Histoire 5e - Thème 3 « Transformations de l’Europe et ouverture sur le monde (XVIe-XVIIe siècles) » Chapitre 1 - Le monde au temps de Charles Quint et de Soliman le Magnifique

 Introduction :

Explication : Depuis le XIVe siècle, les Turcs ottomans progressent en Anatolie (voir la carte ci-dessous) sur les terres de l’Empire byzantin. Ils s’installent également dans le sud de l’Europe (Balkans, Grèce, Bulgarie, Macédoine) et en Afrique du Nord (Maghreb). Au début du XVIe siècle, l’Empire ottoman, dirigé par le sultan, est installé sur trois continents : l’Europe, l’Asie et l’Afrique. C’est la plus grande puissance autour de la Méditerranée.

Document 1 : L’extension de l’Empire ottoman entre le XIVe et le XVIe siècle

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Document 2 : Le sultan ottoman Mehmet II prépare le siège de Constantinople

Explication du doc. 2 : En mai 1453, la capitale de l’Empire byzantin, Constantinople, est prise par les troupes du sultan ottoman, Mehmet II (1451-1481). Les nouveaux conquérants sont des turcs musulmans. Ils contrôlent les routes commerciales reliant l’Asie à l’Europe (ce qu’on appelle communément les «  routes de la soie »). Bientôt, les Ottomans entrent en concurrence avec d’autres puissances européennes, notamment avec le Saint-Empire romain germanique (l’Allemagne actuelle).

COURS : À la fin du XVe siècle, de puissants empires se mettent en place autour de la Méditerranée : les Turcs de la dynastie ottomane conquièrent Constantinople en 1453 (qui devient Istanbul) et s’installent aussi en Europe et en Afrique du Nord. Au Nord de la Méditerranée, la dynastie des Habsbourg réunit progressivement sous son autorité les Provinces-Unies, le Saint-Empire et l’Espagne. Ces deux empires sont rivaux et s’affrontent durant toute l’époque moderne (XVIe-XVIIe siècles).

Quel est le rôle de ces vastes empires dans le monde au XVIe siècle et comment organisent-ils leur domination ?

I - Des empires à l’échelle du monde

A - L’empire ottoman au temps de Soliman le Magnifique

Au XVIe siècle, le sultan Soliman, dit «  le Magnifique  », étend l’empire ottoman dans toutes les directions : en Asie, en Afrique et surtout en Europe. Les troupes de Soliman arrivent jusqu’à Vienne en 1529 ! Dans les régions nouvellement conquises, il développe l’islam, mais il tolère aussi les chrétiens et les juifs, à condition qu’ils paient une taxe (le dhimmi).

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- Soliman le Magnifique (1520-1566) : sultan ottoman, il règne sur un vaste empire allant des Balkans à la Mésopotamie. Sous son règne, les Turcs ottomans dominent la Méditerranée. Soliman est le grand rival de Charles Quint, avec qui il s’affronte lors du siège de Vienne en 1529.

Document 1 : Istanbul au XVIe siècle

La ville est habitée principalement de Turcs, puis de Juifs, qui ont été chassés d’Espagne, Portugal et Allemagne, lesquels ont enseigné aux Turcs toutes les techniques artisanales. Il y a aussi de nombreux Grecs du pays et des marchands chrétiens étrangers qui trafiquent dans tout le pays du Levant (le Proche-Orient), c’est-à-dire Vénitiens, Florentins, quelques Français, qui habitent tous dans le quartier de Péra, en face de Constantinople. Et au milieu (entre Constantinople et Péra) passe un grand canal de la mer qui est le port de Constantinople, le plus beau et le plus aisé qui soit au monde.

Jean Chesneau, Le voyage de M. d’Araman, ambassadeur pour le roi de France au Levant, 1556.

1. D’où viennent les habitants de Constantinople/Istanbul ? 2. Quelles sont les différentes religions présentent dans la ville ? 3. Montrez qu’Istanbul est une grande ville marchande.

