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Le Corbusier

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Sommaire

1. Édito

2. Henri Guérin, peintre-verrier P.04 Parcours de l’artiste P.05 Henri Guérin (1929-2009) Repères biographiques P.09 Méthode et techniques de création P.11 Œuvres majeures

3. Exposition LUMIÈRE[S] P.13 Une exposition, 3 temps, 3 lieux P.13 1er temps : Chemin de Croix / nef de

l’église Saint-Pierre de Firminy P.15 2ème temps : Patience de la Main / salles

basses de l’église Saint-Pierre de Firminy P.17 3ème temps : Paysages, notre berceau /

Chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarez

4. Iconographie p.19

Autour de l’exposition LUMIÈRE[S], Patience de la Main P.20 Conférence P.20 Ateliers et démonstrations de perles de verre P.20 Ateliers vitrail P.21 Ateliers jeune public

Autour de l’exposition LUMIÈRE[S], La Nature : Paysages Notre Berceau

5. Informations pratiques P.23 Le Site Le Corbusier en un clin d’œil P.24 Horaires, tarifs et accès P.24 Contact presse

1.

ÉditoAu XXe siècle, la lumière est au centre des préoccupations esthétiques des mouvements artistiques. Comme l’espace, elle devient le matériau de prédilection dans la construction théorique et pratique du courant moderne. On ne peut manquer de rappeler à ce titre la célèbre définition de Charles Édouard Jeanneret : « L’architecture est le jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière » (Vers une architecture, 1923).

Henri Guérin, comme Le Corbusier, s’inscrit dans cette [re]découverte. Il est à l’écoute de cette « matière première », instigatrice de la composition et de la construction de l’œuvre plastique comme architecturale. La lumière est source de l’Inspiration, franchissement du seuil où s’articulent tangible et intangible, présence et absence. Une fois captée, elle donne vie à l’espace et elle donne corps à l’œuvre.

Éternellement fasciné par toutes les lumières, depuis celle de l’aube à celle du crépuscule, depuis les montagnes de la Cerdagne aux bois du Cantal, Henri Guérin poursuit sa quête de création, symbole d’universalité et porteuse de la lumière intérieure de sa foi.

Depuis les simples méditations abstraites de lavis de gouache jusqu’aux grandes compositions monumentales de vitraux, des palettes colorées des tapisseries de basse lisse aux dessins monochromes de paysages et d’arbres à l’encre de Chine, les jeux d’ombres et de lumières s’animent de rythmes et de pulsations. Toute l’attention de l’artiste s’est mobilisée à la pointe de son œil, de sa main.

« La lumière est l’ordonnatrice de l’architecture. Elle est la joie de l’Homme ». Le Corbusier.

« La lumière, c’est ce qui m’intéresse le plus, au calme et en mouvement, avec ses accents d’ombre. Une feuille blanche, du verre, de la laine et bien d’autres encore pour incarner l’esprit, écrire l’indicible ». Henri Guérin

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Henri Guérin (1929-2009) Repères biographiques

1929 Naissance à Bruges (Pyrénées-Atlantiques) le 30 juillet. Enfance et jeunesse à Saint-Prix dans le Val d’Oise, en lisière de la forêt de Montmorency.

1943 Apprentissage en prothèse dentaire. Technicien à l’usine Rateau de La Courneuve.

1947-1951 Décès de sa mère. Premiers poèmes. Service militaire au Tyrol en Autriche.

1951 Hospitalisation pour greffe osseuse suite à une grave décalcification. Immobilisation complète pendant huit mois. Découverte de l’art, de la littérature et de la poésie par l’écoute de la radio.

1952-1954 Convalescence à Font-Romeu. Premiers dessins et tableaux en tissus collés. Première Exposition. Rencontre Pascal Renous, découvre l’œuvre de Matisse (revue Verve). Recueil de poèmes La Corbeille à papiers, publié en 1955 chez Seghers. Peinture à l’huile.

1954 Mariage avec Colette Petit et installation à Toulouse. Dessinateur pour La Dépêche du Midi. Rencontre Dom Ephrem Socard, maître verrier, à l’abbaye bénédictine d’En Calcat (Tarn).

1954-1960 Naissances de Guillaume, Sophie, Hélène, Claire et Nicolas.

1955-1960 Premières réalisations de vitraux en dalle de verre aux côtés du père Ephrem pour des églises dans le grand Sud-Ouest. Atelier de vitrail à Toulouse. Rencontre Jules Albertini, verrier d’origine vénitienne, dont le fils Gérard est toujours son fournisseur de dalles de verre.

1961 Se sépare de son maître et installe à Plaisance- du-Touch son atelier de vitrail.

1962 Élargissement de ses commandes en France (région parisienne, Marseille).

1964 Premiers chantiers à l’étranger ; expositions et réalisations aux États-Unis et au Canada. Expositions à Paris aux Salons d’Art Sacré, puis avec la SAD (Société des Artistes Décorateurs) au Grand Palais. Un des fondateurs de la MMAF (Maison des Métiers d’Art Français) avec Jacques Anquetil, Robert Deblander. Premières commandes pour des demeures privées.

1967 Rencontre Olivier Pinton, Felletin (près d’Aubusson) ; création de 50 tapisseries avec la manufacture Pinton jusqu’en 1985. Verrière pour le Pavillon français, exposition universelle de Montréal (Canada).

1968 Rencontre Pierre Lèbe, céramiste installé à Villeneuve-sur-Lot ; collaboration pour plusieurs 1 % culturels. Participe au groupe Formes et Muraux créé par Maurice Perrier, dinandier. Années 1970 développement des réalisations pour des édifices classés Monuments Historiques (Fayence, Var ; Felletin, Creuse ; …) et pour des édifices civils (écoles, collèges, entreprises).

