchée

    a/ec catastrophes (c#clones et séismes) sui/ie de l’%urope occidentale a/ec J catastrophes

    La tendance est ici strictement opposée . la précédente

    •  #as de risque zéro également dans le domaine des processus naturels 

    Il est également é/ident que le risque zéro n’eiste pas dans le domaine du risque naturel %n e--et, les

    causes des processus . l’origine des catastrophes naturelles sont la plupart du temps indépendantes de

    l’homme 2ar contre, les conséquences sont d’autant plus gra/es que l’eposition des s#st:mes socio&techniques est importante =ette eposition est sou/ent le -ait d’une ur+anisation qui ne prend pas en

    compte la pré/ention des risques

    'ne inondation qui résulte de crues +rutales cas du département de l’ude en no/em+re 1999

    • Un processus naturel classique mais particulirement intense 

    2our illustrer les propos précédents, prenons pour eemple les inondations dans le département de

    l’ude en 1999 "D personnes déc:dent lors de cette catastrophe naturelle dont le coMt est estimé . ""

    millions d’euros pr:s un automne relati/ement sec, un changement de direction du /ent le matin du 1

    no/em+re 1999 annonce un épisode de précipitations intenses =e processus est habituel en

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    o la diminution sensi+le des champs d’epansion des crues (construction de digues et de rem+lais)

    L’implantation d’acti/ités humaines dans une zone géographique inonda+le constitue l’élément

    directement responsa+le des conséquences catastrophiques d’un é/énement 6ans ce contete, la

     pré/ention des risques dans le cadre d’un aménagement des territoires ré-léchi et ma?trisé sem+le

    incontourna+le

     Potions de risque et d’aléa

    'n premier point de /ue GLe risque lié au acti/ités industrielles et anthropiques’u&del. des accidents spectaculaires dont l’opinion pu+lique est in-ormée a posteriori ou en su+it les

    conséquences, des Q presque accidents R peu/ent a/oir lieu et ré/éler une situation pré&accidentelle

    'n second point de /ue GLes risques naturels’

      ccidents et catastrophes

    L’é/énement non souhaité au conséquences les plus gra/es dans le domaine du risque naturel est sou/ent

    dé-ini comme Gcatastrophe naturelle’ Il s’agit de phénom:nes ou de con0onction de phénom:nes dont les

    e--ets sont particuli:rement dommagea+les L’échelle glo+ale des catastrophes comporte néanmoins plusieurs

    ni/eau de l’accident (pertes humaines in-érieures . 1! personnes et pertes -inanci:res in-érieures . 1

    millions d’euros) . la catastrophe gigantesque (plus de 1!!!!! morts et des pertes -inanci:res allant de 1!!

    millions d’euros . 1 milliards d’euros)

    >isques, aléas, en0eu, /ulnéra+ilitéLa définition usuelle donnée pour le risque naturel est la sui/ante

    (!isque) * (aléa) x (enjeu) 

    Le risque est donc la con-rontation d’un aléa (phénom:ne naturel dangereu) et d’une zone géographique o7

    eistent des en0eu qui peu/ent tre humains, économiques ou en/ironnementau

    L’aléa, ou é/énement ou processus, doit tre dé-ini par une intensité (pourquoi et comment S), une occurrencespatiale (o7 S) et temporelle (quand S, durée S) L’intensité traduit l’importance d’un phénom:ne (6auphiné,!!1) %lle peut tre mesurée (hauteur d’eau pour une inondation, magnitude d’un séisme) ou estimée (durée de

    su+mersion, /itesse de déplacement) La probabilité d’occurrence spatiale est conditionnée par des -acteursde prédisposition ou de suscepti+ilité (géologique par eemple) L’etension spatiale de l’aléa est plus di--icile .

    estimer (a/alanche ou mou/ement de terrain par eemple) La probabilité d’occurrence temporelle dépend de

    -acteurs déclenchants naturels ou anthropiques %lle peut tre estimée qualitati/ement (négligea+le, -ai+le,

    -orte) ou quantitati/ement (période de retour de 1! ans, "! ans, 1!! ans) La durée du phénom:ne doit tre

