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GUIDE PRATIQUE POUR AIDER À L’IMPLANTATION D’UN PROJET DE RÉDUCTION DES RISQUES LIÉS À L’USAGE D’ALCOOL EN MILIEU ÉTUDIANT Destiné aux acteurs actifs en promotion de la santé en milieu étudiant

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GUIDE PRATIQUE POUR AIDER À L’IMPLANTATION D’UN PROJET DE RÉDUCTION DES RISQUES LIÉS À L’USAGE D’ALCOOL EN MILIEU ÉTUDIANT

Destiné aux acteurs actifs en promotion de la santé en milieu étudiant

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EMILIE WALEWyNS

JANvIER 2016

Modus vivendi asbl avec le soutien de

1 Introduction(Pourquoiceguide?) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

2 Qu’est-cequelaRéductiondesRisques(RdR)?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

3 Pourquoidévelopperuntelprojetenmilieuétudiant?. . . . . . . . . . . . . 5

4 Quelssontlesprincipesd’action?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84.1. Inclurel’ensembledesacteurs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84.2. Agirglobalement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94.3. Travaillerauseindesmilieuxdevie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94.4. Suspendrelejugement,sansbanaliserl’usage. . . . . . . . . . 10

5 Quelssontlesmoyensnécessaires? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

6 Quelestlerôledechacundesacteurs?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136.1. Responsabledeprojet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136.2. Représentantsdesétudiantsetorganisateurs

d’activitésfestives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146.3. Autorités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146.4. Membresdupersonnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156.5. Partenairesassociatifs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156.6. Pouvoirssubsidiants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

7 Commentlancerleprojet? .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..16

8 Commentconcrétiserlaphasedeterrain? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

9 Commentpérenniserleprojet?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

10 Ressources. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

Éditeur.responsable.:.Catherine.Van.Huyck,.Modus.Vivendi.asbl.Rue.Jourdan.151.–.1060.Bruxelles01/2016.–.Dépôt.légal.:.D/2016/8826/1

Relecture.:.Centre.Bruxellois.de.Promotion.de.la.Santé

Lay-out.:.Nathalie.da.Costa.maya,.CDCS.asbl

www.modusvivendi-be.org

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1Introduction (Pourquoi ce guide ?)

De septembre 2013 à août 2015,ModusVivendiaréaliséunprojet pilote de Réduction des Risques

liés à la consommation d’alcool enmilieu étudiant bruxellois. Ce projet

estnéd’unevolontépolitiqueduCollègede la Cocof d’agir sur la problématique de la sur-consommationd’alcooletdesrisquesassociés.

Ilapourobjectifunebanalisationdesréflexessantéliés à la consommation d’alcool en milieu étudiantbruxellois par la co-construction, avec les acteursconcernés, d’un plan d’actions pragmatique etcohérentquipeutêtreportéparlesintéresséseux-mêmesetquirépondauxbesoinsduterrain.

Durant les deux premières années pilotes, ModusVivendi a développé son projet au sein de 3 éta-blissements d’enseignement supérieur en Régionbruxelloise: une Haute-École et deux Universités.L’évaluation de cette expérience multiple a permisd’objectiver les étapes du projet, les leviers et lesobstaclesàsamiseenplace.

Pourpartagercetteexpérience,ModusVivendiaréa-liséceguidepratiqueà l’attentiondesassociationsactivesenpromotionde lasantéquisouhaiteraient

mettreenplaceunprojetdeRéductiondesRisquesliés à la consommation d’alcool en milieu étudiant.Ils’appuiesurlesexpériencesvécuesdanslecadred’une «recherche action» et ne se veut donc pasexhaustif. Il est évolutif et devra donner lieu à desmisesàjourtenantcomptedesrésultatsdesprojetsmenésactuellement.

Ce guide reprend tout d’abord une description desprincipesméthodologiques,desmoyensnécessaireset des acteurs impliqués. Ces informations visentà faciliter la compréhension et la reproductiond’un tel projet. Ensuite, sont exposées de manièrechronologique les différentes étapes de sa mise enœuvre: de l’analyse de la situation à l’évaluationfinaleduprojet.

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2Qu’est-ce que la Réduction des Risques (RdR) ?

La Réduction desRisques1 liés àl’usage de drogues

est une stratégie de santé publique et de

promotion de la santé quivise à limiter les risques infectieux etsanitaires ainsi que les dommagessociaux et psychologiques que l’usagedes drogues (licites ou illicites) peutparfoisoccasionner.

