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CAHIER THÉMATIQUE H LE DEVOIR, LES SAMEDI 16 ET DIMANCHE 17 AVRIL 2016 Louer ou échanger sa maison pour les vacances Page H 4 Visite guidée LaSalle, le meilleur des deux mondes Page H 2 H BITAT ION V CHARLES-ÉDOUARD CARRIER C ’est sans doute parce que les mois chauds de l’été pas- sent en coup de vent que l’on tient tant à en tirer le maximum. « Les gens recherchent avant tout le côté pratique, même si le look est aussi très important. Ils veulent être dehors », explique Martin Brisson, président de Brisson Paysagiste. Une construction durable Comme les hivers sont ri- goureux, « on construit toutes nos cuisines extérieures sous le gel. C’est-à-dire que l’on va s’an- crer profondément dans le sol avec des pieux ou des tubes à une profondeur de six pieds », précise M. Brisson. La base sur laquelle est construite la cuisine doit être stable. On choisit la pierre, le granite ou même le béton coulé pour les comptoirs agencés à une struc- ture de maçonnerie, de bois ou de métal. Des dizaines d’équipements et accessoires s’ajoutent au trio barbecue-frigo-évier d’un cabinet de cuisine extérieure. Une pompe pour la bière en fût, une machine à glace, une table à margaritas, un fumoir, la liste est longue. Seule li- mite : le budget. Et même si tous ces appareils sont conçus pour être installés à l’extérieur, ils demandent tout de même un entretien minimal année après année. Le barbecue, et après ? Côté cuisson, c’est une er- reur de penser que la pièce maî- tresse ne peut être autre chose que le barbecue au gaz. Pour celui qui est prêt à y mettre le prix, il existe une panoplie d’au- tres options de cuisson à l’exté- rieur. Luc Massie est directeur des ventes chez JC Perreault. Il nous parle de deux coups de cœur : la plancha et le Kamado. « La plancha ressemble beaucoup à ce que l’on voit dans certains restaurants asiatiques où l’on cuit les aliments sur une plaque de cuisson devant vous », illustre M. Massie. Alimentée au gaz, l’épaisse plaque antiadhésive est capable de cuire et de griller les viandes, volailles, poissons et fruits de mer sans qu’on en perde les sucs. Quant à lui, le Kamado Joe est un appareil haut de gamme de cuisson au charbon. Sa forme s’apparente à celle d’un œuf. « Pour moi, c’est le sum- mum en cuisson. On est capa- ble de maintenir sans difficulté une température atteignant 500 degrés Fahrenheit. Pas be- soin de sauce, pas besoin d’épices, c’est le charbon qui vient donner un goût parfait aux aliments », assure M. Mas- sie. Avec sa couleur rouge vif, l’appareil aux allures sympa- thiques ne passera pas ina- perçu dans une installation de cuisine extérieure. Il est dispo- nible en trois grandeurs. Parmi les autres appareils de cuisson que l’on peut inté- grer à la cuisine extérieure, le four à bois de marque For- netto que l’on utilise pour la pizza et les tiroirs-réchauds Twin Eagles retiennent aussi l’attention. Ils viennent com- pléter une installation digne des plus grands restaurants. Un espace chaleureux et accueillant L’installation d’une cuisine extérieure s’inscrit souvent dans un projet de plus grande envergure qui inclut terrasse, coin salle à manger, éclairage bien pensé, sonorisation et aménagement paysager. «Les gens demandent aussi d’installer une toiture. La pergola bioclima- tique est une option intéres- sante », explique Nathalie Blan- chette, architecte paysagiste chez Boutique design Ladou- ceur. Suivant le même principe qu’un store, les lattes de bois à l’horizontale pivotent pour lais- ser passer la lumière ou pour protéger de la pluie ou couper l’humidité en soirée. M me Blan- chette ajoute également que le chauffe-terrasse est un article très populaire : «Il permet de prolonger la soirée, et la saison, confortablement installé dans la salle à manger.» Il faut aussi penser à la venti- lation. Selon l’aménagement, une hotte peut être requise pour éviter d’incommoder le cuisinier et ses convives. «À partir du moment où il y a un mur auquel est adossé le barbe- cue, dès que quelque chose fait obstacle au vent derrière un ap- pareil de cuisson sous un pa- villon, il faut prévoir une hotte» , prévient l’architecte paysagiste. Les bons matériaux, les bons choix La construction d’une cui- sine extérieure est un projet qui ne doit pas être pris à la lé- gère. Le coût total peut rapide- ment atteindre 30 000 $, même si en entrée de gamme il est possible de faire une installa- tion de base à un prix qui avoi- sine les 5000 $. L’emplacement, la dimen- sion, le type de structure sou- haité, l’électricité, la plombe- rie, le choix des matériaux et la sélection des équipements sont déterminants dans la réussite d’un tel projet. Une cuisine bien aménagée et capa- ble de répondre aux besoins des propriétaires assure de belles préparations en plein air, pour une saison qui ne sera jamais assez longue. Collaborateur Le Devoir Si le barbecue est quasiment considéré comme un essentiel dans la cour arrière d’une résidence, on lui ajoute maintenant évier, frigo et machine à glace. Pour passer le plus de temps possible dehors, on aménage une cuisine complète capable de faire oublier celle à l’intérieur. Sites de référence Boutique design Ladouceur www.boutiqueladouceur.com Brisson Paysagiste www.brissonpaysagiste.ca JC Perreault www.jcperreault.com DESIGN LADOUCEUR BRISSON PAYSAGISTE JC PERREAULT DESIGN LADOUCEUR BRISSON PAYSAGISTE

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C A H I E R T H É M A T I Q U E H › L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 6 E T D I M A N C H E 1 7 A V R I L 2 0 1 6

Louer ou échangersa maison pour les vacances Page H 4

Visite guidéeLaSalle, le meilleur des deux mondesPage H 2

H BITATION

V

C H A R L E S - É D O U A R DC A R R I E R

C’est sans douteparce que les moischauds de l’été pas-sent en coup devent que l’on tient

tant à en tirer le maximum.« Les gens recherchent avanttout le côté pratique, même si lelook est aussi très important. Ilsveulent être dehors », expliqueMartin Brisson, président deBrisson Paysagiste.

