guide_fourreau_v1-1.pdf

34
Guide technique de pose de fourreaux d'attentes Ce document a été réalisé par la Région Bretagne dans le cadre d’un groupe de travail régional associant les collectivités bretonnes, les syndicats d’électricité, la direction régionale de l’équipement et le CETE de l’Ouest. Ce travail reprend des éléments de différents guides, articles ou photos produits par Rennes Métropole, le CETE de l’Ouest, l’ARCEP, le Pays de Ploërmel et le cabinet Cogisys ainsi que la ville de Vannes. Versions : V 1.0 : 16 juillet 2009 Toutes les photos et schémas de ce guide sont accessibles en grand format sur le net à cette adresse : http://www.flickr.com/photos/bretagnenumerique/sets/72157617597184907/ Licence : Guide technique de pose de fourreaux d'attentes par la Région Bretagne est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale 2.0 France . Basé(e) sur une œuvre accessible sur www.bretagne20.fr . Vous êtes libres : - de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public - de modifier cette création Selon les conditions suivantes : - Vous devez citer le nom de l'auteur original de la manière indiquée par l'auteur de l'œuvre ou le titulaire des droits qui vous confère cette autorisation (mais pas d'une manière qui suggérerait qu'ils vous soutiennent ou approuvent votre utilisation de l'œuvre). - Pas d'Utilisation Commerciale. Vous n'avez pas le droit d'utiliser cette création à des fins commerciales. A chaque réutilisation ou distribution de cette création, vous devez faire apparaître clairement au public les conditions contractuelles de sa mise à disposition. La meilleure manière de les indiquer est un lien vers cette page web. Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l'autorisation du titulaire des droits sur cette œuvre. Rien dans ce contrat ne diminue ou ne restreint le droit moral de l'auteur ou des auteurs.

Upload: aziz-mokhles

Post on 10-Aug-2015

26 views

Category:

Documents


1 download

TRANSCRIPT

Page 1: guide_fourreau_v1-1.pdf

Guide technique de pose de fourreaux

d'attentes

Ce document a été réalisé par la Région Bretagne dans le cadre d’un groupe de travail régional associant les

collectivités bretonnes, les syndicats d’électricité, la direction régionale de l’équipement et le CETE de l’Ouest.

Ce travail reprend des éléments de différents guides, articles ou photos produits par Rennes Métropole, le CETE de

l’Ouest, l’ARCEP, le Pays de Ploërmel et le cabinet Cogisys ainsi que la ville de Vannes.

Versions :

V 1.0 : 16 juillet 2009

Toutes les photos et schémas de ce guide sont accessibles en grand format sur le net à cette adresse :

http://www.flickr.com/photos/bretagnenumerique/sets/72157617597184907/

Licence :

Guide technique de pose de fourreaux d'attentes par la Région Bretagne est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons

Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale 2.0 France.

Basé(e) sur une œuvre accessible sur www.bretagne20.fr.

Vous êtes libres :

- de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public

- de modifier cette création

Selon les conditions suivantes :

- Vous devez citer le nom de l'auteur original de la manière indiquée par l'auteur de l'œuvre ou le titulaire des droits qui vous

confère cette autorisation (mais pas d'une manière qui suggérerait qu'ils vous soutiennent ou approuvent votre utilisation de l'œuvre).

- Pas d'Utilisation Commerciale. Vous n'avez pas le droit d'utiliser cette création à des fins commerciales.

A chaque réutilisation ou distribution de cette création, vous devez faire apparaître clairement au public les conditions contractuelles de sa mise

à disposition. La meilleure manière de les indiquer est un lien vers cette page web.

Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l'autorisation du titulaire des droits sur cette œuvre.

Rien dans ce contrat ne diminue ou ne restreint le droit moral de l'auteur ou des auteurs.

Page 2: guide_fourreau_v1-1.pdf

Table des matières 1 > Introduction .................................................................................................................. 3

2 > Quel type de fourreaux ? .................................................................................................. 4

I PEHD.................................................................................................................................................................4 II PVC ....................................................................................................................................................................5 III Préconisations ................................................................................................................................................5

3 > Positionnement .............................................................................................................. 7

I Les différents types de route ..............................................................................................................................7 II Choix du positionnement.................................................................................................................................. 8

4 > Calculer ses besoins en fourreaux....................................................................................... 9

I Identifier les services à apporter........................................................................................................................9 II Identifier les infrastructures existantes .............................................................................................................9

5 > Les opportunités de mise en places de fourreaux..................................................................11

I Les travaux sur les réseaux souterrains ........................................................................................................... 11 II Les travaux sur voirie....................................................................................................................................... 12

6 > Dimensionner les fourreaux .............................................................................................13

I Pour le réseau de collecte................................................................................................................................. 13 II Pour la desserte ou réseau secondaire ............................................................................................................. 15

7 > La pose de fourreaux......................................................................................................18

I Le génie civil ....................................................................................................................................................18 II Les masques de fourreaux............................................................................................................................... 20 III Signalisation des fourreaux dans la tranchée ...............................................................................................22 IV Les chambres et locaux techniques ..............................................................................................................23 V Après les travaux..............................................................................................................................................25 VI Les cas typiques............................................................................................................................................29 VII Pense-bête ....................................................................................................................................................32

8 > Ressources et glossaire ...................................................................................................33

I Ressources .......................................................................................................................................................33 II Glossaire ..........................................................................................................................................................33

Page 3: guide_fourreau_v1-1.pdf

1 > Introduction

L’intervention des collectivités locales en matière de déploiement de réseau de communications électroniques en

tant que vecteur d’aménagement du territoire a été consacrée par le législateur (article L. 1425-1 du code général

des collectivités territoriales). L’enjeu du déploiement du très haut débit en fibre optique est considéré

comme aussi important que celui des lignes téléphoniques dans les années 60-70. Le très haut-débit va

impliquer des déploiements importants de fibres optiques. Le coût fixe d’établissement du réseau doit

impérativement être partagé entre les acteurs, afin qu’au niveau des infrastructures un seul réseau soit établi et

qu’il soit mutualisé. La multiplication de réseaux concurrents n’aurait pas de sens.

La mutualisation des investissements dans le cadre de partenariats public/privé permet aux opérateurs d’investir

dans des zones pour lesquelles ils ne sont pas décidés à intervenir seuls, au moins dans un premier temps.

L’intervention d’une collectivité, limitée à la mise à disposition d’infrastructures passives, permet de s’assurer d’une

égalité d’accès et d’une neutralité technologique qui bénéficiera in fine au plus grand monde puisque le risque

commercial est assumé non pas par la collectivité mais par les opérateurs. Il y a donc une véritable

complémentarité entre initiative privée et initiative publique, dont les synergies permettent de faire en sorte que le

déploiement de la fibre ne soit pas uniquement cantonné qu’aux seules zones urbaines.

De tous les investissements que peuvent actuellement réaliser les collectivités pour préparer l’avenir dans le

domaine des nouvelles technologies, la fibre optique est le plus fiable et le plus pérenne. Toutefois, le déploiement

de la fibre n’est pas toujours possible, essentiellement pour des raisons de coûts, pour les habitations ou

équipements les plus isolés. Dans ce cas, la responsabilité de la collectivité est de proposer le meilleur débit et le

plus haut niveau de service possible, quelle que soit la solution technologique mise en œuvre.

Une infrastructure d’accueil de réseaux optiques est constituée de plusieurs éléments :

- les fourreaux : conduites dans lesquels les câbles sont mis en place.