Document 2 : Le palais de Topkapi à Istanbul

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Explication doc. 2 : Le palais du sultan ottoman est construit entre le XVe et le XVIe siècle sur les rives du Bosphore. C’est la résidence principale du sultan et le lieu d’où il gouverne l’empire.

Document 3 : Lettre de Soliman à François Ier (roi de France)

Moi qui suis sultan des sultans, le souverain des souverains, l’ombre de Dieu sur la Terre. Vous qui êtes François, roi du pays de France, vous avez envoyé une lettre à ma Porte (Istanbul), asile des souverains, par votre fidèle agent Frankispan. Vous avez fait savoir que l’ennemi s’est emparé de votre pays, et que vous êtes actuellement en prison, et vous avez demandé ici aide et secours pour votre délivrance. Tout ce que vous avez dit a été exposé au pied de mon trône et j’en ai pris une connaissance complète. Il n’est pas étonnant que des empereurs soient défaits et deviennent prisonniers. Prenez donc courage, et ne vous laissez pas abattre. Nos glorieux ancêtres et nos illustres aïeux (que Dieu illumine leur tombeau) n’ont jamais cessé de faire la guerre pour repousser l’ennemi et conquérir des pays. Nous aussi nous avons marché sur leurs races.

Soliman Ier, Réponse à François Ier de France, février 1526.

Explication du doc. 3 : En 1525, le roi de France, François Ier, est fait prisonnier par l’empereur Charles Quint à la bataille de Pavie. Il décide donc d’envoyer un messager en Turquie pour demander l’aide du sultan ottoman, ennemi lui aussi de Charles Quint. Celui-ci accepte et signe avec le roi de France un traité de commerce et de soutien militaire (qui sera officialisé dix ans plus tard, en 1535). La France et l’Empire ottoman deviennent donc des alliés économiques et militaires en Méditerranée, contre leur «  ennemi commun », Charles Quint.

Activité : lire les documents des pages 110-111 du manuel (Le siège de Nice en 1543) et répondre aux questions 1 à 6 p. 110-111.

COURS : Sous le règne de Soliman le Magnifique, l’Empire ottoman atteint le sommet de sa puissance. Sa capitale, Constantinople, est alors le carrefour commercial entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique. Des marchandises précieuses comme la soie de Perse et les épices sont échangés contre de la monnaie d’or et d’argent. En contrôlant les routes caravanières, Soliman étend peu à peu sa domination sur le bassin méditerranéen. Pour contrer son ennemi Charles Quint, il s’allie en 1535 avec le roi de France François Ier.

B - L’héritage de Charles Quint : de l’Espagne au Saint-Empire romain germanique

- Charles Quint (1519-1558) : roi d’Espagne, duc de Bourgogne et empereur du Saint-Empire romain germanique, Charles Quint est le souverain le plus puissant de la chrétienté. En 1519, il succède à son grand-père à la tête du Saint-Empire romain germanique. Il hérite aussi par sa mère, Jeanne, de l’Espagne et des conquêtes du «  Nouveau Monde  » (en Amérique du Sud). Il se dit l’héritier des ambitions de Charlemagne et rêve d’unir la chrétienté contre l’Empire ottoman et de constituer un empire universel.

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Document 1 : L’empire « universel » de Charles Quint

COURS : Au XVIe siècle, Charles Quint est le souverain le plus puissant de la chrétienté. Il a hérité des Pays-Bas, de l’Autriche, de l’Espagne et de la couronne du Saint-Empire romain germanique. À 19 ans, il forme le projet d’unir la chrétienté face à l’Empire ottoman. Mais ses rivaux sont nombreux, comme le roi de France, François Ier, qui s’allie au sultan ottoman.

Charles Quint peut néanmoins compter sur les ressources de son immense empire : il possède en effet des terres riches en or et en argent sur le continent américain nouvellement conquis (voir la 2e partie de ce cours).