Une construction durableComme les hivers sont ri-

goureux, « on construit toutesnos cuisines extérieures sous legel. C’est-à-dire que l’on va s’an-crer profondément dans le solavec des pieux ou des tubes àune profondeur de six pieds »,précise M. Brisson. La basesur laquelle est construite lacuisine doit être stable. Onchoisit la pierre, le granite oumême le béton coulé pour lescomptoirs agencés à une struc-ture de maçonnerie, de boisou de métal.

Des dizaines d’équipementset accessoires s’ajoutent autrio barbecue-frigo-évier d’uncabinet de cuisine extérieure.Une pompe pour la bière enfût, une machine à glace, unetable à margaritas, un fumoir,la liste est longue. Seule li-mite : le budget. Et même si

tous ces appareils sont conçuspour être installés à l’extérieur,ils demandent tout de mêmeun entretien minimal annéeaprès année.

Le barbecue, et après?Côté cuisson, c’est une er-

reur de penser que la pièce maî-tresse ne peut être autre choseque le barbecue au gaz. Pourcelui qui est prêt à y mettre leprix, il existe une panoplie d’au-tres options de cuisson à l’exté-rieur. Luc Massie est directeurdes ventes chez JC Perreault. Ilnous parle de deux coups decœur: la plancha et le Kamado.«La plancha ressemble beaucoupà ce que l’on voit dans certainsrestaurants asiatiques où l’oncuit les aliments sur une plaquede cuisson devant vous», illustreM. Massie. Alimentée au gaz,l’épaisse plaque antiadhésiveest capable de cuire et de grillerles viandes, volailles, poissonset fruits de mer sans qu’on enperde les sucs.

Quant à lui, le Kamado Joeest un appareil haut de gammede cuisson au charbon. Saforme s’apparente à celle d’unœuf. « Pour moi, c’est le sum-mum en cuisson. On est capa-ble de maintenir sans dif ficultéune température atteignant500 degrés Fahrenheit. Pas be-soin de sauce, pas besoind’épices, c’est le charbon quivient donner un goût par fait

aux aliments », assure M. Mas-sie. Avec sa couleur rouge vif,l’appareil aux allures sympa-thiques ne passera pas ina-perçu dans une installation decuisine extérieure. Il est dispo-nible en trois grandeurs.

Parmi les autres appareilsde cuisson que l’on peut inté-grer à la cuisine extérieure, lefour à bois de marque For-netto que l’on utilise pour lapizza et les tiroirs-réchaudsTwin Eagles retiennent aussil’attention. Ils viennent com-pléter une installation dignedes plus grands restaurants.

Un espace chaleureux et accueillant

L’installation d’une cuisineextérieure s’inscrit souventdans un projet de plus grandeenvergure qui inclut terrasse,coin salle à manger, éclairagebien pensé, sonorisation etaménagement paysager. « Lesgens demandent aussi d’installerune toiture. La pergola bioclima-tique est une option intéres-sante», explique Nathalie Blan-chette, architecte paysagistechez Boutique design Ladou-ceur. Suivant le même principequ’un store, les lattes de bois àl’horizontale pivotent pour lais-ser passer la lumière ou pourprotéger de la pluie ou couperl’humidité en soirée. Mme Blan-chette ajoute également que lechauffe-terrasse est un articletrès populaire : « Il permet deprolonger la soirée, et la saison,confortablement installé dans lasalle à manger.»

Il faut aussi penser à la venti-lation. Selon l’aménagement,une hotte peut être requisepour éviter d’incommoder le

cuisinier et ses convives. « Àpartir du moment où il y a unmur auquel est adossé le barbe-cue, dès que quelque chose faitobstacle au vent derrière un ap-pareil de cuisson sous un pa-villon, il faut prévoir unehotte », prévient l’architectepaysagiste.

Les bons matériaux, les bons choix

La construction d’une cui-sine extérieure est un projetqui ne doit pas être pris à la lé-gère. Le coût total peut rapide-ment atteindre 30 000$, mêmesi en entrée de gamme il estpossible de faire une installa-tion de base à un prix qui avoi-sine les 5000$.

L’emplacement, la dimen-sion, le type de structure sou-haité, l’électricité, la plombe-rie, le choix des matériaux etla sélection des équipementssont déterminants dans laréussite d’un tel projet. Unecuisine bien aménagée et capa-ble de répondre aux besoinsdes propriétaires assure debelles préparations en pleinair, pour une saison qui nesera jamais assez longue.

CollaborateurLe Devoir

Si le barbecue est quasiment considéré comme un essentieldans la cour arrière d’une résidence, on lui ajoute maintenantévier, frigo et machine à glace. Pour passer le plus de tempspossible dehors, on aménage une cuisine complète capable defaire oublier celle à l’intérieur.

Sites de référenceBoutique design Ladouceur www.boutiqueladouceur.comBrisson Paysagiste www.brissonpaysagiste.caJC Perreault www.jcperreault.com

DESIGN LADOUCEUR

BRISSON PAYSAGISTE

JC PERREAULT DESIGN LADOUCEUR

BRISSON PAYSAGISTE

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VISITE GUIDÉE

Bordé par le fleuve, l’arron-dissement de LaSalle of fre lemeilleur des deux mondes àses habitants : un décor auxaccents champêtres et laproximité du centre-ville. Lamairesse Manon Barbe nousen fait découvrir les princi-paux attraits et révèle sescoups de cœur.

M A R I E L A M B E R T - C H A N

Manon Barbe provientd’une longue lignée de

LaSallois. Sa famille est instal-lée dans l’arrondissement si-tué en bordure du fleuve Saint-Laurent depuis 1932. « La-Salle, c’est mes racines. J’y suisnée, j’y ai grandi, étudié, tra-vaillé et élevé mes enfants », dé-clare celle qui en est la mai-resse depuis 2003. Autant direqu’elle connaît le coin commele fond de sa poche.

« LaSalle est un secret biengardé : nous sommes à quelquesminutes en voiture ou en trans-por t en commun du centre-ville, tout en étant à distance demarche des berges. C’est lameilleure combinaison ! »estime-t-elle.

Le secret doit commencer às’éventer, car l’arrondissementconnaît actuellement un boomdans le secteur de la construc-

tion résidentielle. Il faut direque, avec ses quartiers paisi-bles et ses nombreux espacesver ts, LaSalle a tout pourplaire aux jeunes familles.

