histoire et anthropologie de l'internet. 2ème partie

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1 Master Communication Parcours PRANET 2014-2015 Histoire et anthropologie de l'internet 2ème partie Alexandre Serres, URFIST de Rennes

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2ème partie du cours "Histoire et anthropologie d'internet", Master 2 Communication, Parcours PRANET, EPIC MICO. Département Communication, Université Rennes 2

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Page 1: Histoire et anthropologie de l'internet. 2ème partie

1

Master CommunicationParcours PRANET

2014-2015

Histoire et anthropologie de

l'internet

2ème partie

Alexandre Serres, URFIST de Rennes

Page 2: Histoire et anthropologie de l'internet. 2ème partie

2

PLAN2ème partie : Internet aujourd’hui 6/ Les ruptures du web 7/ Repères sur le web 2.0 8/ Repères sur le web sémantique 9/ Autres évolutions techniques en cours et à

venir : web des objets… 10/ Quelques données sur le développement

d’Internet 11/ Repères sur les acteurs et la gouvernance

d’Internet : ICANN, W3… 12/ La question de la neutralité du Net

13/ Conclusion : autour de quelques enjeux de société liés à Internet

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6 La révolution du web

Le Web comme achèvement de la convergence historique entre : l’histoire des réseaux : Arpanet,

Internet… l’histoire d’hypertexte

Généralisation du principe d’hypertexte

Le Web comme vecteur de l’explosion grand public d’Internet : Cf nombre de sites, explosion des blogs…

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6 Les ruptures du web

Rupture technologique : Numérisation généralisée des signes et

des traces : vers le tout-numérique Convergence des technologies :

De l’informatique Des télécommunications De l’audiovisuel

Architecture décentralisée, ouverte : Standards ouverts Indépendance des services et des infrastructures

Explosion de services

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6 Les ruptures du web

Rupture du modèle financier : Opposition entre deux modèles de financement de

l’innovation : Modèle étatiste, mécaniste :

Grands programmes de recherche des états, de la Commission Européenne…

Financement des télécommunications, des réseaux, d’Arpanet, du téléphone mobile…

Mode de financement hiérarchisé, structuré, planifié… Modèle des start-up, du capital-risque :

Monde de l’informatique, Silicon Valley Mode de financement souple, rapide, fondé sur des

capitaux privés… Exemple de Yahoo, Google…

> Cf débat aux EU sur la naissance d’internet

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6 Les ruptures du web

Rupture dans les usages : De la passivité à l’interactivité De l’unicité à la diversité des usages De la simplicité d’utilisation à la

sophistication des pratiques Des usages de masse à l’individualisation De la consultation à l’expression Extraordinaire diversification des

usages d’Internet

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6 Les ruptures du web

Rupture du modèle économique : Passage d’une économie matérielle, de la rareté

et de biens propriétaires à une économie : de l’abondance dite « immatérielle » de biens ouverts, souvent gratuits

Modèles économiques d’internet non stabilisés : Voir la presse

Importance du modèle de la « longue traîne »

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6 Les ruptures du webLe modèle de la « longue traîne »

« Les produits qui sont l’objet d’une faible demande, ou qui n’ont qu’un faible volume de vente, peuvent collectivement représenter une part de marché égale ou supérieure à celle des best-sellers, si les canaux de distribution peuvent proposer assez de choix. » (sur Wikipedia)

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7.1 Repères historiques :sur l’expression “web 2.0”

1999 : apparition du terme : Darcy DiNucci , consultant en design informatique ;

article prémonitoire « Fragmented future » : « The Web we know now, which loads into a browser

window in essentially static screenfuls, is only an embryo of the Web to come. The first glimmerings of Web 2.0 are beginning to appear, and we are just starting to see how that embryo might develop. The Web will be understood not as screenfulls of text and graphics but as a transport mechanism, the ether through which interactivity happens. It will [...] appear on your computer screen, [...] on your TV set [...] your car dashboard [...] your cell phone [...] hand-held game machines [...] maybe even your microwave oven. »

(Source : Wikipedia)

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10O. Le Deuff, Urfist de Rennes, 2011 102008

7.1 Repères historiques sur le web 2.0 Les débuts : été 2004

Dale Dougherty, membre de l’équipede Tim O’Reilly (co-fondateur).