Définition : « L’Empire universel » : C’est la volonté de Charles Quint de construire un empire réunissant tous les territoires de la chrétienté et étendant sa domination sur l’ensemble du monde connu.

II - La première mondialisation du XVIe siècle : de l’or et des épices

A - La recherche de nouvelles routes vers les Indes

Explication : Au XVe siècle, les puissances européennes, bloquées en Méditerranée par l’Empire ottoman qui les obligent à payer des taxes pour passer, cherchent de nouvelles routes pour atteindre les Indes.

Des explorateurs lancent de grandes expéditions sur l’océan Atlantique. Ils bénéficient de quelques inventions récentes : la boussole, l’astrolabe, les portulans et les caravelles, qui sont des bateaux plus faciles à manoeuvrer en cas de tempête.

Au début du XVIe siècle, les voyages d’exploration se multiplient ; menés et financés par de grandes puissances politiques européennes (France, Espagne, Portugal, Angleterre).

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Document 1 : Les Européens et l’ouverture sur le monde au XVIe siècle

Document 2 : Le départ de Christophe Colomb en 1492

En cette présente année 1492, après que Vos Altesses eurent mis fin à la guerre contre les Maures en la très grande ville de Grenade, elles pensèrent m’envoyer aux Indes pour voir comment on pourrait convertir les peuples à notre Sainte Foi. Elles m’ordonnèrent de ne pas y aller par terre mais d’emprunter la route de l’Ouest par où nous ne savons pas si quelqu’un y est jamais passé. Elles m’anoblirent et décidèrent que je serais vice-roi et gouverneur de toutes les îles et de la terre ferme que je découvrirais. Je vins donc à la ville de Palos qui est un port de mer où j’armai trois navires bien adaptés pour semblable entreprise. Je quittai le port le troisième jour du mois d’août 1492.

Journal de bord de Christophe Colomb, 1492.

Document 3 : Le voyage de Christophe Colomb

Suivez le lien suivant : https://youtu.be/uOsNiCs6s9A ou tapez « Christophe Colomb et la découverte de l’Amérique » dans la barre de recherche de Youtube.

Activité : répondre aux questions suivants sur votre cahier (après avoir visionné la vidéo doc. 3)

1. Qui est Christophe Colomb ? Quel est son projet ?

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2. Christophe Colomb pense qu’il est possible de faire le tour de la Terre et d’arriver aux Indes en quelques mois : pourquoi ?

3. Est-ce que le projet de Colomb est vraiment réalisable ? Justifiez votre réponse. 4. Qui sont les souverains qui ont finalement donné sa chance à Christophe Colomb ? 5. Quelle partie du monde Colomb croit-il avoir découvert en 1492 ? 6. Quelle est la partie du monde qu’il a réellement découverte ?

COURS : Au cours des XVe et XVIe siècles, les Portugais et les Espagnols cherchent à trouver un passage maritime pour se rendre directement en Inde, sans traverser l’Empire ottoman, et y faire le commerce de la soie et des épices (poivre, clous de girofle, cannelle…).

En 1492, le navigateur Christophe Colomb débarque dans les Antilles en pensant avoir trouvé les îles précédant le Japon. En 1498, Bartholomé Diaz fait le tour de l’Afrique et découvre l’océan Indien.

Les Européens se lancent alors à la découverte de ces territoires.

B - La conquête des Amériques

Explication : Au début du XVIe siècle, les Européens (surtout des Espagnols, sujets de Charles Quint) se lancent à la conquête de l’Amérique du Centre et du Sud : ce sont des « conquistadores » (en français : des conquérants). Ils rencontrent sur leur chemin des civilisations très avancées : notamment les empires aztèque (Mexique) et inca (Pérou). Pour imposer leur domination, les conquistadores vont utiliser la force et la violence. Ils vont également être aidés dans leurs conquêtes par certaines populations locales hostiles aux grands empires amérindiens.