- les chambres : regards de visite (espaces) aménagés dans le sous-sol, reliés entre eux par les fourreaux,

depuis lesquels on accède aux dits fourreaux pour y dériver et raccorder les câbles.

- les locaux techniques : espaces d’hébergement des équipements passifs ou actifs d’interconnexion des

réseaux.

Source: CETE de l'ouest

Page 4: guide_fourreau_v1-1.pdf

2 > Quel type de fourreaux ? Deux types de fourreaux sont possibles : ceux en PEHD (Polyéthylène Haute Densité) et en PVC (Polychlorure de

vinyle).

I PEHD

Source: CETE de l'ouest

Les avantages :

- Identification des tuyaux facile tous les mètres par un sigle au choix ou trait de couleurs, cela permet une

facilité de gestion et de maintenance.

- Facilité de soudage par éléctrofusion donc fourreaux d’un seul tenant entre 2 chambres (ne pas oublier de

laisser dépasser d’environ 30cm dans les chambres pour mettre la chaussette).

- Très bon coefficient de glissement pour les sous tubage.

- Facilité de transport (tube enroulé et livré sur touret).

- Installation mécanisée possible (rapidité de mise en œuvre+ possibilité de tranchée de petites dimensions)

- Permet la pose de câble par portage grâce à son étanchéité des joints et sa résistance à la pression =>

permet la pose de câbles sur de plus longues distances

Les inconvénients :

- Surcoût direct (mais absorbé au moins en partie par le gain de main d’œuvre pour la pose).

- Mise en œuvre mal adapté pour les conduites de grosses capacités

- Mal adapté pour les courtes distances car cela repose une pose mécanisé qui perd son sens sur les courtes

distances.

Page 5: guide_fourreau_v1-1.pdf

II PVC

Source: CETE de l'ouest

Les avantages :

- Coût inférieur au PEHD,

- Pose maîtrisée par la plupart des entreprises,

- Bien adapté en milieu urbain car on fait de la pose sur des courtes distances,

Les inconvénients :

- Pose délicate et longue car elle est non mécanisable,

- Matériaux cassant et déformable,

- Contrôle obligatoire de risque d’ovalisation ou de cassure,

- Portage de câble impossible donc limité à des distances courtes.

III Préconisations

Le PEHD semble tout indiqué dans le déploiement de fourreaux sur de la longue distance (intra-commune,

département) du fait de la mécanisation possible. Ensuite concernant le déploiement local, le choix peut se porter

soit sur le PEHD soit sur le PVC, en fonction du budget ou de la mutualisation du matériel dans le cadre d'un

enfouissement. En règle général la pose de PEHD se fait plutôt en campagne et la pose de PVC plutôt en ville.

Page 6: guide_fourreau_v1-1.pdf

Les tuyaux gris rigides en barres de 6 mètres utilisées en domaine public

Les PVC en rouleaux vert utilisés surtout en domaine privé pour raccorder les pavillons au réseau public

Les diamètres généralement de couleur rouge, utilisés pour l’électricité

Information standard sur les fourreaux

Diamètre

intérieur

nominal (mm)

Diamètre

extérieur

nominal (mm)

Diamètre intérieur

nominal (mm)

Diamètre extérieur

nominal (mm)

18.0 22.0 25.0 28.0

21.6 26.0 30.0 33.0

25.0 31.0 34.0 40.0

26.21 32 41.4 45.0

27.0 33.0 42.6 50.0

32.6 40.0 53.6 63.0

40.8 50.0 57.0 60.0

51.0 60.0 64.0 75.0

75.0 80.0

PEHD

PVC

76.8 90.0

1 Dans la plupart des RIP (notamment DSP), c’est le choix qui est effectué. Rennes Métropole a choisi de poser 3 X PEHD Ø 26,2 / 32 pour desservir ses communes.

Page 7: guide_fourreau_v1-1.pdf

3 > Positionnement Le positionnement des fourreaux peut se faire en accotement ou sous la chaussée.

I Les différents types de route

Suivant les types de routes les accotements ne sont pas les mêmes :

I.1 Routes de rase campagne à faible trafic

Source: Wikipedia

I.2 Routes à moyen et fort trafic

Source: Wikipedia

I.3 Autoroutes

Source: Wikipedia

Page 8: guide_fourreau_v1-1.pdf

II Choix du positionnement

II.1 En accotement

Définition Wikipédia 2 : « Le terme accotement désigne la partie d'une route située entre la limite de la chaussée, au sens géométrique, et le début du talus de remblai ou de déblai, ou en d'autres termes la zone s'étendant de la limite de la chaussée à la limite de la plate-forme. Les accotements, stabilisés ou non, ne font pas partie de la chaussée. »

De manière générale, la pose en accotement est à privilégier : les coûts de réalisation sont moindres, l’intégrité de la

structure de chaussée et de la bande de roulement sont préservées, et la gêne à la circulation est plus limitée en cas

d’interventions ultérieures sur le réseau (maintenance, modification).

II.2 Sous la chaussée

La pose sous la chaussée peut être intéressante, voire nécessaire dans certains cas :

- Elle permet une meilleure sécurisation des infrastructures dans les zones où les interventions lourdes sur

accotement sont nombreuses.

- Il est possible que les accotements soient déjà encombrés, par exemple par les infrastructures du réseau

électrique ou par celles du réseau de communications électroniques de l’opérateur historique (cas des

routes existantes en particulier).

- Elle évite de toucher à des trottoirs aménagés avec des matériaux spécifiques, coûteux ou difficiles à

reprendre comme les pavés, les enrobés colorés et les bétons.

La pose en rive de chaussée est bien souvent notamment le long des RD et des voies communales. Cette technique

consiste à enfouir les fourreaux en bordure de chaussée et permet ainsi de s'affranchir des réseaux en accotement.

Avec cette technique, un remblai béton est mis en place ce qui permet également de consolider la bande de

roulement.3

2 http://fr.wikipedia.org/wiki/Accotement 3 Cette technique a été utilisée dans le cadre du projet départemental des Côtes d'Armor.

Page 9: guide_fourreau_v1-1.pdf

4 > Calculer ses besoins en

fourreaux Pour quantifier les besoins en génie civil d’une rue ou d’une zone à aménager, il est utile d’identifier l’ensemble des

opérateurs susceptibles d’apporter un service.

I Identifier les services à apporter

Les services demandés par les utilisateurs sont de trois natures : Téléphonie, Internet, Télévision.

Aujourd’hui, ces services sont transportables par différents supports. On peut constater le transport de chaînes de

télévision sur le réseau « historique » de téléphonie (ADSL4), et réciproquement de la téléphonie et Internet sur le

réseau câblé « historique » de télédistribution.

Cependant, on constate encore que les trois réseaux (Téléphonie, Internet, Télévision) sont bien souvent séparés et

indépendants. Il faut espérer la convergence des supports de communications électroniques. Pour cela, la

collectivité doit mettre en œuvre des mesures incitatives pour encourager la mutualisation d'infrastructure par

différents opérateurs/acteurs.

Si chaque opérateur amène son câble chez l’abonné avec lequel il est en contrat, alors l’infrastructure à poser risque

d’être très conséquente (3 réseaux séparés) et contraignante pour l’utilisateur (l’utilisateur étant lié à son opérateur

en raison de la spécificité du réseau).

A l’avenir, il faudrait qu’un seul support (par exemple, la fibre optique en raison de ses performances) apporte

l’ensemble des services et soit loué par l’opérateur ayant contractualisé avec l’utilisateur.