1976 Première exposition personnelle à Paris, Palais Galliera ; Radioscopie avec Jacques Chancel.

1977 Rencontre Dominique Ponnau, futur directeur de l’École du Louvre ; participe aux colloques initiés par ce dernier : Centre Européen d’Art Sacré (Pont-à-Mousson, 1979-1985), Rencontres de l’École du Louvre (Paris, 1981-2003).

1978 Participe à la Fondation du Languedoc à Toulouse où il rencontre et se lie d’amitié avec Claude Nougaro.

1979 Rencontre le peintre chinois T’ang Haywen, installé à Paris, qui devient un proche de sa famille. Travaille sur les transparences ; nombreux colloques, conférences, expositions dont celles du CIV (Centre international du vitrail) de Chartres. Membre du groupe de verriers Hyalos fondé par Louis-René Petit et Claude Baillon. Campagnes de dessin dans le Cantal, Font-Romeu et au cours de ses voyages (Angleterre, Suisse, Vosges, Italie, Égypte).

2.

Henri Guérin, peintre-verrierParcours de l’artiste

La carrière d’Henri Guérin (1929-2009) est extrêmement riche et complexe ; en effet, si le vitrail reste son médium de prédilection, son œuvre peint et dessiné (lavis de gouache, cartons de tapisseries, dessins à l’encre de Chine) et ses nombreux écrits forment un corpus très important. Son travail est marqué par des thèmes récurrents, essentiellement liés à son regard sur la nature et souvent inspirés par sa foi chrétienne.

L’artiste accorde une grande importance à la lumière des jours et des saisons, ce dont témoignent souvent les titres qu’il donne à ses œuvres : Lumière lointaine, Lever du jour, La Nuit dispersée… C’est à cette dimension que s’attachera l’exposition LUMIÈRE[S].

Henri Guérin réalise sa première exposition dès 1953, en présentant des dessins et des tableaux faits de tissus découpés et collés. En 1954, il s’installe à Toulouse et devient dessinateur pour La Dépêche du Midi. La même année, le moine bénédictin dom Ephrem Socard lui transmet sa passion pour le vitrail en dalle de verre. En 1961, Henri Guérin ouvre son propre atelier à Plaisance-du-Touch (Haute-Garonne).

Les commandes, d’abord nationales, deviennent rapidement internationales et s’enchaînent. L’artiste réalise par exemple la verrière du Pavillon français de l’exposition universelle de Montréal de 1967. Il participe également à d’importantes expositions collectives comme « Les métiers de l’art » au Musée des Arts Décoratifs de Paris, en 1980.

Henri Guérin est également un artiste pluridisciplinaire qui réalise une cinquantaine de tapisseries entre 1967 et 1979 avec Olivier Pinton, dirigeant la Manufacture de tapisseries de Felletin, près d’Aubusson, en Creuse. Il a également écrit de multiples textes et poèmes qui le conduisent à créer des liens d’amitiés avec des personnalités comme Jean Ferrat et Claude Nougaro. Plusieurs de ses écrits sont édités, à l’image de son recueil de poésies La Corbeille à Papiers publié par Pierre Seghers en 1955, ou encore son essai Patience de la main publié aux Éditions du Cerf, en 1996.

Henri Guérin déploie une activité créatrice d’une intensité et d’une diversité exceptionnelles jusqu’à son décès en 2009. Plus de 600 lieux de créations de vitraux ont été recensés. La dernière exposition réalisée de son vivant, « Lumières d’été », est organisée à l’Orangerie du Sénat au Jardin du Luxembourg, à Paris, à l’occasion de ses 80 ans.

« C’est au cours d’une longue convalescence, au seuil de ma jeunesse, que je pris définitivement conscience de cet amour de la lumière qui enchanta toute mon enfance  ». En chemin vers la Beauté, Revue

Kephas, n°15, septembre 2005 (Extraits)

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Portrait Henri Guérin – Retournac-2012 © Fonds H. Guérin

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Dessin Paysage-Encre de Chine © Fonds H. Guérin

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1985 Publie l’album de dessins Les Arbres, collection « Le goût du dessin » initiée par son ami Jean Guichard-Meili, poète et critique d’art ; album Pèlerin au Mont-Saint-Michel en 1991. Années 1990 Commandes à l’étranger : Suisse, Jérusalem, Cameroun. Grand éventail d’expression, de la figuration symbolique au minimalisme (vitraux blancs).

1996 Publie Patience de la main (éditions du Cerf), synthèse de sa pensée créatrice. Articles témoignant de son travail et de sa foi chrétienne.

Années 2000 Rythme soutenu de réalisations en France et à l’étranger (Philippines, Japon, Namibie). Nombreuses expositions personnelles (Avranches, Lambersart, Saint-Priest …)

2003 Thèse de doctorat soutenue par sa fille Sophie Guérin Gasc, synthétisée dans sa monographie Henri Guérin, l’œuvre vitrail (Privat, 2005).

2005 Exposition hommage pour ses 50 ans d’atelier à Toulouse puis rétrospective à Chartres au CIV (2006-2008). Film de Jean-Pierre Farcy, Naissance d’un vitrail dans l’atelier d’Henri Guérin, 52 mn, édité en DVD en janvier 2008 par le Musée des Manufactures de dentelle de Retournac.

2006 Commande d’un vitrail pour la cathédrale du Puy.

2008 Commande d’une verrière pour la crypte de la cathédrale de Chartres, qu’il reçoit comme une consécration de son œuvre de peintre-verrier.

2009 Réalisation d’une verrière pour la crypte de la cathédrale de Chartres, qu’il reçoit comme une consécration de son oeuvre de peintre-verrier.…

Exposition à l’Orangerie du Sénat, Jardin du Luxembourg, Paris. Le film Confidences réalisé à cette occasion par Hervé Desvaux, recueille un témoignage émouvant de l’artiste, livré comme son testament artistique et spirituel.