    également prise en compte (durée considérée pour les précipitations plu/ieuses) Il est sou/ent nécessaire de

    dresser un ta+leau . dou+le entrée pour caractériser l’aléa (intensité, durée) 2our l’aléa inondation, ce ta+leau

    donne la hauteur d’eau (en ligne) et la durée des précipitations (en colonne)

    Les enjeux et la vulnérabilité sont liés . la présence humaine (personnes, ha+itations, acti/ités économiques,in-racstructure, ;) et sont di--iciles . dé-inir Il n’eiste pas de /ulnéra+ilité intrins:que mais une /ulnéra+ilité

     pour chacun des aléas concernés La /ulnéra+ilité dépend des éléments eposés et de leurs résistances,

    comportements, etc %lle est caractéristique d’un site . un moment donné %lle est modula+le et é/oluti/e en

    -onction de l’acti/ité humaine =ette dé-inition de la /ulnéra+ilité sem+le trop restricti/e et lui est opposée,

    depuis une dizaine d’année, une nou/elle dé-inition qui traduit la -ragilité d’un s#st:me dans son ensem+le et sacapacité à surmonter la crise provoquée par l’aléa  6ans ce contete, il est important de caractériser la

    résistance (sa capacité . résister -ace . un é/énement non souhaité) et la résilience (sa capacité . récupérer un

    -onctionnement normal suite au conséquences d’un é/énement non souhaité) du s#st:me La résilience mesure

    la capacité du s#st:me . a+sor+er le changement et . persister au&del. d’une pertur+ation (une catastrophe par

    eemple) La /ulnéra+ilité d’un s#st:me sera d’autant plus -ai+le que sa résilience sera grande

    Le risque est donc considéré comme une mesure de la situation dangereuse qui résulte de la confrontation

    de l’aléa et des enjeux =ette mesure s’eprime sou/ent en termes de gra/ité et pro+a+ilité et, comme pour le

    risque technologique, peut tre représentée dans le diagramme de 5armer

    2our l’inondation (é/énement non souhaité), l’aléa est constitué des pluies torrentielles qui ont pour

    conséquences des inondations et des ri/i:res en crues L’aléa est dé-ini par un certain nom+re de processus

    naturels qui peu/ent donner lieu . des effets dominos L’e--et domino traduit un couplage entre processus laconséquence d’un processus p:re est la cause d’un processus -ils Les en0eu sont les structures, les populations

    et l’en/ironnement directement ou indirectement touchés par l’aléa =es derniers constituent donc les ci+les

    impactées par l’aléa

    5ace . un risque naturel donné, la société doit répondre . deu questions -ondamentales

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    • quel degré de protection est souhaité S

    • quel ni/eau de risque peut tre accepté S

    L’acceptabilité est donc également une dimension incontourna+le pour le risque naturel =omme

     précédemment mentionné, celle&ci dépend essentiellement des sociétés eposées au risques

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    Modèle du processus de danger6e mani:re générale, les sources de danger sont s#stématiquement présentes dans l’en/ironnement 5ort

    heureusement, il # a +eaucoup moins d’accidents qu’il n’# a de sources de danger =elles&ci sont donc sou/ent

     présentes . l’état latent 3eule leur acti/ation peut conduire . une situation accidentelle L’é/énement initiateur

     peut tre considéré comme la cause de l’acti/ation de la source de danger qui se traduit par l’occurrence d’un

    é/énement initial générateur d’un -lu =e -lu peut tre un -lu d’énergie, de mati:re et d’in-ormation Il

     pro/oque un é/énement terminal qui peut a/oir un impact sur les ci+les eposées (indi/idu, population,

    s#st:me technique, en/ironnement) conduisant . des e--ets di/ers Il -aut qu’il # ait présence simultanée dans

    l’espace et le temps (champ de danger) d’une source de danger, d’un é/énement initiateur, d’un é/énement

    initial et d’une ou plusieurs ci+les, pour que le processus de danger puisse se réaliser

     (xemples de processus de danger  

    =onsidérons comme source de danger, une +outeille contenant un gaz toique le mono#de de car+one =F