Définitions :

• Un Conquistador : le mot signifie « conquérant », il désigne les explorateurs et les soldats, espagnols ou portugais, ayant conquis l’Amérique.

• Un Amérindien : c’est un indigène d’Amérique

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Document 1 : Les grandes étapes de la conquête

Pour commencer, regardons ensemble cette carte de l’Amérique au moment de la conquête : quels sont les grandes «  civilisations pré-colombiennes  » qui s’y trouve ?

• ……………………………..• ……………………………..• ……………………………..• ……………………………..

Réponse : On voit les civilisations aztèque, maya, inca, arawak et chibchas. Au début du XVIe siècle, seules les civilisations aztèque et inca sont vraiment puissantes en Amérique centrale et en Amérique du Sud ; la civilisation maya avait déjà pratiquement disparu à cette époque ; seuls les temples existaient encore.

Comment vivaient ces civilisations avant l’arrivée des Européens au XVIe siècle ?

=> Regardez cette vidéo « C’est par sorcier » sur l’Empire des Incas, en suivant le lien https://youtu.be/2B24B6cMKt8

Définition :

• L’Empire inca : c’est un empire d’Amérique s’étendant de l’actuelle Colombie au Chili, durant les XVe-XVIe siècle.

Document 2 : Un sacrifice humain chez les Aztèques

Les conquistadores découvrent des civilisations très différentes de la leur par leur culture, leur langue et leur organisation politique. Ils sont impressionnés par leurs temples (pyramides), leurs villes et leur agriculture (maïs, tomate, pomme de terre et cacao sont découverts à ce moment-là !). Pour s’emparer de ces ressources et des nombreuses richesses que recèlent ces empires, les conquistadores n’hésitent pas à recourir à la plus extrême violence et à la destruction systématique de la culture des Amérindiens.

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Accompagnés de religieux, ils christianisent les habitants de ces contrées et transforment les villes sur le modèle européen.

Document 3 : La transformation d’une ville, Tenochtitlan-Mexico

Document 4 : La christianisation forcée

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QUESTIONS : 1. A partir de la carte (doc. 1), situez les conquêtes effectuées par les conquistadores

entre 1492 et 1538 en citant les noms des chefs d’expédition et les dates de leurs conquêtes.

2. A l’aide de la vidéo et du doc. 2, décrivez le rite religieux accompli par les Aztèques. 3. A partir du document 3, classez les informations sur la transformation de Tenochtitlan

en recopiant le tableau suivant :

4. Dans le doc. 4, quels sont les différents moyens employés par les religieux (missionnaires) pour christianiser les Indiens ? 5. Pourquoi peut-on dire que les objectifs des conquistadores ne sont pas seulement religieux ? Quel est le véritable objectif dans la conquête des Amériques ?

COURS : Au XVIe siècle, l’Europe devient le centre d’un réseau d’échange mondial. La première mondialisation se fait au profit des Européens et provoque des crises

Les destructions Les constructions

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profondes chez les peuples conquis : en Amérique, les civilisations aztèques et incas s’effondrent sous le choc des maladies et de la violence des premiers conquistadores. Pour remplacer les Indiens, les Européens ont alors recours à des esclaves africains qu’ils font travailler dans les mines d’or et les plantations de canne à sucre. C’est le début de la colonisation.

C - L’exploitation des Amériques

COURS : Après la conquête, les populations d’Amérique se transforment : l’installation de colons espagnols et portugais sur le continent américain se développe et la population indienne chute brutalement en raison de la transmission de maladies mortelles. C’est ce qu’on appelle le « choc microbien ».

Définitions :

• Un Colon : C’est une personne venue s’installer dans une colonie • La Colonisation : C’est l’occupation et l’exploitation de territoires par un peuple

étranger • Le choc microbien : c’est la chute brutale de la population amérindienne en

raison de l’apparition de microbes venues d’Europe.