• Craig Cline de MediaLive

• Le journaliste John Battelle (wired magazine)

• Craig Cline de MediaLive

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7.1 Repères historiques :sur l’expression “web 2.0”

2003-2004 : Préparation d’une conférence et

brainstorming de Dale Dougherty, de la société O'Reilly Media, et Craig Cline, pour réfléchir sur un nouveau concept caractérisant le web ; ils définissent l’expression de “web 2.0” :

« DoubleClick, c’était le Web 1.0. Google AdSense, c’est le Web 2.0. Ofoto, c’était le Web 1.0. Flickr, c’est le Web 2.0. » (Wikipedia)

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7.1 Repères historiques :sur l’expression “web 2.0”

Octobre 2004 : 1ère Conférence “web 2.0”, organisée par

O’Reilly Media, Battelle et MediaLive ; Tim O’Reilly, éditeur spécialisé, présente

la notion 30 septembre 2005 :

2ème conférence sur le web 2.O Texte fondateur de T. O’Reilly: « 

What is web 2.0 ? » En version française sur InternetActu

Popularisation de l’expression

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7.1 Repères historiques : qu'est-ce que le Web 2.0 ?

Les 7 principes du web 2.0 de O'Reilly : Le web comme plateforme de services Tirer parti de l’intelligence collective (Wikipedia,

etc.) : Amélioration du service avec augmentation du nombre

d'utilisateurs La puissance est dans les données La fin des cycles de releases (versions) des

logiciels : Le logiciel comme service et non plus comme produit Les usagers comme co-développeurs des applications La version bêta perpétuelle

Des modèles de programmation légers Interfaces souples et légères, objets nomades

Le logiciel se libère du PC Enrichir les interfaces utilisateur

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7.2 Repères sur le web 2.0 Définitions, réalités…

Concept flou, difficile à définir, phénomène de mode au début

Une définition (Wikipédia) : “Web 2.0 est un terme souvent utilisé pour désigner ce qui

est perçu comme une transition importante du World Wide Web, passant d'une collection de sites web à une plateforme informatique à part entière, fournissant des applications web aux utilisateurs.”

Réalités multiples : Blogs et blogosphère, fils RSS, indexation

collective, web services, wikis,réseaux sociaux...

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7.2 Repères sur le web 2.0.Du web « 1.0 » au web 2

Web « 1.0 » : Web comme collection de sites statiques, reliés par

des liens logiques et seulement offerts à la consultation

Primauté à la publication, à la diffusion et à la recherche d’information

Web 2.0 : Web comme plate-forme de services informatiques

interactifs, fondée sur des réseaux sociaux d’usagers Primauté au partage, à l’interaction, à la

personnalisation Web social

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7.2 Repères sur le web 2.0.Du web « 1.0 » au web 2

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7.2 Repères sur le web 2.0.Du web « 1.0 » au web 2

Source : http://resnumerica.free.fr/nouveau-blog/?category/web1.0/

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7.2 Repères sur le web 2.0 Définitions, réalités…

« - Les utilisateurs fournissent les données (qui deviennent la propriété du prestataire de service);

- Les utilisateurs fournissent les métadonnées (qui deviennent la propriété du prestataire de service);

- Les utilisateurs créent la valeur ajoutée (qui devient la propriété du prestataire de service);

- Les utilisateurs paient le prestataire de service pour avoir le droit d’utiliser et de manipuler la valeur ajoutée qu’ils ont contribué à créer. »

Par Edward Bilodeau (Source : InternetActu)

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7.3 Repères sur le web 2.0 :Quelles technologies ?

Rappel : Le web 2.0 n’est pas une technologie particulière Mais s’appuie sur des technologies déjà

existantes (âgées de 5 à 10 ans pour la plupart)

Innovation : Convergence et combinaison de ces technologies Applications / services qui en découlent Usages

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7.3 Repères sur le web 2.0.Caractéristiques

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7.3 Repères sur le web 2.0 :Quels services ?

Une plate-forme de services

• cartographie du web 2.0 lors de la conférence d’O'Reilly Media.

(Source : Qu’est-ce que le web 2.0, Internet Actu)

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6.3 Repères sur le web 2.0.

une explosion d’outils Les plates-formes de wikis :

MediaWiki (Wikipedia), PBWorks… Les plates-formes de blogs :

Typepad, WordPress, Blogger… Les pages personnalisables :

Netvibes Les plates-formes de partage de signets :

Delicious, Diigo Les plates-formes de partage multimédia :

YouTube, DailyMotion, Flickr, SlideShare… Le micro-blogging :

Twitter Les réseaux sociaux :

Facebook, MySpace, Viadeo, LinkedIn… Les bibliothèques collaboratives :

LibraryThing Les outils collaboratifs :

Zoho, Zimbra…

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7.3 Repères sur le web 2.0.Caractéristiques : l’usager contributeur