Néanmoins, pour ceux quin’y ont jamais mis les pieds,Manon Barbe recense les lieuxqui ont fait la renommée de l’ar-rondissement, des fameux ra-pides de Lachine au légendairecasse-croûte LaSalle Drive-In.

Le parc des RapidesLe vaste parc de 30 hectares

est «la plus grande fierté» de lamairesse. «C’est un endroit toutsimplement magnifique, décrit-elle. Il donne un accès privilégiépour observer les rapides de La-chine — qui, malgré leur nom,sont bel et bien situés chez nous.C’est une attraction naturelletrès impressionnante. En fait, cesont les plus gros rapides en mi-lieu urbain en Amérique.»

Pour les amoureux de la na-ture, le parc regorge de trésors.On y dénombre 225 espècesd’oiseaux et 66 espèces de pois-sons. Des tortues et des couleu-vres brunes y font leur nid. Ondéniche aussi quantité d’amphi-biens, de mammifères et deplantes rares. Les observateursd’oiseaux doivent s’armer de ju-melles pour jeter un coup d’œilà l’île aux Hérons située justeen face du parc. C’est là qu’ontrouve la deuxième héronnièreen importance au Québec.

Les parcs et les piscines« À LaSalle, nous valorisons

beaucoup l’activité physique etla famille », af firme ManonBarbe. C’est pourquoi l’arron-dissement prend grand soin deson réseau de 40 parcs dequartier. «Nous investissons dessommes impor tantes pour lemaintien et l’entretien de nos es-paces verts qui disposent tous depoints d’eau pour se rafraîchiret de modules de jeux pour lesenfants », assure-t-elle en ajou-tant que d’autres parcs serontaménagés prochainement.

Les citoyens ont aussi accèsà sept piscines extérieures,ainsi qu’au complexe aqua-tique Michel-Leduc (Aqua-dôme) qui possède un bassinrécréatif pour les plus jeuneset un bassin de 50 mètres. «Çavaut le détour », insiste la mai-resse, qui fréquente le com-plexe régulièrement.

À cela s’ajoute l’Aquaciel,une aire de jeux d’eau pour les2 à 12 ans située sur le boule-vard De La Vérendrye, à côtédu centre sportif Dollard-St-Laurent. Inaugurées en 2014,ces installations colorées don-nent un coup de jeune à unear tère qui en avait bien be-soin, en plus de faire la joiedes familles. «Les premiers pa-rents qui ont fréquenté l’aire dejeux l’ont trouvée si belle qu’ilsn’arrivaient pas à croirequ’elle était accessible gratuite-

ment », se remémore ManonBarbe.

Le Carrefour AngrignonImpossible de ne pas dire

un mot sur le populaire Carre-four Angrignon, « le plus im-portant pôle commercial danstout le sud-ouest de l’île deMontréal », selon la mairesse.Non seulement il compte plusde 200 boutiques — « davan-tage que le Fairview Pointe-Claire », souligne Mme Barbe—, mais il a entraîné la créa-tion de deux plus petits cen-tres commerciaux extérieursqui lui sont adjacents.

Le moulin à vent FlemingOn trouve moins d’une ving-

taine de moulins à vent auQuébec. Le seul de facture an-glo-saxonne se dresse toujoursfièrement à LaSalle. Classémonument historique en 1983et restauré dans les années1990, le moulin à vent Flemingabrite désormais un centred’interprétation. «Au XIXe siè-cle, on y faisait de la farine etdu grain pour la fabrication debière. On peut presque dire quec’était le précurseur de la bras-serie Labatt qui a toujours pi-gnon sur rue à LaSalle», lanceà la blague Manon Barbe.

L’hôtel de villeLa mairie de LaSalle est pour

le moins spectaculaire. Elle estlogée dans l’ancienne usine deproduits pharmaceutiques Bur-roughs Wellcome, un bâtimentde béton armé dont l’architec-ture flirte avec le style Beaux-Arts. Située non loin du fleuve,la bâtisse est si spacieuse qu’elleaccueille aussi de nombreux or-ganismes sans but lucratif, uneprématernelle et la radio locale.Ce qui fait dire à la mairesse quel’hôtel de ville est davantage«une maison du citoyen».

Le restaurant LaSalleDrive-In

Véritable institution, le res-taurant LaSalle Drive-In a vupasser des générations declients af famés. L’entreprisefamiliale sert frites, burgers etsouvlakis depuis pratiquement50 ans. «C’est un commerce quiest aussi très impliqué sociale-ment. Chaque année, j’y tra-vaille quelques heures bénévole-ment dans le cadre d’une col-lecte de fonds pour l’Hôpital de

LaSalle », indique ManonBarbe, qui a l’habitude decommander une salade depoulet ou un club sandwich àpartager. « J’invite toutefois voslecteurs à essayer le Peter’s Spe-cial, un sous-marin aux condi-ments uniques que se concoctaitpersonnellement le premier pro-priétaire du restaurant », re-commande la mairesse.

CollaboratriceLe Devoir

LaSalle, le meilleur des deux mondes

ANNIK MH DE CARUFEL

HABITATIONL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 6 E T D I M A N C H E 1 7 A V R I L 2 0 1 6 H 3

Des petites bibliothèques de rue, une ré-flexion autour de la thématique « S’asseoir »,la création d’un lieu pour de jeunes mineurs,un autre pour la petite enfance, un labora-toire d’immersion virtuelle… En tout, six pro-jets d’ateliers codirigés par des professeurs ethuit projets personnels de diplômés del’École de design de l’Université de Montréalont pris l’avion direction l’Italie pour la Trien-nale de Milan qui a repris du service après20 ans de mise en veille.

S O P H I E S U R A N I T I

J usqu’au 12 septembre, les visiteurs pourronts’immerger dans ce haut lieu d’art et d’expo-

sition milanais qu’est la Fabbrica del Vapore, oùont pris place depuis le 2 avril certaines des ex-positions présentées dans le cadre de la 21e édi-tion de l’Exposition internationale de design,d’architecture et d’art de la Triennale de Milan(triennale.org). Et parmi les pays étrangers ex-posants, il y a… le Canada. Deux provinces yparticipent : le Québec, représenté par l’Écolede design de l’Université de Montréal, et la Co-lombie-Britannique avec l’établissement EmilyCarr University of Art + Design de Vancouver.Les visiteurs pourront découvrir une visionquébécoise en matière de design prenantforme et s’intégrant dans le tissu social, grâceaux travaux sur supports papier, photo ou vi-déographiques en grand format de six étu-diants codirigés dans le cadre d’ateliers ; ainsique les travaux personnels de huit diplômés(cohortes 2013 à 2016) qui se sont démarquéspar leur qualité dans le cadre de leur cursus endesign industriel et en design d’intérieur.

