guide psychopathologie à l'usage des intervenants sociaux
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Mes notes
Supervision MIRE BW / REALIZ 1) Quelques concepts à connaître
A. Signification historique de l’épisode
Parfois on place l’étiquette de psychose ou névrose alors qu’on est en présence d’un état momentané de l’évolution d’une personnalité, or
quand une étiquette est placée, il s’avère difficile de l’enlever par la suite.
Exemple : PTCD, sépartaion, deuil….
B. Structure de la personnalité
Un autre façon d’utiliser les qualificatifs de névrot et psychot est pour
définir une structure de personnalité. Pour cela, il faut que la personnalité se trouve organisée de façon déjà
stable et irréversible (mécanismes de défense peu variables, …)
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C. Genèse de la structure de base
1ère étape : Etat initial du Soi du petit enfant qui va opérer une
différenciation progressive somato-psychique et aussi une distinction entre le Soi et le non-Soi.
2ème étape : Pré-organisation déterminée par les données héréditaires et
par les expés objectales successives. Les relations aux parents et aux autres membres du contexte social et
éducatif sont primordiales.
Progressivement, le psychisme se cristallise selon un mode d’assemblage des ses éléments propres, les défenses s’organisent de
façon de plus en plus stable, le Soi manoeuvre par touches successives, par mvts d’essais et de retrait pour faire face aux
menaces internes (pulsions) ou externes (réalité).
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3ème étape : Structure de la personnalité, d’un Moi authentique qui ne
pourra que s’adapter ou se désadapter selon une ligne d’organisation inchangeable.
Un sujet sera de structure psychotique ou névrotique.
2) Les grandes structures de base 2.1) La lignée structurelle psychotique Un SOI se préorganise très vite (trop), c-à-d au cours de la phase orale
ou de la première partie de la phase anale.
L’adolescence amènerait des possibilités évolutives multiples: tout peut à nouveau être remis en question.
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Un sujet avec un Moi en formation de lignée psychotique pourrait, au moment de l’adolescence, quitter cette lignée pour une lignée
névrotique. Un chgt peut aussi avoir lieu suite à une expérience affective intense (rencontre amoureuse, travail…)
La structure psychotique correspond à une défaillance de l’org° narcissique primaire des premiers instants de la vie.
L’enfant ne parvient pas à être considéré comme un objet distinct de la
mère-sujet. Cette relation fusionnelle à la mère sera sans cesse répétée sur le plan interperso par la suite.
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Synthèse
• L’angoisse profonde est centrée sur le morcellement, la
destruction, la mort par éclatement. • Les mécanismes de défense sont
o la projection,
o le clivage du Moi, o le déni de la réalité.
• Ils provoquent la dépersonnalisation, le dédoublement de la
personnalité, la déréalisation.
A. La structure schizophrénique
La structure schizo est la plus régressive.
1. La schizo entraîne une distorsion de la réalité où le schizo espère que c’est la réalité et non lui qui va changer pour lui permettre de
satisfaire ses pulsions. 2. La mère de schizophrène doit être non slmt frustrante mais aussi
toxique.
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3. Dans la struct schizo, le détachement et l’étrangeté des sentiments sont en rapport avec l’aspect particulièrement
archaïque d’un univers fantasmatique aussi luxuriant que régressif.
4. La mère de la famille est en général autoritaire, surprotectrice, anxieuse et culpabilisée. Les pères de famille ont moins de poids.
B. La structure paranoïaque
La struct parano correspond à une organisation psychotique du Moi
fixé à une économie à prépondérance anale.
1. Elle constitue une position de repli devant un échec pour intégrer les apports du deuxième ss stade anal. Le sujet parano doit sans
cesse se défendre contre la pénétration anale. 2. Etymologiquement, paranoïa signifie « celui qui a l’esprit tourné
contre ». 3. Freud décrit en 3 étapes la façon dont le mécan paranoïaque
traite la pulsion libidinale pour en arriver au sentiment de
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persécution :
o transformer par une négation de l’affect et un retournement de la pulsion « celui que j’aime » devient « non je le hais, je ne l’aime pas »
o transfomer le « je le hais » en « c’est lui qui me hais » o ce sentiment devient conscient et traité comme un
perception externe motivant la position la position affective définitive « puisqu’il me hais, je le hais »
4. Pour les sujets paranos, il est difficile d’appréhender plus d’une
seule idée ou un seul objet à la fois. Elle manifeste un système linéaire de pensée : une seule idée à la fois mais une idée ferme
5. Le sentiment de persécution est généralisé. 6. Le hasard, la surprise, l’imprévu ne sont pas admis dans l’univers
structurel paranoïaque. Il préfère reposer tout sur la logique et la loi.