Décède à Toulouse le 24 octobre des suites d’un cancer foudroyant.

Deux de ses petits-fils, Matthieu Gasc qu’il a initié en 2009, et Pierre Guérin, en 2012 se sont lancés à leur tour dans l’aventure du vitrail.

Dessin à l’encre Collection Les Arbres © Fonds H. Guérin

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Méthode et techniques de création

Henri Guérin est l’un des rares artistes verriers à concevoir et à réaliser seul l’intégralité de ses vitraux, depuis le dessin du projet jusqu’à la mise en œuvre du vitrail. Il réalise des gouaches préparatoires dites « maquettes » qu’il transpose ensuite à l’échelle 1 sur un carton de coupe pour la taille et l’assemblage des pièces de verre. Son matériau d’élection est la dalle de verre, découverte en 1954 auprès de son maître, le moine bénédictin dom Ephrem Socard. Une dalle de verre teintée dans la masse mesure environ 20 x 30 cm. et a une épaisseur de 2 à 3 cm. Les pièces de verre taillées sont liées entre elles par un mortier de ciment.

Henri Guérin personnalise cette technique en jouant sur le travail dans l’épaisseur des dalles et la coloration des joints de ciment en fonction des compositions. Il taille en effet le verre en lumière directe, avec l’aide d’une marteline et d’un tranchet fiché dans un billot de bois. Avec le martelet, il reprend certaines pièces de verre par de vigoureux impacts sur la tranche, pour leur enlever de grands éclats de matière. Ainsi, il ôte de l’ombre à la dalle de verre et permet à la lumière de créer de grandes nuances au sein d’un même ton.

Henri Guérin travaille toujours en solitaire. C’est un travail long, minutieux et harassant ; la réalisation d’un petit panneau peut facilement nécessiter 24 heures de travail. Les étapes de création sont nombreuses : la taille du verre, le transfert sur la table de coulée, la protection de chaque pièce de verre par de fines digues de mastic, la préparation du mortier de ciment, la coulée, le retrait du mastic, le relevage du panneau après séchage, le nettoyage et le brossage du panneau, sans oublier enfin le balayage de l’atelier…

Henri Guérin s’est également exprimé par la peinture,

le dessin, la tapisserie, mais aussi par l’écriture. Le dessin occupe une place privilégiée dans son

processus de création ; c’est en dessinant qu’il éprouve d’abord sa vocation artistique, lors de sa convalescence à Font-Romeu. Tout le reste de sa vie, le dessin demeurera au cœur de son travail.

Henri Guérin réalise également un ensemble important de tapisseries entre 1967 et 1979 avec les ateliers Pinton à Felletin, près d’Aubusson, dans la Creuse. C’est avec Olivier Pinton, dirigeant de cette manufacture, qu’il fera tisser en technique traditionnelle de basse lisse cinquante pièces uniques dont il contrôlera et codera sur les cartons à l’échelle 1 la transcription en laine des nuances et des effets de lumière de ses maquettes gouachées. L’écriture a toujours été une forme d’expression

artistique d’Henri Guérin. Elle a même précédé le dessin. Poèmes en vers ou textes poétiques en prose dont peu ont été publiés, à l’exception notable de son recueil de poésies La Corbeille à Papiers paru chez Seghers en 1955. Par contre, de très nombreux textes sur la création artistique et sur sa pratique d’atelier jalonnent son parcours, témoignages donnés et publiés parfois lors de colloques ou de conférences. Certains d’entre eux, rassemblés par l’artiste lui-même, ont fait l’objet d’un recueil d’anthologie de textes, publié en 2009 sous le titre « De lumière et d’ombre » par la Revue de la Céramique et du Verre.

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FOCUS : LE VITRAIL CONTEMPORAIN

Les artistes verriers interviennent majoritairement dans des édifices religieux mais à partir des années 1930, ils œuvrent également pour des bâtiments civils ou encore pour des particuliers.

Les cinq plaies du Christ © Fernand Léger, Eglise d’Audincourt, 1950.

De nouvelles matières et techniques voient le jour : ainsi la dalle de verre liée par des joints en béton est inventée en 1929.

Après la Seconde Guerre mondiale, l’art du verre en France se renouvelle largement et l’abstraction fait son apparition dans le vitrail, sous l’impulsion des pères Couturier et Régamey, fondateurs de la revue l’Art sacré, avec notamment Alfred Manessier ou Jean Bazaine.

La technique de la dalle de verre connaît un grand essor dans les années 1950 et 1960. Par ses grands contrastes d’ombre et de lumière, elle s’adapte bien à l’architecture moderne. Le terme de « mur-verrière » est alors préféré à celui de « vitrail ».

Les années 1970 marquent la naissance d’une politique de commande publique au sein du Centre National des Arts Plastiques. De plus en plus d’artistes plasticiens travaillent en lien avec des maîtres verriers pour créer des verrières et des vitraux uniques, à l’image de Marc Chagall, Fernand Léger et plus récemment Claude Viallat ou Pierre Soulages.

En ce début du XXIème siècle, les créations de vitraux sont caractérisées par un grand éclectisme qui va de l’abstraction à la nouvelle figuration, en passant par les techniques des plus traditionnelles, (dont fait maintenant partie la dalle de verre), jusqu’au fusing ou au thermoformage assisté par ordinateur …

«[ …] La célébration grégorienne achevée, il m’emmena voir l’atelier des vitraux. Un monde inconnu s’empara de ma curiosité. En devoir de répondre à cent questions, il y mit ordre en saisissant une marteline pour tailler devant moi une dalle de verre de couleur. En silence j’observais, avide et subjugué, les éclats qui volaient à mes pieds. Il me dit : « Voyez-vous, en quelques minutes vous avez pu tout saisir ! », mais il ajouta en souriant : « Pour apprendre vous n’aurez pas trop d’une vie ! ».