De l’internaute visiteur à l’internaute contributeur : «l’intelligence collective » et « les ingénieurs ordinaires »

Co-production de l’information par l’usager Enrichissement de l’information Recyclage d’information Socialisation, échange, partage de l’information, travail

collaboratif Usager co-constructeur de services

Tests, amélioration, extension des applications Notion « d’innovation ascendante »

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7.4 Repères sur le web 2.0 :les réseaux sociaux

Source : Cigref

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7.5 Ruptures et enjeux du web 2

Rupture profonde du web 2 : Arrivée en force du « pronétariat » :

Rupture du modèle classique des médias : Voir AgoraVox

L’usager au cœur : Des applications Des outils Des services Des politiques des organisations

Changement de paradigme dans plusieurs domaines

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7.5 Ruptures et enjeux du web 2 Deux enjeux majeurs, étroitement liés :

Traçabilité généralisée : Accumulation phénoménale des traces de l’activité des

internautes : Requêtes, profils, commentaires, pages de blogs, tags,

etc. Problème de protection des données personnelles

« Règne de la quantité » : Enjeu du traitement statistique des énormes quantités

de traces et d’informations (Big Data) : Condition de réussite des entreprises du web

Enrichissement des services et produits : proportionnel au nombre de documents, de contributions et d’utilisateurs

Ex. de Google Traduction

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7.5 Ruptures et enjeux du web 2: l’économie de l’attention

Définition : « L’expression “économie de l’attention” cherche à

rendre compte du fonctionnement de marchés dans lesquels l’offre est abondante (et donc économiquement dévalorisée) et la ressource rare devient le temps et l’attention des consommateurs ». (Daniel Kaplan, Internet Actu avril 2007)

Marché où les consommateurs acceptent de recevoir des services en échange de leur attention actualités personnalisées, recherche personnalisée, alertes,

recommandations d’achat.

Procédures de captation de l’attention, fondée sur la notion de contenu pertinent

Système qui repose essentiellement sur la gratuité des services Abonnés, profils…

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7.5 Ruptures et enjeux du web 2: l’économie de l’attention

Enjeu majeur sur le web : comment capter et garder l’attention des usagers ? La variante internet du « temps de cerveau

disponible » : « Les internautes vous paient avec le temps qu'ils

passent sur vos contenus, ils vous paient avec leur attention. C'est cette attention, que les annonceurs veulent » . David Eun, responsable des partenariats de contenus chez Google à New York (janv 08)

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7.5 Ruptures et enjeux du web 2 : quelles conséquences sur les usages informationnels ?

Nouvelles pratiques de recherche : Recherche par des réseaux personnels, par communautés Usager plus actif : implication sur les sites, les moteurs... Choix préalable de sources : personnalisation, adaptation aux

besoins Généralisation du « push » : information « poussée » vers l’usager

Nouvelles modalités de validation de l’information: Confiance dans des pairs, des proches… Nouvelle définition de l’autorité cognitive Possibilité de choix personnel de sources fiables

Mais nouveaux risques ! Idéologie dominante de la « popularité » Confusion entre autorité et popularité Risques « d’autarcie informationnelle », d’enfermement

communautaire

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Intermède : J'ai tout compris au Web

Sémantique !

Source : Autrans Atelier Web sémantique

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8 Le web sémantique : et 1… et 2… et 3… et 4. 0 ?

Source : Livre Blanc Aproged)

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8.1 Repères historiques sur le web sémantique

« Le Web 1.0 a résolu le problème de l’accès à l’information. Le Web 2.0 a résolu le problème du partage de l’information et a permis de nouvelles expériences. Le Web du futur, que certains nomment déjà Web 3.0, est la promesse d’un futur où toutes ces informations numériques et tous ces

contacts pourront se combiner » (Kenneth et Jane Laudon, Management des systèmes d'information)

Attention à l’idée fausse de trois générations successives du web

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8.1 Repères sur le web sémantique : un vieux projet

Ancienneté du projet de web sémantique (bien avant le « web 2.0 »)

Dès 1994 ! : 1ère conférence du W3C ; intervention de T. Berners-Lee sur « le besoin de sémantique du web »

Diapo de T. Berners-Lee

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8.1 Repères historiques sur le web sémantique : un vieux projet

Constat des insuffisances du « web 1 », dès 1994 : absence de description et d’indexation

des ressources hétérogénéité des formats… pas de structure explicite du web : pas

d’exploitation de la signification des liens entre les documents

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8.1 Repères historiques sur le web sémantique : un vieux projet

Octobre 1997 : première recommandation du W3C sur les métadonnées : RDF (Resource Description Framework)