7. Pour le parano, les parents forment svt des couples inversés avec une apparence de domination paternelle qui masque
l’autorité maternelle.
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C. La structure mélancolique / dépresive
Dans la « structure mélancolique », on retrouverait toutes les organisations dépressives ou maniaques réactionnelles de type
véritablement introjectif et psychotique.
1. Les travaux pychanalytiques ne séparent pas l’étude des mécan maniaques de celle du mécan mélancolique.
2. Dans la mélancolie, le sujet en arrive à se nier lui-même comme sujet propre.
3. On peut rapprocher les mécanismes du deuil de ceux de la mélancolie : il y a perte d’objet dans les deux cas.
4. Dans la mélancolie, le sujet perd un objet, il a de l’hostilité envers l’objet perdu et cette hostilité se retourne contre le sujet ce qui
provoque une régression orale et anale et une régression narcissique intense du Moi.
5. Pour Rado, le mécanisme mélancolique serait une demande désespérée d’amour,
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2.2) La lignée structurelle névrotique Comme dans la lignée psychotique, la période de latence va opérer un arrêt momentané de l’évolution structurelle : pas de dvlpt libidinal
particulier.
Pdt l’adolescence, remise en q du maintien dans la lignée structurelle originelle. Il est possible que si les conflits int et ext se manifestent de
façon trop intense au moment de l’adolescence, un sujet passe d’une lignée névrot à une lignée psychotique.
1. Au sein de la lignée structurelle, on rencontre la structure
obsessionnelle et le structure hystérique. 2. Cette lignée est caractérisée par l’organisation de la personnalité
sous le primat du génital. 3. Le Surmoi (qui n’apparaît qu’après l’Œdipe) n’entre en cpte que
ds les structures névrotiques. 4. L’angoisse de castration spécifie la lignée névrotique
5. La relation d’objet se réalise sur le mode proximale de l’objet
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6. Le principe de réalité l’emporte sur le principe de plaisir 7. La fantasmatisation correspond aux satisfactions pulsionnelles
hallucinatoires interdites par le Surmoi 8. La relation aux parents a été élaborée sur une base triangulaire et
sexuelle fondamentale
A. La structure obsessionnelle
Le mécanisme obsessionnel reste discret tant que la structure
obsessionnelle demeure compensée ds les limites des comportements ordinaires de la vie.
En cas de réactivation vive du conflit oedipien, ce mécanisme donnera naissance à une névrose obsessionnelle classique.
1. Dans son action, le refoulement se fait aider par l’isolation et le
déplacement. Conjointement, ils réussissent à maintenir le sujet en dehors de conflits importants.
2. Il y a qd même qqs éléments refoulés qui franchissent la censure mais s’il y en a trop, on est conduit à une décompensation
morbide de la structure obsessionnelle, c-à-d à la « névrose
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obsessionnelle avec ses doutes, ses angoisses, ses luttes au milieu des contraintes et des répétitions, ses hontes et ses
rituels. 3. Le rôle primordial du Surmoi dans une organisation
obsessionnelle de mode névrotique
4. Et être tjs proche de la réalité. 5. La vie fantasmatique est pauvre, le but réel est de conserver à
ce prix un investissement objectal, une cert quantité de libido et de droit à la vie.
6. Le langage est marqué par la rigidité svt masquée derrière une apparence réservée et modeste et est de style net et
parcimonieux. 7. En réalité, il demeure coloré de reproches et de sécheresse
affective. Style administratif avec des formules toutes faites, évitant le contact perso.
B. La structure hystérique
Elle est le maillon le plus élaboré en direction de la maturité.
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On a tjs lié l’hystérie au symbolisme d’un organe génital féminin et à la
somatisation utérine. Ex : Hippocrate localise son siège ds l’utérus.
1. Les investissements objectaux sont facilement mobiles,
variables, multiples 2. La caractéristique principale est la force de la composante
érotique qui domine tous les aspects de la vie de l’hystérique et de ses expés relationnelles.