Lors de construction de nouveaux lotissements ou zones, il faudra informer le prestataire de service universel de

vos travaux afin qu’il vous dise ses besoins en fourreaux pour passer le cuivre.

II Identifier les infrastructures existantes

Il est important de savoir s’il existe déjà une infrastructure publique ou privée afin de la prendre en compte avant

de poser des fourreaux. Il serait inutile de surcharger une voie avec des fourreaux, ou de doubler le nombre de

chambres si la voie est déjà bien équipée.

En général, il existe l’infrastructure souterraine appartenant à (ou mise à disposition de) France Télécom pour

apporter le téléphone aux habitants ou entreprises (service universel). Il peut également exister une infrastructure

utilisée par un opérateur diffusant la télévision par le câble. Parfois, ces sociétés possèdent encore des câbles en

aérien. Il s’agit généralement des parties terminales de leur réseau, celles qui se raccordent aux zones privatives.

On peut aussi envisager d’utiliser d’autres infrastructures comme des conduites d’eau ou de gaz abandonnées et

ainsi s’affranchir de nouvelles tranchées.

Dans une première étape, il est conseillé de voir avec ces sociétés leur besoin en chambres et en fourreaux, afin de

bien s’assurer de la coordination entre les services concernés.

La qualité des informations fournies par les opérateurs sur les préconisations des infrastructures techniques à

mettre à leur disposition est primordiale.

4 ADSL signifie Asymmetric Digital Subscriber Line, qui se traduit fonctionnellement par « [liaison] numérique [à débit] asymétrique

[sur] ligne d'abonné »

Page 10: guide_fourreau_v1-1.pdf

Comme indiqué précédemment, le but n’est pas de créer un réseau par opérateur mais plutôt de mutualiser les

canalisations et de faire en sorte que chacun y trouve sa place.

Les infrastructures réalisées par la collectivité seront mises à disposition de tous les opérateurs dans des conditions

équilibrées, transparentes et non discriminatoires. Une convention type de mise à disposition de fourreaux a été

publiée par le CRIP en mai 20095.

5 Convention type du CRIP : http://www.arcep.fr/uploads/tx_gspublication/convention-type-_fourreaux-avril2009.pdf

Page 11: guide_fourreau_v1-1.pdf

5 > Les opportunités de mise en

places de fourreaux

I Les travaux sur les réseaux souterrains

Lors de travaux sur les réseaux souterrains (enfouissement de réseaux aériens par exemple), il peut être opportun

de poser des fourreaux en prévision des besoins futurs. Quelques fourreaux posés en traversée de chaussée à

moindre coût peuvent éviter un forage demain et permettre ainsi une économie substantielle.

Remarque : En l'absence de calcul (travaux urgents, indisponibilité des informations nécessaires...), on pourra

poser par précaution 2 ou 3 fourreaux PEHD de diamètre 30 ou 40mm, qui permettront de satisfaire les besoins

les plus courants.

Il faut en général (cf. norme NFP 98-332) respecter une distance d’au moins 20 cm en horizontal entre les réseaux,

et au moins 10 cm entre un réseau et le bord de la tranchée. Toutefois il est à présent admis de poser un réseau de

télécommunications à 5 cm seulement d’un réseau électrique, en utilisant des câbles diélectriques sous fourreau

(arrêté du 10 mai 2006 sur les distributions d’énergie électrique). Lors de la pose de fourreaux de communications

électroniques à côté d’un réseau électrique à une distance inférieur aux 20cm réglementaires. Il est préférable de

mettre deux grillages avertisseurs ; le rouge pour l’électricité et le vert pour le réseau de communication

électronique, même si le rapprochement des deux réseaux fait chevaucher les grillages.

I.1 Exemple de travaux souterrains qui demandent réflexion quant à la pose

de fourreaux :

- Lors d’enfouissement de réseaux aériens :

Lors d’un effacement de réseaux aériens, des tranchées vont être réalisées pour enterrer les lignes électriques et

téléphoniques. Il est alors économiquement intéressant d’effectuer une sur largeur afin de poser des fourreaux

supplémentaires pour les réseaux futurs.

Page 12: guide_fourreau_v1-1.pdf

- Lors de travaux sur les réseaux souterrains :

La rénovation de réseaux souterrains tel que les réseaux d’assainissement ou d’eau potable est l’occasion de

poser des fourreaux à moindre frais. En effet si les travaux de rénovation de réseaux nécessite de creuser des

tranchées il est alors intéressant de poser des fourreaux. Cependant, Gaz De France préfère ne pas partager les

tranchées pour des raisons de sécurité.

Remarque : L’accord entre France Télécom, l’AMF6 et la FNCCR7 permet aux collectivités de garder la propriété

des fourreaux de communication électronique. En effet, à partir du moment où la collectivité a participé au

financement des infrastructures, il est normal que les infrastructures passives tel que des fourreaux tombent dans

le domaine public.

Pour plus de renseignement :

(http://www.fnccr.asso.fr/documents/1129901025Accord_Amf_FNCCR_et_France_telecom.pdf)

II Les travaux sur voirie

Lors de travaux sur la voirie (réfection de surface, mise à 2x2 voies, nouvelle route...), il peut être intéressant de

poser des fourreaux. En effet, la pose de fourreaux lors de ces travaux permet des économies puisqu' il y a déjà une

entreprise de génie civil sur place. De plus, il ne sera pas nécessaire de ré-ouvrir la voirie plus tard. Par contre il

faudra prévoir le surcoût lié à la tranchée et aux fourreaux.

6 Association des Maires de France

7 Fédération nationale des collectivités concédantes et régies

Page 13: guide_fourreau_v1-1.pdf

6 > Dimensionner les fourreaux

Un réseau est globalement constitué de trois maillons :

- Le transport : réseau entre les grandes agglomérations

- la collecte : itinéraire principal (ou primaire) qui doit se raccorder au réseau,

- la desserte : réseau secondaire qui raccorde les parcelles,

- le raccordement des parcelles.

Les infrastructures déployées par les collectivités doivent pouvoir être mises à disposition des

opérateurs dans des conditions transparentes et non discriminatoires.

Remarque : Lors de la pose de conduite hors agglomérations, (réseau de transport, collecte et même de

desserte) il est intéressant de poser dans la tranchée sur les tuyaux un fil de détection, permettant de repérer plus

facilement la tranchée. Par contre, la détection de ce fil n’est pas fiable en agglomération à cause des autres

réseaux existants qui perturbent son repérage.

Source: Rennes Métropole.

I Pour le réseau de collecte

Les réseaux de collecte étant en règle générale interurbains, la compétence de la pose de fourreaux dans ce type de

réseau sera plutôt du ressort du Département.

On ne passe généralement qu'un seul câble par fourreau sur les réseaux de collecte.

Dans un contexte de création d'une infrastructure neuve, il est préférable de prévoir un seul câble optique par

fourreau, et donc de définir le nombre de fourreaux en conséquence. Il sera toutefois possible de sous-tuber un

fourreau existant afin d’y faire passer plusieurs câbles.

Les infrastructures déployées par les collectivités doivent pouvoir être mises à disposition des opérateurs dans des

conditions transparentes et non discriminatoires

Il est donc important de ne pas limiter le dimensionnement à l'accueil du réseau d'un seul opérateur, car cela

limiterait de facto toute concurrence sur le territoire. Les infrastructures déployées doivent permettre l'accueil de

plusieurs opérateurs.

Page 14: guide_fourreau_v1-1.pdf

Remarque: Par sécurité, il est préférable de boucler un réseau de collecte. En effet le bouclage permet de

maintenir une connexion même si le réseau est sectionné à un endroit.