Septembre 1998 : feuille de route de T. Berners-Lee pour le web sémantique

« Le web sémantique est un lacis de données, semblable à certains égards à une base de données planétaire »

Projet : mieux faire coopérer hommes et machines dans l’utilisation des données

Mai 2001 : article de Berners-Lee dans Scientific American

Première diffusion grand public du terme de web sémantique Exemple de la recherche automatisée pour la

consultation d’un médecin

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8.1 Repères historiques sur le web sémantique Diversité des expressions :

« web sémantique », « web 3.0 » (après essor du web 2.0), « web intelligent »

2006 : vision de T. Berners-Lee d’un « web de données » (Linked Data Web)

« Le terme sémantique prête un peu à confusion car la sémantique s'intéresse au sens du langage pour en déduire des constructions logiques. Du coup, certains ont pensé qu'il s'agissait d'un Web qui permettrait par exemple d'effectuer des recherches sur Internet en posant des questions sous forme de phrases, en langage naturel. Or ce n'est pas son but. En fait, nous aurions dû l'appeler dès le départ "Web de données". » (La Recherche, 2007) (Source)

Coexistence des différents webs : documentaire, social, sémantique

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8.1 Repères historiques sur le web sémantique

Acteur principal du web sémantique : W3C

Coordonnateur de nombreux travaux, depuis 15 ans : meilleure structuration du web,

exploitation sémantique de la nature du web

URI, XML, RDF, ontologies…

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8.2 Repères sur le web sémantique : objectifs, principes

« L'information et les services sur le Web sont aujourd'hui peu exploitables par des machines … Et de moins en moins exploitables sans l'aide des machines … » (P. Laublet)

Le web de demain : « un vaste espace d'échanges de ressources

entre machines permettant l'exploitation de grands volumes d'informations et de services variés, aidant les utilisateurs en les libérant d'une (bonne) partie de leur travail de recherche, et de combinaison de ces ressources » (P. Laublet)

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8.2 Repères sur le web sémantique : objectifs, principes

Principes et outils du web sémantique : quadruple normalisation nécessaire, quatre directions

de recherche : identification des ressources numériques : les URI

(Uniform Resource Identifier) description des ressources : systèmes de

métadonnées, RDF structuration des documents numériques : XML indexation des ressources : langages de description,

thésaurus, ontologies, classifications… principe fondamental du web sémantique:

séparation du contenu des documents de l’organisation de ce contenu

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8.2 Repères sur le web sémantique. Les couches du « Semantic Cake »

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8.3 Le web sémantique : les métadonnées, RDF (Resource Document Framework)

Langage de description des ressources, et cadre conceptuel pour les métadonnées 1ère version en 1999, finalisé en 2004 par le W3C

RDF fondé sur notion de triplet : Une métadonnée = un couple : propriété + valeur Description d’une ressource = un triplet :

ressource + propriété + valeur Sujet, prédicat, objet

Sujet : ressource à décrire Prédicat : une propriété applicable à cette ressource Objet : valeur de cette propriété

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8.3 Le web sémantique : les triplets RDF

Notion de triplet : Association d’une propriété à une ressource,

ainsi que la valeur de cette propriété Exemple :

Notre Dame de Paris est un roman dont l’auteur est Victor Hugo

Deux éléments de description possibles : Notre Dame de Paris est un roman Notre Dame de Paris a pour auteur Victor Hugo

Deux triplets : Notre Dame de Paris, type, roman Notre Dame de Paris, auteur, Victor Hugo

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8.3 Le web sémantique : les triplets RDF

Comment faire comprendre aux machines la requête : quel est l’auteur du roman « Notre Dame de Paris » ?

Eviter le bruit de l’analyse morphologique Etablir des règles comprises par le système

d’information :

Source : Interstice

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8.3 Le web sémantique : les triplets RDF

Exemple de recherche sur Victor Hugo :

Source : Interstice

Page 46: Histoire et anthropologie de l'internet. 2ème partie

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8.3 Le web sémantique :les ontologies

Condition du web sémantique : des ressources bien indexées langages de description, thésaurus,

classifications, ontologies… Enjeu : avoir des outils communs,

normalisés, pour permettre une indexation automatisée et sémantique des ressources

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8.3 Le web sémantique :les ontologies

A l'origine, terme philosophique (science de l'être).

En informatique : ontologie = une représentation des connaissances et la définition de catégories.

Une ontologie structure les termes d'un domaine, en établissant des relations de proximité entre eux, du type "partie de".