3. « Elle » est celle qui possède ce qui va sauver le père tout en le mettant à distance.
C. La structure hystérique d’angoisse
1. La relation d’objet demeure proximale
2. un écran phobique entre le sujet et l’objet pour éviter le contact avec l’objet représentatif.
3. Le mécan principal reste le refoulement : il n’est pas
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complètement réussi et il faut faire à d’autres mécanismes. Par exemple, l’objet interne (les filles) est déplacé sur un objet
externe moins évident (les rues) et à tout cela s’ajoute un évitement : phobie des rues
4. L’angoisse de castration : angoisse de voir la pensée se réaliser.
Pour cela, la pensée est déplacée sur l’élément de défense phobique.
5. Identification aux parents difficile et ambiguë : ils opèrent sur l’enfant une excitation et une interdiction sexuelles et l’enfant ne
sait plus cmt concilier provocations et interdits. 6. L’attitude générale des mvts pulsionnels ambivalents est
incohérente par opposition à la rigidité affective de l’obsessionnel
7. L’hystérophob recherche constemment un objet sexuel.
D. La structure hystérique de conversion
Les représ° amoureuses sont plus interdites donc plus coupables.
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Cette focalisation correspond à un déplacement sur une partie du
corps désignée pour sa valeur symbolique ou pour son investissement érogène
La relation aux parents est marquée par une séparation + nette des rôles : l’excitation vient du parent du sexe opposé
l’interdiction vient du parent du même sexe
L’érotisation et la réponse du Surmoi sont intenses, les fantasmes de réalisation tjs inquiets et incomplets.
Le langage est utilisé en vue de la séduction directe de l’objet. Le sujet
utilise emphase et richesse apparente dans le maniement des mots. L’expressivité est accrue, les formules remarquables.
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2.3) Les états limites Le sujet subit un traumatisme psychique précoce. Cela signifie qu’un fait de réalité du contexte est ressenti par le sujet comme une frustration très vive, un risque de perte d’objet
Ex : tentative de séduction sexuelle réelle de la part d’un adulte
L’enfant est incapable de négocier une relation triangulaire et génitale car il est entré trop brutalement dans une situation oedipienne à
laquelle il n’était pas du tout préparé. Ce premier trauma affectif va stopper l’évolution libidinale ultérieure
du sujet : une pseudo-latence plus précoce et plus durable que la latence normale s’installe.
Le tronc commun des états limites est ce blocage évolutif de la
maturité dans l’ambiguïté des deux struct pour le Moi : • angoisse de tomber dans le morcellement psychotique ><
envie de défenses + solides • angoisse et envie de la génitalité névrotique et des plaisirs
qu’elle pourrait procurer
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A. Les aménagements caractériels
Les aménagements caractériels se détachent en direction de la lignée névrotique.
• Ils naissent qd l’angoisse dépressive arrive à être rejetée et maintenue vers l’extérieur.
• Ce maintien de l’angoisse à l’extérieur du Moi demande une grande dépense d’énergie.
• Il faut que les formations réactionnelles soient réussies et entretenues sans cesse pour ne pas voir réapparaître l’angoisse
à l’intérieur du Moi.
Selon Racamier, il y a 3 « maladies du caractère » : « Névroses » de caractère Elles n’ont pas le statut structurel névrotique. Leur angoisse demeure prédépressive et de perte d’objet.
« Psychoses » de caractère Elles s’articulent autour des défenses psychotiques. Les angoisses
sont plus violente et donc les mécanismes ractioneles également.
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« Perversions » de caractère L’individu se défend des angoisses par la mise en scène des défenses psychotiques au travers des mécanismes névrotiques.
B. La perversion
Tout comme dans la névrose, le nom du père s’inscrit au centre de la
perversion.
On constate que c’est relativement rare que des pervers viennent consulter car la perversion constitue une position subjective des réponses à l’autre, position qui ne pose généralement pas problème
pour le sujet (mais plutôt pour l’autre) • Le sujet pour lequel le manque du père est inscrit, manque sur
lequel il s’appuie constemment • la solution est le refoulement qui constitue un mécanisme de
défense (idem déni) • La castration est inscrite mais déniée par le sujet
• Ce qui est déni, c’est l’objet comme manquant • Cela fait retour dans le cadre du scénario pervers, comme si
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l’objet de la jouissance existe vraiment
Le manque s’inscrit mais est pris dans une mécanique spécifique qui se rapporte à l’angoisse, la souffrance.