I.1 Sur les axes numériques structurants

Ces axes correspondent aux liaisons entre les principales zones d’agglomérations.

S'il n'est pas possible de prévoir les besoins exacts sur un tronçon donné (calendrier du projet trop serré, difficultés

à obtenir des informations de la part des opérateurs...), quatre fourreaux en PEHD semblent pertinents :

- un pour la collectivité (pour ses besoins propres et/ou pour un futur réseau d’initiative publique),

- au moins deux pour l'accueil des câbles des opérateurs privés,

- et un pour la manœuvre.

En ce qui concerne le calibre des fourreaux, à l'échelle où l'on se place ici (réseau de collecte), le diamètre normalisé

32,6/40 apparaît comme un bon compromis entre capacité (accueil d’un câble de plus de 400 fibres) et coût. Le

diamètre 27/33 peut également convenir mais les possibilités de sous-tubage ultérieur seront alors plus limitées, et

l’économie réalisée n’est pas réellement significative car elle porte uniquement sur le coût de fourniture (différence

inférieure à 1€/ml8) et non sur les travaux et la pose, qui représentent 90% du coût.

I.2 Sur les axes numériques secondaires

Ces axes correspondent aux liaisons vers les petites zones d’activités, NRA-ZO9, petit répartiteurs, point haut… La

plupart du temps, c’est au niveau du réseau secondaire que l’on tient compte du besoin des opérateurs présent sur

la commune. Les nouvelles ZAC sont rarement éloignées du réseau France Télécom existant.

Sauf besoin particulier identifié, deux fourreaux PEHD de diamètre 32,6/40 apparaissent suffisants. En effet, sur

les zones à faible potentiel (en termes de clientèle pour les opérateurs), il est peu probable que plusieurs opérateurs

investissent dans un lien de collecte optique.

En outre, dans l’hypothèse où la situation évoluerait de manière différente de ce qui avait été initialement envisagé,

et que la zone attirerait davantage d’opérateurs, il pourrait être fait appel aux techniques de sous-tubage (passage

de micro-tubes), afin de scinder un fourreau en plusieurs alvéoles à l’occasion du déploiement du premier

opérateur.

Pour plus d’informations aller consulter la fiche "Infrastructures d’accueil de réseaux optiques et aménagements

routiers départementaux" du CETE de l’ouest10 qui décrit un certain nombre de recommandations sur la mise en

place d’infrastructures d’accueil de réseaux optiques lors de travaux d’aménagements routiers.

8 ml : mètre linéaire.

9 Nœud de Raccordement Abonnés Zone d'ombre

10 http://extranet.ant.cete-ouest.developpement-durable.gouv.fr/article.php3?id_article=281

Page 15: guide_fourreau_v1-1.pdf

II Pour la desserte ou réseau secondaire

La desserte étant un réseau de distribution des infrastructures vers les abonnés, les communes ou communautés de

communes seront plus à même de poser les fourreaux de part leur connaissance de leur territoire et de leurs

travaux. De plus cela rendra plus facile la gestion des DR11/DICT 12grâce à l'intégration au niveau local des données

concernant les télécoms dans un SIG13.

Plusieurs cas sont à prendre en compte selon le type de logement ou d’entreprises se trouvant sur la zone à

aménager.

Remarque : la desserte est la partie du réseau qui présente le plus de diversité, ce qui rend difficile

l’établissement de règles de pose simples, néanmoins nous pouvons vous donner quelques recommandations.

II.1 Zones pavillonnaires

Dans les zones pavillonnaires les fourreaux sont généralement en PVC. Le dimensionnement des réseaux est

fonction du nombre d’opérateurs présents sur la commune (France télécom, Numéricâble, …) et de leur besoin

décliné. La préconisation « type » pour une zone pavillonnaire, est de 7Ø45+1Ø60 entre chambres. Le Ø60 est

généralement réservé aux câbles cuivre, s’il est demandé par l’opérateur en charge du service universel.

Dans les petites zones pavillonnaires et celles ne possédant pas d’opérateur TV par câble, le nombre de fourreaux

peut être ramené à 5Ø45 entre chambres.

Le nombre de fourreaux est ici plus conséquent car le nombre de fibres est plus important (une par habitant dans le

cadre du FTTH14) et en prévision de futures usages.

Une chambre de type L2T ou L3Tsera posée sur trottoir et sera le point de départ pour raccorder au maximum 6

maisons. En cas de partage de chambre entre le réseau cuivre (service universel téléphonie) et le réseau optique, il

est souhaitable de poser une L4T.

C’est dans cette chambre ou dans une borne raccordée à cette chambre qu’aboutira la partie terminale du câble de

l’opérateur en télécommunication, et c’est de là que partiront les lignes de ses abonnés.

Illustration :

Source: Rennes Métropole.

11 Demandes de Renseignements

12 La Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux constitue une mesure obligatoire du droit français à prendre préalablement

à l’exécution de tous travaux effectués à proximité d’ouvrages de transport ou de distribution de gaz, d’ouvrages d’assainissement, d’ouvrages de

télécommunications etc… afin de prévenir l’ensemble des exploitants de réseaux de l’imminence de travaux et d’éviter tout risque d’accident et

d'atteinte aux ouvrages. Un guide pratique de la DICT est mis à votre disposition à cette adresse : http://www.box.net/shared/1t2y75b9ph

13 Systeme d'information géographique

14 « Fiber To The Home » : Fibre jusqu’au domicile. Plus de renseignement sur http://fr.wikipedia.org/wiki/FTTx

Page 16: guide_fourreau_v1-1.pdf

II.2 Zones plus denses

Dans le document on appelle « zone plus denses » les maisons divisées en plusieurs logements et les petits

immeubles individuels. Il est conseillé de poser 7Ø45+ 3Ø60 le long de la voie.

Les adductions des immeubles et résidences s’accordent au réseau dans une chambre L2T ou L3T.

Si les surfaces des lots sont importantes, destinées à recevoir plusieurs bâtiments, , il peut s’avérer nécessaire de

poser plusieurs chambres pour un lot ou d’augmenter la taille de celle-ci en posant des L3T ou L4T. En général les

promoteurs créent leurs propres réseaux pour adducter les différents bâtiments dans le lot qu’ils aménagent.

Pour certains lots hébergeants de grosses entreprises ou administrations, il est parfois nécessaire de sécuriser le

réseau de communications électroniques en créant une double adduction physique.

Pour raccorder ces zones plus denses au réseau de collecte, il est recommandé de créer un bouclage de

l’infrastructures avec au moins deux accès permettant de sécuriser le réseau.

II.3 Pour le raccordement des parcelles

Au regard des services identifiés dans le paragraphe préliminaire et de la résistance des opérateurs à partager les

infrastructures, il faut prévoir jusqu’aux utilisateurs :

- 1 fourreau pour le téléphone (correspond à un fourreau de diamètre 45mm, 1Ø45),

- 1 fourreau pour préparer l’avenir et l’arrivée de la fibre optique (1Ø45).

- 1 fourreau pour l’opérateur de câble (1Ø45), si câble

Chaque maison se raccorde avec 3Ø45 à une chambre de type L2T située sur le domaine public (voirie) et un regard

de dimensions 30x30 posé en domaine privé le plus proche possible du domaine public. (Le regard 30x30 n’est pas

nécessaire si la maison est proche du domaine public). La pose de 3 fourreaux Ø45 pour raccorder les parcelles

permette de prévoir l’arrivée de la fibre ainsi que des réseaux futurs (>50 ans ?)

Source: Rennes Métropole.