Une ontologie : une vue commune, partagée par une communauté, sur un domaine de connaissance

Exemple du tourisme

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8.4 Le web sémantique

Quelles conséquences ? Travail en profondeur dans la « trame »

des documents, notion de « granularité » de l’information

possibilités inédites de recherche intelligente sur le contenu

nouvelles formes de représentation de l’information : en amont (conception avec XML), en aval (recherche)

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8.4 Le web sémantique : quelle réalité ?

« Invisibilité » du web sémantique, mais explosion des triplets RDF : 10 Mrds de triplets en ligne ! (selon F. Gandon)

Nombreuses réalisations, nombreux projets de recherche en cours.

Quelques exemples : Les solutions Mondeca

Ex. du Portail touristique de la Nièvre Agrégation de sources diverses Utilisation de la géolocalisation Aspects sémantiques à partir de relations entre des classes d’objets

Catalogue Cismef du CHU Rouen Bibliothèque numérique européenne Europeana Moteur sémantique Portail Culture.fr, Collections Plateforme ISIDORE en SHS

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8.5 Repères sur le web de données Web de données (Linked Data) :

« initiative du W3C visant à favoriser la publication de données structurées sur le Web, non pas sous la forme de silos de données isolés les uns des autres, mais en les reliant entre elles pour constituer un réseau global d'informations. » (Wikipedia)

Projet lancé en 2006 Application du web sémantique

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8.5 Repères sur le web des données Principes du Linked Data :

« Libération » des données : libre mise à disposition des données de toutes sortes

Identification par les URI Description par des triplets RDF Liens entre les données

Le web comme plateforme mondiale de données

Rôle-clé de Wikipedia et DBpedia

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8.5 Repères sur le web de données : DBpedia DBpedia :

Extraction en RDF des données de Wikipedia Plus vaste ensemble de données structurées

en RDF En 2014, 4,58 millions d’entités dans la version

anglaise Projet conduit par l'université de Leipzig,

l'université libre de Berlin et l'entreprise OpenLink Software.

Données de DBpedia utilisées par les moteurs de recherche et de nombreux outils

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8.5 Repères sur le web de données : DBpedia DBpedia France :

Projet sur la Wikipedia francophone

Exemples d’applications Google :

Intégration des données de DBpedia pour les recherches sur des entités Wikipedia (noms propres en général)

Page 54: Histoire et anthropologie de l'internet. 2ème partie

54

8.5 Repères sur le web de données : DBpedia

Requête Barack Obamasur Google

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55

Le Linked Data Cloud

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8.5 Repères sur le web de données : Le Linked Data Cloud

En septembre 2011 : +31 milliards de triplets RDF 295 jeux de données + 500 millions de liens entre les données

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8.5 Repères sur le web de données : Le Linked Data Cloud

Ressources géographiques : > 6 Mrds de triplets Geonames : données géographiques

de 8 millions d’emplacements Ressources multimedia:

Bases de données musicales : Music Brainz, Jamendo, BBC

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9/ Autres évolutions techniques en cours

Internet 1ère génération (1970) Accès direct entre les machines (Arpanet)

telnet, ftp… Internet 2ème génération (1990)

World Wide Web HTTP, HTML

Hyperliens de page à page Internet devient une toile (Web)

L’utilisateur est au centre du Web Mais la publication est difficile

Internet 3ème génération (2000) Technologies pair-à-pair

L’information n’est plus liée au réseau Plus de notion de serveur

(d’après Nicolas.Lumineau)

Page 59: Histoire et anthropologie de l'internet. 2ème partie

59A. Serres, Urfist de Rennes,

2010 59

9/ Autres évolutions techniques en cours : les trois couches

Page 60: Histoire et anthropologie de l'internet. 2ème partie

6060

9/ Autres évolutions techniques en cours : le projet de GGG

Evolution du World Wide Web vers un Giant Global Graph, selon Tim Berners-Lee

Distinction de trois niveaux : Les infrastructures : le Net

Relie les machines La plate-forme de contenus : le Web

Relie les documents Le graphe social : social networking et web sémantique

Relie les hommes et leurs ressources Articulation des dimensions sociales et sémantiques du web.Voir le billet de Francis Pisani

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9/ Autres évolutions techniques en cours : le projet de GGG

Deux conceptions du Giant Global Graph : Mark Zuckerberg (PDG de Facebook):

“C’est l’ensemble des relations de toutes les personnes dans le monde. Il y en a un seul et il comprend tout le monde. Personne ne le possède. Ce que nous essayons de faire c’est de le modéliser, de représenter exactement le monde réel en en dressant la carte (to mirror the real world by mapping it out).” (source : F. Pisani)