Les premiers programmes de Réduc-tion des Risques sont apparus fin desannées‘80,afindelimiterlacontami-nation du virus du sida chez les usa-gersdedroguesparvoieintraveineuse.Aufildesannées, ilssesontélargisàd’autres risques (overdose, hépatites,accidentde la route, isolementsocial,hyperthermie, bad trip, etc.), à d’autres modes de consommation (sniffer, fumer, etc.) et à d’autrespublics cibles(milieucarcéral,festif,étudiant,rue).

1. Plus.d’infos.:.http://reductiondesrisques .be/

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3Pourquoi développer un tel projet en milieu étudiant ?

Ces dernières années, plusieursconstatsquantaurapportquelesjeunes ont à l’alcool et aux habi-

tudes de consommation ont étéobservés:

1 Unrajeunissementdespremièresconsommations

2 Uneféminisationdesconsommateurs

3 Uneplusgranderecherchedel’ivresseetce,demanièrerapide.Celasetraduitparlesphénomènesdebingedrinkingetdepré-soiréeàl’alcoolfort

4 Unebanalisation,voireunevalorisation,delacuite

Ces constats ont pu être confirmés sur Bruxellesau travers d’une enquête menée auprès de 2972étudiants de l’Université libre de Bruxelles2. Parmiles résultats disponibles, voici quelques élémentsconcernantl’alcoolauseindumilieuuniversitaire:

2. Rapport.complet.:.http://www .modusvivendi-be .org/IMG/pdf/synthese_rapport_statistique_enquete_ulb_2014-2015 .pdf

• 96,6% des étudiants consomment des boissonsalcoolisées. 46,6% consomment de la bière aumoins2à3foisparsemaine.Ilsconsommentenmoyenne 16,6 verres par semaine: 21,9 verrespour les garçons et 12,5 verres pour les filles.96,1% des étudiants affirment consommer desboissons alcoolisées uniquement en groupe et98,8%déclarentquelesamisavecqui ilsfontlafêteenboiventaussi.

• 70,2% estiment que leur consommation a augmenté ou fortement augmenté depuis leur arrivée à l’université. 44,5% des étudiantesestiment que leur consommation se situe dansla moyenne des autres étudiants de l’université,14,7%estimentqu’ellesesitueau-dessus.

• La socialisation (améliorer l’ambiance, rendreles activités plus amusantes) et la stimulation(trouver cela amusant, aimer la sensationde l’ivresse) sont les motivations les plusfréquemment invoquées par les étudiants pourexpliquer leur consommation de boissonsalcoolisées.

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• 60%desétudiantsparticipentàdespré-soiréesaumoins2foisparmois.Lesboissonsquiysontconsomméessont:labièrepour46,6%,plusieurstypesd’alcoolpour19,1%etdel’alcoolfortpour13,4%. Les raisons invoquées pour expliquer laparticipationàdespré-soiréessont:seretrouverentre potes (57,6%), se mettre dans l’ambiance(51,6%),réduirelecoût(31,8%).

• 15,8% des étudiants affirment pratiquer lebinge drinking (consommer 5 verres ou plus deboissonsalcooliséesen2h)2à3foisparsemaineou plus et 27,7% affirment avoir recours à cettepratiquede2foisparmoisà1foisparsemaine.16,1% affirment avoir été ivre 2 à 3 fois parsemaineoupluset34,7%2foisparmoisà1foisparsemaine.

• Les risques pris les plus cités par les étudiantssont:gueule de bois, sécher un cours, incapacité à réaliser un travail ou à étudier, trous de mémoire durant la soirée.

Les étudiants associent plus fréquemment laconsommationd’alcoolàdesconséquencespositives(faire la connaissance de quelqu’un, partager uneémotion) qu’à des conséquences négatives (sécherun cours, se sentir incapable d’étudier)3. Or uneconsommation excessive, qu’elle soit occasionnelleourégulière,peutavoiraussidesconséquences sur la santé des consommateurs.

Les risques à court termesont:laconduiteenétatd’ivresse, les comportements sexuels à risque, laviolence physique ou verbale incontrôlée, le comaéthylique, etc. Les risques à moyen terme4 sont ladiminution de l’attention, de la concentration et dela mémoire. Ils sont d’autant plus élevés chez lesjeunes puisque le cerveau est en pleine maturationjusqu’à 25 ans. Les risques à long terme sont ladépendance,ledécrochagescolaire,l’isolement.

3. UCL.(2011) ..L’alcool.en.milieu.étudiant ..Études,.actions.et.perspectives.à.l’UCL ..10-14

4. Maurage.P,.Pesenti.M,.Philippot.P,.Joassin.F,.Campanella.S ..(2009),.Latent.deleterious.effects.of.binge.drinking.over.a.short.period.of.time.revealed.only.by.electrophysiological.measures ..Journal.of.Psychiatry.&.Neuroscience,.34(2),..111-118 .

3Pourquoi développer un tel projet en milieu étudiant ?