Néanmoins, une adduction en 2Ø45 est parfois préférée lorsqu’il n’existe pas d’opérateur de TV par câble.

En effet :

- Un nombre important de fourreaux nécessite des chambres plus conséquentes (L4T par exemple).

- Un nombre important de fourreaux nécessite la multiplication des chambres pour diminuer le nombre

d’adductions au départ de chaqu’une d’elles.

L’adduction des immeubles est constituée d’un nombre plus conséquent de fourreaux et parfois de chambres

intermédiaires si la distance ou la configuration du terrain l’exige :

- Pour desservir moins de 30 logements : 5Ø45.

Page 17: guide_fourreau_v1-1.pdf

- De 30 à 200 logements : 7Ø45.

- Au-dessus de 200 logements : 3Ø60+7Ø45.

Entre le regard 30X30 et le bâtiment, il est recommandé de mettre la même quantité de fourreaux.

II.4 Pour le raccord de bâtiment

Les bâtiments en bordure du domaine public peuvent être raccordés directement au réseau sans regard

intermédiaire avec un nombre de fourreaux proportionnel aux besoins:

- les fourreaux peuvent pénétrer à l'intérieur des bâtiments par un endroit défini en concertation avec les

propriétaires (pour plus d'information concernant la desserte de fibre optique dans les immeubles

consulter le document réalisé par Rennes Métropole15)

- les fourreaux peuvent remonter sur une façade si la configuration des bâtiments ne permet pas

l'acheminement des câbles par l'intérieur.

15 http://www.box.net/shared/afrdksieaz

Page 18: guide_fourreau_v1-1.pdf

7 > La pose de fourreaux

I Le génie civil

I.1 Les tranchées «ordinaires»

C’est la technique la plus courante. Elle est de l’ordre d’un mètre de profondeur et d’un demi mètre de largeur. Les

fourreaux sont posés sur un lit de sable au fond des tranchées et recouvert d’un remblai.

La profondeur minimale des tranchées est définie par la norme NF P98-331 16. Les distances entre les réseaux ainsi

que celles avec la végétation/construction sont fixées par la norme NF P98-33217.

On estime le coût moyen d’une tranchée de 70-80€ /ml. Le prix varie fortement en fonction de la nature du terrain

(terre, bitume, pavés …), du lieu des travaux, de la distance (on utilise des pelles mécaniques pour les distances

courtes et des trancheuses autrement)... Il faudra bien entendu prendre en considération les coûts indirects (gènes

occasionnées par les travaux, déviation …) qui restent difficilement évaluables.

I.2 Les tranchées de faibles dimensions 18

Ces tranchées sont réalisées de la même façon que les précédentes mais sont de taille réduite. Elles ont une capacité

d’accueil moins importante que les tranchées classiques, mais elles permettent de réduire les coûts et d’accélérer le

déploiement de fourreaux.

Les tranchées de faibles dimensions ne concerne que les réseaux Télécom : les autres réseaux doivent être enterrés,

pour des raisons de sécurité, plus profondément (pour prévenir du gel de canalisation par exemple). Ces tranchées

ne permettent donc pas la mutualisations du génie civil avec d’autres types de réseaux.

Le coût de la tranché est plus faible et de l’ordre de 50€/ml.

16 Vous trouverez à cette adresse un document relatif aux tranchées de faible longueur. http://portail.documentation.equipement.

gouv.fr/dtrf/pdf/pj/Dtrf/0003/Dtrf-0003620/DT3620.pdf

17 http://portail.documentation.equipement.gouv.fr/dtrf2/notice.html?id=Dtrf-0003905&qid=sdx_q3&p=1&no=3&nb=3 18 Ces techniques ne sont généralement employées que lors déploiement de réseaux télécoms.

Page 19: guide_fourreau_v1-1.pdf

Sachez également que la normalisation des tranchées de faibles dimensions a été publiée en juin 2009, elle

s’appelle XP P98-333.19

I.2.1 Micro tranchées

I.2.2 Mini tranchées

I.3 Rainurage

Le rainurage est une technique qui consiste à scier la couche supérieur de la chaussée (ou trottoir) sur 1 cm de

largeur et 10 cm de profondeur. Cette technique a l’avantage d’être rapide, peu onéreuse et légère à mettre en place.

En revanche, elle permet le passage d’un seul câble posé directement en terre (pas de fourreaux) et limite la

maintenance et l'évolution du réseau. La fragilité générale du système, l'impossibilité d'effectuer des réparations et

la faible durée de vie des installations compte tenu des interventions fréquentes sur la chaussée, limitent à ce jour

l'emploi de cette méthode à des installations provisoires ou très locales.

19 Vous pouvez vous procurer la norme à cette adresse :

http://www.boutique.afnor.org/NEL5DetailNormeEnLigne.aspx?CLE_ART=FA143718&nivCtx=NELZNELZ1A10A101A107&ts=5615810

Page 20: guide_fourreau_v1-1.pdf

II Les masques de fourreaux

Le masque de fourreaux correspond à la vue en coupe des fourreaux. Selon le nombre, le type de fourreau et

l'endroit où l'on se trouve, des schémas de mise en place des fourreaux s'imposent.

Un ensemble de fourreaux rassemblés en un bloc sera enrobé le plus souvent de sable et posée dans une tranchée.

Ceux-ci seront écartés et enrobés de béton avant d’arriver dans une chambre.

La largeur des masques ici est minimum. La largeur réelle sera donnée par la largeur des tranchées réalisées.

Page 21: guide_fourreau_v1-1.pdf

Masque de tranchée Masque d'arrivée dans la chambre de tirage

Exemple de masques pour la pose de 3 fourreaux PEHD (Ø4cm) ou PVC (Ø4.5cm) dans les cas de raccords

de parcelles.

Exemple de masques pour la pose de 4 fourreaux PEHD (Ø4cm) ou PVC (Ø4.5cm) dans le cas de réseaux

de collecte structurants.

Page 22: guide_fourreau_v1-1.pdf

Exemple de masques pour la pose de 7 fourreaux PEHD (Ø4cm) ou PVC (Ø4.5cm) dans le cas de réseaux

de desserte.

Exemple de masques pour la pose de 7 fourreaux PEHD (Ø4cm) ou PVC (Ø4.5cm) et d’un fourreau

PVC(Ø6cm) dans le cas de réseaux de desserte d’une nouvelles zone.

Remarques :

- Les fourreaux en PEHD dépassent de 30cm dans la chambre, les fourreaux en PVC sont coupés au raz.

- Les fourreaux ne devront pas subir d'écrasement ni d'ovalisation notable pendant le temps de prise du

béton d'enrobage ou lors du tassement des remblais qui les recouvrent.

III Signalisation des fourreaux dans la tranchée

Selon la norme NFP 98-331 relative aux tranchées, les fourreaux doivent

être signalés dans la tranchée par un grillage avertisseur normalisé, de

couleur verte pour les réseaux télécoms, posé à 30cm au dessus de la

génératrice supérieure du faisceau de fourreaux. La largeur du grillage

est au moins égale à la largeur de l’ensemble des fourreaux. Les

fourreaux devront également être identifiés de chaque côté par un

numéro ou une couleur.

Remarque : Dans le cas des tranchées de faibles dimensions, le

grillage avertisseur peut être remplacé par une coloration dans la

masse du matériau de remblayage autocompactant.