    La -inalité du contenant (+outeille) est de maintenir con-iné le contenu (gaz mono#de de car+one) 'n des

    d#s-onctionnements redoutés pour cette +outeille est la perte de con-inement du =F (non atteinte de la -inalité

    du s#st:me) L’é/énement initial est donc, pour ce s#st:me, la rupture de con-inement Les é/énements

    initiateurs possi+les peu/ent tre multiples choc, corrosion interne, corrosion eterne, par eemple 6i--érents

    -lu caractérisent ce processus de danger -lu de mati:re (gaz), -lu d’énergie (énergie cinétique), -lu

    d’in-ormation (+ruit) L’é/énement terminal est la présence de =F dans l’atmosph:re a/ec un e--et toique sur

    les ci+les (indi/idu, population)'n processus de danger qui prend une source de danger de l’en/ironnement naturel est présenté ci&dessous

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    6es mod:les déterministes permettent d’estimer les ni/eau de gra/ité Ils représentent l’e--et sur les

    ci+les des e--ets terminau des processus de danger acti/és =es mod:les dépendent +ien é/idemment de

    la t#pologie du risque considéré titre d’eemple, di--érents mod:les permettent de simuler les e--ets

    d’un incendie, d’une eplosion ou de dispersion de polluants dans le domaine des risques

    technologiques

    6ans la plupart des anal#ses de risque, des ni/eau discrets de pro+a+ilité et de gra/ité sont dé-inis 'n

    eemple de grille de criticité est donné ci&dessous Le nom+re de ni/eau de gra/ité et de -réquence ainsi que

    les domaines de risques accepta+les, toléra+les et inaccepta+les sont dé-inis par les acteurs de l’étude a/ant dedé+uter les processus d’identi-ication et d’anal#se des risques

    %emple de grille de criticité (rougeUinaccepta+le, orangeUtoléra+le, /ertUaccepta+le) et ni/eau de -réquence

    Les niveaux de fréquence sont caractérisés par un indice qui représente une /aleur de pro+a+ilité ramenée .une unité qui peut tre une durée de ré-érence (par an, par 0our, par heure) ou . une sollicitation (dé-aillance

    dans la mise en -onctionnement d’un s#st:me)

    Les conséquences de l’%P3 sont caractérisées par l’indice de gra/ité a/ec, par eemple, pour les deu indices

    etrmes

    • 0ndice 1 2 Conséquences mineures 2as de +lessure de personnes Incon-ort dans le tra/ail (+ruit,

    odeurs, éclairage insu--isant, /i+rations, ;) 6estruction de +iens ne mettant pas en cause l’intégrité ou

    la mission du s#st:me

    • 0ndice 3 2 Conséquences catastrophiques 2lusieurs personnes +lessées gri:/ement, ou mort d’un ou

     plusieurs indi/idus 2ollution de l’en/ironnement par émission importante ou répétée d’un produit de

    toicité éle/ée 6estruction compl:te du s#st:me

     (xtension de l’application de %&D' vers les sphres économiques* juridiques* organisationnelles

    Le mod:le

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    • la dimension des représentations et mod:les éla+orés . partir des -aits elle regroupe les

    connaissances qui ser/ent d’appui au calculs permettant de quanti-ier le risque (domaines de la

     ph#sico&chimie, de la résistance des matériau, des sciences de la terre,;),

    • la dimension des objectifs qui permet, pour chacun des réseau (personnes ou groupe de personnes)

    impliqués dans les situations . risque, d’epliciter ses -inalités,

    • la dimension des normes, lois, r:glements, standards et codes déontologiques,

    • la dimension des s"st$mes de valeurs -ondamentales

    4"perespace du dangerLe danger résulte d’une part des dé-icits dans chacune de ces dimensions (les dé-icits s#stémiques

    cind#nog:nes) et des contradictions entre les dimensions (disjonctions) mais également des dissonances entre

    deu ou plusieurs réseau d’acteursL’o+0ecti- de cette méthode est de rechercher l’ensem+le des déficits s"stémiques cind"nog$nes del’organisation qui peu/ent générer un danger =es dé-icits sont au nom+re de di Ils ont été constitués . partir

    d’enqutes post&accidentelles) =es dé-icits sont regroupés en trois grandes -amilles