«De l’atelier à la ruelle. La responsabilité so-ciale des designers» est le sujet que la directricede l’École de design de l’Université de Montréal(design.umontreal.ca), Fabienne Münch, et uneéquipe de professeurs ont retenu et proposé auxprogrammateurs italiens. Pourquoi la ruelle ?D’abord, parce que cela cadre bien avec lethème général de la Triennale qui est «XXIe siè-cle. Le design après le design», où il est ques-tion d’explorer le nouveau millénaire et les chan-gements importants survenus. Ensuite, parceque cela permet d’envoyer un beau message surla participation des designers comme acteurs so-ciaux du changement dans la ville. Des des-igners qui posent des gestes allant de l’atelierjusque dans les ruelles où différentes commu-nautés et initiatives citoyennes se côtoient et en-trent en interaction. Pour la directrice, lesruelles montréalaises sont l’une des signaturesde la ville. Une signature cachée. «Pour faire leparallèle avec le processus de design, c’est montrertout ce qu’on ne voit pas. Y compris le travail detous ceux qui collaborent pour pouvoir produireun résultat visible avec lequel on interagit.»

Choisir la ruelle comme thématique, c’estaussi remettre en perspective et en question lamatérialité des choses qui a longtemps prévaluen matière de design industriel et de designd’intérieur. Les années 1960 ont en ef fet misbeaucoup l’accent sur l’aspect matériel et esthé-tique des objets. Avec la mondialisation, l’as-pect «pervasif » des technologies (c’est-à-dire lareconnaissance et la localisation automatiquesdes objets sans intervention humaine) et leschangements socioéconomiques, on assiste au-jourd’hui à une dématérialisation du design. Ledéveloppement durable (ne pas encombrer da-vantage la planète), l’économie circulaire (utili-ser moins et mieux la matière) et l’essor desservices en faisant partie. Le service de vélo-partage Bixi ? Il n’existerait tout simplementpas sans le vélo conçu pour ! « De l’atelier à laruelle » démontre ainsi que le design sort del’atelier de fabrication (sous forme de prototypeou d’une fabrication en série) pour rejoindre lesfuturs citoyens utilisateurs — qui pourrontd’ailleurs en détourner l’usage ou faire de nou-velles propositions. Dans ce cas, on parlera decodesign, à savoir un processus faisant appel àla participation créative.

«Notre exposition à la Triennale de Milan nouspermet de montrer que Montréal est une ville oùla participation citoyenne, démocratique, est trèsavancée», explique Fabienne Münch, qui lors deson arrivée à Montréal en 2013 a été frappée parcette dimension particulière de la ville, à la foissi grande et si petite, se prêtant avec enthou-siasme à l’exploration des idées. Grande par sadiversité multiculturelle et son ouverture d’es-prit. Et petite. Comme ses ruelles. «Si on veut serencontrer, on sait où aller !» Toutefois, cette fa-çon de voir et de concevoir le design dans uneperspective sociale n’est pas nouvelle. «La ma-nière d’enseigner le design au sein de l’École dedesign — dès la création des programmes d’ensei-gnement en 1969 — a toujours été la même, à sa-voir l’avancement de la société par le design.»

Par contre, après des années où une vision etune conception matérielles et esthétiques deschoses et des objets se sont imposées et où l’in-teraction avec l’usager n’était pas toujours bienintégrée dans le projet, on réalise aujourd’huitoute l’étendue possible des univers et deschamps d’application du design. Tellementqu’un mouvement comme le design thinking(« l’esprit design », sorte de philosophie de lacréativité, de tournure de pensée pour innover)montre que certains gestionnaires utilisent lesoutils des designers pour résoudre des pro-blèmes nouveaux ou complexes. Une approchequi les mène à des idées ou à des résultats in-novants. Pour Fabienne Münch, le processusde design n’a pas changé. Par contre, ce qui achangé, c’est : qui utilise le processus? Et à par-tir de quand sera-t-il utilisé dans le démarraged’une problématique?

CollaboratriceLe Devoir

DESIGN

Montréal explore et expose sesruelles à la Triennale de Milan

En marge du grand ménage qui annonce l’arri-vée de l’été, c’est l’occasion de sortir les pin-ceaux et de revoir un peu la déco. Même si onmise encore beaucoup sur le choix d’acces-soires, de décorations murales ou même demobilier pour souligner des accents de cou-leurs, les murs n’ont pas dit leur dernier mot.

C H A R L E S - É D O U A R D C A R R I E R

C e printemps chez Benjamin Moore, leblanc est bien présent sur la carte des cou-

leurs tendance. Satin blanc (2067-70), qui mal-gré son nom est presque un ton de bleu quel’on a adouci avec le blanc, et Simplement blanc(OC-117) — la couleur de l’année — retiennentl’attention des designers. Papier journal (OC-55), Chou à la crème (2174-70) et Mascarpone(AF-20) font aussi partie de la palette de cou-leurs 2016 du fabricant.

Le retour des teintes pastelIl y a aussi un retour graduel des teintes pas-

tel. « Parmi les gens qui ont connu les années1980, plusieurs avaient une réticence à encoura-ger le retour du pastel. Mais il y a toute une nou-velle gamme de jeunes créateurs qui ont ungrand engouement pour les couleurs pastel »,confirme Sophie Bergeron, directrice de la cou-leur et du design chez Benjamin Moore. Cielbleu du matin (2053-70), un bleu léger avec unsoupçon de vert à l’intérieur, illustre bien ce re-tour à la douceur des tons pastel.

L’année du jauneDu côté de Sico, on a sélectionné le Sarrasin

jaune (6113-54) comme couleur de l’année2016. «Le jaune doré rappelle les champs de bléensoleillés et évoque des souvenirs du côté gla-mour rétro éblouissant des années 1970. Il pro-cure une ambiance chaleureuse et réconfortanteaux espaces de vie », explique Geneviève Paie-ment, chef de marque chez Sico.