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Cesrisquessontliésàl’alcoollui-mêmemaisaussiau manque d’information ou encore au contexte deconsommation et à l’absence de services adéquatsdans l’environnement du jeune. Diverses expé-riences ont déjà montré que ces risques peuvent être réduits entre autres par un travail concerté etparticipatifaveclesacteursconcernés.

Tenant compte de ces éléments, la finalité d’un telprojet est donc de diminuer les prises de risques et les accidents liés à la consommation d’alcool en milieu étudiant. Comme expliqué dans la suitedu document, le projet veillera à agir sur l’envi-ronnement, à procurer de l’information objectivenon moralisatrice et à favoriser le développementdes compétences «santé» (bons réflexes et autres«savoir-faire»)desjeunesetdesencadrants.

3Pourquoi développer un tel projet en milieu étudiant ?

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4Quels sont les principes d’action ?

La méthodologie employée s’ap-puie sur des principes5 indispen-sables dans la construction d’un

projetdepromotionde lasanté6etdeRéductiondesRisques(RdR)7:

4.1 INCLURE L’ENSEMBLE DES ACTEURS

Il est indispensable d’intégrer l’ensemble des acteurs:autoritésacadémiques,étudiants,servicesd’aide aux étudiants, organisateurs d’événements,associationsdesanté,gérantsdeslieuxfestifs,etc.Chaqueacteurseverraimpliquédanslesdifférentesétapesduprojet,enfonctiondesonrôle,sonintérêtet ses disponibilités. En effet, le public cible (lesétudiants)etlepublicrelais(autoritésacadémiques,membres du personnel, etc.) sont partenaires et

5. Infor-Drogues.ASBL ..(2009),.L’alcool.et.les.jeunes.:.études.contextuelles.et.axes.pratiques ..132-136

6. En.savoir.plus.sur.la.promotion.de.la.santé.:.http://www .cbps .be/promotion/en_savoir_plus .html

7. En.savoir.plus.sur.RdR.:.http://reductiondesrisques .be/charte-de-la-reduction-des-risques/

acteursdecelui-ci.Touteslesactionsmenéesdanslecadreduprojetsontparticipatives.

En outre, le projet repose sur la méthode de pré-vention par les pairs: des étudiants organisateursd’activités festives ou investis dans un cercle étu-diant, formés à la RdR, sensibilisent et informentd’autresétudiantslorsd’interventions.Lesbénéficessont doubles. Premièrement, les messages sontportéspardespairsdupubliccible:ilsfréquententle même campus, sortent aux mêmes endroits, ontun langage commun, etc. Ils ont un contact plusfacileaveclepublicetsontplusàmêmedelivrerdesconseilsdeRdR.Enoutre,lapréventionparticipativereconnaît les étudiants comme des acteurs santé,partenairesincontournablesduprojet.Onopteainsipour une responsabilisation: par rapport à soi-même(limiterlesrisquespoursapropresanté)etàautrui(prendresoindesautresetéviterdemettreendangerautrui).

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4.2 AGIR GLOBALEMENT

Pour être efficient, il est nécessaire d’agir globa-lement, d’adopter une stratégie multifactorielleincitant notamment à la construction d’un environ-nement favorable, facilitant l’accès à l’informationou encore le développement des aptitudes néces-sairespourunchoixindividueléclairéenmatièredeconsommationd’alcool.

Au-delàdeleurproprechampd’action,lapromotionde la santé et la RdR doivent également s’inscriredansunepolitiqueglobaleetdoncêtrecomplémen-taires avec d’autres approches y compris régle-mentaires et répressives: législation sur la vented’alcool, réglementation de la publicité, contrôlesécuritéroutière,etc.

4.3 TRAVAILLER AU SEIN DES MILIEUX DE VIE

L’approche par milieu de vie a été choisie car ellepermet d’aborder une situation de manière globaleetnonpascibléeuniquementsurunproblèmepar-ticulier.Deplus,pour toucherunpubliccible, ilestnécessaired’intervenirlàoùilsetrouve.Leprojetvadirectement à la rencontre des étudiants sur leurs lieux de vie.QuecesoitlecampusoùsetrouventleslocauxdesCerclesetoùsontorganiséeslesactivitésfestivesoudessallesdefêteoùsontorganiséeslessoirées,cecadredécontractéfacilitelecontactaveclesétudiants.

Parailleurs,chaquecampuspossèdesesinfrastruc-turesetsonmoded’organisationdesquelsdécoulentdes pratiques festives particulières. En dehors desrisques qui peuvent être pris en milieu festif demanièregénérale,desrisquesetdoncdessolutionsspécifiques peuvent donc apparaître en fonction ducontexte.

4Quels sont les principes d’action ?