Représentation graphique de toutes les interactions des internautes

Approche « fermée », centralisatrice : GGG contrôlé par Facebook

Page 62: Histoire et anthropologie de l'internet. 2ème partie

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9/ Autres évolutions techniques en cours : le projet de GGG

Deux conceptions du Giant Global Graph : T. Berners-Lee :

“ce ne sont pas les sites de social networking qui sont intéressants – c’est le Social Network lui-même. La façon dont je suis connecté, pas la façon dont mes pages web sont connectées. Nous pouvons utiliser le mot “graphe” maintenant pour le distinguer du Web”

Graphe social: pas seulement les réseaux sociaux, mais tous les supports d’interaction

Messageries, blogs, services collaboratifs… Agrégation de données hétérogènes, pour

représenter les relations et les documents Proposition d’infrastructure ouverte, partagée,

distribuée, avec des standards ouverts

Page 63: Histoire et anthropologie de l'internet. 2ème partie

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Net – Web - Graph

GRAPH = Relations sociales

WEB = plateforme de contenus

NET = infrastructure

Seuil « technologique »

Seuil d’interaction / de production

Seuil de rétroaction / perméabilité

63

Page 64: Histoire et anthropologie de l'internet. 2ème partie

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9/ Autres évolutions techniques en cours : l’internet des objets

Internet « AAA » : Anyone, anywhere, anytime Internet dans les objets

Révolution de IPv6 : Codage des adresses des machines sur 128 bits, au lieu de

32 bits pour IPv4 augmentation quasi-infinie du nombre d'adresses

disponibles : passage de 4 milliards d'adresses avec IPv4 à plus de 300

milliards de milliards de milliards de milliards ! Illustration (d'après J.M. Cornu) :

dans les 10000 milliards de milliards d'étoiles de l'univers avec trois planètes habitables pour étoile si chaque planète est habitée par 10 milliards d'habitants IPv6 pourrait attribuer à chaque personne 100 000

adresses !! « Disparition », dissémination d’internet, interconnexion

généralisée

Page 65: Histoire et anthropologie de l'internet. 2ème partie

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Objets communicants mobilesany Time /any Where /any Device (Xavier DALLOZ)

• Mobilité : généralisation du « sans fil »

• En voiture : GPS géolocalisation

• Chez soi : convergence domotique• TV magnetoscope, photo,clim ...grille-pain !!!

• Sur soi : PAN smart cards / cartes à puces Téléphone à tout faire iPod / clé USB Photo numérique / camescope

Phil LEQUESNE intechnet sept 2007

-> IPv6

Page 66: Histoire et anthropologie de l'internet. 2ème partie

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10/ Quelques données sur Internet aujourd’hui : implantation, usages, chiffres

Source : Galerie de Brent_Zupp

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10. Quelques données sur Internet aujourd’hui :

implantation, usages, chiffres

Pour visualiser la croissance d’internet dans le monde, de 1998 à 2008 : SuperPower: Visualising the internet

Quelques chiffres sur internet en 2010 : la vidéo de Jesse Thomas

Une des meilleures sources sur le développement d’internet : Netcraft

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Réalité documentaire (selon Wikipedia) : Juin 1996 : 230 000 sites web Août 2006 : > 92 millions de sites Août 2012 : > 628 millions de sites

• En deux ans, plus de contenu créé que dans toute l’histoire de l’humanité 93 % de ce contenu = électronique 70% des données créées par des individus

Réalité sociale : Près d’un milliard d’utilisateurs sur

Facebook

10. Internet aujourd’hui : Le déluge informationnel

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10. Internet aujourd’hui :autres chiffres Chiffres d’internet en temps réel :

Worldometers InternetLiveStats RealTimesStatistics :

Le trafic sur Google : nombre de requêtes en temps réel

Explosion du Big Data : Augmentation du trafic sur internet x 4,

en 2014, soit 766,8 exaoctets par an Exa = mille milliards

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10. Internet aujourd’hui :La mort du web ?

Formule choc et provocatrice de Chris Anderson

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10. Internet aujourd’hui :les fractures numériques

2 Français sur 3 connectés à Internet en 2009 (Rapport CREDOC) :

>> 1 Français sur 3 non connecté… Mais différentes fractures numériques :

Générationnelle : 18 % des seniors connectés 81 % des moins de 40 ans

Sociale : 91 % des revenus > 3000 € connectés 38 % des bas revenus

Culturelle : 86 % des diplômés connectés 36 % des non-diplômés

Géographique : Paris 20 fois plus connectée que communes de <100 000 hab.