Henri Guérin, « Il tutoyait la Création entière », texte Hommage à dom Ephrem Socard, 1978.

Voyelle U © Fonds Henri Guérin

Œuvres majeures

L’œuvre d’Henri Guérin compte plus de 600 références de vitraux à travers le monde, dans des bâtiments religieux, des édifices civils ou des demeures particulières. Difficile dans ce contexte d’établir une liste d’œuvres majeures tant elles sont nombreuses. Néanmoins, trois d’entre elles importantes dans la carrière de l’artiste peuvent être mises en exergue dans le contexte de l’exposition LUMIÈRE[S]

Toulouse, Musée des Augustins, escalier de l’aile Darcy, 1981

En 1981, Henri Guérin conçoit les verrières de l’escalier dit Viollet-Le-Duc au Musée des Augustins à Toulouse. Réalisation magistrale se composant de cinq verrières qui accompagnent la montée de l’escalier, en 3 paliers, sur le thème de la lumière du jour de l’aube au crépuscule et en références aux poèmes de Rimbaud (« L’Aube exaltée ainsi qu’un peuple de colombes … ») et de saint Jean-de-la-Croix (« Aunque es de noche »). Avec les vibrations et nuances de tons bruns, du plus sombre au plus clair et tout un jeu sur les réserves de verre blanc, on retrouve le maniement si subtil de la lumière propre à Henri Guérin. Cet ensemble conçu comme une œuvre d’intégration à l’architecture de ce bâtiment phare de Toulouse, est devenu une œuvre à part entière du musée.

Retournac, Haute-Loire, église Saint-Jean-Baptiste, 1966-2006

L’église romane de Retournac avec ses neuf vitraux réalisés par Henri Guérin sur une période de 40 années, grâce à l’appui du même mécène privé, est un cas unique dans son œuvre. Les trois premiers vitraux du bas-côté sud de l’église ont été posés en 1966, celui du chœur en 1984, ceux des transepts en 2003 et enfin les trois vitraux du bas-côté nord en 2006. L’artiste y traite des thèmes qui lui sont chers : l’eau, la montagne et la forêt. La neige et la dentelle, évoquant la vie de saint Jean-François Régis, inspireront les compositions des vitraux jumeaux des transepts. On suit dans cet édifice toute l’évolution plastique et technique de l’artiste avec les palettes puissantes et les larges joints graphiques de ciment des premiers vitraux jusqu’aux dernières créations d’une finesse de taille et de joints impressionnante dans une palette dorée quasi monochrome.

L’Aube, Escalier Viollet Leduc, Musée des Augustins, Toulouse © SLC

Eglise Saint-Jean-Baptiste - Retournac © SLC

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Chartres, cathédrale, crypte Notre-Dame de Sous-terre, 2009

Réalisée durant l’été 2009, Marie, Porte du Ciel (2,50 x 3 m) est la dernière grande verrière d’Henri Guérin, qu’il n’a pu voir en place. Sa pose posthume a été réalisée en 2010 par son petit-fils Matthieu Gasc. S’inspirant de la majestueuse réalisation du XIIIème. « Notre-Dame de la Belle verrière », l’artiste renoue avec la figuration symbolique présente dès ses premiers « tissus collés » et dans quelques grands ensembles de vitraux, dont ceux du Cameroun. La coloration puissante reprend les attributs traditionnels de la Vierge et du Christ. La composition se concentre vers le panneau central inondé de la lumière qui surgit de cette porte ouverte qui, comme l’écrit Henri Guérin, « plus jamais ne se fermera car le Christ a calé la croix entre les deux battants par sa victoire sur la mort au matin de Pâques, les empêchant à tout jamais de se refermer ».

Marie, Porte du Ciel, Crypte, ND de Chartres © Fonds H. Guérin

3.Exposition LUMIÈRE[S]Une exposition, 3 temps, 3 lieux

L’exposition met à l’honneur la diversité de l’œuvre d’Henri Guérin. Elle se présente comme un triptyque qui se déploie autour de trois éléments constitutifs de ses créations : la Foi, le Travail en atelier et la Nature.

LA FOI : LE CHEMIN DE CROIX Exposition organisée par l’Association Le Corbusier pour l’église Saint-Pierre de Firminy-Vert en partenariat avec l’Association Henri Guérin et le Site Le Corbusier Nef de l’église Saint-Pierre

Du 16 septembre au 12 octobre 2018Ce triptyque débute par le volet consacré à la foi. Une série de lavis de gouaches d’Henri Guérin « Le Chemin de Croix », agrandie sur bâches est présentée dans la Nef de l’église Saint-Pierre, par la Paroisse Saint-Martin en Ondaine. Les 14 lavis originaux (24x32 cm.) seront exposés parallèlement dans le second volet de l’exposition « Patience de la main », dans la Salle du poème.

Le Chemin de Croix Chemin de foi entre ombres et lumières

Le Chemin de croix d’Henri Guérin est né d’une commande du compositeur Marc Bleuse, pour accompagner, sous forme de projection sur grand écran, son oratorio inspiré du texte de Paul Claudel Le Chemin de la Croix. Sa création eut lieu le 2 avril 1999 à l’auditorium de Saint-Pierre-des-Cuisines à Toulouse. L’ensemble a été reproduit sur des supports de grand format en 2013 et a accompagné depuis lors plusieurs célébrations de Carême : église Notre-Dame-du-Rosaire du couvent des Dominicains de Toulouse, basilique Saint-Sernin de Toulouse, abbatiale du monastère cistercien de Sylvanès, …

L’œuvre picturale d’Henri Guérin (1929-2009), surtout connu pour ses vitraux en dalle de verre, constitue une part importante de son activité créatrice. La gouache, le lavis, le dessin à l’encre de Chine, sont ses techniques d’élection.