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4.4 SUSPENDRE LE JUGEMENT, SANS BANALISER L’USAGE

Comme professionnels de la santé, il ne nousappartient pas de poser un jugement moral sur laconsommation de produits psychotropes ou surles pratiques des personnes. Les prises de risquesassociées peuvent avoir un sens pour les usagersmême si celui-ci nous échappe. Pour permettre laparticipation, ilestessentielqueleprojets’adresseauxétudiantsdansunedémarche de non-jugement.Sansbanaliserlaconsommation,ilestrecommandéd’employerun tonnonmoralisateurquinesoitpasincitant mais objectif et clair. Ce principe de basedelaRdRsembleapriorifacileàappliquermaisleresponsable de projet est régulièrement amené àseremettreenquestionetdoitresterattentifàtoutmomentàemployeruntonneutre,éviterlejugementet l’interventionnisme, rester objectif et constructifenproscrivantlesdiscoursalarmistesetbanalisant.

4Quels sont les principes d’action ?

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5Quels sont les moyens nécessaires ?

Pourconnaîtrelesmoyensnéces-saires au développement d’unprojetdeRdRliéàl’usaged’alcool

en milieu étudiant, la premièreétapeserade:

• semettred’accordsurlazone d’intervention:combiend’étudiantsdansquel(s)établissement(s)surquel(s)quartier(s)/ville?

• définirlaproblématique,lesobjectifs poursuivisparleresponsabledeprojetetl’institution,ainsiquelesindicateurs d’évaluation

• semettred’accordsurunéchéancierdesactionsenvisagées

Lesobjectifsgénérauxdoiventêtreformulésclaire-mentetdoiventêtredétaillésenobjectifsopération-nelsetenindicateurs.Lesobjectifsopérationnelsduprojetserontdéfinisencoursdeprocessusgrâceàl’analysedecontexteréalisée.Cetableauserviradefeuille de routetoutaulongduprojetetseralabasede l’évaluation. Il permettra de se mettre d’accordsur «Ce qui doit être fait par qui en combien de

temps»etfaciliteraladéfinitiondesmoyenshumainsetfinanciersnécessaires.

Ces moyens peuvent être très variables et desressources complémentaires ne sont pas toujoursindispensables en fonction des disponibilités des partenaires impliqués.C’estpourquoiilestessentielquetouslesacteurs(autoritésacadémiques,cerclesétudiants, services sociaux, acteurs associatifs,gérants des milieux festifs, etc.) soient concertésdès la conception du projet. Non seulement pourpouvoir proposer un projet adapté aux besoins detousmaisaussipourpouvoiridentifierleurcapacitéàs’impliquer:tempsdégagé,ressourceshumaines,financières, communication, etc. Cette étape estégalementl’occasiondesonderl’intérêt(ounon)desacteursàtravaillerlesquestionsliéesàlaconsom-mation d’alcool en milieu étudiant. En l’absenced’unemotivationréelledetous,l’initiateurduprojetdépensera beaucoup d’énergie et de temps poursolliciter les personnes concernées sans arriver àmettreenplaceconcrètementquoiquecesoit.

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Pour faciliter la coordination des acteurs et ledéveloppement du programme, il est important dedésigneroud’engagerunresponsable de projetquidevraêtreopérationnelavantlarentréeacadémique.Le tempsde travailnécessaireestplusconséquentaulancementduprojetetdiminueaufuretàmesuredu processus d’implication et d’autonomisation desdifférents acteurs. Cette personne pourra avoir unprofil en Sciences Humaines avec les compétencessuivantes:

• êtresensibleàl’approchedelaRdR• êtrefamilieraveclemilieuacadémique

etlemilieufestifétudiant(baptiséouanciennementinvestidansuncercle)

• avoirdescompétencesengestiondeprojet• avoirdescompétencesenconduitede

réunionetenformation• êtrecapabled’analyseetd’espritde

synthèse• êtreflexibleetprêtàtravaillerensoirée

Finalement, un budget sera établi qui valoriserales ressources internes disponibles et identifierales moyens complémentaires éventuellementnécessaires. Ilprendraencomptelesfraisdefonc-tionnementetlesfraisdepersonnelmaisn’oublierapasnonplusdeprévoirunpostepourl’engagementponctuel d’experts (accompagnement RdR, analysededonnéesstatistiques,créationd’outilsdecommu-nication,etc.)etl’achatdematérieldepréventionetdeRdR(éthyloréglette,fontained’eau,flyersd’infor-mation,etc.).

5Quels sont les moyens nécessaires ?

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Comme déjà mentionné, la clédu succès est l’implication desdifférents acteurs intéressés par

la thématique. Il est crucial debien définir le rôle de chacun dès le

lancement du projet. Plus le cadre seraclair et les demandes de participation formuléesavecprécision,plusrapidementlesacteurspourronts’approprierleprojet.