    • déficits culturels  cultures de l’in-ailli+ilité, du simplisme, de la non communication et du nom+rilisme

    V

    • déficits organisationnels  la su+ordination de la sécurité . d’autres -onctions créatrices de risque et la

    dilution de responsa+ilités V

    • déficits managériaux  l’a+sence d’un s#st:me de retour d’epérience, l’a+sence de procédures écrites,

    l’a+sence d’un programme de -ormation du personnel et l’a+sence de préparation au situations de crise

    $er/ern décrit les di--érentes situations précédent des accidents technologiques ma0eurs (catastrophe de

    Bhopal en décem+re 19J*, accident de la na/ette =hallenger en 0an/ier 19JD et catastrophe de Tcherno+#l en

    a/ril 19JD) et met ainsi en relie- de nom+reu dé-icits s#stémiques cind#nog:ne

    La démarche d’identi-ication des risques . l’aide du concept des cind#nique consiste .

    • définir la situation de danger  préciser le champ de l’étude . sa/oir les limites de temps et d’espace et

    les réseau d’acteurs inclus dans l’étude V

    • définir l’h"perespace de danger  préciser le Q regard R porté sur cet ensem+le . tra/ers les cinq

    dimensions citées précédemment (associer . chaque réseau d’acteurs un état des lieu des cinqdimensions) V

    • identifier les déficits  pour chaque acteur, identi-ier les dé-icits s#stémiques cind#nog:nes mentionnés

     précédemment V

    http://www.uved.fr/fileadmin/user_upload/modules_introductifs/module3/risques/1.1/html/2_2-3_2.html#%23http://www.uved.fr/fileadmin/user_upload/modules_introductifs/module3/risques/1.1/html/2_2-3_2.html#%23http://www.uved.fr/fileadmin/user_upload/modules_introductifs/module3/risques/1.1/html/2_2-3_2.html#%23http://www.uved.fr/fileadmin/user_upload/modules_introductifs/module3/risques/1.1/html/2_2-3_2.html#%23

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    • identifier les dissonances  les di--érences entre les h#perespaces des di--érents réseau d’acteurs, les

    di--érences entre les h#perespaces tels qu’ils sont, tels qu’ils sont per8us et@ou /oulus (entre le réel et la

     perception que les acteurs en ont)

    erdel (erdel, !!) indique que cette démarche o--re un -ort potentiel pour l’identi-ication des risques au sein

    des organisations (industrielles, commerciales, administrati/es ou encore institionnelles) %lle est en e--et plus

    générale et englo+ante et donc plus -acile . mettre en u/re pour des s#st:mes non technologiques

    =aractérisation et é/aluation des risques technologiques et naturels =aractérisation et é/aluation des risques

    technologiques ma0eurs6i--érents outils et méthodes peu/ent tre utilisés pour identi-ier et anal#ser les risques

    uels outils pour l’identi-ication et l’anal#se des risques S

    Les industries qui présentent des ni/eau de risques importants sont soumises . la réglementation des

    Installations =lassées 2our l’%n/ironnement (I=2%) =ertaines doi/ent produire une étude de danger et une

    étude d’impact pour o+tenir l’autorisation d’eploiter L’étude de danger permet de recenser les di--érents

    risques auquels est soumise l’installation et d’estimer la portée des conséquences d’un accident

    6i--érentes méthodes d’identi-ication et d’anal#se des risques peu/ent tre utilisées . cette -in 2our

    l’identi-ication des risques, deu méthodes sont principalement pratiquées l’nal#se 2réliminaire des >isques

    (2>) et la isques () =es méthodes permettent de

    recenser l’ensem+le des sources de danger présentes dans le s#st:me étudié . partir de grilles de ré-érence

    2our les s#st:mes présentant des ni/eau de risques tr:s importants, des outils de sMreté de -onctionnement peu/ent tre utilisés pour a--iner l’étude Il s’agit des ar+res de dé-aillances et des ar+res des é/énements

     pour les outils dits statiques et des cha?nes de

  • 8/18/2019 Historique de La Gestion Des Risques Technologiques Et Naturels

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    %emple d’ar+re des é/énements