Une hypothèse de travail est de faire usage de la coupure. En effet, le sujet est pris dans une dynamique où il va par exemple
rapporter les détails « croustillant » de cet activité sexuelle (du scénario pervers) dont le but est de faire provoquer quelque chose, une
réaction chez le psy. La coupure est alors là pour dire : « faisons autre chose » et surtout pour dire « on n’est pas là pour ça ».
Il y a alors un espace qui s’ouvre pour le sujet, où il peut se poser des questions (par exemple : pq je suis là ?).
L’usage de la coupure entraîne le risque de faire vaciller les points
d’appui du sujet qui permettent l’inscription dans le relationnel.
Exemple : l’exhibitionnisme L’exhibitionnisme constitue quelque chose de l’ordre de faire voir cet
objet du monde différent des autres objets
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Pour faire réaction chez l’autre, le sujet fait montrer l’objet Il provoque la peur, la fuite, l’angoisse : ce qui montre que l’autre s’y
intéresse, car si le sujet pervers n’avait pas montré cet objet là précisément (et pas un autre), cela n’aurait pas eu le même effet En montrant cet objet, il pense permettre la jouissance de l’autre
Un risque avec la perversion est qu’on se méfie de ce que le sujet
pervers peut provoquer chez nous, en rapport avec nos propres fantasmes, réactions, émois.
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Quelques notions importantes en guise de réflexion pour la supervision
A. Le discours : • il faut repérer ce que dit la personne que vous aidez
• Il faut mettre l’accent sur la présence dans le discours d’une
modalité de traitement et de repérer cette tentative de traitement
par le sujet afin de supporter l’insupportable.
o Ëtre sans emploi
o Quelle solution
o Ce que je mets en route
o Ce qui bloque….
o Ce qui est injuste ou incompréhensible
• Après avoir mis le doigt sur la modalité de traitement mise en place
par le sujet, il faut proposer d’autres modalités de traitement,
alternatif au déni, à l’agressivité voire au passage à l’acte.
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• Entendre ce discours (dépasser l’histoire répétitive, les plaintes, les
excuses…), c’est entendre ce à quoi la personne est confrontée, et
ainsi permet de voir quel mode de traitement elle utilise
B. La dimension de la parole • Elle est centrale pour l’aide à l’emploi
• Elle est prise dans sa dimension d’acte : trouver un job, écrire, se
défendre à l’entretien…
• L’aidant social doit repérer quand parfois parler ne fait pas du bien.
C. Ses fonctions
• Pulsionnelle, de désir et de plaisir de parler, de se présenter, de se
vendre (comme un objet )
• La question est sur la volonté de l’autre (celui qui décide de « me
prendre » avec lui)
D. Les symptômes sociaux • Le symptôme est de l’ordre d’un bricolage
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• Les choses ne s’accordent pas et donc il y a dysfonctionnement-
singulier qui bloque l’individu
• Le symptôme est ce qui fait avancer le sujet et le fait fonctionner
dans ses échecs / dans sa réussite aussi
• Il y a autant de symptôme qu’il y a de personnes.
• Les comportements témoignent aussi d’un travail du sujet d’ « auto-
thérapie » ; elles correspondent à des tentatives de reconstruction et
sont là comme une défense. A UTILISER !
• Ces solutions symptomatiques sont toujours de l’ordre de
l’invention, de solution singulière.
E. L’individu en recherche d’emploi • Un individu est une entité ayant différentes caractéristiques (pas
simple, pas de caricature… complexe et riche)
• Le sujet est toujours divisé ; il ne s’attrape pas comme tel. Mais
l’aider c’est aussi le comprendre
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• L’emploi est ce qui se joue au rapport à l’autre : notre aide est
donc un laboratoire de ce que va vivre l’individu en entretien ou
au boulot
F. Le « Yes ! » • Les conditions pour que ce soit possible sont :
- Le cadre
- Les outils
- L’acceptation du réel
- La capacité de mentalisation (penser, réflechir, visualiser, se
motiver, …)
- La demande
- Et … Il faut rendre l’ambiance suffisamment respirable pour
permettre au sujet de s’en sortir et d’ouvrir des possibilités