6.1 RESPONSABLE DE PROJET

Leresponsabledeprojetapourmissionde:

• Setenirinformésurlaproblématiquedel’alcoolenmilieuétudiantetdesinitiativesexistantes

• Susciter l’intérêtdesdifférentsacteursetlesinciteràs’impliquerdansleprojet

• Garantiruncadredebienveillanceetdenon-jugement

• Encadrerl’analysedelasituationetdesbesoins

• Organiserdesespacesderencontreetd’échangeentrelesdifférentsacteursetimpulserunedynamiquederéflexion

• Garantirunprojetenphaseaveclesbesoinsdespublicscibles

• Participeràlaco-constructionetàlamiseenœuvredespistes d’actionsconcrètesdeRdR

• OrganiseretanimerlaformationdeRéductiondesRisquesàl’attentiondesétudiantsetmembresdupersonnelconcernés

• Encouragerlesprisesd’initiativeetassurerlapérennisationduprojet

• Garantirl’autonomisationduprojet• Organiserl’évaluationdesdifférentesétapes

duprojet• Inviterlespartenairesassociatifsàcollaborer

auprojet

6Quel est le rôle de chacun des acteurs ?

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6Quel est le rôle de chacun des acteurs ?

6.2 REPRÉSENTANTS DES ÉTUDIANTS ET ORGANISATEURS D’ACTIVITÉS FESTIVES

Lesétudiantssont lesacteursprincipauxduprojet.Il est indispensable d’identifier les plus influentsvis-à-vis des autorités et des autres étudiants:représentantsdesétudiants(conseilétudiant,asso-ciations,cercles,etc.)etorganisateursdesactivitésfestives.

Ilsontpourmissionde:

• Désignerunepersonneresponsablepourleprojet

• Participeractivementàl’analysedelasituationetdesbesoins

• Identifierlesacteursauseindelacommunautéestudiantine

• Assurerlacommunicationduprojetauprèsdelacommunautéestudiantine

• Participeràlaco-constructionetàlamiseenœuvredespistes d’actionsconcrètes

• Participeràl’évaluationduprojet

6.3 AUTORITÉS

Lesautoritésontpourmissionde:

• Désignerunepersonneresponsablepourleprojetetdégagerletempsnécessaire,cequireprésenteunlevierimportantdanslaréalisationduprojet

• Participeractivementàl’analysedelasituationetdesbesoins

• Identifierlesacteursauseindesmembresdupersonnel

• Assurerlacommunication officielleduprojetauprèsdesétudiantsetdupersonnel

• Participeràlaco-constructionetàlamiseenœuvredespistes d’actionsconcrètes

• Soutenirfinancièrementleprojet,selonlesressourcesdisponibles

• Participeràl’évaluationduprojet

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6Quel est le rôle de chacun des acteurs ?

6.4 MEMBRES DU PERSONNEL

Lesmembresdupersonnelconcernéspar leprojet(service santé, service social, service sécurité, etc.)ontpourmissionde:

• Participeractivementàl’analysedelasituationetdesbesoins

• Identifierlesautresacteursconcernésparmilepersonnel

• Participeràlaco-constructionetàlamiseenœuvredespistes d’actionsconcrètes

• Participeràl’évaluationduprojet

6.5 PARTENAIRES ASSOCIATIFS

Il est important d’utiliser les ressources et outils disponibles en lien soit avec le public jeune, soitaveclaproblématiqueoulesrisquesidentifiés.Pourcefaire,ilestutiled’identifieretdelisterlesparte-nairesassociatifsquipeuventnourrirleprojet.

Ilsontpourmissionde:

• Partagerlesbonnespratiquesenlienavecleursactivitésetmissions

• Présenteretprêterdesoutilsdecommunicationetdesensibilisation

• ParticiperàdesactionsdesensibilisationetdeRdR

6.6 POUVOIRS SUBSIDIANTS

Lespouvoirssubsidiantsontpourmissionde:

• Soutenirfinancièrementleprojet• Setenirinformésdel’évolutionduprojetet

participeràl’évaluationglobale• Assurerlacommunicationofficielledu

projetauprèsdupolitiqueetdelapopulationgénérale

• Concerterlespolitiquesgérantdescompétences liéesàuneapprocheglobaledel’alcool:réglementationdelapublicité,contrôlesroutiers,priseenchargedesusagesproblématiques,etc.

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Chaque établissement d’ensei-gnement supérieur possède descaractéristiquesdifférentes:fonc-

tionnement,campus,situationgéo-graphique, vie étudiante, folklore,…

Cesdiversélémentsvontavoirunimpactsur les pratiques festives des étudiants et sur lesrisquesquipeuventendécouler.Lapremièreétapedu projet consiste donc à réaliser une analyse de la situationetà identifierlesbesoinsentermesdeRéductiondesRisquesauseind’unétablissementàl’aided’entretiensaveclesdifférentsacteurs.