    L’ar+re des dé-aillances correspond . l’é/énement non souhaité GIncendie@eplosion’ suite . la rupture d’une

    canalisation contenant du gaz naturel Il permet de décrire tous les scénarios d’accidents (les coupes de l’ar+re)

    qui permettent d’atteindre l’%P3 =es scénarios sont constitués de l’ensem+le des é/énements élémentaires qui

    doi/ent se produire de -a8on concomitante pour que l’%P3 se produise 2our cet eemple, il # a deu scénarios

     possi+les

    • scénario 1 %P3 U = et > et %

    • scénario %P3 U = et > et 3

    L’alg:+re +ooléenne permet de traiter mathématiquement ce t#pe d’ar+orescence et de déterminer -acilement les

    coupes de l’ar+re =ette méthode est une méthode d’anal#se des risques a priori de t#pe déducti/e

    L’ar+re des é/énements est un outil qui permet d’étudier quelles sont les conséquences d’un %P3 sui/ant le

    -onctionnement des parades qui sont mises en place pour limiter la gra/ité des e--ets de l’%P3 sur son

    en/ironnement L’eemple donné correspondant au -onctionnement des di--érentes parades techniques et

    organisationnelles mises en u/re suite . une -uite de gaz toique a/ec le calcul de la pro+a+ilité d’o+tenir une

    -uite ma?trisée dans un délai raisonna+le

    uels outils pour l’estimation des conséquences S

    Les e--ets des accidents ma0eurs peu/ent tre caractérisés . partir du ra#onnement thermique pour le risque

    incendie, de la surpression générée par l’onde de pression pour le risque eplosion et de la dose de polluantsre8ue pour le risque dispersion de polluants

    titre d’eemple, les /aleurs seuils de ré-érence (dé-inies pour le ra#onnement thermique) qui permettent de

    caractériser les e--ets d’un incendie sont les sui/antes

    • " KWm&   seuil des e--ets irré/ersi+les correspondant . la zone des dangers signi-icati-s pour la /ie

    humaine,

    • KWm&   seuil des premiers e--ets létau correspondant . la zone des dangers tr:s gra/es pour la /ie

    humaine,

    • 1D KWm&   seuil des e--ets dominos sur les structures (densité de -lu thermique permettant de

    générer un mélange gazeu in-lamma+le . partir de la dégradation par p#rol#se des matériau

    com+usti+les eposés)

    =es ni/eau de -lu permettent donc de dé-inir une cartographie des risques autour des installations classées .haut risque =hacune des zones, délimitées en considérant les /aleurs seuils précédentes, aura ses propres

    contraintes en termes d’ur+anisme

    Les mod:les qui permettent d’estimer ces ni/eau sont multiples (IP%>I3, !!") 2our le risque incendie, des

    -ormules empiriques ont été pu+liées pour une estimation des ni/eau de -lu lumineu re8us par une ci+le

    2our plus de précision, l’epert peut se tourner /ers des mod:les détaillés (mod:les de champs) qui permettent

    d’a--iner les résultats 2our l’estimation des e--ets d’une eplosion, des mod:les empiriques sont usuellement

    utilisés (mod:le de l’équi/alent TPT (TriPitriTolu:ne) ou mod:le multi&énergie par eemple) La modélisationde la dispersion des polluants s’e--ectue principalement a/ec trois t#pes de mod:les mod:le gaussien pour des

    gaz dont la masse /olumique est proche de celle de l’air, mod:le de gaz lourd (densité par rapport . l’air

    supérieure . 1) et mod:le de champs qui prennent en compte l’e--et de la présence d’o+stacles et du relie- sur la

    dispersion des polluants

    uelle démarche générale pour la gestion des risques S

    La norme -ran8aise I3F@=%I Xuide A" précise les di--érentes étapes qui constituent la démarche d’anal#se et de

    gestion des risques Les étapes de cette norme peu/ent tre résumées ainsi

    • anal#se des risques dé-inition des o+0ecti-s, identi-ication des sources et des risques, estimation des

    risques,

    • é/aluation des risques choi des crit:res de risque pour estimer l’importance de chacun,