L’œuvre sur papier – près de dix mille créations actuellement recensées – comporte deux grands corpus : d’une part les dessins réalisés sur le motif, surtout paysages et arbres, mais aussi architectures, fleurs, portraits ou nus, généralement à l’encre de Chine et assez souvent au lavis ; d’autre part, les compositions abstraites.

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PATIENCE DE LA MAIN Exposition organisée par le Site Le Corbusier en partenariat avec l’Association Henri Guérin Église Saint-Pierre – Salles basses

Du 12 octobre 2018 au 3 mars 2019L’exposition se poursuit par une thématique consacrée au travail dans l’atelier. Ce volet met en exergue la carrière féconde de l’artiste qui n’a cessé de créer via des médiums très variés. La sélection d’œuvres présentée dans la partie basse de l’église proposera de nombreux vitraux en éclairage naturel : de petits formats en 1 seul panneau comme Le Veilleur de 1979, le diptyque La Chair et L’Esprit de 2002 ou de grands formats comme Soleil de justice (2005, 2 x 2 m) permettant de suivre l’évolution plastique et technique de l’artiste au fil du temps.

Vitraux et tapisseries voisinent avec des œuvres sur papier de petits formats, dessins, gouaches, lavis. Les palettes puissantes des œuvres monumentales dialoguent avec la rigueur de l’encre de Chine, la délicatesse de la gouache ou la légèreté du lavis. Toutes ces créations sont issues du travail des mêmes mains, sur plus d’un demi-siècle, de 1954 à 2009.

Dans la dalle de verre, dans la laine, sur le papier, on sent l’impact de la marteline, la touche du pinceau, le trait lancé de la plume. Henri Guérin impose sa touche vive, sans repentir. Les œuvres sont emplies de vibrations, de jeux de lumières et d’ombres : entre opacité des joints de ciment et clarté des verres blancs, entre noir de l’encre de Chine et réserves lumineuses des dessins et des gouaches se déploient les harmonies colorées

d’une composition abstraite, la texture d’un paysage, la vigueur d’un arbre.

Toute l’attention sensible de l’artiste s’est « immobilisée à la pointe d’un œil, d’une main ».

En peintre et maître verrier, Henri Guérin a toujours conçu et réalisé lui-même tous ses vitraux. Dans cette démarche de création en continu, de la pensée à la main, de l’atelier de peintre à celui de vitrail, le moment de la taille est l’instant privilégié : celui dans lequel, par le geste sec de la marteline ou du martelet frappant la dalle de verre, l’intention créatrice s’incarne.

De même, dans son activité de dessin sur le motif, c’est l’instant où il pose d’un geste vif le trait sur la page blanche qui est essentiel pour saisir la lumière fugace sur un paysage, la vibration du feuillage d’un arbre.

Dans les gouaches abstraites réalisées, le soir venu, dans son atelier de peintre, les touches de pinceau s’ordonnent sur le papier en un rythme rapide, induit parfois par celui des musiques qu’il écoute, qui structure la composition.

Patience et dynamisme se conjuguent ainsi inlassablement dans l’œuvre : temps du dessin, temps de la taille du verre, temps de la contemplation, temps du dur labeur des différentes étapes de mise en œuvre, s’unissent dans l’instant même de la création.

Un choix d’œuvres de différentes périodes et dans les diverses techniques employées illustre cette Patience de la main et la grande vitalité d’Henri Guérin : des puissants vitraux des années 1960, aux tons contrastés, jusqu’aux vitraux blancs épurés des années 1990 ; des tapisseries de basse lisse aux riches palettes jusqu’aux « dessins tissés » dont la grosse laine restitue les accents de traits noirs ; des dessins de paysages et d’arbres à l’encre de Chine ou au lavis jusqu’aux gouaches abstraites, méditations d’atelier. L’ensemble est ponctué de citations et d’extraits de textes de l’artiste, où expression poétique et profondeur de la réflexion sur l’acte créateur se manifestent.

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Naissance d’une étoile © Fonds H. Guérin

De ces dernières, «méditations» auxquelles il se consacre le soir, après ses journées de travail dans l’atelier de vitrail, l’artiste dit qu’elles constituent sa «musique de chambre». L’écoute de la musique classique accompagne d’ailleurs leur création. La main par le pinceau invente une rythmique de touches régulières, des harmonies colorées où les réserves - les jeux de blancs - tiennent une place majeure.

Ainsi, fidèle à ce principe, Henri Guérin a réalisé les quatorze lavis qui composent ce Chemin de croix en une seule soirée, d’une seule traite, sans schéma préalable et sans repentir, après avoir médité le texte de Claudel et dans l’écoute du quatuor de Haydn Les sept dernières paroles du Christ en croix.

La figuration reste symbolique, les attitudes construisant les scènes et permettant de les identifier. Henri Guérin reste fidèle à ce type de figuration stylisée déjà présente dans ses premières œuvres des années 1950 comme ses tableaux en tissus collés notamment, ou dans certaines grandes verrières figuratives des années 1990.

Les œuvres témoignent d’un geste sûr, large, puissant et d’un même élan créateur d’une scène à l’autre. Il y a là tout à la fois de la violence, de la douleur, de la douceur, comme dans le texte de Claudel. Et l’expression d’une foi profonde.

AU PROGRAMME :

Évocation artistique de la Passion de Christ Maison de la Culture

> Dimanche 14/10/2018 à 16h

Via Crucis - Franz LISZT (Roland Cuer, piano), Le Chemin de la Croix - Paul Claudel (Michel Béatrix, récitant), Le Chemin de Croix - Henri Guérin (projection des 14 lavis sur grand écran).