Quatre éléments clés sont à investiguer durant l’analyse de la situation :

1 LES ACTEURS

• Quelssontlesacteursetleurrôle?• Quelssontlesliensentreeux?• Existe-t-ildesespacesderencontre,

d’échange?

2 LE CONTEXTE

• Quellessontlespratiquesfestives?• Existe-ilunfolklore?• Leslieuxdeconsommationsesituent-ilssur

lecampusouendehors?• Quelestletyped’activitésfestives

organisées?• Quelestletypedeconsommations

proposées?

3 LES MESURES EXISTANTES

• Existe-t-ilunrèglement?Unechartefolklorique?Unguided’organisationdesoirées?

• Lesétudiantsconnaissent-ilscesdocuments?Sont-ilsutilisés?

• Desactionsdesensibilisationsont-ellesdéjàréalisées?

• Desservicessont-ilsdéjàinstallés?Distributeurdepréservatifs?Accèsàdel’eaugratuite?

7Comment lancer le projet ?

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7Comment lancer le projet ?

• Lesétudiantsconnaissent-ilscesservices?Sont-ilsutilisés?

• L’effetdesmesuresexistantesa-t-ilétéévalué?Quellesmesuressemblentfonctionner?

4 LES RISQUES ET BESOINS

• Quelssontlesproblèmesetlesrisquesspécifiquesprisparlesétudiantsdecetétablissement?

• QuelssontlesbesoinsentermesdeRéductiondesRisques?

En parallèle à la récolte d’information, cette pre-mièreétapedeprojetviseàinstaurerunerelation de confiance avec lesdifférentsacteurs.Lechoixd’unresponsabledeprojetayantfréquentélemilieufestifétudiantassuresalégitimitéauxyeuxdesétudiants.Celafaciliteralecontactetdiminueralesméfiancesquantauxobjectifsduprojet.

De manière extensive, les différentes étapes de l’analyse de la situation consistent à :

1 Se documenter sur la thématique en réalisantunerevue de littératureetrencontrerlesacteursetinitiativessimilaires8.

2 Rencontrer et impliquer les autorités académiques enchargede lavieétudiante.Unedes conditions sine qua non pour que le projetfonctionneestl’intérêtetlesoutiendesautoritésacadémiques. En effet, leur investissementprocurelalégitimité indispensableauprojet.Unepremièrerencontrepermetdeconnaîtrel’avisdesautoritéssurlathématiqueetd’estimerl’utilitéduprojetdansl’établissementenquestion.Eneffet,laproblématiquedelaconsommationd’alcoolnetouche pas tous les établissements de la mêmemanière. Certains campus ne comprennent pasdelieuderencontre,decafétéria,nidelocauxde

8. Consulter.le.document.«Exemples.d’associations.et.références.Internet.en.lien.avec.la.thématique».dans.la.rubrique.«projet.en.milieu.étudiant».sur.le.site.http://www .modusvivendi-be .org/

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7Comment lancer le projet ?

cercle. Réaliser le projet dans un établissementoù il y a peu de vie étudiante peut se révélerdifficilecartantlesautoritésquelesétudiantsn’yverrontpasgrandintérêt.

Les autres rencontres visent à identifier lescollaborations possibles, les autres acteurs etles ressources disponibles (temps, mode decommunication,finances).

3 Rencontrer et impliquer les membres du personnel en lien avec la problématique.Exemples de services: service social, servicemédical, service sécurité, service prévention,service communication,… Ces rencontres visentà identifier les partenariats potentiels et lesressourcesdisponibles.

4 Cartographier les cercles,lesconseilsétudiants,les fédérations, les kots et autres associationsorganisant des activités étudiantes. Rencontreret impliquer dans un premier temps lesprésidentsetdansunsecondtempsleurcomité.La réussite du projet dépend grandement del’intérêt et de l’implication des représentantsdes étudiants. Plus les associations étudiantessont considérées positivement par les autorités,

plus ils auront tendance à s’investir dans leprojet. Ces rencontres visent à identifier lesassociations les plus proactives au niveau de lavie festive, à désigner un référent pour le projetparmi celles-ci et à les inciter à se l’approprier.Ilestindispensabledecréerunlienfortaveclesétudiants.Ilestdoncimportantdelesrencontrerlors de réunions formelles mais égalementde participer à leurs activités et d’investiguercertainesthématiquesdemanièreinformelle.