Page 23: guide_fourreau_v1-1.pdf

IV Les chambres et locaux techniques

Lors de la pose de fourreaux on doit poser des chambres à intervalles réguliers. Ces chambres permettent 2 choses :

1-Permettre la mise en place des câbles dans les fourreaux, en offrant des points d'entrée et de sortie à ces derniers,

ainsi qu’un espace de travail suffisant : ce sont les chambres de tirage/portage (on les désigne généralement par «

chambre de tirage », indépendamment de la méthode qui sera réellement utilisée pour mettre en place les câbles).

2-Permettre de réaliser des changements de direction des câbles, des dérivations et des raccordements, en offrant

un espace de stockage pour des surlongueurs de câbles (lovage) et des boîtiers d’épissurage pour l’accessibilité aux

câbles et fibres : ce sont les chambres de raccordement ou de dérivation. Les surlongueurs de câble permettent

notamment d’intervenir sur les boîtiers d’épissurage dans de bonnes conditions matérielles, à l’intérieur d’un

véhicule amené à proximité de la chambre.

En général dans le cadre d'un réseau de collecte, les chambres servent uniquement à effectuer du tirage, du portage

de câble optique ou du raccordement de tronçons. Une chambre L3T (K2T si la chambre est sous une chaussée) est

normalement suffisante.

Le réseau de desserte nécessite la possibilité de raccordement ou de mise en place de matériel télécom comme des

boîtiers d’épissurage ou des coffret de brassage. Des chambres L3T (K2T si la chambre est sous une chaussée), voire

plus grandes, seront nécessaires.

A titre d'exemple, le réseau téléphonique de France Télécom entrecoupe son réseau de collecte par des chambres de

tirage tous les 300 mètres. Par contre son réseau de desserte est entrecoupé de chambre tous les 50 mètres.

Page 24: guide_fourreau_v1-1.pdf

Dans l’absolu, les règles suivantes sont à prendre en compte :

- Eviter les changements de direction entre les chambres.

- Sur le réseau de collecte, la distance inter-chambre est inférieure à 2 km (pour exemple: le plus long tirage

de Rennes est de 1,2km). Cela garantit la compatibilité avec une pose de câble par portage ou par tirage.

Nous pouvons envisager des distances inter-chambre plus conséquentes dans le cas de réseaux de collecte

au niveau départemental (par exemple : Le RIP du CG22 comporte des distances inter chambre>4km).

- Ajouter une chambre intermédiaire si nécessaire (pour éviter un rayon de courbure trop important ou trop

de changement de direction).

- Positionner une chambre au niveau des changements de direction à angle droit.

- Positionner une chambre de part et d’autres de passages particuliers (traversée de pont, de carrefour

important, etc.). Ainsi, en cas d’avarie sur ce point de passage, le segment du réseau à réparer est moins

important.

- Il est préférable de disposer les chambres sur des emplacements où il existe une emprise suffisante

(notamment dans les parcs d'activités, pour le cas d’un opérateur qui souhaiterait placer une chambre de

son propre réseau à proximité de nos chambres) et accessible (pour le personnel d’intervention). Par

exemple : si le tracé du parcours est sur l’accotement d’une route, il est préférable de disposer les

chambres en retrait d’1 ou 2 mètres par rapport à l’axe du réseau pour des raisons de sécurité du

personnel d’intervention. Autre exemple : Lors de la pose des câbles de fibres optiques, les équipes

d’intervention utilisent parfois des petits véhicules qui doivent pouvoir accéder et stationner près des

chambres.

- S’il existe des chambres France Télécom sur le tracé, il est souhaitable de placer les nouvelles chambres à

proximité.

- A l’intérieur d’un parc activité :

o Chaque parcelle doit disposer d’au moins une chambre à proximité

o La distance inter-chambres est généralement inférieure à 100 m (sauf cas spécifique)

Remarques : dans les zones urbaines, ces chambres pourraient devenir des points de mutualisation d'opérateurs

télécoms. Il est donc primordial de bien positionner celles-ci car elles définiront où les opérateurs se raccorderont

pour se connecter aux immeubles pré fibrés. Il faut donc les placer de façon à prévoir la couverture totale du

territoire afin d’éviter les « taches de léopard » constitué d’immeubles desserevis et non desservis par le réseau

FTTH. Dans les zones très denses, le point de mutualisation semble se trouver au pied des immeubles mais dans

les zones moyennement ou faiblement denses ce n'est pas forcement le cas. Des chambres positionnées de manière

équitable permettent aux propriétaires d’infrastructures privés de s’y raccorder. L’ARCEP publiera pendant l’été

2009 des points de repère concernant la mutualisation de la partie terminale des réseaux FTTH, et notamment

les règles de localisation des points de mutualisation suivant la densité des territoires considérés.

Chambre sans fond petit modèle Source: CETE de l'ouest

Page 25: guide_fourreau_v1-1.pdf

IV.1 Tableau récapitulatif sur les types de chambres

Pose en accotement (trottoir) LxT

Type Longueur

(cm)

Largeur

(cm)

Profondeur

(cm)

Taille maxi

de la

conduite

Remarques

L0T 63 45 38 3Ø45 Sert à remplacer les regards 30x30 lorsqu'ils sont

impossibles à mettre sur le domaine privé

L1T 77 63 68 5Ø45 ou

3Ø45 + 2Ø60

Sert à raccourcir les grandes longueurs de

conduite et à éviter les courbes trop prononcées.

L2T 141 63 68 7Ø45 + 3Ø60

L3T 162 77 68 7Ø45 + 3Ø80

L4T 212 77 68 7Ø45 + 6Ø80

Ces chambres sont destinées à recevoir les

derniers équipements de télécommunication sur

le domaine publique (Point de concentration,

Amplificateurs...). Les armoires de rue (Borne

pavillonnaire) y sont généralement rattachées.

L5T 204 113 128

L6T 267 113 128

Servent à recevoir une quantité importante de

tuyaux. C'est ici que se divisent les gros câbles, les

sous répartiteurs y sont rattachés ainsi que tous

les gros équipements de télécommunication.

Remarque: Les chambres font généralement 8 cm d'épaisseur.

Pose sous voies circulées ou BAU KxC

Type Longueur

(cm)

Largeur

(cm)

Profondeur

(cm)

Taille maxi de la

conduite Remarques

K1C 107 107 84 7Ø45 + 3Ø60 Remplace L1T et L2T

K2C 182 107 84 7Ø45 + 6Ø80 Remplace L3T et L4T

K3C 257 107 84 Remplace L5T et L6T

Remarque: Les chambres font généralement 8 cm d'épaisseur.

IV.2 Les tampons de protection

Les Tampon de protection sont des plaques en fonte qui servent

à couvrir les chambres.

Pour les chambres L2T/L3T : Le tampon doit être de classe 125

kN (résistance à une charge de 12,5 tonnes) si la chambre est

située dans un espace vert, et de classe 250 kN20 (25 tonnes) si

la chambre est située sous un trottoir ou en accotement.

Pour les chambres K2C (sous chaussée) : Tampon de classe 400

kN (40 tonnes).

Si possible, le tampon sera identifié avec un logo portant le nom

du bénéficiaire et/ou le type de réseau (ex. réseau télécom de la

ville X).

Les tampons doivent être verrouillables.

V Après les travaux

20 Kilonewton

Page 26: guide_fourreau_v1-1.pdf

V.1 Les essais

Généralement, la validation des travaux comprend 2 types d’essais :

- Essais de mandrinage : passage d’un mandrin dans chaque fourreau pour en garantir le diamètre.

- Essais d’étanchéité : Il s’agit de vérifier sur chaque tronçon (i.e. entre 2 chambres adjacentes) que les

fourreaux sont étanches. Cet essai est réalisé en mettant le fourreau sous une pression de 1 ou 2 bars et en

vérifiant que la pression reste inchangée après 2 heures.