Document 1 : L’exploitation des mines d’argent de Potosi

Explication : Certains colons espagnols recevaient du roi (Charles Quint) un pouvoir de commandement sur les Indiens d’un territoire : l’encomiendia. Ils avaient le droit de les utiliser pour des travaux forcés dans les mines d’or ou dans les plantations où l’on exploitait le cacao ou le maïs. Les conditions de vie dans ces mines étaient extrêmement difficiles et beaucoup mourraient de maladie ou de mauvais traitements.

Gravure du livre de Theodor de Bry (1598) sur la mine de Potosi

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Document 2 : Le travail des Indiens dans les mines de mercure (Huancavelica au Pérou).

Document 3 : Le choc microbien provoque la disparition de plusieurs millions d’Amérindiens

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QUESTIONS :

1. Qu’est-ce qui attire les colons espagnols dans le Nouveau Monde ? 2. Quelles sont les différentes causes de la mortalité dans les mines ? 3. Pourquoi les populations amérindiennes déclinent-elles si rapidement après l’arrivée

des Européens ?

COURS : A la suite des conquêtes, des colons espagnols en quête de fortune et de richesses s’installent sur le nouveau continent. Certains obtiennent une encomiendia (un pouvoir de commandement) sur des Indiens et peuvent les faire travailler comme des esclaves. Réduits au travail forcé, beaucoup d’Indiens meurent dans des conditions terribles. Toutefois, certains Européens prennent leur défense et se battent pour faire reconnaître leur droit « d’êtres humains » au même titre que les chrétiens.

Document 4 : Bartholomé de Las Casas, défenseur des Indiens d’Amérique

Bartholomé de Las Casas (1474-1566) moine dominicain espagnol, évêque du Chiapas au Mexique, il dénonce les cruautés commises par les conquistadores. En 1550-1551, une controverse l’oppose au théologien Sepulveda pour savoir si les Indiens ont une âme : la controverse de Valladolid (du nom d’une ville en Espagne où se déroulent une partie des débats). Toutefois, son succès lors de cette controverse n’empêche pas l’essor de l’esclavage en Amérique.

Portrait du père Bartholomé de Las Casas, XVIe siècle.

Voir un extrait de la « Controverse de Valladolid  », film de Verhaeghe de 1991, sur un scénario de Jean-Claude Carrière (d’après son livre du même nom), avec J.Louis Trintignant et Jean-Pierre Marielle : https://youtu.be/d6ILpRjzIHY (ou suivre «  La Controverse de Valladolid » sur Youtube).

Explication : Dans cet extrait, nous voyons le représentant du pape (le cardinal habillé en rouge) entendre les avis de Bartholomé de Las Casas (Jean-Pierre Marielle, en noir et blanc) et de Sepulveda (J.Louis Trintignant, en noir) sur le statut des Indiens. La question du débat est la suivante : les Indiens d’Amérique ont-ils une âme ? La question est très importante car elle détermine la condition des Indiens dans les terres nouvellement conquises : peut-on réduire ces individus en esclavage et les traiter comme des animaux ou bien doit-on les considérer comme des hommes créés par Dieu et donc des chrétiens potentiels ? L’Eglise va trancher la question en faveur du sort des Indiens, mais cela ne va pas empêcher le développement de l’esclavage dans les Amériques et la

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poursuite de l’exploitation des richesses naturelles de ces territoires.

Définition :

• Une Controverse : c’est un débat autour d’une question

COURS : En 1551, Bartholomé de Las Casas condamne la violence contre les Indiens et défend leur cause auprès de l’Eglise et de l’empereur Charles Quint.

Lors d’un débat organisé à Valladolid, il soutient que les Indiens doivent être libres pour être évangélisés et s’oppose à Sepulveda, qui défend l’idée contraire. Malgré le succès de Las Casas, le commerce s’intensifie et l’esclavage se développe : c’est le début de la traite négrière.

Définition :

• La Traite négrière : c’est le commerce des esclaves africains en Amérique et dans les Antilles

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