5 Rencontrer et impliquer les gérants des lieux festifs. En règle générale, les étudiantsorganisent les activités festives soit sur lecampus,soitdansdessallesdefêtequ’ilslouent.Sur le campus, ils sont le plus souvent eux-mêmes responsables des lieux qui hébergentleurs soirées. Lorsqu’ils louent une salle, ilsrestentmalgrétoutorganisateursdel’évènementcependant certaines pistes d’action (mise enplaced’unaccèsàde l’eaugratuite,distributeurde préservatifs,…) devront être discutés avec legérantdelasalle.

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6 Réaliser une enquête quantitative parquestionnaireauprèsdesétudiants.L’enquêteestunesourced’informationquantitativepermettantd’objectiveretd’appuyercertainesobservationsetinformationsobtenuesparentretien.Elleabordelespratiquesethabitudesfestivesdesétudiants:types,moments,raisons,lieuxdeconsommationde boissons alcoolisées, participation à des pré-soirées,risquesdéjàpris,pistesd’actiondeRdRen milieu étudiant. Pour obtenir un maximumde participation, l’enquête doit être diffusée parles différents acteurs (autorités, associationsétudiantes, service communication,…) le pluslargementpossible.

7 Organiser des focus groups9 en vue de récolterdes informations qualitatives auprès desétudiantssurdesthématiquesprécises.Certainsconstats issus de l’enquête quantitative peuventêtre confirmés, infirmés et analysés plus enprofondeurlorsdecesgroupesdediscussions.

9. http://labos .ulg .ac .be/apes/wp-content/uploads/sites/4/2014/05/stop-groupe-focalis%C3%A9 .pdf

8 Rédiger une synthèse de l’ensemble desinformations recueillies. Le croisement desdonnées qualitatives et quantitatives récoltéespermettra d’identifier les risques et de dégagerdes pistes et priorités d’actions qui serviront debaseàlamiseenplaceduprojetconcret.

Le processus d’analyse de la situation est lent etdemandeauresponsabledeprojetd’êtredisponiblesur le terrain auprès des représentants des diffé-rentsacteurs.Uneprésencerégulièresurleterrainet une concertation à chaque étape favoriserontl’implicationetl’appropriationduprojetparceux-ci.L’analyse de situation et les rencontres prépara-toires constituent également une première étapedansledéveloppementdupartenariatetlaprisedeconscienceparlesdifférentsacteursdelaplus-valuequereprésenteraitleurcollaboration.

7Comment lancer le projet ?

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8Comment concrétiser la phase de terrain ?

Lesconstatsetinformationsobte-nus lors de l’analyse de la situa-tion vont dicter la mise en place

duprojetetnotammentladéfinitionde ses objectifs opérationnels. La

relationdeconfianceet l’implicationdesdifférentsacteursenserontlesleviers.

De manière extensive, les différentes étapes de la mise en place des actions consistent à :

1 Présenter les constats et besoinsen termesdeRdR et identifier les pistes d’actions concrètespossiblesquiamélioreraientlasituationexistanteavec lesréférentsduprojetet lesreprésentantsdes étudiants. Cette étape vise à préciser lespistes à réaliser en vue de réduire les risquesidentifiés. Il est utile de rappeler aux étudiantsque le projet doit agir simultanément surl’environnement,surlesconnaissancesetsurlesaptitudes. Une priorisation des pistes d’actionsestindispensableàréaliserconjointement.

2 Présenter les pistes d’actions concrètes auxautorités, aux autres associations et cerclesétudiants. Cette présentation vise à informer lepluslargementpossibledessuitesduprojetetàinitierlamiseenplaceetlaco-constructiondesactionsconcrètes.

3 Construire de manière participative les actions concrètes avec des groupes de travailthématiquesconstituésd’étudiants.

Exempledegroupesdetravail(GT):

• GTcréationcampagnedepromotiondelasanté• GTformation• GTmiseenplacedeservicesdepromotiondela

santé• GTcréationd’outilsdesensibilisation• GTorganisationdestandsetd’actionsde

sensibilisationlorsdesévènementsfestifs• Etc.

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8Comment concrétiser la phase de terrain ?

D’autres acteurssont impliquésponctuellementenfonction des besoins et des ressources disponibles(ex: service communication pour la création de lacampagne). La principale difficulté de cette étapeest l’organisation de l’année académique en ensei-gnementsupérieurquilaissedecourtespériodesdedisponibilitéauxétudiants.

Exemplesd’actions concrètes:

• Constructiond’unecampagnedesensibilisationincluantlesthématiquescommeleblack-out,leretouràdomicile,laviolence,lesrisquessexuels,etc.