Ne pas oublier de mettre des bouchons et ne pas hésiter à vérifier que ceux-ci sont bien mis à la fin

des chantiers.

V.2 La récupération des plans de récolement

Lors de travaux il faudra exiger des aménageurs un plan de récolement: une bonne connaissance de ses

infrastructures est primordiale pour en assurer une bonne gestion. Ce plan est très important car il vous permettra

par la suite de répondre à ces questions rapidement :

- Où avons-nous des fourreaux?

- Combien sont-ils ?

- Quelle est leur disponibilité ?

- Quel diamètre ?

- Qui les occupe ?

- ….

Il est donc primordial de récupérer les bonnes données au bon format pour pouvoir par la suite les utiliser dans un

SIG. Un SIG vous permettra de répondre aux opérateurs rapidement s’ils vous questionnent sur vos infrastructures

et vous permettra de facturer facilement les redevances d’occupation de domaine public.

Le plan de récolement des ouvrages sera fourni par l’aménageur, sur support papier et sur support numérique.

Les données cartographiques seront fournies dans l'un des formats suivants ou équivalent, par ordre de priorité :

1. format SHP,

2. format MIF/MID

Les données devront respecter le modèle de données ci-dessus (objets et attributs associés). Pour une livraison au

format Shapefile (SHP) ou MIF/MID, les données alphanumériques seront directement encapsulées dans le format.

Toutes les données seront fournies sous forme d'un fichier par commune.

Elles sont créées en RGF 93 (cf. Décret n°2006-272 du 3 mars 2006) à l’échelle 1/200 avec une précision d’au

moins 5 cm. Les données seront livrées selon les 2 systèmes de projection en vigueur pour la Bretagne : Conique

Conforme 48 et Lambert 93.

Les informations concernant les fourreaux, les chambres, les locaux techniques ou les artères devront être

récupérées pour intégration dans un système d’information géographique.

L’organisation des données pourra respecter ce principe : une artère contient de zéro à plusieurs fourreaux. Les

artères peuvent être situées entre des chambres ou locaux techniques ou se termine avec le ou les fourreaux.

Pour plus de détails sur les informations à récupérer, consultez l’annexe : « Informations géographiques à

récupérer dans le cadre de pose de fourreaux d’attente ».

Page 27: guide_fourreau_v1-1.pdf

V.3 La gestion des fourreaux

La gestion des fourreaux ne sera pas la même selon que les fourreaux relèvent de la propriété du domaine publique

communal ou du domaine privé communal.

V.3.1 La propriété des fourreaux

Domaine public communal

Pour que le fourreau soit inclus dans le domaine public il faut qu'il soit:

1. Propriété de la personne publique

2. Affecté à un service public : la mise à disposition de fourreaux aux opérateurs peut être considérée comme un service public local.

3. Nécessité d'un aménagement indispensable : il faut montrer que la pose de fourreaux permet aux opérateurs de communications électroniques d’établir des réseaux de communications électroniques.

Remarques :

- Il convient de noter que dans de nombreux cas, le régime d’établissement des réseaux câblés est celui

de la délégation de service public, qui attribue la propriété des fourreaux aux collectivités au titre des

biens de retour. Dans ce cas, le câblo-opérateur est exploitant de ces infrastructures.

- Dans un lotissement privé c’est au maître d’ouvrage du lotissement (ou aux opérateurs si ceux-ci sont

d’accord) de financer les infrastructures. Si le maître d’ouvrage d’un lotissement privé finance des

fourreaux sous la voirie du lotissement, ceux-ci seront intégrés au domaine public communal lors de

l’éventuel transfert de la voirie du lotissement vers le domaine public communal.

Domaine privé communal

Les fourreaux relèvent du domaine privé dès lors que la collectivité n’a pas donné un caractère de service public à la

mise à disposition de ceux-ci. La collectivité devra les commercialiser dans des conditions transparentes, non

discriminatoires, au prix du marché.

V.3.2 Mise à disposition d'infrastructure

Sur le plan juridique, la mise à disposition de fourreaux par une collectivité peut être considérée comme une convention d'occupation du domaine public non-routier ou comme une mise à disposition d’infrastructure aux opérateurs ou utilisateurs de réseaux (l’article L. 1425-1 du Code Général des Collectivité Territorial). La deuxième option présente l’avantage d’être « libre » sur le plan tarifaire car les plafonds prévus à l’article R. 20-52 du CPCE pour les redevances d’occupation du domaine public ne s’appliquent pas aux tarifs de location de fourreaux.

V.3.3 Redevance

La redevance ne sera pas la même selon que l'on se trouve sur un domaine public ou sur un domaine privé.

Domaine public communal

Le barème applicable doit avoir préalablement fait l’objet d’une délibération du conseil municipal de la collectivité.

Concrètement la valeur locative devra prendre en compte la redevance initiale fixée dans la

permission de voirie, l'amortissement de l'équipement ainsi que les frais de gestion et d'entretien.

Domaine privé communal

Page 28: guide_fourreau_v1-1.pdf

La collectivité est libre du tarif de location qu’elle doit appliquer cependant elle devra le faire de façon :

• Transparente : il faudra détailler les coûts.

• Non discriminatoire : le même prix pour tout les opérateurs.

• Au prix du marché : le prix sera fonction de la demande (demande élevée égale prix élevé) et de l’offre (si le

nombre d’offreurs augmente alors le prix de location tendra à diminuer).

Attention: si le prix est excessif il sera dissuasif et la location ne trouvera pas preneur.

Une tarification équilibrée est donc :

• suffisamment haute pour équilibrer ses investissements,

• suffisamment basse pour inciter les opérateurs à utiliser les infrastructures établies plutôt que de créer leurs propres infrastructures.

V.3.4 Concernant le service universel

Si les fourreaux qui servent au service universel de téléphonie sont la propriété de l’opérateur France Télécom, celui-ci peut s'en servir pour ses propres besoins, par contre il est dans l'obligation de proposer une location de ses fourreaux disponibles.

Dans le cas où les fourreaux ont été financé sur fonds publics, France Télecom ou tout autre opérateur fournissant un service universel devra payer une redevance pour l'utilisation des tuyaux et chambres au même titre que les autre opérateurs.

Remarque: France Télécom n’est pas toujours le propriétaire du génie civil, notamment dans les ZAC établies

postérieurement à la transformation de France Télécom en société nationale, en 1996. Dans ce cas, France

Télécom agit comme exploitant de droit ou de fait.

Vous trouverez sur le site du CETE de l’ouest une convention21 type à faire signer aux parties pour la mise à

disposition d’infrastructure entre opérateurs et collectivités.

21 http://www.arcep.fr/fileadmin/reprise/dossiers/collectivites/pdf/crip-convtype-150306.pdf

Page 29: guide_fourreau_v1-1.pdf

VI Les cas typiques

Ces cas sont à titre indicatif. Ces schémas ont été conçus sur la base d’une pose de 4 fourreaux Ø4cm; on peut

envisager le même type de schéma avec 3 fourreaux Ø4cm et 7 fourreaux Ø4cm. Néanmoins, chaque cas de figure

est particulier : il faudra toujours réaliser des études préalables avant d’effectuer des travaux.

Dans les schémas suivants, les axes de déploiement possibles sont des indications concernant des éventuels

déploiements de fourreaux dans le cas où de nouvelles zones devraient être raccordées.