Voir l’enquête de Marsouin et l’enquête belge sur les jeunes « off line »

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11. Repères sur les acteurs de la gouvernance d’internet

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11.1 Repères sur les acteurs de la gouvernance d’internet Qui gouverne internet ?

Espace décentralisé En apparence

Liberté totale En apparence

Caractère international Plusieurs acteurs Intérêts contradictoires:

Entre technologies et marché Entre les acteurs : industries, opérateurs,

fournisseurs de service… Entre internet et les états Entre les états eux-mêmes

Page 74: Histoire et anthropologie de l'internet. 2ème partie

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11.1 Repères sur les acteurs de la gouvernance d’internet

Vue d’ensemble des acteurs de la gouvernance : le schéma de Ghislain Chasme

Plusieurs entités, dont : ICANN IETF ISOC W3C

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11.1 Acteurs d’internet : adresses et noms de domaine

Source: TS2i

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11.1 Acteurs d’internet : adresses et noms de domaine

Au temps d’Arpanet, quelques centaines d’ordinateurs connectés au réseau

Adresses des machines stockées dans un seul fichier : hosts.txt, géré par le NIC de Stanford

Etablit correspondance entre un numéro et une machine

Avec développement d’internet, accroissement exponentiel du nombre de machines, insuffisance du fichier unique :

En 1983-84, création par Jon Postel et Paul Mockapetris d’un système de gestion des adresses : le DNS (Domain Name System)

Validé en 1985 par l’IETF

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11.1 Acteurs d’internet : adresses et noms de domaine

Trois types d’adresses utilisées : Les machines : adresse IP Les personnes : adresse mel Les ressources : l’URL

La plus importante : adresse IP, qui conditionne les autres Internet= interconnexion de réseaux

> Pour accéder à une machine, nécessité de connaître l’adresse du réseau et celle de la machine

1 machine sur le réseau = 1 adresse IP Ex. : 193.52.64.50 = http://www.univ-rennes2.fr/

Structure d’une adresse IP : 4 nombres entiers, en 2 parties :

Réseau et machine DNS assure la conversion (résolution) d’une adresse IP en

nom de domaine compréhensible

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11.1 Acteurs d’internet : adresses et noms de domaine, le DNS

DNS : sorte d’annuaire des machines sur internet Pas UNE base de données, mais collection de bases de

données partielles, distinctes, constituées de listes de paires "noms- numéros".

Exemple de paire nom-numéro : uhb.fr = 192.134.240.50 Chaque base de données = un fichier-zone (appelé "zone"),

correspondant à une partie de la liste générale des paires noms-numéros

Zones reliées entre elles, pour former une sorte de pyramide inversée.

> Représentation du DNS comme un arbre à l'envers, ou comme les fichiers et les répertoires sur un disque dur

DNS organisé de manière à la fois centralisée et distribuée : Centralisation par l’ICANN Décentralisation par délégation de la responsabilité de la

gestion des noms à différentes organisations

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11.1 Acteurs d’internet : adresses et noms de domaine, l’ICANN

ICANN : Internet Corporation for Assigned Names and Numbers

Organisme de droit privé, chargé : d’allouer l’espace des adresses de protocole

Internet (IP), d’attribuer les identificateurs de protocole, de gérer le système de nom de domaine de

premier niveau pour les codes génériques (gTLD) et les codes nationaux (ccTLD),

et d’assurer les fonctions de gestion du système de serveurs racines.

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11.1 Acteurs d’internet : adresses et noms de domaine, l’ICANN

D’après schéma de G. Chasme)

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11.1 Acteurs d’internet : adresses et noms de domaine, l’ICANN

Source : SebSauvage

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12 La question de la neutralité d’internet

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12 La question de la neutralité d’internet

« La neutralité du Net est un principe fondateur d'Internet qui garantit une séparation forte entre le réseau (dont le rôle unique est de transporter les données) et les applications en périphérie (qui seules sont en mesure de gérer ces données). La neutralité implique donc l'exclusion de toute discrimination par le réseau en fonction de la source, de la destination ou du contenu des données transmises » (d’après Rapport de La Quadrature du Net)

Voir aussi billet sur Homo Numericus

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12 La question de la neutralité d’internet

Page 85: Histoire et anthropologie de l'internet. 2ème partie

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12 La question de la neutralité d’internet

Deux enjeux majeurs de la neutralité du réseau : Libre circulation des contenus et

services : Liberté d’information menacée :

Si réseau devient non neutre, accès impossible aux documents de son choix

Contrôle de l’information par diffuseurs Liberté d’expression entravée

> Valeur constitutionnelle de la liberté d’accès à internet

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12 La question de la neutralité d’internet