• Constructiond’uneformationàl’attentiondescomitésdecercle,debaptêmeetdesorganisateursdesoirée(gestesdepremierssecours,RéductiondesRisques,gestiondel’agressivité,…)

• Implantationduservice«eaugratuite»àl’ensembledesactivitésétudiantes

• Miseenplaced’uncoinsafeensoirée(espacecalme,préservatifs,bouchonsd’oreille,eaugratuite,snack,…)

• Rédactiond’unguided’organisationdesoiréesétudiantes

• Organisationd’actionsdediffusiond’information(standslorsdesoirées,publications)

• Etc.

4 Tester les actions concrètes, les évaluer etles améliorer. À la suite de chaque test, uneévaluationestréaliséeparlesréférentsduprojetet les groupes de travail. Cette évaluation estnourriepar lescommentairesdesparticipantsàl’action testée, par les difficultés rencontrées àla réalisation du test et par les expériences desorganisateurs de l’action. Ces informations sontutilespouraméliorerlesactionsetreprésententune base d’information pour l’évaluation globaleetlarédactionduguidedeprojet.

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L’implication et la participationactivedesacteursdepuislecom-mencementfacilitentleprocessus

d’autonomisation et la pérenni-sation du projet. L’objectif est qu’à

terme, le projet soit porté entièrement par les acteursconcernés.

L’autonomisationestunprocessuslentquidemandeun accompagnement et qui peut être facilité pardifférentséléments:

1 Désigner des référents du projet. Pour assurerune continuité et une passation d’une annéeà l’autre, un référent doit être désigné parmiles membres du personnel. De préférence, ceréférentest,deparsa fonction,encontactavecles représentants des associations étudiantes.Des référents sont également désignés au sein des associations étudiantes. De préférence,un référent sera désigné au sein de chaqueassociation et occupera une fonction importante(président, vice-président) afin de donner ducréditauprojet.Uneconventionpeutêtresignéechaque année afin de définir le rôle de chaquepartenaire.

2 Rédiger un guide pratique du projet. Un guidepratiqueduprojetestco-rédigéaveclesréférentsduprojetetreprendlesinformationspertinentespoursaréalisation:

• Descriptiondelafinalitéduprojetetducadredanslequelils’inscrit

• Descriptiondesréférentsduprojetetdeleurrôle

• Agenda-typedesactionsduprojetetplandecommunication

• Guided’organisationdesoiréesétudiantes

3 Organiser une formation qui s’adresse auxréférentsduprojetetauxorganisateursd’activitésétudiantes. Le contenu de la formation dépenddes risques identifiés et des actions concrètesmises en place. L’objectif de la formation estd’outiller les participants pour qu’ils puissentinformer les autres étudiants, tenir des standsdesensibilisationoucoinsafeetmettreenplaceun maximum de mesures de RdR lorsqu’ilsorganisentdesactivitésétudiantes.

9Comment pérenniser le projet ?

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Àtermeetsilesressourcesdisponiblespermettentle maintien du poste, le responsable de projet seraunpartenaireréférentquipourracapitalisercequiaétéréalisé,assurerlesuividesobjectifsduprojetetimpulserdenouvellesactions.Ilveillerad’annéeenannéeà:

• Resterdisponiblepour(co)organiseret(co)animerlaformationendébutd’année

• Co-organiseruneréuniondepassationd’uncomitéàl’autre

• Participeràuneréuniondepréparationdelapremièreactivitéfestivedel’année

• Co-organiseretanimerlapremièreactiondesensibilisation

• Prêterdesoutilsdepréventionetd’animationdisponiblespourplusieursétablissementsvoirevillesetrégions

• Soutenirlacréationdenouveauxoutilséventuels

• Sonderleschangementssurleterrainafind’ajusterleprojetàceux-ci

9Comment pérenniser le projet ?

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10Ressources

Le projet exploratoire mené àBruxellesparl’asblModusVivendientreseptembre2013etaoût2015

a permis d’accumuler un certainnombre de documents et d’outils

qui pourraient être utiles à la créationdeprojetssimilairesetsontdisponiblessursimpledemandeousurlapage«Projetenmilieuétudiant»denotresiteInternet:

• Exempled’associationsetréférencesInternetenlienaveclathématique

• Exempledetableauxobjectifs-indicateurs• Exempledequestionnaireenquêtequantitative• Exempledequestionnaireenquêtequalitative• Exemplededocumentméthodologiquede

conduitedefocusgroup• Exempledesynthèsedephaseexploratoire• Exemplederapportd’analysedesdonnées

quantitatives• Exempledeprogrammedeformation• Exempledestand• Exempledeguided’organisationdesoirées

étudiantes• Exempledecampagned’information• Exempledeguidepratiqueduprojetàl’échelle

d’unétablissement

RueJourdan,151-1060Bruxelles

Tél.:02/644.22.00

[email protected]

www.modusvivendi-be.org