Dans la même veine, les autres couleurstendance pour le printemps 2016 proviennentaussi de la nature, et évoquent ce même côtéapaisant et réconfortant. « Avec comme thèmegénéral le voyage, les tendances Sico 2016 pré-sentent des couleurs telles que Ver t naturel(6164-73), l’indigo Ombre de cobalt (6008-83),le bleu sarcelle Épinette de Norvège (6158-52),le rouge saumon Pelure de tomate (6057-53), legris Lave ancienne (6208-73) et le sableShiatsu (6222-31) » , énumère la chef demarque.

Choisir le bon finiLes raisons qui motivent un choix de fini par

rapport à un autre ont changé dans les dernièresannées. Il n’y a pas si longtemps, c’était par soucid’entretien que l’on appliquait une peinture aufini lustré pour les portes et cadres. «Avec lesnouveaux produits, on peut se permettre de mettreun mat n’importe où, explique Sophie Bergeron.Grâce à la technologie, choisir un fini est mainte-nant exclusivement une question de designpuisque nos mats sont lavables. Depuis un an etdemi, on commence vraiment à briser les règles etles normes établies depuis si longtemps.»

Ce changement ouvre la porte à plus de créati-vité, comme l’illustre Geneviève Paiement: «Ence moment, il est en vogue de jouer avec les diffé-rents finis. On peut juxtaposer des teintes mates etlustrées pour un style actuel. Par exemple, créer unepièce chic en peignant les murs en alternant les lus-tres à l’aide de bandes ou de motifs blocs de couleur.Ou encore, oser une pièce de mobilier peinte d’uneversion semi-lustrée de la couleur du mur.»

Un effet dans toute la maisonEn changeant la couleur d’une chambre, d’un

bureau ou d’une cuisine, on lui confère une nou-velle ambiance, mais on influence aussi lespièces environnantes. «Au niveau des aires com-munes — entrée, passage, salle de séjour, salle àmanger et cuisine —, on y va avec une seule cou-leur. Pour les chambres et les salles de bain, onchoisit d’autres teintes, mais en gardant en têteque toutes les pièces doivent former un bel amal-game», suggère Annie Doucet, designer d’inté-rieur chez Daoust Design. Pour obtenir un effetplus harmonieux d’une pièce à l’autre, il faut dé-velopper une approche plus globale.

Couleur de l’année, oui, mais…Rares sont ceux qui créent des environne-

ments de A à Z, on choisit plutôt de peindreune ou quelques pièces à la fois, sans tout chan-ger. Malgré les couleurs à la mode, les gensdoivent aussi composer avec ce qu’il y a déjàdans la maison : le plancher, la céramique, unfauteuil que l’on souhaite conserver, d’autrespièces qui ne seront pas repeintes, etc. «Oui, leblanc est tendance. Par contre, en fonction del’entrée de lumière dans la pièce ou de la douil-lette de la chambre principale, notre couleur del’année n’est peut-être pas celle à choisir. Ça doitrester une base d’inspiration. Les tendances sontlà, mais on doit s’ajuster au besoin de chacun desconsommateurs», termine Mme Bergeron.

CollaborateurLe Devoir

COULEURS ET TENDANCES 2016

Des tons naturels aux variations pastel

MICHELLE GIRARDI PINO

Le projet étudiant Espace de vie pour les sans domicile fixe, de Michelle Girardi Pino

SICO

HABITATIONL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 6 E T D I M A N C H E 1 7 A V R I L 2 0 1 6H 4

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C A T H E R I N E G I R O U A R D

U n escalier constr uit en1850, un mobilier urbain

en bois de palette, une consolede balcon typiquement mont-réalaise, les plans d’aménage-ment d’un bar en France : onne sait jamais ce qu’on trou-vera derrière les por tes del’atelier du Madrier, jeune en-treprise de l’ébéniste MevenValy. En s’entourant d’autresentreprises en démarrage, leBreton de 28 ans peut réaliserdes projets allant des plus sim-ples aux plus hors-norme avecune approche de conceptionde projet complète.

«Aujourd’hui, tu ne peux pastravailler seul en ébénisterie »,dit d’emblée Meven Valy. Tropcher en équipement, trop res-treint du côté des projets réali-sables, entre autres. Il partagedonc son atelier, un loft au qua-trième étage d’un vieux bâti-ment de Rosemont, avec cinqautres travailleurs autonomescomplémentaires, dont AldeoLétourneau, un maître ébénistedevenu son mentor, et OlivierCastonguay, un concepteur mé-canique et designer industriel.En plus des frais de loyer, ils separ tagent aussi leur équipe-ment, mais sur tout lescontrats. Tous profitent de l’ex-pertise particulière de chacun.

« Être un groupe de travail-

leurs autonomes réunis sansgrosse structure administrativenous rend très flexibles et versa-tiles, se réjouit Meven Valy. Onest comme un éventail qu’onpeut ouvrir au complet, à moitiéou aux trois quar ts. » Le Ma-drier peut donc travailler surde très gros projets pour desentreprises et organismes au-tant que sur des plus petitspour des particuliers. Pas ques-tion de s’associer, mais plutôtde travailler ensemble. «On està la fois dépendants et indépen-dants les uns des autres. Enthéorie, je suis seul dans Le Ma-drier, mais faire af faire avecmoi, c’est faire affaire avec toutun réseau d’artisans», fait valoirMeven Valy, qui prévoit d’ail-leurs rejoindre le Conseil desmétiers d’art prochainement.

Et son approche fonctionnebien. Fondée depuis deux ansseulement, son entreprise demenuiserie et d’ébénisterie adéjà un por tfolio de réalisa-tions diversifié. Le jeune fon-dateur fait défiler des photosde quelques projets réalisésl’an dernier, dont des ma-quettes pour le Mont-Royal, unmobilier urbain en bois de pa-lette pour un événement sur laplace Valois l’été dernier, ouencore un kiosque complet de20 par 30 pieds pour le Salonde l’habitation de Montréal.