Tarif : participation libre

13ème Station : Jésus est descendu de la croix - lavis de gouache - © Fonds H. Guérin

1ère Station - Jésus est condamné à mort - lavis de gouache - © Fonds H. Guérin

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LA NATURE : PAYSAGES, NOTRE BERCEAU Exposition organisée par la Chartreuse Sainte Croix-en-Jarez en partenariat avec l’Association Henri Guérin La Chartreuse, Sainte-Croix-en-Jarez Du 13 octobre 2018 au 3 mars 2019

Profond admirateur de la nature, Henri Guérin y a trouvé sa source privilégiée d’inspiration et a inlassablement cherché à saisir son essence dans ses carnets de dessins.

Pour évoquer cette dimension de son travail graphique, le dernier volet de l’exposition est ainsi dédié à la nature. La Chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarez, au cœur du Parc Naturel Régional du Pilat, est l’écrin parfait pour accueillir ce troisième temps de l’exposition. Ainsi, le site présente à partir du 13 octobre, deux séries de dessins d’Henri Guérin : « Les Arbres » et « Le Mont Saint-Michel » qui ont fait l’objet de publications d’albums.

Les Arbres : seront présentées les planches de l’album « Les Arbres » (éditions de la Porte du Sud, 1984) ainsi que 5 grands tirages sur bâches de certaines planches. En raison de leur fragilité, quelques dessins originaux à l’encre de Chine seront, eux, présentés dans l’exposition Patience de la main à Firminy.

« L’arbre, c’est peut-être la plus heureuse image de la joie, avec sa charpente d’ombre tendue à l’intérieur pour que chaque feuille ait bien toute sa part de lumière. » Henri Guérin, extrait du texte de l’album Les Arbres, 1984.Cette publication a permis de faire découvrir l’œuvre dessiné de l’artiste et le texte poétique qui l’accompagne éclaire sa démarche créatrice : « Depuis une quinzaine d’années, en retrouvant le chemin des arbres par le dessin, c’est vers l’arbre solitaire que je vais, c’est lui qui m’attire le plus quand il s’avance vers moi à champ découvert. J’ai à l’écrire d’un seul mot, par son nom, tissé de mille signes. Comme pour la haie qui chemine, il me faut la former en une seule phrase, lien d’arbres se tenant par la main… »

Douze ans plus tard, en 1996, il synthétisera sa pensée sur sa pratique du dessin dans l’essai Patience de la main (éditions du Cerf, 3ème édition en cours). Au-delà du message qu’il souhaitait transmettre à de jeunes créateurs, l’artiste s’adresse à chacun de nous par son approche des paysages : « La nature demeure muette et se tient à distance des regards distraits ; approchez-la avec patience, observez-la. Si vous lui portez assez d’attention, elle se livrera, énigme généreuse. Il faut parfois plusieurs jours pour aborder ces lieux de silence et se défaire assez des rumeurs qui brouillent la perception et empêchent de s’accorder au rythme lent des arbres, de l’eau, du ciel. »

“Sous le regard de l’œil, la main médite. Par son toucher, une pensée naît. L’œil, c’est l’éclair de la vision. La main, son humble patience.”Henri Guérin, Patience de la main, éditions du Cerf, 1996.

Le Petit Pélerin, 2001 © Fonds H.Guérin

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Fleur Silence, 1971 © Fonds H.Guérin

Sainte-Croix en Jarez © OTSEM

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Le Mont-Saint-Michel : ensemble de lavis, gouaches, dessins à l’encre de Chine et tapisserie de basse lisse.« Pèlerin du Mont », c’est ainsi qu’Henri Guérin se définit dans le texte qu’il écrit pour accompagner sa campagne de dessins dans la baie du Mont-Saint-Michel à l’automne 1991. Texte et dessins sont destinés à la publication d’un ouvrage qui devait inaugurer la collection « Un artiste, un site » imaginée par son ami, écrivain et éditeur, Jean Guichard-Meili, décédé peu après la sortie de ce premier opus en 1992. C’est toute sa démarche de dessinateur qui est résumée dans ce terme de pèlerin. C’est en effet depuis longtemps, dès le milieu des années 1970, qu’il part à la rencontre des paysages qui l’inspirent pour les dessiner ; ceux magnifiant la nature en éclosion ou en plénitude du printemps et de l’été. Les vastes paysages de près et de bois, les arbres, les montagnes et les collines, animés des jeux de la lumière, sont la source nourricière de son œuvre, dans ses palettes et ses rythmes, tant pour des

œuvres dites figuratives que pour des œuvres abstraites. Le texte intitulé Paysages, notre berceau qu’il rédige en 1987 nous ramène bien à cette source-là quand il rédige : Il est des lieux de vastes ondulations de terre, peuplées de champs et de bois sur lesquels le ciel vient battre et respirer en grandes voiles blanches. Lentes processions alternées de lumières, elles coulent sur toutes choses (…)Et l’évocation de ce ciel où se déploient les «grandes voiles blanches” nous entraîne directement dans l’univers lumineux de la baie du Mont-Saint-Michel et nous fait pressentir combien cet espace a pu inspirer l’artiste.

Ses lavis, ses dessins des grandes étendues des grèves à marée basse, où le blanc de la page redonne toute leur présence au ciel et aux nuages révèlent bien le primat de la lumière dans l’œuvre d’Henri Guérin. Même dans les dessins des escaliers, des voûtes, les pleins se reconstruisent par la lumière, par la réserve : l’espace blanc

formé par le trait ouvert ou refermé nous révèle la matière même qu’il enferme, la pierre, le bois, sans même la nécessité des ombres portées que l’on trouverait sur des photographies. L’œil du spectateur reconstitue de lui-même l’architecture, sa matière, sans même se rendre compte qu’il n’y a pas plus abstrait comme expression picturale que ces traits d’encre noire, ces touches de pinceau. Ce n’est pas une technique apprise, c’est une manière forgée elle-même sur le motif, sur la pratique du dessin en pleine nature. Et certaines œuvres tiennent du miracle d’un équilibre instable et fugitif, capté dans l’instant sur le papier.