VI.1 Les traversées

Les traversées d'axe routier en prévision Les traversées d'axe routier secondaire

Les carrefours

Page 30: guide_fourreau_v1-1.pdf

VI.2 Les ponts

Les ponts sont des ouvrages particuliers et sont tous différents les un des autres, il faudra dans tous les cas

demander l'avis du gestionnaire du pont avant d'entamer les travaux. Comme les ponts sont des constructions

mobiles, il faudra prévoir des fourreaux flexibles et percer des trous rectangulaires dans des chambres assez

grandes permettant ainsi d'avoir un "jeu".

Dans les ponts assez récents, des fourreaux et des chambres sont déjà prévus. Sinon, il faudra poser une chambre

L3T voire plus grande de chaque coté du pont et prévoir une micro tranchée avec des fourreaux type PEHD.

VI.3 Les carrefours giratoires

Dans le cadre d’un carrefour giratoire existant, la pose de fourreaux s’effectue le long de celui-ci.

Remarque: Lors de la construction d'un carrefour giratoire, la logique veut que l'on passe au plus court : les

fourreaux passent donc sous le carrefour. Il ne faudra pas oublier dans ce cas ci de poser des chambres L3T (ou

plus grandes) de par et d'autre du carrefour afin de prévoir des raccordements futurs.

Page 31: guide_fourreau_v1-1.pdf

VI.4 Les Zones d’activité et le label THD22

Source: CETE de l'ouest

De manière générale, pour obtenir le label THD il faut que la zone soit raccordée par 2 opérateurs différents pour

garantir une concurrence nécessaire au développement d’offres commerciales.

Pour qu’une zone soit accessible au futur label Très Haut Débit, la zone doit:

- Etre raccordée ou potentiellement raccordable à au moins un réseau de collecte.

- Apporter la preuve qu’au moins deux opérateurs sont en mesure de proposer des services à très haut débit

grâce à des lettres d’engagement de ceux-ci.

- Posséder une chambre de tirage mutualisée en entrée de zone s’ouvrant sur le réseau de desserte de la ZA23;

- Avoir un emplacement pouvant accueillir une structure d’hébergement pour les équipements des

opérateurs (local technique, chambre souterraine, ou armoire de rue).

- Suivant la situation locale, l’emplacement précité peut être déporté pour être localisé à proximité du ou des

réseaux de collecte disponibles localement.

-

Réseau de collecte à proximité

Source: ARCEP

22 Très Haut Débit

23 Zone d’Activité

Page 32: guide_fourreau_v1-1.pdf

Réseau de collecte déporté

Source: ARCEP

A défaut d’un chemin optique, pour chaque parcelle il faudra la présence d’une chambre technique sur le domaine

public permettant de raccorder la dite parcelle au réseau de fourreaux de la zone, avec une distance résiduelle de

génie civil sur le domaine public inférieure à 30 mètres.

En l’absence d’une offre de fibre activée, pour chaque parcelle, au moins trois opérateurs peuvent disposer chacun :

- D’un chemin optique continu sur fibre entre la chambre la plus proche de la parcelle et la chambre d’entrée

de zone.

- A défaut d’un chemin optique, d’un chemin de vide continu entre la chambre la plus proche de la parcelle et

la chambre d’entrée de zone, soit par l’utilisation d’un fourreau dédié, soit par le sous-tubage d’un fourreau.

Un chemin optique peut être supporté par une fibre noire disponible à la location en point à point.

En présence d’une offre de revente de capacité, au moins deux opérateurs peuvent, pour chaque parcelle, disposer

chacun d'un chemin optique continu sur fibre noire ou d'un chemin de vide. Pour une même parcelle, les fibres

noires proposées aux opérateurs peuvent être soit accueillies dans des fourreaux séparés, soit mutualisées dans un

même fourreau mais avec une fibre par opérateur.

VII Pense-bête

Voici une liste de points à vérifier:

1. Penser à l’inter distance des réseaux électriques et les réseaux de télécommunications. 2. Laisser du "mou" dans les câbles à l'intérieur des chambres en prévision de déconnections/branchements. 3. Attention au rayon de courbure du tracé du réseau. 4. Vérifier que des bouchons ont été placés à chaque extrémité du fourreau. 5. Ne pas oublier de faire les différents tests d'après travaux. 6. Ne pas oublier le procès verbal de réception. 7. Vérifier la conduite des travaux. 8. Lors de travaux sur des endroits particuliers (pont, monument,...), demander toujours conseil aux

gestionnaires d'ouvrage. 9. Ne pas oublier de faire la Déclaration d'intention de commencement de travaux24. 10. Ne pas oublier de repérer les infrastructures posées pour pouvoir les enregistrer dans un système

d'information géographique. 11. La concurrence est un facteur clef pour que la fibre se démocratise, toujours penser les infrastructures en

conséquence! 12. En cas d’incident sur les ouvrages de distribution de gaz appeler le 02 47 85 74 44. 13. En cas d’incident sur les ouvrages de distribution d’électricité appeler le 01 76 61 47 01.

24 http://www.service-public.fr/formulaires/pdf/50245n01.pdf

Page 33: guide_fourreau_v1-1.pdf

8 > Ressources et glossaire

I Ressources

Pour plus d’informations consultez les ressources sur les sites :

- Bretagne 2.0 le site de la politique numérique de la Région Bretagne : http://www.bretagne20.fr,

- Le Point d’appui national « Aménagement Numérique des Territoires » du CETE de l’Ouest :

http://www.ant.developpement-durable.gouv.fr .

II Glossaire

Sous-tubage

Le sous tubage consiste à faire passer plusieurs tubes dans un fourreau. De cette

manière, le fourreau se retrouve séparé en plusieurs alvéoles (voir schéma ci-dessous) ce

qui rend plus facile la cohabitation de concurrents.

Epissurage

L'épissurage est le fait de raccorder deux fibres optiques. Pour ce

faire il faut les positionner l'une en face de l'autre de manière

minutieuse, généralement cet étape est assistée d'appareil pré

calibrés. Ensuite on les bloque dans cette position à l'aide un boîtier

plastique ou d'une fusion optique. Ensuite vient le test d'épissurage

pour vérifier la qualité de transmission de la fibre.

Tirage

Le tirage est un mode de pose de la fibre optique dans les

fourreaux. Cette méthode consiste à faire passer un câble de

tirage dans le fourreau afin de pouvoir tirer ensuite le câble

optique préalablement accroché. Le tirage ne peut pas se faire

sur des distances trop importantes (au delà d'une centaine de

mètres ça commence à devenir limite) car cette technique crée

un effort de traction sur le câble, et donc un risque de

dommages si la longueur (donc le poids) à tirer est trop élevée.

Page 34: guide_fourreau_v1-1.pdf

Portage

Le portage est un mode de pose de la fibre optique dans les fourreaux. Le portage consiste à pousser le câble par air

comprimé ou par eau (on appel alors cette technique flottage) ce qui permet de poser le câble sur de longues

distances et de façon rapide (le record actuel est de 3,6 km en un jet d'air). Même si sa performance est élevée, le

portage reste une technique peu onéreuse mais qui nécessite d'avoir des fourreaux qui soient étanches et qui

résistent à la pression comme le PEHD. D’après les expériences des techniciens duCG22, le flottage semble plus

performant que le portage à l’air.

Fourreau de manœuvre

Le fourreau de manœuvre est un fourreau qui est laissé vide. Celui-ci permet de faire passer un câble de

remplacement pendant la maintenance d'un autre fourreau. De cette manière le réseau n'est quasiment pas

interrompu pendant la maintenance.