Pour 2016, Meven Valy a

déjà plusieurs projets en vue.Dans quelques semaines, unescalier patrimonial datant de1850 à restaurer devrait volerla vedette au milieu de l’atelier.Il travaille aussi sur les plansd’aménagement complet dubar d’un ancien client deMontréal retourné s’installeren France, ainsi que sur unecommande de 180 cuisines àfabriquer pour un hôtel.

L’ébéniste parle de son entre-prise et de ses projets à veniravec un enthousiasme évident.Mais il n’y a pas si longtemps, ilétait encore loin de se douterqu’il vivrait cette aventure.Après avoir obtenu l’équivalentd’un bac en France, il a débar-qué à Montréal un peu par ha-sard avec sa copine. «Je venaisici en voyage avec un visa de tra-vail pour un an et je ne suis ja-mais reparti», rigole-t-il. Aprèsqu’il eut travaillé dans quelquesentreprises sans lien avec sesétudes, un coup de main à uneamie lui a donné l’idée de créerLe Madrier. « J’ai acheté pourune trentaine de dollars d’outilspour rénover la galerie d’uneamie, raconte-t-il. Ça m’a faitréaliser que je devais démarrermon entreprise en ébénisterie.»

Travailler en amontContrairement à la majorité

des ébénisteries, Le Madrierne s’occupe pas juste de l’as-

pect fabrication, af firme lejeune fondateur. Pour lui, sontravail va bien au-delà de l’exé-cution d’une commande. «ChezLe Madrier, on travaille enamont du projet avec le clientpour s’en imprégner en entier,bien conseiller et éviter tous lesproblèmes possibles, explique-t-il. Nous rencontrons nos clientsau moins une ou deux fois pourparler de la conception, du des-ign, des échéanciers, du budget.Nos clients sont souvent surpriset très satisfaits par notre approche.»

Une approche qui permetaussi de réduire les coûts pourtout le monde, clients compris,selon Meven Valy. « On voitsouvent une firme qui engageune firme qui engage un ébé-niste », fait valoir Olivier Cas-tonguay, affirmant que la listedes intermédiaires est souventplus longue encore. «Le clientest donc très loin de la personnequi conçoit sa pièce et paieratous les intermédiaires qui sontintervenus. » Au Madrier, lecontact avec l’artisan est directou presque et le client peut al-ler faire un tour à l’atelier àtout moment. « Le Madrier,c’est humain, simple, de qualitéet concurrentiel », résume lefondateur.

CollaboratriceLe Devoir

DANS L’ATELIER

Le Madrier : ébéniste nouveau genre

Les vacances coûtent cher. Ilest donc tentant de faire bais-ser la facture en louant ou enéchangeant sa maison ou sonappartement grâce aux multi-ples plateformes qui permet-tent aujourd’hui de le faire enquelques clics. Si l’expériencepeut s’avérer positive, il y a desprécautions à prendre pour évi-ter de mauvaises surprises quipourraient tout gâcher.

C A R O L I N E R O D G E R S

I l y a quelques années, Mi-chel, un enseignant, a

échangé sa maison pour cinqsemaines contre celle d’une fa-mille en Guadeloupe par l’in-termédiaire d’un site spécia-lisé. Alors qu’il espérait se lacouler douce dans les Ca-raïbes, il a rapidement dé-chanté. Deux semaines aprèsson arrivée à destination, il re-cevait un appel lui annonçantque le sous-sol de sa maisonétait inondé.

« J’avais chargé mon beau-frère de veiller sur la maison enmon absence, dit-il. Il est alléconstater les dégâts et a fait laréclamation à mon assureur,qui a heureusement payé. Tou-tefois, la dame avec qui j’échan-geais ma maison réclamait undédommagement. Selon moi, le

dégât des eaux est survenuparce que les occupants ont obs-trué la plomberie en jetant desaliments par le tuyau de l’évier,mais je ne peux pas le prouver.Toute cette expérience s’est avé-rée très stressante. Quand tu esà des milliers de kilomètres etque tu ne peux pas régler lesproblèmes toi-même, il y a dequoi gâcher ton voyage. »

L’histoire de Michel illustre àquel point il est important d’an-ticiper les complications poten-tielles dans leurs moindres dé-tails quand on loue son logis àdes étrangers en son absence.Les sites spécialisés conseillentde laisser un carnet où sontconsignés tous les renseigne-ments nécessaires au bon fonc-tionnement de la maisonnée :fonctionnement des appareils etsystèmes de la maison, empla-cement de l’entrée d’eau, règle-ments municipaux (bruit noc-turne, ramassage des ordures,stationnement) et numérosd’urgence. Pour partir l’espriten paix, il est aussi prudent decacher ou d’entreposer ailleursses biens précieux ou fragiles,ainsi que de retirer les informa-tions personnelles et bancairescontenues dans les ordinateursqu’on laisse derrière soi.

Il est aussi essentiel d’avoirdans les parages une personnede confiance qui s’occupera despépins éventuels. Dans le casd’une location grâce aux petitesannonces ou via un site comme

Airbnb, VRBO ou HomeAway,il est également impératif des’entendre avec son assureur etde s’informer sur la couverturequ’il est prêt à offrir au cas oùun locataire se blesserait oucauserait des dommages.

« Le conseil le plus sage estd’aviser son assureur, même si onloue son logement juste une fois,dit Jean-François Trudel, vice-président aux opérations chezInvessa assurances, courtier enassurances de dommages. Sil’activité de location n’a pas étéacceptée au préalable par l’assu-reur, il pourrait plaider la nullitédu contrat parce qu’il y a eu uneactivité commerciale. Un assu-reur peut considérer le fait delouer votre maison ou logementcomme une aggravation durisque. Quand on change la na-ture du risque, on doit le porter àsa connaissance. Le contrat d’as-surance pourrait exclure les dom-mages résultant d’une activitécommerciale ou professionnelle,c’est-à-dire contre rémunération.Si quelqu’un décide de louer soncondo une semaine à des tou-ristes européens, il peut sûrements’arranger avec son assureur.»

Pour les par ticuliers quilouent leur habitation réguliè-rement à des touristes dans lebut d’en tirer des revenus, ilexiste aussi de nouveaux pro-grammes d’assurances dontles prix, fixés sur une base an-nuelle, varient en fonction desbesoins et de la valeur desbiens assurés.