« Face à tel paysage, face à tel arbre, je m’interroge : par quel trait, par quel rythme dois-je l’entreprendre pour saisir l’essence même qui le caractérisera. Il faut choisir vite, prendre parti à l’instant et ferme, m’y tenir. Par un regard constant de l’objet au sujet, je m’absente et ne deviens plus que cet arbre, ce paysage. Je perds le sens du temps, l’aisance de la posture, assis, debout, je ne sens plus rien. La clarté m’aveugle presque et le changement constant de champs de vision ajoute à cet accaparement, loin-près, près-loin. (…) Geste obstiné, qui croît, décroît, s’enroule, se noue ou s’étale en petits traits grattés, durs ou en effleurements tendres. Le miracle naît enfin dans l’ébahissement et la crainte que l’élan ne cesse avant la fin (…) » Henri Guérin, extrait du texte Bâtir la lumière (1980).

4. IconographieCopyright sauf mention contraire : © fonds Henri Guérin + mention des photographes

Légende abréviation des photographes : RB : Roland Blancart, FC : François Canard ; HD : Hervé Desvaux ; JD : Jean Dieuzaide ; OD : Olivier Dulcy ; GG : Gaëtane Girard ; DT : Didier Taillefer

Lavis « Chemin de croix » © Fonds H.Guérin

Tapisserie « Variations Pourpres » © Fonds Henri-Guérin Lavis « Mont Saint-Michel » © Fonds H. Guérin

Mains – Henri Guérin © Didier Taillefer Vitrail Voyelle I©Fonds H.Guérin

Vitrail « Marie, Porte du Ciel », Crypte, ND de Chartres © Fonds H. Guérin

Eglise Saint-Pierre©Arnaud Frich - Conception Le Corbusier, architecte – José Oubrerie, assistant (1960-65) / Réalisation José Oubrerie (1970-2007)

Vitrail « Neige », Transept, Eglise de Retournac © Fonds H. Guérin

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Ateliers jeune public

À la découverte du travail d’Henri Guérin, viens créer ton œuvre toute en couleurs et en lumières !

Vacances de la Toussaint : 6-8 ans : lundi 22 et mercredi 31 octobre de 14h à16h 9-12 ans : mercredi 24 et lundi 29 octobre de 14h à 16h

Vacances de Noël : 6-12 ans : jeudi 27 décembre et jeudi 3 janvier de 14h à 16h

Vacances d’hiver : 6-12 ans : mercredi 18 et mercredi 25 février de 14h à 16h

Pour tous les ateliers, 5€/enfant Prévoir des vêtements confortables et qui peuvent être salis. Réservation obligatoire au plus tard le samedi précédant l’atelier au 04 77 61 08 72.

Autour de l’exposition LUMIÈRE[S],

PATIENCE DE LA MAIN

ConférenceSophie Guérin-Gasc, architecte et docteur en histoire de l’art, vous présente le travail d’Henri Guérin. La conférence est suivie d’une visite guidée de l’exposition. RDV à l’église Saint-Pierre le dimanche 28 octobre à 15h (durée : 2h). Tarifs : conférence 4€ (tarif plein) / 3€ (tarif réduit) + visite guidée 8€ (tarif plein) / 6,50€ (tarif réduit) (entrée du Site comprise)

Ateliers et démonstrations de Perles de verre

Animés par Séverine LEBLOND de l’atelier Perles d’Art à Saint-Bonnet-le-Froid Initiez-vous à la fabrication de la perle de verre ! Après avoir réalisé votre perle de base, vous en composerez le décor et repartirez avec votre création. RDV à la Maison de la Culture les samedis 17 et 24 novembre et les 15 et 22 décembre à 14h30 (durée : 3h). À partir de 16 ans. Tarif : 75€ Inscription obligatoire. Groupe limité. Fermeture des inscriptions le mercredi précédant l’atelier.Démonstrations de réalisation de perles de verre à découvrir au fil de la visite à l’église Saint-Pierre le dimanche 2 décembre et le samedi 8 décembre de 14h30 à 17h30.

Ateliers VitrailAnimés par Paul BARLAS, de l’atelier Le Chant du Verre à Saint-Just-Saint-Rambert. Réalisez votre propre vitrail ! Au programme : création du motif, taille de verre, assemblage et soudure. RDV à la Maison de la Culture les samedis 17 novembre et 15 décembre de 10h30 à 16h30. À partir de 16 ans. Tarif : 45€ (chaque participant repart avec sa création) Inscription obligatoire. Groupe limité. Fermeture des inscriptions le mercredi précédant l’atelier.En janvier 2019, une journée d’études sur le vitrail est programmée dans le cadre des Rencontres du Site Le Corbusier ! Plus d’informations à venir sur www.sitelecorbusier.com.

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LCCATALOGUE D’EXPOSITION

Un catalogue d’exposition. Nouveau Cahier des éditions Scriptoria, reprenant les œuvres phares de cette dernière, est disponible à la vente dans la boutique du Site. Tout au long de l’exposition, des produits… vous sont également proposés.

N’attendez plus pour vous faire plaisir !

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5.Informations pratiquesLe Site Le Corbusier en un clin d’œil

C’est à Firminy, à proximité de Saint-Étienne, sur le territoire de Saint-Étienne Métropole, et au cœur de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, que Le Corbusier a conçu son plus important ensemble architectural en France et en Europe. Le Site construit par l’architecte à Firminy-Vert est unique. Il abrite le plus grand nombre d’œuvres modernistes du maître en Europe. Avec une Maison de la Culture, une Unité d’Habitation, un stade et une église, Firminy est l’exemple même de l’utopie corbuséenne. La Maison de la Culture est inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis juillet 2016 pour son influence sur l’architecture moderne au même titre que 16 autres sites construits par Le Corbusier en France, Suisse, Belgique, Allemagne, Inde, Argentine et au Japon. Le Site résulte d’une rencontre forte entre la volonté d’Eugène Claudius-Petit, maire de Firminy et ministre de la reconstruction et de l’urbanisme d’après-guerre, et l’ambition de Charles-Edouard Jeanneret dit Le Corbusier. Ensemble, ils veulent redonner dès 1953 à la ville un nouveau souffle et mettre en pratique les principes de l’architecture moderne.