Deux enjeux majeurs de la neutralité du réseau : Garantie de l’innovation et de la concurrence

Internet neutre = plateforme de services ouverte à tous les acteurs ; possibilité de nouveaux entrants

Ex. de Google, Facebook… Si réseau devient non neutre :

Innovation menacée : Processus d’innovation raréfiés

Concurrence faussée : Renforcement des positions acquises, des monopoles Distorsions de concurrence

Ex. de Skype sur réseaux de téléphonie mobile

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12 La question de la neutralité d’internet

Problèmes liés à la neutralité du réseau : Encombrement de bande passante :

Peer-to-peer Augmentation du transfert de vidéos…

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12 La question de la neutralité d’internet

Remises en cause de la neutralité du réseau : Par opérateurs de télécommunications :

Gestion discriminatoire des trafics et des usagers Par les états :

Volonté de filtrage des contenus internet « Ecoutes numériques » aux USA Pression de l’industrie musicale et audiovisuelle

Par les géants du web : Accord Google/Verizon d’août 2010 Acheminement différencié des services en ligne Hiérarchie tarifaire

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12 La question de la neutralité d’internet

Enjeux économiques énormes : Tarifs différenciés pour les éditeurs de services

en ligne Restructuration du marché de la télévision et de

la VoD sur le web Marché du mobile

Concurrence Google/Apple Voir article d’H. Le Crosnier

Risques de concentration des monopoles : Fusion des industries de contenus et des « industries

de compteurs » Changement de modèle économique

d’internet ?

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12 La question de la neutralité d’internet

Débats politiques en cours : Positions des gouvernements, de la FCC, de la

Commission Européenne… pour la neutralité Mais pression des opérateurs

Propositions de l’ARCEP Risques d’éclatement d’internet ?

Des réseaux OrangeNet, AOLNet, GoogleNet… ?

Un débat politique et citoyen : Cf proposition de loi de Laure de La

Raudière, 12 septembre 2012

Page 91: Histoire et anthropologie de l'internet. 2ème partie

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12 La question de la neutralité d’internet

Problèmes liés à la neutralité du réseau: Absence de filtrage des contenus :

Prolifération des contenus indésirables Violations du droit d’auteur… Problèmes de sécurité du réseau… Problème de l’accès par les

téléphones mobiles

Page 92: Histoire et anthropologie de l'internet. 2ème partie

92A. Serres, Urfist de Rennes,

2010 92

13 Conclusion. Quelques enjeux socio-techniques : la traçabilité généralisée

(source : F. Cavazza)(source : F. Cavazza)

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13 Conclusion. Quelques enjeux socio-techniques : la question de la crédibilité

Nouveau régime d’autorité de l’information : Modèle du PageRank Méritocratie Audience Visibilité> Problème de l’évaluation de la

crédibilité de l’information

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13 Conclusion. Quelques enjeux socio-techniques : contradictions « médiologiques »

Choc des temporalités : Opposition temps réel / temps différé,

vitesse/lenteur… Pression de la vitesse, de l’exigence de

résultats… L’évaluation de l’information comme éloge de

la lenteur Crise de l’attention :

Effondrement de la « deep attention » Passage à « l’hyper attention » Mutation générationnelle

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13 Conclusion. Quelques enjeux socio-techniques : contradictions « médiologiques »

Crise des médiations, de l’autorité : Fin du monopole du savoir par les

institutions, les experts, etc. Remise en cause des médiateurs, des

professionnels de l’information et du savoir

Accentuation de la « crise de l’autorité » et de la transmission

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13 Conclusion. Quelques enjeux socio-techniques : contradictions « médiologiques »

Les techniques de l’écriture comme pharmakon : poison, remède et bouc émissaire

Considérer les TIC comme nouveau pharmakon : à la fois problème et solution

Exemple du web 2.0 : À la fois source d’immenses dangers

et d’immenses potentiels

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13 Conclusion. Quelques enjeux socio-techniques : la culture informationnelle

Problème central de la formation des usagers

Quelle(s) culture(s) pour Internet ? Culture numérique Culture des médias Culture des images Culture informationnelle

Pour une « translittératie »

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En guise de conclusion

Connaissance de l’histoire d’Internet comme élément essentiel des cultures informationnelle et numérique

Permet la compréhension : Du fonctionnement d’internet Des enjeux socio-techniques Des évolutions à venir

Page 99: Histoire et anthropologie de l'internet. 2ème partie

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Merci profondément de votre (longue et

profonde) attention !

[email protected] :

http://www.sites.univ-rennes2.fr/urfist/