Échanger sa maisonDe très nombreux sites per-

mettent d’échanger sa maisoncontre celle d’une autre fa-mille à l’étranger, dont troc-maison.com, echangedemai-son.com, guesttoguest.com. Lesite Camago propose une

comparaison entre les dif fé-rents sites d’échanges et unemultitude de conseils pourque tout se passe bien. Onaura tout avantage à prendrele temps d’analyser ces siteset à les comparer. Cer tainsd’entre eux vendent mêmedes assurances spécifiques encas d’annulation, d’interrup-tion de séjour ou de dom-mages. L’échange de maisonn’implique aucun échanged’argent et repose avant toutsur une confiance mutuelle. Ilest donc impor tant de faired’abord connaissance avecl’autre partie grâce à des cour-riels, des appels télépho-niques, des échanges de pho-tos et des conversations surSkype.

«Nous échangeons notre mai-son avec la même famille enFrance depuis 2009, raconte Ju-lie Beaupré. Au départ, nous neles connaissions pas du tout etils sont devenus nos amis. Nousles avons trouvés sur le site gee-

nee.com. Nous échangeonsmême nos voitures. Tout reposevraiment sur la confiance.»

Revenus et taxesSelon la loi, il est obligatoire

d’inscrire dans sa déclarationd’impôts les revenus généréspar la location de son habitation,même s’ils sont minimes et oc-casionnels. Pour ce qui est destaxes de vente (TPS et TVQ),elles doivent être perçues et ver-sées au gouvernement seule-ment à partir du moment où lesventes atteignent 30 000$. Leslocateurs occasionnels, quijouissent de l’exonération accor-dée aux petits fournisseurs, nesont pas tenus de percevoir cesdeux taxes. Quant à la taxe surl’hébergement, elle s’appliquepour les locations de moins de31 jours dans les régions touris-tiques qui en ont demandé l’im-position sur leur territoire. Ilfaut donc contacter RevenuQuébec pour vérifier si elle s’ap-plique dans sa région.

D’autre par t, il faut savoirque Tourisme Québec consi-dère comme un établissementd’hébergement touristiquetout établissement dans lequelau moins une unité d’héberge-ment est offerte en location àdes touristes contre rémunéra-tion pour une période n’excé-dant pas 31 jours, sur une baserégulière, et dont la disponibi-lité de l’unité est rendue pu-blique. Ceux qui louent régu-lièrement leur habitation pour-raient donc avoir l’obligationd’obtenir une certification dela Corporation de l’industrietouristique du Québec. Toute-fois, la définition du critère de« base régulière » n’était pasencore disponible au momentd’écrire ces lignes. Elle seraprécisée très prochainementdans un guide disponible surle site internet de TourismeQuébec.

CollaboratriceLe Devoir

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LE MADRIER

Meven Valy dans son atelier

ISTOCK

L ittéralement situé àquelques pas de la sta-

tion de métro Saint-Laurent,de la Place des Ar ts, de laMaison symphonique, dupar ter re du Quar tier desspectacles et de la future es-planade Clark, le terrain ac-quis par Rachel Julien estsans doute l’un des mieux lo-calisés du secteur.

« Son adresse est le 1, DeMaisonneuve Ouest, il est àl’entrée du Quartier des spec-tacles et il est entouré d’équi-pements culturels. C’est vrai-ment un site exceptionnelpour construire un projet im-mobilier », souligne d’embléeM. Denis Robitaille, prési-dent fondateur de Rachel Julien.

C’est aussi ce que croitM. Jean-Pierre Letourneux,cofondateur de la firme Men-kès Shooner Dagenais Le-tourneux architectes, la-quelle s’est vu confier par Ra-chel Julien le mandat deconcevoir un projet excep-tionnel pour ce site.

« Pour moi, un terraincomme celui-là, c’est certaine-ment une opportunité, maisc’est aussi une responsabilité.C’est pour ça que je me suisef forcé de créer un projet quienrichisse le quartier et quifasse honneur à la Place desArts et à la Maison sympho-nique», indique-t-il.

Tout en contrasteNommé Laurent & Clark

en raison de sa localisation,le projet imaginé par M. Le-tourneux en est un d’enver-gure. Inspiré par l ’atmo-sphère effervescente et cos-mopolite du quar tier, i lcomprendra 335 unitésd’habitation qui se déploie-ront dans deux vastes toursd’habitation réunies par unbasilaire.

« On s’inscrit tout à faitdans la perspective envisagéepar la Ville pour le quartier,c’est-à-dire une mixitéd’usages, note l’architecte. Ence moment, on y trouve beau-coup d’équipements culturelset de bureaux, mais onmanque de résidents. C’est làoù nous entrons en jeu avec leLaurent & Clark. »

La première phase del’ensemble immobilier, soitla tour Clark, s’élèvera sur20 étages. Elle sera de cou-leur blanche et comprendrades accents rouges, les-quels ont été pensés pourrappeler la signature lumi-neuse du Quartier des spec-tacles. Quant à la secondephase, baptisée Le Laurent,elle se déploiera sur 25étages et sera entièrementnoire.

« Pour nous, le noir et leblanc, c’est une façon d’illus-trer que la ville se vit autantla nuit que le jour. Nous vou-lons que le projet soit festif etqu’il marque le quar tier »,commente M. Letourneux.

Outre les unités situéesentre le deuxième et le cin-quième étage, tous les loge-ments du Laurent & Clarkseront traversants d’est enouest et desservis par des as-censeurs semi-privés. Deplus, la grande majorité d’en-tre eux offriront des vues im-prenables sur le quartier.

« Les logements traversants,c’est très rare, relève l’archi-tecte. L’intérêt de cela, c’estque les gens pourront profiterdes pièces de vie du côté dupar terre du Quar tier desspectacles, mais se retirerdans leurs appartements ducôté est le soir venu. »

« C’est un site qui a énor-mément de forces, mais qui,comme tous les sites, com-porte aussi des inconvénients,poursuit M. Robitaille. Dansce cas-ci, on voulait s’assurerque les gens pourraient vrai-ment bien y vivre, mêmelorsque le quartier est plongédans les festivités. »

En plus de ses logements,le projet comptera aussi unchic hall d’entrée où veillera

un concierge, un vaste cen-tre sportif, un spa avec ham-mam, sauna sec, bain à re-mous et bain froid, unlounge bordé d’une terrasse,une cour intérieure, quatreétages de stationnementssouter rains et quelquescommerces de proximité lo-gés au rez-de-chaussée.