    • traitement et ma?trise des risques sélection des mesures@actions /isant . limiter l’occurrence et la

    gra/ité, mise en u/re, sui/i et contrle

    http://www.uved.fr/fileadmin/user_upload/modules_introductifs/module3/risques/1.1/html/3_3-1_1.html#%23http://www.uved.fr/fileadmin/user_upload/modules_introductifs/module3/risques/1.1/html/3_3-1_1.html#%23http://www.uved.fr/fileadmin/user_upload/modules_introductifs/module3/risques/1.1/html/3_3-1_1.html#%23

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    =es di--érentes étapes peu/ent tre résumées sous une autre -orme d’apr:s le schéma sui/ant

    Démarche générale pour la gestion des risques2our chaque risque identi-ié, il eiste plusieurs solutions tant en traitement (protection et@ou pré/ention) qu’en

    -inancement 'n compromis doit tre trou/é pour atteindre les o+0ecti-s du s#st:me considéré en -onction des

    crit:res techniques, -inanciers, sociau, politiques, etc

    =aractérisation et é/aluation des risques naturels uelle démarche générale pour la gestiondes risques naturels S

    6ans le domaine des risques naturels, +ien que des mesures de protection puissent tre mises en u/re, la

    réduction du ni/eau de risque est atteinte principalement par des mesures de prévention

    =’est l’ensemble des dispositions qui /isent . réduire les impacts d’un phénom:ne

    • inventaire des aléas et enjeux,

    • information des populations  le pré-et dans chaque département, a/ec la =>I2 (=ommission

    d’nal#se des >isques et de l’In-ormation 2ré/enti/e) recense les communes soumises . des risques

    naturels ou technologiques et réalise le 66>< (6ossier 6épartemental des >isques I< (6ossierd’In-ormation =ommunal sur les >isques isques Paturels (22>P) Les 22>P ont pour o+0et de délimiter les zones eposées . des risques

    naturels pré/isi+les et de dé-inir les mesures de pré/ention, de protection et de sau/egarde . prendre par

    les collecti/ités pu+liques ou les particuliers %n mati:re d’aménagement, le maire éla+ore les plans

    d’occupations des sols (2F3) ou le plan local d’ur+anisme (2L')

    • prévision et alerte (sur/eillance) qui dépendent du t#pe d’aléa concerné,

    • plans de secours et gestion de crises

    Le 55! (5lan de 5révention des !isques) comporte une note de présentation ainsi qu’un ou plusieursdocuments graphiques (carte in-ormati/e des phénom:nes naturels historiques et acti-s , carte des aléas, carte

    des en0eu, zonage réglementaire) Les risques technologiques sont décrits dans le 55!6 a/ec un principed’éla+oration assez similaire . celui du 55!7

    =es documents permettent au maire de mettre en place le 5C (2lan =ommunal de 3au/egarde) qui décrit

    l’organisation de la sau/egarde des populations en cas d’accident ma0eur

    2our la gestion des risques naturels, les "st$mes d+0nformation 8éographique (08) sont tr:s sou/ent

    utilisés Il s’agit de s#st:mes in-ormatiques qui permettent, . partir de di/erses sources, de rassem+ler,

    dEorganiser, de gérer, dEanal#ser et de com+iner, dEéla+orer et de présenter des in-ormations localisées

    géographiquement (géoré-érencées) LEensem+le des in-ormations géographiques intégrées -orment une +ase de

    données géographiques 'ne in-ormation géographique désigne toute in-ormation (coordonnées géographiques

    ou cartographiques et légende) sur des o+0ets ou des phénom:nes localisa+les . la sur-ace de la terre 'n 3IX

  • 8/18/2019 Historique de La Gestion Des Risques Technologiques Et Naturels

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     permet par eemple de gérer des in-ormations de di/ers t#pes (images satellites, photos aériennes, cartes,

    données chi--rées, +ases de données, etc) et de -aire des requtes (classiques et spatiales)