L’ensemble, réalisé sur les plans originels de Le Corbusier, regroupe à Firminy : > La Maison de la Culture, érigée entre 1961 et

1965. > Le stade, construit entre 1966 et 1969, seul stade

classé Monument Historique en France. > L’Unité d’Habitation, inaugurée en 1967, dont

la maîtrise d’œuvre est assurée par André Wogenscky, exécuteur testamentaire à la mort soudaine de l’architecte en 1965.

> L’église a été inaugurée en novembre 2006. Le projet architectural est l’œuvre de Le Corbusier, assisté de José Oubrerie qui est l’auteur du projet d’exécution et en a achevé le chantier.

> La piscine, intégrée au plan initial, construite par André Wogenscky.

L’aménagement avant-gardiste et novateur du quartier de Firminy-Vert lui vaut en 1961 le Grand Prix d’Urbanisme. Construit selon les principes de la Charte d’Athènes (1933), le Site prône un urbanisme répondant aux besoins du corps, de l’âme et de l’esprit, dans un cadre où soleil, espace et verdure dominent. Saint-Étienne Métropole et la Ville de Firminy mènent une politique active de préservation du Site ; la mise en valeur touristique est assurée par l’Office de Tourisme et des Congrès de Saint-Étienne Métropole, permettant ainsi aux habitants et à tout visiteur de profiter pleinement de cet héritage architectural hors normes.

Autour de l’exposition LUMIÈRE[S] LA NATURE : PAYSAGES NOTRE BERCEAU

Ateliers enfants « Papier, ciseaux, vitrail ! » Pour les enfants de 6 à 12 ans. À partir de l’observation des vitraux de l’église du monastère, fabriquez votre propre vitrail en papier transparent. Associez couleurs, motifs et scènes médiévales pour un moment de créativité et d’apprentissage. RDV le vendredi 26 octobre et les mercredis 2 janvier et 20 février à 14h30 (durée : 2h). 6€/enfant. Inscription obligatoire au 04 77 20 20 81.

Ateliers Vitrail Animés par Paul BARLAS, de l’atelier Le Chant du Verre à Saint-Just-Saint-Rambert Réalisez votre propre vitrail ! Au programme : création du motif, taille de verre, assemblage et soudure. RDV les samedis 24 novembre et 5 janvier de 10h30 à 16h30. À partir de 16 ans. Tarif : 45€ (chaque participant repart avec sa création) Inscription obligatoire au 04 77 20 20 81.

Unité d’habitation © Arnaud Frich, 2018© OTSEM

ACCÈS

> Dans la salle Thibaud de Vassalieu En accès libre du mardi au dimanche de 14h à 17h Les Arbres, album de dessins et textes, Projection en continu du film documentaire de Jean-Pierre Farcy « Naissance d’un vitrail dans l’atelier d’Henri Guérin » (2006).

> Dans la cuisine des moines En accès sur visite guidée Œuvres sur le Mont-Saint-Michel

> Dans l’église médiévale En accès sur visite guidée 3 vitraux-collages, sur le thème de l’Avent : Annonciation, Noël, Sainte-Trinité Ouverture les week-ends, jours fériés, vacances de la Toussaint et de Noël de 14h à 17h. Visite guidée à 15h les jours d’ouverture – 6€ plein tarif Fermé le 25/12 et le 01/01

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Horaires, tarifs et accès

Site Le Corbusier Eglise Saint-Pierre rue des Noyers 42700 Firminy

HORAIRES D’OUVERTURE PENDANT L’EXPOSITION• De 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h

Ouvert tous les jours sauf les mardis

• Horaires d’hiver : Du 12 novembre au 23 décembre et du 7 janvier au 17 février : ouvert les vendredis, samedis et dimanches. Pendant la saison hivernale, la Maison de la Culture est fermée les dimanches.

Des visites guidées de la Maison de la Culture et de l’église sont organisées à 10h30 et à 15h tous les dimanches. Durée : 1h15. Réservation conseillée au 04 77 61 08 72. Visites groupes tous les jours sur réservation. Fermetures exceptionnelles les 25 décembre et 1er janvier.

ACCÈS AU SITEEn train : gare SNCF de Firminy

En bus : ligne 1 Firminy / Saint-Étienne, arrêt « église Le Corbusier »

En voiture : N88, sortie Firminy-Centre, 2 parkings

RENSEIGNEMENTS/ RÉSERVATIONS

Tél : +33 (0)4 77 61 08 72 https://sitelecorbusier.com information@sitelecorbusier.com

CONTACT PRESSE

Floriane FONT Chargée de communication f.font@saint-etiennetourisme.com +33 (0)4 77 61 61 02

TARIFS (Exposition comprise dans le droit d’entrée) • Tarif plein : 6,50€ • Tarif réduit : 5,50€

(– de 18 ans, + de 65 ans, étudiants, familles nombreuses, personnes à mobilité réduite, demandeurs d’emploi, Passeport Patrimoine, Pass Éducation) Gratuit pour les moins de 8 ans.

• Billetterie et accueil à la Maison de la Culture et à l’église. Fermeture des billetteries et des boutiques 15 min. avant la fermeture du site.

Adresse GPS : Bd Périphérique du Stade 42 700 Firminy Coordonnées GPS : Latitude : 45.38239414073881 Longitude : 4.288389269836443