En continuité avecl’architecture

Confié à l’équipe de Gau-vreau Design, l’aménage-ment intérieur du Laurent &Clark sera en continuité avecson architecture et compor-tera sa part de contrastes.

«Pour rappeler le noir et leblanc des tours, dans tous lesespaces du projet, nous retrou-verons une cer taine dualitéentre le contemporain clas-sique et des éléments emprun-tés à des styles plus rétro. Çase traduira autant dans les

matériaux et les textures quedans les couleurs », préciseYsabel Gauvreau, présidentede Gauvreau Design.

Prix et échéanciersPour faire l’achat d’un petit

studio de 356 pi2 au Laurent &Clark, les aspirants proprié-taires devront compter un mi-nimum de 153 000$, taxes in-cluses. Les unités d’une cham-bre, elles, seront of fertes àpartir de 196 000$ et celles dedeux chambres, à partir de456 000$.

Si tout se passe comme en-visagé par Rachel Julien, laconstruction de la premièrephase du projet devrait com-mencer au début de 2017. Salivraison, elle, devrait surve-nir environ deux ans plustard, soit à l’hiver 2018-2019.

CollaboratriceLe Devoir

Longtemps convoité par le promoteur Rachel Julien, le terrain vague situé à l’angle desboulevards Saint-Laurent et De Maisonneuve, dans le Quartier des spectacles de Mont-réal, a finalement pu être acquis par l’entreprise il y a quelques mois. Désireuse de ren-dre justice à ce site exceptionnel, cette dernière s’apprête à y aménager un ensemble im-mobilier haut de gamme à vocation mixte : le Laurent & Clark.

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CONSTRUCTION VOYER

Un premier sixplex à consommation énergétique netteDepuis quelques semaines, le Grand Montréal compte sur son territoire un premier immeubleà condos dont la consommation énergétique est certifiée nette zéro.Situé dans la collectivité de Duvernay-Est, à Laval, le bâtiment érigé par Construction Voyerest le premier sixplex du genre à être bâti au Canada. La copropriété «nette zéro» a la capacitéde produire au moins autant d’énergie qu’elle en consomme sur une période annuelle.Pour parvenir à cet impressionnant résultat, l’entreprise a dû faire preuve de créativité et d’in-novation. Elle a par exemple doté son bâtiment de 146 panneaux photovoltaïques, installés surle toit, et du système pare-air CodeBord® d’Owens Corning, qui permet d’isoler et d’éliminerles gains ou les pertes de chaleur à travers la structure. Dans le même esprit, ConstructionVoyer a aussi équipé son sixplex de technologies de chauffage et de refroidissement avancées,d’un éclairage DEL, de fenêtres à triple vitrage et d’un système de surveillance énergétiquepour suivre la consommation d’énergie en temps réel.Le projet a été conçu dans le cadre de l’Initiative écoÉNERGIE sur l’innovation, de Ressourcesnaturelles Canada, un programme national visant la recherche de solutions à long terme pouréliminer les polluants atmosphériques et les émissions de gaz à effet de serre dans la produc-tion énergétique. Construction Voyer est le seul constructeur québécois à avoir été sélectionnépour participer au projet. La conception de son sixplex a pour objectif de démontrer que les ha-bitations à consommation énergétique nette zéro peuvent être bâties de manière économique àune échelle communautaire.

Le Devoir

EXALTO

YOO

Où : Au sud-est du quartier Grif fintown deMontréal, à l’angle des rues Peel et Welling-ton, tout près du Vieux-Montréal et du canalde Lachine.Type et nombre de logements : Comprenant185 unités d’habitation de 1 à 3 chambres,Exalto Condos s’élèvera sur 18 étages. Ilcomportera pas moins de 18 espaces com-muns, dont une piscine, un chalet urbain, unesalle d’entraînement, des terrasses suréle-vées, un «bubble lounge» sur le toit avec descocons alpins et des aires de BBQ. Aménagéau-dessus d’une vaste galerie marchande, ilpermettra à ses résidents d’avoir accès à uneSAQ, une pharmacie, quelques banques, desrestaurants, un Winners et un Marché Ado-nis sans même sortir de leur immeuble.

S’adresse à qui : Vu sa proximité avec le cen-tre-ville, le projet saura plaire aux profession-nels et gens d’af faires désireux d’habiter àcourte distance de leur lieu de travail. Deplus, comme plusieurs de ses unités serontdotées de plus d’une chambre, il satisfera lescouples et les familles à la recherche d’un mi-lieu de vie urbain.Prix: Le prix plancher des unités d’une cham-bre d’Exalto Condos est de 194 100$, taxes ensus. Celui des condominiums de deux cham-bres est de 247 700$, alors que celui des loge-ments de trois chambres est de 493 448$.Échéanciers: La livraison des premières unitésd’Exalto Condos doit débuter à l’hiver 2018.Bureau des ventes : 1040, rue Wellington,Montréal. 514 914-4743

Où: À l’angle des rues Young et Ottawa dansGrif fintown, un quar tier montréalais enpleine ébullition.Type et nombre de logements : Portant la si-gnature du célèbre designer Philippe Starck,Yoo Montréal s’élèvera sur 20 étages et abri-tera 88 condominiums spacieux et luxueux.Leur aménagement sera à l’image de Starck,soit à la fois avant-gardiste, distingué et indé-modable. Au rez-de-chaussée, plusieurs es-paces communs seront aménagés. Parmieux, notons une piscine, une station ther-male, des terrasses avec foyers et un centrede conditionnement physique.

S’adresse à qui : Aux acheteurs locaux expéri-mentés qui apprécient l’effervescence de laville et qui font preuve d’une grande sensibilitéà l’art et au design. Les inconditionnels deStarck y trouveront certainement leur compte.Le projet est également conçu pour plaire auxgens d’affaires dont les enfants ont quitté lenid familial et qui sont désireux de troquerleur grande maison contre un condominium.Prix: Entre 400 000$ et 2,5 millions, taxes en sus.Échéanciers : La livraison des premières uni-tés de Yoo débutera en novembre 2016.Bureau des ventes: À l’angle des rues Ottawaet Young, dans Griffintown. 514 808-0590

Yoo Montréal

Exalto Condos